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S’affairant à remplir les objectifs du Maitre des Forges. ORIS avait la tête en plein dans les dossiers, certains semblaient parler de relocalisation, d’autres d’un besoin de mains d’œuvres. Mais un dossier semblait attirer particulièrement l’attention de l’androïde, ce dernier informait l’Empire d’une attaque ou plutôt d’une révolte sur l’un des sites de productions des moteurs classifié pour les navettes de transport de l’Empire. Si l’incident avait été résolu, des fonds avaient disparus sans qu’on ne puisse suivre le cheminement de la perte.

En fouillant dans de nombreux dossier du site, ORIS avait exclu les émeutiers morts et ceux qui avaient fini dans les prisons impériales, ce qui en soit était un peu comme une condamnation à mort. Il n’y avait que peu d’anomalies dans les dossiers et généralement cela n’était que de l’ordre des pertes prévues. Cependant si tout semblait normal, le fait est que chaque mois les pertes semblaient atteindre le quota limite de la marge prévue. En fouillant d’autant plus, s’obscurcissant de par le fait que les incidents survenaient en général vers la fin de chaque mois. L’anomalie méritait qu’ORIS se rende sur site.

Après une semaine à purger le site de production, ORIS ne repartait pas sans rien entre les mains, car il lui manquait une tâche à accomplir. A bord de son vaisseau expérimental, il se rendait à présent vers l’Espace Hutt et plus précisément sur Nar Shaddaa.
En interrogeant certains ouvriers, l’androïde avait pu apprendre que le voleur était un bon vivant. Aimant les plaisirs de la chair et du jeux, Nar Shaddaa semblait être l’une des destinations correspondant aux critères de l’ancien impérial. Afin de mener son enquête sans éveiller les soupçons, ORIS avait détourné un des moteurs de la chaine de production pour le revendre sur la planète même. La pièce disparue n’apparaitrait même pas dans les archives suite à quelques manipulations du réseau grâce à des accès et des compétences hors du commun.
Planquant son vaisseau dans un des aéroports les moins fréquentés, le robot s’en aller donc vers un établissement particulier. Ce n’était ni le marché, ni un bar et encore moins le palais d’un Hutt. L’établissement en question se trouvait être les bureaux d’un groupe de chasseurs de primes. Il était plus intelligent et prudent de ne pas déployer des escadrons de recherche de l’Empire dans l’espace Hutt, mais à la place d’engager des mercenaires. D’autant que les Hutts n’apprécieraient guère de voir des soldats impériaux sur les leurs domaines.

 
L’atmosphère dans les bureau était lourde, chacune des personnes à l’intérieur du bâtiment n’avaient cessées d’observer chacun des faits et gestes de la machine. Au comptoir l’androïde remplissait un formulaire dans lequel il indiquait les informations minimales sur la future cible des chasseurs. Les cases remplies, et la bourse bien moins remplie, le robot s’en aller alors vers une enchère se déroulant dans l’un des établissements selects des Hutts. Peut-être que là-bas le robot pourrait y trouver des choses intéressantes en attendant de recevoir la confirmation de l’élimination de sa cible.

Les enchères en question portaient sur des vieilles antiquité et les prix étaient tout sauf raisonnables. Aussi Oris ne pourrait compter que sur ses propres fonds sans faire intervenir les comptes de l’Empire pour de tels objets.
Tonamdri Gonxarpil
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La vie scindée en deux, c'est un petit peu comme ça que l'on pourrait résumer la situation de Drig. Jeune réserviste des forces armées de la République, il était une partie de l'année appelé pour des missions allant du maintien de l'ordre, à l'opération d'intervention interne ou externe, en passant par la surveillance du territoire. C'est dans ce contexte qu'il avait, notamment, participé à la capture d'un Sith de race Gungan sur la planète Raxus dernièrement, en se trouvant parmi les forces républicaines défendant le palais de Gollourmi. Le reste de l'année, Drig passait son temps soit sur des planètes républicaines proches de ses dernières interventions, auquel cas il effectuait des contrats courts sur des postes d'agent de sécurité ou tournant autour de ce domaine, ou bien prenait quelques vacances ; soit revenait sur des planètes du Kajidic Djiilo, prenant des nouvelles de ses proches et notamment de Lobuumga, et trouvant facilement des contrats pour boucler ses fins de mois. Les bonnes relations entre la République et le Kajidic Djiilo aidait Drig à garder ainsi le “cul entre deux chaises”, passant la moitié de l'année voire plus en tant que Républicain, et l'autre moitié en tant qu'habitant de l'Espace Hutt.

Dans tout cela, Drig ne manquait pas de passer aussi du temps sur l'un des sites les plus importants de tout l'Espace Hutt : Nar Shaddaa. Il trouvait toujours du travail là-bas, aidé aussi par un certain réseau de contacts, et des états de services flatteurs et officiels émanant du Kajidic Djiilo.
C'est ainsi que ce jour, il se trouvait affecté à la sécurité d'un site de vente aux enchères. Son employeur avait fait un topo mettant en évidence les risques de débordements : l'évènement pouvait attirer du monde issu des quatre coins de la galaxie, impliquant donc que dans la même salle, on pouvait trouver des acheteurs d'origine républicaine ou impériale, en plus des habitants de l'Espace Hutt ou même d'étrangers venus de mondes neutres. Normalement, quand elles étaient bien encadrées, et que les participants savaient se tenir intelligemment, étant là pour les affaires et non pour la guerre, ces ventes aux enchères ne souffraient pas de débordements ; mais des incidents s'étaient déjà produits, et le risque zéro n'était jamais garanti même avec une équipe de sécurité complète et qualifiée.

Par ailleurs, plusieurs personnalités étaient venus avec leurs propres gardes du corps. Le paradoxe est qu'en tenant à garder une sécurité rapprochée, les invités de la vente aux enchères augmentaient simplement la gravité potentielle d'un débordement : si des échanges de tirs venaient à être déclenchés, ça partirait dans tous les sens, rendant la situation d'autant moins lisibles, et donc plus dangereuse. Le mieux était l'ennemi du bien, mais certaines personnalités refusaient de se séparer de leurs propres gardes du corps et ne se rendaient donc qu'à des ventes où le port d'arme était autorisé à cet effet.

Fusil-blaster en main, adoptant une posture règlementaire en étant vêtu d'un uniforme distinctif – bien qu'il se trouvait être le seul à rester pieds nus –, Drig surveillait la salle même des enchères avec sept autres collègues : trois Humains – dont une femme –, un Rattataki, un Nikto, une Granne, et un Zabrak. Les autres membres de l'équipe de sécurité se trouvaient dans d'autres salles, ou aux entrées-sorties du bâtiment.
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Embarquant à bord d’une navette qu’il avait fait mander, ORIS se rendait donc aux enchères. L’intérieur de la navette n’était pas aussi immonde que celui des autres navettes, après tout cela était normal vu qu’il s’agissait d’un service dit de luxe. A l’arrière on pouvait même y trouver un mini-bar payant bien-sûr, on y trouvait toutes sortes de boissons. Mais n’accordant guère un grand intérêt à l’intérieur de la navette, l’androïde s’occupait à observer le monde de Nar Shaddaa depuis un couloir aérien assez élevé. Ses capacités hors normes lui permettaient malgré la hauteur de pouvoir observer les rues. Comparable aux meilleurs rapaces de la galaxie, la vision d’ORIS disposait en plus de bien d’autres fonction comme de changer le spectre lumineux qu’il pouvait percevoir.  
Si dans le ciel de Nar Shaddaa on y trouvait presque que des couloirs aériens pour navette et des vaisseaux partant des spatioports. Sous les navettes à plusieurs dizaines de mètres en-dessous se trouvait les rues et ruelles. Certaines étaient à éviter, d’autres bénéficiaient de la protection des Hutts.
 
En très peu de temps, la navette finissait enfin par arriver au palais d’un Hutt au nom imprononçable. Bien qu’il s’agît plus d’un acte de feignantise de la part d’ORIS, un défaut venant certainement de son processeur à cause d’une accumulation d’erreurs.
Les abords du palais étaient gardés par les divers services de maintien de l’ordre appartenant aux cartels des Hutts. Au moins il y avait peu de chance qu’un incident se déclenche à l’extérieur du palais. La foule était au rendez-vous, une longue queue se trouvait devant l’entrée principale. Mais ORIS avait la chance de pouvoir passer par l’entrée de VIP un peu loin et surtout à l’abri des regards. Vérifiant son identité ou plutôt ses permissions, il passait donc la porte et en suivant un couloir il arrivait enfin à la salle des ventes. Dans la salle le bruit était extrêmement dense, mais au moins un catalogue de ce qui allait être mis en vente était disponible d’accès. Aussi certaines œuvres les moins chères étaient mise en exposition pour les plus curieux. Il y avait de tout, des personnalités sous carbonite, de vieux artefacts et pleins d’autres choses.
Sans chercher à voir les œuvres exposés, ORIS se rendait dès à présent vers la salle dans laquelle se déroulerait les enchères. En chemin il analysait les œuvres et les comparés aux données impériales présentes dans son système. Il y trouvait notamment de nombreuses fausses œuvres, car certains Sith les possédaient déjà. L’Androïde allait devoir être prudent en ce qui concernait ses achats.

