La Main de la Force
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Laboratoire des Sciences Occultes abandonné sur Korriban


Une navette de transport impériale se posa non loin du Laboratoire des Sciences occultes devant lequel était installé un petit campement provisoire. En bas de la rampe d'accès, un homme d'une quarantaine d'années affichant des traits sévères et des cheveux gras tirant vers le gris accueillit le groupe en s'inclinant presque plus bas que terre.

- Je vous souhaite la Bienvenue sur Korriban. Permettez-moi de me présenter, je suis l'agent Harch en charge des opérations spéciales sur la planète. C'est moi qui vais vous briefer pour la mission d'aujourd'hui. Suivez-moi je vous en prie. l'homme invita le quatuor à le suivre sous une tente improvisée. Sous la toile, une table sur laquelle était posée un datapad ainsi que du matériel militaire. Trois mètres plus loin, cinq corps cachés par un long drap blanc jonchaient le sol sablonneux.

- Oh .. oui ça .. voilà notre dernière expédition qui a été envoyée dans le laboratoire. Les deux précédentes ne sont même pas revenues. Pour dire à quel point cet endroit est dangereux. dit-il à ses interlocuteurs qui paraissaient tout à coup inquiets. En même temps il n'avait rien dit pour les rassurer.

- C'est une mission de sauvetage ou d'extermination ... enfin un peu des deux. Depuis le meurtre de Darth Indolës, le Laboratoire des Sciences Occultes a été abandonné. Ca doit bien faire trois ans que personne n'y avait mis les pieds avant nos expéditions. Je vais être honnête avec vous, on sait toujours pas ce qui se cache là bas mais vu l'état de notre dernière équipe, on est pas à l'abri que quelques créatures corrompues se baladent librement dans les couloirs. Et pour couronner le tout, impossible d'activer l'éclairage. C'est aussi sinistre et obscure qu'un vrai tombeau ! ce sera tout ?

- Outre le fait que cet endroit regorge d'artefacts anciens qu'il vaut mieux ne pas toucher, notre priorité est d'accéder au dernier niveau du laboratoire. C'est là que la Sorcière Suprême gardait son bien le plus précieux. Harch activa son datapad dévoilant l'image d'une créature gigantesque, de plusieurs tonnes au moins.
Image:

- Oui oui vous ne rêvez pas. Un léviathan. Il se trouve en ce moment même sous nos pieds. Propriété de l'Impératrice Ynnitach en personne. A sa disparition la Sorcière Suprême a du gérer ce bon gros bébé et l'a envoyé ici pour être étudié. Il y a fort à parier qu'il soit encore endormi comme à l'époque mais on ne sait jamais, ça fait quand même trois ans qu'on a plus d'infos ...

Le briefing prit fin quelques minutes plus tard. Et voilà que les portes du laboratoire s'ouvrirent laissant l'opportunité au quatuor de s'engouffrer courageusement dans un large couloir plongé dans le noir absolu. Il y circulait un froid glacial comme si la mort en avait fait son terrain de jeu ...


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A noter que :
  • Le RP se terminera le 22/11/21 à 17h00.
    Vous avez près d'un mois et demi pour développer au maximum cette intrigue à la suite de ce message et parvenir à atteindre l'objectif imposé dans les conditions de victoire. A vous de vous intégrer au RP comme bon vous semble en fonction de l'introduction produite par le staff. Attention la cohérence et le réalisme sont de mises. Tout comme pour les Evénements, chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au delà de ce délai, le prochain joueur peut répondre, sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre deux fois consécutives, il est disqualifié automatiquement.

  • Scénario : Depuis le meurtre de la Sorcière Suprême par Darth Ramken plus personne ne semblait se soucier de la sphère d'influence qui consistait à sauvegarder et analyser les vestiges du passé Sith. Un choix délibéré du Conseil Noir qui préférait concentrer ses efforts sur la guerre civile et la lutte contre les renégats. Mais il ne suffit pas de ne plus penser à quelque chose pour que celle-ci cesse d'exister. C'est ainsi que dans les tréfonds de Korriban sous une couche de sable, de roches et de poussières se terrait encore le Laboratoire des Sciences occultes où l'on pratiquait autrefois toutes les pires expériences imaginables. Alchimie Sith, Magie Noire, expérimentations sur des cobayes non consentants, il s'agissait tout autant de pouvoirs Sith que de technologies liées à la manipulation du côté obscur. Entraîné dans une chute vertigineuse depuis l'absence de la Sorcière Suprême, le laboratoire est aujourd'hui à l'abandon, mais il regorge encore de savoirs oubliés, d'artefacts précieux qui ne demandent qu'à être étudiés ...

    Seulement voilà, ce n'est pas une simple mission de récupération d'artefact à laquelle vous allez participer. Darth Bekhaar lorgne sur quelque chose de beaucoup plus précieux qui se cache au fin fond de ce sinistre laboratoire. Depuis la disparition de Darth Ynnitach, le Laboratoire des Sciences Occulte a accueilli en son sein un pensionnaire d'une grande importance; un Léviathan sauvage de plusieurs tonnes que l'Impératrice cherchait à dresser. Si le Cardinal arrivait à mettre la main sur cette créature, les ennemis de l'Empire n'auraient plus d'autres choix que de s'incliner face à la supériorité des Sith !

  • Condition(s) de victoire :
    - S'intégrer au rp et à l'intrigue de la manière la plus fluide et cohérente possible en fonction de votre personnage, de son passé et de l'introduction produite par le staff.
    - Accéder au dernier niveau pour trouver le Léviathan.
    - Se débarrasser des créatures corrompues et des abominations qui circulent dans les couloirs.
    - Survivre.

  • Ordre de passage :
    - Lloyd Hope
    - Konrad Howl
    - Dana Shar
    - Darth Calix (sous une fausse identité)


May the force be with you !
Lloyd Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Un peu plus et on croirait qu’ils cherchent à nous faire disparaître.









- Ah. Et a-t-on des indications sur…

CLONG.

La double-porte par laquelle ils s’étaient engouffrés s’était refermée derrière eux avec violence. Le hapien avait sursauté en se retournant, dépité de voir que l’homme aux cheveux gras avait ignoré son intervention pour mieux les isoler derrière le métal blindé. Instinctivement, Lloyd avait posé une main sur la garde de son sabre-laser, mais le geste était inutile : le couloir était désert, aucun ennemi ne se présenterait si vite à leur rencontre. Il ne parut pour autant pas se détendre ; il jeta un coup d’œil hostile vers la porte qui s’était refermée.

- Ça, c’était un briefing expédié, gronda le Sith avec mauvaise humeur en lorgnant ensuite le militaire et l’autre félacatian. Un peu plus et on croirait qu’ils cherchent à nous faire disparaître.

L’intérieur du couloir n’était visible que grâce à quelques éclairages artificiels un peu faiblards, dont la teinte pâle renforçait l’impression de fraîcheur qui caressait les corps des nouveaux arrivants même à travers leurs vêtements techniques. Lloyd était vêtu du treillis ordinaire de la Marine Impériale, mais il regrettait déjà la chaleur du pont de Melantha.
Il soupira en scrutant le fond de la coursive – qui disparaissait dans l’obscurité.

- Bon, ne perdons pas de temps. Colonel Howl, ravi de faire une nouvelle fois équipe avec vous. Et vous, vous êtes ?

La question du hapien à la felacatian aurait pu être polie, si elle n’avait été aboyée avec l’amabilité d’une porte de prison grinçante. Visiblement Lloyd n’appréciait pas d’être envoyé sur une telle mission qui lui rappelait le sale boulot de ses années de chien du Castellan ; d’un autre côté, il n’aurait rebroussé chemin pour rien au monde : si Dana était envoyée ici, il y était aussi, point à la ligne.

Lorsqu’un peu plus tôt, ils étaient passés devant les corps recouverts d’un drap blanc et que leur hôte évoquait des créatures corrompues, l’Inquisitrice et le Capitaine avaient échangé un regard prudent : il avait lu dans le regard doré la même crainte, le même questionnement : le virus ? Mais ils étaient restés silencieux. Après la fausse alerte vécue à bord de l’Egide, ils n’étaient pas près de poser trop vite un diagnostic sans avoir davantage de preuves. Et puis, dans les sous-sols de Korriban, le côté obscur avait plus de probabilité d’être à l’origine d’abominations que le virus du Stonx. Ou du moins, le hapien essayait-il de s’en convaincre.

Désormais, ils se tenaient tous deux là, l’un à côté de l’autre, et à dessein le hapien avait frôlé l’Inquisitrice de son bras, comme pour faire passer un message qu’eux seuls étaient à même de comprendre ; comme une vérification, ou un avertissement silencieux : je suis là, tu es là, ça veut dire qu’on reste ensemble. Enfin, si l’Inquisitrice voulait bien ne pas en faire qu’à sa tête, ce qui restait à voir. Mais lorsque leur petite délégation se mit à avancer prudemment dans le couloir, tous les regards dardant l’extrémité du couloir, Lloyd se permit de se pencher à l’oreille de l’Inquisitrice, dont le visage ne transpirait pas la confiance.

- Vois le bon côté des choses, lui murmura-t-il non sans rester sur ses gardes. Les souterrains de Korriban, c’est un genre de retour à la source de tous tes problèmes à propos d’un type déloyal et con, non ?

Il lui décocha un bref sourire en coin.






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Konrad Howl
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- Laboratoire des Sciences Occulte, Korriban -



« Tout être commence sa vie par des espoirs et des aspirations. Parmi ces aspirations demeure le désir qu'il existe une ligne droite permettant d'atteindre ces buts. Mais cela est infiniment rare, surement jamais. Parfois les détours sont de sa propre volition, comme ses pensées et ses objectifs changent avec le temps. Mais le plus souvent les détours sont mandatés par des forces extérieures. »

- Hopes and Aspirations, Grand Adm. Thrawn.



Le pourquoi du comment ne méritait aucune tergiversions supplémentaire, les faits sont les faits, les raisons n'en étaient que bénignes. Il était tout bonnement inutile de se demander qu'est-ce qui avait été fait ici et qu'est-ce que Darth Bekhaar avait à voir avec les expériences qui y avaient été menées, la seule et unique justification qu'avait le colonel Howl, tant qu'à sa présence en ces lieux, était In fine la Gloire Impériale, comme toujours.

Peut-être cela n'était encore qu'une énième mise à l'épreuve, surement que le conseil Noir et plus précisément l'Etat-Major se tâtait encore à promouvoir le cinquantenaire à un post à plus hautes responsabilités, cherchant d'abord à presser le militaire jusqu'à son dernier zeste. Ou peut-être l'importance de la mission décernée en ce jour était d'une importance si capitale que Darth Bekhaar lui-même avait placé sur l'échiquier ses éléments les plus prometteurs. Car observons-le un bref instant : Lloyd Hope, capitaine émérite de la flotte impériale et disciple d'un des plus influents amiral de l'armée impériale, qui plus est habile bretteur et maitre dans l'art du côté obscur ; A ses côtés, l'une des plus reconnues - pour des raisons officielles comme pour des raisons plus officieuses - inquisitrice de l'ordre qui n'avait plus à prouver ses compétences au même titre de sa persévérance ; Enfin figurait une felacatian qui était inconnue du grand public comme du colonel, ce qui indiquait qu'elle devait être un élément prépondérant dans les actions invisibles du conseil noir, dont le secret accroissait son apparente importance.

Il était donc opportun de souligner la présence du - à présent réputé - colonel Howl, un homme dont la stature physique et l'efficience étaient concomitantes avec le rationalisme tactique qui avait fait sa carrière. Il était à présent appelé sur tous les fronts, comme s'il était le seul à même de régler toutes les affaires de grandes importances, comme si le conseil noir n'avait que lui sous la main pour aller courir en urbex dans un laboratoire infesté. Mais l'absurdité du concile réunit ici exprimait à lui seul par son hétérogénéité l'atypisme de l'objectif. La surprise risquait justement d'être à l'ordre du jour.

Et c'est justement pourquoi le colonel avait revêtit son armure en composite, se doutant bien que les alcôves rescellaient de divers dangers hétéroclites. A sa ceinture, il portait son habituel blaster et sa légendaire vibro-lame en phryyk, tous les deux prêts à être dégainés. Il avait pour l'occasion plaqué ses cheveux en arrière - comme toujours à vrai dire - afin d'être apte à engager un combat sans gêne, en toute répétition homophonique, il avait plaqué sur son visage une mine rocailleuse et pondérée. Peu partisan du verbiage, le colonel avait répondu par un signe de tête au prolégomène du capitaine Hope. Howl était tout aussi rassuré d'avoir de nouveau à faire équipe avec quelqu'un de si compétent.

En revanche, il ne s'attarda guère dans le vestibule tandis que Hope cherchait à déceler l'identité de la felacatian. Le colonel fit quelques pas en avant, préférant allumant sa lampe d'épaule pour mieux distinguer le sol où il avait à mettre les pieds. Pendant que dans son dos le capitaine engageait la discussion, Howl avait un peu avancé dans le couloir leur faisant face, observant avec attention les lieux à l'affût d'un quelconque détail.

Et c'est ce qu'il trouva sous la forme d'une projection sanguine sur l'un des pilonnes bordant la paroi droite du sombre corridor. Sans quitter des yeux les tâches, il indiqua au trio de s'approcher, désignant l'hémoglobine coagulée.

- Assurément le sang d'un des hommes drapé reposant dehors. Le danger est très peu éloigné, soit possède un champ d'action relativement large au sein du complexe. Il n'émit pas la possibilité que cela puisse ne pas être le sang d'un des morts à l'extérieur, signifiant donc que le corps à qui il appartenait avait été emporté par quelqu'un d'autre que l'agent Harch.


Darth Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Si Seulement le Côté Obscur avait le sens de l’originalité, mais elle rêvait.











Avoir un collier de luxe et un panier de soie au plus haut de la tour ne changeait pas notre nature. Un chien demeurait un chien, que l’on remplace sa laisse par un harnais plus confortable, la main du Maître demeurait toujours terrée dans l’ombre, tirant les ficelles d’ordres auxquels on était habitué à obéir, à réagir. Le moindre claquement de doigt tendait nos muscles noueux et nous rappelait le devoir d’obéissance. Le pouvoir dans la Force, les promotions acquises suite aux épreuves n’avaient pas libéré Dana Shar de ses obligations envers son Maître; ni des comptes qu’elle devait indirectement rendre à Darth Bekhaar. Elle était toujours sur l’immense échiquier impérial, elle n’était peut-être plus un simple pion, mais elle demeurait une pièce sacrifiable du jeu.

Le regard noirci par ses angoisses habituelles, elle avait participé au birefing sans vraiment y être, hantée par les souvenirs de sa vie passée à chasser. Chasser l’hérétique, chasser les monstres, chasser les abominations pour le compte de celles et ceux qui refusaient de se salir les mains. Cigarra coincée au coin des lèvres, elle avait balayé la petite assemblée de ses prunelles éclatantes. La Felacatian, elle reconnaissait. Ossus. Sa présence n’avait fait qu’ajouter à la tension qui ankylosait son esprit préoccupé. Un colonel de l’armée impériale. Un capitaine de la marine impériale. Des grands noms, du moins assez connus pour s’étonner qu’on décide de les jeter dans la mêlée. Même si elle avait une idée des motivations réelles qui avaient poussé Lloyd Hope à se jeter dans la gueule du loup.

Et dans le couloir lugubre du laboratoire, elle avait détourné sa figure pour expirer un souffle et répondre à voix basse :

- Déloyal et con. Tu as oublié, alcoolique, pervers et…bien d’autres choses. Comme au bon vieux temps, Hope. Et retire-moi cette main de ton sabre, tu sais que t’es mauvais bretteur. Garde un oeil sur cette Darth Fang, ok ? Elle était avec moi sur Ossus.

