Absalom Thorn
Absalom Thorn
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Dois-je comprendre que nous nous relançons dans la politique impériale ?
Parce que nous nous y sommes déjà lancés ?
Plus ou moins.

Absalom croisa le regard de son bras droit, l’Inquisitrice [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].

Plutôt moins que plus, concéda la Kaminoane.
Ça t’inquiète, demanda son maître ?

L’ancienne Jedi le considéra avec une grande prudence. Absalom la traitait souvent avec une grande familiarité et, la plupart du temps, leur relation ressemblait à une amitié intime. Mais elle savait qu’il y avait des lignes à ne pas franchir, des lignes mouvantes et difficiles à discerner. Parfois, le Seigneur s’intéressait véritablement à son avis et d’autres fois, plus rares, il avait pris une décision inébranlable qu’il valait mieux ne pas contester.

Finalement, elle inclina la tête dans une attitude assez ambiguë pour s’offrir à toutes les interprétations.

Depuis que le clergé a mis une prime sur nos têtes, je crois qu’il est difficile d’ignorer entièrement ce qui se trame au sein de l’Empire, expliqua le Hapien, même si je te concède que cet avis de recherche a été accueilli pour l’heure avec une indifférence à peu près général.

Il faut dire que la notoriété et la popularité de Darth Noctis aux marges de l’Empire ne s’était pas démentie : beaucoup, à la frontière, aurait considéré l’idée de s’attaquer à lui comme une sorte de trahison. Et puis dans cet État complexe et changeant, agité par des séditions multiples, parfois silencieuses, parfois plus spectaculaires comme celles des Arcanautes, tel Seigneur ostracisé aujourd’hui pouvait brutalement revenir en grâce le mois suivant et rares étaient ceux qui avaient envie de se compromettre sur le long terme pour quelques crédits.

Night partage, à ce qu’on m’a raconté, des préoccupations similaires aux miennes. Au-delà de la simple courtoisie, il me paraît tout naturel de chercher à en savoir plus. Et puis Darth Night, Darth Noctis, n’est-ce pas que nous sommes faits pour nous entendre ?
Ou vous entretuez, murmura l’Inquisitrice.
Allons donc, moi qui suis un garçon si pacifique, répliqua Absalom avec un sourire au comble de l’innocence, avant de pénétrer dans l’une des innombrables pièces secrètes de sa Grande Bibliothèque de l’Obscur, ce palais du savoir mystique abrité dans une ancienne base militaire hapienne.

Là, l’attendait un homme à assassiner.
(Mais pacifiquement !)

Quelques heures plus tard, Absalom naviguait de conversation en conversation dans l’un des petits salons de réception du Grand Théâtre Royal d’Hapès, la ville, à ne pas confondre avec le Théâtre Royal du vaisseau de la reine-mère, ni d’ailleurs avec le Grand Théâtre du Consortium d’Hapès, ou bien avec le Théâtre Royal d’Hapès, la planète, sis dans une autre ville : en somme, dans le milieu des arts du spectacle, la concurrence était féroce pour s’assurer tout le prestige qui revenait à la première scène du pays. Le principal effet de cette compétition était en tout cas de laisser les spectateurs les moins bien informés errer d’établissement en établissement, jusqu’à ne plus savoir très bien où ils avaient réservé.

Celles et ceux qui occupaient les salons de réception, eux, ne commettaient pas de semblables erreurs. C’était l’élite de la société planétaire, les notables et les hautes fonctionnaires, les artistes en vue et les directrices de grandes entreprises, poussés là au fond moins pour leur amour des pièces étrangères que par la nécessité de se rencontrer souvent pour entretenir les liens étroits qui sont l’instrument principal de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie.

Dans ce petit monde, Absalom occupait une position ambiguë. Il jouissait du double prestige d’être un dignitaire étranger, en tant que Seigneur Sith, tout du moins en théorie, et l’héritier de la plus grande généticienne du Consortium, science prisée par les Hapiens, et du plus grand poète contemporain, dont les vers immortels étaient gravés dans bien des mémoires. Mais il était aussi à certains égards un marginal : un homme, d’abord, ensuite quelqu’un qui n’avait pas grandi au sein du Consortium, et enfin quelqu’un qui éprouvait un intérêt marqué, et souvent professé, pour ce qui se passait au-delà des frontières de ce pays aux centaines de planètes, curiosité souvent déplacée dans une culture aussi farouchement xénophobe.

Mais Absalom savait manier cette aura sulfureuse à bon escient. Un ouvreur préposé à assurer le bien-être des invités de marque vint murmurer quelque chose à son oreille, Noctis hocha la tête, s’excusa gracieusement auprès de ses interlocuteurs et emboîta le pas au jeune homme. L’ouvreur ne lui adressa pas la parole : à quelqu’un du rang d’un Thorn, on ne parlait que pour répondre, jamais de sa propre initiative.

Vous ne travaillez pas ici depuis longtemps, n’est-ce pas, fit cependant Absalom, qui ne laissait jamais passer un beau garçon sans lui faire la conversation, question de principes, ? Je me serais souvenu, si je vous avais déjà vu.
Oh, je…

L’ouvreur rosit.

Je viens de commencer, oui.
Pour financer vos études ?
Oui…

Le jeune homme marqua le temps d’arrêt caractéristique des Hapiens qui ne savaient trop quel titre donner à Absalom.

… Seigneur, hasarda-t-il finalement.
Quelle discipline ?
Droit, Seigneur. Droit public, surtout.
Alors vous viendrez me voir, nous discuterons de votre avenir.

L’ouvreur se retint à grande peine d’ouvrir des yeux ronds quand cet être si singulier, entouré de scandales, de dangers et de prestige, lui tendit une datacarte qui connaît les données nécessaires pour le contacter. L’employé balbutia des remerciements en la prenant d’une main tremblante et fit un signe vers l’un des grands escaliers du théâtre.

Il avait dit vrai : comme il l’avait murmuré à l’oreille de son inattendu bienfaiteur, la Maîtresse de la Lune de Sang avait approché du théâtre et même approché tant et si bien qu’elle pénétrait désormais dans le vaste hall. Aoi Takeda était arrivée plus tôt sur Hapès, et la pièce qu’on jouait ce soir, tirée du répertoire de sa planète, était en quelque sorte un honneur qu’on lui faisait, mais Absalom aurait jugé de mauvais goût de s’inviter dès le début dans le ballet diplomatique et social qui s’était probablement organisé autour de la dirigeante.

Les Hapiens avaient une attitude mêlée face à ce genre de visites. De leur point de vue, c’est-à-dire depuis un Consortium prospère et à la pointe de la technologie, qui comptait des centaines de planètes, un gouverneur républicain, un moff ou un Seigneur Sith étaient des fonctionnaires importants mais secondaires. Mais les plus éclairés savaient ne pas juger les étrangers à l’aune de leurs catégories et à les considérer en fonction des hiérarchies qui prévalaient au sein du Consortium, mais de celles qui avaient cours dans leurs pays à eux.

Les Seigneurs Siths étaient donc accueillis avec une déférence soigneusement proportionnée, surtout quand ils dirigeaient des terres, et qu’ils étaient donc susceptibles de faire des propositions commerciales. La reine demeurait inaccessible, surtout en un temps où les troubles agitaient violemment le Consortium, mais certaines de ses ministres acceptaient — condescendaient, vraiment, pour les plus traditionnelles — à se rendre disponibles.

Noctis descendit les escaliers pour se présenter face à celle qui, en quelque manière, était une consœur, même si ni elle, ni lui n’avait un grand attachement pour l’aspect clérical de l’Ordre Sith. La beauté d’Absalom était saisissante : comme tous les Hapiens, et surtout ceux de la bonne société, il jouissait d’un physique à la séduction improbable, mais le sien était encore renforcé par l’usage des arcanes du Côté Obscur et sa beauté en devenait surnaturelle.

Mais pour une Sensible, c’était d’abord tout autre chose qui frappait chez lui : sa présence dans la Force, envahissante, profondément obscure, mais d’un calme apparemment inébranlable, très différent des agitations cataclysmiques d’autres Seigneurs Siths, dont la puissance spectaculaire naissait d’émotions violentes. La puissance du sorcier, on la devinait d’emblée mais elle était comme un lac dans la nuit sans lune, calme, silencieux et impénétrable — et par conséquent plein de secrets dangers.

C’est, Seigneur, un honneur de vous rencontrer.

Inutile de se présenter, pour lui comme pour elle. Dans une planète où leurs deux présences étaient singulières, ils se seraient peut-être reconnus sans se voir.

Permettez-moi de vous conduire aux salons où vous trouverez des conversations qui, à défaut d’être proprement captivantes, auront ce charme typique propice aux observations ethnographiques.

Il fit un pas de côté, non sans avoir jeté un regard amusé aux gardes du théâtre, qui avaient parfaitement conscience que cette rencontre, dans ce hall, ce soir-là, était probablement l’événement le plus dangereux à s’être jamais produit entre ces murs et que si l’un ou l’autre de ces deux interlocuteurs avaient le moindre mouvement d’humeur, leurs blasters ne le seraient d’aucune utilité.

Je crains fort au demeurant, poursuivit Noctis de cette voix douce et chaleureuse qui cadrait mal avec l’un de ses fameux surnoms, « le Boucher de Kano-IV », récolté après avoir éradiqué une bonne partie de la population d’une planète dont il avait vidé par ailleurs l’un des continents de toute énergie vitale, pour réprimer une rébellion contre l’Empire, que vous n’ayez eu déjà aujourd’hui plus de discussions que vous ne pouviez en désirer, mais que voulez-vous, ma curiosité dévorante me pousse à l’impolitesse de vous en imposer encore une nouvelle.

Et d’une voix beaucoup, beaucoup, beaucoup plus basse, il murmura à la seule attention de Aoi :

Le dernier Sith a avoir témoigné de l’intention de venir ici était un assassin que l’Inquisition me destinait spécialement et dont le vaisseau a, par pur hasard, explosé avant de franchir les frontières du Consortium. Si vous prévoyez de m’éviscérer, vous seriez bien aimable d’attendre la fin de la représentation : j’ai très envie de découvrir votre répertoire national.
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Si certaines âmes connaissent une enfance difficile, pour beaucoup d'entre elle heureusement, cette période était davantage synonyme de souvenirs heureux que l'on chérissait jusqu'à l'heure du trépas. Même après tant d'année d'horreurs, de violence, de manipulation et de mort, il restait chez cette femme puissante le souvenir d'une enfance heureuse, certes stricte, mais encore naïve par bien des aspects. Le souvenir de ses nuits froide passée a contempler les étoiles, a tenter d'identifier chacune d'entre elle, le système de Listehol étant vaste. Il y avait toujours dans ce souvenir celui de la figure paternel, qui veillait sur elle silencieusement en se demandant ce qui pouvait passer par la tête de sa fille unique chérie. Cette dernière levait la main et entourait la lune de cette dernière, formant un croissant qui semblait même la prédestiner a un avenir ambitieux. Tous les pères souhaitaient voir leurs enfants réussir, mais il y avait chez celui-ci autre chose, une certitude au plus profond de lui que la jeune fille observant les étoiles irait loin, très loin, elle quitteraient les rivages des îles de son monde natal pour parcourir la galaxie. Ainsi, une nuit ou la lune était particulièrement vive, il brisa le silence et lui demanda.

« Ma fille, a quoi pense-tu ? »

L'enfant se retourna, abandonnant sa contemplation autant que l'idée d'entourer l'astre lunaire de sa main droite semblant invoquer la puissance d'une divinité du folklore de Listehol, puis prononça d'une voix déterminée, celle d'une enfant certaine de son ambition et de sa force.

« A conquérir l'univers ! »

- - - -

Les années avaient passer, la jeune fille était devenue une femme puissante, crainte et respectée. Mais malgré ses rêves d'enfants et ses efforts pour parvenir a son but, elle n'était toujours pas parvenue a conquérir l'univers. L'on pouvait croire qu'elle avait abandonner une idée aussi chimérique, la galaxie était bien trop vaste pour être conquise par une seule force, aussi puissante soit-elle. Mais pourtant, elle n'avait pas abandonner son rêve d'enfant, elle travaillait d’arrache-pied pour faire de l'armée de l'Empire une Lance capable de réaliser son rêve. Mais pour l'instant, elle essayait vainement de manier un lourd marteau de guerre pesant avec la subtilité d'un Naginata, et autant dire que ses efforts n'étaient pas vraiment couronné de succès. Certes, elle avait remporter des victoires, triompher sur plusieurs de ses rivaux, mais ses théories resteraient des lettres mortes inscrite sur les hologramme de ses holo-données tant qu'elle ne serait pas capable d'insuffler la réforme qu'elle souhaitait au sein de l'ensemble de l'armée impériale. Pour le bien de l'Empire comme de ses soldats, elle devait triompher avant de passer a la prochaine étape de son plan pour conquérir l'univers, démontrer aux sceptiques, aux défaitistes et autre arrogant Républicain qu'une force plus réduite pouvait vaincre si elle était maniée avec la précision d'un scalpel de chirurgien,et nous la brutalité de la hache d'un bourreau.

C'était la raison pour laquelle elle se trouvait en ce moment même sur Hapès : le Consortium, régime neutre dont la spécialité, outre une xénophobie pathologique, était le commerce de produit de luxe, pouvait représenter un investissement rentable pour peu que l'on soit capable de lui offrir de la distraction et quelques intérêts : les matriarches Hapiennes étaient des femmes riches, nombre d'entre-elles étaient occupée a comploter les unes contre les autres, mais beaucoup également s'ennuyaient et même si elles ne l'admettaient jamais, elles appréciaient les récits épiques comme n'importe qui. Il y avait toujours quelque chose de fascinant pour un dirigeant étranger d'écouter le récit des combats des autres, entre la puissance de l'imaginaire, qui nous plaçait dans la situation du victorieux, récoltant la gloire et les richesses du triomphe, et le rejet de la partie rationnelle du cerveau qui soufflait que l'on risquait de connaître l'humiliation de la défaite, ce qui était particulièrement révoltant pour une espèce convaincu d'être l'incarnation suprême de la perfection dans la galaxie grâce a une impitoyable sélection génétique eugéniste. Aoi n'était pas ravie d'être ici : elle ne croyait pas en la supériorité de la Femme, elle ne croyait d'ailleurs pas plus a la supériorité de l'Homme. Mais en dirigeante avisée, elle savait qu'il était possible de faire des affaires, alors elle soutenait ses entrepreneurs dans leur tâche.

Par mesure diplomatique et au nom d'un classique « échange culturel » lors d'une rencontre diplomatique, on avait autorisée la délégation de Listehol à venir avec l'un de ses marqueurs culturel les plus connus dans la galaxie : ses magistrales pièces de théâtre en cinq actes, entrecoupée de pièce plus petite servant d'entracte. Aoi l'avait choisi avec un certain sens du sadisme : le Nô, art noble et subtil, était particulièrement long : il pouvait facilement s'étaler sur toute une journée ! Cela lui laissait le temps de rencontrer toutes les matriarches pouvant être intéressée par des échanges avec elle, mais aussi de tester leur patience : combien ne prendrait pas le risque d’insulter ses invités en restant du début à la fin de cette représentation magistrale ? Combien serait capable d'apprécier la subtilité de ce théâtre traditionnel, où les acteurs jouaient tous masqué ? La maîtresse de la Lune de Sang l'ignorait, mais elle était assez curieuse de savoir combien franchirait ce test et il ne faisait aucun doute que celle qui resteraient jusqu'au bout disposerait d'un avantage sur les autres dans les négociations, car pour elle, c'était la preuve qu'elles avaient plus de valeur que leurs congénères.

Lorsqu'Absalom vint à elle, elle avait déjà fait la rencontre de plusieurs officiels afin de prendre des contacts : des échanges de banalité qui engageaient à rien, mais permettait de prendre des contacts et apprendre de l'autre, estimer s'il pouvait être un partenaire ou au contraire une menace. Aoi Takeda n'avait pas le charme de celui qui venait lui rendre visite : elle portait un uniforme de parade qui ne mettait pas en valeur ses formes, un choix délibérée de la part du Shogun, qui avait conscience qu'elle ne pouvait rivaliser une seule seconde avec les beautés Hapiennes. Elle avait tenté de compenser l'absence de charme avec un surplus d'autorité : son col portait les insignes dorée de la position de Shogun et elle avait même ajouté sa casquette d'officier. Le regard qu'elle accorda à son coreligionnaire fut purement informel : l'intérêt qu'elle accordait à la beauté physique était nul, il n'aurait jamais le charme des lignes agressive d'un blindé de combat, ni même son potentiel destructeur : Absalom n'avait aucune valeur stratégique en terme de conflit, et c'était bien dans ses conflits que se nourrissaient les passions de la maîtresse de la Lune de Sang. Toutefois, elle senti sa présence dans la Force et en saisit le caractère menaçant, même si elle trouvait quelque déplacé le fait de ne faire aucun effort pour la dissimuler dans un lieu comme celui-ci.