Dans le catalogue il avait pu repérer quelques œuvres assez intéressantes. Outre des reliques Sith plus ou moins utiles simplement pour la décoration. Un des lots contenait des carcasses et des archives d’un certains grands seigneurs Sith. Les carcasses de robots ne pouvaient en aucun cas être remise en état de marche, mais il était certainement possible d’en tirer quelques technologies oubliées quant aux archives tout allait dépendre de quel seigneur il s’agissait. Le nom du Sith non cité n’avait certainement pas pu être identifié par les experts des Hutts, mais d’après l’histoire du lot sa découverte aurait été effectuée dans un ancien grand cimetière de vaisseaux.
Un autre lot était lui aussi intéressant, il s’agissait d’une ancienne cargaison d’armes contenant des biens illégaux au sein de la République ou même de l’Empire. Armes balistiques, à plasma et à disruption et même sonique. Toutes les technologies n’étaient efficaces en cette époque, mais au moins il y avait matière à inventer quelques choses d’intéressants. Trois lots se trouvaient être la proie de l’androïde. Il s’agissait d’un ancien petit vaisseau mandalorien de transport qui contient de vieux robots de combat, un autre se trouve être un jedi sous carbonite pris au piège alors qu’il tenait encore son sabre en main et le dernier un vieux chasseur Sith.

Afin de payer ce qu’il avait prévu de prendre, il était simple pour le robot de piocher dans les comptes de son maitre qui lui avait octroyer un tel honneur. Néanmoins, ORIS préférait payer d’une autre manière en usant de ses propres fonds. Pour cela il comptait user de diverses ruses.
Mais alors qu’il arrivait face à la porte de la salle, un duo de gardes semblait lui barrer la route. S’arrêtant d’avancer lorsqu’il n’était plus qu’à deux mètres des gardes. ORIS avec son faciès garnit d’implants demandait s’il pouvait entrer à l’intérieur. Bien évidemment ce n’était pas encore l’heure des enchères aussi il était logique que cette salle soit fermée au public pour l’instant.
 
-Salutation, serait-il possible que j’accède à la salle se trouvant derrière vous ? Je souhaiterais m’éloigner du brouhaha de la foule et me poser au calme avant les enchères.


Le garde quelque peu rude dans sa réponse refusait d’accéder à la demande du droïde. Aussi ORIS n’avait plus qu’à attendre une quinzaine de minutes avant de devoir rentrer comme les autres dans la salle. Son seul avantage fut qu’il pu se placer au premier du fait qu’il était le premier à rentrer dans la salle. Pour ORIS son attente précédente avait été comme une insulte envers lui et rapidement il créait un dossier de recherche à l’encontre de cet homme. Il n’émettrait l’avis qu’une fois hors de la planète, mais ce qui était sûr c’est que l’homme ne pourrait se balader tranquillement dans les systèmes de l’Empire. Enfin si jamais il lui arriverait d’y aller, car en général ce genre d’individu reste proche de son employeur.

Dans la salle, l’androïde pouvait apercevoir quelques gardes en plus de ceux appartenant aux invités. Autant dire que la sécurité ne semblait pas folle, mais une chose plus que dérangeante apparaissait aux capteurs de l’IA. La cible qu’il avait désigné pour les chasseurs de prime se trouvait dans la salle et pire encore elle n’était qu’à quelques rangées de son siège. Le fait que l’homme soit là ne pouvait vouloir que deux choses. Soit il avait pu éliminer les chasseurs de primes, soit les chasseurs de primes ne l’avait pas encore trouvé. Chose qui ne saurait tarder et au vu de la sécurité du lieu ces derniers n’hésiteraient pas à venir s’en prendre à l’homme en plein milieu des enchères. Ne restait plus qu’à prier pour que l’attaque n’est pas lieu avant les lots qui intéresseraient ORIS.

Rapidement tout le monde se mettait en place et enfin les enchères débutaient. Les premiers lots semblaient sans importance pour ORIS bien qu’il s’amusait de temps en temps à faire monter les enchères pour embêter les autres acheteurs mais aussi pour masquer l’intérêt qu’il pouvait porter pour certains lots. Après plus d’une dizaine de lot vendus, enfin venait l’un des lots qu’ORIS souhaitait. Sans attendre il faisait une offre pour le vieux chasseur Sith. D’autres vinrent à tenter de remporter le lot, mais rapidement ORIS parvenait à gagner l’enchère. Le vaisseau n’avait qu’un seul intérêt qui était son système de camouflage optique, le reste était devenu obsolète.
Avançant de nouveau dans les enchères, cette fois-ci il s’agissait du lot de carcasses et d’archives d’un ancien grand seigneur Sith. Le lot ne semblait intéressé personne, entre de vieux robots non opérationnels et des archives portant souvent sur des discussions sans intérêt. ORIS l’obtenait donc a bas prix.  Juste derrière ce lot venait celui du Jedi, le combat fut rude et malgré les tentatives d’ORIS pour l’emporter, le Jedi sous carbonite s’en aller auprès d’un particulier dont on ne savait rien.

Sur la liste des souhaits d’ORIS il ne restait plus que deux lots, celui de la cargaison d’armes et le vaisseau de transport Mandalorien contenant un ou deux robots de combat de Mandalore.
Après une heure passait à attendre et à acquérir ses lots, ORIS avait au moins pu récupérer cela. Cependant il s’inquiétait de ne pas voir les chasseurs de primes venir s’en prendre à l’homme. ORIS se mettait même à envisager que l’homme avait pu éliminer les chasseurs, bien que son dossier de bureaucrate impérial semblât faire de lui un parfait incompétent dans l’art du combat.
Tonamdri Gonxarpil
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Avec les autres membres de l'équipe de sécurité dont il faisait partie, Drig observa les derniers invités finir de prendre place. Sa première tâche fut d'essayer de repérer toutes les personnes armées dans la salle. Cela représentait bien quatre-vingt pour cent des invités. Entre les gardes du corps et les personnalités qui étaient venues armées elles-mêmes, sachant que ces personnes venaient des quatre coins de la galaxie, il fallait prier pour que chacun sache se tenir et qu'il n'y ait aucun incident. En réalité, Drig espérait plutôt le contraire : si les enchères se déroulaient sans accroc jusqu'à la fin, ce serait un peu ennuyant pour lui, à rester planté là comme un piquet sur place sans rien faire, à attendre que ça se termine. Drig préférait toujours qu'il y ait un peu d'action ; le fait que ça implique probablement des blessés voire des morts, n'entrait pas en ligne de compte dans son esprit immature.

Il n'y avait aucun Hutt dans la salle des enchères ; mais les membres de la sécurité avaient été informés toutefois qu'un Hutt avait fait le déplacement et se trouvait à l'intérieur du bâtiment. Probablement se rinçait-il l'œil dans la salle d'exposition, pendant qu'un sous-fifre affûté participait aux enchères en son nom. Ce Hutt était membre d'un kajidic mineur, mais pour autant, il était à considérer d'office comme un VIP. Drig regrettait d'être assigné à la salle des enchères, plutôt qu'à la protection rapprochée de ce Hutt. S'il arrivait quoi que ce soit à ce dernier, Drig n'hésiterait pas à quitter son poste pour le défendre voire le venger en priorité.

Les enchères commencèrent, avec un défilé long et ennuyeux de lots à l'intérêt pas toujours évident. Autant tout le monde pouvait comprendre que l'on se battît pour l'acquisition d'un chasseur sith, du chef-d'œuvre d'un artiste mystérieusement disparu, ou d'un vaisseau de transport de Mandalore, autant Drig avait bien plus de mal à comprendre que des gens plaçassent des enchères sur des carcasses de vaisseaux irrécupérables, sur de vieux documents traitant d'échanges obscurs entre deux personnages inconnus de l'Histoire, ou encore sur des tapisseries murales retirées pour permettre la rénovation d'un bâtiment officiel sur une planète lointaine.

