Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0



Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Schtitre




Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Ee019237dec8455c0e01da4823098943


Nom : Lee

Prénom : Yeong

Nom de monarque lorsqu'il accédera au trône:

Surnoms : « Prince vaurien » / « Cuillère en argent »


Désignation selon l’étiquette de la monarchie Taanabienne :

Pour les Taanabiens :

- Seaja Jeonha (votre Altesse prince héritier)

- Peyha (Majesté : les plus hardis se risquent à l’appeler par son titre de roi de Taanab même s’il n’a pas été couronné. On dit qu’il reviendra pour reprendre sa place « dans le grand cycle de la vie »)

Pour les non-Taanabiens

- Votre Altesse Royale

- Majesté

Âge : 22

Année de naissance : 21.551 / 3502 av. B.Y

Race : Humain (Taanabien)

Rang désiré : Prince Héritier de Taanab (le temps de reprendre son trône en tant que Roi de Taanab)

Caractéristiques :

- Force : 3
- Dextérité : 3
- Agilité : 4
- Constitution : 3
- Intelligence : 4
- Sagesse : 2
- Charisme : 4


Points Forts :

- Education royale : Yeong a reçu une éducation stricte, et très codifiée, basée sur une étiquette plus que rigoureuse, faisant de lui (au même titre que le roi) une personne sacrée, pour ne pas dire céleste. Ainsi il a eu plusieurs précepteurs, lui enseignant les lettres, la philosophie, l’Histoire, les sciences, mais aussi la bienséance. Yeong a un maintien, une démarche, des postures et des manières qui sont le fruit d’un entrainement quotidien depuis sa plus tendre enfance. Et bien qu’il ne soit pas très versé dans la poésie, la peinture, la musique, ou encore la philosophie, il passe de longues heures à lire, cherchant à se cultiver.

- « La voie du Sabre » : En revanche, Yeong trouve beaucoup de plaisir à s’exercer dans les arts martiaux, surtout avec une arme. Utilisant des techniques ancestrales, Yeong se voit être un fervent adepte de l’esquive et des mouvements qui l’obligent au moindre effort (contrairement à ses deux gardes du corps qui ont une technique plus acrobatique). Le prince manie avec enthousiasme et assurance une vibro-lame longue. En revanche il déteste les blasters, et n’en utilise jamais, il laisse cela à ses gardes du corps.

- Charismatique : il faut bien le dire, Yeong a une gueule d’ange. Sous ses traits fins et bien dessinés, un grain de peau impeccable, Yeong peut être considéré comme quelqu’un de très attractif. Ses grands yeux en amande de couleur marronée virant parfois au plus obscur des noirs, et ses longs cheveux sombres lui donnent un côté quelque peu mystérieux. Comme beaucoup de taanabiens ayant reçu une éducation, Yeong apprend à ne pas laisser paraître ses émotions, ni ses pensées, il arbore toujours un coté digne et flegmatique qui poussent les gens à en savoir plus sur lui. Et bien que Yeong ait la réputation d’être quelqu’un d’antipathique, il est capable d’offrir un sourire charmeur dévoilant une rangée de dents blanches.

- Intègre : Yeong ne voit que l’intérêt de son peuple et de Taanab. Il veut faire régner la justice, et voir sa planète et son système prospérer, et que sa population ne souffre plus. Il cherche à devenir celui qui rendra sa gloire et sa prestance à Taanab au cœur de la République. De par sa quête de justice, il n’hésite pas à faire pencher la balance en faveur de ceux qui ont soufferts en raison d’une politique favorisant toujours les mêmes avides de richesses et de pouvoir. Yeong veut que chaque chose soit à sa place légitime. Chaque objet ou personne à la tâche qui lui revient. Il cherche à reprendre aux gens indignes ce qu’ils possèdent et le donner à ceux qui le méritent. Telle est sa vision de la monarchie pour Taanab.


Points Faibles :

- Encore néophyte : Yeong est jeune, et bien que ses déboires avec la politique l’aient déjà formé quelque peu dans le domaine, il a encore du mal à en comprendre tous les rouages, et surtout, tous les vices. C’est un idéaliste qui croit en la justice et autres valeurs vertueuses. Il sera donc encore facile de le berner, mais attention…

- « La vengeance est un plat qui se mange froid » :…il est rancunier au possible. Il pardonne difficilement…voir pas du tout. S’il se rend compte qu’on s’est joué de lui, il préparera patiemment sa vengeance, et n’hésitera pas à aller jusqu’au bout, pour rendre très équitablement la monnaie de la pièce de celui qui l’a trahi.

- Brisé émotionnellement : les leçons de la vie sont dures, tout le monde le sait. Yeong a déjà payé un lourd tribut émotionnel durant sa vie. La perte de ses frères, de sa mère, le manque d’affection de son père, et la malveillance de son grand-père l’ont mis à vif. Il dort mal et fait de terribles cauchemars où il revoit les ombres de son passé… Yeong a tous les symptômes d’un traumatisme du manque affectif.

- Caractère de Rancor : de nature butée, Yeong a la réputation d’être quelqu’un d’irritable, au mauvais caractère. Il déteste avoir tort, ou être ignoré. Il repousse souvent les marques d’affection, et joue à la perfection le prince exigeant avec ses gens, né avec une cuillère en argent dans bouche. Ses colères peuvent être terribles, et dans ces moments-là, au diable le protocole. Sur Taanab, il a été nommé « le prince vaurien » en raison de son comportement impulsif et parfois irréfléchi, même au sein de la cour royale.

- Mort ou vif : la tête de Yeong est mise à prix. Sa politique en quête de justice, d’égalité, et sa volonté d’ouvrir Taanab à la Galaxie n’est pas bien vu de tous. Et même s’il a des soutiens sur Taanab, une partie des clans aristocrates au pouvoir rêvent de le voir mort. De plus, Yeong est accusé d’avoir tué le roi Taejo son père avant de prendre la fuite en volant le sceau du roi, à bord du yacht stellaire royal. Il est donc accusé de trahison.


Equipement :

- Vibro-lame : cette arme lui fut offert par les princes Wang So et Wang Wook. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux.

Spoiler:


- Sceau Royal du Roi de Taanab : ce sceau est un véritable symbole et un élément clé du pouvoir royal. Seuls le Roi et le Prince Héritier possèdent un sceau de ce type. Véritable œuvre d’art, il doit être apposé sur tous les documents relevant du ressort de son possesseur. Objet unique, ses sillons, qui peuvent être utilisés avec de l’encre rouge, sont également un code barre qui peut être scanner et servir pour valider un document numérique.

Spoiler:


- Plaque d’identification : dragon stellaire à quatre griffes : prince héritier Lee Yeong, de Taanab.

Spoiler:

- Yacht Stellaire: le "Dragon Céleste" est vaisseau d’apparat luxueux pour usage personnel du roi, servent notamment à des réceptions ou voyages de la famille royale. Équipé d’un générateur d'« hyperdrive », et d’un bouclier déflecteur, il ne dispose d’aucun armement. C'est à bord de ce Yacht, qu'ils ont...disons..."emprunté", que Yeong et ses amis s'enfuient de Taanab...

Spoiler:

Caractère :

Yeong a un caractère quelque peu excentrique. De nature généralement taciturne, il est capable d’entrer dans des colères terribles que ses gens ont bien du mal à contrôler. Il peut ainsi agir de façon totalement irréfléchie, voir immature pou un monarque lorsque ses émotions et ses sentiments prennent le dessus. Si bien que ceux qui ne sont pas de sa suite le fuient comme un pestiféré en raison de son comportement soit carrément excessif, et facetieux, soit totalement débonnaire.

Mais en vérité, si les gens le craignent et le perçoivent comme un sale gosse pourri gâté, né avec une « cuillère en argent » dans la bouche et dont on passe tous les caprices, c’est tout simplement parce qu’ils ne le connaissent pas. Yeong n’aime pas la politique, il s’est rendu compte que finalement monter sur le trône ne signifiait pas prendre le pouvoir, mais bien être redevable à son peuple. Ne partageant pas les idées de son grand-père, Grand Conseiller de Taanab, et de ses sbires, il a pris le parti de « jouer » le rôle du parfait crétin qui agissait sans réfléchir. D’autant plus que Yeong a conscience qu’il est encore un néophyte en matière de politique et de gestion d’un système planétaire. Il espère recevoir l’aide de la République et place beaucoup d’espoir sur le nouveau pouvoir en place. Il aimerait devenir aussi assuré et avisé que le Chancelier Suprême Grendo S’orn qui, appuyé des bonnes personnes, gérera son mandat – selon Yeong – avec « bienveillance » et « sagesse », « pour le bien » des nations qui composent la République. Un peu naïf n’est-ce pas ? Il a encore beaucoup à apprendre.

En effet Yeong est, en réalité, quelqu’un qui veut être le plus vertueux possible, intègre et juste dans sa manière de gouverner. Idéaliste au possible, il veut apporter paix et prospérité à son peuple et son système. Il a de grands projets pour Taanab, notamment sur le plan développements, modernisation, et commerces, sans pour autant oublier les coutumes et les traditions ancestrales de son peuple.

Toutefois, il ne faut pas croire que notre jeune-futur-monarque est tout beau tout rose. Il a eu son lot de souffrances, et ce dès son plus jeune âge. Témoin de trahisons, vices, morts, et terreur, il ne possède pas un profil psychologique des plus stable. Il fait de terribles cauchemars, hanté par les méfaits auxquels il a assisté contre son gré. Marqué par un manque d’affection terrible par ceux de sa propre famille, il est très sensible et souffre de ne pouvoir exprimer ses sentiments, ses émotions en raison de son statut et du flegme dont il doit faire preuve. Il n’est donc pas rare, qu’une fois seul, Yeong laisse libre court à sa tristesse et pleure comme un enfant.

Face à certaines personnes, Yeong peut vite ressentir un manque de confiance en lui, à la limite de la crise d’angoisse. Parce qu’il éprouve une terreur de l’abandon et la peur de rester seul – et aussi par crainte d’être assassiné dans son sommeil – qu’il y a toujours quelqu’un qui dort dans la même pièce que lui. Ses réactions violentes ne sont pas toujours de son fait, et peuvent résulter tout simplement d’une expression de son hypersensibilité qu’il tente de dissimuler en agissant avec le plus d’aplomb et de caractère possible. C’est pourquoi il pratique de plus en plus les arts martiaux pour tenter de trouver dans le maniement de sa vibro-lame l’apaisement et l’équilibre dont il a besoin.

Enfin, Yeong est rancunier, et pardonne difficilement. Et malgré son bon cœur, il est capable d’être sans pitié avec ceux qui lui ont causé les plus grands tords.


Description Physique :

Lee Yeong est un jeune homme d’un mètre soixante-dix-huit, ce qui est très honorable pour un Taanabien. Il a un visage des plus harmonieux, des traits fins qui trahissent un certain côté androgyne. Ses grands yeux sombres témoignent souvent de son humeur, souvent taciturne. Mais il peut arriver qu’un large sourire vienne illuminer son visage et transforme littéralement son aura.

Il possède de longs cheveux, noirs de jais, qui, lorsqu’ils sont détachés, cascadent sur ses épaules et descendent jusqu’au milieu de son dos. Néanmoins, ses cheveux ne sont jamais laissés libres, ils sont toujours relevés en un chignon au sommet de son crâne et orné d’une broche luxueuse. Pour maintenir des mèches rebelles, et étayer la coiffe due à son rang, comme tous les membres de l’aristocratie de Taanab, il porte un serre-tête noir.

Depuis sa plus tendre enfance, Yeong a appris à se mouvoir, à se tenir en fonction de son statut. Il affiche donc souvent une attitude noble, et digne. Sa démarche est fière et posée. Toute son attitude est codifiée.

En tant que prince héritier, il se doit de porter une tenue bien précise, dite « robe dragon ». Elle est constituée d’une robe traditionnelle, aux longues manches et de couleur bleue, richement décorée de broderies et de motifs ourlés d’argent. Sur le torse et les épaules de la tenue sont brodés des dragons stellaires, emblèmes de la famille royale Taanabienne. Lee Yeong étant prince héritier, le dragon sur sa poitrine est représenté avec quatre griffes (celui du roi possède cinq griffes). La robe descend jusqu’à ses pieds qui sont chaussées de bottes traditionnelles. Cette longue robe dragon se passe par-dessus une tunique et un pantalon, blancs. Sur sa tête se place une coiffe bleu-foncé, faisant office de couronne. A sa taille est attachée une ceinture argentée.

Depuis sa fuite de Taanab, il affiche des tenues plus « simples » que la robe dragon, apparentées à des tenues militaires taanabiennes. Elles se composent de tuniques et pantalons de cotons, par-dessus lesquels il enfile une tunique en soie colorée, richement brodée, et nouée sur le coté à la mode des Jedis. Sa taille est marquée par une ceinture large. Par-dessus le serre-tête, il arbore un bandeau assorti et témoignant de son noble lignage.

Yeong est un escrimeur, et un pratiquant des arts-martiaux, son corps est donc façonné suite à une longue pratique. Ses muscles sont fins et bien dessinés. Il ne se sépare jamais de son vibro-sabre, même s’il ne le porte pas systématiquement sur lui-même, c’est un de ses gardes du corps qui le possède, prêt à le rendre à son maître en cas de besoin.

Tenue Dragon du Prince Héritier:


Tenue militaire Dragon du Prince Héritier:


Photo officielle du Prince Héritier Lee Yeong:


Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre

Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0
Il y a bien longtemps, dans une Galaxie
lointaine…très lointaine….
Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Histoire



Préludes



Les légendes disent que Taanab était un lieu très apprécié par les Dragons Stellaires (connus aussi sous le nom de Duinuogwuin).
Ils y installèrent donc des humains pour les servir. Peuple très discret, les Dragons Stellaires étaient isolationnistes, ils se contentaient de voler entre les astres et de s'installer parfois pour plusieurs décennies sur une planète ou dans un champ d'astéroïdes avant de repartir. On raconte, que lorsque les Dragons Stellaire reprirent leur envole dans les étoiles, ils instaurèrent la monarchie sur Taanab, et accordèrent à la famille royale un emblème qui les représentaient…Le dragon, est encore porté par les membres de la famille royale…

Spoiler:

Taanab est une petite planète, au sein d’un petit système, située en plein sur la route commerciale Perlemienne. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. Les animaux élevés pour la consommation sont principalement les robas, dont les steaks sont réputés à travers la galaxie et les staga, des bovidés originaires d'Ambria.

