Ervin Holz
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La cabine rebondissait en carillonnant par-dessus le tonnerre des turbines. Une situation qui lui était familière. L'attente de l'insertion depuis le ventre d'un oiseau d'acier était une sensation difficilement descriptible qui mêlait concentration, stress, et pour certains la peur.
Genou à terre sur le sol froid de la navette, le Major fit disparaitre la carte-pic verte qui tournoyait au-dessus du projecteur hololithique de son poignet. Son regard se promena vaguement sur les silhouettes noires qui disparaissaient dans la pénombre de la cabine. Trois d'entre eux étaient sanglés sur un rebord de l'aéronef dont la porte coulissante était ouverte, les jambes ballants dans le vide sous le vent battant. Le regard du Major les dépassa alors d'une trentaine de mètres pour s'arrêter sur le transport Sith qui volait avec eux en formation serrée, encadré de l'autre côté par une deuxième navette impériale.
L'Impératrice.

Trois minutes. » fit le pilote dans le vox-link.

La navette tangua brusquement sur une aile en soulevant des nappes de poussières d'une bourrasque infernale de ses réacteurs. Des toundras et des steppes plus enneigées traversées de défilés couvraient l'horizon. Depuis leurs villages de fortunes, les âmes misérables de ce territoire se dispersaient dans la panique quand leurs yeux craintifs croisaient les silhouettes des faucons Sith que le tonnerre dévoilaient de brèves secondes en passant en rase-motte au-dessus de leurs fiefs. Elles volaient très bas en coupant le flot noir de la nuit pour tromper l'ennemi, utilisant le relief et une altitude basse. Quand ils le pouvaient, les pilotes s’engouffraient même dans les canyons pour devenir encore plus indétectables aux ondes radars. Holz s'était souvent demandé comment un pilotage aussi complexe n'était pas réservé aux droïdes. D'un côté, depuis qu'une de ces boîtes de conserve les avaient planté sur Toprawa en crashant l'appareil sur la station qu'ils étaient sensés infiltrer, il avait développé le don de se méfier de ces bestioles instables. Dans tous les cas, ce n'étaient pas ces sauvages oubliés de l'Empire qui donneraient l'alerte. Il se demandait par contre ce qui serait réservé à ces drôles qui n'avaient « rien remarqué » de l'activité d'une clique rebelle dans leur région, dans une ancienne citadelle Sith sensée être abandonnée.
Rien n'échappe aux yeux d'un natif sur ses terres.

Toutes les oreillettes des specops se mirent à vibrer d'une voix hiérarchique.

Si les renseignements sont bons les Vagnas sont rassemblés dans leur palais pour un heureux événement. Nombre d'hostiles potentiels estimés à deux cent personnes dont une dizaine de Sith aguerris. Personnel du palais non-comptabilisé ni les éventuels invités de la société civile. Alpha se pose sur le toit, nous on prend la porte principale. Progression par binôme, D4 tu gardes un œil sur son Altesse car elle compte participer directement à la fête. »

Ce nid de rats était enfin décelé après des mois d'investigation des renseignements impériaux, d'infiltration et de mise en place de pot-de-vin. On savait désormais où créchaient les derniers adversaires d'envergure de l'Empire, les Vagnas, une famille Sith célèbre pour son influence passée dans la politique impériale. Ils avaient apparement commis la triste erreur de se regrouper pour le mariage de la fille du patriarche dont le prétendant était déjà suivi par un mouchard depuis quelques semaines. Se reclure dans un endroit improbable était leur dernière carte à jouer. Par la verrière du cockpit, par-delà les casques des pilotes, Holz aperçut le réseau de monts volcaniques qui se dressait au-dessus des toundras encore fertiles.
Les hommes commencèrent à vérifier leurs armes, et la cabine s'anima des bruissements semblables aux cliquetis d'une équipe chirurgicale préparant son attirail. La plupart des unités portaient des fusils lasers, des fusil-blasters à cadence rapide, mais un homme se contentait aussi d'un lance-flamme, un autre d'une mitrailleuse lourde et un troisième d'un canon à barreau à usage anti-véhicule. La seconde équipe qui rentrerait par le toit se réservait un arsenal plus approprié au combat rapproché.

Les trois navettes dépassèrent à toute vitesse les cimes de désolation avec un hurlement machinique. Les pilotes étaient remontés en altitude en dernière minute pour entamer l'ascension du volcan endormi sur le versant duquel le palais était juché, comme un nid d'aigle contemplant son royaume blanc. Les navettes finirent par s'engouffrer dans un défilé escarpé qui creusait la montagne, flanqué de pics de cauchemar dressés comme d'immenses lames menaçantes. L'endroit semblait couvert de cendres, son revêtement était grisâtre et lui donnait un aspect particulièrement inquiétant. Holz sentit qu'ils approchaient d'une tanière Sith. Le palais était probablement au bout du défilé, niché comme un coquillage sur le versant de son rocher.
Il entama un dernier vocal en restant attentif aux éventuels ordres de la Reine.

À tous les chefs d'équipe, code Magno enclenché, toutes les cibles sont des rebelles, tirez à vue sur tout ce qui bouge. »
Darth Hope
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Dès son intronisation, Darth Hope avait espéré égaler son ancêtre. Le sombre Shar Dakhan avait mené les Siths bien au-delà de la survie. Il n’avait pas accompli cet exploit depuis un trône poussiéreux, et s’était engagé dans la bataille sans concession. Méprisable, il avait balayé d’une main puissante les tentatives de compromis émises par ses ennemis.

Shar Dakhan avait été absolu.

Ainsi l’était sa descendante au sang dilué.


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A bord, le spectacle était d’une beauté affligeante. Le verre renforcé de la baie d’observation servait de toile à une étendue pâle qu’érodaient de rares points colorés. L’hiver perpétuel lui remémorait Galindraan, un souvenir lointain aux échos de souffrance. Cette planète, sur laquelle ils s’apprêtaient à cueillir un bouquet de traîtres, lui appartenait désormais. Elle ne représentait qu’un minuscule morceau de leur Empire dont les ennemis intérieurs ne dormaient jamais.

La silhouette de la souveraine Sith se découpait avec majesté dans le halo lumineux que reflétait l’atmosphère froide de Khar Delba. Une armure légère protégeait ses courbes, autant qu’elle les soulignait. Le corps sulfureux était taillé pour le combat rapproché, athlétique et fin, plus rapide que puissant, car l’ancienne Inquisitrice ne comptait guère sur ses propres muscles pour s’arroger la supériorité sur ses adverses.

La Force était sa seule alliée. Obscure, comme l’était sa chevelure aux ondoiements nébuleux. Son dos supportait le poids d’une pique-laser au cristal étrange. L’arme avait d’abord appartenu à sa sœur aînée, puis avait été égarée lors d’une mission sur Dathomir. Du temps où elle était la chienne qui aboyait sur ordre. Elle avait missionné son plus fidèle limier, l’Inquisiteur Vorian, sur l’opération délicate de la récupérer. Après des semaines, le hapien défiguré était revenu vainqueur, présentant genou à terre et pique-laser ancestrale.