Drig joua à deviner qui, parmi les invités, était d'origine républicaine ou d'origine impériale. Il n'avait que cela à faire pour le moment. A la limite, si d'un coup un incident devait se déclencher, au moins il aurait une idée de la composition des partis.
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Finalement l’attente d’ORIS était récompensée par l’arrivée d’un chasseur de prime. Ses scanners à la pointe de la technologie avaient su repérer l’assassin bien en place. Se dernier se trouvait proche du plafond, plus précisément il était sur une des poutres en duracier qui servaient à maintenir la structure toute entière du bâtiment des enchères. Le mercenaire de la race des Zabrack portait sur son visage diverses peintures propres à son peuple. L’individu tenait entre ses mains un fusil de précision d’assez gros calibre. Et d’après les calculs de trajectoires il semblait aligner son canon avec l’homme que l’androïde souhait voir mort.

Rapidement en place, le coup partait au sec. La décharge venait cependant voir sa course s’interrompre par la présence d’un élément imprévu. L’élément en question était un humain. Ce dernier à force de n’obtenir aucun lot avait décidé de se léver pour quitter la pièce aussi peut-être aurait-il dû attendre un peu plutôt que d’agir ainsi. Quoi qu’il en soit le tir ralentit par la tête de l’humain venait tout de même arracher un bras à la cible du sniper.

A peine le son du tir retentissait dans la salle que la panique envahissait les liens. Le commissaire-priseur interrompait rapidement les enchères sans même chercher à comprendre, sans doute à cause de consignes qu’il devait respecter. Au moins les lots déjà vendus seraient livrés à leur propriétaire. Les gardes du corps semblaient chercher d’où pouvait provenir le tir tout en protégeant leur employeur. Certains avaient même déjà pu localiser le tireur. Le zabrak quant à lui n’attendait pas d’avoir une deuxième chance et sans chercher à tirer à nouveau il jouait la carte de la sécurité. Remballant son matériel il s’éclipsait de la salle en suivant la longueur de la poutre en métal. Quelques tirs hasardeux venaient à s’écraser contre la poutre et les murs tout autour de lui. La chance ou bien peut-être même la Force avait agi en faveur du chasseur de prime. Tout en courant et avant de disparaitre à la vue de tous, le zabrak avait passé une communication via son commlink sous forme d’oreillette.

 
Rapidement un bruit sourd se faisait entendre dans toute la salle et certainement même dans tout le bâtiment. Le bruit sourd venait et revenait par vague et il semblait se rapprocher de plus en plus. Après une très courte analyse en comparant le son avec des séquences de sons pré-enregistrés disponibles dans la mémoire d’ORIS. L’androïde avait pu déterminer que le son était celui d’explosion provoqué par des séries de tir au canon laser. Le canon laser était une arme se situant entre le blaster et la batterie turbolaser. Généralement ce genre se trouvait régulièrement soit sur des véhicules classés comme militaires soit sur des vaisseaux pouvant être aussi bien civils que militaires. Sans attendre le robot s’éloignait des murs d’où provenaient les sons. Les tirs finissaient par ne plus être audible et au lieu de ça un grand silence pouvait se faire observer. Les invités et leur escorte semblaient comme captivés par le moindre son qui pouvaient se faire entendre. Puis sans crier garde, un énorme fracas se faisait entendre. Se fracas annonçait qu’un mur venait de s’effondrer suite à un coup sévère. Et rapidement le mur de la salle des enchères elle-même venait à tomber en mille morceaux. La cause de cette désolation étant simplement la carcasse fumante d’un vaisseau qui avait servi de bélier. ORIS se demandait si ce n’était pas les chasseurs de prime. Et rapidement il reconnaissait quelques têtes qu’il avait pu apercevoir dans le bureau où il s’était rendu précédemment. ORIS ne s’attendait pas à ce que les mercenaires aillent jusqu’à attaquer le bâtiment d’un Hutt sans avoir peur des représailles, une telle équipe ne pouvait être qu’une bonne chose pour ses affaires et peut-être qu’il aurait à nouveau besoin à nouveau des services de ces mercenaires. Du moins si ces derniers venaient à survivre à l’affrontement qui allait suivre. Les tirs ne tardaient pas à partir, ce n’était pas les mercenaires qui ouvraient le feu en premier, mais bien les diverses escortes qui peuplaient la salle des enchères.  ORIS de son côté se contenter de rester spectateur de l’affrontement attendant de voir l’homme mourir, bien que le bras en moins ne semblait guère l’aider. L’idiot n’avait même pas pensé à arrêter l’hémorragie que prit de panique il se promenait entre les gardes du corps pendant les échanges de tir. L’androïde venait même à s’asseoir dans un fauteuil et commençait à calculer les diverses stratégies viables de chacun des camps, cela dans un but de passer le temps mais aussi de mettre diverses théories en pratique afin d’améliorer son moteur de raisonnement stratégique pour les batailles terrestres mais aussi spatiales. Le comportement des êtres vivants pouvant être identique selon la situation.
Tonamdri Gonxarpil
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Eh bien, si Drig voulait de l'action, il ne fut pas déçu !

Ce fut tout d'abord un tir qui partit du plafond, faisant sursauter tout le monde et déclenchant un mouvement de foule. Le tir frappa la tête d'un invité Humain en pleine tête alors que celui-ci commençait à perturber le bon déroulement des enchères en manifestant un peu trop sa frustration. La collègue Humaine de Drig avait été sur le point de lui demander de se calmer, quand le tir fut parti. Un résidu de plasma vint même atteindre le bras de l'invité assis à côté de cet Humain perturbateur. Selon les estimations de Drig, ces deux personnes étaient de l'Empire, mais de toute façon, cela pourrait vite être vérifié sur la liste des invités.

Le service de sécurité eut deux tâches immédiates à exécuter : contrôler le mouvement de foule en dirigeant les invités vers des issues de secours, et identifier et neutraliser le tireur. Ce dernier prit la fuite sitôt son méfait accompli en passant par les combles. Le collègue le plus proche de Drig, le Zabrak, émit le signalement à l'équipe de sécurité entière en indiquant par où le tireur venait de s'enfuir, afin que tout le monde puisse être sur le coup et appréhender ce tireur, pour connaître ses motivations, savoir s'il s'agissait d'un acte terroriste ou d'un contrat d'élimination, et le mettre derrière les barreaux.

DRIG – Quelqu'un a pu voir le tireur ?

Sa collègue Granne apporta les informations suivantes : c'était en tout cas un Humain ou un Proche-Humain, et il avait des tatouages sur le visage. Drig fit la moue, car il n'allait pas être possible de l'identifier à sa race, compte tenu de la proportion d'Humains et de Proches-Humains, non seulement sur Nar Shaddaa mais aussi dans la galaxie entière. Au moins savait-on que ce n'était pas un Twi-lek ou un Rodien, par exemple. On pouvait tout de même éliminer beaucoup de races.

Le collègue Zabrak de Drig appela enfin les secours. L'Humain s'étant pris le tir en pleine tête était mort sur le coup, pour sûr, mais son voisin ayant reçu un résidu de plasma dans le bras risquait l'hémorragie. Les gens risquaient aussi de se blesser les uns les autres dans le mouvement de foule. Quatre des sept collègues de Drig essayèrent de diriger les invités pour les maintenir en sécurité en évitant qu'ils ne s'éparpillent ; la Granne et le Zabrak, une fois que ce dernier eut fini de lancer l'alerte, se concentrèrent sur les déplacements du tireur, et enfin l'Humaine essaya d'isoler l'invité blessé au bras et de lui porter les premiers secours.

C'est alors qu'un bruit sourd retentit, provenant de l'un des côtés du bâtiment, et se répéta trois fois. Drig et ses collègues ordonnèrent à tout le monde de s'éloigner du mur le plus proche de la source de bruit. Le Zabrak demanda par comlink ce que c'était que ce bordel. Et puis, le silence, pendant un instant. Le temps fut comme suspendu. Le collègue Zabrak de Drig n'obtint pas tout de suite de réponse sur l'origine des bruits qui avaient sonné comme de mini-détonations.

Et soudain, un fracas énorme, comme si le bâtiment se faisait défoncer par un engin de démolition. Le mouvement de panique de la foule reprit de plus belle. Le mur de la salle des enchères finit par s'effondrer, avec en cause la carcasse d'un vaisseau dont l'inertie l'avait transformé en bélier. La carcasse s'immobilisa enfin après avoir causé des dommages importants au bâtiment, et désormais la salle des enchères était ouverte sur l'extérieur, avec pour obstacle un éboulis et cette carcasse de vaisseau.

Immédiatement des tirs fusèrent à l'unisson vers le vaisseau, au cas où, malgré l'état de ce dernier, un artilleur serait resté à l'intérieur. Les bruits entendus à cinq reprises avant cela, avaient sûrement été les tirs de ce vaisseau. Drig se mit en couverture sur le côté d'un banc pour tirer.

