Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Ryden putain de Thorlock. Une énigme des Cartels. Ce type était salement recherché, par tout le monde, pour une belle somme en plus, de quoi nourrir une famille entière de petit Twi'Lek des bas-fonds. Un médecin, comme tous les connards de médecin qu'on aurait put trouver sur la galaxie, un savant fou à s'en frotter les sinus, soupirant, les lunettes relevées sur le front, au-dessus d'un verre de Whisky sec. Mais alors, s'il ne s'agissait que de retrouver un connard de médecin sans qualification de guerre, un type qu'on pouvait tous égorger en un revers de main, pourquoi personne ne l'avait fait ? Mon cul que personne ne l'avait fait. C'était bien ça le problème, une branlée de chasseurs de primes s'étaient rués sur sa belle petite gueule pour finir de deux manières : disparus ou la tête séparée du corps dans un caniveau. Tout ça pour quoi ? Pour qu'il disparaisse miraculeusement. L'affaire était maudite, classée rouge, comme l'une des missions les plus dangereuses, tout ça pour des histoires de superstitions liées à la Force. Pourquoi la Force en particulier ? Parce que, quand les gens ne savaient pas expliquer quelque chose rationnellement, la Force restait le meilleur moyen de se dédouané de toutes réflexions à minima développées.

Au coin d'une ruelle, dans un vieux bar miteux de Nar Shaddaa une jeune blonde et un brun buvaient un verre. Datapad à la main, les informations étaient si maigre que la mercenaire n'avait même pas un visage à mettre sur le prénom. Les ressources employées par cette -pas si- mystérieuse gamine pour le retrouver n'était pas mince, bien au contraire : elle avait tout balancé, tous les prénoms liés au type, toutes les connaissances un jour croisé dans la rue, du patient au clodo à qui il a un jour filé un putain de crédit, c'en était presque absurde. Même sa mère avait disparu. Sans déconner. Les gens ne disparaissent jamais sans laisser de traces. Quasiment jamais. Et c'était bien ce quasiment qui rendait le tout très personnel.

Flakstaff. Aucun lien avec Ryden, mais ce Flakstaff était l'unique personne jamais rencontrée qui avait un jour disparu comme ça. Du jour au lendemain. Sans même une emprunte de doigt sur un poteau de rue. Que dalle. Alors peut-être que, si elle trouvait cette cible, le petite pas vers Flakstaff en serait un grand pour Maxence.

-Putain, tu peux l'croire toi ? Pouf le fils de pute, pas une seule putain d'piste viable. Pas une. Je sais bien qu'ce connard a suffisamment d'argent pour s'acheter les services de ta daronne pour le reste de sa vie, mais bordel... si y' a bien un truc que les riches font pas, c'est réfléchir. Il a forcément fait une boulette quelque part.

En fait, le problème, c'était que des boulettes, il en avait laissé une branlée. Des cadavres principalement, ceux du Soleil Noir en particulier. Pourquoi eux ? Aucune idée, parce qu'il avait fui pendant longtemps, avait travaillé pour des gens de tout bord sans jamais rien et là, hop, tout le monde meurt alors que lui se contente de disparaître. Ajoutez ça à la pile des chasseurs et voilà, un mystère sur un plateau d'argent.

-Qu'est-ce que tu veux qu'j'te dise ? Que ma daronne est p't'être un peu plus cher que tu n'le penses ? Ou plutôt qu'essayer d'chopper un fantôme te donne vraiment l'air d'une conne ? Abraham ricana en portant son verre à ses lèvres. Qu'est-ce qui t'fait dire qu'il est encore en vie ?

-Aucune idée, un pressentiment... j'crois qu'la Force me parle. Nan, mais j'ai un ou deux types qu'avaient une idée pour éclairer un peu mon chemin. Elle lui lança un regard en coin. J'investis dans l'papier à tabac.

-T'investis dans le ?... Laisse tomber. J'te l'dis, Max, tu vas juste terminer comme tous les derniers mecs assez fous pour s'être lancés à sa recherche.

-Faut croire que j'ai une vilaine tendance à irriter les tueurs.

C'était une partie du boulot. Si Ryden les avait tués, alors tant mieux, elle trouverait celui qu'elle recherchait, si jamais c'était un type en lien avec lui, alors ça revenait au même. À cet instant, un petit humain, dans le genre nain, entra dans le bar pour s'avancer avec la détermination d'un Rancor près à bouffer une proie pour s'asseoir à côté de Maxence.

-Tu m'sers un verre, ou tu comptes faire une blague sur mes p'tites jambes avant ?

-Jimmy mon pote, alors quoi ? T'as l'air tout ronchon. Elle attira l'attention du barman. Un mini-whisky pour mon mini-pote.

-J'ai fait tout l'chemin jusqu'ici pour me retrouver dans un bar pourri avec une meuf prête à tout pour terminer six pieds sous terre, 'videmment qu'j'suis ronchon. Tien, d'ailleurs. Il lui donna un paquet de feuilles à rouler qu'elle considéra attentivement. Tu penseras à moi quand tu t'en allumeras une. Ça marche de ton côté depuis Ossus ?

-Madame devient célèbre.

-Je pète la forme et la classe. J'sais pas pourquoi, depuis la mort de Papa Jaliac, la vie m'a jamais autant sourie... j'aurais dû garder le sabre de la Padawane comme porte bonheur pour immortaliser l'moment... Elle lança un regard précocement nostalgique en direction du plafond. 'fin bref, c'tait sympa d'te voir mini-moi, on garde le contact surtout. Abraham, paye-lui son verre, j'te rembourse en rentrant.

-Tu vas où ?

-Me taper des Sexy-Twi'lek.

***

Il faisait chaud sur Ryloth, comme toujours, mais là c'en était caniculaire. Pas d'humidité, rien. Maxence crevait de chaud. Depuis le balcon de l'hôtel dans lequel elle logeait, elle regardait en contre bat les passants d'une rue matinale agitée. Oui, parce qu'il faisait chaud le matin, c'était bien ça le pire. Un soupire lui échappa en attachant ses cheveux alors que les draps se mirent à bouger derrière.

-Déjà levée ?

-Fait trop chaud pour dormir.

-Si tu l'dis, on s'y habitue vite ici. Le Twi'lek à peau rouge se rhabilla pour rejoindre la blondinette sur le balcon et lui piquer une clope. Alors ? J'suppose que t'es pas simplement là pour te taper un contact. Entretenir les relations, c'est pas ton truc. Du coup, c'est quoi l'piège ?

-Je cherche un type, un médecin, Torhyn Lokred, un mec sûrement en relation avec un certain Ryden Thorlok un autre médecin. Il a travaillé sur un virus qui...

-Ouais, je vois. Le Docteur Martins, trois rues plus loin, c'est l'médecin du coin, il radote constamment à propos du Ryden dont tu m'parles. Ils ont mit un vaccin au point pour une maladie bizarre... j'sais pas trop quoi, j'l'écoute pas trop, il parle pour pas grand chose. 'fin bref, si tu veux des infos, c'est lui qu'il faut aller voir.

-J'te revaudrai ça.

-Hé. Fit-il en la voyant remettre ses vêtements pour s'en aller. Si jamais t'as un peu d'temps libre pendant ton enquête, hésite pas à passer m'voir.

-C'est ça, rêve toujours, beau gosse.

Parce que de base, elle n'avait pas menti, elle était partie se taper des Sexy-Twi-lek. Habillée de sa nouvelle tenue préférée et parfaite pour un temps aussi insoutenable que celui là, Maxence se dirigeait vers le cabinet du Docteur Martins afin de tirer tout ça au clair.
Torhyn Lokred
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Quelques années auparavant – Centre Hospitalier Universitaire de Lorrd-City



- Vous avez osé !!

- Il fallait prendre une décision !

- Mais c’est immoral !!

- Hro ça va ! Ils sont pas morts ? Bien au contraire ! J’ai agi pendant que vous vous tourniez les pouces à vous demander ce qui est bien ou non, ce qui éthique ou non !

- Vous n’aviez pas à faire cela docteur Thorlok ! Vous avez inoculé à des êtres conscients un produits qui n’avait pas encore subi les essais cliniques requis !

- J’ai fait ce qu’il fallait !

- Vous êtes un monstre !

- Et vous vous êtes un couard docteur Martins ! Un couard et un imbécile !

- Vous êtes obligé de faire cela ?

- De faire quoi ? De sabrer chez tout le monde tout élan compassionnel en le ramenant au réel calcul auquel il est assorti ?

- Heu… oui.

- Alors oui…j’y suis obligé.


**

21577 – Ryloth



Ryloth, ce que je détestais cette planète. Chaude…trop chaude. J’étais loin de la fraicheur de Lorrd, ou du climat tempéré des plus agréable d’Hapès. Mais ce voyage m’était nécessaire. J’avais autrefois travaillé sur la grippe des Twi’leks. Une maladie infectieuse qui s’attaquait exclusivement aux porteurs de lekku dans sa terminologie générale, à savoir tout appendice charnu porté par la tête. Ce qui impliquait aussi les Togrutas.

Mes recherches et mes méthodes peu orthodoxes m’avaient valu d’être retiré du projet et suspendu pendant plusieurs mois. J’avais eu vent que les recherches s’étaient poursuivies et j’avais eu envie d’assister à la présentation des données sur le sujet. Vous allez me dire, j’aurai pu attendre la publication des données. Mais ma curiosité de retrouver un ancien « collègue » avait été la plus forte. Ho, je n’avais pas l’intention de lui révéler qui j’étais. Car dans ce cas-là les heures de vie de ce pauvre docteur Martins seraient comptées. J’avais cependant hâte de suivre cette petite conférence intimiste qu’il allait donner.

J’étais arrivé quelques jours auparavant pour « visiter » quelque peu cette planète et ses étonnantes citées. Passer autant de temps avec Absalom m’avait donné le gout de la découverte et la curiosité sur l’environnement de vie des êtres vivants de cette Galaxie. Surtout quand il s’agissait de mes anciens cobayes.

Je devais avoir l’air d’un touriste parfait avec mon petit air de dandy. Mains dans les poches de mon pantalon de toile beige, je flânais en regardant les étalages d’un marché couvert. Ma chemise de toile marron était entrouverte, m’accordant à la fois un petit style et une légère aération. Des lunettes de soleil venaient protéger mes yeux bleus. Mes cheveux longs et noirs étaient négligemment noués en un chignon et ma barbe était taillée au millimètre.

J’en profitais pour perfectionner quelque peu mon huttese. Après tout il n’y avait rien de tel que la pratique pour apprendre une langue.

- Yaee! Yae! Wata, tah ah leeah shoma bai woy wa leeah patkica (Hey ! Humain ! Regarde cette belle étoffe, idéale pour faire un beau costume)

- Nobata sonpa (Non merci).

Mon accent n’était encore pas fameux et je déplorais de ne pas mieux progresser. Moi qui avais un don pour les langues, ma quête de la perfection me poussais à toujours exiger plus de ma part en matière de prononciation.

Avoir l’air d’un touriste avait cependant la facheuse tendance à faire de vous une cible de choix pour quelques petits dealer mal intentionné. Comme de jeune twi lek qui s’était approché de moi et m’avait demandé dans une langue que je ne compris pas :

- Fal! Nilid cea bee dan a eoh kketa toe xaaltika?

- Pardon ?

- kketa toe xaaltika !

- Je suis navré, je ne comprends pas ce que vous dites.

- Il vous propose du glitteryll, fit une voix derrière moi. Je me retournais pour faire face à une twi-lek à la peau vert pomme.

- Ha ! Je vois… Je ne suis définitivement pas intéressé.

La twi-lek envoya donc bouler littéralement l’opportun avant de se recentrer sur moi.

- Vous devriez être prudent. Les revendeurs peuvent se montrer insistant.

- Je tâcherai de m’en souvenir. Mais dites-moi quelle était cette langue ?

- Le Ryl, notre langue maternelle.

- Je vois…j’ai noté de léger mouvement avec vos lekku. Cela fait partie du langage ?

- Vous être très observateur. C’est en effet le cas.