« Il semblerait que votre exil vous a fait omettre quelques notions de protocole, l'on dit Dame pour les individu de sexe féminin qui atteigne notre rang. Mais je vous n'en tiendrez pas rigueur pour cette fois, allons-y. »

Elle l'avait bien entendu reconnu, comme il l'avait lui-même reconnu. Elle ne savait pas grand-chose sur lui, hormis le fait qu'il s'était attiré les foudres du clergé, semblait davantage porté sur la gente masculine, ce qui n'avait rien de surprenant pour un Hapien devant subir les brimades perpétuelles des membres du beau sexe, et semblait avoir une obsession pour la connaissance. Il était recherché par l'Inquisition, mais elle se trouvait en territoire neutre. Elle ne portait certes pas les clercs dans son cœur, mais ce serait bel et bien des raisons légales qui retiendrait son bras ici : elle ne pouvait sortir son arme que si elle était elle-même prise pour cible, c'était les règles imposés par la visite et Aoi respectait bien trop l'Ordre pour s'y soustraire. Elle accepta toutefois de le suivre, quittant ses deux gardes du corps, tout deux en tenue traditionnelle de Listehol avec le masque blanc de la Lune de Sang, mais pas son droïde garde du corps qui restait a distance respectable, juste au cas où, jusqu'au lieu ou il souhaitait poursuivre la discussion discrètement. Elle écouta ses explications, ne fit aucun commentaire sur le fait qu'elle avait déjà sans doute mener trop de discussion, elle acceptait le poids de sa charge sans ce plaindre, ce n'était pas dans sa nature, mais la seconde remarque fut plus surprenante, elle était bien entendu teintée de menace, ce qui était assez déplacé puisqu'il était venu a elle et pas l'inverse : s'il n'avait voulu prendre aucun risque, il aurait put simplement la laisser dans son coin et ils ne se seraient jamais rencontrer.

« Je suis invitée pour des négociations commerciale, j'ai accepter l'invitation avec ses règles, qui stipule que je n'ai le droit de sortir mon arme que pour me défendre. Je suis certaine que vous le savez aussi bien que moi, aussi, vous n'avez rien à craindre durant le temps de cette visite. D'autre part, j'espère que vous saurez apprécier la subtilité et la qualité du théâtre Nô, l'une de nos plus grande fierté nationale. »

Contrairement a lui, elle n'avait pas murmurer, une manière de montrer qu'elle n'avait rien a cacher, mais aussi de faire savoir a la salle qu'il l'avait sans doute menacer. Elle se demandait quel genre d'impression il essayait d'imprimer sur elle, peut-être qu'il avait l'appui de la Reine Mère en personne ? Mais cela lui semblait peu probable, il restait un homme, donc un citoyen de seconde zone : s'il disposait d'une forme de curiosité par son exotisme, il était probable que son influence soit limité par son statut masculin, Hapès était impitoyable avec sa discrimination genrée.

« Vous dite avoir de la curiosité à mon égard. Je crains de décevoir vos attente, je n'ai pas les charmes des jeunes hommes de cette contrée, mais je peux répondre à vos questions, jusqu'à une certaine limite bien entendu. »
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Ah.
Une femme désagréable.
(Sur Hapès, elle pourrait se fondre dans le décor : c’était un bon point.)

Aussi surprenant que cela puisse paraître, mes centres d’intérêt ne gravitent pas exclusivement autour de mon orientation sexuelle, répliqua-t-il d’un ton dégagé à la remarque teintée d’homophobie de l’humaine, et j’arrive par miracle à trouver en moi parfois assez de concentration pour parler à d’autres personnes que de séduisants éphèbes.

Son sens de la diplomatie ne confinait pas à supporter les insultes à peine voilées, et certainement pas celles de cette nature, mais sa réponse avait été calme malgré tout, parce que les années passées au sein de l’Empire l’avaient forcé à composer avec les préjugés en tout genre et les tempéraments revêches que l’Ordre Sith et l’armée impériale cultivaient, semblait-il, invariablement. Sur Hapès dominaient en revanche les règles d’une exquise courtoisie, c’est-à-dire d’une exquise hypocrisie, et les ouvertures de l’étrangère avaient été accueillies avec une fraîcheur notable par les autres spectateurs qui passaient dans le hall monumental.

Ceci étant dit, reprit-il, en gravissant les marches de l’escalier recouvert d’un tapis où le tissu était mêlé d’insaisissables fibres holographiques, qui y faisaient jouer des nuances de vert et de bleu évocatrices des lagunes d’une planète baignée par un soleil perpétuel, j’avais découvert une unique pièce de votre théâtre, il y a quelques années, sur Dromund Kaas, lors de l’un des rares divertissements qui ne consistât pas à décapiter des gens de manière plus ou moins créative…

Il fallait avouer que le règne de Darth Ynnitach n’avait pas particulièrement tenu lieu d’âge d’or culturel pour un Empire qui peinait à trouver son identité propre, au-delà de la collection d’alliances pragmatiques et de leur organisation administrative qui devait servir aux ambitions de l’Ordre Sith, aussi vagues fussent-elles.

… et je l’avais trouvée d’une grande profondeur spirituelle et esthétique. J’étais curieux de savoir si elle était représentative du reste de la production, et il semblerait que oui. C’est assurément un changement salutaire par rapport au théâtre hapien, qui est riche en chefs-d’oeuvre, mais quelque peu, disons…
Labyrinthique, conclut une femme d’une quarantaine d’années, à la beauté surprenante, qui les avait attendus en haut des escaliers, dans une robe dont la traîne aux replis ondoyants se confondait presque, par ses couleurs, à l’illusion aquatique du tapis, de sorte qu’on aurait presque cru à une naïade sortie des os.

Labyrinthique, parce que le répertoire hapien faisait une très large place à des tragédies à peu près impénétrables, où des dizaines de personnages fomentaient d’inextricables complots dans une lutte pour le pouvoir dont les rouages étaient rarement perméables aux spectateurs. Les pièces étaient théoriquement des commentaires voilés sur les affaires politiques du Consortium, mais ils étaient cachés derrière tant d’intrigues secondaires, pour éviter d’éveiller trop directement l’ire des puissantes, qu’on en perdait facilement le fil.

Amirale, fit Absalom, en inclinant la tête.
Docteur, répondit celle-ci, avec un sourire entendu, vous vous êtes échappé du salon et celui-ci a perdu son principal attrait. Je n’y étais plus entourée que par des compatriotes parfaitement lisses, je veux dire, parfaitement polis, comme des galets, et j’ai décidé qu’il était plus sage de battre en retraite.

Puis elle se tourna vers l’étrangère.

Je suis l’amirale Arlyn Saef, dit-elle, en foulant aux pieds tout protocole qui aurait exigé qu’on les présentât l’une à l’autre. J’étais venue vous voler le docteur Thorn, mais désormais je suis pleine de scrupules.
L’amirale s’occupe du département d’innovation de l’armée du Consortium, expliqua l’intéressé.

C’était par là qu’il la connaissait : elle collaborait étroitement avec sa mère, Cala Thorn, pour des recherches biotechnologiques dont la teneur aurait probablement horrifié les comités d’éthique de la République. Mais l’amirale avait mené des campagnes contre les pirates aux marges du territoire hapien, qui avaient beaucoup contribué à en sécuriser l’accès, mais elle demeurait par ailleurs une illustre anonyme, cultivant une discrétion scrupuleuse.

Excusez-moi si je manque de diplomatie, enchaîna l’amirale, mais en matière d’échanges technologiques, peut-être serait-il possible d’avoir une discussion… concrète.

Elle sonda Absalom, comme si elle cherchait une confirmation dans son regard, et Absalom inclina légèrement la tête en signe d’assentiment. Saef n’avait pas pour habitude de traiter avec des dignitaires étrangers, et elle était incertaine de la méthode adoptée, alors elle se montrait fidèle à son tempérament : directe, efficace et irrévérencieuse.

Pas ici, naturellement. Docteur ?
Je trouverai un cadre agréable, amirale.

Ce qui, entre deux Hapiens, voulait dire : à la campagne, loin des regards indiscrets.

Vous êtes un ange.
Avis peu partagé.
Mais n’est-ce pas que mon avis vaut mieux que celui des autres ?
Certainement, amirale.

La militaire soupira.

Bien, les mondanités me rappellent, un peu comme les trous noirs qui engloutissent la vie et la lumière tout autour d’eux. Vous ne connaissez pas une formule magique pour provoquer un mutisme soudain chez les sénatrices de plus de soixante-dix ans, par hasard ?
Parlez-leur des différents modèles de canons, ça devrait faire l’affaire.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de l’amirale, que cette perspective réjouissait manifestement et, après quelques paroles de courtoisie, elle s’éclipsa, avec une démarche dont l’élégance était loin de trahir la femme d’armes. Absalom, lui, conduisit sa consœur à travers une porte presque dissimulée dans les tapisseries abstraites du mur.

De l’autre côté, une baignoire donnait sur le théâtre avec une perspective plongeante. Elle était entièrement dépourvue d’une rambarde, et par conséquent peu indiquée pour ceux qui souffraient de vertige, mais un fin bouclier d’énergie la protégeait des regards et, si c’était le souhait des occupants, des bruits de la salle.

L’amirale est une femme fort efficace, expliqua l’Hapien, quand ils furent à l’abri des oreilles indiscrètes, quoique relativement impopulaire auprès de l’élite politique. Son tempérament, comment dire ? Assez peu…

Quel était le mot ?

Protocolaire est source de bien des reproches, mais ces critiques sont un langage codé pour attaquer en réalité son extraction sociale modeste. Du reste, elle ne s’en préoccupe guère, pas plus que des intrigues de cour, au-delà de ce qui lui est strictement nécessaire pour conforter sa position. Son intérêt, c’est l’excellence militaire, en particulier du point de vue de l’équipement. Elle a commencé comme ingénieure hyperdrive au sein de la flotte.

En d’autres termes, elle s’était élevée au mérite, ce qui n’était pas si commun. Absalom lui-même l’avait toujours trouvé profondément sympathique, mais c’était aussi qu’il partageait avec elle le goût d’une certaine forme d’insolence et le sens des conversations pratiques, qui allaient droit au but.

Les laboratoires de recherche de l’armée hapienne ont des projets dignes d’intérêt, et l’amirale est beaucoup plus ouverte que les autres officiers à l’intégration de perspectives étrangères. En revanche, c’est un point de vue minoritaire et si vous étiez intéressée par une rencontre de travail, il faudra… s’éloigner un peu de la capitale et trouver un prétexte quelconque. Ce qui évidemment n’a rien d’impossible.

Noctis était un diplomate de métier et précisément son rôle consistait à favoriser ce genre de réunions.

Mais si vos projets pour l’heure étaient exclusivement économiques, je pourrais si vous le souhaitez me charger de le faire entendre à l’amirale, sans pour autant refroidir son intérêt à votre endroit ou de manière générale pour une collaboration impériale. Une invitation informelle, même indirecte, à visiter Listehol pourrait par exemple faire l’affaire.

Invitation que l’amirale n’accepterait peut-être pas, les Hapiens n’étant guère connus pour leur goût des voyages au-delà des frontières de leur Consortium.
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Takeda haussa les épaules, elle s'attendait davantage à le voir contrarier sur le protocole, mais non, l'homme avait pris comme une attaque personnelle une attaque que la Shogun avait davantage placée comme une remarque innocente sur sa nature et le fait qu'elle n'avait pas le charme d'un éphèbe. Soit, il faisait comme bon lui semblait, mais cela le rapprochait de la paranoïa somme toute assez commune des Seigneurs Sith. Comment lui reprocher après tout, d'autant plus alors que l'Inquisition était à ses trousses et que la générale ne lui faisait pas vraiment un accueil des plus chaleureux ? Il n'avait toutefois pas abandonné l'idée de lui parler, ce qui ne mettrait donc pas fin de façon abrupte à cette rencontre étrange. Elle continua à le suivre et constata qu'au moins, il avait un goût certain pour le Nô et cela, en revanche, c'était quelque chose de rare chez les Sith : ses derniers appréciaient trop les sensations forte et l'instinct pour apprécier un air reposant sur le temps long et la spiritualité. Pourtant, la culture Sith avait également quelque chose à offrir, y compris dans ses pulsions violentes : plusieurs artistes avaient fait usage de la Force afin de transmettre par des œuvres d'art ses désirs de puissance et de domination, et même Aoi, d'un naturel réservée, en avait apprécié plusieurs dans ses travaux historiques.

Il évoqua le théâtre Hapien, et Aoi allait lui expliquer qu'elle n'en avait jamais vu, mais compter bien profiter de sa visite pour pouvoir l'admirer, quand ils furent interrompu par une femme digne de la réputation de son espèce : il se dégageait d'elle une élégance qui, malgré une quarantaine bien tassée, aurait terrasser bien des hommes qui se seraient aussitôt mis en pâmoison devant elle. Bien peu auraient imaginer sa véritable fonction, mais Aoi connaissait assez bien la culture Hapienne pour savoir que même les officiers devaient répondre a certains canon de beauté. Cette femme avait un caractère bien trempée et ne semblait pas apprécier ses semblable : elle avait une véritable considération pour un homme, ce qui indiquait qu'elle était une marginale, sans doute issue d'une extraction plus modeste que la plupart des personnes présente ici. Lorsqu'elle se présenta, Aoi s'inclina comme le voulait le protocole de Listehol, en baissant le haut du corps sans pour autant fléchir les jambes, en signe de respect pour une autre guerrière, même si elle n'en avait nullement les atours ce soir. Lorsqu'elle fut redressée, elle se présenta, même si c'était sans doute inutile, en employant son titre civil, et non celui de Sith.


« Je suis le Shogun Aoi Takeda de Listehol. Ravie de faire votre connaissance. »

Qui se ressemble s'assemble, Aoi croisait peut-être la première Hapienne a qui elle accordait une certaine forme d'importance : après tout, les militaires restaient les personnes qu'elle appréciait le plus dans cette galaxie et pour construire ses doctrines, elle avait discuter avec nombre d'entre eux. Cette femme pouvait donc représenter une manne potentiel de sujet de discussion passionnant dans de nombreux domaines. Elle s'excusa pour son manque de diplomatie, mais d'un geste de la main rapide, la Sith indiqua que ce n'était pas un problème, puis Aoi laissa le duo interagir quelques instants ensemble, observant leur complicité affiché sans aucune honte ni complexe, ce qui signifiait que cette femme ne craignait pas de bousculer les conventions établit, quelque chose qu'elle n'avait pas encore vue chez les différentes Matriarches venu jusqu'à elle. Même lorsqu'elle se retira, sa démarche contrastait avec son rang et ses manières, ce qui indiquait que cette femme avait sans doute plusieurs visages, ou alors que les Hapiennes avaient des prédispositions génétique pour l'élégance en n'importe quel occasion. La comparaison avec Aoi, qui avait une démarche droite qui ne la mettait pas du tout en valeur physiquement, mais imposait une présence plus autoritaire, était saisissante.

L'homme la mena finalement dans une loge sans doute conçu pour offrir à ceux qui discutaient une discrétion parfaite. Elle était peut-être espionnée, mais elle n'avait rien à cacher alors elle s'en moquait pas. Tout le monde savait qu'elle était en voyage sur Hapès après tout. Absalom lui fit un portrait de l'Amirale qui ne fit que la rendre plus sympathique aux yeux de la Sith : la recherche de l'excellence était une qualité nécessaire pour un officier et elle avait mériter sa position, quoi qu'en dise ceux dérangé par son langage. Certes, Takeda était bien moins versée dans la technologie que la stratégie, mais elle savait comment fonctionner les engins de mort qu'on lui confiait et n'était pas contre une discussion enrichissante sur le domaine de l'armement, y compris naval : connaître les avancées du Consortium de Hapès, savoir s'il était possible de faire des échanges avec eux, avait de l'intérêt : l'un des plus grands commerce de Listehol était la qualité de ses conseillers militaires, et Hapès ne faisant face qu'à des pirates, devait manquer de donnée sur des conflits a grande échelle qui, dans une ère aussi troublée, pouvait pourtant représenter une menace. Lorsqu'il proposa une rencontre, Aoi estima sa marge de manœuvre selon les directives qu'elle avait reçu pour ce voyage de la part de la couronne.


