Evea Ekway
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Nul ne se souvenait d'à quoi avait bien pu ressembler Coruscant à son état d'origine. Pas même le plus cultivé des historiens de Coruscant ne pouvait s'arguer de savoir quel aspect revêtait la planète capitale il y a deçà des millions, centaines de millions, voire des milliards d'année, bien avant qu'elle ne soit baptisée Coruscant : "La Brillante".

Fut bien un temps où les hommes - les colons précurseurs - ne foulaient pas encore ce sol à présent enfoui sous des milliers de tonnes de béton et de titane. Fut peut-être une époque où des arbres florissants recouvraient un sol humide, de vastes océans se mélangeant à des mers alimentées par des fleuves descendant de hautes montagnes enneigées. Et même cette hypothèse restait floue, nul ne pouvait deviner si Coruscant avait été tropicale, rocailleuse, glaciale ou boréale, aride ou bien océanique.

De nombreux historiens de toutes les origines, aux multiples talents, s'étaient penchés sur la question, et bien que nombreux ont été ceux à avancer des hypothèses à partir d'écrits anciens ou à partir d'analyses du sol profond, rien ne pouvait le prouver. Coruscant avait de tout temps été recouverte de métal aux tours interminables, et personne n'avait vécu assez longtemps pour la voir avant sa colonisation. Car une chose était sûre : Coruscant n'était pas le berceau de l'Humanité, l'Homme est colon depuis toujours. D'ailleurs cela aussi reste un mystère entier : Depuis encore plus longtemps que la colonisation de Coruscant, le secret du berceau de l'Humanité avait été enfoui sous des centaines de millions de millénaires.

Aucun de pouvait assurer avec précision que telle ou telle planète avait vue apparaitre l'espèce la plus répandue de la galaxie, l'espèce Humaine qui avait conquise et bâtît Coruscant. Deux mystères qui, plus ont s'éloignait des origines, ne pourraient être retirés de l'ombre. Et d'ailleurs personne ne s'y intéressait à présent. Les gens se fichaient bien de qu'elle planète venaient leurs ancêtres infiniment lointains, les coruscantis se moquaient bien de savoir à quoi ressemblait Coruscant avant d'être couverte de béton.

Et bien que quelques-uns se demandaient occasionnellement d'où tout cela venait, ils se reconcentraient bien vite sur le futur, sur ce qui était à venir. Là en revanche, une kyrielle de chercheurs, statisticiens et astronomes tentaient de déterminer l'avenir de Coruscant. La planète la plus peuplée de la Galaxie avait connue un début - c'est indubitable - et comme toute chose, elle devrai connaitre une fin.

Car sera bien venu le temps où Coruscant devrai chuter. Nombreux théoriciens avancaient que "La Brillante" ne pouvait déjà pas subvenir à ses besoins, nourrir sa population - cela se démontrait déjà chez les populations des bas-fonds - les océans et nappes phréatiques avaient été depuis des milliards d'années déjà asséchées, seule quelques technologies permettaient de produire de l'eau, mais certainement pas assez pour les dizaines de milliards d'habitants. D'où le fait que Coruscant importait des quantités faramineuses d'eau à partir des autres mondes du Noyau en possédant en quantité.

Ne parlons donc même pas de la nourriture. A part quelques exploitations éparses, la nourriture locale n'était que très peu répandue, et là aussi Coruscant pourvoyait aux besoins de ses citoyens en important depuis des mondes agraires, comme par exemple Alderaan. Coruscant était dépendante. Elle serait ainsi vouée à la chute dès lors qu'une catastrophe politique au niveau galactique briserai ces sources d'approvisionnement. Imaginez un seul instant, si plus aucune entrée de nourriture et d'eau ne parvenait aux monde séculaire ? Les théoriciens prévoyaient ainsi la destruction totale du monde capitale en moins d'une semaine, à coup d'émeutes, de pillages, et d'anarchie. Les abus auraient raison de Coruscant qui serai réduite en miette en quelques jours, en proie aux flammes et aux destructions.

Mais si les théoriciens entrevoyaient cette chute, aucun ne pouvait déterminer quand est-ce que cela arriverai. Il était certain que cela se produirai lors de la disparition de la République Galactique, mais qui donc pouvait se permettre d'imaginer cela ? La République ne saurait disparaitre, ou tout du moins pour être remplacée par un autre gouvernement galactique. Si même l'Empire venait à prendre le dessus sur la République, l'Empire deviendrai le nouveau protecteur de Coruscant, et cette dernière continuerai d'être approvisionnée par les mondes agraires et océaniques limitrophes. Le seul moyen que la chute de Coruscant n'advenait, serai une disparition bonne et simple du jour au lendemain de l'entité politique dirigeant les mondes du Noyau. Chose inconcevable me diriez-vous.

- Mademoiselle ? Nous sommes arrivés.

Evea Ekway fut tirée son introspection profonde par la voix du pilote lui signalant que le speeder était arrivé à destination.

- Je vous remercie, ne m'attendez pas. Je vous contacterai pour revenir me chercher. Avait-elle répondue dans un sourire.

Sur ces mots, la sénatrice d'Alderaan quitta l'habitacle du speeder diplomatique pour poser les pieds sur le sol pavé bordant les hangars. Elle s'étira prestement pendant que le speeder s'éloignait, on lui avait indiquée que l'Escouade Raptor - si elle ne faisait pas erreur - était postée aux hangars de maintenance de Coruscant. D'autant plus que ce n'était pas loin du Sénat, alors Evea pouvait bien se permettre un petit détour afin de rattraper ce qu'elle aurait dû faire depuis un moment déjà.

L'Escouade du Caporal Mantell l'avait tirée à deux reprises de situation délicates, d'abord en la sauvant des gangs des bas-fonds, puis en l'accompagnant sur Tanaab où les dangers se cumulaient. A présent que cette dernière tâche avait été remplie avec succès, la sénatrice d'Alderaan se devaient de manifester sa reconnaissance. Et bien que la situation avait été troublée entre temps, faisant référence à la crise d'Ossus, elle avait apprise que la Caporal avait été blessé et sortait à peine du systèmes hospitalier. Il aurait été décevant de sa part que de ne pas venir s'en enquérir.

Déjà que les soldats républicains pensaient dans leur très large majorité que les politiciens se fichaient bien d'eux, les envoyant au casse-pipe sans la moindre reconnaissance, à la limite donnant quelques morceaux de métal doré en récompense, mais c'était tout. Evea ne devait surtout pas tomber dans ce préjugé, ainsi elle avait entreprise seule de venir à la rencontre de cette escouade qui l'avait pas mal aidée par le passé pas si lointain.

Alors qu'elle réfléchissait à tout cela, la pantoranne - dans sa tenue habituelle - avait déambulée quelques instant dans un couloir percé de fenêtre, finalement elle arriva au bout de la coursive. Au dessus de la large porte métallique était inscrit : Hangar d'entretien. Ce devait être là. Elle passa alors sa main sur l'écran d'ouverture et les deux battants s'écartèrent pour s'ouvrir sur le Hangar.





Kaldor Mantell
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Coruscant, fin d'année 21.576, après les événements d'Ossus
Base militaire de la République
Quartiers de l'escouade Raptor



L'ambiance n'était pas au beau fixe dans la chambre collective de l'escouade. Les Raptors, en simple uniforme, s'étaient trouvés, comme d'autres camarades, sur la Place des Monuments à effectuer la surveillance pendant le discours du chancelier S'orn.

Et quel discours ! La populace avait réagit avec une telle effervescence que cela en avait presque intimidé Kaldor. En même temps, des milliers de personnes qui acclament (ou pas) les paroles d'un seul homme, c'est toujours impressionnant. Mais comme ses camarades, il resta stoïquement debout, en armure, face à cette foule à la limite de l'hystérie.

« Ben franchement, après tout ça moi j'le dis : c't'histoire pue la merde. »

Cette phrase savante était prononcée par Sonja, la spécialiste en arme lourde de l'escouade, et qui n'hésite que rarement à dire ce qu'elle pensait.

« J'veux dire, Ok, les Jedi ont foutus pas mal de merdier, mais franch'ment, les dégager du territoire, c'est dégueu...
- Sans oublier la création de ces Lames Républicaines, n'importe qui d'assez malin pourra voir qu'il ne s'agit ni plus ni moins que des ''Jedi privés'' pour la Chancellerie. Certes, ils seront traités comme nous, avec toute l'éducation possible et les mêmes serments que l'armée, mais franchement, c'est le meilleure moyen d'avoir des gardes du corps sensitifs sous la main. » Répliqua Drann, le cyborg. Ce dernier attendait déjà de recevoir le fameux article sur les Lames, mais nul doute que toute la république y aura accès pour consultation.

« Je n'aime vraiment pas ça, les partisans les plus zélés seront capable de faire une véritable chasse aux sorcières dans chaque maison pour débusquer des sensitifs, des pavés vont voler quelque part. » Ajouta Denvor, le toubib. Lui qui était d'humeur positive la plupart du temps, n'avait pas retrouvé le sourire depuis Ossus.

Un sanglot se fit entendre. C'était Aera, la mécanicienne. Assise sur son lit, elle tenait son datapad entre ses mains tremblantes, l'écran affichant une série d'articles liés au discours et au fameux Jexit. Elle se faisait doucement réconforter par Moran, la démolisseuse, qui lui tapotait l'épaule en lui essuyant les larmes avec un mouchoir.

« Tout ira bien pour lui, ne t'en fais pas.
- Mais il est si jeune ! Et si ils venaient le prendre ?
- Même les Jedi ne pouvaient prendre de nouveaux initiés sans l'accord de la famille, personne ne le forcera.
- Et si il accepte ? Il est encore facilement influençable, il me regarde déjà comme un exemple à suivre !
- Alors tu lui expliquera dès ton retour. »

La mécanicienne hocha lentement la tête, essuyant ses larmes. La raison de cette émotion n'était pas étrangère à l'escouade : elle était devenue tante d'un petit garçon depuis maintenant quelques années, et le neveu en question était diagnostiqué comme étant assez sensible à la Force pour suivre la formation des Jedi.

Cela avait bien entendu fait l'objet de quelques discutions bien animées au sein de sa famille, et les récents n'allaient pas calmer les choses. Voir une camarade aussi abattue affecta le reste de la chambre, qui ne pouvait de toutes façons pas faire grand chose pour l'instant.

« Cette décision divise plus qu'elle unifie, mais vu ce que les Jedi ont fais depuis toutes ces années, et même si nous sommes... étions des alliés millénaires, ça n'était qu'une question de temps et d'opportunités avant que quelque chose comme ça se produise. Brosur, le sniper, avait déclaré ça en se passant les doigts dans sa barbe impeccablement taillée. À côté de lui, Fénix, l'opératrice radio, affichait une moue qui ne diminuait en rien sa beauté hapienne.
- Sans parler des temples qui vont se faire investir, paraît que celui de Coruscant servira de QG pour les Lames, ça paraît logique, mais je ne sais pas ce que deviendront ceux des autres planètes. Ça ne m'étonnerait presque pas que des pillards en profitent pour récupérer ce qu'ils peuvent dès que les Jedi seront partis, que l'armée sécurise les lieux ou pas. Tout simplement révoltant. »

Kashu, le cathar, se contenta de marmonner un « Y'a plus d'respects pour le sacré aujourd'hui. » Fidèle à sa réputation de tueur invisible, il retourna dans son quasi-mutisme. Sur Ossus, le crash de la navette de l'escouade avait causé la perte de beaucoup de ses petites statuettes en bois qu'il avait lui-même sculpté. Comme il est toujours très fier de ses créations, le coup à son moral fut dur, alors il pensait déjà à en faire d'autres.