- Je comprends. J’allais prendre congé quand je lui demandais : dites-moi, connaitriez-vous, à tout hasard, le Docteur Martins ?

- Ho oui,il est assez connu et plutôt apprécié. Suivez cette rue, quittez le marché puis tournez à gauche puis à droite. Et vous serez à son cabinet.

- Formidable. Merci !

Je n’avais pas l’intention de le voir…je voulais simplement observer son lieu de vie…Comprendre ce qu’il était devenu…




Maxence Darkan
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Les maisons s'alignaient, toutes collées entre elles, plus grande que large, le quartier dans lequel se trouver le cabinet du Docteur Martins n'était pas un endroit qui suintait la richesse. Elle aurait aimé en apprendre plus sur le bonhomme, mais si Torhyn se trouvait dans cette ville, elle n'avait pas de temps à perdre au risque de le voir s'envoler. Sur l'une des maisons, qui n'avait rien de différente aux autres, se trouvait une petite plaque holographique avec marqué : « Cabinet médical du Docteur Hermahus Martins », le bon endroit donc. La mercenaire s'y engouffra pour trouver un petit hall de rien du tout, aménagé en salle d'attente remplie de patient en... en attente. Il y avait aussi une minuscule réception où trônait un Twi'lek à peine plus âgé que Maxence. Il leva la tête et l'invita à s'approcher.

-Bonjour, vous avez pris rendez-vous ?

-Nan. Elle balaya la salle du regard pour chercher l'endroit où il faisait ses consultations. Quand est-ce que j'peux voir le Docteur Martins ? Le plus vite possible.

-Hmm... laissez-moi regarder. Le Docteur Martins est occupé jusqu'à après demain. Vous avez une heure de libre qui vous arrangerait en particulier ?

-C't'à dire que c'est pressent, j'ai besoin d'le voir maintenant. ... J'ai perdu les eaux. Il se pencha au-dessus de la réception pour regarder le ventre non seulement nu, mais en plus très plat, de la jeune femme. C't'un très p'tit bébé.

-Écoutez Madame, si cette consultation est si pressente, vous devriez aller voir le Docteur Namto, à vingt minutes à pieds d'ici, au nord de la vi...

Elle le choppa par le col pour lui plaquer la tête contre le comptoir avant d'approcher lentement son visage près du sien sous les nombreux regards des patients. Il gémissait déjà face à la pression de la main qui lui écrasait les tempes. Elle reprit avec un ton calme, mais sec, prononçant chaque syllabes distinctement.

-J'ai besoin de voir le Docteur Martins. Maintenant. Où est-il ? Sa main tremblante pointa une porte sur la droite. Bah voilà, c'est pas si compliqué. Mon bébé te remercie.

Elle le lâcha. La mine pâle, il reprit sa respiration tout en se frottant la partie désormais douloureuse de son visage. Maxence enfonça à moitié ladite porte pour trouver un -surprise- Twi'lek en consultation avec un humain, crâne dégarni, la cinquantaine, tapant la soixantaine, petite barbe grise. Elle les considéra chacun un instant avant de se diriger vers une petite étagère pour attraper un flacon d'un médicament destiner aux douleurs et fièvres.

-Aller mon grand, j'ai un remède miracle pour toi. Elle lui enfonça le flacon dans la bouche tout en le poussant vers la sortie. Et merci d'avoir choisi le cabinet du Docteur Martins.

Hermahus Martins, de son côté, resta d'un calme olympien. Il avait remarqué les deux armes de chaque côté des cuisses de la jeune femme, il semblait avoir déjà vécu ça et se contenta de s'adosser lentement à sa chaise. La mercenaire prit la place du précédent patient, étendit ses jambes sur le bureau et soupira en attendant une réaction du médecin.

-Il consultait pour des hémorroïdes. Affirma-t-il calmement.

-Tant mieux, parce que j'ai un peu un cas similaire. J'suis sur une affaire qui commence à m'irriter l'trou du cul, tu vois ?

-J'ai déjà vu ce genre de choses. Une petite frappe qui ne trouve pas de médecin pour se rafistoler et qui décide d'enfoncer la porte de cette salle pour que je lui nettoie ses plaies. Alors quoi ? Une relation sexuelle sans contraception ? Une plaie infectée ?

-Oh nananan mon p'tit Martins, rien d'ça. J'suis là pour faire remonter quelques démons du passé. Tu vois, mon p'tit doigt me dit qu't'as possiblement, hypothétiquement... euh... synonyme, travaillé avec un certain Ryden Thorlock. Sa mine devînt grave. Bah alors mon vieux, tu t'y attendais pas à celle-là.

-Que voulez-vous ?

-Que d'formalités, t'en fais pas, j'ai pas l'intention d'te faire du mal, juste besoin d'te poser quelques questions. Alors, j'ai cru comprendre que t'avais bossé avec lui sur un maladie chelou, c'est ça ?

-En effet. J'ai travaillé sur des souches de... Maxence haussa un sourcil en penchant la tête sur le côté, pour vous épargner le jargon médical, c'est une maladie qui touche les Lekku, les appendices crâniens des Twi'lek et des Trogruta.

-Abrège.

-Ryden s'est mis en tête que le meilleur moyen de tester un vaccin était de le faire sur des êtres conscients.

-C'est pas comme ça qu'on fait un vaccin ?

-Dans l'Empire, peut-être, mais la médecine est aussi une doctrine basée sur l’Éthique. Il faut faire des essais sur les vaccins, des tests avant de les inoculer aux patients. Elle haussa les épaules. En gros ça ne se fait pas, c'est immoral et dangereux. Bref, le Comité d'Éthique est passé par là, il a été rejeté du projet, je ne l'ai jamais revu et heureusement. Si vous vouliez des informations, vous avez frappé à la mauvaise porte.

-Nan, nan j'crois pas. Tu vois, Ryden travaillait sur une cure ou je sais plus trop quoi, un truc sur les Rakghoules. Et y' s'pourrait bien qu'un type du nom de Torhyn Lokred, un nom sorti visiblement du trou du cul d'la galaxie, sans histoire qui tienne réellement debout, se soit aussi lancé dans la recherche sur les Rakghoules. La meilleure, c'est qu'il est ici. Dans cette ville. En c'moment.

-Alors pourquoi vous n'aller pas l'voir ? Elle s'alluma un cigarette. Vous n'avez pas le droit de fumer ici.

-Ta gueule. À ton avis, trouver un type dans une ville complète, c'est facile ? On est bien d'accord. Tu vas m'dire, un humain, mâle, d'un mètre quatre-vingt, pilosité faciale, quand quelqu'un le remarque, il se porte volontaire pour m'en parler. Pas vrai ?

-Vous savez combien il est possible de trouver des hommes d'un mètre quatre-vingt avec de la pilosité faciale dans cette ville ?

-Pas mon problème, si vous en trouvez un chelou, dis-le. Elle lui jeta la carte de l'hôtel dans lequel elle résidait. Si jamais t'as quoi qu'ce soit, tu laisseras un message à la réception. Je suppose par tes réponses que tu connais pas ce Torhyn, mais tu dois bien en connaître un bout sur Ryden, alors pourquoi ces deux là fricoteraient ensemble ?

-Ryden est mort durant le gazage de Lorrd.

-Nan. Surprise. Il l'est pas. Mais tu réponds pas à la question. Il fronça les sourcils. Aller mon grand, passe nous le moment où t'es surpris et réponds.

-Ryden a toujours porté un intérêt malsain à justifier la fin par les moyens. Ce Torhyn doit au moins être de la même trempe. Vous devriez vous méfier, s'il possède les connaissances de Ryden, alors il sera très dangereux. Ryden et moi ne nous sommes pas quittés en bons termes, il est peut-être simplement venu pour vérifier que je ne sois pas une entrave à ses plans... Ce soir. Ce soir, je fais une présentation sur l'avancée des études concernant la maladie touchant les Lekku, à la salle polyvalente, juste à côté du centre hospitalier. Il y aura de la sécurité, mais vous aurez sûrement une chance de le trouver là-bas.

-Hé ben merci Doc' Martins pour cette consultation, évitez d'annuler votre présentation, sinon ça risque de me mettre en rogne de perdre une piste comme celle-là. Elle écrasa le mégot d'une cigarette à peine consumée, sortie pour le style sur son bureau. En espérant qu'on ait jamais à s'revoir.

Elle put entendre le docteur ouvrir la fenêtre en sortant. Pas si bredouille que ça. Il masquait bien ses pistes le Ryden, mais elle était convaincu que Torhyn était sa grosse faiblesse. Quand elle allait le chopper, elle lui ferait cracher le morceau. La blondinette considérait s'être suffisamment creuser les méninges en plus de crapahuter pour ce type. En sortant, ce n'était pas une clope de style qu'elle sortit, mais bien une de plaisir. Problème, elle avait oublié son briquet à l'intérieur.

-Merde. Elle redressa la tête. Hé.

Elle s'approcha d'un type en vacance, un hipster du futur à la dégaine soignée. Il était planté là, en train de regarder le cabinet. Maxence s'approcha, donnant presque l'impression qu'elle allait le racketter avec sa dégaine de tueuse. En arrivant près de lui, elle eut un moment de recule.

-T'avais l'air plus jeune de loin. L'art d'approcher les inconnus. T'as un briquet ? Elle jeta un œil furtif au-dessus de son épaule pour, à son tour, prendre du recule par rapport au cabinet. Martins a l'air très doué pour soigner les hémorroïdes, si t'es là pour ça. C'en était presque du flirt. J'ai cru comprendre qu'y' va faire une présentation ce soir sur une... un trucs qui touche les Lekku. Passionnant, 'bsolument passionnant. Elle avait vraiment l'air passionné. C'est... euh... salle polyvalente à côté d'l'hôpital, si ça t'intéresse.
Torhyn Lokred
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Etais-je déçu devant cette devanture si simpliste et ce quartier peu avenant ? En un sens oui. Car je m’étais dit qu’à la place de Martins j’en aurai profité pour briller et actionné les leviers de la notoriété. Mais ce vieux bouc n’était de ces gens-là. Non…lui était plus un altruiste. Toujours prêt à aider son prochain. Le gentil petit médecin parfait. Aucune vision…aucun projet. Rien qu’une vie de sacrifice…pour rien. Il n’en tirait aucun bénéfice. Quel gâchis. Car je devais bien lui reconnaitre un certain talent. Sans quoi je n’aurai jamais travaillé avec lui.

Je soupirai, avisant la triste bâtisse quand une jeune femme en sorti. Je l’avais vu dans cette foule car elle dénotait clairement avec sa tenue, et les deux blasters qui pendaient de sa ceinture. J’allais reprendre mon chemin quand je me rendis compte qu’elle m’interpelait tout en s’approchant de moi. Sa remarque sur mon âge possible m’arracha une certaine moue boudeuse.

- Par les étoiles, je n’ose vous demander une estimation de l’âge que vous me donneriez, à la vue de votre réaction.

Parce que : d’une je n’étais pas si vieux que cela, qu’on se le dise. Et de deux, depuis que j’avais rencontré un certain Hapien terriblement sexy, je faisais tout pour ne pas trop dénoter à ses côtés ! Tout y passait, crèmes rajeunissantes, même intervention de chirurgie esthétique pour redonner à ma peau fraicheur et élasticité. J’avais l’air moins vieux qu’il y avait quelques temps, et surtout, moins malade…Même si ce n’était qu’une façade.

- Je suis navré, je ne fume pas, et je n’ai donc aucune raison d’avoir un briquet sur moi.

Je lui épargnais la petite pique comme quoi « fumer tue », et que le « tabac était tabou » (et qu’on en viendrait tous à bout ?) car quelque chose me disait qu’elle m’enverrait immédiatement bouler. Elle embraya immédiatement sur Martins et…des hémorroïdes ? Pourquoi me parler de cela ? J’avais l’air d’en avoir ?

- Ha… je croyais qu’il était spécialisé dans les maladies infectieuses. Mais…je ne doute pas de vos propos. Cela dit, grâce au ciel, je n’ai nul besoin de ses services…J’espère qu’il a pu vous…hum…soulager.