Au travers de la vitre, une ombre se détacha, et elle reconnut la blondeur caractéristique du Castellan Noir. Dans le reflet flottant, elle capta la lueur émeraude de son regard.

Melantha n’avait pas été conçue pour des vols à basse altitude. L’imposant croiseur se maintenait en haute atmosphère, protégé par les couches de nuages cristallins. Pour participer à la fête, l’Impératrice devrait s’enquérir d’une navette rapide, et combattive. Un chasseur, de préférence.

D’une frappe atomique, elle aurait pu commander l’anéantissement pur et simple de ce nid de rats déloyaux, mais elle avait ses défauts. Quand il fallait punir les traîtres, la mort rapide n’était pas une option qu’elle envisageait. Elle avait besoin de combattre, en personne. Cette réputation la précédait. Chaque traître, dans l’agglomérat impérial, savait qu’un jour ou l’autre, la Reine viendrait en personne. Un comportement indigne d’un monarque supposeraient les moins audacieux, mais Dana désirait contrôler, et agir.

Être au sommet n’avait jamais signifié sortir ses pieds hors de la boue.

Elle recula de quelques pas, s’arrachant à la vision panoramique de Khar Delba pour faire face au Seigneur Hope dont le parfum familier s’immisçait partout.

« - C’est comme d’habitude. »

A savoir, pas de quartier, aucune compassion. L’empathie n’avait jamais eu de place dans leurs existences. Darth Hope bâtissait un empire de fer, dont les fondations trempaient dans le sang. Elle ne souhaitait pas s’encombrer de prisonniers. Autour d’eux, l’équipage du pont de commandement demeurait concentré, habitué à la présence hostile de l’Impératrice que certains avaient déjà côtoyé – sous une autre identité, moins intimidante. Dana Hickpens n’avait peut-être pas complètement disparu des mémoires.

Combien de visages avaient-elle déjà dû endosser ? Darth Hope serait-il le dernier ?

C’était une question qu’elle se posait souvent, avant d’affronter un péril.

Une question parmi tant d’autres. Qu’adviendrait-il du Sans-Visage et de ses précieux occupants ? Sans plus tarder, elle quitta le pont principal, non sans un ultime regard vers Lloyd pour qu’il saisît l’éclat humain qui apparaissait uniquement pour lui.


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Bien des niveaux inférieurs plus tard, elle parut avec assurance dans l’un des hangars du croiseur, elle rejoindrait une navette de combat et s’intégrerait à la formation menée par Holz. L’animation de la foule reproduisait le schéma d’une ruche en pleine ébullition. L’Inquisiteur Vorian n’était pas loin d’elle, veillant à sa sécurité totale. Il scrutait de ses yeux acérés la moindre faille qui pourrait survenir. Sa plastique abimée dérangeait. Les puissants néons des docks creusaient le relief disgracieux de ses cicatrices faciales. L’armure qu’il revêtait cachait des muscles tout autant meurtris, et son sabre-laser demeurait à portée de main. Il avait la prestance propre aux siens, l’aura d’une obscurité totale, et un mutisme inquiétant.

On lui avait trouvé un surnom. Aux quatre coins de l’Empire, il était connu comme « l’âme damnée de l’Impératrice ». Davantage qu’un chien à ses ordres, il représentait une ombre meurtrière, et silencieuse.

Le rugissement des réacteurs couvrait les ordres à la volée.


Lloyd Hope
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Ainsi, l’Impératrice était fort souvent vue accompagnée de l’un ou l’autre des hapiens qu’elle avait admis dans son existence. Comme si elle avait préféré s’entourer d’autres choses que des peuples naturels de l’Empire, elle avait pioché parmi les représentants d’un monde neutre, comme des garants d’une espèce d’impartialité universelle, de hauteur galactique ; ou bien comme la preuve que même les peuples en dehors des frontières de l’Empire ne pouvaient qu’être attirés et soumis à la personnalité terrible de la nouvelle Impératrice.

L’un des deux hapiens resterait sur le pont de commandement de Melantha. Les deux ne se côtoyaient guère. Pour la survie de l’un comme de l’autre, mieux valait qu’ils ne restassent guère longuement dans la même pièce.

Ils se croisaient parfois. C’était arrivé entre deux couloirs de Melantha, juste avant l’embarquement de l’Impératrice elle-même à bord de la navette. Dans ces ponts supérieurs, on n’aurait pu entendre arriver le Castellan : les coursives étaient recouvertes d’un velours gris, discret mais qui absorbait l’impact des bottes militaires des uniformes impériaux – de tous les Castellans, Lloyd Hope était probablement le seul à arborer l’uniforme de l’Armée Impériale. Il était pourtant bien un Sith au même titre que Vorian : ce dernier l’avait senti arriver dans son dos. Une aura sombre et brûlante de colère – mais quand il se retourna, le hapien était d’un calme froid, les mains gantées dans le dos, le regard posé sereinement sur le visage défiguré de son compatriote. Si l’on n'avait su les tensions de rivalité qui régnaient entre eux, on aurait pu croire à de vieilles connaissances amicales.

- Castellan, salua platement Vorian en appuyant sur le bouton d’appel.

Lloyd répondit d’un même geste de la tête, discret. Le silence plana quelques secondes, et Vorian pinça les lèvres – fallait-il vraiment que le Castellan vint prendre le même ascenseur que lui, dans les milliers de corridors que comportait la frégate ? Quelques minutes et ce serait terminé, jugea-t-il au moment où les portes s’ouvrirent dans un chuintement feutré. Mais lorsque Vorian s’engagea dans l’ascenseur, le Castellan ne suivit pas. A la place, il se positionna dans l’encadrement de lumière qui baignait le turbolift pour faire face à Vorian. Ce dernier garda le silence.

- Si elle meurt, je vous tue, chuchota Lloyd. Si elle revient trop abîmée, je vous tue. Si elle frôle la mort ou la blessure grave, je vous tue. Si vous la laissez prendre des risques inutiles, je vous tue. Si vous la touchez pour lui faire du mal, je vous tue. Si vous la touchez pour lui faire du bien, je vous tue aussi.

Vorian soupira discrètement, préférant garder les yeux fixes sur la commande de l’ascenseur afin de ne pas provoquer le Castellan Noir d’un regard trop las. De toute façon, dans une minute, il serait loin de ce fou de hapien.

- Vous me l’avez déjà dit, Seigneur Hope, grommela-t-il malgré tout.

Clong.

Lloyd venait de poser son poing ganté sur la porte mécanique, pour l’empêcher de se refermer tout de suite. Vorian releva des yeux méfiants vers le Castellan, contrarié d’être ainsi arrêté dans sa fuite. Mais le Castellan eut un sourire. Hypocrite et menaçant, certes, mais un sourire quand même, ce qui était relativement rare.

- J’ai juste souvent peur que vous oubliiez, Vorian.

Il y eut un silence tendu pendant que les prunelles s’affrontèrent. Finalement, Vorian finit par sourire à son tour, déconcerté, et Lloyd relâcha la porte. Celle-ci se referma avec un chuintement discret.





