Stolas Ayindale
Stolas Ayindale
Messages : 24
Eclats Kyber : 80
Stolas Ayindale
Sorcier de Tund
identité
Faction : Indépendants
Poste Vacant : Non
Nom et Prénom : Ayindale Stolas
Année de naissance : 21 505 (78 ans)
Lieu de naissance : Roon
Espèce : Sephi
Notoriété :  Célèbre sur la lointaine Tund / Connu de quelques gangs et Kajiidics pour ses talents de pyromane / Inconnu du reste de la galaxie
Rôle/Métier : Meneur de secte pas nette


Description


La première question que beaucoup se posent en dévisageant Ayindale pour la première fois est : quel âge peut avoir une figure pareille ? La beauté naturelle des jeunes Sephi transparaît encore vaguement dans la finesse éthérée de ses traits. Un petit nez fin, des pommettes hautes et un ovale du visage encore peu marqué par l'âge : tout concourt à donner la désagréable sensation d’avoir à faire à quelqu’un de beaucoup trop jeune en comparaison du corps sur laquelle cette tête est fixée.

S'ajoute à cette incohérence l'impossibilité de lui donner spontanément un genre. Est-ce un homme ? Est-ce une femme ? Les deux ? Autre chose ? Impossible de savoir. Et pour cause : né.e des deux sexes, Ayindale est une exception biologique terriblement gênante pour un univers habitué à tout classer selon des valeurs binaires... Son androgynie physiologique ajoute à sa silhouette dégingandée un air troublant.

Son corps est trop longiligne, trop indéterminé pour qu’un esprit conventionnel parvienne à s’en faire une idée juste. Chacun se met alors à projeter sur Aiyndale ses propres pensées, impressions, ou fantasmes. Cette ambiguïté est source de curiosité pour les uns, de malaise pour les autres, le classe parmi les aberrations de la Force pour d’autres.

Très grand.e, efflanqué.e voire maigre, les épaules larges aux os saillants, au port altier mais à la silhouette pleine de courbes contradictoires, les cheveux d'un gris cendreux, le teint blême, ses yeux à la sclère malade en permanence cerné de khôl, on pourrait le confondre avec un.e adolescent.e malade.

Mais que l'on s'approche, et toutes ces considérations se verront submergées par la seule impression saisissante que dégage sa face : celle d'une statue de cendre prête à s'effriter sous les doigts. Ravagé par l'usage sans précaution du Côté Obscur, le visage de Stolas ressemble à celui d'un.e enfant ayant grandi trop vite, à l’un de ses esclaves juvéniles que l’on aurait soumis à la question par privation et qui, en devenant adulte, aurait gardé la trace indélébile de ces carences.


Parmi les derniers représentant d'une vieille secte dissidente de l'ancien Ordre Sith, les Sorciers de Tund, Ayindale en porte les trois quart du temps l’accoutrement : une longue robe d’arcaniste cramoisie qui le couvre de pied en cap, la taille nouée d’une très longue ceinture de tissue, et agrémentée parfois d’un heaume et d’un masque ne laissant apparaître que ses yeux au milieu d’une face ouvragée stoïque. Les tundites ne portent pas le sabre laser des Ordres réguliers, et rarement d’armes de façon générale.

Élevé comme un mâle par des parents décidés à choisir à sa place, Stolas n'a cependant jamais été aussi catégorique lorsqu'il eut à se qualifier lui-même. Également dernier représentant d'une lignée de Sephi exilés de leur monde il y a des lustres, Ayindale ne nourrit pas la haine de certains de ses aïeuls pour Thustra, bien qu'on pourrait argumenter qu'elle a bien pu le marquer au berceau. Il se contente d'un égoïste total et d'un manque flagrant de considération pour tout ce qui n'est pas lui. La plupart des acolytes tundites s'en accommodent, préférant céder à ses caprices de gamin que de subir ses colères légendaires.

