Darth Khorog
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Nar Shaddaa – Secteur Duros – 3h34 du matin

La nuit bordait la lune des contrebandiers dans son étreinte éternelle. Immensité urbaine, ruche bourdonnante de vie et de corruption. Ici, un Duros faisait ses affaires, dealant ses épices sur le pas de sa porte, à des gangsters peu commode. Juste à côté, des délinquant s’amusaient à violer en toute impunité une pauvresse. Partout ailleurs, cette cohue intense et obscure. Les odeurs étaient forte, collante, poisseuse. Elles s’accrochaient aux vêtements, à la peau. Excréments, fumés acres, émanation toxique en provenance des égouts. Pas de doute, c’était bien le secteur Corellien.

Les rues étaient semblables à des avenues, immenses et haute. Bordés de chaque côtés de commerces, bars, clubs et casinos. Une population proprement dantesque occupaient les ruelles, allant et venant dans un ballet incessant. Humains, duros, dug, weequay … il n’y avait aucune espèce qui dominait ici. Dans toute cette gigantesque diversité ethnique, il y avait tout autant de profils différents. Criminels recherchés, esclaves des Hutts, chasseurs de primes, espions, traîtres de la l’Empire ou de la République. Parfois même des Jedi ou des Sith. Combien ici étaient sur la liste du Haut Inquisiteur ?

Darth Khorog ne faisait pas tache ici. Alors que d’ordinaire tout le monde prend peur à sa vue, là dans cette fourmilière de gens peu commode et atypique, le draethos n’était en rien étrange ou bizarre. Même les soldats qui l’accompagnaient, qui avaient opté pour des tenues plus discrètes, semblables à des chasseurs de primes, n’effrayaient personne. Ils étaient obligés de pousser, de donner des coups d’épaules ou de crosses pour se frayer rapidement un chemin dans la foule. Étrangement, cette situation plaisait au seigneur Sith. Ici il n’était pas dévisagé. Ou alors c’était parce qu’il avait bousculé, marché sur un pied (ou un tentacule), fait tombé un objet etc. Ce n’était pas le dégoût habituel.
En plus de cela il y avait cette violence omniprésente. Partout, cette sensation d’être épié, traqué, en danger. Comme si Nar Shaddaa était elle même un prédateur qui n’attendait qu’une seule chose, c’était de dévorer tous ceux et celles qui avaient le toupet d’y poser le pied.

Le groupe marchait a cadence rapide, fendant la foule qui s’agglutinait autour des casinos et des clubs. Si Khorog était sur cette lune, ce n’était pas pour flâner au casino. Ni pour profiter des services des prostitués gavés d’épices. Non, il n’était là que pour trouver un homme. Un traître impérial qui détenait de nombreuses informations. Il était impératif pour lui de mettre la main dessus. Cela faisait déjà plusieurs jours maintenant qu’il était ici. Avec son Interdictor en orbite, ils avaient envoyés de nombreux agents sur place, et collectés les info de ceux déjà infiltrés. Depuis quelque temps, un individu s’était révélé être en possession d’informations de premier ordre. Un contrebandier, plutôt commun ici. Lui était un bothan, son nom était censé être Regrah. Un pseudo sans aucun doute.

Avec Darth Khorog, il y avait une dizaine de soldat Inquisitoriaux. C’était les plus loyaux, les plus efficaces des troupes impériales aux yeux du draethos. Ailleurs dans le même quartier, l’un des disciples de Khorog, Darth Tarl, était lui aussi avec une équipe en train de traquer le pauvre bougre qui de toute évidence, allait passer un sale quart d’heure.

- Mon seigneur, fit un soldat, un individu correspond à la description, à trois heures.

Immédiatement, le Sith tourna la tête. Effectivement, il y avait là, adossé à un mur d’une ruelle à côté d’un casino, un bothan qui tentait vainement de draguer une Twi’lek visiblement très alcoolisé. La scène était pathétique à observer. Le bothan lui était grand pour quelqu’un de son espèce, habillé très simplement d’un haut matelassé, d’un pantalon démodé noir à réfraction luminescente et portait ça la ceinture un blaster exagérément gros.

- Je confirme, c’est lui. Vous connaissez les consignes. Je le veux vivant !

La voix de Khorog avait été un peu trop forte sans doute, ou alors c’est la foule tout autour qui s’était tu à ce moment là, mais le Bothan tourna la tête et écarquilla les yeux. Il avait reconnu les impériaux … sans doute à cause du Haut Inquisiteur. Ce n’était pas le genre à se cacher, il n’avait même pas essayé.

- Attrapez le ! Ordonna Khorog qui s’élança sur les talon du fugitif.

Les badauds s’écartèrent rapidement devant les tirs de blasters et la silhouette obscure du Draethos en colère. La course-poursuite fut assez rapide. Le contrebandier se dirigea vers les ruelles étroites et mal famés. Sautant au dessus du vide pour atteindre les autres plateformes. Les soldats eurent du mal à suivre, mais ils étaient entraînés et bien équipés. Par contre Khorog lui gagnait du terrain, malgré les tentatives très inventive du Bothan pour faire perdre du terrain au Sith. Caisse, gang, cache cache dans les bâtiments, le draethos failli le perdre de vue plus d’une fois.