« Si l'on parle économie, je suis surtout une figure de proue soutenant les hommes d'affaires de mon peuple dans la construction de relation commerciale. Les sujets militaires ont nettement plus d’intérêt à mes yeux. J'ai plusieurs périodes de quartier libre durant mon séjour, faite savoir à l'Amirale Saef que je suis disposer a la rencontrer et échanger avec elle quand bon lui semblera, cela n'entre pas en contradiction avec les termes de ma visite ici. »

Elle aurait pu l'inviter sur Listehol, mais les Hapiens n'étaient pas réputé pour être de grand voyageurs et leur xénophobie naturelle n'était pas un facteur d'encouragement. Si elle établissait un contact directement avec elle, ce serait peut-être possible, mais il faudrait d'abord savoir s'il y avait de véritable intérêt à le faire. Pour le moment, Aoi posa son regard sur la pièce, puis sur le public, recherchant l'appréciation ou l'ennui dans les regards. Elle pouvait tout à fait poursuivre la discussion tout en maintenant son objectif initial. Elle n'oubliait toutefois pas qu'elle discutait avec un autre Seigneur Sith, un homme considéré comme un traître et qui avait purger une population, certes rebelle, en faisant preuve d'une grande brutalité. Elle ferma les yeux quelques instants, soupesant ses paroles, puis se retourna de nouveau vers lui en croisant les bras.

« Votre réputation fait de vous un pacifiste Seigneur Noctis, ce qui est assez ironique pour un Seigneur Sith, même poursuivi par l'Inquisition. Je suis curieuse de savoir ce qui pousse un être recherchant la paix à se rapprocher d'une générale d'armée dont l'esprit est résolument tourner vers le conflit, je dois admettre que je m'attendais plutôt à ce que vous ne recherchiez pas ma compagnie, et pas seulement pour des questions purement physique. »
Absalom Thorn
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Question on ne peut plus légitime, concéda Absalom avec un sourire affable, tout en s’approchant du champ énergétique qui les séparait de la salle. Vous savez, mon pacifisme relève plutôt du pragmatisme que de l’idéalisme et, par conséquent, j’ai bien conscience que tant qu’il y aura des seigneurs de guerre, des pirates et des conflits entre les nations, c’est-à-dire toujours, l’armée sera nécessaire et le conflit inévitable. Les critiques que j’ai pu adresser sur le sujet par le passé aux élites impériales étaient plutôt d’ordre… Stratégique, disons. En un sens différent du vôtre, j’imagine.


D’un geste de la main, il invita son interlocutrice à s’asseoir sur l’un des fauteuils au design épuré qui occupaient la loge puis il s’installa à ses côtés.


D’abord, je considérais que la politique d’expansion territoriale de l’Empire, passées les premières conquêtes, était déraisonnable. Elle continuait à faire croître un État qui n’avait pas encore toutes ses institutions, qui ne s’était pas consolidé, qui n’avait pas connu une seule transition du pouvoir à ses plus hauts échelons. C’est la recette assurée pour une instabilité politique au moindre problème et pour une économie absolument conditionnée par le conflit armé, qui peine à accomplir sa transition une fois la paix revenue.


Ces considérations-là, il en avait bien conscience, étaient infiniment plus austères et moins enthousiasmantes que les discours guerriers qu’entonnaient volontiers les Seigneurs Siths pour galvaniser leurs troupes. Qui avait envie de se pencher sur les subtilités de l’administration agricole ou de la consolidation des chaînes de valeur dans le secteur des produits manufacturés, quand on pouvait se lancer dans les aventures épiques d’une conquête galactique ?


Aujourd’hui, l’Empire est dans une situation préoccupante et prévisible : une capitale somme toute assez faible, la rébellion des Arcanautes, une campagne dans l’Espace Hutt qui est un terreau fertile pour des velléités de Seigneurs de guerre et des zones frontalières au bout du compte si peu intégrées que même quelqu’un comme moi peut parfois s’y promener sans être véritablement inquiété par ce qu’on a décidé sur mon compte dans les mondes principaux.


Et Absalom soupçonnait même qu’auprès de certaines planètes d’une sensibilité plus proche de celles des Arcanautes que de Dromund Kaas, l’avis de recherche à son encontre n’avait fait que contribuer à sa relative popularité.


Et songez à toutes ces planètes qui se sont spécialisées dans la fourniture aux armées, des chantiers navals aux rations de survie, qui ne font presque que cela depuis des années. Elles ont encore des commandes à honorer pour… un an ? Deux ans ? Trois, tout au plus, et si après cela la guerre ne reprend pas, elles devront restructurer en profondeur leur économie, dans un contexte où l’effort militaire a drainé toutes les compétences et où les grandes écoles de l’Empire ont formé bien moins d’administrateurs civils, d’économistes et de chefs de projet agronomique que d’officiers.


Le Hapien parlait avec une passion sincère d’un sujet qui lui tenait manifestement à coeur, tout marginal qu’il fût devenu au sein de la politique impériale.


Je crois que la paix aurait été nécessaire pour construire un État fort et cohérent, soutenu par une économie versatile et résiliente. Et que cette économie et cet État sont, à leur tour, nécessaires à toute politique d’expansion sur le long terme qui ne fasse pas courir le risque de guerres civiles et d’une désagrégation. Et par ailleurs, il est vrai que je répugne de manière générale à voir des êtres sensibles à la Force se faire massacrer sur les champs de bataille. On ne m’ôtera pas de l’idée que les Académies ont bâclé la formation de potentiels modestes, mais de potentiels tout de même, pour fournir aux besoins du conflit, et que nos connaissances sur la Force, du côté jedi comme du côté sith d’ailleurs, accusent désormais un retard préoccupant.


Il avait été aux premières loges, en orbite autour de Gree, pour voir Maître Marja prête à sacrifier sans sourciller une Padawane et ne se faisait aucune illusion sur l’Ordre Jedi auquel il avait appartenu.


Ce qui m’amène à notre rencontre. Il me semble que malgré nos choix de carrière différents et nos curiosités divergentes, nous partageons au moins pour une part des éléments d’analyse. C’est tout du moins ce que j’ai cru comprendre, mais vous me corrigerez peut-être, de votre point de vue sur l’armée impériale et ses faiblesses. N’êtes-vous pas d’avis qu’il s’agit d’un assemblage pour l’heure hétéroclite, qui a besoin de réformes structurantes, lesquelles n’ont jamais été entreprises, parce que l’on a constitué une armée pour la jeter aussitôt dans une guerre à fronts multiples et aux objectifs changeants, sans avoir pris le soin d’établir un plan d’équipement et un plan de formation ?


Absalom ne se risquerait pas à émettre d’opinion sur la stratégie militaire à proprement parler, qui sortait de son domaine de compétences, mais une armée était aussi une organisation et une administration et c’était là des choses qu’en économiste, il comprenait.


Et d’un point de vue plus égoïste… L’Inquisition est une épine dans mon pied. On ne peut pas dire qu’elle m’empêche de marcher, et je crois qu’il était imprudent de lancer des avis de recherche pour dire à la Galaxie entière : « voilà un traître », sans pouvoir ni prouver en quoi j’ai trahi qui que ce soit et en démontrant qu’on est incapable d’attraper le traître en question. C’est assez peu idéal en termes d’image de marque. Mais enfin, l’Inquisition est un danger pour moi malgré tout, je crois par ailleurs qu’elle dessert l’Empire en général et l’Ordre en particulier. De toutes les formes d’autoritarisme que l’on puisse imaginer, je crois que la théocratie est la pire et de toutes les formes d’ecclésiologie, le règne inquisitorial est par nature le plus asséchant.


Après tout, le principe premier d’une Inquisition était de restreindre activement le champ des possibles.


J’aimerais donc qu’émergent au sein de l’Empire des contre-pouvoirs, et si possible des contre-pouvoirs que je juge rationnels, méthodiques et sensés, portés par des gens qui savent que l’autorité n’exclue pas la conciliation et qu’il y a de la collégialité dans l’exercice du pouvoir, même quand il n’est pas démocratique. Je mentirais si je prétendais connaître en profondeur les traditions politiques de votre nation, mais il me semble que c’est dans le cadre d’expériences semblables que vous avez fait et continuez à faire vos preuves.
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Il était presque cruel de constater à quel point les constats des deux Sith sur la situation actuelle était en opposition complète. Pour Aoi, le principal inconvénient de la situation actuelle provenait au contraire du manque cruel d'ambition des Sith et du fait qu'ils se soient contenté de gains territoriaux faible qui, a de rare exception près, avaient représenté un coût humain exorbitant pour peu de valeur économique. Si la République avait elle aussi perdu des hommes, le coût en ressource du conflit était insignifiant : elle dominait tous les grands centres de ressources, industriels et économique de la galaxie et disposait également du Noyau, offrant une ressource pratiquement inépuisable de soldat mobilisable. En perdant l'effet de surprise, l'Empire avait considérablement compromis ses chances de succès dans de vain complots pour déstabiliser le sénat, tous terminé dans des échecs cuisants, ou pour s'en prendre aux Jedi, certes dangereux, mais bien moins que ne le prétendait la plupart des Sith. Aoi menait un conflit conventionnel : elle visait les objectifs stratégique capable d'infliger des réels dommages a la République, elle ne menait pas une croisade idéologique contre l'Ordre Jedi, qui n'était pour elle qu'une petite secte de sensitif soutenant l'ennemi, dont la nuisance n'était pas assez forte pour justifier tous les efforts entrepris contre lui.

Il évoqua des problèmes économiques et culturels qui étaient réel, mais que la générale et Shogun jugeait de sa propre expérience exagéré : comme l'Empire restait une puissance militaire s'imposant par la force, il aurait toujours besoin d'entretenir une armée vaste, même en temps de paix, afin de s'assurer de pouvoir pacifier une région rebelle ou tout simplement dans le cas ou la nécessité de frapper un ennemi extérieur se ferait ressentir. Reconvertir une économie militaire dans le civil n'était pas une tâche si difficile : chaque conflits engendre ses tragédies, mais aussi ses profiteurs de guerres au pouvoir d'achat ne demandant qu'à disparaître sous des produits inutile en temps de guerre qui deviendront soudainement indispensable : les constructeurs de véhicules militaires et de vaisseaux pourront se reconvertir facilement dans le civil, alors que ceux chargés de l'alimentaire pourront également rester dans cet industrie pour nourrir une population devenu bien plus grande. Il fallait simplement s'assurer de mettre les bons administrateurs au bonne place, et même des personnalités formé comme des officiers, comme les personnes que l'on employait dans l'intendance et la logistique, deviennent des alliés précieux dans ses transitions, capable de s'adapter à ce genre de tâche avec célérité, raison pour laquelle elle ne manquait jamais lorsqu'elle le pouvait de leur offrir des décorations pour service rendu.

Mais la question sur laquelle elle n'était pas d'accord avec lui était réellement la question culturelle : pour elle, les problèmes actuels posé par les rebellions venait avant tout d'une crise d'autorité au sein de l'ordre lui-même. La culture Sith existait, en tant qu'historienne, elle en était certaine. Elle avait évoluée avec le temps, elle manquait simplement d'entretien. La génération de Seigneur Sith ayant dirigé l'Empire durant ses dix années de guerre était simplement a ses yeux trop incompétente pour avoir su préserver cette culture et la faire croître autrement que dans leurs ambitions personnelles démesurée. En cela, ils avaient en effet échouer dans leurs tâche là où le Bakufu de Listehol était lui parvenu à réussir. Il évoque enfin sa répugnance à voir des sensibles a la Force mourir sur les champs de batailles, Jedi comme Sith. Pour Aoi, ses considérations n'avaient que peu de valeur : une vie pouvait être sacrifiée si l'Empire en tirait un avantage qui en valait la peine. Jusqu'à présent, cela n'avait certes pas été le cas, mais il était vrai que la guerre révélait l'imposture des sensitifs : une rafale de blaster discipliné avec cinq soldats décider pouvait venir a bout d'un Jedi ou d'un Sith avec un sabre-laser. Mais pour la générale, c'était une nécessaire leçon d'humilité que les Sith comme les Jedi devaient apprendre pour progresser.

Il évoqua enfin les raisons qui l'avaient pousser a prendre contact avec elle. Évoquer ses critiques sur l'organisation de l'armée était simple : Aoi ne dissimulait en effet pas le fait qu'elle souhaitait voir la doctrine militaire impériale évoluer en profondeur : transformer un marteau de guerre pesant en Naginata, capable de frapper avec précision et rapidité afin d'atteindre le point décisif et terrasser l'ennemi avant que celui-ci que ne puisse répliquer, une nécessité selon elle lié au fait que l'Empire combattait en infériorité numérique et ne pouvait donc pas compter sur un assaut de masse brutal sacrifiant inutilement l'une des ressources les plus précieuses du régime actuellement : ses soldats. Mais au vu de son discours précédent, elle n'était pas certaine qu'il partage ses idées sur le remède, et lui révéler ses plans dans ce domaine serait de la haute trahison. De toute façon, il n'avait pas de formation a la stratégie militaire, même si elle pouvait lui faire comprendre les bases, il ne pouvait pas vraiment argumenter sur ce plan avec elle, comme elle serait bien incapable de le contredire de façon constructive dans tant d'autre. Toutefois, lorsqu'il évoqua l'Inquisition, elle se dit que c'était sans doute la raison principale qui l'avait mené jusqu'à elle. Ce n'était pas un secret qu'Aoi se tenait loin du clergé Sith, elle qui n'avait jamais mis le pied sur Korriban de toute sa vie. Elle soupira un instant, puis se retourna sur lui en croisant les bras.


« La religion est, depuis que l'être conscient existe, un ciment efficace pour une société. La crainte du jugement divin permet souvent de ramener l'ordre sans même avoir besoin de manier la répression de façon démonstrative. Souvenez-vous de pouvoir comme le Pius Dei qui a secouée la République, de nombreux systèmes, dont le mien, dispose de leur propre panthéon divin et croyance. Je ne reproche pas au clergé d'exister : l'Ordre Sith reste un ordre monastique et la religion d'état de l'Empire. Je pense simplement qu'il doit jouer son rôle sans chercher à marcher sur les plates bandes des autres. Puisque vous avez évoquer le sujet, l'armée est guidée par des principes religieux Sith et cela n'a aucun sens : un conflit se livre en nourrissant une pensée stratégique rationnelle, pas en appliquant un dogme religieux : la Foi est une arme excellente pour affirmer la sécurité intérieure, mais elle n'a que peu de valeurs sur un champ de bataille. »

Certes, l'on pouvait créer des groupes de soldats fanatisé, mais parfois, il était contre-productif d'employer ce genre d'unité, incapable d'envisager la nécessité d'un mouvement de retraite dans une situation complexe. La Foi était trop une arme a double tranchant sur un champ de bataille pouvant facilement se retourner contre celui ou celle qui l'emploie. Il évoqua la nécessité d'installer des contre-pouvoirs au sein des Sith, mais normalement, c'était a l'Impératrice d'incarner ce contre-pouvoir. Ysanne Hami avait prouver depuis longtemps son incapacité a occuper le poste suprême, mais Aoi ne pouvait se permettre d'affirmer ouvertement cette opinion, encore moins devant un traître. De façon générale, l'Empire Sith restait une organisation très féodale et cela, Aoi le regrettait : trop d'organisation se marchait sur les pieds et tentaient de prendre du pouvoir sur les autres et elle considérait qu'il s'agissait d'un comportement qui devait cesser : chaque chose a sa place, les bonnes personnes au bon endroit, c'était son programme… Il lui fallait simplement plus de soutien dans l'Empire, donc plus de prestige, pour faire progresser ses vues. Aoi était patiente et savait attendre son heure, la Force lui offrait ce luxe.

