Luke Kayan
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Les exigences de quelques grands industriels de Pergitor s'estimant lésé au bout de la route commerciale de Rimma avait mené Luke sur la jeune planète. Un politicien d'origine Coruscantienne (On dit comme ça ?), très partisan des Jedis avait fait flancher le Conseil qui avait répondu à ses attentes. Par chance, l'individu avait respecté les conditions : ne pas impliquer l'Ordre dans les affaires du gouvernement ou des histoires éventuelles de campagne. Le Chevalier avait servi de négociateur neutre, son expérience permettant de calmer les ardeurs de deux géants de l'industrie prêts à boycotter la route. Le conflit s'était sitôt allégé que Luke avait été appelé sur Giju, un monde sous "influence" Jedi, pour aider une Sentinelle. Il ne savait pas encore de quoi il s'agissait mais ce ne serait normalement pas une affaire d'état. "Comme vous pouvez prendre la navette qui relie les planètes de la route commerciale de Rimma, profitez-en pour passer voir Maître K'alen."

Sur le coup, la désinvolture de l'ordre avait agacé le jeune homme. Emprunter des vols bondés sur des chemins longs, exigeant parfois des changements n'avait rien de facile. De fait, c'était ironiquement plus difficile que les entraînements auxquels il s'astreignait. Le poids de la mission de Pergitor retiré de ses épaules, Luke avait reconsidéré la demande. Saï avait toujours pris soin de le traiter comme un voyant, grâce à lui, dans la même lignée, les autres aussi et ça l'avait toujours rendu fier. Il se comporterait donc de cette façon.

Installé près d'une fenêtre, le front appuyé, Luke était concentré sur les vibrations légères d'une navette moderne quoique loin d'être luxueuse. Il arrivait que les vols commerciaux compensent les périodes un peu creuses avec des passagers. Ils proposaient alors une cinquantaine de sièges avant tout pragmatiques, destinés à occuper peu d'espace sans non plus considérer les voyageurs comme des sardines déshydratées. Une cabine plus généreuse en décors et en chaises rembourrées était réservée aux invités de marque, mais Luke ne s'était pas intéressé à la promotion sur les places VIP, se contentant d'un hublot à l'arrière au prix moindre parce que la vue sur les étoiles était gâchée par un moteur.

Il pensait à tout, à rien, au rapport de sa mission vaguement. Apaisé et prêt à subir les bousculades à la sortie, en commençant par le long périple qui attendait les passagers pour remonter jusque Giju. Un instant, alors que son esprit se tranquillisait davantage et que le repos prenait le pas sur les songeries, il lui avait semblé sentir quelque chose. Par instinct, le blond avait levé la tête, sondé les alentours avant de replonger sur son hublot, couvrant la vitre d'un léger halo de buée. Un sourire avait effleuré ses lèvres. Apparemment le jeune Jedi avait vécu tant d'aventures saugrenues avec Karm ou sans d'ailleurs -si on repensait à son escapade avec Cally Venta sur une lune très hostile- qu'il ne parvenait plus à imaginer qu'une mission se déroule simplement. Début, déroulement, fin. Sans épisode dramatique ou événement qui tenait en haleine.

Quelques heures plus tard, le destin donnait ren partie raison à la sensation qui l'avait parcourue. Bien que ce ne soit pas un danger immédiat, les hauts-parleurs crachèrent la mauvaise nouvelle à un public déçu et fâché. Suite à un souci technique sans gravité, au nom du protocole de sécurité, le Voyageur Des Étoiles devait s'arrêter sur le monde le plus proche. Un endroit fort désagréable mais dont il n'y avait rien à craindre puisque c'était un des arrêts prévus par la route. Au pire, il y aurait donc un contretemps de quelques heures.

Les passagers, invités à rester dans la station ou sur les abords sans s'approcher des marais se pressaient vers le personnel. Revêtir l'uniforme de l'entreprise de transport représentait actuellement une malédiction que les pauvres hôtesses acceptaient avec une grâce incroyable. Bousculé, le Hapien préféra s'éloigner. Il avisa Maître K'alen qui lui dit avec philosophie et un peu de malice de profiter de l'ambiance naturelle de ce monde particulier sans s'inquiéter. L'avis de son collègue attendrait le temps qu'il faudrait.

