Lloyd vérifia une nouvelle fois son uniforme, l’épousseta pour vérifier qu’aucune poussière ne s’y nicherait. Il jeta un regard sur son reflet, et songea quelques instants que Mat’ aurait été fière de lui… Si seulement il avait le temps de lui apparaître ainsi. Il espérait justement, qu’après son rendez-vous, on lui laisse un peu quartier libre pour la rejoindre dans la demeure où elle servait… Encore fallait-il que pour cela, il fît bonne impression.
A l’aide de la Force, il amena à lui son datapad, resté sur sa couchette, afin d’y vérifier le lieu et l’heure.

- Salle des Éperons, lut-il à voix haute.

Il éteignit l’appareil, puis attrapa sa ceinture où son sabre était accroché pour s’en équiper. Enfin, il était prêt à quitter la petite chambre impersonnelle qu’on avait eu la bonté de lui attribuer.

--------- Près d’une demi-heure plus tard, Lloyd se tenait devant les grandes portes de la fameuse Salle, après avoir passé au moins cinq contrôles d’identité. Le palais impérial… Ce n’était pas tous les jours qu’y mettait les pieds. Lloyd se sentait investi d’une mission particulière depuis qu’on lui avait demandé de se rendre ici, armé. Pourquoi armé ? Il avait obéi aux ordres sans se poser de questions. Ne pas se poser de question, cela l’avait beaucoup aidé à assurer ses missions. Depuis qu’il ne se posait plus de questions, la vie était devenue beaucoup plus supportable. Obéir, estimer que la responsabilité des actes revenaient aux autres, à ceux qui décidaient… Il dormait mieux ainsi, en sachant Mat’aenna, aussi, en sécurité.

L’un des battants de la porte s’ouvrit enfin. La figure écrasait d’un duros ridé apparut dans l’entrebaîllement.

- Guerrier Lloyd Hope ? croassa-t-il.
- C’est bien moi.
- Venez avec moi.

Le duros écarta davantage la porte, et Lloyd put se glisser à l’intérieur. Tous deux s’engagèrent dans un long couloir illuminé par des torches. Des œuvres d’art ornaient les murs, auxquelles le hapan jeta au début des regards curieux. A ses côtés le duros marchait d’un bon pas, faisait virevolter la cape dont il était affublé.

- Vous êtes armé et en tenue de combat ?
- Hé bien… oui, fit Lloyd et tout en marchant, il écarta les mains comme pour montrer que c’était évident, à la regarder, mais le duros ne parut pas comprendre l’allusion.
- Bien. Si vous avez d’autres armes que votre sabre laser, vous devrez me les remettre. Vous êtes ici parce que vous avez eu la chance inestimable d'être désigné pour réaliser un test pour Sa Majesté l’Impératrice des Sith, Ysanne Ha’mi.

Il y eut un silence visiblement destiné à mettre en valeur la noblesse de cette déclaration. Lloyd ne sut que répondre, et se contenta d’acquiescer pieusement. Le duros était visiblement un fervent admirateur de l’Impératrice, et au palais impérial, on ne blaguait pas sur ce genre de sujet.

- Vous allez devoir combattre un Jedi dans un duel équitable, afin de mesurer à quel point ce prisonnier est un aussi bon combattant qu’il le prétend. Pour cela, nous avions besoin d’un guerrier Sith moyen pour l’affronter, et voir combien de temps un guerrier ordinaire pouvait tenir face à ce Jedi.

Lloyd fit la moue.

- Bien, bien, répondit-il avec une pointe de dépit, je ferai donc ce guerrier moyen.
- Gardez en tête que ce combat sera holoenregistré et visionné ensuite par sa Majesté en personne. Je vous prierai donc d’illustrer la rigueur et la noblesse des Sith, que vous remportiez ou non ce duel.
- Bien sûr.
- Voilà, nous arrivons. Le Jedi, de l’autre côté de cette porte, est libre. Il sait que vous êtes là pour le combattre. Ne perdez pas de temps en discussion, sa Majesté veut voir des résultats rapidement. Avez-vous une autre arme que votre sabre à me remettre ?
- Aucune. Les guerriers moyens n’ont pas d’équipement superflu, persifla Lloyd.

Le duros ne releva pas. Il paraissait imperturbable, comme si l’ironie était un langage d’un niveau qu’il n’entendait pas. Il se contenta de montrer d’une main d’invitation un peu sèche la porte.

- Bonne chance.
- Merci.

Lloyd poussa la porte et dut immédiatement cligner des yeux : la salle était extrêmement bien illuminée en comparaison du couloir, tant et si bien que les premières secondes, il ne put rien voir que les halos lumineux produits par les spots qui illuminaient le plateau central. Peu à peu, cependant, il devina les contours d’un vaste bloc central de béton surélevé, auquel on accédait par une plateforme mouvante qui servait d’ascenseur. Le plafond était très hauts, et la scène était entourée de rangées de gradins… vides. La grande halle ressemblait à une arène froide et déserte.