Ses lèvres maquillées dessinèrent un sourire fugace et elle le dépassa pour rejoindre les observations du colonel qu’elle admira d’un coup d’oeil indécent; comme si au delà de l’armure composite, elle jugeait ses probables muscles, les formes de son corps masculin. Malgré sa propre tenue légère, elle ne semblait pas ressentir le froid ambiant qui se déposait de façon invisible sur sa peau légèrement halée. La dentelle blanche de son chemisier contrastait avec son derme irisé. Elle ne portait pas d’armure, simplement un pantalon de cuir noir, cintré à la taille et une blouse d’un blanc éclatant qui jurait dans ce décors sinistre. Ses cheveux de jais avaient été attachés avec pragmatisme au sommet de son crâne et elle fumait toujours, dévoilant ses doigts aux ongles vernis de pourpre à chaque fois qu’elle portait la cigarette à ses lèvres.

- Troisième possibilité, ces bestioles se bouffent également entre elles. Auquel cas, je vous raconte pas la mêlée. Des créatures qui se mangent entre elles, l’idée me plaît.

Si Seulement le Côté Obscur avait le sens de l’originalité, mais elle rêvait. Ici l’obscurité avait tout avalé, elle connaissait cette sensation; ce froid intense qui polarisait la planète entière - berceau Sith par excellent. Elle le sentait dans la Force, dans son propre corps, dans ses veines et le moindre battement de son coeur se mettait au diapason de cette obscurité rampante, qui collait à la peau comme une poix dégueulasse.

- Je pense que vous êtes le seul être non-sensitif ici, Colonel Howl, je vous conseillerai donc de suivre plutôt précautionneusement nos pas, articula-t-elle calmement. Même si je doute pas de vos….en fait, si je doute carrément. Mais ce sera peut-être l’occasion de m’impressionner.

Elle avait lui avait jeté ces derniers mots en pâture d’une voix sensuelle. Elle jeta son mégot à terre, l’écrasa sous le talon de sa bottine sombre et replia ses doigts pour déclencher le dispositif de sa vibro-lame qui glissa de sa manche où était dissimulé son fourreau. Un courant d’air glacial les caressa, charriant des grondements lointains et proches à la fois.









CSS par Gaelle


Darth Calix
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« Maîtresse, je ne suis pas équipé pour une mission dangereuse. *
- Silence ! Contente toi de suivre mes ordres et de te taire. » *

* en huttese

Calix n’avait que faire des états d’âmes de son droïde. S’il venait à être détruit dans cette mission elle en demanderait un autre auprès de Messa, quelle importance cela avait-il ? Mais elle avait besoin de lui pour être en mesure d’extraire les informations d’éventuels terminaux de données à l’intérieur du laboratoire. Arès tout on l’avait envoyée ici pour récupérer toutes les informations sur lesquelles elle pourrait mettre la main. Ramken était un passionné de savoirs siths anciens et il s’était forcément tenu au courant des recherches effectuées en ce sens par Indolës, au moins en surface. Sans doute même avait-il profité de la décapiter pour envoyer des hommes à lui récupérer tout ce qu’ils pouvaient de ses recherches.
Quand des informateurs lui avait fait parvenir la nouvelle de cette expédition demandée par le Conseil Noir pour se rendre au plus profond des laboratoires, il avait insisté auprès de Darth Calix pour qu’elle se joigne ne personne à la mission et celle-ci n’avait pas été en mesure de refuser. Certes Ossus avait révélé sa valeur mais elle n’était pas encore en mesure de dicter son bon vouloir. Elle s’était donc, à contrecœur, exécutée.

Elle n’aurait su dire de qui de la satisfaction ou de l’angoisse domina lorsqu’elle apprit qu’elle allait rencontrer à nouveau sur le terrain Dana Shar. D’un côté elle avait bien eu en tête de s’en faire un contact, tant le tempérament de l’inquisitrice lui avait semblé peu en accord avec la position officielle du Conseil Noir, de l’autre c’était une sociopathe et se retrouver à arpenter les couloirs d’un laboratoire abandonné avec elle n’était pas franchement réjouissant. Elle l’avait toutefois salué d’un hochement de tête respectueux lorsqu’elles s’étaient retrouvé face à face.
Cela posé, rien à propos de cette mission n’était réjouissant et certainement pas le briefing succinct que leur fit l’agent Harch. La porte se referma derrière eux et elle tourna la tête vers Lloyd qui l’invectivait avec l’amabilité d’un gardien de prison. Elle le fixa de ses grands yeux félins aux pupilles dilatées pour s’accommoder de la trop faible – même pour elle – lumière ambiante et cligna trois fois des paupières avant de répondre.

« Fang, au service de l’Ombre. » Elle avait insisté sur la majuscule, tout en inclinant légèrement le buste : « Comme pourra vous le confirmer votre charmante amie. » un geste de la tête en direction de Dana et Konrad qui les devançaient quelque peu dans le couloir : « Nous nous sommes croisées lors de l’incident d’Ossus. J’ai cru comprendre que vous y étiez également, ainsi que le colonel, capitaine Hope ? »

Tout en disant cela elle rejoignit leurs deux collègues de mission, Bépo sur ses talons, cliquetant contre le sol de métal ce qui se propageait en écho le long du couloir. Elle se serait bien énervée contre le droïde mais elle avait finit par accepter qu’il était résolument impossible pour lui d’être discret. Il n’avait tout simplement pas été conçu pour.

« Mieux vaut ne pas compter sur ces créatures, ou quoi que soient la ou les chose responsable de cela, pour nous faciliter la tâche. »

Elle avait allumé sa lampe-torche, laquelle projetait une douce lueur devant elle, dont l’intensité n’avait clairement pas été pensé pour des yeux humains. Elle resserra le manteau qu’elle portait par-dessus son armure, elle n’aimait pas le froid, et empêcha un frisson de lui glisser le long du dos en contemplant le couloir devant eux, aussi vorace que la gueule d’un rancor. Autrefois elle appréciait Korriban, mais ce temps était révolu et ce boyau lui rappelait un autre temps, un autre laboratoire, qu’elle préférait habituellement oublier.

« Avançons. Cet endroit devait bien avoir des postes de sécurité, ou quelque chose où l’on pourrait trouver les plans du complexe. Peut-être même y a-t-il un moyen de remettre le courant. »

Elle n’était pas la plus gênée par l’obscurité mais elle avait le sentiment que ce qui les attendait plus loin l’était encore moins. Sabre en main, les sens aux aguets, sa queue battant l’air derrière elle et prête à dégainer à la moindre menace, elle avança dans le couloir, se glissant contre les arches et dans les renfoncements comme un fantôme, plus par habitude que par réelle nécessité.
Lloyd Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Un dragon krayt avait-il besoin d’une veilleuse pour dormir ?







- Et aveugle dans le noir. T’as oublié ça sur ta liste.

Le hapien avait grogné à l’attention de Dana, mais consentit à suivre le petit groupe qui s’avançait dans l’obscurité. Entre Dana qui avait décidé d’être aussi prudente et délicate qu’à l’ordinaire, l’autre féline au service de l’Ombre – le pire gage de confiance pour Lloyd – et la pénombre qui l’empêchait de distinguer au-delà de quelques mètres où le danger se terrait peut-être, tout était réuni pour que l’humeur du hapien fut au beau fixe. Il s’intéressa à la serviteuse de l’Ombre avec un regard méfiant.

- C’est ça, on y était. Quels bons souvenirs.

Il leva les yeux au plafond, plissant les sourcils pour essayer d’y distinguer quelque chose. Fang avait beau ne pas lui inspirer grand-chose, cette histoire d’électricité n’était pas idiote et lui donnait une petite idée. Le long d’un angle, à quelques centimètres au-dessus de leur tête, on distinguait un réseau de gaines électriques qui s’enfonçaient dans le couloir, et se séparaient parfois en un réseau complexe.

- Pas bête, en fait. Si on suit les plus grosses gaines, en remontant vers le circuit mère, on devrait finir par tomber sur un panneau électrique. Et si c’est le cas, il devrait y avoir au moins un schéma de l’installation électrique, ce qui nous donnera une idée approximative de l’étendue du site.

Si toutefois, l’ensemble du complexe était bien électrifié, ce dont ils pouvaient raisonnablement douter. Un dragon krayt avait-il besoin d’une veilleuse pour dormir ?
Le hapien indiqua d’un index la direction que prenaient les plus gros des fils qu’il avait repérés au-dessus de leurs têtes.

- Par là-bas.

A l’aide de la torche de Fang et de la lampe de Howl, ils purent s’enfoncer un peu plus loin dans les galeries, à pas mesurés, prenant garde à ne pas faire trop de bruit. Ils laissèrent des bifurcations sur leur gauche et leur droite. Parfois, on entendait de drôles d’échos provenant des profondeurs – grognements, raclements, et d’aucuns se surprirent à retenir parfois leurs souffles. Les discussions avaient momentanément laissé place au silence.

Ils avaient progressé d’une bonne centaine de mètres quand le hapien aperçut enfin une armoire électrique dans le renfoncement d’une paroi métallique.

- Ici. Je m'en occupe, chuchota-t-il.

Eclairé par les lumières de Fang et Howl dans son dos, l’ombre de Lloyd s’étira dans le couloir tandis qu’il tira de sa poche une petite lame émoussée – vestige de sa boite à outils remisée dans sa cabine du Sans Visage, dont il aimait garder une trace sur lui. Et il était toujours pratique d’avoir quelque chose qui put faire office de tournevis à l’occasion, la preuve en était cet instant.
Il repéra rapidement le mécanisme qui permettait de garder fermer la porte de l’armoire – un simple écrou cranté tenant une visse qu’il crocheta de la pointe de sa lame. Le mécanisme poussiéreux grinça mais céda rapidement. Voilà, il n’y avait plus qu’à ouvrir et…

- Ah !

Lloyd bondit en arrière dès qu’il eut ouvert le panneau électrique. Une marée de petits insectes plats et grouillants, réveillés dans leur tanière, se mit à bruisser en s’échappant. Bientôt, ils se déversèrent dans le couloir, mais au lieu de fuir, se ruèrent comme une seule masse pullulante vers les quatre individus – le hapien en premier, puisqu’il était exposé. Il recula désordonnément, mais déjà les insectes grimpaient à ses bottes, se ruant vers la chair à mordre. Déjà, il sentit les morsures au travers de son treillis.

- Aïe ! Mais quelles merdes ! s'exclama-t-il rageusement en essayant pitoyablement de s'en débarrasser.

L'instant suivant, les trois autres seraient dans la même situation, tant la masse d'insectes semblaient s'écouler sans fin de l'armoire électrique grouillante.





CSS par Gaelle


Konrad Howl
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- Intérieur du laboratoire des Sciences Occulte, Korriban -

- Il ne me semble pas que des sensitifs soient plus en mesure que nous autres de se prémunir contre ce que l'on va croiser plus bas. Avait répliqué le colonel à la remarque condescendante - quoique préposée à l'interprétation - de Dana Shar.

Le colonel ne pensait pas être moins compétent que les porteurs de sabres, ils avaient leurs capacités, il avait les siennes. Et même si les sensitifs étaient en capacités de sentir les menaces, voire de lire dans les esprits, le colonel avait une remarquable intuitions qui lui permettrait de ne pas se jeter dans le premier piège venu. Konrad avait écumé les champs de batailles, qu'ils soient face aux diverses populations locales, aux républicains ou plus récemment face aux renégats. Il avait l'expérience du terrain, et bien que ces derniers temps il avait plus tendance à échafauder les plans qu'à les appliquer, il était toujours en possession de compétences de combats respectables.

C'est pourquoi il emboita le pas au Capitaine Hope, en second de la file il serait à même de prouver quoique ce que l'inquisitrice voulait voir en lui, tout en la satisfaisant de ne pas prendre la tête. Après tout il n'était pas tellement friand à l'idée d'être le premier de file dans de tels lieux.


- Extérieur du laboratoire des Sciences Occulte, Korriban -

A l'intérieur des sombres coursives du laboratoire décrépis, la tension grimpait, soit entre les protagonistes, soit dans les péripéties qui se profilaient sous leurs yeux qui peinaient à s'habituer au noir ambiant. Mais dehors, l'agent Harch avait terminé sa mission pour l'instant, tout ce qu'il devait faire à présent était de superviser le rapatriement des corps qui étaient sous sa responsabilité. Par "superviser" il entendait officieusement observer ses subordonnés charger les cadavres dans des speeders. Pendant ce temps, Harch était accaparé à se nettoyer les ongles, accoudé à une console près de la lourde porte d'entrée du laboratoire, derrière laquelle quatre haut-placés se démenaient à survivre. L'agent leva un bref instant les yeux au ciel, observant la voute qui s'était assombrie. Quand il rabaissa le regard, un soldat s'approchait de lui.

- Tiens sergent, déjà de retour ? Demanda Harch en se redressant.

- M'en parlez pas, une vraie calamité tous ces scribouillards, je suis resté bloqué prêt d'une demi-journée au poste de contrôle trois, soit disant le rapport n'était pas recevable, que les codes devaient être redistribués, 'fin bref je ne vous embêterai pas avec ça. Introduit le sergent Bombur.

- Très kafkaïen. Commenta l'agent.

- Oui c'est ça, très kafkaesque. Kafkaesque, comme vous dites. Je ne comprend pas pourquoi les administrations cherchent à se centraliser ainsi, comme si un seul régime pouvait s'adapter à tous les mondes sous occupation impériale de la même manière. Je ne suis pas prêt à traverser un quart de planète tous les jours moi. Je n'ai pas signé pour ça. Se plaignit le sergent.

- Allons sergent, bientôt nous pourrons repartir d'ici. Les gaillards qui viennent d'entrer dans le laboratoire ont été envoyés par le conseil noir lui même, de vrais combattants, des stratèges dans l'âme, s'en était presque un défilé, vous auriez dû être là pour les voir, vous venez de manquer toutes ces grandes têtes impériales. Plaisanta Harch, de nouveau accoudé.

- Vous voulez-dire que les Sith et le colonel viennent tout juste de passer cette porte ? Ce ne devait pas être demain ? S'étonna le sergent, observant la lourde porte.

- Non, il y a quelques minutes à peine, c'est pourquoi je fait rapatrier les corps de votre équipe décédée. Mais je ne garanti pas qu'ils seront immédiatement renvoyés à leurs familles, l'astroport de Korriban est quelque peu surchargé par les transports de troupe en ce moment. Il poussa un léger soupir.

- Et voilà, c'est encore cette idée de centralisation, Harch. Pourquoi diable n'y a-t'il qu'une seule et unique grande ville sur cette planète ? Il y a des dizaines d'autres immenses agglomérations sur Korriban et pourtant il n'y en a qu'une seule qui possède un tel rayonnement. Et c'est cela pour quasiment toutes les autres planètes de l'Empire. S'insurgea le soldat s'improvisant sociologue.

- Alors si vous voulez savoir pourquoi, c'est parce qu'il y a des millions d'années de cela, une norme s'est installée dans toutes les sociétés de la galaxie, décidant que tous les territoires d'une planète - voire d'un système de nos jours - devaient être régis par une seule agglomération qui servirai de capitale planétaire. Cela depuis que les nations planétaires ou systémiques ont été supplantées par des nations galactiques. Croyez-moi c'est la même chose chez les républicains et pareil pour les Hutt. Il y a quelques centaines de millions d'années - voir des milliards, mes connaissances historiques sont fragiles - les nations se comptaient par dizaines par planètes, les territoires étaient partagés par différents "pays", mais dès lors que l'Empire s'est fondé au niveau galactique, ces micro-nations ont été unies sous une seule, d'où le fait qu'un datomirien est un habitant de Datomir, point. C'est bien plus simple ainsi d'un point de vue galactique, bien que les territoires planétaires restent morcelés comme avant dans certains systèmes conservateurs, mais rien d'officiel aux yeux des instances galactiques. Après, certaines planètes sous-développées ne comptent pas de capitale planétaire, se partageant les contacts extérieurs de villes en villes, mais c'est très peu... Il fut coupé par le sergent.

- Vous avez entendus ça ? Bombur désigna la porte du laboratoire.

- De quoi parlez-vous ? Questionna Harch.

- Vous n'avez pas entendus de cri ? Ca venait de l'intérieur. Assura le soldat.

- Impossible sergent, la cloison est bien trop épaisse pour distinguer quoi que ce soit. C'est l'endroit qui vous joue des tours. Assura l'agent Harch.



