Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Eos, donne moi des détails sur l'appel à rendez-vous, le client a vraiment rien ajouté ?

-Non, les consignes sont : rendez-vous sur Tatooine à la Cantina D'Amone pour discuter de ce qui pourrait rapporter gros. Le client s'est presenté en tant que Draknix Ta'aro.

-Bizarre... C'est pas la première fois qu'on me donne ce genre de rendez-vous, les gens ont peur des oreilles cachées dans les canaux de communication, mais ils balancent un petit truc en général pour donner envie d'en voir plus. T'as quelque chose sur ce Draknix ?

-Je suis navré, rien que mes banques de données ne puissent fournir.

Maxence soupira, si le client disait vrai, les crédits couleraient à flot après cela, guider par son avarice, elle ne cherchait pas plus loin. Le vaisseau entra dans l'atmosphère un peu trop brusquement pour le vieux coucou qu'il était. Des voyants passèrent au rouge et la carcasse se mit à gigoter, les yeux de la mercenaire traversèrent toutes les commandes, sans être plus affolé que ça, ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait. Les réacteurs se mirent à cracher une vaste fumée noire à l'atterrissage bien plus brusque que prévu.

-Super... T'es prêt ? On va s'éclater à réparer tout ça.

[...]

-Mais tu vas démarrer espèce de putain de vaisseau à la con ?!

Elle tapa son pied au sol comme une enfant contrariée face à son vaisseau, une haine due à la fatigue du bidouillage intensif de son coucou se laissait facilement lire dans ses yeux. Elle fit d'abord la moue, puis donna un violent coup de pied dans l'aile droite, laissant tomber une plaque de l'autre côté. A la vu de cette nouvelle catastrophe qu'elle causa par sa colère elle se stoppa net, puis inspira un grand coup. Il était temps de faire une pause pour sa part. Maxence resta planté là, observant ce qu'elle considérait maintenant comme une épave qui, malgré tout, restait d'une grande valeur sentimentale pour elle. Ni une ni deux, elle rassembla les quelques outils qui traînaient au sol, ramassa la plaque et jeta le tout à l'intérieur de son cockpit.

-Eos, j'ai besoin d'une pause. T'as besoin d'une pause ? Parce que j'ai besoin d'une pause. Ça te dit on se boit un vers en tête à tête, toi et moi ? Je paye.

-Je suis dans l'incapacité de boire Maxence, je le crains.

-Tu sais, des fois ton premier degré incessant à de quoi me foutre en rogne. Bande d'incompétents de robots de maintenance, réparaient moi cette merde... Je paye évidemment.

Elle tapota sèchement sur l'écran de son bracelet, une once de frustration dans son mouvement, entraînant de ce fait la fermeture de son cockpit. Son bras se dirigea ensuite à l'intérieur de son blouson, sortant une petite boite argentée, à l'intérieur, quelques cigarettes de mauvaises qualités qu'elle s'était achetée sur un coup de tête, ne sachant que faire des crédits qui lui restaient. Tout en allumant son trompe-la-mort, elle s'éloigna du hangar à véhicule dans lequel elle s'était parquée et déambulait désormais dans les ruelles d'une petite ville de Tatooine à la recherche de cette fameuse cantina qui pourrait étoffer sa soif et régler cette histoire.

Le soleil et les grains de sable portés par le vent lui brûlaient les yeux alors qu'elle se rapprochait petit à petit de sa destination. Le foulard autour de son cou flottait au vent, ayant pourtant mis des vêtements légers, un treillis en toile de camouflage peinait à contrebalancer la chaleur étouffante de sa ceinture de munition. L'étouffement, elle ne le ressentait pas que par la chaleur, les gens tout autour, qui couraient et marcher avec leurs droïdes et leurs marchandises en tout genre, elle tapotait sur les épaules des gens pour passer avant que quelqu'un à son tour ne tape sur son épaule. Elle se sentit soudainement libre quand les néons de la cantina effacés par le soleil. La porte automatique s'ouvrit sur une petite foule hétérogène, assit en rond au coin des table, quelques regards se détournèrent sur elle avant de très vite retourner à leurs occupations premières. L'air était plus doux à l'intérieur, elle regarda autour d'elle, Draknix n'était pas un nom a consonance humaine, elle cherchait un Rodien, un Twi'Lek ou même un Zabrak... Le problème étant que dans l'espace Hutt et principalement sur une planète telle que Tatooine, il y en avait partout.

Elle se disait que sa dégaine de main à vendre lui permettrait de faire venir à elle le client. Accoudée au comptoir, un droïde vînt a elle, lorsqu'il lui demanda se qu'elle désirait, Maxence se contenta de lancer un regard dédaigneux. Si elle avait bien appris une chose sur le terrain, il s'agissait de ne pas faire confiance aux droïdes, surtout quand il venait d'une cantina d'un coin pommé et même pour un verre. Le tas de ferraille en face de lui connaissait ce genre d'attitude, il se contenta d'aller chercher un responsable en chair et en os.

Un Gungan à côté d'elle fumait sur une vieille pipe, ses moustaches crasseuses gigotaient à chacune des bouffés. Elle le fixa, lui aussi semblait attendre quelque chose ou quelqu'un. Lorsque leur regard se croisèrent, elle n'hésita pas à lui lancer. "Vous connaissez un Ta'aro, Draknix Ta'aro ?" L'homme lui fit de gros yeux presque terrifié, il se leva sans un mot et se dirigea vers la sortie d'un pas pressé. Un sourcil arqué, Maxence n'avait pas vraiment aimé la façon dont elle était accueillie.