Dans le hall de la minable petite station qui luttait contre l'environnement assez "sale" de Dagobah, Luke se retourna par réflexe pendant quelques instants. Encore cette sensation désagréable. Il avait cru percevoir un genre de danger étouffé. Bizarre, parce que la Force ne lui transmettrait pas ce message à cause d'un simple accident, réparable qui plus est, avec quelques heures de patience. Sur ce vol, pas de compagnie véreuse, de plan fou afin de ramasser plein d'argent ou pour réduire les passagers en esclavage afin de les revendre. L'ouïe fine du Jedi avait frissonné à l'évocation de protocoles merveilleusement expliqués, puis appliqués avec patience. Les hôtesses ne lésinaient sur les efforts pour aider chaque personne, d'ailleurs un plateau-repas leur avait même été proposé gratuitement comme le prévoyait la loi. Normalement aucune entreprise ne s'astreignait à ce point aux règles. Quant au problème technique, le blond avait laissé tomber la question discrètement en même temps que son rang de Chevalier à un mécanicien. Tout serait effectivement réglé d'ici peu, le Voyageur des Étoiles était plus immaculé que le sol neigeux de Hott. Alors pourquoi cette sensation ?

Incapable d'y répondre, le Consulaire avait choisi de s'effacer. Il ne voulait pas se mêler à la foule, ni mêler cette dernière à d'éventuels ennuis font il ne saurait deviner la source, d'ailleurs. Sur les abords de la station, l'air humide saisit Luke. Dagobah était une planète qui revendiquait son côté marécageux. L'impression de danger marqua à nouveau le Hapien mais, incapable de deviner d'où cela venait, il n'eut d'autre choix que de faire avec, esquissant quelques pas, puis d'autres jusqu'à se retrouver dans les alentours du bâtiment. Délabré ou presque, la "banlieue" de l'installation était déserte. Elle donnait directement sur la nature qui s'était d'ailleurs mêlée à la technologie, envahissant les couloirs discrètement sous la forme d'une mousse certainement pas très aux normes. Par chance pour le personnel réduit de la station, d'ailleurs en pause déjeuner (ou simplement auto-octroyée) le sévère amoureux des lois ne voyait pas les minis plantes et algues risquant de créer des dommages aux poumons des civils.

Comme pour répondre à son besoin de chaleur tandis qu'il frissonnait, une lame brûlante passa près du visage de Luke, désormais isolé davantage qu'il ne l'aurait cru -sa marche pour se dérouiller les jambes avait été trop enthousiaste.-. Le jeune Jedi fit un pas de côté sans retenir une exclamation où se mêlait douleur et surprise. Il avait été touché superficiellement au bras droit. Par réflexe bien plus que par réflexion, le Chevalier sortit la lame de son nouveau sabre-laser, jaune soleil, pour répondre à l'incompréhensible attaque. Les battements de son coeur daignèrent se calmer et lui laisser un répit suffisant pour qu'il étudie l'environnement. Pas d'âme qui vive aux alentours, si ce n'étaient les bestioles des marais naissants à quelques mètres de là et cette personne, furieuse, de qui émanait une noirceur glaçante. Au bourdonnement, Luke reconnut un sabre. Un Jedi déserteur ? Un Sith ? Un de ces fameux Gris ? Et pourquoi... Pourquoi lui ?
Darth Hope
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Des années plus tôt, sur Ziost.

-Allez, une petite demi-heure. Le patron en saura rien.
-Je danse et rien d’autre.
-Fais pas ta mijorée, insista l’homme en lui saisissant brutalement le bras.

Elle le fusilla du regard. La salle était déserte. Le show s’était achevé une heure plus tôt et elle se préparait à quitter l’établissement pour rejoindre l’un des dortoirs miteux de la ville où elle avait élu domicile, loin du faste des palais de Ch’Hodos. L’haleine chargé d’alcool de l’importun lui frappa la figure de plein fouet et elle grimaça son dégoût.