Décidément, quelle drôle de petit brin de bonne femme. En revanche la suite sur la « conférence » de mon ancien collègue était bien plus intéressante à mes yeux.

- Ho…la salle à côté de l’hôpital…Bien…Je prends note, c’est fort aimable à vous. Savez-vous à quelle heure il officiera ? Je la regardais des pieds à la tête. Qui était-elle bon diou ? Elle n’avait pas la dégaine d’une interne en médecine, mais les jeunes de maintenant…il ne fallait plus trop se fier aux apparences. Je me résolus à lui demander avec un sourire rayonnant : vous connaissez le docteur Martins ?

Ne trouvez-vous pas étrange qu’une inconnue vous aborde ainsi de la sorte sans raison ? Elle m'avait directement tutoyé, envoyant valdinguer en une fraction de seconde les codes de la bonne société. Heureusement que j’avais le contact facile, sans quoi j’aurai passé mon chemin. Elle m’aurait surement insulté copieusement. Mais c’était le risque. Cela dit notre conversation était des plus banale et je ne me sentais pas en danger. Je n’étais même pas armé en cet instant.

J’avais fini par prendre congé de cette étrange inconnue. Elle m’avait donné les indications de base pour rejoindre la présentation qui avait justifié ma présence ici. J’avais hâte d’entendre l’exposé de Martins.

La salle en question était d’une simplicité à toute épreuve. Ce n’était pas que cela me dérangeait, mais tout de même…Il aurait pu opter pour un amphithéâtre des réunions de l’hôpital. Tous les hôpitaux en avaient. Encore une fois cette modestie dégoulinante. Cela en devenait complètement stupide.

Il n’y avait pas foule. Mais c’était assez honorable. J’avais pris place au fond, le plus loin possible de Martins. Je voulais avoir le loisir d’analyser toute la salle, à commencer par mon ancien collègue. Mes yeux saphir de Lorrdien guettaient l’arrivée de Martins. Enfin, il parut. Il avait vieilli pour la peine. Ces dernières années ne l’avaient pas épargné. Et pourtant je notais une certaine vigueur. En même temps, jouer les médecins généralistes de seconde zone, il fallait avoir l’envie et la santé.

Je ne craignais pas que Martins me reconnaisse. Après tout j'avais changé physiquement et fait le nécessaire pour qu'on ne me reconnaisse pas. Du moins pas vraiment. Mes yeux n'avaient pas changé...Et ne disait-on pas qu'ils étaient le reflet de nos âmes? Toutefois à en croire mes anciens compatriotes, je n'en avais point...d'âme. Alors je ne risquais rien.



Maxence Darkan
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Pas de briquet. Quelle indignité. Maxence soupira en posant sa cigarette dans le creux de son oreille. L'espace d'un instant, elle le considéra bien plus attentivement en plissant les yeux. Faire confiance à ses entrailles. Toujours faire confiance à ses entrailles. Elle prit un peu de temps à comprendre qu'il lui avait posé une question, alors elle reprit, sans sourire, mais avec la même nonchalance qui faisait sa réputation.

-Pour l'heure précise, je sais pas trop, j'suppose que ça doit être marqué quelque part sur l'holonet. P't'être avant manger.

Avec un peu de chance, ils avaient prévu des petits fours et de quoi grignoter en patientant. Maxence n'attendait qu'une chose, pouvoir discuter avec un accent gracieux de trucs compliqués en prononçant des mots à la limite de l'incompréhensible pour briller en société. Quant à si elle connaissait le Docteur Martins... la blondinette ne pouvait qu'être sincère.

-Nan, j'le connais pas. J'avais besoin d'un p'tit examen perso. Elle lui lança un drôle de sourire. On s'revoit à la présentation.

Petite tape sur l'épaule, elle croisa sa route pour s'en aller sans se retourner. Un mètre quatre-vingt, pilosité faciale... certes, oui, d'accord, des humains avec cette description, il y en avait absolument partout, cependant, celui-là en particulier se trouvait pile devant le cabinet du Docteur Martins en sachant parfaitement son milieu d'expertise médical, tout ça, durant le laps de temps précis où elle était censée trouver le Torhyn. Clairement, elle l'avait dans le collimateur, mais c'était le premier qu'elle rencontrait. Pour l'instant, il lui fallait un verre du matin, un stand de nourriture rapide et de la patience.

***

Maxence arriva légèrement en retard. Elle avait passé une nouvelle partie de sa journée à marcher dans tous les sens pour trouver ne serait-ce que quelques petits indices supplémentaire. Un Hôtel avec son nom dessus, mais, évidemment, il avait dû en prendre un autre. Ou alors il se faisait héberger chez une connaissance... ou alors elle en avait manqué un. Elle était allée voir d'autre médecins qui n'avaient pas du tout entendu parlé d'un Tohryn auparavant mais dont, étrangement, le nom Ryden leur disait quelque chose. Son maque d'éthique parcourait le corps médical de la République. Des savants fous dans son genre, il devait en exister un paquet, tous plus ou moins connus en mal sur leurs activités.

Finalement, à part quelques broutilles d'avis dont on ne pouvait pas être sûr de la provenance, c'était un peu tout ce qu'elle avait récolté. Alors elle arriva légèrement en retard dans une salle polyvalente juste à côté d'un hôpital somme toute plutôt imposant. L'intérieur était à l'image de l'extérieur, sans prétention. La blondinette s'attendait à quelque chose de plus prestigieux, on parlait tout de même d'une maladie qui touchait deux espèces plutôt répandues de la galaxie. Elle n'avait pas pu prendre ses armes pour des raisons évidente de sûreté médicale, mais pour elle, ce n'était pas spécialement un problème.

Son regard balaya chacun des visages présents dans la salle. Beaucoup de docteurs. Beaucoup de Twi'lek. Beaucoup de docteurs Twi'lek. Un pupitre, des chaises, pas de petit banquet à base de petits fours, un peu comme une boom nulle de troisièmes. Elle finit par retrouver le hipster du futur, assis derrière. La place des branleurs. Elle s'y reconnaissait bien. Chose intéressante, parmi les humains présents, c'était le seul qui se décollait du tableau.

Ni une, ni deux, elle s'installa à côté de lui sans dire un mot pour écouter le petit discours de monsieur l'infectiologue. C'était rempli de baragouin, de projections holographiques, de mecs qui posent des questions qui font répondre par : « Euh... Oui, en effet. » et Maxence était déjà en train de piquer du nez. Martins n'avait même pas prononcé une seule fois Ryden dans ses avancées sur le vaccin. Elle renifla bruyamment en se redressant pour regarder une nouvelle fois autour d'elle. Vraiment donc ? Pas d'attentat ? De dingue avec un flingue, prêt à faire une prise d'otage ? Elle imaginait peut-être le mauvais profil. Elle se tourna vers capitaine chignon en chuchotant.

-C'est l'genre de trucs qui t'fait bander ? Mais quelle classe. C'est bon, j'déconne. T'as l'air de t'y connaître en médecine... 'fin j'dis ça uniquement parce que j'ai peur qu'y' prenne froid à force de t'voir le déshabiller du regard comme ça. T'es un genre de fan de Martins ?

Peut-être que sa petite copine était une Twi'lek qui avait choppé le virus et qu'il portait désormais un grand intérêt à en apprendre plus sur la cure. Les gens peuvent être autant obstinés que Maxence sur des choses sans importance. Le truc, c'était bien qu'elle ne le perdait pas de son collimateur, la suite était simple.

-Moi c'est Max.

Elle lui tendit sa main. Vous savez, Maxence n'avait pas non plus perdu toute forme de bonnes manières. Elle savait quand même se présenter et éviter de tirer dans la tête au premier rendez-vous galant. Il fallait dire que cette environnement était incroyablement propice à la drague. Rien de plus sexy que des dissections holographiques de Lekku pour des préliminaires d'enfer.
Torhyn Lokred
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Elle était arrivée en retard, fendant la salle pour venir prendre place…à mes côtés. J’en fus moyennement étonné. Elle m’avait déjà croisé, j’étais donc un visage pour le moins connu. Visiblement le seul, puisqu’elle est directement venue vers moi. A moins bien sûr qu’il n’y ait une autre raison. Je l’intéressais peut-être d’une manière ou d’une autre.

Mon esprit était en grande analyse de tout ceci en même temps que je suivais avec la plus grande attention ce que mon ancien collègue déblatérait sur la Grippe des Twi Leks. C’était d’un ennui…impressionnant. Ils n’avaient nullement avancé en réalité. J’avais ouvert une route hypersptatiale sur cette maladie infectieuse et eux…ils n’en n’avaient même pas profite ! A aucun moment ! Quelles bandes d’abrutis !

A aucun moment il ne fit mention de moi ! A-aucun-foutu-moment ! Jamais ! J’avais été réduit à néant. Comme si je n’avais pas existé. Et pourtant mes actions leur avait fait gagner un temps plus que précieux ! Il me fallut prendre sur moi et faire preuve d’un self-control hors du commun pour nen pas me jeter sur lui et l’insulter tout en lui retournant une table sur le crâne. Comment osait-il m’évincer ! Moi !? Ryden Thorlok ! Comment pouvait-il taire mon nom dans ces recherches ! Alors que j’en étais à l’origine !

*Evidement que tu as été évincé…tu es faible*

*Silence toi.*

*Loin de ton ami sorcier…je resurgis…c’est drôle tu ne crois pas ? *

Non ce n’était pas drôle…

Je ne pris même pas la peine d’intervenir quand Martins demanda s’il y avait des questions. Je fulminais intérieurement. Quel gâchis ! Mon regard bleu acier scrutais Martins, comme si je souhaitais le sonder au plus profond de son âme. Mais en vérité je savais que c’était inutile. Je le connaissais bien, et il n’avait pas changé d’un poil. Le parfais philanthrope. Toujours aussi empathique et proche des gens. Soucieux de leurs moindres maux.

- C'est l'genre de trucs qui t'fait bander ? Je tournais la tête vers la demoiselle qui venait de s’adresser à moi. Je l’avais presque oubliée celle-là. Je la regardais interloqué par sa remarque, si bien qu’elle revint sur ses propos. C'est bon, j'déconne. T'as l'air de t'y connaître en médecine...

- Je…connais deux ou trois petits trucs en médecine. Hrem...deux trois trucs...Ce qu'il ne fallait pas dire...

- 'fin j'dis ça uniquement parce que j'ai peur qu'y' prenne froid à force de t'voir le déshabiller du regard comme ça. T'es un genre de fan de Martins ?

- Vraiment ? C’est l’air que je donne ? Je ris doucement, je n’aurai pas cru que mon regard serait si insistant. Je ne suis pas un fan dans ce sens là non haha. Je suis juste curieux de la carrière de cet homme.

- Max.

Elle m’avait tendu la main en même temps qu’elle s’était présentée. Une entrée en matière tout à fait brutale, et malgré tout elle avait le sens de la courtoisie ? J’en doutais. Ce genre de personne ne s’encombrait pas de politesse. Mais qu’importait. Je ne me sentais pas danger. Je saisis sa main, et je plongeais mon regard pétillant dans le sien :

- Enchanté Max, je suis Torhyn. Et vous ? Vous vous intéressez à la médecine ? Ou à l’individu qui a fait l’exposé ?

J’eus un signe de tête en direction de Martins. Ce qui me permis de reporter mon attention sur lui, il nous avait vu. En même temps il était un lorrdien, et donc un fin observateur lui aussi…Comme tous ceux de notre race. Nos regards se croisèrent. Il eut un temps d’arrêt alors qu’il me dévisageait. Il avait un doute ? J’inclinais doucement la tête en guise de salut qu’il me rendit. Puis il retourna à sa discussion avec le doyen de l’hôpital. Non…il ne m’avait pas reconnu. Comment aurait-il pu. J’avais changé. Lui guère, je devais bien le reconnaitre.

- Ma chère Max, j’ai été ravi de vous rencontrer.

J’étais en rogne.

*Allez…montre-leur qui tu es…*

J’avais besoin de prendre l’air.

*Affirme-toi Ryden !*

Sortir d’ici, sinon je risquais d’aller mettre mon poing dans la figure de Martins et cela ferai forcement désordre.

