Fúm Ellar
Fúm Ellar
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21 576, 2nd semestre • Coruscant, Bas-Quartiers.


Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Cerasus Ellar aka Mam’s – #FF6600
Juglans Ellar aka Pap’s – #CC99FF
Sativus Ellar aka un petit frère - #E3FAF3
Topinambourg aka un tout petit frère - #F9F7E6
Lazu - #F2EFFB



« Mais, ma Tulipe, je ne comprends pas… Qu’est-ce que c’est que toute cette paperasse que tu veux nous faire signer ? Ton père et moi, on s’inquiète. Tu te rends compte de ce qu’il est écrit dessus ? – Maman, c’est un testament, bien sûr que je sais ce qui est écrit dessus, c’est moi qui l’ai rédigé ! – Pour être tout à fait exact, vous me l’avez dicté. – Oh, toi, ta gueule, hein, complique pas les choses. – JEUNE FILLE ! Ton langage ! Soupir terriblement agacé d’ado’ rebelle et roulements des yeux jusqu’à l’espace, – Pardon, Mam’s… Un Lepi d’un âge beaucoup plus mûr que moi entre dans le champ de l’holotransmission et ajoute toute sa rondeur de daron aux voxels déjà présents et forcément ça enchaîne… – C’est quoi ces façons de faire, Fúminette ? Tu ne parlais pas comme ça, avant, et c’est quoi cet accoutrement, hein ? Et ces papiers-là, que tu nous envoies ? Tu veux nous faire mourir de chagrin, c’est ça que tu veux ? Il a l’air contrarié, les oreilles en berne, il est fatigué. Bordel… Il a encore dû travailler comme un dingue. Putain, il me facilite pas la vie aussi… – Tu sais bien que non, Pap’s, n’en rajoute pas, c’est déjà assez compliqué sans que vous dramatisiez. – Dramatiser ?! … Dramatiser ?! Notre bébé nous envoie un testament, et elle nous demande de ne pas dramatiser ?! Je m’effondre sur la table de réunion et je tambourine ma tête plusieurs fois contre le faux bois du plateau. Putain ce que ça va être compliqué… Et bordel, que j’aurais pas dû me prendre une cuite aussi, la veille de leur expliquer ça. Sans même relever la tête, je marmonne. – Mais faites un effort, s’il vous plaît pour comprendre… Vous savez ce que je fais… Je relève la tête, Et oui, forcément, dézinguer du méchant et être mercenaire, c’est un poil plus craignos que de planter des rosiers ! » Et voilà… Consternation, nez qui tiquent, oreilles qui s’effondre, je les ai encore putain de vexés, mais bordel, tuez-moi…

« Et qu’est-ce qu’il y aurait de mal, hein, à faire quelque chose d’honnête comme planter des rosiers, Fúm ? – Mais tu sais très bien ce que je veux dire, Mam’s, c’est très bien de planter des roses, oui, mais n’empêche que moi, ça m’emm… ça m’ennuie. Il n’est pas passé loin, celui-là, – Je ne vois pas ce qu’il y a d’ennuyant à planter des choses. Est-ce que j’ai l’air de m’ennuyer, moi ? Hein ? Toute la journée, je suis dans les champs et dans les prés, et je n’ai pas une minute de répit. La culture, ce n’est pas de l’ennuie, c’est du travail, de la sueur, et… c’est putain de reparti pour au moins cinq minutes de prêchiprêcha bordel ce que je dois les aimer pour supporter ççççççaaaaaa…

Soudain, une troisième paire d’oreilles se matérialisent sur le bureau alors qu’un d’la troupe débarque au milieu de la conversation : « Mamaaannn, tu as pas vu où j’ai mis mes… Ah ! Salut, Fúm, ça va ? Quand est-ce que tu reviens ? Un espoir ! Vite, vite ! – Salut Sativus, ça va et toi ? Je sais pas quand est-ce que je peux revenir, j’étais justement en train d’essayer d’expliquer aux darons que… – Blablabla, j’entends pas ! Hors de question que je me mêle de vos histoires, ça va encore me retomber dessus, bon courage, à plus ! » AARRRGGGGGGG ! Tu quoqua mi brotha ! Comment peux-tu me trahir ainsi ? Suis-je une si horrible sœur pour mériter ça ? J’ai même pas le temps d’essayer d’le rattraper, il s’est déjà barré, l’enfoiré… – Qu’est-ce qu’on disait, déjà ? – Qu’il… - … était important pour moi que vous signez ces papiers, s’il vous plaît. » Wow… Dis comme ça, c’est tellement sérieux. Et j’crois que j’ai fait mouche, parce qu’ils arrivent pas à rebondir. Allez, on s’élance, et on marque.

« Ecoutez, je sais que je suis pas la fille dont vous rêviez, que j’ai pas réussi à devenir une héroïne de légende qui manie les armes lasers, sauve la veuve et transforme l’orphelin en futur héros à son tour, mais… Voilà, je fais ce que je peux pour gagner ma vie, pour vous envoyez de quoi soutenir la famille, pour être là aussi souvent que je le peux aux anniversaires, aux fêtes et… Oui, ce que je fais est dangereux. Et j’en suis désolée. J’en suis vraiment profondément désolée si cela vous attriste et vous inquiète mais voilà… ça me plaît. J’ai passé plus de vingt ans à savoir qui j’étais et là, là j’ai trouvé quelque chose qui me tenait à cœur, qui me donne envie de me lever le matin et… Oui, je m’excuse si ce n’est pas ce que vous vouliez pour moi, si je vous fais honte, si… ‘Fin, voilà. C’est important pour moi que vous signiez ces papiers et que vous me souteniez ; ça n’aurait pas de sens, sinon. Oh non… non… Bordel… Je connais ce regard. Je reconnais cette lèvre qui tremble et… – Mais… Fúm, on a toujours été fier de toi, et jamais… ET VOILÀ PUTAIN ! Les larmes coulent sur les grosses joues de Pap's. Mam’s, à côté, tout pareil, et moi en face, qu’est-ce que je fais comme une grande fille ? ETTTTT BBBAAAHHH JE PLEURE AUSSI ! PUTAIN ! Toujours pareil, ça me saoule ! Et attendez, attendez, c’est pas fini ! Sinon ce serait trop simple. Des trucs se matérialisent encore, sur le bureau, des p’tites paires d’oreilles dont on voit pas le visage parce qu’elles sont trop basses, et j’entends, j’entends : « Pourrqqquuooii ttuu pplleeuurrreess, mmaammaannnn ? C’est toi qu’est méchante, Fum ? Pouuwwqqquuooi tu fais plEEeeeuUUureeEEerr MaammaaaAann et PaaaAAaappAAAaaaAaAAaaa ! » On va jamais s’en sortir, putain. Ma tête retombe dans mes bras croisés, je me ramasse sur ma chaise essayant de me compacter à l'extrême, et je pleure aussi. Seule.

🥕


« Ma Dame ? – Oui, Lazu. – Je viens de recevoir un courriel de vos parents, ils ont signé les papiers, tout est en ordre, j’ai d’ores et déjà envoyé son exemplaire au notaire. Si jamais votre mission devait se conclure par votre décès, ils seraient les uniques bénéficiaires de votre fortune et de vos biens. Je pouffe de rire. Ma fortune et mes biens. Il me tue ce con, avec son jargon de lexicographe. Enfin, au moins, ça c’est fait, j’peux aller taffer avec le cœur plus léger. On a passé la journée, hier, à se rabibocher, d’abord, pis ensuite, y a fallu que je prenne tour à tour toute la troupe à l’holo. Faut dire, ça va faire quatre mois, au moins, qu’j’suis pas retourné là-bas, et il manque tous, et faut croire que je leur manque à tous, même si parfois… J’sais pas. J’ai l’impression d’être un genre d’imposteure, tout ça. ‘Fin bref. Qu’ils aient finalement signé, ça veut dire qu’ils me font confiance, et même si je l’admettrai à personne, même sous la torture, j’pourrai pas faire un pas sans ça.

« Tu devais aussi recevoir le lieu et la date du rendez-vous avec mon nouveau copain. – Il est vrai, mais je n’ai… Ah ! Mes excuses, ma Dame, il apparaît que le message vient d’arriver. Vous avez rendez-vous avec votre contact au Little Red Ridding Hood. Il semblerait que ce soit un bar du haut des Bas-Quartiers de la ville, je vous en envoie les coordonnées, même si les images que je peux en consulter sur l’Holonet laissent clairement indiquer qu’ils n’y respectent aucune forme d’hygiène attendu par les circulaires… » et c’est reparti… J’écoute pas là fin, j’ai entendu mon pad biper, message bien reçu, j’me casse avant d’avoir envie d’le faire passer par le premier sas venu.

Je bondis hors de mon bébé, habillée… euh… ma foi… sommairement. Ouais. On dira c’est le terme, hein. Veste en cuir sans manche avec un colle irrégulier et des trucs en métal que je sais même pas ce que c’est. Ceinture de cuir cloutée, rangers compensées pour niquer des reums – les coques luisent au bout des pieds, le jean cargo défoncé et les holsters qui tiennent mes armes sur mes flancs. Un couteau dans une botte, l’autre au creux des reins. Rraaahh, qu’est-ce que j’me plais quand j’suis bonne comme ça… J’vais chercher mes p’tites lunettes dans une poche de ma veste, j’en ouvre les p’tites pattes et me les colle au bout du nez. J’suis prête à m’tailler la part du rancor à coup de dents !

L’odeur, le bruit, la foule, les mains qui s’baladent et les claques qui se voltigent… C’est fou, ce que les Bas-Quartiers peuvent m’électriser. C’est juste n’imp’, à tous les étages ! Des putes, de la drogue, de l’alcool, du grand banditisme, du petit banditisme, de la misère, du pognon qu’on sait pas d’où qu’il vient… C’est n’imp’ ! Et ces néons, dégueulasses, partout ! partout ! Une merveille. Une putain de merveille qui vous ferait tomber par terre un épileptique le temps qu’il ouvre les yeux. J’connais pas l’bouge dans l’quel j’ai rendez-vous, cette fois, mais j’m’inquiète pas trop : à cette altitude, c’est un peu tout l’temps les mêmes. J’sais pas qui j’dois rencontrer, je sais juste que, forcément, il sera de l’armée. Lui, il connaît ma truffe et il doit me harponner sitôt qu’il trouvera ma table. J’dois le reconnaître grâce à un code tttrrrèèèsss précis. Quelqu’un qui vient, il pose son cul, j’lui demande : « Tu veux des bâtons d’la mort » et il doit me répondre « Tu ne vends pas de bâtons d’la mort. » et même qu’après je dois dire « Je ne vends pas de bâtons d’la mort » et après il dit « Tu vas rentrer chez toi et réfléchir à ton avenir. » et même que je réponds « Je vais rentrer chez moi et réfléchir à mon avenir. » Mais c’est pour de faux, faut pas je parte vraiment, c’est juste pour se reconnaître. J’ai d’abord trouvé ça complètement stupide, avant de finalement décréter que c’était en réalité très drôle et d’adhérer totalement au truc.

De bousculade en bousculade, j’arrive finalement au bar, tout éclairé de rouge. Le videur, bombasse comme je suis, sourit à mon passage et n’a même pas l’idée de m’arrêter, sinon pour m’draguer. Dedans, boum, boum, boum. Des lasers de partout, de la fumée, du rouge, du rouge. Les danseuses, elles portent souvent qu’une cape rouge, et pratiquement rien en-dessous. En fait, rien, j’viens d’voir une madame de prêt. Oh. Et un joli monsieur aussi… Bonjour joli monsieur. Vous danssezz bienn… J’me perds un instant, forcément, pour la beauté de l’art et de la chorégraphie, pis j’me souviens que je dois m’assoir dans une des alcôves au fond à droite. Ou c’était à gauche ? Merde, je sais plus… RRaaaahhh ! On s’en branle, j’suis la seule putain d’Lepie d’la boîte, il faudrait qu’il soit complètement con pour pas me trouver. J’dis con, j’dis con… Mais j’aurais peut-être encore une super coéquipière comme FFF ! Hhhaann… Ce serait trop bien !

J’m’assoie, direct, j’allonge mes jambes sur la table, j’prends mes aises, je regarde le monde qui s’épanouie en contrebas et j’hume les odeurs contradictoires de parfum pas assez cher et de sueur totalement gratuite. Le pppaarradddiisss a un nom. Et c’est pas le Little Raid Reading Hount. Non ! Mais c’était pas loin pour que ce soit le cas, j’vous l’dis ! J’suis pas assise depuis cinq minutes qu’une délicieuse créature à la peau vert d’eau s’assoit en face de moi et me sourit de toutes ses dents. Bordel… Me donne chaud dans le vendre. « Tu veux des bâtons d’la mort ? Son sourire se fait encore plus grand, ses yeux pétilles. HHHAANN ce que je peux être veinarde ces derniers temps ! – Han, ouais carrément, j’te kiffe déjà, toi ! Hein ? – Mais qu’est-ce que tu racontes, c’est pas du tout ça qui faut répondre. – Hein ? Qu’il faut répondre de quoi ? Tu m’dis, j’te dis… Putain… C’est pas elle ! Mais quelle connasse ! Me faire des fausses-joies comme ça ! – Ecoute, ma puce, t’es magnifique, et j’aurais kiffé, hein, mais là… T’peux pas rester, j’attends quelqu’un. Elle comprend pas, elle reste là, la tête débiltative, et elle me fend le cœur, mais j’suis obligé d’ajouter : – Allez, zou, j’plaisante pas, j’suis obligée, dégage. Hop, hop, hop ! » Elle boude et elle part. CHGLING… C’est le bruit de mon cœur qui vient de se fracasser en mille morceaux…

Après elle, y a un Twi’lek tout rouge – j’en avais jamais vu ! C’est pas mal en frais, fraise, pour une tête de Twi’lek – qu’est v’nu mais c’était pas lui non plus. Et un Zhumain qui puait du cul. Non, genre, vraiment, il sentait mauvais, c’était horrible. Et après y a une Zhumaine. Et euh… Après un Rodien. Lui il était drôle, mais c’était pas lui non plus. En vrai, j’suis à deux doigt d’crever d’ennui. J’regarde ma montre. Okay… ça a été les quinze minutes les plus longues de ma vie, je crois et j’suis sur le point d’m’endormir sur ma table, avec à côté de moi les deux binouzes que j’ai descendu pour patienter, quand enfin je sens que quelqu’un s’assoit de nouveau en face de moi. Je relève pas la tête, j’la garde entre les bras, la bouille écrasée contre la table, et j’prononce encore une fois… « Tu veux des bâtons d’la mort ? »
Balian Atraïde
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Commandant Powel - #0066ff
Caporal Goodpeed - #ffcc00
Balian Atraïde - #336633
Inconnue peau verte - #00ff00
Pink Poppy - #E9CBE8



Dans les couloirs de l’Unité Medical du Centre de Formation des Sous-officiers et Militaires du Rang, le Commandant Powel héla un jeune caporal :

- Ho ! Goodspeed ! Venez voir par ici. L’interpelé galopa en direction de son supérieur et exécuta un salut et une mise au garde-à-vous impeccable.

- A vos ordres mon Commandant !

- Repos, il est où le toubib ?

- Le Docteur S’Trasza est…

- Nan, nan, pas lui…

- Ho le Docteur Artas, il …

- Dites caporal, vous vous foutez de moi ?

- Heu…

- Atraide !? Il est où hein ?

- Ben c’est son jour de repos monsieur et…

- Allez me le chercher !

- A vos ordres Monsieur !

Autant vous dire que je n’étais pas d’une humeur joviale lorsque je poussais la porte du bureau du Commandant trente minutes plus tard.

- Ha ! Toubib ! Bien vous voilà. Bien bien…Bon j’ai une mission pour vous.

Etant en tenue civile, je m'étais contenté d'un salut poli à mon supérieur. Rien ne m'obligeais à respecter les codes militaires en dehors de mes heures de service. Celadit, en règle générale j'évitais de jouer au con, mais là j'étais en rogne. Pour changer. Et je le montrais...pour changer...

- C’était mon jour de repos monsieur…mon seul jour de repos depuis…

- Vous êtes médecin Atraïde, et militaire, y’a pas de jour de repos pour vous.

- Ben voyons, maugréais-je…

- J’ai lu votre dossier d’aptitude. Bon…tout est en ordre. Vous allez pouvoir reprendre du service. Et donc comme je vous le disais j’ai une mission pour vous. C’est une mission d’infiltration.

- Ha non hein ! Ça ne va pas recommencer ! Vous allez encore me demander de me faire passer pour un officier impérial, médecin de surcroit ?! Vous savez le merdier que ce fut ? Hein ? S’il n’y avait pas eu ce Jedi…

- La ferme Doc ! Vous m’emmerdez ! Mais ça vous le savez ! (humpfff) Vous avez cru quoi ? Ce n’est pas une colonie de vacances ici!

- J’ai l’air d’être en vacances ?

- Vous voyez toubib, c’est exactement pour ce type de remarque et ce comportement à la con que vous avez que vous n’êtes toujours pas officier et que vous stagnez sur le plan carrière. Vous la ramenez trop (gniahgniahgniah). Bon, la mission, je vous la transmets…Bien entendu ce sont vos compétences médicales et le fait que vous ayez déjà effectué une mission de ce type qui vous vaut d’être parmi le personnel retenu. Qui plus est…votre lien particulier avec la pègre vous aidera possiblement.

- Génial.

- Voila…je savais que vous vous montreriez raisonnable.

- Et qui sont les autres membres de l’équipe ?

- Une seule autre personne viendra avec vous. C’est une Lepi. Une freelance. Elle n'est pas militaire

- Une…Lepi ? Vous êtes sérieux ? Ca promettait d'être épique...

- J’ai l’air de plaisanter Atraïde ? Voici le dossier, les enquêtes et les conclusions du SIS et de la sécurité de Coursant.

- Et pourquoi l’armée s’occupe de cela ? Le SIS ou la Police ou je-ne-sais-quoi de plus compétent ne peux pas s’en occuper ?

- Manque de personnel. Bon, ensuite, voilà votre lieu de rendez-vous et le code pour vous trouver.

- En même temps…une Lepi…difficile à rater.

- Foutez-moi le camp sergent !




**



Les Bas-Fonds…Un sacré bordel, à tous les niveaux. J’avais quitté mon traditionnel uniforme militaire pour quelque chose de beaucoup plus passe partout. On m’avait obligé à me colorer les cheveux en noir. Ma couleur naturelle cela dit. Quant à mes tatouages…ma peau me brulait encore suite au processus que j’avais subi pour les changer. J’avais accepté à condition de pouvoir retrouver mes tatouages originaux à la fin de cette mission. Les tatouages des mirialans étaient comme une carte d’identité, ils étaient propres à leurs propriétaires. En un sens, j’étais méconnaissable.

Je jouais des coudes pour progresser dans la foule en direction du bar qu’on m’avait signalé. Le videur me stoppe. Il veut vérifier mon identité. Je n’avais pas la tête d’un patibulaire, et malgré les quelques retouches physiques que j’avais pu subir pour cette mission, cela n’altérait en rien le charme qu’on avait tendance à me prêter. Je ne saurai dire personnellement, je ne m’en rendais pas compte.

J’allais donc devoir repérer la fameuse Lepi. Elle devait se trouver une place dans une des alcôves au fond à gauche…J’observais un instants : pas de Lepi. Ça commençait bien ! Soit elle était à la bourre, soit…Je tournais autour de moi-même pour voir si par hasard…elle ne s’était pas assise ailleurs. Moi qui me réjouissais de ne pas bosser avec des gros bras pour cette mission, et donc pas de Forces Spéciales dont le cerveau avait la fâcheuse tendance à diminuer proportionnellement à l’expansion de leurs muscles des bras. Mais peut être que le fait de travailler avec une freelance n’allait pas être mieux…

Je haïssais les missions d’infiltration.

Je fus soudainement percuté par une jeune dame à la peau aussi verte que la mienne. A la différence près, c’était qu’elle semblait agacée.

- Hey ! Fais gaffe où tu…elle leva les yeux vers moi et son ton changea directement : ho…désolée. T’es tout seul beau brun ? Je sentais ses doigts grimper à la manière d’un insecte sur mon torse. Je soupirais.

- Navré, mais je cherche quelqu’un. Une amie à moi. Genre oreille de lepi.

Son air enjoué disparu instantanément pour laisser place à une moue désappointée :

- Ha ben décidément. C’est pas mon soir. Ouai je l’ai vue ta pote ! Et elle s’éloigna sans même m’en dire plus.

Bon…au moins la Lepi était là. Dans cette ambiance électrique difficile de distinguer quelque chose. Les néons étaient aveuglants, les lasers qui fusaient n’arrangeaient rien. Il me fallut quelques minutes d’adaptations, quelques jeux de coudes aussi pour finalement…la voir. Elle semblait au bout de sa vie. Quoi ? J’étais pas en retard, du moins pas quand je suis arrivé…Le temps de la trouver dans ce merdier quoi.