Ainsi, donc, il avait cédé sa place. Lloyd Hope ruminait déjà cette décision absurde. Sur le pont de commandement de Melantha, où il se tenait en commandant de bord, ses yeux restaient vissés sur la planète qu’ils surplombaient, blanche et grise vue depuis l’espace.

Khar Delba. Il avait failli sur cette même planète, quelques années plus tôt. Les dégâts de son échec auraient pu être pires : il y aurait pu ne jamais avoir d’Impératrice Shar, tout simplement. D’aucuns auraient considéré cette nouvelle opportunité pour donner tort au destin, et intervenir une seconde fois pour remporter la victoire. Mais Lloyd Hope n’était pas de ces hommes-là : il savait quand combattre le destin et quand le prendre pour allié. Vorian excellait bien davantage que lui dans le maniement de l’arme des Sith, et saurait mieux que lui protéger l’Impératrice. Ici, depuis sa frégate, il était bien plus utile et bien plus compétent. Surtout, il devait garder un œil sur le reste de l’Empire : il ne savait que trop bien qu’une opération à un coin de la galaxie les rendait aveugles sur d’autres endroits de celle-ci, et son travail était d’avoir, en lieu et place de l’Impératrice, des yeux derrière la tête. Même lorsqu’il était difficile de se concentrer.

A quelques pas de lui, une femme officier arrimée à une table de commandes perçut le soupir du Castellan, mais ne fit aucun commentaire. Elle avait des cheveux noirs coupés au carré, et connaissait Melantha sur le bout des doigts : elle faisait partie de la toute première équipe de commandement réunie par Lloyd Hope pour manœuvrer ce monstre d’acier.

- Castellan, les navettes viennent de se poser, dit-elle d’une voix neutre. La liaison est bonne, pour le moment. Le retransmission visuelle affiche une latence de 289 millisecondes. Verrouille-t-on les canons à ions sur la zone ?

Le pont de commandement était creusé d’une fosse où étaient postés une dizaine d’opérateurs. Quelques officiers se chargeaient de circuler entre eux, d’échanger à voix basse quelques commentaires. L’ambiance était calme, confiante. Ici, on ne craignait pas d’avoir un Seigneur Sith pour commandant : on en était fier. Beaucoup d’entre eux, comme la lieutenante Narih opéraient là depuis les premiers jours.

- Contentez-vous de réaliser les calculs uniquement, pour l’exercice. Nous ne tirerons pas.

A priori.
Ervin Holz
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Ervin avait une fois de plus épluché le dossier minutieusement avant de monter en selle pour le grand rodéo. S'informer avec précision de l'état de la menace pouvait être utile quand ça vous évitait de crever dans les premières minutes.. Apparement les Vagnas étaient assez tordus. On les décrivaient comme une famille richissime portée sur la politique et la religion. Cette dernière particularité retenait l'attention du Major qui avait pris l'habitude de se méfier des illuminés. Il était préférable de savoir à qui on avait affaire avant de se retrouver coincés avec une dizaine de Sith entre quatre murs. Ce qui ne lui était pas arrivé souvent, fort heureusement. Si la présence de l'Impératrice à leurs côtés, réputée fine duelliste, le rassurait, il restait prudent.

La navette survola de massives portes bâties dans un métal noir qui semblaient obstruer le défilé de falaises grisâtres aux reflets argentés. Holz qui se penchait par-dessus deux soldats sanglés aperçut de chaque côté un mur aux dimensions raisonnables qui s'éloignait jusqu'aux parois du canyon en se perdant dans la brume. La muraille semblait faite d'un enchevêtrement de pointes noires qui se prolongeaient à de nombreux endroits en de grandes lames biscornues dressées vers la cape bleu sinistre du ciel, lui donnant l'aspect d'une longue mâchoire riante.
Le visage du Major disparut derrière un casque intégral Scout tandis que le transport se cabrait en soulevant des nappes de particules. Sa vision bascula sur un interface complété par des paramètres tactiques. Le visage du lieutenant Kys Dare devint méconnaissable à son tour, et seul les contours gracieux de sa silhouette fine et musclée laissaient transparaître ce qui lui restait de féminité. Budz qui portait le lance-flamme la scrutait d'un air malin.

Dare. Ça t'es jamais arrivé qu'on te confonde avec un mec ? »

Nan. Et toi ? »

Ricanements.

Ervin sortit le premier par la porte de gauche en braquant son arme. Il tenait un fusil-blaster AA-1 complété d'un pointeur laser et d'un réducteur de son. Les sept opérateurs se figèrent autour du transport qui redécolla derechef. Sur son interface, un checkpoint lumineux sur la carte tactique indiquait que le vaisseau de l'Impératrice s'était posé plus loin. Il se dépêcherait de les rejoindre une fois son secteur inspecté.
D'un signe du poing, Holz intima aux membres d'avancer dans la brume ouatée qui semblait abattue sur la zone, n'offrant aucune visibilité au-delà de dix mètres. Si le palais n'était pas encore au courant de leur arrivée, ça ne saurait tarder. Quelque part, une résonance sourde retentissait depuis un endroit imperceptible, comme si une fête ou un bal avait lieu derrière des murs épais. Les commandos avancèrent à pas de lapin et l'ensemble compris rapidement où ils avaient atterri. A mesure qu'ils progressaient en balayant autour d'eux les museaux de leurs armes, ils rencontrèrent de grandes stèles et des épitaphes aux couleurs grises et violacées dressées sur leur passage. Certaines étaient dans de piteux états, parfois même renversées, voir brisées. Des lumiglobes verts phosphorescent éclairaient partiellement certains endroits depuis des lanternes lugubres. Holz ajusta sa caméra portative qui juxtaposait son casque. Ils étaient dans un cimetière.

Seigneur Hope, nous sommes sur l'objectif Kortig, aucun hostile en vue. On avance vers les portes du palais. »

Ses yeux scrutèrent un instant le sol dallé de pavés difformes et inégaux, taillés dans un style ancien. Pour l'instant, la brume l'empêchait d’apercevoir la structure qui devait se trouver cent mètres plus loin. Il dépassa un caveau dont la porte de pierre noircie était défoncée, comme si on s'était.. acharné dessus. Il s'arrêta un instant sur les dalles qui flanquaient l'entrée du mausolée. Le bruit qui résonnait au loin semblaient gagner en décibel et venait imiter les pulsations de son coeur. Un bleu aurait probablement fait une crise d'angoisse.. Sa visière augmentée lui permettait d'apercevoir les lasers invisibles de ses coéquipiers qui venaient caresser les tombes. Des caractères illisibles avaient manifestement été gravé anarchiquement dessus au burin, dans le désordre et l'irrespect le plus total.

Venez voir ce qu'il y a sur le toit. » fit un soldat dans le canal radio.

Son canon flotta jusqu'à l'endroit désigné par Crowe qui flanquait l'équipe d'une dizaine de mètres sur leur gauche. Holz quitta sa position comprenant que son coéquipier parlait du toit du caveau. Derrière son casque, un sourcil se leva et il ne put réprimer un juron en abaissant son arme. Sur l'arrête recouverte d'une série de longues pointes d'acier, un corps nu était encastré sur la plus proéminente installée sur le fronton, si bien que le pieu lui sortait par .. la bouche. Il portait encore des traces d'habits qui ressemblait drôlement à ceux de l'Inquisition Sith. La radio de l'équipe grésilla de la voix métallique de leur chef.