La vie sur Taanab était à deux vitesses : d’un côté les grandes familles de la noblesse, formant des clans se disputaient le pouvoir. De l’autre les roturiers, arasés de taxes et d’impôts, et dont la majeure partie travaillaient dans les exploitations tenues par les familles aristocratiques. Les plus chanceux étaient artisans et travaillaient les matières premières pour en faire de véritables chefs-d’œuvre de joaillerie, mobiliers, habillements, etc. En effet, les Taanabiens les plus riches appréciaient les belles choses et les produits de luxe tels que des soieries, des parfums rares, des soins esthétiques et médicinaux, etc.

Le gouvernement au pouvoir est une monarchie dynastique, très ancrée dans des ses traditions, sa religion, et son étiquette plus que rigoureuse. Le roi est assisté d’un Conseil d’Etat, présidé par le Grand Conseiller, le Conseiller de droite et le Conseiller de Gauche. Ils sont les plus hauts fonctionnaires de l’Etat. Ils sont secondés par des ministres et des fonctionnaires de rang inférieurs. Venaient ensuite les six Ministères, qui sont le pouvoir exécutif, et les trois Bureaux qui assuraient l'équilibre des pouvoirs entre le roi et les fonctionnaires. Venait également le Sénateur, qui devait siéger au Sénat Galactique sur Coruscant.

Le monopole commercial était tenue par la Corporation Yi (autrefois nommée Corporation Agricole de Taanab – CAT – et rebaptisée par le nom du Clan Yi qui en a racheté toutes les parts).

**

Mais pour mieux comprendre l’histoire du prince qui nous intéresse, il faut remonter un peu plus loin dans le temps…quelques années auparavant…par une nuit noire…Des ombres se faufilaient au cœur du palais royal…vestige d’un passé glorieux. Ce palais dénotait totalement avec le reste de la capitale, planté en son sein, il avait l’apparence des plus anciennes bâtisses, faites de pierres et de bois. Il avait été quelque peu modernisé, mais sans qu’on touche à son « look rétro » qui faisait la fierté des Taanabiens. Ce palais pouvait être considéré comme un genre de cité interdite pour le commun des mortels. En dehors de la famille royale et des hauts dignitaires, seuls ceux qui y travaillaient, ou y avait été convié, se voyaient octroyé un droit de passage par les gardes d’élite qui en surveillaient les lourdes portes.

Il était donc d’autant plus surprenant que ces ombres serpentaient à travers les allées et les pavillons qui composaient le palais de Gyeongbokgung (Palais du Bonheur Resplendissant). Il était clair que si ces silhouettes inquiétantes cherchaient à ne pas être vues, c’était parce qu’elles nourrissaient de sombres desseins. Elles stoppèrent leur course face au pavillon qui servait d’appartements pour l’actuel roi : Kojong (nom de naissance : Wang Kong). Ce dernier dormait à points fermés, quand il fut réveillé par un bruit étouffé. Fronçant les sourcils, il demanda selon la formule utilisée pour appeler ses gens :

- Y-a-t-il quelqu’un ?

Il n’y eut aucune réponse. Il poussa un soupire…réalisant que quelque chose n’allait pas. En effet, l’Eunuque et les Dames de Cour responsables de sa personne auraient dû lui répondre…si ce n’était pas le cas, c’était parce qu’ils étaient morts. Il se leva de son lit, et fit face à la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir, révélant les assassins qui venaient de tuer ses serviteurs dévoués.

- Qui êtes-vous ?

L’une des ombres s’approcha, et le clair de lune qui filtrait par une des fenêtres éclaira son visage. Le roi recula, reconnaissant celui qui lui faisait face :

- Namdongsaeng (petit frère)

L’interpelé posa une main sur l’épaule de Kojong, et lui planta un couteau en plein cœur, non sans murmurer :

- Hyeongnim… Joesonghabnida (grand frère…pardonne-moi). C’est pour le bien de Taanab.

Kojong, ne broncha pas, acceptant son destin, il vacilla alors que des flots de sang s’échappaient de sa bouche, et de la plaie béante que venait de causer son propre frère, le Prince Wang Tae…Une autre silhouette se détacha du groupe d’assassins, restés impassibles devant la scène. Dévoilant son visage au roi mourant, l’homme observa le roi se vider de son sang…tout en tendant une main tremblante vers lui :

- Yi…Bo-Gum…

Ce furent les derniers mots du roi qui rendit son dernier souffle. Aussitôt, les assassins et le dénommé Yi Bo-Gum se prosternèrent devant Wang Tae et s’exclamèrent :

- Peyha ! Manse ! Manse ! (Majesté ! Hourra ! Hourra !)

Vous voyez… trahison…corruption…meurtre…voila ce qui faisait loi sur Taanab…au grand désespoir des petites gens.

C’est donc en assassinant son frère, par pur appât du trône, que le roi Taejo dit « l’indécis » (de son nom de naissance : Wang Tae), devint souverain de Taanab. Il crut qu’il ferait mieux que ses prédécesseurs…il se trompait. Taejo n’était pas fait pour le trône, c’était un guerrier, pas un politicien. Et bientôt il prit peur du poids que représentait ce siège royal tant convoité. Rongé par le remord, il était hanté par les spectres de ceux qu’il avait tué de ses propres mains pour prendre ce pouvoir, qui désormais le consumait. Il craignait qu’un jour, on ne lui fasse subir la même chose…et il était devenu paranoïaque…la folie le guettait.

**


Les années passants, la planète était en proie au chaos, la révolte grondait, le peuple était mécontent de son administration et de son roi qu’il jugeait fou et fantoche. La plèbe était lasse de la situation dans laquelle se trouvait Taanab, centrée sur elle-même, communiquant peu avec le reste de la Galaxie, alors qu’elle avait tant à offrir. Seuls les plus riches échangeaient avec d’autres planètes et profitaient des bienfaits du commerce.

En réalité, le roi était pris dans la toile gluante et nauséabonde que les aristocrates avaient tissé tout autour de lui depuis des années sous la coupe de celui qui l’avait aidé à monter sur le trône, et qui était devenu le Grand Conseiller : Yi Bo-Gum. Pernicieux, ce dernier pris rapidement l’ascendant sur ce roi marionnette, lui susurrant des instructions qui apporteraient pouvoir et richesses a clan des Yi. Pour avoir du pouvoir, l’idéal était d’associer son nom à celui de la famille royale. Nous étions encore dans la Dynastie des Wang, autrefois puissante et redoutable, elle périclitait et s’embourbait dans le marasme d’une politique corrompue. Les Wang étaient des guerriers plus que des politiciens, ces temps de paix ne leur avait pas permis de briller depuis bien longtemps.

Le roi Taejo avait fait un premier mariage, en épousant celle qui devint la redoutable reine Yoo. Elle lui donna deux fils, le 1er prince Wang So, et le 2ème prince Wang Wook. La descendance était alors parfaitement assurée, et c’est donc tout naturellement que Wang So reçut le titre de prince héritier (saeja). Toutefois, pour raffermir son pouvoir, et tenter de renforcer son autorité Taejo décida de prendre une seconde épouse, en la personne de Seun-Yan, fille ainée du Grand Conseiller Yi Bo-Gum.

Lorsque la reine Yoo appris que Taejo allait prendre une seconde épouse, elle entra dans une vive colère. Elle aimait profondément le roi, mais elle était de nature possessive et jalouse. Jamais elle n’acceptera partager son époux avec une autre épouse. Elle était déjà parvenue à se débarrasser des concubines, expliquant au roi Taejo qu’il n’avait nul besoin de s’embarrasser avec des concubines compte tenu qu’elle lui avait déjà donné deux fils. Ne voulant pas froisser la reine Yoo, Taejo avait cédé. Cependant, la situation était différente, et épouser Seun-Yan permettait à Taejo de s’assurer définitivement la fidélité du Grand Conseiller, du moins c’était ce que le roi espérait.

Comprenant qu’elle ne ferait pas changer sa Majesté d’avis, la reine Yoo décida d’employer les grands moyens. Se saisissant d’un couteau, elle menaça de mettre fin à ses jours et d’emporter avec elle ses deux enfants dans la mort. Taejo essaya de l’en empêcher, tentant de lui arracher le couteau. La reine tenait le prince héritier Wang So dans ses bras, alors âgé de 10 ans. Alors que Taejo essayait d’arracher le couteau des mains de la Reine, l’arme dérapa et blessa profondément le prince héritier au visage. Les hurlements de l’enfant retentirent dans tout le palais et l’on fit venir le médecin royal. Ce dernier fit ce qu’il put, mais le verdict tomba, Wang So restera défiguré à vie.

Malgré cette tragédie, le mariage eut bel et bien lieu, et Seun-Yan devint la seconde reine de Taanab. Elle était fort jolie, et tout juste âgée de dix-huit ans. Taejo, de quinze ans son aîné, ne réalisa pas qu’il venait de signer la chute de la dynastie Wang avec ce mariage. Seun-Yan donna très rapidement naissance à un petit garçon, que l’on appela Lee Yeong (sur les conseils avisés de deux érudits qui n’étaient pas sous la coupe du Clan Yi, le roi donna à son fils un nom différent sur le plan orthographique (mais pas sur la prononciation Yi et Lee se prononçant de la même manière) du sien et de celui de sa belle-famille, dans l’espoir qu’un jour, ce jeune prince puisse rompre avec le passé, et fonder une nouvelle dynastie). L’enfant fut accueilli comme la providence, surtout pour le Grand Conseiller qui voyait là l’opportunité de détrôner le 1er prince, Wang So.

C’est donc sans surprise que, lors de la réunion hebdomadaire - présidée par le roi, et qui regroupait le Conseil d’Etat et les représentants des six ministères - l’un des ministres, à la solde de Yi Bo-Gum, fit cette requête :

- Peyha ! (Votre Majesté !) Compte tenu de la honteuse conduite de sa majesté la reine-mère, nous vous supplions de l’écarter du pouvoir et de détrôner le 1er prince Wang So, au profit du 3ème prince, Lee Yeong. S’il vous plait Peyha ! Ecoutez-nous !

Et dans un même geste, tous les conseillers et ministres s’agenouillèrent et reprirent en cœur :

- S’il vous plait Peyha ! Ecoutez-nous !

Le roi soupira. Il était évident que la reine Yoo avait commis un péché grave. Elle avait osé porter la main sur le prince héritier. De part cet acte elle s’était condamnée, elle et sa progéniture, à être écarté du pouvoir. Qui plus est le prince Wang So était désormais défiguré et ne pouvait plus représenter l’idéal de perfection physique et spirituel qui incombait à un membre de la famille royale. La décision fut donc validée par décret royal. Le 3ème prince, Lee Yeong, fut nommé Saeja (prince héritier) dès sa naissance. Le 1er prince, Wang So, compte tenu de son apparence, fut installé dans un petit pavillon, au nord du palais, avec pour consigne de porter un masque sur la moitié de son visage afin de dissimuler « l’affreuse » cicatrice qu’il arborait désormais. Mais en grandissant, le prince décida de voyager, autant au cœur de Taanab que dans la Galaxie, incapable de supporter les regards qui pesaient sur lui. La reine Yoo et son autre fils, le 2ème prince Wang Wook, furent mis sous surveillance, avec pour recommandation de ne jamais faire parler d’eux.
Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre







Chapitre 1: apprendre le métier de roi




Ce fut donc dans une ambiance tendue que le jeune Lee Yeong grandit. Difficile de s’épanouir dans un endroit où il fallait se méfier sans cesse de tout, et où chacun cherchait à vous tuer pour prendre le pouvoir. La 2ème reine Seun-Yan était d’une grande bonté, et très aimante. Elle inculqua à Lee Yong les valeurs tel que l’altruisme, le dévouement, l’amour des autres. Ce qui n’était pas du tout du goût du Grand Conseiller, Yi Bo-Gum qui conseilla à sa fille de raffermir son éducation auprès de son fils, pour le rendre fort et le préparer à son métier de roi. Mais Yeong n’était pas un élève très assidu. Bien loin d’être un imbécile, il préférait cependant s’amuser, se cacher, et faire tourner en bourrique l’Eunuque Jang, en charge de son bien-être.


Yeong devait apprendre à se déplacer comme un prince, dans geste brusque, comme s’il « glissait » sur le sol. Le physique était d’une importance capitale dans la famille royale, il fallait bien présenter, quoiqu’il arrive. Ainsi, pour s’entraîner à marcher droit, tout en restant bien droit, Yeong devait faire des allers et retours dans ses appartements, avec une assiette sur la tête. Il devait avancer sans à-coups, maintenant un port altier et vertical afin de ne pas faire choir la porcelaine juchée sur sa tête. Un exercice qu’il détestait, car quoi qu’il fasse, l’assiette finissait toujours par tomber et se briser en mille morceaux au sol…au grand désespoir de ses gens.

L’étiquette de la monarchie Taanabienne était particulièrement sévère. Toute la vie de Yeong était méticuleusement contrôlée, il devait accomplir son devoir filial chaque matin et rendre visite à son père tout d’abord puis sa mère, avec qui il ne passait pas autant de temps qu’il l’aurait souhaité. On l’aidait pour descendre les escaliers, pour éviter la moindre chute, chacun de ses plats était goûté par une Dame de Cour. Il devait manger correctement, sans jamais se goinfrer. De même il ne devait jamais rire trop fort, ni parler avec trop de véhémence. Rien ne devait transparaître de lui.

On lui expliquait sans cesse que les membres de la famille royale devaient montrer leur rang supérieur. Les personnes du roi et du prince héritier étaient plus que sacrées. Ils étaient les descendants des Dragons Célestes. Personne n’avait le droit de les toucher sans leur autorisation. Il apprit à s’incliner respectueusement devant des personnes de plus hauts rangs…c’est-à-dire…son père. S’il avait une requête à soumettre, il devait se mettre à genoux devant le roi. De même, il dut apprendre à rester distant avec ses proches, surtout lors de cérémonies ou manifestations officielles. Il devait rester impassible en permanence. On ne devait pas le regarder dans les yeux, et les eunuques et les dames de cour qui le suivaient devaient garder le regard rivé au sol, légèrement voûtés pour montrer leur soumission et leur dévouement au prince héritier.

