Greg Ory
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Premier semestre 21 577

Région du Noyau, Planète Alderaan

Enfin une planète civilisée ! Après avoir patrouillé pendant des mois sur les mondes de la bordure, mettre les pieds sur une des quatre planètes à l’origine de la fondation de la République est un véritable soulagement. Certains y vont pour les immenses plaines verdoyantes, d’autre pour Crevasse City, une véritable merveille architecturale, logée dans les parois d'un canyon et donc invisible vu du ciel, mais ce n'est pas mon cas.

J’y vais pour faire du shopping, aussi bien de bouteille de vin, la planète étant réputé dans toute la galaxie pour cela et surtout de vêtement ! Ma garde-robe a fondu comme neige au soleil, certaines de mes affaires, trop sales, ont fini directement dans l’incinérateur de mon vaisseau. C’est pourquoi, dès que mon navire, c’est arrimé en orbite à la station spatiale de la République, je suis descendu avec les autres permissionnaires, car les réparations et l’approvisionnement dureront plusieurs jours.

J’atterris directement dans Terrarium City, en passant sous les vitres de transparacier, sur le toit d’un immense centre commercial, disposant de boutique de qualité supérieure, afin que je sois sûr de trouver ce que je recherche. Je donne mon speeder à garer au voiturier-droïde et j’entre via un ascenseur gigantesque dans le bâtiment.

Je sent à plein poumons cet air climatisé et filtré et je me sens bien, cet endroit est pratiquement aussi propre que mon vaisseau et ce n’est pas peu dire, mon niveau d’exigence vis-à-vis de la saleté étant particulièrement élevé. Je commence par une boutique « Mak et Spen », connu dans toute la Galaxie pour la qualité de ses chemises et je parcours les rayons, en quête de la perle rare.

Il me faut à peine deux heures pour trouver ce que je cherche et après un rapide essayage, je choisis deux tenues noires, ma couleur préférée. J’ai toujours un peu de mal à me décider, car mes vêtements doivent être à la mode, facile à entretenir, mais également me permettre de dégainer rapidement mon pistolet blaster lourd. Je l’ai d’ailleurs avec moi, dans son holster, bien camouflé, pour éviter tout problème, j’ai mon permis de port d’arme et surtout, la cellule d’énergie n’est pas à l’intérieur de la crosse, mais dans mon autre poche.

Je prends toutes ces précautions, car on m’a bien signalé que ce système ne possède aucune force armée et que les dirigeants souhaitent qu’il en reste ainsi. Mon navire est exceptionnellement autorisé en orbite et toutes les commandes de tir ont dut être désactivé. Pour moi, qui viens de Coruscant où j’ai vécu toute ma vie dans différentes casernes, cela me semble impossible. Mais la réalité est bien là et s’il existe des forces de police locale, ils n'ont rien de comparable à des soldats avec des quadripodes ou des chasseurs atmosphériques.

Tout à mes réflexions, je continue mes emplettes, j’ai même loué un droïde pour porter mes affaires afin d’être plus à l’aise, la foule étant importante. Je passe devant un glacier et décide de prendre une glace au chocolat, mon parfum préféré et j’admire dans une vitrine d’un tailleur très réputé, un très beau costume, noir, qui semble fait pour moi. Il me faudra juste trois ans de paye sans rien dépenser par ailleurs et il sera à moi.
Jamir Bathoga
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Images de propagandes de l’Ichikaï

