Ervin Holz
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À l'orée de la Forêt Noire, les ombres dansaient dans la pénombre tantôt éclairée par la foudre jaillissant des cieux désolés. Une ambiance maléfique planait dans ce secteur reculé de Kaas City où la faune et la flore n'avaient pas été complètement soumise à l'hégémonie Sith. La lointaine périphérie de la ruche impériale était réputée pour couver la haute aristocratie. Celle qui ne souhaitait pas vivre dans l’atmosphère braillarde et furibonde de la cité obscure, qui recouvrait presque entièrement la surface de la planète.

La manoir des « Aigles de Kaas » était implanté sur le versant d'une pente recouverte d'arbres éteints, d'apparence sinistre, et aux aux branches crochues. Ces conifères mornes et taciturnes donnaient parfois l'impression d'une armée de sentinelles fixant les visiteurs qui avaient eu la mauvaise idée de venir jusque dans ces lieux reculés.
Sur ces véritables maleterres, il y avait un Temple de l'Obscur, érigé par l'enseignement des sages. Une grande pyramide noire au sommet de laquelle sortait un faisceau rouge flamboyant qui se perdait dans le ciel lugubre de Dromund Kaas. On sentait le poids de sa présence, de cette énergie malveillante qui s'en diffusait et qui participait à la corruption de tout ce qui se trouvait dans la secteur.

Derrière une grande fenêtre du deuxième étage, une silhouette scrutait la grille d'entrée du château derrière laquelle un speeder venait d’atterrir en soufflant des volutes de gaz. L'homme à la fenêtre eut un rictus en remarquant son homme de main, flanqué de deux gardes du corps, qui traversait l'allée menant vers l'entrée principale. Celle-ci consistait en deux immenses portes d'obsidiennes incrustées dans une façade de marbre noir. La foudre hurla en illuminant les ténèbres. L'homme à la fenêtre posa son verre d'Imperial Whisky sur un meuble et traversa la pièce d'un pas lent en direction de la cage d'escalier ivoire. Un cigare à la main, il longea une bibliothèque garnie de manuscrits, et passa devant une vitrine où flottait une tenue de colonel de l'armée Sith.

Ervin venait de traverser l'allée des jardins, se demandant comment il était concevable de faire pousser de la végétation dans un tel endroit. Il y avait déjà de nombreuses personnes sur place. D'éminents membres de l'élite impériale, venus en couple pour cette soirée mondaine organisée par le propriétaire des lieux.
Holz s'était arrêté avec les gardes devant les portes en arche du château. Elles étaient déjà grandes ouvertes, et des individus, appartenant presque tous à l'espèce humaine, discutaient par petits groupes sur le pallier de pierre. La silhouette d'un majordome apparut depuis l'intérieur. Il portait une veste de soie blanche et un pantalon noir.

— Bienvenue au manoir des Aigles de Kaas, Major Holz je présume ? Si vous voulez bien me suivre jusqu'àu triclinium, le Colonel va vous recevoir après son speech » déclara laconiquement le Chiss.

Ervin ne dit pas à un mot. Il adressa des salutations amicales aux invités qui lui jetaient des regards curieux, et se contenta de suivre le valet. Il traversa un grand hall, dont le plafond, incroyablement haut, était soutenu par des colonnes d'obsidienne. De nombreuses personnes étaient présentes dans la salle, discutant entre eux par petit groupe, tenant de fines flûtes remplies de liquides colorés. Avec ses statues lyriques et ses couleurs mornes, l'endroit ressemblait à l'intérieur d'une basilique religieuse. Sur les murs, il y avait des fresques gravées dans un marbre orageux, représentant différentes scènes de la mythologie des anciens Sith. Ceux-là qui furent jadis trahis par les Jedi noirs.
L'animation de l'endroit était plus surprenante encore. Un bal s'y déroulait, et des individus dansaient sous une musique dynamique diffusée par des hauts-parleurs invisibles. Les hommes portaient des costumes soigneusement taillés et les femmes étaient en robe du soir. Ici encore il n'y avait pratiquement que des humains, ou quelques rares espèces qui s'en rapprochait fortement.

L'impérial s'empara d'une flûte de campagne Mantellien et se dirigea vers un groupe d'anciennes connaissances. Il portait sa veste militaire sombre, un pantalon de velours beige soigneusement taillé, et d'élégantes chaussures de cuir brunes Il avait laissé à Joseph l'adresse de l'endroit, et espérait que le mercenaire ait bien compris le programme de la soirée. Le « boss », à qui il avait parlé de lui et de ses capacités hors-normes pour un mercenaire, acceptait de les recevoir pendant cette veillée pour discuter du futur des Arcanautes. Ervin espérait ne pas voir le mercenaire débouler en armure de combat. Avec l'argent qu'il s'était fait, il n'aurait pas de mal à faire un peu de shoping pour trouver une tenue adaptée.

Les derniers événements dans l'espace inconnu avait terminé de forger au Major une opinion sur son collaborateur. Joseph avait le profil. C'était un combattant d'élite, de surcroît totalement loyal quand on lui confiait un contrat. Depuis la dernière expédition, il lui devait la vie. Maintenant qu'il avait pleinement confiance en lui, il était possible de l'amener dans un endroit aussi confidentiel, pour le présenter à une personne aussi redoutée que le Colonel Tiberius Fang.
Joseph Vankrayn
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Il examina une dernière fois la carte en obsidienne d'un œil exercé pour vérifier une dernière fois qu'il était au bon endroit avant de jeter un regard circonspect devant le portail en acier noir qui donnait sur un ziggourat qui semblait exsuder une touche Sith.
Il espérait réellement qu'il ne l'avait pas fait venir chez l'un de ces forceux imbue d'eux-même qui pétait plus haut que leur tête mais ne semblait rien savoir faire dès qu'ils faisaient face à des problèmes d'ordre plus physique et réels.

Il jeta un regard vers l'un des deux gardes de faction au portail qui ne semblaient pas faire cas de sa présence, comme s'il n'était pas assez important pour ne serait-ce que mériter leur attention.... Même s'il savait que ce n'était qu'une impression et qu'ils étaient tous deux près à le blaster au moindre signe suspect.

En plus des tourelles automatisées et autres droïdes de guerre qui patrouillaient plus loin dans la zone. De son point de vue, il avait plus à faire à une forteresse, qu'un véritable battement d'habitation... Et puis qui aurait un rayon laser rouge permanent qui pointait dans le ciel comme une belle cible pour un bombardier aussi.

Il ne savait pas qui habitait là, mais il le détestait déjà...

Il se détourna pour réfléchir plus calmement... Réfléchir à ce qu'il avait discuté avec le Major avant la seconde expédition et à leur petite discutions à l'infirmerie Impériale où il avait passé un petit séjour. N'oublions pas les trois cotes brisées, de multiples embolies pulmonaires, une "petite" commotion cérébrale et de nombreuse fêlure, cassure osseuse et blessure bénigne en tout genre.