-Comment un joli minois comme le tien peut faire fuir les gens ? Un homme s'était assit à côté d'elle, un sourire de tombeur et une tête d'ange comme on en voyait pas deux dans une vie, ses yeux noisettes irrésistibles avaient atteint l'idée même que se faisait Maxence de la beauté. Je t'offre un verre ?

-Hé bien... Pourquoi pas. Elle souriait comme une véritable adolescente en pleine puberté. Il leva la main, un des serveurs s'approcha, servant deux alcools forts, il ajouta.

-Alors qu'est ce qui t'amène ici ? Tatooine, la cantinat D'Amone, c'est pas pour n'importe qui.

-Tu peux peut-être m'aider en fait. Je cherche un certain Draknix Ta'aro. Il éclata de rire.

-Attend, t'es sérieuse ? T'es vraiment pas du coin alors... Ce "Draknix", ça peut être toi, moi et tous ceux qui se trouvent dans cette cantina... Bon, t'as pas pigé. C'est un code, quand tu veux donner rendez-vous avec quelqu'un en gardant ton identité tu donnes ce nom. Je comprends mieux pourquoi le Gugan t'as fuit, ce nom a pas bonne réputation ici.

-Une minute, t'es qui au juste ?

-Denate, je suis du coin, tu peux me croire. Et toi ? D'où tu sors pour te pointer ici et demander le grand démon de cet endroit ?

-Max, il se serrèrent la main, je suis mercenaire et on dirait bien que mon contrat n'est qu'un vaste canular...

-Attend... Tu le cherches... Ou il te cherche ?

À l'instant même où il termina sa phrase, un droïde assassin entra dans la cantina, un type IG gris métallisé, des pointes de rouille sur le corps. Le silence se fit tandis que la plupart des gens se dirigèrent en direction de la sortie. Les faisceaux rouges sur sa tête cylindrique se baladaient dans tous les sens, ils suivaient les fuyards un a un. Quelques piliers de bar au mauvais regard étaient restés la main sur leurs armes respectives. Tous savaient très bien comment les choses allaient se terminer. Denate posa sa main sur l'épaule de Maxence "Il faut qu'on se tire" chuchota-t-il. Le droïde fit trois pas en avant, les bruits métalliques de ses pas leurs glaçaient le sang. Ils se levèrent le plus calmement possible avant de se diriger vers la sortie. Sa voix infernale retentit.

-Maxence Darkan. Je cherche Maxence Darkan. Elle continua d'avancer sans prêter attention. Scan en cours.

-Qu'est ce qu'il compte trouver avec son scan ?... Denate la prit par le poignet pour la tirer, le faisceau rouge parcourait la pièce.

-Scan terminé. Correspondance génétique trouvé.

Maxence se retourna, les yeux écarquillés alors que les capteurs robotisés qui donnaient la vision au droïde se dirigèrent vers son visage. Le corps entier fit un cent-quatre-vingts degré, les dizaines de centimètres de taille qui les séparaient lui procurait le sentiment le plus désarmant qu'elle n'ait jamais vécu. Tout passait si vite dans sa tête, mais son corps était paralysé par ce qu'il se trouvait en face d'elle, les blasters se levaient lentement dans sa direction, des millisecondes que l'adrénaline ralentissait à chaque instant.  
...
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Les armes étaient braquées sur elle, plus qu'une simple pression de ce qui ne pouvait pas avoir de conscience terminerai la vie de la jeune femme. Denate, dans un élan de courage que seul lui pouvait comprendre, poussa Maxence de toutes ses forces pour la faire basculer derrière le comptoir, il frappa ensuite dans les armes du droïde, de déstabilisant quelques secondes, des secondes cruciales qui lui permirent de sauter à son tour au côté de la mercenaire. L'IG se redressa, lorsqu'il redirigea ses blaster en leur direction, les hommes restants lui tirèrent, sans vaciller, ses bras se mirent à tourner tout autour de lui tirant dans tous les coins de la pièce, ils tombaient comme des mouches. Les chanceux réfugiés derrières les tables transformées en barricades de fortunes étaient pris au piège. Denate et Maxence rampèrent le long du comptoir, le barman terrorisé restait recroquevillé près des boissons en répétant une prière encore et encore. Quand ils atteignirent les cuisines, les tires avaient cessé, son attention et ses armes se reposèrent sur sa cible, les tires fusaient tout autour d'eux. Elle tenta de riposter en vain.
Ils réussirent à sortir, courant parmi la foule ils espéraient se fondre dans la masse. Il était étrange que Denate continue de la suivre, les brefs regards lancés par-dessus son épaule indiquait que la foule se séparer sur le passage de son assaillant. Plus rapide que Denate, elle menait la course, les questions s'enchaînaient dans sa tête, qui voudrait sa mort ? Un client non satisfait, une personne contre qui elle a travaillé ou même un autre mercenaire mécontent de la concurrence, les possibilités étaient infinies, cette idée même la terrifiait.

-Denate ! Tu connais un endroit sûr ?

-Tourne à droite ! Troisième maison !

Elle suivit ses ordres à la lettre, les chances que le droïde les ait vu et entendu étaient grandes, la pièce était petite, pleine de barda en tout genre, sur le côté un escalier. Une idée saugrenue lui est venu à l'esprit. Quand Denate entra à son tour, il verrouilla la porte, Maxence le plaqua ensuite contre cette dernière.