Et il se rendit compte que sur ce même banc, un Humain était assis. Il observait la scène, impassible. Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans sa caboche, à celui-là ? Tous les invités avaient paniqué, même les membres de l'équipe de sécurité étaient stressés, en pleine adrénaline, et lui, il restait là, assis sur son banc, à observer les tirs et la réaction de la foule.

DRIG – Abritez-vous, bordel ! Restez pas là !

Cet Humain – ou Proche-Humain – aux cheveux bruns, aux yeux cachés derrière des lunettes opaques renforçant cette absence apparente d'expressions faciales, vêtu d'un long imperméable noir, avait une dégaine atypique parmi les autres invités et Drig l'avait déjà repéré en estimant qu'il était lui aussi impérial, tout comme la victime du tireur. En lui disant de s'abriter, il ne faisait que son travail, par respect pour son employeur Hutt, mais si ça ne tenait qu'à lui, il le laisserait crever dans l'échange de tirs, voire l'abattrait lui-même.

D'ailleurs, que devenait le Hutt présent dans la salle d'exposition ? Il allait falloir que Drig prenne vite de ses nouvelles.
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Au cœur de l’action l’imperturbable observateur animait d’une volonté de chercheur ne manquait pas d’être interrompu en pleine analyse. L’origine de cette interruption était un garde. Le vigile en question était sans doute attaché à la gestion de la sécurité du bâtiment. Et à n’en point douter il avait peut-être quelque peu échoué dans sa tâche, quand bien même ce n’était pas à lui d’assurer la sécurité de l’espace aérien autour du bâtiment des enchères.


Quoi qu’il en soit le garde à l’apparence non humaine était un Trandoshan, on pouvait le savoir rien qu’en observant ses pieds. Cette race était avant tout connu pour sa cruauté et ainsi on la retrouvait souvent dans des métiers au plus proches des combats, bien qu’il y en eût forcément qui devait s’affairer à d’autres métiers moins guerriers. Le reptile invité donc ORIS à s’en aller afin de rejoindre un endroit un peu plus calme. Mais l’androïde n’était pas du genre à obéir aisément aux injonctions d’autrui outre les ordres de son concepteur et maitre.


La police privée de Nar Shadda ne tardait pas à rappliquer sur les lieux. Encerclant le bâtiment il allait être difficile de quitter les lieux. Police d’ailleurs que l’on pouvait plus qualifier de milice quand on s’attardait quelques secondes pour observer les pratiques en cours sur ce monde.


Les tirs continuaient de fuser dans toutes les directions et au milieu du combat une personnalité venait à apparaitre. Il ne s’agissait pas d’un invité tout à fait ordinaire comme pouvait être considéré ORIS sur cette planète, mais d’un Hutt. Sa masse dégoulinante et crasseuse venait à salir les sols du palais qui appartenait certainement à un de ses proches ou au moins à une de ses connaissances. Avec lui venait d’autres gardes tous aussi nombreux que ceux déjà présents dans la salle. En plus de se groupe, les forces de l’ordre à l’extérieur venaient à profiter du trou béant fait par le vaisseau bélier pour pénétrer jusqu’au lieu des combats.


La situation venait donc à s’envenimer sans qu’ORIS ne puisse y faire quoi ce soit. Cependant, la machine qu’il était ne se souciait guère des événements qui avaient lieu à cet instant. Simplement espérait-il le minimum, soit l’élimination de l’ancien impérial. Bien que déjà amoché, le scélérat et traitre à l’Empire avait la chance de voir passer à côté de lui le Hutt. Ce qui lui octroyait au moins une protection temporaire de la part des gardes. Ainsi il était intouchable le temps que la limace s’en aille des ruines encore fumantes, autant dire que cela s’annonçait long.


De leurs côtés les mercenaires venaient à intensifier leurs assauts, l’un d’eux disposais d’une arme particulièrement meurtrière, un fusil blaster lourd à répétition. L’arme en question n’avait rien de particulier hormis une capacité à maintenir un feu nourri pendant une assez longue durée, de quoi faire baisser des têtes en somme. Un autre mercenaire avait eu la brillante bien que terrifiante idée de s’embarquer à bord d’une des tourelles du vaisseau bélier. La tourelle en question disposait d’un double canon laser léger. Se l’artilleur venait à rater un de ses tirs, le palais pourrait bien s’effondrer sur tous les gens ici présents. Puis un autre mercenaire en renfort. Il s’agissait du même mercenaire qui avait initié le combat en octroyant un tir peu efficace sur sa cible. Se repositionnant au plus proche du plafond, le bougre avait changé d’endroit afin de ne pas être immédiatement remarqué. Son efficacité fut tout autre dans l’exercice de son arme au cours des combats qui avaient lieu plusieurs mètres en-dessous de lui. Ses premières cibles furent les policiers afin de réduire la pression sur ses camarades avant d’orienter son fusil vers sa cible première. Profitant des soins d’un des gardes, le garde en question ne raté aucune occasion de s’interposer sans s’en rendre compte certainement. Voyant que cherchais à déplaçais son viseur à chaque ne menait à rien, le snipeur du haut de sa poutre en acier décidait d’employer la manière forte et pressait donc la détente. Le coup était censé tuer le garde tout en neutralisant une bonne fois pour toute l’impérial.
 
Tous ces événements venaient à se dérouler assez rapidement alors qu’ORIS n’avait pris le temps que de faire quelques gestes. Du bout de son doigt il indiquait au garde faire attention à la tourelle du vaisseau, cela ayant un but personnel bien évidemment. Car la machine qu’il était n’avait pas encore descellé une importance quelconque en la personne du Trandoshan. Cela était plus dans le but de protéger les biens qu’il venait d’acquérir au cours des enchères précédente, le bâtiment ne devait lui faire perdre son argent, bien ce dernier n’avait pas été viré pour autant.


Avec ce geste ORIS venait à prononcer quelques mots :  A votre place je me soucierais plus de neutraliser cette tourelle, plutôt que de m’attarder sur le sort d’un inconnu.
 


Mais sans qu’il puisse commencer une autre phrase, un tir perdu vint le stopper dans son dialogue. Pour ses programmes de calcul le tir en question était assez lent à observer. En deux trois temps, l’androïde déployait son arme fétiche. La lame rouge venait à illuminer les poussières présentes au sol, puis dans un geste circulaire simple la lame venait presque à créer une croissant de lune de par sa lumière. Le croissant étant simplement là le geste qui avait servi à renvoyer le tir vers un des sièges présents dans la salle.
Tonamdri Gonxarpil
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Le bordel. Ce fut véritablement le bordel. On l'avait dit, pourtant : laisser chacun participer aux enchères avec son propre personnel de sécurité en plus du personnel payé par le tenancier de la salle, dont faisait partie Drig, avait l'effet paradoxal de rendre tout débordement encore moins gérable et donc potentiellement meurtrier. Ce fut là une parfaite démonstration de cette théorie. Mais au moins, Drig avait de l'action, il était content. Sa vie était en danger, et pour l'instant il n'avait pas le sourire, mais son petit cœur guerrier était tout excité par l'adrénaline procurée par la situation. S'il s'en sortait vivant, alors pour sûr il irait raconter qu'il avait préféré ça à une vente aux enchères tranquille et ennuyeuse se déroulant sans incident jusqu'à son terme.

Il apparaissait que les fauteurs de troubles étaient plusieurs. S'il n'y avait eu que le sniper, le service d'ordre aurait pu se concentrer sur cette cible unique et il n'y aurait pas eu de gros échange de tirs. Seulement, il y avait d'autres personnes alliées au sniper qui avaient utilisé le vaisseau comme bélier pour enfoncer les murs du bâtiment jusqu'à la salle des enchères. Il fallait donc réussir à distinguer au milieu du feu, les assaillants à abattre, et les gardes du corps des invités. A tout cela se mêla la milice de Nar Shaddaa, attirée par l'incident et venant prêter renfort. Avec autant d'opposants, les assaillants devraient vite être maîtrisés. Mais à quel prix ? Drig voulait éviter de se faire engueuler au debriefing à cause des pertes civiles. Et surtout, il écarquilla les yeux quand le Hutt, dont il voulait des nouvelles, entra dans la salle au milieu des échanges de tirs.