Heureusement pour lui, il avait sauver un Officier de l'Armée Impériale et un Membre Éminent de L’Université d'Archéologie Impériale de Ziot, le Professeur Vibul Tan. Cela lui avait valus un traitement VIP qui était une cuve de Bacta. Au moins sur ce point, il ne pouvait pas critiquer les Impériaux de ne pas bien entretenir et payer les personnes compétentes et qui ont sués et saignés pour eux.

Il se souvenait qu'il lui avait parlé d'un homme qui voulait le voir... Qui donc ? Et si c'était bien l'habitation de cette personne qu'elle était son grade et sa puissance dans la hiérarchie Impériale...
S'il devait la comparer par l'habitation, il ou elle, devait être puissant... Très puissant...
Il ne lui avait pas aussi caché son dégoût pour les sith, simple simulation ou réel idéologie ? Il ne pouvait le dire... Mais au final cela lui importait peut, car il lui avait laissé sous-entendre qu'il pouvait avoir les richesses et relation qu'il recherchait.

Il avait traversé cette zone mi-urbain et mi-foret et ce n'était pas pour faire demi-tour de peur devant les portails. C'était donc d'un pas assuré et maintenant sur de ce qu'il voulait, qu'il s'avança vers l'un des gardes lui tendant la carte comme si c'était une invitation...

"Joseph Vankrayn, je suis attendu..."

Le garde, n'ayant aucune réaction, ne sembla même pas avoir entendu ce qu'il venait de dire. Mais il se doutait que le casque insonorisé qu'il portait pouvait lui permettre de relayer par radio tout ce qui se passait, sans que les personnes extérieures n'entendent quoi que soit.

Fait qu'il fut confirmé quelques minutes plus tard par l'ouverture du portails en fer forgé et l'arrivé d'un serviteur en livré qui le salua.


— Bienvenue au manoir des Aigles de Kaas... Si vous voulez bien me suivre jusqu'àu triclinium. »

Il pouvait voir que le ton parfaitement maîtrisé de cette humain avait ce qu'il fallait pour lui faire comprendre qu'il avait l'incroyable honneur de fouler cette parcelle de terrain... Dans un ton qui était pourtant parfaitement suave et polie.

Il allait le suivre quand l'un des gardes intérieures, s'avança vers lui avec un coffret qu'il ouvrit et tendit vers lui. Voyant son incompréhension et avec un petit souffle qui ne passa pas inaperçue le valet lui expliqua.


— Sachez qu'aucune arme n'est autorisé dans cette enceinte... Elle vous serons restituer une fois que vous quitteriez le manoir des Aigles de Kaas. » 

Ne pouvant rien faire d'autre que de s'y obliger, il y déposa ses deux pistolets blasters, différant couteaux de combats qu'il portait et avait caché sur lui, ne gardant que sa flûte à sa ceinture.

— Votre flûte monsieur.  »


"Allons, vous allez pas enlever l'instrument de l'artiste... C'est qu'une flûte ! Vous croyez que je joue si mal à en tuer des gens... Voyons..."

Le valet sembla le regarder intensément avant de refermer la caisse et de se retourner en direction du manoir, semblant donner son accord pour qu'il garde son instrument.
Il profita de la lente avancée de cette homme pour examiner plus sérieusement l'agencement interne du manoir et du jardin l'entourant avec ce qu'il pouvait voir...

D'abord, c'était plus grand qu'il ne l'avait imaginé vue de l'extérieure. Il y avait certainement des salle interne, incrusté à même dans la colline, invisible à l’œil nue et protégé de possible bombardement...

Il semblait y avoir aussi une fête... Une fête où tout le gratin de la ville, ou du moins une bonne partie,semblait s’être réunie dans une débauche de richesse et se pavaner de leur pouvoir et puissance respective. Cela lui rappelait dans une moindre mesure les groupes de mercenaires qui se comparaient leurs armes, mais avec moins de raffinement...

Malheureusement pour lui, il avait une tenue qui semblait se prêter à la soirée qui était de se tenir devant lui. Il avait une tunique noir à facture Impérial, qui de sa connaissance réduite des coutumes vestimentaires locales, pouvait être comparé à un uniforme militaire.
Angle sec, pantalon et gilet collant au corps et laissant peut de place à l'imagination de ce qui était en dessous. Rajouté à cela des bottes en cuir noires d'une espèce animale de la planète et vous avez le bon petit officier de base.

Heureusement pour lui, il y avait deux, trois choses qui, au premier coup d’œil, faisait comprendre à l’intéressé qu'il n'était pas du tout, mais alors pas du tout un petit officier Impérial.
Tout d'abord, il y avait son crane rasé à la perfection et l'énorme tatouage qui lui recouvrait la moitié du visage. Il n'avait encore vue aucune personne chauve et tatoué dans l'Empire et il doutait d'en voir... A part chez chez les sith... Et encore...

Il y avait sa ceinture multi-poche, préalablement vidée de tout objet dangereux et son casque accroché à celle-ci. Un casque qui n'était bien entendu pas du tout réglementaire dans n'importe qu'elle branche d'armée Impérial.
A noter la petite flûte, strié de noir qu'il faisait jonglé entre ses doigts, sans porter attention au regard courroucé du valet qui l'avait escorté. Une chose qu'un gentilhomme éduqué ne ferrait pas en une tel situation...

Il était donc dans une tenue assez conforme au modelé Impériale tout en ajoutant sa touche personnelle d'indépendance qui ne le quittait jamais... Son effort était à noter.

De toute façon, même s'il avait porté une perruque, caché son tatouage, enlevé son casque et sa flûte, il n'avait aucune manière. Du positionnement de ses jambes, à la posture générale de son corps, à la manière dont il regardait et le ton de son visage. Tout en lui le désignait comme une personne qui n'avait jamais navigué dans ce genre d'eau boueuse et dont il en était fiers.

Il brandissait ça non-conformité comme une bannière et regardait franchement tous ceux qui semblaient le regardaient avec trop d'insistance ou les murmures que certains groupes de personnes laissaient échappés. Juste assez pour comprendre qu'ils parlaient de lui, mais pas de la teneur réel de leurs discutions.

Tel un caillou dans la mare, sa simple présence avait crée un remous sur lequel il se tenait fièrement... Maintenant, il lui fallait trouver le Major dans la foule, en espérant secrètement qu'il était là.
Ervin Holz
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— Ah Joseph, vous tombez à pic ! »

Ervin avait remarqué Joseph, apparaître à côté de lui. Il fallait dire qu'une fois de plus le chasseur de prime ne passait pas inaperçu avec son style particulier qui n'était pas sans attirer quelques railleries éparses.
Deux mois plus tôt, ce genre de détails lui aurait valu de récolter le mépris du Major, qui de part ses origines aristocrates, accordait une certaine importance à l'adresse et à l'apparence. Toutefois, après ce qu'il avait vécu en compagnie du mercenaire dans les lointains astres des Régions Inconnues, il faisait une exception sans complexe.
Il se tenait avec un petit comité d'humains soigneusement vêtus quand il débuta les présentations.