On fait vraiment gaffe les mecs, je sais pas ce qu'il se passe ici. Apone transmettez des clichés au Seigneur Hope, je pense que ça pourrait l'intéresser.. On rejoint l'Impératrice maintenant. Attention où vous marchez, cet endroit ne me dit rien qui vaille. »
Darth Hope
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A bord de la navette qui filait à toute vitesse dans l’obscurité froide de Khar Delba, un officier des comm’ s’escrimait à équiper l’Impératrice d’un dispositif de communication léger et furtif. Près de l’oreille souveraine, ses doigts tremblaient légèrement, mais il parvint à sceller le tout, surveillé par l’Inquisiteur Vorian.

Darth Hope pouvait maintenant communiquer avec le Melantha, et le reste des équipes au sol.

Selon les derniers rapports, recoupant les données archives impériales ainsi que les constats des Renseignements, le domaine ciblé proposait une entrée principale, par laquelle l’équipe d’Holz interviendrait. Un second accès avait été révélé, plus au Nord, taillé dans la roche. Dana avait décidé qu’elle emprunterait ce passage escarpé, en compagnie de son binôme Sith. L’intérêt de cette stratégie consistait à prendre l’ennemi en tenaille, et à doubler l’effet de surprise. La souveraine avait laissé les rouages de son empire tourner à plein régime afin de pulvériser les dernières traces d’une engeance félonne.

L’atterrissage survint brusquement. Le relief escarpé, couplé aux vents brutaux, rendaient la manœuvre difficile. Sur la plateforme arrière du véhicule, les deux Sith se dressaient. Leurs silhouettes placides affrontaient les caprices tempétueux de Khar Delba. Shar avait revêtu son ancienne bure d’Inquisitrice, par-dessus son armure légère. Sa chevelure noire se confondait dans les plis rudes. Seuls ses yeux, semblables à de l’or en fusion, émergeaient des ténèbres qui la drapaient.

D’un bond agile, elle rejoignit la surface de la planète froide, immédiatement suivie de son serviteur. Le vaisseau ne tarda pas à s’éloigner pour échapper à la gravité périlleuse.

Khar Delba s’étendait par tous côtés.

Elle n’avait pas foulé son sol maudit depuis son intronisation, refusant d’affronter les souvenirs générés par ce monde sacré.


Sur le versant nord, leur progression s’effectuait entre les cendres flottantes dont la chorégraphie formait un brouillard gris et inquiétant. La visibilité était réduite à son minimum, ce qui les poussaient à étendre la Force à son maximum. L’endroit était hostile, comme l’avaient été Dathomir, Galindraan, et tous les univers où elle avait dû opérer.

« - Par ici, Votre Altesse, indiqua platement Vorian, une fois qu’ils atteignirent l’entrée d’une grotte.

Dana leva ses prunelles rutilantes. Une dizaine de mètres plus haut, les premières fondations visibles du palais apparaissaient.

« -  Le vent, constata-t-elle.

Le vent chantait au travers du boyau dont ils examinaient l’entrée. La brise rude se répercutaient sur les parois de la cavité, et formait un chant d’agonie ou de terreur. Si l’on tendait mieux l’oreille, le bruit dissonant donnait l’impression d’une musique rituelle.

« - C’est avertissement, prophétisa-t-il.
- Vraiment ? J’ai plutôt le sentiment que c’est une invitation. »

L’ironie avait vibré dans ses mots arides, et elle s’était empressée d’entrer.

L’atmosphère humide répandait une chaleur poisseuse, désagréable, qui collait à la peau. Les entrailles du volcan éteint répandaient toujours leur sinistre influence, et l’air – s’il était bien présent, semblait se raréfier. Elle regretta la compagnie de Lloyd Hope, et préféra se focaliser sur leur environnement. Parfois, elle sentait ses talons s’enfoncer dans des flaques à l’eau visqueuse. Quelques veines luminescentes lézardaient la roche volcanique, mais s’avéraient insuffisantes pour éclairer leur parcours. Vorian fermait la marche, équipé d’une torche à plasma qui réverbérait des aspérités à la texture répugnante. L’odeur, enfin, prenait aux tripes.

Peu à peu, le degré de la pente qu’ils remontaient s’accentua.

L’éclat de la lampe frappa le sol, dévoilant ci et là des petites mares écarlates.

Dana comprit.

Ce n’était pas une entrée qu’ils empruntaient, mais une sortie. Le genre d’issue que l’on franchissait les pieds devant. Au cours des siècles passés, des milliers de cadavres avaient dû être jetés dans ce large conduit, et tombaient des centaines de mètres plus bas – aux pieds du volcan. La pratique ne l’étonnait pas, pas plus qu’elle l’écœurait. La citadelle de Shar Dakhan plantait ses fondations sur des ossements de condamnés.

Après de longues minutes d’une ascension angoissante, ils parvinrent à une salle souterraine. Leurs corps se hissèrent hors d’un puits central, conçu pour éliminer les carcasses défuntes. Sur les murs de la pièce circulaire, des inscriptions anciennes étaient gravées. Le temps et l’humidité érodaient la précision de la calligraphie, mais elle reconnut de l’ancien sithese pour l’avoir déjà observé dans les catacombes de Ch’Hodos. Des braseros rougeoyants éclairaient d’autres éléments : comme des piliers sculptés dans le basalte, ou des morceaux de squelettes. Certains, probablement les plus récents, portaient les insignes de l’Inquisition. Dana contracta la mâchoire. Ils étaient dans un charnier.

Vorian avait déjà repéré une porte ouverte vers un corridor.

Par-là, encore, le vent soufflait son cantique morbide.


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Les Vagnas, dans leur perfidie absolue, avaient tiré des enseignements de leurs erreurs passées. Ils avaient manœuvré avec habilité, et s’étaient intéressés à l’Impératrice dont ils souhaitaient ardemment la mort. Selon leurs croyances, l’Empire actuel ressemblait à une Hydre étrange, dont une seule tête entraînerait la chute de toutes les autres.

Dès qu’elle et son hideux animal de compagnie atteignirent l’aula du palais, où les festivités devaient avoir lieu, le piège se déclencha. Lentement.

La silhouette féminine de Shar paraissait minuscule au milieu de cette salle gigantesque dont les statues aux proportions de titans représentaient d’antiques Seigneurs Siths. Sous leurs larges capuches de marbre noir, ils dardaient leurs yeux invisibles sur l’intrusion de celle qui prétendait les égaler. Vorian avait disparu dans les ténèbres, le pas fantôme porté par la Force qu’il savait manipuler pour éteindre sa présence.

Une onde secoua la tranquillité de l’air.

La souveraine eut seulement le temps d’invoquer son don, en vain. Comme la morsure acérée, et précise, du passé, le projectile fendit son bouclier de Force. Il se planta dans l’articulation de son épaule, et la douleur lui coupa le souffle. Le choc l’obligea à reculer d’un pas, tandis que le sifflement d’une autre balle tranchait le silence. Elle se dépêcha de trouver refuge derrière un pilier, une main plaquée contre sa clavicule meurtrie. Le sang coulait. La souffrance irradiait.