Nova, la pilote de ladite navette, n'allait pas mieux. « Son bébé » avait terminé dans un très sale état, au point que les ingénieurs et mécaniciens de l'armée disaient que c'était un miracle que la navette soit réparable malgré l'attaque du missile et le crash dans le bâtiment de l'AGPU. La zabrake trouvait un maigre réconfort en voyant ses deux droïdes sondes de combat : P1-NG et P0-NG, qui n'étaient pas présent lors des événements.

Sylvia, qui n'avait pas pipé mot jusque-là, tourna la tête vers Kaldor :

« Et toi, qu'est-ce que t'en pense ?
- Ben... Qu'on ne connaît pas assez ce qu'il se passe sur la scène politique pour pleinement saisir les enjeux, en même temps on nous paie pas pour ça. Ok les Jedi ont fais pleins de conneries, et l'exil est franchement horrible, surtout que ça a été annoncé d'un coup. On peut être sûr que les sénateurs vont gueuler, après est-ce que ça va changer quelque chose, ça reste à voir.

Les Lames Républicaines... m'ouais, ça va former des ''enfants-soldats lobotomisés à la propagande'' comme diraient certaines mauvaises langues, mais c'est pas totalement faux non plus vu qu'ils seront encadrés le plus tôt possible. C'est le fait qu'ils obéissent directement à la chancellerie qui m'emmerde. Comme l'a dit Drann, S'orn se fait une armée de Jedi rien qu'à lui, mais j'espère sincèrement que ces... nouvelles recrues n'oublieront pas de passer les intérêts de la République avant ceux personnels des politicards... Au moins, on leur laisse le choix, enfin j'ose espérer qu'ils ne seront pas trop influencés et que certains choisiront une autre voix. Mais tout ce bordel politique, avec l'Empire qui patauge dans sa guerre civile, m'étonnerait pas que S'orn en profite pour lancer l'assaut.

- Et au final il passera pour le libérateur de la galaxie si l'Empire s'effondre. Il ne lui restera plus qu'à s'occuper des territoires Hutts, de ''suggérer vivement'' aux mondes neutres de le rejoindre et il aura toute la galaxie dans sa main... Si il est réélu du moins.
- Avec les récents événements qui justifient le budget colossal de la Défense, l'Opposition politique qui n'arrive pas à s'organiser, les anti-Jedi qui sont à présent plus que convaincus suite au discours, et sûrement pleins d'autres paramètres qui nous sont inconnus... Il y a des chances, surtout si certains votes sont trafiqués, comme ce fut le cas pour l'AGPU. Ce qui ne serait pas étonnant, si c'est un membre de l'opposition qui est élu, alors tout ce qu'aura fait S'orn sera progressivement démonté, et ça sera retour à la case départ, pour le meilleur comme pour le pire...
- Ouais, bon ben, vu que la politique ça reste quand même assez chiant, on va tous se coucher, à partir de demain on sera en congé, alors essayez de ne pas trop penser à tout ça. Au fait Kaldor, ton vaisseau ?
- J'irais le voir demain justement, si vous voulez venir aussi, histoire qu'on regarde ce qu'ils m'ont passés... »

Un vaisseau... Obtenu suite à une opération de sauvetage effectuée avec le 103ème Régiment d'Infanterie, avec la caporal-chef Nomi Reed... Kaldor fut assez secoué d'apprendre sa mort lors de l'abordage d'une frégate impériale. Une cérémonie funéraire, collective pour tous les morts d'Ossus, eut lieu, et Reed reçu tous les honneurs d'une héroïne de guerre, malgré le fait que son corps ne fut rapatrié.

Kaldor ne l'avait pas longtemps fréquenté, juste pendant deux missions, mais il avait rapidement compris qu'elle était une battante, une femme forte, et il était sûr qu'elle s'était comportée honorablement jusqu'au bout. Mais ce qui est dommage, c'est qu'il aurait bien aimé la connaître un peu plus.

C'est donc dans cette ambiance assez morne que tout le monde alla se coucher.



Le lendemain matin
Spatioport de Coruscant, hangar d'entretien.



« Wow...
- Ben mon salaud...
- Si j'm'attendais à ça... »

Les Raptor s'étaient tous réveillés tôt, habitude militaire, et comme ils avaient un peu de temps avant d'aller chacun de leur côté, ils s'étaient tous rendus au dock, en tenue civile vu qu'ils étaient en congé, où était posé le nouveau vaisseau personnel de Kaldor, et ce qu'ils virent les laissèrent sur le cul.

« Un BT-7... J'ai un Ouragan BT-7 rien qu'à moi...
- Impressionnant, pas vrai ? »

La mirialan quarantenaire qui les avait guidés jusqu'ici, et qui répondait au prénom de Miccha, regardait le vaisseau fièrement, les mains sur les hanches.

« C'est peu de le dire, franchement...
- Et c'est le mien...
- Bon après faudra faire la poussière hein, ça fait un bout d'temps qu'il est là.
- Il est ici depuis combien de temps ?
- Depuis quelques années... Mais c'est pas n'importe quel vaisseau ! Ce n'est rien de moins que le puissant...

PIIIIIIIIIN ♪

-...le redoutable...

PIIINPIIIN ♪

-...le mythique...

PIIINPIINPIIN ♫

-...le seul et unique BT-7, matricule 00666, Touklakos ! 

PIIINPIIIN-SCRRRRTCH (oui je fais le disque rayé...)

- Attendez quoi ?
- Vous voulez dire LE Touklakos ?
- Oh merde, pas cette casserole !
- Bah il est pas si vieux que ça.
- J'ai un super vaisseau...
- C'est pas ce vaisseau qui a une légende malsaine comme quoi tous ceux qui l'ont eu sont morts tragiquement ?
- Beuh ! Ce sont des racontars ! Ok les anciens équipages sont morts mais ça veut pas dire que c'est forcément lié au vaisseau !
- J'ai un vaisseau de légende et il est mortel...
- C'est pas celui qui a un jour disparu pendant une mission de routine dans l'orbite de Corellia pour réapparaître sur Epsilon IV trois mois plus tard, avec l'équipage qui a entièrement disparu ?
- Bah, une erreur dans le calcul des voies hyperspatiales, ça arrive à tout le monde.
- Si je dis pas de bêtises, y'avait un capitaine qui a un jour purgé le vaisseau en ouvrant le sas alors qu'il était dans une crise de folie... dans l'espace...
- Ah mais on ne le donne plus à n'importe qui depuis.
- Et la fois où l'équipage est mort asphyxié à cause d'une défaillance dans le recycleur d'oxygène ?
- Bah il est réparé maintenant.
- J'ai vu les holos, lorsqu'un de ses moteurs s'est détaché pour s'écraser dans une forêt de Lan-Troy, l'incendie a ravagé des centaines d’hectares car c'était durant l'été...
- Bah, y'a toujours des feu de forêt durant cette période.
- Et la fois où il est allé tellement vite que son bouclier s'est brisé à cause de la vitesse et qu'il a perdu des morceaux sur Wolar-6 ?
- Et bah ça prouve qu'il est rapide ! Bon écoutez, c'est vôtre vaisseau maintenant, et franchement ça me fait mal au cœur de le voir dépérir lentement comme ça, alors va falloir faire avec.
- Et en plus il est rapide... »

Et tandis que le groupe continuait d'énumérer des histoires aussi glauques les unes que les autres, Kaldor rêvassait, les yeux fixés sur sa nouvelle acquisition.

Ce que personne n'avait remarqué, ce fut l'ouverture des battants de la porte d'accès, jusqu'à ce qu'un raclement de gorge discret parvienne à se faire entendre.

Et alors que tous se retournèrent vers la source de ce son, la surprise se lut aisément dans les yeux des militaires.

***
(Tenue civile de Kaldor)
Evea Ekway
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Evea n'avait même pas été remarquée par les soldats lors de son arrivée, à croire qu'en permission ils perdaient aguerrissement. Le groupe était en effet vêtu en civil et discutaillait tranquillement devant un vaisseau de taille respectable, Evea n'y connaissait strictement rien, donc elle ne fit pas attention au fait qu'elle se trouvait en présence du Black Pearl en personne. Les vaisseaux maudits ne figuraient pas dans son panel de connaissances.

Quoiqu'il en soit, elle pu ainsi s'approcher des soldats sans se faire remarquer, d'ailleurs elle se tint un instant près d'eux, à un mètre à peine d'une zabrack sans que personne ne notifie la présence de la pantoranne, ils avaient tous les yeux rivés sur le vaisseau. Ce qui força Evea à se racler la gorge afin de manifester sa présence, un instant elle crue que cela ne suffirait pas et qu'elle devrait réitérer l'opération, mais l'escouade régit d'un même mouvement pour pivoter dans sa direction.

Au vu de leurs mines, sa présence était une réelle surprise. Elle afficha un très large sourire, à présent gênée d'avoir tous les regards posés sur sa petite personne.

- Bonjour. Dit-elle tout simplement. Et tout naturellement.

Les membres de l'escouade Raptor, tous sans exception, la dépassaient d'au moins dix centimètres pour le plus petit d'entre-eux. S'en était fort déstabilisant, Evea avait à présent l'impression d'être un sujet d'étude à la merci de chercheurs se penchant sur sa petite cage. Ou pour bonifier un peu l'image : Elle était comme un professeur d'université dans la fausse d'un amphithéâtre, surplombé par la masse de ses étudiants, captivés par ses paroles.

- J'espère que ma visite surprise ne vous dérange pas ? Demanda-t'elle à tout hasard.

Les militaires reconnurent aussitôt qui venaient leur rendre visite. Sylvia s'avança aussitôt vers Evea, un sourire aussi grand que celui de la pantoranne aux lèvres.

- Madame Ekway ! Une surprise, c'est vrai, mais bienvenue. On s'est vu la dernière fois sur Taanab, quel bon vent vous amène ?

Alors que la mirialan prenait congé, les autres membres de l'escouade saluaient poliment la sénatrice.

- Je passais dans le coin, elle afficha un sourire plaisantin, surtout, et avant tout, c'est pour une raison professionnelle que je suis là. Vous n'êtes pas sans savoir que le Commander Zerath Ular'Iim va mener une cérémonie afin de reconnaître les soldats tombés sur Ossus. J'aimerai y prendre la parole si possible, d'où le fait que je vienne à la rencontre de soldats aillant été sur le terrain, dans la violence des exactions, dans le but d'en prendre la température, des ressentis, de m'imprégner des terreurs perpétrées, car lorsque je parle, j'aime à m'appuyer sur des faits, j'abhorre les discours dénués de sincérité et d'empathie. Elle réafficha son sourire qui avait disparu.

- Mais plus complaisamment, je viens à la rencontre de l'escouade Raptor à qui je dois tant ! Qui m'a tiré de bien des faux pas, et très récemment encore, je n'ai pas eue l'occasion de vous remercier pour votre soutien indéfectible apporté sur Tanaab.

Evea s'inclina bien bas, remerciant de tout son coeur les soldats qui, au final, ne faisaient que leur travail. Mais elle savait comme il était chaud de recevoir des remerciements, même pour les plus raides des militaires. La zeltronne hocha la tête.

- Très gentil de votre part madame, c'est à la fois rare et surprenant, vous qui êtes pacifiste. Elle se tourna vers Kaldor. Je pense que Mantell vous fournira un bon témoignage, si il est d'accord, bien évidemment.

- Bien sûr que je le suis. Mais vous savez madame, nous n'étions pas les seuls à vous protéger sur Taanab. La caporal-chef Reed était aussi présente, et... vous savez ce qui lui est arrivé sur Ossus...