— Messieurs, Dames, je vous présente mon collaborateur Joseph Vankrayn, un « indépendant » que le destin à conduit sur les rivages de l'Empire. Notez que lui dois aussi la vie. Joseph, voici mon excellente amie de longues dates, Madame la Comtesse d'Anceyline, et les Majors Ramcke et Vainer, avec lesquels j'ai servis sur Dubrillon. »

Les différents invités saluèrent poliment le mercenaire.

— Et dans quelles circonstances tel événement s'est-il produit, cher Joseph ? » Questionna la comtesse en toisant l'homme solidement charpenté d'un regard curieux et amical. Elle portait une robe flottante carmine, dont les reflets amarantes se mariaient délicieusement avec sa chevelure châtain et ses yeux émeraudes. À quarante-deux ans, cette veuve héritière de la haute aristocratie était la propriétaire d'un domaine en bordure de Kaas City, et la marraine d'honneur d'un régiment d'exploration acquis à la Marine Impériale.

Ervin laissa le mercenaire répondre avant d'ajouter quelques mots pour clarifier son apparence.

— Joseph a un style très .. personnel, qui remonte à d'antiques traditions familiales qu'il vous expliquera mieux que moi, si l'envie lui prend. Je pense que cela pourrait pourrait intéresser plusieurs d'entre vous. » glissa t-il à ses amis avec un sourire flatteur.

— L'esthétique de ce heaume n'est pas sans me rappeler quelques cours d'histoire militaire. » Baruch Ramcke était un petit individu trapu qui approchait de la quarantaine. Pragmatique de nature, cet ancien vétéran d'Artorias et de Dubrillon commandait l'un des bataillons de la prestigieuse 8e Légion de Ziost.

Un valet passa à côté du groupe, un plateau ovale en argent vif posé sur son avant bras. Il pria ceux qui ne disposaient pas encore de leur coupe de champagne d'en saisir une, avant de s'en aller vers d'autres invités.
Le grand hall aux colonnes de marbres orageux continuait de se remplir de nouveaux arrivants.
Il devait maintenant y avoir plusieurs centaines de personnes dans la pièce lorsque le silence se fit. Du côté d'une alcôve discrète encadrée de deux immenses colonnes, deux portes invisibles se sont ouvertes et un individu est sorti en marchant vers un estrade d'escaliers pyramidal qui surplombait légèrement la salle. Tout le monde s'est alors retourné vers l'homme qui venait d'apparaître et qui s'était arrêté devant un pupitre, laissant sa silhouette flotter dans l'immense drapeau impérial qui recouvrait la paroi du mur auquel il tournait le dos. La réunion prenait déjà des airs de totalitarisme.


Il devait mesurer plus de deux mètres. Sa chevelure grise rabattue d'un côté de son crâne rasé de près symbolisait l'expérience, mais aussi la rigueur militaire. On le devinait par sa tenue grise de colonel de l'Armée Sith, facilement reconnaissable, même sans être complétée de sa casquette visière démesurée. Il était chaussé de longues bottines sombres qui faisaient faiblement résonner ses pas sur la moquette souple étalée sur le carrelage froid pour cette occasion cérémonielle.

— Mes amis, chers camarades de combat, merci de votre honorable présence ce soir. » commença Tiberius Fang d'une voix forte et portante, avant de faire silence en marchant sur le côté, les mains passées dans son dos.

— Comme vous le savez, les dissensions règnent parmi nos dirigeants. La pénombre s'annonce à l'horizon, et notre Empire est de nouveau plongé dans le conflit chancelant des luttes intestines. Dernièrement, notre « Impératrice », n'étant plus capable d'assumer son rôle, a décidé de se retirer lâchement en confiant la régence à une Apprentie Sith. »

Des plaintes désolées s'élevèrent parmi la foule. Pour l'aristocratie de Kaas City qui méprisait de base le Culte Sith, il était inconcevable que les rênes du pouvoir soient confiées à une personne sans expérience.

— Cette même Apprentie qui s'entoure d'esclaves et se lie d'amitié avec d'anciens prisonniers républicains. » Les plaintes rehaussèrent de nouveau, de façon plus bruyante. « Allons-nous attendre que ces incompétents abattent les fondements de la civilisation ? »

De nouveau la salle s’emplit d'émois et de sarcasmes diffus prononcés par des bouches en colère.

— Je vous ai bien compris, mes chers amis. Nous changerons ensemble les choses à notre façon. Grâce à votre appui sans faille au postes clés de l'administration des affaires impériales, grâce aux immenses moyens dont nous disposons, l'heure de notre triomphe approche car nous sommes sur le point de mettre la main sur l'instrument de notre vengeance suprême. Alors le fléau s'abattra comme la foudre sur le troupeau bêlant des foules incrédules. Par le fer et par le feu, tels les invincibles guerriers Massassi nous mettrons à genoux les adorateurs des fausses valeurs. Il est temps d'anéantir les Sith. »

Le dernière phrase avait vibré dans l'écho de l'immense hall, tel le son du clairon résonnant dans la brume de l'avenir.

— Ces fanatiques dégénérés qui s'abritent derrière une fausse religion, et leurs perfides frères génétiques dissimulés derrière l'hypocrisie d'un dogme inversé, tous doivent mourir. Nous laverons la galaxie de ces sorciers malfaisants et restaurerons la morale de nos ancêtres, injustement trahis par l'hérésie d'une race corrompue. »

Dans la foule, la galvanisation semblait faire son effet. Un léger brouhaha d'esprits échauffés s'élevait dans l'atmosphère, assez bruyant pour manifester la corrélation de chacun avec la pensée du leader qui prononçait sa harangue.

— Armés de la colère légitime de l'ascète que l'on oppresse, nous soumettrons les gouvernements, dirigerons l'économie et balayerons sans pitié tous ceux qui auront l'audace de s'opposer à nos lois. Bientôt, chers camarades, nous débarrasserons le monde des Sith, des Jedi, des magiciens de la Force, et naîtra alors, l'hégémonie de la vraie nation impériale ! »
Joseph Vankrayn
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En se baladant tel un touriste dans un nouvel parc d’attraction, il ne pouvait pas manquer la richesse et l’opulence qu'il y avait dans chaque salle... Et sur chaque invité.
Dire qu'il y avait ici la crème de la Haute Impériale serait un euphémisme, ce serait même encore très loin de la réalité. Tellement de bijoux, de faux sourire et de sous-entendue, il en aurait presque l'impression de s'y noyer.

Heureusement sa bouée se montra à ce moment là.

— Ah Joseph, vous tombez à pic ! »

Il soupira intérieurement en silence en se tournant et voyant quelques mètres plus loin le Major Holz, son précedent employeur, lui faire discrétement signe de la main.

