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Fiche de présentation

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Chapitre I : Un côté obscur se révélant...
(de 21.555 à 21.564)

Eraan Rhoss est né en 21.555 (3.498 av. BY) sur la planète Duro, dans le secteur Corellien au sein des Mondes du Noyau, dans l’une des cités orbitales accueillant la majorité des habitants au vu de la pollution liée à l’industrie rendant la surface difficilement habitable. De par sa naissance au cœur d’une famille noble et de bonne réputation, il était prédestiné à rejoindre l’élite Duros. Mais le sort en décida autrement. Né très maigre, bien plus que la normal, et affublé d’une malformation de la mâchoire inférieure gauche le faisant paraitre grimaçant en permanence, Eraan fut très vite rejeté par tous, également par sa propre famille. Cette dernière était inquiète du regard extérieur qui verrait leur enfant comme un échec et une source de honte n’étant pas compatible avec leur aspiration à atteindre les plus hautes sphères Duros. Ils le gardèrent à l’abri des regards et cloitré dans leur quartiers d’habitation au maximum. Ils cherchaient une échappatoire à ce qu’il qualifiait de problème. A l’aube de son sixième anniversaire, juste avant le moment tant redouté où il devrait intégrer une école privée et du fait s’afficher au grand jour, voyant toujours leur progéniture comme un échec, ils décidèrent d’organiser sa disparition. Ils n’allèrent certes pas jusqu’à le tuer mais l’abandonnèrent purement et simplement…

L’occasion se présenta en 21.561 (3.492 av. BY) lors d’un voyage d’affaire dans la Bordure Extérieure. Ses parents s’étaient rendu sur la planète Artorias, alors encore paisible, et avaient mené à bien les discussions concernant un accord commercial entre deux entités, dont la leur. Ils avaient naturellement emmené Eraan avec eux, de crainte qu’il ne sorte de ses quartiers par opportunisme lié à leur absence sur la cité orbitale. Ils avaient toujours procédé ainsi lorsqu’ils devaient voyager. Mais ce jour-là, longeant la vaste forêt qui entourait la capitale qu’il rejoignait prêt à retourner sur Duro, ils tombèrent dans une embuscade de brigands locaux qui arraisonnèrent leur navette louée sur place. Ils n’eurent aucun remord, et offrirent en échange de leurs propres vies de laisser leur progéniture en gage d’une rançon qu’ils reviendraient payer sous quelques jours pour le récupérer. Ils demandèrent, dans un élan d’attention, de ne pas violenter le petit. Accepté, ils laissèrent donc leur enfant aux mains de ce groupe, pensant au final que tout ceci leur apportait solution à un problème qu’ils ne savaient pas comment résoudre. Naturellement, jamais ils n’avaient eu l’intention de revenir, mais ça, nul, eux mis à part, ne le savait. Faisant route, ils se concentraient sur l’histoire tragique à raconter et qui allait les servir à obtenir faveurs et avantages compensant leur feinte peine. De son coté, Eraan se retrouvait sans famille et devant faire face à ses nouveaux tuteurs, s’ils pouvaient être ainsi nommés. Deux semaines plus tard, ayant désormais conscience qu’ils ne reviendraient pas, les choses allaient changer et marqueraient le tournant qui le mènerait au plus profond de la noirceur de son être, devant se développer pour lui permettre de survivre…


