La Gazette de Coruscant

Interrogée à la sortie du Sénat sur les [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] déjà sonores du Chancelier Suprême sortant Grendo S’Orn, ainsi que sur son parti le Front Libéral Républicain, la Sénatrice de Dorin et porte-parole de l’Alliance Démocratique des Systèmes non-humains, Floaz Rĭ’i, ne s’est pas privée de dire tout le bien qu’elle pensait du dirigeant Neimoidien.

“- Je pense que le Front Libéral Républicain est une chose, et que Grendo S’orn en est une autre. Je ne suis pas sûre que son parti soit toujours en phase avec lui. Tous n’achètent pas et n’adhèrent pas aux propos excessifs et provocateurs de Grendo S’orn, qui en réalité dessert ses amis, mais qui surtout discrédite notre République. Je pense qu’il faut aider les élus du Front Libéral Républicain, les militants aussi, à rompre et à se débarrasser de Grendo S’Orn. C’est maintenant une nécessité, et le plus tôt sera le mieux.

La journaliste, écarquillant ses quatre paires d’yeux, renchérit.

- C’est violent quand même, madame Floaz Rĭ’i, de dire ça, c’est quand même lui qui a monté ce parti, qui l’a mené là où il est…

La Sénatrice soupira d’agacement.

- Oui c’est vrai, enfin en même temps il ne mène la République nulle part. C’est la vérité. Et puis, on ne le croit plus, il est là le problème. Après tout un mandat à avoir favorisé le patronat et ses amis de la finance, il aimerait aujourd’hui nous faire croire qu’il est préoccupé par les intérêts du peuple républicain ? Pas à moi enfin. Grendo S’orn, un multimilliardaire qui copine avec les autres de son espèce, voudrait nous faire croire qu’il s’intéresse à nous ? C’est juste révoltant, il nous pisse dessus sans même essayer de nous faire croire qu'il pleut !

- La Chancellerie est tout de même responsable de la paix dans la Galaxie, n'a-t-elle donc pas su en quelque sorte sauvegarder nos intérêts à tous, mais surtout “nos valeurs républicaines” comme l’a rappelé monsieur S’orn lors de son meeting ?

Floaz leva les yeux au ciel d’un air excédé, commentant ensuite ces paroles avec une ironie blessante.

- Quelle sauvegarde en effet ! Faire la paix avec un peuple de criminels qui torture, vole et tue les êtres conscients de la Galaxie, je n’avais en effet jamais vu les valeurs de notre Préambule si bien honorées. Son petit rictus se mua en un large sourire sarcastique. Mais la réalité, c’est que Monsieur S’orn a baissé son pantalon, et non pas pour sauver des vies républicaines comme il le prétend, mais bien parce que la paix est plus propice à la stabilité économique et à la croissance.

La journaliste opina du chef avant d’enchaîner.

- Monsieur S’orn souhaiterait également simplifier le régime républicain, celui-ci serait selon lui trop complexe et exclusif aux “élites du Noyau”, qu’en pensez-vous ?

- Mais que pense être monsieur S’orn au juste ? C’est l’un des hommes les plus riches de la République, et c’est bien sa fortune qui lui permet de mener de telles campagnes, quant à son parti … jetez seulement un coup d'œil à sa composition : Coruscant, Metellos, Skako… Cet homme est en réalité le porte-parole de ces élites du Noyau et nous appelle sous couverture à voter pour elles, c’est scandaleux !

- Quelques commentaires pour finir peut-être sur sa critique du régime ?

- Vous savez, la Constitution a toujours été mon domaine de prédilection. Aujourd’hui le constat est sans appel : notre régime est défaillant. Je peux vous confier que mon projet est bien plus ambitieux que le semblant de réforme de notre cher Chancelier, car ce n’est pas réviser notre Constitution que je désire faire, c’est l’abroger et offrir à nos citoyens un texte solennel de seulement deux pages maximum pour une plus grande clarté. Quoiqu'il en soit, la révision constitutionnelle est un sujet important, et elle ne doit surtout pas être laissée aux mains sales d’un tel homme.

Aussi, ne trouvez-vous pas suspect qu’une telle idée lui vienne à l’esprit seulement maintenant ? Grendo S’orn a été élu, puis a profité tout du long de son mandat des défauts du régime, cela n'a pas semblé davantage le déranger ! Le Chancelier n’a pas fait ce qu’il fallait… Réveillons-nous ! On ne peut se permettre d’attendre à chaque fois huit ans pour que nos politiciens agissent.

Vous voulez donc mon avis ? Je ne pense pas que le Chancelier cherche à réconcilier les citoyens avec la démocratie, ce n’est pas cet homme qui leur donnera envie de reprendre le chemin des urnes. Je pense que le projet envisagé par monsieur S’orn est une réforme terriblement populiste, car une seule et unique chose obsède ce type : c’est le pouvoir, rien de plus, rien de moins. Son programme ? C’est de la poudre de perlimpinpin.