Dalla est une twi’lek plutôt baraquée. 1,84m pour 90 kg. Dans l’enclave jedi, elle porte une bure ample, confortable.



A l’extérieur, elle reprend les vêtements qu’elle portait sur Dubrova. Un pantalon simple, une ceinture multi-poches, un haut sans manche, pour ne pas entraver ses biceps. Elle a pris l’habitude de porter des mitaines et un blouson en faux cuir.

Dalla n’est plus une petite fille idéaliste. Elle n’est plus petite. Elle n’est plus idéaliste. Enfin, un peu moins, quoi. L’exil des jedi et la mort de sa maître l’ont beaucoup affectée. Elle a mis des années à s’en remettre. Mais cela n’a rien changé à sa volonté d’aider les autres, d’œuvrer pour le bien de la galaxie. Elle est profondément tournée vers le Côté Lumineux.
Par contre, elle croit moins aveuglément aux principes de l’Ordre. Elle a elle-même enfreint quelques règles. Et elle n’est pas sûre de trouver cela grave. Tout ce qui lui importe, désormais, c’est de trouver des moyens d’améliorer les choses. Comme elle peut. Là où elle peut. Autant qu’elle peut.
Elle déteste toujours autant les sith. Et elle en veut beaucoup à la République. Elle lui en veut d’autant qu’elle l’a beaucoup aimée.

Dalla est une twi’lek déterminée et curieuse, parfois un peu trop orgueilleuse. Elle a beaucoup de mal à gérer les relations sociales. Il lui faut beaucoup de temps pour se lier avec quelqu’un, et si elle y parvient, elle a tendance à s’investir beaucoup dans cette relation.
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Intellect : Dalla était une élève sérieuse et studieuse, ce qui lui a permis de constituer un bon capital culturel, notamment en philosophie et en histoire. Elle a étudié le bith et le huttese à l’école. Elle a ensuite perfectionné son huttese pendant ses 4 ans sur Dubrova. Elle parle assez bien le kel dor, la langue maternelle de sa maître. Elle a appris des rudiments d’autres langues au cours de ses voyage avec sa maître.
Elle a travaillé 4 ans dans un garage. Elle a de bonnes bases en mécanique.

Attitude : Dalla sait faire preuve de beaucoup de calme, de patience et de retenue. Elle sait écouter. Par contre, pour interagir activement avec les autres, c’est tout de suite plus compliqué !  Il faut savoir quoi dire, quoi ne pas dire, quoi faire de ses mains, de ses pieds, de ses lekkus...

Aptitudes ; Dalla est très à l’aise au corps à corps. Elle a acquis un bon sens de l’équilibre, elle est très musclée et résistante. Par contre, aucune souplesse et pas mal de maladresse et de gaucherie. A force d’entraînement et de persévérance, elle réussit à avoir un niveau moyen au sabre laser. Elle sait piloter. A peu près.
Sa cheville gauche est fragilisée. Un ligament cassé, rien de grave. Tant qu'elle ne se reblesse pas au même endroit...

Sagesse : Le rapport de Dalla à la Force et surtout marqué par l’empathie. Elle maîtrise la télékinésie comme la plupart des jedi formés au Temple. Elle a développé au cours de sa formation des capacités de guérison, de sens exacerbés et de bouclier de Force.

Petite enfance [pré Les Enfants de la Force]

Dalla est nées sur Ryloth, dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père, Jem, était le cadet d’une famille de propriétaires terriens assez riche, mais il avait préféré suivre des études que d’entrer dans les affaires familiales. Après l’obtention de son diplôme de vétérinaire, il avait ouvert une petite clinique dans une ville moyenne de l’hémisphère nord de la planète. Il y rencontre la mère de Dalla, Nusia, qui tenait une librairie. Après 3 ans de mariage, le couple eut des jumelles : Dalla et Nassa.
Les deux sœurs furent tout de suite inséparables. Inconsciemment, Dalla, sensible à la Force, avait créé une connexion psychique avec l’être dont elle était la plus proche.
Quand Dalla fut repérée par l’Ordre Jedi, cela créa une certaine tension dans le foyer. Sa mère, favorable à la République, souhaitait que Dalla apprenne à utiliser ses capacités uniques pour servir la Galaxie. En effet, Nusia, issue d’une humble famille de fermiers, considérait que c’était grâce à la République qu’elle avait pu faire des études et accéder à une fonction libérale.
Son père, en revanche, influencé par les a priori familiaux, fut d’abord réticent. Ce fut finalement Kebko Limm, le fils que Jem avait eu pendant ses études, 11 ans avant son mariage, qui convainquit leur père de confier Dalla aux jedi.

