Den Qovro
Den Qovro
Messages : 11
Eclats Kyber : 18
Den Qovro
Maître Jedi
identité
Faction : Jedi
Poste Vacant : Non
Nom et Prénom : Den Qovro
Année de naissance : 21.540 (43 ans)
Lieu de naissance : Eriadu
Espèce : Dubravan
Notoriété : Inconnu
Rôle/Métier : Maître Jedi


Description
Deux yeux noirs se posent sur vous. Deux orbes obscures, semblant contenir avec mal deux mers d’encre où brille difficilement une certaine mélancolie. C’est la seule émotion qui semble transparaître de ce visage à la fois doux et étrangement dur, fermé. Ses lèvres charnues ont du mal à se déformer pour donner un sourire aux inconnus, même par politesse. Le dubravan est un bel homme, selon les critères de beauté de son espèce. Une peau lisse et verte, proche de celle des humanoïdes, si l’on oublie quelques écailles au sommet de son crâne, dépourvu de toute chevelure. Cet aspect de son apparence n’est pas caractéristique des dubravan, mais un choix esthétique de Den, qui rase méticuleusement chaque parcelle de son corps. Mis à nu, son corps reflète la rigueur et l’auto-discipline qu’il s’oblige à suivre au quotidien. Il est athlétique et robuste, sans être dans la démesure ou la surpuissance. Des muscles fins mais développés, privilégiant l’agilité et une puissance maîtrisée qu’à la surenchère physique et la dysmorphie de muscles trop développés, pouvant devenir gênants. Cette sobriété physique est une expression d’une partie de son être. Den Qovro essaie d’être autant que faire se peut un homme de paix et de calme. Ne dégageant jamais la panique, la colère, ou toute autre émotion déstabilisante – dont il n’est pas exempt pour autant – il veille à être une source de quiétude et d’apaisement, cela passant également par son apparence et son attitude. Parfois, cette volonté peut lui jouer des tours, lui donnant un aspect froid et hautain aux antipodes de sa personnalité. En effet, il n’y a pas plus chaleureux que le cœur de Den Qovro, ni plus ouvert à autrui. Le Jedi voue sa vie aux autres et donne à son existence un sens collectif qui ne laisse que peu de place à son individualité.

Sa philosophie et son être entier a été forgé et influencé par sa vie au sein de l’Ordre Jedi. Il y a développé ses principes, ses contradictions, ses forces et ses faiblesses. Peu expressif sur ce qui le touche avec les inconnus, il privilégie de manière générale une posture de spectateur, d’observateur, avant de prendre la parole de manière libérée. Cela lui permet de s’assurer de connaître au mieux une situation ou un sujet avant de s’exprimer et conseiller. Il ne donne que peu de valeurs aux jugements à l’emporte-pièce ou à l’expression des sentiments à chaud, sans temps de réflexion. Cet idéaliste taciturne apprécie plus que tout la compagnie et le dialogue avec les habitants de la galaxie et les personnes extérieures à l’Ordre. Vivre aux côtés des individus les plus variés, composant le monde qui l’entoure et lui donnant vie est ce qui le fait vibrer au plus profond de lui et l’anime. Toujours enclin à aider les personnes qu’il rencontre, il porte une attention particulière aux laborieux et gens de rien, travailleurs, mendiants, maillons essentiels des sociétés composant le grand tout galactique à l’équilibre si fragile et précaire. Un équilibre dont il ne saurait se satisfaire.

Cet idéalisme, parfois taxé de naïveté par les plus cyniques, le pousse également à développer une approche particulière de la violence. Longtemps pacifiste, il est versé dans la maîtrise du Soresu, sa forme de combat de prédilection. Il utilise également à bon escient les bases du Djem So, intégrés à son style de combat personnel, alternant entre les phases de défenses et de contre-attaques éclairs. Den se voit comme un bouclier plus qu’un glaive, mais sait que la simple défense ne suffit pas et qu’il faut parfois porter les coups et partir à l’assaut. Ce n’est cependant pas sa fonction favorite, bien qu’il en accepte l’obligation. Avec le temps et les grands événements ayant perturbé la galaxie de son vivant, son rapport à la violence a évolué. Autrefois farouchement opposé à celle-ci si ce n’est en derniers recours, il commence à développer une approche de la violence légitime maîtrisée, même s’il préfère toujours protéger et défendre. Son insatisfaction du monde qui l’entoure le pousse à accepter que certains changements drastiques ne peuvent advenir sans certaines formes de violence, qui ne doivent cependant être gratuites ou libérées sans gardes-fous. Elle reste un ultime recours, parfois inévitable, dont la justesse morale varie selon les situations, les contextes politiques et historiques, et qui les regarde.