Un enfant, rien de moins : habitué à se faire servir, ignorant volontiers les besoins des autres, Stolas n'est pas nécessairement odieux, mais il le devient rapidement si on ne cède pas à ses demandes parfois absurdes. Capable d'échaffauder un plan solide pour gagner de quoi remplir ses caisses le matin, il peut parfaitement tout oublier et tout faire capoter le soir même par des attitudes incohérentes. Aimable seulement quand il veut, jaloux, possessif et rancunier dès qu'il parvient à retrouver un semblant de lucidité, le sephi n'a rien d'une personne facile à gérer au quotidien.  A la fois le plus ancien des tundites et le plus effroyablement immature du coin, Stolas est pour les jungles isolées de Tund un véritable tyran. Ne connaissant que de la galaxie ce qu'il en a entendu étant jeune, et ce qu'il en a appris des mercenaires, le sephi s'en fait une idée bien éloignée d'un semblant de réalité objective.

D'ordinaire assez mélancolique et d'humeur studieuse, un rien peut faire basculer l'esprit déjà bien entamé de ce sorcier adepte des recherches sur les arcanes de la réalité. Jadis, les archives racontent que les tundites étaient de grands utilisateurs du Côté Lumineux. Mais, les siècles passant, leur chemin de traverse dans la Force a mené certains d'entre eux à ne tout simplement plus faire de différences entre les Deux Côtés. Si bien que derrière leur "Théorie de la Force Unifiée", les esprits de brillants érudits comme ceux d'Ayindale finir par s'y abîmer complètement.

Stolas n'a pas seulement l'air d'un doux dingue. Il est bien à moitié fêlé, et a toutes les peines du monde à s'en rendre compte. Mais n'allez pas le traiter de Sith sous prétexte que son usage de la Force est un soupçon brutal : pour un tundite, c'est une insulte !


« QUALITES»
  • Philosophe (parfois), facilité de raisonnement dans l'abstrait
  • Capable d'une grande finesse intellectuelle lorsque dans un état lucide
  • Facilités littéraires et lyriques
  • Capable de conserver une intense concentration lorsqu'une chose le fascine
  • Érudit sur un large panel d'usages hérétiques de la "Force Unifiée"

« DEFAUTS »
  • Faible physiquement, corps atteint par la pratique magique
  • Capricieux.se, égoïste, dépensier, immature
  • Lâche et déloyal
  • Psychologiquement Instable - pour ne pas dire fêlé du casque
  • Colérique, lunatique, hystérique à ses heures perdues
  • Pyromane compulsif



caractéristiques
Intellect :  
Par nécessité, Stolas apprit de sa vie dans la Bordure quelques rudiments de huttese.
Sur Roon, ses parents lui ont autrefois enseigné le basic.
Sur Tund, en revanche, c'est un dialecte local, le tundite qui est usité :  dérivé du Sithese ancien, c'est la langue dans laquelle Stolas jure le plus facilement.

Pour un œil extérieur, il est évident que sa folie ne rend guère service à Ayindale, ni aux tundites en général. Mais pour les rares à l'avoir fréquenté plus de dix minutes, il devient évident que cet esprit devait jadis être brillant. S'il n'en reste plus grand chose, dans cet enchevêtrement d'incohérences dessinées par des expériences étranges, il n'empêche qu'en de rares moment de lucidité, l'impression est forte de faire face à un sephi tout ce qu'il y a de plus noble, voire même un peu sage sur les bords. Attendre deux minutes de plus donne l'impression d'avoir rêvé.

Attitude :
Malgré sa haute stature, Stolas est un individu à l'allure générale bien peu menaçante. Mais sa vue met indubitablement même les plus baraqués mal à l'aise : rien n'y semble très normal. Sa voix androgyne, éraillée comme celle d'un fumeur, n'aide pas à séduire, mais pas non plus à inspirer confiance. Bien que très intelligent, le sephi ne réserve cette appétence pour les idées que dans un cadres très "scientifique" : ils s'intéressent bien plus aux choses qu'aux gens. Ou bien, s'il s'intéresse aux gens... ce n'est pas vraiment bon signe. Négocier, persuader, séduire ou charmer, il n'a jamais appris : ses caprices lui sont accordés, ou tout brûle en enfer. Ainsi font les enfants rois.