Il apprécié bien cette homme. Enfin, autant qu'il pouvait apprécier un officier impériale qui n'hésitait pas à sacrifier tout ce qu'il pouvait pour remplir sa mission. Ce qu'il ne lui en voulait pas particulièrement, après tout, il n'y avait rien de personnelle... C'était juste le boulot, blablabla...

Mais il lui semblait que celui-ci était moins... Fanatique, suicidaire ou tout simplement débile que les autres. Et au moins quand il lui parlait il n'allait pas par la voie corellienne et aller directement droit au but. Ou ne le prenait pas pour un porte-flingue qui ne s'aurait réfléchir.

Du respect ? Oui il en éprouvé pour lui... De la confiance ? Non, il n'en était pas encore là. D’ailleurs, il se demandait encore où il était... Et qu'elle était cette personne auquel Holz voulait absolument qu'il rencontre.
Mais il ne pouvait rien faire pour le moment alors pourquoi se casser la cervelle à réfléchir quand on pourrait juste profiter d'une fête et avoir la réponse sur un plateau d'argent. Quoi qu'il avait l'impression que les plateaux était dans un métal encore plus précieux içi.

— Messieurs, Dames, je vous présente mon collaborateur Joseph Vankrayn, un « indépendant » que le destin à conduit sur les rivages de l'Empire. Notez que lui dois aussi la vie. Joseph, voici mon excellente amie de longues dates, Madame la Comtesse d'Anceyline, et les Majors Ramcke et Vainer, avec lesquels j'ai servis sur Dubrillon. »

Les Majors, ça encore il savait comment interagir avec eux, après tout il a bien réussis avec l'un d'entre eux pendant plusieurs mois... Mais une comtesse, c'était bien une première pour lui.
Cependant, il avait toujours son plan de secours quand il ne savait pas comment réagir... Et c'était juste copier celui qui savait faire, içi le valet.

" Majors... Comtesse... "

Il se tourna donc vers les Majors qu'il salua de la tête et se tourna ensuite vers la Comtesse qu'il gratifia d'un petit mouvement de buste. Après tout cela ne lui coûtait rien d’être polie, surtout si ça lui permettait d'éviter les cellules pour avoir énervés la mauvaise personne.

Il semblait n'avoir pas fait d'erreur de conduite catastrophique tandis que les Majors lui rendirent son bref salue et que la Comtesse cacha la moitié de son visage derrière son éventail.

— Et dans quelles circonstances tel événement s'est-il produit, cher Joseph ? »

Il se tourna vers Holz, qui avait quand même dépeint un tableau très avantageux de lui... Trop peut être ? Il n'aimait pas être le centre de l'attention, n'étant pas habitué à cela d'abord mais aussi car il préférait roder derrière pour qu'on l'oublie... 

Il se retourna alors vers la Comtesse pour lui répondre et se perdit un instant dans sa tenue. Il ne pouvait nier qu'elle était d'une certaine beauté qui lui donnait son port altiers et sa robe et chevelure carmin, rehaussé par ses yeux vert. Il se rappela alors qu'il n'état pas dans une cantina entrains d'observer une serveuse et lui répondit en la regardant dans les yeux.

"Et bien..." *Il prit un instant, semblant réfléchir à comment tourner ça, avant de tout lâcher et de faire comme il faisait toujours... Dire ce qui lui passait part la tête.* "Disons quand une entité millénaire qui transformait tout l'équipage en cannibale a voulu nous écarteler vivant avec ses tentacules... Oui, à peut prêt à ce moment là."

Il regarda alors avec un immense amusement la réaction des trois personnes en face de lui. Il pouvait voir que l’incrédulité, l'incompréhension et le doute pouvait brièvement transparaître sur leur visage avant qu'ils ne reprennent constance.
En gardant son regard rivé sur la noble, il lui semblait avoir vue ses joues s'empourprer. Certainement du à sa réponse des plus inattendu.
Oui cela devait être à cause de cela... Certainement.

En tout cas, Holz se jeta dans le silence qui suivit en tentant de le sauver, ou du moins limiter la casse... En changeant adroitement le sujet de conversation.

— Joseph a un style très .. personnel, qui remonte à d'antiques traditions familiales qu'il vous expliquera mieux que moi, si l'envie lui prend. Je pense que cela pourrait pourrait intéresser plusieurs d'entre vous. » 

Il lui jetta à nouveau un rapide regard. Il semblait lui dépeindre un tableau des plus reluisant. Celui d'un "indépendant" sauveur et insensible à la peur ayant de mystérieuse origine pleine de rebondissement.
Franchement, il aimait bien cela mais il avait comme un mauvais pressentiment. Il avait l'impression qu'il en faisait trop et généralement quand quelqu'un fait trop pour toi cela signifiait qu'une seul chose... Qu'il allait ensuite demander quelque chose !

Pour l'instant il gouttait à la carotte, mais il attendait de voir le bâton.

— L'esthétique de ce heaume n'est pas sans me rappeler quelques cours d'histoire militaire. »

Il se tourna alors vers le Major qui avait profité de la perche tendue part Holz pour la saisir et autant rebondir dessus.
Caressant son masque accroché à sa ceinture, il se tourna vers lui.

" Et bien... Si vos cours d'histoire militaire étaient en rapport avec les Mando'ade... Alors oui, il devrait vous rappeler quelques choses. "

Nouveau silence... Il ne parlait jamais avec des personnes qui disaient ce qu'il pensaient ou quoi ? Ça en devenait presque insultant à la fin.
Mais il pouvait voir que ce qu'il semblait avoir dit avait fait comme l'effet d'une nouvelle bombe. De nouveau ce passage de stupeur, doute et incompréhension. Il était pourtant allé droit au but en leur parlant des mandaloriens.

Et il aurait vraiment fallu être crétin pour ne pas comprendre le sous-entendue de sa phrase qui était. "Oui ce casque ressemble trait pour trait à un casque mandalorien." Par contre il devra expliquer à Holz plus tard que ce n'était pas quelque chose de familial vu qu'il n'était pas le fils de mando.
Puis il se dit qu'il n'avait peut être pas besoin de le savoir et passa à autre chose.

En tout cas, il pouvait voir qu'il avait attiré l'attention de toutes les personnes du groupe... La comtesse ne venait pas de lui faire un sourire en se mettant de profil, tourné vers lui ? Non il devait se faire des idées.

Il profita du passage d'un valet qui semblait offrir des coupes à qui le voulaient bien et se permit d'en prendre une au passage en trinquant avec le groupe. Non qu'il soit un fan de se genre d'alcool, mais il savait d'avance qu’être les mains vides allaient encore plus le sortir du lot qu'il ne l'était déjà. Et au moins il avait les mains occupé et pouvait faire semblant de boire... 
Faire croire au autre d’être soul et une bonne technique pour en apprendre plus et pouvoir surprendre pour plus tard. Il suffisait juste de tremper ses lèvres et d’avaler de l'air et le tour était joué.