21.563 (3.490 av. BY). Cela faisait presque 3 ans qu’il s’était retrouvé abandonné par ses parents. Au début, bien que très jeune, il avait été employé et utilisé par les brigands pour faire de simple repérage en ville, recherchant marchands à harceler prenant la route ou simplement identifiant demeures isolées qui seraient prise pour proie du groupe auquel il n’avait d’autre choix que de s’intégrer. Au moins avait-il de quoi manger, sous réserve que ses repérages soient fructueux. Aussi, il apprit les bases de la survie auprès de ceux qui avaient fait leur campement de base dans les profondeurs de la forêt. A deux reprises, il avait essayé de fuir et de trouver accueil en ville, loin des hargneux. La première fois en demandant simplement de l’aide, puis le seconde, quelques mois plus tard, en offrant de travailler pour gagner sa pitance. Mais ce fut en vain. Son facies disgracieux rebutait visiblement quiconque le voyait et il était systématiquement chassé de la ville. Il s’était donc résigné à rester avec eux, du moins jusqu’à ce qu’une rapine ne tourne pas comme prévu. Ils étaient tous parti de bon matin en direction d’une résidence prometteuse que le Duros leur avait indiqué la veille, mais jamais ne revinrent. Peut-être les lieux étaient-ils plus surveillés que ce qu’il avait vu, peut-être les défenses étaient furtives. Quoi qu’il en soit, après deux jours à les attendre, Eraan se retrouvait cette fois seul et voué à lui-même, loin de tous, dans les profondeurs de la forêt jouxtant ce qui lui semblait être une mer. Au fur et à mesure, il allait devenir plus sauvage qu’il n’aurait jamais pensé devenir un jour…

Pour survivre, fort des pseudo enseignement reçu, il allait devenir chasseur. Toute vie présente dans cet environnement boisé serait pour lui une proie potentielle, pour quelle qu’utilité que ce soit. Alimentation avec la viande, protection vestimentaire avec les peaux, armes avec les os, tout serait bon pour qu’il devienne la terreur de ces lieux. Et cette terreur il le deviendrait, développant même des compétences qu’il ne comprendrait pas…
 
C’est au cours de l’une de ces chasses que tout s’était déclenché. Tapi dans l’ombre, épiant sa cible devant lui servir de repas, et attendant l’instant propice pour se jeter sur l’animal tel un fauve affamé et sanglant. Sa concentration était des plus intense, et, ne quittant pas la proie des yeux, il se mit tout d’abord à ressentir les battements du cœur de l’animal, puis finalement se décida à l’attaquer. Un faux pas, un craquement de branche sous ses pieds, et un animal redressant la tête et se mettant à détaler loin de la menace. Eraan enragea de voir sa prise longuement épiée lui échapper. Sous l’effet de la colère, il lança l’arme contondante, récupérée au camp des brigands qu’il occupait seul aujourd’hui, qu’il avait dans la main en direction de la bête et, en une fraction de seconde regretta cet acte le privant d’arme. Instinctivement, il tendit le bras comme pour le rattraper, et à sa grande surprise, tel un boomerang, l’objet effectua un cercle dans les airs avant de lui revenir en main. Il était à la fois stupéfait et enchanté de découvrir de nouvelles possibilités s’offrant à lui et augmentant encore sa dangerosité. Il ne cesserait désormais d’essayer de parfaire ce nouvel atout à la moindre occasion…

Un an plus tard, Eraan avait entre neuf et dix ans et était devenu, fort de son nouveau talent et d’autres découverts également, redoutable. Il pouvait à présent détecter la présence d’êtres vivants lorsque ces derniers se faisaient proches. Il pouvait agir sur des objets divers en les attirant ou les repoussant par le biais de la pensée. Il arrivait à détecter les êtres vivants proches et autres pièges naturels s’il gardait sa concentration qui était devenue en quelque sorte une seconde nature pour lui. Il était désormais le prédateur ultime des bois d’Artorias. Nul en ces lieux confinés ne le surpassait. Il était au sommet de la chaine alimentaire. A vrai dire, il chassait plus désormais pour assouvir sa soif de violence que par nécessité. Il était sanguinaire et se complaisait à dominer tout ce qui l’entourait. Il avait pour projet par parfaire encore un peu ses compétences afin qu’elles ne lui demandent plus de forte concentration, et il s’en irait en ville se venger du rejet subit autrefois. Ils trembleraient tous devant lui et se prosterneraient à ses pieds pour espérer sa clémence. Il avait sombré dans la noirceur de ses propres pensées obscures qu’il nourrissait de toute sa haine envers ce qui n’était pas lui. Mais à cette époque, il n’imaginait pas rencontrer un autre être tout aussi malveillant et qui qui allait le mettre sur une voix infiniment plus dangereuse mais tout autant infiniment plus glorieuse…