Sa folie manifeste peut rapidement donner des sueurs froides aux communs des mortels, tant l’hurluberlu n'a pas l'air de connaître le sens du mot "limite". D'autres, aussi tordus que lui, le trouveront sans doute très drôle.

Il se déplace avec une certaine facilité, léger comme il est. Mais il ne court ni très vite, ni très loin, et serait le premier à se prendre les pieds dans sa robe en descendant les marches. Il n'y a que lorsqu'il décide d'utiliser la Force qu'Ayindale dévoile un savoir-faire à même de terroriser n'importe quel gros bras en armure.

Sa présence dans la Force, elle, interrogera les Jedi comme les Sith, tant les Tundites ont une philosophie "Unitaire" qui brouille leur façon d'y faire appel. Celle d'Ayindale cependant, est d'une instabilité totale, à la façon d'un signal en dent de scie.

Aptitudes
Sa fragilité et sa mauvaise condition incitent Stolas à fuir toute confrontation physique. Il déteste être pris à parti, et ne pardonne jamais une agression physique. Paradoxalement, elle est l'une des seules choses capables de le faire revenir à la raison, par le biais de ses traumatismes anciens.

De façon générale, Stolas n'a rien d'un combattant. C'est un érudit avant tout, et un sorcier hérétique par-dessus le marché. Les tundites n'étant pas des manieurs de sabres, ils ont appris à compenser cette lourde faiblesse par des utilisations de tours d'illusionnistes propres à semer la confusion ou la terreur dans les rangs adverses. S'il ne manie ni blaster ni vibrolames, il a longtemps fréquenté les cloaques sauvages pour en comprendre toute la dangerosité et contrer leur utilisation dans la mesure de ses moyens. Qui se révèlent souvent originaux et improvisés.

Stolas ne se repose qu'assez peu sur la technologie au quotidien, mais parce qu'il a tôt appris à voyager avec les moyens du bord, c'est un as de l'improvisation. Assez mauvais pilote par lui-même, il connaît malgré tout les rudiments nécessaires à faire décoller une poêle à frire d'un astroport de rase campagne.
Sagesse :
Ayindale n'a pas suivi les voies conventionnelles de la Force : les arcanes Sith telles quelles lui sont inconnues, tout comme les savoir Jedi. L'augmentation de ses capacités physiques ou l'absorption de vie ne font pas partie de son registre actuel.
En revanche, il est l'un des plus grands connaisseurs encore en vie du Codex de l'Unité, un recueil cryptique des travaux des tundites. Son maniement de la Force est donc centré sur ce que ses années d'études en ermite sur Tund, puis sa cavale dans l'Espace Hutt, lui ont révélées : la manipulation de sens et de l'esprit tout d'abord... et celle de l'énergie brute ensuite. Les illusions et les hallucinations créées de toutes pièces par les sorciers sont aussi surprenantes que réalistes. Leur utilisation de la foudre et de la télékinésie sont plus brouillonne, mais verse dans une simplicité très pragmatique : se défendre des éventuels intrus.

Stolas sait brouiller les sens et l'esprit de ceux qui le regardent avec la fluidité d'une longue habitude. Ce d'autant plus que se confronter directement au contenu de sa tête à lui est un voyage des plus périlleux pour la santé mentale.
Mais la plus spectaculaire et la plus dangereuse de ses utilisations est sans conteste le Feu Obscur, qu'il maîtrise avec une aisance bien trop dangereuse lorsque l'on connait ses penchants pour les allumettes...


biographie



• Une lignée vouée à l'Exil •

Si l'on ne sait qu'une seule chose des Ayindale, quelque part dans la galaxie, c'est qu'ils furent jadis parmi les quatre familles exilées de Thustra, suite à une machination politique qui les fit conspuer sur toute la planète. Le machiavélisme et les complots n'ont pas leur place dans une culture aussi raffinée que la leur. Plusieurs des condamnés parvinrent à gagner Coruscant, et s'y fondirent. D'autres n'eurent pas cette chance, et durent trouver refuge loin de la République, dans la Bordure extérieure. Stolas fut, des siècles plus tard, le descendant des derniers exilés Ayindale, porteur malgré lui d'une vieille haine familiale dont les origines lui resteraient nébuleuses.