- Intérieur du laboratoire des Sciences Occulte, Korriban -


A l'intérieur, au bout de quelques couloirs derrière la porte d'entrée, le quatuor avait avancé sous le commandement improvisé du capitaine Hope qui eu la malchance de tomber sur le premier piège dont regorgeait les lieux. Une invasion de milliers de petits adversaires se déversa dans la coursive, le colonel qui orientait sa lampe en direction du panneau afin d'éclairer Hope fut le second à être pris d'assaut pas les bestioles. Il n'eu pas le temps de réagir que les insectes - attirés par le capitaine qui avait reculé - s'attaquaient déjà au colonel. Par chance les morsures des bestioles ne réussirent pas à percer le composite de l'armure de Konrad qui eu un instant de répits pour régir comme il convenait de le faire en cas d'attaque : Il sortit son pistolet laser et commença à tirer sur le sol de manière à dégommer les plus gros tas d'assaillants.

Malheureusement cela ne suffisait clairement pas - à part à créer des trous flamboyants dans la masse insectoïde - mais il faudrai rapidement trouver une meilleure façon de s'en débarasser, et assez vite, car si les morsures ne perçaient pas encore l'élastomère entre ses plaques d'armures, Konrad serait bientôt submergé. Mais il n'était pas encore question de fuir.

Cela confirmait au moins la première phrase qu'il avait échangé avec Dana Shar.


Darth Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Ah Dana.









Avoir cette Fang dans le dos ne rassurait pas Dana. Avoir un non-sensitif à ce point à côté de la réalité ne la rassurait pas davantage. Si c’était une mission suicide, elle était au moins sûre que la Felacatian ou la faiblesse du colonel les tueraient bien avant les créatures qui se terraient dans le complexe. La vision de l’Inquisitrice s’était adaptée à la pénombre permise par les deux lampes-torches, mais elle sondait surtout l’espace avec la Force. Elle n’était pas capable, contrairement à son maître Runà, de substituer sa vue par la Force. Cependant à l’image d’un écho obscur, la Force lui revenait avec des informations sur son espace proche et lui permettait d’anticiper un minimum. Sur sa peau laissée nue au niveau de son décolleté et de ses épaules, un frisson désagréable dressa sa chair au moment où Lloyd poussait son cri stupéfait. Bientôt, les tirs flamboyants du blaster impérial semèrent une confusion encore plus grand et dans les flambées de tirs plasmas qui jaillissaient, elle comprit enfin d’où venait le danger. Les insectes grouillaient dans sa vision mais grinçaient aussi dans la Force. Elle se dépêcha de reculer bien qu’elle aurait souhaité s’élancer pour porter secours au hapien. Depuis son épreuve dans le Temple inquisitorial de Korriban, elle avait appris que la stratégie de la retraite permettait parfois de sauver bien plus.

Elle sursauta quand les premiers insectes débutèrent leur oeuvre macabre, escaladant ses bottines; d’un bond en arrière elle tenta de s’y soustraire mais la masse infâme se distendait aux alentours. Ils seraient bientôt encerclés et piégés.

Il lui fallut un peu de temps - de quoi mettre ses appréhensions en pause, pour rassembler ses esprits et concentrer la Force qui permuta la chaleur de son corps en feu obscur dont les premières flammes s’évadèrent de ses mains. Aussi pâle que tremblante, elle projeta ces sphères brûlantes à l’aide de son don et la foule d’insectes rampants à ses pieds s’embrassa soudainement.

- Lloyd ! Howl ! S’écria-t-elle à ceux qui étaient devant. Faîtes attentions aux flammes reculez vers nous !

Qu’ils l’eurent entendues ou non, qu’ils eurent le temps ou non, de suivre ses instructions qu’elle propulsait encore la Force d’un geste ample. L’onde télékinétique balaya les insectes comme un coup de vent, alimentant les flammes qui les dévoraient. Bientôt les murs s’embrasèrent à leur tour, la où les bêtes couraient. Le feu se propagea jusqu’au tableau électrique. Il y eut des étincelles colorées, un bruit sourd; une courte seconde, les lumières du complexe brisèrent l’obscurité. On put alors voir la laideur des rampants, les flammes qui ravageaient tout avant que les ténèbres ne s’abattent à nouveau. Elle fit un pas en avant, attrapa le hapien par le bras et le força à reculer.

- On se tire.

Ah Dana. De si bonnes idées, comme déclencher un incendie; mais au moins la menace était neutralisée s’ils partaient maintenant.


Le groupe dut donc rebrousser chemin, non sans, peut-être avoir essuyé morsures et traces légères de brûlures. Le bruit de l’incendie, les cris, le chaos avaient nourri le réveil d’autres créatures dans le lointain. Grâce à leur intervention le laboratoire tout entier venait de se réveiller. Bientôt, la chaleur du feu qui irradiait dans leur dos s’estompa au profit de la froideur habituelle des lieux.

- Il doit sûrement y avoir un générateur de secours, tous les laboratoires en ont un, finit-elle par dire en cassant un étrange silence.







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Darth Calix
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La marée grouillante s’était déversée sans crier gare, se ruant sur leur petit groupe, mue par un instinct vorace. Calix s’était jointe à Dana pour repousser les créatures à l’aide de petites vagues télékinétiques. Elle ne s’était pas faite priée pour dégager quand les flammes avaient commencées à dévorer les murs et s’échappa en tête de leur petit groupe, attrapant Bépo par le bras pour qu’il suive le rythme.
Ils arrêtèrent leur fuite dans un couloir annexe, tandis que les flammes n’étaient plus que de légers craquement répercutés contre les parois de métal et une faible lueur loin derrière eux. Calix s’en était tiré presque parfaitement indemne, peu d’insectes avaient réussis à lui grimper sur les jambes et s’étaient échiné sur l’armure sans parvenir à faire un trou dedans avant d’en être expulsés et seules quelques flammèches lui avaient roussis une ou deux mèches de cheveux volages. Elle commença à scruter le couloir devant eux quand une vive douleur à la queue la saisit. Elle bondit en avant en poussant un petit cri aigu et ramena sa queue devant elle, dévoilant l’un des insectes accroché dans la fourrure et mâchonnant furieusement la chair de la félacatiane. Elle le fixa d’un regard mauvais et il se recroquevilla sur lui-même, desséché et flétri, avant de tomber au sol comme une feuille morte. Il voleta dans la légère brise qui animait le couloir et se désagrégea en même temps qu’il touchait le sol.

« Un générateur de secours, oui… Juste… Comment ce laboratoire peut-il être réduit à des ruines de la sorte ? Darth Indolës n’est morte que depuis deux ans et ils n’ont pas du le fermer dès le lendemain de sa mort. »

Elle lissait les poils ébouriffés de sa queue comme dans une vaine tentative d’atténuer la douleur. Puis elle se rabroua et fit claquer sa queue derrière elle.

« En y repensant l’agent Harch nous a dis que personne n’était entré ici depuis trois ans avant ses équipes. Ça voudrait dire que le laboratoire était déjà abandonné quand la Sorcière Suprême s’est faite tuer.
J’imagine qu’il y a des tas de raisons pour lesquelles une sith aussi puissante abandonne son laboratoire et la créature légendaire qui s’y trouve, mais je n’en conçois aucune d’encourageante pour nous. »


Un rictus difficile à interpréter déforma ses lèves, pouvant exprimer tout aussi bien l’appréhension que l’impatience. Ses yeux ne revanche restèrent froids et son regard tourné vers ses réflexions internes tandis qu’elle essayait de se souvenir d’informations utiles sur ce laboratoire dont elle aurait pu avoir vent à l’époque où il fonctionnait encore.
Elle fut brutalement tiré de ses réflexions par une présence. Pas dans la Force, encore que cela lui titillait l’arrière du crâne et ravivait ses instincts mais elle mettait ça sur le compte de Korriban et du côté obscur qui y était extrêmement puissant, mais plus simplement les poils hypersensibles à l’extrémité de sa queue étaient formel : quelque chose d’assez gros c’était déplacé brusquement dans le couloir devant eux, en dehors du rayon de leur lampe-torche. Elle brandit la sienne pour en scruter les ombres mais ses yeux ne rencontrèrent que du métal nu, de la poussière et quelques anciennes lumières et autre aménagements du même acabit.
Elle allait ouvrir la bouche pour parler quand un rire hystérique retentit, rebondissant en écho sur chaque paroi et semblant venir de partout à la fois.

« De nouveaux étrangers perdus dans le noir. Ils ont réveillé la nuée, mais la nuée n’aime pas la lumière. La lumière et la chaleur. Ils pensent qu’ils ont échappé aux pattes, hihihi, mais les griffes les trouveront. Les griffes trouvent toujours les étrangers. Et les étrangers crient quand les griffes les trouvent. »

La voix était à peine humaine, si aigu qu’elle en faisait mal aux oreilles mais tombant aléatoirement et sans crier gare dans les basses profondes avant de remonter en flèche. Puis suivis un autre rire dément qui sembla s’éloigner de chaque côté du couloir en même temps avant que ne revienne le silence, auparavant oppressant mais désormais étouffant, des lieux. Calix se décida à le briser :

« Finalement, tout le monde n’est peut-être pas parti. » Elle laissa planer un instant de silence : « Allons trouver ce générateur. » ajouta-t-elle abruptement tout en regardant derrière eux tandis qu’il lui semblait entendre le bruit de minuscules pattes.
Lloyd Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Abandonné ou… Fermé pour conduire à son terme une longue expérience ?







Lloyd avait reculé avec les autres, non sans persifler quelques injures à l’égard des petites bêtes qui avaient transpercé son treillis. Il ressentait d’étranges brûlures dans ses jambes un peu ankylosées, mais il tâcha de faire abstraction de cette sensation désagréable. Les insectes étaient probablement venimeux, mais les chances pour qu’ils lui aient transmis un poison mortel restaient maigres. Mais cette sensation désagréable lui semblait être un évident mauvais présage.

- Abandonné ou… Fermé pour conduire à son terme une longue expérience ? interrogea Lloyd à voix haute, en réponse à Fang – mais au lieu d’une réponse de l’un de ses acolytes, quand le rire hystérique d’une créature surnaturelle retentit.

Comme les autres, le hapien se figea sur place, avant de jeter de coups d’œil inquiets autour d’eux. Mais dans l’obscurité, il ne pouvait rien y voir, et les faisceaux lumineux des lampes et torches ne semblaient rien éclairer d’autre que des murs sinistres et déserts. Le Sith avait cependant cette sensation extrêmement désagréable que, comme l’avait indiqué la voix, les bêtes s’échappaient tout simplement de la lumière et que toutes les autres zones non éclairées étaient infestées de créatures prêtes à se jeter sur eux.
Il serra les dents, sentit son sang se glacer lorsque des bruissements sinistres leur parvinrent : c’étaient des sons de glissements visqueux qui se répétaient en échos discrets, comme si quelque chose de massif et gluant se déplaçait à l’intérieur même des parois qui les entouraient. Le hapien leva la tête lorsqu’il crut entendre ce même son passer au-dessus d’eux – à l’intérieur du plafond ? Y avait-il des cavités dissimulées ? Il déglutit en se rapprochant de Dana.

Il lui avait attrapé discrètement un bras, d’une poigne ferme pour qu’elle ne pût s’échapper. Il y avait un ordre urgent à travers ce geste : tu ne t’éloignes pas. Simultanément, il projeta la Force autour de lui, dans l’espoir de percevoir quelque chose ou quelqu’un à travers ses aptitudes particulières : mais l’endroit était saturé d’Obscurité, rendu illisible. Il sentit la sueur imprégner désagréable l’intérieur de son treillis.

- J’espère que vous êtes habitués à une corruption intense, murmura-t-il entre ses dents.

Il sentait déjà la haine se mêler à la peur qui parcourait ses veines. Ici, leurs émotions négatives seraient exacerbées. Leurs pires craintes les obsèderaient, leurs pires démons les pourchasseraient, et dans l’étreinte qu’il appliquait à Dana, elle pouvait peut-être deviner autre chose qu’un avertissement prudent : ils iraient mal. Tous les deux. Ils re-traverseraient les épreuves douloureuses du passé, peut-être, ils se révèleraient dans leurs sentiments les plus honteux.

Dans le noir, il ne pouvait pas percevoir clairement le visage de Fang, dont il se doutait qu’elle avait déjà été exposé à un tel niveau de noirceur – sinon, en tant que Sith, elle aurait tôt fait d’ajouter cette expérience à la panoplie des passages obligés – ni celui de Konrad Howl, dont le cas était potentiellement plus inquiétant.

- Howl. Ne vous fiez plus à vos intuitions émotionnelles. Même insensible, vous serez touché, prévint Lloyd dans un souffle. C’est à double tranchant : soit vous serez moins atteint que nous, soit… Vous serez dévasté.

Le hapien ne pouvait pas garantir que le militaire survivrait. Néanmoins, le groupe retomba dans le silence, et ils se remirent à progresser. D’étranges bruits leur parvinrent encore.





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Konrad Howl
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- En direction des entrailles du laboratoire, Korriban -


Lloyd était peut-être celui qui était le plus accessible du trio de sensitifs, Fang était plongée dans le mystère même jusqu'à sa propre identité, tandis que Dana Shar employait un idiome qui déplaisait partiellement au colonel, préférant rester hermétique au possible à l'irrévérence chronique du type de Sith que représentait l'inquisitrice. D'autant plus que Lloyd et Konrad avaient déjà combattus côte à côte, ce qui facilitait le contact, d'autant plus que cela permettait au colonel de juger les compétences du Sith qui lui inspirait confiance, contrairement aux deux autres. C'est pourquoi il se posta derrière le capitaine, sans lui tenir la main ni le bras non plus - contrairement à Lloyd avec Dana - mais de manière à distribuer les effectif dans un ordre optimal.

Instinctivement les quatuor s'était disposé ainsi : Dana Shar ouvrant la marche, alerte au moindre mouvement devant, suivit de très prêt par Lloyd Hope, tout autant aux aguets, puis Konrad Howl, éclairant le passage devant eux en orientant sa lampe, puis enfin Darth Fang qui fermait la marche, surveillant leurs arrières. Cela mettait donc les capacités de chacun à profit, d'autant plus que la première menace verbale venait d'être lancée par une voix des plus mystérieuse, la plus grande cautèle était de mise.

C'est d'ailleurs sur ce dernier point qu'Hope s'adressa au colonel, le mettant en garde tant qu'à la corruption des lieux qui pourrait lui jouer des tours. Konrad était maitre dans l'art de la stratégie et du commandement, mais il était réellement un novice tant qu'à la question de la Force, qui plus est du côté obscur de celle ci. Il avait bien évidemment lu quelques ouvrages et avait pu observer la puissance de celle-ci et de ceux qui la contrôlait, mais il ne s'était jamais frotté à la sorcellerie Sith qui lui était opaque. On l'avait bien mis en garde contre l'étendue de celle-ci, mais dans les faits il ne pouvait deviner sous quelle forme elle s'en prenait aux esprits. Il posa donc la question au capitaine Hope, sans trop élever la voix.

- Qu'implique donc cette tant redoutée corruption ? Existe t'il un moyen de la prévenir ou au moins de déceler le danger qui nous guette ? Demanda-t'il à tout hasard.

En réalité il n'attendait pas vraiment de réponse positive, il était plus accaparé par l'observation de leurs environnement, une main occupée à orienter le faisceau lumineux tandis que l'autre était posée sur la garde de sa vibro-lame, prêt à dégainer. En effet, il s'attendait à tout moment à une attaque au corps à corps d'un quelconque être ésotérique.

En revanche, il était vrai que depuis qu'ils avaient pénétrés dans l'antre du laboratoire, Konrad se sentait... déséquilibré, dans le sens psychologique. Ses pensées vagabondaient tandis que son attention restait sur les lieux, mais il était dans l'incapacité d'appréhender l'ombre, d'anticiper le danger. C'était comme s'il lisait un ouvrage, que ses yeux progressaient bien de phrases en phrases mais que ses pensées étaient focalisées sur autre chose. A la différence où il avait l'intime impression que c'était l'ambiance et le lieu lui même qui détournait son esprit, Lloyd pensait surement à sa muse, perdu dans les entrailles de ses synapses, Konrad quant à lui pensait à la sienne qu'il avait perdu.