Mais qu'est-ce qu'il foutait là ?! Est-ce que quelqu'un avait eu l'idée stupide de vouloir le rapprocher des autres invités, ou est-ce que c'est lui-même qui avait tenu à observer la situation de ses propres yeux ? D'aucuns disent que les Hutts ne peuvent pas être tués au blaster, Drig n'avait jamais vérifié si c'était vrai, mais connaissant très bien cette race, il estimait que c'était crédible : non seulement leur peau était épaisse, mais leurs organes vitaux étaient protégés par d'épaisses couches de graisse à même absorber l'énergie d'un tir de blaster, et quand bien même ces organes vitaux seraient atteints, ils étaient tous capables d'auto-régénération, y compris le système pulmonaire, cardiaque ou cérébral. Pour tuer un Hutt, il fallait donc utiliser du poison, ou une bombe, par exemple, mais tuer un Hutt au blaster semblait vraisemblablement impossible tel que le soulignaient les on-dit.
Cela n'empêcha pas Drig de s'inquiéter pour l'invité de prestige. Il avait été élevé avec amour par un Hutt et se faisait le défenseur absolu de cette race – même si, dans les faits, un Hutt ennemi restait un ennemi avant d'être un Hutt, Drig n'étant pas fanatique et stupide à ce point-là.

ORIS – A votre place je me soucierais plus de neutraliser cette tourelle, plutôt que de m'attarder sur le sort d'un inconnu.

Non mais il était, lui, pour donner des conseils ? Tous les invités étaient en panique, le mouvement de foule difficilement géré par quatre collègues de Drig vers les issue de secours, et lui, il restait planté là sur son canapé, bien exposé à tous les tirs, et se permettait tranquillement de donner des conseils ! C'était absolument surréaliste. C'était son boulot, à Drig, de s'attarder sur le sort des invités ! Et il n'était pas bête au point de négliger les tourelles d'un vaisseau-bélier ! Lui, au moins, ne s'asseyait pas sur un canapé sans rien faire ! Non mais c'était dingue de se voir donner des conseils par un type pareil !

Restant concentré sur l'échange de tirs qui était plus préoccupant qu'une joute verbale avec cet abruti, Drig assura sa couverture et essaya d'abattre un ennemi. C'est alors qu'il se rendit compte que certains tirs visant les miliciens n'avaient pas la même origine que les autres, et venaient... du plafond. Le sniper était de retour ?! Du regard, Drig remonta la direction des tirs, et aperçut en effet le sniper, ayant repris place sur les poutres. Ni une ni deux, il braqua son fusil et lança une décharge de blast au niveau des jambes du sniper. Celui-ci fut blessé, déséquilibré, et dégringola de sa poutre, n'ayant pas vu cette riposte venir. Le Trandoshan, bien que pataud, se précipita vers lui, et alors que le sniper essayait de se remettre debout pour s'enfuir, il lui fracassa la tempe avec le pied, l'assommant aussi sec – et manquant même de le tuer, tellement Drig avait de la puissance dans ses coups de pied. Sans attendre une seconde, Drig se trouva une nouvelle couverture pour éviter les tirs : derrière un banc. Le sniper gisait au sol, inconscient, c'était toujours ça de gagné. A son réveil, il aurait droit à un interrogatoire bien salé, quoiqu'il aurait sûrement besoin de soins médicaux, car même si le jeune Trandoshan avait essayé de maîtriser sa force pour ne pas le tuer, il venait à coup sûr de lui causer une commotion cérébrale.

Un détail frappant fit écarquiller les yeux de Drig : l'homme qui était resté un moment assis sur le canapé, seul invité à ne pas gagner les issues de secours pour échapper au champ de tirs, était maintenant debout avec un sabre-laser rouge allumé à la main. Quel choc ! Cela expliquait au moins son attitude nonchalante, il n'était pas un invité comme les autres. Mais tout de même, voir un Sith – car cette première déduction s'imposa aussitôt dans l'esprit de Drig – ici avait de quoi déstabiliser ! Drig se crispa. Il haïssait profondément les Siths et toute la vermine de l'Empire, et il n'avait pas eu besoin d'être endoctriné par la République ou par les Jedis pour ça. C'est justement par haine envers les Siths que Drig avait fait ses classes au sein de la République pour devenir un réserviste partageant sa vie entre la République et l'Espace Hutt.

Seulement, Drig fit face à une injonction contradictoire : ce Sith était d'office un ennemi à ses yeux, sauf qu'il comptait parmi les invités et qu'il fallait donc, a priori, le protéger comme les autres. Si tant est qu'un Sith eût besoin d'être protégé... Gardant le Sith dans le collimateur, Drig entreprit de viser maintenant la tourelle occupée du vaisseau, et tira plusieurs fois.
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L’atmosphère qui régnait dans la salle était plus que néfaste. Blessés et morts jonchaient sur le sol en pierre, les cadavres se caractérisées par surtout par quelques civils victimes de l’attaque du vaisseau bélier et des membres de la milice. Mais le Trandoshan qui était venu déranger ORIS dans ses analyses venait à changer la donne en ajoutant un nouveau cadavre. Le corps en question était celui du snipeur qu’il avait miraculeusement ou non fait tomber du plafond en un tir à la jambe, une fois au sol le garde de la salle des ventes venait comme tenter de le neutraliser. Cependant, il y avait neutralisé et neutraliser, car si le coup était si violent que le snipeur venait à ne bouger au sol comme-ci il était mort. Un bref instant on pouvait le voir convulser avant de cesser une nouvelle fois tout mouvement. Certainement que le snipeur était dans un état proche du coma voir pire.

Il fallait dire que cette race « d’homme lézard » était doté d’une puissance pouvant rivaliser avec les Wookies, les Epicanthix et les autres races dotés d’une force monstrueuse. A la différence que ces derniers disposaient d’une capacité de régénération assez effrayante et des griffes acérées.


Pour en revenir à l’affrontement dans la salle des ventes, la situation se complexifiée pour les mercenaires, mais elle n’était pas pour autant impossible à surmonter. Il suffisait d’abattre une cible et une fois cela fait la replie était envisageable. Bien qu’après le coup du Trandoshan une autre tâche venait s’ajouter à leur liste de « courses ». La nouvelle tâche consistant à transformer le corps du sniper de leur équipe en cendre afin de ne pas laisser la moindre trace. En même il était courant que la faute ou la moindre erreur ne pardonnait pas dans le milieu du mercenariat.
Souhaitant récupérer l’avantage qu’ils obtenus avec leur attaque surprise, les mercenaires employaient enfin la tourelle à plein potentiel. Quelques tirent venaient tomber sur la vitre blindée de la tourelle, il fallait dire qu’elle était conçue pour résister à des tirs de chasseur alors ceux des blaster autant ne pas en parler. Même les tirs précis du Trandoshan venait tout juste laisser des traces de brûlures sur la vitre. Actionnant les canons laser de la tourelle, l’opérateur de l’arme mortelle visait tout de suite la cible en question, bien évidemment il ne souhaitait pas s’attirait les foudres du cartel et il évitait au maximum de viser le Hutt toujours à côté. La tourelle faisait feu alors qu’elle commençait sa manœuvre d’alignement avec la cible. Sur son champ de vision, ses tirs venaient pulvériser, roches, cadavres et combattants. Pas moins d’une dizaine de gardes venaient à y laisser la vie, puis c’était enfin au tour de la cible. Cependant, si l’objectif était enfin atteint il restait à trouver un moyen de rejoindre le point d’extraction et un moyen de supprimer les preuves présentes sur les lieux tout en échappant aux poursuivants. La mission était finie, mais l’affrontement lui était loin de l’être.


En observant la mort de l’impérial ORIS n’exprimait aucune expression, cependant il fallait comprendre que dans ses calculs on pouvait y trouver une trace de satisfaction. Quoi qu’il en soit à présent la machine pouvait enfin quitter la planète et attendre patiemment de recevoir ses nouveaux biens chez lui. Seul problème à cette idée ou à toutes manœuvres visant à réaliser cela, le combat faisait encore rage pire encore il avait redoublé d’intensité. Il fallait donc qu’ORIS intervienne ou bien il n’en sortirait jamais, quand bien même il avait pu compter sur un éventuel recrutement de cette équipe. Son sabre en main, il s’avançait vers le vaisseau bélier. Ecrasant les pierres sur son passage avec sa force dans les membres inférieurs ou à cause de son poids. Nulle personne présente sur les lieux ne pouvait manquer l’éclat lumineux de son sabre. Sabre dont le laser de la lame était particulièrement large, longue et surtout mortelle.