Chapitre II : Servir ou périr...
(21.564)

21.564 (3.489 av. BY). Le vacarme avait été assourdissant. Nul ne pouvait en ignorer la provenance. Il s’agissait d’un assaut planétaire. Il semblait que tout était à feu et à sang. Une puissance telle qu’il n’avait jamais vu avait commencé à faire payer les habitants qu’il voulait voir souffrir encore bien plus cher que ce que lui-même aurait été capable de leur faire subir. Mais même si cela au final l’avait réjoui, il avait dû penser à nouveau à sa propre survie. La forêt deviendrait sans doute un vaste brasier auquel nul ne pourrait survivre. Il lui avait fallu se mettre à l’abri, et vite. Le jeune prédateur avait alors décidé de se rapprocher de la ville qui, même si en proie à un assaut pouvait offrir plus d’opportunités de cachettes souterraines ou autre lieux plus surs. Il s’était terré le temps voulu dans une sorte de cave abandonnée, lui offrant, malgré une incessante mais nécessaire surveillance, une relative tranquillité. Il sortait lorsque propice pour se ravitailler et en profitait au passage pour tuer ceux qu’il pouvait. Ces malheureux résidents fuyant le massacre avaient remplacé les animaux de la forêt et représentait pour lui de simple trophées de chasse. Au final tout ce tumulte l’emplissait de satisfaction…

Au bout d’un temps, le calme était presque revenu. Il sortait de plus en plus souvent, pensant que les risques étaient minimisés. Mais un jour, alors qu’il se dirigeait plus au nord en quête de victimes, il l’aperçu. Le bipède était vêtu de couleur sombre et portait une sorte de grande cape à capuche. Il était seul. Ce qu’il faisait ici n’intéressait que peu Eraan qui à cet instant ne pensait qu’à ce qu’il pourrait arracher à son cadavre. Au minimum vêtements, armes, et qui sait peut-être une bourse pleine de crédits qui marquerait le début de sa fortune personnelle, même si cela n’avait aucun attrait pour lui en comparaison du plaisir de voir la peur dans les yeux de ses proies. Il avança donc furtivement en longeant un mur, restant dans l’ombre, et cherchant à être à ce qu’il qualifiait de distance d’attaque raisonnable. Il s’emploierait tout d’abord à ressentir cet être assez stupide pour se promener seul, attirerait son attention en projetant par sa pensée un caillou dans la direction opposée, puis bondirait en projetant vers lui la lame affutée qu’il avait récupérée sur un habitant aujourd’hui mort de sa malencontreuse rencontre avec le Duros. Pour finir, il lui arracherait les tripes dans un élan de fureur qui lui était désormais coutumier. Tel était le plan qui ne se déroulerait pas ainsi…

Les deux premières parties de sa stratégie habituelle effectuées, il bondit hors de l’ombre et se retrouva immobilisé. Son ennemi s’était brusquement retourné vers lui tout en dégainant un sabre laser rouge flamboyant qu’il dressait fièrement d’une main devant son torse. Son autre main était tendue en direction d’Eraan, crispée et feignant une étreinte. C’était la première fois que le prédateur échouait et il n’en comprenait pas les raisons. Il se concentra, essayant de s’extirper de cette impasse, mais en vain. Il ne put que projeter quelques petits cailloux au visage de celui qui était passé d’agressé à agresseur, déclenchant seulement chez ce dernier un petit rire sournois. Les facultés qu’il s’était employé à développer ne servait aujourd’hui à rien. L’encapuchonné s’avançait calmement vers lui, pensait-il pour lui asséner le coup de grâce. Découvrant son visage portant les marques de nombreux combats, le Duros ne pouvait détacher son regard de ces yeux rougeâtres qui le toisaient. Il attendait sa mort tout en continuant à lutter afin de bouger l’un de ses membres, en vain. Arrivé à sa hauteur, son adversaire bien plus fort que lui le jaugea longuement, ne relachant pas son étreinte mentale, et prit la parole d’une voix érayée sortie d’outre-tombe…
« Restes dans mes pas si tu veux survivre… Nous reprendrons ce jeu plus tard et tu auras ta chance… Soit de mourir, soit de me servir. » Il approcha son visage d’Eraan à quelques petits centimètres… « Ta seule autre option est de perdre ta vie ici, tout de suite, comme la pauvre créature que tu es. » Il se recula de trois pas et relâcha la pression qu’il exerçait sur le malheureux qui ne pouvait qu’admettre la supériorité de l’autre, le délogeant, lui, de la première marche sur la pyramide de prédation qu’il avait jusque-là définie. Il ne devait pas insister. Du moins pas pour l’instant. Voyant sa résignation ponctuelle, celui qui était un Seigneur Sith lui tourna le dos et se remit en marche, désormais suivi d’un sauvageon ne comprenant pas pourquoi avoir été épargné…