Novice au Temple


Dalla quitta donc sa famille, et partit vivre sur Onderon. Elle avait déjà été affectée par les conflits entre son père et sa mère. La séparation d’avec sa sœur jumelle fut également douloureuse. Cependant, Dalla s’adapta peu à peu à sa vie de novice. La routine du Temple et l’attention des enseignant.es lui permirent de retrouver un équilibre. Elle restait néanmoins une enfant plutôt solitaire. La douloureuse séparation d’avec sa sœur l’avait poussée à se concentrer sur elle, et les principes de l’Ordre Jedi, en la dissuadant de développer des liens d’affections trop intenses, ne lui permirent par de retrouver une connexion aussi forte que celle qu’avaient partagée les jumelles.
Cela ne dérangeait pas Dalla, qui appréciait le calme, la tranquillité, la solitude, et surtout les études.
Sa vie paisible fut cependant bouleversée quand, à l’âge de 7 ans, Dalla se retrouva, avec d’autres novices, dans un vaisseau jedi attaqué par des sith. La petite ne garda que des souvenirs très confus de cet événement traumatisant. Elle en garda cependant une très forte crainte des sith, et une certaine aversion pour les combats au sabre laser -ce qui nuisit pendant plusieurs années à sa propre pratique du sabre laser.
Peu de temps après son expérience traumatisante avec les sith, Dalla retourna brièvement sur Ryloth, à la demande de sa famille paternelle, pour assister à l’enterrement de sa grand-mère. Dalla n’avait jamais eu beaucoup d’affection pour celle-ci. Cependant, en retrouvant ses parents, sa sœur et son demi-frère, elle prit conscience de la distance qui s’était établie entre elle et les siens. Son lien psychique avec sa sœur avait pratiquement disparu. Son frère était, pendant son absence, devenu un adulte, qui avait quitté le nid familial, puis abandonné ses études de droits pour se lancer dans un hasardeux projet de livraison interplanétaire.
Surtout, ses parent avaient développé avec Nassa des liens forts, alors qu’ils étaient presque devenus des étrangers pour Dalla.
Cette courte visite à sa famille eut pour conséquence de pousser Dalla à redoubler de sérieux dans son apprentissage au Temple (même dans le maniement du sabre laser !).

Période Les Enfants de la Force.

En grandissant, Dalla s’efforça de s’intéresser au plus de choses possibles, afin de devenir un jour, elle l’espérait, une jedi accomplie. Cours de philosophie, de botanique, de bith et et de huttese. Et même, donc (avec, avouons-le, un peu de réticence), entraînement au sabre laser.
Dalla espérait ardemment trouver un.e maître jedi, un.e mentor qui la guiderait, la conseillerait, la pousserait, saurait voir ses qualités même quand elle ne les voyait pas, et pourrait répondre à toutes ces questions que la jeune twi’lek se posait : quelle est la meilleure forme de combat quand on déteste les conflits, pourquoi les sith ont-ils une vision si malsaine du lien maître-apprenti, la République est-elle suffisamment efficace, pourquoi les êtres conscients se font-ils tout le temps la guerre au lieu de lire, pourquoi les êtres humains se font-il pousser des poils sur la tête (c’est dégoûtant), les jedi ne devraient-ils pas éviter de manger le corps de quelque chose qui a vécu, respiré et souffert, le thé Deychin de Chandrila était-il vraiment meilleur que ceux produits sur d’autres planètes, etc.
Dalla s’était attendu à devoir attendre d’avoir un maître pour vivre des aventures exaltantes hors du Temple d’Onderon, mais la situation de plus en plus tendue dans la Galaxie eut pour conséquence de pousser Dalla vers l’aventure plusieurs années avant de rencontrer son maître. Dalla s’illustra lors de plusieurs moments forts… ou difficiles de la République. Sauver la population locale sur Félucia en affrontant au passage un terrible acklay, assister à des batailles navales, déjouer un attentat à la bombe, visiter d’antiques ruines, et même, rencontrer, affronter et espionner des seigneurs sith !
Dalla fut donc contrainte, par la force des choses, d’affronter sa plus grande peur, les terribles sith. Elle parvint peu à peu à surmonter le traumatisme qu’ils lui inspiraient, mais elle garda une aversion profonde pour le côté obscur. Cette aversion fut même renforcée par la défection de plusieurs de ses camarades novices, qui quittèrent l’Ordre, voire rejoignirent les rangs des sith. Dalla ne peut, encore aujourd’hui, s’empêcher de ressentir un profond ressentiment envers ces traîtres, celles et ceux qui servaient autrefois la Lumière, et s’en sont détourné.es.
Dalla vécut quelques temps également sur le nouveau Temple de Coruscant, où elle travailla souvent à l’infirmerie, et apprit quelques gestes forts utiles.