« - C’est un foutu Verpine.  glissa-t-elle entre ses dents à l’attention du dispositif de communication.
- Holz, l’effet de surprise a changé de camp. Vorian…
- Je cherche.
- Cherche plus vite. »

Un nouvel impact explosa la pierre de la colonne derrière laquelle la reine se réfugiait.

Un fusil Verpine. Cette racaille ne prenait même pas la peine de l’affronter sur le domaine de la Force. Ils savaient que cette puissante, et rare technologie, était son point faible. Elle savait empêcher l’intensité des tirs, mais ne pouvait dévier ou arrêter ces maudits projectiles.

A des mètres plus hauts, son œil capta l’éclat écarlate d’un sabre-laser. L’Inquisiteur venait d’éliminer la menace. Il fut près d’elle d’un saut puissant, et lui intima d’écarter la main pour évaluer sa blessure.

« - On ne change rien.
- Nous devons vous ramener sur le Melantha.
- Non. Où est Holz, merde.
- Ils devaient attendre notre venue. D’autres ne sont pas exclus, fit-il en brandissant le fusil hostile.
- Trouve-les, tous. »

Et il obéit. L’instant suivant, il avait fondu dans l’ombre qu’il était devenu.

Après une grande inspiration, elle grimaça, encaissa une douleur foudroyante et quitta le confort du pilier. La souffrance attisait sa colère grondante.

Elle n’avait qu’une envie : réduire ce palais en cendres.

Pique-laser à la main, elle était prête à user de tous les moyens pour atteindre son objectif. Son bras gauche ne répondait plus aux commandes de son cerveau, mais tout le reste – en particulier la Force, demeurait opérationnel.


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Sur le pont de commandement du Melantha, le chuintement d’une activité paisible accompagnait les regards confiants, les gestes mesurés. La panique n’avait pas cours sur ce navire, ou bien, pas sur le pont de commandement, même lors des batailles les plus ardues. L’endroit demeurait presque toujours calme, et quand des éclats il y avait eu, ils étaient nés du Castellan lui-même, mais cela restait rarissime. Aussi, si l’impatience se devinait à la rigidité de la posture du Castellan, l’atmosphère était relativement sereine.

- L’équipe du Major nous a fait parvenir des clichés, fit la voix de Narih, qui tira Lloyd de sa contemplation amère de la planète qu’ils surplombaient.
- Des clichés ?

Le visage de la lieutenante se froissa d’une grimace de dégoût, et elle déglutit avant de faire un signe au Castellan. Celui-ci se hâta de la rejoindre, pour poser les yeux sur l’écran. La silhouette décharnée du cadavre transpercé le laissa de marbre.

- C’est une provocation, siffla Narih entre ses dents serrées.

Lloyd acquiesça.

- Sauvegardez-moi tout ça. Je serai ravi de le mettre sous les yeux de leurs alliés, si on en trouve.
- Bien, Seigneur Hope.
- Où en est l’autre équipe ?

La lieutenante manipula les commandes, jeta regard sur un autre écran à sa gauche. Le Castellan suivit son regard, alerte, et Narih sentit une sueur froide dégouliner dans sa nuque. Ce n’était pas tant la proximité du Sith que la frustration qu’elle anticipait alors qu’elle ne parvenait pas à fournir de réponse satisfaisante.

- Il… Il n’y a plus de signal.

Lloyd haussa les sourcils, toisant le visage de la lieutenante.

- Comment ça, plus de signal ?

Narih secoua la tête en un signe négatif.

- Soit quelque chose brouille la fréquence, soit ils sont entrés dans un édifice dont les matériaux sont trop épais, ou trop enterrés, ou trop denses. La liaison radio ne tient pas.

Lloyd fronça les sourcils.

- Un piège, conclut-il à voix basse.
- Dans la pire des options oui. Mais ce n’est pas…
- J’envisage la pire des options, Narih, la coupa-t-il nerveusement. Dès qu’il s’agit de l’Impératrice. On ne peut pas rester aveugle et sourd à ce qui se passe en bas. Trouvez-moi une solution, et vite.
- Oui, Seigneur Hope.

La lieutenante se hâta de décrocher son micro-casque pour quitter son poste. Dans son uniforme impérial, elle dévala les escaliers qui descendaient dans la fosse, où elle alla parler à quelques enseignes. Lloyd la suivit du regard. Sur le visage des interlocuteurs de Narih, il vit tour à tour les étonnements, les signes négatifs. Il serra les dents pour refreiner la frustration qui rongeait ses entrailles, et se détourna vivement pour reprendre sa place devant la baie d’observation. Khar Delba demeurait là, lumineuse et tranquille, d’une sérénité provocante en comparaison de ce qui s’y jouait, quelque part.

Le Castellan ne tint guère plus longtemps. Il se retourna vers la fosse pour aboyer.

- Envoyez-moi des navettes pour faire un relais de communication ! Dussent-elles se poser à l’entrée du palais, je veux un relais direct d’ici quelques minutes ! ordonna-t-il d'une voix forte, et en quelques pas, il avala la distance qui le séparait de la console qu’avait occupé la lieutenante Narih quelques instants plus tôt.

Là, il installa le micro-casque directement sur son crâne.

- Major Holz. Ici Hope. Notre liaison avec l’Impératrice est coupée. Dites-moi que vous avez un signal, je veux être tenu au courant le temps que nous trouvions une solution.
Ervin Holz
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Les sept silhouettes noires s'avancèrent jusqu'au palais dont les contours ténébreux se dévoilaient lentement dans la brume. A travers sa visière augmentée, Holz apercevait les nuées de lasers de ses coéquipiers caresser la façade de pierre dans le désordre. Il approcha sans attendre de la grande porte qui donnait sur la galerie où se déroulait la fête. Deux grandes statues grises qui flanquaient plutôt la chair de poule encadraient l'entrée en terrassant les visiteurs avec leurs regards meurtriers. Des flashs saccadés éclairaient les vitrages verts depuis l'intérieur où la musique continuait de battre. Il entendit des voix euphoriques et des rires qui en émanait. La fête poursuivait visiblement son cours. Cependant, il s'inquiéta de ne trouver l'Impératrice nul part, surtout que cette dernière ne répondait pas à son appel alors qu'il venait de retenter une deuxième fois. Idem pour le Seigneur Hope.

Hey ! Le canal est saturé par des signaux parasites. On dirait que quelqu'un a activé un brouilleur dans la zone. La liaison ne fonctionne plus avec le Mélantha.  » fit Bonzo qui portait le récepteur radio.