Trois jours entiers à le suivre dans ses moindres déplacements. Trois jours entiers à épier ses gestes et voir à quel point celui qu’il suivait inspirait la crainte parmi les présents s’affairant à déblayer les restes de ce qui avait été une cité rayonnante par le passé. Trois jours entiers à chercher une faille dans cette armure vivante. Trois entiers pour finalement ne pouvoir que s’incliner devant sa puissance et le respecter au vu de sa dangerosité largement supérieure à la sienne. Ils arrivèrent tous deux, isolés, en périphérie de la cité, sur la route menant à l’astroport lorsque l’autre décida enfin de revenir sur son suivant…
« Je sais de ton potentiel et vais te laisser le choix… Nous reprenons là où nous nous étions arrêtés, ou tu intègres les rangs de l’académie en espérant survivre et plus tard me servir au mieux… » Il ponctua d’un autre petit rire sournois… « Tu peux choisir ce qui de toute façon te mènera à ta mort… Mais choisi vite… » Cela n’avait rien d’un choix en réalité. Il savait que la première option le verrait succomber en moins de temps qui ne faille pour le dire. C’est pourquoi Eraan choisi la servitude… « Bien… Je vais donc m’attarder un peu sur cette planète aujourd'hui notre… viens… » Et le Duros le suivi à nouveau sur un chemin s’écartant un peu plus de la ville, en direction de ce qu’il restait d’une autre forêt qu’il ne connaissait pas. Qu’aurait-il pu faire d’autre du haut de ses neuf ans ?



Chapitre III : L’initiation...
(de 21.564 à 21.565)

Six mois intenses s’était écoulés sur Artorias. De longs mois pour Eraan qui avait dû suivre les consignes de celui qui était devenu en quelque sorte son mentor. De longs mois et particulièrement le dernier qui avait vu le jeune se faire imposer de multiples exercices et autres sévices éprouvant son corps comme jamais il ne l’avait été. Le premier mois, celui s’étant finalement présenté comme un Seigneur Sith avait expliqué au Duros qu’il allait intégrer une Académie spéciale basée sur Korriban, dans laquelle il devrait faire ses preuves et révéler son potentiel. Il lui avait montrer ce qu’il pourrait peut-être un jour déployer par le biais du Côté Obscur de la Force, et ce, au prix des douleurs de se voir être la personne visée par ces multiples pouvoirs. Il était impressionné. Jamais il n’avait imaginé qu’une telle puissance se puisse d’exister. Il était alors partagé entre excitation et haine de cet être le prenant pour cobaye. Il s’était vu se faire expliquer sans trop de détails ce qui l’attendait. Groupes en compétition, entrainement, sournoiseries, malveillance, mort, traitrise, et tout un tas d’autres choses que celui qui n’était encore à l’époque qu’un simple sauvageon avait du mal à intégrer. Il avait néanmoins conscience de ce que pouvait représenter une telle opportunité pour lui et son animosité intarissable. Il avait l’occasion de grimper sur l’échelle de la dangerosité et ne plus craindre personne, pas même celui qui prenait le temps de le préformer. Egalement, il avait compris les sombres motivations du Seigneur cherchant tant à gagner en prestige d’être vu comme celui amenant un nouvel initié valable, qu’à se munir d’un potentiel futur Apprenti qu’il pourrait utiliser à sa guise…