« Listehol a été traversée de nombreuses guerres civile. Le Bakufu, un gouvernement militaire composé des principaux clans majeurs, a été construit pour les faire cesser. Il a en effet rencontrer un certain succès, mais il était adapté à notre culture : il nous a permit de préserver nos traditions tout en s'adaptant à la modernité que les Sith ont apporter. Nous espérons aujourd'hui devenir un pôle, une source d'inspiration pour l'armée impériale, mais pour cela, nous devrons faire la preuve a la galaxie entière de la pertinence de notre doctrine. Regarder cette pièce, elle incarne Listehol mieux que n'importe quel exposé que je pourrais vous faire, de façon plus vivante et profonde. Elle transpire notre culture et notre fierté. Mais je pourrais parler de l'histoire de Listehol durant des heures, alors s'il y a des choses que vous voulez savoir, n'hésitez pas à poser des questions. »

En effet, l'histoire de son monde d'origine n'était pas un secret d'état, ni même son ambition à occuper une place plus importance dans la pensée stratégique impériale. Aoi ne dissimulait pas son ambition de faire de Listehol un centre de réflexion militaire, la principale ressource de la planète restait ses conseillers militaires, et elle en faisait très bien la promotion. Mais elle n'était pas certaine qu'il s'agisse d'un sujet qui passionne grandement Darth Noctis...
Absalom Thorn
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Le regard de l’Hapien était désormais fixé sur la pièce dont les progrès lents continuaient à occuper la scène du théâtre, en contrebas. Dans les autres baignoires qui donnaient sur l’immense salle à demi-circulaire, les conversations allaient sans doute bon train : on ne pouvait ni en voir, ni en entendre les occupants, mais dans une planète dont la vie était rythmée par des intrigues diverses, Noctis doutait que les planches eussent la plus grande part de l’attention.


C’est en partie ce que je veux dire, fit-il d’un ton pensif. La culture de Listehol est riche et complexe, et c’est le cas de bien des cultures des mondes désormais impériaux. Je ne parle pas seulement de l’art mais, comme vous, de la politique dans ce qu’elle a de plus noble, dans les tradition et les habitudes qui structurent la vie d’une nation, et même de la multitude des nations qui ordinairement composent une planète.


Trop souvent, à l’heure des gouvernements d’ampleur interstellaire, les grands décideurs avaient tendance à oublier qu’un même monde ne se résumait ni à l’ethnie, ni aux pratiques culturelles et sociales de sa ville capitale.


Et intégrer cette culture à l’Empire en tant que superstructure d’une part et à l’Empire en tant que communauté de planètes d’autre part, c’est un long exercice qui exige de la patience et un sens de la nuance qu’on ne trouve pas nécessairement dans les hautes sphères impériales, parce que les pierres de touche du succès y sont l’expansion militaire immédiate et facile d’un côté et de l’autre l’assimilation culturelle par le double effet de la propagande et de l’inquisition.


Le principe même de la propagande paraissait déraisonnable à Absalom. De la propagande ? Pour des milliers de monde et des milliards sur milliards d’individus ? Dans des millions de langues peut-être ? Il y avait tout simplement un problème d’échelle.


Tout cela pour dire qu’il me semble que vous tenez sur Listehol les clefs d’une perspective alternative sur l’organisation d’un système aussi complexe que le serait nécessairement un véritable empire. Bien sûr, il y a des limites à la transposition à des planètes ou des secteurs d’une multitude de clans que l’on fédère à travers un gouvernement central mais, de ce que je crois en comprendre, respectueux des aspirations de chacun. Et une fédération qui se dispense de la police de la pensée.


Était-il en train de lui suggérer de devenir impératrice ? Le regard d’Absalom vint un instant se poser dans celui de son interlocutrice, avant de revenir vers la scène à laquelle il accordait manifestement une attention sincère. Mais son goût pour le théâtre n’était sans doute guère surprenant, quand on songeait que son père était lui-même le grand écrivain hapien contemporain.


Je crois que c’est un modèle qui trouverait des soutiens parmi nombre de Seigneurs et de Moffs, au demeurant. Après tout, c’est celui que l’on a promis explicitement aux premiers, avant que la culture sith ne soit asséchée par l’Inquisition, et c’est celui que l’on suggère implicitement au second, pour calmer leurs ambitions personnelles. Aujourd’hui, les Seigneurs sont traités comme des généraux avec des super-pouvoirs et les Moffs comme de sous-préfets en attente d’une promotion hors classe par un Conseil Noir et une Haute Inquisition qui pallient tant bien que mal le manque de vision du trône, sans trouver aucune voie originale, innovante et enthousiasmante dans laquelle engager l’Empire. Ce sont des énergies gâchées qui ont besoin qu’on leur redonne la liberté de leurs idées, afin de faire émerger des conceptions originales, qu’on leur fournisse une méthode de travail, et une méthode, comme vous avez raison d’y insister, rationnelle, et donc partageable et objectivable, et enfin des objectifs à la hauteur de leurs qualités. Quelque chose d’autre que conquérir trois planètes et faire la guerre à des contrebandiers.


Pour quelqu’un qui s’était éloigné de l’Empire, il traitait assurément le sujet avec une passion certaine.


De mon point de vue, le Clergé Sith devrait être dissocié du gouvernement impérial. Non que des Siths ne pourraient y prendre part : c’est le lien conssubstantiel qui m’apparaît délétère, pour l’un comme pour l’autre. Nous nous retrouvons avec des Siths qui se consacrent plus à la politique qu’à l’étude de la Force, d’un côté. De l’autre, c’est un gouvernement qui sert l’intérêt d’une fraction infime de ses administrés et qui crée une théocratie sans religion. Comme vous le dites, la religion peut être un ciment, mais un ordre monastique et ésotérique n’est pas une religion, c’est une secte. Peut-être certains Seigneurs se font-ils adorer comme des divinités par une partie de leur population, mais c’est une fraction négligeable par rapport aux religions endogènes.


Difficile de prétendre à la fois susciter la ferveur populaire et garder les secrets de son pouvoir.


Ce serait un travail, bien sûr, conclut-il en désignant la pièce d’un geste de la main, qui exigerait cette lenteur réfléchie et cette patience qui animent votre pièce, mais si c’est précisément la culture de Listehol, alors je suppose que vous ne manquez ni de l’une, ni de l’autre. Au demeurant, si vous m’autorisez un proverbe jedi, on ne frappe vite que sans précipitation.
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« Si l'expansion militaire avait tant occupé l'esprit de notre état-major ou des Seigneurs Sith, nous aurions sans doute d'autres problèmes que ceux secouant le régime actuellement. Nous n'aurions pas sacrifier la vie de nos soldats en vain sur des mondes comme Dathomir, sans aucune valeur stratégique. Je crains que sur ce point, vous ne fassiez fausse route : ce qui a occuper nos dirigeants jusqu'à aujourd'hui n'a jamais été la victoire militaire, mais bien la corruption de la République et l'élimination ou, à défaut, la marginalisation de l'Ordre Jedi. Ils ont rencontré quelques succès, mais ils ne valent pas le sang versé en vain pour les obtenir. »

Le dédain d'Aoi pour l'intrigue politique était connu de tous : en bon officier, elle se concentrait uniquement sur les affaires militaires et se reposait beaucoup sur les conseillers de son clan, ses connaissances historiques et les talents des leaders du Bakufu pour adapter sa politique a ses besoin, mais Takeda n'était pas quelqu'un qui agissait dans l'ombre en complotant contre ses pairs : elle considérait cela comme une perte en temps et en énergie qui n'en valait pas la chandelle, l'échec des tentatives successives Sith pour déstabiliser la République en était pour elle la preuve absolue. Peut-être agissait-elle comme un individu égoïste, convaincu de voir en chaque action une confirmation de sa propre ambition, mais l'on ne pouvait affirmer qu'elle manquait de conviction. Ses critiques envers l'état-major, qui avait été incapable de faire mieux que remporter des systèmes a la valeur stratégique limité, était également connu de tous. Mais l'entendre parler d'extension trop rapide lui était soudainement devenu insupportable. Elle se demanda si Darth Noctis savait lire une carte d'état-major, établir les points d'intérêt stratégique et comprenait la manière dont on remportait une guerre. Mais c'était un scientifique et un diplomate, lui demandait de comprendre ce genre de concept n'avait sans doute aucun sens : il ne souhaitait pas porter l'uniforme après tout.

Le trône… Bien sûr qu'elle y avait déjà songer, n'importe quel Sith le faisait un jour ou l'autre dans sa vie. Mais Aoi Takeda ne se faisait aucune illusion, même devenu Seigneur Sith, ses pouvoirs n'étaient pas assez fort pour être capable de tenir le trône et elle ne parviendrait pas à se maintenir sur celui-ci. Hors, si elle voulait atteindre son objectif, à savoir faire de l'armée impériale une lance impitoyable capable d'écraser ses ennemis, elle devait survivre et prendre la tête de cette dernière. Arriver à la tête de l'armée, la purger de ses éléments défaillant et indésirable, puis la réformer afin de lui offrir la forme d'une arme efficace qui ne serait plus gouverner que par des objectifs rationnels était l'objectif de la Sith et pour cela, il lui fallait rester dans les bonnes grâce du trône, mais ne pas l'occuper elle-même. Toutefois, elle partageait une partie de son analyse : elle considérait qu'en essayant d'accélérer le processus d'assimilation, l'Inquisition ne faisait peut-être pas le bon choix, elle était devenu trop radicale et se mêlait de trop de chose plutôt que de se concentrer sur sa mission régalienne. C'était sans nul doute une conséquence de la faiblesse du trône actuellement, Ysanne Ha'mi n'avait pas les épaules pour diriger l'Empire.


« L'Empire est un Empire Sith. Dans sa forme actuelle, le dissocier du clergé n'aurait aucun sens. Si l'on peut considérer les Sith comme une secte, ils sont aussi une religion. Après tout, les exilés Jedi ont et sont toujours vénéré comme des dieux. Vous trouverez de nombreux individu dans l'Empire se prosternant devant des statues de XoXaan ou de Karness Muur. Vous défendez un modèle relativement proche de celui de Marka Ragnos, qui avait préféré bâtir l'Empire et le renforcer plutôt que révéler son existence. C'était une position sage dans la situation de l'époque, mais nos dirigeants ont fait preuve soit d'une impatience trop grande, soit au contraire d'un manque d'ambition et de témérité lorsqu'ils ont lancer le conflit. Peu importe comment on l'analyse, le résultat est aujourd'hui le même : nous sommes dans une impasse. A long terme, cette paix nous sera défavorable, car la puissance économique, industrielle et démographique de la République nous surclasse sur tous les plans. Elle finira par nous marginaliser puis nous absorber en utilisant le commerce et les échanges culturels sans tirer un seul coup de feu. »

Elle marqua une pause, tournant son regard vers la pièce, avant de reprendre.

« L'existence de l'Inquisition n'est pas un problème, il est simplement nécessaire de lui rappeler ou se situe ses devoirs, ainsi que ses limites. En profitant de la faiblesse du trône, les membres du clergé se sont emparé de nombreux levier ce qui leur permet de diriger l'Empire au nom du culte des Sith et de l'Impératrice. Dans un Empire Sith féodal, ou chaque organisation placé sous la houlette d'un Conseiller Noir tente de gagner en influence sur ses voisines, ce n'est qu'un comportement logique. Je ne nie pas qu'il est néfaste, mais je ne suis pas certaine que vous soyez réellement en mesure d'y changer quoi que ce soit. Je crois qu'il n'est pas trop tard pour que certaines choses changent dans le bon sens sans avoir besoin de devenir un hors la loi. Je suis aussi un soldat qui a prêter serment : si je trahissais l'Empire, ma famille et ma planète en subirait les représailles et je déshonorerais mon nom pour l'éternité. J'imagine qu'il s'agit d'un concept qui vous fera sourire, mais il a de l'importance pour moi. »
Absalom Thorn
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Je crois que vous surestimez largement mes ambitions politiques, précisa Absalom, apparemment absorbé par la pièce. Changer l’Empire est loin d’être ma préoccupation principale. Même si j’ai tendance à croire qu’il est infiniment plus malléable qu’on ne peut en avoir l’impression de prime abord. Mais conduire des réformes ou faire la révolution, ce sont des activités à plein temps et mon temps est, en général, consacré à la Force.

Ce n’était d’ailleurs que trop évident : sa présence au sein de la Force est toujours remarquable et elle trahissait en lui un sorcier qui avait fait de son étude l’objectif suprême de son existence, quitte à lui sacrifier toutes les autres considérations.

Je ne pense pas en effet que l’Empire ait nécessairement à être un Empire Sith. Je ne pense pas non plus que la forme impériale est la voie d’excellence de l’Ordre Sith. Au fond, j’ai même tendance à considérer que refonder l’Empire à partir du clergé sith a été une erreur et que les Siths auraient dû vivre au sein de la République. Mais ça, c’est un exercice de l’esprit et la situation actuelle étant ce qu’elle est, il faut composer avec le réel.

De son point de vue, les séductions du Côté Obscur conduisaient trop souvent aux intrigues et aux rivalités pour qu’un Ordre sith prolifique qui opérait à visage découvert fût profitable à ses membres. C’était une méthode qui poussait à la compétition et aux luttes intestines, qui étaient une distraction par rapport à l’étude de la Force.

Dans son monde idéal, les Siths évoluaient dans la République et se comptaient en dizaines, tout au plus. Dans le secret et le petit nombre, on aurait trouvé l’assurance de ne pas se laisser dévier de son chemin par la poursuite de gloire vaine.

Bref, quoi qu’il en soit, je crains de nous ne nous accordions jamais sur les formes idéales d’un État et d’un Ordre que nous abordons depuis deux points de vue fondamentalement différents. Cela ne nous empêche pas de nous accorder sur une partie du diagnostic.

Composer avec de multiples désaccords, c’était toute la vie d’un diplomate. Par habitude professionnelle, le Hapien ne s’attendait jamais à échanger avec qui que ce soit qui partageât réellement ses perspectives.

Ceci étant dit, vous auriez tort de croire que je ne suis pas sensible à la question de l’honneur et de la fidélité. Je suis en général indifférent à ceux que les autres pensent de moi, c’est vrai. Que certains au sein de l’Empire, pour des raisons qui continueront sans doute longtemps à m’échapper, pensent que je suis un traître, c’est anecdotique à mes yeux. Je suis en quelque sorte un artisan, voyez-vous, qui tire de la fierté dans son savoir-faire et ses productions. Dans son métier. Et mon métier, c’est la Force.

Il en parlait d’ailleurs avec une passion sincère.
(Un parfait illuminé !)

J’ai pris devant moi-même l’engagement de la comprendre autant qu’il est possible, et de sacrifier à cette quête tout ce qu’elle exigerait de moi, fût-ce ma réputation et mon pouvoir sur les affaires du monde. Je considère que le temps qu’il me faudrait pour me laver des accusations fantasques de l’Inquisition est un temps perdu. C’est une entreprise qui exigerait des trésors de patience et de crédits que je me suis engagé à consacrer à autre chose.

Le jeune Seigneur détacha son regard de la scène pour considérer un instant son interlocutrice.

Je ne prétends pas lire dans votre esprit, bien entendu…

Non qu’il en fût incapable cela dit.

… mais j’ai le sentiment que vous comprenez ce que c’est que de se dédier à des objectifs précis, avec toute la détermination nécessaire, et d’abandonner certaines des agitations du monde à celles et ceux qu’elles intéressent. Et je respecte cela en vous, avec ce que votre attitude implique de respect des cadres établis par l’Empire. Mais pour en revenir à des questions plus concrètes...

Il fut interrompu par une vibration de la porte. Noctis effleura l’accoudoir de son siège et le panneau métallique coulissa dans le mur. Une Kaminoane fit son apparition. Sa présence dans la Force était perceptible, quoiqu’elle tentât de rester discrète. Il s’agissait bien de Darth Venenous, l’inquisitrice personnelle de l’Hapien, une ancienne Jedi qu’il avait personnellement corrompu.

La nouvelle venue inclina la tête en signe de respect face à l’interlocutrice de son maître puis courba son cou presque interminable pour murmurer quelque chose à l’oreille du Hapien, avant de s’éclipser, silencieuse comme une ombre.

Un groupe de séditieux hapiens, expliqua-t-il à l’intention de la Sith, a décidé de faire exploser le vaisseau de votre délégation à l’astroport. Rassurez-vous, par les temps qui courent dans le Consortium, ce genre d’initiatives est monnaie courante.