Holz vérifia sa cross-com et nota un brouillage sur la carte tactique qui ne l'enchanta pas. D'un geste, il indiqua la porte. Un opérateur y appliqua une charge exothermique pendant que ses camarades tenaient en joue les fenêtres et surveillaient leurs arrières. En queue de colonne, le soldat cynophile faisait son maximum pour calmer son chien Kath qui n'arrêtait pas de grogner de rage en fixant l'entrée. Un arc de feu se dessina lentement sur la paroi de bois sombre, comme si elle était progressivement sciée par un engin invisible. Une détonation brutale projeta le bloc fumant de l'autre côté. Deux fumigènes de zone éclatèrent à l'intérieur, puis trois soldats se ruèrent à travers la brèche. Quelque part au-dessus de leurs tête, une explosion projeta des débris de verre qui vinrent clinquer sur le sol de marbre dans une cacophonie infernale. Des silhouettes noires s'étaient positionnées derrière les vitraux brisés des fenêtres en voûte, d'où elles étaient suspendues par des câbles qui descendaient du toit. Quand le Major entra à son tour, il fut stupéfait de ne voir personne à travers sa vision thermique, alors que la musique et les voix ne cessaient pas. Il bouillit de rage.
Une illusion de Force.

C'est un piège ! Préparez vous à accueillir des cibles Draco. »

Dans le jargon ce terme désignait les Sith. Nerveux, Holz caressa les environs avec le canon de son arme à la recherche d'une menace. Comme rien n'apparaissait sur son capteur de mouvement, il fit signe à l'unité d'avancer. Couvert par leurs camarades suspendus aux fenêtres, ils traversèrent prudemment en tirailleur la grande galerie qui se dévoilait dans la brume vibrante retombante. La voûte était haute et soutenue par deux rangées de colonnes salomoniques. Le sol était d'un marbre sombre aux reflets mauves malveillants et des alcôves et des niches accueillaient des balcons marbrés sur deux étages au-dessus d'eux, donnant sur la piste de danse déserte à l'image d'un théâtre. Comme l'endroit était éclairé par des globes verts phosphorescents qui brûlaient dans des lustres reliés au plafond, Holz désactiva également sa vision nocturne. En marchant, l'officier voyait bien que ses hommes étaient particulièrement nerveux. L'idée de se promener dans un terrier à Sith n'enchantait personne, d'autant que lui non plus ne voyait pas bien comment réagir si une attaque survenait.

RAS sur le capteur cardiaque. Cet endroit est désert. Maintenant si ils ont embauché des morts-vivants.. »

Croisant le regard d'une gargouille qui semblait lui lancer des éclairs avec ses prunelles de pierre, il indiqua dans son vox-link à Alpha d'arrêter de jouer les hommes-araignées et de descendre les rejoindre, ce qui fit grimper l'effectif du rez-de-chaussé à quatorze personnes. Mieux valait se regrouper.. S'engouffrer dans le dédales de couloirs de cette citadelle maudite lui semblait une idée de bleu. Ce serait mourir inutilement.

Bon les gars vous allez rester ici et me barricader ce magnifique bordel. Mieux vaut disposer d'une base arrière. Cette galerie a l'air connectée à plusieurs antichambres. Déployez des ray shields près des portes, je préfère avoir un sith en bocal plutôt qu'au cul. Bonzo, voyez si vous pouvez rétablir le contact avec la flotte. Du renfort serait le bienvenue. Dare et moi on va emprunter ce conduit d'aération pour comprendre un peu ce qui se passe ici. »

Le Major vérifia que sa cisaille était bien accrochée à son package, puis il récupéra un chalumeau avec lequel il fit fondre de le métal de la bouche qui ressortait discrètement dans un coin de la chambre. La cavité obscure semblait filer en profondeur, ce qui l'incita à s'accrocher en rappel. Il savait que le temps pressait. Quelque chose ne tournait pas rond. Sa coéquipière se sangla, puis ramassant son fusil-blaser il sauta le premier dans le trou noir.
Darth Hope
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Burning Trap [PV Darth Hope, Lloyd Hope] 35yl



Elle s’était enfoncée au-delà de l’aula, dissimulant sa crainte dans l’obscurité de son âme. Elle n’avait plus éprouvé un tel sentiment de solitude depuis des années et les seigneurs de pierre lui ordonnaient, en silence, d’avancer méthodiquement vers un destin funeste.

Les ténèbres l’engloutirent avant d’aveugler une vision devenue inutile. Seuls résonnaient ses pas déterminés dans le néant, seule retentissait la Force. Le désert obscur traversé, elle découvrit une salle dont les matériaux précieux et les dimensions honorables indiquaient qu’un trône, en des temps anciens, devait se tenir au centre de l’architecture circulaire. Dana leva les yeux vers le plafond composé d’un dôme au verre opaque : une faible luminosité artificielle traversait le matériau et se réverbérait sur le marbre antique, offrant une lumière tangible. D’imposant piliers formaient une haie d’honneur qui cheminait jusqu’à une estrade abandonnée. Des scènes imagées avaient été sculptées sur la hauteur des colonnes, Shar reconnut la silhouette d’un Rancor dévorant des formes humaines, au milieu d’un myriades d’images à l’atrocité romantique.

D’un geste du pouce, elle activa le commutateur de sa pique-laser dont la lame, vibrante et violine, irradia avec férocité. Trois silhouettes encapuchonnées venaient d’apparaître sur l’estrade et leur présence pesait dans le courant vivant de la Force. Elle ressentait le Côté Obscur déchirer l’atmosphère, corrompant les mètres qui les séparaient. Lentement, elle se mit en garde.

« - Tout Seigneur des Sith doit se montrer le plus fort. C’est la loi de notre espèce.
- Vous n’êtes pas au courant. Je façonne les lois, à présent. Vous êtes en manque d’attention ? Vous souhaitez qu’on vous botte l’arrière-train ? Mh ? Votre mère ne s’en est pas assez chargé dans votre enfance ?
- Est-ce ainsi qu’un Empereur parle ? »

La voix inconnue était traînante, abimée par un accent Sithese qui étonna l’Impératrice. Il était rare, voire impossible, qu’un Sith parlât Sithese couramment. La langue était perdue, étudiée par les plus méritants, et enrobée de sacralité. On ne négociait pas son poulet au marché en langue Sith. Hope réprima un frisson qui mordit sa colonne vertébrale.

« - On peut cesser de parler, et combattre, décida-t-elle d’une impulsion sombre.

Elle planta sa pique dans le marbre, laissa sa Force infuser au travers de l’arme, répandit sa télékinésie obscure à la recherche du point de rupture qu’elle dénicha. Le dallage se fendit d’abord en deux, avant de rompre d’un tremblement peu naturel. Pour échapper à la faille qui les auraient ensevelis, ses adversaires firent un spectaculaire bond de côté. L’un d’eux étira son élan et attaqua de front, sabre laser au poing. Dana anticipa la diversion, esquiva la charge pour mieux repérer d’où viendrait le prochain coup qu’elle para d’un revers de son arme. Les lames laser s’entrechoquèrent, et le choc vibra le long du bras valide de l’ancienne Inquisitrice qui se dégagea rapidement de la ligne de mire. Ils étaient à la prendre en tenaille, la troisième silhouette demeurait immobile, observatrice.

Elle espérait que Vorian eût achevé sa tâche, qu’elle n’eût pas à gérer la morsure d’un Verpine au milieu de ce bourbier.

« - Holz ? Lloyd ? souffla-t-elle dans ses comm’, les dents serrées alors que chacun reprenait sa garde. « - Je suis face à trois Siths. »

Aucune réponse.