-Tu m'expliques pourquoi tu m'as suivi ?

-Je sais pas ! Peut être que ce truc veut ma peau après ce que j'ai fait. Tu m'expliques ce qu'il se passe, pourquoi il veut ta peau ?!

-J'en ai aucune idée. Elle se retourna, sortant son blaster gauche, elle compta les balles. T'as un flingue j'espère.

-Q... Quoi ?! Tu comptes te battre contre ce monstre ? Tu te rends compte que c'est un...

-Droïde assassin de type IG, blindage corporelle à longue et moyenne distance. Les blasters sont peu, si ce n'est pas efficace, sauf dans la tête. Si on arrive à le flinguer, je pourrais retracer son propriétaire. Il est plutôt vieux, mais le boum final reste à craindre. Dis moi que t'as une porte arrière. Elle continuait de vérifier son équipement, Denate dégaina un blaster de l'intérieur de son blouson, les yeux rivés sur la porte.

-Ouais j'ai une porte au fond là-bas. Le boum final ?

-Un système d'autodestruction incorporé à certain modèle. Il est utilisé dans certaine mission des chasseurs de prime, histoire d'éviter les fuites d'informations, c'est qu'une infime partie de sa composition. Elle rechargea sèchement son arme avant de le fixer. C'est une putain de machine de guerre.

-Dit moi que t'as un plan. Des coups sur la porte retentir.

-Pas vraiment... Recule, évite les explosions, vise la tête et prépare toi à courir... Oh ! Et évite de crier comme une fillette, la dernière fois on m'a foutu la honte comme ça.

Un laser dessina un cercle au niveau de la porte, lorsque le paterne tomba au sol, laissant un trou béant, une épaisse fumée s'en échappa. Denate resta étrangement calme, tout comme la mercenaire. Une ombre menaçante se présenta, dès lors, ils tirèrent dans ce qu'il semblait être la tête, la plupart des tires furent renvoyé aux quatre coins de la pièce, l'IG avait placé sa main devant son visage, de l'autre, des obus de lance grenade furent projetés. Les explosions les avaient forcés à se mettre à plein ventre.

-Casse toi de là !

Cria Maxence avant de monter à l'étage dans le vacarme infernal des décombres de terre cuite qui commençait à s'effondrer. Le premier étage était en salle état pour des raisons évidentes d'explosions, elle se mit dos à une fenêtre tirant sur le droïde, un coup frôla sa tête, le faisant légèrement vaciller, mais suffisamment pour faire douter la jeune femme de la létalité de son coup. Une erreur qui eut pour conséquence une violente rué de son ennemi, il la prit par le cou d'une main, de l'autre elle l'empêcha de faire quoi que ce soit avec son blaster. Il la défenestra violemment, la chute n'était pas conséquente, par chance la faible hauteur des bâtiments Tatooiniens lui sauva la vie. Elle tomba sur le dos, Denate était là, à la réception, aussi loin que remettre quelqu'un sur ses pieds signifiait réceptionner. Son dos lui faisait un mal de chien et ses oreilles sifflaient, obligée de se tenir à l'épaule de son compagnon improvisé elle reprenait sa respiration, dans la précipitation son arme était resté au sol. Les rues exiguës leur permirent d'éviter les balles. Les gens couraient et criaient dans tous les coins.

-Maxence ? Tu m'entends ? On va où là ?!

-Euh... Le... Le hangar. On... Oh putain ça me fait un mal de chien... On a un peu d'avance. Ils étaient rentrés dans un des nombreux trous qui servaient de hangar à la ville. Denate commençait à paniquer, gigotant dans tous les sens, Max était assise sur des caisses, la main porté à sa hanche. Il... Il va falloir que tu fasses le boulot...

-Quoi ? J'ai pas envie de crever !

-Je le surprends... Tu fais le reste. Ses capteurs infrarouges nous ont sûrement déjà repéré on a pas beaucoup de temps.

Elle ramassa une barre en métal et tituba jusqu'à l'entrée. Lorsque la porte du hangar s'ouvrit, elle abattit violemment sa barre sur lui, sans une hésitation, il la saisit avant de projeter Max plus loin. Elle entendit l'homme crier en tirant, un bruit sourd et sec, puis, plus que des pas. Elle ouvrit les yeux, le droïde s'avançait pas à pas, la vibrolame active à sa main droite, la mort la suivait de prêt.

-C'est un truc coquin ?... Mon... Mon mot de sûreté c'est tartelette perso. Il la saisit par la gorge. Tartelette ! Tartelette !

Articula-t-elle difficilement alors que les doigts mécaniques augmentaient la pression. Un tire retentit, frappant le dos de l'assaillant, sans une once d'hésitation, ses capteurs se tournèrent vers Denate, changeant de Vibrolame à lance grenade, un autre coup retentit. Maxence s'écroula en même temps que son ennemi, elle suffoquait. Son second blaster à la main, elle avait tiré à la base de sa tête. Elle toussait en frottant son cou.

-T... T'aurais pas pu l'utiliser avant ?! J'ai failli y rester !

-C'était pour la surprise... Et... Et puis sinon ça aurait été moins drôle. On a eut de la chance, y a pas de boum. Elle lui jeta son couteau. Prend sa tête avant que la populace s'amène. Il s’exécuta sans poser de questions et prit la jeune femme sous son épaule. T'as une autre planque ?