Après avoir hésité quelques secondes, Lloyd se décida à s’avancer vers la plateforme. Dès qu’il eut posé les deux pieds sur le support de métal, celui-ci s’éleva avec un sifflement. L’instant suivant, le hapan pouvait poser le pied sur le bloc central. Une silhouette occupait déjà l’endroit. Lloyd cligna des yeux : c’était… un humain, mais un sacré gabarit. Un mastodonte.

Sans perdre de temps, Lloyd fit quelques pas vers lui, tira son sabre et l’alluma. Un crissement sonore accompagna l’apparition de la lame écarlate, et Lloyd se mit en garde.

- Je suis le guerrier Lloyd Hope, envoyé pour vous combattre. A vous l’honneur, Jedi.

Il en fallait peu pour mettre sur les nerfs le Thyrsian. Même un sourire protocolaire suffisait à lui faire montrer les crocs, sans même parler de l'inactivité. Alors autant dire que sa situation de prisonnier sur cette planète de malheur lui donnait l'impression d'être un fauve en cage.
Trouvant une amère ironie dans son surnom d'arène, Ses'Kai ne savait pas ce qui l'enrageait le plus. Avoir perdu contre une morveuse, peu importe combien les événements ont eu lieu en sa défaveur, se retrouver à nouveau enfermé comme un animal, voir défiler les débiles profonds, "fiers représentants" de l'entité qu'il haïssait plus que tout dans la galaxie, et lui faire une morale à deux balles sur l'attrait chatoyant et inéluctable du côté obscur ou bien de ne pas pouvoir leur flanquer une raclée tous autant qu'ils sont, alors même qu'il est chez eux.
L'accablement physique, lié à ses conditions de détention, ainsi que l'étrange brume qui planait de plus en plus souvent sur ses pensées n'aidaient pas le chevalier noir à essayer de restaurer son calme. Les Siths avaient beau essayer de le briser, à part l'énerver et le fatiguer, ils n'obtenaient rien de plus concluant que des insultes à la chaîne. Ce sont plutôt ses moments d'absences, des brefs passages à vide, qui lui faisaient soucis. La Force essayait-elle de lui parler, succombait-il finalement à ses propres nerfs, ou y avait-il une sorcellerie sournoise à l'oeuvre ?
Dans tous les cas, comme il ne comprenait pas et ne savait pas quoi y faire, le guerrier laissait la question de côté.

En revanche, il fut définitivement convaincu de l'incompétence absolue des Siths lorsqu'ils le soignèrent tant bien que mal - un petit jeu qu'ils adoraient, afin de pouvoir à nouveau le torturer, comme si ça avait la moindre chance de marcher avec lui - avant de lui jeter une tunique simple dont le seul aspect le répugnait, et de le conduire à une arène.
Durant tout le trajet, Ses'Kai n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Ces débiles allaient lui filer une arme et un adversaire, comme ça, cadeau. Bon, c'était pour l'observer dans un spectacle pitoyable qui lui rappelait tristement son enfance, mais pour le Thyrsian, une occasion de casser du Sith n'est jamais perdue
Sceptique, il refusa tout de même de se laisser aller à l'espoir...pas trop en tout cas, jusqu'à ce qu'on le pousse réellement dans une zone de combat et qu'on lui donne un sabre-laser. Il ne prit l'arme qu'à contre-coeur, les narines retroussées de dégoût devant l'aspect grossier du manche. C'était une poignée tout ce qu'il y avait de plus normale, mais dans son mépris il se persuadait qu'elle était grasse, abimée et sale, comme si on avait oublié de la nettoyer après l'avoir sortie de la poubelle dans laquelle elle moisissait.
Et puis, c'était une arme de Sith. Il s'en méfiait comme la peste et n'aurait pas étonné qu'elle explose à l'allumage. Et pour ne rien arranger, ce n'était pas SON sabre. SON arme à laquelle il tenait et qui avait été perdue lors de l'effondrement du bâtiment. Il n'aimait pas son équilibre, ni sa longueur, ni son poids. S'il avait eu le choix, le Thyrsian aurait préféré un bâton.

Seul sur l'estrade, il déchira la tunique qu'on lui avait donné, préférant combattre en pagne plutôt que sapé comme un apprenti de Korriban avant d'observer les gradins. L'endroit lui rappelait vraiment les boyaux puants où il luttait enfant. La même décadence omniprésente, la même puanteur hypocrite, les mêmes rires déments de quelques dégénérés avides d'un spectacle qu'il ne pouvait pas accomplir... Ou du moins les imaginait-il sans mal.
Il ruminait sa rage, faisant les cent pas alors que sa jambe le lançait. Certaines blessures étaient plus dures et plus longues à guérir que d'autres, et même lui ne pouvait empêcher son corps de boiter, lui donnant une allure de bête aux abois alors qu'un bruit manifestait enfin un peu d'animation.
Une nouvelle fois, le chevalier noir s'étonna des manigances Siths. Il s'attendait à voir débouler une horde d'apprentis balbutiants, une légion de fauves ou même un Rancor. Mais certainement pas un pignouf tout propre et tout seul. Ses'Kai était même convaincu qu'il s'agissait d'un prisonnier lambda qu'on lui jetait en pâture, pour le seul plaisir de voir un Jedi exécuter de sang chaud un innocent, avant qu'il ne tire un sabre-laser écarlate.

