Expéditeur : Chancellerie de la République
Destinataire : Palais d'Ondéron, Reine Emalia Kira

Date : Satunda 12
Lieu : Coruscant

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Priorité : Haute
Niveau de Sécurité : Maximal

Objet : /
Pièce jointe : /

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A Son Altesse Royale Emalia Kira, Reine d'Ondéron

Votre Majesté,

J'ose espérer que ces quelques lignes nous permettront d'atténuer les tensions qui sont, hélas, apparues depuis la fin de votre mandat. Pourquoi avoir mis si longtemps à vous écrire ? J'imagine qu'il m'était impossible de le faire durant votre procès par crainte de voir la Cour Suprême supposer que je n'interfère avec l'enquête dont vous faisiez l'objet. Et bien que je sois dans l'obligation d'accepter le verdict qui a été rendu, je ne peux que regretter ce dernier, me paraissant bien trop dur au vu de la situation.

Malheureusement rares sont les personnes à avoir suffisamment de recul pour comprendre qu'une guerre contre l'Empire était indispensable à l'époque. Je n'aurais pas rejoins votre Gouvernement si je n'avais pas été convaincu par ce fait. A présent nombreux sont les pacifistes à fouler les couloirs du Sénat pensant que les affres des combats se trouvent derrière nous. Sotises ! Certes nous disposons d'un traité bien plus équitable que le Traité d'Artorias mais nous serions bien naïfs d'imaginer que l'Empire n'est plus animé par cet insatiable quête de territoires. A l'heure ou je vous parle, nos troupes se regroupent à nos frontières pour consolider la ligne de front. Soyez certaine que je ne laisserai ni Darth Ramken ni un quelconque individu du Conseil Noir pénétrer au sein de la République sans ma bénédiction.

Aujourd'hui l'Empire est à nos pieds, plus divisé que jamais et incapable de riposter en cas d'attaque de notre part. J'ai vu votre message diffusé sur les réseaux sociaux et bien que je ne partage pas l'usage de cette méthode, je suis disposé à écouter vos doléances en privé. Nous vivons une période difficile, qui soulève de grandes passions mais peut-être pourrons-nous résoudre les problèmes du présent ensemble ... comme au bon vieux temps.

Il ne me reste donc plus qu'à souhaiter vous revoir en personne ou via une communication holographique dans l'espoir de reconstruire une relation si ce n'est amicale, au moins cordiale.

Veuillez agréer, l'expression de mes sentiments les plus distingués,

Grendo S'orn,
Chancelier de la République

Expéditeur : Sa Majesté la Reine Emalia Kira
Destinataire : Chancellerie de la République

Date : Natunda 24
Lieu : Ondéron

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Objet : RE : /

Pièce jointe : /

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Monsieur le Chancelier de la République,



Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir, et surtout de lire, votre courrier. Votre silence lors du procès qui fut le mien, et la présence de votre vice-chancelière parmi les jurés – quelle coïncidence tout de même, un membre du gouvernement, alors que des milliers d’âmes, tirées au sort, aurait pu être à sa place ! – m’avait conduite à penser que vous désiriez ardemment me voir disparaître de la scène politique.


Mais je ne suis pas femme à m’apitoyer sur mon sort. Ces derniers mois ont été tout particulièrement propices à la réflexion. Mon neveu le sénateur Kira-Tessin prend la relève sur les questions politiques et je lui souhaite bien du courage. Bien sûr, avoir une tante qui fut jadis Chancelière, lorsque l’on débute dans la Rotonde, est une chance ! Il peut ainsi me demander conseil, afin de prendre les décisions les plus favorables pour notre planète si durement sanctionnée par la République. Pensez-vous ! Tant d’âmes citoyennes sous le coup d’une sanction qui ne visait qu’une seule personne : moi-même.


Mais allons, vous ne m’avez pas contactée pour une correspondance entre vieilles tantes. C’est l’intérêt de l’expérience, voyez-vous, cher Chancelier : on voit venir de loin les dactilions, dont les trajectoires de migration changent au gré des vents, vous informant ainsi des courants invisibles qui peuplent les cieux.