Son esprit avait pendant un instant été tourné vers celle qu'il avait aimé par le passé, l'unique femme qui avait su éveiller une passion en lui, il l'avait vu au détour d'un pilonne. Son rationalisme le sauvait dans ses pensées éparses mais la moitié de son cerveau était affairé à visiter les moments les plus heureux de sa vie tandis que l'autre moitié était focalisée sur l'avancée dans le couloir. C'était justement dans le but de se recentrer qu'il avait posé sa question au capitaine, c'était là justement un des nombreux moyens que les soldats avaient pour se recentrer sur leurs objectif. Et cela fonctionnait, même dans des lieux autant empreints d'influences psychiques.


Darth Hope
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de l'Impératrice

Quelqu’un, quelque part, tirait encore les ficelles d’un tel complexe







Il existe pas de moyen, pas pour vous, souffla Dana avec un certain agacement. Fiez-vous simplement à nos recommandations, Colonel.

L’Inquisitrice avançait avec précaution, un pied après l’autre, tâtant le sol fébrilement avant d’y prendre appui. Elle sentait l’odeur de moisissure qui se dégageait des murs plongés dans l’ombre; entendait le bruit de gouttes d’eau - ou de sang, qui éclaboussait le sol à un rythme régulier comme un compte à rebours. Ici tout était humide et glacial. Elle avait déjà connu ça; principalement sur Dromund Kaas. Entre les doigts fermement serrés de Lloyd, la chair de son bras tressaillait; il pouvait sentir sa chair de poule, due au froid, due à l’appréhension et à la tension qui électrisait son être. Encore un laboratoire, songeait-elle, le coeur battant lentement. Encore des expériences. Elle n’était pas prête à revenir dans la boue immonde des expérimentations Sith; elle avait désormais la certitude que cette infrastructure n’était pas complètement abandonnée, ni complètement endormie. Quelqu’un, quelque part, tirait encore les ficelles d’un tel complexe; sinon, on n’aurait jamais envoyé quatre d’entre eux dans ces entrailles putrides. Ses yeux se concentraient sur les faisceaux lumineux qui éventraient la noirceur des lieux.

- Stop, stop, fit-elle avec précipitation alors qu’il lui semblait avoir aperçu quelque chose.


Ils arrivaient de toute façon devant une porte close, un boîtier clignotait rouge. Il fallait croire que le générateur de secours alimentait les principales fonctions du laboratoire, à savoir les accès. Encore fallait-il avoir les bons pass, encore fallait-il accéder au générateur pour le recharger afin qu’il puisse basculer sur les lumières générales. Le voyant pourpre brillait au-dessus d’un dispositif de reconnaissance digitale, ou faciale, couvert de sang. Aux pieds des portes blindés, une silhouette en blouse blanche était apparue, avachie contre le mur dans un angle anatomiquement très foireux.

Dana se dégagea de la poigne de Lloyd pour se rapprocher et s’accroupir.

Vous pouvez l'éclairer Colonel ?

Et elle attendit, dans les échos morbides, que la lampe torche se braque sur le cadavre aux multiples lacérations qui, heureusement, avaient épargné son visage et ses doigts. Alors qu’elle activait sa vibrolame pour couper l’un des doigts du mort, un détail attira son attention. Elle fronça les sourcils et examina davantage la tenue qu’il portait, écartant les pans de sa blouse maculée de sang séché.

Merde. Faut qu’on fasse demi-tour et qu’on trouve un autre chemin.

Hope s’apprêtait sans doute à l’interroger mais elle le coupa dans son élan.

On doit trouver un autre chemin, ok, insista-t-elle. Pas par là.

Les Échos qui les entouraient semblaient former un rire lugubre, ou peut-être était-ce simplement leur imagination. Mais des choses rampaient au-dessus d’eux, en-dessous, les encerclaient dans les murs, invisibles à leurs regards. Elle le pressentait dans la Force. Elle se demandait si Fang le sentait également.

On a peut-être loupé un embranchement.

Elle s’éloigna du cadavre et saisit le hapien par le bras pour l’éloigner du Colonel afin de lui parler à voix basse. Peut-être que Fang entendrait, si elle avait les aptitudes.

- Ce type, il a un badge du Stonx, dit-elle précipitamment, d’un ton précautionneux mais terrifié. Alors je sais pas ce qu’il fout-là, mais si ce qu’il y a derrière cette porte a un lien de près ou de loin avec le Stonx on ferait mieux de pas y foutre le pied ok ? Putain, Lloyd. C’est possible qu’Indolès ai cédé ce complexe à Darth Varnak. Ou qu’ils travaillaient tous les deux. La Sorcière Suprême, le Maître des Forges. Ca me semble pas déconnant, ou alors, Varnak a tenté d'envoyer des scientifiques en apprenant la mort d'Indoles et ils sont morts, je sais pas. .

Elle sursauta car un bruit plus aïgu et rapproché l’interrompit. Son visage se ferma.


Faut qu’on trouve le générateur et qu’on allume toute la lumière de ce merdier, reprit-elle un peu plus fort.

Dana Shar ou l’évidence même.

- Darth Fang, les Renseignements ne vous ont absolument rien fourni sur le complexe, pas de plan, pas de….pistes ? Je veux dire, c’est un peu leur taff d’espionner tout le monde et envoyer l’un des leurs sans les informations adéquates. A moins que vous ne souhaitiez pas partager bien sûr, ce qui serait franchement un motif pour qu’on règle nos comptes.







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Darth Calix
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« Oh chouette, on peut ajouter la folie à la liste des choses qui risquent de nous arriver, à côté de ‘dévorés vivants par une nuée d’insectes’ et ‘coupés en deux par une quelconque horreur’. »

Lâcha cyniquement Calix depuis l’arrière de leur petite troupe. Elle n’aimait pas fermer la marche, sachant trop bien que c’était une position particulièrement dangereuse. Elle aurait pu ordonner à Bépo de le faire et s’offrir quelques secondes de temps de réaction supplémentaire si une bête essayait de démanteler le droïde mais il était trop potentiellement utile.
Son humour mordant n’était que partiellement feint toutefois. Elle n’avait aucun bon souvenir associé aux laboratoires de sorcellerie sith et elle était de plus en plus à fleur de peau tandis qu’ils progressaient dans les couloirs. Elle sentait sa fourrure se hérisser, ses muscles se contracter et c’était comme si quelque chose grognait au fond de son esprit. Pour l’heure elle pouvait le contenir mais elle redoutait une perte de contrôle. Non pas qu’elle appréciait ses camarades, ils avaient du potentiel mais rien d’irremplaçable, mais elle prenait conscience qu’elle ne serait pas en mesure de remplir sa mission sans eux.

Elle ne put pas décortiquer le comportement de Dana tandis que celle-ci examinait le cadavre qu’ils venaient de trouver car elle ne pouvait s’empêcher complètement de jeter de petits coups d’œil en arrière, quand bien même les poils de sa queue étaient plus efficaces. En revanche son comportement après, cette façon de s’isoler avec Lloyd, piqua sa curiosité. Profitant de la noirceur du couloir que seule leurs maigres lampe-torche éclairait, elle passa innocemment dans une zone d’ombre. Si Calix ne tarda pas à réapparaître aux yeux de tous, un bruissement, guère plus qu’un fantôme, flotta au-dessus du sol, rejoignant les deux amants en quelques pas souples pour ne pas perdre une miette de leurs confidences. Elle était suffisamment proche pour prendre garde à ne pas expirer dans leur direction et écouta avec attention. Elle ne connaissait pas ce ‘Stonx’ mais la mention d’un deuxième membre du Conseil Noir avait de quoi exciter sa curiosité. Néanmoins dès qu’ils semblèrent avoir finit de parler elle glissa en arrière et se fondit dans son double à l’occasion d’une autre poche d’ombre avec l’aisance d’un prestidigitateur sortant indemne de la boîte que l’on venait de transpercer de part en part.

Quand Dana l’interrogea elle haussa les épaules.

« Je ne sais pas grand-chose, soit Indolës était douée à cacher ses petits secrets soit on a pas jugé utile de m’en dire plus. » Le ton était un brin acerbe : « Je suis à peu près sûre que personne n’a annoncé que ce laboratoire était abandonné et que l’activité de la Sorcière Suprême sur Korriban n’a pas diminuée significativement. Si l’on suppose que cet endroit n’a pas vu d’activité depuis au moins un an avant sa mort, ça veut dire qu’elle cherchait activement à camoufler quelque chose. A mon avis, un bel échec. »

Calix n’était pas une grande amatrice de sorcellerie et de secrets obscurs. Elle préférait les informations concrètes : qui avait le pouvoir ou l’argent, qui voulait la peau de qui et pourquoi, ce genre de choses dont était faite la politique. Elle ne s’était donc pas trop intéressé aux agissements d’Indolës au-delà du minimum du à sa place au Conseil Noir. Puis la sorcière était morte décapitée et était devenu un sujet franchement inintéressant.
Quand Ramken lui avait fait part de ses volontés, elle n’avait pas franchement eu le temps de faire de grandes recherches et avait préféré se concentrer sur le trio qu’elle allait accompagner.

« Je n’ai pas non plus connaissance d’une personne qui y ait officiellement travaillé. Mais j’ai quelques dossiers de subordonnés de notre feu Sorcière Suprême, peut-être que si l’on trouve des noms ici je serais en mesure de vous en dire un peu plus. Sans promesses. »

Puis elle ajouta sur le ton de l’humour mordant :

« Mais je n’étais pas au courant que nous ayons des comptes à régler, ne me dites pas que vous me tenez rigueur de ma petite disparition sur Ossus quand même ? »

Ils rebroussaient chemin dans le couloir, manquant d’option, et se rapprochaient de plus en plus de l’endroit où les insectes les avaient assaillis. Calix commençait à se dire qu’ils allaient devoir repasser par là lorsque quelque chose l’arrêta.
Ce fut le bruit de son droïde se retournant vers elle qui indiqua aux autres qu’elle s’était stoppée. Elle commença à fouiller le couloir, à inspecter les murs et le sol tandis que sa queue s’agitait en tout sens. Finalement elle s’arrêta devant une paroi vers laquelle elle tendit les mains. Au bout de quelques instants, la paroi commença à bouger, s’enfonçant légèrement avant de coulisser à l’intérieur du mur, raclant et grinçant malgré les efforts de la félacatiane qui tentait de rester discrète. Finalement elle laissa retomber ses bras.

« J’étais sûre d’avoir sentie un courant d’air. »

Puis elle s’approcha de l’ouverture. A la première inspiration, elle recula comme si on l’avait frappée, portant la main à sa bouche et son nez, luttant contre une vague de haut-le-coeur, appuyée contre la paroi du couloir en face tandis que les relents nauséabonds commençaient à se disperser dans le couloir et atteindre les autres.
A l’intérieur de la pièce il y avait quelques cadavres, difficile à identifier – ou simplement compter – vu leur état de décomposition particulièrement avancé. La lueur d’une lampe-torche pouvait révéler des traces brunes particulièrement étendues ainsi que des traces d’impact de blaster sur les murs, pour ce qui était identifiable. De petites diodes d’urgence clignotaient encore dans le noir, trois d’entre elle au-dessus d’une porte partiellement enfoncée qui devait mener plus profondément dans le complexe. C’était la seule sortie de la salle, sauf si l’on prenait en compte les trous qui avaient été fait dans le plafond de celle-ci et qui donnaient sur le noir total. Particulièrement inquiétant, l’aura de ceux-ci n’étaient que renforcé par les immondices non-identifiables mais partiellement organiques qui en avaient coulé et commençaient à former de véritables petites stalagmites.
La pièce avait visiblement été un poste de surveillance camouflé, comme en témoignait les petites vitres sans tain dans les murs du couloir et qui permettaient aux occupants de la pièce d’observer le passage en toute discrétion. Il y avait plusieurs ordinateurs installés dans la pièce, probablement relié à un système de surveillance, mais une bonne partie avait fait les frais des combats qui s’y étaient déroulé. Néanmoins peut-être y restait-il quelques informations intéressantes ?
Lloyd Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Cette opération manque de préparation.







- Pas si vite. Du calme, avait-il répondu à Dana à voix basse également, même si lui aussi avait du mal à maîtriser les cavaliers de la terreur de parcourir ses veines, faisant battre leurs sabots épouvantés à ses tempes. Les équipes du Stonx ont travaillé sur plusieurs projets différents. Ça n’a peut-être rien à voir.

Rien à voir, ne signifiait pas moins dangereux, toutefois.

- Cette opération manque de préparation, se contenta-t-il ensuite de grogner une fois que Fang eût donné son point de vue.

Les zones d’ombre étaient trop nombreuses. Ils manquaient d’équipement, d’informations. Howl ne le contredirait probablement pas là-dessus : cela ressemblait plus à une condamnation, au fond, qu’une véritable mission.
Le hapien croisa le regard du militaire.

Howl faisait figure d’intrus au sein de ce trio : des aptitudes différentes, des perceptions différentes. Une intelligence différente, aussi. Lloyd ne savait que trop bien ce que le colonel pouvait ressentir : ordinairement, c’était lui l’intrus qui se fondait dans les rangs des militaires et malgré ses efforts, n’y passait jamais tout à fait inaperçu. Mais pour une fois, c’était un militaire égaré dans un groupe de sensitifs. Si Lloyd était habitué à ces changements d’environnements sociaux, ce n’était peut-être pas le cas de Howl qui serait peut-être surpris de l’individualisme que les membres d’une équipe de sensibles à la Force pouvait former en comparaison des militaires.

- Si des souvenirs désagréables vous hantent, ou des craintes infondées vous paralysent, c’est que le côté obscur est à l’œuvre, traduisit platement le capitaine. Concentrez votre esprit sur des choses pratico-pratiques, évitez de philosopher ou de penser à votre vie. Evitez tout pensée émotionnelle, si c’est possible.

Ce n’était pourtant pas aisé. C’était un exercice auquel lui-même était rompu ; et pourtant, il y était si faible à la fois. Quand le côté obscur était le plus fort, les esprits sensibles étaient parasités par les images du passé et les angoisses de l’avenir, et le hapien prit une inspiration pour ne pas penser à ses propres souvenirs qui pouvaient le hanter.

Deux petites choses, notamment, et le sable, tant de sable pour les recouvrir.

- Si ce n’est pas possible… Tenez juste le cap. Il n’y a rien d’autre à faire. Aucun moyen de prévenir de tels assauts.

Le hapien avait couvert sa bouche et son nez de sa main, lui aussi, en entrant dans l’anfractuosité mise au jour par Fang, mais c’était inutile. L’odeur entêtante s’insinuait partout, désagréable. Il secoua la tête en un signe négatif.

- Je suggère qu’on passe plutôt notre chemin. Si les insectes qu’on a vu tout à l’heure aiment les circuits électriques, ils se seront logés dans les ordinateurs. Et sans électricité, il est inutile d’espérer en tirer quoique ce soit de toute façon. On avance.

Lloyd allait rebrousser chemin mais il s’immobilisa. A la lueur d’un mouvement de Konrad, la torche avait brièvement éclairé une échelle. Celle-ci s’enfonçait dans le sol, dans un conduit étroit qui n’aurait pu laisser passer qu’une seule personne à la fois. Lloyd alla s’accroupir devant, essaya d’apercevoir quelque chose au fond du trou grâce aux lampes de ses comparses, mais l’échelle s’enfonçait dans l’obscurité le long de longues gaines que la poussière recouvrait. La trappe avait dû rester ouverte longtemps.

- C’est un accès technique. Soit pour rejoindre d’autres salles de ce type, soit pour rejoindre notre fameux générateur, déduisit-il avec un brin de satisfaction.

Les trois autres s’étaient eux aussi approchés du trou, pour essayer d’y jeter un œil, mais il n’y avait pas grand-chose à voir. Dans les faisceaux lumineux des lampes, la poussière volait, silencieuse.

- Un volontaire pour passer le premier ? demanda-t-il en relevant le nez.

Un fantôme de Force aurait pu passer entre eux, tant le silence s’épaissit.

- Bon ok, j’ai compris, je m’y colle. Eclairez-moi le passage.