Peut-être est-il temps d'expliquer le système des Eunuques. Ce terme, de manière générale, désignait un homme, qui avait été castré pour rentrer au service de la famille royale. La castration se limitait, le plus souvent, à l'ablation des testicules. La justification de cette obligation pour ces fonctionnaires était la suivante : puisqu'ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. Néanmoins cette pratique fut abandonnée depuis bien longtemps sur Taanab. Toutefois on conserva le titre "d'Eunuque" même si la castration ne se pratiquait plus. Ils étaient les plus proches serviteurs de leurs maîtres, ce qui les plaçaient en tant que fonctionnaires de haut rang, dont l'influence pouvait être immense. Les Eunuques étaient en charge des membres de la famille royale, effectuant toutes les besognes pour eux. Ainsi jamais Yeong ne s'habillait seul. Des sous-vêtements, à la robe dragon, en passant par la tunique, le pantalon sans oublier la ceinture, tout était effectué par l'Eunuque Jang. De même que la chevelure du prince, était du ressort de son eunuque qui devait le coiffer, faisant attention que aucune mèche ou cheveux ne dépasser, pour ensuite poser la coiffe sur la royale tête du prince. Yeong se contentait donc de rester statique, étendant les bras si besoin, mais il ne bougeait jamais lors de l'habillement. Les eunuques étaient sous la direction de l'Eunuque en Chef, qui veillait sur la personne du roi.

Après les Eunuques venaient les dames de cours, que l'on pouvait comparer à des servantes de qualité. Elles étaient généralement issues de la classe du peuple ou de la classe moyenne (selon les fonctions qu’elles visaient) et entraient au palais avant d’avoir 10 ans, elles apprenaient les règles du palais, et à lire et à écrire.

Yeong devait apprendre l’histoire de Taanab, mais aussi de la galaxie. Il aimait les histoires relatant des faits héroïques, mettant en avant un héros capable d’aller au bout de lui-même et triomphant du mal par la force de son esprit et de ses capacités physiques. Vous vous doutez bien que les récits des Jedis retenaient particulièrement son attention. Toutefois, il faut préciser que Taanab étant particulièrement renfermée, une forte censure avait été mise en place, et Yeong ne lisait que ce qui lui était autorisé. Du moins au début de sa vie, ignorait-il tout ce qui se passait au dehors du palais, et même en dehors de la capitale. Il ne connaissait pas la souffrance du peuple. Tout comme le peuple ignorait tout de la famille royale.

Le seul moment où Yeong était un élève attentif, était lors des leçons d’arts martiaux et de maniement des armes. Il aimait plus que tout manier un long modèle de vibrolame. L’entrainement était assuré par le commandant de la garde royale : Kim Joon. C’était un homme strict mais juste, fidèle serviteur du roi Taejo et du prince héritier. Le fils du commandant : Kim Byung-Yeon s’entrainait également pour prendre un jour la succession de son père. Il était le meilleur ami – pour ne pas dire le seul – de son altesse le prince héritier. Les deux enfants se retrouvaient autant que possible et passaient beaucoup de temps ensemble. Leurs rires emplissaient le Palais, malgré les restrictions de l’eunuque Jang qui n’était jamais loin, et répétait sans cesse :

- Saeja Jeonha (votre altesse prince héritier) …vous ne devez pas courir aussi vite…vous allez vous faire mal ! Ne riez pas si fort ! Ce n’est pas convenable ! Vous ne devez pas témoigner tant d’affection à un être d’un rang inférieur…Saeja Jeonha ! Attention vous allez tomber !

Yeong pouvait également compter sur le soutien de ses frères aînés. Ces derniers, bien qu’écartés de la politique, accomplissaient leur devoir en tant que frères aînés, et ils appréciaient la nature joviale et enjoué du prince héritier. Beaucoup pensaient que Wang So en aurait voulu à l’enfant d’avoir pris son titre et son rang e prince héritier. Mais il n’en n’était rien, Wang So espérait bien que son petit frère parviendrait à rétablir l’ordre sur Taanab. Les précepteurs des princes étaient deux érudits très appréciés par la famille royal : les frères Park Kung et Park Sung. Ces derniers, bien qu’ils étaient contre les agissements du Grand Conseillers, étaient incapables de se dresser contre lui. Aussi respectèrent-ils la censure, mais ils s’appliquèrent à soigner et entretenir la personnalité vertueuse du prince héritier.

Ainsi s’écoula les premières années de la vie de Yeong, elles furent, en un sens, plutôt tranquilles, car Yeong ne se rendait pas compte de ce qui se passait en dehors des hauts murs du palais. Il était même persuadé que le Gyeongbokgung était un monde à part. Ce qui, en un sens, n’était totalement faux. Inconscients de dangers qui se tramaient tout autour de lui, Yeong passa les douze premières années de sa vie à rester naïvement dans les jupes de sa mère, qui le protégeait farouchement.

Si la vie semblait houleuse et dangereuse au Palais, là où chacun chercher à grappiller le plus de pouvoir possible, au dehors, ce n’était pas mieux. Les provinces qui constituaient Taanab étaient aux mains de magistrats véreux, presque tous soudoyés par le Grand Conseiller et ses sbires. La noblesse parvenait à s’en sortir, mais pour la plèbe, c’était autre chose. La planète, bien que située idéalement sur la route commerciale Perlemienne n’était pas spécifiquement riche. Ancrée dans de vieilles coutumes, elle ne parvenait pas à sortir d’une politique isolationniste, et seul le Grand Conseiller décidait des échanges commerciaux avec l’extérieur, privilégiant faire affaire avec les plus offrants. L’argent ne rentrait que dans certaines bourses, et les autres n’étaient bons qu’à être exploités dans l’industrie agricole qui pourtant, devrait faire la richesse de Taanab.
Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre


Chapitre 2 : Le soulèvement du peuple





C’est bien connu, il suffit parfois d’un simple pion sur un échiquier pour faire vaciller la position du roi. Il y avait dans la capitale, un érudit, il s’appelait Kang Yu. C’était un homme empli de sagesse, de logique et surtout d’une profonde empathie. Professeur au sein de la plus grande école de la capitale, son cœur saignait en voyant la douleur et la misère du petit peuple. Chaque jour, les miséreux étaient de plus en plus nombreux, et le roi ne faisait rien…enfermé dans sa tour d’ivoire, Taejo était en prise avec les politiciens, et son attention était portée ailleurs. On disait que le roi était souvent malade, et que c’était le Grand Conseiller qui dirigeait le système Taanabien.

En tant que professeur émérite, il était souvent en voyage, aussi bien sur Taanab, et quelques fois sur Coruscant, dans les universités. A chaque fois, il revenait un peu plus ébranlé de voir Taanab sombrer dans le déclin…

Plusieurs fois il écrivit au roi, mais il ne reçut jamais de réponse. Kang Yu souffrait devant la négligence des grands de ce monde à l’encontre des plus petits. Il avait beau répéter qu’il ne fallait pas tourner le dos au peuple, personne ne l’écoutait. Ses amis lui recommandaient la prudence, mais il resta sourd à leurs conseils. Et il commença à dire haut et fort ce que d’autres pensaient tout bas. Et ses mots voyagèrent…à travers Taanab, et nombreux furent ceux qui adhéraient à ses idées.

Quand il comprit que le gouvernement resterait sourd à ses mises en gardes, il se décida à agir. Et malgré les supplications d’autres érudits, notamment les frères Park, réputés pour leur sagesse, il fomenta une révolte. Le mouvement eut tant d’ampleur que les insurgés parvinrent à pénétrer dans le palais et faire trembler le pouvoir monarchique. La horde en furie ravageait tout sur son passage, menée par un Kang Yu particulièrement remonté devant l’injustice dont faisait preuve le gouvernement et les clans des nobles, à l’égard du peuple.

Quand Kang Yu se retrouva face à Taejo, il découvrit un roi vieillissant, tourmenté par ses démons passés. S’il avait eu dans l’idée de porter un coup mortel au la personne du souverain, il réalisa que ce n’était pas cette pauvre marionnette qui tirait les ficelles, et un sentiment de pitié le submergea. Ce n’était pas Taejo qu’il fallait tuer, mais plutôt le pernicieux serpent qui complotait dans l’ombre.

Encore une fois, ce fut le Grand conseiller, qui, à la tête de l’armée régulière, parvint à stopper les mutins. Kang Yu fut identifié et arrêté. Il fut reconnu coupable d’avoir utilisé sa position d’érudit pour troubler l’ordre public, d’avoir conduit une rébellion au sein du palais, et enfin d’avoir tenté de porter atteinte au roi. La peine de mort fut réclamée et validée sur arrêté royal. Kang Yu fut donc condamné à mort, ainsi que toute sa famille. Le jour de l’exécution approchait à grand pas, et on entendait les supplications de l’ancien professeur, qui demandait au roi de faire preuve de mansuétude pour sa femme et son fils, alors âgé de seulement douze ans.

Mais ce fut quelqu’un d’autre qui se présenta devant les barreaux de la prison où avaient été enfermés la famille Kang en attendant l’exécution de la sentence. Un bambin d’une dizaine d’années flanqué d’un eunuque et d’une suite de Dames de Cour, campait devant Kang Yu. Le prince héritier avait entendu parler d’un enfant emprisonné, et condamné à mort pour quelque chose qu’il n’avait pas commis. Il avait beau n’avoir que dix ans, il trouvait cela particulièrement injuste. Il découvrit que les rumeurs étaient fondées, et s’offusqua de la sévérité de son père.

Le jour de l’exécution, on lui avait ordonné de venir assister au spectacle. Kang Yu allait être écartelé pour crime de lèse-majesté. Son épouse et son fils, par mansuétude, seraient passés par le fils du sabre, afin qu’ils ne souffrent pas. Le prince héritier avait longuement réfléchi afin de trouver une solution pour sauver le fils du rebelle. Finalement, il se présenta devant Taejo, et s’agenouilla pour présenter sa requête :

- Abba-mama (père)…vous ne pouvez pas faire tuer le petit garçon.

Interloqué, Taejo demanda au prince héritier de s’expliquer, ce dernier repris :

- C’est mon anniversaire demain…vous m’avez demandé ce qui me ferait plaisir…je veux un nouveau serviteur, et j’ai choisi ce garçon…Il m’appartient désormais.

Taejo était prêt à se fâcher, et refuser la demande de son fils, quand la reine Seun-Yan se pencha vers son époux et lui fit remarquer qu’il n’était jamais de bon augure de condamner un enfant à mort…et que cela risquerait d’attiser les braises d’une nouvelle révolte. Alors que si l’enfant était épargné, le peuple verrait que leur roi était encore capable de clémence et de grandeur. Taejo se laissa convaincre. L’enfant fut détaché, et mené aux côtés du prince héritier qui avait pris place à la droite de son père pour voir la mise à mort des « traitres ». Yeong et son nouveau protégé ne purent s’empêcher de détourner le regard lorsque les membres de l’érudit Kang furent arrachés de son tronc. Ce n’était pas le genre de spectacle pour des enfants, mais Taejo voulait que son fils comprenne que la vie était parfois dure et cruelle, et qu’on n’y pouvait rien.

Après l’exécution, le prince héritier guida son nouveau serviteur pour le présenter à son meilleur ami : Byung-yeon, le fils du commandant de la garde royale. Ce dernier avisait le petit nouveau de la tête au pied. Il ne lui faisait pas confiance. Du haut de ses treize ans, Byung-yeon avait dejà en tête qu’il deviendrait le garde du corps personnel de Yeong, aussi veillait-il déjà farouchement sur la sécurité de son ami. Il questionna le fils de l’érudit Kang avec le plus grand sérieux :

- Quel est ton nom ?

- Kang Mu-seok, marmonna l’interpelé…

- Tu dois jurer fidélité au prince, et promettre de le protéger au péril de ta vie ! Tu lui appartiens désormais.

Courroucé par de tels propos, Mu-seok s’exclama :

- Je n’appartiens à personne ! Puis il se tourna vers le prince et pointant un doigt accusateur, il reprit : toi ! Tu n’as pas honte de dire ainsi devant tout le monde que je suis à toi ! Je ne suis pas un meuble, ou un chien ! Tu ne me possède pas ! Je suis une personne ! Je suis libre !

Offusqué par l’audace de Mu-seok, Byung-yeon le saisit par le col :

- Comment oses-tu t’adresser à son altesse de la sorte !

Affichant une moue désappointée, Yeong bougonna :

- Hé ! Je t’ai sauvé la vie tout de même ! Rien que pour cela tu devais m’être reconnaissant.

Mu-seok ne répondit pas, il baissa la tête, et renifla bruyamment. Yeong soupira et quitta la pièce, vexé. Pris de pitié, Byung-yeon qui s’approcha de Mu-seok, et posa une main affectueuse sur l’épaule du nouveau protégé du prince.

- Ne t’en fais pas… Vivre ici n’est pas une chose aisée…mais une fois que tu auras trouvé une raison de vivre, comme quelqu’un à protéger, ou à aimer…tu t’y feras.

C’est ainsi que Kang Mu-seok entra au service de Lee Yeong. Les débuts furent difficiles, Mu-seok rechignait à servir le fils de l’homme qui avait condamné son père. Mais au fil du temps, il comprit que le Prince héritier avait des valeurs, et une droiture. Evoluant au sein d’un environnement malsain, le cœur du prince demeurait pourtant pur et bon. Cela ne l’empêcha pas de lui donner l’affectueux sobriquet de « cuillère en argent ». Et finalement, une profonde amitié naquit entre les trois jeunes gens, ils devinrent inséparables. Précisons toutefois que les sentiments de Mu-seok évoluèrent envers le prince, sans qu’il ne se décide à les lui avouer. Imprégné des idées de son père, Mu-seok, plus prudent que ce dernier, les distillait positivement au prince héritier qui finalement adhérait aux concepts de réforme de l’administration de Taanab. D’autant plus que les deux précepteurs des princes, les frères Park, avaient été renvoyés du palais en tant qu’amis du traitre Kang Yu.

Sans évincer la monarchie, Yeong pensait que chaque chose avait une place légitime. Chaque objet ou personne, devait être à la tâche qui lui revenait Non pas grâce à un piston, mais bien de par ses capacités et son talent. Et que tout travail méritait un salaire équitable. Pour le prince et ses amis, en parfaits idéalistes, il fallait reprendre aux gens indignes ce qu’ils avaient volé et le donner à ceux qui le méritaient.

Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre

Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0

Chapitre 3 : Prises de consciences





Un autre événement vint assombrir les pensées de Yeong dans sa quinzième année.

Les reines Yoo et Seun-Yan ne s’entendaient pas. La première, avait été mise à l’écart de la politique suite à « l’accident » survenu quelques années plus tôt lorsqu’elle avait blessé le prince Wang So. Toutefois, elle recevait souvent la visite de Seun-Yan qui cherchait à resserrer les liens de la famille royale, trouvant stupide de se quereller, alors que tant de danger les guettaient.