D'un grand calme, c'est un homme de théorie plus que de pratique, qui aime conceptualiser et les arts de la pensée. Très intéressé par les sciences humaines, il suit de manière régulière l'actualité politique. Très critique du système politique républicain depuis le début, il le considère corrompu et néfaste, promulguant un système économique d'exploitation. Ayant des souvenirs latents de son enfance dans la misère ouvrière d'Eriadu, il ne peut s'empêcher de s'insurger pour les intérêts des travailleurs les plus pauvres, rêvant pour sa part d'un mode de production auto-géré des ressources. Paradoxalement, il se refuse de concevoir l’Ordre comme un outil politique viable et légitime, en tout cas dans le cadre du système républicain et comme acteur. Pour lui, en tant qu'êtres aux dons supérieurs, les Jedi doivent faire vœux de se retirer du jeu politique et servir la société sans chercher à la dominer ou à prendre son destin en main. Se refusant à toute condescendance ou mépris, il ne peut accepter que les Jedi se définissent comme une élite éclairée profitant de leurs savoirs et pouvoirs pour influencer le destin de milliards d’âmes. Et d’un autre côté, il est rongé par son impuissance face aux injustices l’entourant. La place que pourrait prendre les Jedi dans ces questions est un grand sujet de débat pour Den, qui cherche à conceptualiser des positions politiques et philosophiques permettant de préciser sa pensée, qu’il note dans un journal de bord personnel depuis plusieurs années. Proposer une voie satisfaisante pour lui et ceux qui partageraient ses idées est un de ses objectifs personnels. Trouver l’équilibre entre ses positions et sa place dans l’univers, et comment se rendre utile de la meilleure manière possible. Accompagnateur plus que distributeur de savoirs figés, rejetant la posture d’élite savante faisant figure d’autorité, il applique ces principes dans ses relations aux Padawans qu’il côtoie et forme.

Au sein de l'Ordre, il ne fait pas partie des Jedi les plus attachés au Code et aux traditions. Il étudie les différentes doctrines et les avis des penseurs Jedi avec une curiosité sans fin. Passionné de philosophie de la Force, Den est un progressiste ouvert concernant les dogmes de l'Ordre Jedi. Ainsi, il est de ceux qui ont goûté au plaisir de la chair et qui pensent que l'amour sincère peut ne pas dériver en passion destructrice et que la privation et la frustration peuvent être aussi néfaste que se vautrer dans les désirs et les passions.  Ce sujet est pour lui sujet à de nombreuses réflexions et méditations. Il considère que le Code Jedi et les dogmes qui en découlent ne doivent pas être perçus comme un carcan hermétique mais comme les bases d'une philosophie libre, permettant l'émancipation de ses disciples et la recherche de la paix intérieure, l'équilibre de chacun.

Il ne porte que peu d’égards aux principes hiérarchiques et échange avec tous sur un pieds d'égalité, ce qui peut être mal perçu par certains. Cela découle d’une vision égalitariste des rapports entre individus. Il échange ainsi de manière très libre et décontractée avec les padawans et autres disciples ou confrères plus jeunes. Il ne ressent aucune lien de soumission ou de domination et se refuse à en exercer : le respect et l'échange est la base de toute relation pour lui. La domination n'est pas nécessaire, la hiérarchie n'est pas nécessaire. La bonne éducation et pédagogie permettent de s’en passer, dans toute sphère de la société. Ainsi, concernant ses pairs de l’Ordre, il estime qu’en suivant ses principes, chacun cherchera à se sublimer à partir du Code Jedi sans se borner à une interprétation unique et restrictive. Le Jedi doit s'ouvrir à la galaxie et non se refermer sur le Temple. En conséquence de ces considérations, Den a un profond amour et respect pour les Corps de Services Jedi comme l'AgriCorps et l'EduCorps et leur travail auprès des plus démunis par exemple.

Peu enclin aux réflexions binaires et dichotomiques, ses pairs ne trouveront jamais chez lui un défenseur ardent des dogmes et de l’Ordre. Sa pensée et sa méthode se construisent au quotidien, de manière organique, au contact des personnes l’entourant et en réaction au monde et son évolution. Sa discipline intérieure l’aide à surmonter le chaos l’entourant et les épreuves personnelles et collectives, lui donnant des ressources pour les analyser et essayer d’avancer au mieux et en tirer des enseignements.

« QUALITES» Calme. Altruiste. Sensible.
« DEFAUTS » Naïf. Têtu. Attentiste.


Pouvoirs & possessions
Armes :  Un sabre laser (représentation ici). Sa lame est jaune comme le veut la tradition chez les Jedi Sentinelle, d'une taille tout à fait normale. Ne portant que guère d'attention à l'aspect esthétique de la chose, Qovor n'y a ajouté qu'un ruban pourpre, enroulé autour du manche, plus à titre sentimental qu'esthétique. La seule véritable personnalisation donnée à son arme réside dans l'anneau ajouté au niveau de la bague de fixation, au bout de l'arme, lui servant à accrocher celle-ci à son ceinturon, la laissant pendre. Den n'est également pas exemplaire en matière d'entretien, ainsi le variateur de longueur de la lame est endommagé depuis plusieurs années maintenant, sans qu'il n'ait jamais pris le temps de combler cette lacune. D'un point de vue plus technique, la lame est alimentée par un cristal principal couplé à deux autres cristaux secondaires venant renforcer l'intensité de la lame et garantir une intensité importante et stable au laser de l'arme, et auraient du notamment permettre la modulation de la longueur de celle-ci. La cellule d'énergie est une cellule au datium classique, et l'émetteur a été conçu de manière à favoriser les postures défensives et les parades.  
Pouvoir & Capacités : - Maître de la Défense. Den est un Jedi particulièrement versé dans les arts martiaux mettant en exergue la parade et la défense individuelle ou collective. Son maniement du sabre laser et de la Force est tourné vers la protection d'autrui et de son intégrité physique. Il connait les bases des connaissances Jedi en matière de soin mais n'est pas un soigneur aguerri ni un spécialiste de la question.