Je pris place devant elle, alors qu’elle avait la tête sur la table, comme si elle avait attendu depuis des plombes. Finalement elle me demanda :

- Tu veux des bâtons d’la mort ?
- Tu ne vends pas de bâton de la mort, répondis-je simplement.


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Putain encore un qu’a rien compr… Bah non. Qu’est-ce qu’il a dit ? Une oreille se dresse. Concentration. P’t’être que c’est l’moment. La fin du calvaire. Le début du fun. « Je ne vends pas de bâtons de la mort. Pourquoi que le code est aussi long ? Et aussi con ? Lazu m’a expliqué. Genre, trois-quatre fois, parce qu’au début il me balançait sa science à la con et il m’embrouillait avec les mathématiques, tout ça… Trou duc. Mais après, j’ai essayé vraiment de comprendre, je lui ai dit d’arrêter de se foutre de ma gueule sans quoi je le lançais par le sas le plus proche dans l’espace, et là il a changé de ton, ce con. Et j’ai compris. Genre, en fait, c’est une question statique. Non. Statsique. Non plus. Statistiques. Oui, statistiques. Genre, en fait, le mec en face, au hasard, il peut toujours trouver la phrase qui faut, sans l’vouloir, alors que si y a plein de mots à savoir et à enchaîner, y autant moins de chance que le hasard me fasse partir avec la mauvaise personne. Voilà. Suspens. Terrible. Aura-t-il eu simplement un jet de dés chanceux ? « Tu vas rentrer chez toi et réfléchir à ton avenir. Je me relève tout entière, tout sourire, l’œil brillant, le miracle a opéré : – Je vais rentrer chez moi et réfléchir à mon avenir. » Un Mirialan, tout vert, c’est joli, des cheveux sombres… Bon, pas très fantaisiste. J’ai du mal à savoir son âge. Ses vêtements sont… euh… Couvrants ? Le mec, t’éteins la lumière, il disparaît. Okay. Bon… Au moins, il est pas dégueux. En vrai, trente ans ? Vache, j’en sais rien… j’suis nulle pour savoir quand y a pas d’pelage. Mais c’est pas grave, j’suis super excitée, on va enfin partir faire quelque chose de cette putain de vie ! Depuis combien de temps j’attends des trucs de cette… importance ? Bon, okay, faut surtout pas j’parle des autres petits contrats qu’j’ai rempli avant çui-là, mais n’empêche, bordel ! J’suis quand même bien payée pour c’qui arrive.

« Ppuuuttaaiinn, il était temps t’arrive ! J’ai cru j’allais mourir. Tu sais le nombre de neuneus que j’ai dû éconduire avant que t’arrives comme un prince ? Bon sang… J’en suis à deux bières tarisiennes. J’étais à ça d’me tailler les veines d’exaspération. Bon. Tu veux en prendre une petite avant d’y aller ? Ou tu penses on peut causer tranquille ici ? J’avoue qu’on m’a pas trop, trop t’nue au courant d’la suite. On m’a parlé du ratio risque/paye, mais c’est à peu près tout. On m’a dit que mon contact sur place me donnerait les informations cruciales que je devais savoir, le tout restant confidentiel jusque-là et… j’crois bien qu’y a un moment il a sous-entendu que si j’étais pas contente j’pouvais aller m’peigner l’cul, mais j’oserais pas prêter ce genre de vocabulaire à votre… euh… supérieur ? C’est ça le mot ? ‘Fin bref… J’suis au taquet ! J’te suis où qu’tu veux. » Et faut dire que tous mes signes physiques le démontrent. Je tambourine des doigts sur la table, j’ai le nez qui gigue, j’ai les oreilles droites comme des I, en vrai, j’suis en feu. J’veux de la baaaagggggaaarrreeeeeeeee ! J'ai p't'être parlé encore un peu vite ?

« Tu m’en vois navré. Je ne te voyais pas là où s’était convenu. Il me montre une table dans son dos, je regarde la table, je le regarde, je regarde la table. Merde, oui, c’était à gauche. Je lui souris avec les épaules qui remontent genre « déso’, pas déso’, regarde j’suis choupie » et la conversation se poursuit. M'enfin l'important c'est qu'on ait fini par se trouver. Pour la bière je vais en prendre une. Quelqu'un qui ne consomme pas dans ce genre d'endroit c'est de suite suspect. Et je sens que je vais avoir besoin d'un remontant. Déjà ? J’l’ai déjà mis à plat ? M’enfin… En vrai, j’en ai déjà deux d’avance, j’vais pas juger. J’demande une limonade qui pique fort, en passant. J’aime bien quand ça pique fort. Et à la fois, j’vais pas commencer la mission à quatre pattes… Quant à mon supérieur, il est parfaitement capable de sous-entendre, voire de formuler ce genre de chose. Le monsieur qui sert débarque nos deux commandes, les attrape tous les deux avec une certaine détermination. Ils sont rigolos, z’ont mis un p’tit Gizka qui flotte dans le mien. Dans les grandes lignes on doit entrer dans une clinique privée, tenue par des connards qui vont tout faire péter et détruire les renseignements qui nous intéressent si on se fait pincer. Donc faut pas se faire prendre. Il commence à boire, en souriant, j’dois l’amuser. J’amuse tout le monde. Et après je fais peur. Quand j’ai mon talon coincé sur la mâchoire d’un connard elle-même callée sur l’arrête d’un trottoir. Tu as deja fait du théâtre ? »

Du théâtre ? C’est-à-dire que j’ai passé des semaines à jouer les étudiantes en art et à charmer un niais qu’en avait jamais vu la queue d’une… Euh… J’peux pas trop dire ça. Et puis j’crois qu’dans l’ensemble j’ai eu beaucoup plus de chance que de talent. Qu’est-ce que je fais. Panique. Je finis par rire, gênée. « Du théâtre ? Euuhh... Comment te dire... Moi, on m'a parlé de bagarre, on m'a dit que j'allais travailler avec un champion et que je devais faire en sorte que ce champion revienne vivant. On m'a pas parlé d'monter sur scène, hein... » Ce qui est d’ailleurs assez vrai.
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Sa remarque me fit hausser à nouveau mon sourcil…Elle n’avait pas capté ou quoi  ?
Nan c'est une image on va pas monter sur scène, on doit s'infiltrer, c'est comme jouer un rôle sur scèn... je m'interrompis un instant, attends un peu...qui a parlé d'un « champion » ?

Elle me regardait en souriant :

- Je sais que j'ai l'air débile, mais j'ai compris votre métRaphore, hein... Et c'est votre patron, là, qu'a dit ça. Enfin, j'ai bien senti qu'il était mi-raisin mi... euh... l'autre fruit, mais bon. En gros, j'suis clairement pas là pour assurer le service technique. Moi, j'suis celle qui vous sort de là vivante après que vous nous avez foutu dans la merde jusqu'au cou.

- « Métaphore »…Et le fruit c’est la figueCette nana était un sacré phénomène. Cela pour une Lepi elle avait de sacrés traits proches humains. Une sous-espèce que je ne connaissais pas ? Ses oreilles, son nez frétillant, tout cela était des indices quant à son état émotionnel. C’était à la fois mignon à voir et très intéressant pour un médecin qui s’intéressait à la xénobiologie. En un mot elle était mignonne. Sa tenue un peu osée montrait aussi qu’elle était sans complexe…Mais il y avait autre chose qui me turlupinait en elle, mais je ne saurais encore dire quoi. Une…impression.

- Genre c’est ce connard de Commandant qui a dit que j’étais un champion ? Ben merde alors…Je ne me savais pas en odeur de sainteté…Il me les brise pour un oui ou pour un non et m’envois chier dès qu’il peut. Enfin…c’est pas le moment de te sortir mes jérémiades sur mes crétins de supérieurs. Je pris une gorgée de bière avant de reprendre. Cela dit il a raison pour le reste. Je ne suis pas vraiment un combattant. Je sais me défendre, mais ce n’est pas ce dans quoi j’excelle. Je suis médecin, chirurgien de combat pour être plus précis. Donc en effet, je vais m’occuper du domaine technique. Vois-tu, on a affaire à des types sans scrupules qui exercent la médecine pour se faire un max de fric, sans se soucier de l’éthique ou même de la vie des autres. Trafique d’organes, chirurgie esthétique pour changer d’identité, etc. On a des témoignages de quelques victimes qui ont survécu. Ce sont des professionnels, ils n’hésiteront pas à nous démolir s’ils nous découvrent, et toutes les données qu’on sera venus chercher seront détruites.

Je fixais la jeune demoiselle, j’avais été surpris qu’on affecte à cette mission une lepi. Cette espèce avait la fâcheuse tendance à ne pas tenir en place, preuve en direct. Cela promettait d’être…particulier.

- On a plusieurs solutions, soit on se fait passer pour des membres du personnel, ou pour des clients. Ou l’un et l’autre. Tu as déjà fait de l’infiltration ?

- De l'infiltration... Euh... Ça a pu m'arriver, oui... À l'occasion... Pour sûr... Est-ce à dire que c'est ma spécialité... elle me décrocha un sourire « mi-confiant » « mi- qu’est-ce-que-je-fous-là ». Quand je disais que ca allait être épique….

- Et mentir ? Tu sais faire ?

- Je suis une femelle Wookie. Tenta-t-elle d'affirmer avec toute la conviction possible avant d'ajouter : Du coup en vrai je fais souvent en sorte de maquiller la vérité plutôt sur de mentir. Je suis trop expressive de nature pour ces conneries...

- Ha ouai ? Et moi je suis un officier impérial chargé d’espionner la République, fis-je avec autant de sérieux que je le pouvais.

- Okay, on est donc carrément dans la merde... Souligna la lapine en buvant sa limonade à la paille.

En un sens le mensonge cela me connaissait. Je passais mon temps à cacher par menterie le fait que j’avais replongé dans la drogue. Certes j’avais été démasqué il y a peu, et j’avais promis de m’en sortir…Mais jusqu’à présent…j’avais toujours nié à mes supérieurs et fait le nécessaire pour dissimuler mes travers. Mais ce type de mensonge était aisé…Mentir sur son identité tout en étant convainquant…c’était autre chose.

- Ouai comme tu dis. Je ris de bon cœur : Allez, tu as raison, « maquiller la vérité », c’est une bonne tactique. C’est ce qui m’a permis de m’en sortir dans ma dernière mission d’infiltration. Elle était censée, c’était une bonne chose. Alors, du coup, tu penses être plus convaincante comment ? En cliente ? Ou en membre du personnel ?

De mon coté c’était une évidence…j’allais faire partie de l’équipe médicale, à quoi bon venir me chercher sinon ?




Fúm Ellar
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Il a l’air d’être un rigolo, l’bonhomme tout vert, plus que les autres soldats avec qui j’ai travaillé jusque-là. Déjà, il rit franchement à mes blagues, et ça, ça fait plaisir, de ouf ! Mais aussi, il cherche pas à se la jouer caïd et ça… bordel ce que c’est vivifiant ! De pas avoir à dézipper le short pour montrer jouer à Quiqualaplusgrosse. Bon, on a l’air à peine qualifier pour le job pour lequel on nous a recruté l’un et l’autre, il ment à peine mieux que moi, et même que j’sens bien qu’j’suis un genre de curiosité pour lui, un peu chelou, mais bon… Est-ce que ce sera pire que sur Ondéron ? Mmmhh… ? A peine, alors, pourquoi s’inquiéter ? Je fais des bulles avant de répondre, avec toute la placidité de quelqu’une qui fait des bulles du monde : « Parce que selon toi j'ai la gueule pour être médecin ? Je pète les os, moi, je les recolle pas. Et lui qui rétorque, tout à fait sérieux, – Parfois en médecine il faut faire du mal pour soigner, surtout sur le terrain. Mais...je vois ce que tu veux dire... Cela dit tes organes pourraient être intéressants. Ou alors...un changement de tête ? Hein ? Le menton sur la table, en train de regarder les bubulles remonter le long de mon verre, j’le fixe ensuite, l’œil un peu pétillant : – Qu'est-ce qu'ils ont mes organes ? Et qu'est-ce qu'elle a ma tête ? Je te plais pas ? – Disons que des Lepis dans ton genre on n'en croise pas tous les jours. Alors tu es un cas d'étude scientifique particulièrement intéressant. Et je n'ai jamais dit qu'il y avait un souci avec ta tête... mais vu qu'il faut bien trouve une raison de se jeter dans la gueule du loup. » Il sourit un peu, ce con, fier de sa p’tite répartie. Merde, comment on peut être fier d’un compliment aussi nul. Moi ? Un cas d’étude scientifique ? J’vais t’en claquer au cul du cas d’étude… Respire, Fúm, professionnelle, quand bien même tu tombes sur des trouducs.

« Il est possible que peut-être j'ai fait des bêtises sur Alderaan pour le compte d'une princesse locale, ça peut justifier un changement de truffe, j'imagine ? Mais hors de question qu'on parle de me refaire les seins ou le cul, je suis déjà merveilleuse, personne n'y croirait. Puisqu’il faut tout se faire toute seule ici, autant m’complimenter en passant. Sourire de princesse, petite pose avec les mains en V sous le menton, une oreille brisée, qui cache un peu la frimousse, l’autre bien tendue vers le ciel… Ouais, j’suis trop magnifique. – Des bêtises hein...? Ca fera l'affaire. Quant au reste...je te crois sur parole, l'endroit ne se prête pas à un examen clinique. He beh… Décidément… Quand ça veut pas, ça veut pas. Merde. Bah tant pis, j’vais me contenter de siphonner ma limonade et de savourer la façon dont le piquant m’chatouille le nez. La paille entre les dents : – Mah du coup... On commence par quoi ? On a une adresse au moins, j'imagine... Des noms ? – Pour commencer il va falloir te construire le mensonge idéal. Ensuite oui on a une adresse...Niveau 3125 des Bas-Fonds...c'est que le Soleil Noir a remis en service cette clinique. Il va falloir emprunter une carte d'accès auprès du personnel technique. Je jouerai les toubibs toi une patiente. Quant à savoir si on a des noms...les médecins qui officient là-bas se font appeler les "Médecins de L'Horreur" un nom ronflant pour désigner de simples types sans morale. On a connaissance de l'un d'entre eux. Un humain qui réceptionne des organes et fait des chirurgies...Mais on sait peu de choses. Juste un nom: Xanakis.. Je le regarde, la bouche toujours sur la paille, perplexe.

« Du coup, c’est quoi l’plan ? Genre on débarque, on espère tomber au hasard sur un médecin à la trogne verte pas loin de la tienne, on lui pique sa carte d’accès, on l’planque dans un placard, la nuque légèrement désaxée du reste du corps, et on rentre comme si on était chez nous ? ‘Fin… Z’ont genre zéro système de sécurité ces cons ? Genre, peur de rien ? » J’viens d’envisager de tuer sans trop d’mal. D’aucun pourrait penser que du coup, j’suis pas mal incohérente avec ma réaction quand FFF m’a appris qu’elle avait flingué la p’tite dame de l’entrée, au Musée. La radicale différence, en fait, c’est que la p’tite dame, elle avait rien d’mandé et qu’elle avait, jusque-là, au pire, certainement rien fait d’autres que d’emmerder ses enfants pour qu’ils finissent leur soupe. Là, tu m’dis dans c’te clinique qu’t’as que des tarés qui charcutent comme si ils étaient dans un abattoir gamorréen… Bah du coup, rien à foutre. Genre, complet rien à foutre. D’aucun dirait que j’ai un sens de la justice un peu expéditif. Moi, j’dis à d’aucun que j’l’emmerde et que s’il est pas content, on peut s’bagarrer pour voir qui qu’a raison. Si j’avais voulu m’la jouer grand tribunal, j’me s’rais lancée dans les études de Droit. Mieux encore, même, j’s’rais restée Jedi, tiens ! Et puis si en plus c’est l’armée d’la République qui m’dit qu’je peux… J’vais pas mettre des gants là où ils me disent de décocher des tatanes de tonton.
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- Nan ce serait une sacrée coïncidence quand même. Leur sécurité n’est pas à ce point-là. C’est le Soleil Noir, ils comptent sur la peur qu’ils inspirent, à savoir la crainte de devenir une « carcasse » si tu tombes entre leur griffe, comme moyen de dissuasion. Et ça semble fonctionner. On sait que le personnel a l’habitude de se rendre dans une cantina, le "Rancor Fringant", pour décompresser. C’est là qu’on subtilise une carte d’accès. Et il n’y a pas besoin de désaxer la nuque de qui que ce soit gratuitement. On ne réplique de manière…radicale…que si on y est obligé. Tu vois ce que je veux dire ?

En tant que médecin je ne prônais nullement les morts inutiles. Elle haussa les épaules avec un petit « prrr » de la bouche pour dire combien elle s'en moquait:

- Si tu veux pas qu'on zigouille les méchants, on zigouille pas les méchants, pour c'que ça peut m'faire. C'toi l'cerveau. Après, si dans trois semaines on apprend qu'ils sont encore en train d'foutre la merde ailleurs... Faudra pas dire que c'est ma faute. Du coup, on va dans la cantina et quoi ? J'dois grimper sur les genoux d'un p'tit loubard pour lui bourrer la gueule comme il faut, chambre d'hôtel, KO, on attrape la carte ?

J’eus une petite moue quand elle mentionna le fait que si on ne les tuait pas ils pourraient réitérer après notre passage. Mais nous n’étions pas là pour faire justice. Nous devions ramener des preuves de leurs méfaits. Le reste…n’était pas de notre ressort. Cela dit, quand je voyais les horreurs commises, je pouvais comprendre que la tentation de leur donner une bonne leçon était forte.

Suite à l’annonce de son plan j’eus un haussement de sourcil…

- Je ne suis pas fan de cette idée que tu doives te rabaisser à une telle chose. Mais…je reconnais que cela tient la route. Je la détaillais du regard. Elle était jolie, il fallait le lui reconnaitre. Elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait et d’avoir la tête à peu prêt sur les épaules. Autant que moi du moins. Du moins je l’espérais. J’imagine que tu sais y faire.

- Bah, t'es docteur, non ? Tu me trouves de quoi faire faire dodo à notre bénévole assez vite et je risque rien. T'sais un gangsta' qui va en boîte, il y va pas pour tricoter. Il pensera sûrement j'suis une pute, j'démentirai pas et basta. Sont pas là pour le challenge de la drague, sont là pour baiser et baiser bien, alors bon... J'lui servirais un verre avant qu'il ait le temps de dézipper ma veste. Rien d'dramatique. Un geste de la main pour dire le peu de cas qu'elle faisait de la chose.

Je souris à sa réponse. Quelle drôle de fille cette Lepi.

- Okay. Ne t’inquiète pas pour faire faire un joli dodo à notre client. J’ai le produit idéal pour qu’on ait le champ libre pour un long moment. De quoi faire croire que le type était en coma éthylique. Ni vu ni connu. Hé bien je crois que nous avons un plan. T’a des questions ?

- Mmmhhh... Pourquoi t'as l'air plus rigolo que la plupart des soldats avec qui j'ai bossé jusque-là ? C'est un genre de style que tu te donnes ?

Sa question me surpris quelque peu. C’était bien la première fois qu’on me disais que j’étais « rigolo ».

- Ha… « rigolo »…je sais pas. Généralement on me dit que je suis chiant et que je suis un psychorigide doublé d’un asocial. C’est mon franc parler qui te fait dire ça ? Ce me joue des tours auprès de mes supérieurs souvent. Je dirais que la différence avec les autres soldats, c’est que j’en ai pas grand-chose à foutre de ce que pense les gradés sur mon compte. Alors je dis ce que je pense, tant pis pour les formes. Et je fais mon taf.

- Ouais... Quelques-uns. J'ai bossé avec un gars, Kaldor, et ses p'tits potes de l'escouade... Merde... C'était quoi leur nom à la con, déjà ? On aurait dit qu'il sortait d'un animé... Euh.. Roptar ? Hhaann... Qu'est-ce qu'elle était canon sa boss ! Bon sang... J'en frissonne encore. Et ouais, on a eu pas mal de friction au début parce que j'avais pas trop l'droit de dire ce que je pensais de l'armée et de... tout ça. 'Fin bref. On a réussi à lisser les choses, mais de tous ceux avec qui j'ai bossé, c'était ça le moins pire. J'pense on vit tellement pas sur la même planète que c'était déjà ouf qu'on trouve un langage commun. C'veut dire quoi asocial ? Genre... T'aimes pas les gens ? C'compliqué pour un docteur, de pas vouloir voir les gens, non ?