Mais finalement, Regrah commit une erreur, il entra dans un Club. Ils étaient dans une impasse, bordé partout d’Hôtels, l’arrière cour d’un casino et d’un commerce d’épice douteux. Il aurait pu choisir n’importe quel autre endroit, mais son choix se porta sur le Club. Le videur ne posa pas de question à Khorog, qui faisait une tête de plus que lui, et le laissa entrer en observant avidement son sabre laser à la ceinture.
Dans la pièce sombre, la musique était aussi forte que l’odeur, alcool, vomi, sexe, drogue. Il y avait de tout ici. Du pauvre misérable aux cols blanc en passant par les MST sur les rebords de comptoirs.
Le Haut Inquisiteur fut rapidement rejoint par ses soldats, plus très frais.

- Gardez toutes les issues, ne laissez sortir personne. Tuez toute personne qui tente de forcer le passage.

Ils acquiescèrent tout de concert et s’exécutèrent.

Dans le Club, la musique qui battait au rythme des verres d’alcools ne cessait de retentir aux oreilles du draethos. Darth Khorog s’avança péniblement à travers la salle. Scrutant de ses yeux, et à l’aide de la Force, les clients avinés. Ne trouvant personne il monta à l’étage.
Autour de plusieurs barres métalliques, des danseuses presque pas habillé se trémoussaient pour le plaisirs de spectateurs aux mœurs douteuses. Tout autour, il y avait des alcôves, plutôt intimes. Des rideaux tirés empêchait de voir ce qui s’y passait. Il était ici.

Le dreathos s’avança, il alla vers la première alcôve, tira le rideau … et tomba sur un zabrak en pleine affaire avec un weequay. Khorog les laissa à leur étonnement outragé puis passa à la seconde, puis à la troisième … etc. Rapidement dans la salle une cohue houleuse de forma. Le patron de la boîte finit même par venir chercher des noises au Sith. Trop occupé à sa traque, Khorog l’allongea à terre d’un coup de poing.
Enfin il tomba sur un Bothan, seul, avec un blaster à la main pointé sur le torse du Sith. Souriant, Khorog désarma le contrebandier avec la Force, lui arrachant le pistolet des mains.

- Je .. je .. qu’est ce que vous voulez ! Hurla Regrah. Je n’ai rien fait !

- Justement Regrah, tu n’as rien fait. Tu as des informations et tu ne nous as rien dit. C’est dommage tu sais ? On va en discuter mais pas ici …

Khorog empoigna le Bothan par le coup et le traîna derrière lui sans ménagement. Le contrebandier se débattit autant qu’il pu, se calma un peu lorsque sa tête heurta une à une chaque marche de l’escalier.

Le Haut Inquisiteur ordonna à ses hommes de le suivre puis ils sortirent du club. Rapidement, il s’engouffrèrent dans une étroite ruelle non loin, vide et sans personne mis à part quelques sans abris ou dealer farouches. L’un des soldats traîna Regrah contre un mur avec brutalité puis lui hurla de parler. Khorog répéta les paroles en prenant une voix douce et en lui effleurant la mâchoire du bout de ses doigts griffus.

- Qu’est ce que tu sais sur le Moff Horlan ?
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Lové dans un coin qui lui offrait la vue sur une bonne partie de la salle, Sxyd sirotait un cocktail d'épices en traînant un regard blasé sur les joueurs de pazzak, les gogo dancers et les voyous en réunion. Il n'était pas venu là pour eux. Du moins, pas directement. Il était à la pêche aux informations, car il traquait une personne en particulier afin de l'interroger.

Un pays de la planète Berchest faisait parler de lui à cause de son nouveau chancelier. Il venait de prendre ses fonctions à la tête du pays depuis seulement trois mois en temps galactique, et déjà des affaires suspectes étaient soulevées par les journalistes locaux, portant notamment sur le financement de son parti peu avant son accession au pouvoir. Si cela faisait dans de bruit, c'est parce ce chancelier républicain était soupçonné d'intelligence avec l'ennemi et de trafic d'influence, pour avoir notamment accepté des pots-de-vin provenant de personnalités influentes de l'Empire, sûrement pas sans contrepartie. Rien que ça.

Le plan de communication de l'entourage du chancelier avait vite été huilé, visant à faire passer ces affaires pour grotesques et diffamatoires. Toutefois, Sxyd n'avait pas pu se contenter de ces discours, et avait désiré vérifier la véracité des informations des journalistes. Il avait donc entrepris de remonter les sources d'informations, ce qui ne s'était pas fait sans mal, et il avait dû user pour cela de toutes sortes de tactiques plus ou moins malhonnêtes. Il ne s'était peut-être pas donné tant de mal pour rien : les premiers journalistes sur ces affaires tenaient leur source d'un Bothan, et si d'ordinaire cette race était réputée pour ses excellents espions, elle comportait aussi son lot de contrebandiers peu scrupuleux, et il se pouvait bien que celui ayant nourri les journalistes fasse partie de ceux-là.
En fait, tout n'était vraiment pas clair dans cette histoire. Sxyd avait obtenu un nom : Regrah, très probablement un pseudonyme, surtout que les informations de ce Bothan n'étaient pas fiables. Sxyd se demandait notamment quel était le but de ce Bothan qui ne semblait pas particulièrement affecté par le sort des habitants de ce pays de la planète Berchest. Regrah n'était pas républicain dans l'âme, ni attaché à l'intégrité et à l'éthique. Or, si les informations dont il avait nourri les journalistes étaient fausses, alors cela soulevait encore plus la question de son but final là-dedans. Déstabiliser aussi bien la République que l'Empire ? Ou l'un plus que l'autre ? En utilisant un pseudonyme et en comptant sur la protection des sources des journalistes, ça ressemblait au plan parfait.
Oui, sauf que Sxyd le traquait, maintenant, pour élucider ce plan et ses intentions réelles. Que les informations de Regrah soient vraies ou fausses, quelque chose clochait.