Le Thyrsian roula des yeux en un profond soupir exaspéré lorsque l'Hapan se présenta et eut même le culot de lui laisser l'initiative. Pour toute présentation, le Jedi cracha dans sa direction comme s'il avait eu un charbon dans la bouche. Il ignorait s'il s'agissait d'une mauvaise farce - toute plaisanterie Sith étant de toute façon vouée à être pathétique - si on le sous-estimait royalement parce qu'il avait perdu face à la morveuse aux tétons faciles ou si ce mec qui lui rappelait le gros-pif de sa dernière mission avait fait un truc ayant poussé ses collègues à vouloir sa mort, mais dans tous les cas ça lui tapait magistralement sur les nerfs.
D'un autre côté, un dernier accès de "bon sens" s'alluma dans le cerveau irrité du Chevalier et l'enjoignit à la patience. Après tout, tant qu'il serait ici, il pourrait profiter de l'occasion pour taper un Sith au lieu de s'ennuyer comme un rat vivant dans sa geôle. Pourquoi ne pas faire durer le plaisir, puisque ce sont ses hôtes qui payent de toute façon ?

"J'aurais jamais cru voir une telle tête de cul chez les Siths."

D'une pression du pouce, il fit jaillir la lame écarlate dans un sifflement caractéristique. Le changement de couleur pressait contre sa conscience comme une anomalie, comme un insecte écœurant de la taille d'un chien qui lui ramperait sur le bras...et pourtant, la flamme menaçante de ce sabre d'emprunt avait quelque chose de familier, de plaisant pour son instinct sauvage.
Il retroussa le coin de ses lèvres pour dévoiler un rictus féroce en se souvenant qu'il avait déjà exécuté un Sith autrefois avec un tel sabre. Une expérience délicieuse qui avait fait honneur à la couleur que lui et son peuple aimaient tant.

Mais tant qu'à faire durer le plaisir, autant rentabiliser l'effort également. Puisque la "Force Obscure était puissante ici" autant en profiter pour puiser allégrement dedans et tester en toute impunité de nouvelles choses.
Il tendit la main vers l'Hapan, laissant sa colère courir dans son corps et pousser ses nerfs à vifs, aspirant les énergies malfaisantes de Korriban comme de l'oxygène alors qu'il essayait d'invoquer la variante la plus sombre de la Télékinésie. Il s'efforça de concentrer sa volonté autour d'une zone précise, réduite, fragile. La gorge de sa victime du jour. Ô comme il rêvait de la broyer sans même se salir les mains avec cet incapable.
Cela faisait des années qu'il rêvait de maîtriser l'Étouffement. Que ce soit pour sa cruauté, son effet destructeur ou son utilité, permettant de délier les langues par la torture ou d'apporter la paix par la terreur, ou simplement pour le plaisir d'imposer sa volonté par une puissance supérieure, le sort l'avait toujours séduit. Mais les Jedis et leurs codes étriqués ne lui avaient jamais permis de se laisser pleinement tenter à l'essayer, quand bien même il avait essayé au cours de ses missions solitaires.
Maintenant qu'il était tranquille, il allait rattraper le temps perdu, une veine gonflant à sa tempe alors qu'il se concentrait, s'imaginant déjà faire sauter comme un bouchon la tête du Sith à force de serrer.

Lloyd réajusta tranquillement les mains sur la garde de son sabre laser, attentif à son adversaire. Le pauvre avait dû être bousculé. Le hapan n’en ressentait pas une réelle compassion, néanmoins. Grâce à ses progrès de ces dernières années, il s’était heureusement départi de ce genre d’émotions inutiles. Tout comme il avait perdu un certain orgueil. Plus jeune, il aurait réagi à la provocation du Jedi. Mais le commentaire ne lui fit ni chaud ni froid.

Avec quelques bleus et quelques cicatrices. En se concentrant à travers la Force, Lloyd remarqua également qu’il essayait de l’aspirer à la manière d’un Sith ; fort étrange, pour un prisonnier Jedi… Pendant un instant, il lui traversa l’esprit que ceci n’était qu’une mascarade, qu’il s’agissait d’un Sith destiné à lui apprendre une leçon ou le tester d’une manière ou d’une autre. Mais que cela changeait-il, au fond ? Dans tous les cas, il était pour montrer qu’il était un membre valable de l’Ordre Sith, fidèle à l’Impératrice et qui, s’il n’était pas aussi fort que certains de ses camarades, étaient prêts à mourir pour elle.