- L'escouade "Raptor?" Je ne les connais pas personnellement mais je les connais de nom. Je ne relevais pas la notion de "canon" de la cheffe de l'escouade. J'écoutais la suite des explications de la jeune Lepi. Visiblement elle était partie du mauvais pied avec mes collègues. Je n'ai pas toujours été militaire. Alors leur conditionnement ne m'atteint pas complètement. Après je ne nie pas...maintenant que j'y suis, je ne me vois pas laisser les gars. Il y a si peu de toubibs...Et tellement de blessés à cause des guerres et de leurs conséquences, qu'ils soient civils ou militaires...Je ne manque pas de travail. Quant au fait que je suis asocial...oui j'ai un peu de mal avec les interactions sociales. Les autres disent que je suis bourru et que je dis facilement ce que je pense sans prendre de gants font que je ne suis pas du genre à me faire des amis. Seuls mes patients importent, avec le fait de les soulager au mieux. Quelles que soient leurs souffrances. Et mes collègues apprécient pas toujours que je leur renvoie leur incompétence dans la tronche. Mais j'y peux rien s'ils disent de la merde non ?

J'avais beau faire des effort, ce n'était pas la modestie qui allait m'étouffer. J'avais passé sous silence le fait que j'avais un léger souci de drogue. Cela non plus n'aidait pas coté relationnel.




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P’tain, j’ai pas d’mal à l’croire, l’bonhomme, quand il dit qu’ses collègues ont du mal avec le fait de reconnaître leur propre putain d’incompétence. J’ai comme des flashs qui m’reviennent, c’qu’il m’a gonflée l’autre con… Pis, genre, jamais capable de s’rattraper plus d’cinq minutes quoi, fallait toujours qu’il s’recasse la gueule dans l’escalier tout d’suite après avoir péniblement réussi à remonter une marche dans l’échelle de ma sympathie. « OOuuuaaaaiiisss... J'ai pas d'mal à t'croire. Y a deux trucs qu'ont coincé : le premier, il a pas arrêté d'penser à m'baiser sitôt qu'i' m'a vu, le deuxième, comme i' pensait m'baiser, il a pas supporté qu'j'le dégomme à la bagarre... Alors que bon, c'est un peu son tàf normalement, non ? 'Fin bref... On va éviter d'remuer tout ça, j'vais réussir à m'mettre en colère rien qu'à y penser. Mah, on s'comprend, docteur, on s'comprend... On bouge ? Ouais, parce que quand même, on est pas v’nu juste pour s’bourrer la gueule dans une boîte, même si j’commence à aimer l’endroit et les jolis gens qui y dansent. On s’lève, on règle not’e note, et on s’engage dans les rues blindées de c’taudis. On est pas à côté, à côté d’notre destination, alors j’continue l’brin d’causette, pour passer l’temps. Il fait genre d’être pas gentil, mah pour l’instant, j’le trouve sympatoche l’gaillard. – Mah, du coup, pourquoi qu'tu t'casses pas pour être indépendant ? Si d'toute façon on t'casse sans arrêt les couilles ? T'es pas obligé d'être parmi les trouducs en uniforme pour intervenir sur le front, si ? Y a pas genre des... merde... OGM ? Non... OMG ? Merde. Des trucs, quoi, les machins qu'on pas d'frontières, pour aller aider partout ? – « ONG » ? Je suis en train d'en développer une. Mais y'a pas de secret, il faut des moyens. Et je ne suis pas un riche héritier. Et...j'ai des choses à régler avec l'Armée...Même si j'ai du mal avec certains et sur leur fonctionnement à la con...Je leur dois mon droit d'exercer. Il laisse une pause, le gars s’y connaît en gestion du suspens, et reprend, Hé puis si je n'étais pas là, le Service de Santé des Armées serait bien dans la merde. P’tain, j’suis pas sûre de comprendre grand-chose mah c’que j’ai compris c’est qu’il se la pète grave dans son genre grosse tête. L’est rigolo l’bonhomme. – Le droit d'exercer ? Le Service de... ? Putain c'est compliqué chez vous... Déjà l'autre il m'expliquait que pour ken le camarade fallait remplir des papiers mais qu'en fait normalement t'as pas le droit et que c'était à cause de la mixité dans l'armée... Genre les hommes ont attendu les femmes pour s'enfiler. Je souris en mode, tmtcqjc, J'comprends vraiment pas pourquoi faut s'infliger ça... J'ai l'impression qu'c'est surtout le super bon plan pour qu'à la fin, tu sais plus du tout pourquoi tu fais ce que tu fais et qui qui ordonne quoi. Il me regarde genre j’lui apprends l’existence de ce formulaire à la con ; visiblement, z’attendent pas tous de l’signer avant d’s’pignoler entre copains. M’enfin, ça l’empêche pas d’répondre dans l’ordre. – Le Service de Santé des Armées, c'est un service interarmées, c'est à dire qu'on peut intervenir dans n'importe quel corps d'armée qui nécessite notre intervention. Ma mission prioritaire est le soutien médico-chirurgical, en toutes circonstances, des forces armées et des organismes du ministre des Armées, sur le territoire de la République et sur les théâtres d'opérations extérieurs. On est compétents en matière de soins, d'aptitude médicale et d'expertise, de prévention, d'enseignement et de recherche dans les domaines médical, pharmaceutique, paramédical, odontologique et vétérinaire. Il reprend son souffle, Je...ne suis pas très aux fait des formulaire de ce genre. Je n'en ai pas entendu parlé. Il faut dire que je n'en ai pas vraiment besoin. Il mouline, j’crois il me prend beaucoup trop au sérieux quand j’raconte des conneries. Genre, l’gars, zéro second degré. Ou alors il est déjà au troisième et c’moi qui comprend pas ? Moi quand je suis entré dans l'armée on m'a dit que nous n'étions plus des femmes ou des hommes...mais des soldats. Et l'armée est un véritable baisodrome...peu importe le genre des concernés. Après tout dépend du point de vue et la vision des choses de ceux qui t'on dit cela., et du corps d'armé où il se trouve. Les Forces Spéciales ont des valeurs assez utopiques. C’est ça qu’faut dire, du coup, quand quelqu’un raconte des conneries héroïquisantes pour pas l’vexer, qu’il a « des valeurs assez utopiques ». J’essaie d’le prendre en note pendant qu’il fourre ses mains dans ses poches. Il a vraiment pas l’air d’s’arrêter souvent d’parler. Quant à mon droit d'exercer...je parlais bien sûr d'exercer la médecine. J'ai fait quelques conneries dans ma jeunesse qui m'ont valu de perdre ce droit pendant quelques temps...L'Armée m'a donné une nouvelle chance, et j'ai su me rendre indispensable...faut dire que les étudiants de la fac de médecine ont pas tellement comme vocation d'aller découper des membres de leurs camarades ou stopper une hémorragie sous les bombardements ennemis...C'est pas très vendeur...Et je peux pas leur en vouloir pour cela. Et comme tu le dis...certains perdent la foi de leur engagement, et ne savent plus ce qu'ils font ici...C'est aussi pour eux que je me bas. Moi aussi je suis utopiste... Con, du coup ? Un peu. Mais un gentil. Il sourit. Me fait marrer. – Et vous aimez tous vous écouter parler dans l'armée ou alors c'est juste les deux, coup sur coup, que je croise qui m'font par hasard leur profusion de foi ? Mah... Comme tu t'engueules avec tes supérieurs, tu dois pas être trop con au fond. Tu saurais viteuf m'apprendre à faire de meilleur pansement ? J'ai appris les gestes mais c'était y a longtemps, donc bon... » J’rigole encore. J’ai bien conscience d’être une chieuse, faut pas croire, mais faut bien comprendre que ça m’amuse beaucoup beaucoup.

Il le prend pas mal, il sourit. Un chic type. « Hééé tu poses des questions...moi je réponds ! N’empêche qu’il hausse le sourcil comme si je lui avais demandé d’me faire la popote. Tsss...c'est de la médecine des Bas-Fonds que tu me demandes...Mais oui...Je peux t'aider à t'améliorer en matière de soins rapides. Et alors ? J’demande pas à d’venir chirurgienne de guerre, moi j’veux juste savoir gérer mes bobos… Et ceux de Maxi-Namour aussi. Elle fait rien que de se faire mal tout l’temps, elle, pas douée comme elle est. – Okay alors rappelle-moi de jamais te demander le sens de la vie, j'crois j'aurais pas le temps d'écouter toute la réponse. Sourire d’ange qui s’venge. Pardon Môsieur mais quand j'suis toute seule à m'prendre une balle et que je dois me soigner seule comme une grande, j'dois aller à l'efficace. – Okay okay j'ai compris, t'inquiète...je suis chiant et con sur les bords, mais je suis un excellent toubib. Si tu fais comme je te montrerai, tu pourras réagir vite et bien. Et bah voilà c’pas compliqué, on arrive à s’comprendre. Je ris : – Arrête tout de suite, efficace, direct et tu cherches pas à m'baiser dans le premier quart d'heure, j'vais commencer à t'adorer. »

Merde… V’là un turbolift blindé des bas-fonds qui s’présente… Y a pas des putains d’ascenseur plutôt ? … « Tu vas presque me faire rougir. On s’y engage, bien contre mon gré… Je suis sûr que tu es largement capable d'envoyer valser ceux qui sont trop entreprenants...même si j'imagine qu' à force ce doit etre pénible quand on est ramené à juste un corp baisable. … j’ai horreur d’avoir autant d’gens qui puent autours de moi, et surtout, surtout ça finit toujours… Ouais. On n’a même pas encore fait trois étages, j’ai même pas encore pu répondre à mon pote, que je sens déjà l’autre connard de vicelard d’à côté qui m’palpe OKLM. Mon coude part lui taquiner les côtes avec un crac que j’aime, mon poing dans l’même geste vient lui percuter le menton, lui éclatant les dents les-unes contre les autres. Merde, j’ai pas réussi à lui faire s’auto-couper la langue. Furax, je gueule, alors que tout l’monde ou presque regarde ailleurs, alors qu’on est tous à putain de vingt centimètres les uns des autres. – Ce monsieur va sortir là et prendre les escaliers. Personne ne bouge, tout l’monde m’regarde de travers comme si c’était moi l’putain d’souci. Je gueule, encore plus fort. BANDE DE DEBILES, ce gros dégueux m'a tripotée putain, pendant que vous faisiez genre de rien voir, alors dégagez-le ou j'vous pètes tous la gueule aussi ! Ils finissent par réagir, ces trous du cul de première catégorie, et poussent tous le Twi’lek qui m’a agressé dehors. Merde ! Pourquoi faut toujours hurler sur les gens pour obtenir quelque chose après avoir bourriner la gueule du premier à portée ? Ras l’cul d’c’te planète de pervers qui pue. Trop d’monde. M’faut bien deux minutes pour décolérer tellement j’suis vénère, tapage de talon, claquage de langue, tout ! J’finis par soupirer et par répondre au doc’ : Ouais. Pénible, c'est le terme. Planète de merde... »

J’ai cru qu’on arriverait jamais au bout d’cette descente, mais vu qu’les lois d’la physique n’ont pas changé entre l’moment où est entré dans l’ascenceur et main’nant, en fait on y arrive. Nous faut encore un gros quart-d’heure et un tapis d’avance rapide pour arriver au bon endroit. J’adore ces trucs, quand on grimpe dessus, on a l’impression d’être des putains d’ninjas qu’avancent plus vite que la lumière, fiou, fioouu ! Mah un moment, faut sauter, et voilà. J’ai sauté. Et on s’retrouve devant la boîte, les néons, les gens qui font la queue, les videurs qui font peur. Bon… La base quoi. J’commence à vouloir m’avancer, sûre de moi, pis j’percute un détail. J’m’arrête, j’déclipe la boucle de mes holsters, j’me retourne, je passe mes bras autour du doc et j’m’en viens lui recliper mes holsters autour de ces hanches. L’bâtard, il a à peine besoin d’resserrer l’tout pour que ça tienne. « Même le dernier des abrutis il se laisserait pas draguer par une minette qu’a des armes tout l’tour du ventre. Mes couteaux planqués suffiront en cas d’pépins ! Bon, on y va ? » J’ai ennnvviiee que ça bouge, putain !
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Cette Lepi était des plus…surprenante. Et parfaitement capable de se défendre seule. L’individu qui venait de lui manquer cruellement de respect avait été littéralement éjecté de l’élévateur avec la délicatesse adaptée à son comportement. La demoiselle était bien remontée. Cela dit il y avait de quoi. Mais comme elle était Lepi, les émotions allaient et venaient rapidement.

Après une longue descente et un nouvel amusement momentané pour ma nouvelle collègue – qui n’avait pas manqué de me faire sourire pour la peine – nous parvînmes à la fameuse boite de nuit. Tout ce que je détestais : du monde – trop – et de l’abus en perspective. Que ne fallait-il pas faire pour le bien de la République et de ses citoyens.

Je fus un peu surpris quand ma collègue s’était retournée vers moi, dégrafant sa ceinture portant ses blaster pour venir me la passer – respect de la proximité zéro – elle-même autour de ma taille. Elle aurait pu me passer la ceinture que je le fasse moi-même. Je l’avais observée faire, sans rien dire, ni faire alors que son visage s’était largement approché de moi et que ses bras m’avaient enserré. Finalement un rapide réglage plus tard et me voici armé. Chose rare ! Mais elle avait raison, elle ne pouvait pas prétendre séduire un individu avec ces deux blasters sur les hanches. Disons qu’une telle fille pouvait attirer les ennuis et les types que nous recherchions venaient là pour se détendre, pas chercher les embrouilles. Elle se gardait une petite sécurité avec ses couteaux.

- Allons-y…Fais un beau sourire au videur…que je vois ce que vaut ta technique…

Je n’étais pas un professionnel de la drague. A dire vrai ce n’était pas du tout mon rayon. Mais on me faisait souvent comprendre que j’avais un physique et un visage qui ne laissaient pas indifférents du tout. Je n’en avais jamais vraiment conscience, mais je dégageais un charme mystérieux. Quant à mon corps, bien que n’étant pas non plus « Monsieur Muscles », les entrainements et les exercices quotidiens militaires avaient permis de me sculpter une certaine musculature agréable à regarder. Et c’était courant, les belles gueules avaient plus de chance d’entrer dans ce genre de lieux. Et la miss était très jolie. Nous passâmes donc l’épreuve du videur.

A l’intérieur c’était très bruyant. De la fumée et des spots lumineux venaient créer une ambiance des plus singulières qui se calquait sur le rythme de d’une musique que j’aurai qualifiée « de sauvage ». Il y avait de tout, des consommateurs qui sombraient dans les excès, d’autres se trémoussaient et se déhanchaient de curieuses façons sur une piste de dance. D’autres faisaient quelques parties de jeux d’argents. Je soupirais, je n’étais définitivement pas dans mon élément. Pourquoi fallait-il toujours que ces prises de contact ce fassent dans des cantinas ou des boites de nuit ?

Il fallait que dans tout ce merdier on repère des types qui bossaient dans la Clinique de l’Horreur. Je gagnais le bar, ouvrant grandes mes oreilles pour détecter toute bribe de conversation intéressante. Mais alors que je commandais une bière, un drole d’individu avec deux antennes sur le crâne s’approcha de moi. J’étais bien plus grand que lui, mais il ne semblait pas intimidé.

- Hé…tu veux te faire un petit plaisir ?

- Plait-il ? Je ne veux rien…dégage.

- Allez ! T’es un habitué de ce genre de truc…je les reconnais les types comme toi. Vous avez tous le même regard.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- J’ai de tout je te dis ! T’es plus quoi ? Détente ? Bad Trip ? Met’ ? Ouai…la met’ hein ?

J’allais le repousser vertement quand une idée me vint en tête…Et je lui demandais :

- Tu dis que tu as de tout ?

- Absolument ! J’étais sûr que tu craquerais ! Alors tu veux quoi ?

- Tu as quelque chose qui s’apparente à de l’acide gamma-hydroxybutyrique ?

Il me regardait dans trop comprendre. Je levais les yeux au ciel :

- Tu vends des trucs tu ne sais même pas ce que c’est ? J’ai besoin d’un truc qui me fasse dormir…Tu as raison…je consomme de la met’…et j’arrive plus à trouver le sommeil.


- Ho ! L’effet pervers ! Tu dois en prendre depuis un moment !

- Ouai…c’est le cas.

- Cela dit j’ai pile ce qu’il te faut l’ami. Tiens…

Discrètement, il me tendit deux petites doses en auto-infection.

- Avec ça c’est gros dodo assuré.

Je lui décrochai un grand sourire et nous fîmes l’échange rapidement.

- Merci mon gars, tu me sauves la vie. J’en peux plus de plus dormir.

- A ton service !

Et il s’éloigna nous voila donc satisfaits tous les deux. Lui ayant empoché son argent, et moi qui détenait de quoi faire dormir notre future proie. Je cherchais ma comparse du regard.

Fúm Ellar
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Bordel, c’que je me sens nue sans mes holsters pour venir me mettre un peu d’poids sur les hanches. Mais bon, en même temps, j’vais pas commencer à rentrer avec de quoi faire sauter le coffre de la moitié d’la boîte, comment j’pourrais pécho quelqu’un avec ça ? Les neuneus, ça aime avoir l’impression qu’on est genre toute mimi sans défense. Faut flatter l’égo des fragiles, ceux qui font genre c’est les plus costauds, mais au fond c’est des bébés qu’ont pas la certitude d’être des bonhommes. Et pour ça, l’mieux, c’est encore de jouer la pauvre petite lapine qu’a besoin d’un gros câlin avec des yeux tout meugnons… Bordel, c’que ça me saoûle d’avance mais en même temps, ça marche tellement bien. C’en est ridicule. Bon, y a p’t’être un contraste aussi avec ma façon d’parler, j’vais pas des masses ingénues, mais bon, on dira qu’c’est la p’tite pointe de piquant qui vivifie le plat, hein !

Première étape, le videur. Bam, bam, bam, je claque des talons, j’suis une reine, j’arrive à sa hauteur, j’dois lever l’nez pour le regarder dans les yeux. J’me hisse sur la pointe des pieds, près de lui, j’lui souffle à l’oreille une « J’peux rentrer, teuplaît, avec mon copain ? » avec mes p’tits oreilles qui lui effleure le visage, et j’lui souris toute gentille. Bim… J’le sais, j’suis bonne, j’fais consommer sur place, bam, me voilà engagée comme promoteuse de soirée exceptionnelle. Les copines, qu’on se le dise, quand c’est gratuit, c’est que tu es le produit et si y a bien un endroit où votre cul se monnaye, c’est bien dans ces boîtes de merde des Bas-quartiers. Bordel, c’est comme de plonger en bikini au milieu des Requins-Fixarans.

Boum, boum, boum, boum, woouuiippp, woouuuuuiiipppp, ffffttttttttttttoutoutoutoutoutou, boum, boum, boum, boum… Good old days, comme qui dirait l’autre. Toujours les mêmes musiques qui tapent aux tripes et à la tête. Comme pour empêcher les neurones, là-dedans, de réussir à faire des connexions un tant soit peu efficaces. Je kiffe, sur ma vie. Naturellement, on se sépare. J’peux pas être considérée comme abordable si j’ai un joli chaperon qui m’lâche pas les basques. Bon… bon… bon… La cible, déjà ? Des gens qui vont travailler dans une clinique chelou. Okay. Donc, me faut des médecins, j’imagine ? Qu’est-ce qu’a une gueule de médecin, là-dedans… P’tain, on voit rien, entre la fumée, la lumière, le bordel…

Plutôt qu’d’aller à la pêche au gros, j’vais plutôt laisser l’gros arriver jusque-moi et faire le tri sur place, hein ! Ce sera ça de gagner. Tel un missile sol-sol de dernière génération, je file jusqu’à la piste de danse et j’commence à laisser mon body de déesse parler pour moi. Tiens… une copine ! On danse, on danse, des sourires s’échangent, le monde bouge autour. Bon, clairement, elle n’a pas l’air du genre à être docteure dans une clinique glauque, m’enfin, par rebond ? Ah merde… V’là qu’elle se fait harponner. J’ai pas été assez rapide. Bon… Next ? Je sens qu’on m’approche dans l’dos. Faut dire, dans cette mer, t’as pas intérêt à être la sardine qui s’promène sans ses copines pour faire un banc autour, sans quoi, t’es la proie facile. Certes, aujourd’hui, c’est un peu c’que je veux, mah n’empêche que ça n’en reste pas moins assez dégueulasse comme réalité.

