Konrad Howl
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- Base impériale de Massassi,
Yavin IV -

Les impériaux avaient ralliés leurs point de départ, afin de se regrouper, mais surtout d'établir un plan d'assaut du campement adverse. Le colonel Howl avait laissé une équipe de déminage ainsi que deux escouade afin d'assurer la sécurité de la voie routière où avait eu lieu l'escarmouche de cet après-midi. Il était peu probable, voire incohérent que les "renégats" - qui s'avéraient n'être que de simple maraudeurs - reviennent sur les lieux, ainsi deux escouades suffisaient amplement à protéger les démineurs. Sur le chemin du retour dans les véhicules de transport, l'un des captifs avait fini par parler, dévoilant la zone où se terraient le reste des rebelles. Ses dires furent corroborés par le jeune pilote capturé par Galdur, ce qui confirmait qu'ils ne mentaient pas. De plus la position des anciennes mines de Tekonite, à présent épuisées et désaffectées correspondait aux estimations de l'armée. A présent que les troupes de Howl étaient réunies dans la vaste cour de la base militaire, en rangs serrés, l'officier allait les briefer sur la dernière opération de la mission.

Jamais le colonel n'aurait pu deviner qu'il parviendrait à démanteler cette petite rébellion en une seule journée, sacrée journée d'ailleurs ! Galdur avait raison, il fallait agir vite, le plus tôt possible, afin de surprendre l'adversaire. En effet, le trandoshan avait vu juste : La nuit commençait à poindre le bout de son nez, le soleil passerait sous peu sous l'horizon. Les renégats alertés se douteraient que les impériaux leurs tomberaient à l'aube, il fallait donc profiter de cela pour aller les cueillir immédiatement sous les faveurs de la nuit. De plus, le XXIème bataillon de commandos de la marin impériale qu'il avait sous ses ordres étaient entrainés aux combats nocturnes, équipés de vision thermique dans leurs casques. Mais d'abord, le colonel devait régler un point crucial avec la coordinatrice Molkès : Où se trouvait précisément ces anciennes mines, et par où attaquer ?

- Ces mines ont bien trente ans depuis leurs abandon, c'est étonnant qu'elles ne se soient pas encore effondrées. Ce qui signifie que les renégats ont entretenus les lieux lorsqu'ils les ont investis. Raisonna la coordinatrice penchée sur une carte holographique des mines.

- Quelles sont les points d'entrée ? Questionna le Major Ovin, se tenant près de la table holographique.

- Ici, ici et là. Fit-elle en désigna deux ascenseurs ainsi qu'un trou à flan de colline.

Ils se trouvaient dans une pièce de la base militaire contenant une table holographique de grande taille, autour de celle-ci se tenaient la coordinatrice Molkès, le Major Ovin, le Colonel Howl, Galdur, et quelques sous officiers gardant le silence. Sur l'hologramme, les arbres ont été effacés pour mieux distinguer les reliefs, paramètre crucial de l'assaut.

- Les ascenseurs peuvent être détruits ou bien se sont effondrés, mais si les renégats ont pu entretenir les galeries, cela signifie que l'entrée principale, elle désigna l'ouverture à flanc de colline, tiens toujours, c'est le seul endroit où ils peuvent faire passer leurs speeder ainsi que les matériaux de ravitaillement... Combien sont-ils ? Demanda-t'elle à tout hasard.

- Les prisonniers les ont estimés à moins d'une centaine, et ce sans même les torturer. Répondit Ovin en affichant un sourire macabre.

- Je ne suis point stratège, mais cela signifie qu'ils sont à même de garder les trois entrées simultanément. Plaçant les speeder à l'entrée principale pour l'obstruer. Elle se stoppa net, voyant dans le regard du colonel, les bras croisés, qu'elle outrepassait ses prérogatives.

- Plus pour longtemps, croyez-moi. Assura froidement l'officier. Major, divisez le bataillon en deux groupes d'assaut, l'un fondra sur cet ascenseur tandis que le second groupe se lancera sur l'autre ascenseur. Il désigna les deux entrées.

- Et l'entrée principale ? Hasarda le major.

- Frappes orbitales. Conclu le colonel tout en tournant les talons.

A l'extérieur, les étoiles commençaient à se laisser distinguer et les soldats impériaux avaient tous grimpés dans les transports, briefés par leurs sous-officiers, prêt à en découdre. Sur le chemin, le colonel en armure s'adressa au major et à Galdur.

- Major vous mènerez l'assaut sur l'ascenseur Nord. J'irai avec quelques hommes s'assurer que les frappes orbitales ont bien détruit et bouché l'entrée principale. Ensuite nous grimperont la colline pour vous rejoindre avec le second groupe qui aura sécurisé le second ascenseur, au sud. Mais au préalable, Galdur, j'aimerai que vous partiez en éclaireur afin que vous informiez mes hommes du nombre de gardes aux entrées. Mettons toutes les cartes de notre côté.

- Mais mon colonel, ils s'attendent à notre arrivée, ils auront surement piégé les entrées. Fit remarquer le major Ovin, grimpant alors dans un des transports.

- Eh bien ? Pensez-vous qu'ils les feront sauter ? S'enfermant ainsi sous terre ? Ils préfèreront nous laisser entrer, même si cela mènera une mort plus expéditive. Et sur ces mots ils entra dans un des transports, suivit de près par Galdur, son atout principal.



Galdur
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UN MONSTRE RÉSIDE EN CHACUN DE NOUS.


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De retour à la base, Galdur profitait du peu de répit dont il disposait avant de retourner au briefing et de se préparer pour l’opération suivante. S’étant remis du précédent coup de jus intense distribué par ce fichu espion clawdite, le trandoshan s’était installé en compagnie de quelques soldats impériaux, échangeant comme à son habitude grigris et souvenirs de sa tribu contre des cigarettes et des morceaux de rations. Celà lui permettait par la même occasion de faire un peu la discussion avec les combattants locaux. Un de ces soldats, armé d’un gobelet rempli de café, se décida à lui faire la discussion.