« … activement recherchés et bien armés. Le groupe terroriste n’en est pas à son premier coup d’essai. Souvenez-vous auditeurs, de la prise d’otages du mois dernier, sur Avishan. Heureusement, ce qui aurait pu être un drame, s’est soldé par une réussite de la part du service de sécurité de Motion Enterprise. L’Ichikaï a aussitôt revendiqué l’attaque le lendemain-même, et nous recensons depuis le début de l’année six opérations de démantèlement de trafic d’armes destinées à l’Ichikaï.
– Tout à fait Tiri. J’ajouterais même que le risque terroriste s’intensifie depuis que l’Ordre Jedi a été mis au ban de la République. Ce sont eux, qui je le rappelle, ont fait des miracles sur Delaya, il y a neuf ans, lors du tout premier attentat de l’Ichikaï contre Motion Enterprise.
– Mais quelles sont leurs motivations ?
– Elles sont floues. La République a bel et bien lancé des investigations, mais elles paraissent au point mort. Il faut dire que ce n’est qu’une affaire ne concerne que notre système à vrai dire. Ce qui est certain, c’est que cette organisation terroriste reçoit des fonds conséquents pour monter ses opérations et surtout échapper au radar de toutes les instances de renseignement. Disons que la bulle idéologique de l’Ichikaï est composée d’anciens ouvriers, très certainement. Leurs revendications sont claires : redistribution des recettes de Motion Enterprise pour tout le système, et l’indépendance d’Alderaan pour redonner le pouvoir au peuple. Ils désirent aussi supprimer la propriété privée et supprimer les titres nobiliaires.
– Un beau bazar, si vous voulez mon avis. Mais qui les dirige ? Et combien sont-ils ?
– Leur chef est un homme mystérieux, que l’on surnomme le « Marteau Rouge ». Personne n’a vu son visage d’après les informations dont nous disposons, même ses propres associés. Quant à l’effectif exact de l’Ichikaï il est impossib… »


L’écran s’éteint brusquement, après la simple pression de l’index de Jamir Bathoga contre la télécommande. Une de ses domestiques, crut même entendre un « Fariboles » être murmuré par son employeur. Le Baron avait enfilé sa tenue habituelle : un haut rouge couvert par une veste de cuir noir, son pantalon noir, et à sa ceinture, son sabre laser, dissimulé dans une pochette destinée à ranger divers objets. Son esprit ressassait ce qu’il venait de voir devant les écrans. L’Ichikaï … Voilà bien des préoccupations qui ne le concernaient pas. Lui, voyait plus grand. Lui, avait à coeur l’éclat de la République.

– Serena, je vais m’absenter. Je dois me rendre à Terrarium City. J’ai encore troué ma grenouillère, et il est hors de question que je la fasse recoudre. Il m’en faut une neuve. 
– Ne voulez-vous pas que quelqu’un de la maisonnée s’y rende à votre place ? Vous avez peut-être d’autres choses plus importantes à faire, Seigneur.
– Mon frère se charge déjà de tout. Et puis j’ai envie de prendre l’air. Je vous dit à ce soir. N’oubliez pas que ce soir, c’est coquillettes-fromage au menu. 

Le très digne Baron de Théracuse monta à bord de sa navette personnelle, et quitta son île natale. Depuis là-haut, les vignobles de sa famille apportaient une tâche verdoyante bienvenue dans cette mer sombre. Il ne fallut pas plus d’une heure à Jamir pour arriver enfin à Terrarium City, qui portait diablement bien son nom : un véritable temple dédié à la consommation, l’endroit rêvé pour les férus de shopping. Sans plus attendre, il se posa et entra dans la merveilleuse galerie-marchande qui proposait à tous les badauds de l’endroit un choix infini de produits. Voilà le côté d’Alderaan que le baron peinait à supporter. Mais qu’importe. Il lui fallait une grenouillère. Après avoir fait plusieurs essais, il trouva enfin son bonheur. Sortant de la boutique de luxe, son sens de l’observation le titilla : un homme nerveux, semblait faire les cent-pas devant une espèce d’agence immobilière. Le teint cireux, les yeux cernés, il observait ainsi à droite et à gauche, furtivement. Le Baron de Théracuse s’approcha de lui, croyant avoir affaire à de ces junkies que l’on retrouvait avec abondance dans la Bordure Extérieure.