Grand, barbu, chauve, y sent la vinasse, clairement pas ce que je cherche. Commence à vouloir m’coller, p’tit coup d’coude dans l’plexus, monsieur a compris. Next. Danse, danse, danse… Mmmhh… Là y a une drôle d’odeur qui vient d’celui-là. Genre, chelou. Genre, j’me lave souvent les mains avec des trucs alcooliques, tout ça. J’décide de faire confiance à mon flair Lepi et j’me laisse approcher. C’un autre Zhumain. Du genre grand, pas ténébreux, pas bien costaud, mais propre sur lui. Enfin, propre pour ses dents. Pas vraiment l’genre de type dont on l’habitude, en vrai, dans les boîtes comme ça d’sous-catégorie nulle. Bon, déjà, en vrai, bon point, il fait pas genre de venir direct se frotter à moi. Face-à-face, tranquille, on s’regarde, on s’sourit. De vrai, il bouge pas mal. Le rythme change un peu, on change avec. Allez… Bon… J’m’approche un peu, j’tourne le dos et j’danse un peu contre lui, mais pas mode tchouin, genre un peu propre, coquine mais pas trop. J’utilise mes p’tites oreilles trop choues pour venir lui taquiner le dessous du menton. Ça le faire rire. Je me reretourne, faut savoir garder le eye-contact. On danse, on danse. J’pense y a un truc il se passe. Je laisse trainer mes yeux du côté du bar, je reviens vers lui, il a compris. J’lui prends la main, genre de rien, et le traîne jusqu’au tabouret le plus proche.

« C’est curieux, ça, les yeux orange pour un Zhumain, j’avais jamais vu ! Ouuuuaaiiisss, forcément, dans c’genre d’endroit, faut gueuler pour amorcer une conversation. – Et moi, je ne pensais pas que les Humaines pouvaient avoir de si longues oreilles… Tu tiens ça d’où ? Je ris. Bon. Il est en train de m’offrir un verre, là, ça aide à rire à ses bêtises pas très drôle. – Je ne suis pas Zhumaine, j’suis une Lepie. ‘Fin, un genre de dérivé, pour être tout à fait honnête. – Gros, gros dérivé alors. J’ai déjà vu passé des Lepis, clairement, tu ressembles pas vraiment. – Mais si, mais si ! Regarde de plus près. Je saute en bas de mon tabouret, m’approche du sien, très près. Mon visage s’approche mais est encore à distance raisonnable. – R’garde de vraiment plus près. Je le force à se pencher vers moi, je pourrais lui souffler sur l’bout du nez. – L’œil vif, le pelage doux, les jolies dents, le nez tout mignon qui gigotte tout le temps… Tout Lepie, que je te dis ! J’le laisse admirer, de très près, puis je me dérobe, profitant de nos verres qui arrivent pour mettre une bonne grosse buche sur le feu de sa frustration. – Okay, okay… J’admets, très Lepie, finalement. Ceci dit, les yeux, c’est parce que c’est pas tout à fait naturel. Des amis qui m’ont fait ça. – Ah ? On peut faire ça ? – Ouais, quand on a le talent et l’équipement qu’il faut… Et c’est pas nécessairement cher en plus. – Mmmhh… J’comprends pas, tu viens m’draguer ou tu viens m’vendre un truc ? Je ris. – Oui, désolé… J’ai du mal à décrocher avec le boulot ! Lui faire raconter sa vie, ils adorent tous ça, se sentir tellement important que les fifilles comme moi ça veut les écouter parler tout plein de leurs exploits tout forts. – Ah ? Et tu fais quoi ? – Je suis Médecin. Pas loin. Plutôt dans l’esthétique, du coup. Je le regarde, je fais la tête qui boude. – Et du coup, tu penses j’en ai besoin ? Il sourit. Il a l’air sûr de lui, j’suis pas bien sûr de réussir à l’mener là où j’veux. J’ai pas non plus tous les tips, moi, j’ai surtout une frimousse. – Non… Non, toi, non. Mais toi, tu fais quoi dans la vie ? Faut toujours dire la vérité, c’ma maman qui m’l’a dit ! – Je fais la tournée des bars en espérant y trouver de beaux médecins qui voudraient bien passer la soirée avec moi et me compter fleurette. » Je bois en souriant, tirant sur ma paille, mes lèvres dévoilant des dents qui voudraient croquer la lune. Paraît que quand j’fais dans la provoc’ que je suis pas mauvaise… Y paraît.

🥕

On s’est embrassé, finalement, et en vrai, il a pas été du genre gros dalleux et tout. C’bizarre. D’me dire que c’te p’tit salopard il est du genre à charcuter dans les caves, et en fait, il est tout gentil, finalement ! J’lui ai proposé de le ramener – parce que je suis comme ça moi, genre chevalière – et il a accepté. On vient de sortir de la boite mais, juste avant, j’ai prétexté une nécessité impérieuse pour filer aux toilettes et envoyer un message à mon p’tit pote pas loin, histoire de l’alerter. J’espère que ce neuneu va réussir à nous suivre, quand même…
Balian Atraïde
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Dans tout ce joyeux merdier j’eus toutes les peines du monde
de repérer la Lepi. Finalement ses deux oreilles entrèrent dans mon champ de vision. Elle s’amusait avec un type, tout ce qu’il y avait de plus normal. Je m’étais trouvé une place, pour les garder à l’œil. Pas question que je perde ma camarade de mission.

- T’es tout seul beau brun ? Je levais les yeux vers une femme, humaine. Elle suivit mon regard. Ta copine t’a lâché ?

- C’est pas ma copine.

- Ha non ? Vous êtes arrivés ensemble.

- C’est ma frangine. Tu ne vois pas la ressemblance ?

La jeune femme éclata de rire.

- Ha t’es un marrant toi. Et ni une ni deux, la voilà qui se posait sur mes genoux et venait faire danser ses doigts sur mon torse. Un mystérieux Mirialan ténébreux…Elle repéra les armes sur mes hanches. Mercenaire ?

- Peut-être bien.

- J’adoooooore les mecs mystérieux. Ses doigts étaient remontés vers mon visage, passant sur mes tatouages. D’un geste vif je stoppais sa découverte. C’est classe ces tatouages que vous avez-vous autres les Mirialans. Ça veut dire quoi ?

- C’est sacré. Ils représentent les épreuves de nos vies.

- Hoooo c’est mortel ! Tu veux bien m’en raconter quelques-uns ?

J’eus un sourire et repris :

- Seuls les Mirialans connaissent leurs significations. Les humains n’ont pas à comprendre nos rites.

Elle se mordit la lèvre, me regardant avec insistance…quel pot de colle !

- T’es un dur toi j’en suis sûre…Tu sais…je me sens seule ce soir. Et j’ai l’impression que ta… « sœur » est bien partie pour passer une très bonne soirée sans toi. On pourrait se tenir compagnie mutuellement…Je peux très bien m’occuper de toi…si tu vois ce que je veux dire ?

D’un geste un peu rude, je la fis descendre de mes jambes.

- Désolé trésor. Mais j’ai prévu de dormir cette nuit.

Elle eut une moue bien affichée.

- Tant pis pour toi…tu ne sais pas ce que tu rates…

Je ne lui accordais pas un regard, je réalisais qu’avec toutes ces conneries, j’avais perdu la Lepi…hé merde ! Je me levais et jouais des coudes pour chercher où diable elle avait bien pu passer. Quelle poisse. Les oreilles Balian…cherche les oreilles ! La vibration de mon datapad, j’avais reçu un message. C’était Fùm ! Elle allait raccompagner le mec. Je lui envoyais un autre message :

« Où es-tu ? Je dois te donner un truc avant ».

Sa réponse ne se fit pas attendre:

« Grouille, j'suis en train d'sortir des chiottes, il m'attend pas loin de la sortie, faut tu m'attrapes avant. »

L’attraper avant ! Non mais elle avait vu le monde qu’il y avait dans ce taudis ? En grommelant dans ma langue maternelle des paroles peut recommandables, je rangeais mon datapad. J’avisais les toilettes, la sortie…elle a dit qu’elle sortait…donc…je fonçais pour l’intercepter à mi-chemin. Les oreilles…toujours les oreilles…

Repérée ! Elle était juste devant moi…Je lui attrapais le poignet pour la forcer à se retourner et l’attirer à moi. Je la vis alors se tourner vers moi en virevoltant, comme si elle exécutait un pas de danse. Avait-elle senti que c’était moi ? Elle se retrouva collée contre moi, toujours dans cet esprit de danse rapprochée, avec ce petit air de canaille provoquante. Et me voilant en mode: "#Malaise"...Surtout qu'elle vint déposer un baiser sur ma joue tout en murmurant:

- T'es vraiment trop con mais j't'aime bien.

- Je...heu...ok.

Vachement clair tout cela Balian...

Je ne m’étais pas attendu à cela, et je ne cachais pas quelques secondes de surprise. Pourquoi certaines femmes étaient-elles toujours dans un esprit de provocation perpétuel dès qu’il s’agissait de charme ? Je déglutis, tachant de cacher ma gêne certaine. Se concentrer sur la mission…voila…une bonne idée ça !

D’un geste, je glissais dans la main de Fùm le petit sachet contenant le somnifère acheté un peu plus tôt, tout en lui donnant comme instruction :

- Tu peux utiliser toute la dose…Et fais attention à toi.


Ce type qu'elle avait levé était, après tout, un connard de première même s'il avait l'air parfaitement normal. Je ne doutais pas qu'elle soit assez grande pour s'en sortir. Mais c'était moi qui avait ses blasters. De toute manière...j'avais la ferme intention de les suivre...tel une âme seule qui s'était fait refoulé par une belle créature et qui la suivait de loin avec le compagnon qu'elle s'était choisi...J'étais assez bon dans le rôle du mec solitaire qui s'était fait jeté...Allez savoir pourquoi. Et dans le pire des cas...je pourrai toujours jouer celui s'était pris un shoot de Met'.





Fúm Ellar
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Je m’éloigne en rigolant, le voilà tout retourner le Doc’ ! Merde, il est vraiment tout coincé. Remarque, j’crois qu’j’préfère ça plutôt qu’le harcèlement sexuel ultra vénère auquel j’ai déjà eu droit… En même temps, si c’est moi qui lui fait des bisous alors qu’il veut pas ? Est-ce que c’est pas moi qui harcèle ? Mais en même temps… j’veux pas du sexe avec lui, moi j’ai juste fait un bisou… Ouais mais, est-ce qu’un bisou, c’est pas déjà du sexe ? Faudrait je lui demande en fait si j’veux pas être une connasse ? Et du coup, est-ce que j’ai envie d’être une connasse ou pas ? Parce que, bon, en vrai, c’est quand même super rigolo de faire rougir quelqu’un qu’est tout vert à la base. Ça lui donne un côté tomate à l’ancienne trop mûre, comme dans les champs de Pap’s… Ouais, mais en vrai, moi, on m’ferait ça, j’pète les g’noux. Pourquoi qu’il m’a pas pété les g’noux alors ? La surprise ? Ou alors il fait semblant il veut pas alors qu’il veut ? Mais si il dit pas qu’il veut, la règle, c’est que normalement il veut pas… Merde… Du coup j’suis une harceleuse ? Fuck. Ou alors… « Tu en as mis du temps, j’ai eu peur de ne jamais te voir revenir. – Mah, j’suis une princesse, faut bien qu’j’fasse ce qu’il faut pour porter ma couronne dignement, non ? » Grand sourire mignon, tout ça, d’façon, l’affaire elle est dans le sac.

Quand on part, on s’la joue un peu lovers des bacs à sable, j’finis par tendre la main, il l’attrape, dans les ascenseurs, j’me blottis. Les premiers contacts mignons avant les étreintes torrides… J’me d’mande bien d’quel bois il se chauffe, main’ant, à être tout gentil comme ça. Limite, j’ai envie d’faire, histoire de voir, et pis seulement après d’le mettre en PLS. D’façon, ce serait pas la première fois que j’abuse totalement d’un homme avant d’m’occuper d’mes objectifs, non ? Et là, j’repense à Osk’Ar, forcément, mon amourette ondéronienne… Amourette ? Mouais… J’l’ai aimé ou pas ? Ou alors, c’était juste qu’il était la putain condition d’cinéma qua non pour arriver à ma fin ? Voyez l’genre ? J’suis qu’une grosse pute ou bien j’suis qu’une grosse pute avec un saupoudrage de sentiments qui rendraient l’truc encore plus déplacé, en fait ? Mmmhh… J’ai l’sentiment qu’j’commence à penser beaucoup trop, là, en moins d’une heure. J’fais pas mine d’être pressée, pendant qu’on quitte l’ascenseur. J’fais en sorte de marcher lentement, d’regarder les alentours. Parfois, j’m’arrête pour l’embrasser de nouveau, j’fais monter la pression, j’me force à arrêter d’penser. Et c’est putain d’compliqué, chez moi… Juré. J’ai l’air d’une lapine débile, bah n’empêche que ça tourne, ça tourne, ça fait ritournelle dans ma tête. Qu’est-ce qu’ils penseraient, les parents, hein, si ils me voyaient ? …

🥕

Bon… Euh… Au moins, en vrai, dans le style « on aurait pu trouver plus dégueulasse » son appartement s’en sort bien. On a grimpé dans une tour, le d’vant est plus effrayant qu’le dedans qu’est finalement assez propre. Pas neuf, neuf, mais quand on voit la gueule des trois-quarts d’vant lesquels on est passé, j’ai pas d’mal à comprendre qu’en fait, l’bonhomme, c’t’un peu une resta ici. On dit pas qu’au pays des bigleux avoir un œil c’est mieux ? Truc du genre ? Ouais…

C’pas qu’une chambre, y a plusieurs pièces. Le tout est quand même super propre. Et j’sais pas… Y a une odeur. Une odeur comme à l’hôpital, remarque… Est-ce que c’est étonnant, c’t’un docteur, chez lui ça sent l’docteur… Bon. Il file dans la cuisine, « J’ai pas de quoi recevoir une princesse, mais j’devrais avoir de quoi te nourrir correctement quand même. Tu n’as rien contre les spaghettis à la Toyo ? – Dans la mesure où j’ai aucune putain d’idée de ce que c’est, j’imagine que j’ai effectivement rien contre eux… Ou elles ? J’en sais même rien de ce que c’est. – Tu verras, ça s’mange tout seul… M’enfin faut... Je débarque dans la cuisine, il est en train d’fouiller dans les placards, il a mis de l’eau à chauffer, il a des trucs pots dans les mains. … Faut pas qu’tu m’oublies. C’gentil d’me nourrir, mah à la base, j’suis pas juste venue pour la cuisine, sinon j’vais au restaurant, Trough. J’viens m’agripper à son dos, comme un genre de p’tit animal, et mes bras enserre sa taille. Il rit, ça semble l’amuser un peu mais j’ai senti aussi qu’il avait eu peur. J’suis trop discrète, i’m’a pas entendu arriver dans la cuisine. – Ne t’inquiète pas, je compte bien m’occuper de tous tes appétits, mais tu comprendras que j’ai travaillé toute la journée et que j’ai moi-même très faim. Alors si tu ne veux pas me perdre en cours de route, il faut me laisser croquer un morceau. – Mokay… Mais j’peux rester là, r’garde, j’suis toute petite, je gêne pas… – Je suis en train de cuisiner et tu as les mains baladeuses, c’est quand même pas très pratiques, tu sais ? – Okay… okay… J’ai compris. Que je fais, toute boudeuse. Il se retourne, m’embrasse. – Allez princesse, vas m’attendre de l’autre côté, j’en ai vraiment pas pour longtemps. Tu veux quelque chose à boire ? – T’as des bulles ? – J’dois avoir des bulles, oui. – Je veux des bulles. – Alors tu auras des bulles. » Il sourit, m’embrasse encore et j’me faufile jusque dans l’salon vu qu’apparemment, c’là qu’j’dois être. Pourquoi qu’j’le sens mi-soulagé, mi -tendu comme ça ? C’parce que j’suis vraiment une harceleuse ? Merde…

Alors que je réfléchis et que je mets les mains dans mes poches, j’retombe sur l’sachet d’bonbons qu’mon copain m’a donné. Va falloir que je trouve un moyen de lui faire avaler. Avant, ou après du coup ? P’tain… J’veux arrêter d’penser et l’autre il me laisse seule, là, à d’voir gérer mes névroses, ça se fait trop pas. Merde. J’suis une princesse, on s’occupe juste de moi, et on arrête de faire genre qu’on a trop faim. Bordel. Il en a eu combien des canons comme moi à porter de main, hein ? Tout moche qu’il est… J’suis sûr il a jamais vu un cul comme le mien, et il fait le capricieux ? … Connard. Voilà. Tous des connards. Et pis c’est tout… Et j’vais l’mettre en pls avant, voilà ! Jamais il me touchera. C’connard. Jamais… Rraahh ! Ou p’t’être pas, j’en sais rien, j’ai bien envie quand même !

🥕


J’ai attendu genre dix minutes, qu’il surgisse soudain d’la cuisine, les assiettes fumantes dans les mains. Viteuf, il dresse la table, couverts, tout ça… I’m’a dit d’pas bouger, j’bouge pas, j’le regarde faire, j’mate son p’tit cul qui passe. I’r’vient d’la cuisine, deux coupes de bulles dans les mains. Il s’installe enfin en face de moi et ça sent bon. L’temps qu’il fasse tout son cirque, bah du coup j’ai faim, j’suis partie pour tout manger. « Tu veux pas trinquer d’abord ? – Mah, tu m’as filé la dalle avec tes conneries, ça va pas s’évaporer dans l’verre, si ? J’veux manger d’abord, moi. Mes antennes vibrent. J’ai un drôle de truc qui m’embête. – Allez… Juste une gorgée, parce que je suis content de cette soirée et que je veux marquer le coup. J’ai pas passé souvent des soirées comme ça… » Pourquoi il ment ? Merde… Pourquoi il le veut son trinque ? … Je repose mes couverts, j’regarde le verre. Je le prends. Il me fait un effet bizarre, je souris, les verres s’entrechoquent, lui boit. Il voit j’bois pas encore. Ouais. Ouais. Ouais.

Les choses vont super vite. J’ai aucune putain d’idée de comment le scalpel lui est arrivé dans la main, mais il a compris que j’ai compris, et là, j’ai une demi-seconde pour table repousser ma chaise, me laisser tomber en arrière, et taper dans la table comme une malade pour lui envoyer dans la gueule alors qu’il se rue sur moi. Il la mange sévère, faut dire que j’ai pas mal de puissance dans les cuisses, et ça l’envoie promener la gueule jusque dans un mur. Ça suffit pas à l’endormir, j’tire un couteau, j’me relève. « J’me disais bien qu’d’habitude on m’fait pas à manger. Règle numéro un en soirée, poussin, une femme ne quitte jamais son verre des yeux ou elle ne le boit pas. – Mais si, tu vas le boire ce putain d’verre, c’est moi qui te le dit. » J’pensais il allait se jeter sur moi, en fait, il se précipite dans la chambre, j’lui cours après, i les retourne, tente de me taillader, j’recule, il repart, j’lui cours après. L’appartement est pas bien grand mais il le connaît, moi pas, et il utilise les portes pour m’taper dans la trogne, c’t’enfoiré. Alors que j’veux l’planter, il arrive à péter ma lame en la coinçant dans la porte. Okay. J’suis colère. J’balance un kick dans l’bordel au point d’la dégonder et d’l’envoyer à la renverse. Il se laisse pas démonter, il roule jusqu’à son lit et va chercher quelque chose sous l’oreiller. J’ai pas besoin d’voir que j’sais déjà ce que c’est. Il me tient en joue, j’ai pas l’temps d’faire quoi que ce soit. Je lève les bras. Je disais donc, tu vas aller le boire, ce putain de verre, poussin. » J’réponds pas. J’serre les mâchoires parce que j’viens d’perdre la manche et que ça m’énerve plutôt pas mal.

Avec raideur, je regagne le salon, je sens son arme dans mon dos. P’tit bâtard. P’tit bâtard. P’tit bâtard. « Du coup, j’imagine que j’suis pas la première qu’tu ramènes comme ça. Et qu’l’odeur d’hôpital, elle est pas anodine non plus. – Je suis médecin, il faut bien que je m’entraîne. Maintenant, ta gueule et marche. Si t’es sage, j’te laisserais p’t’être un de tes deux reins. » Cool. Cool. Cool. J’suis d’nouveau d’vant la table mais là, il percute comme moi qu’y’a plus de verre, il me fait signe de prendre la bouteille qu’il a laissé sur le buffet. Il est pas loin. J’le vois, dans la vitre face à moi. Merde. J’dois la jouer fine. Je prends la bouteille. Dans l’reflet, j’aperçois rien de plus dangereux qu’un coussin, sur le canapé. Il a dû prévoir ça aussi l’fumier. N’empêche que ça fera l’affaire. Doucement, l’un d’eux s’envolent et vient s’écraser mollement à l’arrière de son crâne. Mollement, certes, mais n’empêche qu’il a pas prévu que quelqu’un arrive par derrière et que ça me laisse le temps de me retourner, balayer son arme d’un coup d’pieds magistrale, de pivoter et de décocher un deuxième coup dans son plexus en envoyant la bouteille en plein dans sa sale petite gueule. Il décolle littéralement et bascule tête par-dessus bèche, j’lui laisse pas le temps de se révéler que je suis déjà à califourchon sur lui bloquant ses bras avec mes coudes, d’une main, j’le force à ouvrir la bouche, j’y fourre toutes les pilules du sachet, et je scelle le tout. Il panique totalement, j’le vois bien, il s’attendait pas à ce que je sois forte comme ça. Bien plus forte que lui le gros bâtard de docteur qui vole des organes aux naïves. Il se tente de se débattre mais rien n’y fait, j’suis la plus forte, et s’il veut pas crever étouffé, il se retrouve obligé d’avaler. Une fois qu’c’est fait, j’ai plus qu’à lui éclater la tête au sol, un bon coup. Il est parti pour un moment. Pour le plaisir, j’y remets un bout coup, histoire que son nez se souvienne longtemps de moi.

