Un mètre quatre-vingt-sept pour quatre-vingt-quatorze kilos pur boeuf, Ses'Kai est une véritable boule de muscles et de nerfs, forgé à la dure par une vie de violences. Il doit sa peau et ses yeux noirs comme du charbon à ses origines Thyrsiannes. Il a conservé ses cheveux longs, et bien qu'il se néglige plus qu'avant, il consacre une partie du temps où il ne s'entraîne pas à essayer de les entretenir, considérant que pouvoir présenter une belle crinière bien propre est un signe de supériorité. En revanche, il est devenu assez laxiste par rapport à sa pilosité faciale, ne la rasant grossièrement qu'une fois toutes les une ou deux semaines.
Déjà à l'époque où il était Jedi, le Thyrsian ressemblait plus à un gros-bras des docks qu'à un chanteur pour adolescentes, avec son air bourru, son ossature nette, son regard mauvais et ses cicatrices. Et derrière ses allures de tueur à gage et sa démarche de fauve affamé ne se cache pas du tout un bel homme. C'est une brute, rugueuse, sauvage, et qui ne fera rien pour vous persuader du contraire.

S'il fallait résumer Ses'Kai à un seul concept, ça serait l'orgueil. Cet orgueil qui lui fait détester l'échec, mépriser la contrainte, et conspuer la faiblesse. Au nom de cet orgueil, il aura tué sans remords, se sera fâché et battu avec ses pairs Jedis, et mis parfois stupidement sa vie en jeu juste pour se prouver quelque chose à lui-même.
Mais avec cet orgueil sans limite vient également une volonté inflexible. Il ne reculera devant rien, ne s'écartera pas de ses convictions, et défendra ses valeurs avec sa célèbre fureur.
Et sa valeur principale est très simple à expliquer : Il veut devenir "plus fort". Il cherche sans cesse à repousser ses limites, à accroître sa puissance, sa dextérité, balançant entre la férocité brute qui peut écraser l'adversité, et l'extrême finesse d'une technique élégante qui portera en un instant, au moment idéal, LE coup parfait. De plus, peu importe l'exploit qu'il peut accomplir, il cherchera forcément à le surpasser, véritable obsédé par cette idée.

Il mène sa vie comme ses combats, et ses combats comme une chasse primale : Tué ou être tué. Il n'y a pas besoin de règles, de codes, de "et si..." . Le meilleur l'emporte, le moins bon succombe. Peu importe les raisons ou les méthodes, le résultat final parlera de lui-même.
C'est dans cette ligne de pensée qu'il s'applique généralement à ne jamais épargner ses adversaires. Déjà car il pense que si les deux adversaires survivent, c'est que le combat n'est pas terminé. Ensuite, sa devise a longtemps été "un ennemi mort ne reviendra pas vous poignarder dans le dos".
Toutefois en tant que duelliste, il est très sensible à certaines notions. Sa préférée étant "l'honneur". Ne lui tournez pas le dos en combat, car il vous tuera sans une once d'hésitation. Mais si vous acceptez de lui faire face, avec dignité, vous commencerez déjà à avoir (au moins un peu) son respect. En revanche, peu de choses l'insupportent plus que de voir ses duels être interrompus. Cela dit, ce même honneur le rend très réceptif à un autre concept qu'il déteste : les dettes.
Naturellement adepte de la Force Vivante, il a une présence très forte dans "l'instant présent", lui conférant des réflexes foudroyants même selon les standards Jedis. Il ressent tout très vivement mais très brièvement. Pour lui, le passé est révolu, et ne mérite pas qu'on s'en soucie plus longtemps, tandis que le futur n'est pas encore arrivé, et ne vaut pas la peine qu'on se prenne la tête avec. Cela en fait bien évidemment quelqu'un dépourvu de patience ou de goût pour la contemplation et la méditation.