Il eut un dernier coup d’œil d’avertissement pour Dana. Façon n’en profite pas pour te faire bouffer par une bête ou je ne sais quoi.
Puis Lloyd s’arrima à l’échelle pour descendre progressivement dans le conduit, essayant d’oublier la dernière attaque d’insectes qui pouvait se reproduire ici. Il ne servait à rien d’attiser ses propres peurs. Et il restait de toute façon connecté à Dana, d’une certaine manière. Se concentrer sur les perceptions qu’il avait d’elle à travers la Force, être prêt à remonter non pour fuir, mais pour lui venir en aide au cas où, l’aider à rassembler un courage qu’il n’aurait peut-être pas eu en d’autres circonstances.

A mesure qu’il descendait dans le conduit, la lumière de la torche de Konrad devenait de moins en moins perceptible. L’obscurité l’enveloppa petit à petit. Il finit par porter la main à son sabre, avant d’allumer précautionneusement son arme le long de son corps. Les lueurs rouges et crépitantes de son sabre laser illuminèrent les parois qui l’entouraient. Elles étaient si proches, désormais, qu’il entendait son propre souffle se répercuter contre le métal. Il jeta un coup d’œil au-dessus, aperçut vaguement le rond lumineux de l’une des lampes, sans plus voir les silhouettes de ses acolytes.

- Bon, c’est pas très différent d’un accès technique d’un vaisseau, grommela-t-il pour se convaincre intérieurement.

Il poursuivit sa progression avec lenteur, s’efforçant de ne pas faire résonner les barreaux de l’échelle sous ses pas, même s’il ne pouvait empêcher le métal de colporter les ondes sonores de sa progression. Le froid devenait plus mordant.

Tout en bas du conduit, le corridor minuscule se séparait horizontalement. Il avait espéré tomber dans une pièce, mais non. Il s’était engagé dans un labyrinthe invisible. Il s’accroupit en quittant l’échelle et chercha à tâtons son comlink de sa main libre. La fréquence était déjà réglée sur celle du comlink de Dana.

- Il y a une bifurcation après quarante mètres de descente environ. Je pars sur la gauche, ça a l’air de descendre un peu plus. R-A-S jusqu’ici.

Il s’efforça d’éviter de demander si ça allait. S’il donnait des nouvelles, il espérait que Dana eût la présence d’esprit d’en faire autant. Avec un soupir, il se décida à se coucher à plat ventre pour ramper dans le conduit suivant, bras devant pour que son sabre lui éclaira le passage. Des toiles d’araignée se consumait parfois contre le laser, et il toussa à plusieurs reprises à cause de la poussière qui s’était amassée dans le conduit. Personne n’était passé par ici depuis un bout de temps.

A mesure qu’il avançait, l’air devenait de moins en moins respirable. Il avait remonté son tshirt sur son nez, dans l’espoir vain de filtrer la poussière, mais l’oxygène lui paraissait se tarir au fil de sa progression.

Et au bout d’encore quelques minutes, son sabre éclaira devant lui… une paroi poussiéreuse fermant le conduit.

- Merde, pesta-t-il, avant d’inhaler malgré lui un nuage de poussière. Kof ! Ah… Tcha !

Il fut brièvement secoué par ses propres éternuements, et la poussière vola autour de lui. De minuscules trous se formèrent alors devant ses yeux. Une lueur d’espoir se forma dans son esprit : ce n’était pas un mur, mais une grille d’aération, recouverte de poussière !
Lloyd avança encore en rampant. Son sabre laser rencontra le métal, le fit fondre en créant des volutes de fumée sombre. Il plissa les yeux pour essayer d’y voir encore, et tout son visage couvert de poussière disparaissait dans les vapeurs et la poussière quand, enfin, la plaque céda. Le métal tomba au sol en dehors du conduit, qui débouchait à quinze centimètres du plancher dans une pièce aux contours plongés dans l’obscurité.

Le hapien posa son sabre devant lui, dans la pièce, avant de s’extirper à la hâte, soulagé d’être enfin libéré de ce désagréable chemin. Il était littéralement devenu gris de poussière – ses cheveux blonds devenus de la même couleur que son treillis ordinairement noir, comme s’il était devenu une silhouette faite de particules poudreuses et blafardes.
Il se redressa dans la pièce, le souffle court. C’était un endroit bas de plafond, encombré de machines et de caisses, un peu moins poussiéreux que le conduit. Lloyd ramassa son sabre pour progresser, éclairer ce qui s’entassait là. Des droïdes désactivés, certains démembrés, des petits engins de mesure entassés – probablement des réserves pour un laboratoire, des mécanismes endommagés gardés pour pièce. Et au fond, derrière une caisse…

- Un générateur de secours.

Il devait y en avoir plusieurs dans le complexe. Il tendit la main pour ouvrir le panneau, cette fois-ci avec moultes précautions, mais aucun insecte n’était logé à l’intérieur. Il enfonça le bouton d’allumage.

La machine se mit à ronronner. Des diodes s’allumèrent tour à tour, et le bruissement familier d’un moteur à induction sonna agréablement aux oreilles du hapien. Aussitôt, la pièce s’éclaira de lueurs blanches, faiblardes mais suffisantes, et un grondement suivit, faisant vibrer le sol sous ses pas – un système d’aération. Une odeur désagréable afflua alors, du même genre que celle qu’ils avaient senti dans la pièce où ils avaient trouvé les cadavres. Lloyd toussa encore, essayant maladroitement de s’essuyer le visage, avant de rechercher son comlink.

- Ça y est, trouvé un générateur de secours, kof, toussa-t-il. Pas d’insecte, ni d’autre créature, pour le moment. Bon, il y a sûrement plusieurs générateurs de ce genre dans la station, est-ce que… Kof. Est-ce que celui-ci alimente votre zone ?

Silence.

Sous la couche de poussière qui recouvrait sa peau, le visage du hapien se tendit.

- Dana ?




CSS par Gaelle


Konrad Howl
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- Trente-sept mètres plus haut -

Konrad - obstruant comme il le pouvait les fragrances macabres de la pièces à partir d'un mouchoir humidifié - éclairait le trou menant dans les entrailles du complexe, jusqu'à ce qu'il ne vit plus Hope. Lloyd les informa par comlink qu'il traversait des conduits techniques à la recherche d'une salle. Ainsi le colonel s'écarta de l'ouverture zénithale pour orienter sa lampe en direction des deux femmes avec qui Lloyd l'avait laissé. Cela lui fit remarquer que le hapien avait jusque là toujours été le premier à se frotter à l'altérité du lieu. Le pauvre capitaine s'était vu recouvert d'insectes, et maintenant il se retrouvait assaillit par la poussière des passages de services. Mais après tout il était surement le plus à même de tenir le rôle d'éclaireur au sein du quatuor, étant également le plus téméraire du groupe.

A présent, le colonel était face aux deux sensitives, Dana Shar tenant son regard focalisé sur le comlink, attendant toute information de son amant enfoui sous ses pieds. Tant qu'à Fang, elle observait les alentours, luttant contre les émanation cadavériques, et examinait les blessures des corps gisants, après tout cela pourrait surement apporter un peu de détails tant qu'au danger qui les guettait. Il s'adressa à elle, par dessus son épaule, c'était la première fois qu'ils discutaient, profitant de l'attente.

- Il n'est pas dans les habitudes des services secrets de monter des équipes aussi hétéroclites. Surtout la procédure employée cette fois qui ne fait qu'éveiller des soupçons tant qu'aux motivations des services de renseignements. Il est des plus insolite de recevoir une communication privée du Directeur du Renseignement et des Opérations en personne, l'homme ne se faisant pas très abordable habituellement. Il parlait en soulignant l'atypisme de la préparation de la mission.

- Surtout que le Directeur du Renseignement et des Opérations possède des éléments à sa disposition bien plus spécialisés dans ce genre d'opérations. Le Conseil noir a donc fait démarcher le Directeur en personne afin d'éviter d'ébruiter la mission aux oreilles de toute la hiérarchie. A part l'agent nous attendant là dehors, le Directeur des opérations et le Conseil Noir, ou tout au plus le Cardinal uniquement, nous sommes les seuls à être au fait de ce qu'il se trame ici. L'absence totale d'information fait partie intégrante de notre présence ici : Le Directeur du Renseignement et des Opérations et le Cardinal ne savent qu'une chose sur ce lieu : Qu'il contient le Léviathan tant convoité. Le reste, pas même les pontes ne le savent. D'où le fait que nous sommes plongés dans l'inconnu. Il avait étalé son raisonnement comme un fait acquis.

Mais personne ici ne pourrait lui en tenir rigueur, primo, il était fort probable qu'il ai vu juste, secondo, on lui avait enjoint de penser rationnellement afin de se prémunir contre le côté obscur. Il s'écarta de quelques pas de la felacatian afin de se rapprocher de l'entrée du poste de contrôle. Alors qu'il écoutait les répliques des deux sensitives dans son dos, le colonel observa à l'aide de sa lampe le couloir adjacent d'où ils venaient, toujours plongé dans l'obscurité la plus totale.

Soudain, une ombre massive passa dans le faisceau lumineux, le colonel eu un mouvement de recul, se tenant sur le pas de la porte. Instinctivement il dégaina son blaster, orientant son canon en direction du mouvement, une créature se terrait dans les ombres fugitives. Il pourchassait le mouvement de la chose de son rayon lumineux, une goutte de sueur dégoulina sur son front. Dans son dos, il sentit que les deux Sith s'étaient rapprochée, ayant également perçues la présence hostile.

Brusquement, une longue griffe sortie de l'ombre, depuis la droite du couloir, fondant droit sur le colonel dans l'encadrement de la porte. Le crochet acéré vint crisser violemment sur l'épaulière du militaire qui vint se cogner contre le rebord gauche de l'ouverture, mais ne chuta pas. La griffe repartit dans l'ombre dans le couloir de gauche aussi vite qu'elle n'en était sortie. Immédiatement Konrad s'enquerra de l'impact sur son armure, une large rayure avait entamée son épaulière. Sans la plaque d'armure, l'éperon aurait traversé la chair comme du beurre, le colonel frissonna à la possibilité que l'attaque aurait pu le trancher de par en par. Il n'eut pas le temps d'éterniser son atermoiement sur cette possibilité.

La créature glissa de nouveau dans son rayon lumineux que Konrad maintint dessus pour ne plus la perdre de vue. Tout ceci s'était écoulé en près de deux secondes. Les deux femmes sortirent leurs sabre laser dans le dos du colonel, attendant qu'il se pousse pour les laisser s'attaquer elles-mêmes au monstre. Mais le colonel n'en fit pas autant, il braqua son blaster en direction de la créature, juste avant d'en constater la familiarité.


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La bête à qui il avait affaire se tint en équilibre sur un pilier une brève seconde, ce qui permis à Konrad de l'observer dans cette intervalle. Il constata d'emblée qu'elle ressemblait anatomiquement parlant aux jurgorans, une espèce prédatrice pouvant être retrouvée notamment dans les montagnes de Dromund Kaas. Ces bêtes ailées vivaient habituellement dans la nature et à l'air libre, chassant les plus gros mammifères de la faune environnante, s'attaquant souvent aux humains qu'ils croisaient. D'aspect humanoïdes, ils étaient couverts d'écailles et de fourrure, fondant sur leurs proies depuis les airs, les déchiquetant ensuite de leurs serres et de leurs dentition acérée. Des prédateurs de grande taille qu'il était très difficile de combattre.

Cependant, la créature à qui ils avaient affaire là n'avait aucune écaille et n'arborait pas la moindre fourrure, sa peau était sombre et ses membranes servant d'ailes étaient déchiquetées. C'était comme si ce jurgoran avait été importé de Dromund Kaas - Korriban n'en comptant pas dans sa faune - et avait subit des expériences qui avaient altérées son aspect, et visiblement sa dangerosité de manière drastique. La rapidité de la bête était accrue et le cri qu'elle poussa glaça le sang du colonel juste avant qu'elle ne fonde frontalement en direction du militaire.

Ce dernier pressa la détente assez rapidement pour s'éviter une mort certaine, la créature reçu presque trois tirs de blasters dans le torse, cependant ceux-ci ne semblèrent pas blesser le jurgoran alpha plus que ça, il recula prestement, sifflant de colère en faisant crisser ses serres de plusieurs centimètres sur le sol. Sentant que la créature démoniaque allait bondir, le colonel recula d'un pas et referma prestement la porte du poste de sécurité, bousculant Fang qui recula d'un même mouvement.

CLANG !

La créature avait bondit les griffes en avant contre la paroi qui s'entrouvrit sous le choc, Konrad recula derrière Dana Shar et Fang qui préparèrent leurs armes. Suivant le mouvement - et constatant que les blasters ne pouvaient pas grand chose contre le jurgoran alpha - le colonel sorti sa vibro-lame, la tenant d'une solide poigne, prêt à frapper avec les deux Sith lorsque le démon pénétrerait dans la salle.


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Darth Hope
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Les petits secrets

de l'Impératrice

Plus de comlink, pas de sabre-laser, aucune lampe torche.







Elle n’avait clairement pas eu l’envie d’aller en première explorer cet accès lugubre vers des profondeurs incertaines, mais elle n’avait pas davantage souhaité que Lloyd s’y précipite en premier. Accrochée à son comlink, elle avait suivi l’avancée prudente du capitaine, agenouillée au bord de l’étroite ouverture. Elle apercevait les premiers barreaux de l’échelle technique, et au-delà une étendue obscure creusait dans les entrailles du laboratoires. L’odeur pestilentielle des lieux, qui l’avait agressé dès son entrée dans la pièce, avait cédé le pas à l’inquiétude grandissante. Au cours de sa petite existence, en tant que Lame Rouge, Dana Shar avait vu quelques petits charniers, au cours de ses missions de seconde zone en tant qu’Inquisitrice, elle avait côtoyé des fanges dégueulasses. Mais elle avait dû reconnaître qu’ici, le fumet atteignait un tout autre niveau.

Une fois que Hope avait donné quelques informations, elle s’était relevée pour faire face aux deux autres membres de l’équipe. Sa main restait agrippée au comlink, avec une telle force que ses phalanges blanchissaient. Et son regard ne quittait pas le petit appareil d’où surgissait la voix du blonde entre deux longs intervalles. Le discours de Konrad à propos des services de renseignements et les réponses éventuelles de Fang offraient un fond sonore régulier qui brisait la monotonie du silence sinistre; La silhouette de l’Inquisitrice se découpait dans la pénombre permise par le faisceau des lampes torches. Elle tenait sa vibro-lame d’une main et le comlink d’une autre. Ses prunelles avaient fini par se détacher de l’appareil pour scruter l’obscurité alentours.

Sitôt que le silence retomba, que les voix des deux impériaux s’éteignirent, une secousse dans la Force et elle écarquilla les yeux au moment où la créature surgit pour s’attaquer au colonel.



Merde, souffla-t-elle lors du moment d’accalmie qui avait suivi la première attaqua. Ca ressemblait à une sorte de jurgoran.

Elle pestait intérieurement parce qu’il y avait vraiment des fous furieux qui s’amusaient à mener des expériences sur ce genre de créatures sordides. Sa voix sembla avoir déclenché la seconde vague. En quelques secondes, le monstre fonçait sur eux et elle leva sa vibro-lame qui percuta une griffe acérée. Elle recula sous la force de l’impact et fronça les sourcils.

Il faut absolument pas perdre de temps avec cette merde et plonger dans le conduit technique dès possible ! S’exclama-t-elle vers les deux autres. Il est trop étroit pour qu’il puisse nous suivre.

Encore une fois, sa prise de parole attira la fureur du gurgoran qui la chargea de son pas lourd et pourtant agile. Elle entendit ses pattes griffues siffle dans l’air. L’obscurité ne jouait pas en sa faveur et les lampes torches qui tentaient de suivre les mouvements rapides de l’animal ne permettaient pas d’avoir une vision optimale. Elle dut reculer encore, s’éloigner du conduit technique pour battre en retraite vers l’ouverture par laquelle ils étaient entrés. Une charge du démon en plein dans son abdomen la propulsa dans le couloir plongé dans le noir. Elle avait senti les crocs du monstre claquer près de sa figure, mais il s’était aussitôt tourné vers les proies qu’il restait dans la pièce.