-Ouais, à vrai dire, c'était la maison de ma mère... Mais elle est morte, elle risque pas de m'engueuler.

-Super. Enfin... Pas la mort de ta mère, le fait qu'elle puisse pas te... Je m'enfonce ? Je m'enfonce.

Maxence était exténuée, mais elle l'avait fait, tout le monde ne pouvait pas se vanter d'avoir survécut à un droïde assassin, surtout un type IG. Ils prirent le chemin qu'il avait fait, par chance les badauds ne s'étaient pas encore attroupés et son arme était là où elle l'avait perdu. Les centaines de mètres qu'ils durent parcourir jusqu'au repaire de Denate lui sembla une éternité. Il s'agissait d'une petite boutique de robotique, pleine de corps, tête et carcasses en tout genre de droïde pour certain inutilisable en se fiant à l'état dans lequel ils se trouvaient. Il l'a posa sur un fauteuil en lambeau au fond du magasin.

-Alors tu répares des robots ?... Et tu savais pas ce qu'était un IG ?

-Si,  c'est juste qu'il y a pas beaucoup d'habitants qui possède un IG de compagnie... Elle ricana. T'as une idée de qui voudrait ta mort ?

-Non... En fait si... Mais la liste est longue. File moi la tête et le couteau. Il s’exécuta, la mercenaire planta son couteau dans le métal pour ouvrir la carcasse.

-Comment tu comptes retracer son proprio ? En assemblant la carte mère à la chambre photonique des capteurs de vision antérieur pour trouver des images de qui l'a programmé ? Elle le fixa complète d'incompréhension.

-Non. Je vais regarder le numéro de série... Comme une personne normal... Intello. Elle ouvrit la tête, les files à nus, elle ne tarda pas à trouver le numéro de série, sur une des plaques. Je l'ai ! Elle se leva, mais le monde se mit à tourner autour d'elle. Il... Il va falloir que... Maxence s'écroula au sol, comme un sac de légumes.

La sensation des minutes qui s'écoulaient dans sa tête, complètement impuissante, les actions passées lui avaient complètement retourné son corps. Une intense pression relâché en un instant, pour une fois, voir venir la mort d'aussi près l'avait chamboulé, physiquement et mentalement. Une dernière question restait en suspend, avant même que son "elle" intérieur ne puisse y répondre, ses yeux s'ouvrir. Le monde était flou, il s'éclaircissait tandis que les autres sens de son corps réapparaissait au fur et à mesure. Denate était de dos, assis à ses pieds, trifouillant son écran dans tous les sens en grommelant.

-Denate ?... Je... J'suis en sous vêtements ?! Il sauta sur ses jambes, les mains devant son visage.

-Je peux tout t'expliquer ! Je te jure, c'était pour toi, je me disais que peut-être retirer ton... Je... Enlever le hau... 'fin que tu dormirais mieux quoi ! Je... Y a des fringues là, habille toi, pendant ce temps là je... Vais m'occuper de mes oignons.

-Attend, ça fait combien de temps que je dors ?

-Toute la nuit... et une partie de la matinée.

Elle soupira alors qu'il descendit les escaliers comme un voleur prit en flagrant délit. Il avait répondu à sa question, mais elle ne voulait pas le voir. Secouant la tête, elle retira les draps qui la couvraient. Il l'avait allongé dans ce qu'il semblait être sa chambre : des posters en tous genre ornaient les murs accompagnés de LED et de barda en tout genre. Le grand charmeur qu'il montrait caché un véritable rêveur timide. Un gloussement moqueur lui échappa. Des vêtements propres étaient soigneusement placé à côté d'elle, trop grands, mais propres. À la vue d'un miroir fissuré, elle fixa le bleu qui décorait joliment son flan droit. Elle n'enfila qu'un T-shirt.

-Ramène toi ! Des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers.

-Je te jure, je suis pas un perv... Il resta bouche baie, puis se retourna. Oh put... Je veux dire, je suis monté trop tôt ?

-Non les vêtements sont trop grands. Retourne toi c'est pas la première fois que tu vois une fille à moitié à poil ?

-D'habitude, les filles que je vois à poil ne butent pas de robot assassin.

-Tu marques un point. T'as trouvé un truc sur le droïde ? Dit-elle, s'asseyant en tailleur sur le lit.

-En fait ouais, j'ai du me fier au numéro de série parce que tu lui as flingué sa chambre photonique. Il lui jeta une tablette transparente pleine de donné affiché. J'ai trouvé où il a été construit, sur cette planète même, je pense qu'il a était fait de plusieurs droïde IG, certaines parties de sa tête ne correspondent pas, c'est un assassin de récup'.

-Et ?

-Et le truc c'est qu'il y a un gros fournisseur de robots de contrebandes, interdit sur le marché. Un Hutt, un certain Taccu, intouchable.

-Donc je suis dans une impasse.

-Pas tout a fait. Tu dois t'y connaitre dans ce genre de truc, ils font jamais le sale boulot. Il utilise des fournisseurs. T'es plutôt chanceuse, j'en connais un.

-Non.

-Quoi non ? C'est ta seule chance de trouver qui veut ta mort, c'est pas loin. Si cette personne t'en veut réellement, il continuera de t'en envoyer encore et encore jusqu’à ce qu'il réus...