— Et vous seriez donc l'un de ses mandaloriens qui auraient disparus de la galaxie ? »

Il pouvait voir qu'il avait vraiment attiré son attention avec le regard qu'elle avait, mais il n'était pas encore certain qu'il était sur d'apprécier le type d'attention qu'elle lui portait.

Il allait d’ailleurs répondre quand un mouvement et un murmure dans la salle l’arrêta en plein élan et que tout le monde se tourna vers une scène.
Il ne savait pas qui il était mais deux choses.
Premièrement, 'il savait faire une entrée remarqué.
Deuxièmement, sa simple présence avait jeté un silence complet sur la salle.

Mais ce n'était pas un silence de peur non, plutôt comme le silence d'un groupe de classe qui semblait attendre que le directeur prenne la parole. Il voyait que tout les militaires s'étaient instantanément raidie en sa présence et que les autres semblaient le regarder comme s'il était l'envoyé de dieu sur cette planète.


— Mes amis, chers camarades de combat, merci de votre honorable présence ce soir. » commença-t-il d'une voix forte et portante, avant de faire silence en marchant sur le côté, les mains passées dans son dos. — Comme vous le savez, les dissensions règnent parmi nos dirigeants. La pénombre s'annonce à l'horizon, et notre Empire est de nouveau plongé dans le conflit chancelant des luttes intestines. Dernièrement, notre « Impératrice », n'étant plus capable d'assumer son rôle, a décidé de se retirer lâchement en confiant la régence à une Apprentie Sith. »

Il semblait aussi si faire dans la manipulation de masse et le fait de faire porter ses idées et cnviction, car au fil de son discour les spectateurs réagissaient dans son sens. Ce qui n'était qu'un petit murmure commençait déjà à devenir des plaintes jettés sur le bout des lévres.

S'avançant doucement dans la foule, il s’arrêta proche de la duchesse et mit à lui murmurer.

" Comtesse.. Qui est ce ? "

Elle se tourna vers lui surpris et étonné un instant.

— Vous ne le connaissez pas... Pardonnez ma manière, c'est le Colonel Tiberius Fang. Un héros de l'Empire et un véritable Impérial. »

" Merci pour ce renseignement capitale comtesse. "

— Allons, appelez moi Anceyline. »

" Très bien comtesse. "

Elle était entrains d'ouvrir ses lèvres pour certainement lui rappeler ce qu'elle venait de dire à l'instant quand elle vit son petit sourire en coin et su alors qu'il venait de la taquiner.
Pour mieux faire passer cela, il se remit à jouer de sa flûte entre ses mains ce qui attira immédiatement son attention.

— Vous jouez de l'instrument ? Comme c'est surprenant... »

" Je pourrais peut etre vous en faire la démonstration dans un endroit plus privé la prochaine fois. "

Il la vit se cacher à nouveau le bas de son visage derrière son éventail mais pouvait dire par la lueur dans ses yeux qu'il semblait y avoir quelque chose.

— Il se pourrait mon cher... Il se pourrait. »

Elle se détourna alors de lui pour écouter de nouveau le discourt de cet homme qui avait en quelques minutes, réussir à convaincue toute les personnes présentes d’adhérer à sa cause qui n'était ni plus ni moins qu'une révolution et une destitution des sith.

Comment ? Oui il écoutait en même temps que conter fleurette avec la comtesse. Savoir ce qu'il se passait autour de sois tout en faisant quelque chose était un talent qu'il avait développé au fil des ans.
L'un des talents utiles, car il avait aussi entraîné quelqu'un inutile.
On ne pouvait pas être parfait.


— Ces fanatiques dégénérés qui s'abritent derrière une fausse religion, et leurs perfides frères génétiques dissimulés derrière l'hypocrisie d'un dogme inversé, tous doivent mourir. Nous laverons la galaxie de ces sorciers malfaisants et restaurerons la morale de nos ancêtres, injustement trahis par l'hérésie d'une race corrompue. »

Dans la foule, la galvanisation semblait faire son effet. Un léger brouhaha d'esprits échauffés s'élevait dans l'atmosphère, assez bruyant pour manifester la corrélation de chacun avec la pensée du leader qui prononçait sa harangue.

— Armés de la colère légitime de l'ascète que l'on oppresse, nous soumettrons les gouvernements, dirigerons l'économie et balayerons sans pitié tous ceux qui auront l'audace de s'opposer à nos lois. Bientôt, chers camarades, nous débarrasserons le monde des Sith, des Jedi, des magiciens de la Force, et naîtra alors, l'hégémonie de la vraie nation impériale ! »

Il n'y allait pas de main morte, mais il pouvait dire cela car il était l'un des personnes les plus influentes militairement dans tout l'Empire. Il était sur que si un soldat ou un officier tenait se genre de discours, on pouvait être sur de ne plus le revoir... Du tout.

Mais ici, dans son QG, entouré de personne soigneusement choisis, qui semblaient partagé ses idées, il ne risquait rien... Enfin, toute, sauf lui.

Il en revenait donc à sa question, qu'est ce qu'il faisait là ? Est ce qu'il était la pour le général ? Pour rencontrer quelqu'un d'autre dans la salle ? Ce n'était quand même Anceyline qu'il devait rencontré...
Il décida de se rapprocher de Holz pour avoir plus d'information.

Non pas qu'il désapprouvait le discourt du miliaire, il n'aimait pas les sith, mais il avait l'impression de participer à quelque chose qu'il n’aurait pas du voir, ni entendre. Ou s'en tenir éloigné au minimum de plusieurs système solaire.

"Alors... Qui est-ce cette personne que nous allons rencontrer ?" *Il avala une gorgée de ce champagne.* "Quand meme pas le géant grincheux... Si ?"

Appelez un géant grincheux le général chez lequel vous étiez invité n'était pas l'idée la plus saine de la galaxie, mais bon ce n'était pas très important car la brouhaha ambiant et le fait qu'il parlait faiblement à Holz devait plus que couvrir ce qu'il disait... Surement.

D’ailleurs, il y avait quelque chose à propos du général. Il ne savait pas quoi, mais à chaque fois qu'il le regardait il pouvait sentir quelque chose. Un "je ne sais quoi" de quelque chose. Un soupçon de peut être. S'il s'approchait il pourrait affiner ce qu'il ressentait envers lui, mais il avait comme par hasard aucune envie de le faire et attendait patiemment la réponse de Holz.
Ervin Holz
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— Lui-même. Fang est mon employeur. J'ai une dette personnelle envers lui depuis qu'il m'a tiré des geôles républicaines. Tu verras c'est un gars dur, mais il sait récompenser un travail bien fait. »

Le speech avait pris fin sous des nuées d'applaudissements épars qui montaient crescendo, et le colonel était descendu de son piédestal pour venir saluer ses amis les plus intimes, passant de groupe en groupe, naviguant tel un navire dans la foule. Au même instant, Ervin aperçut une domestique Keshiri vêtu d'une tenue de soie ocre qui approchait de leur petit comité dans une démarche gracieuse.