Lorsqu'il était Jedi, tout le monde critiquait son goût du pouvoir, de la violence, et des méthodes radicales. On lui répétait sans cesse "méfies toi du côté obscur, il cherche à te corrompre et c'est mal, blablablah", mais lui avait un autre point de vue. Il est parfaitement conscient de son affinité avec le Côté Obscur, et ne l'a jamais craint. Bien au contraire, il l'accueille et l'embrasse pleinement, l'utilisant comme un carburant, comme une arme, pour devenir plus fort, plus féroce.
Ironiquement, alors que le Code Sith semble littéralement taillé sur-mesure pour lui, Ses'Kai abhorre les Siths au plus haut point, leur seul nom représentant à peu près l'ultime insulte qu'on peut lui faire, et a été le vrai moteur de la décision l'ayant poussé à prendre une vibro-lame pour limiter l'usage de son sabre désormais rouge.
Il déteste presque aussi fort les Hutts, puis de façon plus générale mais tout aussi virulente, les politiciens, diplomates, petits chefs, esclavagistes en tout genre... En bref, tous ceux qui font leur beurre sur le dos des autres, en utilisant les mots et l'argent plutôt que les armes. Tous ceux qui se reposent sur l'exploitation d'autrui ou les méthodes détournées méritent sa haine pure et simple.
Cela dit, il méprise presque tout autant ceux qui se laissent faire. Un esclave mérite d'être battu, s'il n'est pas prêt à poignarder lui-même son maître. Un soldat qui se rend à l'ennemi ne doit pas s'attendre à autre chose qu'une balle dans le crâne.
Pour Ses'Kai, ses propres capacités sont aussi bien la méthode que le but, le départ et la destination. Ne dépendre que de soi, pour soi-même. D'où sa rancune envers l'Ordre Jedi qui intervenait trop souvent sur demande de la République.

Sinon c'est un homme d'une incroyable franchise. La méthode la plus simple étant généralement la plus courte et direct, il ne mâche pas ses mots, et crache généralement ce qu'il pense au moment où il le pense. On sait qu'il n'y a pas de coup fourré avec lui, pas de demi-semblant ou de mensonge, juste sa vérité, telle qu'il la voit.
Il tire une grande fierté de ses origines, adorant savoir venir d'un peuple reconnu pour sa maîtrise du combat. Cependant, n'ayant pas grandi dans sa patrie, et ayant été élevé plus comme un gladiateur que comme un vrai Thyrsian, il a du mal à se sentir "l'un des leurs" malgré ses efforts pour assimiler leurs rites. Il apprécie leurs traditions, portant bien volontiers l'armure depuis l'époque où il était Padawan, et le rouge et le noir de son peuple, et même les symboles du soleil noir de Thyrsus, mais ne ressent pas d'adoration envers ces icônes.

En dépit de sa nature barbare et auto-centrée, Ses'Kai n'est jamais tombé dans les abus... intimes, dirons-nous. Non pas qu'il ne soit pas intéressé, ce qui désespérait déjà ses pairs de l'Ordre à l'époque, mais il n'est pas du genre à courir après les autres ou à réclamer quoique ce soit. Il attendra de devenir lui-même l'objet de la fascination, du désir de ces dames (désolé les gars, ça ne marche que dans ce sens pour lui), et si ça doit arriver et qu'il accepte, ça sera comme un nouveau défi.
Son propre plaisir de l'intéresse pas. Dans l'arène ou la chambre, l'important pour lui, c'est qu'à la fin il puisse se tenir debout, au dessus du corps du vaincu, l'ayant terrassé par sa dextérité et sa vigueur.

Intellect : Il a une connaissance passable du togruti et de sa langue natale. Il connait également les insultes les plus offensantes dans plus d'une vingtaine de dialectes, mais très rarement comment dire "bonjour" ou "merci". De toute façon, il ne le dirait pas.
Il connait aussi deux trois trucs utiles pour entrer en contact avec certains milieux douteux.

Attitude :
Simple, cru et direct, au mieux il aura l'air de s'être levé du pied gauche après une cuite sans avoir eu son café. Au pire, il montrera les crocs et semblera vouloir vous arracher la gorge avec. La sociabilité, c'est pas son truc, et il s'en fout.
En revanche, ses saluts de duel face à un adversaire qu'il peut estimer peuvent être très élégants.

Aptitudes ;
Étant littéralement né pour combattre et y ayant consacré toute sa vie et ses pensées, Ses'Kai excelle dans le combat rapproché et s'épanouit à mesure que l'affrontement dure. Il a un style extrêmement agressif, où il utilise sa puissance et sa vitesse pour oppresser son adversaire.

Il n'est jamais plus dangereux que lorsqu'il utilise le Djem-So, littéralement fait sur-mesure pour sa force, sa férocité, et même ses pouvoirs servent généralement à le renforcer. C'est son style de prédilection depuis toujours.
Bien qu'il le déteste, son Makashi est digne de grandes louanges. Il en possède une maîtrise terrifiante, dépassée seulement par celle qu'il a de la Forme V. Sa dextérité est d'autant plus surprenante qu'elle tranche avec sa brutalité habituelle.
Techniquement parlant, son Juyo est excellent. Vif, puissant, surprenant, inspiré par sa rage débordante. Pourtant, Ses'Kai le trouve imparfait, incomplet, et continue à le travailler avec frustration.
Pour honorer ses origines, et surtout par nécessité, il a une maîtrise assez avancée du combat à mains nues.

Ensuite, ayant très longtemps convoité le titre de Maître d'Armes de l'Ordre, ou rêvant d'être le plus grand duelliste de l'histoire des Jedis, il a une expertise approfondie de chaque forme de combat au sabre-laser.
En revanche, il se considère exclusivement comme un escrimeur, et tend à renier toutes les autres armes de contact. Il n'aime pas les lances, ni les haches, encore moins les masses, certainement pas les fouets, ni faire le guignole avec une arme à deux lames ou une technique en ambidextrie. Pour lui, c'est une épée, quelque chose qui y ressemble, ou rien.
Sauf s'il n'y a vraiment aucun autre choix, car si un tabouret peut s'avérer plus utile que ses poings pour reprendre l'avantage dans le combat, alors il s'en servira, mais vraiment uniquement en dernier recours.
Bien que doué dans l'escrime "classique", formé depuis longtemps au combat en arène, ses habitudes dans les arts Jedis tendent largement à prendre le pas dessus.

Il méprise totalement toutes les armes qui ne sont pas destinées au combat rapproché, et préférera vous étrangler avec un slip sale plutôt que se servir d'un blaster. Éventuellement, il peut tolérer l'usage d'un explosif dans une situation où ça serait utile, et encore...

C'est un pilote de combat tout à fait correct, quoique tout juste un peu au-dessus de la moyenne. Sa réactivité et sa témérité marchent particulièrement avec les vaisseaux les plus maniables et nerveux, mais deviennent vite un poids sur les modèles plus lourds.

Sagesse :
En tant que sensitif, Ses'Kai n'est pas particulièrement brillant. Sa puissance est plutôt limitée, et l'étendue de son savoir l'est encore plus. Comme toujours, les pouvoirs qu'il aura maîtrisé et développé seront essentiellement ceux servant ses capacités martiales, et quelques uns parce qu'ils sont facilement assimilés même par les padawans les plus simplets.

Maîtrise supérieure : Rage Obscure et Amélioration des Capacités

Maîtrise normale : Télékinésie, Suppression de Force, Étreinte de Force, Vitesse de Force

Maîtrise faible : Amélioration de la résistance, Guérison, élimination de la fatigue, Bouclier de Force, Poussée de Force, Persuasion

21.536 : Plusieurs Thyrsians sont capturés par un vaisseau-arène spécialisé dans les combats clandestins afin de faire un "élevage" de ce peuple si féroce, mais les conditions de vie et d'hygiène de leur captivité rendirent excessivement difficile ce projet. La reproduction imposée semble inefficace et affaiblit les prisonniers.

21.539 : Naissance de Ses'Kai. Sa mère succombe peu de temps après. De tout le groupe, il ne reste que trois femmes Thyrsiannes qui se consacreront à élever et entraîner le jeune garçon. Elles ne reculeront devant aucun sacrifice, abandonnant leur santé et ce qui reste de leur dignité pour que l'enfant puisse survivre et devenir un jour fort.

21.544 : Premier sang. Fidèles à leur devise "saisis toujours chaque opportunité", les trois "mères" récupèrent un gladiateur vaincu et mourant, abandonné à son sort dans la fosse. Elles le ramenèrent à Ses'Kai en lui confiant un éclat de métal pour qu'il l'achève. Elles lui enseigneront ensuite les techniques de leur peuple, se montrant des tutrices sévères.

21.546 : La consécration. Leur propriétaire en a assez d'attendre et veut des résultats, alors il envoie Ses'Kai dans l'arène contre un autre enfant. Troublé par le public et les lumières, dans un environnement alors inconnu, le Thyrsian cède rapidement à son instinct et son éducation et acculera violemment son adversaire avant de le tuer.
L'euphorie de la foule lors du coup de grâce sera comme une illumination, au milieu du sang et des cris, il se sentira tout-puissant et deviendra presque immédiatement avide de cette reconnaissance brute de sa force et son existence.
Il ne reste plus que deux de ses tutrices, et l'une est au bout du rouleau.

21.547 : Le vent du changement.
Alors qu'il entrait pour la quatrième fois dans l'arène, impatient d'entendre à nouveau les félicitations du public autant que plonger dans le combat, un raid Républicain, mené par un Jedi à lame jaune, fait irruption. Les gardes du vaisseau sont rapidement éliminés, et la foule succombe à une panique totale et désorganisées.
Saisissant l'opportunité qui distrait son adversaire, Ses'Kai le tue avant de s'échapper de l'arène. Dans ce chaos, il voit une occasion parfaite de retrouver leur "propriétaire" et le tuer. Il y parviendra, mais devra ensuite prendre la fuite alors que les troupes approchent.
Le Togruta, appelé Exa'Ren, finira par le rattraper et essayera de le raisonner. Le jeune Thyrsian n'écoutant rien, il le neutralisera sans effort avant de lui offrir de partir avec eux. Impressionné par la supériorité totale du Jedi, et conscient qu'aucun avenir ne l'attendrait plus ici, Ses'Kai accepte.

Dans le trajet qui les ramènera au Temple d'Ondéron, Exa'Ren essayera de combler quelques lacunes du garçon qui savait tout juste compter. Faute de temps et de ressources, il se contentera de brosser un portrait très large, résumant la Force, les Jedis, le contexte géo-politiques, mais était convaincu que l'enfant n'écoutait qu'à moitié, plus intéressé par le contenu du frigo ou les tableaux de bords qui font bip et qui font flash.
Au milieu des examens de santé, le Togruta put confirmer que le Thyrsian était un sensitif, et sentit l'occasion idéale de sauver une âme égarée. Cependant, le Conseil fut beaucoup moins enthousiaste que lui. Ses'Kai était déjà très âgé selon eux, la souillure du Côté Obscur était déjà fermement enracinée dans son cœur, et son caractère était à l'opposé de l'idéal Jedi.
Exa'Ren était un adepte de la Force Universelle, connu pour son attrait envers l'équilibre en toutes choses et la modération. N'excellant en rien, mais se débrouillant en tout, il faisait une très bonne Sentinelle qui s'en sortait notamment dans les conflits non-violents. À force de diplomatie, et mettant en jeu toute sa réputation, il réussit à faire accepter une "période d'essai".
Le cadre strict, étranger, et tourné vers la paix et la contemplation furent autant d'entraves pour le jeune Ses'Kai qui ne jurait que par la brutalité. Mais en découvrant ce que pouvaient être des camarades, et en s'intéressant aux océans infinis de savoir qui se trouvaient à sa portée, il commença à se calmer, suffisamment pour qu'avec énormément de réticences, et plusieurs oppositions, le Conseil finisse par l'accepter comme Novice.

21.554 : En dépit de nombreuses "difficultés", Ses'Kai finit par devenir un Novice digne de ce nom. Toujours impulsif, sa violence a diminué et est le plus souvent canalisée en énergie qu'il déploie à l'entraînement. Il peine dans la maîtrise de la Force, et encore plus dans la méditation, mais il travaille dur et s'entend bien avec plusieurs autres novices.
Il réussit à passer les Épreuves, quoique de justesse de l'avis de certains, mais ne trouve pas de maître. Les Jedis se méfient de la brutalité simplement enfouie du Thyrsian, et ressentent le Côté Obscur en lui. Le temps passe, et la date limite pour être choisi approchait à grand pas.
Guidé par la Force, ou par la mauvaise blessure dont il était venu guérir au temple, Exa'Ren vint lui tendre une nouvelle fois la main du destin. Puisqu'il l'avait ramené, défendu devant le conseil, il allait désormais le former. Le Togruta étant un Jedi sage et équilibré, et ayant déjà le respect du Thyrsian, le Conseil se contenta de lui souhaiter bon courage.

21.564 : L'entraînement fut tumultueux, pour tous les deux. Opposés dans leurs caractères, leurs méthodes et leurs idéaux, ils semblaient constamment en désaccord sur tout. Malgré tout, avec le temps, Ses'Kai devint peu à peu un Jedi en bonne et due forme. Direct, encore marqué par la violence et l'ambition, ses intentions devenaient peu à peu meilleures. Il fit même part de son souhait de devenir un jour le Maître d'Armes de l'Ordre, ou à défaut, son Champion. Afin que ses talents supérieurs au combat puissent inspirer d'autres Jedis et tous les faire progresser.
À cette année, après avoir tous deux repoussés la date autant que possible, Ses'Kai passe les épreuves finales. Impressionnés par son évolution et ses nouveaux idéaux, les membres du Conseil acceptent de l'adouber Chevalier.
Débordant de joie et de gratitude - et se faisant rappeler à l'ordre que la modération est une vertu - le nouveau Chevalier ne tardera pas à enchaîner les missions où ses talents seront les plus utiles. Intervenant rapidement et pouvant briser des situations immobiles par sa férocité contrôlée et sa vitesse, il fera la fierté de son ancien maître.

21.566 : Alors qu'il progressait sur la voie du bon Jedi, il participe à un assaut avec plusieurs comparses contre une position Sith. Ils réussiront à obtenir la victoire, et voulant impressionner le Conseil, Ses'Kai fera prisonniers ses adversaires. Ceux-ci se libéreront toutefois grâce à la Force et attaqueront leur camp de l'intérieur par surprise. Perdant son sabre-laser dans cette nouvelle bataille, le Thyrsian s'emparera de celui d'un ennemi et parviendra à les éliminer de justesse, mais restera seul survivant.
Les images du Chevalier Noir, debout au milieu d'une pile de corps, une lame rouge à la main, fou de rage et maudissant sa clémence tournèrent et affectèrent négativement la réputation qu'il commençait à se faire.
Après ça, il continua à enchaîner les interventions risquées, et devint de plus en plus brutal. Volant de combat en combat, il ne cherchait plus à épargner qui que ce soit, pas même les civils utilisés comme bouclier humain et commença à être très sérieusement critiqué. Il répondit aux critiques en accusant l'immobilisme de l'Ordre, et disputa souvent avec ses pairs, qu'il jugeait trop naïfs et trop faibles pour survivre à la guerre.
Dans le même temps, il développa une véritable haine envers la République. Trop faibles pour régler eux-mêmes leurs affaires, ils appelaient sans cesse les Jedis comme des chiens à la rescousse. Et il les détesta d'autant plus que les Jedis répondaient à l'appel à chaque fois.

21.570 : Après avoir multiplié les missions parfois quasi-suicides, cherchant à prouver à la fois sa loyauté à l'Ordre mais aussi son point de vue, et s'être confronté à un cercle vicieux, Ses'Kai enchaînera les hauts, les bas, et toujours dans la solitude et l'incompréhension. Il passera même en jugement devant le Conseil, mais ne se démontera pas et appuiera encore plus au contraire ses arguments. Il s'en sortira plus ou moins sans conséquence, mais avec le sentiment que l'Ordre fonce dans le mur, alors que même les membres les plus sages de l'Ordre n'arrivent plus à tomber d'accord sur leur destinée.
Cette année-là, son destin prendra un nouveau tournant lorsqu'il rencontrera la jeune Impératrice Sith sur le champ de bataille de Columex. Hélas, la chance ne fut pas dans son camp, car le bâtiment sur lequel ils s'affrontèrent s'écroula - en partie à cause de lui - et elle s'en sortit presque indemne tandis qu'il finit à demi enseveli.
Intéressée par son féroce adversaire, la demoiselle le fit capturer et le ramena à Korriban.

Les années suivantes sont désormais floues dans sa mémoire, comme un rêve lointain après une vilaine cuite. Il a des images, des événements qui lui reviennent, des visages qu'il ne reconnaît pas, des phrases dont il perçoit pas le sens, mais il ne parvient plus à déterminer s'il s'agit de souvenirs, de recompositions aléatoires par son esprit, ou juste des hallucinations.
Tout ce dont il est sûr, c'est que ce fut une période de souffrance et de haine brutes. Il sait qu'il s'est battu, qu'il aura hurlé, menacé, insulté, car tout ce qui pouvait le retenir à la vie et l'aider à lutter, c'était sa violence et son mépris des Siths.
Les Inquisiteurs le torturèrent pour lui arracher des informations - et ils n'apprirent généralement pas grand chose d'autres que des insultes - ou tenter de briser son esprit, les Sorciers cherchèrent à le manipuler, le reconfigurer, ou s'en servir de cobaye, et les autres s'amusèrent à venir asticoter un Jedi, certains en voyant pour la première fois.

21.574 : Il n'est pas sûr de comment lorsqu'il y repense, mais le Thyrsian a réussi à s'échapper de Korriban, ses derniers souvenirs clairs de son séjour étant lui aux commandes d'une petite navette, un sabre à lame rouge à la ceinture. Il essaye de se convaincre qu'il aura réussi à tromper et terrasser ses geôliers, et à s'en sortir grâce à ses seuls talents comme à chaque fois... mais un doute ne le quitta pas, comme une ombre terrible. Il a l'impression que quelqu'un, quelque part, l'a "laissé" partir, et il déteste cette sensation d'être un pion dans un plan dont il n'a aucune idée.
Sur Korriban, on raconte aussi parfois qu'on l'a foutu dehors car plus personne ne le supportait, et il faut bien avouer que c'est plus calme depuis son départ.

L'Ordre étant détruit, pense-t-il, et n'ayant de toute façon plus aucun espoir dans les idéaux Jedi, Ses'Kai chercha une nouvelle destination. Détestant les Hutts et la République - qui lui est enfin ennemie par ailleurs - il se rabattra en direction de l'Échange et deviendra rapidement Chasseur de Prime.

21.575 : Profondément blessé dans son orgueil, Ses'Kai continue à faire ses missions, s'épanouissant dans la violence et les ambiances glauques des quartiers les plus sombres qui lui rappellent son enfance, et cherche un moyen de devenir plus fort. Il convoite une puissance suffisante pour renverser, à lui seul, l'Empire, les Cartels, et la République... et il a bien conscience que son seul sabre-laser sera très insuffisant.
Faute de trouver l'illumination, il mène sa vie en retrouvant les armes plus classiques, s'étant procuré une vibrolame pour limiter l'usage de son sabre et éviter de trop attirer l'attention. En attendant la révélation, il cherche au moins à se prouver à lui-même sa valeur, en allant parfois fouler le sol de l'arène, en cherchant une quête qui saura mettre à l'épreuve ses compétences.