Sa présence sur Coruscant lui permit également de mieux connaître le monde du Sénat (elle a même involontairement percuté Grendo S’orn lors d’une réception très huppée. Il n’était pas encore chancelier à l’époque. Si elle avait su, alors, ce qu’il ferait par la suite, elle lui aurait balancé son verre de jus de jogan à la tête). Elle commençait à être très inquiète pour la République.
C'est dans des circonstances assez peu glorieuses pour elle que Dalla rencontre celle qui allait devenir sa maître jedi. Larna Kemnitt était une jedi prometteuse, une kel dor, pilote émérite, spécialisée dans les interventions humanitaires auprès des populations victimes d’ingérence. Elle sortit Dalla d’une prison où la novice s’était vue jetée après une mission… peu fructueuse hors du territoire de la République.

Avec sa maître jedi, Larna Kemnitt


A la grande surprise de Dalla, qui se sentait très humiliée de cet échec, Larna lui proposa de la prendre comme apprentie. Elle disait apprécier chez la jeune twi’lek sa détermination et son attachement au côté lumineux.
Commencèrent alors pour Dalla les 5 années dont elle avait toujours rêvées. 5 années d’aventures trépidantes aux côtés de son incroyable maître. 5 années à apprendre à piloter (enfin, le b.a.-ba, en tout cas), à visiter des mondes inconnus, fascinants, dangereux, complexes. 5 années à apprendre de nouvelles langues, de nouvelles coutumes, de nouveaux tours, de nouvelles ruses. 5 années merveilleuses.
5 années…
Jusqu’au jour où Grendo S’orn décida de trahir les jedi, de s’en prendre à celleux qui avaient toujours étaient le plus grand soutien de la République.
Larna et Dalla étaient sur Duro, quand un représentant de la République, escorté par non moins de 8 soldat.es, était venu les prier de foutre le camp au plus vite.
Larna, pressentant que la République n'allait pas leur simplifier la vie, avait incité Dalla à partir au plus vite.
-Et vous, maître ?
-Nous sommes venues ici pour emmener un enfant sensible à la Force au Temple. Nous n’emmènerons pas cet enfant au Temple, mais je refuse de le laisser ici. Pas maintenant. Pas avec ce que le chancelier est en train de faire. Je vais aller le chercher. L'emmener en lieu sûr. Si tout se passe bien, je te retrouverai après.
Elles étaient restées silencieuses un long moment. En tout cas, le moment avait semblé durer longtemps à Dalla. Un petit morceau d'éternité.
Puis, bien trop vite au goût de la padawan, Larna avait repris :
-Tu dois partir. Dalla. Quitter la République. A qui fais-tu confiance, padawan ?
-A vous, maître.
Larna avait souri.
-A part l’Ordre. Hors de l’Ordre.
Dalla avait répondu sans réfléchir :
-A mon frère.
A son frère, qui lui écrivait un petit message sur son commlink presque à chacune de ses escales, alors qu’elle oubliait presque toujours de lui répondre.
-Alors appelle-le.
Larna avait prit les mains de Dalla dans les siennes.
-Que la Force soit avec toi, padawan.
-Avec vous aussi, maître.
Dalla avait appelé Kebko. Kebko avait parcouru presque toute la Passe Corellienne, de Ryloth à Duro, avec son vaisseau, le Diligent Voyageur. Il avait convaincu son partenaire de prendre Dalla à bord. Ils avaient rejoint l’espace hutt, Dalla cachée à bord.

Sur le Diligent Voyageur
Dalla ne revit jamais Larna Kemnitt. Une nuit, entre Rishi et Ukio, à bord du vaisseau de son frère, elle s’était réveillée, le cœur brisé, le souffle oppressé, la gorge brûlante, les mains tremblantes.
Larna était morte. Elle le savait. Elle ne savait pas où. Elle ne savait pas comment. Elle ne savait pas si elle avait réussi à mettre le petit duros à l’abri.
Mais elle savait que son cœur, à elle, Dalla, était brisé.

Kebko Limm vit sa sœur sombrer dans la dépression. Il ne savait pas quoi faire. Il n’avait jamais su quoi faire avec ses sœurs. A part les laisser jouer avec sa moto. Dalla en avait gardé une cicatrice au lekku droit.
Alors il contacta Nassa.