– Monsieur ? Tout va bien ? 
– Euh, oui … Oui …
– Êtes-vous certain ? 
– Oui, je vous l’assure …

Jamir n’insista pas. Il préféra le surveiller de loi, discrètement. Pour cela, il se glissa dans la petite file d’attente d’un glacier. L’homme placé devant lui était plutôt grand, vêtu entièrement de noir. Il impressionnait. Mais ce qui piqua l’attention de Jamir, fut sans nul doute sa tenue, qui était celle d’un officier de vaisseau. Pendant que l’inconnu aux yeux pénétrants dégustait sa glace, le baron commanda la sienne et alla se poster à quelques mètres de celui qui pouvait bien être le seul des environs à s’avérer utile en cas d’attaque …

* Une attaque ? Qu’est-ce qui me prend … Non, c’est moi. Je suis parano. Je dois me calmer. La guerre est derrière moi, pour l’instant, je dois simplement me détendre … Que me dit la Force ? * 

La Force lui disait de toujours rester sur ses gardes. Du moins c’était ainsi que feu son Maître, lui avait enseigné les arts Jedi. Toujours être sur le qui-vive. Toujours observer. Anticiper. Alors Jamir obéit à ce credo. Il scruta attentivement autour de lui. Et il y avait bien sûr l’homme nerveux qui tournait en rond, et … Ca alors. Une autre. Une femme qui semblait agitée, qui se rongeait les ongles tout en observant la populace s’activer dans les rayons. Et puis quelqu’un d’autre, un alien à tête de chat. Au total il y avait bien une petite dizaine d’individus suspects en cet endroit précis du centre commercial. Le rythme cardiaque de Jamir s’accéléra. Il s’approcha doucement de l’homme en tenue noire d’officier et lui glissa ces quelques mots :

– Observez autour de vous. Je crois que quelque chose va arriver. Portez-vous une arme sur vous ?  


Greg Ory
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J’adore manger en paix, c’est d’ailleurs un grand avantage des droïdes, ils ne parlent que quand on leur adresse la parole. Je n’aurais jamais supporter qu’un robot piaille sans arrêt ou se plaigne, je l’aurais immédiatement mis à la ferraille. Il y a aussi le problème de ceux qui ne s’exprime qu’en binaire, comme les astromecanos, car j’avoue ne pas les comprendre du tout.

C’est pourquoi, lorsque je suis interrompu, je ne suis pas d’humeur à discuter et j’aurais bien aimé envoyer bouler mon interlocuteur, mais celui-ci est bien habillé, encore mieux que moi, c’est sans doute une personne d’importance alors je lui réponds gentiment mais fermement :

Cela ne vous regarde pas.


Pour qu’il me fiche enfin la paix, je jette un coup d’œil aux environs, mais je ne remarque rien, il faut dire que je peux dire quand un vaisseau est menaçant, mais pour les êtres biologiques c’est une autre histoire ! Ce qui va passer pour une simple salutation chez les Ark-Ni sera considéré comme une insulte chez les Ralltiiriens, alors qu’il s’agit de la même espèce. Je suppose qu’il faut être un natif pour comprendre à coup sûr les comportements suspects, pour ma part, j’en suis incapable, je secoue donc la tête de manière négative.

Mais de toute façon, je ne suis guère motivé, je n’ai mangé que la moitié de ma glace et je compte bien la terminée en toute quiétude. Je reprends donc mon activité gustative, quand d’un coup, je vois une dizaine d’individus de toute race sortir des armes de tout calibre et crier :

Que tout le monde se couche par terre !


Tenant toujours ma glace, je me contente de me planquer derrière la banquette et de mon autre main, je sors mon pistolet blaster lourd, le chargeant à l’aide de ma cellule énergétique d’un geste expert, formé après des mois et des mois d’entraînement au tir. Je continue à manger avec flegme mon cornet, tout en m’adressant à mon interlocuteur :

Autant pour moi, vous aviez raison.