- J'aurai en effet aimé pouvoir remercier la caporal-chef Reed, pouvoir la voir pareil que vous. Mais justement, c'est pourquoi je tiens absolument à parler lors de cette cérémonie, et bien que ce ne soient que de simples paroles, j'espère être en capacité qu'elles apportent quelque chose, qu'elles transforment ce gala de la Haute en un évènement réellement imprégné de sens. J'espère ne pas trop être subjective. S'inquiéta-t'elle.

Kaldor haussa les épaules.

- Honnêtement madame, ce n'est pas nous qu'il faudra convaincre, nous ne faisons que notre devoir... Et nous ne sommes pas tous taillés pour les politiques, sans vouloir vous manquer de respect.

Elle fit un signe de la main, signifiant qu'à aucun moment il ne lui avait manqué de respect. Justement c'était elle qui devait se comportait avec le plus de considération. Ce n'était pas elle dont la vaisseau avait été abattu. Tout ce qu'elle avait c'étaient les images du drames. Evea venait à leurs rencontre pour obtenir des émotions, les sentiments n'étant pas retranscris par les chaînes d'holo-news. C'était ce qu'il lui fallait pour soulever les points d'obscurité que Ular'Iim, ou tout autre politicien présent lors de la cérémonie, ne manquerai pas d'occulter lors de son discours au préalable.

Soudain, une faible sonnerie se fit entendre, c'était le comlink de la sénatrice qu'elle tira de sa poche, jetant un bref coup d'œil sur l'holo-écran du petit objet, elle su qu'elle ferait mieux de répondre. Avec toute la déférence qu'elle pu exprimer, la pantoranne s'excusa :

- Veuillez m'excuser, c'est un appel de mon bureau, je suis vraiment désolé je dois répondre. Fit-elle avant de prendre l'appel.

- Sénatrice, où êtes vous ? Demanda une voix robotique.

- Kriple ! Obstruant le micro, elle intima aux militaires : C'est le droïde de protocole de mon bureau. Avant de s'adresser de nouveau au dit KR1PL3 : Je suis en déplacement officieux, mais que je sache la prochaine réunion de parti n'est prévue que demain à 10h.

- Certes, Mademoiselle. Cependant vous n'avez noté à aucun endroit sur votre agenda que vous seriez en déplacement maintenant. Êtes-vous en sécurité ? S'inquiéta le droïde.

- Je suis entourée de soldats républicains si cela peut vous rassurer. Ironisa Evea.

- Je dois admettre que cela doit être suffisant à assurer votre sécurité. Supposa-t'il ingénument.

- Indubitablement, Kriple. Assura-t'elle.

- Dans ce cas, dois-je vous laisser à vos occupations ? Demanda le droïde à tout hasard.

- Assurément, Kriple. Concéda la pantoranne.

- Bonne journée Mademoiselle. Conclue KR1PL3.

Le comlink s'éteignit et la sénatrice s'empressa de le fourrer dans l'une de ses poches, relevant enfin les yeux vers les soldats qu'elle avait fait attendre. Dans un sourire elle se justifia :

- Vous savez ce que c'est qu'être appelé à tout instant, être réquisitionné par les fonctions qui nous obligent. J'en suis de plus en plus victime, d'autant plus qu'avec les récentes élucubrations de la chancellerie, j'ai eue du mal à trouver un créneau propice à une visite impromptue de la très réputée escouade Raptor.


Kaldor Mantell
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Alors que la discussion avec la sénatrice était en cours, un appel pour cette dernière la força à momentanément changer de sujet. De l'autre côté du communicateur se trouvait un droïde, sûrement protocolaire, répondant au nom de Kriple, qui s'inquiétait de la visite non prévue de la pantoranne.

Après avoir rassuré ce dernier, Evea se tourna à nouveau vers les militaires :

- Vous savez ce que c'est qu'être appelé à tout instant, être réquisitionné par les fonctions qui nous obligent. J'en suis de plus en plus victime, d'autant plus qu'avec les récentes élucubrations de la chancellerie, j'ai eue du mal à trouver un créneau propice à une visite impromptue de la très réputée escouade Raptor.

Kaldor hocha la tête, un sourire compréhensif sur le visage :

- Oh que oui madame, on sait ce que c'est l'appel du devoir. Et je pense parler au nom de tous en vous disant que ça nous fais plaisir que vous preniez de votre temps pour nous voir. Les Raptors hochèrent la tête. Vous aurez tous les témoignages possibles, mais en plus vous pourrez avoir une visite du joli coucou que voilà. Il pointa du pouce par-dessus son épaule pour désigner le BT-7.

Ce qui fit doucement rouler des yeux certains :

- Un vaisseau maudit il paraît, bah, rien d'insurmontable pour nous. Fit Drann.

- Il est bigrement impressionnant pourtant ! Mais veuillez m'éclairer : Comment un vaisseau devient-il maudit ? C'est un peu abstrait dit comme ça. S'étonna-t'elle, soudain piquée par la curiosité.

Kaldor hoche la tête, fier.

- Pour sûr qu'il est impressionnant ! C'est un Ouragan BT-7, 96 mètres de long, 61 mètres de large, 80 mètres de haut quand ses ailes sont déployées. L'un des meilleurs vaisseau de combat de la République ! Il peut servir pour le déploiement rapide, on a assez de place pour faire tenir une escouade, y'a une salle médicale entièrement équipée, un coin repos... Il parle en long, en large et en travers des caractéristiques de ce type de vaisseau. Je vous le dis madame, avoir ça comme vaisseau à titre personnel, c'est un véritable privilège ! Bon cette histoire de malédiction, c'est parce que tous les précédents équipages de celui-là ont connus une fin tragique, du coup il a été abandonné là. Les ingénieurs n'ont même pas voulus récupérer les pièces car ils ne voulaient pas transmettre la malchance ailleurs, et c'est vrai qu'il y a de quoi se poser des questions... M'enfin, nous on est les Forces Spéciales, on va pas se laisser avoir par des racontars !

Une approbation pas vraiment enthousiaste s'échappa de l'escouade. Très convaincant comme soutien...

- J'admire votre détermination, ces histoires deviennent réelles seulement si l'ont en tiens compte, mais quelqu'un de votre genre aux commandes ne saurait faire perdurer la réputation du vaisseau. Je sais que vous avez été blessé et convalescent un temps, mais je ne vois aucune trace de vos blessures. Remarqua-t-elle.

Kaldor afficha un petit sourire.
- Le kolto a fait des merveilles, c'est vrai. Mais j'ai toujours des cicatrices, elles sont juste cachées. En réalité, il avait des cercles au niveau du cœur, là où les doigts de Tanlo s'étaient si facilement enfoncés dans son plastron et sa chaire. Mais elles étaient guéries maintenant, le mantellien n'avait plus qu'à vivre avec maintenant, comme avec les autres.

- Vous avez eu de la chance, malheureusement lorsque j'ai appris aux nouvelles que vous avez été hospitalisé, je n'étais pas dans le secteur, sinon sachez que je serai venu plus tôt. Il m'a cependant été dit que vous avez été en contact avec Balian Atraide... Peu avant sa disparition. J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé de dramatique... C'est un ami pour moi. Elle s'efforçait de parler au présent, rendant son sourire à Kaldor. Et le militaire ne pouvait que partager l'angoisse de la disparition, surtout qu'il était sur place...

Il hoche la tête en soupirant.
- Et j'aurai aimé vous voir, soyez-en sûre. Quant au major Atraïde, je regrette de ne pas avoir pus empêché sa disparition, j'espère qu'on le retrouvera rapidement...
- Je suis sûr que tout est fait dans ce sens, tout du moins tout le monde en parlant assure que tout est fait pour le retrouver, lui et Maître Thelophilius. Comment est-ce que tout ça a pu bien s'enchaîner aussi vite ? C'était une question posée à elle même que personne pourrait y répondre...
- On le retrouvera, ce n'est qu'une question de temps...
- J'imagine que c'est aussi une question sensible mais : qu'est donc devenu votre ancienne navette ?
Le brun répondit :
- Oh, notre navette. Hé bien, elle est en réparation. elle a été touchée par un missile alors qu'on essayait de faire évacuer Thélophilius ainsi qu'un autre blessé grave... Nos ingénieurs disent que ça tient presque du miracle qu'elle soit encore réparable.
Les autres membres de l'escouade hochèrent gravement la tête, en particulier Nova qui sert lentement le poing.
- Un autre membre de l'escouade à l'hôpital on peut dire. En espérant qu'il s'en remette aussi vite que vous Caporal. Personne d'autre n'a été blessé trop gravement au moins ?

Elle jeta un coup d'œil aux autres soldats, les comptant un à un, vérifiant qu'il n'en manque aucun.

- Tout le monde est là madame, il en faut plus pour nous abattre. La rassura-t-il avec un clin d'œil.
- J'y pense, est-ce que vous serez intéressée pour voir l'intérieur du vaisseau ? J'ai les codes d'accès, alors autant commencer à s'en servir. Fit-il avec un sourire.

La pantoranne sembla ravie :

- Eh bien c'est avec plaisir, faites moi donc la visite !

Et c'est avec une joie non-dissimulée, et un certain empressement, que Kaldor s'approcha du vaisseau, tenant fièrement les codes d'accès en main. La rampe descendit lentement, en grinçant tout le long, ce qui était déjà un signe annonciateur pour la suite... Et alors que le groupe s'apprêtait à entrer lors de l'ouverture de la porte, ils furent stoppés net par une odeur épouvantable de rat crevé !

- Pouah !
- Oh putain ça empeste !
- Ça fait combien d'années qu'il a pas été aéré ?

Kaldor recula aussitôt, se couvrant le nez avec le coude en se tournant vers la Fleure Bleue.

- Bon, première chose, il va falloir aérer tout ça...
- Oula en effet ! Mais vous ne l'avez pas déjà ouvert ?
- Ben non justement, ça fait un moment qu'on me l'a attitré, mais jusqu'ici j'étais trop pris dans les missions pour venir...
Il baisse les épaules, visiblement déçu.
- Je peux décemment pas vous faire visiter ça madame, il va falloir attendre...
- C'est pas une odeur de renfermé qui va me faire fuir, à moins que vous ayez autre chose à me proposer en attendant que ça ai aéré.

Kaldor ne pouvait pas nier la résilience de la sénatrice, mais ce n'était quand même pas convenable d'accueillir quelqu'un dans un vaisseau aussi puant ! Question de principe.

- Je pense qu'on va attendre que ça soit un peu plus aéré, je vais juste laissé une ou deux ventilation ouverte avant de refermer la rampe.
(moins de deux minutes plus tard)
- Hmmm, bon, et bien nous avons du temps à tuer, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
Evea Ekway
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La sénatrice n'avait aucune connaissance de la guerre, ni même d'aucun conflit d'ailleurs, n'ayant jamais étudié l'histoire militaire en aucune façon. Or, elle souhaitait à présent entamer une fulgurante lutte contre les conflits galactiques, dénoncer ces exactions et engager un mouvement pacifique de grande ampleur. Toutefois, elle connaissait sur le bout des doigts la Paix - l'importance de la majuscule y était primordiale - ayant un idéal de Paix authentique bien défini, sachant comment l'établir, ou tout du moins en ayant une petite idée de comment l'obtenir. Cependant, comme il fallait connaitre le l'ombre pour pouvoir s'imagine la lumière, il était capital de savoir ce qu'était la guerre, qu'en étaient les acteurs, et en connaitre toutes les formes afin de pouvoir pleinement comprendre la Paix. Depuis un moment déjà la pantoranne progressait dans ce domaine, ce faisant une image globale et de plus en plus complète de ce qu'était la guerre, et de surtout ce qui la motivait. C'est ce qu'elle cherchait à affiner encore plus en établissant des contacts dans le milieu de l'armée républicaine. D'aucun savait qu'Evea ne proférait au grand jamais des paroles sans y apporter des faits solides et appuyés par une réalité intemporelle, jamais personne n'avait débattu avec la sénatrice sans qu'elle ai de solides arguments dans son sac.