L'étrange bébé naquit sur un monde marginal, un objet céleste servant de refuge à tous ceux et celles qui voulaient disparaître des écrans radars : Roon. Derrière la Cape des Sith, cette petite lune abritait un carrefour de contrebande légendaire, mais difficilement accessible, où tous les paria de toutes les nations venaient se refaire une virginité. La famille Aiyndale y élut domicile pour plusieurs années, et lorsque fut venu le tour de la génération de Stolas, nous étions déjà en l'an 21 505 depuis la fondation de la République. Les Ayindale espéraient toujours qu'un enfant capable de les venger leur naîtrait : ils ne se doutaient pas que celui-ci serait peut-être, finalement, le tout dernier d'entre eux. Né.e avec une spécificité rare, Stolas fut l'objet d'une grande incompréhension. Mais, eus égard au choix de deux parents reclus et vivant selon des mœurs d'un autre monde, ils décidèrent pour lui qu'il serait un fils. Un digne héritier, si possible.

Grandissant loin de la République, et fatalement, loin de l'Ordre Jedi, l'enfant atypique que fut Stolas révéla tôt sa capacité à entrer en contact avec la Force. Ce qui n'aurait été qu'une formalité parmi d'autres sensibles à la Force s'avéra problématique là où aucun de ses parents ne l'étaient. Les accidents furent de plus en plus fréquents, et leur attiraient un grand nombre d'inimités, dans ces villages de parias où l'on voulait vivre en paix.

Un soir, les trois sephis quittaient la route pour bivouaquer comme à leur habitude dans l'un des bois près de la ville. Une bande de malfrats avinée, après peut-être bien d'autres méfaits du même soir, mit le feu à la tente, y piégeant père et mère sans espoir de sortie. Stolas, de ses dix petites années, était resté cueillir des baies à un galop de là. L'enfant ne put qu'assister, impuissant, à la fin de la scène. Prenant les mercenaires en chasse, il parvint à en tuer plusieurs à l'aide de ses pouvoirs erratiques, avant d'être attrapé, passé à tabac et laissé pour mort par le reste du groupe. Son corps sans vie fut retrouvé par un solitaire en chemin, qui, de par son propre lien à la Force, ne dut pas au hasard de se rendre compte que cette vie-là n'était pas encore achevée.

• Tund, la lointaine •

Le vieux sorcier était un homme étrange, dont Stolas se méfiait. Mais, livré à lui-même, le sephi fut poussé par son instinct de survie à suivre les pas du plus âgé. D'aventures en aventures, leur lien se forgea, laissant peu à peu le souvenir de sa nuit d'horreur enfermée dans un coin de sa tête. Son nouveau tuteur n'était pas aussi consciencieux que les précédents, et le vieux sorcier n'hésitait pas à lui montrer des "tours" bien peu moraux. L'homme avait voyagé sur Roon, et sur de nombreux autres mondes, dans l'espoir de retrouver un artefact perdu au cours d'un pillage par une bande de pirates sur son monde. Un noble but qui parut légitime à son nouvel acolyte de circonstance.

Bien qu'il rechignât à s'encombrer bien plus longtemps d'un enfant, Stolas sut se montrer utile. Il se fit voleur, hypnotiseur et souvent, une simple diversion très pratique. Si bien que, leur tandem étant productif, le vieux sorcier accéda à la volonté du jeune manieur de Force de l'embarquer loin du cloaque à bord de son estafette. Il s'avérait que ce vaisseau, cette épave ambulante, était un ancien appareil de l'ExploCorps, modifié à maintes reprises par des paires de pattes indélicates. A bord, Stolas découvrit que le vieux n'était pas seul dans cette mission. Trois autres personnes, habillées à la même mode, l'accueillirent parmi elles.