De fil en aiguille, Sxyd avait appris que Regrah était très souvent vu dans le secteur corellien de Nar Shaddaa. Il y avait un point de chute, à proximité d'un club, le Texomecan Balti – nom qui signifiait une invitation lubrique dans un patois de langue inusité.
C'est justement dans le Texomecan Balti que Sxyd se trouvait à siroter sa boisson autant alcoolisée qu'épicée, plus pour faire genre que par véritable plaisir. Il espérait trouver quelqu'un capable de l'orienter sur Regrah, jusqu'à lui mettre la main dessus et l'interroger.

Ce qui est drôle quand on traque une personne, c'est quand cette dernière se jette d'elle-même dans votre direction. Sxyd tourna la tête vers les portes du club, brusquement ouvertes par un Bothan haletant, manifestement stressé comme s'il fuyait un danger. C'était lui. Mais qu'est-ce qui le mettait dans cet état ? La réponse vint là aussi toute seule : quelques secondes à sa suite, plusieurs types ressemblant à des chasseurs de prime organisés en groupe firent irruption. Ils n'avaient pas l'air de membres d'un gang, mais clairement, ils poursuivaient le Bothan qui était parti se cacher à l'étage. Sxyd ne se détacha pas trop vite de son coin, observant ce qui pouvaient encore pour l'instant être observé depuis sa position. Il s'agissait de ne pas avoir de comportement suspect, d'autant que les chasseurs de prime bloquèrent toutes les issues du club, prenant possession du lieu comme s'ils avaient autorité ici. Des miliciens peut-être ? Sxyd n'arrivait pas à se décider sur la bonne hypothèse, car il était confus par une chose : il y avait une perturbation dans la Force. Une perturbation que de simples miliciens n'auraient pas engendré par leur simple arrivée dans le club.

Après un petit instant, Sxyd se détacha de son coin, se dirigeant vers l'escalier, ayant peur que ces personnes que Regrah fuyaient soient là pour l'éliminer purement et simplement. Au moment où il fut au pied de l'escalier, il changea de trajectoire car l'un des “miliciens”, d'une race que Sxyd ne connaissait pas encore, traînait Regrah par le pied en le laissant cogner chaque marche avec la tête. Sxyd leur tourna le dos en s'accoudant au bar, serrant les dents en sifflant alors qu'un client Twi'lek un peu amoché par d'autres formes d'épices lui piétinna la queue par inadvertance. Regrah fut emmené manu militari hors du club, et sitôt les issues libérées, Sxyd sortit pour suivre l'étrange groupe.

Langue dardée frénétiquement, il les suivit à la trace jusqu'à une ruelle où il ne se montra évidemment pas, se plaquant contre l'angle du mur.

DARTH KHOROG – Qu'est ce que tu sais sur le Moff Horlan ?

Sxyd glissa un œil aussi discret que possible. Le même mâle de race inconnue qui avait jusque là traîné Regrah, l'interrogeait, et Sxyd fut au moins rassuré de voir que ces gens étaient là avec la même intention que lui. Tant que Regrah n'avait pas fini de parler, il resterait vivant.
Autant écouter cet interrogatoire...
Mais qui parmi ces gens provoquait cette perturbation dans la Force par sa simple présence ?...
Darth Khorog
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Le Sith continuait de faire glisser ses griffes autours du visage du Bothan. La peur paralysait son visage, il tentait de parler mais sa voix restait bloqué dans sa gorge. Les yeux allaient et venaient entre Khorog et les soldats qui l’accompagnait. Les mains plaqués contres le murs, il semblait pousser ce dernier comme si un porte secrète pouvait miraculeusement se révéler. Le pelage du contrebandier était plutôt joli, bien entretenu. Ses vêtements d’excellente qualité. Le draethos fit glisser sa main sur le tissu plutôt élégant.

- Les affaires marchent bien à ce que je vois. Ça paye d’être contrebandier à Nar Shaddaa. Tu as arnaquer qui pour te payer ces fringues ?

Cette nouvelle question sembla débloquer quelque chose et la voix du pétrifié fit enfin surface, non sans quelques saccades.

- Je … je … je peux vous p .. payer si c’est ce que vous voulez ! Je paye toujours mes dettes, demandez à mes clients vous verrez !

- Nous n’avons pas besoin de crédit, fit Khorog d’un ton neutre.

Regrah cligna des yeux, se retint de dire quelque chose, inclina la tête puis dit un peu plus doucement :

- Heu … ah bon ? Très bien … heu alors des épices ? Oui ! J’ai tout un stock d’épice que j’ai acheté à un producteur de la bordure, de la première qualité ! Je vais la chercher ne bougez pa …

Le Bothan fit mine de vouloir se dégager, l’air de rien, mais le Sith le stoppa net en enfonçant ses griffes dans son bras, le coulant au mur.