J’engloutis rapidement le reste de ma nourriture, pensant bien soin à ne pas salir ma tenue noire comme une nuit sans lune pendant cette opération et je commence à dénombrer le nombre de preneurs d’otage, ils sont neuf, de différentes races, mais les humains sont en majorité. Ils sont armés de manière très hétéroclite, allant d’anciens pistolets blasters de l’armée à des modèles plus civil, mais ils savent s’en servir, c’est indéniable, vu comment ils les tiennent.

Un agent de sécurité à voulu intervenir au moment de l’attaque et il est maintenant couché sur le sol, un trou dans le ventre, probablement mort. Ces gars-là ne plaisantent pas, ils auraient pu l’étourdir en mettant leurs armes sur paralysant, mais ils n’ont pas fait ce choix, étant manifestement là pour tuer. Je les vois en train d’installer une sorte de caméra, pendant qu’une autre équipe condamne cette partie du centre commercial, ce qui signifie que leur action est vraiment localisée et que seule cet endroit est concerné. Pour le moment, ils ne font guère attention aux otages, mais cela risque de changer, une fois leurs préparatifs terminés.

C’est à la fois rassurant, car nous n’avons pas des centaines d’ennemis à affronter et terrifiant, car ils ne prévoient pas de sortie de secours, comme dirait mon père, soit ça passe, soit ça casse. Ils ont quand même attrapé quelques centaines de personnes dont ma personne, ce qui fait, potentiellement, beaucoup de casse.

J’espère que l’homme à mes côtés sait comment gérer la situation et je lui indique :

J’espère que vous avez une idée.


J’espère juste qu’il voudra éviter de foncer dans le tas, car d’une part, il y a peu de chance que nous en sortions vivants étant en nette infériorité numérique et d’autre part, des civils seront forcément touchés lors des échanges de tir, puis je l’informe:

Je suis Greg Ory, capitaine dans la flotte de la République.

Autant se présenter, cela ne peut que simplifier les choses.
Jamir Bathoga
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L’inconnu réagit très différemment de ce que Jamir avait imaginé. Il l’envoya tout simplement promener, alors que soudainement, sous leurs yeux, la scène que craignait de voir le Baron se réalisa. Ces neuf hommes et femmes, de toutes races, sortirent de leurs manteaux des blasters. Sous leur invective, les clients du centre commercial se jettent au sol, tandis que l’homme en noir et le Baron eurent le même réflèxe : se mettre à couvert derrière une des nombreuses banquettes. Avec dextérité, l’homme s’empare de son arme, la charge avec une cellule à énergie. Pas de doute, il savait s’y faire. Jamir se revoyait dans son ancienne vie au service de la République.

Durant ce laps de temps, un membre de la sécurité eut le temps de se faire percer le crâne d’un simple tir mortel. Le Baron tressaillit, ces gars-là n’étaient pas là pour plaisanter. Il porta sa main jusqu’à sa ceinture pour empoigner son sabre laser. Pendant ce temps, les forcenés déployèrent une espèce de caméra pendant que d’autres bouclent le secteur. Observant attentivement l’étrange rituel, Jamir imagina bon nombre de scénarios dans son esprit. Tous se terminaient affreusement mal.

– J’espère que vous avez une idée, dit mon compagnon improvisé.
– Pas vraiment.
– Je suis Greg Ory, capitaine dans la flotte de la République.
– Jamir Bathoga, Baron de Théracuse. J’ai servi pendant douze ans dans l’Armée Républicaine. Mais ces zigotos ont l’air de plutôt de savoir ce qu’ils font …

Un capitaine de la République, Jamir ne pouvait pas mieux tomber. Restait à savoir si à deux ils étaient capables de renverser la terrible situation. Jamir se reconcentra sur les assaillants, qui venaient justement de mettre en route la caméra. Devant elle, ils forcèrent deux otages à se relever, comme pour les exhiber fièrement devant l’objectif. Enfin, l’un d’eux prit la parole.