*Mais pas du tout ce ne serait que justice !*

Et ce n’était pas ainsi que j’avais été éduqué.

*Tu parles…Sous tes airs de gentleman t’es autant un monstre que moi. Je ne suis là que parce que tu cherches à te donner bonne conscience. Mais en vérité sans moi tu n’es rien. Laisse-moi faire, je nous vengerai. *

Ou pas… J’avais quitté la salle, et fait quelques pas, quand quelqu’un m’interpela. Et cette fois ce n'était pas dans ma tête.



Maxence Darkan
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Bingo. Jack-putain-de-pot. Elle avait le flaire, elle avait le nez, elle était maligne la gamine. Jamais elle ne crut un jour remercier Dame Fortune pour cette preuve de bonne volonté. Maxence avait beau être une femme qui brillait plus par ses capacités à briser des os que réfléchir, mais elle n'était pas complètement idiote. Il suffisait d'une gentille présentation avec un sous-entendu de renvoie de présentation pour chopper un nom. Elle ne pourrait pas jouer la carte du « Je suis une inconnue qui aime rencontrer son prochain très longtemps », elle savait qu'à un moment ou un autre, elle poserait son jeu sur la table.

-Moi ? Intéressé par la médecine, nan. Nan. Disons qu'j'ai quelques potes qui s'intéressent à Martins.

Ce qui n'était pas complètement faux, dans un sens, mais pas du tout vrai, dans l'autre. Le truc, c'était bien que, maintenant qu'elle avait Torhyn, elle ne savait pas trop quoi faire, l'environnement n'était pas propice à un interrogatoire. Déjà qu'elle avait tendance à faire tâche, encore plus que son compère, dans le décore, mais alors si elle commençait à jouer les bad cops à voix basse, ça ne passerait pas. Par chance, son nouveau pote laconique -elle avait tendance à les attirer ceux-là- se leva pour sortir de la salle. Le regard de la blonde le suivit, elle jeta un œil à Martins qui, à son tour, fixait Torhyn et ni une, ni deux, elle se leva à son tour pour le rattraper.

-Hé. Elle se glissa sur son flanc droit pour lui attraper le coude et le crocheter, bras dessus-dessous. Tu pensais quand même pas pouvoir m'échapper aussi facilement. Et si j'te disais d'aller boire un verre pour oublier la torture mentale qu'on vient d'subir, tu dirais quoi ? Je paye, en plus.

Elle payait en plus. Quelle ne fut pas sa surprise de la retrouver encore dans ses pattes, mais un sourire accueilli cette découvert, il fallait dire, personne ne résistait à Maxence. À part Karm. Ce salopio.

-Hé bien pourquoi refuser. Je vous suis.

-Cool, j'ai repéré un endroit vraiment sympa.

C'était nouveau pour Maxence, elle jouait la méchante qui se jouait du... du méchant, aussi, sûrement... vu qu'il fricotait avec Ryden. Décevant. Mais toujours aussi classe. Ils s'écartèrent de cette atteinte au mot amusement pour partir en direction du centre ville. La ville en elle-même ne manquait pas d'activité, elle bouillonnait de culture, pourtant un peu pauvre, les places de concert se faisaient nombreuse à petit prix, avec des galeries d'art et d'artisanat qui en ferait pâlir les portes-feuilles des touristes. Maxence pointa un bar, le Riare, écrit en Twi'lek, évidemment, seule un graffiti d'une personne au bord des larmes en rigolant donnait une idée de l'endroit.

Ils s'installèrent en terrasse du petit bistrot, au coin d'une place animée par quelques petites sonos qui diffusaient une musique douce et typique de Ryloth sur laquelle dansaient les locaux. Il faisait encore chaud pour un début de soirée, la place était couverte de Twi'lek dansant à peine vêtus et Maxence se retenait à chaque instant de faire un rapprochement avec un quelconque film pornographique qu'elle avait déjà vu entre deux missions. Un serveur s'approcha pour prendre la commande.

-J'vais vous prendre une bière Corellienne.

Le bougre semblait bien plus intéressé par la commande de Torhyn que celle de la blondinette. L'homosexualité lui volait bien trop souvent la vedette ces temps ci. Maxence s'adossa lentement à son siège en figeant ses yeux bleus dans ceux encore plus éclatant de l'humain en face de lui. Elle cherchait un truc qui claque pour la première punch line... un truc qui envoyait du lourd... mince, elle aurait dû réfléchir à ça plus tôt.

-Alors Torhyn Lokred, comment vont les affaires en c'moment ? Simple, mais efficace, pas à dire. Avoue, c'est un peu stylé ? Genre, tu m'as pas dit ton nom, mais j'le sais, franchement, c'est un peu cliché, mais c'est vraiment la classe.

Ok, bon, là, ça gâchait un peu la tension... quoi que, pour mettre quelqu'un encore plus sur ses gardes, être complètement détendue dans sa manière de faire et donner l'impression d'être intouchable, ça marchait aussi.

-J't'arrête tout d'suite. Fit-elle en dressant sa paume dans sa direction. Qu'est-ce que vous m'voulez ? Elle avait pris un ton faussement masculin et terriblement caricatural. Laisse-moi t'expliquer : j'ai investi dans l'papier à tabac.

Elle fouilla dans sa poche pour en sortir un petit paquet de feuilles à rouler et le jeta du côté de la table de Torhyn. En l'ouvrant, il put lire quelques mots marqués à l'intérieur, sur la partie qui protégeait les feuilles. Il y avait marqué Torhyn Lokred, une description minimale de son physique et la planète ainsi que la ville dans laquelle il se trouvait en ce moment, le reste des informations sur sa personne se trouvaient dans la tête de la mercenaire.

-J'suis pas spécialement là pour toi, mais j'vais pas t'lâcher tant qu'j'aurais pas eu c'que j'veux. J'te préviens, j'suis dans l'genre collante quand j'm'y mets. Ryden. Où est Ryden ? T'en fais pas pour lui, j'ai pas spécialement envie qu't'hésites entre sa vie et la tienne, parce que j'ai aucune intention d'lui faire du mal.

Le serveur venait de revenir pour leur servir leur commande. Sur le dessous de verre de Torhyn, le numéro de comlink du serveur était marqué. Maxence dégaina une cigarette qu'elle alluma en le remerciant d'un signe de tête.

-Je sais pas c'que vous avez fait pour réussir à buter les derniers qui ce sont lancés à sa poursuite, mais c'était vraiment un travail d'amateur.

Elle ne savait pas de quoi était capable Tohryn, elle n'avait pas d'arme, mais si nécessaire, elle allait lui péter les os pour obtenir ce qu'elle cherchait. Elle s'attendait à de la résistance, mais elle considérait ça comme un point positif supplémentaire, c'était toujours plus drôle quand ils résistaient.

-Du coup t'as trois choix mon grand. Soit tu réponds à la question et tout se passe comme prévu. Soit tu m'sautes dessus et dans ce cas, j'te pète les deux bras avant d'te reposer la question. Soit tu cours et dans ce cas, j'te pète les deux jambes avant de ?... Aller, elle est facile celle-là... avant de quoi ? De te reposer la question. Exactement.
Torhyn Lokred
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Tout était allé finalement très vite. J’avais à peine eu le temps de répliquer que j’étais déjà entrainé dans un endroit que la jeune femme avait préalablement repéré. Je jugeais l’endroit correct. La dénommée Max me guida jusqu’à la place qu’elle nous avait choisi à la terrasse du bistrot en question. Nous prîmes place. Je dénotais quelque peu avec elle. Nous faisions un drôle de duo. Mais qu’importait, je me demandais bien ce que cette demoiselle pouvait bien me vouloir. Elle était mignonne, elle pouvait avoir n’importe quel homme, je n’en doutais point. Alors pourquoi moi ? Je ne doutais pas qu’elle attendait quelque chose de bien précis de moi. Mais quoi ? Je ne l’avais jamais vue. Quelque chose me disait que je n’allais pas tarder à le savoir.

Un serveur s’était approché de nous pour prendre commande. Je répondis à son intérêt par une œillade entendue, tout en prenant ma commande :

- Une bière corellienne pour moi également. Puis je reportais mon attention sur Max : il fait trop chaud pour un whisky. Je regardais notre serveur s’éloigner en appréciant sa silhouette élancée et dont la tenue laissait entrevoir une certaine musculature.

Finalement, mes yeux vinrent se poser sur ceux de Max. Bleus…comme les miens…seule la nuance changeait. Que pouvait-il bien se passer sous cette tignasse blonde. Qui était-elle ? Je n’eus pas longtemps à attendre. Elle abattit son jeu de carte, directement. Ainsi donc elle connaissait mon nom de Torhyn Lokred. Elle ne se cachait pas de la chose. Elle ne me laissa pas réagir, elle avait lever la main pour enchainer. Je demeurai stoïque, assis avec une certaine nonchalance, sans pour autant donner une attitude dégingandée. Je l’écoutais m’expliquer pourquoi elle en savait autant sur moi. Je saisis le papier qu’elle m’avait tendu pour voir que j’avais été pisté. J’eus un haussement de sourcil. Que me voulait-on ? Se pourrait-il que… ?

- Ryden. Où est Ryden ?

Je tressaillis. Ce fut bref, elle l’avait sans doute vu. Je soupirai…Ainsi donc cette course contre Ryden Thorlok n’était pas terminée ? Je croyais que Darth Oracci avait fait le ménage derrière moi. Visiblement certains étaient passés au travers des mailles du filet. Je lui renvoyais son papier, prenant un air résigné. Elle avait été clair. Elle ne voulait pas de mal à Ryden, mais elle était prête à me violenter si je venais à faire quelque chose de stupide à ses yeux.

Je ne relevais pas quand elle fit mention de ceux qui tentèrent d’attraper Ryden Thorlok…Leurs morts n’était pas de mon fait. Peut être qu’effectivement cela avait manqué de subtilité. Mais les Siths étaient-ils seulement capables de subtilité ? Même un être aussi raisonnable que Ganys ? J’avais ouïe dire que ce furent des massacres, perpétrés pour protéger ma personne…

Le serveur revint avec nos commandes. Je notais la présence de son numéro personnel glissé avec mon verre. Je le remerciais d'un regard lourd de sens. Je levais mon verre en direction de Max. Je pris une gorgée de bière, je reposais mon verre doucement. Je ne donnais pas de signe d’inquiétude, ni même d’une quelconque tentative de vouloir m’en aller. Avec douceur, et arborant un beau sourire, je lui répondis :

- Hé bien, ma chère, c’est une sacrée entrée en matière. Vous n’y allez pas par quatre chemins. Dommage, j’aime prendre des détours généralement. Mais…c’est vous qui êtes en position forte, alors c’est vous qui dictez les règles. Et elles sont très claires. Et comme je n’ai aucune envie que vous me « pétiez » quoique ce soit…Je promets de ne pas chercher à fuir.

Nouvelle gorgée de bière. Ainsi, elle ne savait pas tout.

- Alors, vous cherchez Ryden ? Ma chère savez-vous seulement qui vous recherchez ? De ce dont il est capable ?

- Il est capable de disparaître en laissant une marée d'cadavres et d'commencer à fricoter avec un type qui, en plus de sortir de nulle part, a exactement le même centre d'intérêt : les Raktrucs.

J’eus un sourire amusé avant de reprendre un air des plus sérieux :

- En effet, c’est un être difficile à trouver. Moi-même j’ai bien du mal à le trouver et à entrer en contact avec lui. Mais il serait dommage que les recherches d’un esprit aussi brillant tombent en désuétude. Je suis surpris que vous connaissiez mon intérêt pour les Rakghoules. C’est ainsi qu’on les nomme. Que savez-vous sur ces créatures Max ?


Mon regard posé sur elle s'était intensifié...j'avais toujours ce coté charmeur quoi que je fasse. Une manière de me rendre agréable et de montrer que je n'étais pas une menace apparente.