Mais Yoo la recevait toujours avec froideur, et elle était d’autant plus détestable lorsque Seun-Yan venait avec le prince Héritier. Voir ce dernier alimentait la rage et la colère de Yoo à l’égard du clan des Yi et de cet enfant qui avait pris la place du sien en tant que futur monarque.
Yoo ne pardonnait pas à Seun-Yan de lui avoir volé une partie du cœur de Taejo qu’elle avait connu avant qu’il ne devienne roi…alors qu’il était encore le frère du roi, un prince-général reconnu et aimé de ses soldats…Depuis qu’il avait pris le trône aidé par le clan Yi il avait changé.

Elle-même était prête à tout pour garder Taejo rien que pour elle. D’autant plus qu’elle aurait encore pu lui donner un autre fils si cette Seun-Yan n’était pas venue s’immiscer entre eux…Et désormais c’était impossible, d’autant plus qu’il y avait le rejeton de cette dernière. Certes le prince Wang So était défiguré, par sa faute, il ne pourrait reprendre la place que fut la sienne avant la naissance de Yeon. Mais il y avait toujours le prince Wook. Elle adorait son deuxième fils, sur lequel elle avait reporté tout son amour, rejetant So. Elle disait qu’il était sa malédiction et était incapable de le regarder en face, refusant même de le voir. La Reine Yoo ne perdait pas espoir de voir le prince Wang Wook prendre le titre tant convoité de prince héritier, et ce même si le 2nd prince n’était nullement intéressé par le sujet. Il préférait s’adonner à la pratique de la musique, du chant, et surtout du dessin.

De plus, Yeong était bel et bien vivant, et en parfaite santé. Cependant, ce « léger détail » ne semblait pas poser de soucis à la reine Yoo qui décida de faire le nécessaire.

Cela eut l’effet d’un coup de tonnerre en plein cœur du Palais royal. La Reine Seun-Yan avait été empoisonnée par une morsure de gorm-worm. La créature avait finalement pu être neutralisée, mais Seun-Yan avait était mortellement touchée. Elle décéda peu de temps après malgré les soins qui lui furent prodigués. Les hurlements de Yeong déchiraient le silence pesant qui s’était emparé du Palais Royal :

- Eomeoni! Eomeoni ! Wae ?! Wae sarajisimnikka (Mère ! Mère ! Pourquoi ?! Pourquoi êtes-vous partie ?)

Lorsqu’une rapide enquête révéla que le commanditaire de cette mise à mort n’était autre que la reine Yoo, Taejo en fut très affecté. Il se sentait trahi, toutefois, il aimait profondément Yoo, la femme qu’il avait épousée bien avant de devenir roi. Elle l’avait toujours soutenu, si bien qu’il ne put se résoudre à la mettre à mort, malgré la gravité des faits. Aussi la condamna -t-il à terminer ses jours au fond d’un monastère, perdu au cœur d’une chaîne montagneuse.

Ce tragique événement eut pour conséquence directe le retour au palais du 1er Prince Wang So après un long voyage à travers Taanab. Le roi Taejo avait demandé à son fils aîné de revenir vivre au palais. Lorsque Wang So revit son père après tant d’années d’absence, il eut de la peine en voyant le visage épuisé du roi Taejo, marqué par des années de stress et d’angoisses, et un manque cruel de sommeil. Le roi expliqua au 1er prince qu’il l’avait fait revenir car il espérait que ce dernier puisse veiller sur Lee Yeong. Quoiqu’un peu surpris, Wang So accepta.

Les retrouvailles furent glaciales de prime abord. Wang So avait laissé ses frères au palais depuis bien longtemps. Fort heureusement, leurs relations s’améliorèrent, et rapidement Wang So devint un guide pour le prince Yeong, lui révélant ce qu’il avait vu lors de ses voyages, et lui expliquant à quelle point la famille royale était totalement déconnectée de la réalité. Qui plus est, personne ne connaissait le visage du prince héritier, et tout s’imaginaient que lui aussi souffrait d’une maladie mentale comme le roi. Yeong fut atterré d’apprendre cela, le Grand Conseiller avait réussi à séparer totalement la famille royale de son peuple.

Le 1er prince poussait son petit frère à s’enhardir et ne pas hésiter à prendre des risques et ouvrir les yeux sur le monde, au-delà du palais. C’est à partir de là que Yeong commence à s’évader de temps en temps du palais incognito et voir les conditions de vie des artisans, paysans, commerciaux, etc. La vérité lui sauta en plein visage. Au contact de la population il réalisa le dur labeur de ces travailleurs sans qui les grands de ce monde ne pourraient vivre. Sans jamais révéler son identité, Yeong, flanqué de ses deux gardes du corps, déambulait souvent dans les rues de la capitale. La ville principale de Taanab était à l’image de la planète : à deux visages. Une devanture avenante, luxueuse, et derrière la misère, la souffrance et la détresse. Mais Yeong ne voyait pas encore ce qu’il pouvait faire pour améliorer la situation. Il se contentait donc de rester simple spectateur…Que pouvait-il faire de toute façon ? Il était sans pouvoir…et le roi…le roi était à moitié fou. Il retournait donc au palais, perturbé…et relatait à ses frères ce qu’il avait vu. Wang So lui expliqua que le Grand Conseiller faisait affaire avec une entité puissante…Mais il ignorait de qui il pouvait bien s’agir. Du moins n’en était-il pas sûr. Pour l’heure il fallait observer et tâcher de recueillir un maximum d’informations.

Wang So passait ainsi énormément de temps avec le trio Yeong, Byung-yeon, Mu-Seok, tandis que le prince Wook immortalisaient les scènes sous ses pinceaux.

Tout ceci ne plaisait nullement au Grand Conseiller Yi Bo-Gum. Non seulement sa fille venait d’être assassinée - bien que cela ne soit qu’une bévue à ses yeux – lui ôtant ainsi son statut de « beau-père » du roi. Aussi n’hésita-t-il pas à présenter à Taejo sa deuxième fille : In-Wa. Elle n’avait que vingt ans, tandis que Taejo approchait de la cinquantaine. Sa beauté n’était pas aussi fascinante que celle de Seun-Yan, toutefois elle n’en demeurait pas moins très agréable à regarder. Et tandis que le Taejo rechignait à se remarier, Yi Bo-Gum insista, lui expliquant qu’il ne pouvait rester sans reine, car elle était la mère de la nation. Taejo se laissa convaincre, et il épousa donc la fille cadette du Grand Conseiller.

Cette dernière ne ressemblait e rien à sa défunte sœur. Elle était froide, distante, et particulièrement arrogante. Elle détestait le prince héritier (c’était réciproque), et n’avait que du dégout pour Taejo. De son côté Lee Yeong n’acceptait pas ce mariage. Cette nouvelle « mère », âgée de seulement cinq ans de plus que lui, ne saurait remplacer celle qu’il venait de perdre. Aussi renonça-t-il à accomplir son devoir filial, qui consistait à visiter sa belle-mère de tante tous les matins en bon fils obéissant.

De quoi alimenter encore un peu plus les tensions qui régnaient à la fois au palais et dans le cœur de ses habitants.

Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre



Chapitre 4 :Une rude leçon de politique





Les complots et les tentatives de meurtres sont monnaies courantes dès qu’il s’agit de quête de pouvoir. Tout le monde surveillait tout le monde, surtout la famille royale. Le roi Taejo craignait une nouvelle attaque contre sa personne ou ses enfants, il était devenu méfiant, paranoïaque, n’accordant sa confiance qu’au Grand Conseiller qui lui avait sauvé la vie lors de l’attaque du palais quelques années plus tôt. Or, Yi Bo-Gum ne voyait pas d’un très bon œil l’influence que les princes So et Wook pouvaient avoir sur le prince héritier, alors âgé de dix-huit ans. Aussi cherchait-il un moyen de se débarrasser des 1er et 2nd princes.

Ce fut donc l’ordre du jour dans la petite réunion secrète organisée à la barbe du roi et de la famille royale. Yi Bo-Gum avait réunis ses plus fidèles partisans - dont le Sénateur Taanabien, Hong Sam-Nong - pour mettre au point un plan infaillible qui le permettrait de mettre enfin la main définitivement sur le prince héritier.

- Yeong doit être isolé…il passe beaucoup trop de temps avec So et Wook. Les évincer de la politique n’a pas été suffisant, il faut se débarrasser d’eux une bonne fois pour toute.

- Oui mais comment faire ? Saeja Jeonha aime beaucoup ses frères, ce n’était pas prévu qu’il développe un tel attachement pour les fils de la Reine Yoo.

Le Grand Conseiller eut un sourire carnassier :

- C’est précisément parce que ce sont les fils de la Reine Yoo, que la tâche sera plus aisée qu’il n’y parait. Et nous pourrons faire d’une pierre deux coups si nous jouons bien…

Les autres le regardèrent, interrogatif :

- Que voulez-vous dire Seigneur Yi ?

Le Grand Conseiller repris son explication :

- Isoler Yeong de tous…y compris du roi…voilà ce que nous devons faire. Pour cela, l’ordre de la peine capitale doit être donnée par sa Majesté…Yeong est jeune et émotif, il prendra la défense de ses frères, mettant sa Majesté en porte-à-faux. Le roi n’aura pas d’autre choix que de faire ce qu’on lui dit s’il veut sauver le prince héritier. Ainsi le fils en voudra à son père, et ils ne se soutiendront plus…nous pourrons donc continuer de manipuler le roi, et façonner Yeong selon notre bon vouloir.


La réunion s’acheva sur la mise en place du stratagème qui allait se refermer sur la famille royale, sans aucune échappatoire possible.

Il ne fallut pas longtemps pour que les sombres desseins du Grand Conseiller et des autres ministres aient lieu. Ce fut un matin, les princes avaient coutume de déguster ensemble une collation avant de débuter leurs entraînements respectifs. Une dame de cour était en charge de tout goûter avant le prince héritier. Aucun signe ne laissait présager la catastrophe qui allait suivre. Comme tout allait bien pour la goûteuse, Yeong s’empara du bol qui contenait son fortifiant et bu tout d’une traite sous l’œil amusé de ses frères.

- Ne bois pas trop vite ! Tu pourrais t’étouffer !

- Haha ! Hyeongnim So a raison…ce serait dommage de mourir aussi bêtement.

Les trois frères partirent dans un fou rire, imaginant les gros titres « le Prince Héritier de Taanab, mort étouffé par son tonique ». Mais Yeong ressenti soudainement quelque chose d’étrange. Il avait du mal à respirer, et sa tête s’était mise à bourdonner. Ses frères réalisèrent son changement brusque et commencèrent à s’inquiéter :

- Saeja Jeonha ?

Mais Yeong fut incapable de leur répondre, prenant sa gorge à deux mains, il s’effondra au sol, inconscient. So et Wook se ruèrent sur lui, en proie à une panique profonde :

- Yeong !!

Wang So saisit le corps inerte du prince héritier :

- Petit frère…ouvre les yeux…YEONG !!

Wook se précipita au dehors de la pièce : appelant à l’aide. Les eunuques et dames de cours, qui n’étaient jamais bien loin, se précipitèrent : certains au chevet du prince, d’autres en quête du médecin royal, et d’autres prévenir le roi Taejo.

Le verdict du médecin fut sans appel : Lee Yeong avait été empoisonné. Le médecin expliqua au roi Taejo que le poison n’avait pas été placé en cuisine, mais après, car ce n’était pas le tonique qui avait été empoisonné, mais l’extérieur du bol. C’était pour cela que la dame de cours qui avait gouté avant le prince héritier n’avait rien.

Taejo était totalement désemparé, et ce fut vers le Grand Conseiller qu’il se tourna, afin de trouver des réponses, et surtout des conseils. Ce dernier avait tout prévu, et il susurra à l’oreille du roi fantoche que les coupables étaient probablement les princes Wang So et Wook, afin de se venger de la mise à l’écart de la politique de leur mère et d’eux-mêmes. Le roi soupira…il était peut-être sous la coupe du Grand Conseiller, mais il était encore capable de réfléchir, et il devina bien que sous cette accusation se trouvait autre chose. Néanmoins il ordonna que l’on arrête les princes Wang So et Wook. Ces derniers furent trainés dans une cellule froide et humide.

Pendant ce temps, Yeong se battait contre le poison qui se répandait dans son organisme. Le médecin et ses assistants avaient fait tout ce qu’ils pouvaient. Byung-yon et Mu-seok demeuraient à ses côtés, désespérés, guettant la moindre évolution de l’état de leur ami. Le prince héritier repris connaissance au bout de quelques jours.

Quand il apprit ce qui était arrivé à ses frères, il en fut très affecté. Malgré son état encore faible, Yeong voulu plaider en faveur de ses frères. Sans écouter les recommandations et les mises en gardes de ses amis, et encore moins son médecin qui lui demandait de retourner se coucher, il se dépêcha de se rendre auprès de son père. Mais ce dernier était en réunion extraordinaire avec les conseillers et les ministres, au sujet de cette histoire d’empoisonnement et du sort qu’il fallait réserver aux coupables. Taejo tentait tant bien que mal de défendre ses deux fils aînés face à cette bande de requins qui lui faisaient face, prêts à tout pour grapiller encore un peu plus de pouvoir.

La porte s’ouvrit, faisant place à Yeong qui traversa la salle de réunion, et vint se prosterner au pied des marches de l’esplanade où reposait le trône royal.

- Peyha ! Je vous en prie, mes frères n’ont rien à voir avec tout ceci !

Il y eut un murmure général dans l’assemblée de ministres et de conseillers. Comment le prince héritier pouvait-il défendre les princes Wang So et Wook en vue des lourdes accusations qui pesaient sur eux. Taejo resta muet, partagé entre la joie de voir son fils rétabli, et son désarroi face aux supplications de son héritier. Il fit un signe discret au prince héritier de ne pas se mêler de cela…qu’il maîtrisait la situation…qu’il sauverait les princes…

Le Grand Conseiller pris alors la parole :

- Saeja Jeonha, vous ne devez pas défendre les princes accusés. Ce n’est pas digne de vous ! Ils ont commis un acte terrible.

La colère de Yeong était palpable :

- Grand Conseiller, ce n’est pas à vous que je m’adresse, mais au roi !

- Saeja ! Vos frères sont considérés comme des traîtres ! N'oubliez pas que leur mère est responsable de la mort de la précédente reine, votre propre mère...ma fille. Vous ne pouvez afficher votre sympathie à leur égard ! C’est de la faiblesse, et vous vous rendez coupable de trahison vous aussi !

Yeong ouvrit de grands yeux…ses frères avaient déjà été catalogués comme des traitres. Il allait répliquer quand Taejo, dans un élan d’autorité se leva et ordonna le silence.

- Saeja ! Cela suffit ! Ne rend pas les choses plus compliquées ! Retourne à tes appartements !