Le ventre en feu, l’Inquisitrice gémit, étalée au sol de tout son long. Elle regretta de ne pas avoir utiliser la Force. Dans sa chute, elle avait laissé échapper son comlink et dans toute cette obscurité, impossible de le retrouver. Elle demeura immobile, écoutant les bruits de lutte qui parvenaient de la salle où Fang et Howl menaient encore le combat. De temps à autre, elle captait un rayon de lumière qui disparaissait aussi tôt. Elle se força à se redresser, grimaçant tant la douleur était inconfortable.

Dana ?!

Quelque part dans les ténèbres, la voix de Lloyd avait grésillé furieusement depuis un comlink abandonné. Elle se hâta de ramper dans la direction d’où lui semblait provenir la voix grésillante. Elle devait expliquer à son binôme l’incident qui les retenait; mais au moment où elle pensa avoir atteint l’appareil, elle sentit une brûlure au niveau de sa cheville. Une sensation familière pour l’avoir vécu sur Jabiim dans un lac. Elle tendit la main vers le comlink, tâtonna le sol poisseux à sa recherche. Depuis la salle, plus aucun bruit. Etaient-ils venus à bout de la créature ? Ses doigts frôlèrent le métal du comlink, quand la prise à sa cheville se raffermit et d’un coup brusque, elle fut tirée dans la noirceur du couloir. Ses muscles raclèrent le sol tandis que quelque chose la traînait après avoir attrapé son pied. Elle se débattit, mais ses tentatives pour se redresser échouèrent péniblement. Elle manquait d’abdominaux, contrairement à son amant dont l’athlétisme était réputé. Elle dût se résoudre à invoquer la Force et visa vers ses jambes pour que des lames télékinétiques découpent la tentacule qui l’avait emprisonnée.



Il y eut un écho enragé dans le lointain et sa course folle s’arrêta.


Le goût de son propre sang avait jailli dans sa bouche. Et elle se releva, s’appuyant sur un mur, seul repère fiable dans tout ce noir. Elle jeta une oeillade inutile par-dessus son épaule et se décida à prendre cette direction, dans son dos, dans l’espoir de retrouver la salle où Fang et Konrad se trouvaient; Mais la chose l’avait traîné sur des centaines de mètres. Elle avait été trop occupée à s’en défaire, et dans le noir, impossible de retenir par où ce truc immonde l’avait fait passer. Sans parler qu’il pouvait revenir à la charge d’un instant à l’autre.

Plus de comlink, pas de sabre-laser, aucune lampe torche.


Ca va, Dana Shar avait connu plus compliqué comme situation. Ou du moins, elle tentait de s’en persuader.


Résumé:








CSS par Gaelle


Darth Calix
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Calix s’accroupit auprès du conduit dans lequel disparu Lloyd. Elle n’avait aucune envie de risquer sa peau dans ce genre de traquenard si qui que ce soit semblait à même de prendre sa place. Et elle n’avait aucune envie d’abandonner son droïde ici, elle ne l’avait pas amené pour qu’il soit abandonné et elle savait ne pas pouvoir compter sur les trois autres pour protéger son bien.

L’attaque du jurgoran la prit au dépourvu. La bête était rapide, bien davantage qu’elle-même et elle fut dans la pièce avant qu’ils n’aient pu envisager de la contenir à l’extérieur.

« Bépo, ne bouge plus sans que je te l’ordonne ! »

Avec un peu de chance, la créature n’aurait aucun intérêt pour un droïde inanimé. Son cri toutefois alerta le prédateur qui lui fondit dessus. Si elle n’y voyait rien, elle percevait ses mouvements et elle se jeta au sol, évitant de peu les griffes. L’une d’elle lui laissa une longue balafre dans le dos qui lui arracha un hurlement de douleur presque animal. En se réceptionnant dans sa chute elle parvint à dégainer son sabre et la lame écarlate fendit l’air mais le monstre recula sans se faire toucher, un instant apeuré avant de revenir à la charge, non sans envoyer Bépo s’écraser contre un mur comme un fétu de paille.
Elle était mieux préparé et roula hors de sa trajectoire mais le jurgoran ne se fit pas avoir deux fois et fit volte-face avec une rapidité stupéfiante et lui bondit directement dessus. Une de se pattes lui écrasa la jambe, l’autre se plaqua sur sa poitrine, manquant l’étouffer et il s’apprêtait à lui déchiqueter la gorge de ses crocs quand le courant revint.
Seul un trio de lampes s’alluma dans la salle, à peine de quoi chasser la pénombre mais dans le noir quais total où ils évoluaient depuis le début c’était comme un torrent de lumière. La bête fut déstabilisé un instant et frappa d’une griffe la lampe la plus proche qui explosa en fragments incandescents. Par réflexe et avec l’énergie du désespoir Calix projeta une vague de Force qui fit décoller la créature, soulageant la sith de son étreinte. Le choc la sonna juste assez pour qu’elle puisse en profiter et un épais brouillard noir se déversa en panache depuis ses pieds et envahit la salle presque instantanément.
Le brouillard ne gênait aucunement ses perceptions, la lumière des lampes suffisant à lui dessiner la forme de la créature dans la pénombre à défaut de la révéler pleinement, laquelle humait l’air en se déplaçant lentement face à cette nouveauté qui lui était inconnue. Calix se remit sur pieds et pour inverser le combat puisa dans le dégoût et la peur qui s’étaient emparés de son esprit pour étendre son emprise. Des filaments invisibles de corruption vinrent enserrer les membres du jurgoran, comme les fils d’une marionnette reliés aux doigts la sith, ponctionnèrent son énergie et sa force vitale pour l’affaiblir. Le contact fut facile, trop même, la créature semblait avoir été si exposé à ce genre de pratique qu’elle n’y opposait plus la moindre résistance et Calix se sentit envahie d’une énergie nouvelle, bestiale, tandis que ses plaies se refermaient à vue d’oeil.
Mais le jurgoran était également capable de la sentir et son museau se braqua instantanément dans la direction de la sith. Seule la faiblesse temporaire du prédateur l’empêcha de perforer la poitrine de la félacatiane qui bondit par-dessus lui, s’accrochant au plafond de ses griffes pour atterrir dans son dos. Le sabre laser abandonné au sol fila dans sa main et lorsque le monstre se retourna pour lui ouvrir le ventre d’un coup de griffe la lame écarlate frappa, tranchant en oblique la tête de la créature et son bras. Elle s’effondra, morte sur le coup, tandis que le brouillard se dissipait rapidement, comme absorbé par les murs.
Calix prit plusieurs grandes inspirations pour récupérer son souffle. Malgré la force vitale qu’elle avait absorbé son dos la faisait souffrir et elle n’était pas sûre d’arriver à marcher sans boiter un peu. Contemplant un instant la carcasse, elle feula comme un animal établissant sa supériorité avant de se reprendre. Elle alla pour aider le colonel à se relever : peut-être avait-il pris un mauvais coup de la créature lorsque celle-ci bondissait en tout sens ou bien avait-il trébuché dans le noir et c’est en lui tendant la main qu’elle se rendit compte que ses griffes étaient découvertes. Elle la retira comme si elle s’était brûlée et examina un instant ses doigts. Les griffes refusaient de se rétracter et elles étaient plus longues et acérées que d’habitude. A l’observateur extérieur, elle pouvait sembler légèrement voûtée, la forme bombée de son dos donnant la vague impression d’une chenille cherchant à s’échapper de son cocon. Elle n’osa pas glisser ses doigts sous l’armure mais elle était certaine d’y sentir des renflements ou la pointe de pics perçant sa peau. Et l’odeur du sang qui montait désormais à ses narines lui faisaient retrousser les lèvres, comme pour y plonger les crocs – dont elle sentait la pointe contre celles-ci.

Ce n’était absolument pas le moment, il fallait qu’elle se contienne. D’une main elle serra son avant-bras, laissant de profondes marques dans le matériau synthétique, tandis qu’elle essayait de faire refluer les manifestations. Du coin de l’oeil elle remarqua que certains des écrans avaient repris vie lorsque le courant était revenu.

« Bépo, branche-toi sur cet ordinateur et extrait toutes les données. Je veux surtout tout ce qui concerne les plans, le personnels et les derniers rapports enregistré. »

S’animant à cet ordre, le droïde se releva comme si de rien était malgré les dégâts qu’avaient causé à sa carrosserie le choc contre le mur. Elle espérait que cela signifiait que ses circuits internes étaient intacts. Laissant le droïde s’occuper de la mission qui lui avait été confiée, elle parcourut du regard la scène.

« Il manque quelqu’un non ? »

Dana n’était nulle part en vue. En revanche, le grésillement de son communicateur attira la félacatiane dans le couloir, désormais faiblement éclairé par les diodes de secours qui fonctionnaient encore, et elle ramassa l’appareil pour le porter à ses lèvres et répondre au capitaine.

« Ici Fang » avait-elle légèrement hésité sur le nom, la tête lui tournait et elle avait plus de mal que d’habitude à se concentrer sur ses mensonges : « nous avons été attaquée par une créature et je ne vois plus Dana. Le courant est revenu, c’est à vous que nous le devons ? »

Bépo émit quelques bips et releva la tête en direction de Calix :

« Madame, j’ai extrait un plan du complexe. Une zone de haute sécurité et confidentielle y est notée, assez grande pour abriter le leviathan. Je peux tracer un chemin jusqu’à l’entrée de cette zone mais je n’ai aucune information sur l’intérieur. L’extérieur du complexe semble alimenté par le générateur que le capitaine Hope a trouvé, mais pas le centre et la zone confidentielle, leurs générateurs sont situés dans une autre zone technique. »

Elle hocha la tête et porta de nouveau le communicateur à ses lèvres.

« Bépo a trouvé le chemin vers les laboratoires principaux. Probablement le Leviathan. Mais il faudra allumer d’autres générateurs. »

Elle n’ajouta rien sur Dana, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire pour l’inquisitrice dans cette situation. Puis elle releva le menton vers son droïde :

« Bépo, essaie d’allumer les diodes de secours uniquement sur notre chemin vers le laboratoire principal. Et copie tout ce que tu as trouvé, on va bouger. »

Avec de la chance, si Dana tombait sur un tracé de diodes fonctionnels, elle le suivrait et ils se retrouveraient.



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Les petits secrets

de l'Impératrice

Il savait bien que Dana allait disparaître dès qu’il aurait le dos tourné.




- Attendez, attendez. Comment ça, vous n’voyez plus Dana ?

Le hapien qui avait commencé à explorer les lieux qu’il avait atteint s’était arrêté net en entendant la voix de Fang. Il avait ignoré sa question sur le courant, bloqué qu’il était sur l’information précédente.

- Comment ça, vous ne voyez plus Dana ?! répéta-t-il excédé en rebroussant chemin. Si à chaque fois qu’on rallume la lumière quelqu’un a disparu, on va pas faire long feu, je vous rappelle qu’on est que quatre !!

Lloyd se jeta à quatre pattes pour s’engouffrer par le conduit qu’il avait utilisé pour descendre jusque-là. Quel con il faisait, maugréait-il en son for intérieur. Ne pas se séparer, il aurait dû respecter ses propres règles. Il savait bien que Dana allait disparaître dès qu’il aurait le dos tourné. A peine se retrouva-t-il dans le conduit qu’il fut pris d’une nouvelle quinte de toux. Mais il tâcha d’ignorer le désagrément et se mit à ramper aussi vite qu’il le put.

- Atten… Kof. Je remonte ! Appelez Dana ! Cherchez-la ! Kof.

Il n’avait pas beaucoup d’espoir que Fang obéît à ses ordres. Il avait beau avoir l’habitude de commander des troupes, il savait par expérience que les Sith se faisaient un devoir de paraître rebelle auprès de leurs congénères. Mais il avait l’espoir que Howl, lui, l’ait entendu et pût comprendre que ça avait son importance. Pour lui, tout du moins.

Quand il parvint enfin à l’intersection, rapant ses coudes contre le sol inégal, il était de nouveau recouvert de poussière. Son sabre laser tendu devant lui lui permit de retrouver l’échelle et il dut se contorsionner, accrochant son treillis au passage, pour pouvoir s’y hisser. Il pesta à pleins poumons, mais parvint à se libérer pour escalader à la hâte, ses bottes résonnant contre le métal.
Il éteignit son sabre seulement lorsqu’il aperçut un cercle lumineux au-dessus de sa tête.

Lorsqu’il émergea comme une silhouette monochrome à cause de la poussière accumulée dans la pièce désormais baignée de lumière, il crut d’abord que Fang et Howl étaient tout simplement partis sans lui. Mais ils ne s’étaient qu’éloignés de quelques mètres dans le couloir principal, désormais éclairé d’une série de diodes. Ils s’étaient interrompus à un carrefour. Le couloir éclairé continuait dans une direction, deux autres couloirs étaient plongés dans l’obscurité. Le hapien parvint à leur hauteur au pas de course, le souffle court.

- Hé ! Qu’est-ce qui s’est passé ?!

La colère emplissait sa voix, dissimulant la terreur qui battait à ses tempes en songeant à ce que Dana Shar avait subitement disparu. Mais sur le chemin qu’il avait conduit jusqu’ici, il n’avait pas perçu une seule goutte de sang, ni des morceaux de vêtements de Dana, ce qui était plutôt encourageant. Il fouilla soudain l’une de ses poches intérieures, en tira son datapad.

- J’ai vu le cadavre de la créature que vous avez abattue, mais pourquoi est-ce qu’elle serait partie toute seule ?! Est-ce que vous êtes sûrs qu’il y en avait qu’une seule ? Pas une deuxième ? Dans quelle direction est-elle partie ?

Avec des gestes fébriles, il parvint à allumer son datapad, puis l’application de la nanopuce qu’il avait injecté à Dana. Il craignait de ne pas avoir suffisamment de réseau dans un souterrain comme celui-ci mais finalement, la petite flèche holographique se matérialisa au-dessus de son écran. Il fit volte-face pour scruter la direction pointée. Malheureusement, la flèche indiquait une direction qu’un couloir sombre empruntait. Le hapien eut un souffle de mécontentement avant de toiser Fang et Howl, tour à tour.

- Je vais dans cette direction-là la récupérer. Je préfèrerais qu’on reste groupés, c’est plus sûr. Mais si vous ne voulez pas faire de détour, je comprends aussi.

Il haussa les épaules, rangea son datapad.

- A vous de voir.

Lloyd tourna les talons pour mieux s’enfoncer dans l’un des couloirs sombres. Sa vision de hapien, moins efficace dans la pénombre que les humains ordinaires, s’obscurcit rapidement, et il fut obligé d’allumer à nouveau son sabre laser, et de faire appel à la Force dans l’espoir de le protéger d’une mauvaise rencontre.




CSS par Gaelle


Konrad Howl
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- De retour dans les coursives -


Lorsque la créature modifiée génétiquement - c'était le Terminator des jurgorans - chargea pour la seconde fois, le colonel était en arrière juste dans le dos de Dana et Fang. Cependant cela ne l'empêcha pas d'être impacté au même titre que l'inquisitrice, cette dernière venait de parer un coup qui la fit reculer brusquement sur le colonel qui bascula en arrière, ne voulant pas déstabiliser Dana. Cependant le sol se déroba là où il prévoyait de poser son pied gauche : Il venait de tomber à moitié dans le trappe descendant dans les entrailles du laboratoire. Par chance, il se rattrapa in extremis d'une main à un échelon, parvenant à se hisser avant de chuter vers une mort certaine, lui faisant louper la plupart de l'action. Lorsque sa tête immergea du trou béant, il pu voir l'inquisitrice se faire projeter dans le couloir, à l'extérieur du ring improvisé.

Le colonel s'apprêta à sortir de la trappe mais rabaissa immédiatement la tête dans le trou, évitant de peu la décapitation, il sentit le souffle de la queue de l'animal lui raser le haut du crâne. Sur ce coup il avait encore eu de la chance, comme tout à l'heure lorsque les griffes avaient ripées sur son épaulière. Mais le duel avec Fang fut si vif que dès qu'il immergea pour de bon de la trappe, il pu contempler l'exécution du jurgoran par la felacatian, assénant le coup de grâce avec fureur. Elle alla pour aider Konrad à se redresser, lui tendant une main, mais il n'eu pas le temps de tendre la sienne qu'elle se ravisa, toujours sous le coup de l'action. Le colonel se releva prestement, de son côté Fang donna un ordre en huttese à son droïde que Konrad compris comme étant celui de se brancher au terminal, voyant le robot s'exécuter. Même après une telle action subite, le felacatian était en capacité de revenir à un rationalisme assez rapidement, ce qui était une très bonne aptitude pour quelqu'un de son rang.