D'autant plus qu'à présent elle commençait à rédiger ardemment un discours sur son idéal, cherchant à présenter ce qu'était une Paix authentique dans un éloquent plaidoyer qu'elle prévoyait de présenter devant les plus hautes castes républicaines, ce qui ne serai pas une mince affaire si l'ont connaissait les tempérament psychorigides de nombreux politiciens à qui elle devrait s'adresser, d'autant plus que les pontes de l'Etat-Major seraient à son écoute. Elle devrai donc miser sur des faits et non des théories pour avancer que la Paix était préférable à toute autre chose, sans compter que Kaldor serai surement dans l'assemblée à ce moment là. Le tout accru dès lors qu'il avait été prévu que le chancelier suprême en personne assisterai aux discours des différents orateurs dont Evea faisait partie, ainsi donc elle allait devoir solidifier ses positions si elle ne voulait pas être prise pour une opportuniste sans personnalité. Evea était déjà en campagne ! Déployant là le pan majeur du programme politique qu'elle défendrait de toute ses forces lors de la course à la chancellerie lors des prochaines élections fédérales, et bien que ceci ne soit pour l'instant qu'hypothétique, Evea ne se fourvoyait pas et débutait déjà à plancher sur une ligne politique bien établie.

Mais pour revenir à notre récit, Kaldor ne pouvait décemment pas entamer une visite du vaisseau alors qu'une vieille chaussette appartenant au grand-père de ton ancêtre lointain du moyen-âge sentait meilleure, quoique le vaisseau captivait un peu plus qu'une telle découverte archéologique. Ainsi, Kaldor demanda ce que la pantoranne planifiait de faire. Une question qui la pris au dépourvu étant donné qu'Evea n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle avait prévue de faire pour le reste de la journée. Elle avait certe pour objectif de rendre visite à l'escouade, mais n'avait pas pensée plus avant à ce qu'elle pourrait faire d'autre en cette journée des plus calmes. En effet, toutes ses affaires en cours ne pouvaient être avancée dans l'immédiat, devant attendre des retours diverses de différentes personnes.

- Eh bien, cela m'est quelque peu diificile de vous répondre étant donné que je ne suis pas difficile - vous le savez déjà - mais ce que je peux vous proposer c'est que vous fassiez ce que vous avez prévus sur votre planning, après tout c'est bien vous qui êtes en congé, et je me grefferai sur vos activités. Elle plissa ses grands yeux jaunes. Et si dans le cas où vous n'avez, tout comme moi, rien de prévu, ne vous gênez pas pour inventer des occupations. Je m'adapterai, après tout c'est moi qui visite à l'improviste. Elle afficha un très large sourire des plus respectueux à toute l'escouade.


Kaldor Mantell
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L'odeur du vaisseau ne partirait pas avant une bonne séance d'aération, ce qui dût retarder la visite. Mais comme rester au-devant comme des glandus était aussi débile qu'indécent en visitant l'endroit à cause de l'odeur, il fallait trouver une activité en attendant. La sénatrice, lorsqu'on lui demanda ce qu'elle voulait faire, répondit :

- Eh bien, cela m'est quelque peu difficile de vous répondre étant donné que je ne suis pas difficile - vous le savez déjà - mais ce que je peux vous proposer c'est que vous fassiez ce que vous avez prévus sur votre planning, après tout c'est bien vous qui êtes en congé, et je me grefferai sur vos activités. Elle plissa ses grands yeux jaunes. Et si dans le cas où vous n'avez, tout comme moi, rien de prévu, ne vous gênez pas pour inventer des occupations. Je m'adapterai, après tout c'est moi qui visite à l'improviste.

L'hésitation parcourue les militaires en civil, puis Kaldor proposa à tout hasard.

- Nous pouvons toujours aller boire un verre pour fêter ça en attendant ? Sinon on peut manger un morceau, je connais un buffet à volonté sympa pas très loin d'ici, il propose des plats d'un peu partout, y compris de Taanab, et cette fois je n'aurai pas à jeûner en vous regardant manger. Fit-il avec un clin d'œil complice en référence à la dernière fois qu'ils s'étaient vus.

La pantoranne répondit avec son éternel sourire :

- Dans ce cas je vous suis ! C'est une excellente idée. Vous venez tous ?

La plupart des militaires refusèrent poliment la demande de la Fleure Bleue, ils avaient déjà quelque chose de prévu. Les seuls à accepter furent : Sonja, qui ne refusait que rarement un bon repas, Sylvia, qui appréciait beaucoup la petite pantoranne, Brosur qui allait pouvoir se retrouver avec une compatriote, et Fénix qui voulait simplement passer du temps avec ce dernier.

- Bon, alors en route, je pense que le vaisseau sera visitable d'ici une heure ou deux. Et par visitable, il voulait dire que l'odeur sera plus supportable.


**


Le Sarlacc affamé était un restaurant type buffet à volonté. La décoration était contemporaine, des tables dispersées dans une salle presque aussi grande qu'un hangar, les buffets au centre, le comptoir pour régler sur la droite, et une scène pour karaoké sur la gauche.

Les six républicains s'installèrent à table, et après qu'un serveur eut pris les commandes pour les boissons, la moitié du groupe était déjà partit remplir leurs assiettes, laissant Kaldor, Sylvia et Evea derrière.

Le brun avait beau apprécier la présence de la Fleure Bleue avec des baroudeurs comme les Raptors, il ne pouvait s'empêcher d'être un peu nerveux. Par politesse, il lui servit un verre d'eau.

- Si on m'avait dit un jour qu'en m'engageant je me retrouverais à la même table qu'une sénatrice, je ne l'aurais pas cru. Désolé de paraître aussi... nerveux, mais c'est l'information qui a encore un peu de mal à passer.

La sénatrice garda son sourire aux lèvres.

- Il n'y a pas de raison voyons, nous sommes pareils : des citoyens de la République, rien de sorcier dans ma fonction. Mais je concède que mes collègues sénateurs sont, pour la plupart, détachés du monde réel et du quotidien du commun des mortels comme diraient certains. Donc il est vrai que les sénateurs ne se mélangent pas vraiment à ce qu'ils appellent - pour les partisans à l'élitisme - le menu fretin. Mais je ne suis pas comme ça, bien au contraire, je ne me trouve en rien différente de toutes les personnes ici présente. Et encore moins supérieure à qui que ce soit.

L'humilité dont elle faisait preuve ne cessait d'éblouir le mantellien. Il ricana doucement :

- Vous n'êtes vraiment pas comme les autres, et c'est pas mal. Durant nos classes, ils séparent les dortoirs masculins et féminins, et les haut-gradés ne mangent pas avec les troupiers de base...
Sylvia reprend.
- Ils ont carrément leurs propres tables, et d'autres privilèges qui vont avec leurs rangs. Entre vous et moi madame, ça fait contradiction quand on sait que techniquement, nous sommes tous égaux dans l'armée.

Sans oublier les meilleures paies et les post les plus à l'abri, pour certains en tout cas. La sénatrice hocha la tête :

- L'armée fait preuve de beaucoup d'incohérences autant à l'extérieur qu'en son propre sein. Vous êtes, semble-t-il, bien placés pour le constater. Et puis les inégalités jonchent par milliards, aussi bien micro que macro-socialement la république. Ainsi l'armée, imbriquée dans un système inégalitaire, ne peux que l'être à son tour, n'êtes-vous pas d'accord ?

Kaldor et Sylvia se regardèrent un instant. Pour une pacifiste, cette pantoranne s'intéressait plutôt bien à l'armée, et ça n'était pas un mal en soit, après tout lorsqu'on parle d'un sujet il est de bon ton d'en savoir le plus possible. Le brun reprit la parole :

- C'est vrai, mais d'un autre côté si tous les militaires avaient droits au même traitement, cela ne donnerait plus de motivation pour monter en grade par exemple. À quoi ça servirait qu'un soldat passe Sergent si ils ont tous les deux les mêmes privilèges et responsabilités par exemple ? Le système n'est pas parfait, mais il est comme ça depuis des milliers d'années. Mieux vaut aller dans son sens et le perfectionner plutôt que d'être totalement contre lui, vous ne trouvez pas ?
- Vous faites allusion au réformisme, un moyen qui demande à faire ses preuves. Chose que je tente d'entreprendre au sénat, d'insufler quelques changements visant à améliorer le système pré-construit. La charge de travail est faramineuse, croyez-moi. Mais je sent que nous approchons historiquement d'un grand tournant, et bien que de nombreuses ombres demeurent - telles que la catastrophe sur Ossus et plus récemment les mesures radicales du chancelier - je sens un certain positivisme à venir. Les choses finissent toujours par se débloquer.

Alors que Drek, Brosur et Fénix revenaient avec leurs assiettes remplies et commencèrent à manger, Kaldor répondit :

- Votre optimisme fait plaisir à voir madame, et on va en avoir bien besoin dans les temps qui arrivent. En ce qui concerne la politique, je ne vous cache pas que vous parlez à un néophyte en la matière, ça fait partie des sujets ignorés dans l'armée, avec les opinions religieuses, même si certains de nos chants mentionnent telle ou telle divinité.

Les militaires restant et la sénatrice se levèrent à leur tour, et alors que Sylvia prenait un bol de soupe chaude, Kaldor prit des brochettes de viande avec des nouilles sautées, Evea prenant quant à elle du riz avec du maïs bouilli.

- De l'optimisme il en faut ! Et j'en souhaite à tous, et surtout aux Jedi en ce moment... Avez-vous eu le temps d'entendre le chancelier sur la question ? Demanda-t-elle à tout hasard, se rappelant que la politique n'était pas le dada des soldats.
- L'exil, la création des Lames, tout ça... Je vous le cache pas, on s'inquiète aussi dans l'armée, 'fin nous en tout cas. Personnellement, je me méfie un peu de ces nouvelles forces... Certains n'y verront que d'autres enfants-soldats au crâne bourré par la propagande, déjà que je me fais traité de robot tueur sans cervelle à l'égo fragile... M'enfin, les insultes ça fait partie du contrat, c'est l'un des inconvénients, on y peut pas grand-chose.

Les trois reviennent à leurs places.

- Et vous madame, vous en pensez quoi ?
- Des Lames Républicaines ? C'est indéniable que la chancellerie se forme là sa milice docile et dévouée qui pourra être utilisée pour assurer la paix, mais aussi - et surtout - remplir des missions d'intimidations ou d'autres tâches plus sombres auxquelles je ne veux pas penser. Si l'Ordre Jedi et Sith avaient des similitudes, les Lames Républicaines s'apparentent en tout points à l'Inquisition. Au sénat, cela n'est plus un secret et attendez-vous à voir une opposition se soulever aux holo-news dans les semaines à venir. Elle fit un clin d’œil incertain.

Le brun hocha la tête.
- C'est sûr que ces Lames seront bien pratiques pour ce genre de missions, surtout si les membres seront dévoués à une personne et non un idéal... J'espère ceci dit que cette opposition sortira des arguments convaincants et qu'on la laissera parler.
Il mange avant de reprendre.
- Je me demandais, vous êtes dans la politique depuis longtemps ?
Elle hoche la tête
- C'est assez récemment que ma carrière a débutée, cinq ans si vous voulez un chiffre. Mais j'étudie la matière depuis mes 15 ans. Elle sourit. Mais parlez-moi donc de votre vie que je connais si peu.