« Alors le lézard ? On s’attire les faveurs du commandement ? »
« Ca s’appelle faire son taff d’manière sérieuse et consciencieuse, p’têtre qu’vous devriez essayer… »

« Très drôle… Hé, attendez… On se serait pas déjà vus ? Cantina sur Dromund Kaas. J’étais en permission.»
« Nan, j’suis pas du genre à traîner dans les bars. »

« Oh ? Bizarre. Il vous ressemblait vraiment. Même taille, la même couleur… Pas de peintures sur la figure par contre, à la place il avait ces espèces de marquages noirs ici et là. »

Galdur cessa un instant de fumer la cigarette échangée précédemment en haussa les sourcils. C’était un descriptif qui lui disait quelque chose.

« Marques noires ? Uuh… Les Noiresécailles ? Clan du même nom ? Est-ce qu’j’ai l’air d’un Noireécaille ? »

« Hmm… J’imagine que non ? Enfin, c’est pas pour vous vexer hein, mais bon, disons que vous les trandoshans, bon, vous avez… vous avez… »
« … Oui ? »

« Et bien vous savez, bon, niveau faciès, c’est assez compliqué de… »
« Oh woah. Là j’vais m’sentir insulté par contre. »


Pas le temps de bavarder davantage, un des officiers du coin approcha du groupe et fit signe au trandoshan de venir. Convoqué dans la salle de briefing et de coordination. Galdur s’empressa de ranger ses denrées échangées dans sa sacoche et sa veste.

« Merci pour les clopes. »



Galdur ne pouvait pas s’empêcher d’avoir l’impression d’être l’éléphant au milieu du magasin de porcelaine dans ces situations. Tout le monde était propre sur lui, droit comme des I et resplendissant d’une valeur de fer, pendant que lui se pavanait au milieu de ces gens en uniformes en guenilles et peintures tribales. En plus, il n’était pas vraiment connu pour ses qualités de fin stratège ou de commandant aguerri, plutôt comme homme d’action et d’improvisation.

Eh eh, cette table holographique était rudement chic par contre… Il ne comprenait pas exactement tout ce qu’il voyait dessus mais cela ressemblait à une carte tridimensionnelle du secteur. Il n’osait imaginer combien cela pourrait se vendre sur Trandosha et à quel point cela pourrait leur être utile.

Il cligna des yeux lorsque le Colonel le rappela à l’ordre et le tira de ses rêveries. Uuh… Lui ? Partir en éclaireur ? Oui, oui bien sûr. Après tout c’était ce qu’il savait faire de mieux. Il hocha fermement la tête en regardant Konrad.

« Ouais, naturellement mon Colonel. Z’auront probablement des sentinelles postées à des jalons réguliers cependant. Est-ce qu’j’peux vous d’mander d’me trouver deux volontaires pour m’accompagner ? Ca étendra not’ champ d’surveillance. »


Il imaginait bien que les hommes étaient précieux et les ressources limitées, mais ce dot de personnel assurerait qu’ils puissent éventuellement repérer des éclaireurs adverses. Galdur avait beau savoir ce qu’il faisait dans ce domaine, il ne restait qu’un seul homme. Suite à la demande, il accompagne Howl dans le transport. Nouvelle nuit, nouvelle virée en véhicule, il semblerait. Le trandoshan allait s’installer contre le mur, s’adossant et croisant les bras.

« Hmmm… Vous savez quoi mon Colonel ? J’vais vous faire une confidence. Vous savez déjà qu’j’ai bossé dans la République il fut un temps, mais vous d’vriez savoir aussi que, et ce moment actuellement, j’bosse pour l’Ordre Jedi. Pas en tant que membre, mais disons plutôt comme un auxiliaire. Un peu comme je le fais avec vous ici, sh’aulah. »


Il maintena un silence en observant ainsi le Colonel.

« … Mais vous le saviez déjà, pas vrai ? Aucune chance qu’les renseignements impériaux n’aient pas grillés une telle info sur moi, et j’suis pas du genre à vraiment cacher mon identité ou mes activités. Et aux dernières nouvelles, la République à mit un mandat d’arrêt sur ma tronche pour association avec l’Ordre Jedi. Vous avez pas la crainte qu’je sois un espion ou qu’utilise ce que j’ai vu ici pour le compte de l’Ordre Jedi ? J’ai cru comprendre que les Siths et eux étaient pas vraiment en bon terme, bashaka. »


Si effectivement, Galdur n’avait pas vraiment quelconque intention de faire le mouchard contre l’Empire, préférant éviter de s’investir personnellement dans le conflit, il se questionnait sur ce qui avait motivé le Colonel à accepter qu’il travaille pour eux. Est-ce que c’était une prise de risque calculée, ou bien y avait-il un espoir latent derrière l’acceptation de sa requête ? Certes, c’était officiellement un marché pour une autre, un service contre un bien. Mais difficile de ne pas songer aux embranchements qu’une telle association pouvait engendrer. Peut-être que le trandoshan ne représentait juste aucun danger pour les intérêts de l’Empire, et ainsi, ils l’avaient laissé faire.

« … Peut-être qu’je pourrais vous intéresser à l’idée de prendre contact avec le reste de ma tribu sur Trandosha par la suite ? J’suis sûr que not’ Chef de Guerre serait ravi d’rencontrer les bienfaiteurs qui apportent du matériel et des vivres au clan, et serait intéressé pour établir des relations d’intérêts mutuels… Sh’aulah.. »


On avait tous une guerre personnelle à livrer. Et dans le cas de Galdur, ses plus proches alliés étaient l’Empire, et plus particulièrement le Colonel Konrad Howl. Le seul qui avait pour l’instant accepté une forme d’échange avec le clan Hasran. Il était également de connaissance publique que les sentiments anti-républicains avaient grandis sur Trandosha… Surtout depuis les affaires de condamnation du trafic de wookies et du retrait de la Czerka de la scène politique.


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Konrad Howl
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- En chemin, sur une route forestière -

TOut naturellement, dès leurs retour à la base militaire, tout les soldats avaient été contrôlés afin de s'assurer qu'aucun autre renégat ne soit infiltré dans leurs rangs. Et tout aussi naturellement, une enquête serai menée afin de déterminer depuis quand et comment un change-forme a pu se faire passer pour l'un des soldats loyalistes.