— Major Holz, le Colonel souhaite vous recevoir avec votre collaborateur, Monsieur Vankrayn. Permettez-moi de vous mener à lui, messieurs. » déclara l'alien au teint pourpre en s'inclinant légèrement vers ses interlocuteurs.

Il s'y attendait. Aussitôt, l'officier se tourna vers ses amis qu'il s’apprêtait à quitter et croisa le regard abasourdi de la comtesse, dont les yeux écarquillés glissait d'une personne à l'autre, la bouche presque béante d'étonnement.

— Le Colonel en personne, rien que cela. Avons-nous le privilège de connaître le motif de cette entrevue ? »

— J'ai peur que ce soit top secret, ma chère amie. Peut-être que vous connaîtrez un jour nos exploits. » glissa t-il avec un petit sourire « Messieurs, Dames, nous prenons nos quartiers, gardez nous un peu de champagne de côté. »

Quelques minutes plus tard, tandis que le bal était au comble de son activité dans le grand hall et jusque dans les jardins, Ervin et Joseph s'enfonçaient dans le cœur du manoir, dont les dimensions insoupçonnées ne cessaient de dévoiler de nouvelles salles où flottait une ambiance ténébreuse et occulte. L'atmosphère silencieuse avait quelque chose de pesant, de consistant même, c'était comme si des milliers d'âmes récitaient dans l’écho l'enseignement d'une histoire ancienne.
Sur les pas de l'alien, les deux aventuriers traversèrent un long corridor au plafond immensément haut et voûté en arche. Des statues dépassant les cinq mètres de haut flanquaient l'allée de chaque côté, telle une longue procession de chérubins immobiles qui toisaient les passants de toute leur grandeur. Toutes arboraient des silhouettes humanoïdes sculptés dans un marbre orageux, et l'apparence de la plupart était dissimulée sous des capuchons taillés à même le roc. L'une d'entre elle avait le visage découvert, et le Major voulut s'arrêter brièvement pour l'observer. Ce visage osseux, ces traits simiesques ..

— Vises ça Joseph. Les Sith à sang pur. Je m'demande ce que le boss a en tête pour posséder ces idoles interdites. Cet endroit est un putain de temple impie. »

— Major, nous ne pouvons faire attendre le Colonel. » pria la Keshiri qui s'était retourné.

Il reprit sa marche sur le long tapis souple de couleur jade qui recouvrait le sol de jais polis, jusqu'à parvenir devant deux portes carmines. Une ombre se tenait à côté, immobile. La silhouette fine baignant dans une tenue de cuir noire qui moulait son corps finement musclé s'avança vers eux dans une démarche gracieuse, les mains passées derrière son dos. Elle devait avoir la quarantaine, ses cheveux argentés étaient repliés en un large chignon, sa peau était mâte et son regard bleu acier était aussi perçant qu'un rayon laser. Elle était aussi grande que lui, si ce n'était légèrement plus.

— Vous êtes les derniers. Veuillez me suivre. Vous allez rencontrer le Colonel Tiberius Fang, ne lui tournez jamais le dos et faites des phrases aussi courtes que possible à moins qu'il vous demande d'étayer, suis-je claire ?  »  

— Je connais la chanson, et depuis quand un soldat oublie de saluer un commandant de l'armée impériale ?  » rétorqua sèchement Holz d'une voix assassine.

Il crut bien voir un petit sourire se dessiner sur les lèvres discrète de la femme qui se fendait d'une réponse sur un ton calme.

— Gardez-votre calme Major Holz vous allez mouiller votre pantalon. Vous savez ce qu'on dit sur la régulière, c'est comme les champignons, vaut mieux commencer par vous les laisser dans la merde et dans le noir. »

Les mains posées sur ses hanches, le regard de la femme pivota rapidement vers Joseph.

— Vous là, z'avez rien trouvé de plus ridicule à mettre ? S'avez où vous avez mis les pieds au moins ? Heureusement que le patron est de bonne humeur aujourd'hui. Bien, les présentations étant faites, nous pouvons y aller. »

Ervin la toisa avec un air de mésestime, mais aussi de curiosité, si cette garce se permettait de lui parler de la sorte c'est qu'il y avait une sérieuse raison à cela. Et il avait hâte de la connaître.

Les portes s’ouvrirent toutes seules, sans doute activées par un système d’ouverture invisible, dévoilant une salle de type planetarium aux parois sombres et voûtées en dôme. Il y avait une grande table circulaire au milieu, avec une dizaine d'individus répartis tout autour, et une vaste carte galactique posée dessus. La mystérieuse soldate se mis au garde-à-vous en se raidissant vers l'un des occupants de la pièce.

— Le Major Holz et le chasseur de prime sont arrivés, mon Colonel. »

— Mes canards, j'ai parlé tout à l'heure de l'instrument de notre vengeance suprême. Les plus malins auront compris la référence. Vous êtes ici parce que je vous ai choisi pour aller me chercher cette foutue relique. Chaque personne présente dans cette pièce aura une responsabilité dans l'expédition à venir. »

La silhouette légèrement ventru de Fang pivota vers la femme en combinaison souple.

— Certains d'entre vous ont déjà fait la connaissance du lieutenant-colonel Shadeblade, dit « Snakebite », ancienne opérateur des forces spéciales de l'Imperial Secret Service. Je l'ai choisi pour diriger cette nouvelle expédition. »

Il sentit un frisson tiède lui traverser la colonne vertébrale. Il ne serait donc pas le chef cette fois-ci, et cette prétentieuse qui l'avait humilié n'était en fait pas un simple private.

— Le Major Holz sera le commandant en second. » Fang ne s'attarda pas sur son cas et se tourna directement vers le chef des scientifiques. « Tout le monde ici connaît notre bon vieux professeur Tan qui a justement des nouveautés pour vous. Il dirigera une fois de plus le pôle scientifique. »

Le colonel présenta ensuite rapidement les autres membres qui étaient la pièce et qui étaient assignés à des tâches diverses, qu'il s'agisse de logistique ou de commandement militaire. Quand il eut fini, il lança un regard interrogateur à l'ensemble.

— Où est le chasseur de prime ? »

— Le type en tenue de concierge, là-bas. » rétorqua Shadeblade aussi sec, provoquant quelques gloussements étouffés dans la salle.

— Vous et moi, on se connaît pas. Mais on m'a dit du bien de vous. Quelqu'un qui a du cran et qui sait obéir à des ordres à sa place chez moi. Racontez-moi ce que vous savez faire que je vous trouve un poste adapté. »
Joseph Vankrayn
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— Lui-même. Fang est mon employeur. J'ai une dette personnelle envers lui depuis qu'il m'a tiré des geôles républicaines. Tu verras c'est un gars dur, mais il sait récompenser un travail bien fait. »

Nul ne pouvait ne pas remarquer la grimace explicite qu'il arbora en apprenant la nouvelle... Nouvelle qu'il semblait ne pas apprécier au plus haut point.
Il allait bien travailler pour cet homme... Ce général.