Plutôt que de puiser dans des sentiments de frustration et de haine – il était bien trop tôt dans le duel pour cela – Lloyd appela la Force à lui avec une sérénité justement plus proche de ce qu’aurait pu faire un Jedi. Le hapan et son adversaire formaient un drôle de miroir inversé. A l’exception près que la fourberie resterait l’apanage des Sith. Et puisque son invitation n’avait pas reçu une réponse satisfaisante, alors il profiterait de l’initiative.

Lloyd détacha ses deux, positionnant son sabre à ses côtés, lame pointée vers le bas. Il tâchait d’étudier la position du Jedi, mais ce dernier n’avait pas encore décidé de révéler son style de combat, et il serait obligé de prendre des risques.

Le hapan fit un bond vers le Jedi, puis un bon de côté. Rappelant sa lame à lui avant de la déployer à nouveau, il lui fit faire un arc de cercle tout en se réceptionnant presque accroupi, parvenant presque en diagonale au Jedi. Ce n’était pas une attaque surprenante, plutôt une façon de vérifier quel genre de défense le Jedi était habitué à mobiliser, et aussi identifier si celui-ci en profiterait pour l’attaquer sur le flanc – une faille qu’il laissait à disposition comme un appât, comptant sur sa vélocité pour esquiver s’il avait à faire à un opposant agressif.

[Sacrifice d’un dé pour supprimer la distance – Attaque au sabre]

Lloyd fut satisfait de constater que malgré le temps moindre qu'il avait passé à ses entraînements ses derniers temps, son coup était relativement précis. Rien d'extraordinaire, évidemment, mais il n'était pas un bretteur hors pair - il avait dû oublier cette ambition malgré ses débuts fulgurants en raison de sa fuite de l'Empire quelques années en arrière - mais constater que son corps répondait de nouveau correctement à ses exigences avait quelque chose de satisfaisant.

Hélas, la Force n'était, comme toujours, pas sa spécialité. Il n'avait jamais été un grand sorcier, encore moins dans les "arts interdits" malgré toute son envie de décapsuler son adversaire, son projet ne resterait qu'un fantasme...pour l'instant.
Plutôt que de répondre par une fourberie quelque chose, la face de nouille préféra lui foncer dessus en sautant de côté pour le prendre en diagonale. Peuh. Assez courageux pour l'engager au contact, mais pas assez pour l'affronter de face, hein ? Typiquement des Siths. Que de la racaille et des trouillards.

[Premier dé : jet de défense au contact : 4
Second dé : jet d'attaque au sabre-laser : 2 ]

Plus lent qu'il ne le pensait à cause de ses récentes mésaventures, Ses'Kai fut encore retardé par son orgueil. Plutôt que de déchaîner dans ses formes favorites, dédiés à la violence et à la destruction, le Thyrsian se rabattit plutôt que le Shii-Cho, le style fondamental et ses mouvements classiques.
Vexé qu'on lui envoie un bouffon bien peigné l'affronter à l'arène, le Jedi estimait ne pas avoir à fournir de véritables efforts en réponse. Comment pouvait-il songer à déployer tout son talent face à un tel guignol ?
Mais même ça, il le faisait à sa manière. La Voie du Sarlaac enseignait à tenir son sabre à deux mains, ce dont il se passait en ce moment. D'une seule poigne ferme, il rabattit sa lame flamboyante à la verticale, pointée vers le ciel en faisant un pas de côté pour parer l'assaut qui frôla son bras. Le Thyrsian ne remarqua même pas la risible brûlure avant de repousser son adversaire d'une poussée ferme et de frapper Saï Cha, une attaque horizontale à hauteur de cou particulièrement appréciée de Ses'Kai et décriée des Jedi, pour donner le ton du duel.
Amateur de brutalité et d'assauts continuels, il s'avança d'un autre pas pour enchaîner d'un second coup en sens inverse, profitant de sa puissance physique et de son hostilité sans limites pour attaquer.

"Je sais pas ce que t'as fait pour qu'ils t'envoient contre moi, mais t'aurais mieux fait de te lancer dans la politique. Au moins, t'aurais eu la gueule de l'emploi !"

Son adversaire étant plus petit, faible, léger et doté d'une lame plus courte, le Thyrsian savourait la simplicité violente du Shii-choo en enchaînant les balayages larges aussi stupides que brutaux, appréciant de pouvoir se dégourdir les pattes après avoir été le punchingball d'une race aussi lâche.
Cela dit, ça ne l'empêchait pas de continuer à avoir une sacrée hargne envers les spectateurs. Lui qui ne rêvait que de piétiner du Sith jour et nuit se retrouvait enfin sur leur propre monde, et pourtant ne pouvait pas se laisser aller à ses pulsions les plus fondamentales, quand bien même ces imbéciles lui donnaient enfin une arme mortelle, comme il s'attendait à ce qu'ils le fassent dans leur infinie arrogance.
Vivement qu'il parvienne à trouver le truc pour foutre le feu à cette planète, car le seul fait de savoir que tout être vivant sur ce monde était un impérialiste convaincu l'irritait royalement. Presque autant que le fait de songer que ce n'était qu'une des innombrables plaies qui pourrissaient la galaxie, si ce n'est que c'était celle qu'il haïssait le plus.