🥕

« C’est bon, j’ai tout c’qui nous faut. articulé-je péniblement à l’adresse du Docteur Balou qui m’attendait dans le hall, des spaghettis plein la bouche, la casserole dans une main et la fourchette dans l’autre. Putain, c’est trop bon son truc, t’en veux ? » Grand sourire plein de pâtes sur les moustaches. J’ai même pas remarqué qu’ma veste a largement été entaillée par le scalpel de l’autre fdp, j’avais trop faim pour ça, et avec l’adrénaline, même que j’ai pas mal alors qu’je saigne un peu.
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Je n’avais plus qu’à la suivre…Comme si j’étais fait pour les filatures. C’était bon pour les agents secrets ou les Forces Spéciales. Moi j’étais juste un toubib qui avait eu le malheur d’avoir déjà fait une mission de ce type, et qui avait en plus trempé dans des trucs louches. J’avais relevé le col de ma veste, enfoncé les mains dans les poches de mon pantalon et je suivais prudemment mais surement le couple qui s’éloignait. Ils avaient l’air mignon vu de loin. On aurait dit un vrai duo d’amoureux. Je souris doucement en songeant à Halex. Il me semblait que cela faisait une éternité que je lui avais demandé de pouvoir officiellement la courtiser. J’avais mis du temps à comprendre que moi aussi, j’avais le droit d’aimer quelqu’un et d’être aimé. Et moi, le dégouté des mariages, j’étais prêt à remettre le couvert pour les beaux yeux de la Metellienne. Si je ne me faisais pas tuer avant cela dit. Comme quoi, il n’y avait que les abrutis qui ne changeaient pas.

Tout à mes réflexions je m’étais engouffré dans un autre ascenseur que nos deux tourtereaux. J’allais avoir un léger décalage par rapport à eux. J’allais devoir redoubler d’attention pur ne pas les perdre. Heureusement que ma comparse était une Lepi…sans quoi je ne pensais pas avoir été en mesure de les suivre.

Le type vivait dans une sorte de tour des plus classique. Y’avait rien de transcendant. Ça ne vendait pas du rêve. Je commençais à me demander dans quel foutu merdier j’avais envoyé Fúm. Je m’arrêtais comme un con devant l’immeuble. Et maintenant ? Je faisais quoi ? J’allais devoir attendre bien sagement que la miss fasse ses petites affaires et redescende avec le pass. Je détestais çà…Je faisais les cents pas…conscient du fait que je ne servais…strictement à rien. Mais me petit manège n’était pas passé inaperçu.

- Ho ? Monsieur ? Qu’est-ce que vous faites là ?

Je me retournais vers deux agents en charges de maintenir l’ordre et la sécurité…du moins de tenter de le faire. Quelle poisse. Soit ils étaient juste là pour faire genre qu’ils accomplissaient l’œuvre de leur vie, soit c’étaient des gratte-papiers, accros aux procès-verbaux et là j’étais mal.

- Monsieur ?

Trouver une connerie à raconter…trouver une connerie à raconter…Ni une ni deux je décide d’entrer dans le rôle du mec qui a un peu bu et qui n’ose pas faire front à sa chère et tendre.

- Ha…désolé…il y a un problème messieurs ?

- Qu’est-ce que vous faites-là ? Vous avez bu ? Vous sentez l’alcool.

(sans déconner...)

- Ju-juste un petit peu…mais…heu ça va.

(j'avais mimer avec deux doigts parallèles pour montrer la "petite quantité" )

- Vous êtes armé.

(Hra la poisse...une flèche...trouver une idée à la con...)

- Ou-oui…mais c’est parce que je…je rentre du boulot.

- C’est quoi votre travail ?

(Iidée lumineuse... idée lumineuse...id...)

- Su-suis convoyeur de f-fond. Et…je viens de me faire virer. Pfiiiout. Alors j’ai un peu bu.

(A nouveaux avec mes mains j'avais mimé comme une envolée pour montrer la perte de mon travail)

- Vous avez vos papiers ? Carte pro ?

(Merde…Il est pénible lui...)

Je tentais de jouer le bon garçon juste trop paumé. L’un des agents venait de vérifier l’heure. Ils étaient surement en fin de patrouille…Faire trainer tout en montrant que j’étais un bon gars pas dangereux, et deux agents qui n’avaient qu’une envie, retourner chez eux…j’allais peut-être m’en sortir.

- Ouai...j’ha-j’habite là.

- Bon. Ca va…Vous devriez rentrer chez vous monsieur.

- Ben vi…mais…savez…je vais prendre cher pour avoir été boire et surtout pour avoir perdu mon taf’…Ma femme…vous comprenez. La dernière fois elle m’a envoyé la vaisselle à la tronche. Vé-véritidique. Nan. Vé-vérédétique. Vériritique. C’est pas ça.

- « Véridique ».

- Voila ! vociférai-je en applaudissant l’agent. L’avantage quand vous êtes médecin, c’est que vous avez tellement vu de cas que vous êtes capable de reproduire jusque dans les moindres détails un type bourré.

- Bon…écoutez, vous devriez rentrer monsieur. Vous pourriez être agressé…et pour le reste, vous y verrez plus clair après avoir désaoulé.

- Vous…vous voulez que j’affronte la bourgeoise ? Mi-misère.

- Vous voulez qu’on monte avec vous ?

- N-non…suis un grand garçon…z’allez voir.

- Allez dormir monsieur.

- Merci messieurs. J’y vais !

Et après un salut à leur encontre je me décidais à entrer dans la bâtisse peu avenante. Heureusement qu’ils avaient envie d’en finir vite. Une fois dans le hall, je n’avais pas la moindre foutu idée ni de l’étage, ni du numéro d’appartement. Attendre…il n’y avait plus que cela à faire.


**


- Hein ? Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as le pass ? Elle avait surgi devant armée d’une casserole pleine de je-ne-sais-quoi-même-si-ca-sentait-bon. Elle m’en proposa : nan j’en veux pas. Je désignais les taches de sang : et tu es blessée ? Fais-moi voir.

Elle me répondit en étant encore toute excitée :

- Le mec c'était un méchant en fait ! Il faisait le gentil et tout, pour draguer, et bim ! Après, il veut te droguer et te prendre des morceaux... Alors bagarre ! J'lui ai pété la gueule. Sauce Fùm-colère ! Et voilà ! Tu veux me mettre un pansement ?

Je grimaçais à la fois devant son sourire plein de pâte, mais aussi devant l’absurdité de la situation. Evidemment que dans une boutique pareille ils n’allaient pas embaucher des enfants de chœurs ! Et je l’avais laissée se jeter dans la gueule du loup ! Ok elle avait su se défendre, c’était une grande fille, en plus je ne doutais pas du tout du fait qu’elle pouvait me coller une racler. Mais tout de même, cela me foutait la rage... J’avisais sa blessure en bougonnant dans ma langue maternelle…des paroles peu recommandables.

- Humpfff…t’as de la chance de la chance ce n’est pas bien grave…

Je l’entrainais dans un coin du hall tout en vérifiant que personne ne nous observait…Je mis un genou à terre, relevant mon pantalon noir et révélant aux yeux de la miss ma jambe synthétique et ce qui se cachait à l’intérieur…à savoir un nécessaire médical assez complet. J’extirpais de là un pansement baignant dans du kolto avant de redonner à ma jambe sa forme d’origine et de remettre mon pantalon. Je fis signe à Fùm de tenir ses vêtements alors que je disposais le pansement.

- Première leçon de la chirurgie de combat. Toujours avoir les essentiels sur soit : des pansements au kolto. Et si t’en a pas, tu les fabrique. Des compresses imbibées feront l’affaire. Le Kolto fera le job sur des blessures de ce type. Si t’as pas de kolto, et que tu pisses le sang, ben ton but premier c’est d’arrêter le sang. Peu importe comment. Pansement compressif, même de fortune, et sinon le garrot. Ne cherche pas à désinfecter ou autre. Surtout que t’es pas toubib. Et si tu as un corps étranger planté quelque part, ne cherche pas à l’ôter. Sa présence te sauve peut-être la vie. J’ai vu des jeunes toubibs pleins de bonnes volontés en faire beaucoup trop…et aggraver en réalité la blessure au lieu de soigner. Je soupirais...Voilà…t’es toute rafistolée. La douleur c'est comment ? Je me redressais, la fixant quelques instants avant de désigner l’extérieur : allez, on se casse. On a un travail à terminer. Ca va aller ?






Fúm Ellar
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« OOuuuaaaaaaahhhh ! Trop fort, la jambe bionique de la mort et tout avec des bonbons cachés dedans ! T’as eu ça où ? Trop la classe ! Pourquoi tu l’as pas décoré avec des néons et tout ? Aieuh… » Ouuuaaiiss, il s’occupe de mes bobos, c’pas forcément plaisant maintenant que la fureur du combat est passée et que j’ai plus rien à manger. Faute de pouvoir faire autrement, j’ai décidé d’abandonner en la balançant ma casserole, après en avoir piteusement observé le fond et déduit que j’arriverais pas, même avec tous les efforts du monde, à aller le lécher pour récupérer les derniers lapes de sauce. Y aura bien quelqu’un pour ramasser ça plus tard, nan ? J’le regarde faire, j’écoute c’qui m’dit, et j’essaie en même temps d’me débarbouiller avec ma manche.

« J’vais essayer d’ret’nir mais j’te promets rien. Autant, j’comprends, autant, une fois qu’j’suis lancée, j’oublie parfois de réfléchir. Donc, on retire pas les trucs, on met un gros pansement très vite et on asperge pas d’alcool à 90°. J’ai noté. Grand sourire qui grimace un peu alors qu’il finit les dernières petites touches et qu’il se redresse. Mah bien sûr que ça va aller ! Qu’est-tu crois ? Qu’j’suis un bébé ! Allez hop ! On a le pass’, on a la classe, plus qu’à exploser la gueule d’ces chiens d’la casse ! » Oh la méga rime. J’suis un fucking génie. J’tape la pose de winneuse et j’l’entraine en dehors du bâtiment en sautillant, prête à aller au front avec des fleurs plein les fusils.

Quelques minutes plus tard, dans la rue. « Du coup, main’nant qu’on a la carte, on fait comme on l’avait dit ? T’es mon Doc, j’suis ta cliente, j’veux des nouvelles pommettes ? C’est ça qu’on avait dit, nan ? J’sais plus… – C'est l'idée ouai...je suis ton doc et tu veux te faire refaire un peu la bouille. – T’es sûr on arrive pas on casse tout ? Ce serait quand même plus simple, hein… J’en ai marre de paaaarrrrllleerrr. L’autre il m’a énervé, j’veux aller taper ses copains. Dis oui, teuplaît ! T’as vu ! C’est des méchants, faut pas qu’ils peuvent continuer ce qu’ils font. Tu imagines le nombre de gentils et de gentilles qu’ils vont blesser sinon ? Hein ? Alors qu’on avance, j’fais des bonds autour de lui, en pas chassé, et je simule de la bagarre, pour lui montrer qu’j’suis tout à fait prête à mener l’opération kung-fu que je lui propose. J’crois j’l’ai pas convaincu de ouf quand j’vois son sourcil voguer. Mah n’empêche qu’il sourit – bon il soupire aussi c’t’un détail – c’d’jà un début, nan ? – J'ai tout autant envie que toi de leur expliquer ma façon de penser de leurs pratiques. Mais si on attaque, ils effaceront les données qu'on doit voler. Et...tout ceci n'aura servi à rien. Tu vois le souci ? »

Mmmhh… Il a marqué un point. C’vrai qu’la mission de base c’pas d’casser la gueule de tout le monde, et moi j’veux être une professionnelle… Mais y a moyen d’faire les deux non ? Rrrééééfflléécchhiiisss, allez ! Sinon tu vas passer la journée à t’faire chier, meuf ! … J’ai trouvé ! J’affiche mon regard des plus grandes vérités générales de l’univers et j’annonce : « Alors regarde ! On vole les données, en tsum tsum, genre de rien, et pis après, quand on a tout caché dans ta super jambe tiroir, BAM ! On leur pète la gueule et on leur explique ta façon de voir leurs pratiques ! Avec une truffe aussi mignonne et une idée aussi canon, juré, s’il me dit non, c’est qu’c’est rien qu’un gros naze. Il a rigolé ! Il a perdu ! On peut plus dire non après avoir rigolé, c’est la règle. Il était peut-être pas au courant, mais c’est pas mon problème ça, il avait qu’à pas jouer. – Toi t'as vraiment envie de te les faire hein? On verra sur place. J'aimerai eviter un bain de sang. Et nous ramener en vie et en un seul morceau...Enfin pour moi c'est deja plus le cas...mais t'as compris l'idée. C'est le Soleil Noir, pas des pignoufs de bas étages...Il faut qu'on reste prudents. Je le regarde avec une mine boudeuse. – Quand on veut rester prudent, monsieur le Docteur, on cultive des navets… On ne pratique pas l’espionnage zindustriel. Pour appuyer mon propos je lui décoche une pichenette sur le bout du nez avant de partir en galopant vers l’avant et de revenir aussi sec après avoir réalisé : Je voulais faire une sortie dramatique mais j’sais pas où on va et c’toi qui doit parler alors… Bon… Dans ton rapport, tu écriras que je t’ai mouché et que je suis partie comme une princesse ou je dirais à tous tes supérieurs que tu m’as maté à poils sous la douche. » Grand sourire angélique de la meuf qui fait pas du tout du chantage tordu à son coéquipier.
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J’avais secoué la tête en souriant. Bon sang cette fille…un sacré spécimen.

- Okay okay, comme tu veux. Tiens d’ailleurs ce seras ton nom de code : « princesse ». Comme çà je ne risque pas d’oublier ce passage dans mon rapport.

S’il n’y avait que cela pour lui faire plaisir. Il fallait reconnaitre qu’elle donnait un certain piment à la mission. Pour l’heure les choses se déroulaient – à peu près – comme nous l’avions prévu. Il ne nous restait plus qu’à passer à la phase infiltration. Et c’était le moment de prier que tout fonctionnerait au mieux. Après tout je n’avais qu’une seule mission de ce genre à mon actif. Et Fùm était…comment dirai-je…possiblement explosive ?

- Bon…y’a plus qu’à redescendre dans les Bas-fonds. Sérieux pourquoi je ne peux pas avoir une mission sur une planète paradisiaque…

Râler me donnait du courage et de la motivation. Il allait nous en falloir pour affronter ce qui nous attendait là-bas.


**


Le quartier dans les Bas-Fonds ou se trouvait la clinque en question était horrible. C’était sale, l’odeur fétide. On avait sans cesse l’impression qu’on allait se faire attaquer et dépouiller. Parfois, entre deux monticules de cochonneries, un corps était laissé là, à peine vivant. Certains étaient secoués de quintes de toux, d’autres semblaient si faméliques qu’on pouvait penser qu’un simple effleurement les briserait.

Concernant la clinique elle-même, l’endroit ne payait pas de mine vue de l’extérieur. C’était à se demander comment pouvait-on avoir envie d’entrer là-dedans ? Il y avait bien une enseigne lumineuse, dont le clignotement irrégulier témoignait de son manque d’entretien. A quoi m’étais-je attendu ? Il était évident que dans un tel lieu, nous n’allions pas tomber sur un truc luxueux.

J’avisais la porte, et le lecteur de badge qui s’y trouvait. C’était le moment de vérifier si les efforts de ma partenaire de mission valaient le coup. Je posais le pass volé et…Un bip…puis deux…et…la porte s’ouvrit. Cela avait fonctionné.

Un sas menait à une salle d’accueil pas trop miteuse. Ce n’était pas le grand luxe, mais ce n’était pas crasseux non plus. Un peu glauque, il fallait le reconnaitre, et guère moderne. Un comptoir d’accueil se dressait là. Une salle annexe devait servir de salle d’attente. Compte tenue de l’heure, elle était vide. Une petite musique tentait de faire oublier l’ambiance oppressante. Des projections d’une holopub glorifiant les lieux et leurs pratiques tournait en boucle. Une odeur forte d’antiseptique, mêlée à celle de l’éther vint chatouiller nos narines. Mais malgré la puissance de ces parfums médicaux typiques, une autre fragrance me fit grimacer…l’odeur du sang, sans oublier celle de la charogne. Elle imprégnait les lieux. Je levais les yeux vers un tue-mouche électrique qui venait d’accomplir son rôle dans un bruit de grillade des plus caractéristique.

- Dégeu…murmurai-je…

Un droïde de protocole nous accueillit :

- Bienvenue chez Evanescence, un coup de bistouri et disparaissent les soucis.

- Sacrée pub…fis-je avec ironie. Je suis le docteur Lyman Zerga. J’ai une cliente.

- Ha oui, vous êtes de la nouvelle équipe. Le droïde me tendit un formulaire électronique : il faudra remplir tout ceci, s’adressant à Fúm : soyez rassurée, toutes les données que vous nous transmettrez sur vous seront confidentielles. Quelle est la nature de l’intervention ?

- Le Docteur il a dit que c'était un truc avec la mâchoire, les pommettes et les yeux. J'ai pas tout bien compris. Tout ce que je veux c'est... Changer de tête, tmtc. Et elle conclut ses dire par deux clins d’œil.

Le droïde examina Fúm des pieds à la tête, puis il se tourna vers moi, attendant les détails surement.

- C’est çà…un changement d’identité, tentai-je. Mais je fus interrompu par cette boite de conserve ambulante :

- Mes excuses, c’est une VIP ?

Je jetais un coup d’œil interloqué à Fúm avant de finalement acquiescer :

- Oui…une VIP…bien entendu.

- Ho !! Mais il fallait le dire de suite ! Pardonnez-moi.

Le protocolaire nous fit signe de le suivre à travers un long couloir rendu sombre en raison d’un éclairage douteux. L’odeur de charogne se fit plus forte à mesure qu’on approchait d’une porte entrouverte. La vision que j’y vis me fit grincer des dents. Sur une table d’opération un corps…vu le trou béant dans son abdomen, et la quantité de sang qui s’écoulait pour venir s’écraser au sol, il était mort. Une ombre s’afférait à nettoyer. Le droïde pesta :

- Hraaa ! Ce n’est pas encore terminé ! Pense au moins à fermer cette fichue porte !!

La petite forme que j’identifiais comme un humain, adolescent, bredouilla de vagues excuses et la porte se referma instantanément.

- Pardonnez pour ce désordre docteur. Nous ne pensions pas qu’un des médecins reviendrait si tard, surtout avec une VIP. Mais les affaires sont les affaires, et certaines choses ne peuvent attendre. Pourquoi ne pas avoir pris l’entrée spécifique pour les VIP docteur ? Vous n’auriez pas eu, vous et votre cliente, à souffrir d’un tel capharnaüm.


- Heuuu…

- Ha mais vous êtes arrivé il y a peu…Vous ne devez pas encore connaitre la clinique correctement.

- Exactement !

- C’est normal. Je vous montrerai. Par ici. Il nous désigna un élévateur : Voila, l’étage VIP est indiqué. Mon collègue vous montrera les lieux. Puis il indiqua à Fúm d’une voix aussi douce que possible pour un être tel que lui : nous espérons que vous passerez un agréable séjour chez Evanescence et que vous y trouverez une entière satisfaction.

Les portes de l’élévateur se refermèrent sur nous, et nous montâmes…toujours avec cette musique d’ambiance dans les oreilles…Je soupirais…c’était grave flippant tout ca.