Ah, parce que c’était rassurant, ça ?

Les forces de sécurité du Consortium ont prévenu l’attentat avant que les rebelles n’aient pu faire quoi que ce soit et ont décidé, semblerait-il, de ne pas vous informer, pour que vous conserviez une bonne opinion de la situation sécuritaire sur la planète. J’allais vous interroger sur votre opinion à propos des Académies Siths, mais peut-être préfériez-vous régler le cas de ces terroristes malchanceux. Je doute que les forces royales leur réservent un traitement d’une grande douceur, de toute façon, mais enfin, on trouve parfois de la satisfaction à se venger soi-même.
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Il était difficile de suivre le discours de Noctis, qui en même temps disposait d'idée très claire sur l'Empire et sa nature, mais ne souhaitait visiblement plus s'investir dans ce dernier. Cela avait quelque chose de compréhensible après être devenu un ennemi d'état en se mettant a dos le clergé, mais en même temps, la contradiction faisait partie des êtres vivants. Il se présentait toutefois comme quelqu'un avant tout préoccupé par la Force et son étude, qui cherchait à apprendre celle-ci au-delà de n'importe quel considération matérielle. Son empreinte dans la Force semblait le confirmer, mais Aoi se demandait s'il n'y avait pas des choses plus matérielle, en dehors de séduire de jeune hommes, qui le motivait dans la vie. L'ambition et la recherche du pouvoir sous toutes ses formes faisait souvent partie de la vie quotidienne des Sith et elle était certaine que l'homme ne disait pas tout. Mais le « mensonge par omission » n'était pas un crime et elle ne pouvait pas lui reprocher de ne pas dire quelque chose alors qu'elle même en gardait beaucoup sous le coude. Après tout, dans un univers comme celui des Sith, et peut-être plus encore dans la monarchie Hapienne, il était impossible d'avancer à visage découvert sous peine d'être disqualifié de la société.

Toutefois, elle ne croyait pas possible pour les Sith de vivre au sein de la République, avec les Jedi sur leurs talons en permanence : ce serait bien trop dangereux et la guerre elle-même avait parfaitement illustrer les limites de la corruption de la République. Le système politique pluraliste avait certes des faiblesses, mais il avait aussi des forces comme celui d'être capable de se réorganiser très rapidement face au danger et ainsi de pouvoir survivre à de nombreuses menaces. Raison pour laquelle Aoi plaidait plus que jamais pour d'adoption de la Blitzkrieg : pour elle, la destruction de la République passait de façon impérative par une opération militaire rapide et puissante qui parviendrait à convaincre tous les esprits qu'il était impossible de gagner le conflit. C'était de toute façon une nécessité du fait de la faiblesse industrielle et démographique de l'Empire en comparaison de la République : dans un conflit prolongé, la motivation de la République ne ferait que croître en même temps que la mobilisation de sa population et de son économie : il deviendrait alors impossible de vaincre un tel géant et l'Empire ne deviendrait plus que quelque lignes dans l'histoire galactique.

Lorsqu'il évoqua rapidement le sujet de la loyauté et de la fidélité, elle fit un signe de main pour s'excuser et signifier que ce n'était pas si important. Si elle avait fait cette remarque, c'était avant tout à cause d'une forme de tradition : les Sith ne se soucient que très rarement de ce genre de valeurs et elles étaient même très souvent tourné en dérision, l'une des raisons pour laquelle l'Empire était si instable politiquement parlant. Takeda était une anomalie dans ce genre de question. La discussion ne put toutefois se poursuivre directement, puisqu'une alien d'un genre très rare dans la galaxie, étant de l'espèce des légendaire cloneur de Kamino, se présenta et salua rapidement Aoi, qui lui rendit en inclinant lentement la tête à la façon de son peuple, entra dans la pièce avant de s'adresser à Noctis d'une voix trop basse pour que le Shogun puisse comprendre le sujet de leur conversation. De toute façon, elle ne souhaitait pas non plus l'écouter, cela serait ne pas respecter les règles de bienséance et dans une rencontre diplomatique, ce n'était pas ce qu'elle pouvait faire de plus efficace pour avoir l'air respectable. Elle serait du reste rapidement informée de ce qui se passait puisque cela concernait la sécurité de sa délégation.

Visiblement, une faction rebelle Hapienne avait tenté de s'en prendre à son vaisseau de transport. La police fut capable de déjouer le complot et arrêter les terroristes, mais avait volontairement choisit de ne pas l'informer. Absalom présenta cela comme une façon de maintenir l'illusion d'un ordre parfaitement entretenu, mais il y avait d'autres raisons qui pouvaient être avancée, notamment des arguments sécuritaire : l'Empire aurait pu demander de participer à l'enquête si cette dernière était rendu publique et les Hapiens ne tenaient sans doute pas à voir des enquêteurs étrangers se balader sur leur territoire. Elle ne se montra pas plus inquiète que cela pour autant : le territoire de l'Empire n'était pas moins dangereux, et elle savait de toute façon qu'elle prenait ce genre de risque en venant sur Hapès, dont elle connaissait tout de même la réputation. Il évoqua le sujet de la formation de l'académie Sith, mais lui proposa de s'occuper elle-même de châtier ceux qui l'avait prise pour cible. Toutefois, ce n'était plus son genre depuis longtemps : elle avait assez verser le sang gratuitement lorsqu'elle était encore une acolyte, et elle le verserait encore bien assez dans la bataille pour vouloir se substituer à la justice.


« Au risque de vous surprendre, je préfère faire confiance à la justice locale. C'est peut-être une erreur, mais diplomatiquement parlant, je crois qu'il s'agit de la décision la plus sage. La seule chose que j'aimerais savoir, c'est la raison pour laquelle ils m'ont pris pour cible moi et ma délégation, mais j'imagine que je n'obtiendrais rien de mieux qu'une réponse raciale qui n'a que peu d'intérêt. Je ne serais sans doute pas vraiment d'un grand secours sur les académies Sith pour n'en avoir jamais fréquenté une seule : je n'ai même jamais mis le pied sur Korriban de ma vie, aussi incroyable que cela puisse paraître. Cependant, je peux vous fournir une analyse sur le système des Lames Rouges, que je trouve contre-productif : si l'on voulait vraiment former ces individus sur le terrain, on les placerait en soutien des escouades, pas en grand groupe chargeant sur l'ennemi : en faisant cela, nous gaspillons simplement leurs vies de la même façon que ceux de nos soldats, mais c'est sans doute l'objectif recherché par ceux qui ont mis en place ce système après tout. »
Absalom Thorn
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Des motivations raciales, oui, peut-être.


Absalom tira un petit datapad de la poche de son pantalon. Il avait procédé avec des gestes très lents, pour que son interlocutrice fût certaine qu’il ne cherchait pas à sortir une arme sans crier gare, ce qui eût été étrange, certes, mais quand on discutait entre Seigneurs Siths, mieux valait faire preuve de bonne volonté et d’un excès de prudence.


Cela dit, pour être honnête, reprit-il en tapotant sur l’écran, qui affichait, interface comme texte, toutes ses informations en idéogrammes hapiens, un langage généralement incompréhensible pour le reste de la galaxie, de la même manière que les Hapiens eux-mêmes, en dehors de la bonne société, parlaient rarement le basic, la xénophobie est malheureusement si répandue parmi mes compatriotes que je serais étonné que les rebelles fassent preuve d’un excès de zèle en la matière. Leurs aspirations sont en général un peu plus pragmatiques. Si l’on peut dire.


Ses doigts s’arrêtèrent et il glissa l’appareil à côté de lui.


Je vous prie de m’excuser, mais cette affaire attise ma curiosité. J’ai envoyé un message à l’un de mes contacts pour tenter d’en savoir un peu plus. Les coups d’éclat ces dernières semaines ont tendance à se multiplier. En soi, ce n’est pas exceptionnel : la société hapienne est comme un écosystème, qui a ses saisons et ses cycles, de stabilité ou de violence. Mais ces phénomènes, pour être habituels, n’en sont pas moins préoccupants.


Pour sa part, il se gardait bien de participer à ces intrigues : s’il s’était éloigné de l’Empire, c’était aussi pour se dispenser de ce genre de drames de cour qui explosaient à intervalles réguliers à la face d’une société qui s’en serait bien passé. Ses parents, aussi influents fussent-ils, conservaient une prudente réserve face aux évolutions tumultueuses des aristocrates hapiens et Absalom avait choisi de les imiter.


Au demeurant, rebelles est un terme quelque peu impropre, j’imagine. Quand on l’utilise, on s’imagine des pirates ou des révolutionnaires agités, la bombe à la main, prêts à renverser l’ordre établi, mais ce sont bien plutôt les milices privées à la solde des grandes familles, qui par un jeu de terrorisme spectaculaire et de discrets coups de vibrolame tentent d’avancer leurs pions sur l’incompréhensible échiquier de leurs ambitions.


Les mauvaises langues disaient parfois que les complots étaient la forme la plus sublime de l’art hapien et Noctis soupçonnait quelques-unes de ses congénères de s’y adonner plutôt pour la beauté du geste que par véritable intérêt personnel.


Il y a une probabilité non négligeable que cet attentat ait échoué à dessein, et que l’on ait cherché moins à vous nuire, qu’à vous pousser à vous plaindre, pour que l’incident diplomatique fasse tomber la tête de telle préfète ou de telle conseillère au cabinet de la ministre des affaires étrangères. Ou bien c’est une faction plutôt favorable à la République, qui cherche à marquer les esprits.


En réalité, il était prêt à parier qu’il s’agissait de la première hypothèse. Si l’on avait voulu nuire à la Sith, on aurait essayer de s’en prendre à elle personnellement. Ou bien à la troupe de nô.


Quoi qu’il en soit… Les académies, donc. J’ai moi-même été formé par l’Ordre Jedi, mais je suis passé sur Korriban deux ou trois fois en simple visiteur. J’ai toujours été frappé par la violence gratuite qu’on y cultivait. Je sais qu’elle est conçue comme le moteur d’une émulation qui pousse à l’excellence et comme la voie royale vers le Côté Obscur, suscitant la haine, la colère et la peur, mais les sanglants tournois d’apprentis et les meurtres de couloirs me paraissent un peu… désuets.


Absalom avait toujours été fort hermétique à bon nombre de coutumes siths qu’il considérait relever d’un folklore grotesque, et son jugement en la matière était teinté d’un élitisme typiquement hapien.


Beaucoup de jeunes gens que j’ai croisés là-bas n’apercevaient que la partie la plus… brutale, en quelque sorte, du Côté Obscur. La Force était pour eux comme un torrent dont ils peinaient à manier le cours, et ils se laissaient emporter par elle, dans des sursauts de puissance qu’ils ne maîtrisaient jamais. J’ai essayé d’y donner quelques cours sur les voies de l’Obscur qui faisaient place à plus d’équanimité, mais je crains d’être en général un piètre pédagogue.


Probablement en partie parce qu’il utilisait des mots comme « équanimité » et qu’il faisait des phrases avec six subordonnées.


Mais je serais curieux de savoir comment, d’un Empire idéal, si vous en étiez la maîtresse libre de conduire sans opposition les réformes qui vous paraissent les plus pertinentes, vous envisageriez la formation des sensibles à la Force. Je me demande pour ma part de plus en plus si le principe des académies siths et des temples jedis n’est pas foncièrement vicié. Si ce n’est pas plutôt au contact de la diversité du monde plutôt que dans un entre-soi mystique qu’on est le plus susceptible d’apprendre à être le maître de soi-même et de sa puissance.


Nombre de Siths, cela dit, prônaient une philosophie inverse, qui condamnait la maîtrise de soi comme une faiblesse et prônait l’abandon à des instincts volcaniques, seuls sources selon eux de pouvoirs véritables. Mais Noctis, lui, était un homme d’une discipline de fer.
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« Raison supplémentaire de ne pas intervenir : si je proteste effectivement, je leur permettrait d'arriver à leurs fins. Puisque les autorités ont déjoué l'attaque sans aucune victime, je n'ai aucune raison de le faire, ce serait très malpoli. Mais si vous avez plus d'informations sur ce problème, j'apprécierais que vous me les communiquiez : considérer cela davantage comme la curiosité d'une historienne face à une culture qu'elle ne connaît qu'en surface que la sensation d'une menace réelle venant d'ici. »

Aoi était habituée à un climat de violence permanent dans la société puisqu'elle était Sith, même si elle avait jusqu'ici plutôt rechercher à vivre en marge de cette dernière. Lorsqu'elle était elle-même acolyte, elle avait baigner dans cette ambiance de complot et d'intrigue permanente qui poussait toujours au meurtre et a l'élimination de ses rivaux politiques, peu importe la manière employé pour cela. Les Hapiennes semblaient cultiver cet art de façon particulière : là où les Sith appréciaient les démonstrations de puissance brute, la noblesse d'Hapès semble davantage reposer ses manipulations sur la subtilité, une manière de « tuer en étant civilisé » qu'Aoi trouvait ridicule, comme de nombreux soldats vivant dans la spectre de la guerre : cette dernière n'offrait pas de « façon noble » de tuer, peu importe la manière dont on s'y prenait, il fallait détruire l'ennemi, que l'on emploi un sabre-laser, la baïonnette au canon ou encore un tir d'artillerie de gros calibre, au final, le résultat était le même et la fin justifiait les moyens. Mais elle se gardait d'émettre le moindre jugement de façon vocale : chaque coin de la galaxie avait sa propre culture, et dans beaucoup de monde, la culture de Listehol et l’obsession de l'ordre établi en toute chose devait paraître également ridicule et désuète. Elle ne s'attirait que rarement la sympathie en territoire impérial en tout cas.

Elle laissa de côté ce sujet, n'ayant rien de plus à en dire, pour ensuite écouter ce qu'il avait à dire sur les académies Sith. S'il avait été formé par des Jedi, Noctis expliqua s'être rendu plusieurs fois dans l'académie de Korriban et n'avoir que modérément goûté à la violence gratuite que l'on y entretenait. Aoi ne pouvait qu'approuver ses paroles, elle avait toujours conserver cette obsession si étrange pour une Sith, mais absolument nécessaire pour un officier de garder le contrôle d'elle-même : l'énervement était source de distraction et donc d'erreur lorsque l'on devait prendre une décision importante et elle devait s'en éloigner. Mais elle savait en même temps que la pratique du Côté Obscur de la Force était une pratique dangereuse qui menait souvent ceux qui s'y adonnait à un abandon total à cette phase sombre de la Force. Elle-même avait plusieurs fois flirté avec cette limite, sans jamais l'outrepasser, et elle était certaine que Noctis devait avoir également expérimenter au moins une fois cette sensation. Comme elle, il était évident que ses origines, autant Jedi qu'Hapienne, avait conditionné Noctis dans le jugement qu'il portait envers la tradition Sith. Aoi tempère son propre jugement en prenant le recul nécessaire à sa formation d'historienne, qui exigeait, dans la mesure du possible, de rapporter des faits sans juger.

Ce qui ne signifiait pas qu'elle n'avait pas sa propre opinion sur les événements historiques non plus, mais qu'elle ne devait pas la prendre en compte dans ses analyses des faits.


« Vous me permettrez de ne pas commenter les traditions Jedi, dont je ne connais pas grand-chose pour des raisons que vous imaginez sans doute assez bien, a mon grand regret d'ailleurs, car connaître son ennemi est une chose essentielle de la guerre. Mais pour parler des Académies Sith, sans en avoir jamais fréquenté une seule, je ne peux fournir qu'un jugement purement théorique sur ce que j'ai appris dans mes études sur la culture et la tradition Sith dans l'histoire. Ma formation fut itinérante, et j'ai vu la face sombre de la société Sith dans toute sa splendeur ténébreuse. Puisque vous avez évolué dans les hautes sphères, je crois que vous savez parfaitement de quoi je parle. Avant les Sith, j'ai fréquentée les mouvements de jeunesse de mon monde natal : des sortes d'organisation de Scout, préparant à une vie militaire : une expérience enrichissante à plus d'un titre, car si les exercices étaient dur, ils encouragent la camaraderie et l'entraide pour surmonter les obstacles, très loin donc de la doctrine Sith. »

Elle marque une pause, levant le regard comme pour fouiller sa mémoire de ses jeunes années qui semblait si loin désormais, avant de reprendre.

