Jamir Bathoga
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Les yeux rivés sur son écran, le Baron ne quittait plus des yeux le visage concentré de cette femme, petite, certes, mais grande par les mots de son discours. Mais ce n’était pas un discours ordinaire. Cette Alysha Myy’Lano s’appliquait dans une gestuelle précise, tandis qu’un officier traduisait ces signes par une parole verbale. Myy’Lano était très certainement muette. C’était la Fête des Morts, sur Coruscant, et ce discours avait grandement éveillé l’intérêt de Jamir. Ainsi, elle se présentait comme la Première Lame Prétorienne des Lames Républicaines. Jamir avait entendu parler de ce corps militaire nouveau et qui avait pour vocation de concurrencer l’Ordre Jedi. Ce qui n’était pas pour le déplaire. Il désirait retourner au service de la République depuis un bon moment. Là était peut-être la porte de sortie de sa prison dorée d’Alderaan. Il prit donc ma décision, et envoya un holoenregistrement à l’attention de Myy’Lano.

L’holoenregistrement présentait un homme athlétique, dont l’âge relativement jeune était insoupçonnable. Ses années de militaire l’avaient marqué à jamais. Il était vêtu d’une veste et d’un pantalon faits de la même matière : un cuir ténébreux, souple, et luisant comme la carapace d’un scarabée. Sous cette couche, un haut rouge sang s’accordait avec le noir profond qui dominait cette panoplie. Sur sa ceinture métallique était accroché un sabre laser, artefact reconnaissable entre tous pour les connaisseurs. Le visage de l’inconnu était glabre, seule une expression profonde pouvait se lire, et on remarquait très vite la prothèse en forme de coupole qui lui remplaçait l’oreille droite. En cherchant bien, on pouvait également voir que sa main droite paraissait elle aussi mécanique.

– Mes hommages, Dame Myy ‘lano, si l’usage me permet de m’adresser à vous en ces termes. Aussi, laissez-moi de me présenter. Je suis Jamir Bathoga, Baron de Théracuse, une île située sur la planète Alderaan. Il sera aisé pour votre administration de trouver mes états de service, je n’en doute pas. J’ai servi douze années durant l’Armée Républicaine en tant que sergent, que je porte profondément dans mon coeur. Ma famille est une fervente partisane de la République, et vous ne trouverez pas meilleur patriote que moi-même dans toute la Galaxie. Cela fait quelques années que j’ai été forcé de quitter nos forces militaires, Dame Myy’lano. On m’a poussé à la démission, après qu’un Jedi ait découvert le lien que j’entretenais avec la Force. Un lien proscrit par l’Ordre, puisque je fus instruit dans l’ombre, caché de l’Ordre Jedi pendant mon adolescence. Mon sang bouillonne, Première Lame Prétorienne. Mon sang bouillonne de ne pas pourfendre les ennemis de notre République. Et cela depuis ma disgrâce. Votre discours prononcé lors de la Fête des Morts auquel j’ai assisté depuis mon domaine m’est allé droit dans le coeur. Si jamais le Corps des Lames Républicaines avait à souhait d’accueillir en son sein un adepte de la Force qui n’ait pas été élevé dans le giron théocratique et obscurantiste des Jedi, je serai comblé d’offrir mon bras armé au Chancelier S’orn en personne. Bonne journée, Dame Myy’lano.

Le lendemain-même, il reçut une réponse par un message écrit.


Cher Baron Bathoga,

Sachez d'abord que vos mots, quant à mon discours, me vont au coeur, et que je suis heureuse d'avoir pu vous toucher aussi, ce jour. Mon titre est bien celui de Première Lame, quoique certains pourront aussi m'appeler sous mon titre plus générique au sein de l'armée, celui de Générale.

Votre message m'a convaincue qu'il était urgent que nous nous rencontrions. Je souhaite en savoir plus sur vous, sur ceux qui vous auront formé, et discuter avec vous de l'éventualité de votre entrée au sein de notre Corps d'armée. J'ai d'ores et déjà parcouru votre dossier militaire en détail, j'espère rencontrer l'homme derrière ces descriptions.

Ma secrétaire vous transmettra mes disponibilités, n'hésitez pas à choisir parmi celles-ci celle qui vous conviendra le mieux.

En l'attente de cette rencontre, veuillez agréer l'expression de mon profond respect pour le devoir que vous avez déjà accompli pour notre République,
Première Lame Alysha Myy'lano.


Suite à cela, le Baron de Théracuse prépara son départ d’Alderaan pendant une semaine. Il fallait confier le domaine à son frère, qui s’acquittait déjà de cette tâche avec brio. Une dernière fois, avant le départ définitif, Jamir se rendit devant la tombe de son père, qu’il honora avec une prière poignante. S’ensuivit une cérémonie d’adieux improvisée, organisée par les nombreux employés du domaine viticole, et par Sigfried. Les deux frères se jetèrent dans les bras l’un l’autre, et chacun versa une larme. Jamir prit ainsi place dans sa navette personnelle et décolla. Une fois dans l’espace, il jeta un ultime regard vers sa planète natale, une petite perle verdoyante au milieu du froid glacial de la Galaxie. L’aristocrate caressa son sabre laser, comme si la présence de son maître était encore palpable. Peu importait. Direction Coruscant.



– Avez-vous fait bon voyage, Seigneur ?
– Trop long , pour tout vous dire. J’avais hâte d’arriver jusqu’ici.
– Dans ce cas, je vais vous annoncer à Son Excellence. Vous pouvez prendre cet ascenseur et attendre devant la porte de la Première Lame Prétorienne.
– Grand merci.

Jamir posé sa navette sur une plateforme située non loin de la Tour du Chancelier. Il vait emprunté un de ces nombreux transports en commun qui pululaient dans cette capitale tout simplement renversante.Coruscant ne lui était pas inconnu, mais la démesure de ce monde le frappait toujours aussi fortement. Puis, le Baron avait rejoint la Tour pour s’entretenir avec un des nombreux secrétaires pour sa rencontre avec Alysha Myy’Lano. De par sa nature de militaire, il était arrivé dans les temps, redoutant toujours plus que tout le retard. Après les instructions données par l’employé, Jamir monta dans l’ascenseur, pour une ascension d’environ trois minutes. Dans son habitacle transparent, la ville infinie s’offrait à sa vue. Splendide et redoutable. Peu après, il se retrouva enfin devant un bureau. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’on l’invitât …

Alysha Myy’Lano
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Premier Semestre de l’Année 21.577 • Coruscant, Bureau de la Première Lame


Est-ce mon discours à lors de la cérémonie qui finalement était parvenu à trouver des cœurs sensibles à son appel ? Bien sûr, la défiance de l’ensemble des institutions reste palpable, tous les jours. Les questions des Sénateurs inquiets sont toujours nombreuses, il ne se passe pas une journée sans que je ne doive recevoir l’un ou l’autre représentant des différentes autorités pour justifier jusqu’à l’existence même du bureau dans lequel je les reçois. Mes alliés sont rares. Terriblement rares, mais si puissants. Grâce au soutien de la Chancellerie, je n’ai pas à me battre pour obtenir les financements vitaux pour les Lames. Certes, il ne s’agit pas d’un blanc-seing, chaque fois, il m’est demandé de justifier, de comptabiliser, de démontrer l’importance des sommes versées – en cela, je trouve chez Inte R’prëte une aide salutaire – mais je n’oublie jamais qu’en l’état, il suffirait d’un changement de Chancellerie pour que tout ce que j’ai commencé à bâtir ne s’effondre. Ma position est précaire. Terriblement instable. Pourtant, aujourd’hui encore, la possibilité d’un avenir frappe à ma porte.

« Première Lame, votre rendez-vous est arrivé, puis-je le faire entrer immédatement ? J’appuie rapidement sur la touche adéquate pour faire savoir à ma fidèle secrétaire que je réponds positivement à sa question, et quelques instants plus tard, la porte s’ouvre sur Monsieur le Baron de Théracuse, aspirant à au Corps des Lames Républicaines. En moi, je sens la possibilité de cet avenir s’affermir. Arborant, comme à mon habitude, l’uniforme des officiers de l’Armée de la République sur lequel se trouve, en lieu attendu, l’insigne de mon corps d’armée, mes cheveux sont ramenés haut par un chignon qu’aucune rigueur militaire ne contesterait et c’est avec un sourire policé mais non factice que je salue mon hôte et l’invite à entrer.

Je m’avance jusqu’à mon bureau. La pièce est assez semblable à celle de la chancellerie, plus sobre, plus épurée, moins luxueuse. Elle dispose de son petit salon, d’un grand bureau, d’une vue sur la capitale et le bal des speeders. Un espace clair, lumineux où la pourpre sénatoriale a laissé place aux couleurs caractéristiques de l’Armée de la République, quoi que sans que cela ne tourne à l’extravagance. Tout, ici, semble en équilibre entre la sobriété martiale et un confort tout pragmatique. D’un geste de la main, j’invite mon interlocuteur à s’installer dans l’un des deux grands fauteuils disponibles pour les invités et, moi-même, je gagne l’arrière de mon bureau pour prendre place dans ma propre assise. D’un geste de la main rapide, je commence à interagir avec l’holordinateur activé sur mon bureau et une fois artificiel émerge d’une enceinte, non loin.

« Monsieur le Baron, je suis heureuse de vous accueillir ici aujourd’hui et j’espère que votre voyage n’aura pas été trop pénible. Avant d’aller plus avant dans notre entretien, j’aimerais vous demander la façon dont vous aimeriez que nous échangions. Vous le savez, je suis une adapte de la Force, et je peux librement communiquer avec vous par télépathie. Je sais cependant que cela ne met pas tout le monde à l’aise, quand bien même cela ne me rend aucunement capable de lire vos pensées. Si cela était aussi votre cas, et n’ayez aucune crainte de me le faire savoir, je pourrais appeler Madame R’Prëte qui vous a accueilli afin de servir de traductrice. Je pourrais aussi également poursuivre l’utilisation de cet ordinateur, bien que cela ne soit pas le plus pratique pour moi, si vous préfériez garder cette entretien à huis-clos. En tous les cas, je souhaite que vous soyez à l’aise et entamer nos échanges de la meilleure façon possible. Souhaitez-vous, d’ailleurs, un rafraîchissement ? J’ignore si vous avez eu l’occasion de déjeuner depuis que vous êtes arrivé. » Une courtoisie toute protocolaire, mais que mon sourire léger et franc ne teinte pas de l’hypocrisie formelle avec laquelle parfois celle-ci est respectée.
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