Lorsque l'ennemi avait appris que son avantage principal avait été perdu, dans le cas présent l'emplacement caché de la base renégate, il était de coutumes qu'ils prenaient des mesures évasives. Et lorsque ceux-ci étaient des malandrins acculés dans des mines, il était fort probable qu'ils se rabattent sur les points stratégiques, en somme : Les renégats, désespérés, allaient surement tenter de rallier l'astroport. Ou bien, seconde option, plus probable, Ufuna Sazonno et ses sbires allaient emporter un maximum de matériel sur leurs speeder et se noyer dans la jungle, de manière à ce qu'ils ne soient pas suivit par les impériaux, alors ils se trouveront une nouvelle base pour continuer leur business avilissant.

Mais dans les deux cas, ce n'est pas dans un laps de temps si bref qu'ils aient pu évacuer les mines. Ainsi les impériaux n'allaient pas se permettre de leurs laisser le temps de mettre les voiles durant la nuit, le mieux à faire était justement de profiter de l'obscurité pour abattre les sentinelles et prendre par surprise les pseudo-renégats, car rappelons-le ce ne sont qu'une bande de crédules suivant les ordres d'un truand. Les impériaux allaient donc débarquer aux bord de la voie forestière, continuer à pied, activer leurs lunettes thermiques, abattre les sentinelles en silence et lancer une attaque sur deux points d'entrée des mines. Mais avant cela, Galdur, le renager trandoshan prendrai la tête, ouvrant un passage pour les soldats et leurs indiquera pas où passer pour mieux surprendre les renégats.

C'est ainsi, que lorsque Galdur demanda au colonel que deux hommes l'accompagne, l'officier leva un regard vers le major Ovin et lui fit un signe de tête.

- Deux commandos viendront avec vous. Sous vos ordres.

Il donnait surement là le premier commandement d'une petite escouade au trandoshan, une faveur qu'il n'avait peut être jamais eu, et qu'il n'aurait pur rêver d'avoir du côté républicain. Si l'Empire était certe asservisseur, belliciste, absolutiste, propagandiste et fanatique, mais il était efficace et dispendieux sur les affaires urgentes. L'Empire savait reconnaitre ses alliés chez ses ennemis et savait également, et surtout, discerner ses ennemis se faisant passer pour des amis. Une valeur que la République était incapable d'assimiler, or le colonel pouvait bien faire confiance à Galdur à ce stade, lui fournissant ainsi sous ses ordres deux soldats expérimentés. Le major ovin passa à l'arrière du transport de troupe en mouvement pour aller sélectionner deux commandos aptes à seconder le limier d'élite de l'Empire.

Justement, le sujet vint à la bouche de Galdur, soulevant le fait qu'il était pas particulièrement fidèle à l'Empire. Konrad l'écouta avec attention, assis sur un des bancs métalliques du transport de troupe, ils n'étaient que deux dans cette section du véhicule militaire, ballotés qu'ils étaient par les roulis dû au terrain accidenté que ce dernier traversait. Finalement, avant que Galdur n'enchaine sur sa proposition de rapprochement avec Trandosha, le colonel tint à préciser, sans bouger :

- En effet. Mais l'Ordre Jedi est moribond en l'état actuel des choses, comme vous l'avez fait remarquer. La République est déchirée de l'intérieur par des velléités qui ne causeront rien d'autre que son implosion. L'Empire quant à lui, tous le pensent affaiblis par ce schisme entre loyalistes d'un côté et renégats de l'autre. Mais dans les faits, en vous amenant avec nous sur Yavin IV, je vous expose toute la puissance de l'Empire en action, luttant contre des renégats que la République et les Jedi pensent omnipotent, mais que je parvient, avec si peu d'hommes à balayer en une seule journée. Il se leva, se tenant à une barre de maintien. En vous faisant venir ici, les services de renseignements impériaux savaient pertinemment que vous ne représenteriez pas le moindre danger pour l'Empire, voyant même en vous un actif à long terme. Il jeta un coup d'œil à son datapad d'avant bras avant de reporter son regard sur son interlocuteur.

C'est alors que le trandoshan fit la proposition de prendre contact avec sa tribu, ce qui fit esquisser un bref sourire à l'impérial, bien que cela n'était en réalité qu'un tic. Konrad réagit.

- Ambassadeur mmmh ? Il feint de vérifier un instant que son épaulière était bien fixé avant de continuer. Les alliés sont une ressource rare dont personne ne reconnait plus la richesse, si Trandosha, et plus exactement votre tribu, souhaite engager un dialogue avec l'Empire, vous n'aurez qu'un mot à prononcer et la discussion pourra débuter. Par là il signifiait qu'un rapprochement était envisageable, voir opportun.

Ils n'allaient pas tarder à arriver, si Galdur voulait ajouter une dernière chose avant de se lancer dans la jungle nébuleuse - avec les deux soldats qui se tenaient prêt à l'arrière - c'était bien le moment.


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Le trandoshan peint renvoya un sourire plein de dents pointues, écoutant attentivement ce que l’officier avait à lui répondre. Peut-être était-ce là le début d’une merveilleuse et productive collaboration ? Quoiqu’il en soit, il hocha véhément la tête en guise d’approbation de ces dernières paroles. La forme de confiance qu’on lui attribuait par le biais de ce dot de soldats sous sa supervision lui suffisait comme preuve de la potentielle entente qu’ils pouvaient avoir.

« Sans danger, uh ? Eh eh… Davjäan inyameet, colonel. Le risque zéro n’existe jamais… L’vieux loup, même blessé, conserve toujours ses dents… »


Il ravisa un peu son sourire. Bien évidemment il comprenait l’évaluation impériale, et dans les faits, il n’avait pour l’instant aucune intention de nuire à leurs activités. Particulièrement depuis son renvoi de la République et le mandat d’arrêt qui planait sur sa tête pour son association avec les Rangers Ondéroniens. Ce n’était peut-être qu’un simple procès d’intentions et tout au plus, il aurait une amende ou une courte peine à purger pour délit de fuite, mais il n’avait pas l’intention de se laisser attraper, par simple principe.