« La doctrine Sith prétend que par le pouvoir, les chaînes se brisent, mais a chaque fois que nous brisons des chaînes, nous sommes de nouveau entravée par des nouvelles plus puissantes. Peut-être les Sith sont davantage les esclaves des pulsions les plus sombres de la Force que les dominant de cette dernière. Peut-être que même les gens comme vous et moi nous leurrons dans notre illusion de contrôle. Mais en tant qu'officier, je ne peux devenir l'esclave d'émotion forte : conserver la tête froide est essentiel lorsque l'on commande à la guerre afin de prendre les décisions qui s'imposent sans laisser aucune émotion influencer notre jugement. C'est la raison pour laquelle je ne suis pas très populaire chez les Sith : ce sont des passionnés et ils ne comprennent pas mon manque de passion pour le côté obscur de la Force. »

Elle pouvait parler de cela, ses opinions sur la doctrine du Côté Obscur n'était pas un secret et cela lui valait des inimitiés, elle en avait conscience : encore un élément jouant contre elle dans une course éventuelle vers le trône. Mais elle marque une pause avant de reprendre.

« C'est tout le problème que je rencontre pour juger de la pertinence de l'enseignement de l'Académie Sith : je crois que cette dernière recherche surtout à former ce qu'elle estime avoir besoin pour l'Ordre : des Sith capable d'employer la Force de façon brutale et de laisser leur passion les guider afin d'être plus dangereux dans la bataille. Nos élites estiment sans doute que ceux assez intelligents pour dépasser ce stade progresserons d'eux-mêmes et qu'il n'est pas nécessaire de fournir un environnement favorable à l'épanouissement de tous. Mais je n'ai, honnêtement, pas les connaissances nécessaires pour créer une académie idéale, seulement des inclinaisons que j'aimerais voir se développer. En tant que dirigeante planétaire, lorsque je fais face à un problème que je ne maîtrise pas, je me repose sur des spécialistes en qui j'ai confiance et qui sauront coordonner mes besoins avec des mesures rationnelles. Si j'étais aux affaires, c'est sans doute ce que je ferais : m'entourer de pédagogue et de spécialiste de la tradition Sith afin de choisir la meilleure voie et réformer le système des Lames Rouges, qui n'a aucun sens en l'état. »
Absalom Thorn
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Une méthode assurément mesurée, déclara l’Hapien, quand son interlocutrice expliqua la manière dont elle s’entourait de spécialistes, mais qui s’est souvent heurtée à la paranoïa de chacun au sein de l’Empire. Certains dirigeants ont cru qu’en avouant leur méconnaissance de tel domaine, ils mettaient en péril leur autorité et d’autres ont pensé que valoriser des spécialistes, c’était leur donner les premiers instruments d’un coup d’État. Quand on craint l’expertise, on finit par se reposer sur l’endoctrinement aveugle.

La société hapienne fonctionnait différemment, mais Absalom se serait bien gardé de prétendre que son organisation portait de meilleurs fruits. La reine, toute monarque absolue qu’elle prétendît être, était contrainte de s’entourer des grands noms de l’aristocratie et de tempérer les ardeurs des unes et des autres, de ménager des milliers de sensibilité diverses, pour que les ambitions à peine voilées ne vinssent pas faire éclater le Consortium.

Je suis bien placé pour le savoir. J’aurais volontiers poursuivi ma carrière de diplomatie impérial, malgré toutes les réserves que je peux avoir sur certains aspects du fonctionnement de l’Empire, et mes contacts au sein de l’Espace Hutt eussent été utiles indubitablement à la campagne en cours, mais comme on m’a prêté des ambitions politiques que je n’avais pas et des intentions séditieuses qui m’étaient étrangères, l’Empire s’est retrouvé privé de spécialistes au moment d’affiner les détails du traité dont j’avais jeté les bases, au point qu’il est devenu la victoire politique quasi exclusive du Chancelier.

Le Sorcier savait fort bien que sa version des événements n’était pas partagée par tous au sein de l’Ordre Sith, mais la notoriété qu’il conservait tout le long de la frontière républicano-impériale prouvait qu’elle ne tenait pas de la lubie personnelle et que l’ostracisme décidé dans les hautes sphères de l’Inquisition n’était qu’une manière de voir les événements qui avaient conduit à la naissance de l’AGPU.

Outre le ressentiment que m’inspirent mes déboires personnels, et dont je m’accommode au fond plutôt bien, je crois que le problème est plus vaste et c’est notamment ce qui explique mon intérêt pour vous. Ce que je sais de votre manière de gouverner et de ce qu’elle peut avoir de pragmatisme rationnel me donne de l’espoir sur la possibilité qu’une partie des Seigneurs Siths soient ramenés à la raison et comprennent qu’un État moderne, stable et solide, est un État qui se professionnalise. Un État où les diplomates, les inspecteurs des finances ou les agronomes en chef, les directeurs de la santé publique ou les recteurs d’universités, ne sont pas constamment ballottés par le hasard des paranoïas privées.

Au fond, Noctis était un partisan de la technocratie : un Empire dirigé par quelques personnalités charismatiques, qui comprenaient que leur rôle n’était pas de prétendre à l’omniscience ni même à l’omnipotence, mais de fédérer les peuples grâce à une destinée commune, et administré par des gens éduqués et formés à cet effet, capables d’assurer le bon fonctionnement de la société. La foire d’empoigne qui servait lieu d’ascenseur social, il préférait la réserver aux querelles intestines à l’Ordre Sith et en juguler le débordement dans la vie impériale.

Quant au Côté Obscur de la Force…

On en entrait là dans son véritable sujet de prédilection.

Comme vous le savez sans doute, je possède une vaste bibliothèque sur la question…

Cette bibliothèque de l’Obscur était en effet légendaire et suscitait de longue date nombre de convoitises au sein de l’Empire et au-delà. On racontait qu’elle abritait des dizaines, peut-être des centaines de milliers d’ouvrages sur les traditions mystiques et ésotériques de la Galaxie, dont certains étaient si rarissimes que Noctis en avait exécuté froidement les traducteurs, dès leur travail achevé, pour être le dernier gardien des secrets qu’ils renfermaient.

… et elle prouve chaque jour, ce qui d’ailleurs tombe sous le sens commun, que l’Ordre Jedi et l’Ordre Sith ne sont pas les seuls dépositaires de ce qu’ils appellent le Côté Lumineux et le Côté Obscur. Leurs monopoles respectifs sur ces questions est un effet… Politique, organisationnel, une conséquence de leur nombre et de leur ancienneté, de leur place dans deux appareils étatiques dominants, mais il existe bien des voies au sein du Côté Obscur et bien des appréhensions de la Force qui ne reposent pas sur cette dichotomie.

Elles n’étaient portées parfois que par quelques dizaines de personnes seulement, dans un monastère oublié de tous aux confins d’une planète mineure, mais en la matière, Darth Noctis ne croyait pas en la souveraineté du plus grand nombre.

Je ne doute pas que les Siths voient en vous un manque de passion et un contrôle qui ne serait qu’illusoire, mais la voie que vous pouvez emprunter dans la Force n’en est pas nécessairement moins fertile, pour ne pas répondre aux standards de leurs traditions. Il y a un Côté Obscur du calme et de la sérénité, un Côté Obscur qui ne repose pas sur les colères violentes et les émotions tempétueuses. Ce n’est pas le chemin le plus facile, mais ce peut être celui qui offre les panoramas les plus vastes.

Le Hapien quitta son siège pour approcher du champ d’énergie qui fermait la baignoire. Son regard se posa sur le parterre.

Je pourrais tuer ces gens maintenant, expliqua-t-il, les tuer tous ensemble, par un effort de ma pensée, et le faire sans colère et même sans inimitié à leur endroit.

En choisissant avec dessein un terme religieux, il poursuivit :

Il y a des hécatombes contemplatives. Le pouvoir en soi ne m’attire pas. Il est une conséquence bienvenue de la connaissance, mais c’est la connaissance qui m’occupe, et sa recherche exige de la discipline, de la méthode et de la rigueur. Des qualités que vous possédez manifestement à un haut degré. Peut-être précisément parce que vous avez pu échapper aux académies et que vous vous êtes confrontée d’abord à la réalité du monde, avant de vous heurter à la théologie sith, ou la version que l’on en propose actuellement.

Le diplomate détourna finalement le regard de la foule dont il venait si froidement d’évoquer le massacre.

Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez nourrir votre réflexion historique et personnelle sur ces questions, les portes de ma bibliothèque vous sont ouvertes, à quelques mesures de sécurité près, qui n’entraveraient de toute façon pas vos recherches.
Invité
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Elle approuva de la tête, son argumentaire n'était pas dénué de sens et ils étaient d'accord, au moins sur cet aspect : les spécialistes devaient être mis en avant, et chacun devait occuper la place où il était le plus efficace. C'était une recherche qui virait au caractère obsessionnel chez Aoi qui avait toujours pris soin d'évaluer les officiers qu'elle avait sous ses ordres et les placer dans les fonctions ou ils étaient les plus efficaces. Le moindre petit détail pouvait faire la différence entre une victoire éclatante et une défaite amère, raison pour laquelle il lui semblait absolument nécessaire de procéder à de tels ajustements. Mais même dans sa carrière de dirigeant planétaire, elle agissait également ainsi, se reposant, dans les domaines qu'elle ne maîtrisait pas, sur le jugement de personne en qui elle avait confiance ou même parfois à son inspiration personnelle : elle pouvait également demander conseil au Bakufu, en tenant compte des équilibres politiques entre les différents clans composant le conseil dirigeant. Est-ce que cela pouvait marcher à l'échelle de l'Empire ? Pas sur un calque identique, mais en faisant un effort d'adaptation pour mettre à une échelle bien plus grande ses principes, il était sans doute possible d'améliorer la situation, elle ne pouvait de toute façon pas être pire qu'elle ne l'était actuellement.

Elle ne fit guère de remarque sur le traité de paix, n'ayant que très peu d'idées sur la manière dont celui-ci avait été établi, elle ne pouvait donc pas juger de la négociation. Comme il était juge et parti et qu'il était un Sith, elle ne pouvait prendre ce qu'il disait pour argent comptant, mais il était vrai que le Chancelier de la République semblait tirer davantage de poids politique de cette paix que les dirigeants impériaux, et Aoi n'offrait qu'une confiance limité a l'Inquisition. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas nécessairement de cela qu'il voulait parler et elle le laissa poursuivre. Il était davantage focalisée sur la Force, bien plus que son invitée elle-même qui, si elle avait pratiquer l'escrime et disposait d'une certaine réputation dans cette dernière, savait pour autant qu'il disposait sans doute de pouvoir plus grand que les siens, Elle le laissa s'exprimer, sans faire un seul geste qui aurait pu ressembler à un jugement, même si elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il parlait de tuer tout le monde : il n'avait pas besoin de cela pour qu'elle comprenne sa puissance et la menace potentielle qu'il pouvait représenter s'il l'attaquait soudainement, elle était Sith, cela faisait partie de sa nature en quelque sorte.

Mais ce n'était pas le domaine le plus intéressant de son propos : Absalom savait très bien comment intéresser Aoi a sa bibliothèque, qui était effectivement connu, même du Shogun de Listehol : évoquer des écrits venant d'autre ordres de sensitifs que les Jedi et les Sith : elle recherchait ce genre de savoir par pure curiosité historique, sa formation dans la recherche de l'histoire des Sith, ainsi que celle de la guerre et plus largement l'histoire de la galaxie attisait toujours très facilement sa curiosité, il fallait admettre qu'il n'était pas très difficile de susciter son intérêt dans ce genre de domaine. Même si ses documents étaient sans doute avant tout porter sur l'étude de la Force, ils révéleraient des choses sur l'époque à laquelle ils furent rédigés, et elle pourrait sans doute en apprendre davantage sur des pans de l'histoire de la galaxie étant toujours obscure aujourd'hui. Cette opportunité qu'il lui offrait avait quelque chose de séduisante, et il était impossible pour quelqu'un comme elle de refuser une telle offre, même si elle était faite par quelqu'un qui était considéré comme un traître. Toutefois, Takeda n'était pas non plus née de la dernière pluie, et elle avait conscience que celui qui portait un nom de Sith relativement proche du sien devait attendre quelque chose de son investissement.

Car un Sith ne fait jamais rien gratuitement, lorsqu'il offre quelque chose, c'est parce qu'il peut tirer un intérêt réel dans sa proposition. Il ne semblait pas vouloir la piéger : son non-verbal était sincère et elle partageait des points communs avec lui. Puisqu'il préférait les hommes, ce n'était même pas une vulgaire tentative de séduction, elle pouvait écarter directement cette possibilité. Peut-être voulait-il simplement profiter de ses réflexions sur ses documents : ainsi un avis éclairé, disposant de connaissances solides dans l'histoire de la galaxie, pouvait être utile, notamment pour interpréter certaines notions philosophiques sur la Force ou il pouvait manquer de certaines clefs dont disposait l'historienne. Toutefois, si elle devait rentrer dans une coopération scientifique et spirituelle avec lui, elle préférait jouer franc jeu avec lui et attendre qu'il en fasse à peu près autant : c'était cela qui permettait les meilleures collaborations scientifiques et donc les meilleurs progrès : faire preuve de rigueur et de méthode, c'était ce qu'il avait mis en avant et c'était bien ce qu'elle comptait appliquer. Elle rejoint également le bord de la bulle, croisa les bras sous sa poitrine et observa la pièce comme l'assistance avant de reprendre la parole.


« Votre bibliothèque est en effet très connue, elle suscite des convoitises chez les Sith et des rumeurs circulent à son sujet. Je dois admettre que vous suscitez la curiosité : vos documents sont sans nul doute rares et précieux, et pour l'historienne que je suis, ils représentent sans doute des connaissances inestimable, peut-être même l'opportunité de pouvoir apprendre des nouvelles choses, même au-delà de leurs fonctions premières. L'opportunité de pouvoir consulter des textes qui ne proviennent pas des Jedi et des Sith est également intéressante, elle peut apporter des nouvelles formes de réflexion, après tout, peu importe la puissance que nous pouvons atteindre, je pense que nous serons tous les deux d'accord pour dire que l'apprentissage d'un sensitif dans sa relation personnelle avec la Force est quelque chose d'éternel. Toutefois, il reste un dernier détail à éclaircir. »

Elle marque une légère pause avant de se tourner vers lui, puis repris d'une voix toujours aussi égale.

« Je ne suis pas dupe, vous ne m'offrez pas cet accès par pure bonté d'âme, ni même parce que nous partageons, malgré nos différences, certaines proximités idéologiques. Je sais que vous avez tué pour préserver les secrets de votre bibliothèque, ce qui est bien normal pour un Seigneur Sith, de ce fait, ma question sera simple : quel prix devrais-je payer afin de pouvoir accéder à cette mine de connaissance ? »

Et il était évident que par prix, elle n'entendait pas une somme en crédit : il était sans doute bien plus riche qu'elle ! En revanche, un service, ou peut-être l'analyse d'un document précieux, l'assassinat d'un individu gênant… Il y avait tant de possibilités qu'Aoi ne pouvait sans doute pas les imaginer toutes. Mais elle était certaine qu'il y avait quelque chose.
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Absalom Thorn
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J’apprécie votre pragmatisme, déclara-t-il sans la moindre once d’ironie. Et j’apprécie que vous soyez directe dans cette conversation. Certaines personnes croient que la diplomatie consiste nécessairement en d’infinies circonvolutions, mais la première des politesses est l’efficacité.

Quand on parlait beaucoup, c’était qu’il y avait des problèmes à régler, mais quand on avait déjà un terrain d’entente, les longs discours étaient inutiles.

Je n’envisage pas de vous ouvrir en grand toutes les portes de la bibliothèque. Certaines collections sont réservées à mon usage exclusif. Ce sont celles auxquelles vous faites allusion quand vous parlez des secrets que j’ai cherchés à protéger. Elles représentent une partie importante, mais une partie seulement du fonds dont je dispose. Au demeurant, elle concerne mes domaines de prédilection qui ne sont pas, à ce que j’ai cru comprendre, les vôtres.

Le regard de l’Hapien se plongea dans celui de son interlocutrice, alors qu’il se reposait sur l’instrument le plus sûr de toute négociation : la sincérité.