Maxence Darkan
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Oh, dommage... il ne voulait pas fuir. Cela dit, il n'avait pas dit qu'il ne tenterait pas de se défendre, donc c'était à vérifier. Il était d'un calme olympien face à la femme qui venait de le menacer ouvertement, celle qui prenait sa tête mesquine, la tête qui voulait dire qu'il était dans la merde... heureusement pour lui d'ailleurs. Ce Torhyn avait déjà dû se trouver dans des situations similaires, chouiner et pleurer n'allait pas arranger son cas.

Il devait bluffer, ce n'était pas possible autrement, Ryden était sur ses gardes, sans aucun doute, même ses proches alliés ne devaient pas être autant au courant de ses agissements, mais si Torhyn travaillait avec lui sur ses petits projets de savant fou, il devait sans aucun doute savoir où il se trouvait. Maxence voyait, dans les yeux bleus éclatants de son interlocuteur, le bout de cette enquête qui aura coûté la vie à beaucoup. D'ailleurs, la blondinette posa sa cigarette entre ses lèvres, attrapant son verre tout en le scrutant. Un type normal aurait demandé ce qu'elle voulait précisément à Ryden, ou ce qu'elle comptait faire de Tohryn quand elle aurait eu ce qu'elle cherchait, mais non. Son calme le mena à engager sur le fil rouge de la recherche. Les Rakghoules.

Elle jeta un œil au-dessus de son épaule, considérant les hommes et femmes assis en terrasse, ou sur la place, marchant dans la rue, suspicieuse. Cette marré de cadavres ne s'était pas faite seule. Il avait des complices ? Des gardes du corps qui le suivaient pour se sortir de ce genre de rencontre ? Elle ne voyait rien de cela, pas de visage déjà rencontré, de type en train de les observer avec attention. Gagnait-il du temps ? Non, mieux.

-Tu joues à quoi ? C'est un entretient d'embauche, c'est ça ? T'sais quoi ? Ça m'va. J'aime pas jouer les femmes mystérieuses qui gardent leurs petits secrets dans leur coin pour faire éclater leurs plans machiavéliques pendant une trahison. Les jeux d'esprit, les jeux politiques, contrôler les populations, c'est pas mon truc.

Clope entre l'index et le majeur, elle porta son verre à ses lèvres, toujours le même sourire, même en déglutissant. Maintenant que les cartes étaient posées sur la table, il était tant des les arranger de manière à ce que son interlocuteur laisse tomber les siennes. Démêler le vrai du faux, un travail d'informatrice. Alors elle admit sans attendre.

-Je sais c'que tout l'monde sait sur eux. Des trucs dégueux qu'étaient des gens comme toi et moi avant d'se transformer. Suffit d'un coup d'griffe, d'une morsure, d'une petite égratignure pour être infecté... et une fois contaminé, t'as deux choix, la balle dans la tête, ou attendre ta transformation en priant pour garder l'contrôle. Pas d'cure, pas d'vaccin, pas d'traîtement. La mort assurée.

C'était d'ailleurs une des morts que Maxence redoutait le plus... étrangement. C'était comme avoir peur de mourir en tombant dans un escalier en pains de C4, techniquement, ce n'était pas impossible, mais franchement, il y avait plus de chance que votre grand-mère sénile vous tire une balle dans la tête en vous insultant de fils ou fille de pute.

-Certains disent que c'est les Siths qu'ont fait ça, d'autres que la nature peut vraiment être une pute, même sans la Force, et moi, j'pense qu'on s'en branle, parce qu'au final, on est tous dans la merde.

Toute personne suffisamment renseignée sur la médecine pouvait savoir pourquoi il était important de connaître la provenance d'une maladie pour trouver une cure. Elle s'en foutait. Partant du principe que se plaindre de la nature ou des Siths ne changerait rien. Dans les deux cas, la nature comme le Sith, on leur rirait à la figure.

-Le truc, c'est qu'si Taris est dans une merde pas possible à cause de ça, la peste s'étend. Partout. J'travaille pour les Djiilo. La peste touche déjà pas mal de planètes. Nar Kaaga, Nar Shadda, Nimban, Kubindi... t'as déjà vu des Rakghoules d'un mètre dix ? Certains oui, sur Lannik.

Cette maladie immonde touchait de plus en plus de planètes. Si pour l'instant, ce n'était que des cas assez isolés ou des communautés sans importance, beaucoup craignaient que l'épidémie se transforme en pandémie. Les Cartels étaient d'une réactivité exemplaire quant à la présence de ses abominations sur leur sol... mais ils se demandaient jusqu'à quand cette réactivité tiendrait.

-J'suppose que tu t'demandes si j'mens ou pas. Nan, c'est pas l'cas. Ryden n'a rien à craindre de moi, j'suis là pour lui faire une offre en fait. On cherche une cure, ou un vaccin. On lui paye ses recherches et tout l'équipement qu'il désire, on lui offre une compensation à la hauteur de ses efforts et en échange, on vend le remède à prix d'or. Il sera dans les petits papiers des Cartels, aura des faveurs spéciales rien qu'pour sa petite personne, des femmes et des hommes prêts à lui astiquer la teub à la demande, sans oublier une protection à la demande. … Genre, des gardes du corps, faut pas déconner, il s'achètera les capotes lui-même.

Elle haussa un sourcil pour lui demander implicitement si elle n'était pas en train de lui faire une offre de dingue. Torhyn, lui, ne faisait pas partie du marcher, étrangement, mais il était complètement inconnu aux yeux de tous. Peut-être que s'il se montrait utile, il aurait aussi compensation à la hauteur de ses efforts. Sauf qu'il restait un dernier détail à régler.

-La personne qui l'emploie, elle lui a promis quoi ? Elle étendit son sourire pour en faire un carnassier. Aller, va pas m'dire que tous les types disparus ou morts qu'étaient à sa recherche, c'est lui qui l'a fait. Le Soleil Noir s'est fait massacrer par un médecin un peu fou ? Juste lui et ses petites mains ?

Il ne fallait pas déconner, elle n'était pas dupe, elle ne sous-estimait jamais une personne pour ses compétences à tuer, mais elle savait que ce genre de massacre, une Maxence Darkan qui avait dédié une grande partie de sa vie à péter des gueule en était capable, pas un homme qui avait dédié sa vie à la médecine. Mais pour s'assurer de la réponse, elle ajouta d'un ton calme, mais ferme.

-Réponds-moi sincèrement. Tu l'connais, j'le sais. Et si ta réponse me convient pas, c'est pas une foule d'inconnus qui m'empêchera d'te péter tes doigts un à un jusqu'à c'que j'entende la réponse qui m'convient.

La technique des doigts brisés s'était montrée d'une grande efficacité auparavant. Maxence avait développé son côté sans pitié depuis quelque temps. On ne lui marchait plus sur les pieds. On la regardait avec respect. « Max » était un surnom qui devait imposait le respect par sa simple écoute.
Torhyn Lokred
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Son manque de respect pour les Rakghoules m’agaça momentanément. Un éclair de colère vint scintiller au fond de mes prunelles bleues. Comment osait-elle. Mais je me retins…Je ne faisais pas le poids contre elle. J’eus un soupire et un haussement d’épaules.

- Des « trucs dégueus » ? C’était des êtres conscients avant…Un seul coup de leur griffe ou de leur mâchoire peut vous déchiqueter. Ce sont des créatures faites pour la chasse…des redoutables tueuses. Et comme vous le dites si bien…une seule griffure ou morsure peut vous infecter. Quant à garder le contrôle…j’eus un sourire malsain…c’est folie de l’espérer.

Je ne relevais pas concernant l’inexistence d’un vaccin. Bien sûr que si, il y en avait un désormais. Je l’avais créé !

- J’ai déjà vu des rakghoules bien plus grandes ma chère…murmurai-je en songeant à notre excursion sur Taris et ces Alphas que nous avions vus…Celles qui étaient bien plus grosses et bien plus féroces que les autres, mais aussi plus intelligentes…Et qui avaient la possibilité d’exercer une forme de contrôle sur celles qui ne répondaient qu’à de bas instincts. Non les rakghoules n’étaient pas de simple « trucs dégueus ». Elles obéissaient à une hiérarchie…elles étaient…magnifiques.

Le fait d’apprendre qu’il pouvait y avoir des petits foyers d’infections sur des planètes autres que Taris me fit hausser un sourcil. Ainsi donc, elle cherchait Ryden pour…lui faire une offre ? Mon visage se fendit d’un sourire, et un petit rire s’échappa de ma gorge. Trouver une cure ? Un vaccin ? Même les Hutts étaient aussi naïfs ?

- Une cure ? J’ai bien peur que vous ne fassiez fausse route. Une cure n’a jamais été envisagée. Comme vous l’avez souligné, oui, cette peste est le fait des Siths, et de leur sorcellerie. Le Côté Obscur de la Force peut être terrifiant. Ce qu’il donne a un prix. Mon regard était plongé dans celui de la demoiselle. Elle ne bronchait pas…Je repris avec plus de douceur : en revanche…le vaccin est possible. Mais il fait d’énormes moyens pour cela. Et Ryden a d’autres préoccupations pour le moment…plus…vitales on va dire.

Elle était dubitative sur les cadavres qui s’étaient amoncelés derrière Ryden. Elle nous sous-estimait ? A nouveau elle proféra des menaces à mon encontre. Mon sourire s’était élargi. Je pouvait passer pour un fou à ainsi rire de ma situation. Mais je trouvais cela cocasse. Elle parlait de me broyer les os de la main…à moi…l’homme à qui elle ne voulait aucun mal. Toujours de ma voix douce et grave, je répondis à ses véhémences :

- Allons, très chère…Me violenter ne vous servira à rien. Je suis en train de coopérer…Les menaces à mon encontre ne vous servirons à rien. Surtout que pour l’heure, je suis le seul qui en sait plus sur Ryden que n’importe qui d’autre de vos contacts. Je me callais un peu mieux sur ma chaise, prenant une gorgée de ma bière avant de reprendre avec le plus grand sérieux : qu’avez-vous découvert sur Ryden Thorlok ?

- Je sais bien qu't'es la seule personne à savoir réellement qui est Ryden, c'est bien pour ça que j'te menace. Elle se penche en avant en prenant un air bien plus grave qu'avant. Ta belle gueule me fera pas oublier tous les cadavres des types comme moi qu'ont décidé d'se lancer à sa recherche. Donc si tu continues d'prendre cet air de péteux qui pense avoir l'assurance de maîtriser la situation, j'mettrai mes menaces à exécution, juste pour le plaisir. Puis elle se redressa, et m'imita pour s'enfoncer plus confortablement dans sa chaise. Un médecin de Lorrd, il a travaillé sur plusieurs trucs, genre, les Lekkus avec Martins, mais il est plutôt connu pour avoir ses propres manières de faire et surtout, pour les recherches qu'il avait commencé sur les Rakghoules. En fait, rien d'intéressant jusqu'au gazage de sa planète, avant qu'il ne disparaisse. Il a traîné un peu partout, avec tous les profils pour jouer les médecins d'voyage... et y' s'est fourré dans des histoires de merde en compagnie d'la pègre, tout ça pour disparaître sans prévenir. Elle marqua une pause en buvant. Dis-moi, qu'est-ce qui peut m'assurer qu'Torhyn Lokred le connaisse réellement ?

Ma « belle gueule » ne suffira pas…Décidément…Elle ne plaisantait pas la miss…Mais j’avais l’habitude d’être ainsi traité. Voila pourquoi ce genre de chose m’atteignait assez peu désormais. Du moins…pour l’instant. Car, s’il y avait une chose qu’il fallait me reconnaitre, c’était mon formidable instinct de survie. Et cela s’était accentué depuis ma rencontre avec Absalom.