C'était un sentiment très étrange qui habitait Ses'Kai durant ce combat. Le fait de tenir une arme, de l'agiter en direction d'un ennemi, d'enfin s'activer sans être entravé, lui procurait une satisfaction indiscutable. Cela lui faisait une raison de prolonger l'affrontement en limitant son agressivité, car plus ça traînerait, plus il pourrait en profiter. Mais d'un autre côté, il avait un Sith en face de lui. En face, et autour, et derrière, et au-dessus. Des Siths. Des Siths partout.
Et il n'aime vraiment pas les Siths.

Mais tandis qu'il réfléchissait, usant de la portée et la brutalité du Shii-cho pour maintenir une pression "prudente" sur son gringalet d'ennemi afin d'avoir le temps de mettre en ordre ses pensées, une espèce de boule de poils se jeta entre eux pour bloquer son coup et débiter des inepties sous le regard incrédule du Thyrsian.
Fluffy - on va l'appeler Fluffy pour des raisons pratiques évidentes - venait tout bonnement d'intervenir dans un duel, même cette parodie, pour relayer l'autre Sith qui semblait pourtant encore en forme en insultant les deux combattants dans la foulée.
Il roula ensuite de côté, pour attirer son attention et l'éloigner sans doute de l'autre crevette, mais ce genre d'acrobaties n'étaient pas nécessaire pour être la cible du Chevalier noir qu'il se permettait même de provoquer.

C'était extrêmement rare que ça n'arrive... Mais Ses'Kai resta stupéfait, presque bouche-bée, face à ce qui venait de se produire. Il parvenait à croire que les Siths puissent être assez cons pour lui filer une arme et lui dire "allez, vas taper des gens"... Mais qu'ils fassent intervenir quelqu'un d'autre pendant la bataille ? Ils avaient eu l'audace de lui proposer un match d'arène ET le culot de le saboter eux-même ?
Lui qui avait osé avoir l'espoir que même ces vermines puissent apprécier la beauté d'un duel d'honneur, au moins encadré et sur leur propre terrain, voyait ce doux rêve simplet s'effondrer, corrodé par l'ignominie et la lâcheté de ses ennemis jurés.
Alors il vit rouge.

Il était à ce point dégoûté alors qu'une fureur bouillonnante l'envahissait de plus en plus que le Thyrsian ne trouva même pas de mots à cracher au visage de la lie de l'Univers. Ses traits se tordirent sous la pression qui montait, les yeux s'exorbitant peu à peu et les mâchoires serrées, les babines retroussées.
Son sang lui paraissait se changer en feu liquide, et brûlait ses veines à travers tout son corps à mesure que son coeur puissant pompait de plus en plus violemment le fluide ardent. Chaque inspiration lui remplissait les poumons de l'air vicié de l'arène, de sa poussière et ses relents de violence et le gorgeait de l'énergie latente du Côté Obscur, omniprésente sur cette planète infestée de vermines.
Lui qui y était déjà très sensible ne chercha nullement à garder le contrôle. Tout en ce monde le poussait à enfin assumer ses instincts. Son devoir - tuer du Sith fait partie du taf de Jedi, non ? - ses valeurs, car il était strictement intolérable d'interrompre un duel, et même la Force elle-même lui offrait la puissance et la férocité dont il se nourrissait, comme si tout ce qui avait existé et existera l'observait en ce moment, en attendant qu'il accomplisse enfin un acte de pur justice dans cet endroit de fous.
Il n'y avait définitivement rien à sauver des Siths, et maintenant qu'il les avait vu dans leur milieu naturel, cela lui paraissait même être une condition nécessaire à leur existence.

Les veines à ses tempes et son cou saillaient, gonflées par la fureur qui ne cessait d'être attisée, lorsqu'il planta fermement ses pieds dans le sol en poussant un hurlement sauvage, bien plus terribles que ceux qui lui avaient valu son surnom de "Fauve de Thyrsus".
Est-ce que c'était grâce à sa férocité naturelle, ou bien s'agissait-il d'un don de la Force pour récompenser sa différence ? Ses'Kai l'ignorait, et il s'en fichait bien, et particulièrement en cet instant où il délivra tout le pouvoir de sa Rage noire qui enflammait son corps et gorgeait ses muscles épais d'une puissance sauvage.
Pendant quelques instants, il oublia tout le reste. Les Jedis, la captivité, même les spectateurs sur les gradins, et jusqu'à son précédent adversaire. Devenant un berserker presque possédé par sa furie meurtrière, le Thyrsian ne voyait plus qu'une seule chose : Il y avait quelque chose à tuer devant lui.