- Ne joue pas avec ma patience, alien ! Il y a mainte manières de t’arracher toutes les info que je souhaite. Tu as le choix, soit tu me dis ce que je veux MAINTENANT ! Soit je t’emmène avec moi … et après de long mois d’interrogatoire, tu ne sera plus bon à rien, sauf pour nourrir les rancors des Hutts.

Une odeur flottait rapidement dans l’air, de l’urine. Khorog détourna le visage écœuré. Le Bothan hurlait, le bras en sang et les doigts du Sith toujours enfoncé dedans.

- Mais qu’est ce que je vous ai fait quoi ! Merde je fais que mon taf moi ! Et qui c’est ce Moff en plus de ça ? Vous pensez que mes clients me révèle leurs noms ? Et pourquoi pas leurs comptes bancaires tant qu’on y est !

Le draethos remua ses doigts dans la plaie, déclenchant une nouvelle série de hurlement. Les soldats tout autour faisait le guet, encourageant implicitement à toute personne à changer de ruelle.

- Le Moff Horlan n’est pas le genre à utiliser un nom d’emprunt. Il n’est pas très discret non plus.

Entre douleur et curiosité, le Bothan jeta un coup d’œil à la ceinture du Sith puis remonta très vite ses yeux dans ceux de son tortionnaire.

- Oh je vois ! Vous cherchez un moff impérial et … mais en fait vous êtes un jed ..

Darth Khorog ne le laissa pas achever le mot « Jedi ». Il relâcha son étreinte sur le bras de Regrah qui tomba au sol, puis enchaîna avec un déluge de coups de poings. Gauche, droite, gauche, droite. Entre gémissement et gargouillement, le pauvre bothan suppliait que le draethos cesse ce passage à tabac. Pour Khorog lui il n’était pas question de laisser passer l’insolence de ce criminel. Lui, un Jedi ? Mais quel insulte ! Et puis quel Jedi s’amuse à torturer des gens ? Il ne manquerait plus qu’un Jedi fasse le travail d’un inquisiteur tant qu’on y est.

L’un des soldats s’approcha de son maître et leva une main. Rien de plus. Khorog comprit ce qu’il voulait dire, le bothan n’était pas très solide, il aurait mieux valu ne pas trop l’abîmer, zut. Il cessa ses coups, les impériaux relevèrent la boule de poil ensanglanté. Ouf, le visage n’avait pas trop morflé, par contre, au vu de la respiration, les côtes n’étaient pas indemne.

- Dernier avertissement, si tu prononce encore une fois ce mot je te tue. Qu’est ce que tu sais sur le Moff Horlan ? Si ça peut te rafraîchir la mémoire, il est grand, un humain, d’âge mûr, très riche et à toujours un vin d’Alderaan sur lui. Il manque un morceau à son oreille droite.

Cette fois ci le contrebandier réfléchi. Il tenta de le faire, tout en maintenant ses côtes. Le Sith ne l’en empêcha pas. Regrah, secoua la tête, puis dit très péniblement :

- Ils sont venu me trouver sur Raxus. Il voulait un contact au sein des Hutts. Je ne sais pas pourquoi. Ils avaient une lourde cargaison d’armes impériales et un bloc de données. Il y avait aussi un gars, vachement bien habillé, de l’alcool hors de prix dans sa poche. Et puis son oreille est très moche. Je n’avais jamais entendu son nom auparavant, c’est vous qui me …

Il eu du mal à respirer, il cracha du sang. Khorog le soutien, essayant de l’aider à respirer. Regrah continua.

- C’est de vous que j’apprends son nom.

- Je vois, fit le Sith. J’aurais du commencer par là, toute mes excuses. En ce cas, qui est ce Hutt qu’il cherchait à rencontrer ? Que son devenu les armes et le bloc de données ?

- Le gars là, il y a trois jour il est aller voir Dogruk, un Hutt en pleine ascension sur Nar Shaddaa, il appartient au clan qui domine tout ici. Je crois que c’était pour vendre la cargaison, mais c’est p'tet aussi un cadeau, pour un plus gros deal. C’est tout ce que je sais monsieur. Moi j’ai une bonne réput’ vous savez … Je … je suis discret et je pose pas de question. S’il vous plaît … épargnez moi.

Darth Khorog resta pensif. Que faire du témoin ? Il faudrait le tuer. Il s’était mis à table très facilement, il pourrait très bien se rendre chez le moff et tout lui raconter. L’effet de surprise serait alors impossible. Une autre solution serait de le suivre. Oui, c’était décidé.
Khorog fit signe à un de ses soldats, qui immédiatement s’avança et tendit quelque chose au bothan.

- Tiens, prends ses crédits, c’est pour le dérangement. Va te soigner et ne dit rien de tout ça au moff.

- Et me faire tuer ? Non merci.

Du coin de l’œil, le sith vit un soldat faire un signe. La main qui montait au col de la veste, qui redescend à son ceinturon puis le remonte et change son fusil d’épaule. Une série de geste communs mais qui constituaient un code entendu par le groupe. Quelqu’un les observait.

- Qu’est ce qu’il se passe ?
Fit le bothan soudainement alerté par l’attitude étrangement alerte du groupe.

- Tu reste avec nous, ne discute pas.