-Pourquoi tu fais ça ? Je suis qu'une tête parmi les autres... Pourquoi moi ? Pourquoi ma mort t'importante ? Si j'ai bien appris un truc de mon boulot, c'est que personne ne fait quoi que se soit par pure charité ou bonté d'âme... Qu'est ce que tu me veux ?

-Je... Je fais ça parce que je... Leur regard était planté l'un dans l'autre. J'en ai aucune idée. Quand je t'ai vu dans se bar, je pensais parler à une fille comme les autres, mais c'est comme si ce robot... Comme si il avait...

-Comme s'il avait quoi ?

-Comme s'il avait changé la donne. Maxence arqua un sourcil. On peut revenir au sujet de base ou t'es juste là pour montré que la galaxie entière est composée de connards hypocrites ?

-Ok... Bien dit, tu me plais de plus en plus là. Je t'écoute, on brûle l'arbre par la racine ?

-En gros oui, on retrace de où il vient, jusqu'au fournisseur et on lui demande gentiment qui lui a acheté. Taccu n'a pas énormément de sous fifres sur Tatooine ironiquement, ils sont dispersés un peu partout sur l'espace Hutt, ce qui explique en parti le fait qu'il soit intouchable. Je connais bien le fournisseur en question grâce... 'fin le travail quoi.

-Je suis pas flic je m'en branle, son nom.

-Jaha, un Gungan qui traîne souvent dans un bar à deux cent kilomètres d'ici, j'ai un speeder, on peut y aller quand tu veux. Elle sourit.

-Je t'offre un verre ?



...
Maxence Darkan
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A la vitesse d'un speeder, une heure avait suffi à arriver à destination. Maxence sauta du véhicule, retirant le foulard qui entourait sa tête, elle balaya les lieux d'un mauvais œil. La ville entière empestait la vidange des tas de ferrailles parqués au hasard. Des marchands de nourriture ambulant beuglaient dans tous les sens espérant désespérément remplir les ventes de la journée alors qu'aux narines de la mercenaire, ils ne pouvaient que faire fuir leurs clients. Elle se contenta de suivre son compagnon d'infortune sans un mot jusqu'à un vieux rade pourri, un lieu parfait pour les marcher de contrebande. La salle était pleine a craqué, trouver des places au comptoir n'était pas mince affaire, mais une fois fait, ils commandèrent deux verres d'alcools forts.

-Et maintenant ?

-On attend.

-Et s'il vient pas ?

-Il viendra. Pourquoi t'as repris tes fringues ?

-Les autres étaient trop grande et les fringues propres aurait fait tâche ici tu pense pas ?

-Pas faux, ton dos va mieux ?

-Non, si on pouvait éviter de se battre contre qui que ce soit, ça m'aiderai pas mal... Elle jeta un oeil derrière son épaule. Ça pue la misère ici... Les gens sont habillés comme des clochards, ils sentent mauvais et se permettent de juger tout ce qui bouge... Ça me plait bien ici, on dirait ma maison.

-Ah ouais ? Native de l'espace Hutt ?

-Non, les bas-fonds de Corusante, j'y ai travaillé en tant que serveuse dans une cantina. La bouffe y était immonde, mais pas chère, donc les gens continuaient de venir comme des charognards.

-Passer de serveuse à mercenaire, c'est un sacré parcours. Contrairement a moi, t'as du en voir des planètes.

-Oh tu sais, quand on se fait tirer dessus en continue, on a rarement le temps d'admirer le paysage. Enfin bref, à quoi il ressemble ce Gungan.

-Un petit Gungan obèse avec une jambe folle, tu peux pas le rater. Dis, j'ai pensé à un truc, il nous facilite pas mal la tâche ton assassin, tu trouves pas ? Je veux dire, t'attirer ici, envoyé un robot assassin acheter à deux cents kilomètres de l'endroit où t'es sensé te faire refroidir... C'est à la limite de l'amateurisme.

-T'as pas tort. J'y ai pensé pendant le trajet, j'en suis venu à trois cas possible. On a soit affaire à un amateur, à un mec qui cherche à me tester... ou toi. Il faillit s'étouffer dans son verre.

-Tu... Tu penses pas sérieusement ce que tu dis, rassure moi.

-Je dis juste que t'es arrivé au bon moment au bon endroit. Une coïncidence à beau être une coïncidence, je dois rien prendre à la légère. Surtout que tu... Il pausa sa main sur son épaule.

-Il est là.

Chacun l'observa du coin de l’œil se diriger vers une petite salle privée, Denate n'avait pas menti sur le physique, il avait de la chance qu'un gorille de deux bons mètres le suivait de près, Maxence avait pitié de sa démarche hésitante. Elle fit un signe de tête à son compagnon, lorsqu'elle se leva, il la tira par le poignet pour l'empêcher d'aller plus loin. Par réflexe, sa main vînt à se poser sur son arme avant de tourner son regard noir sur l'homme qui la lâcha, surpris.

-Écoute, laisse moi faire à ma manière... Ok ? On a assez fait de grabuge.

-Pff, d'accord, mais si ça tourne mal je prends les rennes.