Mais la détermination de Yeong était forte, et tout en se relevant, il tint tête à son père, sous yeux de tous :

- Pas tant que vous ne soyez revenu sur votre considération à l’égard de mes frères !

Taejo s’exclama alors :

- N’as-tu pas entendu mon ordre ! Dois-je t’humilier publiquement et te faire jeter dehors !

Devant le silence de son fils, le roi annonça la fin du de la réunion et demanda à ce qu’on le laisse seul avec le jeune homme. Une fois que tous furent sortis, il vociféra :

- Te rends-tu compte de ce que tu as fait ?

- J’essayais simplement de protéger les princes…

- Les protéger ? As-tu la moindre idée du tort que vont causer tes actions ? En dévoilant tes intentions et en me suppliant devant la cour royale, tu as fait de tes frères des cibles politiques. En agissant ainsi tu as étayé leur culpabilité. Tu as montré tes faiblesses devant toute la cour royale ! Si tu ne peux contrôler tes émotions, comment peux-tu prétendre protéger qui que ce soit ?

Yeong fut surpris d’entendre un tel discours dans la bouche de son père. Taejo avait encore des moments de ce genre, en totale lucidité, sortant de l’emprise du Grand Conseiller, vestiges d’une ancienne personnalité forte qu’avait été celle du roi de Taanab. Yeong observait son père avec une interrogation soutenue, et repris :


- Alors…je devrai me contenter du rôle de spectateur ? Suis-je condamné à ne rien faire ? A ne rien changer ? Et à ne protéger personne ? A être incompétent, et à ne faire que suivre le sillage des autres ? Est-ce ainsi que je dois vivre ? Est-ce cela…être roi ?

Taejo soupira, sa colère s’était quelque peu apaisée, cette tragédie allait servir de leçon au prince héritier…


- Plus tu essayeras de protéger quelqu’un…plus tu le feras souffrir…Plus tu tenteras de gagner du terrain…plus tu en perdras. C’est le destin de l’homme qui monte sur le trône. Si tu souhaites protéger quelqu’un, ne dévoile pas tes intentions. Si tu souhaites obtenir quelque chose…apprends à en perdre une autre. Gagne en perdant…accomplis en concédant. Voilà ce qu’est…la politique.

Yeong ne semblait pas convaincu. Si ce que son père disait était vrai, alors qu’avait-il fait pour Taanab ? Pour sa famille ? Pourquoi s’était-il laissé faire toutes ces années ?

- Et donc ? Qu’avez-vous réussi à accomplir ? Qu’avez-vous gagné ? Et qu’avez-vous perdu ?

Taejo baissa la tête…ses lèvres tremblaient…son fils avait raison…qu’avait-il obtenu ? Il réfléchissait, tâchant de trouver dans les images du passé les réponses aux questions de Yeong…mais rien ne venait…rien…hormis la mort…la défaite…le parjure…et la folie qui reprenait peu à peu possession de son corps.

Le prince héritier, voyant son père sombrer, repris :

- Je ne vivrai pas ainsi…je protégerai ce qui doit l’être, et je rendrais justice à ceux qui le mérite. Même si pour cela je dois abolir le monde dont j’ai hérité. Voila comment je régnerai sur Taanab.

Et devant le regard scandalisé de son père, Yeong tourna les talons. Il voulait voir ses frères. Mais des ordres avaient été donnés. Ayant reçu l’interdiction d’intervenir directement, Yeong n’eut même pas le droit de voir ses frères avant l’exécution. Cela faisait deux jours que le prince héritier refusait de s’alimenter, et était agenouillé dans la cours principale du palais, devant le pavillon qui servait d’appartements au roi. C’était la seule chose qu’il pouvait encore faire pour manifester sa désapprobation, et tenter de sauver la vie de ses frères. Mu-seok et Byung-yeon s’étaient eux aussi inclinés, soutenant le prince héritier dans ses actions.

Le jour J arriva, et Yeong espérait une grâce royale. Mais quand les « gongs » retentirent signifiant l’exécution de la sentence, le jeune homme eut besoin de toute sa volonté pour garder sa contenance et ne pas s’effondrer en pleurs…Il devait rester digne, même dans cette posture humiliante. Il s’était mis à pleuvoir…comme si le ciel pleurait sur le tragique destin des princes Wang So et Wang Wook qui furent décapités.

Taejo, bien que le cœur brisé, avait finalement renoncé à gracier ses fils aînés, pour protéger celui qui devait lui succéder.

Yeong fut reconduit à ses appartements par ses amis et l’eunuque Jang, sur ordre du Grand Conseiller. Il n’y avait plus rien à faire. Le prince se laissait faire quand on lui ôta ses vêtements trempés et qu’on le séchait. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, en voulant à la Galaxie toute entière face à toute cette cruauté. Ses frères étaient innocents, il le savait…il connaissait la véritable raison de tant de barbarie…il connaissait le vrai coupable : le Grand Conseiller…son propre grand-père. Avide de pouvoir il était parvenu à ses fins, isolant totalement son petit-fils. Les larmes coulèrent sur les joues de Yeong…l’eunuque Jang s’empressa de lui rappeler :

- Saeja…vous n’avez pas le droit de pleurer pour ceux qui ont été déclarés traitres…

Yeong fit un geste de la main…sommant tout le monde de sortir…Ses jambes se dérobèrent, il avait trop demandé à ce corps à peine remis de son empoisonnement. Son hurlement de rage et de désespoir déchira le silence pesant…laissant libre court à son anéantissement, il resta de longues heures, prostré sur le sol…pleurant toutes les larmes de son être. Jamais…non jamais il pourra pardonner à son père, de n’avoir pas su tenir tête au Grand Conseiller…Il se jura de désormais être une épine dans leurs pieds.

Ce soir-là, au profit de la nuit, deux ombres vinrent prendre les corps des princes qui avaient été exposés comme des traîtres ayants porté atteinte à la vie du futur roi. Les deux cadavres furent emportés au cœur des ténèbres. Plus tard, dans la nuit, les deux ombres se présentèrent devant celui qui les avait mandatés : Yeong lui-même.

- C’est fait ?

Dévoilant leurs mine grave, Mu-Seok et Byung-Yeon s’inclinèrent devant leur maître et ami, et répondirent :

- Oui Saeja.

- Nous les avons inhumés selon vos instructions…une tombe commune sans signe apparent. Nous seuls savons désormais où se trouvent les corps.

Le prince héritier leva dans leur direction un visage sombre, ses yeux étaient rougis par les pleurs, mais une nouvelle lueur y brillait désormais : celle de la colère, et de la vengeance.

- Bien…Quand je monterai sur le trône, je rendrai moi-même justice à mes frères…et je rétablirai leur honneur afin qu’ils trouvent la paix dans leurs prochaines vies.


Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre


Chapitre 5 : Jeux autour du trône






Depuis la mort de ses frères Yeong n’était plus le même. Il était devenu taciturne et morose. Seuls ses amis trouvaient grâce à ses yeux. Le prince en voulait à son père d’avoir été aussi faible face à la cour royale et surtout d’avoir cédé – officieusement – le pouvoir au grand Conseiller. Il tenait se dernier pour responsable de ce qui était advenu de ses frères, et se jura de se venger. Il avait décidé de devenir le pire prince héritier de l’Histoire de Taanab, et surtout d’être une plaie pour tous.

Il se décida finalement à s’intéresser quelque peu à la politique…discrètement. Il ne pouvait faire autrement car le Grand Conseiller, cherchant sans doute à soumettre Yeong et le façonner comme il l’entendit, ne lui distillait que les données qu’il jugeait apte. Yi Bo-Gum était réellement le détenteur du pouvoir sur Taanab.

Avec l’aide de ses amis, Yeong trompait la vigilance de l’Eunuque Jang et sortait du palais pour rejoindre les frères Park et tenter de mettre au point une stratégie et causer du tort au clan Yi. Pour les deux érudits quelque chose se tramait dans l’ombre. De nouvelles taxes avaient été mises en place, soi-disant pour améliorer les conditions de travail dans les exploitations agricoles et remplacer le matériel défectueux. Les points d’eaux étaient désormais surveillés par des droïdes flambant neufs, afin, selon l’administration, d’éviter des débordements. L’âge minimum de recrutement avait baissé de 14 à 7 ans. Enfin les écoles d’érudits venaient d’être informées qu’un concours de recrutement pour des postes de fonctionnaires au palais allaient être ouvert alors qu’aucun poste au palais n’était vacant.

Yeong chargea donc ses fidèles serviteurs d’espionner les membres du Conseil Royal, garder un œil sur les ministres, sans oublier une mise en place d’une surveillance du Sénateur Taanabien, Hong Sam-Nom. Il savait qu’il ne connaissait que la partie visible de l’iceberg…L’Eunuque Jang, en tant que chargé de la personne du prince ouvrit en grand ses oreilles, écoutant les dires de ses comparses lorsqu’ils se retrouvaient tous ensembles pour les repas ou se reposer, au pavillon des Eunuques, qui avait plus des airs de basse-cours. D’ailleurs les rumeurs sur le prince héritier allaient bon train, au grand désespoir de Jang qui cherchait à démentir les propos de ses collègues.

Ainsi le prince se voyait affublé du surnom de « prince vaurien » en raison de mon mauvais caractère, rabrouant sans cesse les ceux qui s’approchaient de lui. Si bien que l’Eunuque Jang avait bien du mal à trouver des serviteurs qui acceptaient de travailler au pavillon du prince héritier. Seuls ses proches pouvaient aller et venir auprès de Yeong sans risque.

L’autre rumeur qui circulait sur le prince héritier concernait son orientation sexuelle…on s’imaginait tout à son propos. Mais surtout en raison de la grande complicité qui cimentait les relations que Yeong entretenait avec Byung-Yeon et Mu-Seok. Il faut comprendre qu’en tant que prince héritier, Yeong avait l’obligation de prendre une épouse pour assurer la survie de la dynastie. Le fait que le prince évince sans cesse la question d’un éventuel mariage royal, et préfère la compagnie de ses deux amis inquiète fortement. Cependant, précisons que Yeong, bien que bisexuel, n’a jamais passé la limite de la profonde amitié avec Byung-Yeong, et Mu-Seok.

Lee Yeong n’avait cure de ces racontars, cela l’amusait même et surtout, cela permettait que ses ennemis le pensent suffisamment ignare et immature pour être incapable de se dresser contre eux. Pendant qu’ils se concentraient sur ce genre de broutille, ils ne soupçonneraient pas que Lee Yeong tentait de sortir de l’ombre du Grand Conseiller discrètement.

L’année de son vingt-deuxième anniversaire, par un beau matin d’été, l’Eunuque au service de la Reine In-Wa se présenta pour lui annoncer « une grande nouvelle ». A l’écoute de ce « scoop » on entendit un hurlement terrible du pavillon du prince héritier, et l’Eunuque de la reine fut envoyé à travers la porte, roulant sur le sol, les quatre fers en l’air. Le prince apparu devant lui et lui ordonna :

- Dégage ! Et que je ne te revois plus !

Puis il s’éloigna en direction des jardins, manifestement particulièrement contrarié. Sa suite le rejoignit rapidement, et l’eunuque Jang – qui savait de quoi il s’agissait – se permis de réprimander poliment son maître :

- Saeja Jeohna…pourquoi l’avoir chassé aussi violement, il ne faisait qu’obéir aux ordres en venant vous annoncer la grossesse de la reine. Et puis…votre langage n’était pas très…convenable…

Yeong faisait mine de ne pas l’écouter, et poursuivait son chemin à travers les allées des jardins. Mais Yong insista :

- Jeohna…Vous ne pouvez-vous détourner de votre devoir filial, vous devez féliciter leurs majestés…sans quoi vous aurez des ennuis…

Le prince s’arrêta…l’Eunuque avait raison. Il soupira…

- Tu as raison…Cette merdeuse est l’épouse du roi…et donc est devenue ma mère. Bien…allons-y…accomplir ce devoir filial.

- Hooo Saeja Jeohna…Votre langage ! fit l’Eunuque choqué.

Yeong avait bifurqué en direction des appartements de la reine, où le roi avait coutume de prendre tous les matins son petit-déjeuner.

La nouvelle avait été rendue publique et tous se réjouissaient de cette grande nouvelle, surtout le Grand Conseiller. On décida d’organiser une fête grandiose où furent conviées les grandes familles nobles de Taanab. Un moyen pour Yeong de constater l’influence incroyable du Clan Yi qui s’étendait au-delà du palais, et de la capitale. Compte tenu de l'évènement, tous répondirent présents, d’autant plus que cela faisait des années qu’une telle fête n’avait pas eu lieu au palais. Ce fut Yeong qui fut chargé de faire les préparatifs. Il y vit là un test, le grand Conseiller allait guetter la moindre erreur, le moindre fiasco protocolaire. Il fallait donc que tout soit impeccablement bien orchestré pour le grand soir.

Pendant que Yeong chapeautait les préparatifs avec l’aide de Mu-seok, Byung-yeon enquêtait. Il avait déjà vu le Grand Conseiller en compagnie d’un homme, apparemment un représentant commercial qui était en visite sur Taanab. Byung-yeon ne savait pas qui il était exactement et le regard vicieux et son air de rapace ne plaisait pas au jeune bretteur. Cet homme était également souvent en contact avec le Sénateur Hong Sam-nom. Qu’est-ce qu’ils manigançaient ? Il profita de l’effervescence causée par l’organisation du banquet en l’honneur du roi, de la Reine et de l’enfant qui grandissait dans son ventre, pour entrer discrètement chez les uns et les autres, brouillant les pistes, neutralisant les éventuels gardes et déjouant les systèmes de sécurités rudimentaires de ces hauts fonctionnaires bien trop orgueilleux pour croire qu’on puisse les cambrioler. Quand il rapportait ce qu’il avait pu débusquer au prince héritier, ce dernier était perplexe. Il y avait beaucoup de registres de compte, de détails sur le type de commerce sur Taanab.

Yeong demanda à Byung-yeon de fouiller également le bureau du Sénateur de Taanab au Palais vu qu’il était également en étroites relations avec ce visiteur. Le prince assura à Byung-yeon qui fera diversion pour qu’il ait le champ libre. Le garde du corps se demanda bien quel scandale son maître allait-il encore générer.

Alors que le Grand Conseiller, le Sénateur et l’émissaire cheminaient - exposant leurs inquiétudes au sujet de ces cambriolages dont on ignorait qui les avait fomentés et pourquoi - ils entendirent un remue-ménage incroyable. Ils s’approchèrent, et découvrir un spectacle ahurissant. Sous les flashs et les holo-caméra des journalistes venus couvrir l’évènement du banquet, le Prince héritier était en train de se dandiner au rythme d’une musique aux paroles douteuses, entouré d’apprentis eunuques et de l’eunuque Yang.