-Monsieur, intervint une voix féminine très douce.

Et ils tournèrent vivement leur attention vers la nouvelle venue à la chevelure sombre et aux yeux aussi gris que l’orage. Sous les lumières tamisées de la pièce, Damaya était belle à se damner.

-Veuillez cessez d’importuner ma petite sœur adorée. Je suis certaine que ses collègues se feraient un plaisir de vous recevoir.
-La ferme. J’fais c’que je veux, j’ai payé.

L’aînée lança une œillade amusée vers Dana et d’un geste lassé de la main, envoya l’homme ivre percuter un mur, avec assez de force télékinétique pour le rendre groggy. Un soupir plus tard, elle était près de sa cadette qu’elle toisait avec réprobation.

-Tu es une Shar, Dana. (Et elle pointa la scène vide avec mépris.) Pourquoi t’entêter à te terrer comme un rat. Tu es plus forte que ça.
-J’ai choisi ma vie.
-Nous sommes des Siths, la seule vie que nous choisissons est celle du Côté Obscur, insista l’Inquisitrice.
-Alors que fais-tu ici ?

Damaya avait la réponse à cette question mais préféra conserver le silence.



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Dana avait atterri sur Dagobah sans trop de difficulté, grâce à un passeur affilié aux cartels Hutts. Le Clergé avait payé les frais, car une traque demandait au moins autant de moyens qu’une cavale. Et c’était là toute l’histoire : la fuite d’un officier du Lightbreaker. Et il avait quelques jours standards d’avance. Personne n’avait su pourquoi un beau matin, ce sergent avait nerveusement quitté un exercice de routine aux alentours de la section. Chaos n’avait pas donné l’ordre aux autres vaisseaux de l’intercepter et avait chargé l’Inquisitrice de cette tâche puisque : « Sa présence à bord se justifiait pour ce genre d’individus ». Cependant, la brunette s’avérait une prédatrice coriace. Une fois qu’elle avait pisté l’odeur du sang, plus rien ne l’arrêtait. La vermine se terrait sur ce monde selon les derniers renseignements obtenus auprès d’informateurs roulant pour le plus offrant. Son arrivée coïncida avec l’atterrissage non-prévu du Voyageur des Etoiles et elle dut à regret se mêler à la foule d’anonymes que régurgitait le terminal de débarquement. La modeste station devint rapidement noire de badauds que la bravoure inexistante tenait loin des marais. Ces derniers devaient être sa prochaine destination, car il n’était pas rare que les fugitifs choisissent des environnements hostiles pour espérer échapper aux traqueurs. Rien en cette Galaxie ne pouvait la faire dévier du chemin qui la menait à sa proie, sauf peut-être, une sensation dans la Force. Un soubresaut délicat qui mit immédiatement ses sens en alerte. Elle pressa le pas et glissa sa main contre sa pique-laser reposant contre sa cuisse droite. Bientôt, le tressaillement devint une ondée et l’ondée, un tsunami qui déferla contre sa sensibilité à la Force. Et cette vague la porta jusqu’à une silhouette de solitude.



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Berks avait béni la foule de voyageurs inopinées qui inondait la station et ses abords. Il n’avait pas osé s’aventurer dans les marais et rôdait depuis des jours près des bâtisses à l’abandon du spatioport de fortune. Il avait réussi à échanger son uniforme impérial contre une tenue moins criarde, moins mortelle. Trois jours de cavales et un maigre repas lyophilisé avaient creusé ses joues, jetant sur son faciès habituellement guilleret les ombres de la mort. Ses doigts frôlèrent les arêtes d’un holocron précieusement rangé dans sa poche. Il devait absolument remettre cet objet à son contact sur Artoria. Un bruit surgit des poubelles proches et il sursauta, délogeant à la hâte son blaster pour mettre en joue un…simple félin que la faim avait rendu irascible. Il grimaça de soulagement, le front perlé de sueur. Il venait de fêter son vingt-cinquième anniversaire et ce n’était pas une vie. Il se rappelait la fierté d’avoir passé les tests de l’Académie impériale, d’avoir effleuré ce rêve de devenir pilote. Sous le ciel maussade de Dagobah, étouffé par la puanteur des marais avoisinants, Berks regrettait ce choix.