Fúm Ellar
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J’vois qu’la tête du Doc elle change alors qu’on arrive devant l’cabinet des horreurs. Moi, j’ai déjà commencé à sniffer les effluves fétides dignes du fin fond du cul d’un bantha alors qu’on entrait tout juste dans la rue. Plus on s’approche, plus ça se sent. La Mort. La Putréfaction. Saintes maîtresses des cliniques glauques tenues par des praticiens du genre à droguer les jolies filles pour leur piquer des morceaux en loucedé. Après, c’qu’il y a de bien, c’est qu’ils font pas semblant, c’est p’tits bâtards. T’arrive devant l’machin, t’as compris qu’tu viens toquer à l’antichambre de tous les enfers médicaux de la galaxie. « … Je crois que je préfère m’amputer moi-même que de me faire faire un point de suture ici, bordel… »

J’sais pas c’qui m’énerve le plus, en fait, ici : ces raclures qui profitent de leurs études en médecine pour arnaquer la populace et s’épanouir dans la pratique illégale de la médecine ? Ou tout le système, en fait, qui met les gens tellement dans la merde qu’ils en viennent à devoir recourir à ces raclures qui profitent de leurs études en médecine pour arnaquer la populace et s’épanouir dans la pratique illégale de la médecine… De vrai, c’est tellement… Ah ! J’ai envie d’faire péter les putains d’fondations d’cette putain de cité de merde, histoire que les grands d’en haut, ils se retrouvent la truffe dans la bouse de ceux d’en bas. T’façon, qu’est-ce que ça changerait pour ceux d’en bas que je fasse tout péter ? Est-ce que ça serait pire, franchement, que ce qu’ils ont déjà là ? … De vrai… J’le savais déjà, mais là, clairement, j’me suis jamais autant sentie sûre de mes choix de quitter le Temple des autres trouducs illuminés. Faut s’noyer dans la niaiserie et s’crever les yeux pour réussir à rester avec des débilos pareils.

Je respire plus que par la bouche, mais du coup, j’ai l’impression que l’air pue tellement qu’il a gagné une texture et que je mange du mort. J’ai pas envie d’manger des morts. Ouais, j’suis une putain d’VIP. Ouais… J’fais la tête de la VIP qui sait qu’elle est une VIP où qu’elle aille et même que le robot y voit que du feu. Faut dire, c’est que je fais pas vraiment l’actrice, je SUIS une VIP. Tout le temps. Pour toute la putain de galaxie. En deux secondes, on se retrouve dans l’ascenseur des gens importants et pfouit ! On décolle.

« J’vais être honnête, Doc, plus j’en vois, plus j’ai envie d’faire péter c’t’endroit. Et pis une bonne partie du quartier avec histoire d’être sûre qu’il en restera plus rien. J’suis pas du tout, du tout contente de ce que je vois. Pas du tout. – Je sais... j'aime pas ce que je vois non plus... ces espèces d'enfoirés... Je vais peut-être finir par me dire que tu n'as pas tort quand tu parlais de tout faire exploser... une fois qu'on aura récupérer les données... Comment peut-on infliger ce genre de choses à des êtres vivants... – Y en a qui dise que c'est l'argent. En vrai... Ils ont l'air de gagner assez d'argent pour ça ? Moi, j'pense juste y a des gens sont tarés. Et faut les zigouiller, c'tout. – J'ai deja vu des horreurs sur des champs de batailles...mais, on va dire que c'est la guerre. Là, c'est juste une question de pognon...et oui, faut être fêlé pour entrer dans ce genre de magouille. Un toubib est censé sauver des vies, mais pas au détriment d'une autre... –Ouais... Des tas d'gens font des trucs qu'i'sont pas censés faire... Des Jedis qui d'viennent des Siths, des gentils papis qui tripotent leurs p'tits enfants... C'pour ça, pourquoi qu'on les zigouille pas et basta ? Quand on arrive à ce degré de cinglerie, y a rien à faire, les gars ont franchi toutes les lignes rouges. – Je… Il soupire parce qu’il sait que j’ai putain de raison. D'ordinaire je t'aurai sorti le couplet sur "ne pas faire subir à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse subir" et aussi "on vaut mieux que cela"...mais j'avoue, j'ai pas envie de faire preuve de compréhension pour des connards de ce type. J’le regarde, un peu effarée, – Nah mais pas faire aux autres c'qu'on veut pas qu'on nous fasse, ça va cinq minutes hein ! Moi, je viole pas et je vole pas les organes des filles dans les bars ! De là, ça fait quand même une méga différence ! Alors, ouais, nouvelle clause à la mission, on trouve un moyen de leur servir leurs couilles au prochain repas. – Tant qu'on récupère ces foutues données... on pourra faire comme t'as dit ensuite. – Doc' ? – T'as deja une idée pour appliquer ta nouvelle clause ? Il ne faudrait pas que des victimes se trouvent sur les lieux. Je ris, il a déjà compris que j’suis une genre de génie. – Non, j'voulais juste te dire que je t'aime bien. J'vais faire super attention quand je tirerai partout à pas te toucher sans faire exprès. Clin d’œil et buddy coup de poing dans l’épaule. On est trop pote. Il sourit, amusé ; il a certainement pas compris que j’étais qu’à moitié pas sérieuse. – T'as intérêt...ce serait con que je serve de cobaye pour la suite de ta leçon de médecine. Et v’là qu’il me donne des idées… – Mmmhhh... Et en même temps, t'avoueras que ce serait un super cas pour s'entraîner. Finalement... Tiens ! C’est notre étage tout bientôt, tout bientôt, tout bientôôôt… Main’nant !

Ding

C’dommage, on n’aura pas pu finir notre conversation ! Les portes s’ouvrent et, ouais… Clairement, ici, quelqu’un a pris le temps de nettoyer les chiottes. J’ai toutes les odeurs de l’hôpital qui me viennent et, étrangement, un genre d’odeur de planto-fleurs chelous pour donner une ambiance tranquille à la con. Y a même une fontaine. Merde… Qui a l’pognons si loin sous la terre pour pouvoir prétendre à s’payer des trucs pareils ? Nan, nan, arrêtez, c’est une question rhétorique, j’vois bien qui, mais quand même. Le contraste est tellement violent. Comme quelqu’un qu’aurait voulu représenter les injustices sociales de manière la plus pétante possible sur une zone au m² la plus économe. Aussitôt, y a un autre robot qui débarque, monté sur un pneu, un genre de turboprotocolaire.

« Bienvenue chez Evanescence, l’essence de l’esthétique et du bien-être préparées pour vous. Je suis H0T-3SS3, que puis-je pour vous ? Un rafraîchissement, peut-être ? – T’as du jeu de Wiki et de Yogave blanche ? J’ai trop envie d’un jus… Tu veux un jus, Doc ? Et bim, le moyen super subtil de lui laisser reprendre le pouvoir sur la conversation tout en se faisant payer un jus. C’moi la VIP, j’vous dis. J’profite qu’mon collègue s’occupe de Hot pour détailler les alentours. On est arrivé dans un genre de salon au ciel artificiel, parce que clairement, on peut pas avoir des oiseaux, des nuages, un soleil radieux sur Coruscant. J’reconnais pas les oiseaux d’ailleurs, sont rigolos. La fontaine, au milieu, imite assez bien les bruits d’la mer, y a aussi des bruits pour faire la nature tout ça. Tout est vitré de ouf, pour laisser voir combien tout est propre, et même que certaines parois sont en fait toute opaque noir brillant comme de l’onyx : certainement des vitres capables de s’occulter quand les festivités ont commencé à l’intérieur. On a clairement changé de cours de récréation et si y avait pas l’genre d’horreur des abysses sous mes pieds, on pourrait presque croire qu’on est au paradis des bistouris ici. Alors que je me promène un peu alentour, y a Hot qu’arrive avec un p’tit bruit tout mignon d’trucs qui roule et qui m’tends mon jus. Avec une paille. Trop bien. Les pailles, ça rajoute tellement de fun dans un jus. « Merci ma puce, tu m’ramènes sa p’tite sœur dans cinq minutes, hein ? Avec un peu de Bregingem en plus. Grand sourire, paille au coin des lèvres, je m’en retourne à mon docteur pour savoir : Alors ? Comment qu’on fait la suite, honey ? »
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J’étais surpris…comment le Soleil avait-il pu rassembler un matériel et des infrastructures à faire pâlir les meilleures cliniques privées de Coruscant. Soit, ils avaient volé tout cela, soit, ils avaient acheté avec de l’argent sale en passant par des biais détournés. Bref, rien de clean sans aucun doute. Et tout ceci n’était qu’une façade abjecte. Comment des clients pouvaient encourager un tel trafic ? Ils étaient autant coupables que ceux qui pratiquaient ces horreurs.

Le droïde qui nous avait accueilli fut aussitôt réquisitionnée par ma comparse qui jouait très bien les VIP qui profitait de la situation. Le droïde s’était approché de moi :

- Vous êtes le nouveau docteur ?

- En effet. Je ne suis pas très au fait des procédures. Il va falloir que tu me guide.

- Nous allons installer votre patiente. C’est pour une chirurgie esthétique ?

- Oui.

- La salle 4 est tout indiquée. Vous pourrez tout préparer, mais il va falloir attendre le Médecin en Chef pour les accès à l’ordinateur central afin de rentrer les données de votre cliente. En tant que nouveau médecin vous n’avez pas encore les accès nécessaires. Seul le médecin en chef pourra vous les donner.

- Ha ? Mais c’est ennuyeux, ma patiente est très pressée.

- Ne vous inquiétez pas. Le docteur En’Stein est en route, une urgence. Il sera là d’ici peu. Vous pouvez installer votre patiente en attendant.

Voila qui n’était pas prévu…Et puis quel nom mes aïeux ! Je tentais autre chose.

- Est-ce qu’une petite visite des lieux est possible ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir l’organisation de cette clinique.

- Vous pouvez faire un tour des lieux, mais je n’ai pas le temps de vous faire visiter. Je dois préparer la venue du docteur En’Stein, et la coordination avec la Source. Sans oublier que je dois pourvoir aux désirs de votre patiente.

Je fus surpris de ce terme employé.

- La Source ?

- C’est ainsi que l’on appelle les niveaux inférieurs qui nous fournissent en matière première.

Je n’osais lui demander ce qu’il entendait par matière première. C’était, finalement, assez facile d’imaginer. Sans doute une greffe d’organe en urgence. Mais dans ce cas…cela signifiait qu’ils allaient prendre l’organe de quelqu’un d’autre ?

Le droïde s’éloigna quelques instants, j’en profitais pour revenir vers la Lepi.

- Alors ? Comment qu’on fait la suite, honey ?

- On a un…petit contre-temps. Je n’ai pas accès aux données. Je pensais les voler pendant que je te référençais. Mais il s’avère que seul le médecin en chef peut me donner ces accès. Il est en route car apparemment il a une urgence qui l’attend, ici, à l’étage VIP. Le droïde a parlé de « matière première » qui doit venir de la « Source », comprendre les étages par où on est arrivé…Ca veut dire qu’ils doivent surement opérer quelqu’un qui a besoin d’un organe et qu’ils le prennent à la source.

Je ne cachais pas mon désappointement. Cette situation était pourrie au possible.

- Et donc ? Jusque-là, je vois pas bien ce que ça peut me foutre, poussin. Donc... ? On fait quoi ? Elle m’affichait de grands yeux de "c'est pas mon problème pourquoi que tu m'en parles ?" Pourquoi je lui en parle ? Mais merde on est ensemble dans ce foutu merdier à la con. Je frottais mes sinus ethmoïdaux pour tenter de me détendre…mon toc préféré, et je lui expliquais pourquoi cette nouvelle me foutais la rage.

- Berner des droïdes c'est facile. Il va falloir donner le change contre ce médecin en chef. Il risque de poser pas mal de questions. Alors va falloir qu'on soit réglo dans nos histoires.

- Bah du coup, vas-y, raconte. J'dois dire quoi au monsieur ?

Ha ben oui Balian…hein faut dire quoi au monsieur hein ? Ben pas le temps d’y réfléchir. Le droïde était revenu avec le deuxième jus.

- Voici ce que vous avez demandé mademoiselle. Si vous voulez bien me suivre avec le docteur Zerga,je vous conduit à la salle n°4. Je…

Hot n’eut pas le temps de finir, on entendit le bruit d’un sas qui s’ouvrit et une voix tonna :

- HOT !!?

- Ho…c’est le médecin en chef ! Et en quelques coup de roues, Hot-2SS3 s’était précipitée pour rejoindre un humain d’environs quarante ans qui avait fait irruption dans le secteur VIP. Il était accompagné d’un autre homme, portant un enfant dans ses bras, flanqué de deux gardes du corps zabraks.

- Hot ! Est-ce que tout est prêt en bas ?

- Oui, comme vous l’avez demandé, nos hommes ont été cherché le porteur compatible.

- Très bien. Le temps presse. Qui est-ce ? Il venait de nous désigner.

- Le Docteur Zerga et une nouvelle cliente.

- Zerga ? Le médecin de la nouvelle équipe ? Il s’était approché de nous. Il était assez petit, le regard hargneux, on sentait le type qui cherchait à prendre les autres de haut. Puis il détailla la Lepi, s’attardant quelque peu sur ses courbes. Petit vicelard. Déjà une nouvelle cliente donc ? me demanda-t-il avec une pointe d’ironie. Je suis le Docteur Frank En’Stein, vous vous occuperez plus tard de cette jeune dame. J’ai besoin de vous, une urgence. Nous verrons ce que vous valez ainsi. Votre patiente n’aura qu’à s’accommoder des lieux avec Hot.

Et il tourna les talons, j’interrogeai Fúm du regard, haussant les épaules d’un air de dire « merde je fais quoi ? » quand En’Stein se retourna et m’interpela :

- Docteur Zerga ? Venez de suite ! Nous n’avons pas beaucoup de temps ! Il s’agit d’une transplantation cardiaque sur le fils d’un de nos meilleurs clients. Il faut agir.




Fúm Ellar
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« Chercher le donneur compatible, hein… ? Ahah ! Tout le monde me regarde d’un coup, tous relativement surpris et là j’ai compris… J’ai dit ça tout haut, c’est ça ? Raaahhh… ça m’arrive tout l’temps ! Faites pas attention, j’suis jolie donc stupide. Et j’ai bu beaucoup trop de jus. Allez faire la troplotation cariaque à ce brave garçon, j’suis sûre qu’l’autre avait plus b’soin d’son cariaque de toute façon… » Je souris. Bon, j’crois qu’c’est bon, j’suis bien passée pour une conne, c’qu’à moitié faux, parce que l’gueulard en chef il roule des yeux plus que moi d’mon cul quand j’marche et il regarde Balou-Zerga. – Nous rediscuterons de votre façon de mêler le nom de notre clinique à ce genre de personne. En attendant, rendez-vous plus utile, suivez-moi. Vous… Il se tourne vers moi, j’ai l’impression d’avoir sur la langue le goût d’son mépris tellement j’le sens fort. Le droïde s’occupera de vous. Monsieur Géplindesous, si vous voulez bien me suivre. » C’drôle, il lui parle vachement mieux à lui… C’fou ça ! En attendant, ma couverture elle a super bien marché parce que tout l’monde s’éloigne de moi, genre de rien du tout. Y a bien mon copain qui me regarde, mais j’sais pas quoi lui dire, moi… On veut pas de moi pour faire des cariaques, on veut pas de moi pour faire des cariaques. Alors j’vais rester ici à siroter des jus.

Tout le monde il s’en va dans l’ascenseur, et dans son tube en verre, je l’observe monter encore : putain, on m’dit j’suis une VIP et en fait y a encore un étage au-dessus du mien ? Comment ça s’fait trop pas… Et vous pensez que les VIP des VIP ils ont aussi un étage encore au-dessus pour les VIPauCube ? « Madame, voulez-vous bien me suivre dans… – Tu vois pas que je réfléchis, là, ma pupuce ? Non ? Laisse-moi finir, j’te biperai quand j’aurais terminé. » Bon, en vrai, j’ai fini, hein, mais j’aime pas qu’on me presse, là… C’est bon quoi ! Alors j’tire sur ma paille, j’fais des bulles de concentration, je retire sur la paille, et au bout d’trois secondes d’intense simulation de réflexion, j’capitule de moi-même, plus impatiente que motivée à imposer ma volonté à un droïde – d’façon c’est évident qu’c’moi l’génie ici. ’a’y’est, j’ai fini ! Donc… Tu voulais quoi, pupuce ? – Mon matricule est HOT… Je tape du pieds par terre pour l’arrêter tout de suite. – J’ai décidé tu étais pupuce, je suis VIP, tu es donc pupuce, okay ? Commence pas à m’énerver, pupuce ! Jusque-là, j’commandais, tu m’amenais mon jus et on s’entendait très bien. Je tire des lasers avec mes yeux pour appuyer ma tentative d’intimidation terrible. Pupuce cède, après un instant d’hésitation, et ça n’a rien à voir avec le fait qu’en tant que droïde protocolaire il avait sûrement juste pas le droit de me contredire sur ce point. Non. Tout est dans mon regard, c’est sûr. – Bien, je répondrai donc au nom de Pupuce, à présent. Si vous voulez bien me suivre jusque dans la salle d’opération… Je souris, trop contente, toute fière, trop belle, et je lui dis, grande seigneure. – Je veux bien te suivre dans la salle d’opération. » Ce que je fais, avec la plus grande noblesse, tout en continuant de siphonner mon gobelet avec la paille.

La porte s’ouvre, Pupuce allume les lumières d’un geste et opacifie les grandes baies vitrées de la même main. Il m’invite à le suivre dans un coin de la pièce, derrière de grands paravents à la blancheur toute médicale, puis s’arrête et me regarde. « Afin de procéder à l’opération, vous devez vous dévêtir, procéder à une douche intégrale et soigneuse, et enfiler, la tenue d’opération. – Tu veux me voir toute nue, Pupuce ? T’es sérieux ? – Nos protocoles l’exigent, cela n’émane pas d’une volonté de ma part. Je ne suis pas programmé pour… – J’te pensais pas aussi coquin, Pupuce… Mais allez, ça va, okay ! J’vais faire tout ça. Mais, pendant ce temps… Tu sais préparer les pâtes au pestou ? » Si avec le sourire que je lui fais, il m’en prépare pas genre une marmite entière… C’est qu’il a pas de cœur !

🥕

Moi, j’suis là, j’suis gentille, j’fais tout ce qu’on me dit, et pourtant, bah voilà ! Y a personne qui vient, je m’ennuie, j’sais pas quoi faire et quand j’ai voulu sortir de la pièce, j’ai remarqué que cet enfoiré de Pupuce à la con, en fait, il m’a enfermé dedans ! Genre, moi, gentille comme je suis, j’allais faire des bêtises en sortant ? Alors soit disant c’est pour éviter les contaminations anté-opératoire de mon cul… Genre ! Il veut surtout me terma sur les vidéo d’enregistrement, j’suis sûre… Alors voilà, j’attends. Et je mange. Doucement. Mes pâtes. Et j’vois presque rien du dehors mais j’ai quand même un peu l’impression, là, que mon copain il est sur le retour. Mes p’tites antennes qui m’disent ça. J’ai l’impression que je le détecte vachement bien, ceci dit… En fait, il a p’t’être la Force, lui aussi.
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J’avais suivi mon homologue, laissant la Lepi, non sans lui avoir jeté un dernier regard qui voulait dire « pas de conneries tant que je ne suis pas revenu ». Alors que nous nous préparions pour l’opération, En’Stein me demanda :

- Vous avez déjà fait cela ?

Je frottais énergiquement mes mains avec la solution lavante.

- Oui… j’imagine que vous comptez faire une sternotomie verticale ? Le cœur du donneur arrive dans combien de temps ?

- L’opération se fait en simultanée de la nôtre par notre droïde chirurgien.

- Vraiment ? Mais votre donneur est…

- Mort oui…ou du moins il va l’être. C’est notre business ici après tout. Allons-y. Quelle est votre spécialité docteur Zerga ?

- Chirurgie…

- Voila qui va nous être très utile !

Dans la salle d’opération à l’équipement de pointe, un rideau avait été tendu pour permettre aux deux équipes de chirurgie d’opérer au même endroit sans se distraire. On ne pouvait pas faire plus « frai » en matière de prélèvement pour un organe. Le donneur était déjà endormi et couvert des champs de chirurgie. Notre petit patient malade venait tout juste d’être anesthésié. Malgré tout, je pouvais « sentir » son état... Il était urgent de le sauver. Nous commençâmes l’opération sous la directive d’En’Stein. Si au départ tout semblait se passer au mieux, l’intervention se corsa quand il fallut retirer le cœur déficient. Nous ne devions pas faire la moindre erreur. Après la mise en place d’une circulation extra-corporelle nous pûmes commencer à trancher pour détacher le cœur. Mais je trouvais les gestes de mon collègue trop imprécis.

- Attention docteur, on doit garder le toit de l’oreillette gauche avec ses quatre veines pulmonaires…

- Oui oui…Laissez-moi faire.

Heureusement le cœur malade fut retiré sans encombre. Il ne restait plus qu’à remettre le nouveau. Le droïde chirurgien opérant sur le donneur avait fait un travail remarquable. Il nous apporta l’organe en parfait état. Le greffon devait être anastomosé - c’est-à-dire relié - sur la partie des oreillettes laissées en place et suturé aux autres gros vaisseaux : aorte, artères pulmonaire, veines caves supérieures et inférieures. Puis les cavités cardiaques furent purgées pour y retirer l’air encore présent avant de déclamper l’aorte et d’effectuer la remise en circulation du greffon cardiaque. Le cœur repris alors une activité électrique et des battements spontanés qui allaient assurer la circulation sanguine. Mais le pire arriva : mon homologue penché sur le greffon eut un mouvement de recul en prenant une giclée de sang au niveau de son masque de chirurgie.