Son sang bouilla.

Une nouvelle charge la prit pour cible. Elle l’arrêta en mobilisant la Force, focalisée sur la nuque de son assaillant qu’elle réussit à briser d’une pression télékinétique cruelle. Le sabre-laser du second ennemi frôla sa tempe et elle dut se jeter au sol pour éviter le coup de taille suivant. Bondissant sur elle, le félon enchaîna un estoc qu’elle contra d’un large mouvement de sa pique. Elle dut ramper à reculons tout en rassemblant son énergie fuyante. Cherchaient-ils à l’épuiser ? Sa main invalide commençait à peser et elle se souvint brusquement des soleils de Ch’Hodos comme s’ils se levaient sur Khar Delba. Elle ressentait leur brûlure invisible au travers du dôme noir tandis que l’arène se dressait autour d’elle.

Non, ce temps était révolu.

Il était révolu, hurla-t-elle en silence.

La Force fut déployée jusqu’à l’esprit adverse qu’elle contrôla à l’aide de la sorcellerie Sith. L’écho de sa volonté s’étendait dans celle de sa marionnette, usant de son pouvoir pour renforcer le lien. Elle lui indiqua, sans un mot, d’attaquer l’ennemi immobile et profiter de ce temps mort pour se dépêcher jusqu’au cadavre. Elle rabattit la large capuche en arrière. Des symboles noirs ornaient la figure d’un Arkanien. Un apprenti. La colère l’oppressa. Ces traîtres dévoyaient les initiés de l’Académie Sith. Quel gâchis.

Plus loin, un duel fratricide était lancé, elle s’apprêtait à s’inviter dans la chorégraphie quand un bruit l’interpella. Le dôme venait de voler en éclats. Une pluie acérée s’abattit sur les occupants de la salle. Dana se prémunit du verre tombant grâce à un bouclier de Force, et sitôt l’orage passé, avisa l’origine du fracas.

Avec un soulagement retenu, elle reconnut les uniformes de l’équipe menée par Holz. Une déception amère envahit aussitôt sa bouche. Elle aurait préféré Lloyd Hope. Ce dernier aurait dû descendre de son coucou maudit dès le problème de comm’. La Melantha d’acier prenait trop de place dans ses priorités, Dana regretta un instant de ne pas avoir laissé une bombe détruire le vaisseau, cinq années auparavant.

« - Holz ! s’écria-t-elle, Deux Siths à deux heures. Je m’en occupe pendant que vous me couvrez et que vous sécurisez l’endroit ! Je ne sais pas si d’autres viendront. »





Lloyd Hope
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BAM !

Un poing ganté de noir s’était écrasé avec violence sur la console de communication, déclenchant une brève électrisation parasite qui illumina le visage taillé au couteau du Castellan. Ses yeux étaient rivés sur l’écran où les données venaient de tressauter, par faute de sa propre violence. Mais bientôt les lignes se remirent à se dérouler en un rythme régulier. Des séries de chiffres, puis toujours le même code erreur. Dans le casque, un grésillement continu fut troublé un bref instant et Lloyd resta saisi dans une immobilité interdite.

- Kffff… oyd ? … Kfff… ace à trois Sith. Kfff…

L’index du Castellan s’écrasa aussitôt sur le bouton d’activation de la communication sortante.

- Dana ? DANA !
- Kfffffffff….

Plus rien. Avait-il bien compris ? Il regarda un moment la console, ses yeux fouillant l’appareil du regard, comme s’il y avait sur celle-ci un bouton magique qu’il n’avait pas encore trouvé et qui aurait permis de rétablir la liaison.
Derrière lui, le pas précipité de la lieutenante Narih s’approcha et s’immobilisa à ses côtés.

- Des navettes pour établir des relais sont parties, annonça-t-elle le souffle court, sans plus trop s’encombrer des politesses – le Castellan s’en fichait pas mal.

Le chevelure courte et noire de la jeune femme dansa un bref instant autour de ses joues quand elle tourna la tête vers le Sith demeuré immobile. L’anxiété se lisait toujours sur son visage et Narih jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule : dans la fosse, les enseignes parlaient frénétiquement, mais à voix basse. On entendait parfois un autre, mais surtout les claviers des consoles martelés par les doigts des impériaux qui tentaient en vain de trouver une nouvelle fréquence, ou une nouvelle idée pour rétablir les communications. Bref, ils étaient occupés. Narih en profita pour poser la main sur l’avant-bras du Castellan qui dévia son regard inquiet de la console pour la dévisager.

- Rendez-moi ça, mon Commandant.

Lloyd Hope n’avait pas toujours été un Seigneur Sith, et encore moins le Castellan Noir. La première fois qu’elle avait travaillé avec lui, il était certes déjà Sith, mais il n’était surtout qu’un militaire parmi d’autres. Un gradé qui passait trop de temps à serrer les dents pendant les communications avec l’Etat-Major. Hope n’était alors que son commandant. Pour beaucoup d’officiers qui avaient connu le lancement de Melantha, il était resté quelque chose de cette époque-là. C’était plus vrai encore pour Lloyd Hope et Emia Narih quand il leur semblaient échapper aux regards de leurs subalternes.

- Je n’ai pas de nouvelles, gronda le Castellan à voix basse, mais il consentit à retirer le casque et à le lui tendre.
- Je sais, je sais.

Narih s’efforçait de garder un ton apaisant. En quelques gestes précis, elle remit le casque sur ses oreilles, modifia quelques éléments sur la console. Son visage à elle était apaisé, confiant, malgré la sueur qui coulait toujours dans sa nuque, glacée. Elle sentait à ses côtés la noirceur du Sith – qui avait décidé de rester à côté d’elle, comme s’il avait pu manquer quelque chose se passant sur la console autrement – mais aussi autre chose. Peut-être quelque chose de plus humain. Elle eut un pincement au cœur, mais tâcha de déglutir pour conserver tout son calme.

- Ce n’est pas en cassant la console que l’on n’arrivera à grand-chose.
- Je ne l’ai pas cassée.
- Pas encore…
- Combien de temps vont mettre les navettes ?
- Une vingtaine de minutes, au moins.

Lloyd émit un sifflement désapprobateur.

- Il n’y a pas d’autre solution, mon Commandant.

Narih avait tâché d’être ferme. Mais le regard du Castellan avait dévié vers la baie. Vers la planète. Des traînées blanches formaient des nuages au-dessus d’un terrain que l’on n’aurait pu croire paisible, mais Lloyd en devinait toute la noirceur, loin sous les couches d’air. Il le sentait comme un animal reconnait l’odeur de l’un des siens. Cette obscurité-là.

- Il y a une autre solution, murmura-t-il.

Narih ne releva pas. Elle s’efforçait de tester les fréquences radio les unes après les autres, méthodiquement, calmement. Derrière elle, une enseigne vint lui annoncer d’une voix peu assurée que les navettes avaient pénétré l’atmosphère de la planète. Elle y répondit d’un bref geste de la main, et le silence revint pour quelques minutes. Lloyd était resté immobile. Ses yeux étaient devenus rêveurs, et la clarté que renvoyait la planète sur le pont de commandement semblait faire sur ses prunelles un écran qui le rendait distant de toute chose.