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Son dernier combat au sabre-laser remontait à quelques mois. Ses entraînements quotidiens au maniement de l’arme concernaient certains mouvements de base, qu’elle répétait inlassablement ; souvent pour détendre son corps et son esprit. Quant à un duel grandeur nature, au cœur de l’hostilité d’un univers peu connu, elle n’en avait jamais vu la couleur jusqu’à ce jour. Ses yeux analysèrent le bras de son adversaire. Le pourpre de sa lame avait frôlé sa cible. Et elle se dépêcha de se remettre en garde, prête à lancer un deuxième coup. La surprise n’avait pas suffi à ouvrir une faille suffisamment grande. Pas aussi grande que ne l’était sa rage dans laquelle elle puisait généreusement velléités du combat. Et elle avait visé juste, dès que la lame ocre fusa hors de la garde d’un sabre-laser, elle sut que son instinct ne l’avait pas trompé. Cet inconnu appartenait à la caste de celui qui avait tué Damaya, peut-être était-ce le meurtrier lui-même. Rien ne comptait davantage dans l’esprit de Dana que cette vengeance, cette justice qui lui permettrait de rétablir l’honneur de son aînée et quelque part qui permettrait également de la surpasser.

Le manche de sa pique-laser était plus que court que le modèle standard, mais gardait une longueur suffisante pour des coups à portée éloignées. En revanche, il devenait handicapant lors d’une confrontation trop rapprochée. Derrière le rideau de colère, elle calcula froidement les distances, prête à réitérer une attaque.



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L’ex-sergent n’en croyait pas ses yeux. Terré derrière le rare arbre de la zone, il assistait, pétrifié au combat entre la Lumière et l’Obscur. Et ce dernier avait un visage familier. L’Inquisitrice du Lightbreaker, pensa-t-il en ravalant péniblement sa salive. Il aurait aimé prendre les jambes à son cou et fuir, mais la peur enracinait profondément ses pieds dans le sol boueux. Son seul espoir résidait dans la victoire de l’inconnu aux cheveux blonds. Sans doute un Jedi, analysa-t-il, les prunelles brillantes d’espérance avant de se recroqueviller derrière l’écorce putride du conifère. Il ne les voyait plus, mais le bruit des lames lasers qui se percutaient parasitait désagréablement ses oreilles. Il se surprit à prier. Qui, quoi, cela n’avait aucune importance. Il priait pour que cette foutue Sith soit éliminée une bonne fois pour toute et qu’il puisse poursuivre sa route vers un avenir meilleur.





Luke Kayan
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- Mais qui êtes-vous ?

Interloqué, le jeune homme apposa son épée à la lance. Il avait compris que ce n'était pas un sabre qui croisait sa lame, pas tout à fait en réalité car le son était familier et à la fois étranger. Il y avait une résonance différente s'il allait plus bas que la pointe. Luke ne s'était jamais confronté à une pique-laser, ce qui ne faisait qu'ajouter un petit grain de mystère à l'immense tas qui se dressait devant lui sous la forme d'une silhouette agressive. Le Jedi tâcha de reprendre ses esprits. L'étonnement l'avait, au début, condamné à être nettement en-dessous du niveau de son adversaire. C'était tout juste s'il contrecarrait ses attaques. Une pause de celui-ci, probablement en train de se remettre en garde, permis vaguement au Consulaire de retrouver son cher protocole. Il avisa les environs d'une onde de Force légère. De prime abord, il ne décela personne, aucun civil effrayé et donc en danger immédiat, puis, la surprise continuant de refluer pour faire place au professionnalisme, le blond détecta finalement quelqu'un. Il se demanda si avertir la personne, sûrement un passager désireux d'un peu d'espace comme lui lorsqu'il avait étiré ses jambes. Un souvenir cuisant portant le nom de Jenny obligea toutefois Luke à ne pas accrocher l'aura affolée. Il ne voulait pas risquer que le Sith, Jedi Noir ou autre ignominie manieuse de Force s'aperçoive de sa présence et s'en serve comme otage. Volontairement, il chercha donc à créer un passage pour permettre à l'inconnu de fuir. Face à cette colère immense, incongrue qui lui avait chuté dessus comme une bête enragée, le blond avait peut-être trouvé comment procéder. Reculer... Faire mine de perdre, reculer encore et céder en ne faisant que rendre les coups.