Sa condition physique n'était pas au top dernièrement. Prendre un immeuble sur le coin de la figure n'est pas très bon pour la santé, et les tortures et joyeuses blessures subies lors d'inutiles interrogatoires ne favorisaient pas le bon entretien du corps, quoiqu'on le soignait régulièrement pour éviter qu'il ne meurt ...et surtout pouvoir recommencer.
Mais ce petit défaut ne l'empêcha pas, le corps gorgé de pouvoir et de vigueur grâce à la Force et à la haine, de se transformer en véritable ouragan.
Il fit tourbillonner son sabre dans tous les sens, frappant et balayant frénétiquement dans une débauche absurde de violence son adversaire, le traquant comme un chien en écumant de rage. Ses'Kai ne pouvait même plus songer à cacher son Jûyo sauvage aux Siths, tandis que cette forme "instinctive" s'imposait tout naturellement à lui dans cet état.

Du fait de son gabarit généreux, de son attitude brutale, et de sa façon de combattre habituellement extrêmement directe, les gens tendaient à le comparer à un ours. Violent, massif, écrasant... Mais en vérité, le Fauve était plutôt un tigre. Agile, puissant, explosif.
Et son déluge d'attaques le démontrait, alors que sa lame écarlate hurlait dans les airs et contre le sabre de son adversaire en s'abattant par-dessus, avant de virevolter par le côté, de changer de direction après l'impact pour frapper bas et immédiatement repartir en revers d'un moulinet du poignet.
Si sa conscience ne se montrait pas aussi limitée à cet instant, le Thyrsian aurait pu se sentir "naturel" en faisant tourbillonner furieusement son sabre-laser qui semblait attiré par la moindre faille, la moindre opportunité de placer un coup terrible qui risquait à tout moment d'arracher un bras ou une tête à sa proie, littéralement porté par l'instinct tueur exacerbé par la Force du sauvage à la peau de charbon.


[hrp : je sais pas dans quelle mesure je peux taper la bêbête, alors je reste un peu vague sur la fin.]

C'était amusant quelque part, de voir à quel point Ses'Kai accomplissait toujours l'inverse de ce qu'exigeait l'enseignement Jedi. Lorsqu'ils encourageaient la paix, il déclenchait la guerre. Quand ils baissaient la voix pour méditer, lui se fendait de hurlements sauvages en se ruant sur une cible, et même sur l'approche du combat.
La plupart des Formes apprenaient à se détacher de ses passions, pour aborder la bataille avec sérénité et clairvoyance, étendre son esprit à tout son environnement afin d'être alerte et réactif, voire de développer une précognition fort utile pour riposter face à plusieurs adversaires. Mais même là, le Thyrsian trouvait encore le moyen de bafouer une fois de plus les idéaux de l'Ordre, en se plongeant au contraire de toutes ses forces dans ses instincts les plus sauvages.
Et le pire, c'est que c'est efficace.

Le Chevalier faisait tourbillonner sa lame en traquant férocement la silhouette agile qui tentait de sauver sa peau. Il taillait, fauchait et balayait comme un ouragan, le faisceau carmin sifflant lorsque les coups tranchaient dans le sol. Les attaques s'enchaînaient sans aucun répit, chaque coup en entraînant un autre, chaque pas étant une nouvelle occasion de frapper d'un angle différent dans un déluge furieux.
Susceptible de nature, le Jûyo n'arrangeait rien au caractère de Ses'Kai. La puissance obscure qui imprégnait Dromund Kaas "l'inspirait" tout naturellement à déchaîner sa rage, et la résistance fuyarde qu'opposait la créature méprisable face à lui ne faisait que l'irriter de plus belle. Même plongé dans sa démence, il aimait l'affrontement. Le choc des armes, le jeu des muscles qui opposent leurs forces, la douleur qu'on inflige à son adversaire, et surtout le triomphe brutal et violent. La mise à mort définitive, indiscutable.
Et cet espèce de lémurien mutant ne faisait que fuir, essayer d'échapper en vain à son inéluctable destin. Rien de tel pour prolonger la frénésie du Thyrsian, que la camomille énervait déjà.

Entièrement focalisé sur son objectif, dédié corps et âme en cet instant à l'anéantissement pur et simple du Squib, le Chevalier frappait et s'abattait en continu sur la créature sans lui laisser l'occasion de souffler ou de riposter, faisant danser son épée de lumière assassine dans tous les sens dans le seul souhait d'écraser autant les espoirs que les compétences de son pathétique adversaire.
Il s'acharna pendant un moment, sa férocité débridée, alimentée par l'énergie du côté Obscur, compensait largement la fatigue grandissante causée par ses attaques aussi brutales que nombreuses tandis que sa proie faiblissait, accumulant les retards et les blessures. Jusqu'à ce que finalement, la chance n'abandonne définitivement la Squib lorsque Ses'Kai la désarma d'un moulinet sournois suivi d'une frappe franche, et ne mette définitivement fin à cette parodie de combat en lui faisant goûter au feu de sa lame.
Alors, toujours plongé dans les profondeurs de sa rage surnaturelle, il écrasa du pied la créature vaincue et brandit son poing, rougi par l'éclat de son sabre-laser, vers le ciel en hurlant son triomphe. Le fauve, en sueur après une telle débauche de violence, avait remporté cette nouvelle chasse... Et il réclamait presque déjà la suite.