- Je vois...Les cadavres de gens comme vous ne sont pas du fait de Ryden. Il a du sang sur les mains, c'est indéniable. Mais pas celui des mercenaires qui étaient à ses trousses. Ca, c’est l’œuvre de ceux qui l’avaient capturé. Pour éviter que des gens comme vous ne remontent des pistes pouvant vous mener à notre bon docteur. Mais je constate qu’il vous manque des informations sur Ryden. Et parce que je n’ai pas envie de m’attirer vos foudres…voici un détail que vous ne devriez pas négliger : Ryden est malade. Très malade. Le gazage de Lorrd a eu des effets néfastes. Quand il a été sauvé du gazage par les Jedis, il a été transféré sur Coruscant. Et le diagnostic qui y fut posé fut sans appel. Son corps se meurt petit à petit…cela a commencé par ses poumons. Il a disparu quand la République s'est rendue compte de qui il était et a cherché à l'arrêter. Vous voyez…je le connais suffisamment pour vous être utile. Je me demandais combien de temps cela prendrait pour qu’elle réalise… ? Jusqu’à quel point était-elle futée ? Vous avez conscience de ses manières de faire. C’est une bonne chose. Ce n’est pas un homme à prendre à la légère. C’est un médecin, certes, mais peu scrupuleux, et s’il doit tuer pour parvenir à ses fins…il le fera. Il est devenu paranoïaque...sans doute à cause des Siths. Vous aurez besoin de moi pour l’approcher...entre autre.

Maxence Darkan
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Ne pas avoir peur était une chose que Maxence appréciait, mais se croire en sécurité, c'était de trop. Les petits airs suffisant d'un homme qui ne valait rien à ses yeux l'insupportait légèrement, et elle commençait déjà à montrer des gestes d'agressivité. Elle se demandait s'il s'agissait de son plan, l'énerver, ou s'il testait simplement les limites de son interlocutrice... ou s'il était simplement comme ça tout le temps.

Au moins, il savait de quoi il parlait, il était calé sur la maladie, elle venait donc bien de la sorcellerie Sith, à croire que ceux-là manquaient cruellement d'attention et de choses à faire pour s'emmerder et créer ce genre d'abomination dans le seul but de faire chier le monde. La mercenaire n'était pas psychologue, mais elle ressentait l'admiration malsaine de Torhyn dans ses paroles, il devait être aussi barré que Ryden. Ce qui la faisait tiquer, c'était bien le fait qu'il ne parlait que du Lorrdien et pas de lui-même. Lokred ne voulait rien dire. Administrativement parlant, il ne représentait rien, simple citoyen de la République, pas d'histoire, dossier en carton, vie simple, pas de famille, pas grand chose, en fait.

Sa cigarette venait de finir de se consumer entre ses doigts. Elle faillit se brûler en la jetant sur le sol. Elle ne cachait pas ses émotions, un visage qui transpirait la frustration et le questionnement, l’étau se resserrait lentement sur le petit malin qui jouait le rôle qui le représentait. Elle croisa les jambes en l'écoutant. Ryden ne s'en était donc pas sorti indemne lors du gazage de sa planète, intéressant, si c'était des soins qu'il cherchait, elle pouvait lui trouver sans problème. Attentive, elle buvait ses paroles, il avait l'air de dire la vérité, mais Maxence n'était pas du genre à croire qui que ce soit sur parole, malgré les quelques exceptions, lui n'en faisait pas partie. Elle se mit à ricaner en détournant lentement le regard pour sortir à nouveau son paquet de cigarette. La blondinette continuait de ricaner stupidement en allumant l'une d'elle. Elle jeta ensuite le paquet sur la table ainsi que son zippo, petit geste furtif pour présenter le tout.

-Ça doit t'faire un truc un peu spécial de voir ça, pas vrai ? T'en veux une ?

Il observa le paquet de cigarette et eut une grimace

-Je n'ai jamais compris l'intérêt que peuvent avoir les gens pour ce qui détruit leur corps...La vie peut basculer à tout moment, à quoi bon accélérer le processus? Il eut un geste de refus. Non merci, je ne fume pas

-Les gens fument pour oublier leurs problèmes, c'est comme un médicament magique qui retire tout l'stresse contre une partie d'ta vie. Qui pourrait le refuser ? Pas Maxence visiblement. Dis-moi, on parle de Ryden depuis tout à l'heure et si j'suis d'accord sur l'fait que c'est l'but de ma présence, je suis toujours du genre à vérifier mes sources. Le truc qui m'chiffonne, c'est qu'toi, t'es personne, j'te connais pas, personne te connaît, tu sors de nulle part et t'existes que vaguement aux yeux d'la galaxie. Alors dis-moi mon grand, t'es qui ?

-Qui je suis ? Moi ? je ne suis qu'un simple médecin ma chère. Comme vous le dites si bien, je ne suis personne...pour l'instant.

-Hiiiiin ! Fit-elle en imitant un buzzer qui lui cracherait une couleur rouge pétante en pleine tronche. Mauvaise réponse. Un simple médecin fait des recherches ou soigne des gens, comme Martins. Un simple médecin part en convention pour expliquer sa merde. Un simple médecin me fait mes rappels de tétanos. Toi, non seulement tu représentes personnes, mais en plus, tu décides de partir suivre un savant fou sans scrupule prêt à tuer pour ses recherches. Y' a un truc qui cloche dans cette histoire. Un gros truc qui cloche. Et plus j't'entends parler, moins j'te fais confiance.

Son ton était en train de se durcir. Elle prenait le ton de la menace, mais là où, avant, elle ne le prenait que pour lui affirmer qu'elle était capable de lui briser les membres, le ton devenait insistant, lancinant, continu. Maxence reprit son paquet de tabac ainsi que son zipo. Laissant le silence s'installer lentement, elle termina sa bière cul sec.

-J'ai était plus que patiente avec toi. Normalement, j'suis vraiment pas comme ça, parce que j'te jure... fit-elle, nostalgique, j'te jure que beaucoup n'ont pas eu la chance de discuter d'trucs aussi sérieux et casse-ovaires avec moi, calmement autour d'un verre.

Elle se craqua les doigts de sa main de chair avant de caresser les phalanges blindées d'sa main droite... autant dire que ne plus pouvoir se craquer les doigts de la main droite était d'une grande frustration, un point de stresse supplémentaire... pas de chance.

-Tu m'prends pour une conne et j'aime pas ça. Ta vie ne tiens pas debout, rien n'tient debout. Si la menace ne faisait que grandir, elle gardait un sang glacial. J'vais t'le dire, j'suis pas là pour te tester, et t'es encore moins là pour me tester. À mes yeux, t''es qu'une misérable petite merde sans défense : je vais t'éclater la gueule tellement fort que ta bouche sera incapable de prononcer le nom d'ta mère en pleurant. Réponds sincèrement à cette putain d'question. Elle articula chaque syllabe. De où tu sors ?

Si son but était réellement de la tester, il venait de trouver la limite. Elle était déjà prête à lui étaler le visage sur le trottoir. La sociabilisation, tout-ça-tout-ça.
Torhyn Lokred
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Elle s’énervait, la patience n’était pas son fort. Et visiblement elle n’aimait pas mon petit jeu. Toutefois, elle m’accordait plus de patience qu’à d’autres. Indirectement elle savait que malgré son constat – erroné – je lui étais utile. D’autant plus qu’elle venait de m’insulter de « savant fou » et de « petite merde sans défense » … Il me fallut une grande inspiration de mes poumons mécaniques pour garder mon calme et ne pas entrer dans cette colère qui bouillonnait en moi…Elle voulait savoir d’où venait Torhyn Lokred ? J’allais devoir être convainquant. J’allais utiliser cette colère que je contenais.

Mon visage s’était quelque peu assombri, et je quittais ma position nonchalante pour me redresser et lui faire front. Je fronçais les sourcils et serrai un de mes poings qui reposais sur la table.

- Et qui crois-tu que je puisse être ? Je ne t’ai pas menti. Je ne suis…personne ! Tu entends ! Personne ! J’avais largement insisté sur ce dernier mot, comme s’il me faisait souffrir. Je viens de nulle part. Et c’est bien le souci. Des histoires tristes comme la mienne il y en a des millions dans cette Galaxie. J’ai dû travailler dur pour entrer à l’université de Coruscant. Je n’étais personne. Lui…lui était le fil d’un éminent neurochirurgien lorrdien. Et malgré tout, il ne traitait pas les autres comme de la merde. Il était gentil…et bon. Et il était brillant. Tout le monde l’adorait. Nous avions les mêmes centres d’intérêt, la même curiosité scientifique, en particulier pour les Rakghoules. Je me suis toujours juré qu’un jour, j’aurai droit à mon heure de gloire ! Je trouverai quelque chose de grandiose, qui obligera mes pairs à me reconnaitre. Et ainsi mes années de galère, à n’être personne, n’auront pas été vaines. Je n’aspire qu’à être qui je suis vraiment !

Un rire nerveux s’échappa soudainement de ma gorge. J’avais pris soin de laisser transparaitre des petits tics qui illustraient mon agacement. Comme si le fait qu’elle me force à dire qui j’étais – à savoir personne en cet instant – me mettait en rogne. Ce qui n’était pas tout à fait faux.

- Pourquoi mentirai-je ? Qu’ai-je à perdre ? Je veux retrouver Ryden et ses recherches autant que toi. Et je le connais mieux que personne. J’ai passé suffisamment de temps avec lui pour être en mesure de le reconnaitre même s’il a changé. Et une fois que tu auras trouvé Ryden, tu crois qu’il sera facile à convaincre ? Tu crois qu’il va te suivre bien sagement ?! Il pourrait te tuer sans même que tu t’en rendes compte ! Personne d’autre que moi ne pourra savoir s’il cherche à t’avoir ou à t’aider ! Je connais la Peste Rakghoule et ses effets presque aussi bien que lui. Je suis le seul à pouvoir vous protéger de lui ! Tout ce que je demande…c’est une putain de reconnaissance !

En réagissant ainsi, je faisais mine de montrer mon vrai visage. Celui d’un savant presque aussi fou que Ryden aux yeux de Max. Il fallait qu’elle me croie. Ce pauvre docteur Lokred, misérable insecte qui cherchait à s’élever par pure volonté de ressembler à celui qui avait tant marqué ses années d’université…Comme c’était tragique…C’était sans nul doute mon meilleur rôle jusqu’ici. J’eus un soupire parfait qui signalais un adoucissement de ma part après mon petit coup « d’éclat ». Je terminais mon verre comme un besoin de réconfort, et je repris :

- Sans déconner, tu t’attendais à quoi ? Une histoire trépidante pleine de rebondissements dans le genre cape, sorcellerie et blaster ? Désolé de te décevoir. Je suis un scientifique et je suis doué dans mon domaine de compétence. Mais c’est tout. Le génie…c’est Ryden. C’est lui la clé pour finir ce qu’on a commencé sur la Peste Rakghoule. Il a…une vision des choses qui m’échappe encore. Même si je compte bien apprendre de lui pour avoir moi aussi cette étincelle qu'il me manque pour devenir aussi doué que lui.

J’avais dit cela avec une once d’amertume, comme un regret de ne pas être ce savant fou si brillant.



Maxence Darkan
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Eh bien ça c'était une vilaine montée de colère venant d'un homme qui avait visiblement raté sa vie. Il était aussi pathétique que réaliste dans sa longue plainte. La blondinette, bien enfoncée dans son siège, le considéré avec des yeux ronds comme des billes, la bouche mi-ouverte, l'air ahuri. Elle ne savait trop quoi dire, ce mec était juste tellement seul et triste qu'il n'était réellement personne aux yeux de la galaxie ? À ce point ? La limite de son réseau de renseignement était-elle le pathétisme de l'individu ?... non, la limite était la solitude. Maxence posa lentement sa cigarette à moitié consumée entre ses lèvres, sa main semblait trembler. Les quelques regards qui s'étaient posés sur eux venaient de retourner à leur place.

-Tu vois ? Fit-elle, un petit nuage de fumé s'échappant de sa bouche. C'était si compliqué d'm'expliquer tout ça, tu crois pas ? Au final, ça m'plaît pas plus qu'à toi d'te faire subir ça. Elle parlait calmement, mais ses yeux décrivaient parfaitement la tension qui saturait. Faut voir le bon côté des choses...

Le serveur revînt pour l'interrompre, innocent et inconscient de la discussion qui se tenait entre ses deux clients, il était là pour savoir si Maxence reprenait un verre. Elle ne fit qu'un petit signe de main pour refuser avant de rentrer sa main dans sa poche, encombrée, elle finit par lui tendre sa cigarette pour qu'il la tienne, le temps qu'elle sorte son argent. Lorsqu'il la prit méticuleusement entre son index et son pouce, elle sortit une bonne poignée de crédits pour payer les deux commandes, cependant, il y avait bien plus de crédits, c'était un très gros pourboire qu'elle était en train d'offrir.