« Le Temple Jedi n’approuvera certainement pas ma présence en ces lieux, mais nous avons tous nos prop’ guerres personnelles, Colonel. C’qui s’passe sur Trandosha ne concerne pas les Jedi. C’t’une stricte affaire entre les natifs et la République. J’suis ici en tant que Gaa-lhdu'ur, Chevauche-Le-Vent, de la tribu de Hasran. Pas en tant que Galdur de l’Ordre Jedi. Tant qu’cette limite sera respectée, alors nous n’aurons aucune raisons d’nous livrer combat. La guerre entre les Siths et les Jedi n’est pas la mienne. C’est en chasseur-guerrier T’doshok qu’je vous parle aujourd’hui. »


Le trandoshan définissait ainsi clairement les limites de potentiels accords, pas forcément dans l’optique d’être désagréable ou menaçant, mais plutôt pour définir clairement le contexte de la coopération. Une forme d’honnêteté. Tant que l’Empire respectera sa qualité de T’doshok agissant et s’exprimant au nom de son peuple, plutôt que d’associé de l’Ordre Jedi faisant obstacle, alors Galdur n’aurait aucune raison de les tenir comme adversaires.

« A c’titre, j’me chargerais personnellement de porter vot’ message à ma tribu. Ashkrik, si la Déesse l’veut, nous organiserons des rencontres officiels afin d’décider d’la suite des évenements… D’autant que nous avons un problème d’ordre… Républicain… Sur Trandosha. Si vous me suivez… »


Cela faisait bien longtemps que Trandosha grondait et n’appréciait guère sa position de planète Républicaine, sans avoir cependant l’organisation et la force suffisante pour assumer une prise d’indépendance directe. Jouer sur un tableau plus discret et tisser des relations avantageuses avec d’autres entités galactiques paraissait être en conséquence la seule réelle option des T’doshoks pour pouvoir améliorer leur condition sur la scène galactique.

« J’pense que vous pouvez comprendre la situation délicate dans laquelle mon peuple s’trouve actuellement… »



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Konrad Howl
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« L'honneur ne s'achète point. Il n'est pas non plus à vendre, car sa valeur dépasse celle de tous les trésors du monde. On peut pourtant perdre son honneur, et l'on entache alors son nom pour l'éternité. Un homme vraiment honorable assume toujours ses actes, relève tous les défis et refuse de mentir. »

- Mémoires Ontologiques, Colonel Howl


- En chemin, sur une route forestière -


Jusqu'à présent les échanges entre le militaire et le ranger étaient restés des plus formels, toujours à trait de l'opération qu'ils menaient conjointement sur la lune. Le fait était que la discussion glissait lentement sur un sujet politique, portant sur les différents tares afférents aux deux factions galactiques majeures. L'Empire et la République faisant face à des dissensions similaires dans leurs camps respectifs. Le colonel en appris pas mal sur le fonctionnement et la situation de Trandosha dans le système républicain de Kashyyyk, retenant notamment que cette planète était relativement hostile à l'occupation républicaine. Un levier qui pourrai intéresser n'importe quel fidèle impérial.

En effet, même si l'Empire avait d'autres chats à fouetter en ce moment et qu'une paix - quoique branlante et frôlant le fictif - était en vigueur, il n'en demeurait pas mois que le Conseil noir n'ignorerai pas un nouveau moyen de créer la discorde dans le camp adverse. Il fallait également prendre en compte que Trandosha se trouvait à une distance plutôt limitée de la frontière impériale, qui plus est dans un système riche en ressources, un point stratégique figurant en rouge sur les cartes stratégique de l'Etat-Major impérial. Le colonel était bien au fait de ces cartes au vu de sa position sur Dromund Kaas, ainsi il avait immédiatement poussé Galdur à laisser libre court à sa parole, d'autant plus que la confiance était établie entre les deux interlocuteurs.

Si Galdur était prêt à tenir un rôle d'intermédiaire, le colonel Howl n'hésiterai pas un seul instant à soulever le sujet auprès de ses pairs à l'Etat-Major afin d'initier un contact dans le but officiel de rendre la souveraineté aux trandoshan, et officieusement de déstabiliser la République à ses frontières. Qui plus est, Galdur était plutôt jovial et le colonel ne rechignerai pas à établir une relation plus ferme avec l'ex-ranger (parce qu'il fallait se le dire, ce statut de ranger était caduque, n'ayant plus d'employeur officiel).

- Il est sage que d'envisager de se ranger dans le camp du gagnant, quitte à quitter celui du perdant. Mais dites-moi Galdur, pourquoi travailler pour l'Ordre Jedi ? Pourquoi se ranger, avant les derniers évènements, sous la coupe de la République qui a de tout temps renié votre peuple et qui à présent vous recherche pour vous mettre les fers ? Ne recherchez vous pas une sorte de stabilité qui permettrait à votre tribu de s'accroître et de reprendre la place qu'elle mérite ? Il avait bien deviné que ce contact avec l'Empire allait dans cette démarche, mais il voulait savoir ce qui pouvait bien motiver les partisans de l'Ordre Jedi.

Quoiqu'il en soit, le colonel en toucherai un mot aux bureaux centraux afin de voir si Trandosha peut-être une bonne prospection, et une source d'investissements rentable stratégiquement. Pendant ce temps le convoi, avançant doucement - pour une question e furtivité - approchait de la zone d'opération, ils avaient cependant encore quelques minutes de répit.


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La question fatidique. Pour la première fois depuis le début de l'opération, le trandoshan semblait vraiment inconfortable sur la question. Parce que lui-même n'était pas certain de la réponse qu'il avait à donner. De réflexe, il porta la main vers l'intérieur de sa veste d'où il en tira une boîte de tabac à mâcher. Saisissant une dose conséquente, Galdur le porta vers sa bouche, réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir répondre au Colonel.

« Oouuh… Ça pose des questions qui fâchent n'est ce pas ? Très bien. J'vais vous répondre… »


Comment proprement aborder le sujet ? Les raisons de ses positions actuelles étaient multiples, et reliées à des questions encore plus vastes. Des questions de croyances, de culture et de personnalité. Ce n’était pas le genre de discussions qui pouvaient se régler par quelques mots, loin de là.

« J’imagine qu’il faut comprendre qu’j’entretiens une vision un peu différente d’la galaxie, d’la force, et du conflit entre les Jedi et les Siths… En réalité, ce n’est pas ma guerre. Ça ne l’a jamais été, et ça n’le sera jamais. J’suis en profond désaccord avec leurs dogmes, l’un comme l’autre. Mon fardeau est celui d’la Déesse Jaggannath. Pas celui du Code Jedi, ou celui du Conseil Noir. Trop violent pour les Jedi, mais trop doux pour les Siths. J’accepte qu’il existe une part violente et sauvage en chacun d’nous, qui cohabite avec l’humilité et l’indulgence, sh’aulah. La possibilité d’être le Chasseur, aux yeux de la Déesse Jagganath, est d’être capable d’apprivoiser cette violence et sauvagerie intérieure afin d’les diriger avec raison et lucidité vers l’adversité. Le Chasseur éclairé n’est pas un sanguinaire qui se repaît d’la brutalité gratuite. Il sait que chaque Guerrier à son égal, voir son supérieur : Une force opposée qu’il ne peut abattre. C’pour cette raison qu’il apprend à se mouvoir silencieusement, à tuer efficacement, à s’adapter. Car le Chasseur bénit de la Gardienne des Points comprend qu’il doit diriger cette force intérieure vers d’nouveaux horizons, d’nouveaux défis, plutôt que vers des leurres qui ne feraient que gargariser son égo, et l’rendrait faible d’esprit, insensé. Bashaka. »


Le principe de base de la Grande Chasse T’Doshok, surveillée par la Gardienne des Points. Le Chasseur Trandoshan s’illustrait dans sa capacité à prospecter l’épreuve, qu’elle soit physique ou mentale, et à quêter perpétuellement vers des moyens de s’améliorer. Y compris spirituellement. L’esprit du Chasseur devait être aussi aiguisé que ses lames. Ce qui par extension signifiait aussi que, pour Galdur, il n’existait aucune gloire ou honneur à établir des relations de domination, et le rendait ainsi automatiquement contre la persécution des plus faibles ou d’opposants déjà vaincus. La Gardienne des Points se riait bien des fous qui se pensaient vertueux à s’attaquer à des proies inférieures.

« Cette violence interne que j’embrasse, hm’basa, n’est pas appréciée des Jedi. Mais mon refus de dominer et ma pitié n’est pas compris des Siths non plus. La Galaxie échoue à comprendre mon peuple, et notre culture. Beaucoup pensent qu’nous sommes que des sauvages, avides d’sang et d’conflits. Ils ne comprennent pas qu’notre Chasse est autant un honneur qu’un fardeau… Même si, malheureusement, j’dois l’admettre… Beaucoup de nos voies et de nos racines ont été perverties par le modernisme, là où nos jeunes s’autorisent la fourberie et l’opportunisme. »


Le trandoshan grimaça. Il était extrêmement investi sur ce sujet, et désespérait de voir que les nouvelles générations semblaient oublier les enseignements de la Déesse. Oubliaient leur honneur pour empocher des crédits, et pensaient que la fin justifiait les moyens, même les plus déshonorables. Pour Galdur, le paradoxe était qu’il ne parvenait pas non plus à les blâmer… Que faire lorsque la Galaxie vous tient en paria ? Qu’est ce que l’honneur d’un chasseur valait pour un alien qui ne voyait de toute façon qu’une façade violente dans leur culture ?

« … Mais un jour… Quand j’étais bien jeune. Un Jedi m’a sauvé la vie. En c’te jour, mon sang à raisonné dans l’sien. Et j’suis devenu son débiteur. Comme l’exige la Gardienne des Points. J’ne suis peut-être pas d’accord avec les voies des Jedi, mais c’est un serment de sang qui me lie à eux. Quand bien même je ne partage ni leur combat, ni leur vision des choses. J’suis dans l’impossibilité de m’attaquer à eux sans souiller mon honneur de Chasseur, et devenir la risée de la Déesse… Quant à la République… »


Il baissa la tête et montra les dents, cette fois-ci loin du sourire. Il y avait une puissante amertume qui sortait dès lors en Galdur. Le trandoshan était beaucoup de choses… Mais parmi tous ses défauts, celui d’être faux n’existait pas. Galdur était extrêmement authentique dans sa manière d’être. Et dans ce cas précis : Tout ce qu’il pouvait crier ne pouvait être aussi violent que ce qu’il pensait.

« Trandosha n’a jamais fait le choix d’la République… C’est une mascarade qui a été forcé sur not’ peuple, parce que nous n’possédons guère de gouvernement central ou d’autorité forte, sh’aulah. Notre Chef de Guerre est plus un symbole culturel qu’autre chose… Les clans et seigneurs de guerre sont les vrais rois. Ils sont autonomes, et s’partagent Dosha. Face à cela, la République nous a imposé la représentation au Sénat par nul autre qu’un Wookie. Un peuple hypocrite qui n’a depuis eu d’cesse d’se moquer d’nous et d’user des systèmes Républicains pour nous humilier et nous arracher nos richesses. Ils ne veulent pas que nous d’venions trop gros… Parce qu’ils savent qu’nous sommes dangereux. Dangereux pour eux… Mais aussi pour la République… Une Trandosha indépendante serait une source d’grande déstabilisation pour le système Kashyyyk tout entier… Et la République n’peut se permettre d’avoir une telle faille d’sécurité dans son fonctionnement… »


Galdur n’était pas dupe : C’était le choix logique. Mais ce faisant, la République avait, pour lui, fourvoyé ses propres principes. Elle avait sacrifié Trandosha pour sa sécurité personnelle, et mit Kashyyyk et les Wookies comme pantins utiles pour s’assurer de garder les T’doshoks en place. Il grommela…

« J’ai voulu y croire, vous savez, un jour… Ces belles paroles… Ces beaux discours… J’ai saigné pour la République. Et pourtant… Où était la République pour les féluciens sauvages lorsque leur planète était en flammes ? Où était la République lorsqu’les Wookies ont affamés not’ planète en restreignant l'accès au système, coupant nos revenus extérieurs ? Où était la République lorsqu’nos puits d’eaux ont été contaminé et ont décimé notre bétail ? Lorsqu’ils sont arrivés, ce jour, à la caserne, avec des mandats d’arrêts pour les Rangers, parce que nous avions eu l’audace d’être de mèche avec les Jedi, j’ai compris qu’nous n’étions rien d’plus que des statistiques. Des nombres et des noms pratiques dans la bouche des Sénateurs, leur permettant d’assurer leur profit personnel et d’s’accaparer des voix. La République à sacrifier ses plus fervents défenseurs, tout ça pour satisfaire l’égo d’un Sénateur qui s’fiche bien d’la vie et d’la santé d’ses prétendus “citoyens”. Et maintenant elle s’est trouvée d’nouveaux chiens de gardes, leurs lames, parce qu’les Jedi n’étaient pas assez dociles. »


Le trandosha émit un grondement profond, et brandit d’une main son tomahawk.

« Alors j’ai dit : Plus jamais. Plus jamais j’ne serai qu’un outil pour sénateurs véreux. Plus jamais j’ne verserai mon sang et ma sueur pour de faux rêves. Peut-être qu'mon peuple est au crépuscule d'son existence. Peut-être que dans vingt ans, il n'y aura plus de T'doshok Hasrans. Mais si il y a une parcelle d’avenir à glaner, je veux être sûr de la saisir moi même. J’veux voir les vertes vallées. Grain d’sel dans la mer, j’ai pas voulu m’dissoudre. Sur mes peintures s'étalent les raisons d'ma colère. »


Il glissa un doigt sur la peinture rouge qui ornait son visage. Une peinture de guerre, de brave, qui marquait le guerrier engagé dans une quête personnelle.




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Konrad Howl
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- En chemin, sur une route forestière -


Rien, mis à part les bruits des moteurs et des roues du transport, ne venait parasiter le discours véhément du trandoshan. Galdur s'était lancé, sous le questionnement de son interlocuteur, dans une introspection profonde à voix haute, ressassant les erreurs passées, les aspirations présentes, et le futur incertain qui se profilait pour son peuple et lui. Le ranger théorisait là sa vision de la société républicaine qui correspondait à la pensée Sith de son ennemi de toujours, Galdur avait peut-être travaillé longtemps pour l'Ordre Jedi, il tenait là un discours qui pouvait lui ouvrir bien des portes dans l'Empire. De plus il était incroyablement compétent dans son domaine, qui plus est il n'est motivé que par la seule volonté d'assurer la pérennisation de son clan, ainsi aucune lubie, aucun idéal, aucune propagande ne pouvait rendre ses actions incertaines. C'était ainsi que le colonel pouvait se fier à lui, Galdur ne se battait pas pour les Jedi, ni pour la République ou pour l'Empire, il vivait et luttait pour son clan, rien d'autre. Ainsi, il suffisait ne rien vouloir au clan Hasran pour s'assurer la loyauté du trandoshan, qui plus est les services impériaux avaient promis de soutenir matériellement Galdur s'il accomplissait sa mission sur Yavin IV. Le colonel n'avait pas à se fier au ranger, mais pouvait même le compter en tant qu'allié, or les alliés se font rares en ces temps troublés, il fallait donc ne pas lésiner sur les aides potentielles. On doit se serrer les coudes, n'est-ce pas ? Pensa-t'il succinctement.

Lorsque Galdur eu terminé son monologue fort instructif, le colonel jeta un regard par la porte blindée derrière lui, s'assurant qu'aucun soldat n'ai l'oreille baladeuse, avant de se concentrer pleinement sur le trandoshan, lui parlant d'un ton calme.

- Les problèmes dogmatiques que vous venez d'énoncer ne sont pas uniquement affairant à la république que nous connaissons. L'égoïsme, l'opportunisme, la traitrise, les persécutions gratuites tout comme les guerres froides jalonnent l'histoire de cette galaxie. Tous les peuples sont passés par là à un moment de leurs histoire, si ce n'est qu'ils ne connaissent plus ces troubles de nos jours, bien que cela ne soit que restreint. Il se rassit face à Galdur, avant de poursuivre. C'est pourquoi il est nécessaire, vital même, de se fédérer, de se rassembler derrière une bannière, sans quoi nous ne sommes rien. C'est bien cette société sclérosée qui nous donne nos buts, mais c'est à nous de décider si l'on souhaite continuer à perpétuer ces inégalités et cette violence gratuite. Ainsi, si l'on est entourés de personnes souhaitant tout comme nous des guerres motivées et salutaires, le système pourrait bien changer, pourquoi tuer et persécuter sans motif valable ? Il attrapa le regard de son interlocuteur. Parce que ces gens là ont peur. Vous l'avez si bien dit, les wookies vous craignent pour ce que vos êtes, d'où les violences morales qui vous sont infligées. Pourquoi rester dans cette atmosphère viciée ? Balayez tout cela, reniez votre allégeance, ce mot qui n'est qu'un terme élogieux pour décrire l'asservissement dans lequel vous êtes maintenus. Il abaissa son regard vers les mains griffues du trandoshan. Et ne croyez pas que je dise tout cela parce que je pense être dans le bon camp, tentant de vous attirer à moi par de belles paroles, soyez certains que je connais parfaitement les multiples indigences de l'Empire Sith. Il déplia une main, comme pour imager son authenticité.

- L'Empire est loin d'être égalitaire, l'esclavagisme étant de coutume, ou en gaspillant des ressources dans des secteurs qui n'en méritent pas autant, enfin des problèmes que bon nombres d'autres entités galactiques sont victimes. Ceci-dit les Sith ont bien un défaut qui leur est propre : Il sont préposés à la traitrise par essence. Sa mine impassible se raidit quelque peu. Si vous vous confrontez aux wookies ou êtes ignorés de la république, ils ne sont pas coupables de dissidence, contrairement aux Siths qui sont incapables de se faire confiance entre eux. En effet, tout on Sith qui se respecte doit avoir des dispositions à fomenter, comploter et trahir si nécessaire. Bien des seigneurs ont été assassinés par leur apprentis, les dissensions sont multiples au sein du clergé et le conseil noir menace à chaque instant d'imploser sous les suspicions des uns et des autres. L'Empire Sith ne s'est pas encore écroulé parce qu'il tiens autour d'une volonté commune : vaincre ces impotents de républicains. Si la république n'existait point, il n'y aurait pas d'Empire, là est le paradoxe. (L'oubli de la majuscule à république est volontaire) L'avènement des renégats de Darth Ramken n'est que le produit de ce climat corrosif. C'est pourquoi, évoluant dans cette atmosphère, je me fait une vocation de reconnaitre ceux sur qui je peux compter, allant même jusqu'à les chercher en dehors des frontière impériales. Certes, l'armée reste plus instituée et fidèle que l'Ordre Sith, mais c'est en allant chercher des alliés là où on ne les attends pas que nous pouvons lutter contre ce divisionnisme pervers dans lequel les puissants souhaitent maintenir les peuples afin de mieux les gouverner. Trouvez-vous des alliés et vous obtiendrez Justice. (Ce dernier mot mérite la majuscule.)