Vous et moi avons des préoccupations très différentes, quoique nous partagions une curiosité commune et… une partie de notre tempérament. Corrigez moi si je me trompe, mais je doute que vous décidiez de devenir une grande télépathe ou de vous de plonger dans les arcanes de la corruption. Et jamais je n’aurais la présomption de maîtriser le sabre comme vous le faites.

Il avait considérablement rattrapé son retard jadis abyssal en la matière, en y consacrant une bonne partie de ses entraînements, ces dernières années, mais il y avait des limites à ce que son emploi du temps et ses aptitudes lui permettaient d’envisager.

Nous recherchons le pouvoir, mais la nature du pouvoir qui nous préoccupe est, je crois, très diverse. De ce point de vue, je conçois cette association éventuelle comme une forme de coopération plutôt que de concurrence. Vous êtes la militaire, je suis le diplomate, vous êtes la dirigeante, je suis l’électron libre, vous êtes la maître d’armes, je suis le sorcier. Pourquoi ne vous ouvrirais-je pas les portes de ma bibliothèque, si vous ne risquez pas de marcher sur mes plates-bandes ?

L’homme reporta son attention sur ses congénères. Les rangs dans le parterre commençaient à se clairsemer, la longueur de la pièce mettant la patience du public à rude épreuve.

Je respecte vos connaissances et votre travail d’historienne. Pour être honnête, même si je ne l’avouerais que sous la plus terrible des tortures, je respecte de la même manière les connaissances de Darth Khorog. Mais je n’ai pas le sentiment de pouvoir parvenir avec lui au même genre d’accord pragmatique, fondé sur des périmètres bien définis. Bref, quoi qu’il en soit, tout imbu de ma personne que je sois comme un bon Seigneur Sith…

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

… je ne prétends pas avoir la science infuse. Partant de ce principe, il m’a toujours semblé logique de rechercher les collaborations. La recherche de la connaissance n’est pas un jeu à sommes nulles, bien au contraire : plus vous en savez, plus je suis susceptible d’en apprendre. C’est tout le principe d’une université ou d’une académie. Ce que je retire de cette invitation, c’est en quelque manière ce que vous en retirerez vous-même. D’autres personnes sensibles à la Force travaillent d’ores et déjà dans cette bibliothèque, mais vous êtes un esprit exceptionnel et vous y conduiriez des travaux précieux.

Plus on est de fous, plus on rit en somme, mais avec surtout des fous et pas tellement de rire.

Le prix que vous auriez à payer serait celui de votre propre connaissance. Je vous ouvre les portes de ma bibliothèque, ouvrez-vous à moi de vos travaux. Je veux apprendre ce que vous avez pu découvrir sur les traditions sith. Sur les pratiques de la vie et de la mort à travers la Force, sur la divination ou sur les mystères de l’esprit. Les lieux qui restent à explorer, les cartes qu’il faut encore déchiffrer, les artefacts qui résistent à l’interprétation.

Il était prêt à consulter même les ouvrages les plus théoriques : la compréhension de la Force passait parfois par une recherche intellectuelle qui n’avait pas de conséquences ésotériques directes. Il fallait savoir cultiver son esprit pour pouvoir l’employer ensuite, c’était un travail de longue haleine, parfois fastidieux et toujours patient.

En somme, ce n’est pas un abonnement de lectrice que je vous propose mais plutôt un partenariat. Qui ne nous engagerait à rien d’autres par ailleurs, si d’aventure cela vous inquiétait. Je ne suis pas en train d’essayer de vous soutirer un soutien politique, ni de vous proposer mon réseau personnel. Nous avons déjà bien assez à faire comme cela.
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Mettre les bonnes personnes à la bonne place…

Aoi croisait rarement des personnes capables d’identifier leur place, savoir exactement ce qu’elle voulait et ne pas sans cesse chercher à prendre la place des autres sans même disposer des compétences pour cela. Le clergé Sith ne brillait pas vraiment par sa retenue, recherchant sans cesse à croître en influence et s’ingérer dans les affaires des autres organisations de l’Empire, ce qui était le principal reproche que la générale entretenait à leur encontre. Même s’il restait une bonne part de chance pour qu’Absalom ne soit pas réellement sincère, son langage corporel ne trahissait aucune malice et il précisait bien qu’il conserverait une partie de ses connaissances pour lui : il lui offrait la possibilité de pouvoir consulter l’héritage culturel de sa bibliothèque, et en échange lui demandait de l’enrichir de ses thèses et de ses connaissances afin de pouvoir entretenir une base de donnée plus complète, mais aussi percer les antiques secrets de la civilisation Sith. Il ne dissimula guère ses objets de recherche, évoquant frontalement les notions qu’il souhaitait développer et dans lesquelles Takeda était susceptible de lui venir en aide. Elle fut quelque peu perplexe face à ces notions, car elle remarquait un but derrière elle qui lui semblait des plus étranges.

Darth Noctis était-il en train de rechercher le secret de l’immortalité ? En soit, ce ne serait pas vraiment une surprise : il s’agissait souvent du but ultime des Sith, en dehors d’être capable de prendre la tête de leur ordre. La Shogun de Listehol soupèsa le pour et le contre, il risquait d’aller au-delà de nombreuses déceptions : nombreux sont les Sith a avoir revendiquer percer le secret de la vie éternelle, bien peu sont ceux l’ayant réellement découvert, encore moins sous une forme satisfaisante. Ce n’était pas un problème en soi pour Aoi : elle recherchait ce que les recherches de ses hommes pouvaient enseigner sur leur psyché, sur leur époque et leurs pratiques culturelles et cela, elle pourrait facilement le transmettre à Absalom. Mais s’il recherchait au-delà de ses connaissances théoriques des choses capables de lui apporter réellement l’immortalité comme elle le pensait, il risquait de courir vers plusieurs désillusions. Il restait qu’il avait fort bien défini leurs limites, en effet, elle n’avait pas l’intention de percer les esprits par la puissance psychique de la Force, elle souhaitant davantage les marquer par une empreinte d’intellect prenant la forme d’une Blitzkrieg en profondeur des lignes républicaines. Le fait qu’il lui laisse le commandement l’étonnait, mais le personnage lui semblait cadrer avec le rôle de l’électron libre qu’il s’octroyait lui-même. Il devait être un redoutable soutien et conseiller, tant que son supérieur ne le trahissait pas et qu’il n’allait pas contre ses intérêts, mais surtout lui laissait une liberté d’expression totale.

Aoi songea qu’il n’y avait rien d’étonnant à ce que le clergé ait choisi d’écarter un homme comme lui, bien trop différent, donc bien trop dangereux pour eux…


« Je n’ai pas choisie d’étudier l’histoire pour la simple culture personnelle, même si j’admets avoir toujours eu une grande curiosité pour le passé. Il me semble important de connaître notre histoire afin de ne pas reproduire les erreurs de jadis et poursuivre notre progression, en tant que civilisation comme en tant qu’individu. Je ne vois donc aucun problème à vous faire partager mes travaux dans ce domaine : votre bibliothèque me permettra sans nul doute d’affiner mes recherches et mes théories sur le mode de vie des Sith de Sang Pur, je crois qu’il est important que le clergé ne soit pas le seul détenteur de cette connaissance, ou il réécrira l’histoire selon ses désirs, et pas en suivant une méthode rigoureuse. »

Elle aurait tant de choses à dire sur ce sujet… Mais elle n’était pas certaine que Noctis soit réellement intéressé par ce sujet. Toutefois, l’honnêteté lui commanda de le mettre en garde.

« Je tiens toutefois à vous prévenir que nous allons mener un travail fastidieux : nos ancêtres étaient très imbus d’eux-mêmes, et beaucoup ne font que prétendre sans fournir la preuve de leur supposé puissance. En soit, il y a de nombreuses connaissances que je pourrais vous transmettre, mais beaucoup vous sembleront peut-être superflues, ou trop peu exploitables selon vos désirs. Mais vous avez choisi un sujet très intéressant : je trouve que le rapport à l'inéluctabilité de la mort est l’un des révélateurs culturels les plus intéressants d’une société, il est donc très important de s’y pencher. »

Marquant une nouvelle pose, elle lui proposa une poignée de main, une façon de saluer de façon plus solennelle l’accord, avant de reprendre la parole.

« Quoi qu’il en soit, j’accepte votre offre : étant donné la nature de nos objectifs, je pense que nous partageons davantage de valeurs que celle qui pourrait nous amener à nous opposer, et nous sommes chacun assez raisonnable pour ne pas s’insinuer dans les zones d’influence de l’autre. »

Peut-être enfin l’opportunité de pouvoir construire quelque chose de réellement novateur et inspirant : Aoi recherchait depuis longtemps cette construction : elle vivait dans une culture ou l’art, la tradition et la civilisation étaient des notions qui avaient du sens et de l’importance. C’était peut-être le point qui la dérangeait le plus chez les Sith : trop avaient hérité de l’ambition démesurée de Naga Sadow et ne cherchait rien d’autre que la puissance et la destruction : certes, elle apportait la destruction avec elle, c’était son devoir de générale, mais elle savait également qu’il était nécessaire d’avoir un réel projet de société, quelque chose dont les Sith d’aujourd’hui semblait malheureusement cruellement manquer… Peut-être pouvaient-ils, ensemble, réenchanter le rêve Sith autrement que dans la culture brutale visant à créer des bourreaux davantage que de véritables Sith, même si la violence et la domination resteraient toujours au cœur du Côté Obscur de la Force.
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Excellent !


La joie d’Absalom était sincère et manifeste, presque innocente. C’était le genre d’expression que l’on ne voyait jamais dans les couloirs de Korriban et le genre d’émotions que les Jedis assuraient incompatibles avec le Côté Obscur. Mais le Hapien ne se cachait derrière un masque que lorsque la chose était strictement nécessaire. Selon lui, on n’excellait dans la tromperie que lorsque l’on utilisait ses dons avec parcimonie. Quel intérêt aurait-il eu à dissimuler la satisfaction que lui apportait cet accord ?


Ne vous inquiétez pas pour l’aspect fastidieux de nos travaux. C’est quelque chose dont je suis fort familier. Voilà plus de vingt ans que je me suis engagé dans ces études et je sais combien elles sont faites d’insatisfactions et de voies sans issue.


Vingt ans ? Mais quel âge avait-il véritablement ? On aurait juré avoir affaire à un fringant Chevalier Jedi tout juste sorti de ses épreuves à la fin de son Padawanat, et même la génétique particulière des Hapiens n’expliquait pas à elle seule son apparence juvénile.


Je n’ignore pas que j’ai une réputation d’impulsivité et, hm… d’impatience, parfois, mais les côtés les plus impétueux de mon tempérament sont réservés à des sujets très spécifiques.


C’est-à-dire à la seconde grande préoccupation de son existence, après la Force : les garçons.


Mais que voulez-vous, tout le monde a le droit à ses petites excentricités.


Pour sa part, certes, il les collectionnait.


Quoi qu’il en soit, reprit-il avec une expression plus sérieuse. La bibliothèque est située ici, sur Hapès. Pour des raisons de sécurité évidentes, la plus large partie n’en est pas consultable depuis l’extérieur, mais rien ne vous empêchera de faire vos propres copies. Le plus sage serait tout de même que vous parveniez à nouer un accord officiel quelconque avec quelqu’un ici, une entreprise, le gouvernement, la couronne, peu importe, pour justifier vos voyages, lorsque vous voudrez venir la consulter.


Fort heureusement, le Consortium jouissait d’une économie florissante et de solides performances technologiques, sans compter sa position stratégique d’enclave au sein de la République : ce n’était pas les prétextes qui manquaient.


Je doute que vous ayez beaucoup de difficultés en la matière. Vous avez peut-être l’impression que les conversations que vous avez eues jusque là étaient… Disons stériles, mais c’est le propre des Hapiens que de s’en tenir d’abord à des superficialités. Cette pièce…


Il fit un geste de la main vers la scène.


… qu’elle suscite de l’enthousiasme ou non, sera la preuve du raffinement de votre civilisation et devrait convaincre les indécises à nouer des contacts durables avec vos industriels. Le Consortium a reçu des visites ces derniers mois de Cadézia et d’Alderaan, la haute fonction publique verra d’un bon œil que ces relations nouvelles soient compensées par des accords avec un secteur sith. Question d’équilibre et de neutralité.


S’il avait été lui-même l’orchestre d’un rapprochement d’Hapès avec certaines planètes républicaines, son objectif n’était certes pas une intégration : c’était précisément parce que le Consortium demeurait indépendant qu’il pouvait y opérer tout à son aise.


Darth Venenous, que vous avez vue tout à l’heure, arrangera les moyens de contact nécessaires et sécurisés entre vous et moi, et se tiendra à la disposition de vos propres équipes de sécurité pour adapter les protocoles de contact à vos standards. Elle n’est pas très… cordiale…


La Kaminoane était plus glaciale qu’un hiver sur Hoth.


… mais fort efficace. De mon côté, je vais m’assurer que l’enquête sur les terroristes qui ont voulu attenter à votre vaisseau soit poursuivie scrupuleusement, afin que nous soyons certains qu’ils ne vous en voulaient pas personnellement et qu’ils sont bien un pur produit hapien.


C’est-à-dire que pour l’heure, Absalom jugeait impossible d’écarter la possibilité d’une machination sith. Comme tous les personnages puissants de l’Empire, sa nouvelle partenaire de recherches devait avoir bien des ennemis et certains ne répugneraient sans doute pas à recruter quelques mercenaires hapiens pour lui mettre des bâtons dans les roues.


Enfin, je vérifierai que l’Amirale Saef n’a pas oublié votre conversation. Au-delà de l’intérêt véritable que présenterait pour vous cet échange militaire, c’est une femme puissante qu’il est bon d’avoir de notre côté. De la sorte, je pense que notre collaboration ne souffrira d’aucun obstacle au sein du Consortium.


Darth Noctis était manifestement un homme méthodique et pragmatique, dont l’esprit s’attachait volontiers aux détails pratiques. Ceux-ci exposés, il se releva.


Permettez-moi de prendre congés. Je ne doute pas que nombre de personnes cherchent encore à vous parler et je dois moi-même mettre en ordre nos affaires. J’espère en tout cas avoir un jour l’occasion de voir l’une de vos pièces dans son environnement, si je puis dire, naturel.
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L’accord de la dame de Listehol produisit une véritable joie sincère chez Noctis qui ne dissimula pas sa satisfaction : elle ressemblait presque à celle d’un adolescent qui était parvenu à obtenir un « oui » de celle qu’il convoitait depuis des mois. Cela avait quelque chose de paradoxal, mais convenait en même temps à la militaire : certes, il y avait un contraste avec elle, dont la culture l'invitait à être la plupart du temps dans le contrôle et donc toute en retenue, mais elle était également satisfaite de l’échange et préférait encore que l’ancien Seigneur Sith joue franc jeu : puisqu’ils n’étaient pas rivaux direct, il n’y avait aucune raison pour l’un comme l’autre de tenter de se mettre des bâtons dans les roues, même si l’on est jamais sûr de rien avec un Seigneur Sith. Il évoque le fait qu’il avait conscience que les travaux qu’ils allaient mener ensemble étaient fastidieux et provoqueraient beaucoup d’impasse, puisqu’il travaillait lui-même dans la recherche depuis une vingtaine d'années. Ce détail ne surpris guère Aoi, qui n’avait elle-même pas l’apparence de ses quarante-cinq ans : la Force préservant ses élus, et pour peu qu’ils étaient capable d’entretenir leurs corps, il était rare qu’ils atteignent l’apparence d’un vieillard décrépit, sauf lorsqu’ils atteignaient un âge vénérable, ou qu’ils plongeaient si profondément dans le côté obscur qu’ils détériorent leur propre corps, encore qu’il existait également des techniques pour dissimuler les traces de corruption physique.