Ainsi donc elle voulait en savoir plus sur Kaldor ? Le concerné termina sa brochette et prit une gorgée de son verre avant de répondre :

- Mon histoire n'a rien de grandiose et est plutôt commune à celle de millions dans la galaxie. Je viens d'un orphelinat dans un petit village d'Ord Mantell, mes parents m'ont abandonnés sans même me donner un prénom, alors c'est le vieil homme qui gère l'endroit qui m'a nommé. Kaldor, c'était le prénom d'un héro d'histoire pour enfants, vous savez, le genre qui affronte tous les dangers pour sauver les gentils et punir les méchants de manière épique... Mantell c'est parce qu'il fallait un nom de famille dans les registres, alors j'ai pris ça pour ne pas oublier d'où je viens.

Il avait parlé d'un ton nostalgique en repensant à son monde natal, ou au moins d'adoption, puis il reprit quelques petites bouchées avant de continuer d'une voix neutre.

[color=#ffcc66]- Il faut savoir qu'Ord Mantell a beau être un avant-poste militaire, ça n'empêche pas les contrebandiers et autres pègre de faire leurs petites affaires, le trafic d'armes est monnaie courante là-bas, sans oublier tout ce qu'on peut attendre de légal ou moins reluisant dans les grandes villes, comme les casinos, les paris ou la prostitution... Il faut bien que les soldats dépensent leur argent, pas vrai ? À seize ans je me suis engagé dans la Milice, je voulais voyager, bien gagner ma vie, mais surtout j'en avais assez de voir ces vermines faire la loi... J'ai rapidement compris qu'éliminer le type de l'autre bout de mon fusil était surtout une question de survie avant d'être une question d'idéaux...

Il boit, et repose son verre en soupirant.

- À dix-huit ans je m'engageais dans l'armée, j'y ai enchaîné les entraînements les plus durs et ma détermination m'a fait remarqué de certaines personnes qui m'ont affecté aux Forces Spéciales, et c'est comme ça que j'ai rejoint l'escouade de têtes-brûlées que vous connaissez à vingt ans. Une décennie de missions plus ou moins dangereuse, ajoutez la guerre lancée par la vieille Kira sur Dubrillion, et après... Vous connaissez la suite...

Termina-t-il avec un clin d'œil.

- Je viens pas du meilleur des mondes, mais ça reste ma vie, et même si j'avoue avoir... des moments de doutes sur mes motivations de me battre, je suis fière de ce que j'ai accomplis jusque là, n'en déplaise à certains mercenaires qui se pensent meilleurs parce qu'ils sont plus libres que les militaires... Vous savez, si éliminer des pirates permet à une famille quelconque, sur une planète éloignée que je ne connais pas, de passer ne serait-ce qu'une journée de plus avec les gens qu'ils aiment dans un endroit paumé, alors je me dis que ça vaut le coup.

La Fleure Bleue l'écoute tout le long, et le ton de sa voix montrait qu'elle était impressionnée par son parcours.

- Eh bien, jamais je n'aurai pu imaginer que vous ayez pu traverser de telles épreuves, ou qu'un tel trajet ai pu vous amener jusqu'ici en tout cas. Cela prouve encore une fois que la vie n'est pas si facile qu'on aimerai le croire, et bien que je n'ai pas connu de tels dangers, je peux facilement imaginer que vous faites le bien d'une manière ou d'une autre. A chacun sa façon j'ai envie de dire, en fonction de ce qu'il connaît. Mais n'avez-vous donc aucun souvenir ni même aucune informations sur vos parents ?

Kaldor secoua lentement la tête.

- Rien du tout, peut-être qu'ils étaient des contrebandiers qui ne voulaient pas s'encombrer d'un enfant indésiré, ou bien ils n'avaient pas les moyens de m'offrir une bonne vie, ils m'ont juste laissés au pas de la porte dans une couverture... Il affiche un air pensif. Si ça se trouve je les ais croisés au moins une fois dans ma vie, ou alors je les ais combattus... La galaxie est vaste, et les possibilités sont nombreuses, mais je n'y pense plus depuis des années maintenant, même si ça me soulagerait un peu la conscience de savoir d'où je viens.

Evea semblait pensive aussi, au point de presque en oublier son assiette.

- Oh, bien sûr, je pense pouvoir comprendre l'importance de savoir d'où l'ont viens et qui nous a donné la vie. Pour ma part je suis très attachée à mes parents de qui je tiens tout. Vous avez donc tout appris par vous même avant l'armée ? Ou bien aviez-vous quelqu'un sur qui compter ?

Le militaire continua son assiette avant de répondre.

- J'ai eu la chance de ne pas être largué dans la nature? J'avais un toit au-dessus de la tête, de la nourriture dans mon assiette, des vêtements à porter et le minimum d'éducation pour savoir me débrouiller une fois dehors. Le vieux directeur est ce qui pourrait se rapprocher le plus d'un grand-père à mes yeux, il m'a apprit beaucoup de choses, notamment en mécanique, je réparais certains vieux appareils pour qu'ils marchent le plus longtemps possible. Après, il y a eu ma mentor dans la milice, une Zabrak, qui m'a appris à manier les armes et les bases du combat, ainsi que certaines choses... enfin... les trucs quoi... Et l'armée m'a permit d'exploiter ce que je savais à un plus haut niveau. Même si je ne sais pas forcément parler à tous types de personnes et que je suis complètement perdu dans un musée par exemple.

- C'est donc pour ça que vous vous étonniez de pouvoir parler à une sénatrice, le petit Kaldor n'aurai jamais pu l'imaginer là bas sur Ord Mantell. Elle continua sur un ton un peu plus plaisantin et un autre sourire : Mais si vous voulez visiter des musées c'est faisable si vous voulez !

Le militaire rigola doucement, on pouvait voir qu'il était bien plus détendu que toute à l'heure.

- C'est vrai, le "moi" encore enfant aurait eu du mal à y croire, et pourtant... Il sourit. C'est gentil pour le musée, peut-être que j'y irais un jour.

Et sur ces mots, après d'autres conversations plus ou moins banales, le groupe quitta le restaurant et retourna au hangar où se trouvait le Touklakos.


**


La rampe descendit une nouvelle fois, et cette fois-ci l'odeur était bien plus supportable que toute à l'heure. Le caporal se tourna fièrement vers le groupe, un sourire sur le visage.

- Bon, c'est partit pour la vraie visite cette fois.
Evea Ekway
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Evea avait bien appréciée prendre ce repas avec les militaires, se plonger dans le quotidien des soldats en permission sur Coruscant, elle en avait pas mal appris au passage sur le Caporal Mantell. Elle se demandait alors si la plupart des soldats républicains avaient connus un passé aussi mouvementé que lui, peut-être était-ce le cas, mais bien évidemment il était amplement possible que des soldats aient pu être élevés par des parents aimants et attentionnés, ayant connus une enfance à l'éducation régulière. Mais en général ceux-ci avaient ainsi la capacité - au travers d'un capital culturel plus important - d'accéder à des études plus ou moins longues, leurs permettant d'accéder rapidement aux grades d'officiers. En effet, la plupart des soldats réguliers sans grades - ou a minima les sous officiers - étaient issus de familles soient absentes, soient décousues, et si ce n'avait pas été le cas, peu d'entre eux avaient accédés à des écoles militaires leurs permettant d'obtenir un grade d'entrée de jeu, tout du moins pour ceux ayant trouvés vocation dans l'armée. Car, pas mal de la masse soldatesque s'était engagé dans l'armée non pas par conviction carriériste mais simplement pour être entouré et avoir un toit au dessus de la tête. Evea se rendait ainsi compte que Kaldor faisait parti de cette dernière catégorie, ceux n'ayant pas eu de chance dans leur jeunesse et s'étant enrôlés pour se donner un but, une raison de vivre. L'armée avait au moins cette vertu : laisser sa chance à tout le monde de s'intégrer dans un groupe social.

C'est sur le chemin du retour, lorsqu'ils se représentèrent devant le hangar où reposait le vaisseau du Caporal, que la pantoranne se rendit compte qu'elle n'avait pas fait allusion à sa famille sur Pantora. De crainte d'être interprété comme un acte hautain, elle n'avait pas voulue parler son jeunesse douillette alors qu'en face Kaldor lui parlait de son existence plus mouvementée. C'était aussi cela Evea : Ne voulant jamais blesser qui que ce soit par mégarde, ne connaissant pas plus que ça le seuil de tolérance de chacun, elle adaptait toujours sa verve à ses interlocuteurs. Ne sachant donc pas s'il aurait paru irrespectueux de parler de son enfance tranquille aurait été mal reçu par le caporal, elle avait préférée se taire sur le sujet et en aborder d'autres, comme par exemple le sujet des musées, en fin de discussion. Mais au moins elle avait un peu investiguée sur la vie privée de Mantell. A présent, si l'occasion venait à se présenter, elle discuterai plus avant avec les autres membres de l'escouade afin de mieux connaitre ce groupes hétérogène des plus remarquable. La pantoranne se demandait d'ailleurs si d'autres escouades existaient telles que celle-ci, était-ce la norme d'être si ouverts ? Est-ce que toutes les autres escouades - au moins des forces spéciales - avaient des membres avec les même tempéraments que ceux de l'escouade Raptor ?

Quoiqu'il en soit, le groupe était enfin revenu devant le vaisseau, le ventre plein et les esprits apaisés. Jusqu'à ce jour, Evea n'avait pas vu le caporal vêtu autrement qu'avec son armure, il était donc clairement plus confortable de s'adresser aux soldats sans avoir cette barrière métallique obstruant quelque peu leurs humanité. Surtout le casque, et sans celui-ci, c'est ce qui permis à Evea de voir le sourire motivé de Kaldor lorsque la rampe de son vaisseau s'abaissa. Suite à son annonce, les autres grimpèrent à sa suite dans l'appareil, quelqu'un y alluma l'éclairage, et Evea pu se rendre compte de la spatialité dont le vaisseau jouissait, clairement plus large qu'une navette et bien plus confortable. Il était sûr que Kaldor et l'escouade en ferait un grand usage. Evea observa les environs de la première pièce et remarqua une double porte verrouillée, à tout hasard - et pour lancer la visite - elle demanda en la désignant :

- Cette porte mène-t'elle au cockpit ?

Elle n'avait jamais vraiment eue l'occasion de visiter un tel vaisseau, les empruntant - lorsque les occasions se présentaient - seulement pour se déplacer, n'ayant donc jamais fait attention plus que ça à l'agencement intérieur de tels appareils dont elle n'avait clairement pas l'habitude, et Kaldor se ferait une immense joie de le découvrir avec elle !

Kaldor Mantell
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La rampe d'accès du vaisseau s'était abaissée, le groupe entra et la lumière fut.

Dire que Kaldor était aux anges serait un euphémisme : la fierté et la joie le débordait au point qu'il n'arrêtait pas de sourire malgré la poussière, les restant d'odeur de renfermé et l'état du Touklakos indiquant qu'il aurait besoin de réparation.

La sénatrice pointa une double porte verrouillée, demandant si cela menait au cockpit.

- Le cockpit est au-dessus de nous, là je crois que c'est la salle de stockage.

Et lorsque le groupe ouvrit la porte à droite de l'entrée, cela donna effectivement dans la soute cargo, une large pièce contenant des caisses posées sur un coin et un grand coffre mural sur la gauche.

- Hé ben, y'a de l'espace. Siffla Sylvia.
- Avec coffre sécurisé en plus. Nota Drann en hochant la tête.
- Et avec une plate-forme pour monter une motojet, trop génial. Approuva Fénix.
- Dommage, j'en ai pas, mais ça pourrait être utile un de ces jours.

Prenant la décision d'ouvrir les caisses et le coffre à plus tard, la visite continua. À gauche en sortant de la soute se trouvait l'accès à la capsule de sauvetage, tandis que la porte sur la droite donnait sur la salle des moteurs.

- Six propulseurs, et pas des modèles au rabais.
- Un BT-7 est déjà rapide, après un bon nettoyage, celui-là devrait dépoter grave.
- Heh, du moment que je ne perd pas de morceaux en allant trop vite.

Quittant la salle des moteurs, la petite troupe arriva dans la grande salle commune. Sur la droite en entrant se trouvait le coin repos, avec table de jeu d'échecs, une petite bibliothèque, et des fauteuils en cuir qui avaient connus des jours meilleurs. Au centre se trouvait une grande table holographique pour les communications longues portées. Une porte sur le droite menait à une petite baie médicale, composée de deux lits et d'une armoire à médicaments, on pouvait y noter la place suffisante pour une cuve de kolto.

- Combien que les médicaments et ustensiles laissés ici ne sont plus utiles ? Ricana Denvor. Déjà que l'endroit n'est plus stérile...
- Rien qu'un bon coup d'huile de coude ne puisse résoudre.

À côté de la baie médicale se trouvait une petite armurerie, heureusement vide, avec un casier à verrouillage magnétique. De quoi ranger les blasters entre chaque mission, et il y avait même assez d'espace pour pouvoir les nettoyer.

Ensuite, à la droite de l'armurerie, se trouvaient les quartiers de l'équipage : une grande chambre commune avec des couchettes plus grande que la normale, au nombre de quatre, des casiers personnels contre un mur, et même une petite salle d'eau bien équipée : wc, lavabo, petite douche avec une vitre teintée pour l'isolation, et carrément un petit lave-sèche-linge !

Ceci dit, aucun commentaire de la part de la narration sur le fait que la plomberie était hors-service depuis des années, ce qui expliquait une bonne partie de l'odeur...

En sortant des quartiers et en continuant la visite sur la droite, se trouve la salle de réunion et de commandement. Bien équipée, une douzaine de sièges, et un tableau avec projecteur holographique, un rapide test montra que l'appareil ne fonctionnait plus : l'image restait pixelisée, brouillonne, et s'éteignit au bout d'une poignée de secondes.

Finalement, la dernière salle du pont principal : la chambre du capitaine !

Un grand lit double, un autre coffre mural, un bureau avec ordinateur intégré, ainsi que quelques caisses de rangement, dont il faudra vérifier le potentiel contenu avant de les jeter pour faire plus d'espace.

Comme il fallait s'y attendre, chacun y était allé de son petit commentaire sur chaque pièce durant la visite, mais les avis étaient majoritairement positifs, et il fallait encore voir le poste de pilotage !

Les escaliers montant par-dessus la rampe d'accès donnèrent sur la droite au cockpit, et l'endroit n'était pas en reste : un tableau de bord tout équipé, avec ses leviers, ses boutons et ses écrans, un petit projecteur holographique pour afficher la carte de la galaxie, les sièges du pilote et du copilote, avec même un terminal et des ports de connections sécurisés pour d'éventuels droïde astromécano.

Kaldor avait gardé le sourire tout le long de la visite, n'arrivant toujours pas à y croire : que l'État-Major surveille ses exploits devait forcément finir par arriver, mais qu'ils décident de lui faire don d'un Ouragan BT-7, même dans cet état, était la preuve qu'ils le voyait déjà loin !

Le militaire essuya ses yeux embués de larme -c'était pas l'émotion, juste de la poussière !- et lâcha un profond soupir.

- Toi, t'es aux anges.
- Putain... Ouais... Ah la vache...
- Bon après il faudra passer un bon coup de nettoyage et réparer certains composants...

C'était vrai : la poussière et la crasse occupaient pratiquement tout le vaisseau, le cuir des sièges était bien abîmé ; les literies devront être changées ; il allait falloir refaire le stock de médicaments, d'ustensiles médicaux, de provisions, de carburant ; l'éclairage clignotait de manière instable ; les ordinateurs ont besoin d'une mise à jour des systèmes ; sans oublier qu'après vérification via les différents écrans du tableau de bord, les boucliers ont besoin d'une révision, le blindage et les canons doivent être renforcés et il allait falloir refaire le pleins de missiles à concussion.

En somme, le travail allait être important, mais il en faudrait bien plus pour décourager Kaldor, sans oublier l'escouade qui se fera un plaisir de mettre la main à la pâte.

Mais il restait encore quelque chose à faire.

- Vous croyez qu'il peut encore voler ?
Evea Ekway
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Chacun observait les lieux avec une avide curiosité, cependant Evea ne comprenait guère les allusions des commentaires des soldats tant qu'aux divers équipements. Lorsque son regard s'était posé sur les propulseurs, elle su où regarder mais en aucun cas ne pouvait déterminer s'ils étaient en bon état ou pas, et encore moins de juger si ces propulseurs étaient bon ou pas. D'ailleurs Evea n'avait qu'une vague idée de ce qui faisait un bon propulseur, ceci-dit elle se doutait bien que c'était la capacité de poussée qui comptait le plus, mais n'avait pas la moindre idée de la kyrielle d'autres paramètres qui désignaient un bon propulseur. Ainsi elle observa avec curiosité les lieux, mais sans porter de véritable regard critique, mise à part qu'elle était à même de constater l'archaïsme du vaisseau.

Fut enfin venu le moment d'inspecter le cockpit qu'Evea croyait être en bas, là la poussière était des plus présente, la pantoranne emboitait le pas à la dénommée Sylvia, et pénétra ainsi dans la pièce en troisième position. Cette fois-ci elle fut sacrément contente pour Kaldor, il devait réellement être ravis à l'Extremum, c'est dans cette pensée que la sénatrice glissa son regard vers le soldat en question. Elle s'aperçu que ce dernier versait quelques larmes timides, et bien qu'il était absolument certain que c'était à cause de la poussière ambiante, il y avait assurément quelque émotions motivants cette discrète manifestation sentimentale. En revanche, il était vrai que la couche de saleté sur les meubles était conséquente : Evea avait passé un doigt sur le dossier d'un des fauteuils et la trace que cela fit confirma la désuétude de l'appareil. La pantoranne pivota de nouveau vers le reste du groupe qui explorait le cockpit tandis que Kaldor s'essuyait les prunelles, Drann annonça qu'ils allaient avoir du pain sur la planche pour les rénovations. Evea eue alors envie de proposer son aide, peut-être qu'elle n'aurait pas pu faire le graissage des machines, mais le ménage était dans son cercle de compétence - et pas parce que c'était une femme ! - pour donner un coup de main aux militaires. Mais elle se ravisa, sûre et certaine qu'ils auraient tous refusés unanimement, jugeant qu'elle n'était pas digne - de manière méliorative - de participer à de telles tâches.

Tout de suite après, Kaldor demanda si le vaisseau était en capacité de voler. Après tout ce qu'ils avaient vu, Evea était en capacité de deviner que le vaisseau pouvait en effet surement le faire, mais rien n'était sûr quant à la réussite de l'opération. Après tout il était un pilote aguerri, Kaldor risquait toutefois d'avoir sur la conscience la blessure d'une sénatrice si une erreur venait à être commise. Un tâche dans son dossier à éviter à tout prix. Mais Evea n'aurait manqué ce premier vol pour rien au monde ! Elle entreprit ainsi cette réponse :

- Je ne suis pas experte en vaisseau, mais je pense que si vous vous sentez de tenter le coup, faites donc ! En revanche, j'aurai un petite question. Pendant que Kaldor s'asseyait dans son fauteuil, elle la posa. D'où viens ce nom, le Touklakos ?

L'onomastique était une des sciences philologiques qui éveillait la curiosité de la sénatrice.
Kaldor Mantell
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La visite étant terminé, Kaldor avait, sur un coup de tête, demandé si le vaisseau était encore en état de voler. La réponse de la sénatrice ne fit que l'encourager d'avantage. Et comme on le sait tous : le seul moyen de le savoir, c'est d'essayer.

Mais pas question de faire décoller l'appareil sans avoir passé au moins un coup de chiffon sur les instruments et les sièges, ne serait-ce que pour enlever le plus gros de la poussière. Et alors que Kaldor se relevait de son siège en tapotant la poussière sur le dos de sa veste pour partir chercher un chiffon dans la soute, ce fut Drann qui répondit à la question d'Evea :

- Bonne question, mais avant, permettez que nous vous expliquions de quel type de vaisseau il s'agit. Il faut savoir que ce modèle de vaisseau, l'Ouragant BT-7 de Rendili Hyperwork, est spécialement conçu pour l'armée, plus précisément pour les Forces Spéciales. C'est sans aucun doute le vaisseau d'attaque de sa catégorie le plus grand et le plus rapide de la République à ce jour. En même temps vous avez bien vu sa taille : 96 mètres de long, 61 de largeur, et 80 de hauteur en déployant ses ailes. Sans oublier qu'un BT-7 dispose de base de canons lasers lourds et de missiles à concussion.

Nova, la pilote, continua.

- Et en plus son bouclier modulaire est bien absorbant et le blindage lui permet de dévier les tirs vers les systèmes non vitaux, les commandes sont faciles à utiliser, vous avez la carte de la galaxie mise à jour en temps réel, et il y a assez d'espace pour faire de longues missions. Donc oui, avoir un BT-7 est un véritable privilège, et en tant que vaisseau personnel encore plus ! J'en suis presque jalouse... Admit la zabrakke, bien qu'elle ne pourrait changer « son bébé », sa navette baptisée Valkyrie pour rien au monde.

Ce fut Sylvia qui reprit l'explication.

- Et celui-là ne date pas d'hier : il a participé à de nombreuses batailles, et il est très vieux.C'est un petit morceau d'histoire, et je ne doute pas que les données qu'il contient doivent avoir une certaine valeur. Le problème réside justement dans son historique, comme on vous l'a expliqué : ses pilotes et équipages mourraient tous, ou au moins disparaissaient de manière mystérieuse. On parle d''équipages complets disparus sans laisser de trace, le vaisseau laissé sur place ; ou encore de multiples pannes et avarices qui survenaient aux pires moments.

Ce fut Aera, la mécanicienne qui termina :

- On va éviter de vous faire une liste, mais avec le temps, et bien les gens l'ont baptisés Touklakos, et puis un jour l'état-major a dû en avoir marre et l'a abandonné ici. Et vu que l'armée a ses traditions, sans oublier les superstitions, plus ou moins vraies, de certains, les ingénieurs n'ont même pas voulus récupérer les pièces, histoire de ne pas transférer la poisse ailleurs.

Maintenant, la pantoranne savait tout. Mais à présent que les explications furent données, Sylvia remarqua que...

- Il en met du temps à trouver des chiffons... Kaldor, ça va ? Fit la zeltronne en descendant vers le pont principal.

La réponse du concerné ne se fit pas attendre, et sa voix joyeuse annonçait la couleur :

- Un peu ouais ! J'crois que j'ai touché le jackpot, v'nez voir dans la salle principale ! Suivit par un bruit métallique, comme si il avait déposé quelque chose d'assez volumineux sur une table.

Redescendant au pont principal afin de découvrir à la fois la raison de la joyeuseté de Kaldor, et le retard de l'envol du vaisseau, le groupe put découvrir...

- Ta-daaaa !!
- Non...
- Si !
- Sérieusement ?

Kaldor avait bien trouvé des chiffons, mais pas que ça. Déposé le long de la table d'holoprojection, vieux, rouillé à certains endroits, d'une longueur suffisamment grande pour atteindre le buste d'un homme, le symbole de la république délavé mais encore visible, la peinture écaillée un peu partout...

Se trouvait un droïde.