- Sagesse. Érudit insatiable, Den est loin d'être un savant dans tous les domaines, mais bénéficie d'une grande culture générale et est particulièrement intéressé par les sciences politiques, économiques, sociologiques et la philosophie. ICI
Autres ; Un chasseur assez banal et vieillot, mais performant et parfaitement entretenu. Quelques bures. Une bibliothèque encyclopédique très fournie et une vaste collection de thés et infusions.



biographie


[Voici l'histoire de Den telle que rédigée en 2016, légèrement modifiée et raccourcie du mieux que je pouvais. Merci pour votre indulgence! J'ajouterai à la fin une courte mise au point avec le contexte actuel du forum. J'ai essayé de corriger les nombreuses fautes et maladresses de la fiche d'origine, mais j'ai du en laisser un bon paquet.]

Eriadu, sa crasse et son industrie en plein essor. Portée par des dirigeants soucieux de faire de ce monde de la Bordure Extérieure un joyau industriel, la planète n'a de cesse de développer son industrie lourde. Cette activité économique en pleine explosion attire un flot continu d’ouvriers et travailleurs. Loin d'être une puissance industrielle galactique et plutôt reconnue pour ses joailleries que pour ses prouesses technologiques, l'industrie planétaire tourne pourtant à pleins régime. Au-delà du rayonnement de la planète, de son influence commerciale et de la soif de gloire de quelques magnats de la finance et du commerce, cela implique également une main d’œuvre considérable, compensant le retard technologique du système sur ses concurrents directs. Des ouvriers peu qualifiés, payés bien en-dessous de la plupart des standards républicains et évoluant dans un environnement pollué et dangereux. C'est sur ce monde, bien loin de Dubrava que Den vit le jour. Il n’était pas du bon côté de la chaîne de production. Fils d'ouvrier et non d'industriel. Du côté de ceux qui n'ont que leur travail à offrir, leurs corps comme outils, et non de ceux qui en tirent les fruits.

Ses premières années furent miséreuses. Il en garde des souvenirs éparses, parfois flous et parfois terriblement précis. Ils lui viennent en rêve ou lors de ses méditations, lorsqu'il sonde les méandres de son âme. Den fait partie de ces enfants repérés sur le tard par l'Ordre, par un heureux hasard, car éloignés de la République et de ses registres. C'est le lot de tous les rejetons de la Bordure Extérieure, cachés de la bureaucratie bien huilée du système républicain, qui facilite le travail des Jedi.

C’est à ses sept ans que Den fit enfin la rencontre des Jedi. Le labeur de ses parents payait à peine de quoi nourrir Den et ses frères et sœurs. Mais Eriadu permettait le travail des enfants, et tous furent mis à la tâche. Ces années difficiles forgèrent chez Qovro une grande volonté, un sens du dénuement et du sacrifice. Il devait déjà lutter pour sa survie et surmonter les obstacles dressés sur son chemin. C’est un Maître Jedi en mission diplomatique sur Eriadu qui croisa la route de ce bambin. Cette rencontre fut la fin pour lui d'un cauchemar, et le moyen de fuir une éventuelle vie de servitude et de pauvreté. Lorek Kenossian est un Jedi important dans la vie de Den, et ce dernier lui doit beaucoup. Ce Jedi en mission constatait avec déception l'état avancé de pollution de la planète, alors en pourparlers avec la République pour l'ouverture de nouveaux échanges économiques privilégiés. Se baladant des les bidonvilles ouvriers qui s'étaient construits autour des zones industrielles, il put observer le malin stratagème d'un jeune dubravan. Ce dernier volait plusieurs kilos de provisions au nez et à la barbe des commerçants locaux. Lorek sentit alors quelque chose de particulier chez cet enfant à l'instinct développé, capable de deviner quand le regard d'un badaud menaçait de se poser sur lui, ou de percevoir le moment opportun pour dérober des crédits dans la poche d'un passant distrait. Décidé à en avoir le cœur net, il interceptait le jeune ouvrier un peu plus loin tandis que celui-ci triait son butin en compagnie de ses plus jeunes frères. Ces derniers prirent leurs jambes à leur cou. Den lui restait là, faisant face à ses responsabilités. Il était évident qu’il volait par nécessité, faim et volonté de survivre.