C'est Denate qui prit les devants. Jaha était rentré dans une salle réservée à ses magouilles, le gorille, lui, restait planté comme un piqué, balayant d'un mauvais air toute la salle. Quand le jeune homme passa, il ne bougea pas d'un pousse, mais lorsque se fut au tour de Maxence, sa main vînt à s'interposer sur son chemin. Un combat de regard se lança entre les deux. Denate attira son attention d'un claquement de doigt pour lui faire comprendre de rester à l'extérieur. Cette idée ne l'enchantait guère, mais elle se résigna à reculer d'un pas. Les bras croisés, elle passa sa langue sur ses dents, en pleine réflexion, elle pensait à son compagnon. Elle ne savait vraiment pas quoi penser de lui, il avait fait ses preuves, pourtant une petite voix continuer de lui chantonner quelques proses suspicieux qui tournaient encore et encore dans son cerveau. La jouer solo, ça c'était la grande vie, pas de traîtrise, pas de jalousie d'inquiétude ou de peur de voir son allié blessé ou mort.

Les minutes passaient, le brouhaha constant de la salle n'aidait pas à les rendre agréables. Elle tendit l'oreille un maximum pour entendre ce qu'il se passait derrière cette porte, mais rien. Puis, un premier bruit sourd retentit, elle fronça les sourcils en même temps que le garde. Un deuxième retentit, plus violent, elle pointa son arme sur l'homme avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, ouvrit la porte à sa place pour bloquer le mécanisme d'ouverture depuis l'intérieur. Lorsqu'elle se retourna, elle découvrit le spectacle pathétique d'un Gungan obèse penché sur Denate les mains autour de son cou. Elle soupira et tira dans le genou de Jaha. Il s'écroula à côté du garçon, la jambe à la main en hurlant à plein poumon.

-Alors c'est comme ça que t'évites les ennuis ? Denate reprit son souffle.

-Putain... va... va te faire foutre. Cet enfoiré a pété un câble dès que j'ai mentionné un IG trafiqué. J'ai réussi à le désarmer, mais il pèse son poids l'enculé.

-Allez vous faire foutre ! Vous aurez rien !

-Oh... tu crois ? Écoute moi bien gros tas de merde, il y a des règles à respecter avec moi. D'abord, on me paye toujours pour service rendu, ensuite, on essaye pas de me tuer et enfin, on ne participe aucunement à une tentative de meurtre me visant personnellement.

-Sinon quoi ? Je paye le double pour te fourrer ?

-Hé bien... Elle dégaina le couteau de combat de l’intérieur de son blouson. Je peux te couper les couilles, les faire bouillir, t'ouvrir le ventre pour les y enfourner une bonne fois pour toute.

-Belle répartie, mais je préférerai les mettre au fond de ta gorge.

La jeune femme tiqua, elle s'approcha, posa sa main sur sa nuque, puis se mit a califourchon sur lui. Elle joua les allumeuses, se frotta contre son corps, lui caressa le visage. Jaha respirait en accro, ses yeux s'illuminaient. Maxence se redressa et planta sa lame dans son épaule. Il hurla plus fort encore qu'il y a quelques instants.

-Sale... pute ! Elle tourna son arme dans la plaie. Continue... tu m'excites.

-Tu la ferme jamais hein ? Elle le planta dans l'autre épaule. Qui te l'as acheté ?

-Va te... va te faire enculer !

-Bon, j'avais presque envie d'en arriver là. Elle planta une nouvelle fois son couteau, cette fois droit dans l'entre-jambe. Il hurla de plus belle. À qui ?!

-Putain de bordel de merde ! Mes !... Mes couilles !

-M'oblige pas à tourner le couteau.

-C'est bon ! C'est bon, je vais tout dire ! De l'autre côté, les coups à la porte s'intensifiaient.

-Tu vois, on perd du temps, grouille toi.

-Ok ! Ok ! C'est un hors la loi, un mec avec qui on déconne pas. Je crois qu'il chasse des têtes aussi. Il a une base sur Saki ! Il se fait appeler Takion !

-Bah voilà. Elle retira sèchement son couteau et alors qu'il commencer à s'évanouir de douleur elle termina. Tu passeras le bonjour à ton boss.

-Vaudrait mieux se tirer. Y a pas de porte arrière, un idée ?

-La fenêtre.

Elle tira dans le carreau encrassé de sable avant de s'y faufiler. Elle attendit le tour de Denate pour le pousser et courir en direction du speeder. Une fois à l'intérieur, le garçon peina à allumer l'engin tandis qu'au loin le gorille s'avançait dangereusement. L'arme pointée, il ne tarda pas à leur tirer dessus. Le moteur se mit à gronder, il exécuta un demi-tour parfait pour repartir par là où ils étaient venus.

-Putain tu t'es cru dans un putain de film ? J'étais à deux doigts de me faire exploser la cervelle !

-Tu te fous de ma gueule ?! Peut-être que si t'y étais allé mollo sur ce gros tas, il aurait pas essayé de nous tuer !
-Oh excusez moi monsieur ! C'est pas comme s'il était en train de t'écraser de tout son poids en tentant de t'étrangler !

Ils se regardaient droit dans les yeux, le véhicule avançait à tout allure dans le désert, ils éclatèrent de rire. La pression était soudainement redescendue, aussi bien que Denate garda sa vitesse de croisière. Maxence, penchée sur son bracelet, semblait concentrée sur les recherches qu'elle menait. Les minutes s'écoulaient bercé par le ronronnement du moteur avant qu'il ne s'arrête. La mercenaire jeta alors un regard confus à son compagnon qui s'était stoppé en plein milieu du désert. Il sauta hors du speeder, ouvrit le coffre pour en sortir deux bouteilles. Il s'assit en face du coucher de soleil, une des bouteilles à la main, l'autre posée à sa gauche. Elle sortit à son tour du véhicule pour s'asseoir à côté de lui.