Les quatre mois suivants s’enchainèrent rapidement, ponctués un entrainement tant physique que mental visant à l’éprouver et à dépasser ses limites. Jamais il n’avait de relâche. Eraan était constamment à bout de force. Entre les combats qu’il ne pouvait gagner et les remontrances de son mentor, sa hargne grandissait sans cesse. Son embrigadement dans les ténèbres ne faisait plus aucun doute et semblait réjouir celui qui le martyrisait. Néanmoins, ce dur labeur portait ses fruits et sa puissance croissait en permanence. S’il avait eu ne serait-ce qu’un tiers de ses facultés avant d’être en quelque sorte recruté de force, il aurait anéanti, pensait-il, la planète de ses propres mains. Mais désormais, il ne s’en servirait qu’à accroitre ses chances de passer toutes les épreuves qui l’attendait sur Korriban. Le Seigneur lui avait brièvement dit du retard qu’il aurait sur les autres, recrutés majoritairement par le Clergé Sith dans leur très jeune âge et en formation depuis bien plus longtemps que lui. Là était la raison de cette préformation qu’il recevait afin de ne pas ternir l’image de celui qui l’emmènerait là-bas, sur la planète d’où le fleuron de l’Empire provenait…

Finalement, le dernier mois fut moins intense physiquement et plus axé sur l’essence de ce qui faisait des Siths des Siths. Le code qu’il dû apprendre était lourd de sens et se devait d’être respecté à juste titre. Eraan ne faisait que commencer à comprendre ses implications et l’importance qu’il avait. Il s’imprégnait progressivement de ce code qui devait sa philosophie autant que le fil directeur de ses pensées…
Nwûl tash, dzwol shâsotkun. (La paix est un mensonge, il n'y a que la passion.)
Shâsotjontû châtsatul nu tyûk. (Par la passion, j'ai puissance.)
Tyûkjontû châtsatul nu midwan. (Par la puissance, j'ai le pouvoir.)
Midwanjontû châtsatul nu asha. (Par le pouvoir, j'ai la victoire.)
Ashajontû kotswinot itsu nuyak. (Par la victoire, je brise mes chaines.)
Wonoksh Qyâsik nun. (La Force me libérera.)
Aussi, conscient que son intégration tardive à l’Académie jouerait en sa défaveur, il se vu enseigner les bases nécessaires au développement et déploiement de stratégies visant à compenser son retard potentiel en matière de combat physique. Et en cela, le Duros se montrait particulièrement vif et doué…

A la fin de ses six mois, le Seigneur Sith donna une mission particulière à Eraan. Ce dernier devait aller assassiner un Lieutenant de l’Armée Impériale basé en ville et commandant une petite section de combat. Celui-ci avait semblait-il eu une parole déplacée ou du reste n’ayant pas plu au Seigneur. Quoi qu’il en soit, il devait mourir et nul doute que ses hommes pourchasseraient celui qui attenterait à la vie de leur chef. Il le savait, il allait risquer gros lors de ce test grandeur nature que lui imposait son instructeur. Pendant ce temps-là, son intégration serait négociée ou discutée entre qui de droit. Il reçut une dernière mise en garde avant de s’exécuter… « Si tu échoues, tu meurs… Si tu fuis, tu meurs… Si tu me déçois, tu meurs… » Sur ces mots, l’autre lui donna un sabre laser à lame verte qu’il lui demanda d’employer pour faire porter le chapeau à d’autres. Le Duros ne comprenait à cette époque pas toutes les implications mais se mit en route avec un objectif clair


Chapitre IV : L’Académicien stratège...
(de 21.565 à 21.574)