Renvoyant de temps en temps des tirs dans des directions aléatoires, ORIS calculait de sorte à faire le moins de mouvements possible tout en évitant de renvoyer le tir sur quelqu’un. Mais le fait qu’il soit trop proche des mercenaires faisait de lui la cible prioritaire. A mesure qu’il s’avançait vers ses nouveaux ennemis, l’androïde pouvait voir un à un les mercenaires tourner leurs fusils vers lui. Pour finalement voir l’ensemble des mercenaires lui tirer dessus en dehors de la tourelle qui s’occupait d’empêcher les gardes et miliciens d’avancer ver l’épave. Mais la forme propre à ORIS le rendait particulièrement habile dans l’art de se défendre, rapidement les tirs n’étaient renvoyés aléatoirement mais en direction des mercenaires. L’échange était intense et on pouvait même le comparait à ce fameux sport dans lequel il fallait renvoyer la balle de l’autre à l’aide d’une sorte de rackette et la faire sortir du terrain. Dans un autre temps, la machine dressait son bras libre vers ses adversaires. En un battement d’œil de son poigné venait à sortir un canon à double répétition. Arme considérait comme dévastatrice non pas par sa puissance mais par sa cadence de tir effroyable. Déchargeant pas moins d’une dizaine de tir à la seconde, les mercenaires devaient chacun leur petit à petit commencer à s’abriter. L’épave du vaisseau était rouge à de nombreux endroits et noirs à d’autres à cause des impacts et du métal en fusion.


Arrivant au corps à corps, la forme d’ORIS était avant tout prévue pour la défense, aussi elle ne visait à produire des contres attaque. Il fallait donc compter sur son autre bras pour contrer les assaillants qui n’hésiteraient pas à venir s’en prendre à vieille carcasse à l’aide de coup de crosse. Au loin dans la salle on voyait quelques miliciens profiter de la distraction d'ORIS pour évacuer le Hutt qui avait miraculeusement pu échapper à la salve de la tourelle.
Tonamdri Gonxarpil
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Dans l'esprit de Drig, il y avait un prisonnier : le sniper. Il ne se disait pas que lui avoir causé une commotion cérébrale selon toutes probabilités compliquerait quelque peu l'interrogatoire. L'essentiel était de capturer un assaillant vivant pour l'interroger, non ? Eh bien voilà, le sniper était vivant. Drig ne songea juste pas aux soins médicaux qu'il allait nécessiter.

Le problème maintenant était l'ennemi installé dans la tourelle du vaisseau-épave. Si les propulseurs du vaiseau étaient bien incapables de le faire décoller, et que la carcasse était donc condamnée à rester sur place jusqu'à être déplacée par d'autres moyens, la tourelle fonctionnait encore mortellement bien. Les tirs de Drig et des autres défenseurs au mieux s'écrasaient sur la vitre blindée, et il semblait impossible d'atteindre l'artilleur aux commandes.

Par lucidité et puisqu'il ne s'agissait pas d'un commando suicide, l'artilleur évita de viser le Hutt. Ainsi, le VIP avait beau n'avoir rien à faire ici, il risquait au pire de prendre un tir perdu qui ne serait pas très dangereux pour sa santé. Ca ne changeait rien à la stupidité de l'avoir laissé s'amener sur place, à moins qu'il n'eût tenu à être témoin de l'affrontement pour pouvoir en faire un rapport très précis à son kajidic. Ce Hutt aimait prendre des risques, alors.

En revanche, plusieurs miliciens prirent cher, et n'eurent pas le temps de regretter d'être intervenus. A ces morts s'ajoutèrent deux collègues de Drig : un des deux Humains mâles et le Rattataki. Bon, l'Humain avait semblé être un sombre connard et Drig n'avait pas pu le blairer depuis leur rencontre, mais dans le feu de l'action, il n'aurait de toute façon pas pleuré la perte de ses collègues. Et de toute façon, peu importe comment il s'entendait avec eux, il les connaissait à peine au final. Mourir était le risque du métier d'un soldat. Quant aux invités, il n'y eut qu'un mort parmi les derniers traînant à quitter la salle. C'était un mort de trop et Drig savait que cela lui serait reproché au debriefing. En même temps, l'attaque était tellement imprévisible et surréaliste, qu'il aurait relevé de l'exploit d'éviter le moindre mort civil. Et désormais, ça en faisait déjà quelques uns. Le Hutt était indemne, au moins.

Il fut intéressant de voir que le Sith, puisqu'on ne pouvait l'oublier, n'était visiblement pas l'allié des assaillants. Il subissait des tirs bien qu'il les renvoyât tous dans le décor avec son sabre-laser. Mieux que ça, au bout d'un moment, il les renvoya avec plus de précision vers les tireurs. Curieusement, l'artilleur dans la tourelle ne visait pas le Sith, mais ses camarades se faisaient descendre les uns après les autres, mais pas par le renvoi de leurs propres tirs : de nulle part, un canon mitrailleur apparut sur le bras gauche du Sith. Drig écarquilla les yeux. Quand il croyait avoir tout vu... C'est avec cette arme plus qu'avec son sabre-laser que le Sith fit des morts parmi les assaillants.

De son côté, le Hutt se faisait enfin évacuer hors de la salle, après y être entré idiotement. Tout allait bien de ce côté-là, on n'aurait donc pas besoin de Drig. Le Trandoshan passa plutôt de bancs en bancs, se mettant en couverture à chaque fois, pour s'approcher du vaisseau-épave. Il n'en revenait pas de devoir coopérer avec un Sith pour éliminer une menace commune... Si un jour on lui avait dit que ça lui arriverait !

Malheureusement, l'artilleur finit par le repérer. Drig était pourtant tout près d'atteindre un angle mort de la tourelle, mais un tir partit. Le reptile bondit vers l'avant avec toute la détente qu'il pouvait déployer. Il manquait toutefois cruellement d'agilité. Il bondit, oui, mais pas assez vivement. Il évita le plus gros du tir, mais le plasma lui effleura de trop près le mollet droit. Drig hurla de douleur en se réceptionnant à plat ventre, désormais dans l'angle mort de la tourelle, mais blessé. Le Trandoshan rampa pour se mettre en couverture, voyant que l'artilleur abandonnait son poste pour sortir du vaisseau et l'achever.

Drig déclencha plusieurs tirs, il s'agissait plus de tirs de suppression pour empêcher l'ennemi de l'atteindre. Il jeta un bref coup d'œil à son mollet : ses écailles étaient cloquées sur une longueur d'environ six centimètres et il en résultait une douleur lancinante. Le jeune Trandoshan savait que les capacités régénératrices de son corps effaceraient toute trace de cette brûlure en quelques semaines, à condition qu'il survive à cet incident.
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La situation était plus qu’ingérable. Si déjà l’intervention d’ORIS était un acte plus que révélateur de la précarité des moyens mis en place. Désormais en plus des clients de cette vente aux enchères se trouvait sur le sol plusieurs membres de la sécurité. Et alors plusieurs membres des forces de l’ordre de la planète pénétraient dans le palais par la brèche dans le mur. A l’extérieur une novelle menace se profilait. Il s’agissait toujours de mercenaires, mais cette fois-ci ils n’étaient pas du même groupe que ceux présents.

Se connectant à distance au réseau d’information de la planète, ORIS suivait la progression des nouveaux assaillants avec un certain intérêt. Sans aucun doute être une machine pouvait avoir de nombreux avantages, comme par exemple le fait de pouvoir se concentrer sur plusieurs tâches à la fois. Grâce aux vidéos des médias, l’androïde avait pu saisir quelques visages et en faire le profilage grâce aux bases données. D’après des rapports de la part des renseignements impériaux, ce nouveau groupe semblait être une association de plusieurs mercenaires.
Il s’agissait donc de mercenaires cherchant des noises à d’autres mercenaires. Selon les estimations de la machine, il y avait de très fortes chances qu’il s’agisse là d’un règlement de compte à cause d’un contrat en commun qui aurait mal tourné ou bien tout simplement d’un vol de cible. Quoi qu’il en soit l’affaire d’ORIS était terminée aussi il n’avait plus besoin des mercenaires. Il était embêtant qu’ils meurent, car il aurait souhaité s’en servir sur d’autres missions. Cependant, il était trop dangereux de laisser des traces. Et ce nouveau groupe était parfait dans son rôle de nettoyage bien qu’aucun sous n’avait été avancé. Rapidement, ORIS révisait l’ensemble des ses calculs, désormais il décidé de dévier un tir vers le snipeur. Le rebond au milieu de tant d’autres paraitrait comme hasardeux.

Après cette opération effectuait et alors que les gardes qui se trouvaient entre les deux groupes de mercenaires venaient à succomber face à l’importante puissance de feu. ORIS se diriger à vive allure vers l’épave du vaisseau, en chemin il croissait un soldat de la sécurité qui avait réussi à faire sortir l’artilleur de la tourelle. C’était là une aubaine, car ORIS n’aurait pas pu parer la puissance de l’arme disposant de canons lourds capable même de blesser sévèrement un Hutt.
En parlant de Hutt il se trouvait aussi que le fameux VIP présent sur le champ de bataille avait le malheur de voir tomber à ses pieds une grenade. Certainement perdue, la grenade à fragmentation avait l’effet de faire disparaitre le Hutt dans un nuage de fumée après son explosion. ORIS ne savait pas si ce dernier avait survécu ou même s’il avait été blessé par l’objet. Simplement il se contentait de se concentrer sur sa cible.