Possédant trois yeux posés aux bouts de tiges oculaires, elles-mêmes disposées triangulairement sur son corps sphérique, le droïde avait également des bras tentaculaires qui semblaient avoir chacun une fonction : ici une pince coupante, là une scie circulaire, un port de connexion universel, un bras de saisie, etc... Un système de propulsion se trouvait sous le corps, entre les bras, ce qui donnait au droïde un air de pieuvre volante.

Le petit père était éteint depuis pas mal de temps, et il semblait avoir autant vécu que le Touklakos.

- Putain, ça c'est pas rien non plus, mais c'est quel modèle ? Demanda Sonja.
- Déjà, on sait que c'est un astromech', mais c'est la première fois que j'en vois un comme ça, d'habitude ils sont sur pattes ou roulent. Ceci dit, vu les escaliers, planer est bien pratique.
- J'ai envie de l'allumer, j'espère que ses batteries ont encore du jus. Fit Kaldor qui se sentait comme un gamin qui recevait des cadeaux d'anniversaire.

On lui a donné un vaisseau, une personnalité politique qu'il appréciait beaucoup lui rendait visite, et il venait de trouver un droïde dans la soute à cargaison, c'était son jour de chance ! Il fut donc décidé, à l’unanimité, que le droïde allait être redémarré.

Après quelques secondes passées à trouver l'interrupteur, le droïde s'anima.

Les yeux bougèrent, tandis que le corps s'appuya sur les bras pour se redresser. Le moteur du propulseur du droïde s'activa lentement, lui permettant de léviter au-dessus de la table holographique. Le petit père fit zoomer et dé-zoomer ses capteurs oculaires, bougea mollement ses bras un à un, puis regarda l'environnement autour de lui, avant de se concentrer sur la personne en face de lui, c'est à dire Kaldor.

Puis, d'une voix grésillante, le robot essaya de parler :

- Id... -Krrrzzzz- Iddddddddddddddddddddentitééééééééé re-re-re-er-er-er-er-r-err-re-e-re-rere-r-er-er-erererererekkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk....
- Doucement p'tit gars, tu n'es pas tout jeune.

Le droïde fit alors ouvrir l'une de ses multiples plaques corporelles, dévoilant des câbles qui s'entremêlaient dans tous les sens. L'un de ses bras, parmi les plus fins, s'engouffra à l'intérieur, bidouilla quelque chose durant une poignée de seconde, puis un DING se fit entendre, les yeux clignotèrent d'une lumière verte avant de s'éteindre, et le bras ressorti du corps, referma la plaque et se rétracta dans sa position d'origine.

- Vocalisateur allumé, auto-diagnostique en cours. Reprit la pieuvre mécanique d'une voix synthétique grave.

Ronronnement mécanique, un petit BZZT, les yeux tremblèrent, puis il reprit.

- Multiples avaries détectées, multiples programmes nécessitant une mise à jour. Il reporta son attention sur le groupe autour de lui. Organiques inconnus, présence à bord d'un vaisseau militaire, déclinez votre identité.
- Caporal Mantell, Forces Spéciales. Répondit le mantellien en lui présentant sa carte d'identité militaire.

À mesure que les autres se présentaient à tour de rôle, le droïde dardait sur eux l'un de ses yeux et scannait les cartes présentées à lui.

- Identités confirmées. Mise à jour du calendrier interne... Mise à jour effectuée....
- Et toi, comment on doit t'appeler ?

Le droïde cligna de ses trois yeux sur Kaldor.

- Matricule H4-N5, modèle de série 0C-T4-V1-U5, assigné à la maintenance, à la sécurité et copilote de l'ouragant BT7 00666, baptisé Touklakos. Tous les précédents équipages de ce vaisseau m'appelaient «Hans», « Octavius », « Octo », ou bien « Hans Octavius », ou encore « Le Poulpe ». Mes dernières données avant ma mise en veille, comparées à celle actuelles, me donnent comme information que l'ancien équipage n'est plus, et que vous devez être les remplaçants.

Sa voix avait beau être synthétique, on pourrait presque deviner une pointe de tristesse et de résignation, comme si il se disait « Encore d'autres ».

- L’État-major m'a donné le vaisseau en tant que possession personnelle, en effet. Ça fait longtemps que tu es ici ?
- Depuis les débuts de l'appareil, en somme, des années, j'ai connu tous les équipages de ce vaisseau. Au début ils reformataient ma mémoire, mais ils ont rapidement arrêtés. Chef. Répondit Hans en imitant un salut militaire avec l'un de ses bras avant de s'écarter de la table pour léviter dans la salle principale. Et je devine que personne n'est entré depuis le temps.
- Non, à part l'agent du spatioport qui devait surtout veiller à ce que personne ne le vole, je doute que d'autres ne se soient pris la peine de venir jusqu'ici, au vu de la réputation du vaisseau.
- Quel gâchis, un morceau de l'histoire glorieuse de la République laissé à l'abandon...
- D'ailleurs, ce morceau d'histoire, il peut encore voler ?
- La dernière fois oui, un instant.

Flottant lentement, Hans Le Poulpe se dirigea vers un port de connexion pour s'y brancher, effectuant en quelques secondes un diagnostique des systèmes.

- Affirmatif, le Touklakos dispose d'assez de puissance et est encore en état pour voler. Attention, le niveau de carburant ne permet pas de saut en hyper-espace.
- Mais on peut quand même faire un petit vol d'essai dans le système ?
- Affirmatif, je vais préparer le décollage.

Grand sourire de Kaldor à la cantonade alors que Hans alla se brancher au tableau de bord, aussitôt rejoint par le mantellien, Sylvia et Evea. Alors que les trois s'installaient aux sièges de la cabine et que les autres s'installaient ailleurs, Hans reçut l'autorisation de décoller et activa les moteurs. Dans un grondement mécanique, suivit par des tremblements qui parcoururent les moteurs, le Touklakos commença sa lente progression vers la sortie du hangars. Une fois à l'extérieur, faisant du sur-place, le BT-7 déplia ses ailes dans un grincement de métal qui indiquait l'âge avancé du système.

Et enfin, le Touklakos put entamer un vol d'essai après toutes ces années cloué au sol.
Evea Ekway
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Evea n'avait pas compris l'intégralité des explications tant qu'à la technique, mais les explications tant qu'à l'histoire du Touklakos, elle pouvait amplement la saisir, sachant ce que c'était d'avoir des croyances, ayant rencontrée pas mal de superstitieux au cours de sa vie. Elle se doutait donc que pas mal de soldats ne voulaient pas miser leurs vies dans une histoire de traditions, cependant il était sommage de mettre un tel appareil au rebus comme cela. Il pouvait tout de même faire le bonheur de quelqu'un, et ce bonheur s'était trouvé chez le caporal Mantell. L'escouade Raptor était bien au fait de ces superstitions mais semblai n'en avoir cure, ou bien s'ils y croyaient ils étaient prêts à prendre le risque, quitte à avoir un vaisseau performant.

- Je vois, merci des explications, j'en déduis donc que Touklakos souligne que ce BT-7 est éclaté au sol d'une certaine manière. Pourtant il semblerai qu'un petit lifting suffirait à le remettre sur pieds. Comme vous l'avez signifié. S'en était presque déroutant d'entendre des termes si plébéiens dans la bouche d'une sénatrice.

Evea ne s'y connaissait pas en vaisseau, et encore moins en vaisseau militarisé. Déjà sur Alderaan l'ont ne bâtissait aucun appareil militaire d'aucune sorte, alors la pantoranne ne pouvait en aucun cas savoir ce qui constituait un BT-7, c'était d'ailleurs la seconde fois de son existence qu'elle grimpait à bord d'un engin de guerre spatial, la première ayant été un croiseur républicain la menant sur Taanab. Le fait est que ces deux fois avaient été avec l'escouade Raptor, peut-être ces derniers avaient ainsi tendance à embarquer la sénatrice - ou à l'accompagner - à bord de vaisseaux armés. Evea était loin d'avoir pu imaginer toutes les péripéties qui pouvaient jalonner la vie d'un vaisseau, et d'ailleurs elle ignorait que les engins militaires avaient des histoires. Maintenant qu'elle le savait, cela tombait sous le sens, après tout les vaisseaux ne signaient pas leur testament dès lors qu'ils s'écrasaient ou que l'équipage disparaissait, ils étaient les seuls dans l'armée à pouvoir être retapés comme neuf, contrairement aux soldats.

Ou aussi au contraire des droïdes, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Kaldor avait mis autant de temps à revenir, il avait trouvé le droïde de bord. Encore fonctionnel, il devait être le seul à avoir survécu aux diverses péripéties du Touklakos bien qu'il ne semblait pas tout jeune. Kaldor semblait aux anges, comme si c'était son anniversaire, en plus d'un vaisseau personnel, il avait droit à un droïde à l'intelligence artificielle qui promettait ! La sénatrice observait cela d'un œil bienveillant, partageant le joie du caporal. Jusqu'à présent elle était restée plutôt passive, restant coi pour ne pas s'immiscer dans les réjouissances de l'escouade. Et puis c'était dans sa personnalité plus contemplative que réactionnaire.

Quelques instants plus tard, le vaisseau décollait, et très rapidement Kaldor l'amena à l'extérieur, la poussée des réacteurs était palpable, pouvant être ressentie par l'accélération qu'ils permirent dès que le caporal pris un peu d'altitude au dessus des tours environnantes. C'était tout bonnement parfait, le ciel coruscanti était dégagé et permettait ainsi une observation du paysage urbain jusqu'à l'horizon. C'était justement dans de telles journées qu'il était opportun de faire une virée aérienne. Aux abords des hangars de l'armée, la circulation civile était régulée, permettant donc rapidement au Touklakos de rallier la stratosphère. Certaines expressions d'admiration ou de réjouissance se firent entendre derrière, Kaldor gardait le silence mais son sourire grimpait jusqu'à ses oreilles, il était vraiment tel un enfant essayant son jouet pour la première fois. Evea ne pouvait connaitre le véritable sentiment qui pouvait habiter le caporal en ce moment même, n'ayant jamais pilotée elle-même, elle ne pouvait qu'imaginer la joie en la comparant à une expérience similaire qu'elle avait pu connaitre, mais à moindre échelle avec son premier livre papier offert par son père à l'âge de six ans. Peut-être la joie et la fierté qu'elle avait ressentie alors était comparable à celle de Kaldor à présent.

Tout ce qu'elle espérait c'était que l'idée de la faire essayer de piloter ne traverse pas l'esprit du mantellien.


Kaldor Mantell
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Le Touklakos s'était élevé progressivement dans la stratosphère, profitant du ciel dégagé qu'offrait cette belle journée, ainsi que la circulation régulée autour des hangars militaires.

Aidé par Hans, Kaldor prenait de plus en plus le contrôle des panneaux de commandes, restant silencieux mais on pouvait très bien voir son sourire grimper jusqu'aux oreilles, il se sentait vraiment comme un enfant ! Ou comme lors de son premier baiser, ou de sa première nuit charnelle, ou encore son premier plan à trois... Bref, il était aussi heureux qu'on peut l'être lorsqu'on fait quelque chose la première fois et qu'on y prend beaucoup de plaisir.

Et du plaisir, le mantellien en éprouvait beaucoup en ce moment, sentiment renforcé par les acclamations de l'escouade qu'on pouvait entendre depuis le pont principal :

- Il vole !
- Et on a pas explosé !
- Hé Kaldor, nous crash pas sur des tours !