Sur ces mots, le colonel se tut, laissant écouler un silence afin de laisser les paroles du trandoshan s'accorder à celles de l'humain. Même s'ils ne provenaient pas de la même région de la galaxie et avaient des valeurs incompatibles sur certains points, ces deux là s'accordaient au moins sur le fait que la galaxie regorge de traitrise, de couardise et de violence irréfléchie. Le silence fut brisé par un bip sonore provenant du comlink du colonel, appuyant sur l'appareil fixé à son avant bras, Konrad l'activa, c'était le capitaine Beckett, resté en orbite à bord de L'Impitoyable.

- Une communication extérieure pour vous mon colonel.

- Transmettez, capitaine.

C'est alors qu'un petit hologramme apparut sur le projecteur intégré à l'appareil, c'était l'hologramme d'une jeune femme aux yeux sombres et aux cheveux d'ébènes, elle portait un costume tenant presque de l'uniforme. Elle s'adressa à Konrad.

- Une convocation officielle du Grand Inquisiteur vient d'arriver, vous invitant à le rencontrer dans sa demeure dans la soirée de Selona prochain. Tenue correcte imposée. Sur cette dernière information, la femme eue un sourire complice, et la communication se coupa, l'hologramme disparu.

Le colonel resta un bref instant immobile. Une convocation du Grand Inquisiteur en personne ? Qu'est-ce que Darth Khorog peut bien me vouloir ? Rien de bon c'est sûr. Pensa-t'il avant de se reconcentrer sur Galdur.

- Ma fille, l'informa-t'il, inclinant la tête vers le comink, Mais où en étions-nous ? Dites-moi, avez vous une famille, outre le fait que votre clan fait office d'une grande famille ? Je ferait n'importe quoi pour que ma fille soit heureuse, c'est important d'avoir des gens à qui nous sommes attachées, cela nous motive pour continuer à se battre, avez-vous ces motivations là Galdur ?

Le colonel mourrait pour que sa fille puisse vivre, Galdur devait bien avoir quelques êtres dans cette galaxie pour lesquels il continuait sur cette voie.


Galdur
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UN MONSTRE RÉSIDE EN CHACUN DE NOUS.


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C’était étonnant. Très étonnant. De toutes les choses qu’il avait envisagées, celle que le Colonel lui adresse un tel discours était la dernière qu’il aurait sélectionnée. Le trandoshan s’était attendu à ce que l’Impérial lui dresse un portrait flatteur, fier et martial de l’Empire et des Siths. Un homme de fer s’inscrivant dans la lignée de ceux qui pensaient l’Empire et le plaçaient comme un idéal, se gargarisant de la discipline et de la vertu de leur modèle. Le démontage en règle de cette image par Konrad percuta Galdur autant que cela ne le stupéfait, ce qui se traduisit sur son visage par un haussement de narines et un zygomatique qui vint dessiner une grimace. Observant quelques secondes de silence supplément, il finit par répondre.

« Si il y a une chose que j'peux vous donner, Howl, c'est qu'vous z'êtes plein d'surprises. J'ai déjà rencontré des Siths auparavant et aucun n'avait vot' discours… »


L'accusait t-il de mentir ou bien était une insulte dissimulée ? Pas vraiment. Au contraire même. On ne pouvait pas dire que ses précédentes interactions avec les Némésis des Jedi avaient été particulièrement agréables. Celà lui avait coûté deux jambes et un bras. Le trandoshan inclina légèrement la tête dans ce qui ressemblait à une forme de salutation autrement plus authentique que ceux qu'il avait pu user auparavant. Pas de fausses apparences, alors qu'il releva la tête.

« … Néanmoins vous parlez avec honneur. Et ça, c'est quelqu'chose qui mérite mon respect, hors des fausses courbettes et politesses. C't'une qualité qui tend à devenir rare dans c'te galaxie… »


Il n'avait fait guère de réflexions quant à l'appel qui avait retenti quelques instants avant. Les affaires privées du Colonel ne le regardaient pas, surtout si cela était du ressort d’une éventuelle hiérarchie ou bien de sa place dans la grande organisation Impériale. Le fait que cela soit sa fille fut cependant une petite surprise. Est-ce que toute sa famille était embarquée dans l’armée ou les jeux politiques Siths ? La question suivante fut la source d’une certaine réflexion de la part du trandoshan.

« Hhmph… Difficile à dire… Si l’on exclut le clan … J’ai une famille effectivement, mais on n’peut pas dire qu’nos relations sont des plus… Proches. J’suis né d’une fratrie dont la plupart sont aujourd’hui morts. J’ai appris l’décès d’mon dernier frère pas plus tard que quelques mois auparavant, lors d’une altercation avec un clan voisin. Quant à mon père, l’est l’patriarche de not’ tribu. Malheureusement, quand j’suis v’nu au monde, j’crois bien qu’le vieux chef était déjà fatigué de creuser la tombe de ses fils… »


Une réalité un peu sinistre, mais bel et bien réelle. Un étranger pourrait considérer cela comme un manque d’intérêt et de devoir d’un père envers son fils, mais dans la pratique, Galdur lui-même était capable de concevoir qu’il en avait été ainsi sans doute pour le mieux. Un patriarche et chef de tribu ne pouvait se laisser aller aux songes de son cœur pour gérer efficacement sa communauté. La vie sur Trandosha était brutale, et ne laissait que peu de place aux âmes tendres.