- Que…que se passe-t-il ? demanda-t-il avec une voix paniquée.

- Je crois qu’une de vos sutures a lâché ! Toute l’aorte est déchirée !

- Que…mais…je ne vois rien il y a trop de sang.

- Laissez-moi reprendre la main.

- Vous en prenez la responsabilité ?

J’haussais les épaules :

- Si vous voulez.

Et sans attendre davantage, je saisis le matériel de suture et commençais mon travail. Je ponctuais mes gestes par des petits ordres : « Compresses », « irrigation »…En’Stein s’exécutait, admirant ma dextérité alors que mes doigts dansaient alors que je suturais l’aorte en un temps recors et que je refaisait certains points mal exécutés précédemment. A chaque suture j’ordonnais « coupez ». Quand j’eus terminé, tout semblait tenir. Nous pouvions refermer et achever l’opération.

- Vous êtes rapide, et très habile.

- Merci.

- Vous n’êtes pas un simple chirurgien n’est-ce pas ? Je ne répondis pas, mon regard s’était posé vers le rideau qui nous séparait du donneur. L’autre poursuivit : je n’ai jamais vu suturer de cette façon et avec une telle rapidité. Vous avez fait de la chirurgie cardiaque.

- Oui…répondis-je finalement.

- Comment vous êtes-vous retrouvé ici ?

- J’ai des souci d’addiction. J’ai besoin d’argent, fis-je sèchement avant de reprendre : et vous ? Votre spécialité ?

- Ha…je comprends. Je suis chirurgien plastique. Je fais des merveilles dans ce domaine. Mais j’ai dus me sur-spécialiser pour répondre à la demande de cet endroit.

- Ben ce n’est pas encore cela en matière de transplantation cardiaque. Qui était le donneur ?

En’Stein fronças les sourcils à ma remarque cinglante sur son manque de capacité en matière de chirurgie. Un rictus se dessina sur ses lèvres. Il tira le rideau me révélant le corps d’un jeune garçon du même âge environs que notre patient. Je me figeais…mon regard ne pouvait quitter son visage…Un haut le cœur me saisis, m’obligeant à me détourner. C’était lui…

- Un problème docteur Zerga ?

- N-non…articulais-je.

- On dirait que vous avez vu un fantôme. Je comprends…cela fait toujours un drôle d’effet la première fois. On a pris une vie pour en sauver une autre. Ce n’est pas la première fois que ce môme vient chez nous. Les indigents feraient n’importe quoi pour gagner un peu d’argent. Il nous avait vendu un de ses reins il y a quelques temps. C’est comme cela qu’on a su qu’il était compatible. Mais il est parvenu à s’échapper... Nos hommes ont tenté de le rattraper mais lui et son père ont trouvé refuge dans un centre humanitaire mis en place par cette idiote de sénatrice à la peau bleue…Comment s’appelle-t-elle déjà ?

- Evea Ekway…avais-je soufflé dans un réflexe.

- Oui…c’est cela ! Une petite sotte écervelée qui s’imagine pouvoir sauver le monde. Il parait qu’elle est aidée par un médecin militaire…Un Mirialan altruiste…Ils ont donné de faux espoir à ces gens…Les Bas-Fond ne sont pas un endroit où on peut faire campagne…C’est la loi du plus fort. Il posa subitement un regard sur moi, je n’avais pas noté que vous étiez un Mirialan docteur Zerga lors de l’étude de votre candidature.

- On est nombreux, marmonnai-je…

- Certes…répondit-il…je ne saurait dire pourquoi mais je le sentais suspicieux brusquement. Je tâchais de garder mon calme malgré la situation. J’étais incapable de poser mes yeux sur le corps de l’infortuné donneur du greffon qui venait de nous servir. Je me souvenais très bien de lui. Je l’avais soigné alors qu’il avait tenté d’échapper à ces gens qui venaient de lui prendre son rein. Et j’avais posé une prothèse à son père… présent j’étais complice de son assassinat…Comment une telle chose avait-elle pu arriver…

- Zerga ? Vous êtes pâle…

- Ce n’est rien. Fatigue. Je vais retrouver ma patiente. Il me faudra les accès pour rentrer les données la concernant.

- Hum…je vais voir cela pour vous donner les accès. Allez donc oui.

Je quittais la salle d’opération pour rejoindre la Princesse. J’étais dans un état d’énervement ultime quand je franchis le seuil de la salle où elle avait été installée. J’étais énervé et inquiet.

- Ca va Princesse ? Ce En’Stein me tape sérieusement sur les nerfs. Je n’ai toujours pas les accès…et comble de malheur, ce connard a déjà entendu parler de moi…Je veux dire…de mon vrai moi !

- Et je suis à poils sous ce drap et t'es toujours pas en train de t'occuper de moi, tu vois, chacun ses problèmes. On règle lequel d'abord ?

J'écarquillais les yeux...cela m'arrivait souvent avec elle...

- Je...attends t'es sérieuse ? Tu t'attends à ce que je fasse quoi ? Un massage ?


- Hé beh... Si t'es aussi doué pour t'occuper de moi que pour récupérer ces putains de codes, y a deux trois trucs qui deviennent plus clair. Bon, puisque visiblement j'aurais pas mon cuni', y a moyen on s'active sur le reste ? Il est où ce putain d'ordinateur ? Faut que je déboite la gueule de ton docteur ? Si on casse les articulations, les gens, ils sont du genre à être conciliants.

Que…quoi ? Un quoi ? Un cuni ? Elle plaisantait hein ? Non ? Comme si c’était le moment ! La pauvre n'avait-elle pas compris que j'étais totalement à côté de la plaque concernant les histoires de fesses ? D’un coup d’œil j’avais repéré le paravent. Je le bousculais pour prendre ses vêtements qui reposaient derrière et les lui lançais.

- Rhabille-toi. Tu as raison…On va s’activer. Ces gens ne méritent pas de pitié ! La carte d’accès de cet enfoiré doit débloquer l’ordinateur. Et il a sans aucun doute un accès dans son bureau. On doit le neutraliser lui…avant qu’il ne percute définitivement à qui il a affaire.


En espérant qu'il n'ait pas tenté de faire quelque chose de stupide. J'activais la porte, Hot apparut juste devant moi:

- Ha... docteur...vous allez quelque part ?

- Bureau d'En'Stein?

- Au fond à droite...mais heu...on va commencer l'intervention de votre patiente...

- Osef...

J'avais un compte à régler avec cet espèce de salopard d'humain...

Fúm Ellar
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Nah mais moi j’étais chaude comme la braise, là, à attendre toute nue ou presque sur un fauteuil délicatement chauffé pour pas j’ai froid, à manger. J’étais prête à tout ! Et l’autre il n’a même pas compris… Nah mais allô quoi ?! C’est quoi ces gens ? Moi, j’suis trop belle, j’suis toute prête, et il saisit pas la balle au bond ? Putain… Les gens i’s sont vraiment pas bien malin. Ou quand ils comprennent ce que je veux, c’est juste des gros dégueux que finalement moi je veux plus… Bah putain ! J’suis pas dans la merde avec ça ! Heureusement que j’ai pas intégré l’armée, bordel, j’s’rais restée sur la béquille des parsecs entiers. Et j’me retrouve à me rhabiller… Si c’est pas une honte ça, putain. C’pas des princesses Républicaines de mes deux qui iraient lui donner ce que j’avais à lui offrir. C’est un honneur de m’faire des trucs. Et l’autre, il comprend rien. Putain… Une honte.

En deux minutes, j’suis d’nouveau sapée correctement et j’lui emboite le pas pour sortir. On croise la boîte de conserve, je lui dépose délicatement le saladier de pâtes que j’ai terminé sur la tête et la blouse d’opération sur les bras, j’ai une énorme frustration à passer et j’suis bien décidée à la passer sur la gueule de monsieur le méchant docteur. Ou n’importe qui, d’ailleurs. Balibalou il me donne une cible, il me dit « go », j’lui démonte la gueule. On remonte le couloir et alors que mon copain le Mirialan se présente devant la porte, je sens l’truc arriver, alors je le pousse doucement. Quand j’dis l’truc arrivé, c’est que j’avais senti avec mes supers antennes de la Force que l’autre connard il était sur le point de sortir, et j’sens sa tension en plus, j’pense que dans sa tête y a des trucs qui se sont touchés. Il ouvre la porte. BLAM.

Le kick que je lui envoie dans le torse l’envoie littéralement valdinguer et basculer jusque derrière son bureau où je le suis allégrement avec un air terriblement carnassier. De l’entrée, Balian peut pas me voir lui faire sa fête. Y a juste mes oreilles qui dépassent et qui sont parcourues de violente secousse, pour dire les mandales que je distribue. Je commente le match, qui en fait n’en est pas un. « Tu vois, mon con, y a des trucs qui m’énervent. Mais genre qui m’énerve beaucoup. Et tu sais, genre, le fait de littéralement utiliser ses talents pour butter les pauvres et se faire du fric sur des morceaux d’eux, vraiment… J’crois que vraiment c’est un truc qui m’énerve beaucoup, beaucoup. Alors… Oh, tiens, c’était une incisive ça. Bon… Donc je disais, j’suis toute colère, et on va s’mettre d’accord. J’vais arrêter de taper. Pas maintenant. Pas maintenant. Pas maintenant, celle-là tu la méritais aussi. Et puis pour faire bonne mesure, tiens, cette épaule. Le claquement sec de l’articulation qui se disloque parcourut tout mon corps, quand bien même il ne s’agit pas de mon épaule, et je jubile. Voilà, maintenant. Bon, on t’laisse le choix, on est grand seigneur avec mon pote. Soit, tu nous donnes enfin ces putains d’accès qu’on t’a demandé trois fois gentiment, tu poses pas de questions, et j’te laisse tes deux mains entières pour que tu puisses continuer à opérer mais en étant gentil cette fois, soit… Tu vois tes phalanges ? Autant te dire qu’elles seront même plus assez fonctionnelles pour te gratter foncièrement le cul. Tiens… Pour te permettre de réfléchir… Je le saisis comme si c’était un enfant le docteur, complètement en vrac, et je l’enfonce dans son énorme fauteuil de cuir à roulettes que j’envoie rouler jusque dans un coin de la pièce. Après quoi, j’attrape dans le haut de ma botte la dague qui y était dissimulée. – Tu vois, t’es tout loin. Je vais faire un pas après l’autre vers toi, t’as tout ce temps pour me donner ta réponse. Essaie de jouer au con, et la j’t’égorge. Pis, qu’on soit clair, on a réussi à entrer sans que personne remarque, parce que ton service de sécurité c’est des trous d’balles, autant te dire qu’on aura pas d’mal à ressortir. P’t’être même qu’on les aura tous buter avant qu’ils commencent à réagir. Enfin, bref, du détail. J’commence ! Un pas… » Et j’commence à avancer, jouant avec mon couteau, forçant chaque pas comme un jeu d’équilibre, comme un clown totalement maboule. Mon sang bat dans mes tempes. Fort. C’est un méchant. Et j’aime pas du tout, du tout, les méchants.

Il est là, il tousse tout plein comme un vieux, genre j’lui ai fait fort mal… Et c’est bon, hein, arrête ton cinéma ! L’gars… C’te fragile, quoi… Il a encore rien vu. « Kof kof...une cliente hein...Vous êtes quoi ? Des mercenaires? Vous savez pour qui je travaille bordel ? Les codes d'accès ? Vous voulez en faire quoi hein ? Et qui êtes vous, putain ! – deux... troooooooiiiiisssss… Alors que j’insiste sur le trois, je fais un super équilibre sur ma jambe, pivotant, comme une superbe danseuse de patinage que je suis. – NON!! NON!! Arrêtez !! Vous ! Vous êtes médecin, hein? Empêchez-la s'il vous plait ! Je...je vous donnerai les codes d'accès. M-ma poche de blouse... l-la carte d'accès... mais ne me frappez-plus ! Je m’élance en avant, il ferme les yeux et se crispent. J’crois même il s’fait dessus, là. Quatre, cinq, six, sept ! Je me retrouve à califourchon sur lui. J’peux vous dire qu’y’a un sacré morceau d’la galaxie qu’aimerait être à sa place. Et lui, il tremblote. M-D-R – Allooorrss... On va voir si t'as menti pour la carte. En vrai, j'vais pas t'mentir, j'espère vraiment que t'as menti, parce que jusque-là je me faisais pas mal chier, main'ant que ça devient marrant, j'ai pas envie on arrête tout de suite, tu comprends ? J'suis sûre tu comprends. Je plonge la main dans sa blouse de méchant, faisant bien exprès de me coller tout contre lui pour le faire, puis je reviens et tapote la carte que j’ai effectivement trouvée… Donc y a un loup. Du coup, j’lui fais part de mes doutes en lui tapotant le coin de la carte sur le front. – Main'nant, tu vas me dire pourquoi je sens que tu me mens. Je t'ai demandé les accès à la console, et toi, tu me dis prends la carte. Mais au fond de ton petit coeur, là, je sens que tu sais que tu me mens. Ce que tu savais pas, c'est que je savais que tu savais. Alors... On commence par lequel, l'aucurilaire ? J’m’entends, et j’ai un autre doute, encore ! Beaucoup, beaucoup de doute à ce point de la mission. Faut traiter les choses dans l’ordre. J’me tourne vers mon copain, et j’lui demande : – Dis, c'est l'aucurilaire le doigt petit ? Si j'le casse, c'est déjà pas cool, hein ? Il confirme. Et l’autre, forcément, il gueule. – NONN NON!! Ok J'ai...j'ai menti ! Il regarde du côté de mon pote comme si il pouvait l’aider… Genre… Même si il voulait, j’aurais juste à leur péter la gueule à tous les deux. Ils me tuent les trouducs de toubibs. Ne ... ne la laissez pas faire ! C'est vous n'est-ce pas ?! Le Mirialan qui aide les gens des Bas-Fonds ! pitié ! aidez-moi ! Ce...ce n'est que du buisness ! Je...je ne suis pas méchant ! Si je n'obéis pas... Vous...vous ne savez pas ce qu'ils sont capables de me faire... Le Soleil Noir est sans pitié ! Oh, oh… oh ? C’est bon ! C’est bon, ça y est, il m’a définitivement saoulé, du coup, j’lui fais saisir plus fort les enjeux du moment. J’attrape sa bouche, par-dessus le menton, et j’plante mes griffes dans ses joues pour l’obliger à se taire, calant l’intérieur de ses joues à lui entre ses dents à lui. Il a les lèvres qui font un huit dégueulasse et bavant de sang. – Pupuce, ta gueule. Le Soleil Noir, il est dans la pièce ? Non, le Soleil Noir il est pas dans la pièce. C'est l'Enfer Rose qu'est là pour toi. Et l'Enfer Rose... tu l'as déchaînée. Alors tu vas vite faire le calcul avec ta tête de con. Je martèle plus fort le coin de la carte qu’il m’a fait piocher pour rien sur son front, ça commence à saigner aussi là. – Et tu vas en déduire l'évidence : soit tu crèves main'nant, et l'Soleil Noir c't'un problème que t'as plus à régler, soit tu crèves un peu plus tard, et tu pourras toujours te démerder avec le Soleil Noir car t'auras survécu à l'Enfer Rose. J'mens pas, là, en te disant que tu commences vraiment fort à me péter les reins. Trois, deux, un : réponse, maintenant. Il réfléchit et panique et réfléchit et panique et putain ce que les Zhumains peuvent être lloonnnggsss à prendre des décisions obvious, bordel ! Finalement, il lève le bras qu’il a encore de fonctionnel, parce que l’autre pendouille on l’rappelle pour les débiles du fond d’la classe qui suivent pas et qui jouent à mettre leur doigt dans leur nez. – eu a… hhmmpff. – Chéri, tu confirmes ? Que je lance à l’adresse du p’tit vert. – Ok. Il s’active, sans bousculer personne, pas sûre que ce soit dans ses habitudes, et il confirme bientôt d’un pouce magistral dressé fièrement en l’air. J’me retourne vers Docteur Ducon, et j’m’apprête à conclure, – Bien, bien, bien… Quand y a un truc qui m’saute aux antennes. J’ai une carte à jouer ! Hhaann ! J’ai une idée ! J’chope l’autre crétin à la gorge, et je serre assez fort pour qu’il soit tenu en respect sans manquer d’air. Chéri, viens ! Faut que je te dise un truc à l'oreille ! Il connaît pas l’œil que j’ai, alors il s’approche sans comprendre, le sourcil dressé. – hum ? Alors j’me cambre, et j’lui souffle à l’oreille, en tenant son menton avec une de mes oreilles à moi. – J'ai bien senti ce que tu voulais lui faire, j'suis pas folle. Dis... Si j'te le laisse, tu veux bien on fasse du sexe pour jouer quand on sera tout propre ? Gros deal sur la table, là. Regard sérieux du négoce : ON. Il me regarde avec des yeux ronds comme des billes et chuchote à son tour, les joues devenues comme des vieilles prunes. – Mais...c'est pas vraiment le moment de parler de ça quand même...Et puis tu me connais même pas. Et je veux lui faire quoi selon toi, hein ? Hey, oh, il va s’calmer l’bigorneau, là ! C’pas contre moi qu’il a la haine, hein. J’claque de la langue, toute agacée, les négociations s’passent pas comme prévues. – Hey, j'ai pas l'temps d'niaiser, là, tu vois pas qu'j'suis en train d'le faire attendre ? Tu sais ce que tu veux, tu sais ce que je veux, tu sais que je sais, tu m'dis oui ou nan et c'est réglé, là, pas b'soin d't'angoisser. Tu verras, si tu dis oui, on va passer un super moment, promis. J’ai jamais vu des sourcils aussi froncés… Le pas drôle. Le tueur du lol. L’ennuie d’sa mère. Putain ! Mais il a jamais tiré sa crampe ou bien ? Même dans l’Temple, j’suis sûre, j’trouverais des candidats ! … – Désolé princesse... mais t'es tombée sur le seul mec qui est pas intéressé par ce genre de chose. Même si je te crois sur parole. Tu me le laisses quand même ? Il se fout d’la gueule de qui, sérieux ? – T'es en train de me dire que non seulement j'dois m'priver d'ce plaisir mais j'dois aussi m'priver de tous les plaisirs ? T'es sérieux ? Last move. Si après ça, il me la met à l’amende, c’est mort. ... Okay mais alors tu me payes une copine que je choisis. Il sourit… Ouf ! J’ai gagné. J’suis contente. – Ok, si tu veux. Mec, t’as juste pas idée de ce que tu viens d’accepter, j’crois. Too late ! – Deal. Mais j'te préviens, t'as intérêt à avoir mis d'côté, j'vais pas taper dans l'entrée d'gamme. Je me lève, mets une dernière claque sur la tempe du méchant pour le sonner, histoire qu’il joue pas au con, et donne mon couteau au gentil doc. J’attrape en passant le sésame, histoire d’avancer sur les deux chemins en même temps, et depuis la console du bureau, j’lui envoie un conseil très honnête : – Tu sais, Chéri, tu devrais vraiment réfléchir à pas refuser ce genre de proposition, parce qu’en vrai, en cas d’pépins, imagine quelqu’un doit te sauver toi ou quelqu’un d’autre, bah il prendra le quelqu’un des deux qui dira oui. C’est sûr. En tout cas, c’est ce que je ferai, moi. » Petite moue de princesse et pianotage sur ordinateur pendant mise à mort.
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- Comme si t’allais être la première nana à me soutirer de l’argent pour une histoire de baise avais-je répondu avec une pointe d’ironie…Mon ex-femme m’avait arraché une fortune avec ce foutu divorce en allant pleurer auprès d’un avocat véreux que je l’avais négligée. Comme si j’avais que ça à foutre, m’occuper d’une bonne femme. J’avais autre chose à faire de bien plus important.

Comme là, en cet instant…la Princesse m’avait refilé le couteau, et je m’approchais du gars qui n’en menait pas large après avoir été méchamment malmené par la Lepi. Je m’assis sur le bureau, fixant mon soi-disant homologue.

- Vous…vous n’allez pas me tuer hein ?

- Je n’ai jamais pris la vie de quelqu’un sans y avoir été forcé. Je n’aime pas la violence gratuite.

Il parut soulagé.

- Haaa…je me disais bien…vous avez une tête d'un honnête gars.

Soudain depuis la console, j’entendis la Princesse me tacler gratuitement :

- Tu sais, Chéri, tu devrais vraiment réfléchir à pas refuser ce genre de proposition, parce qu’en vrai, en cas d’pépins, imagine quelqu’un doit te sauver toi ou quelqu’un d’autre, bah il prendra le quelqu’un des deux qui dira oui. C’est sûr. En tout cas, c’est ce que je ferai, moi.