N’étant pas de taille à prendre de front le groupe dirigé par sa cible, il avait commencé par les épier, espérant avoir assez de temps avant le retour de son mentor pour mettre à bien un plan qui pourrait couronner de succès sa mission. Il était rare que le Lieutenant visé soit seul ou suffisamment isolé pour être discrètement atteint. Aussi, le jeune Duros essayait de toujours le suivre à distance jusqu’à ce qu’une ouverte se profile et lui permettre de lancer son sabre, tel qu’il l’avait appris, visant le cou du malheureux qu’il espérait voir succomber sans avoir à s’approcher. C’est au bout de deux jours marqués par le manque de sommeil dû à l’attention qu’il ne pouvait relâcher qu’une ouverture se profila. L’Impérial avait semble-t-il du mal à digérer son dernier repas et s’était isolé afin de rendre ses tripes à l’abri du regard de ses troupes. L’occasion rêvée. Ni une ni deux, empli de haine, Eraan bondit de nulle part se mettant à distance de lancer idéale et exécuta le jet parfaitement contrôlé qui atteint sa cible en une fraction de seconde. Droit sur la jugulaire, empêchant même sa victime de crier et d’alerter les autres. Le chasseur qui devenait assassin ne resta que le temps d’être certain que l’homme en uniforme ne se relève pas, et dans un élan de lucidité, comprenant l’importance de cette arme donnée, la laissa en évidence à côté du cadavre. Suite à quoi il s’en retourna le plus rapidement en forêt, voulant éviter la traque qui serait inévitablement mis en œuvre…

Il avait dû au final se débarrasser d’un seul homme. Bien la tache se soit annoncée complexe, elle fut au final assez simple et avait réjoui le jeune novice qui avait pu mettre en pratique ce qu’il avait appris au cours des mois précédents. Aussi, il avait été fier au retour de son mentor de lui annoncer le succès de sa mission synonyme de départ de cette planète qu’il ne regretterait pas. Au vu du personnage, il ne s’attendait pas à quelconques félicitions, et à raison car celles-ci ne vinrent jamais. Un simple « bien » fut lancé avant de passer à la suite et de le suivre jusqu’à l’astroport, destination Korriban…

Son intégration ne fut pas de tout repos. Il fut intégré dans un groupe déjà formé et devint directement la cible privilégiée du trio de tête cherchant à asseoir un peu plus leur supériorité et à s’attirer les faveurs de l’enseignant en vue de trouver un Maître et de passer au plus vite au rang d’Apprenti. Eraan comprit alors le fondement du pré-entrainement reçu et visant à renforcer sa résistance aux coups et autres atteintes qu’elles soient physiques ou psychiques. Son mentor qu’il ne reverrait peut-être plus jamais avait vu juste. Bien que préparé, il était inférieur aux autres à l’entrainement plus poussé. Aussi, il s’efforça d’user de stratagèmes sournois visant à les diviser entre eux, générer des conflits internes, les pousser à s’opposer plutôt que de se lier contre lui. Et cela porta ses fruits. Le pire de ses opposants fut retrouvé gisant au fond d’un tombeau où le groupe avait été envoyé chercher une relique à la valeur bien moindre que l’épreuve de la retrouver elle-même. Le meurtre étant malgré tout proscrit, tous, y compris Eraan avaient été interrogés. Bien que les soupçons avaient été lourd sur sa personne, rien n’avait pu l’incriminer. Et de toute façon, il n’avait porté aucun coup direct...

Au cours de la première année, pas moins de cinq accidents furent notés dans les registres, faisant au final trois victimes et deux estropiés. A chaque fois, le jeune Initié avait été soupçonné mais en quelque sorte blanchi et avait pu poursuivre son entrainement. Il attisait seulement la hargne des autres envers qui il jugeait gênant pour lui-même. Il manigançait pour qu’ils se réunissent et terrassent l’ennemi du Duros. Il se servait aussi de ce message indirectement dirigé pour avertir quiconque s’en prendrait à lui et n’hésitait pas à essayer d’assoir sa place de stratège né auprès de l’enseignant qui ne pouvait que constater son implication sans avoir suffisamment d’éléments pouvant le faire bannir de l’Académie. Eraan se délectait de la situation, voyant les autres œuvrer en son sens sans même s’en rendre compte. Parfois, il orientait des conflits n’étant motivés que pour son plaisir. Au fil du temps qui passait, sa cruauté atteignait des sommets. Il avait trouvé sa voix… 