Le concerné répondit par un rire, faisant monter l'Ouragan BT-7 jusque dans l'espace, les nuages et le ciel de Coruscant laissant progressivement place aux étoiles brillants dans la nuit éternelle. Tous les systèmes affichaient des résultats satisfaisants, ce qui était incroyable pour un vaisseau dans cette état. Kaldor soupçonnait que Miccha, la Mirialan qui était chargée du hangars, ne soit monté quelques fois pour procéder à certaines réparations. Si c'était le cas, le militaire devra la remercier, c'est aussi un peu grâce à elle que le Touklakos vole encore après tout !

Sylvia, qui s'était à présent relevé de son siège, s'approcha derrière Kaldor pour lui mettre la main sur l'épaule. La zeltronne ressentait pleinement la joie qui s'échappait de chaque personne à bord de ce vaisseau, et elle n'hésita pas à utiliser un peu de ces phéromones pour légèrement augmenter cette émotion. Ce qui faisait qu'elle, ainsi que Kaldor et Evea, laissaient parfois s'échapper des petits rires enfantins lorsque le vaisseau faisait des acrobaties : un tonneau par-ci, un looping par-là, l'avantage du générateur de gravité, c'est que rien ni personne ne se cassa la gueule par terre.

- Alors, tes premières impressions ?
- C'est tout simplement génial ! Je comprends ce que ressentent les pilotes, c'est... J'arrive tout simplement pas à mettre les mots dessus... Répondit Kaldor en essuyant le coin de ses yeux, fichue poussière ! Je suis vraiment gâté, après tout ce qui m'est arrivé...
La zeltronne laissa s'échapper un petit gloussement avant de se pencher pour lui souffler doucement à l'oreille :
- Et attends qu'on termine la journée mon grand~♥ Tout en lui insufflant une petite dose de phéromones pour le faire languir, et au vu de des pommettes qui prirent un teint aussi rouge que sa propre peau, Sylvia savait très bien qu'il allait en profiter à fond.

La sergent se tourna vers la sénatrice, avait-elle entendu ? Ou bien la pantoranne avait elle-aussi ressentie les phéromones ? Non, Sylvia savait se contrôler, elle n'aurait pas embarquée la Fleur Bleu là-dedans par erreur, et puis ça ne serait pas correct. Ceci dit, lorsque le regard des deux femmes se croisa, la zeltronne se contenta d'un petit sourire coquin et d'un clin d'œil complice, le genre qui invitait à la discrétion.

Puis elle revint à sa place.

- Allez, montre un peu ce que ce bébé a dans le ventre !

Et sans plus attendre, Kaldor poussa les moteurs plus vite, enchaînant les looping, les tonneaux déclenchés, les immelmann...

Les figures de voltiges durèrent de longs moments, entrecoupés de quelques exercices de tirs au laser sur des astéroïdes et autres débris spatiaux dans certaines zones du système qui ne risquaient pas de déranger les autres vaisseaux naviguant dans le coin ou de déclencher des alertes de sécurité.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et en fin d'après-midi, le Touklakos regagna son hangars, et alors que la rampe d'accès laissa sortir le reste de l'escouade, chacun y allant de son petit commentaire sur les derniers événements, il ne resta plus que Kaldor et le droïde Hans.

- Hé ben, sacré vaisseau !
- Oui, et encore vous avez vu son état...
- Il sera inarrêtable lorsque les réparations seront finies.
- Chef, vous... Vous ne mentez pas ? La voix synthétique de Hans semblait contenir une lueur d'espoir.
- Bien sûr que non ! C'est mon vaisseau maintenant, il faut bien que j'en prenne soin ! Et je compte bien te garder aussi.

Hans laissa passer une seconde de silence.

- Alors ce sera un honneur de voyager à vos côtés chef. Fit-il en mimant un salut avec l'une de ses mains, que Kaldor lui rendit. Je suis affecté à ce vaisseau, donc je ne vous accompagne pas, mais vous pourrez compter sur moi !
- À la bonne heure ! Allez, j'ai sûrement pleins de pièces à commander, alors je vais m'y mettre le plus vite possible.

Et Kaldor quitta le vaisseau après avoir souhaité au revoir à Hans, rejoignant le groupe.
Evea Ekway
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Il semblait qu'une certaine accointance amicale s'était développée entre les membres de l'escouade, et tout particulièrement entre Kaldor et Sylvia où cette proximité s'apparentait à du sentimentalisme à l'état pur. Finalement les théories selon lesquelles le danger imminent à répétitions forgeait des liens indestructibles entre les individus partageant des situations critiques tels que les soldats. Et même si la plupart s'exprimaient fermement pour faire les durs, ce mur était rapidement brisé dès lors qu'ils traversaient des péripéties aux côtés de personnes avec qui l'amicalité pouvait apparaitre, amicalité qui pouvait éventuellement être accentuée. Et Evea pu constater cela entre les deux soldats à ses côtés, elle ne sut d'ailleurs quoi répondre au clin d'œil de la sergent, c'est pourquoi elle répliqua par un sourire conciliant qu'elle avait perfectionné par habitude.

Evea n'était pas du genre aventureuse - en parlant du vaisseau - n'étant donc pas habituée à participer aux voltiges - toujours en parlant du vaisseau - que Kaldor exerçait avec perfection. La pantoranne aimait le calme méditatif et le plancher des vaches, mais elle avouait intérieurement que l'expérience qui lui était offerte en ce jour ne lui déplaisait guère, bien qu'elle était sous le coup d'une surprise omniprésente tout du long des voltiges, elle ne se prenait pas à stresser, faisant confiance dans l'habileté du caporal qui se faisait cador dans le domaine du pilotage. Elle participa donc avec joie aux ressenti des accélérations et reconnu que cela valait mieux que n'importe quel autre parc d'attraction ludique. Elle se prit à imaginer ce que cela devait donner en conditions de combat réelles, comment Kaldor pouvait exercer ces pirouettes afin de semer un poursuivant, il ne faisait aucun doutes qu'il devrait exceller dans les combats spatiaux auxquels il serait amené à participer, en espérant qu'il n'ai pas à se lancer dans de tels risques.

Et comme toute bonne distraction, le moment était venu de retourner au bercail, et c'était avec un habile dernier looping que le caporal replongea en direction de Coruscant puis enfin du hangar. Une certaine ardeur se faisait ressentir ensuite dans les geste du soldat qui parquait son vaisseau dans le hangar qu'ils avaient quittés pas moins d'une demi-heure plus tôt. Il se leva avec un certain frénétisme, suivit du reste de son groupe, pour se diriger en direction de la sortie, échangeant ses réactions avec ses collègues et avec le robot Hans qui se révélait des plus jovial. Quelques instants plus tard, Kaldor avait refermé la porte du vaisseau et s'était joint au groupe qui l'attendait sur le tarmac. Evea ne pu s'empêcher de le complimenter à son tour, le remerciant à foison pour cette sortie à hautes sensations.

- Vous êtes vraiment un pilote aguerri, encore une qualité à ajouter à votre dossier il me semble, j'ai pu croiser par le passé nombre d'habiles pilotes, mais tous se contentaient d'assurer qu'ils étaient le meilleur du secteur voir de la galaxie pour les plus égocentriques, mais aucun n'a pu me démontrer ses talents en action. Vous êtes le premier qui m'embarque dans un vaisseau pour faire des figures de voltige comme vous venez de le faire. Et ceux en plus sans s'en venter, je me doute bien que vous n'aurez pas la prétention de dire que vous êtes le plus habile pilote de la galaxie, mais je reconnais que j'y ai pris plaisir, et je vous en remercie. Mais dites-moi, avez-vous aussi appris tout cela en autodidacte, caporal ?

Elle n'était pas friande des hautes sensations, mais reconnaissait que de temps en temps cela permettait d'extérioriser la tension accumulée par le quotidien. Un quotidien qui n'allait pas tarder à la rattraper d'ailleurs, elle avait pas mal de pain sur la planche si elle voulait rédiger un discours qui ferai honneurs à tous les soldats tombés sur Ossus, qui plus est l'escouade qu'elle avait en face d'elle avait assurément des travaux à entreprendre. Mais n'oublions pas que la sénatrice était venue à leurs rencontre afin de recueillir des témoignages concrets sur les derniers évènement d'Ossus, cependant elle abandonnait cette perspective qui aurait jetée un froid morbide sur la joie ambiante qui avait été établie.


Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Le vol de test du Touklakos s'était déroulé sans encombre, si on oubliait les grincements, les vibrations et l'impression qu'une des ailes allait se détacher en plein vol, ainsi que les instruments qui avaient bizarrement tendance à s'éteindre pendant une poignée de secondes à intervalles irrégulières. Mais Kaldor s'en fichait, tout ça pouvait se réparer, mieux, s'améliorer avec du matériel plus récent et efficace ! De plus, au vu des nombreuses primes qui s'ajoutaient à son bon salaire, en plus des économies qu'il faisait en étant nourris, vêtu et logé par l'armée, inutile de dire que le mantellien avait de belles réserves sur son compte en banque. Compte ouvert sur Ord Mantell, car même si Kaldor détestait les vermines de la pègre, il savait reconnaître une bonne opportunité qui peut servir à tout le monde : les banques de sa planète se contrefichent de qui ouvre un compte chez elles, du moment que les frais bancaires étaient payés. De plus, la discrétion était plus qu'appliquée, vu certains clients...

Mais oublions ce coin perdu de la Bordure Extérieure et revenons-en à Coruscant.

Le caporal avait toujours la tête dans les étoiles alors qu'il entamait les manœuvres d'atterrissage, car toutes les bonnes choses ont une fin et il ne faut pas en abuser. Après avoir informé Hans qu'il comptait le garder avec lui, le militaire descendit de la rampe pour rejoindre le groupe. La sénatrice Ekway, qui avait gardée son sourire éclatant, le remercia chaleureusement de cette escapade.

- Vous êtes vraiment un pilote aguerri, encore une qualité à ajouter à votre dossier il me semble, j'ai pu croiser par le passé nombre d'habiles pilotes, mais tous se contentaient d'assurer qu'ils étaient le meilleur du secteur voir de la galaxie pour les plus égocentriques, mais aucun n'a pu me démontrer ses talents en action. Vous êtes le premier qui m'embarque dans un vaisseau pour faire des figures de voltige comme vous venez de le faire. Et ceux en plus sans s'en venter, je me doute bien que vous n'aurez pas la prétention de dire que vous êtes le plus habile pilote de la galaxie, mais je reconnais que j'y ai pris plaisir, et je vous en remercie. Mais dites-moi, avez-vous aussi appris tout cela en autodidacte, caporal ?

Le concerné pouffa avant de répondre, lui aussi tout sourire :

- Oh vous savez, on passe tous des cours de pilotage dans notre cursus, histoire d'être le plus polyvalent possible au cas où nous sommes déployés en solo. Et puis, ce type de vaisseau est très souvent utilisé dans les Forces Spéciales, alors disons que j'y suis un peu familier. Je suis peut-être pas le meilleur pilote de la galaxie, mais je sais me débrouiller, et puis, j'ai Hans maintenant, ça devrait être suffisant.

Sans oublier le fait que le caporal comptait bien réparer entièrement son nouveau camarade robotique et mettre ses composants, processeurs et autres programmes à jour, et même les améliorer ! Une autre entrée dans la (déjà) longue liste de choses à faire concernant le vaisseau, mais Kaldor n'allait pas se désister pour si peu, il était tout simplement trop coriace pour renoncer.

Mais à présent, la journée entamait sa fin, la sénatrice avait pas mal de travail à faire, comme recueillir les témoignages de l'escouade avant que les membres de celle-ci ne se dispersent pour aller en vacances.

Avant de quitter le hangars, Kaldor se tourna une dernière fois vers le vaisseau, SON vaisseau maintenant. Et malgré tout ce qui était arrivé, il ne pouvait s'empêcher de sourire : sa vie et sa carrière changeaient, et ce n'était que le début.


—FIN—
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