Je tournais la tête vers elle et lui répondis avec une touche d’ironie :

- Si un jour cela devait arriver, j’espère que tu réfléchiras vraiment à ce qui est utile : un mec facile avec lequel tu auras certes de bons moments mais qui te lassera rapidement ? Ou le toubib trop classe qui peut-être se refuse à toi mais qui peut te sauver la vie si tu venais à être blessée ? Y’a pas que la baise dans la vie princesse…

Je reportais mon attention sur l’autre abruti qui n’osais pas bouger…Ses yeux me dévisageaient, comme s’il essayait de me reconnaitre. Finalement, il relança la chose :

- Vous...vous êtes ce médecin hein ? Celui qui a aidé la Sénatrice…Celui qui soigne tous ceux qui se présentent à lui…Comment s’appelle-t-il déjà…j’ai du mal avec les noms…

Je m’étais penché vers lui :

- Docteur Balian Atraïde…Service de Santé des Armées…et oui…je suis ce médecin qui a aidé ces gens des Bas-Fond. Ceux que toi et tes semblables vous exploitez pour quelques crédits.

- Il…il faut bien vivre…

Je fronçais les yeux…

- Vivre ? Et ce gamin à qui tu viens de prendre un cœur ? Tu ne crois pas qu’il voulait vivre espèce de catachrèse !

- Ce n’était qu’un indigent ! Des comme lui les Bas-Fonds en sont remplis ! Vous vivez dans un monde tout autre vous autres les biens-nés ! Laissez-moi deviner…vous êtes bourgeois…ou noble. Né dans le luxe et l’amour d’une famille. Hein !? Vous avez toujours tout eu ! Que savez-vous de ceux qui doivent se battre pour survivre ? J’ai dû faire des choix pour survivre. J’ai sacrifié bien des choses pour…

J’eus un rire nerveux…

- On peut être de noble ascendance et se retrouver seul…Ce n’est pas parce que tu es bien né que tu as tout pour toi…Crois-moi…Des sacrifices…j’en ai fait ! Alors ne viens pas me faire le coup du « j’ai pas eu le choix ». On a toujours le choix…quoi qu’il arrive. C’est ce que cette putain de vie m’a apprise. Ce gosse…son père me l’avait amené, il vous l’avait arraché, ignorant complètement vous lui aviez déjà pris un rein toi et ta bande de demeurés !

J’enrageais au plus profond de moi. Ce type n’avait aucune conscience. Aucune éthique.

- Il fallait sauver l’autre enfant…Son père est un de nos meilleurs clients…

- Et qui es-tu pour savoir qui doit vivre et qui doit mourir ? Le gamin à qui tu as volé le cœur avait une belle vie devant lui. Je l’avais sauvé.

Un sourire mauvais s’était dessiné sur les lèvres d’En’Stein.

- Et c’est toi qui as transplanté son cœur dans celui d’un autre…Ce qui fait de toi…un complice de ce meurtre…Tu as autant son sang sur les mains que m…

Il n’eut pas le temps de finir…Sans doute avait-il cru que je l’épargnerai…et cela l’avait rendu arrogant, trop sûr de lui. Ses yeux s’étaient figés sur moi de surprise, alors que je venais de transpercer sa tête de bas en haut, par la région sous-hyoïdienne. Ce fut rapide et précis. Je m’étais redressé pour accompagner mon geste au mieux. La rage qui m’habitait m’avais donné la force d’agir. C’était certes contraire à mes principes, mais ce qui se passait ici m’avait mis hors de moi…

Je réalisais subitement ce que je venais de faire et je lâchais le couteau resté fiché dans la tête de l’abruti…sans le quitter des yeux, je m’étais reculé…dépassant le bureau…je demandais subitement à la Lepi :

- Je…c’est moi qui aie fait cela ?

- Bah, ça a l'air d'être moi ? ... Oh... Attend... Genre... Euh... T'avais jamais fait ça, poussin ?

Je baissais les yeux vers mes mains…elles étaient habituellement utilisées pour exercer mon art…

- Non…je veux dire…pas comme cela. En tant que militaire, tirer sur des lignes ennemies c’est un fait. Et encore je ne suis pas comme cela…Je n’use de mon arme que pour me défendre. Mais je n’ai jamais exécuté quelqu’un…Je suis un médecin…je sauve des vies. Je ne les prends pas.

- Balian regarde-moi.

Je ne l’entendais même pas. Mes yeux rivés sur mes mains ensanglantées, j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Je venais de tuer quelqu’un…Sciemment. Moi ! Je venais de prendre une vie. Je venais de bafouer un de mes principes fondamentaux…Je venais d’outrepasser le rôle que la Force m’avait donné.

Je sentis les mains de Poppy se poser doucement sur mon visage pour m’obliger à lever la tête vers elle.

- Combien d'enfants a-t-il saignés au prétexte qu'ils étaient pauvres pour se payer sa bagnole ? Combien d'enfants allaient-ils encore égorgés pour se payer sa baraque ? Ce connard vient de rendre service à un sénateur, tu crois vraiment qu'on aurait pu attendre quoi que ce soit de la justice ? Il a fait son choix. Sitôt qu'il a butté un innocent pour s'en foutre plein les burnes, il avait fait son choix. La peine de mort est en application sur le territoire Républicain, on s'est juste assuré que le verdict rendu a été le bon. Je clignais des yeux comme un imbécile. Comment une fille qui me parlait de sexe il y avait cinq minutes, pouvait être aussi sérieuse en cet instant… ? Je savais que ce qu’elle disait était juste. Mais au fond de mon cœur quelque chose s’était fissuré. Maintenant, viens, on a encore d'autres vies à sauver en plus de celle qu'on vient déjà de sauver.

Je secouais la tête…oui…la mission. On avait une mission. Je serrai les poings et tâchai de me reprendre.

- Tu as raison. Ça donne quoi la console ? Tu as trouvé les données ?

- Mon poussin, tu sais bien que des deux c'est moi la neuneue. J'ai ouvert des trucs, j'ai aucune idée de ce que c'est, tu sais ? Faut que tu viennes choisir. J'crois j'ai trouvé son fichier d'trucs cochons, ceci dit. C'est important ?

Elle me décrocha un sourire comme jamais, comme si pour elle tout était déjà passé. Je soupirais avant de sourire à mon tour. Cette fille était vraiment spéciale. Mais elle avait le mérite, en cet instant, de me mettre un peu de baume au cœur malgré tout.

- Ok ok Princesse…Je vais regarder. Je pris place et entrepris d’étudier les dossiers ouverts par la Miss. Il y avait en effet tout un coin réservé à la perversion sexuelle de l’autre animal qui gisait mort. Salopard…Bon…alors…s’il n’est pas trop mauvais, il doit avoir une base de données médicale. Un truc qui centralise toutes les données de ses clients…Il n’y a pas trente-six façon de procéder en matière médicale pour…HA ! Regarde…les voilà ! On a les interventions, les nouvelles identités de ceux qui sont passés par là….Toutes les raclures de la galaxie qui cherchent à échapper à la justice…Je pris un fichier au hasard et devant nous s’afficha l’image d’un homme aux cheveux longs avec une barbe sombre. Pas dégueulasse à regarder j'imaginais...Il présentait bien. Regarde-ca fis-je en désignant la démo qui montrait les points de chirurgie qu’il avait subi…Ils font ca bien ces enfoirés…Quoique sur celui-là ils ont fait cela soft. Je fermais le dossier pour en ouvrir un autre…tiens regarde celui là ! Ils lui ont carrément tout changé ! méconnaissable.

J’enrageais de nouveau…



Fúm Ellar
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J’ai cru un instant que j’allais le perdre, le Doc. Merde, pourtant, j’le sentais décidé comme tout, là, à lui faire sa fête à l’autre connard et en fait, que d’la gueule ? Bon, il a quand même laissé mon couteau en travers de la tronche du méchant, on pourrait même dire que leur collaboration, aussi brève a-t-elle été, lui est resté dans la gorge, à ce p’tit fdp des familles mais... Ouais. J’sais pas d’où m’est venue l’inspi’ pour le raisonner mais ça m’a semblé être l’évidence, en fait, parce que c’est tout pour ça que je fais ces choses. Pour rattraper la justice que les Jedis et les Républicains sont pas foutu d’faire proprement. Pour qu’i’est moins d’connards dans cette putain de Galaxie de merde, et que ma Famille y soit toujours plus en sécurité… C’pour ça que je fais tout ça, hein. Et parce que c’est rigolo. Mais c’est pour ça d’abord. Pour sûr. Pour sûr… « C’est rigolo, le barbu, là, j’suis sûr d’l’avoir déjà vu dans un film… Merde. J’arrive plus à r’mettre le nom. ‘Fin bref. Prends tout, osef de faire dans le détail, et dès que tu as sucé suffisamment, tu trouves le moyen de tout cramer. On peut pas faire péter, ça risquerait de retomber sur la tête de gens qu’ont rien d’mandé, par contre, j’veux être sûre que tout leur matos de merde là, ils puissent plus s’en servir. Et surtout je… J’m’arrête parce que j’entends des trucs qui cliquettent, l’autre connasse – nah j’suis méchante elle m’a fait des super jus et des pâtes – qui se pointe, comme de la soupe dans les cheveux. – Excusez-moi, Messieurs, Madame, j’ai entendu du bruit, avez-vous besoin de… Ses yeux luminescents s’arrêtent sur le cadavre sanguinolent de son ancien propriétaire. J’ai pas trop l’temps d’comprendre c’qui s’passe, le joli doré du fond d’son œil passe au rouge, ses bras deviennent six putains de bras, et elle annonce, OKLM – Protocole de sécurité activé. Défense de la zone en activation. et là, c’est l’déluge de blasters. Parce que de ses six putains de bras, y a six putains de canons lasers qui sortent, et qui arrosent. J’ai tout juste le temps d’me jeter à terre en embarquant Balou, lorsque je lève un œil le mur a été balayé à l’horizontal d’une salve suffisante pour nous couper en deux. – MAIS T’AS RIEN COMPRIS, COPINE ! C’ETAIT LUI LE MECHANT ! ON EST LES GENTILS, NOUS ! » Pour seule réponse une nouvelle giclée de tir vient tout gondoler le bas du bureau derrière lequel on est planqué. Merde… Heureusement que l’autre con a pensé à le faire blindé son truc.

« Bon, mon Poussin, c’est l’moment où toi tu t’occupes de finir les machins d’intello, et où moi j’m’occupe de te sauver les miches. Tu lèves pas l’nez d’derrière c’bureau tant que je te dis pas qu’tu peux. Et rends-moi mes putains de blasters, merde. » Clic, clic. Bon… C’est l’moment d’mériter ta paye, ma lapine. Faut qu’j’arrive à faire diversion, deux secondes, au moins. Mon couteau. Je lève le bouclier, ça va être tendu. J’me concentre dessus, dans l’angle de la pièce, il tremblote, il tremblote, respire, concentre-toi, la Force, partout, tout le temps. Le monde. En se retirant de sa sale gueule, il amène le cadavre à s’affaisser, par réflexe, la secrétaire de la mort fait gicler sa mitraille, j’me lève, la main toujours tendue pour guider la lame qui file, de l’autre main, j’arrose à mon tour, avec ses sales pattes de partout, l’bordel n’a pas de mal à tenir les deux fronts, alors j’bondis, mon bouclier encaisse, encaisse, merde, j’le connais, il va pas l’faire longtemps, ma lame fait gicler des étincelles sur le côté d’la machine. J’sais pas par quel putain d’coup chance, il arrive à s’glisser dans une articulation du bordel, dans l’élan, j’m’arrête pas, BOOONNGGG ! C’est le bruit de moi qui me jette contre la machine et… BBBOONNNGGG ! C’est le bruit de la machine qui tombe au sol, avec moi dessus, qui roule boule. Je tournicote, et j’arrose, j’arrose, autant que je peux, avant qu’elle se relève. J’crois, c’était pas super prévu dans son programme ma tactique de la mort. Ou alors six canons c’étaient peut-être exagérer ? Elle arrive pas à se relever, ni à me mettre en joue dans la position grotesque dans laquelle elle est, elle me laisse tranquillement finir de lui faire fondre le cerveau-moteur.

« C’est l’moment où tu sors, ché… D’PUTAIN TA MERE ! Le cri de moi qui vient d’me faire saucer la cuisse par une tourelle sortie d’nulle part, au fond du couloir. Bordel, c’que ça fait mal. J’rampouille comme une vieille bestiole au sol, pour me mettre à couvert à l'intérieur du bureau. J’ai mal, j’ai mal, j’ai mal. Chéri, grouille-toi, j’ai dans l’idée qu’c’est trucs-là ont surtout vocation à nous retenir, le temps que le gros morceau débarque. Je jette un œil à ma jambe, c’est pas beau. Mon bouclier a cédé, mais heureusement il a évité le pire, j’étais à rien d’y perdre le muscle. Bordel. Comment ça s’fait j’l’ai pas senti v’nir ? Raaahhh. Du nerf, tête de con ! J’me concentre, je respire, je perçois. Okay. Je sais où elle est. Une fraction de seconde, je sors un bras, une oreille, un œil dans le couloir, piou, piou. BOOM. Putain, c’que j’suis bonne. J’me r’lève, je serre les dents et j’ignore la douleur. J’entends que ça cavale, Poussin, j’nous donne pas cinq minutes avant d’être fumés si tu fais pas d’effort. J’me place, j’vais aligner l’premier qu’j’vois s’pointer dans c’putain d’couloir. Suffit d’attendre. D’attendre. D’attendre. PUTAIN C’QUE J’AIME PAS ATTENDRE ! Piou, piou. Blarh ! C’est l’bruit du mec surpris qui s’effondre. – Ils sont là ! J’en ai un deuxième qui tente, aussi con qu’le premier, j’pense c’est pour ça ils l’ont mis devant d’ailleurs. Il s’effondre tout aussi bien, en pile toute propre sur son copain. Merde, j’voulais pas vraiment les aider à finir de ranger. – Sauf si t’as un bouton magique pour le faire, oublie l’passage où on détruisait toute la base des méchants. Par contre, si t’as un couloir secret du grand méchant patron pour s’enfuir, ça, là, ça pourrait être utile. Cling, clang, fait la grenade en roulant, mais pas le troisième clang, parce qu’elle s’envole la grenade, et elle revient à l’envoyeur qui gueule – A COUVER… SSCCHHRRBBAAAMMMM ! Le souffle fait trembler toute la pièce et certainement tout l’secteur en fait. Les mecs sont des gros barges, ils y vont au détonateur thermique pour nous déloger. La détonation m’a glissé des acouphènes plein mes grandes oreilles. Raaahh c’que j’aime pas ça. – J’CROIS J’NOUS AI GAGNE TROIS MINUTES, C’EST L’MOMENT D’BRILLER, POUSSIN ! » J’m’entends pas, j’espère qu’il m’aura entendu.
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C’était pas prévu le coup du droïde à six bras mortels…pas prévu du tout ! Pink Poppy avait décidé de se la jouer warrior et elle s’était jetée en mode bourrine sur le droïde furax. J’attendais son feu vert. Quand elle me confirma avoir réglé son compte à la machine infernale j’avais galopé vers le terminal pour télécharger tout ce qu’il y avait dessus.

- Chéri, grouille-toi, j’ai dans l’idée qu’c’est trucs-là ont surtout vocation à nous retenir, le temps que le gros morceau débarque.

- Je vais faire aussi vite que je peux.

L’informatique c’était pas mon truc. Quand j’allumais le bazar fallait que ca marche…de suite et bien. Je branchais le bidule fournis par le SIS pour extraire tout seul comme un grand tout ce qu’il y avait sur ce terminal. Prono compris. Ils se demerderont pour faire le tri !

20 % de téléchargement…

- J’entends que ça cavale, Poussin, j’nous donne pas cinq minutes avant d’être fumés si tu fais pas d’effort.

40 % de téléchargement…

- Et tu crois que je suis en train de faire quoi ? Des claquettes !? T’as une idée du nombre de fichiers qu’il y a dans cet engin ?! pestais-je à son encontre.

Ce n’était pas qu’elle me stressait mais presque !

70 % de téléchargement…

- Sauf si t’as un bouton magique pour le faire, oublie l’passage où on détruisait toute la base des méchants. Par contre, si t’as un couloir secret du grand méchant patron pour s’enfuir, ça, là, ça pourrait être utile.

Hraaaa !!! Quelle merde !

- Tu t’es crue dans un holo-film ou quoi ? lui criais-je avec agacement. Foutue machine !! Je flanquais un violent coup sur le terminal : active ! C’était vrai que lui éclater les circuits et l’insulter cela allait arranger les choses. Enfin le téléchargement m’indiqua : 100 % ! Enfin !

J’arrachais sans ménagement le truc qui venait de vider le cerveau synthétique du terminal. Poppy hurla soudainement :

- J’CROIS J’NOUS AI GAGNE TROIS MINUTES, C’EST L’MOMENT D’BRILLER, POUSSIN !

- T’es pas obligée de brailler si fort ! Je suis pas sourd ! Bon…réfléchissons…je suis pas un spécialiste…Mais c’est peut être pas complètement con ce que tu as dit tout à l’heure. J’imagine que des types comme le Soleil Noir doivent surement avoir un plan pour foutre le camp non ? Et le type le plus important…c’est justement l’enfoiré de médecin-chef. Donc…si y’a besoin, il peut prendre les données, et se faire la malle. Reste à savoir par où. Tu as peut-être un pouvoir caché qui permette de détecter les entrées secrètes ?

Je n’eus pas le temps de demander à Fum si elle pouvait vraiment faire un truc pareil car deux types – un nikto et un dévaronien – avaient fait irruption dans la pièce. J’eus tout juste le temps de choper le bras du dévaronien, tenant un blaster, pour dévier le tir. Mais il m’envoya au tapis d’un violent coup de crâne. Et croyez-moi il avait la tête dure. Le Nikto avait décidé de s’en prendre à Poppy. Un peu sonné, je vis le dévaronien me mettre en joue, sans réfléchir, je me redressais à peine pour me jeter derrière le bureau du toubib. C’était la merde totale ! Un coup d’œil vers Fum…elle était en pleine bagarre avec l’autre abruti. Allez Balian…cherche…trouve un plan…fallait se sortir de là. Qu’est-ce que le Cornichon en Conserve ferait dans un moment pareil ? C’était lui le fin stratège…J’avisais le cadavre du docteur En’Stein…et le fauteuil sur lequel il était assis un peu avant, renversé à mes côtés. Diversion ! Je saisis le fauteuil, et je profitais d’un moment où le dévaronien avait cessé de tiré pour le lui envoyer en plein sur lui ! Surprise ! Le gars n’eut pas le temps de réfléchir à ce qu’il venait de lui arriver, j’étais sur lui et d’un coup bien placé je l’envoyais faire un gros dodo. Alors que je reprenais mon souffle je sentis une tape franche sur l’épaule et Fum qui me balança un :

- Ca c’est mon poussin !

Je soupirais de soulagement, on était encore en vie !

- On n’a pas beaucoup de temps fis-je à l’attention de la Lepi, tu saurais user de tes capacités pour voir s’il y a un passage secret quelconque ?

Je n’y connaissais pas grand-chose, du moins je ne savais pas tout l’étendue de capacités des utilisateurs de la Force…alors sait-on jamais ? J’avais senti depuis le début que Fum avait un don reçu de la Force elle aussi. Mais le sien était plus puissant que le mien. Je ne fus donc pas surpris, après qu’elle se soit concentrée, me désigner un pan du mur derrière une armoire métallique. Je m’arc-boutais pour la faire tomber révéler la porte d’un turbo-lift.

- Tu gères princesse ! Voilà notre porte de sortie ! Vite ! on fout le camp !

J’avais saisi le bras de Fum, elle venait d’encaisser méchamment pour me préserver. J’activais le turbo-lift et nous descendîmes à grande vitesse. Il se stoppa brutalement et la porte s’ouvrit. Une odeur nauséabonde me submergea les narines. Il faisait sombre mais pas la peine d’etre devin pour comprendre où on était…

- Les égouts…génial…au moins on est sorti de là. Allez viens, on rentre…tu dois être soignée… Et j’imagine que les types qu’on vient de voler vont pas être super contents. Je sortis de ma poche le truc la dataclé qui contenait ce qu’on avait piqué au Soleil Noir. Hé merde…elle a dû morfler quand les deux cons nous ont sauté dessus. J’espère que les types du SIS arriveront quand même à en extirper quelque chose d’exploitable…

Qu’on n’ait pas fait tout cela pour rien. Je ne serais pas mécontent de retrouver mes vrais tatouages et arborer ma couleur de cheveux platine. Je trouvais que le noir me donnait un air plus sévère que de coutume…

- On aura bien mérité un peu de repos après toutes ces émotions…

C’était peu dire…des Vacances ce serait top…Vacances….j’adorais la sonorité de ce mot « va-can-ces »…


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