Khorog avait parlé d’une voix sourde et menaçante. Elle ne souffrait aucune discussion. Il regarda tout autour de lui. Il n’y avait rien que les néons, les poubelles et les même sans abris. Un speeder perturba la monotonie du paysage mais rien de plus. Pourtant Khorog pouvait ressentir cette sensation, cette présence dans la Force. Il y avait quelqu’un de sensible ici, une personne qui connaissait la force. Il y avait une personne qui avait l’audace de les espionner. Impossible de laisser filer le bothan, il avait des infos sur le moff et il avait besoin de lui vivant. Quiconque tenterait de le lui prendre, allait mourir dans d’atroce souffrance.
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Dardant sa langue bifide, Sxyd chercha à mémoriser l'odeur corporelle de Regrah, mais aussi celle de l'alien inconnu qui l'interrogeait avec force. Il s'arrêta de renifler quand c'est une odeur d'urine qui vint à sa langue. Le Bothan venait de se pisser dessus. Il n'était pas préparé à un tel interrogatoire musclé, et finit par tout avouer quand il comprit enfin où son interlocuteur voulait en venir.

Pour suivre la conversation, Sxyd dut régulièrement jeter de brefs coups d'œil car il n'était pas sûr de bien différencier les deux voix. L'alien inconnu entouré de ses miliciens n'était intéressé ni par les crédits ni par les épices : il voulait des informations sur le Moff Horlan. Quand il comprit cela, Regrah fit une réflexion intéressante : quelque chose le laissa penser que son interrogateur était un Jedi. Il n'eut même pas le temps de finir le dernier mot de sa phrase car il fut coupé par un violent déluge de coups de poing. C'était de l'acharnement. Une manifestation soudaine de rage.

La seule chose qui avait pu laisser Regrah deviner qu'il avait affaire à un Jedi, était qu'il eût vu un sabre-laser accroché à la ceinture. Sxyd, lui, avait un autre moyen de vérifier cette supposition. De toute façon, il sentait depuis le début une perturbation dans la Force, alors il se concentra un peu, plus précisément sur l'alien inconnu supposé être Jedi. C'est alors qu'il en eut la certitude : les perturbations venaient de lui, car il portait une aura. Et le moins que l'on pût dire, c'est qu'elle n'était pas Lumineuse. Non, ce type n'était pas du tout un Jedi. Il n'en avait de toute façon pas les manières, mais il n'en avait surtout pas la couleur.

Même s'il ne s'était encore jamais véritablement mêlé de la guerre entre Jedis et Siths, car ça ne le concernait que peu, Sxyd avait tout de même tendance à plus se méfier des Siths que des Jedis. Autant il considérait les Jedis de façon neutre, et puis il était le bienvenu sur les planètes de la République, autant il considérait d'emblée les Siths comme de potentiels ennemis, et il ne se sentait pas vraiment de naviguer en terre impériale. Il avait donc le sentiment qu'il valait mieux pour lui que ce Sith ne le remarque pas. Et les miliciens ? Il s'agissait sûrement de soldats impériaux en uniforme neutre, cherchant à passer incognito.

Sxyd réussit tout de même à écouter l'interrogatoire jusqu'au bout. Le Moff Horlan avait trouvé Regrah sur Raxus. Ils avaient été plusieurs personnes en fait, et le Moff Horlan n'avait jamais donné son identité à Regrah, mais il était apparemment identifiable à son oreille arrachée. Il cherchait un contact pour rencontrer Dogruk le Hutt sur Nar Shaddaa. Cette rencontre avait eu lieu, cela faisait trois jours. Le Moff Horlan était venu avec une cargaison d'armes impériales et un bloc de données, et Regrah ne savait pas s'il avait juste voulu les vendre au Hutt ou s'il avait voulu les échanger contre un service plus important.

Difficile à ce stade de déterminer si tout cela avait un lien avec l'affaire sur laquelle Sxyd enquêtait. Le Sith donna quelques crédits à Regrah pour lui payer les soins, mais alors qu'il semblait prêt à le laisser partir, il donna un contre-ordre aussitôt après. Regrah devait rester avec lui et ne pas discuter. Sxyd se plaqua contre le mur et scruta son environnement, mais il se doutait que le Sith ou un de ses soldats l'avait repéré. Peut-être le Sith avait-il tout simplement perçu lui aussi une présence dans la Force.

Il devait changer de position et se camoufler. Pour cela, il ferma les yeux, ouvrit les paumes des mains, inspira un coup, et se glissa dans un Voile de Force. Lentement, il longea le mur contre lequel il s'était plaqué, à l'opposé de la ruelle où se trouvaient Regrah et le Sith. Dans une autre ruelle parallèle, il vit un soldat faire le guet. Profitant de son camouflage, Sxyd le déborda et tourna autour du même bâtiment, pour se placer de l'autre côté de l'endroit où il avait espionné la conversation jusqu'alors. Il repéra un autre soldat, qui lui tournait le dos, bloquant l'accès aux badauds. Le périmètre était cerné manifestement. Mais Sxyd avait-il envie de s'en aller tout de suite ? Il prit le risque de patienter et de voir si Regrah allait être finalement relâché, alors ce serait à son tour de lui tomber dessus... si le Sith ne lui tombait pas dessus à lui en premier...
Darth Khorog
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Cette sensation désagréable d’être épié ne quittait pas Khorog. Quelqu’un observait le groupe. Inutile de préciser que cette situation ne lui plaisait absolument pas. Cette présence était notable, dans la Force elle était visible, ou presque. Cela ne pouvait indiquer que deux possibilités. Soit l’individu était particulièrement puissant ou alors il était très près du Sith. La deuxième hypothèse était de loin la plus probable. En revanche, il était étonnant que le seigneur Sith ai réussi à percevoir cette énergie dans toute cette fourmilière de vie. Nar Shaddaa n’était pas vraiment une lune désertique. Toute la population difficilement contenue sur cet astre perturbait les sens psychiques du draethos. Ici, en l’état, il serait très difficile d’y voir clair dans cette affaire.