« Ma mère à fait c’qu’elle pouvait, mais en tant que quatrième et dernière femme du patriarche avant son infertilité, son rôle n’était pas vraiment de m’éduquer. Cette tâche à été remplie par l’chaman d’not’ tribu, Shamoke. J’imagine qu’c’est le plus proche d’ce que pourrais appeler un père, à mes yeux. Mais même ici… Les Chamans sont des êtres plus proches d’la déesse que du monde physique. Leurs visions et prémonitions guident not’ peuple, mais en conséquence, ils n’possèdent pas vraiment la même mentalité et rapport à la réalité qu’nous… Les Jedi appellent cela utiliser la Force, mais pour nous autres, T’doshoks Hasrans, nous voyons là l’expression d’un don d’la Déesse. Quoiqu’il en soit, ce n’sont pas des sentimentaux. »


Selon l’Ordre Jedi, Shamoke et les Chamans T’doshoks étaient la rare illustration de trandoshans pourvus d’une sensibilité à la force, qu’ils utilisaient involontairement sans même le savoir. Ces individus, plutôt ermites et éloignés de la société, étaient plutôt occupés à tirer une compréhension de leurs visions que de tisser des liens avec leurs comparses du monde physique. Ne restait au final qu’une seule personne…

« … C’marrant. Quand j’étais petit, alors qu’je gardais les troupeaux lors de mes gardes de nuit, j’tournais souvent mon regard vers l’ciel, remplis d’ces étoiles plus lointaine que mes yeux n’voulaient l’admettre. J’me demandais ce qui pouvait s’passer par delà notre astre. Combien d’soleils pouvaient exister, qui étaient ceux qui vivaient là-haut, combien d’peuples cohabitaient, livraient la guerre ou forgeaient la paix, et essayaient de comprendre le sens d’l’existence… Un peu comme moi.
Et pourtant, quand j’me prends pas plus tard que y’a quelques années, difficile de n’pas voir à quel point j’avais changé. Quand j’étais Ranger, la vie était facile. J’avais des amis, une cause à défendre, et pas de questions à m’poser sur mon avenir. Une existence naïve, rythmée par les bouteilles d’whisky que je vidais quotidiennement. Je pouvais rigoler d’tout, car rien n’m’atteignait. Rien n’pouvait possiblement m’atteindre. »


Il soupira longuement, entre la nostalgie, la frustration, mais aussi un profond sentiment de culpabilité quant au fait qu’il eut été si “simple” à cette époque.

« Lorsque tout s’est évaporé du jour au lendemain, c’est là qu’j’me suis rendu compte que mon identité n'était peut-être pas celle que j’avais cru qu’elle était durant des années durant. Et que toute cette nouvelle vie qu’je m’étais construite était au final aussi robuste qu’un château d’sable… Belle en apparence, mais balayée par le simple vent soufflant trop fort. C’est le moment où j’me suis réveillé, et que j’ai cherché à comprendre qui j’étais, et d’où je venais… Et c’est aussi là qu’les leçons du Chaman Shamoke m’sont venues en tête.

Il me disait : Un fils naît toujours dans l’ombre de ses pères. Mais vient toujours l’moment, tôt ou tard, où il doit se tenir seul, et est confronté à un choix. Suivra t-il le chemin qu’on lui a tracé ? Ou prendra-t-il une route différente ?

Et personne n’a été plus en mesure d’m’aider à prendre cette décision que ma seule et unique sœur, Isharra.»


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Konrad Howl
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« L'honneur ne s'achète point. Il n'est pas non plus à vendre, car sa valeur dépasse celle de tous les trésors du monde. On peut pourtant perdre son honneur, et l'on entache alors son nom pour l'éternité. Un homme vraiment honorable assume toujours ses actes, relève tous les défis et refuse de mentir. »

- L'ouvrage de la Polémologie, Col. Howl.


- En chemin, sur une route forestière -



Le colonel était d'habitude un homme froid et distant avec ses hommes, présentant à tout moment un rationalisme viscéral, mais Galdur n'était pas un de ses hommes. Qui plus est il semblait tenir à coeur au trandosahn que de se confier à quelqu'un, quitte à ce que ce soit à un impérial, tant que c'était quelqu'un qui l'écoutait. Si Galdur était quelque peu rustre mais authentique, Konrad était stoïque et droit, mais les deux interlocuteurs avaient connus un chemin de vie qui pouvait mener à la même conclusion : Ils se devaient de se trouver une place dans ce monde de violence, et se s'assurer de ne pas la perdre.

C'est ainsi que le colonel écouta avec attention le récit du trandoshan, glanant chaque détail afin de s'en imprégner, ne quittant pas du regard les yeux de Galdur. Ce dernier avait besoin de sortir ce discours introspectif, et ils étaient encore à une dizaine de kilomètres du point de débarquement, le transport de troupe étant toujours en mouvement, ils avaient encore du temps à tuer.

Et Konrad n'avait pas tellement envie d'entendre parler de la vie des soldats installés à l'arrière, il était prêt à parier qu'aucun n'en avait une aussi atypique que celui de l'ex-Ranger. Lorsque ce dernier eu terminé, faisant alors référence à sa sœur, surement la personne qui lui était le plus cher dans ce foutu monde, le colonel observa trois secondes de silence avant de reprendre la parole.

- Dans chacune de nos vies, il nous faut un phare afin de nous y guider sur le départ, c'est seulement ensuite que nous pouvons la forger à notre guise. Dans votre cas, votre père n'a pu tenir ce rôle, tout comme le mien. Mon père était un analyste de renom aux services secrets, étant ainsi affairé par son travail, délaissant sa vie familiale. Quand le Chaman Shamoke vous indiquait les principes à suivre, c'était mon oncle, un prêtre Sith, qui se chargeait de mon ascension à l'âge adulte, m'enseignant les arts du combat et de la survie tout comme les mécanismes de raisonnements qui ont fait l'homme que je suis à présent. Il s'humecta les lèvres.

- Dès lors que j'ai eu l'occasion de fonder une famille, je me suis alors mis à l'écart des grandes affaires de l'Empire, préférant assurer moi-même l'éducation de ma fille, Crystal. Et lorsque sa mère nous a quitté, j'ai entrepris de perpétuer cette position de fanal auprès de ma fille, lui indiquant la voie à suivre. C'est cette base qui lui a permis de s'épanouir à présent. Il redressa le buste, restant assis.

- Nous nous sommes accordés là-dessus : Les pères ne peuvent pas toujours tenir le rôle qu'ils sont censés assurer. Mais ce n'est pas toujours de leurs fait, étant eux aussi happés par la spirale infernale de la galaxie. Il employait volontairement des images pour donner plus de poids à sa phrase suivante.

- Mais parlez-moi donc de votre sœur, celle à qui vous devez tant. Il jeta un coup d'œil à la carte holographique, ils allaient bientôt arriver, et Galdur avait besoin de se changer les idées avant de partir à la chasse.


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