C'est en observant les lieux qu'elle se questionna sur la disparition de Dana, Konrad répondit à la réflexion.

- Elle a été projetée en dehors de la pièce par le jurgoran. Fit-il en s'avançant vers la sortie.

Cette fois-ci il fit très attention lorsqu'il passa le pallier, de crainte que les bruits de lutte n'aient attirés un congénère. Mais il passa sans encombres dans le couloir qu'il balaya de son rayon lumineux, aucune trace de l'inquisitrice, si ce n'était le comlink que ramassa Fang. Lorsqu'elle s'adressa à Lloyd, Konrad jeta un coup d'œil attentif à la blessure infligée par la bête à la felacatian. Il s'étonna de constater qu'elle ne saignait déjà plus, il avait pourtant juré il y a à peine une minute que la balafre était critique, et pourtant. Peut-être que finalement Konrad avait un désavantage comparé aux sensitifs. Le colonel explora le couloir, faisant attention au moindre détail qui pourrai trahir le passage de Dana, mais rien. Quoique, peut-être que la poussière qui jonchait le sol avait été déplacée par-ci par-là.

VInt brusquement Lloyd, incandescent sur le point de vue rhétorique mais des plus terne du point de vue physique, comme quoi la beauté hapienne pouvait parfois être occultée. C'était le colonel qui entreprit de l'informer de ce qu'il avait manqué.

- Elle a reçu un coup durant le combat et a été repoussée dans le couloir. Après cela nous ne l'avons pas vu, en revanche nous n'avons pas vu d'autre créature, mais il ne fait aucun doute qu'elle n'est pas du genre à prendre la fuite. Il lui est donc arrivée quelque chose. Nous devrions en effet essayer de la retrouver. Fit-il avant d'emboiter le pas à son homologue de l'armée.

Pour lui, il lui paraissait tout à fait naturel de retrouver en priorité l'inquisitrice, car après tout les diodes ne disparaitront pas, tandis que Dana, quant à elle, pouvait rapidement disparaitre. Et se séparer à présent aurait été des plus imprudent, surtout que l'expérience passée prouvait que c'était un mauvais plan.


Darth Calix
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Calix se passa une main sur le front, rabattant ses cheveux poisseux de sueur et de poussière en arrière, contemplant d’un œil morne le couloir éclairé qui la mènerait droit vers le Léviathan qu’elle cherchait. Et après ? Elle ne savait pas comment rétablir le courant et n’avait aucune idée de combien de créatures pouvaient encore infester ces couloirs. Elle soupira.

« Allons-y. »

Et elle emboîta le pas à Lloyd et Konrad à la recherche de Dana. Elle envisagea un bref instant d’ordonner à Bépo de retourner au poste de contrôle pour allumer toutes les diodes mais le droïde seul était par trop vulnérable. Il allait falloir se repérer avec la maigre lumière des sabres lasers et elle dégaina ses propres lames.
Mais tandis qu’ils s’enfonçaient à chaque fois plus avant dans l’obscurité ils passaient devant des salles aux fenêtres brisées où la lueur sanguine de leurs armes révélaient les formes encore reconnaissables de cellules, de tables d’opérations, d’ordinateurs et d’autres instruments en tout genre. Elle essayait de ne pas y prêter attention mais c’était comme si ces visions accaparaient son regard, comme si les entraves déchirées des tables de dissection lui ceignaient les poignets, comme si les seringues abandonnées s’enfonçaient dans ses chairs et que leurs produits se répandaient en gouttes incandescentes dans ses chairs… Elle sentait le grondement qui montait dans sa gorge, les os qui se déplaçaient lentement, ses épaules qui s’écartaient, ses jambes qui s’arquaient, les pics qui émergeaient de sa fourrure et les crocs qui garnissaient sa mâchoire comme un tapis de clou et l’empêchaient d’articuler correctement.
Dans sa main droite elle tenait son sabre laser, dernier barreau d’une échelle au-dessus de l’abîme, la précision du métal dans sa main lui rappelant la civilisation, de l’autre elle serrait son avant-bras si fort que ses griffes avaient percés l’armure et des gouttes de sang perlaient avant de s’écraser au sol, balisant son chemin, plus erratique à mesure que ses pas se faisaient incertain. Si bien qu’elle prenait du retard car Lloyd, lui, se mettait presque à courir à mesure qu’ils approchaient de ce qu’indiquait l’écran de son datapad.

Finalement, telle un fantôme, Dana apparut dans le rayon de lumière du sabre de son amant. La félacatiane ne prêta aucune attention à leurs retrouvailles, sa vision de plus en plus brouillée par le sang qui battait ses tempes et son cerveau engourdi par l’odeur de mort qui planait dans l’air. Si ses camarades sentirent l’attaque et y réagir elle ne le vit pas. Elle était toujours immobile, au milieu du couloir, avec comme seule obsession de ne pas lâcher prise, quand le tentacule la frappa en plein torse, s’enroula autour de sa poitrine comme un étau et l’attira brusquement, la faisant décoller du sol. Son sabre laser lui échappa et elle tomba de l’échelle.

Elle glissa sur le sol, se tordant sur elle même pour essayer d’échapper à l’emprise, donnant des coups de griffes et de pied qui ne rencontraient souvent que le vide mais déchiraient parfois une chair poisseuse, aux forts relents de pourriture. Elle essayait aussi de s’accrocher au sol, à moins que cela ne soit le mur, laissant de longs sillons dans le métal. Finalement, dans un hurlement, elle planta les crocs dans le principal tentacule qui lui enserrait le torse. Le goût acide et âcre se répandit dans sa bouche mais elle n’en avait même pas conscience et elle mordit d’autant plus fort, secouant la tête en tout sens pour déchirer les chairs. Finalement elle arracha un bout significatif de sa proie et celle-ci émit un long hurlement guttural dans le couloir devant elle tandis que le tentacule desserrait son étreinte. D’autres coups de griffes rageurs et aveugles achevèrent d’énerver son agresseur qui la projeta contre un mur qu’elle percuta de son flanc avant de retomber au sol, se réceptionnant à quatre pattes. Elle redressa la tête en direction du monstre et rugit. Son armure était en lambeaux, arrachée par ses propres griffes en tentant de se dégager et disloquée par le déplacement de ses os. Ses bottes étaient dans un état similaire, les griffes de ses pieds les ayant complètement transpercées. Sa fourrure semblait plus épaisse, rêche et de surcroît gorgée de sang et d’autres humeurs. Sa colonne vertébrale s’ornaient de pointes légèrement luisantes, qui avaient parfois traversées les fibres composites comme du papier et sur lesquelles plus d’un appendice s’était mutilé. Tout son corps s’arqua avec un craquement sinistre tandis qu’elle poussa un nouveau rugissement qui rebondit dans le couloir.

Il n’y avait plus de Fang. Plus de Calix. Il n’y avait que la Bête. Et la voix désincarnée avait raison sur un point : les griffes trouvent toujours leur proie. Elle bondit dans l’obscurité, de là où venait les raclement, les grondements et l’odeur de pourriture. Elle n’avait qu’une chose en tête : déchirer sa proie, lacérer ses chairs et répandre ses tripes sur le sol.
Konrad Howl
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- Au coeur des ténèbres -

A peine eurent-ils retrouvés Dana Shar, sans même avoir le temps de dire le moindre mot, un corp non identifié se projeta de toute sa longueur sans crier gare. Le membre frôla de près le colonel pour aller aggriper solidement la felacatian qui se tenait derrière lui un instant plus tard. Fang fut immédiatement attiré dans la pénombre, instantanément, Dana et Lloyd se mirent en position défensive. De son côté, Konrad dégaine sa vibro-lame et trancha une tentacule qui fondit sur lui. Visiblement la créature qui les attaquait à présent semblait moins coriace que la précédente mais non moins dangereuse pour le groupe.

Entendant Fang se débattre avec impétuosité, si ce n'était avec rage, il était nécessaire, optimalement parlant, de lui venir en aide. Il n'avaient pas courus au secours d'une des leurs pour en perdre un autre, d'autant plus que c'était Fang qui était la plus à même de les mener à bon port avec son droïde. Ainsi, sans montrer une once d'hésitation, le colonel braqua sa lampe dans la direction du duel et s'approcha à grandes enjambées. Tout ceci n'était certe plus de son âge, mais l'action lui rappelait sa longue carrière dans l'armée impériale sur le terrain, lorsqu'il écumait en tant que soldat du rang l'espace Sith pour mener batailles après batailles.

En effet, fut un temps où le colonel n'était pas posté derrière un bureau à établir des feuilles de route et des dossiers de ravitaillement. Fut une époque, s'étalant sur plus d'une vingtaine d'années, où Konrad n'était que capitaine, n'était que lieutenant, ou encore avant n'était que soldat. Il participait alors à des opérations de terrain lui demandant de patrouiller des journées entières dans un périmètre accidenté, le forçait à participer à des débarquements de troupes inconfortables ou bien des batailles où la mort se tenait au dessus de lui en permanence. Il avait gardé nombre de ses enseignements de cette partie de sa vie, notamment le maniement d'un blaster ou encore l'art du combat à la vibro-lame. Il savait également que fuir devant l'adversité n'était que peu sage lorsque l'adversaire pouvait être abattu. On ne repliait que lorsque l'adversité se faisait imbattable.

Ce n'était pas encore le cas, tant que Fang se battrait, cela signifierai que la créature pouvait être vaincue. Ainsi Konrad s'avança prestement, lampe braquée en avant et lame relevée, prête à s'abattre, épaulière orientée de face de manière à prévenir toute attaque. Cependant, une large tentacule s'abattit avec une violence inouïe juste à côté de lui, il sentit soudainement le sol trembler sous l'impact, il se retourna pour voir si Dana ou lloyd n'avait pas été écrasé par cette attaque puissante, mais ne vit rien. Tout ce qu'il vit fut les débris des murs en travers le passage, le plafond derrière lui s'effondra, obstruant le tunnel de retour.

Konrad n'eu pas le temps de se rendre compte de ce qui suivit que le sol se fissura et s'effondra à son tour sous ses pieds. Il entendit un rugissement surement émit par la felacatian qui chuta avec lui, ils atterrirent violement dans une coursive inférieure, mais celle-ci s'effondra à son tour sous l'impact, le colonel perdit l'équilibre alors qu'ils tombaient encore d'un niveau. Soudainement, le silence se fit, des gravats dégringolaient de toute part mais la créature tentaculaire ne se faisait plus entendre et Fang s'avait tu. Puis finalement le gravats cessèrent de chuter et le silence se fit dans le noir.

De gros blocs de bétons s'étaient effondrés et seules quelques diodes de la coursive permettaient de mesurer l'ampleur des dégâts. Finalement le colonel se décida à bouger dans l'obscurité et alluma sa lampe torche, miraculeusement toujours fixée à son épaulière. Il observa instinctivement le plafond qui n'était plus et constata qu'ils étaient descendu de deux niveaux. Il pivota pour observer les alentours. Ils étaient tombés dans une salle de taille considérable, surement un hall, qui était éclairée par une bande de diodes allumées au sol... Ne serait-ce pas par hasard le chemin illuminé par le droïde de Fang par hasard ? Seraient-ils tombés pile sur un passage du chemin menant à leur objectif ?

Mais ce n'était pas l'impératif immédiat du colonel que de calculer leurs chance dans ce domaine, il devait d'abord s'assurer qu'il n'était pas seul. Un coup de lampe lui permit de voir Fang, se tenant un peu plus loin entre deux blocs de béton, elle avait les yeux ouverts et était manifestement consciente, mais aucune trace de la créature. Soit elle s'était reculée à temps soit elle se trouvait sous la quantité considérable de blocs de permabéton qui s'étaient effondrés. Dans tous les cas elle ne posait plus un problème immédiat. Cependant, un problème plus immédiat traversa l'esprit de Konrad qui jeta un œil à ses membres, visiblement il pouvait toujours bouger ses bras et mouvoir ses jambes, il déblaya un peu ses dernières afin de s'assurer qu'il puisse toujours marcher.

Il se leva en silence, et malgré quelques douleurs dans le dos, il était totalement en capacité de se déplacer sans heurt. Sur ce coup il avait eu de la chance, toutefois, un fin filet de sang perlait sur son front, rien de grave, mais comme quoi porter un casque sur les chantiers n'était pas passé de mode. Il ramassa sa vibro-lame qu'il avait lâché qu'au moment de l'atterrissage, sans quoi elle aurait été ensevelie. Toujours était-il que son blaster avait été perdu pendant l'éboulement, et il n'avait pas tellement la foi d'aller déblayer les environs pour le retrouver. Dans l'immédiat il préféra s'adresser à Fang, ne préférant pas s'en approcher, optant pour une rationalité optimiste.

- Il semblerai que nous soyons deux niveaux en dessous... Vous m'entendez ? Il tourna ensuite la tête vers les diodes. Regardez. Ajouta-t'il en pointant un doigt vers la bande de diodes au sol, se dirigeant vers une des portes du hall.

Il ne faisait aucun doute qu'il s'adressait à Fang, mais ne sachant pas comment elle pouvait réagir, il se tenait à distance, tentant de vérifier par ces mots si elle était bien elle-même. Son comlink semblait défectueux dans la mesure ou l'appareil s'était cassé en deux dans la chute. Il semblait évident qu'ils n'étaient plus en capacité de communiquer avec les deux autres membres de l'équipe.




La Main de la Force
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Laboratoire des Sciences Occultes abandonné sur Korriban

La noirceur. Dans l’air, devant les yeux, dans l’esprit. La noirceur. Vous n’entendez que quelques grésillements électriques, des éboulis, parfois, des pierres qui roulent et terminent de se disloquer tout à fait mais la radio, elle, reste désespérément silencieuse et les yeux luminescents de votre camarade Felacatian sont lourds de sens. Séparés de vos partenaires, incapable de déblayer ce qui vous sépare d’eux, vous n’avez plus le choix : les considérer comme perdus et vous en sortir seuls. Au fond de vous, vous ne doutez pas un seul instant, de toute façon, de la capacité de deux êtres si puissamment liés dans la Force de s’en sortir pour retrouver un chemin vers la sortie.


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A noter que :
Vous avez un mois de plus pour terminer votre sujet soit jusqu'au 28 février 2022 inclus. Celui-ci ne compte désormais plus que deux joueurs, Konrad Howl et Darth Calix, c’est à présent au tour de Darth Calix. Attention, les conditions de victoires changent quelques peu…


  • Condition(s) de victoire :
    - S’assurer que rien ne pourra plus jamais sortir de cette base pour menacer les Sith.
    - Parvenir à ressortir avec un maximum d’informations et de rapports de recherches afin que tout ceci ne soit pas qu’un énorme gâchis : un datapad, après tout, n’a jamais mordu personne.
    - Survivre.

  • Ordre de passage :
    - Darth Calix (sous une fausse identité)
    - Konrad Howl



May the force be with you !
Darth Calix
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L’odeur du sang et de la bile lui emplissaient les narines, une huile visqueuse dégoulinait de ses crocs et de ses griffes qui labouraient autant qu’elles le pouvaient une chair molle et poisseuse qui ne semblait ressentir la douleur et frappait comme un marteau en réponse à chaque agression. Comme à chaque fois le reste du monde lui paraissait lointain et étrangement irréel, elle ne gardait souvenirs que de la violence et de la rage. Sans qu’elle ne comprenne pourquoi le monde explosa et le vide l’attrapa. Seul, il n’était pas une menace, mais les moellons de roches pleuvaient et elle se tordait au milieu pour ne pas finir écrasée. L’un d’eux, à moins que ce ne fut le sol ou un mur, la percuta sur le flanc avec suffisamment de force pour la sonner et l’envoyer rebondir plus loin. Elle était perdue et, à court d’exutoire, sa rage s’éteignait comme un feu privé d’oxygène. Elle reprenait petit à petit contact avec la réalité.