Le groupe des chercheurs, années après années, avaient retracé la piste des pillards, avec une patience et une hargne qui forçaient le respect. Leur quête les mena au cœur de l'espace hutt, dans des endroits où Stolas put découvrir à quel point Roon n'était pas une exception. L'artefact recherché avec tant de ferveur s'avéra être... un simple codex holographique. Après tant d'efforts et de pistes suivies, pour finalement devoir l'arracher par la force... ou plutôt, par la Force ! A leurs ravisseurs, Ayindale avait été décontenancé. Parce que le jeune androgyne faisait à présent partie de leur vaste famille sans vraiment avoir suivi une formation en bonne et due forme, son vieux sauveteur proposa à Stolas de devenir l'un d'entre eux. Alors, seulement, disait-il, il comprendrait la vraie valeur d'une telle relique, et pourquoi il était vital que leur secte le retrouve. Ainsi, à ses trente ans passés, Stolas, encore très jeune pour son espèce à la longévité étendue, fut initiés aux rites et aux cérémonies des hérétiques de Tund, au beau milieu de l'Espace Sauvage, sur cette lune dont seules quelques archives se souvenaient encore à l'époque.

• Comme une odeur de soufre •

Là, établis depuis on ne savait combien de siècles, une petite communauté avait vampirisé le Nexus de Force que possédait Tund. Dans leur unique Temple au milieu d'une épaisse jungle luxuriante et moite, les Sorciers de Tund avaient consacré leurs vies à explorer une voie bien différente de celles des Sith dont jadis ils avaient été issus. Leur version de la réalité se passait totalement de la notion de clair ou d'obscur. Leurs pouvoirs reflétaient cette exploration en dehors des sentiers battus : ils déformaient la réalité, en floutaient les contours, manipulaient ses composantes non pas pour les rendre plus passives ou plus agressives, mais pour en faire autre chose. Stolas adorait ce qu'il découvrait : son espèce étant naturellement encline à utiliser la pensée et l'analyse avec facilité, se plonger dans le Codex et ses expérimentations le remplissait d'un profond sentiment d'accomplissement.

Mais leur quiétude, dans cet ermitage, n'était pas totale. Tund, depuis quelques temps, était convoitée pour ses ressources par une espèce du système voisin : les Toon'gl. Ces petits aliens, bien qu'assez pleutre et peu guerrier, avait depuis des siècles utilisé leur propre technologie et quelques alliances avec les malfrats naviguant loin des frontières pour s'accaparer ce qui n'était réclamé par personne.Un jour, fatalement, les installations des colons furent découvertes par les maîtres des lieux. Fort de leur nombre, les Toon'gl sous-estimèrent largement ce qu'ils considérèrent rapidement comme un ennemi à déloger.

Les décennies défilèrent sur Tund, isolée du reste de la galaxie, où sa propre histoire locale prit le pas sur tous les drames qui se déroulaient pourtant près de là. Accaparés par leur volonté d'éliminer toute concurrence sur ce qu'ils considéraient comme "leur" planète, les Sorciers entreprirent d'en chasser ouvertement les colons Toon'gl et la faune envahissante. ce qui avait commencé comme de simples escarmouches se mua bientôt en un conflit ouvert, où tous les coups étaient permis. Le vieux maître de Stolas termina sa vie au milieu du carnage, tandis que les quelques nouveaux initiés que leurs voyages avaient amenés sur Tund ne suffisaient plus à permettre aux tundites de compenser leurs pertes. Pourtant, leur ingéniosité et leur connaissance de la Force leur permirent de tenir face à une force Tonn'gl bien peu organisée.