La diversion du prince héritier:

Yi Bo-Gum ouvrait de grands yeux, tandis que le Sénateur restait béat…la bouche entrouverte…tout deux sous le choc. Le commercial arborait un air amusé. Voyant la présence des trois hommes, le prince mis fin à cette mascarade et s’approcha du groupe qui s’inclina légèrement pour le saluer. Le jeune homme affichait un visage totalement innocent et enjoué :

- Arabeoji(grand-père)…que pensez-vous de cette danse ? Peut-être pas assez conventionnelle n’est-ce pas ?

- Saeja…Que signifie…vous n’allez tout de même pas …pour ce soir…

Le jeune homme parut réfléchir, puis acquiesça :

- Vous avez raison Arabeoji…nous ne mettrons pas cette danse ce soir…trop…moderne. Excellente journée à vous !

Les journalistes qui s’étaient délectés du moment se précipitèrent à la suite du prince :

- Votre Altesse ! Prince héritier ! Accordez-nous une interview ! Votre Altesse ! Pourquoi le Grand Conseiller disait-il que vous étiez souffrant ? Pourquoi n’avons-nous jamais eu le droit de vous voir ? Est-ce que cela signifie que vous entrez dans la cour des grands ?

Le Yeong s’arrêta et se tourna vers eux, prenant une pose noble et altière :

- Le Grand Conseiller a voulu me protéger. Comme vous pouvez le constater je suis en pleine forme. Qu’il est plaisant pour mon père d’avoir un homme tel que Yi Bo-Gum à ses côtés…un homme…qui prend tant à cœur les affaires de l’Etat. Je vous remercie.

Le prince avait prononcé ces derniers mots en posant un regard froid sur le Grand Conseiller…lourd de sens. Il s’attarda sur cet émissaire dont il ne savait rien…l’homme devait être aux faits de leurs us et coutumes, car il avait salué le prince selon le respect qui était dû au jeune homme. Au loin, Yeong aperçu Byung-yeon qui se dissimulait derrière une colonne, lui faisant signe du succès de sa mission. Le prince sourit, et tourna les talons, non sans avoir lancé un clin d’œil aguicheur aux caméras. Incapable d’empêcher la déferlante de journalistes partir à la suite du prince, Yi Bo-Gum se demanda si ce dernier était définitivement inconscient, ou s’il n’avait pas fait exprès pour attirer l’attention des journalistes et ainsi se révéler aux yeux de tous. Préoccupé, il allait reprendre sa route avec ses deux compères quand ils se retrouvèrent nez à nez avec la Reine In-wha, visiblement outrée du comportement de son neveu/fils adoptif.

- Quand donc se comportera-t-il comme un adulte !? Ne vous préoccupez pas de ce qu’il pourrait bien faire père…il ne prépare rien…il est bien trop naïf et incapable. Tout se passera bien ce soir.

Les trois hommes saluèrent la reine qui regagna ses appartements. Mais le grand Conseiller ne partageait pas l’avis de sa fille sur le prince héritier. Il espérait que tout se déroulerait bien pour la fête prévue le soir-même.

Peut-être Yi Bo-Gum s’était-il inquiété pour rien, car le soir venu tout se déroula à merveille. Le Prince Héritier avait respecté les traditions, tout était parfait. Les ministres et les fonctionnaires, ainsi que les membres de la noblesse avaient été savamment placés. La table du roi et de la reine surplombait les autres, selon l’étiquette. De part et d’autre se trouvaient les places du Prince héritier et du grand Conseiller. Un cran plus bas, étaient attablés le Sénateur et l’invité mystère. Un moyen pour Yeong de rappeler à chacun où se trouvait sa véritable place. Des danses et des démonstrations d’arts martiaux étaient venues rythmer un repas riche en victuailles. Le roi semblait heureux, et la reine épanouie.

Le Grand Conseiller se disait que finalement son petit-fils allait finir par se montrer raisonnable, et qu’il pourrait lui confier plus de « missions » de se genre, quitte à le nommer au Ministère des Rites. Mais alors que la dernière danse s’achevait, en attendant les plat sucrés, un héraut annonça :

- Tout ceci est pour leurs majestés ! A présent le prince héritier va lire le message de félicitation.

La musique s’était arrêtée, et Yeong saisit un rouleau contenant le discours officiel de félicitation adressé au roi. Il se leva, mais contre toute attente il dit alors à l’assistance qui s’était levée :

- C’est un jour tellement heureux. Aujourd’hui j’ai apprêté un rite et des musiciens, et je suis tré heureux de vous présenter tout ceci vos Majestés. Alors, avec le cœur pur de tout le peuple, je vais donner à quelqu’un d’autre l’honneur de lire ce discours.

Puis se tournant vers le Grand Conseiller, un petit sourire narquois aux lèvres :

- Ministre Conseiller d’Etat…Yi Bo-Gum…avancez et recevez cet honneur.

Un silence pesant s’était installé, tous se regardaient, l’interpelé était stupéfait, même le roi fut surpris. La reine posa sur son père des yeux horrifiés. Pris de court, et surtout incapable de refuser cet « honneur » selon la tradition monarchique, Yi Bo-Gum s’avança et saisit le discours que lui tendait Yeong, tout en saluant ce dernier. Puis il descendit les marches pour se poster au pied de la tribune où avait été disposé un tapis épais. S’agenouillant sur le tapis, il déroula le texte qu’il devait lire. Foudroyant son petit-fils du regard, il lut d’une voix neutre

- « Cela fait trente ans que le règne de notre roi a débuté. Aujourd’hui est un grand jour pour la famille royale, et pour notre roi. Je lui souhaite une longue vie, ainsi qu’à notre reine…puisse-t-elle mettre au monde un enfant qui fera la fierté de Taanab. On ne peut voir le sommet du trône royal tant il est haut. Nous sommes reconnaissants pour la grâce du roi et le proclamons. Puisse-t-il nous guider de sa lumière, et vivre en harmonie, maintenant et à tout jamais. »

Un Eunuque s’approcha du Grand Conseiller et lui servit une coupe de vin de riz. Yi Bo-Gum leva la coupe en direction du roi avec le plan grand respect et la reposa sur le plateau de l’Eunuque qui devait l’apporter à Taejo.

Un peu surpris de tout ce cérémonial, l’étranger questionna discrètement le Sénateur qui lui expliqua :

- Ce banquet n’est pas juste pour boire et s’amuser. C’est une cérémonie officielle. Tout le monde jure fidélité au roi. Il ne peut pas se justifier s’il refuse de le faire. Le Prince Héritier l’a eu…Il l’a formidablement bien piégé…

- Que va-t-il se passer à présent ?

- Ne vous inquiétez pas. Cette petite démonstration n’est qu’une goutte d’eau. Même si le Prince affiche désormais son attachement à son père, aucun des deux n’a suffisamment de pouvoir pour faire flancher Yi Bo-Gum…Laissons-les savourer cette victoire…tant qu’ils le peuvent.

L’homme acquiesça, tandis que le grand Conseiller s’était redressé face à la famille royale, pour s’exclamer tout en s’agenouillant :

- Manse Peyha ! Man-Manse ! (Longue vie au Roi ! Longue, longue vie au Roi !)

Tous reprirent en chœur ces quelques mots, même Yeong, le tout en se prosternant devant Taejo qui regardait son fils avec fierté. Le prince héritier n’avait rien dévoilé de ses intentions, il avait su ainsi brouiller les pistes et rappeler au Grand Conseiller ainsi qu’à tous ses partisans, qu’ils étaient des serviteurs du roi, et ce, aux yeux de toute la planète. Le Clan Yi fulminait, se sentant humilié de voir ainsi leur chef ridiculisé.

La guerre était désormais déclarée entre Yi Bo-Gum, et Yeong, qui avait décidé de redorer le blason de son père, et remettre à sa place tous ces fonctionnaires corrompus. Mais pour le grand Conseiller, la partie n’était pas terminée. Reprenant sa place il fit signe au Sénateur. Ce dernier guida l’étranger en bas de la tribune et pris la parole :

- Peyha…permettez que je vous présente un ami : Mr Joras Anduris, représentant de la Corporation Czerka.

Des murmures parcoururent l’assemblée, et cette fois-ci ce fut au roi et au prince héritier d’être choqué. Que venait faire un membre de la Czerka sur Taanab ? Pourquoi le sénateur et le Grand Conseiller l’avaient-ils invité ? Et surtout…que manigançaient-ils ? Taejo souhaita la bienvenue au nouvel arrivant et la soirée repris son train. Yeong ne quittait pas cet Anduris des yeux, leur regard se croisèrent et un rictus mauvais se dessina sur les lèvres de l’émissaire…Yeong frissonna…Cela n’augurait rien de bon.



Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre


Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0


Chapitre 6 : un prince gênant



Un garçon…la reine était enceinte d’un garçon, c’était ce qui venait d’être annoncé publiquement par la famille royale ! Voila qui changeait la donne pour Yeong. Si l’enfant venait à naître il risquait d’être détrôné. Et pourtant il ne voulait pas s’abaisser à faire assassiner sa tante/belle-mère et ce petit être innocent qui grandissait en son sein. Après tout il était son demi-frère et c’était un membre de la famille royale. Il devait cependant poursuivre son œuvre et tenter de montrer au roi qu’ils pouvaient se dresser contre Yi Bo-Gum. Cependant la présence de la Corporation Czerka sur Taanab en la personne d’Anduris soulevait des questions. Yeong fut interrompu par l’arrivée de Mu-seok et Byung-yeon. Ses deux amis avaient des mines graves. Ils avaient présenté aux frères Park toutes les informations, registres de comptes et ainsi que les fiches de postes des fonctionnaires qui allaient être sujet au concours de recrutement qu’ils avaient pu trouver chez les ministres et autres politiciens de Taanab.

L’analyse des frères Park était alarmante. Selon eux les postes concernés par le nouveau concours étaient le ministère du Personnel, a la charge de nommer, noter, promouvoir et démettre les officiels civils, ainsi que de remettre les titres honorifiques. Ainsi que le Ministère des Travaux, qui a la charge des projets de constructions publiques, les projets d'entretien des routes et des canaux, d'engager des artisans et des ouvriers pour ces travaux temporaires, et de la fabrication d'équipements spécifiques (armes, artisanat de qualité pour la Cour impériale, etc.), et la gestion des ressources des régions, par exemple en organisant des transports de grain d'une région en surproduction, vers une région en demande, ou par le stockage dans les greniers à grain, etc.

Pour les deux érudits cela ne signifiait qu’une seule chose, le recrutement de membres du Clan Yi et éradiquer les derniers postes clés qui pouvaient encore résister à l’influence du Grand Conseiller. Quant à la Corporation Czerka, les frères Park soupçonnaient un genre de rapprochement entre elle et la Corporation Yi. Pour Yeong ce n’était nullement envisageable, il fallait empêcher la nomination de membres de la famille du Grand Conseiller dans ces Ministères.

Ce fut sans nul doute pour cette raison que le Prince Héritier demanda l’annulation de l’Examen d’Etat Initial. Mettant son nez dans les examens précédents, il réalisa que taux de réussite des membres du Clan Yi dépassait l’entendement. C’était impossible les étudiants issus de cette famille se retrouvaient toujours au centre des réussites les plus prestigieuses. Toutefois, l’annulation de cet examen ne fut pas au gout de tous, et bientôt il y eut de nombreuses manifestations au cœur de la capitale, devant les portes du palais. Les étudiants réclamaient la remise en place de cet examen, leur colère alimentée par les étudiants issus de la famille Yi.

Face à cette colère grandissante, le Grand Conseiller demanda au Prince héritier de remettre en place l’Examen d’Etat.

- Saeja…Vous êtes très critiqué, et avec vous la famille royale, en raison de votre décision de bloquer l’examen d’Etat. Les érudits ne sont pas à prendre à la légère…souvenez-vous ce qui s’est passé lors de la rébellion de l’érudit Kang Yu…

Yeong baissa les yeux devant son grand-père :

- Je ne souhaitais pas créer des frictions avec les fonctionnaires de l’Etat et les Erudits. Je voudrais vous être utile…Arabeoji…


Prenant un air supérieur et instructeur, Yi Bo-Gum repris :

- Si vous voulez prendre des décisions justes, et en adéquation, les fonctionnaires et moi-même sont là pour vous conseiller. N’oubliez pas comme vous avez été si affligé de la mort de votre mère…et de vos frères…


Yi Bo-Gum aimait rappeler à Yeong ses faiblesses émotionnelles pour reprendre le dessus sur lui. En réalité le prince n’avait pas l’intention d’annuler totalement ce concours, sachant que s’était impossible. Il avait juste voulu avoir le temps de trouver un moyen de mettre tous les étudiants se présentant au même niveau. Aussi fit-il mine de céder. Devant la résignation de son petit-fils, et se disant qu’il avait repris la main, le Grand Conseiller lui accorda le droit de s’occuper de l’examen.

Cela eut lieu dans l’enceinte du Palais. Les étudiants devaient passer plusieurs épreuves écrites et orales, basées sur des connaissances historiques, culturelles, mais aussi des questions de gestion, et juridiques. Mais la dernière épreuve était la plus redoutée de tous, car il s’agissait de la dissertation de science politique qui relevait plus parfois de la philosophie. Elle était redoutée de tous car elle avait le plus gros coefficient.

La question qui avait été rédigée par les Erudits en charge de l’Examen apparut sous les yeux des participants : « A qui appartient Taanab ? ». Certains visages se crispèrent…la question était épineuse…Toutefois, les étudiants Yi ne semblaient pas perturbés, et pour cause, ils avaient eu connaissance de ce sujet avant l’examen et avaient pu réviser en conséquence. Soudain, la voix de l’Eunuque Jang retentit :

- Levez-vous pour Saeja Jeonha !


Tous se levèrent, alors que Le Yeong faisait son entrée dans la salle. Il portait la robe dragon qui incombait à son rang. Les mains dans le dos, sa démarche était fière et altière. Impassible, il n’accorda même pas un regard aux érudits qui le saluèrent respectueusement. Tous savaient que le prince avait été chargé d’organiser l’examen, on ne s’étonna donc pas de sa visite d’inspection. Mais il se passa une chose à laquelle les érudits n’avaient pas pensé. L’Eunuque Jang pianota sur un datapad et une autre question apparue sous les yeux horrifiés des étudiants tricheurs.