Le plaisir ressenti lorsqu'il triomphait dans l'arène lui paraissait presque un besoin physique, tant il avait depuis toujours façonné sa vie. Il était même littéralement né pour ça, véritable produit de la cupidité et du vice, destiné à n'être qu'un outil violent de spectacle encore plus violent.
Et par tous les Soleils, qu'est-ce que ça lui plaisait !

Enragé, exalté, le Thyrsian abandonna son pathétique piédestal pour se placer au centre de l'arène, décrivant des moulinets de sa lame écarlate pour prolonger le spectacle. Il avait envie que ça continue, d'avoir encore quelque chose à frapper, quelqu'un à tuer, pour son plaisir et pour l'euphorie de la foule.
Oh, bien sûr il détestait tous ces inconnus, peu importe les gradins. Ces voyeurs pitoyables, avides d'obscènes spectacles, et qui préféraient dépenser des fortunes parfois pour regarder un meurtre en direct plutôt que faire quoique ce soit d'utile. Chaque fois qu'il foulait le sol du ring, il rêvait aussitôt de s'échapper dans les tribunes pour rendre le divertissement plus "interactif"...
Il estimait toujours se battre avant tout pour lui. Pour évaluer son niveau, améliorer sa technique en la confrontant à un autre professionnel du combat, en ne misant rien d'autre que sa vie. Mais il n'aurait pas nié la profonde satisfaction que lui procuraient les hurlements de la foule lors du coup de grâce, lorsqu'il n'en restait plus qu'un. Cet instant où l'environnement tout entier tremblait sous la frénésie voyeuse du public, et où il en était l'unique raison. Il savait alors à quel point il était puissant, et sentait n'importe quel rêve être à portée de son bras.

D'ailleurs, ce public là était trop calme à son goût. Cela le frustrait. Un étourdissement le gagna, et l'aida à reprendre ses esprits petit à petit. En absence d'un adversaire, sa rage meurtrière se dissipait d'elle-même et il recouvra sa "lucidité".
Comme souvent, lorsque l'euphorie de la bataille retombait, le Jedi refaisait surface et se sentait presque dégoûté d'être dans une arène, de s'être donné en spectacle pour le plaisir des autres. C'était encore plus vrai ici, à Dromund Kaas... Et encore plus vrai lorsqu'il songea à l'espèce d'écureuil mutant qui avait déclenché sa fureur.
Sa lame de feu toujours en activité, le Thyrsian jeta un regard méprisant envers le corps inanimé de son "adversaire" et renifla avec dédain.

" 'Pas étonnant qu'ils fassent la gueule."

Comment aurait-il pu offrir un affrontement digne de ce nom en ayant "ça" en face ? Maintenant qu'il y repensait, lui-même n'aurait jamais pris la peine de cogner ce truc, et certainement pas avec autant de violence, s'il n'avait pas eu l'affront de lui voler son duel, qui était déjà pathétique.
Ses'Kai fit craquer sa nuque, à droite, à gauche, en essayant de faire passer la migraine qu'il sentait poindre. Il avait un sentiment...dérangeant, une sorte de douleur difficile à situer, ou même à nommer. Comme quand on mange trop vite et trop de glace d'un coup... Mais c'était plus éloigné. Plus diffus.
Imputant ça à sa transe meurtrière, ne s'étonnant guère que sa débauche de nerfs et de violence ait quelques contrecoups mineurs sur son état de santé qui n'était déjà pas à son meilleur jour, il haussa simplement les épaules avant d'écarter les bras, tournant sur lui-même pour provoquer la foule.

"Eh bien, Siths ? Sont-ce là vos gladiateurs ? Je m'attendais à affronter des guerriers, pas des voleurs de poubelle !"

Il en voulait encore. Chaque seconde passée ici, avec un sabre à la main, était une seconde où il ne s'ennuyait pas au fond de sa cellule... Et puis, un Sith, même un gros naze, est toujours bon à tuer. Si on voulait se servir de lui pour faire des économies d'incinérateurs... Hé ben pourquoi pas !
Au fond de lui, un sentiment d'alerte essaya de s'enclencher. Une impression de menace, ou plutôt d'observation. Comme ce regard qu'on devine dans le noir, braqué sur son dos... Mais la sensation était si floue que chaque fois qu'il essayait de mettre le doigt dessus, de la "fixer", elle semblait s'échapper, disparaître. Cela pouvait aussi bien être une réelle alerte qu'un simple début d'hystérie due à cette fichue planète.

Le Thyrsian attendait que l'on réponde - en suspectant que nul ne le ferait - à son défi tandis qu'il sentait sa migraine se faire plus sinueuse. Perfide, même, tant il avait l'impression qu'elle cherchait à s'enfoncer dans les tréfonds de son crâne, l'amenant même à se gratter la tête avant de réaliser qu'il ne parvenait pas à la situer.
Bah. Entre ses nerfs en pelotes, ses différentes tortures - et les physiques n'étaient pas les pires - et l'atmosphère rendue putride par la présence d'autant de Siths, Ses'Kai ne s'étonnait pas vraiment de ne pas être au mieux de sa forme et ne s'en préoccupait pas vraiment plus avant. Il avait un sabre, des ennemis, et une garantie d'être encore en vie et capable de se battre. Que pouvait-il demander de plus, sinon un adversaire ?

Tandis qu'il continue à plastronner, plus arrogant encore que ses geôliers, une clameur se répand dans le public lorsqu'un nouveau "candidat" s'avance dans l'anneau de spectacle. Le duelliste pensait déjà être surpris qu'un nouvel adversaire ose se présenter à lui, mais le fut réellement en découvrant qui venait briser sa solitude.
Il se fendit d'un demi-sourire amer, mélange de fureur mal contenue et de frustration, et de toutes ces petites épices que la morveuse en robe prétentieuse incarnait pour lui désormais. Pendant une seconde, le Chevalier se laisse à rêver de pouvoir laver son honneur dans un véritable duel, à la seule force des armes, mais écarte très vite cet espoir inutile.
Ainsi vêtue, et se tenant à une distance raisonnable de lui, l'apprentie ne venait pas se battre. Toutefois, il lui fallait lui reconnaître un certain cran de venir le railler en personne, en face à face. Si elle n'avait été Sith, il aurait pu ressentir un début de respect pour cette audace.

"Mais qui voilà qui vient donc me rendre visite ! clama Ses'Kai d'un air moqueur en ouvrant largement les bras Je ne te propose pas de terminer notre combat ici-même, il faudrait que tu ai un tant soit peu d'honneur pour seulement l'envisager."

Et pourtant, ô combien le Thyrsian en rêvait. Chaque jour, chaque nuit, il se repassait le déroulement du combat et l'improbabilité de voir cette minuscule créature lui tenir tête. Et chaque fois, il se plongeait un peu plus dans l'amertume et la soif de vengeance, car peu importe combien la situation lui avait été défavorable et les circonstances difficiles, et peu importait le talent indéniable de la gamine, le duelliste savait qu'il aurait sa revanche un jour. En combat, il se savait le plus fort, et n'attendait plus que le moment de le prouver... Mais la patience n'était pas son fort.
Croisant les bras en éteignant son sabre, il toisa l'Impératrice dont il ignorait toujours l'identité. Il mourait d'envie de lui sauter dessus pour l'occire ici-même, mais supposait que l'apprentie avait pris ses précautions. Et puis, il voulait la vaincre dans un véritable combat, pas grâce à une attaque surprise.

"Et je sais toujours ce que je fais, gamine. C'est pas pour rien que je suis "la bête noire" des Jedis ! Ha !"

Cela dit, lorsqu'il bossait pour ces couillons, il devait toujours se retenir. Faire attention à ce qu'il dit, à ce qu'il fait, auprès de qui, et comment... Au final, il ne se sentait réellement bien, et ne se révélait efficace, que lorsque la situation tournait au vinaigre et ne pouvait plus être réglé que par le sabre-laser. Et dans ces cas-là, c'était une véritable libération. Frapper, tuer, imposer la loi de l'arène même aux systèmes les plus corrompus... Qu'est-ce que c'était bon.
Préférant écarter ses pensées, refusant de prendre à tort les Jedis alors même que la facilité des Siths lui tendait les bras, il fit un geste du menton vers l'apprentie en posant les poings sur les hanches, toujours le sabre à la main.

"Par contre j'veux pas t'affoler morveuse, mais il n'y a pas de spectateurs dans une arène c'était une notion qui lui tenait à coeur. "Si tu as une arme ou que tu foules un ring, c'est que tu es prêt à te battre". alors si tu veux causer, payes au moins une bouteille !"

Il leva les épaules en ricanant. Comme toujours, Ses'Kai se sentait sur le point d'exploser en présence de son ennemie. Il n'aimait pas la voir, ni l'entendre, ni la laisser respirer et aurait vendu son sabre-laser pour lui remplir le gosier avec du suif jusqu'à ce qu'elle s'en étouffe à mort. D'autant plus qu'il s'était lassé il y a bien longtemps de leurs petits jeux de "je vais te briser/manipuler gneh heh heh" et les trouvait à chaque fois plus insupportables.

"Enfin, j'devrais pas être surpris que les Siths ne connaissent même pas les bonnes manières !"

Dans sa petite caboche qui avait définitivement besoin d'évacuer la pression, n'importe quelle pique à lancer était bonne à prendre. Et puis qui sait, à force d'être "un sombre crétin", peut-être qu'on consentirait à lui envoyer plus d'adepte de Dromund Kaas à trucider ?