La cible en question n’était nul autre que le mercenaire en charge de la tourelle, hors de son habitacle renforcé, il était devenu une cible plus que simple à abattre. Profilant du garde qui faisait diversion, ORIS à l’aide de plusieurs bonds effectuaient dans une grande célérité arrivée jusque derrière le mercenaire. D’un coup simple bien que net de son sabre laser. On pouvait voir la lame rougeoyante sortir de sa poitrine au niveau de son cœur et remonter jusqu’à sa nuque. La violence de ce geste montrait le manque de sentiment présent chez le droïde.


La prochaine étape serait de capturer la tourelle afin d’en finir avec les mercenaires. Bien évidemment à cause des nouveaux arrivants qui tiraient sur tout le monde, nul doute que les mercenaires n’auraient pas le temps d’empêche ORIS d’y rentrer voir même de le voir tout simplement.

Mais les combats s’annonçaient bien plus sévère qu’auparavant, car contre toute attente, las de se faire massacrer par les combattants sur place. Les force des sécurités venaient à déployer un blindé sur patte. L’engin en question était un véhicule de l’Empire qui avait certainement dû être acheté sur le marché noir ou bien volé dans les réserves de l’Empire. Quoi qu’il en soit, désormais un danger plus grand venait de faire son apparition. Il ne restait plus qu’à espérait que les gardes savaient comment s’en servir comme il faut. Ou bien même le Hutt s’il était encore en vie finirait par se faire abattre sous les tirs de cette machine implacable.
Tonamdri Gonxarpil
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Une détonation distraya momentanément Drig. Tournant la tête, il devina qu'une grenade venait d'exploser à quelques mètres seulement du Hutt qui, s'il n'avait pas reçu le plus gros des dégâts, venait de subir le souffle de la déflagration, et donc à coup sûr de subir quelques blessures. Et merde ! Drig pesta. Et encore, la situation aurait pu être pire : Drig n'avait pas vu qu'en fait la grenade avait d'abord atterri au pied de la Limace avant d'être par réflexe dégagée par l'un de ses collègues de la sécurité escortant le Hutt. Sans ce réflexe, le collègue serait mort, et le Hutt aussi. En l'état, ils étaient blessés, peut-être sévèrement, mais en vie. Drig n'avait pas non plus pu voir d'où était partie la grenade.

Quand son attention revint au mercenaire ayant quitté la tourelle, ce fut pour le voir se faire transpercer du dos à la nuque par le Sith qui s'était déplacé juste derrière lui. Pourquoi Drig n'était-il pas un Jedi ? Il aurait pu rivaliser avec ce Sith et l'empêcher de nuire ! A l'instant, ils avaient des ennemis communs, mais Drig ne pouvait se réjouir de devoir coopérer avec cette vermine.

Le nombre des assaillants diminuait de plus en plus, si bien que l'affrontement était bientôt terminé. Pour couronner le tout, les forces militaires de la ville venaient de déployer des renforts embarqués dans un tank. Drig entendit le moteur et souffla : il aimait le combat, mais maintenant qu'il était blessé, il avait bien besoin que la situation se calme. Les derniers assaillants entendaient eux aussi le moteur du tank et comprenaient que la situation devenait critique pour eux, comme si le Sith déjà ne suffisait pas à représenter une menace mortelle incomparable.

Drig, à côté, ne représentait plus rien de quoi accaparer les assaillants. Il se permit de se lever, et se déplaça en boîtant jusqu'auprès du Hutt. La Granne se tenait la poitrine, elle avait du mal à respirer. C'est elle qui avait dégagé la grenade d'un coup de pied, sans que Drig ne l'eût vu, sauvant par là sa vie et celle du Hutt. Ce dernier avait de la poussière collée partout sur sa peau à cause de son mucus, suite à la déflagration proche. Un de ses bras et une partie de son flanc étaient brûlés superficiellement. Drig lui-même serrait les dents à cause de la douleur à son mollet, qu'il excitait en cherchant à se déplacer. Il passa un bras de sa collègue Granne derrière son cou et l'aida à se déplacer hors du nuage de fumée et de poussière. Le Hutt, lui, allait devoir se déplacer tout seul, impossible pour quiconque de le porter ou même de le pousser. Drig était un jeune colosse avec toute la puissance physique de sa race, mais il ne pouvait pas soutenir un Hutt de deux tonnes pour autant.

Il ne restait plus aucun civil dans la salle d'enchères désormais en vrac à cause de la multitude de tirs et de la grenade – sauf si l'on comptait le Sith comme un “civil”, puisqu'il avait fait partie des invités au départ des enchères. Drig essaierait de retourner au combat mais il s'occupa d'abord de la sécurité du Hutt et de sa collègue mal en point. Une fois la Granne hors du nuage et à l'abri, Drig retourna auprès du Hutt pour couvrir ses déplacements lents. Il s'accroupit derrière un banc en étendant sa jambe blessée, en retrait par rapport au combat mais prêt à intervenir si une menace approchait.
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Au plus fort de l’instant critique, les troupes de mercenaires et de sécurités s’affrontaient. Le véhicule blindé commençait à peine à œuvrer pour son camp, qu’une nouvelle tactique était employée par les mercenaires.

La manœuvre consistait à aveugler tous ceux ici présents. Pour cela les mercenaires qui avaient initié l’assaut avaient décidé d’user de fumigènes. Bien évidemment il ne s’agissait pas d’un modèle standard qui ne génère qu’un petit écran de fumée. Au cœur de la fumée vient à sortir de petites particules de chaleurs. Telles des étincelles, les petites sources de chaleur se retrouvent un peu partout dans le rayon du nuage de fumée. Cela étant dans le but que même les optiques thermiques ne puissent guère voir au travers de la masse. Il n’était pas impossible ni même rare de tomber sur ce genre de jouer, simplement fallait-il y mettre le prix. Riche comme ils étaient les mercenaires avaient même installé un système de diffusion sur le vaisseau bélier.

D’une simple pression sur bouton. Un épais et immense écran de fumée venait à se dégager du vaisseau. Ce dernier venait même jusqu’à recouvrir l’ensemble de la salle et à s’échapper du bâtiment par le truc que le vaisseau avait causé. Il n’était plus possible d’y voir au-delà de deux ou trois mètres tout au plus. Malgré cela les tirs continuaient à fuser dans tous les sens. Bien que hasardeux, on pouvait parfois entendre une personne crier à la suite d’une blessure subie.

Dans cette confusion des plus totales, les mercenaires en profitaient pour décamper le plus vite possible, de son côté ORIS ne savait guère comment réagir. Il ne pouvait user de ses instruments à cause de la fumée, aussi il avançait vers l’inconnu. Par précaution il avait pris la peine d’éteindre son sabre au cas où il serait repéré par la lumière que ce dernier émettait. Bien évidemment il se tenait prêt à le dégainer de nouveau à chaque instant.

Finalement en avançant de manière aléatoire il finissait par tomber sur le Hutt. Le visqueux personnage couvert de poussière semblait ramper vers une certaine direction. ORIS se stoppait un moment et commençait à raisonner le pour et le contre. Il devait décider s’il devait tuer ou bien s’il devait aider le personnage en question. Après une mûre réflexion il était évidemment qu’il y avait plus d’avantage à l’aider en l’instant même et même sur une plus longue durée. C’était peut-être là un moyen d’avoir un accès au réseau du Cartel des Hutts. Et heureusement le hasard avait voulu que les mercenaires qui s’apprêtaient à s’enfuir tombent nez à nez à ORIS, le Hutt et les agents de sécurité les plus proches.

Si au début dans le doute les armes étaient tournées vers l’androïde, à présent elles se trouvaient toutes orientées vers les mercenaires. Sans attendre ORIS dégainait à nouveau son sabre et à l’aide d’une force particulière grande concentrait dans sa jambe gauche. Il se propulsait vers les mercenaires. Les malheureux avaient dû se dire qu’il était une bonne idée que de fuir par la trappe que le sniper avait empruntée pour infiltrer la salle des ventes. A chacun de ses gestes dotés d’une très grande précision, ORIS tentait d’ôter la vie aux mercenaires. Si une âme était venue habiter son corps métallique on pourrait voir se refléter dans ses yeux sa volonté de voir les Hutt expédiait ce qu’il avait acheté vers la destination convenue, de même qu’il espérait nouer un certain lier à l’organisation du crime qu’il pouvait représenter.