Environ neuf ans allaient passer en tout, où il resterait au sein de l’Académie de Korriban, et où il perfectionnerait ses aptitudes à combattre, à trahir, à corrompre, à s’imprégner au plus profond de son être du Code Sith et de sa signification. Il avait découvert le pouvoir du Côté Obscur et se complaisait à le développer en lui. Il était devenu une machine à tuer redoutable et un fin stratège. Il se préparait désormais à passer les épreuves finales, espérant trouver un Maître et devenir son Apprenti. Dans ses désirs les plus sombres, il le souhaitait avec une grande influence. Pourquoi pas un membre du Conseil Noir lui-même. Le Duros avait appris ce qu’il devait savoir de la hiérarchie au sein des Siths et se pensait prêt à défier, s’il le devait, un guerrier qui serait de prime abord considéré comme supérieur à lui, tant en influence qu’en pouvoir ou maîtrise du Côté Obscur. Cela était peut-être présomptueux de sa part, mais sa confiance en lui avait grandi avec sa soif de puissance. Aujourd’hui, il irait trouver son entraineur l’ayant convoqué, espérant avoir l’opportunité de mettre fin à son initiation et de lui permettre de se soumettre à ce qui se devait. Après tout, il était assez cruel et versatile pour pouvoir y aspirer ouvertement. Mais peut-être allait-il en être décidé autrement. Quoi qu’il en soit, il sentait que son heure n’était plus très loin et qu’un Maître potentiel l’observait déjà dans l’ombre…

C’est donc devant l’enseignant qu’il se présentait, espérant ne pas avoir à lui-même suggérer les épreuves finales. Qu’allait-il ressortir de cette entrevue ? Il n’allait pas tarder à le savoir…




Question HRP
: Comment avez-vous connu le forum ?
par le biais d’un autre forum rp
Saï Don
Saï Don
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Bonjour Eraan,

C'est une belle fiche bien détaillée que voilà ! Néanmoins, pour être validé, je vais te demander quelques petites modifications :

¤ Tout d'abord, il y a un problème avec la répartition de tes points : 1 en charisme, cela veut dire que tu n'effraierais même pas un pigeon. Charisme ne veut pas dire beauté ! Un problème esthétique, dans la hiérarchie Sith, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment central... Je veux bien que cela le gêne un peu, mais tout de même, à 19 ans, le jeune duros a l'air de savoir se faire un peu respecter vu ses activités à l'Académie. Un 3 me paraîtrait donc le minimum. Mais si tu veux jouer sur la réputation qu'il s'est forgé, un 4 serait même plus approprié.

¤ L'histoire est très belle, mais un enfant de 5 ans qui survit dans la forêt alors qu'il n'a jamais appris à chasser ni à faire quoi que ce soit sur le mode de la survie, cela paraît très peu probable. N'aurait-il pas pu avoir été aidé d'une manière ou d'une autre, enfin que cela paraisse plus réaliste ?

¤ Tuer un soldat aguerri à 10 ans, cela également me paraît assez peu réaliste. Je serais prête à l'accepter, mais encore faudrait-il que tu racontes comment il a pu accomplir un tel exploit ! Décrire cette scène, afin que l'on comprenne ce qui permet à Eraan d'être si efficace à un si jeune âge, est important.


Je te laisse modifier ta fiche, n'hésite pas à signaler à la suite de mon post dès que tu auras corrigé ces petits détails.

A bientôt !

Saï.

Invité
Anonymous
Bonjour,

Commentaires pertinents, j'avoue...
J'ai donc modifié mes points de charactéristique et éditer ce qui devait l'être pour donner du corps et répondre à ces attentes justifiées...

Je pense que maintenant le tout est plausible...


A bientôt en rp peut-être...

Eraan
Saï Don
Saï Don
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Eclats Kyber : 31
Rebonjour Eraan,

Ces modifications me conviennent. Te voilà validé, félicitations ! Tu peux dès à présent commencer ton RP sur le forum, pense juste à mettre un lien vers cette fiche dans ta signature.

Pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Bon jeu :-)
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