Sur Dubrova

Nassa habitait Dubrova. Elle vivait dans une petite ville, dans un grand appartement qu’elle partageait avec plusieurs collègues. Des danseuses, comme elle, du Dubro Go Go Cabaret. Et qui, comme elle, avait parfois d’autres activités, moins artistiques, à côté, pour payer les fins de mois.
Nassa installa Dalla dans cet appartement.
D’abord, elle força Dalla à se laver. Puis, elle la força à sortir, se promener, faire des courses. Puis elle la força, puisqu’elle aimait ça, à reprendre ses exercices de musculation.
Puis, comme deux des filles avaient quitté l’appartement, en emportant avec elle la moitié des casseroles, le lecteur d’holovid et les 2/5 du loyer, elle avait présenté Dalla à Kark Banda, l’ugnaught qui tenait le garage en face de l’appartement, et qui avait un jour réparé gratuitement la chaudière. Il recherchait quelqu’un pour l’aider à porter les charges lourdes. Dalla était parfaitement taillée pour cela. Et c’était payé.

Alors petit à petit, Dalla avait commencé à émerger.
Elle avait appris les rudiments de la mécanique, quelques mots de ugnaught, des notions de philosophie anarchiste.
Elle avait appris que la vie continuait. Malgré la trahison de la République. Malgré la mort de Larna, et de tant d’autres.
Il y avait eu Ruusa. La fille d’une des collègues de Nassa. Une pantorienne de 5 ans, à qui Dalla apprenait l’aurebesh et l’histoire galactique. Dalla avait pourtant toujours pensé qu’elle détestait les enfants. Pourtant, elle fut si fière quand Ruusa écrivit son nom entier, puis toute une lettre d’amour pour l’anniversaire de sa mère. Une lettre d’au moins 6 mots !
-Tu pourrais enseigner, avait remarqué Nassa. Tu es très patiente. Et tu connais plein de choses. Tes grandes études de jedi, là, on n’a pas ça ici.
Alors Dalla avait donné des cours particuliers, pour arrondir les fins de mois. Cours de bith, cours de géométrie, cours d'algèbre, cours de trigonométrie, cours de galaxographie, cours de grammaire basic.
Il y eut Laleeni Nyx, une tholotienne, une autre collègue de Nassa. Elle jouait au dejarik comme personne et avait un rire cristallin.
Dalla avait pourtant vaguement eu l’intention de respecter le code jedi...
C’était Laleeni qui l’avait convaincue de faire son tatouage. 2 lettres sur l’omoplate droite. LK.
-Tu l’aimais ? Ta maître jedi…
-Bien sûr. C’était ma maître.
-Non, je veux dire… enfin… Tu sais. Le truc de l’élève, qui craque pour son maître.
Dalla avait haussé les épaules. Et rougi.
-Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.
-Me la fais pas à moi, Dalla. Pas à moi...

Puis Nassa s’était mariée. A un crétin. Un humain. Quel cliché. Un  négociant en bacta.
-Un profiteur, disait Kark. Tous les négociants sont des profiteurs, mais c’est encore pire pour le bacta. Le bacta, ça devrait pas se vendre, mais se donner.

Nassa était partie vivre avec son mari, dans un autre quartier.
Kark avait proposé à Dalla de s’installer dans le petit bureau, au fond de son garage.
-En attendant, avait-il dit.
En attendant on ne savait quoi.
Ou en attendant ce que tous les deux savaient très bien, maintenant.
-Je vais y aller, déclara un jour Dalla. Sur Tatooine. C’est là que…
-... que sont les tiens.
Elle avait appelé Kebko une nouvelle fois. Il l’avait conduite sur Tatooine. La planète était horriblement chaude, et aride, et chaude, et horrible.
Après plusieurs semaines, Dalla avait fini par retrouver les jedi.
Enfin, ils avaient réussi à la retrouver (un truc qui s'appelait, visiblement, le Bureau des Jedi Disparus).
Perdue en plein désert, couverte de coups de soleil.
Elle avait été reçue par le Conseil.
Beaucoup de nouvelles têtes.
Elle avait raconté sa fuite de Duro.
Elle avait parlé de Ruusa, de Kark.
Pas de Laleeni.
Elle avait parlé de Larna.
Elle avait demandé à passer les épreuves.
Elle avait été presque surprise de les réussir.
Une partie d’elle se demandait si l’état catastrophique de l’Ordre n’y était pas un peu pour quelque chose. Faute de meiloorun, on mange du shuura.
L’Ordre avait sûrement plus besoin de chevalier.es que de padawans…
Mais elle n’allait pas faire la fine bouche.
Elle était chevalière.
Elle avait survécu.
Elle était rentrée chez elle.