-C'est pour rembourser la casse.

Elle sourit au serveur qui fronça les sourcils en regardant les deux verres parfaitement intacts ainsi que tous les alentours qui n'avaient absolument rien de dégrader. Mais au moment où il allait poser la question, Maxence balaya la table d'un revers de main. Les crédits tombèrent sur le sol, les verres se brisèrent, étalant la bière de Tohryn sur le sol. L'un des pieds de la table s'était tordu, tellement le coup fut violent. La mercenaire, le visage noir de haine se rua sur monsieur personne pour le chopper par le col, le lever comme s'il n'était rien de plus qu'un coussin sans poids, avant de le jeter violemment derrière elle.

Tombé sur les fesses à seulement quelques maigres mètres d'elle, la mercenaire s'approcha comme une monstruosité, une boule de haine et de violence comme on en faisait rarement. Elle n'en avait pas terminé. Elle se baissa, elle le sentait, elle était mille fois plus forte que lui. L'attrapant par la gorge, sa main blindée se banda derrière son épaule, lentement. Puis, d'un coup sec, rapide, sans pitié, elle l'écrasa dans le nez de Torhyn. Le second fut moins précis, frappant la pommette et le dernier s'écrasa dans son arcade. Trois coups au total. Largement de quoi faire des dégâts. Son arqua saignait, son nez saignait, sa pommette n'allait pas tarder à prendre une couleur violacée. Il était à peine conscient, la blondinette comprit qu'il fallait arrêter, sinon elle ne le retrouverait pas avant plusieurs heures de sommeil forcé.

Le laissant tomber sur le sol, elle se redressa en soufflant un grand coup, passant sa main de chair dans ses cheveux pour les replacer. Elle se tourna vers le serveur figé de peur pour récupérer nonchalamment sa cigarette et la remettre proprement entre ses lèvres. Retour à Torhyn qui devait se payer le meilleur bad trip de coups de sa vie pour le prendre sous l'aisselle et enrouler son bras autour de sa nuque pour le relever.

-Excusez-nous, commença-t-elle comme si de rien était sous les regards de tous les clients, il a un peu trop bu pour ce soir, j'le ramène chez lui.

Non assistance à personne en danger, on appelait ça comme ça dans le métier, parce que personne ne trouva la force de l'empêcher de l'emmener avec elle. Maxence savait parfaitement qu'au moment où elle disparaîtrait, les autorités seraient prévenues, malgré cela, elle pensait avoir suffisamment de temps devant elle.

Maxence le traîna dans une première rue, avec le monde du soir, elle n'échappa pas aux petits jets d'œil au-dessus de l'épaule. Puis elle bifurqua dans une première petite ruelle, puis une seconde avant de laisser lourdement retomber l'homme proche d'une benne à ordures. La luminosité se faisait plus faible. Il y avait des tuyaux d'où s'échappait la vapeur des hottes, quelques fenêtres perchées suffisamment hautes et surtout, suffisamment mal placées pour que personne ne remarque les deux énergumènes en train de régler leurs comptes. Maxence renifla bruyamment en frottant son nez, nerveuse.

-T'as bien raison sur un point mon grand... t'es personne ! Tu penses sérieusement qu'j'espère bien sagement qu'Ryden vienne me faire un putain d'câlin en m'voyant pour la première fois ?! Par réflexe, son pied frappa son ventre. Espèce de putain d'abruti, tu m'crois conne à c'point ?! Puis un autre coup. J'suis là pour négocier sombre petite salope sans cervelle, pas pour jouer à cache-cache. Ta petite vie minable ne m'intéresse pas du tout. J'devrais t'péter la nuque, juste pour le plaisir d'entendre tes os craquer une bonne fois pour toute... mais nan... nan... j'suis clémente, suffisamment pour ne pas écraser un moustique dans ton genre.

La mercenaire se pencha, les mains sur les genoux. Elle cracha son mégot sur lui. Son ton s’apaisa.

-Tu veux ma reconnaissance ? Tu l'auras... quand tu m'auras conduite à Ryden. Puis elle marqua une pause en s'humectant les lèvres. Crois-moi fils de pute, c'que tu viens d'subir, c'est qu'une infime partie d'mes capacités... j'suis capable d'éclater un putain d'seigneur Sith si l'envie m'en venait, alors c'est sûrement pas un connard dans ton genre, ou un savant baiseur de Rakghoules qui m'arrêtera. Alors on fait quoi ? Tu réponds ? Ou tu meurs ?
Torhyn Lokred
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Je ne m’étais pas attendu à ce qui allait suivre. Il n’était pas dans mes habitudes de me faire tabasser, encore moins en public. Mais cela ne semblait pas gêner la demoiselle qui me faisait face. Et contre toute attente, elle venait de me coller une belle raclée. C’était facile pour elle, je n’avais jamais appris à me battre. Jamais. Même pas avec Mee. Il n’avait pas eu le temps pour cela.

Allongé au sol, je pissais le sang du nez, de l’arcade sourcilière, bref…mon visage était das un piteux état. Je sentis qu’on me prenait par le bras pour me soulever. De l’aide ? Pensez-vous…c’était toujours mon « aimable » interlocutrice…Elle avait passé mon bras autour de ses épaules et me maintenant ainsi. Je titubais, toujours sonné.

Je ne me rendis même pas compte de la direction prise, ni de combien de temps nous marchâmes. Je me sentis chuter lourdement au sol. L’odeur pestilentielle aida à me ramener à la réalité. Je me forçais à ouvrir les yeux…Elle m’avait littéralement collé au milieu des poubelles, dans une ruelle sombre et dégueulasse…

Dans cette bagarre à sens unique, mon chignon s’était défait, libérant ma tignasse qui cascadait le long de mon visage jusqu’à mes épaules. Je voulus me redresser, mais j’en fus incapable. Un gout de fer dans la bouche, je crachais un caillot de sang…J’étais encore sous le choc de ce qu’il venait de m’arriver. Malgré tout, je parvins à railler :

- Très sympa comme endroit…quel parfum délicat tu nous offre…pisse et détritus…génial…Et tu m’as ruiné le nez…

J’avais porté une main sur ce dernier…j’étais presque sûr qu’elle me l’avait pété… Elle ne s’était pas arrêtée là dans sa colère. Il me fallut faire un effort surhumain à nouveau pour ne pas lui rire au nez et lui confirmer que oui…je la prenais pour une conne. Pourquoi ? Parce qu’elle l’était ? Heureusement l’ironie de la situation était fort amusante. Dire que celui qu’elle cherchait était sous ses yeux…Et qu’elle venait de le passer à tabac…Si elle savait. Un juron dans un lorrdien des plus basic m’échappa cependant :

- Gryaznaya suka! Vy za eto zaplatite !

Heureusement que peu de gens pouvaient se targuer de parler ma langue maternelle. J’avais appuyé au sommet de mon nez pour tenter de stopper le saignement…Il me fallut quelques instants pour reprendre :

- T’as une putain de façon de négocier…pestais-je. Je forçais sur mes bras pour enfin me redresser...et m’adosser à un mur contre lequel j’espérais que personne n’avait récemment uriné…Elle penchée au-dessus de moi. Elle attendait une réponse de ma part. Je levais mon beau visage désormais tuméfié et ensanglanté vers elle. Quelques-unes des mèches de mes cheveux ondulés étaient collées à ma peau…prisonnières du sang visqueux qui s’échappait de mes blessures. Mes yeux céruléens scintillaient dans le noir. J’avais l’air fou…mais un fou raisonnable finalement. Car je me résolus à lui répondre : Ok…t’as gagné…Je ne t’ai pas menti quand je disais que j’ignorai où était Ryden…Mais je sais comment le trouver. Il y a quelque chose qu’il convoite presque autant que sa propre vie. Voila des années qu’il est sans nouvelle de sa mère, Brunhilde Thorlok. Il ignore si elle est morte ou si elle a survécu au gazage de Lorrd-City. Trouve ce qu’il est advenu de sa mère et fais-le lui savoir…Et tu n’auras pas besoin de le chercher. Il viendra à toi, disposé à t’écouter. Car soit tu seras l’héroïne qui aura retrouvé sa mère, ou alors la brave personne qui lui permettra de faire le deuil de celle qui l’a mis au monde. Selon l’état dans lequel tu auras trouvé cette femme. Trouve la mère et tu auras le fils…c’est une certitude.


Ainsi allait-elle travailler pour moi sans vraiment le savoir. Voila des années que j'ignorais ce qu'il était advenue de ma pauvre mère. Alors que la vie s'échappait doucement de mon être, cette ignorance devenait de plus en plus insoutenable pour moi. J'avais besoin de savoir...Où était-elle? Avait-elle survécu?
Maxence Darkan
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Elle ne se mentait même pas : elle adorait voir son interlocuteur dans un tel état, elle le méprisait de tout son être. Ce petit connard suffisant. Quelque chose ne tournait pas rond, chez lui, comme dans cette situation, Maxence pour le sentir, cet étrange sentiment de frustration qui lui criait qu'elle ne faisait que gratter la surface de ce qu'il était réellement.

Alors qu'il se permettait de perfectionner son accent en « abruti » LV2, les dents blanches éclatante de son agresseuse, contrastant avec le sang coulant le long de ses lèvres, tâchant le blanc de rouge, apparurent, presque comme une présence apaisante, chaleureuse. Il finit enfin par crasher le genre de piste qu'elle recherchait. Elle était très mécontente du comportement de Torhyn, Ryden choisissait mal ses coéquipiers... dommage pour lui, elle venait de chopper un point de pression et s'il n'acceptait pas gentiment de coopérer, elle lui enverrait la tête de sa génitrice par la post-galactique.

-Brunhilde... alors Ryden est un fils à maman... cool, super même.

Elle recula d'un pas... pas d'arme pour le tenir en joug, malheureusement, mais bon, soit il cachait bien son jeu et attendait ce moment en particulier pour lui sauter à la gorge, soit il ne ferait rien. Jetant un œil à son bracelet, Eos venait déjà de transmettre toutes les informations qu'elle possédait sur les parents de Ryden. Elle avait déjà ce qu'elle désirait sur Veland et Brunhilde, le père était bien mort et la mère était -pour le coup- prétendue morte. D'habitude, elle ne ratait pas une chance de trouver un point de pression aussi simple que celui de la famille... sauf dans le cas où il s'agit d'un savant fou recherché par la République, ne semblant plus avoir aucune attache avec ladite famille.

Fils à maman ne désirait que la retrouver... se pencher sur la famille Thorlok, animer quelques contacts pour qu'il se penche sur les bases de données des morts de l'attaque de Lorrd-City, Eos à l'appui pour aider si nécessaire, trouver une tombe, le tour était joué. Ou alors ne rien trouver, et tracer la fameuse Brunhilde, un jeu d'enfant, dans les deux cas.

Elle s'avança de nouveau, se pencha pour poser genou à terre. La figure blonde se pencha en avant, sa main se tendit, attrapant la gorge du médecin fermement. Sa poigne de métal, impitoyable, se serra, petit à petit. Torhyn pouvait croire à un jeu, au début, une simple manière de prouver une dernière fois son infériorité physique, mais la vérité, c'était bien qu'il manquait de plus en plus d'air.

-Pour aujourd'hui, sous-être, j'te laisse en vie, mais sache une chose, parce que ce serait pas la première fois qu'tu m'prends pour une conne en même pas une heure, si jamais j'apprends qu'tu t'es encore foutu d'ma gueule, je te retrouve et j'efface ton existence entière de la surface de la galaxie.

Elle relâcha sa gorge, l'air pu enfin revenir dans ses poumons. Respirer, c'était important. La blondinette essuya sa paume sur la chemise de sa proie avant de se relever en grimaçant, continuant de frotter sa paume synthétique sur son pantalon.