– Nous destinons ce message aux autorités d’Alderaan ! Votre idéal de monde pacifique républicain est une utopie ! Voyez ! Voyez une fois encore l’Ichikaï mettre à mal cette oligarchie fantoche. Dans ce lieu, temple dédié au consumérisme, et à la corruption des braves, nous déclarons une nouvelle fois la guerre à Alderaan. Voici nos revendications : nous désirons la libération de nos camarades arrêtés ces derniers mois. Et à chaque heure qui passeront, la tête d’un otage sautera. L’Ichikaï vaincra !

La caméra fut mise en veille, et les otages, un par un, se mirent à trembler, pleurer ou encore prier. D’autres semblaient ne pas comprendre ce qui leur arrivait. Ainsi donc, c’était l’Ichikaï derrière tout cela. Le Baron craignait de voir un véritable bain de sang se déclencher si rien n’était fait au plus tôt. Pendant que dans sa tête tout se précipitait, un des terroristes déclara :

– Chef ! Il en manque un.
– Comment ça ? Tu les avais déjà comptés ?
– Non, mais il y avait un chauve. Avec une prothèse à la place de l’oreille droite. Il m’a même parlé tout à l’heure.
– Tu étais trop nerveux, crétin. Où est-il ?
– J’en sais rien, mais il était là y’a deux secondes. Je vais voir par là-bas.

* Tonnerre ! Il se rapproche de notre position. S’il nous découvre tous les deux, nous sommes fichus … *

Et les résonnement des pas contre le sol lustré du centre commercial se rapprochait de plus en plus de la planque des deux hommes. Improvisant complètement son geste, le Baron se releva et leva les mains en l’air, tenant fermement son sabre laser dans l’une d’elles. Le terroriste le mit en joue et lui aboya de venir jusqu’à lui. Au moins, le capitaine Ory était sauvé pour le moment, personne ne le soupçonnait d’être derrière sa cachette. Une fois que Jamir fut arrivé à hauteur de l’assaillant, les yeux de ce dernier se rivèrent sur le sabre laser.

– Mais … Qu’est-ce …
– C’est un Jedi ! TUE-LE ! beugla son supérieur.
– Mais je ne suis pas …

Pas le temps de prononcer la suite, un énorme coup de crosse vint s’écraser sur le crâne du Baron de Théracuse. Il rejoignit le sol lourdement, son sabre laser se déroba de ses mains lui aussi pour être récupérer par le terroriste. Il l’ausculta, et l’alluma. Impressionné par ce bruit électrique si caractéristique, il n’en fut que davantage surpris en contemplant la lame de couleur blanche qui irradiait dans un grésillement élégant. Une couleur qui était loin d’être commune. Quant à Jamir, il tenta de se remettre sur pieds alors qu’un filet de sang coulait depuis sa tempe. L’esprit embrumé par la douleur il tentait de lutter pour ne pas s’évanouir.

– Je t’ai dit de le tuer, imbécile !
– Hors de question de se mettre l’Ordre à dos, ce serait la fin de l’Ichikaï. Il ferait un bien meilleur otage qu’une pauvre victime. Ecoute-moi bien, Jedi. Tu vas venir avec moi, et tu vas t’asseoir sagement avec les autres otages. Au moindre mauvais tour de ta part, on explose la cervelle de ces innocents, tu as bien compris ?
– Je ne suis pas un …
– COMPRIS ? hurla le terroriste.

Il donna un coup de pied si puissant dans sa poitrine, que Jamir en cracha du sang. Le terroriste traîna le Baron par le col de sa veste de cuir, et l’installa auprès des clients, épouvantés par les membres de l’Ichikaï, qui paradaient avec leurs armes. Quant au Baron il savourait sa demi-victoire. Certes, son ennemi lui avait pris son arme, mais le capitaine Ory avait maintenant carte blanche …


Greg Ory
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Lorsque mon compagnon d’infortune se présente, je suis plutôt soulagé, un natif avec un rang social et un vétéran de l’armée va sûrement trouver un moyen de régler la situation rapidement et efficacement, il ne reste plus qu’à élaborer un plan et sortir d’ici, avec une partie des otages, si possible.