Khorog observa le bothan qui lui rendait son regard. Que faire de lui ? Le laisser filer, au risque de le retrouver égorgé deux rues plus loin ? Pour pouvoir espérer mettre le grappin sur celui ou celle qui avait les tenait à l’œil, il fallait le prendre au piège.

- Suis nous.

Khorog fit un signe à un soldat qui rameutât tout le monde. L’un d’entre eux soutient le contrebandier et les autres l’encerclèrent. Khorog lui prit la tête du cortège. Ils prirent une direction, longeant une étroite passerelle et déboucher sur ce que Khorog prit tout d’abord pour un casino particulièrement prospère. Puis il se rendit compte que c’était en réalité d’un centre médical. Regrah lui de son côté ne cessait de poser des questions, toujours les mêmes.

- Mais pourquoi vous faîtes ça ? Je … vous me passez à tabac et maintenant vous m’amenez dans un de ces pièges à rats ? Mais vous voulez ma mort ? J’ai à peine de quoi me payer un scanner ici ! Vous êtes tarés ou quoi ? Mais pourquoi vous ne me laissez pas partir ?

Khorog laissait le contrebandier à ses insultes, trop occupés à traquer la présence qui avait disparu très rapidement après qu’ils aient quitté la ruelle. C’était problématique, cela signifiait que leur poursuivant maîtrisait suffisamment la Force pour se dissimuler. Le seigneur Sith était donc aveugle. Pourtant en lui même il était certain d’être suivi. Bon, il était temps de passer à la suite. Le draethos pris discrètement dans sa poche une aiguille. C’était un traceur. Il mit la main sur l’épaule du bothan et enfonça l’objet dans le rembourrage. Il disparu rapidement sous le tissu. Khorog avait agit rapidement et sans accroc. Regrah lui se demandait ce qu’il prenait à son tortionnaire. Le Sith s’avança et chuchota à l’oreille du contrebandier :

- On est suivit, tu la senti toi aussi. Entre dans ce bâtiment puis ressort de suite après.


- Hein ? Heu … d’accord.

Regrah ne demanda pas son reste, il prit la direction du centre médical, comme indiqué puis disparut rapidement de la vue du Sith. Ce dernier ne reste pas non plus à attendre. Avec ses gars, il reprirent la route, et s’éloignant au coin d’un bâtiment, ils prirent à gauche et s’enfoncèrent dans l’ombre. Suivant l’ordre de leur maître, les soldats ne s’arrêtèrent pas. Ils savaient ce qu’il fallait faire. Le Sith lui fixa au dessus de lui une plateforme. Il se ramassa sur lui même et aidé de la Force, bondit sur plusieurs dizaines de mètres. Il tendit la main et assura sa prise sur le rebord. À la force de ses bras, il se hissa mais tout en restant allongé.
Dressant légèrement la tête il pu constater qu’il avait choisi l’emplacement idéal. Il se redressa et marcha doucement jusqu’à l’autre bout de la plateforme. En dessous de lui il y avait le centre médical-casino où il avait laissé Regrah. D’ici, et à cette heure, il pouvait voir toute l’affluence. Cela faisait beaucoup de monde. Lui était dissimulé par le contre-jour des néons et des immenses panneaux publicitaires holographiques. Il pensa aussi à éteindre son aura, usant du voile de la Force pour se fondre parmi le métal et la poussière.
Il n’eut pas à attendre longtemps. Très rapidement, le bothan reprit sa route en quittant le bâtiment. Il était pressé et semblait nerveux. Il quitta la zone en prenant par une ruelle. Khorog le suivit depuis les hauteurs. Lentement, sans entrer dans la lumière. Ici les souffleries des casinos alentours étaient assourdissant, faisant s’envoler les détritus et la poussière. Malgré l’odeur nauséabonde, Khorog continua sa course, sautant de temps à autre pour rejoindre la terrasse en face, ou bien un rebord de toit.
En dessous, le contrebandier n’avait pas changé d’attitude. Il zigzaguait, tentant de fuir une menace qu’il n’avait pas encore repéré. Le Sith lui, jeta un œil aux alentour. Personne. Quelques créatures, des animaux qui n’avaient rien à faire sur cette lune, mais rien d’étonnant ou d’alarmant. Sauf … cet étrange personnage. Un bith. Il portait un cache-poussière gris, des hautes bottes, peut être deux armes à la ceinture. Suivait très clairement le bothan à la trace. Était-il seul ? Sans doute pas, Khorog regarda encore autour, il n’apercevait personne.

C’était rageant, le Sith était certain que quelque chose allait se produire. Il craignant que ce soit la mort de Regrah. Il retourna au bothan qui continuait son cheminement hasardeux. Khorog cru un moment l’avoir perdu, avant de l’apercevoir en train de repousser une prostitué. Celle-ci, l’insulta par la suite.