-C'est un rendez-vous galant ?

-Appelle ça comme tu veux, je vois plus ça comme un moyen de fêter notre victoire. T'as un truc sur ton Takion ?

-Oh que oui, cet enfoiré est recherché dans tout l'espace républicain pour meurtre, braquage, trafique d'arme, trafique de drogue, sabotage et j'en passe. Il faut que je trouve quelqu'un ou quelque chose qui puisse me renseigner sur l'emplacement de sa base. Le pire dans tout ça, c'est que c'est loin d'être un amateur, soit il m'en veut... en me sous estimant... soit il me teste... et puis... ce scan, il avait mon code génétique ou un truc de genre...

-Toujours aucune idée de ce qu'il pourrait te vouloir ?

-Nan, je connaissais même pas ce mec avant le gros m'en parle. J'ai du sûrement faire un truc pour le contrarier, mais je vais pas passer mon temps à m'échapper des robots assassins et autres trucs à la con qu'il pourrait m'envoyer pour me faire la peau.

-Ça m'étonnerai qu'il soit seul, tu vas avoir besoin d'aide.

-Ouais faut que je monte une équ... Elle se tourna vers lui. Te fous pas de ma gueule.

-C'est plutôt évidant.

-Non, attend, j'ai besoin de personnes qui sachent se battre.

-Et peut-être de mec qui s'y connaisse en robotique ? Aller Max, c'est pas comme si on avait fait tout ça pour rien.

-Haha, je t'emmerde, j'ai jamais demandé à ce que tu sois là. Elle prit une bonne gorgé, les yeux de Denate commençaient à s'éteindre. Bon d'accord, tu viens avec moi.

-Putain je le savais !

-T'as un grand vaisseau ?

-J'ai... euh... j'ai pas de vaisseau. À vrai dire j'ai jamais quitté Tatooine.

-Fous toi de ma gueule. Crois moi on sera serré dans mon cockpit, mais je ferais en sorte que se soit toi le moins bien installé. Partenaire.

-Partenaire.

Termina-t-il en trinquant.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-... Max ? Oh ! Max !
Elle se tourna vers son tout nouveau partenaire qui peinait à installer le siège de fortune qui lui permettrait pour la première fois de quitter cette planète de sable. Quant à la mercenaire, elle lui laissait tout le travail, toujours penché sur son bracelet. Les informations fusées, mais elle n'apprenait pas grand-chose d'intéressant à propos de sa nouvelle cible. Les quelques contactes qui s'étaient déjà intéressés à sa tête et les recherches lui avait permis de savoir où se trouvait cette fameuse base où Takion se cachait. Le plus restait à venir et, aussi étonnant que cela pouvait paraître, elle redoutait le pire.

-T'as l'air à l'ouest, ça va ?

-Ouais... ouais c'est juste cette histoire à la con qui me trotte dans la tête.

-Du coup je disais, tu comptes faire comment pour "monter une équipe" et les organiser derrière ta voie ? Je sais pas... ça me parait simple dit comme ça, mais le mettre en oeuvre...

-Oh t'en fait pas pour ça. J'ai pas de coéquipier, mais j'ai des connaissances qui pourront facilement transmettre le message à toutes les bonnes oreilles. Et puis, pour ce qui est de les organiser... bah ils auront pas trop le choix. Une prime d'un demi-million de crédits, tu craches pas dessus. Ils fermeront leur gueule, comme toutes les missions de mercenariat et ils feront ce que je dis.

-Et combien tu comptes prendre de blasters à tes côtés ? Sans mentionner le fait qu'il faut les payer les bougres.

-Il m'en faut deux. Étant donner que tu comptes pas vraiment dans le tas, je vais sélectionner des gens qui posent pas trop de questions et qui, au moins pour l'un d'entre eux, possèdent un vaisseau assez grand pour tous nous caler. Je ferai en sorte de te trouver un coin pour que tu puisses nous couvrir et nous conseiller par radio... le vaisseau en l’occurrence. Sinon je suis pas une pro en math, mais cinq cents divisé par quatre ça nous fait cent vingt-cinq mille par tête.

-Ça ce tient. Tu... bordel c'est lourd. Tu peux me filer un coup de main ?

Maxence l'aida à porter le fauteuil dans le cockpite, le soleil tapait dur sur les fronts salis par la poussière. Le fauteuil placé, c'est la jeune femme qui s'occupa de le visser, Denate, trop épuisé pour faire qui que ce soit. Elle finit par s'écrouler à ses côtés, contre des caisses, à l'ombre, une gourde à la main. Il était là, à haleter, observant la carling bleu rouillé du vaisseau sur lequel il était largement possible de faire cuir un œuf. Même en débardeur, le pantalon remonté sur les mollets, elle pouvait sentir son sang bouillir. Denate, lui, fermait les yeux à intervalles régulières comme pour désespérément trouver le repos. Il prit la gourde pour dessécher sa gorge.

-Et maintenant ? On fait quoi ? On attend ?