Lee Yeong pris la parole :

- Voici votre réel sujet : « Comment persuader celui qui s’oppose pour le gout de s’opposer ? ». Il n’y a pas de bonne réponse, persuadez-moi seulement avec vos propres mots J’ai hâte de connaître les nouvelles et diverses pensées qui illumineront le futur de Taanab. Commencez…


Les érudits se regardèrent, ils ne pouvaient se dresser contre le prince héritier, alors que le grand Conseiller lui avait donné l’autorisation de s’occuper de l’examen…Personne n’aurait pu prévoir que Yeong allait une fois de plus se dresser contre son grand-père. En apprenant ce qui s’était passé, Yi Bo-Gum fut furieux. Le prince avait décidé d’être perpétuellement dans ses pieds et tenter de l’empêcher de parvenir à ses fins par des petites piques de ce genre.

D’autant plus que quelques jours plus tard le prince convoqua le Grand Conseiller pour lui faire part des résultats :

- L’examen a été un succès

- Vous avez changé les questions le jour même de l’examen…et vous avez soumis vous-même la dissertation de politique.

- Malgré les changements que j’ai apportés, sur les vingt étudiants qui sont reçu, trois sont de votre famille. Vous devez être fier de ces talents…je suis impressionné. Sachez cependant une chose…Grand Conseiller…Je veux adhérer aux principes de la politique de Taanab, mais sans tolérer ni opportunisme, ni corruption, et je ne nommerai que ceux qui montrent des habiletés et des talents.

A ces mots, Yi Bo-Gum compris qu’il ne soumettrait jamais la personnalité, et l’idéalisme du prince héritier. Fronçant les sourcils, il vit son plan de combler les postes qui lui faisait encore de la résistance dans les ministères tomber à l’eau…et ce part la faute du Prince héritier. Une chose qu’il n’était pas prêt d’oublier…Il ne baissait pas les bras pour autant, et il parviendra coute que coute à se débarrasser de ce prince gênant.

Il fallait dire que les Grand Conseiller était quelque peu tendu ces derniers temps. Car outre la rébellion du prince sur le plan politique, il avait reçu des rapports inquiétants. Le peuple parlait d’un groupe d’homme masqués, qui attaquaient ses censeurs, volant le dû des impôts et des taxes pour les rendre au peuple. Yi Bo-Gum avait, pendant un temps, cru que des partisans de Kang Yu refaisaient surface…mais on lui avait rapporté que ces ombres nuisibles maîtrisaient les arts martiaux, et surtout les vibro-lames à la perfection. Un doute le submergea alors…se pourrait-il qu’il s’agisse du Prince et de ses gardes du corps ? Après tout…l’un d’entre eux était du Clan Kang !

Cette pensée ne quitta plus Yi Bi-Gum qui pris la décision, au plus profond de lui-même, de détruire Lee Yeong…coûte que coûte…Et sa fille, la Reine In-Wa allait l’aider…en mettant au monde un héritier.
Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre






Chapitre 7 : Prendre un autre chemin





Tout le monde attendait avec impatience de savoir ce que donnait l’accouchement de la reine. Yeong, plus que tous, était stressé. Les échographies avaient révélé que le bébé était un garçon. Il se surprenait à espérer que l’accouchement se passe mal. Car si le bébé était en bonne santé, nul doute que le Grand Conseiller fera pression sur Taejo pour détrôner Yeong au profit du nouveau-né. Il n’avait pas été le « parfait petit-fils » ni le « prince héritier modèle » aux yeux de sa belle-famille. Et pourtant, selon lui, il avait agi dans l’intérêt du peuple de Taanab. Il espérait que son père ne cède pas à nouveau face au Grand Conseiller. Il se remémora l’histoire de son frère aîné, Wang So…n’avait-il pas été détrôné à son profit ? Lui, Lee Yeong était devenu Saeja dès sa naissance…en quoi la situation allait-elle être différente ?


La nuit était tombée, il avait envoyé l’eunuque Jang et Mu-seok aux nouvelles. L’eunuque revint seul, annonçant que la reine avait accouché dans la plus stricte intimité et qu’il s’agissait d’un garçon. Yeong soupira…il allait devoir prendre des dispositions. Cherchant son ami des yeux, il demanda à l’eunuque Jang :

- Où est Mu-seok ?

Le fidèle serviteur baissa la voix et répondit :

- Il a surpris un garde sortir précipitamment du pavillon de la reine avec un paquet dans les bras. C’est assez peu banal, il a décidé de le suivre.

Yeong acquiesça ; Mu-seok avait toujours été suspicieux, cela leur avait déjà bien servit par le passé. Il ne doutait nullement de l’instinct de son ami. Ce dernier revint le lendemain matin, la mine sombre. Il rasait les murs et se faisait le plus discret possible. Le prince héritier avait passé une nuit blanche, réfléchissant à la marche à suivre pour survivre. Il avait beau retourner la situation dans tous les sens, il ne voyait pas d’issue. Son grand-père avait une trop grande influence sur les gens de la cour, et ceux qui étaient favorables à Yeong avaient été exilés ou chassés…il n’avaient plus de pouvoir. Le Ministre de la guerre et des armées était dans la main du Grand Conseiller…Seule la garde royale du Commandant Kim était fidèle à la personne du roi et au prince héritier. Il avait peu de soutien…et le peuple…le peuple n’avait pas une haute estime de la famille royale et du gouvernement…

Et s’il demandait de l’aide à l’extérieur ? Le nouveau Chancelier Suprême, Grendo S’orn, avait l’air d’être quelqu’un d’intègre, quoiqu’en dise le Grand Conseiller et le Sénateur de Taanab. Oui moi pourquoi le Chancelier de la République l’aiderait lui…le prince héritier. Il n’était pas très doué en politique, étant jeune et naïf…qui sait si on ne chercherait pas à l’abattre politiquement parlant au profit du Grand Conseiller ?

Yeong tapa du poing sur son bureau : il était l’héritier du trône ! C’étant à lui de garder sa position, et son statut en tant que futur souverain de Taanab.

La situation était critique. Yeong se tourna vers Mu-Seok,et l’interrogea du regard, que s’était-il passé ? Le jeune homme s’agenouilla devant le prince et expliqua :

- Saeja…il s’est passé quelque chose d’étrange cette nuit. L’eunuque personnel de sa majesté la reine a confié un petit paquet à un garde qui s’est éclipsé jusqu’’à la porte du palais, pour le donner à un homme qui attendait là. Je l’ai suivi, jusqu’aux falaises de la Chute Céleste. Il allait le jeter dans le tourbillon des eaux mais je l’en ai empêché.

En écoutant le récit de son ami, Yeong se tourna vers Byung-Yeon, il n’osait imaginer la suite…et pourtant…Mu-Seok poursuivit :

- C’était un bébé…une petite fille…elle venait de naître, elle avait été droguée pour qu’elle ne pleure pas.

Yeong ouvrit de grands yeux…ce qu’il craignait s’était donc révélé. La reine tentait de dissimuler un secret. Byung-Yeon demanda :

- Qu’as-tu fait de l’homme qui a tenté de la tuer ? Et où est ce bébé ?

- L’homme ne causera plus de tort à qui que ce soit…on ne peut survivre à la Chute Céleste…Quant au nourrisson…je l’ai confié aux maîtres Park.

Yeong hocha la tête.

- Tu as bien fait, ce sont les seuls en qui ont puisse encore avoir confiance. Mais si on apprend que l’enfant est toujours en vie, et qu’on le recherche, leurs vies seront en danger à tous les trois.

- Qu’allons-nous faire Joenha ?

Yeong réfléchissait…peut-être cette petite fille était leur porte de sortie ? La clé pour faire tomber le Grand Conseiller, la reine, et leurs partisans !

- Je dois voir l’enfant…comprendre ce qu’il s’est passé. Mu-Seok, continue de surveiller ce qu’il se passe au palais de la reine. Byung-yeon, tu viens avec moi.

Le prince avait donné ses ordres, et tandis que Mu-Seok retournait espionner les faits et gestes de la reine, le prince partait avec son garde du corps, tous deux incognitos, voir ce bébé de plus prêt. Les frères Park avaient pris soin du nourrisson, ils avaient leur théorie concernant l’identité de cet enfant et pourquoi on avait tenté de le faire disparaître. Une idée qui avait traversé l’esprit de Yeong, mais il avait préféré de pas y croire…Se disant que son grand-père et la reine n’oseraient tout de même pas aller jusque-là. Et pourtant, il fallait bien s’y résoudre…Et lorsque le prince héritier posa les yeux sur la petite fille qui venait d’échapper à une mort atroce, il n’eut aucun doute…c’était bien sa petite sœur…

Les frères Park confirmèrent :

- Saeja, cette petite fille vous ressemble beaucoup quand vous étiez bébé…Et regardez, ce petit haussement de sourcil qu’elle a déjà. Si vous le souhaitez, un test ADN pourra confirmer que vous êtes de la même fratrie.

Yeong n’en revenait pas.

- Mais alors…l’autre bébé ? Celui que l’on est en train d’acclamer comme étant un petit prince ?

Park Yung pris la parole :

- Il n’y a qu’une seule explication Jeonha…c’est le bébé d’une malheureuse que la reine a probablement déjà fait disparaître…prétendant que c’était le sien.


Yeong enrageait :

- Vous êtes en train de me dire que cette traînée qui se prétend reine a fait rentrer au sein de la famille un être qui n’a pas une goutte de sang royal dans les veines ?

- Hélas…je ne vois que cette raison…Il leur fallait un mâle pour vous détrôner.

Le prince s’exclama alors :

- Depuis le début de l’annonce du sexe de ce bébé le clan Yi et la reine avaient menti ! Cette fois la reine et mon très cher grand-père sont allés trop loin ! Je dois aller voir le roi ! Il est temps de mettre fin à cette mascarade !

Il se saisit du nourrisson, elle fera une preuve parfaite tant sa ressemblance avec Yeong était avérée. Il remercia les frères Park pour leurs conseils et leur discernement. Et tourna les talons en direction du palais. Il allait pouvoir se venger de tout ce qu’il avait vécut à cause du Grand Conseiller et de ses sbires. Flanqué de Byung-Yeon, le prince héritier retourna au palais, empruntant des raccourcis pour qu’on ne le repère pas. Le bébé dormait paisiblement dans ses bras, visiblement toujours sous l’emprise des psychotropes qu’on lui avait fait ingurgiter pour que ses pleurs n’éveillent pas les soupçons.

Au fond de lui Yeong bouillait de rage, comment le Grand Conseiller avait-il osé ! Remplacer une princesse royale par le premier bébé mâle venu…c’était sans précédent, jamais il n’aurait imaginé que la vilénie de son grand-père irait jusque-là. Il retrouva Mu-Seok et l’Eunuque Yang qui continuaient d’espionner le pavillon de la reine. Et ils prirent tous la direction des appartements réservés au roi. Ils ne prirent pas garde à une ombre qui, les ayant repérés, s’était faufilé dans la nuit, retournant auprès de son employeur faire son rapport comme quoi le prince héritier se rendait chez le roi avec un bébé dans les bras.

Taejo fut surpris de voir de voir son fils débarquer en pleine nuit. Yeong lui expliqua ce qu’il venait d’apprendre, et lorsque Taejo vit le visage de l’enfant, il tomba à genoux…il ne doutait pas de l’identité de la petite fille.

- Même…la reine…jamais…je n’aurai cru…Ils vont me demander de te détrôner…je ne les laisserai pas faire. Je révélerai la vérité à la cour royale, ils seront forcés de reconnaître…

Mais il n’eut pas le temps de finir, car on entendit au dehors l’arrivé de troupes en armes…chose totalement interdite au cœur du palais royal. Le roi sorti de ses appartements, suivis de Yeong, toujours flanqué de ses fidèles amis, et portant encore sa petite sœur dans ses bras. Devant eux, le Grand Conseille Lee Bo-Gum, en tenue militaire, et une compagnie de fantassins. La garde royale, dirigée par le commandant Kim avait réagis rapidement et s’était disposée pour former un mur protecteur entre le Grand Conseiller, et le roi. Taejo hurla alors à l’encontre de Bo-Gum :

- Grand Conseiller ! Etes-vous devenu fou ? Entrer dans le palais avec une armée et menacer la famille royale…c’est de la trahison !


Que voilà une situation qui n'était pas sans rappeler un épisode du passé...Arborant un sourire mauvais, Lee Bo-Gum répondit avec un calme et un aplomb qui faisaient froid dans le dos :

- Peyha… joesonghamnida (majesté…pardonnez-moi) …mais je ne peux vous laisser détruire l’œuvre de toute une vie. Et puisque le prince héritier a découvert la vérité, je me vois dans l’obligation de vous tuer l’un et l’autre…ainsi que l’enfant…

- Yi Bo-Gum !

Mais l’interpelé fit un geste et les fantassins chargèrent...Ils étaient bien plus nombreux que les gardes royaux qui ne pourraient pas tenir leur position bien longtemps. Yeong confia l’enfant à l’Eunuque Jang, et dégaina, imité par ses gardes du corps, ils attaquèrent pour protéger le roi.

Mais le nombre eut raison d’eux, et ils ne purent empêcher l’inévitable, et l’un des soldat réussis à s’approcher suffisamment prêt du roi pour lui porter un coup fatal. Voyant son père tituber, Yeong se précipita et tenta de le mettre à l’abri, mais ce dernier lui expliqua d’une voix faible :

- Yeong…écoute-moi…il est trop tard pour moi…Tu dois fuir…quitter Taanab et son système…Tu dois trouver des alliés puissants, et alors seulement…tu pourras revenir sur Taanab…

Le prince héritier écoutait son père, les yeux embrumés par le chagrin :

- Abba-mama (père)…ne parlez pas…On va vous soigner…vous allez survivre…

Mais Taejo pris la main de son fils, et repris :

- Si tu veux reprendre ta place légitime…tu devras le faire par la force…Pardonne-moi…je te lègue un système dans un bien triste état. Sois plus fort que moi…et ne…ne…fais pas…les mêmes…erreurs …que…que moi…

Puis dans un dernier geste, Taejo leva la main en direction de ses appartements. Puis son corps se détendit, sa main retomba…et ses yeux se fermèrent à jamais. Yeong resta interdit…le corps de son père dans ses bras. En voyant le roi mort, le Grand Conseiller qui avait tout prévu, s’écria alors :

- Le roi est mort ! Le prince héritier a tué le roi ! Exécutez-le !!

Dans un accès de rage Yeong allait se jeter dans la mêlé, mais la main de Mu-Seok le retint :

- Non ! Tu dois vivre ! Sa majesté est morte, c’est toi le nouveau roi ! Mais le Grand Conseiller ne le permettra pas ! Tu dois suivre la dernière volonté de ton père ! Il faut s’enfuir !