Lorek se présentait bientôt au domicile familial, un Den embarassé et honteux entre les pattes. Il proposait à ces derniers de passer une batterie de test : leur fils avait peut-être le potentiel de devenir Jedi. Mais les Qovro se voyaient mal se séparer de leurs fils, dont le départ causerait un manque affectif mais aussi économique, les privant d’un salaire. Le Jedi dû alors s’armer de patience et négocier longuement, promettant un avenir radieux et stable pour leur fils, loin de la misère d’Eriadu. Il s'engageait même au transfert pour les parents d'une pension républicaine en guise de compensation. Après maintes réflexions et pleurs, le contrat était scellé. Den s'envolait vers Ondéron, terrifié et perdu.

Du fait de son âge avancé pour un Novice mais aussi des souvenirs vivaces de son enfance auprès des siens, les premiers mois furent particulièrement difficile pour le jeune Den. Il avait du mal à accepter la situation. S'il comprenait qu'être arraché des siens lui était bénéfique, il ne pouvait s'empêcher d’être tiraillé entre admiration et défiance pour l'Ordre Jedi. Il y avait un mal-être chez lui car il savait que sa vraie famille n'était pas l’Ordre. Et de quel droit était-il sauvé, lui, et pas les autres ? Quel était ce privilège le poussant à être rongé par la culpabilité ? Ses états d’âmes et sa difficulté à s’adapter à la vie sur Ondéron étaient les principaux obstacles à sa formation, car il se révélait être un élève brillant, rattrapant rapidement son retard grâce à un travail acharné.
Le temps fit son œuvre, mais ce péché originel ne le quitterait pas. Apprendre la philosophie Jedi, et vivre en communauté avec les autres enfants lui permirent de commencer à s’adapter à la vie au Temple. Petit à petit, il acceptait l’Ordre comme nouvelle famille. Il fit alors péniblement le deuil de la sienne, son esprit en effaçant même insconsciemment le souvenir.

Den était un apprentis dévoué et particulièrement curieux. Intéressé par les arts théoriques et l'usage de la Force, il montrait moins d’amour pour les arts martiaux, malgré un talent certain pour le combat. Il lui semblait alors plus passionnant d'étudier la faune et la flore galactique que d'apprendre à se battre. Membre du Clan de l'Ours, sa formation avançait sans soucis majeurs. Il était même un jeune novice brillant. Ses principales difficultés furent en réalité comportementales. Den était assez renfermé et isolé avant d'accepter son Clan grâce au travail acharné des pédagogues du Temple. Den restait marqué, consciemment ou non, par son enlèvement par Lorek, et le fait qu’il ait été arraché à sa famille à un âge où il était difficile pour lui de construire un consentement clair à ce départ. Adolescent, il avait du mal à exprimer et comprendre ce malaise, qu’il ne verbalisait qu’une fois devenu Chevalier.

A ses onze ans, il se présentait comme les autres Initiés à ses premières épreuves, s'étalant sur deux ans. Ces épreuves furent éprouvantes mais surtout source de motivation pour Den. Il désirait se montrer digne de l'enseignement reçu, bien conscient de sa chance et de son privilège. Il y fut donc exemplaire, et se retrouvait de nouveau sur la route de Lorek.

Les épreuves comprennent de nombreux challenges examinant la maîtrise martiale, les connaissances théoriques et aussi la maîtrise de soi-même et du corps des apprentis. C'est lors d'une série de duel que la réussite exceptionnelle de Den prit fin. Il n'était pas un piète guerrier mais préférait la défense à l'attaque. Il se mettait donc souvent en difficulté, pas assez agressif ou misant tout sur des contres-attaques où il n'excellait pas encore. Vint alors son duel face à un autre élève qu'il ne connaissait pas. Jayden Healas. Un Epicanthix, plus grand et plus costaud. Pour tout dire, il avait l'impression d'avoir une brute épaisse en face de lui. A l'époque, le dubravan était plutôt chétif. Ces deux garçons n'avaient pas grand chose en commun, si ce n'est un caractère bien trempé et leur appartenance à des systèmes de la Bordure Extérieure. Là où Den négligeait le combat, Jayden en avait fait son domaine de prédilection. L'un était un assaillant, l'autre un défenseur. Le duel fut des plus intenses, et le premier vrai affrontement pour le dubravan. Jamais il ne s'était entraîné contre un élève aussi agressif et porté vers l'attaque. Le duel fut long et éreintant, mais attirait le regard de plusieurs maîtres Jedi, dont Lorek. Au fur et à mesure du combat, un sentiment de rivalité naissait tandis qu'aucun des deux gamins n'arrivait à se défaire de l'autre. Acculé, Den finit par être vaincu. Il ne se sentait pas humilié d'avoir perdu mais plutôt fier d'avoir résisté, néanmoins l'attitude de son adversaire le troubla un instant. Il y avait une détermination peu commune dans les yeux de ce gamin. Une détermination qu’ils avaient en commun.

Lorek intervint alors, ayant perçu les prémices d’un duo pouvant faire naître une rivalité dangereuse ou une fraternité unique. Et Lorek était un homme qui aimait les défis. Il avait dores et déjà choisis ses padawan...