Des années durant, cette guerre impitoyable ignorée de la galaxie les mena à développer des pouvoirs bien plus agressifs qu'au temps jadis. Stolas devint bientôt connu sous le titre tristement célèbre du "Pyromane écarlate" parmi les Toon'gl, dont les pertes ne justifiaient plus les incursions hasardeuses dans les forêts où la secte se terrait depuis des temps immémoriaux. Sa maîtrise des énergies déchaînées pour repousser les rangs des lui value la reconnaissance de ses pairs, dont il devenait avec de plus en plus d'évidence le plus doué. Le temps n'était pas indifférent à cette réussite, pas plus que son ascendance, dont il n'avait que faire.

Mais plus son intelligence s'usait à trouver de nouvelles manières de pénétrer la nature inconnaissable de la Force, plus l'esprit d'Ayindale semblait s'effriter au contact de choses que tous les grands de ce monde n'avaient jamais pu qu'effleurer. Le jeune érudit iconoclaste et audacieux était devenu une sordide caricature vouée à gagner cette guerre qui se muait en génocide. Lorsque les Toon'gl voulurent capituler, il ne fut plus question pour Ayindale et ses suiveurs que de les anéantir jusqu'au dernier.

•Des alliances de circonstances •

Le nouveau meneur des sectateurs de l'Unité échoua pourtant dans sa tentative, lorsque les colons évacuèrent leurs dernières positions pour se replier loin de la surface de Tund. Ne disposant d'aucune flotte, les Sorciers durent se contenter de s’emparer des quelques infrastructures Toon'gl à présent désertes. La paix retrouvée dans la jungle de dissuada pas les sorciers restant de continuer leurs recherches que la guerre avait provoqué : des domaines de l'esprit et des illusions, Ayindale avait fait une découverte qui scellerait son sort. Ses mains s'embrasaient comme le faisaient autrefois celles d'éminent manipulateurs du Côté Obscur, un savoir qui le précipitait sans qu'il ne puisse s'en rendre compte dans une spirale infernale. Son corps se mit à changer. Son esprit se fendit sous les assauts des pensées violentes qui refaisaient surface à chaque nouvelle utilisation des courants dévastateurs.

Près d'une dizaine d'années après la défaite des colons, de nouveaux visiteurs échouèrent sur la planète. Cette fois, rien de très planifié : l'équipage du vieux Zoar Klasgow, pirate vétéran de son état, avait essuyé une cuisante défaite infligée par les Hutt, désireux de chasser leur bande de pillards de routes commerciales d'un genre particulier. Grand anarchiste et prêtre d'une violence utile, le capitaine de flottille se savait détesté par de trop nombreuses limaces pour espérer rester à flot éternellement. Le pirate et sa clique avait donc fui l'espace connu pour se retrouver, au hasard d'un saut hyperspatial, bien loin de leur objectif d'origine. Quand leur vaisseau posa ses patins sur Tund, la seule chose que les malfrats comptaient y trouver, c'était de l'eau, de la nourriture, et pourquoi pas, une colonie de paisibles sauvages qu'ils n'auraient aucun mal à détrousser. Ce qu'il y trouva manqua de lui coûter son vaisseau : quelques-uns des acolytes, établis dans les ruines Toon'gl, s'en prirent violemment à eux, pensant leurs vieux adversaires revenus.

Contrairement aux Toon'gl, Klasgow n'avait jamais eu l'intention de s'établir sur Tund, ni d'en exploiter les ressources. Il ne vit donc dans cette rencontre qu'une opportunité réciproque : même avec toutes leurs bizarreries et l'aide de la Force, les Sorciers étaient dès lors trop peu nombreux et trop isolés pour ne pas finir par péricliter. Le pirate prit donc les meilleurs de ses hommes et décida qu'il serait assez fort et assez malin pour aller voir celui qu'on disait fou, mais suffisamment malin pour avoir vidé les astroports de leurs occupants. Il hissa le drapeau blanc, argua qu'il n'était ni un Too'gl, ni un envahisseur, et désirait parler. Ayindale et les tundites, loin d'être de bons négociants, mais passés maîtres dans l'art de survivre seuls dans leur carré de galaxie, acceptèrent le marché, attirés par toutes les fournitures neuves et l'armement dont disposaient les pirates. Zoar, en vieux briscard, voyait dans les pouvoirs des sorciers un moyen sournois d'inverser le rapport avec ses adversaires. La Force était toujours un as dans la manche de ceux qui savaient en profiter.