Des larmes coulaient sur les joues de Yeong qui se souvint des paroles de son père le jour où ses frères furent condamnés à mort : « Si tu souhaites obtenir quelque chose…apprends à en perdre une autre. Gagne en perdant…accomplis en concédant. Voilà ce qu’est…la politique ». Le cœur lourd, Yeong fit signe à ses amis de le suivre. Byung-Yeon jeta un regard à son père, le commandant Kim, qui d’un regard lui signifia de suivre Yeong…Comprenant la résolution de son père de combattre jusqu’à la mort pour couvrir leur fuite, Byung-Yeon serra les dents, répondit à son père d’un geste de la tête, et emboita le pas de Yeong, Mu-Seok et l’Eunuque Jang. Ils entrèrent dans le pavillon royal afin que Yeong s’empare d’une boite richement décore, posée sur le bureau de son père. Puis ils s’échappèrent par l’arrière du bâtiment.


Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre






Chapitre 8 : fuite, un roi sans trône







Nos fuyards avaient pour objectif l’astroport du palais. Mais la nouvelle de la mort du roi s’était répandue comme une trainée de poudre, ainsi que les fausses accusations qui pesaient sur la personne du prince héritier. Ils rencontrèrent donc de la résistance, mais ils étaient trois épéistes redoutables.

Tandis qu’ils se débarrassaient de leurs adversaires à l’entrée du hangar principal, l’Eunuque Jang, portant le bébé dans ses bras, reçu l’ordre de monter à bord du plus gros vaisseau spatial et de préparer sa mise en route. Ce qu’il fit. Montant à bord d’un magnifique yacht stellaire, il activa le droïde pilote pour qu’il procède à la mise en route des moteurs.

Yeong – qui n’avait pas lâché la précieuse boite – tentait de repousser les gardes qui surgissaient, de plus en plus nombreux. Ils allaient finir par être débordés. Soudain, il ressentit une cuisante douleur à l’épaule droite, lui arrachant un cri. Ses amis se précipitèrent pour lui porter secours et le protéger. La voix paniquée de l’Eunuque Jang retentit alors depuis la rampe d’accès du vaisseau qu’il avait choisi :

- Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous ! Faut partir ! Faut partir ! Vite ! Heu vraiment ! Vite !

Voyant arriver Yeong, blessé, et soutenu par Mu-Seok et Byung-Yeon, l’eunuque vociféra en gesticulant de plus belle :

- Peyha !! Du sang ?! Vous êtes blessé ! C’est une catastrophe !

Jang n’était pas très malin, mais il était dévoué, et voir son maître ainsi le mettais dans tous ses états. Yeong commanda :

- Décollez !

Les moteurs vrombissaient et sitôt l’ordre donné, le magnifique bâtiment décolla et fonça vers les étoiles. Mais rapidement les capteurs se mirent à clignoter dans tous les sens, indiquant qu’on les avait pris en chasse, et un tir vint ébranler la coque du yacht qu’ils avaient « emprunté ».

Le droïde indiqua :

- Boucliers déflecteurs enclenchés au maximum.

Yeong réalisa soudain dans quel vaisseau ils se trouvaient :

- Bon sang ! C’est le "Dragon Céleste"…

Il se tourna vers Jang :

- De tous les vaisseaux spatiaux, tu as pris le seul qui ne disposait pas d’armement ! Le Dragon Céleste est le vaisseau d’apparat du roi !

L’eunuque eut une moue déconcertée, puis il se confondit en excuse en se justifiant de son mieux :

- Joesonghamnida Peyha(Pardonnez-moi Majesté)… Mais…vous avez dit le « plus gros » … Je suis un eunuque, pas un pilote de haut vol…je n’y connais rien en vaisseaux !

Yeong allait répliquer quand un second tir vint les secouer. Mu-Seok qui avait pris place aux côtés du droïde indiqua :

- A ce rythme on n’aura pas le temps de passer en vitesse lumière ! On sera pulvérisé avant !

Byung-yeon répliqua :

- Et les boucliers ?

- Il ne tiendront pas indéfiniment. Ce bâtiment n’est pas du tout prévu pour essuyer des tirs ! On a deux corvettes Foray aux fesses et leurs chasseurs Aurek ! Si on s’en sort au aura de la chance !


De plus en plus mal, Yeong soutenu par son garde du corps, tâchait de réfléchir. Ses yeux s’attardèrent sur sa petite sœur, toujours dans les bras de l’eunuque.

- Il faut absolument sortir du système Taanabien…se mettre sous la protection de la République.

- Mais quelle version le Sénat croira-t-il entre celle du Grand Conseiller et la nôtre Peyha ? Et si la République nous aide…ce ne sera pas gratuit…nous leur seront redevables…et nous seront sous leur coupe…

Yeong soupira :

- J’espère qu’on me croira…le bébé…elle est…notre seule chance…Et…pour le reste…je préfère…encore…la République…au Grand….Conseiller….Taanab….ne sur…vivra pas…à sa tyrannie…

Yeong était sur le point de perdre connaissance. Byung-yeon le saisit pour l’allonger sur une banquette et fit pression sur la blessure du prince. Le droide pilote faisait tout son possible pour éviter les tirs qui secouaient le yacht :

- Notre probabilité de réussite est de 30 %... un choc plus violent que les autres ébranla nos fugitifs, le droide repris : - la probabilité de réussite est de 25 %...

Mu-seok ragea :

- Garde ce genre de statistique pour toi et essaye de nous maintenir !

Soudain une explosion retentit.

- Ils ne plaisantent plus…torpilles à proton ! Ils veulent vraiment nous détruire !

Soudain, des « bips » stridents retentirent, le droide expliqua avec calme :

- Je détecte d’autres vaisseaux droit devant.

Byung-yeon demanda :

- Ils auraient réussi à nous prendre en tenailles ? C’est impossible !

Mu-seok observait le radar et tenta de discerner l’identité des vaisseaux qui leur faisait face :

- On ne dirait pas des vaisseaux Taanabiens…J’ignore qui ils sont…Peyha…que faisons-nous ?

Yeong, blanc comme un linge, articula :

- On n’a pas le choix…il faut tenter d’établir un contact… si ce ne sont pas…des Taanabiens…ils nous aideront…peut-être…Le…le code…d’ident…identification…ma…ma plaque…

Comprenant ce dont il voulait parler, Byung-yeon ouvrit la tunique du jeune homme et se saisit de la plaque d’identification de Yeong, et la tendis à Mu-seok qui venait d’ouvrir un canal sécurisé pour lancer un SOS aux vaisseaux droit devant :

- Ceci est un appel de détresse ! Ici le "Dragon Céleste", demandons assistance de toute urgence. Nous avons des membres de la famille royale Taanabienne à bord dont l’un est blessé !

Puis il scanna le dragon stellaire, à quatre griffes, gravé sur la plaque d’identification qu’il avait dans la main. Les identifiants s’affichèrent alors reconnaissant le code dissimulé :

« Lee Yeong – Prince héritier du trône de Taanab ».


Il n’y avait plus qu’à espérer que ces vaisseaux inconnus ne soient pas des alliés de leurs poursuivants.


**

Pendant que le prince et ses alliés s'enfuyaient, sur Taanab, le Grand Conseiller s'était dépêcher de mettre en place son plan. Il annonça publiquement la mort du roi Taejo, et nomma à sa place le nourrisson qui pris le nom de Gunjong (nom de naissance Lee Gun), précisant bien que la reine In-Wa et lui même Yi Bo-Gum assureraient la régence en attendant que le jeune roi soi prêt à assumer son rôle. Il indiqua que le prince héritier Lee Yeong, dit "le prince vaurien", était un traître, ayant oser assassiner son propre père, feu le roi Taejo, dans le but de s'emparer du trône.


Toutefois, sans le sceau royal il allait être compliqué de promulguer des édits royaux. Personne ne devait savoir que le sceau royal avait été pris par Yeong. De même le fait que le nouveau roi était un imposteur devait demeurer secret...il fallait absolument que le prince Yeong et la petite princesse qui venait de naître (véritable enfant de Taejo et In-Wa) disparaissent afin de sécuriser sa prise de pouvoir.

Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre


Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0

Autour du personnage
Pour une meilleure compréhension




Prononciation :

Nom de personnages :

- Lee Yeong = Li Yé-on-gue
- Kim Byung-yeon = Kim Bi-u-ngue yé-one
- Kang Mu-seok = Kan-gue Mu-sok
- Jang = Yan-gue
- Yi Bo-Gum = Li Bo-Geu-m
- Kang Yu = Kan-gue You
- Taejo = Taé-djo
- Wang So = Wou-an-gue So
- Wang Wook = Wou-an-gue Wou-k
- In-Wa = Ine Wou-a
- Yoo = You
- Seun-Yan = Seu-ne Ya-ne

Vocabulaire :

- Peyha = pé-ha (Majesté)
- Saeja Jeonha = sé-dja tcho-na (votre altesse prince héritier)
- Hyeongnim = hi-on-ni-me (grand frère)
- Abba-mama = a-ba-ma-ma (papa, honorifique : le suffixe « mama » désigne la famille royale pour quelqu’un de rang inferieur)
- Mama = Ma-ma (désigne un membre de la famille royale, souvent utilisé pour un jeune prince ou la reine)
- Harabeoji = A-la-bo-dji (grand-père)
- Abeonim = A-bo-nime (père)
- Eomeoni = O-mo-ni (mère)


Arbre généalogique famille royale de Taanab


Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Chronologie

Lee Yeong, héritier du trône de Taanab Sans_titre

Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0
Bonsoir,

voila fiche terminée selon moi. cheers

J'espère que la lecture de ce "pavé" ne sera pas trop fastidieuse, ni trop complexe. S'il y a des choses à modifier, je suivrai les directives du staff! Very Happy

Bonne soirée à vous!
Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
Bonjour Lee,

Pour un pavé, c'était un pavé! Mais de bonne qualité...

Une belle plume qui habille un personnage original, c'est un plaisir! J'ai bien vérifié -aidée par les yeux aiguisés de G.A.I.A- que Tanaab ne dispose d'aucune donnée suffisamment complète pour contredire ta "japonisation" de la planète, et ça semble coller. Donc soit!

En revanche, petit détail, j'aimerais avoir l’opinion de Lee sur le reste de la Galaxie. Connaît-il la Force? Tu n'en parles pas du tout, est-ce parce qu'il ignore complètement son existence? Y a-t-il déjà été "confronté"? Sensibilité d'un de ses sujets ou amis par exemple?

Disons que tu n'y fais jamais référence, et sur Star Wars, c'est un peu étrange lol!

Que sait-il sinon de la République? S'il en ignore tout, je suppose que tu vas le faire débarquer comme un chien au milieu d'un jeu de quilles, non? C'est une option amusante ceci-dit.

Dernière question: conserve-t-il officiellement son rang? Le Sénat est-il au courant de ce qui se passe sur Tanaab par exemple? Et les portes du Sénat etc lui seront-elles ouvertes ou sera-t-il traité comme un citoyen lambda? (j'imagine mal Luke obtenir un petit tête à tête avec Grendo par exemple.... Même en lui faisant du charme!).

Lee Yeong
Lee Yeong
Messages : 121
Eclats Kyber : 0
Bonjour Luke,

Merci pour la lecture de ma fiche et la correction ! Very Happy J'étais plutôt inspiré effectivement!

Haha, j'ai mis du temps à tenter de trouver une planète intéressante sur le plan corporation/commerce qui ne serait pas un problème d'y implanter cette culture. Je suis soulagé que cela ne pose pas de soucis au staff Very Happy

Je me rend compte effectivement que mon personnage est un peu "isolé" concernant l'univers SW, pour la simple et bonne raison que Taanab est centrée sur elle-même. Et je comptais ouvrir Taanab par le RP Very Happy Et je réponds à ta dernière question du coup par la même occasion: mon but est de faire de Yeong le roi, donc recouvrir ses droits sur Taanab pour la reprendre en main, et en faire une plaque tournante et incontournable (telle qu'elle l'est dans l'univers SW) sur le plan agriculture et science agricole (manipulations génétiques pour des plantes plus robustes, etc.) et élevage.

Vu que Yeong est injustement accusé, il ne va pas vouloir renoncer à son titre et va demander de l'aide pour recouvrer ses droits. Même s'il est considéré comme un traître, il est de sang royal, et va chercher à faire valoir son droit au trône...par tous es moyens.

Il a avec lui sa petite sœur (qui est la preuve que les enfants ont été échangé à la naissance et que la reine avait bien accouché d'une fille et non d'un fils, et donc ce bébé nommé roi sous régence est un imposteur, le véritable roi devant être Yeong). Donc, dès que possible il va retourner sur Taanab (et ce même s'il doit combattre) pour reprendre sa place de roi.

Mon personnage est jeune et naïf, il a une connaissance limité de la République qu'il idéalise ...donc comme tu dis, cela va être amusant de faire débarquer ce jeune idéaliste au milieu de tout ce bazar. Surtout que le Sénateur taanabien est à la solde du Grand Conseiller. Donc le Sénat ne sait que ce que le Sénateur lui en dit. (désolé de ne pas avoir été précis sur le sujet, je comptais justement traiter tout cela en RP).


Concernant la Force, je ne me suis pas étendu sur la chose, simplement que Yeong était passionné par les récits sur les Jedis, donc il sait que la Force existe, qu'il y a les Siths d'un coté, les Jedis de l'autre...Jedis gris, il ne connait pas. j'avais justement l'intention de proposer l'implantation d'une station pour l'agricorp jedi puisque Yeong voit les Jedi comme des "sauveurs de la Galaxie" (mais je n'ai pas détaillé sa passion pour les jedis...j'en ai juste fait mention dans le chapitre 1).

Petite précision concernant le bébé (donc sa petite sœur) elle sera diagnostiquée sensible à la force dès que le test sera pratiqué What a Face ... (désolé de ne pas l'avoir dit...pareil je comptais le faire via RP^^)

De même Yeong sait qu'il y a la guerre, mais on lui a dit "de ne pas soucier de cela". Donc il a suivi de loin les récents événements.

Souhaites-tu que j'insère dans ma fiche des passages ou Yeong réfléchis sur la politique Galactique ?

J'espère avoir répondu à toutes tes questions... Very Happy
Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
Re-bonjour Lee!

Autant pour moi, je ne me souvenais plus du passage où tu montrait les connaissances de Lee sur la Force, je pense que ça suffira!

Avec le reste aussi, tu t'es bien expliqué. Du coup je te valide!
Bon jeu parmi nous study

PS: Si tu veux que Luke soit le premier Jedi que Lee rencontre Razz J'suis partante lol!
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn