Comme tout Chiss, Kazorof à l'apparence similaire d'un humain, à ceci près qu'il arbore une peau intégralement bleue, et une paire d'yeux rouges flamboyants. Ses cheveux sont évidemment bruns, et encerclent un visage jeune, au sourire facile et aux pommettes hautes. Ses origines ne lui sont marquées que physiquement, car Kazorof ne partage ni la méprise de son espèce pour les civilisations étrangères - dans lesquelles il a baignée toute son enfance -, ni leur arrogance typique. En fait, Kazorof s'est forgé à l'image de ceux qu'il côtoie depuis toujours sur Nar Shadda.

Curieux et profondément belliqueux, Kazorof se complait dans le milieu qui l'a élevé : celui du crime. Armé d'une langue affutée, d'armes en tous genre et d'un réseau qu'il s'est lentement tissé à travers les années, il est régulièrement l'équipier de véritables armadas  en vu de cambriolages, de règlements de compte, d'arnaques de haut vol, ou plus rarement, de meurtres. Son quotidien se tisse de mensonges finement brodés, et l'instabilité fait son confort. C'est un Chiss qui ne tient guère en place, et qui se plait à vivre les choses pleinement, intensément, péniblement.

Kazorof se décrirait bien mercenaire, mais la réalité fait de lui un véritable hors la loi. Tant qu'il ne met pas un pied en dehors du système Hutt, il sait qu'il se tient hors de tout problème, mais il est clair que son comportement serait problématique s'il foutait ne serait-ce qu'un orteil dehors. Il en a l'ambition pourtant, et couve plusieurs rêves très personnels, dans lesquels il se verrait bien quitter le nid et explorer l'univers. S'il accepte le chaos constant de l'espace qu'il occupe, il ne se priverait pas de davantage de liberté, et surtout de nouveauté, qu'il sait dissimulé quelque part ailleurs, dans une ou deux galaxies lointaines, très lointaines.

Spirituellement, l'on peut considérer ce Chiss comme un véritable pragmatique. Attaché ni à aucune religion, ni à aucune politique, Kazorof estime ne jamais pouvoir compter que sur lui même.

Intellect :  Communique en Basic, Huttese et Ryl, baragouine dans plusieurs autres dialectes. Connaissances avancées sur les mécanismes et réseaux du système Hutt, et sur la psychologie de certaines espèces. À l'aise dans tout ce qui est mécanique. Agilité certaine dans la maîtrise d'armes de poing, et faculté avancée dans la discrétion. Connaissances rudimentaires en informatique.

Attitudes générales : Parvient aisément à s'octroyer la confiance d'autrui, et à se faire passer pour ce qu'il n'est pas, de part ses capacités naturelles à jouer un rôle adapté à la personne qui lui fait face. Kazorof sait obtenir ce qu'il veut, par un comportement, ou quelques paroles bien placées.

Au combat : Maîtrise des armes de poing, habitué des armes blanches (type poignard), véritablement agile et précis lorsque muni d'un blaster.

Kazorof, né Vask'Azoro'Fime, eut ce que l'ont peut considérer, un départ de vie compliqué. Dérobé à ses parents alors qu'il n'avait qu'un an, et porté dans le vaste bordel du système Hutt, il ne fut clairement pas élevé dans la lignée de son espèce, mais plutôt poussé à en devenir un genre d'opposé. Dans les tréfonds de la demeure de Naskosh Klezz, Kazorof fut maternée par Shigreja, une esclave Twi'lek, jusqu'à atteindre l'âge requit pour servir à son tour le hutt. Comme beaucoup gamins achetés sur le marché, il était destiné à jouer les coursiers avant tout, quand il ne devait pas voler, ou plus rarement soutirer des informations. Plus il était efficace, mieux il était récompensé. Mais si la mission se soldait d'un échec, la punition pouvait être très violente - il valait mieux que Naskosh soit d'excellente humeur.

Le hutt achetait ses esclaves jeunes, afin qu'il lui demeure loyaux, pour autant Kazorof n'eut jamais confiance en l'énorme gastéropode. D'autant moins qu'il sacrifiait régulièrement ses propres sbires, sous le coup de la colère ou de la frustration. Aussi, et à grandir dans un système de hors la loi, le jeune Chiss aura appris très tôt à ne compter que sur lui même pour obtenir ce qui lui plait. Au-delà de servir son maître, il ne manquait jamais saisir la moindre opportunité lui permettant de glisser quelques crédits de côté, ou même quelques trésors pour lesquels il s'était fait une cache au dehors.

De coursier, on l'envoya bientôt récupérer les dettes et intérêts de Naskosh à travers tout Nas Shadda. Le boulot impliquait parfois de directement se servir, ou de jouer un peu des poings. Kazorof avait treize ans lorsqu'on lui ordonna sa première exécution. L'humain était un vieillard, dont les yeux malachites continuent de le hanter. Son efficacité le fit monter en grade rapidement, et l'on convint à le laisser sortir plus régulièrement, en récompense de ses loyaux services. Rapidement on le mit à travailler en équipe, le plus souvent avec d'autres esclaves, occasionnellement avec quelques hors la loi qui se raccordaient très volontiers aux affaires hutt. De là Kazorof garde plusieurs contacts utiles.

C'est à l'aube de ses dix-huit ans que survient l'idée. Le projet est monté dans les coulisses, à l'ombre du regard de Naskosh et de ses bras droits, mois après mois, jusqu'à ce qu'enfin le braquage puisse avoir lieu. Officiellement, il présente ça comme une opportunité unique pour le hutt d'assoir son autorité sur son rival de toujours : Drelgun Kretta. Officieusement, un accord a été entendu, au terme duquel l'arroseur est délicieusement arrosé, et ou le Chiss gagne sa pleine liberté. Le plan fonctionne. Les affaires de Naskosh subissent un vaste coup de pilon qui le broie momentanément, et le force à se terrer pour panser ses plaies. L'autre ne tient évidemment pas parole, mais Kazorof avait prévu cette éventualité, et du rapt de son esclave favorite, obtient justice.

Il vit désormais pour son propre compte. Insaisissable, il aurait des planques à plusieurs endroits de la ville, et pas mal de crédits cumulés ça et là au détour de ses années de service à Naskosh. Son gagne-pain, le crime. Du simple vol à la tire aux cambriolages organisés, dans lesquels il ne faut jamais faire confiance à personne. Kazorof se plait à dire qu'il s'est forgé seul, et qu'il n'a pas de maître. Même, qu'il n'en a jamais eu.