- Je pourrais y aller, dit-il sur le même ton.
- Nous en avons déjà parlé, mon Commandant, rétorqua Narih à voix basse, et elle tâcha de masquer sa nervosité en continuant ses gestes méthodiques – du bout des doigts, tourner le premier bouton, puis le second. Lancer le signal test, écouter le grésillement. Pas de retour. Premier bouton, second…
- Ca n’a pourtant pas l’air d’être une si mauvaise idée.

Premier bouton, se reprit-elle, second bouton. Lancer le signal test. Ecouter. Kffff… Un drôle de sensation l’étreignait désormais.

- Arrêtez ça, grinça-t-elle entre ses dents.

Lloyd sembla sortir de son immobilité pour se tourner de nouveau vers elle. Il n’y avait plus l’inquiétude et l’agacement dans son regard, seulement une sorte d’inquisition étrange, qui semblait fouiller le visage de Narih, sans pudeur, sans réserve. Cette dernière refusa de croiser son regard. Elle serra les mâchoires.

- Ce n’est pas une bonne idée, mon Commandant.

Le Castellan carra les mâchoires avec force. Sa respiration s’accéléra tandis qu’il la couvait d’un regard noir.

Mais finalement, il déglutit, et regarda la planète de nouveau.

- Vous avez raison. Ce n’est pas une bonne idée.

Narih sentit une tension douloureuse quitter son échine et elle put respirer enfin. Elle ferma les yeux un bref instant. Premier bouton, second.
Ervin Holz
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Dans les méandres sombres et étroits du conduit d'aération, Holz et Dare, progressaient silencieusement. Le conduit était froid et humide, et chargé d'une odeur métallique, mêlée à un relent de soufre qui imprégnait ses parois. Leurs combinaisons, bijoux technologiques, les rendaient presque aussi souple que s'ils étaient nus et absolument indétectables dans l'obscurité. D'autant que chacun utilisait le système VNA de sa visière augmentée pour voir dans le noir.

C'est pas tous les jours qu'on se retrouve dans les entrailles d'un château Sith, à chercher une impératrice. C'est presque romantique, nan ? »

Dare  leva les yeux au ciel, mais ne put réprimer un sourire en coin.

Je ne savais pas que tu avais un faible pour les infiltrations dans des base hérétiques remplies de Sith renégats. J'en prends note pour nos prochaines vacances. »

Holz rit silencieusement sans lâcher des yeux le postérieur de son adjointe qui progressait en première devant lui. La qualité de ces visions nocturnes ne cessaient de l’impressionner.

Si on ne vit pas dangereusement, ça devient drôlement monotone ma chérie. »

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Holz crut entendre les échos d'une bataille qui faisait rage dans les étages inférieurs. Malgré son mental d'acier forgé par de nombreux combats, l'adrénaline pompait ses veines, car la situation, très anormale, l'obligeait à se dépêcher.
Au bout  de quelques minutes, son système com-link reliés à ses oreilles sous son casque grésilla plusieurs fois. Le contact semblait rétabli.

Major, nous avons trouvé l’impératrice. Elle est au -2 en prise avec trois guerriers Sith. Vorian est avec elle. Je télécharge les coordonnées de la sonde-pieuvre sur votre interface. »

Soldat, qu'est-ce que ce foutu drone a trouvé comme infos sur ces Vagnas ? » fit Holz en s'arrêtant.

Le patriarche Krynn Vagnas est dans la salle du trône d’où il coordonne ses troupes pour nous pourrir la vie. Présence ennemie importante, sans doute plusieurs dracos et un fauve de grande taille. »

Pas mal. Et ces autres salopards, ils sont où ? »

Lysandra Vagnas est retranchée dans la bibliothèque. Draken Vagnas se planquait dans les catacombes jusqu’à ce que Son Altesse et l’Inquisiteur ne lui tombent dessus. Ou plutôt l'inverse. Quant à Nyra Vagnas, elle est dans un laboratoire secret situé au sous-sol, près des cavernes volcaniques. Elle bosse probablement sur un truc pour réveiller ce putain de volcan. » rétorqua la voix métallique.

Un truc pour réveiller le volcan? Explique-moi ça. »

D’après ce que l’on voit à l’écran, elle utilise des cristaux Pyrothystes pour catalyser l'énergie de la Force obscure et provoquer une éruption volcanique. Il y a tout une installation qui descend en profondeur. Le château et tout ce qui est dedans serait réduit en cendres. »

Ça craint. On doit se bouger le cul pour stopper leur plan débile. Je veux que vous formiez une équipe pour aller défoncer Nyra. Soyez malins, elle s'attend sûrement à de la visite. »

Compris, Major. On s'en charge. »

Holz soupira en relevant la tête. Dare qui était connectée au canal radio s'était tourné.

Un piège ? Un saleté de piège. Putain c’est pas vrai !!! »

Comprenant qu’elle allait peut-être bientôt mourir, Dare sembla avoir un moment d’absence. De son côté, Holz commençait à avoir l’habitude. Dans ces situations, il fallait simplement garder la tête froide et regarder vers l’avant. C'était la meilleure façon de s'en tirer.
Ils continuèrent leur progression, contournant plusieurs virages serrés et traversant des sections où le conduit se rétrécissait encore davantage. À certains endroits, des câbles et des tuyaux encombraient leur chemin, les forçant à se tortiller pour les éviter. Holz nota que la température augmentait à mesure qu'ils descendaient en profondeur. Alors qu'ils étaient proches des coordonnées,  ils entendirent des bruits de lutte et des cris étouffés à travers les parois du conduit. Les échos de sabrolaser étaient maintenant perceptibles. Holz savait que ces combats pouvaient être particulièrement long, surtout si les combattants étaient expérimentés. Holz et Dare échangèrent un regard déterminé en arrivant devant une grille d'aération. Le Major déplia son MP-7 qu'il avait sanglé à son ceinturon, puis Dare vérifia la cellule d'énergie de son arme de poing.
Le Major surgit de la grille après avoir fait sauté le verrou d'un coup de feu. Longeant un mur en direction d'un angle mort, Holz et Dare surgirent pour faire face à une vaste salle où l'Impératrice et Vorian affrontaient leurs rivaux dont le fameux Draken qu'il avait repéré. Il portait des vêtements fonctionnels et adaptés au combat sous forme d'une tunique noire ajustée, un pantalon renforcé et des bottes de cuir. Sa chevelure de jais et ses yeux noirs qui épousaient sa sombre silhouette lui donnait une allure princière. Son sabre à poignée courbée crépitait et dansait dans l'air, illuminant le visage tendu de l'Impératrice. Cette dernière qui les repéré leur intima l'ordre de sécuriser la zone. Mais il préféra se concentrer sur la menace actuelle, conscient du danger qui planait sur la souveraine.
Le Major braqua son arme sur Draken. Le blaster hurla, puis Dare lui tira dans le pied. La silhouette noire para sans difficulté, mais elle avait momentanément baissé sa garde face à l'Impératrice.
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