D’un geste rapide de la main, elle fit preuve de compréhension face à ses excentricités, qu’elle devinait tout à fait, même si elle avait elle-même la réputation d’avoir embrassé un mode de vie bien moins excitant que celui de Noctis… Les plaisirs de la chair n’avaient plus leur place depuis longtemps chez Aoi Takeda, peut-être simplement parce qu’ils ne furent jamais un plaisir pour elle, simplement une arme pour accomplir des tâches ingrates lorsqu’elle n’était encore qu’une acolyte. Il expliqua que sa bibliothèque se trouvait sur Hapès, et qu’elle devait donc trouver une raison pour voyager jusqu’ici lorsqu’elle souhaiterait pouvoir la consulter. Comme il le disait si bien, cela ne serait pas si difficile : certes, elle n’avait pas obtenu jusqu’ici de discussion réellement sérieuse, mais il était de une normal que ses dames testent leur invité, cela faisait partie du jeu de la diplomatie, mais aussi que l’armée de diplomate de Listehol fasse le travail : Aoi faisait surtout office de caution morale et s’assurer que tout se déroulait bien : les détails des accords commerciaux seraient finalisée entre les petites mains, dont il s’agissait du devoir. Aoi était une générale, et envisageait tout d’une façon très militaire : si la diplomatie était un champ de bataille, elle avait besoin de diplomates confirmé afin d’obtenir des victoires.


« Ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, mais la diplomatie est l’art du temps long. Je n’aurais pas l’arrogance d’affirmer avoir l’étoffe d’un grand diplomate, mais j’ai amené avec moi mon équipe de diplomate, en ne prenant que des femmes pour ne pas froisser les Matriarches. Je suis certaine qu’elles sauront être à la hauteur et négocier des accords profitables pour toutes les parties. »

Il évoqua également un moyen de pouvoir communiquer de façon sécurisé : l’alien qu’elle avait vu tout à l'heure, qui se nommait Darth Venemous, servira d’agent de liaison. Si la chaleur humaine n’était pas son point fort, il la qualifia d’efficace et Aoi ne s’en offusqua pas : il était normal de prendre la bonne personne pour le bon travail, et si Venemous remplissait des fonctions qui n'exigent aucune forme de diplomatie, il n’y avait aucune raison à l'écarter parce qu’elle n’était pas agréable. Elle prit le temps de réfléchir à la personne à qui elle pourrait confier cette tâche. Il lui fallait choisir dans son cercle de fidèle, quelqu’un qui saurait être discret et efficace et dont la loyauté était avant tout tourné vers Listehol et le clan Takeda. Son aide de camp lui semblait la personne la plus indiquée pour cette tâche : il était discret, efficace, savait être agréable et accomplissait ses tâches avec célérité. Certes, il n’était pas sensitif, mais il était calme et posé et comme Aoi, réputé pour avoir adopter un mode de vie ascétique. Elle pouvait lui faire confiance pour organiser cela sans poser de question sur la nature des échanges qu’elle entretiendrait avec Darth Noctis.

« Je demanderais au lieutenant Asano Nakajima de prendre en charge les détails de mon côté, c’est mon officier d’ordonnance, il est efficace, fidèle et dévoué. Vous le trouverez sans doute ennuyeux, mais il remplira le rôle que nous attendons de lui. »

Il évoque l’enquête a propos de l’attentat raté et l’Amirale, mais elle n’avait d’autre choix que de se fier à lui sur ses deux points. Elle ne se faisait pas trop de soucis pour l’Amirale, quand à l'enquête, elle n’y pouvait rien et faisait confiance à ses propres gardes du corps et son droïde pour gérer la situation. Mais ils avaient déjà parler durant de nombreuses minutes, et il était évident que Noctis comme elle avait d’autre tâches à accomplir : il annonça qu’il prenait congé, et se levant à son tour, elle s’inclina pour le saluer, une façon de l’autoriser à partir a son tour, avant de reprendre la parole.

« Je vous en prie, il me faut en effet retrouver ma place, et nous avons eu une discussion productive. Il y a de nombreuses activités culturelles très enrichissantes sur Listehol, si l’occasion se présente, je vous ferez parvenir une invitation officielle, lorsque la raison aura de nouveau pris le pas sur le dogme. Si vous avez besoin de moi, vous n’aurez aucun de mal a me trouver, je donnerais des instructions à mon équipe de sécurité pour qu’elle me fasse parvenir vos demande le temps de mon séjour. Passez une bonne fin de journée. »
Absalom Thorn
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Absalom s’inclina légèrement, avant de prendre congé et, en quittant la loge, il eut un sourire presque ironique pour les gardes qui en protégeaient l’entrée.


Comme vous le constatez, nous sommes parvenus à ne pas nous entretuer.


Cette remarque ne lui valut aucune réponse, mais il était prêt à mettre sa main à couper qu’une fois disparu, les deux hommes jetteraient un œil dans la loge, pour s’assurer que s’il avait survécu à la rencontre, ce n’était pas parce qu’il avait lui-même assassiné la Dame Sith.


Dans le speeder au vitre teintée qui l’attendait devant le théâtre, l’Hapien retrouva sa fidèle Inquisitrice.


Alors, s’enquit l’ancienne Jedi ?
Il semblerait que ce qui n’était d’abord qu’une formalité diplomatique produise finalement des effets intéressants.
Pour Hapès ?
Pour nous. Kela ?


La pilote descendit la plaque opaque qui séparait l’habitacle du cockpit.


Maître ?
Au commissariat de l’astroport.


La plaque se releva et l’engin décolla de quelques centimètres à peine, avant de fuser dans les rues de la ville.


Elle vous a demandé d’enquêter sur la tentative d’attentat, fit la Kaminoane, qui savait que son maître, lorsqu’il était de bonne humeur, aimait à parler ?
Non, reconnut ce dernier, mais j’ai besoin de satisfaire ma curiosité personnelle. Des informations ?


Darth Venenous secoua la tête.


Les terroristes refusent de parler et les policiers de la reine ne prennent pas le risque d’employer des méthodes d’interrogation trop poussées, tant qu’ils ne sont pas sûrs que ce n’est pas elle-même qui les a envoyés.
Dire que je me suis installé sur cette planète pour me reposer des complots…
En parlant de complots, vous ne craignez pas que… ?
Takeda ?


Absalom haussa les épaules.


C’est une dirigeante efficace et raisonnable, et par conséquent nécessairement pragmatique. Comme notre association repose sur l’intérêt mutuel, je ne vois pas de raison de m’inquiéter. La méfiance est une qualité précieuse, et nécessaire, mais elle ne doit jamais paralyser l’action. C’est par leurs excès de prudence que les Jedis ont toujours failli, et je préfère prendre parfois quelques risques.


Le speeder finit par se ranger au pied de l’astroport et le Jedi Noir le quitta pour emprunter seul l’un de ses ascenseurs : la présence de Darth Venenous dans les rues d’une Hapès si hostile aux espèces étrangères était un luxe qu’il ne s’offrait que rarement.


Vingt-sept étages plus haut dans l’immense structure en forme de dôme qui assurait la majeure partie du trafic interplanétaire de la capitale hapienne, en dehors des cargos marchands, le sorcier débarqua dans l’un de ces couloirs où ne s’exprimait pas le raffinement ordinaire que ses semblables mettaient à la décoration, parce qu’on n’y emmenait que des fonctionnaires ou des prisonniers.


Il régnait dans le commissariat une agitation inhabituelle et son arrivée fut accueillie avec des regards indécis. Chacun se doutait bien du motif de sa présence. On ne parlait d’ailleurs que de cela : il y en avait pour craindre que l’Empire Sith ne se saisisse de l’occasion pour attaquer le Consortium, d’autres qui accusaient la République d’avoir tenté de frapper l’une de ses ennemies sur le territoire hapien.


Une femme d’une cinquantaine d’années se détacha du groupe. À son uniforme, Absalom jugea que ce devait être la commissaire.


Déclarez vos intentions, Thorn, ou déguerpissez. Je n’ai pas le temps pour vos machinations.


Une Hapienne typique, qui n’avait aucune intention de se montrer courtoise envers un homme, encore moins un qui avait été éduqué en dehors du Consortium.


Je suis ici pour parler à vos prisonniers.
Vous voulez vous assurer qu’ils ne vous trahissent ?
Vous pensez que j’ai commandité un attentat contre Dame Takeda ?
Vos démêlés avec l’Empire sont bien connus.
Si vous me connaissez si bien, vous savez que je n’échouerais pas à une tâche aussi simple que de faire exploser un vaisseau. Maintenant, vous avez des prisonniers, vous êtes incapables de les faire parler. Faites moi entrer et j’en tirerai ce qu’il vous faut.
Par charité ?
Parce que si quelqu’un sur cette planète s’est décidé à s’en prendre aux Siths, je préfère le savoir avant d’être le prochain sur la liste.


La commissaire le considéra un moment. Soutirer des informations à des prisonniers récalcitrants, sans être directement impliquée dans leur interrogatoire, c’était après tout une excellente manière de ménager la chèvre et le chou.


Pas de sévices physiques, murmura-t-elle, sur le ton de la menace.
Rassurez-vous, je suis un homme d’une rare délicatesse.


Quelques minutes plus tard, on l’introduisait dans une salle d’interrogatoire aseptisé, où un homme était retenu à la table par des menottes magnétiques. Il ne dut pas le reconnaître d’abord, parce qu’aucune inquiétude ne se peignit sur son visage. Noctis s’assit en face de lui, croisa les mains sur la table et plongea son regard dans le sien.


Vous perdez votre temps, grogna l’autre. Pas plus qu’aux autres, je ne vous parlerai.
Oh, mais je m’intéresse moi à vos paroles…


Les pupilles de l’ancien Sith se dilataient petit à petit.


… qu’à vos pensées.


Les émotions furent les premières à affluer. Primitives. Simples. Inintéressantes. Noctis poussa plus loin. Les bribes de pensées articulées. Des inquiétudes sans intérêt. Les choses que n’importe qui se diraient en un pareil moment. Les muscles de l’homme se raidirent, quand il commença à prendre conscience qu’on était en train de violer le secret de son esprit.


Mais c’était trop tard. Mais c’était trop tard : Absalom cultivait jour après jour ses talents de télépathe et rares étaient ceux à pouvoir y résister. Voilà qu’il avait mis la main sur le souvenir encore frais de l’arrestation. Il le magnifia dans l’esprit de sa victime, avec tout ce qu’il comportait d’échec et d’humiliation, de peur pour l’avenir et de rapides calculs pleins d’espoirs abusés. Enfermé dans ces quelques secondes fatidiques, l’homme s’abandonnait peu à peu à lui, sa volonté brisée par la certitude envahissante et obsessionnelle de sa propre médiocrité.


Pourquoi l’avoir prise pour cible, demanda enfin Absalom d’une voix presque fantomatique, qui résonnait dans le crâne du malheureux ?
Une f… parce que… parce que c’est une… femme…, balbutia l’autre, en tentant de rassembler ce qui lui restait de force de caractère.


Aussitôt, il se sentit écrasé par un immense désespoir, celui qu’il avait ressenti une fraction de seconde, un peu plus tôt, en contemplant le mur de sa cellule, mais qui explosait désormais en lui, encore et encore.


Bien des femmes ont plus de pouvoir sur toi que cette étrangère. Pourquoi elle ?
Pour… pour la R… Pour la République.


Pendant plus d’une demi-heure, l’ancien Seigneur resta enfermé avec le suspect, pour lui prêter une oreille attentive, et dénuée de toute compassion. Quand il sortit de la salle d’interrogatoire, les policiers trouvèrent l’homme laissé derrière lui indemne, pour ce qui était du corps, mais prostré contre la table.

De ce qu’il avait appris, Absalom ne révéla que des fragments à la commissaire.
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Takeda laissa quelques longueurs d’avance a Noctis pour se retirer avant d’en faire de même. La tête haute, digne, elle se dirigea vers sa place afin de rejoindre ses gardes du corps qu’elle avait sans doute inquiéter trop longtemps par son absence, mais le résultat en valait largement la peine : même si cela n’était qu’un fragment, la possibilité de pouvoir observer la bibliothèque de Noctis était réellement fascinante pour l’âme de l’historienne qui allait pouvoir compléter ses connaissances dans de nombreux domaines. De plus, si elle avait besoin d’allié au sein de l’Empire afin de pouvoir consolider sa position, il lui en fallait aussi en dehors, et Noctis devait disposer d’un solide réseau de contacts qui pourrait peut-être lui être utile dans les prochains mois, voire les prochaines années, dans ses plans pour continuer à accroître son influence au sein de l’Empire. Que l’Inquisition le considère comme un traître lui importait peu : les actions du clergé parlaient pour lui-même, l’obsession du contrôle absolu et le désir de créer un « roman national » a tout prix, plutôt que de convaincre chaque partie de la légitimité de la cause impériale causerait à terme leur perte, ce n’était qu’une simple question de temps, mais pour l’historienne Takeda, les signaux de la politique intérieure impériale n’étaient pas bon : quelque chose se tramait dans l’ombre.

Chacun devait donc se préparer. Lorsqu’elle fut de retour à sa place, elle observa les gradins en premier lieu pour constater que plusieurs personnes s’étaient en effet retirées… Mais certains sièges vide avaient rapidement trouver preneur : lorsque vous jouez une pièce en cinq acte, avec quatre mini-pièce entre chacun des actes, il était possible de rejoindre l’interprétation en cours, encore plus lorsque votre première préoccupation n’était pas tant la performance artistique, mais la possibilité d’une négociation avec celle qui était la promotrice de cet art. Aoi restait quelque peu déçue que le Nô ne trouve pas un écho suffisant dans la société Hapienne, mais elle ne pouvait pas dire qu’elle était réellement surprise non plus : elle l’avait choisi pour justement écarter celle qui ne serait pas digne de son intérêt et ne conserver dans son entourage que les individu qui serait capable de comprendre la profondeur de cette pièce. C’était aussi une façon de montrer qu’au delà de sa culture militaire, Listehol était également un pôle culturel vivant, disposant d’une fibre artistique vibrante capable de produire un spectacle admirable, disposant d’une âme propre méritant d’être étudiée et admirée pour sa richesse. Aoi regrettait que l’art soit si souvent ignoré ou détruit dans une galaxie ou même les Jedi, qui se drapaient souvent des meilleures vertus, ne s’en préoccupait guère.


« Takeda Sama. »

Aoi tourna son regard, une femme en tailleur impeccable portant un pin’s portant le symbole de Listehol, le Soleil Levant, s’inclina devant elle. Elle était à la tête de la délégation chargée des négociations avec les matriarches et disposait de consignes assez large pour disposer d’une marge de négociation confortable. Son seul handicap est d’être loin du standard de beauté Hapien : comme beaucoup de femme de Listehol, sa silhouette ne disposait que de forme peu marqué, et son chignon retenant prisonnier sa coiffure brune, très commune, durcissait un visage qui était très commun sur la planète natale de Darth Night, sans être pour autant désagréable. Mais cette jeune femme avait du talent, elle savait faire ce qu’on attendait d’elle, pesait chacun de ses mots afin de pouvoir obtenir ce qu’elle désirait de son interlocuteur : elle savait mettre les formes afin de présenter une situation a quelqu’un d’un angle qui lui donnerait l’impression d’avoir l’avantage, et, lorsque c’était nécessaire, dissimuler certaines conséquence profitable a la Sith, mais que le partenaire de négociation préférerait sans doute ignorer… En clair, des qualités que son physique ne reflétait guère, mais également qu’Aoi ne cultiverait sans doute jamais, elle maniait les mots d’une façon aussi dangereuse que la Shogun maniait le sabre-laser.

« Nous avons poursuivi les discussions en votre absence, et certains contacts sont prometteurs : même si plusieurs personnes sont parties, d'autres se sont montrées intéressées par nos arts, et nous avons plusieurs demandes de représentations, public comme privée. D'autres Matriarches sont également à la recherche de conseillers militaires pour moderniser des armées vieillissantes, nous pourrions tirer des profits substantiels de négociation avec ses dames. »
« Excellent travail, nous allons sans doute avoir besoin bientôt de nouvelles sources de revenu, et échanger avec le Consortium de Hapès comporte une part de risque, mais est également très lucratif. Poursuivez vos efforts, mais envoyez une note discrète aux équipes de sécurité gardant notre vaisseau : faites doubler les patrouilles, discrètement : il semblerait que certaines personnes considèrent notre présence comme nuisible, et je tiens à ne prendre aucun risque. »
« Ce sera fait. »


La jeune femme s’inclina de nouveau avant de prendre congé. Aoi put ainsi de nouveau reporter son attention sur la pièce. Aucun doute possible, ce séjour sur les terres du Consortium serait fructueux a plus d’un titre. Si le chemin serait encore très long, elle avait la sensation d’avoir fait un pas dans la bonne direction, il lui faudrait maintenant poursuivre ses efforts.

[RP terminé]
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