Elle tâtait le sol de ses doigts qui reprenaient lentement leur forme quand elle perçut aux frontières de sa perception les paroles de Konrad. Savoir une autre créature proche fit remonter en elle un sentiment primaire, une envie de sang, peu importait que la voix soit amie, mais elle repoussa l’assaut, renvoya la Bête errer dans les ombres. Calix était revenue aux commandes, même si cela voulait dire faire avec la douleur et le feu qui lui dévorait son flanc droit. Elle porta une main distordue à ses côtes, qu’elle trouva fort heureusement encore en place, bien que les chairs tuméfiées avaient grandement souffert de cette chute.
Un bruit métallique derrière elle la fit se retourner et la silhouette de Bépo se dessina dans le flou de ses yeux injectés de sang. Il avança d’une démarche gauche, grinçant à chaque pas, avant de lui déposer quelque chose dans la main, un morceau de métal familier dont le contact froid et rassurant clarifia tout de suite l’esprit de la félacatiane.

« Vous aviez perdu ceci Madame. »

Son barreau d’échelle retrouvé, elle se hissa à la surface et creva le dernier voile qui enveloppait encore son esprit. Calix se redressa de toute sa taille : son corps déformé lui donnait une allure étrange, avec des jambes arquées et des épaules voûtées comme celles d’un bossu mais l’élongation de ses membres lui donnait bien dix centimètres de plus que sous sa forme habituelle. De sa main libre elle plaqua ses cheveux poisseux de sang et de poussières, comme le reste de sa fourrure anormalement longue, en arrière, dévoilant un visage aux traits encore partiellement bestiaux bien que ses yeux brillaient à nouveaux de l’intelligence acérée qui les caractérisait d’habitude. Son dos était encore orné d’aiguillons qui l’irritaient à chaque mouvement trop brusque.
Parcourant la salle du regard, elle hocha la tête pour répondre à Konrad lorsqu’il passa sur le colonel avant de retourner à l’examen de son nouvel environnement. A quoi avait pu servir ce grand hall ? Elle n’en avait aucune idée. Indolës était une sorcière, cette sorte de sith avait un goût pour le ridiculement grandiose et les délires mystiques. Peut-être s’était-il tenu ici quelque cérémonie ésotérique ? En tout cas les diodes le traversaient et, au bout de celle-ci, leur objectif premier. Mais il ne faisait aucun doute que les nouvelles conditions avaient tout changé. Tout en emboîtant le pas au colonel, aidé par son droïde dont la carlingue avait sérieusement souffert de la chute mais avait, heureusement, protégée les circuits internes qui étaient les seuls vraiment intéressants, elle chuchota quelques mots qui résonnèrent bien trop dans cette gigantesque caverne :

« Trouvons le laboratoire principal, récupérons tout ce que l’on peut et détruisons cet endroit. Les créatures qu’il contient sont bien trop dangereuses, même pour Korriban. »

Il y avait une certaine logique dans ces paroles mais ce n’était pas la vraie raison qui la poussait vers cette objectif. Elle savait désormais qu’elle ne pourrait réellement accomplir sa mission originale : trouver les informations susceptibles de contrôler, ou au minimum de contrer le léviathan serait trop long et trop dangereux dans leur triste état. Or, si elle ne pouvait ramener ces informations aux renégats, son échec serait bien plus accepté si elle s’assurait que les loyalistes ne puissent jamais mettre la main dessus non plus. Et puis elle avait très envie de se venger de tout cet endroit pour ce qu’il lui avait fait subir.
La porte devant laquelle ils finirent par arriver n’était, bien sûr, pas ouverte. Elle était même extrêmement bien fermée puisqu’il s’agissait, derrière une décoration en plâtre qui avait du faire illusion mais s’effritait considérablement faute d’entretien, d’une porte blindée tel que l’on en trouvait dans des installations militaires. Pas n’importes quelles installations militaires de surcroît.

« Je pense que nous touchons au but. Reculez un peu, nous n’avons pas de temps à perdre. »

Elle même s’approcha en claudiquant de la porte. Elle était si faible, l’idée de ponctionner un peu de la santé du major lui avait traversé l’esprit mais elle n’avait pas assez de renseignements sur lui pour savoir s’il risquait de s’en rendre compte et, dans leurs états respectifs, elle n’avait aucune envie de l’énerver.
Face au métal, elle attrapa son sabre à deux mains, dégaina l’une de ses lames et l’enfonça à l’horizontale dans le blindage qui commença à fondre en émettant un grésillement sourd, une traînée de métal en fusion coula le long de la porte. Lentement, elle entreprit de dessiner un cercle suffisamment grand pour qu’ils puissent s’y glisser et, lorsque ce fut fait, s’écarta de quelques pas avant, dans un ultime effort ponctué d’un râle de douleur, de faire glisser le morceau de métal fumant hors de son carcan pour dégager le passage.
Haletante, elle fit signe à Konrad qu’elle lui laissait l’honneur de passer le premier une fois le métal refroidi. Elle avait perdu sa lampe lorsque la transformation avait déchiqueté son armure, dont les lambeaux restant décoraient ses membres, et même si sa vision nocturne était bien supérieur à celle d’un humain dans le noir absolu elle ne servait à rien.
Konrad Howl
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- Laboratoire génétique, niveau -4 -


Fang ne semblait pas être elle-même, peut-être aurait elle sautée à la gorge du loyaliste si seulement son robot n'avait pas fait son entrée de sa voix robotique mais non moins rationnelle. Quoi de mieux qu'un droïde pour vous ramener à la raison, eux qui sont si froids, calculateurs, et sans capacité émotionnelle quelconque ? Au moins Fang semblait être en capacité de se contrôler de nouveau et c'était tout ce qui rassurait le colonel qui pu quelque peu desserrer la poigne enserrant le pommeau de sa vibro-lame. Il avait peut-être sous-estimé Fang lors de leurs première rencontre, après tout c'était la seule du groupe qu'il ne connaissait pas jusqu'alors. En effet, Konrad était bien aux faits des exploits du capitaine Hope qui avait montré maintes fois de quoi il était capable, qui plus est il n'avait comme mentor personne d'autre que l'amiral Antarxarxès dont les faits d'armes étaient bien supérieurs à la quasi-totalité des officiers de la flotte impériale. Quant à Dana Shar, Darth Hope à présent, inquisitrice de son état, était la disciple du grand inquisiteur en personne, et si l'on craignait au plus haut point Darth Khorog, on pouvait également redouter l'inquisitrice Shar pour les mêmes raisons bien sombres qui en faisait une puissante Sith.

A côté de ces deux éminences de l'Empire, ou a minima des pontes en devenir, Fang était une pure inconnue du colonel. Mais il avait bien eu cette petite intuition lorsqu'elle s'était présentée à eux : Les personnes les plus dangereuses de cette galaxie ne sont pas les plus réputées et les plus acclamées voire les plus craintes, ce sont bien ceux qui sont inconnus, cachés et dissimulés qui sont les plus dangereux. Fang devait surement figurer dans cette seconde catégorie, tout du moins c'est ce qu'en conclu Konrad en ayant constaté la rage qui avait emplie la felacatian ces derniers instants. Si le colonel n'était pas doué de télékinésie, ne maitrisait pas le sabre à la perfection et ne voyait pas dans le noir, il était sûrement le mieux placé sur cette planète, voir dans ce secteur, pour parvenir à déceler la valeur de ceux qui l'entoure.

Ainsi, il savait qu'en présence de cette Fang, quoique son véritable nom puisse être, il devait faire avec, car après tout si Dana Shar et Lloyd Hope étaient redoutables, ils étaient, eux, dignes de confiance. Mais la situation exigeait qu'il se repose sur la présence de la felacatian pour continuer, c'était indubitable. C'est ainsi qu'il passa le premier dans l'orifice que venait de percer Fang à l'aide de son sabre, il ne posa pas de questions, il était indéniable qu'elle était dans le même cas que lui : forcée de collaborer. De l'autre côté, les diodes n'étaient - étrangement - pas allumées. Et pourtant, en pénétrant dans ce nouvel espace, se glissant par cette ouverture de fortune, Konrad pu sentir que l'espace était vaste, pas autant que la hall, mais la pièce tenait plus de la salle.

Il balaya panoramiquement les lieux de son faisceau lumineux afin de découvrir le laboratoire dans lequel ils venaient de se frayer un chemin. Derrière-lui, Fang attendait qu'il lui fasse signe de se glisser par l'ouverture à son tour, mais le colonel, dans son pragmatisme primesautier, préféra chercher un moyen d'éclairer les lieux afin de s'assurer que rien ne se tapisse dans les ombres. Il avait reconnu le laboratoire aux tables d'opérations poussiéreuses et aux grands tubes verticaux vidés de leurs bacta. Il pivota afin de jeter un coup d'œil à l'annexe sur sa droite, mais il tomba nez-à-nez dans un souffle avec un autre jurgoran modifié, immédiatement il fit un pas en arrière, levant sa vibro-lame aussi vivement que ses muscles endoloris le permirent. La lame cogna contre la vitre qui le séparait de la créature plongée dans un tube de bacta, endormie et inoffensive, mais la gueule ouverte dans une terrible expression sanguinaire.

Visiblement les lieux avaient été désertés depuis bien longtemps comme escompté et l'alimentation en énergie n'avait pas non plus été maintenue dans cette aile du complexe souterrain. Les tubes n'étaient ainsi plus alimentés et la créature endormie était morte depuis bien longtemps, mais conservée par les fluides lui servant de sarcophage. Au moins le colonel préférait la savoir enfermée plutôt qu'en liberté, en espérant qu'aucune autre créature de ce type n'ai pu briser le verre renforcé des tubes de conservation. Justement il observa derrière et constata plusieurs séries de ces tubes contenant d'autres expériences de jurgoran augmentés, dont un qui était brisé, peut-être la créature de tout à l'heure provenait de cette pièce... quoique le laboratoire semblait fermé depuis bien longtemps... Bref ! Konrad recentra son esprit sur son impératif actuel, il se poserai ces questions plus tard, au moment opportun.

Il fit ainsi quelques pas et constata la présence d'un tableau électrique, et se souvenant de leur première expérience avec la kyrielle d'insectes de tout à l'heure, il ouvrit le panneau dans un mouvement vif. Vide. Tout du moins pas d'insectes envahisseurs. Il souleva le levier poussiéreux s'y trouvant et les lampes du plafonds s'allumèrent en série en grésillant, la plupart se reteignirent, mais au moins le laboratoire était à présent éclairé suffisamment. Il put constater la présence d'un petit data-pad sur une console près de lui, il s'en saisit et l'attacha à son harnais, il y jetterai un coup d'œil juste après. Il était surement protégé par une sécurité mais n'importe quel informaticien impérial y remédierai si nécessaire. Il revint alors vers l'ouverture.

- Venez Fang, nous avons un laboratoire sous la main... Et deux accès adjacents à explorer. Fit-il en référence aux deux portes situées aux deux points cardinaux de la salle.

Quant au droïde, il trouverai surement des informations dans les consoles de ce laboratoire, et si ce n'était pas le cas, il serait au moins en capacité de trouver autre chose... N'importe quoi pour sortir de ce trou miteux.


Darth Calix
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Calix se glissa à travers l’ouverture en étouffant les grognements de douleur qui lui montaient dans la gorge. Ensuite Bépo entama le passage, maladroitement, commençant à se cogner aux bords ce qui résonnait à travers le laboratoire. Calix lui intima de s’arrêter, de se redresser et de rester parfaitement immobile. Puis, avec effort malgré la simplicité de cette tâche, elle entreprit de le glisser en lévitation jusque dans le laboratoire où Konrad et elle avaient pénétré.
L’endroit lui collait des frissons dans le dos, comme les salles d’expériences qu’ils avaient déjà traversé précédemment, mais sa transformation était trop récente pour reprendre. Néanmoins le malaise et les souvenirs qui envahissaient son esprit n’aidaient pas le moins du monde à son rétablissement et son corps restait distordu, dans cette parodie des deux êtres qu’elle était.

« Bépo, fouille ces consoles et copie tout ce que tu trouves. Fais en une copie cachée et prépare une version ‘brouillée’ pour les rapports officiels. »

Elle ne comptait pas rapporter la moindre données exploitable pour le Conseil Noir si elle pouvait l’éviter et personne n’aurait de mal à croire que les données dans le laboratoire n’étaient plus exploitables ou que la copie se passerait mal, vu l’état de son droïde. Tandis que Bépo se connectait à la plus proche console elle fit quelques pas dans le laboratoire, laissant son regard dériver sur les rangées de cuve en verre contenant les restes d’expériences obscures. Heureusement toutes les créatures semblaient mortes, elle n’aurait pas donné cher de leur peau si quelques unes d’entre elles étaient encore en vie et capable de s’extirper de leur prison, au vu des problèmes qu’avaient posé le premier. En dehors du matériel abandonné il n’y avait rien de très notable, mais quelque chose lui hérissait le poil – littéralement, ce qui se remarquait facilement vu sa longueur. Il y avait une trace, une présence, qui différait de celle des créatures. Quelque chose de plus subtil, plus discret, plus puissant et plus… instable aurait-elle dit.

« Nous ne sommes pas seuls dans ce laboratoire. »

Elle s’était exprimé à voix basse, à l’intention du colonel Howl, mais Bépo répondit de lui-même :

« En effet Madame, les registres que j’ai trouvé indique que le responsable des recherche, Darth Thrall, n’a pas été autorisé à quitter le laboratoire il y a trois ans. Il lui a été ordonné de ‘trouver une solution à ses erreurs ou de tout faire disparaître’. J’ai trouvé quelques notes de sa part suite à l’évacuation mais elles ne contiennent pas d’informations pertinentes sur son sort.
-Enregistre tout. »


Darth Thrall. Le nom ne lui disait rien de mémoire mais les seigneurs siths qui se piquaient d’alchimie, de sorcellerie ou de quelque horreur qui avait eu lieu ici appartenaient souvent à de vieilles et grandes lignées influentes. Si tel était bien le cas de celui-ci, il pourrait être intéressant d’obtenir des preuves que l’ancienne Sorcière Suprême l’avait laissé mourir. Peut-être, avec de la chance, cela permettrait-il de sécuriser quelques alliés de plus à Ramken.
Elle se tourna ensuite vers le colonel Howl pour lui traduire les découvertes de Bépo :

« Apparemment quelque chose a mal tourné il y a trois ans et un certain Darth Thrall en a été tenu responsable et condamné à demeurer dans le laboratoire tant qu’il n’aurait pas réglé le problème, d’une façon ou d’une autre. Je pense que nous devrions chercher son bureau. »

Elle fit quelque pas en direction de l’une des portes mentionnées par Howl, puis la deuxième, les sens aux aguets, essayant de repérer si l’un des accès était plus susceptible d’avoir été emprunté par la présence qu’elle soupçonnait désormais être celle de Drath Thrall. Mais elle n’était pas une experte dans ce domaine, même plutôt une novice, et tenter de discerner une présence ici revenait à cherche en plein fog bonadan : les expériences cruelles, les créatures déformées et tourmentés, les inévitables sujets de tests sentients – qu’ils n’en aient pas encore vu n’était en aucun cas une preuve qu’ils n’avaient pas existé, elle en était convaincu – et de façon plus générale l’empreinte de Korriban et de son histoire marqué par le Côté Obscur comme peu, si ce n’était aucune, autre planète rendaient la détection particulièrement difficile.
Si bien qu’après deux ou trois allers retours et quelques minutes à regarder dans le vide, faisant signe à Konrad d’attendre, elle s’avoua vaincue.

« Je n’arrive pas à savoir par où Thrall aurait pu passer. Nous allons devoir explorer l’endroit. Vous voulez choisir une porte ou tirer à pile ou face ? »

Pendant ce temps elle reprenait très progressivement une forme humaine, sa fourrure se faisait légèrement moins drue et sa silhouette retrouvait petit à petit sa grâce et ses courbes tandis que ses articulations et ses membres perdaient de leur aspect distordu et animal. Son visage en revanche était encore très loin d’avoir retrouvé toute sa douceur.


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