Ce n'était pas tant par ce qu'il était moche, il avait travaillé pour plus laid que ça, en commençant par les hutts. Non, c'était autre chose, qu'il ne pouvait pas expliquer autrement que part ses tripes.

Elle n'aimaient pas cet homme et quand ses tripes n'aimaient pas quelqu'un, c'était toujours avec raison... Toujours faire confiance en son instinct... Mais il avait besoin de travailler pour des personnes puissantes...  Il fallait bien les nourrir ses tripes.
En plus de deux trois petites choses annexes et personnelles...

En tout cas, c'était une fois le speetch finit et un petit bain de foule pour ce vieux militaire, qu'un serviteur se présenta. Dans une tenue impeccable, il nous invita à le suivre pour allait discuter en privé avec son possible futur employeur.

Ce qui semblait en surprendre plus d'un concernant la chose...
Ce n'était peut être pas si facile que ça d’avoir un rendez-vous privé avec l'une des personnes les plus militairement influentes, et donc chez l'Empire Sith, puissantes.
Et il ne savait pas encore s'il allait pouvoir réellement apprécier le fait d’être l'un des heureux élus.

Il suivit donc leur guide accompagné de Holz, le casque sous le bras et regardait avec une indifférence feinte, les salles qu'ils traversaient... Le bâtiment ne semblait jamais arrêter d'en avoir et s’agrandissait dans son esprit au fur et à mesure qu'il prenait de plus en plus conscience de sa taille.

Elle était déjà en sois énorme, mais en considérant que chaque salle pouvait accueillir des statues aussi grande que des chasseurs stellaire cela en devenait clairement ridicule. Il se demandait pourquoi le gaspillage d'argent et d'espace était un fait notoire que semblait partager toutes les personnes riches qu'importent leur origine ou race...
D’ailleurs, il ne comprendrait jamais et ne cherchera jamais à comprendre, il avait mieux à faire.

En traversant une salle où toute une rangée de statue était disposé, Holz l’arrêta devant l'une d'entre elle. Elle se dénotait des autres part le fait que l'alien qui était représentait était particulièrement moche pour Joseph... Holz quand à lui, commenta en disant que c'était un "Sith à sang pur" et il ne put alors s’empêcher de faire sa petite remarque.


"Ça veut dire quoi ? Que les autres ils sont des aberrations ?"

Il passa sous silence la remarque de l'officier qui parlait de cette endroit comme un temple impie...
Il avait vue la gueule du bâtiment en arrivant ou pas ? Il avait pas vu que c'était une genre de pyramide ziggourat qui émettait un immense rayon rouge dans le ciel ? Que les couloirs et toutes les salles étaient remplies d'objets d'arts en ayant plus ou moins un rapport avec les Sith... Et ce n'était que maintenant qu'il trouvait que cela ressemblait à un temple.
Il se demandait maintenant comment il avait fait pour en arriver là sans être mort.

Enfin, ils n'étaient plus très loin de leur rendez-vous car ils arrivèrent alors devant deux énormes portes stylisés où un marcheur de combat pourrait passer aisément... Là encore beaucoup trop d'espace perdu.

Il regarda alors l'habituelle scène de comparaison de grade et de c**** qu'il y eu entre Holz et une femme qui semblait avoir attendue leur arrivé pour les faire entrer dans la pièce... Sauf qu'elle n'était clairement pas une servante !
Il prit la peine de la détailler du regard sans se cacher en se demandant bien qui elle pouvait être, sans non plus se faire du soucis. S'il devrait le savoir on le lui dirait tôt ou tard...

Quand elle se tourna vers lui, il accueillit avec un stoïcisme tout ce qu'il y avait de plus professionnel les commentaires acerbes. Son cirque se voulait certainement perturbateur pour établir une position de force psychologique ou autre connerie du genre que les personnes importantes voulaient toujours établir avec quelqu'un qui leur semblait inférieure.
C'était juste qu'il avait vue plus impressionnant qu'une femme d'1m 86 en tenue de cuir dans sa vie... Par exemple ce qu'il avait vécue avec les tentacules durant la seconde expédition... Ça faisait bien partie de son Top 3 maintenant.

Ayant finit son auto-tirade et sous un regard presque amusé du mercenaire, elle se détourna d'eux et les fit rentrer dans ce qui semblait être une salle d'organisation et d'étude. Une petite foule était déjà présente et semblait examiner une carte holographique au milieu de la pièce.
Nul doute que tout ce beau monde devait être entrains de plancher sur comment organiser un troisième fiasco aussi retentissant que les deux derniers.

Dès qu'il rentra dans la pièce, il prit la tangente, ne suivant pas comme un chien docile la femme mais préférant inspecter la pièce de son coté tout en gardant un œil et une oreille attentive sur l'événement central à coté de la table.

Il en profita pour examiner le général, tandis que celui-ci semblait présenter la femme et Holz à tout le monde présent. Il ne fut pas surpris d'apprendre que la femme n'était bien entendu pas une servante, mais une ancienne officier des forces spéciales... Il n'était pas encore sur de ce qu'était le rôle d'un "opérateur" mais il aurait l’intelligence d'un gamoréen s'il ne pouvait pas deviner avec le ISS que ça avait certainement quelque chose en rapport avec l'espionnage ou l’assassina.
Cela pourrait expliquer ça tenue légère, tenue qui ne lui gênait en rien dans de possible mouvement et les mains dans le dos... Qui était peut être refermé sur des armes dans des holsters dorsales, comme des couteaux de lancés... 
A cause des blasters et autres gadget du genre, les gens avaient tendance à oublier les bon vieux outil tranchant. Il était alors de bon temps de leur rappeler que quand quelqu'un avait dix centimètres d'acier dans la gorge, il lui était très difficile de tirer avec un blaster...

En apprenant qu'elle était la chef de l'expédition et non Holz, il soupira doucement en espérant qu'elle n'était pas l'un de ses officiers fanatiques qui considéraient les non-impériaux comme des suppléants bon pour la casse... Ou pire.

Il sourit en voyant le Professeur Tan, qui semblait s’être remit de la précédente expédition et qui semblait en pleine forme pour une troisième. Il aurait au moins quelqu'un avec qui parler et qui aurait potentiellement une bonne vision de lui... 
Quand on sauvait quelqu'un d'une mort par écartèlement ou mangé vivant c'était fou comme la personne en question changeait d'opinion envers vous.
Il se fit d’ailleurs une petite note mentale de le prendre à part pour discuter de chose privée avec lui qui, il en était sur, l’intéresserait particulièrement.

Il écouta le reste de la présentation d'une oreille distraite, ne fesant pas réellement attention au nom, rôle et qualification des autres membres du groupe.
On pourrait croire que ce n'était pas professionnel, mais quand vous avez déjà participé à deux expéditions dont la dernière a vue l'extermination de toute les personnes dans le vaisseau auquel vous étiez stationné... Cela vous douchait de savoir qui allait faire route avec vous dans la troisième.