Que cela soit grâce aux tirs des agents de sécurité ou bien aux coups du sabre de l’androïde, plus aucun mercenaire n’était en vie. Ce qui ne manquait pas de ravir ORIS dans l’idée que ces derniers puissent trahir leur parole et le dénoncer. Mais même dans ce cas-là, ORI n’était coupable de rien, car il était libre dans l’espace des Hutts ou de l’Empire de déposer un contrat d’assassinat. Après quoi il ne pouvait être tenu pour responsable des actes des gens qui avaient choisis de s’essayer à la tâche.

Rapidement il n’y avait plus aucun tir et la fumée commençait à se disperser. On pouvait voir alors la boucherie présente dans la salle. Sans savoir comment, un grand nombre de soldats de la sécurité de la planète étaient morts, de ces forces il n’en restait plus que le blindé. Quant au deuxième groupe de mercenaire venu traquer le premier, celui-ci avait totalement disparu sans laisser une trace pas même un cadavre des leurs. On pouvait presque dire que tout finissait bien si l’on omettait les morts et les dégâts matériels.

Rangeant sa lame, ORIS se tournait vers le Hutt pour voir combien de mètre il avait pu parcourir pendant l’androïde assurait ses arrières. Autant dire qu’il n’allait pas battre un record, si ce n’est celui d’être le plus lent pour fuir une zone de combat. De son regard glacial il fixait chacune des personnes présentes, certains se préparaient à user d’une arme sur l’androïde alors que d’autres plus détendus attendez simplement les ordres.
Tonamdri Gonxarpil
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Les mercenaires n'avaient pas dit leur dernier mot même dans une situation désespérée. Ils devaient fuir, oui, mais par où ? L'arrivée du tank coupait leur retraite possible, ils ne pouvaient pas prendre la direction par laquelle ils étaient arrivés. Ils devaient donc fuir dans la même direction que les civils, ou bien certains pourraient emprunter la trappe utilisée par le snipeur que Drig avait assommé d'un puissant coup de pied dans la tête – il ne fallait d'ailleurs pas oublier de le récupérer, lui, une fois l'affrontement terminé. Les mercenaires avaient-ils conscience que leur camarade sniper était seulement inconscient, ou le pensaient-ils morts ? Dans le second cas, ce ne serait à leurs yeux qu'un cadavre parmi les autres ; mais dans le premier cas, le risque était qu'ils essaient de l'achever pour l'empêcher de parler.

Afin d'assurer la possibilité de se déplacer en groupe en échappant aux tirs des forces de sécurité et aux lames du Sith, les mercenaires employèrent des grenades fumigènes à étincelles. De puis sa position, en couverture derrière un banc, Drig ne servait plus à rien. S'il ne bougeait pas, il risquait même d'être pris dans la zone d'effet de la grenade. Il tourna sa tête vers le Hutt, déjà sous bonne escorte, puis vers le corps du sniper, puis vers le Sith. Ce dernier se dégageait du nuage étincelant, et se rapprochait du Hutt, mais il ralluma son sabre-laser pour éliminer un à un les derniers mercenaires essayant de fuir ; sauf que malgré tous ses pouvoirs, il ne pouvait pas être partout à la fois. Drig se porta donc vers le corps du snipeur, boîtant toujours et sifflant de douleur. Un mercenaire lui passa devant, s'échappant soudain du nuage, mais son temps de réaction fut un poil trop long alors que Drig avait déjà son fusil-blaster pointé dans la bonne direction : d'une décharge, presque à bout portant, Drig élimina le mercenaire en lui carbonisant les viscères.

Comme par hasard, c'est ce moment que choisit le snipeur pour battre des paupières. Dire qu'il reprenait conscience serait aller un peu vite : il était encore à moitié dans les vapes, sa tête devait lui peser comme un boulet de plomb. Il avait clairement besoin d'assistance médicale. Pendant ce temps, le Sith éliminait les derniers mercenaires en les cueillant à leur sortie du nuage de fumée. Toutes les issues de retraite étaient bloquées : une par le tank militaire, une par le Sith, une par Drig.

Quand tous les coups de feu prirent fin, Drig revint auprès du Hutt, dans la salle mitoyenne. L'escorte et le Sith se regardaient en chien de faïence. Maintenant que tous les assaillants étaient éliminés, Drig n'avait plus de raison de devoir coopérer avec ce Sith. Il serrait les poings, si bien que son envie de tuer ce Sith se fit un peu trop ressentir. Son collègue Humain encore en vie s'interposa, étendant les bras pour faire signe aux agents de sécurité employés à l'occasion de cette vente aux enchères de baisser leurs armes, et fixa le Sith d'un regard entendu. Il prenait un risque : dans cette position, il n'aurait aucun temps de réaction possible si le Sith décidait de le découper avec son sabre-laser.

Agent de sécurité Humain – Il y a assez eu de morts pour aujourd'hui, inutile de prolonger cette boucherie. Personnellement je me moque que vous soyez un Sith, vous comptiez parmi les invités à cette soirée et votre survie compte dans notre mission. Evacuez les lieux en paix, s'il vous plaît.

Le collègue de Drig parlait avec la voix de la raison, se campant à sa mission. Après tout, contrairement à Drig qui avait pourtant grandi dans l'Espace Hutt, il n'avait peut-être aucun lien avec la République et aucune amitié particulière envers les Jedis. La plupart des gens ici n'avaient en fait pas plus de raison de vouloir la mort d'un Sith que de celle d'un Jedi. Peut-être aussi qu'à cela s'ajoutait une forme de peur et de volonté de survie : le Sith avait démontré sa puissance mortelle et l'escorte du Hutt était pour partie blessée : le Trandoshan boîtait d'une jambe à cause d'une brulûre au mollet, la Granne avait reçu une partie du souffle brûlant d'une grenade à fragmentation... Drig rongeait son frein. Désobéir serait un acte suicidaire, il avait bien vu comment ce Sith s'était occupé de plus de la moitié des assaillants, alors lui tirer bêtement dessus maintenant n'aurait que peu de chances d'apporter une issue heureuse ; mais ce qui le retenait surtout, c'est la présence du Hutt. Il était hors de question pour Drig d'abattre de sang froid un invité de la vente aux enchères devant un Hutt, Sith ou pas Sith. Il se plierait à la volonté du Hutt. Et justement, ce dernier s'adressa au Sith, conscient que ce dernier venait de participer à sa survie dans cet affrontement :

Hutt – Donnez-moi votre nom avant de partir, et vous obtiendrez la marque de ma reconnaissance. Et vous tous aussi (pointant du doigt un à un les membres de l'escorte, y compris Drig) je m'assurerai que votre rétribution soit doublée. Ce sera facile puisqu'il n'y aura pas besoin de rétribuer vos collègues morts.

Un peu de cynisme qui n'arracha de sourire à personne, le Hutt lui-même ne se força pas à rire de son trait.
Drig attendit donc que l'affaire soit conclue entre le Hutt et le Sith. Puis, une fois ce dernier parti, et que les collègues restants encadraient les civils évacués dans un point de rassemblement pour leur donner les consignes à suivre et leur permettre d'attendre la prise en charge par des équipe de secours, Drig se retrouva seul à seul avec le Hutt, et l'informa :

DRIG – Le sniper est toujours en vie, je n'ai fait que l'assommer. Vos hommes pourront l'interroger.

Le Hutt posa son regard globuleux sur le jeune Trandoshan blessé. Drig avait de la peine pour lui en voyant toute cette poussière engluée dans son mucus, ça devait le gêner, le pauvre. Le Hutt ne se plaignait pas toutefois. Il hocha la tête d'un air approbateur et répondit à Drig :

Hutt – Quel est ton nom, mon petit ?
DRIG – Tonamdri. Tonamdri Gonxarpil.
Hutt – Beau boulot. Traîne le sniper jusqu'à mes hommes là-bas et tu toucheras une prime en plus du doublement de ta paie. T'as de l'avenir, toi.
DRIG – Merci, c'est toujours un honneur. Je sais que Lobuumga Djiilo sera fier de moi.
Hutt – Oh, tu as des liens avec les Djiilo ? Mmmmh... Nous leur parlerons de toi. Allez, file, maintenant, va chercher le corps de ce snipeur que tu dis avoir assommé.

Drig salua le Hutt avec un grand sourire. Il allait devoir porter un Humain malgré la blessure lancinante à sa jambe, mais à l'instant, il s'en fichait : il venait de recevoir la reconnaissance et la gratification d'un Hutt et cela suffisait à son bonheur.

Finalement, cette mission s'était révélée bien moins ennuyeuse et bien plus lucrative que prévu...
Si toutes les ventes aux enchères pouvaient finir comme ça !
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