J’écoute d’une oreille la présentation des ravisseurs, ne connaissant absolument pas l’Ichikaï et encore moins leurs revendications. C’est sûrement un mouvement terroriste quelconque, avec des idées bizarres, bref, rien d’intéressant, ni de nouveau sous le soleil. La bonne nouvelle, c’est que ce ne sont pas des militaires, leurs mouvements n’ont rien de fluide et quand l’un d’eux se dirige vers nous, je ne suis pas inquiet, nous avons dix fois le temps de fuir.

C’est pourquoi je suis surpris, très surpris même quand mon acolyte se lève avec un objet dans la main que j’espère être une grenade étourdissante, nous pourrons ainsi tous les avoir d’un seul coup ! Mais je suis vite détrompé, car il s’agit en fait d’un sabre laser, j’étais caché avec un Jedi ! L’homme lui prend son arme et je peux voir une lame blanche en sortir, ce qui ne m’est pas familier.

J’ai fréquenté une padawan pendant mon adolescence, pas pendant très longtemps, mais son sabre laser était bleu, elle me l’avait montré. J’aurais dû me renseigner un peu sur la signification des couleurs, je suppose que le blanc, c’est encore plus bas qu’apprenti. En tout cas, c’est l’impression que j’en ai quand je vois à quel point, il se fait victimiser, se faisant frapper encore et encore.

J’en ai assez vu et comme personne ne fais attention à moi, je quitte mon abri très précaire pour rejoindre un poste de sécurité. Bien sûr, la porte est grande ouverte et je trouve un nouveau cadavre d’un agent, dépouillé de son arme. Toutefois, les caméras fonctionnent encore, ce qui me permet de voir que tous les accès à cette zone ont été soudés, une partie des membres de leur groupe font même des rondes à deux et je pense que c’est ma chance.

J’ai devant moi un plan complet des lieux, ce qui me permet d’élaborer une stratégie pertinente, avec des couverts par palier, définir des itinéraires de fuite et surtout où positionner des pièges. Je dois toutefois faire vite, il ne reste plus que trente minutes avant qu’ils ne commencent à exécuter les otages et je dois les occuper suffisamment pour éviter qu’ils ne mettent en œuvre leurs sinistres projets.

Je commence par la patrouille la plus proche de moi, et j’entre dans un bar à vin, très chic, je sors une table métallique à l’extérieur, mets les deux bouteilles les plus chères que j’ai pu trouver, deux verres et surtout, je mets de l’eau sur le sol, faisant ainsi un parcours rejoignant un compteur électrique. L’alcoolisme étant quelque chose de merveilleux, il ne faut pas longtemps avant qu’un groupe ne remarque ce breuvage qui leur tend les bras, juste au moment où ils prennent les bouteilles, j’active le court-circuit et je les entends crier de douleur quand leurs corps font résistance au courant.

Très vite, une odeur dégoutante de brûlé se dégage de l’endroit, mais je ne faiblis pas et ce n’est que lorsque le disjoncteur principal fonctionne, coupant le courant dans la zone, et que je vois les cadavres tombés que je quitte enfin les lieux. Il en reste encore sept et je sais exactement là où ils vont se rendre après, il y a un petit local électrique qui protège les lieux, ils ont besoin de remettre l’alimentation pour diffuser leurs messages.

Cela me donne un sursis, mais il va falloir la jouer fine. Je ne peux pas récupérer les armes de mes victimes, ces dernières étant fondues. J’espère que Jamir, le fameux baron Jedi, va intervenir de son côté, car maintenant, qu’ils sont avertis de ma présence, les choses vont être dures, très dures.
Jamir Bathoga
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Pendant quelques minutes, je pus reprendre mon souffle et me remettre du coup que m’avait asséné le terroriste, assis par terre. Je gardaia les yeux rivés sur ce dernier, le voyant clairement accrocher son sabre-laser à la ceinture. Le récupérer allait être plus difficile que prévu. Le temps passait, et j’étais devenu tout comme ces clients, un simple otage. Et peut-être même celui qui serait exécuté en premier. A l’extérieur, les choses s’accéléraient. La police s’était déployée, et on tergiversait certainement sur la méthode à employer pour venir à bout de cette situation.