Khorog prit son comlink et contacta son disciple.

- Tarl, j’ai notre cible en visuel. Mais nous sommes suivis. Je ne parviens pas à le détecter. Peux tu nous envoyer un de tes drône si tu est dans le coin ? J’ai besoin d’une vision thermique de la zone.

- Je crois pouvoir faire ça mon seigneur.

Heureusement, Tarl n’était pas loin. Il était un assassin hors pair et son équipement était très performant. Les droïdes qu’il contrôlait facilitait grandement leur travail.

- Entendu, je continu de suivre la cible pour ma part. Terminé.

Joignant le geste à la parole, il reprit sa filature. Cela faisait déjà une bonne vingtaine de minutes que cette mascarade se déroulait. Khorog avait du mal à voir le sol. Sa mauvaise vue n’aidait pas. Pourtant le bith était bien là. Il s’était dangereusement rapproché, bientôt à portée de tir. Il avait d’ailleurs sorti une arme, le blaster caché dans son dos, il croisait rares passants en les bousculant d’un coup d’épaule.

Plus de place au doute, l’alien comptait tuer la cible. Khorog aurait bien aimé l’interroger mais il allait devoir faire sans. Le seigneur Sith se saisit de son sabre laser, prêt à sauter sur l’assassin. Ce dernier leva le bras rapidement, il allait tirer d’un moment à l’autre, en face de lui Regrah dans sa ligne mire … Mais quelque chose l’interrompit, il tourna la tête sur le côté rapidement la tête sur le côté, pointant l’arme dans l’obscurité.
Le Sith, arme à la main, était paré pour toute intervention … mais peut être allait-il pouvoir continuer son observation ?
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Les soldats n'avaient a priori aucun moyen d'apercevoir Sxyd. Il leur faudrait à la limite de balancer un objet quelconque qui vienne par chance heurter le Jedi Gris. Un seau d'eau ou un nuage de poussière, éventuellement, pourrait le trahir aussi. Seulement, Sxyd ne voyait pas du tout comment les soldats trouveraient une telle chose à lui balancer dessus, et puis comment sauraient-ils dans quelle direction le faire ?
Si les soldats n'étaient donc plus un problème pour le Jedi Gris, le Sith en restait un malgré tout. Potentiellement un, en tout cas. Tout dépendait d'une chose : s'il avait la sensation d'être épié. Sans cela, il était berné comme les soldats par le Voile de Force. Mais s'il voulait en avoir le cœur net, il pouvait essayer de puiser dans la Force pour annuler le camouflage du Jedi Gris. Ce dernier ne pouvait donc pas se considérer tiré d'affaire et continuer d'épier Regrah et le Sith l'esprit tranquille. Il fut donc attentif à tout signe chez le Sith de race inconnue, pouvant trahir un doute chez lui.

Et à vrai dire, des signes, il y en eut, mais Sxyd n'était pas sûr. De toute façon, le Sith devait faire en sorte de montrer le moins possible qu'il se doutait de quelque chose, le cas échéant ; Sxyd avait donc du mal à se prononcer mais restait vigilant. Finalement, le Sith rameuta ses soldats, dont certains se chargèrent d'empoigner Regrah qu'ils emmenèrent avec eux à plusieurs rues de là. Sxyd, restant aussi furtif que possible, les suivit à distance.

Regrah fut poussé vers un centre médical habitué certainement à recevoir tous les toxicos qui passaient une soirée trop lourde au Texomecan Balti. Une fois qu'il y fut entré, les soldats et le Sith se retirèrent. Une bonne chose, mais Sxyd n'allait pas se jeter immédiatement dans le centre médical sans être certain que plus aucun soldat ne regardait en cette direction. Il décida de faire le tour complet du centre médical, aussi bien pour compter toutes les issues, que pour vérifier que le centre médical n'était pas en réalité cerné par les soldats.

Quand il finit son tour complet, quelle ne fut pas sa surprise de voir Regrah déjà en sortir ! Qu'est-ce que ça signifiait ? Il n'avait pas du tout pris le temps de se faire soigner ! Vu comment il s'était fait tabasser – il suffisait d'avoir compté le nombre de coups de poing qu'il avait reçus au visage – il allait lui falloir bien plus d'une minute pour que l'on s'occupe de ses contusions. Alors pourquoi ressortait-il déjà ? Sxyd n'y comprenait pas grand-chose, mais quoi qu'il en soit, il n'allait pas laisser Regrah filer. De ruelle en ruelle, il tacha de garder un œil sur lui, se déplaçant lentement pour ne pas griller son Voile de Force. Regrah jetait quelques coups d'œil suspicieux autour de lui, comme s'il avait peur d'être suivi, et ses déplacements erratiques dans les ruelles faisaient penser qu'il essayait de semer un poursuivant. Il devait se dire que le Sith n'allait pas le lâcher, et qu'il ne serait pas tranquille s'il prenait le temps de soigner dans le centre médical qui lui avait été indiqué. C'est la seule hypothèse qui vint à l'esprit de Sxyd pour le moment.

En examinant un peu mieux la situation, Sxyd trouva quelqu'un de suspect parmi les autres personnes qui “vagabondaient”. Un Bith, vêtements amples, parfaits pour dissimuler les armes, capuchon, hautes bottes, démarche patibulaire. Si Regrah se pensait suivi, il avait raison, mais peut-être pas sur la personne. Pas de trace du Sith, seulement de ce Bith, et plus Sxyd l'observait, plus il avait la certitude qu'il allait causer des noises à Regrah.