Il va de soi qu’il m’arrive encore d’être attentive aux débats de la Rotonde. Certains sujets m’intéressent plus que d’autres. Quelle fraîcheur, cette proposition de suppression des commissions sénatoriales ! Voilà qui m’a donné à méditer un peu. D’un côté, les arguments sur les aspects anti-démocratiques qu’ont avancé certains sénateurs me semblent louables, mais d’un autre, ah, ces commissions sont si lourdes, rendent les rouages du Sénat si laborieux…

Mais enfin, me voilà si loin de toutes ces choses ! Une simple observatrice, qui prend le temps de vivre. C’est tout l’intérêt de la retraite. D’ailleurs, je dois vous laisser, je vais aller prendre mon bain devant mon émission préférée. Cela s’appelle : « Qui fait la folie doit la boire. » Je vous la conseille : c’est fort divertissant.


Cependant je me doute que vous avez beaucoup à faire. Bon courage pour vos prochaines communications officielles : il vous en faudra.



Meilleures salutations.

Expéditeur : Chancellerie de la République
Destinataire : Palais d'Ondéron, Reine Emalia Kira

Date : Katunda 26
Lieu : Coruscant

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Objet : RE : /
Pièce jointe : RE : /

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Votre Majesté,

Quelle tristesse de vous imaginer partir dans de savantes suppositions concernant ma soit disant implication lors de votre procès. Vous êtes bien placée pour le savoir, la Chancellerie n'a malheureusement que très peu de poids dans les décisions de la Cour Suprême, aussi sévères soient-elles. Je ne vous cacherai pas qu'aujourd'hui plus d'un citoyen désirerait vous voir morte, la tête séparée de votre corps pour toute la destruction que vous avez semée lors de la crise de Dubrilion. Nos militaires les premiers restent perplexes quant à la nécessité d'avoir plongé la République dans un conflit ouvert contre l'Empire. Mais vous et moi savons pertinemment qu'à cette époque rien n'était simple ... la guerre était une nécessité tant notre ennemi dont l'appétit insatiable de conquêtes aurait tout fait pour nous anéantir. Dubrilion n'était que le théâtre de toute la rage qui anime nos deux Nations depuis des milliers d'années ... un dommage collatéral qui à trois reprises a connu l'horreur des combats.

Plutôt que de vous soutenir dans cette mission sacrée, le Sénat tout entier s'est élevé contre vous, tout comme il semble s'élever aujourd'hui contre moi. A l'époque nous nous sommes entraidés, ma participation à votre Gouvernement vous aura permis de terminer votre mandat, vous garantissant le soutien de l'aile libérale de la Rotonde jusqu'au dernier jour. Rassurez-vous je n'attends guère de remerciement de votre part car je reste convaincu d'avoir oeuvré dans l'intérêt du peuple républicain. Après tout ne sommes-nous pas élu pour ça ?

Emalia, vous et moi sommes de vieux dinosaures de la politique. Nous avons réussi à graver nos noms dans l'Histoire contrairement à nos jeunes confrères politiciens qui nous jalousent dans l'ombre. Je les entends déjà qui réclament le retour des Nationalisations et d'un Pacte Social plus drastique que le précédent qui ruinerait littéralement notre Etat. En vérité ils n'ont aucune vision d'ensemble et leur seul but est de nous voir échouer. C'est ainsi que marche la politique, chaque échec profite à son voisin ... et le vôtre m'a été bénéfique.

J'ose espérer malgré tout que vous appréciez cet échange, puisque je doute fortement que beaucoup de mes confrères perdent encore de leur temps pour vous écrire. Où sont donc passés tous vos précieux alliés d'antan ? Ceux qui vous ont soutenu et dont vous me vantiez tant la loyauté ... en réalité tous vous ont tournés le dos, vous qualifiant aujourd'hui de vieille ruine dont la carrière politique a été souillée par ce procès relayé aux quatre coins de la galaxie.

Je vous laisse méditer sur ceci, l'écriture de mon prochain discours m'attends.
Bien à vous,

Grendo S'orn,
Chancelier de la République