J’appuyai ma tête contre un mur, écoutant mon propre souffle, me remémorant mes jeunes années en compagnie de mon vieux Maître. Je repassais dans ma tête les conseils parfois avisés, et parfois terribles de mon mentor aux multiples frasques. Qu’aurait-il fait dans cette situation ? Suivre son instinct. Oui. Car l’instinct guidait jusqu ‘à la Force. Ce terroriste possédait mon sabre, c’était donc lui la cible prioritaire. Il fallait également compter sur le capitaine Ory, s’il avait déjà quitté sa position pour échafauder quelque plan susceptible de désamorcer la situation. Je lançai un regard noir sur celui qui lui avait confisqué mon arme, ce qui eut le don de l’agacer.

– Qu’est-ce que tu me veux, Jedi ?
– Tu seras mort avant ce soir.
– C’est une menace ?
– Une certitude.
– Je croyais les Jedi moins rancunier que ça.
– Si tu m’avais écouté jusqu’au bout, tu saurais que je ne fais guère partie de l’Ordre. Le Code des Jedi, je ne l’applique pas. C’est une raison suffisante pour craindre pour ta vie.

L’homme avala sa salive, et comme un coup du destin, la caméra cessa subitement de fonctionner, semant le trouble parmi les sept zigotos qui s’attelèrent à essayer de trouver l’origine de la panne. Mon ennemi intime, lui, restait à quelques mètres de moi, son blaster braqué sur moi, au cas où j’exécuterais un mouvement suspect. On remua, on s’agita. Les membres de l’Ichikaï perdaient patience. Une fois l’origine de la panne trouvée, ils se séparèrent. Quatre d’entre eux se dirigèrent vers le local du générateur. Les trois autres ne quittaient pas des yeux les otages. C’était le moment ou jamais pour moi. Peut-être que l’occasion ne se représenterait jamais. Le terroriste qui portait mon sabre était proche. C’était le moment ou jamais. Ne pas m’avoir menotté, allait causer sa perte. D’une position assise, je me mis accroupit. Je fis appel à la Force afin de gonfler chaque muscles qui composaient mes jambes. Puis ce fut la détente.

Je venais de faire un bond tout à fait prodigieux, au bas mot de plus de six mètres de haut. Les preneurs d’otages mirent du temps à réagir sans leur chef. Je tombai lourdement de tout mon poids sur mon adversaire, qui chuta à la renverse. Me retrouvant sur lui, je roulai sur le côté en me servant de son corps comme bouclier humain au déchaînement de tirs de Blaster qui s’ensuivit. Il se retrouva très vite percé de parts en parts, comme un vulgaire gruyère, et ses yeux exorbités exprimaient une incompréhension mêlée à un sentiment d’injustice. Mon seul regret fut de ne pas l’avoir découpé moi-même. J’avais pendant ce temps arraché mon sabre à sa ceinture et l’avait allumé. La lame blanche s’écria à son réveil. Elle me servit momentanément à dévier les tirs de semonce des terroristes. Mais c’était trop tard pour eux. Je m’étais remis debout, j’avançai pas à pas, lentement, prenant soin de repousser chaque trait de lumière rouge qui rugissait à l’aide du sabre-laser de mon Maître, que j’avais fait mien. Bientôt, le premier Ichikaï fut à ma portée. La lame fendit l’air, le transperçant de haut en bas dans un fracas morbide. Le second fit taire son arme malgré lui : grâce à la Force, j’avais fait venir jusqu’à moi son blaster. Son tour ne vint pas pour lui, il prit les jambes à son cou. Il ne me restait qu’une poignée de secondes pour sauver les quelques otages qui s retrouvaient pour un temps éloignés de leurs oppresseurs.