-Évite de jouer au con, surveille tes pas, tes contacts, c'que t'achète, quoi qu'ce soit d'traçable pour une pro dans mon genre. Tant qu'cette histoire ne sera pas pas terminée, tant qu'j'aurais pas eu c'que j'veux, tu seras sous ma surveillance.

Aussi indirecte se montrait-elle, la surveillance. En le prévenant de cette manière, Maxence n'attendait qu'une chose, qu'il merde. Elle voulait le savoir faire une connerie, se rendre compte de sa connerie, juste avant que sa Diablesse, désormais personnelle, ne lui tombe dessus.

-C'est du gâchis, abîmer un si beau visage... j'm'en veux, j'te jure. Fit-elle sans vraiment donner l'air de s'en vouloir, tout en le pensant réellement. J'suis sûre que si tu t'étais montré plus coopératif, on aurait terminé dans un endroit bien plus moelleux, toi et moi. Elle ricana amèrement avant de replanter son regard dans le sien. J'espère qu'on s'reverra jamais... parce que si c'est l'cas, ce sera pas pour des bonnes nouvelles. Une dernières chance de t'montrer franc, quelque chose que t'aurais oublié d'me dire ?

Ne sachant jamais, peut-être avait-il retenu la leçon, peut-être pas, dans tous les cas, elle s'était assez amusée avec celui là pour ne pas en rajouter, il était déjà en piteuse état, ce n'était plus vraiment drôle.
Torhyn Lokred
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Que m’arrivait-il ? pourquoi avais-je à nouveau cette sensation de manquer d’air ? D’étouffer ? Pourquoi cette peur de la mort me saisissait ? La pression de la main de Maxence sur ma gorge me fit l’effet d’être revenu dans ces tunnels. Suffoquant, désespéré alors que j’étais totalement impuissant face au gaz qui emplissait mes poumons. Dans un réflexe, j’avais porté mes mains dans l’espoir de lui faire lâcher prise. Un éclair de panique s’était allumé dans mon regard bleuté. Mes talons raclaient le sol dans un mouvement de panique comme si je voulais me redresser au plus vite. Mais j’étais trop fortement maintenu.

Elle me lâcha finalement et je pris une profonde inspiration de mes poumons mécaniques. Comme si j’avais peur de manquer d’air à nouveau. Ma respiration était forte, rapide. Je toussais…cette désagréable sensation ne m’avais pas manqué ! Le traumatisme de ce jour funeste était imprégné dans ma chair…au plus profond de mon être.

Sous-être ? Elle me traitait de « sous-être » ? En d’autres situations j’aurai littéralement explosé ma rage et ma haine à son encontre. Mais je n’étais pas en mesure de le faire. Un simple râle tenant du rire nerveux s’échappa de ma gorge. Quelle idiote…

Surveiller mes arrières ? Je le faisais bien assez souvent. La preuve…Elle ignorait que l’homme qu’elle cherchais tant était juste sous son nez. Qu’elle venait de lui ruiner d’ailleurs. Et lors de notre prochaine rencontre, je ne manquerai pas de prendre mes précautions. Surtout si elle tenait ma mère. Je ne me faisais pas trop d’illusions. Je me disais que Brunhilde Thorlok n’avait pas survécu…Cela aurait tenu du miracle. J’étais persuadé qu’elle avait fait partie de ceux qui avaient fui dans les tunnels. Si le gaz ne l’avait pas tuée, elle aurait sans doute été piétinée par le flux de Lorrdiens en panique dans les tunnels. A moins qu’elle eût été parmi les rares chanceux immédiatement interceptés par les Jedis. Mon esprit torturé ne pouvait de se résoudre à cette éventualité heureuse, même si mon cœur de fils aimant espérait le meilleur pour celle qui m’avait porté et élevé.

Maxence m’observait alors que je me calmais à peine. Elle mentionna le fait que m’abimer était un profond gâchis…et que si j’avais été plus coopératif, cela aurait pu finir d’une toute autre façon. Certes elle n’était pas mal…un peu jeune peut être. Mais qu’importait. Mais il était évident qu’elle m’avait coupé toute envie en cet instant.

Elle me laissa une dernière chance de lui donner plus d’informations…Ou d’autres détails qui pourraient me venir. L’idée de lui révéler qui j’étais me traversa l’esprit. Mais je me retins. Elle n’aura qu’à l’apprendre d’elle-même. Et comprendre ainsi qu’elle avait ruiné ses chances de me voir plus coopératif.

- T’aurai pu t’abstenir de me déglinguer de la sorte…Kof kof ! Frapper quelqu’un qui ne sait pas se battre c’est pas très loyal…Kof kof. Toutefois…N’oublie pas ce que je t’ai dit. Ryden ne sera pas facile à convaincre. Tu auras peut-être besoin de moi…Ne le sous-estime jamais…T’as beau avoir l’esprit tordu, dis-toi que chez lui c’est une seconde nature.

- C'est pas d'ma faute si t'es pas capable de d'défendre toi-même à ton âge. La personne qui devrait avoir honte, c'est toi. P't'être bien qu'j'aurais besoin d'ton aide, mais si tu veux mon avis, tu devrais prier pour qu'ce soit pas l'cas. Être un médecin psychopathe ne le rend pas immunisé aux balles.

Psychopathe ? Mais je n’étais pas un psychopathe bon sang de bois ! Je ris :

- Tu te sers de ta force et de ton art du combat, moi c'est ma ruse et mon intelligence que j'utilise. Nous jouons avec les cadeaux qu'on nous donne...kof...Quant à Ryden, il sera difficile à utiliser si tu le tues...et ce sera un beau gâchis si tu veux mon avis...Mais...ça tu le sais déjà. Je te souhaite de réussir.

- Et moi j'te souhaite de mâter mon joli p'tit cul pour la dernière fois.




**



Mes pas m’avaient ramené devant la devanture du docteur Martins…Adossé contre le mur, en piteux état, je reprenais mon souffle. Une ombre s’était soudainement dressée devant moi. Il faisait nuit et je ne le distinguais pas de suite. J’eus un geste de protection quand l’inconnu s’approcha de moi. Le maigre éclairage public révéla mon état. Et une voix que je connaissais bien s’exclama :

- Par les étoiles !! Mais vous êtes blessé !

Une main s’était posée sur mon épaule et une autre posa une carte qui activa l’ouverture de la porte :

- Venez ! entrez ! Il faut soigner cela !

Je m’étais laissé faire. Il me guida jusque dans le cabinet médical, et me fis assoir sur une chaise métallique. Les spots s’allumèrent d’un seul coup. Il eut un geste de doute en me fixant. Puis il passa des gants stériles, et le matériel nécessaire pour me soigner.

- Il me semble vous avoir déjà vu.

- J’étais à votre petite conférence.

- Oui…mais ce sentiment m’a déjà saisi depuis que je vous y ai vu là-bas. Ne vous aurai-je jamais croisé ?

- Ce n’étais pas moi non…

- Hum…Il épongeait le sang qui souillait mon visage. Ses gestes étaient doux…comme cela avait toujours été. Une vague de réconfort me submergea soudainement. Me retrouver à nouveau dans la même pièce que cet homme qui avait autrefois été mon ami…cela ne me laissait pas insensible. On vous a bien arrangé. Vous avez été agressé ? Je peux prévenir les autorités.

- Ce ne sera pas utile. Je vous remercie.


- Comme vous voulez. Il observait mon visage avec attention. C’est étrange…vous me rappelez vraiment quelqu’un…

- Un ami à vous j’espère.

- Je le croyais…Je demeurai silencieux. Bon, ce n’est pas trop profond. Je vais faire le nécessaire pour que vous n’ayez aucune cicatrice.

- C’est fort aimable.

Il lui fallut vingt bonnes minutes pour achever son travail. Il m’avait pensé, et bien soigné. Je n’en attendais pas moins de lui. Il avait toujours été un excellent médecin. J’eus un grand sourire, observant dans un reflet d’une armoire métallique son travail alors qu’il se lavait les mains.

- Ya vizhu, ty ne poteryal ruku, fis-je alors dans un lorrdien parfait.

Il stoppa net son action. Puis il se tourna vers moi et m’observa comme s’il avait vu un fantôme, les yeux écarquillés.

- Cela fait bien longtemps, Hermahus…

- Ce…c’est impossible. Tu es mort.

- Tu vois bien que non.

- Je savais bien…ce doute en te voyant…Comment… ?

- Chirurgie. De légères modifications. Et puis…le talent. Je suis le docteur Torhyn Lokred à présent. Je ris de bon cœur, ce rire éclatant qu’était autrefois le mien, alors que mes yeux bleus pétillaient, et que mon sourire charmeur avait illuminé mon visage tuméfié. Le doute n’était plus possible. Martins avait bel et bien devant lui Ryden Thorlok qu’il avait cru mort.

- Comment as-tu survécu ?

J’eus un rire nerveux…

- Survécu ? C’est un bien grand mot…Le gaz me tue à petit feu…Il eut un regard navré…avant de réaliser soudainement :

- Cette fille…elle te cherche.

- En effet. Elle et moi avons eu une petite conversation, je désignais les plaies qu’il venait de soigner. Elle ne sait pas que je suis celui qu’elle recherche. Je suis un excellent comédien.

- Tu…tu es surtout un fou dangereux ! J’ai su ce que tu avais fait Ryden…

Je m’étais levé, il s’était reculé. J’étais calme…déambulant dans son cabinet médical. Je m’étais arrêté devant des tiroirs que j’ouvrais…refermais…

- Allons Hermahus. Nous sommes ici entre amis…tu n’as aucune raison de te montrer impoli. Ne m’as-tu pas proposé un thé ?

- Nous ne sommes plus amis depuis bien longtemps ! Tu es un monstre !

Je me tournais vers Martins :

- Un monstre ? Là tu deviens grossier Un sourire mauvais s’était dessiné sur mon visage, n’as-tu pas peur d’énerver un homme tel que moi alors ?

- J’ai vécu une belle vie.

- Une belle vie ? Regarde autour de toi, tu t’es réfugié ici pour je ne sais quelle raison, vivant dans une misère certaine. Toi qui aurais pu devenir bien plus grand !

- Tout le monde ne court pas après la gloire Ryden… Nous n’avons pas tous ton égo surdimensionné.

- Je vois…Moi qui n’avais jamais compris pourquoi tu m’avais dénoncé…

- Tu as tué des innocents !

- Pour faire avancer la science ! je m’étais approché de lui, appuyant chacun de mes propos.

- Tu as fait des recherches dangereuses !

- Parce qu’il faut prendre des risques pour aller de l’avant !

- Tu as trahi l’éthique !

- L’éthique ! Une pure invention des êtres conscient pour se donner bonne conscience ! Ce n’est qu’une bride pour nous empêcher de voir au-delà de l’horizon étriqué imposé par nos pairs ! Cette fois je lui faisais face, poings serrés, ses yeux dans les miens.

- Sans ces lois…nous ne valons pas mieux que ces bêtes que tu aimes tant…reprit-il avec douceur.

- Ca…c’est toi qui le dis. Et d’un geste rapide et précis, je vins planter dans sa jugulaire une seringue que j’avais en main. Il eut un petit cri, sa main s’agrippa à moi alors que je l’accompagnais au sol, le maintenant contre moi.

- Tu…tu…

- Je suis navré Hermahus. Mais tu ne m’as pas laissé le choix.

- Un jour…Ryden…un jour tu devras rendre des…comptes…pour tout le mal…que tu as…causé.

- Peut-être…Peut-être pas. Sois rassuré. Tu ne seras plus là pour le voir. Je t’offre un repos bien mérité…N’ai pas peur…tout le monde sais que tu travailles trop. On pensera que ton cœur s’est arrêté pour surmenage. Je suis désolé mon vieil ami…je ne puis te ramener sur Lorrd… Les yeux d’Hemahus Martins se fermèrent et il rendit son dernier souffle dans mes bras. Il ne me restait plus qu’à ôter toute trace de mon passage, et des soins qu’il m’avait prodigués. Il sera retrouvé le lendemain par sa secrétaire. On en conclura à une crise cardiaque. Une des pistes qui menait à moi s’était définitivement refermée.


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Fin du RP



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