Lorek était avenant et bienveillant, mais un maître dur et exigeant. D'une intelligence rare et subtil dans ses enseignements, il favorisait la solidarité et la communion entre ses deux apprentis, si bien que ceux-ci grandirent comme des frères. Immatures, comme tous les enfants, Lorek eut à chasser la jalousie et calmer les bagarres, verbales comme physiques entre ses deux padawan. Ils apprirent à combattre l'affect, les passions, et rejeter les possessions. Tous deux étaient différents, l'un fasciné par l'étude de la Force, l'autre par la maîtrise martiale, mais leur force commune résidait dans un travail acharné, solidaire et complémentaire. Kanossian pouvait être fier de son binôme, jamais épicanthix et dubravan n'avait fait aussi bien la paire.

Den se fascinait pour le terrain. Voyager, découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles cultures, rencontrer de nouvelles personnes, et surtout, leur venir en aide. C'était pour ces voyages que Den admirait Lorek : il était proche des gens et serviable. Un exemple de gentillesse, sans jamais délaisser son côté alerte. Le dubravan appréciait déjà le travail des recruteurs, véritables ouvriers de la pérennité de l'Ordre et nomades insatiables, toujours au contact de la population et en quête de potentiels cachés.

Comme le veut la tradition, Den et Jayden furent amenés sur Ilum par Lorek, dans deux cavernes différentes. Ils avaient préalablement recherchés le reste des pièces nécessaires à l'assemblage de leur arme. Il ne manquait plus que l'élément clé : le cristal d'Adegan. Livrés à eux mêmes, les Padawan pénétraient dans un lieu catalyseur de Force. Ils allaient être confrontés, outre aux dangers naturels de la planète, à l'expression mystique de la Force, omniprésente, imprégnant chaque parcelle de ces cavernes.

Alors qu'il récoltait les précieux cristaux, Den, comme tout être sensible à la Force fut victime d'une expérience extra-sensorielle des plus perturbantes. Un souffle brûlant vint le secouer si fort que, courbé, il en perdit l'équilibre. Chutant sur le côté, il se retourna instinctivement vers la source de chaleur, phénomène incompréhensible sur cette planète de glace. Le spectacle qui s'offrit alors à lui lui causa un haut-le-cœur terrible. Une véritable fournaise venait de faire fondre un pan de la grotte, et il distinguait sans peine derrière la vapeur le four brûlant d'une usine, d'où dégoulinait de l'acier fondu. Au-dessus de l'enfer de feu, sur une passerelle, des hommes en tenue de protection industrielle jetaient des silhouettes humaines dans la fournaise. Chancelant, Den parvint à se redresser. Il fit quelques pas en avant, les yeux plissés. Des... cadavres ? Alors qu'il s'avançait vers la lumière, la grotte semblait s'effacer derrière lui, laissant place à une usine de métaux lourds. Le silence de la grotte remplacé par un vacarme terrible fait du grondement des moteurs et du brouhaha des machines. Désormais au plus près de la cuve de feu, il pouvait distinguer clairement les corps tomber. Des enfants, maigres et sales, parmi les damnés. Des dizaines de corps, à la respiration parfois encore perceptible, aux regards égarés. Den était à la fois terrifié et agité, traversé par un mélange d'incompréhension, de colère et de tristesse. Levant les yeux au ciel il découvrit sur le plafond métallique de la salle un sigle qu'il ne connaissait que trop bien. Les Corporations Industrielles d'Eriadu. Il voulait crier, les sommer d'arrêter, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Désœuvré face à l'insupportable, il fit volte-face, se précipitant dans la direction opposée, s'engageant dans un couloir. Sa fin semblait s'éloigner à mesure qu'il avançait. Il réalisait alors l'absurdité de sa fuite, et sa lâcheté. Il eut honte un instant et prit conscience que tout échec n'était pas définitif. Il revint sur ses pas. Lorsqu'il pénétrait de nouveau dans la salle, il fut choqué par l'absence de bruit, la froideur du lieu et son vide. Le brasier était éteint, les corps et l'odeur de mort avaient disparues. Plus âme qui vive, seulement de l'acier froid et les inscriptions en eriaduan sur les murs. Il eut envie de pleurer mais aucune larme ne pouvait couler de ses yeux.
Un cri strident déchira soudainement l'air, et tout se dissipait. Il retombait sur le sol, haletant et le cœur lourd. Ouvrant sa paume, il y découvrit plusieurs cristaux, la plupart endommagés. Au milieu d'eux, un unique cristal bleu scintillait, pur de tout défaut.

Quittant la cavité pour gagner un renforcement rocheux plus à l'abri du vent glacial, le Padawan se servit du relief escarpé de la roche pour disposer méticuleusement les différentes composantes du sabre-laser. Il savait précisément ce qu'il avait à faire pour l'avoir lu des dizaines de fois. Disposant son précieux cristal au milieu de sa préparation, il poussa un long soupir avant de fermer ses yeux.

Il se laissa alors glisser dans un état second de méditation et entreprit d'assembler lentement son sabre. Il fabriquait le sabre à partir de rien, assemblant la moindre vis à son œuvre, du circuit dimetris aux bobines supraconductrices. Lorsqu'il sortit de sa transe, vingt huit jours étaient passés. Dans l'obscurité de la grotte de glace, une lame bleue jaillit.