Je leur fis signe de se lever et de se réfugier dans une boutique adjacente en attendant l’arrivée des renforts. La chose était au moins réglée. Avec un bon effet de surprise, mes pouvoirs, et mon sabre laser, certes j’étais venu à bout de deux d’entre eux, mais il en restait cinq à présent. Et tous armés, sauf un. Les choses allaient se corser. Je me mis à couvert derrière un comptoir et analysai la situation pour le moment. Cette coupure de courant pouvait-elle venir de Greg Ory ? Peut-être. Mais il nous restait fort à faire.


Greg Ory
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Comme je le pensais, un groupe de quatre preneurs d’otages arrive, ils ont tous dégainé et se couvrent mutuellement, je ne peux rien faire de ce côté-là, je décide de rejoindre le lieu où se trouve les otages, espérant que le Jedi a pu faire quelque chose. Très vite, j’entends des bruits de blaster et je cours aussi vite que je peux, au bout de quelques secondes le silence règne, mais je ne faiblis pas mon allure, espérant qu’aucun innocent n’a été blessé.

Tout à mes pensées, je percute un des bandits à un angle d'une allée et sans savoir comment, nous tombons tous les deux, heureusement pour moi, il n’est pas armé, sinon je serais mort depuis longtemps. Mais il est plus fort que moi et m’envoie un vigoureux coup de poing sur mon œil droit, ce qui me fait voir trente-six chandelles, mais ce n’est pas fini, car il essaye de s’emparer de mon arme.

Nous roulons sur le sol et je me débats avec l’énergie du désespoir quand soudain un coup part, au début, je crois que c’est moi qui ai été touché, mais cette paralysie est juste dû à ma fatigue et je me dégage du corps qui j’ai étourdi par pure chance. Je sens du sang couler sur mon visage et ma vision est moins bonne côté droit, l’hématome doit être impressionnant.

Je me relève avec difficulté, les jambes encore flageolantes, mais je n’ai pas le choix, ses complices ne vont pas tarder à arriver et si je reste trop longtemps ici, je vais me faire tirer comme un lapin. Je continue donc ma marche vers l’ancien quartier général ennemi et je peux voir que le courant a été remis, car la caméra fonctionne à nouveau.

Le baron est en train d’évacuer les civils dans une boutique avoisinante, ce qui est bonne idée, bien caché, ils seront introuvables et je vois par terre, deux cadavres, le premier a été atteint par de très nombreux tirs et le second littéralement coupé en deux. Je regarde d’un autre œil maintenant l’homme qui me fait face et je ne peux m’empêcher de lui dire :

Bien joué le Jedi.

Je sais que cela lui fera plaisir, la plupart des adeptes de la Force sont imbues d’eux-mêmes, il faut dire que si moi aussi, je pouvais avoir ce genre de pouvoir, je serais le premier à parader avec. Mais nous n’avons que peu de temps à perdre en banalité et je lui indique :

Nous devons les attirer ailleurs, j’ai remarqué une grande boutique de vêtements, je vais les pousser à me suivre là-bas et nous arriverons bien à abattre les quatre qui nous font face.

Sur ces mots, je cours vers mon objectif, ramassant en même temps les deux armes, ne voulant pas les laisser aux mains des terroristes. Une fois en position, je prends ces deux dernières et dès que je les vois revenir de leur opération de réparation, je leur tire dessus avec les deux armes, vidant les deux chargeurs, puis je me replie dans la boutique et prends la place d’un mannequin en portant un lourd manteau avec une capuche.

J’espère que nos assaillants vont croire que j’ai paniqué et vider toutes mes munitions, cela les rendra plus confiants. Il va falloir faire preuve de lucidité, car ils sont encore deux fois plus nombreux que nous.
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