Cette alliance, Klasgow s'en rendit vite compte, ne tenait en réalité qu'à un fil : le meneur de sa troupe alliée, s'il savait se montrer d'une glaçante intelligence lorsqu'il paraissait lucide, il se révélait si instable et si furieux dans ses colères sans objet, que compter sur lui pour remporter une bataille était comme manier un blaster en pointant le canon vers soi. Le contenir devenait impossible : la créature, habituée à se faire servir sans discuter, demandait tout et n'importe quoi, s'adressait à lui comme à son domestique, ou n'hésitait pas à se servir dans ses propres effets. Et quand il perdait les pédales, s'en prenait au hasard à son équipement ou à son équipage, si bien qu'un beau matin, il manqua de le jeter dans l'espace.

• Et la galaxie brûlera •

Le choix de Klaskow s'avéra néanmoins plus payant qu'il ne l'aurait pensé : lorsque sa bande de pirate eut à passer de nouveau à l'attaque pour venger sa défaite, l'appui des Sorciers de Tund provoqua un mouvement de panique qui lui offrit un effet de surprise des plus efficaces. En quelques mois, le vieux pirate qui se pensait fini recommença à faire parler de lui. Ses adversaires, en revanche, regardait avec intérêt cette "alliance" sortie de nulle part, alors même que dans le milieu, Zoar passait pour une figure du passé.

Traçant leur route pavée d'anarchie mois après mois, les alliés de circonstances allaient remonter la route vers Aduba et Nar Haaska, où Klasgow prétendait avoir de vieux comptes à régler. Stolas, lui, ne considérait en rien les ambitions du pirate : son nouveau champ d'expérimentation hors de Tund lui avait plu, et sa collecte de fonds mal gagnés avait donné satisfaction à la petite secte de doux dingues. Ses propres projets, s'il en avait, se noyait si souvent dans sa folie que Zoar préférait ne pas y prêter attention. L'entendre jurer de brûler la galaxie à chaque fois que le repas n'était pas à son goût suffisait amplement. Tandis qu'en l'an 21583, les cartels se réunissaient de nouveau pour leurs sombres projets, la petite cavale de l'alliance touchait à l'un des objectifs aouvés de Klasgow :

Leur trajet commun allait-il pouvoir tenir bien longtemps ? Ayindale allait-il se révéler fiable, ou au contraire, désastreusement pour Klasgow ? Klasgow avait-il prévu de lâcher son va-tout plutôt que de risquer une trahison ? Que voulait réellement Ayindale en menant ses acolytes dans le sillage sanglant de Klasgow ? Des dizaines de questions qui allaient peut-être trouver leur réponse dans les boyaux tordus des cités décadentes de Nar Haaska.



La Force
La Force
Messages : 186
Eclats Kyber : 100017

Bonjour Stolas,

Bienvenue sur les Survivants de la Force, et félicitations pour cette très belle fiche. J'ai vraiment adoré lire cette histoire et le personnage comme le background sont très originaux, j'ai hâte de voir comment cette petite secte va bouleverser notre petit monde !!

Je n'ai rien à redire sur la fiche, tu es donc validé. Je te positionne dans le groupe Espace Hutt parce qu'il semble que tu fasses partie de cet éco-système, mais si tu préfères te considérer plutôt Indépendant, nous pourrons modifier cela.

Tu peux poster une demande de RP ici : https://youngjedi.keuf.net/f21-table-des-rp ; sinon, tu auras accès au lien Discord de notre communauté via tes MP. Les joueurs sont très ouverts aux nouveaux contacts donc n'hésite pas, peu importe le moyen employé !

Nous avons hâte de lire tes RP, bon jeu !!
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