Les poignets presque tordus sous l'implacable pique, le jeune homme luttait raisonnablement- vu sa puissance naturelle, on comprenait le terme de raisonnable.- mais suffisante, espérait-il, pour engendrer un effet d'opposition. Il essaya de pousser vers le haut un long moment, ce qui en combat, signifiait à peu près 1, 5 secondes, avant de reculer brusquement. Il espérait qu'en cédant l'inconnu tomberait ou aurait au moins un mouvement vers le sol pour se rattraper car rien ne le retenait désormais. Afin de se remettre en place, Luke revint à la charge, cherchant à imposer sa lame par-dessus l'adversaire, si tenté que ce dernier ait finalement dû ployer. Néanmoins, il avait encore du mal à calculer les bons paramètres. Le marécage, assez près, le tenait en respect, il ne voulait pas tomber dedans, or, il ne connaissait pas son environnement, la largeur du ponton où ils se trouvaient (d'ailleurs Luke ignorait que s'en était un, de ponton). Le Hapien cherchait donc à effectuer des gestes et des pas ramassés afin de ne pas trop se déplacer. Malgré son protocole adoré qui le guidait, il était encore assez dérouté. Impossible de savoir qui était cet inconnu, ni même son genre d'ailleurs. La seule chose que le blond savait, c'est qu'il devait se rapprocher pour récolter quelques éléments : la corpulence -laquelle ne devait pas être si lourde vu que le plancher en bois craquait et tanguait très peu.- la taille, la race (même s'il ne ferait jamais la différence entre un Zeltron, un Zabrak, un Humain par exemple. Bref de quoi était fait son adversaire, et surtout se battre sur son terrain de prédilection.

- Je ne pense pas que les autorités locales apprécient ce petit spectacle.

Signala le Chevalier un peu en vain en apparence. Pris de court, il l'était, mais pas assez pour dire cette phrase anodinement. C'était une manière comme une autre de chercher à connaître l'ennemi. Ferait-il mention du caractère neutre de Dagobah ? Rirait-il comme un dément, dévoilerait-il un idéal qui justifierait selon lui, ce déferlement de haine ? Juste le faire parler... Pour en savoir un peu plus qu'il ne le savait maintenant, c'est-à-dire, rien.

***

Le soldat admira le passage laissé par l'homme à la lame couleur soleil. Il hésita, ses muscles se tendirent dans l'idée de fuir mais quelque chose le fit douter. Deux ou trois pour être précis. Fasciné par ce combat sans raison où une personne le défendait sans être au courant de son existence, il avait aussi craint que cette dernière soit la plus fragile. Au début, il l'avait bien vu répondre mollement aux attaques, sembler avoir du mal à se situer. Son instinct ne le trompait guère, ni son expérience quoiqu'elle fut limitée par son jeune âge. Cet homme ne se déplaçait pas exactement comme il l'aurait dû. La femme en revanche n'hésitait guère, habitée par une rage qui semblait dépasser le fait de sa seule désertion. Il retint un soupir lorsque le blond montra être un peu plus capable que prévu, remontant le score sans pour autant être supérieure à la Sith. La peur de fuir au mauvais moment dans ce paysage dégagé et limité à un pauvre ponton le retint finalement. Il ne pouvait pas se permettre de jaillir au moment erroné, que l'Impériale cesse le duel pour l'attraper, même si quelque chose au fond, le laissait croire qu'elle ne le ferait pas, C'était comme si une vieille rancoeur la poussait contre ce Jedi, lequel ne semblait pas tout à fait au courant.
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