L'apprentissage reprit son cours. Jayden avait lui aussi réussis à fabriquer son propre sabre. Ils rentraient à Ondéron et leur enseignement put se poursuivre, après interprétation et mise en perspective de leurs expériences personnelles dans les tréfonds d'Ilum.

Une nouvelle épreuve vint perturber leur apprentissage. Leur maître perdit la vie dans des conditions dramatiques qui devaient les marquer à jamais. Une mission de recherche les poussaient sur les traces d'une femme portée disparue. En la pistant à travers l'espace républicain, il s'avéra que celle-ci avait été victime d'un kidnapping et réduite en esclavage. Ils s’enfoncèrent alors dans l'espace Hutt, puis dans le repaire d'une bande d'esclavagiste. Un cloaque sordide, niché au creux d'un astéroïde colonisé, qui dérivait dans l'espace. Plus que sauver la femme disparue, il fallait démanteler cette organisation criminelle qui venait frapper jusque dans les territoires républicains. Pour cela, il fallait collecter des informations à la source même du mal. Lorek et ses deux padawans s'infiltrèrent dans cette antre de la contrebande, de la piraterie et de l'esclavagisme. Ils furent dévoilés au bout de seulement deux jours d'enquête, alors qu'ils avaient repéré le lieux où était détenue la disparue. Traqués par les hommes de main des chefs de l'endroit, ils furent séparés au cours de leur fuite: les deux padawan d'un côté, et leur maître de l'autre. Livrés à eux-mêmes, les deux élèves firent une fois de plus marcher leur symbiose et leur travail de coopération, leur permettant de survivre et retrouver la trace de Lorek. Malheureusement celui-ci n'avait pas eu autant de chance. C'est par les écrans géants trônant dans les centres névralgiques de la colonie que les deux padawans assistèrent à l'exécution sommaire de leur Maître. Ils parvinrent à fuir la colonie en se cachant dans un cargo en partance pour la République, et furent secourus une fois là-bas, après avoir contacté Ondéron.

La situation était critique. Perdre un mentor à ce stade de leur apprentissage, dans ces conditions, est dramatique et particulièrement perturbant. L'Ordre en avait bien conscience. Les deux padawans furent pris en charge. Méditation, suivis psychologique. Au-delà de l'aspect affectif de la perte de Lorek, les Jedi craignaient l'impact sur leur apprentissage. Ils ne devaient pas tomber dans la haine. Ils furent séparés, par choix assumé de l'équipe en charge de leur suivis. Ils pensaient que les laisser ensemble ne ferait que renforcer leur frustration, au contact de leurs désespoirs et peines respectives. L'expérience fut douloureuse pour Den, et il eut le même réflexe que pour chacun des obstacles : il se renfermait sur lui-même, s'obstinant dans la méditation, la réflexion. Chercher à comprendre à tout prix, pour démêler sa frustration, éteindre un ressentis naissant, faire sécher ses larmes. La compréhension était l'étape principale du deuil. Il fallait du temps, et on le lui laissait. Un nouveau maître lui fut assigné, Guilho Trucker, un corrélien. Jamais Den n'arriverait à retrouver une relation aussi harmonieuse qu'avec son premier maître, mais il doit avouer que Guilho lui fut d'une très grande aide. C'était un vieil homme calme et sage, passionné par l'étude de la Force et qui n'avait aucun amour par le maniement du sabre, qu'il portait par nécessité et tradition plus qu'autre chose. Il exécrait la guerre et de ce fait s'entendit rapidement avec Den, malgré des points de discordance. Surtout, la patience du Jedi et son sens du dialogue furent l'outil de reconstruction du dubravan, qui surmontait cette épreuve d'une toute autre manière que son acolyte Jayden. Le dubravan ne le revit pas pendant quelques temps, mais avait des échos de son parcours, bien plus turbulent. Il ne pouvait contenir une inquiétude grandissante pour celui qu'il considérait comme un véritable frère. Den savait que son tempérament était diamétralement opposé au sien, il était plus sanguin et émotif. Il avait dix-sept ans et arrivait presque au terme de sa formation. Il avait déjà acquéris une certaine maturité, renforcée par la mort de Lorek, et le fait qu'il ait réussis à la surmonter. Il voulait que sa mort ne soit pas vaine. Que l’œuvre de Lorek ne reste pas inachevé. Ce Jedi avait toute sa vie contribué à la pérennité de l'Ordre, en tant que recruteur, et leur avait inculqué une formation exceptionnelle. Il lui devait de lui rendre hommage en persévérant dans la voie du Jedi, selon ses préceptes et la droiture qu'il avait voulu leur enseigné. Guilho fut un bon maître. Il aidait Den à retrouver ses repères et surtout s'affirmer. Sa relation avec la Force se développa énormément durant cette période. Les dernières années de son apprentissage furent paisibles. Il évoquait son souhait de devenir recruteur et cette volonté de spécialisation fut entendue par Guilho qui l'initiait aux rouages des relations humaines, aux voyages et à la perception de la Force. A vingt deux ans passés, Maître Trucker l'estimait enfin prêt. Fort d'une rigueur martial et d'une capacité au combat respectable malgré son mépris pour la violence, d'une connaissance approfondie de la Force assortie d'une soif d'apprendre qui ne semblait jamais se tarir, Den était le candidat idéal au poste de Chevalier Jedi. Son désintéressement premier pour les arts martiaux ne l'avait pas empêché de s'y pencher très sérieusement. Ses très nombreuses missions lui prouvèrent à de nombreuses reprises que la violence était souvent un mal nécessaire, ou du moins une option à ne pas écarter. La dissuasion restait son outil favoris, mais se défendre par la violence était un recours possible. Il admettait l'utilité de l'action coercitive dans certains cas.

Il devint Chevalier Jedi sans que cela ne pose de difficultés particulières. Ses aptitudes en tout domaine furent testées. Une nouvelle voie s'ouvrait à lui. Cette indépendance nouvelle, synonyme de responsabilités, était quelque peu effrayante. Mais il ne mit pas longtemps à s'y faire et à aimer cette nouvelle vie. Le rythme des missions s'accélérait. Il découvrit de nouveaux mondes et de nouveaux aspects de la vie de Jedi. La proximité avec la population, la découverte de cultures, de nouveaux mondes était ses principaux moteurs. Il était toujours fasciné par ses nouvelles découvertes, qu'elles soient dans l'étude de la Force, les disciplines Jedi ou dans la vie en général. La vie de Chevalier fut intellectuellement faste pour Den. Il préférait vadrouiller dans la galaxie que le repos au Temple. Il fit ses armes en tant que Recruteur rapidement, se spécialisant dans cette voie et accompagnant des Maîtres Jedi chargés de cette tâche.

Il améliorait son style de combat. Il est un bouclier, un défenseur. Cela lui servit notamment lors de missions de secours ou d'exercice de protection. Néanmoins cela n'est pas suffisant. Défendre n'est pas gagner. On ne peut éternellement tenir en respect son adversaire, ou tous les épuiser. Il faut savoir bien défendre, affaiblir son adversaire pour n'avoir qu'à user de contre-attaques efficaces, ne laissant place à aucun espoir. Tranchantes, décisives. Mêlant le Soresu et le Djem So à ces fins, Den a adopté un style de combat reposant sur une posture défensive, mêlant phases de recul, d'attente, et de contre-attaques éclaires et puissantes pour faire mouche. Pas de fioritures ni souffrances inutiles.

Jayden vint à disparaitre brutalement, et Den fut volontaire pour partir à sa recherche. La traque fut longue. Ses traces menaient le dubravan dans la Bordure Extérieure, puis l'Espace Hutt. Il avait savait que son frère était toujours tourmenté par la mort tragique de Lorek. Plus Den se rapprochait de son ami, plus il semblait que les rumeurs étaient fondées. Jayden dissimulait de moins en moins son itinéraire, ses actions. Il semblait foncer aveuglément vers un objectif fixe. Et lorsque Den retrouvait le vaisseau de Healas sur un astéroïde qu'il ne connaissait que trop bien, il comprit que tous ses doutes étaient confirmés. L'endroit était toujours aussi néfaste et dégageait une aura dégoûtante. Il réussit à retrouver sa trace et à le rejoindre. Son ami sombrait de plus en plus, il pouvait le sentir, secondes après secondes. Les bourreaux de Lorek étaient déjà morts quand le Dubravan pénétrait dans la salle, mais il put empêcher la mort du commanditaire de l'exécution, le chef du cartel local. Jayden était effondré. Il prenait tout juste conscience de ses actes.
Den parvint à extrader son ami. Jayden avait un long chemin à parcourir. Et son ami allait l'aider.  Ils discutaient beaucoup, non sans nostalgie. Mais Den comprit rapidement les limites de son aide. Jayden avaient des choses à se prouver à lui-même. Son combat était contre son for intérieur. Il le laissait donc aux mains de Jedi plus qualifiés à sonder son âme et l'aider à lutter contre ses propres démons. Lui s'investit totalement dans le recrutement. Son calme et sa patience faisait de lui un intermédiaire apprécié entre l'Ordre et les populations civiles. Il effectuait également des suivis des jeunes redirigés vers les Corporations Jedi. L'aspect humain de l'Ordre le fascinait, et il s'inscrivait activement dans celui-ci. Les années passaient, et l'expérience venait avec elles. Il s'était constitué un bon réseau au travers des différents systèmes galactiques. Lui-même se voyait sollicité pour prendre un jeune élève sous son aile. Le Conseil l'estimait plus que mûr. Devant ses réticences à prendre un élève, des Maître Jedi s'entretinrent avec lui. Il leur confiait ses doutes. Il avait certainement tendance à se sous-estimer quand venait le temps de prendre des responsabilités plus grandes qu'il n'avait coutume d'avoir. Il devait maintenant prendre un élève. Il avait alors 31 ans.
Den avait d'abord cherché avec vigueur quel élève allait être son premier padawan. Il avait eu la chance de donner quelques cours afin d'expérimenter l'enseignement. Il était finalement impatient. Peut-être nostalgique de sa relation avec Lorek, il espérait trouver une harmonie profonde avec son premier apprentis. Il savait que cela n'était pas toujours le cas, le rôle du Maître n'est pas de modeler son apprentis mais de l'amener à s'épanouir, dans les voies du Jedi.