-Pas tout à fait, on va faire une escale sur Nar Shaddaa pour préparer l'équipe. Elle soupira. Y a un truc qui cloche avec toute cette merde. Bon premièrement, on en a parlé, mais acheter un robot censé me tuer aussi près du lieux de rendez-vous c'est un très clair manque de professionnalisme, pourtant Takion, à ce que j'en ai lu, il peut pas être aussi con que ça. Ensuite, il a largement les moyens de voir plus grand pour tuer quelqu'un, acheter ce tas de ferraille, c'était comme acheter une sucette avec cent crédit. En plus de ça, il l'a acheté à un mec aussi fiable qu'un attardé avec trois grammes dans le sang. Et pour finir, le robot m'a scanné en trouvant une "correspondance génétique".

-Donc Takion t'as piqué un cheveux et alors ?... Oh mais oui, peut-être que lui t'en veux pas personnellement, il a sûrement était engagé par quelqu'un pour te tuer. Elle se tourna vers lui.

-C'est complètement con, si lui a été engagé, pourquoi engager ensuite un robot assassin. C'est trop impersonnel. L'IG c'était un message dans le genre : "On emmerde pas Takion". Après je suppose que ça doit pas être trop dur de trouver mes gènes vu où j'ai traîné... et avec qui. Y a tellement de scénarios possibles, ça peut être un genre de teste pour me prendre dans son équipe, une vengeance personnelle, quelqu'un d'autre qui lui fait porter le chapeau, toi...

-Recommence pas avec ça. J'ai jamais quitté Tatoinne et je m'occupe d'une petite boutique de robotique, je savais même pas comment tu t'appelais avant de te rencontrer et je me suis fait étrangler par un gros Gungan pour ton joli petit cul.

-Tu l'as sûrement payé pour jouer le jeu.

-Ouais, je l'ai payé pour se prendre un coup de couteau dans les couilles... d'ailleurs tu lui as vraiment planté les bijoux de familles ?

-Quand on me contrarie, j'attaque là où ça fait mal, c'est à dire principalement dans les couilles.

-J'aurais du m'en douter quelque part... j'éviterai de te contrarier à l'avenir. J'ai une question, après tout ça, tu vas faire quoi ?

-Rien de spécial, la vie reprend son cours. Je me remets pleinement en service, escorte, intimidation, aide à l'élimination d'autrui et tout le reste. Tu t'attendais à quoi, que je prenne des vacances ? Maxence ne prend jamais de vacances. La question étant... et toi ? Tu vas faire quoi après tout ça ?

-Justement, je sais pas trop... J'ai pensé à me lancer dans le mercenariat, comme toi, tu pourrais me filer des contactes pour bien commencer et on pourrait même faire équipe de temps à autres.

-Houla... C'est pas un peu trop tôt pour penser à ça, il va falloir que t'apprenne à tirer, que t'es un vaisseau, que tu te fasses un nom et... rien contre toi, mais les collaborations, très peu pour moi. Je la joue solo, ça a marché jusqu'à maintenant, ça marchera encore pendant un bon bout de temps. Si tu comptes vraiment devenir mercenaire, ce que je ne te conseille pas, il va surtout falloir apprendre à pas t'attacher aux autres. Les natures sociales on tendance à attirer les balles dans le dos.

-Wow. Tu sais refroidir les gens aussi bien physiquement que moralement visiblement. Peu importe, t'as sûrement raison, il faut que j'y réfléchisse. Revenons en à la mission, la base, t'as pas de plan précis ? Tu sais à quoi elle ressemble ?

-Nop ! Mais s'il s'agit d'une base de type militaire, la construction varie que très peu, s'y repérer ne risque pas d'être si complexe que ça. En général, la salle où se trouve le big boss des petites frappes est souvent celle la plus dur à atteindre ou la plus facilement confinée.

-Donc tu pars du principe qu'il est pas seul.

-Ça me semblait évident. Les grosses têtes du crime ont besoin de protection parce qu'il se font plein de fric, donc il engage des gens pour les protéger et les aider, comme ça, bim ! Ils se font encore plus de fric. Le cercle vicieux du banditisme qui les mène toujours et je dis bien toujours à leur perte.

-T'as déjà fait parti d'un groupe comme ça.

-Oui bien sûr, on m'appelait Max la terreur, je buvais le sang de mes victimes et laissait leur cerveau en festin à mes coéquipiers, bah non tête de nœud.

-Ok d'accord j'ai compris.
Elle se leva pour ramasser les outils qu'ils avaient utilisé et les mettre dans une boite avant de lancer le tout dans le vaisseau, il était temps pour eux de mettre les voiles. Elle voulut caresser son vaisseau, mais elle se brûla, rien qu'en l'effleurant. Denate comprit très vite, il se leva à son tour, ramassa ses affaires pour les jeter lui aussi dans le cockpite. La mercenaire était déjà montée et regarder d'un œil empathique son compagnon hésiter à partir. Il n'était jamais simple de quitter sa planète natale, surtout si la plupart des souvenirs que l'on possédait été bons. Partir aussi précipitamment, après que sa maison d'enfance se fasse détruire, sans prendre soin d'y faire quoi que ce soit, surtout s'il s'agit de voyager avec une personnalité aussi dur que Maxence pouvait freiner n'importe qui, mais pas lui. Il l'a rejoignit dans l'engin. Il s'accrocha et n'attendait plus que la jeune femme se lance. Elle passa sa main sur sa hanche tout en grimaçant avant d'allumer les gaz.

-T'es prêt ? Tu vas pas te mettre à chialer ?

-La ferme, tirons-nous d'ici.

-C'est ce que je voulais entendre.

Le vaisseau décolla et ne tarda pas à quitter une bonne fois pour toute Tatooine.
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