Se lier avec les autres ça ne servait pas à grand chose de prime abord, il fallait plutôt se lier au survivant. Donc ils avaient beau être sorties premier de leur formation, avoir remportés des campagnes militaires ou avoir résolues une expérience des plus incroyables. Il leur ferra l'honneur de se souvenir de leur nom s'ils réussissaient à rentrer à Kass vivant comme le Major et Tan.

Il était entrain d'examiner un genre de vase qui semblait étonnamment bien conservé pour son age, qu'un petit panneau affichait, quand il fut appelé par le générale suivit par Miss Espionne qui balança un petit commentaire sur lui.

Il se tourna alors vers le général qui le regardait lui et le vase, vase qu'il reposa doucement, avant de s'approcher de son possible futur commanditaire.
— Vous et moi, on se connaît pas. Mais on m'a dit du bien de vous. Quelqu'un qui a du cran et qui sait obéir à des ordres à sa place chez moi. Racontez-moi ce que vous savez faire que je vous trouve un poste adapté. »

Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui pour remarquer que tout le monde dans la salle semblait le regarder en attendant ce qu'il allait dire... Surtout Miss Espionne qui semblait ne pas s’arrêter d'avoir se petit sourire condescendant et moqueur sur son visage.

Il braqua son regard sur le général, le fixant intensément à son tour et faisant abstraction au reste de la pièce. La négociation avait déjà commencé...

"Tout ce que vous me payerais de faire..."

Il y eu un silence après cette simple phrase, comme si les personnes présentes s'attendaient à ce qu'il poursuive, mais après de longes silences de plus en plus malaisante, ils comprirent en même temps et avec divers réaction qu'il n'allait pas dire plus.

Joseph et le Général semblait faire fit de se qui se passait autour d'eux et continuait à se regarder en silence, comme s'il se défiait du regard et essayait de voir derrière cela. Il pouvait entendre Miss Espionne qui semblait avoir un esprit exacerbé en ce qui concernait les critiques et commentaires acerbes, mais là encore aucune attention porté a elle ou qui que se soit dans la pièce.

Serait-ce une brève lueur et un imperceptible fléchissement du coin de la lèvre qu'il uppercut sur son visage. Était-ce une approbation de sa part ou une preuve qu'il venait de l'irriter et l'agacer ?
Il ne pouvait le dire, mais il savait qu'il ne pouvait le satisfaire malgré cette phrase qui, bien que courte, résumait parfaitement ce qu'il pouvait faire.

C'était donc dans un souffle et comme lui accordant le point qu'il reprit.

"Je suis un chasseur de prime, j'excelle dans la traque et la neutralisation de cible à longue distance. J'ai déjà patienté sur un pic rocheux en plein milieu d'un désert pendant 3 semaines pour avoir une ligne de tir dégagé sur un contrat que j'ai abattu à plus de quatre cents mètres de distance, en lui tirant deux fois dans la tête... En pleine zone de guerre."
*Il fit une pause avant de continuer.* "Je me suis déjà infiltré et exfiltré d'une prison pour faire évader un contrat en improvisant au fur et à mesure. Je suis un pilote décent et je saurais me battre sur ce terrain là s'il le faut. J'ai déjà opéré dans des groupes restreins que je commandais pour certain contrat. Je suis les ordres et quand ça part en couille je sais m'adapter pour survivre... Et comme je pense l'avoir prouvé lors de la seconde expédition, je suis assez fort pour garder des gens en vie." *Il fit tourner son instrument à vent dans ses mains et se permit un dernier commentaire.* "Et je sais jouer de la flûte..."

Il avait dit cela sans lâcher un instant du regard l'homme en face de lui.

Pourtant il n'avait pas dit cela avec vanité ou par orgueil non, il l'avait dit avec calme et fierté. Il était sur pour tous ici présent qu'il tirait une fierté de ses faits, mais il n'en restait pas moins humble. D'autres personnes dans la pièce avaient du faire des actes tout aussi impressionnant et il n'était pas là pour voir qui avait fait le plus grand exploit.

Il était ici pour monter à son futur employeur qu'il avait des qualités qui allaient certainement lui servir pour ce qu'il préparait. Par contre, il se demandait bien qu'elle poste il allait lui attribuer maintenant qu'il avait un peu développé.

Il lui semblait entendre en bruit de fond Miss Espionne qui avait dit quelque chose sur son dernier commentaire, mais il était trop concentré sur le général pour lui porter attention.
Ervin Holz
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Holz gravit la rampe du navire avec son air stoïque habituel. Une odeur de neuf s’infiltra dans ses narines quand il passa le sas principal, l'Arca avait été pratiquement refait suite aux endommagement encourus lors de la dernière expédition.

La plupart de l’équipage était déjà à bord, vêtus de leurs tenus blanches pour les civils et grises pour les personnels militaires, le sol et les couloirs étaient niquels et une fine odeur de produit pour vitre flottait encore dans l’air.
Il se rendit avec Joseph et deux sous-officiers directement à la salle de briefing où une quinzaine de militaire se trouvaient déjà. L’Arca continuait de se remplir des troupes qui gravissaient la rampe telle une inlassable colonne d’insectes, puis on ferma progressivement toutes les écoutilles et bientôt la grande rampe qui se scella dans un bruit de machine.

— Bien, commença Shadeblade qui venait de faire irruption dans la pièce, le Boss compte sur nous pour lui ramener son joujou, préparez-vous à donner le meilleur de vous-même car là où nous allons va sans doute s’avérer bien difficile. »

Sa silhouette souple glissa vers un projecteur hololithique posé sur une table translucide. Une carte du navire en quatre dimensions se mis à flotter au-dessus quand elle l’alluma.

— Familiarisez vous rapidement avec les lieux, chacun va bientôt regagner son poste. Vankrayn vous occuperez le rôle de contre-maître de la salle des moteurs, surveillez bien les corniauds qui y travaillent, nous ne serons pas à l’abris d’une mutinerie si les nerfs se tendent un peu trop. Holz, occupez-vous de la sécurité globale. Je veux des comptes rendus réguliers pour chacun d’entre vous. »

Quand elle eut finit de briefer l’ensemble, chacun se dispersa tandis qu’un bruit sourd annonçait la mise en marche des réacteurs. Le Major passa en coup de vent dans ses quartiers y griller une cigarra, avant de se rendre sur le pont.
Quand Shadeblade ordonna le décollage, la carcasse de l'Arca se souleva péniblement au-dessus du sol et glissa lentement le long du hangar interne du Khotos jusqu’à l’extrémité où elle bascula dans l’astre étoilé.

— Systèmes fonctionnels, hyperdrive chargé, prêt pour saut lumière. » annonça un navigateur.

— Procédez. » rétorqua simplement Shadeblade.

Les voilà partis pour un long péril par-delà les frontières de l’espace connu..
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