Le Conseil décidait de lui confier une padawan presque arrivé au terme de sa formation, Ellia. Une humaine originaire de Balosar, qui partageait les origines modestes de son maître. Elle avait perdu son premier formateur quelques semaines auparavant, lors d'une mission périlleuse. Den ne connaissait que trop bien cette situation. Il avait alors bien conscience de l'importance qu'il allait avoir dans la vie de cette jeune fille, comme Guilho avait été important pour lui. La relation qu'ils nouèrent fut à la hauteur des espérances du Chevalier. Ils avaient en commun leurs origines et leurs utopies, bien que la jeune femme fut plus pragmatique que son mentor. Il sut l'apaiser grâce à son calme, et lui apporter des réponses avec patience et pédagogie. La première année fut parfois tumultueuse, mais Ellia n'était plus une enfant. Elle avait des bases solides et des acquis indéniables. Den voyait son potentiel, et il ne voulait qu'une chose, la voir réussir.

Ses tâches de recrutement l'occupaient grandement, et Ellia devint son ombre dans ses nombreux déplacements. La relation d'égal qu'avait instauré Den, fondée sur le respect et l'apprentissage avait pris entre eux et portait ses fruits, confortant ses convictions. Ellia était épanouie et Den avait chassé les doutes qui le hantaient. A tout juste 36 ans, il fut alors nommé Maître Jedi, tandis qu'Ellia arrivait avec brio au terme de sa formation, devenant Chevalier. Den comprit alors que c'était ce à quoi il aspirait: transmettre son savoir et sa philosophie à un élève, non pas pour la gloire de sa pensée ni sa pérennité, mais pour permettre l'épanouissement d'un futur Maître, qui pourrait alors à son tour éduquer d'autres enfants.  Il était alors un tout jeune Maître Jedi, fraîchement nommé, tandis que les événements politiques s'enchaînant occupaient les médias et son esprit; dans lequel s'était affirmée son idée d'un Ordre bouclier, retiré de la vie politique en générale, trop corrompue. Pendant ses premiers mois en tant que Maître Jedi, faute d'avoir un padawan, il donnait de très nombreux cours aux jeunes initiés, et s'occupait entre deux voyages des différents Clans, dans leur vie de tous les jours. Le contact avec les enfants lui était agréable. Il appréciait leur naïveté, et la soif de savoir de certains. Il savait désormais qu'il était prêt à enseigner.

[Derniers éléments connus sur Den Qovro]

La guerre. L'exil. La marque de la honte et du rejet. Comme à son habitude, Qovro est resté bien silencieux face à un enchaînement incontrôlable d'événements. Sa naïveté s'est quelque peu ébranlée. Et pourtant, son idéalisme reste intact, tout comme sa volonté. Ce qui s'est brisé en Den Qovro, c'est la confiance dans les institutions Jedi pour maintenir l'équilibre des siens et de l'univers. Il méprisait déjà la République et ses jeux de dupes, mais il craint désormais pour l'avenir des siens. Toujours aussi critique et sceptique de tout dogme et fanatisme, sa proximité avec les différentes populations des secteurs où il évoluait l'ont rendu de plus en plus insatisfait de la situation politique. Autrefois persuadé que l'Ordre devait rester en retrait de la politique, les agissements du Chancelier et la dérive autoritaire de la République le poussent à faire évoluer sa doctrine. Sensible à la grogne populaire, Den rêve secrètement que l'Ordre ne joue les agitateurs révolutionnaires en se positionnant du côté des opprimés et des laborieux. Sans devenir une force politique trop active, il estime que le vrai équilibre résiderait dans la justice sociale et que les Jedi doivent défendre les plus faibles et non un statu quo profitant aux élites. Conscient de la fragilité de l'Ordre actuellement, et devant travailler avec une grande vigilance dans ses tâches de recruteur, il reste fidèle aux siens mais tente de faire germer ses idées chez les autres et trouver des soutiens pour influencer le Conseil. Il s'interroge sur son propre avenir au sein de l'Ordre, hésitant à se livrer corps et âmes dans le soutien et la défense des peuples en révolte. Qovro n'a jamais été aussi peu sûr de sa place dans l'univers et dans l'Ordre, passant de longs moments enfermé dans ses quartiers ou en déplacement sans tenir au courant le Conseil de ses faits et gestes. Il continue en parallèle de remplir son office de Recruteur, arpentant la galaxie en quête de potentielles recrues pour renforcer l'Ordre.




La Main de la Force
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Très jolie plume et une fiche très intéressante !
Te voilà donc validé, bon retour parmi nous !

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