Il fallait intervenir, sinon l'informateur Bothan allait se faire dessouder dans une ruelle malfamée où son cadavre n'aurait pas plus d'importance qu'une poubelle. Sxyd se vit cette pensée confirmée quand le Bith, ayant bientôt Regrah en ligne de mire rapprochée, sortit un blaster de ses vêtements. Le Sluissi se glissa plus près du Bith avant que ce dernier ne soit, lui, suffisamment près du Bothan.

Le problème est qu'il n'avait pas envie de griller son Voile de Force. Il ne pouvait donc pas intervenir physiquement, en tout cas pas s'en prendre au Bith directement. Il devait donc le distraire.

SXYD – Psssst !

Ce fut adressé au Bith pour lui faire tourner la tête, mais cela eut aussi pour effet de surprendre et d'effrayer un tooka errant, qui hérissa ses poils, cracha, dérapa du bidon sur lequel il s'était perché et se cassa la figure au sol. Tout ce bazar eut bien l'effet escompté d'attirer l'attention du Bith.

SXYD – Psssst !

Le Bith ne put pas ignorer cet appel répété. Sxyd n'attendit pas et contourna le bâtiment pour vite retrouver un contact visuel avec Regrah. Au moins, il retardait le Bith. Ce dernier toutefois, bien que manifestement interloqué, garda aussi son objectif en tête et reprit sa filature.
Mince ! Le distraire n'allait donc pas suffire. En somme, soit Sxyd grillait son Voile de Force, soit Regrah se faisait dessouder. A choisir, Sxyd préférait prendre le risque que Regrah lui échappe, quitte à le traquer une nouvelle fois plus tard, plutôt que de prendre le risque qu'il soit un peu trop “refroidi” pour pouvoir parler. Même si Sxyd tombait sur Regrah le premier, le Bith finirait par les ennuyer, il fallait donc régler le problème. Sans forcément tuer le Bith : cela pourrait aussi être intéressant de l'interroger dans un second temps pour savoir pourquoi Regrah était sa cible. Ce n'était sans doute pas important, une affaire qui ne concernait Sxyd en rien, mais s'il y avait moyen d'écarter ce Bith un moment sans le tuer, autant le faire. Et il y avait moyen.

Le Sluissi se glissa donc derrière le Bith, dont il savait que cette race possédait à la fois une ouïe et un odorat extraordinaires. Surtout l'ouïe, mais ça, ce n'était pas un problème : le Sluissi rampait sans un bruit, à peine celui du glissement de ses écailles ventrales sur le sol. Quant à l'odorat, le Sluissi en avait un aussi performant, et estimait que le temps que le Bith perçoive son odeur, l'analyse et se pose des questions, il aurait déjà le temps d'agir. Il se rapprocha donc tout près, par derrière. Sa main vint lui plaquer la bouche pour l'empêcher de crier, son autre main vint lui plaquer les yeux pour l'empêcher de voir qui l'agressait, sa queue ligota les chevilles pour l'empêcher de s'agiter, et aussi sec, ses crochets venimeux se plantèrent dans le cou, inoculant le venin. Le Bith, prit au piège, se débattit, mais fut rapidement affaibli. Il ne sut agiter que les bras, sans dégager la main devant ses yeux ni celle qui l'empêchait de crier. Il donna quelques coups de coude à l'aveuglette derrière lui, la plupart ratèrent et les autres ne firent pratiquement pas mal tant ils étaient mal donnés et avec peu de force. Le Bith n'était pas un costaud de toute manière.

Pendant que son venin faisait effet, Sxyd garda un œil constant sur son environnement pour ne pas se faire surprendre. Au bout de quelques dizaines de secondes, il plaqua le Bith au sol, face contre terre, inspira profondément, puis réactiva son Voile de Force en se retirant, laissant le Bith gésir sans force. Ce dernier devait même commencer à sentir un engourdissement dans le cou, peut-être aussi dans les épaules et la tête. Il ne pouvait plus nuire, et s'il était en bonne santé, il avait de bonnes chances de survivre. Sxyd se faufila alors dans les ruelles pour rattraper Regrah.
Darth Khorog
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La surprise de Khorog fut totale. Il ne s’imaginait pas voir un Sluissi. Alors que le Bith s’apprêtait à tuer Regrah, un serpent se glissa dans le dos du tueur pour l’étrangler. Jusqu’ici Khorog n’avait pas senti arriver le reptile, et il ne comprit qu’il était sensible à la Force lorsqu’il abaissa son voile de Force. Maintenant qu’il l’avait dans son visuel, sa puissance était clairement palpable.
Le Sith observa son ennemi neutraliser le Bith. Étrangement il ne sembla pas le tuer. Pourquoi cela ? Était il un protecteur de Regrah ou un tueur lui aussi ? Et puis était il seul ? Khorog avait bien envie de confronter directement le Sluissi mais il perdrait alors un avantage conséquent sur les potentiels acolytes du serpent.

Le serpent fut rapide et particulièrement précis. Il s’était jeté sur le Bith avec un remarquable précision, pour lui planter ses crocs dans le coup avant de le laisser tomber à terre. La manière dont il accompagna la chute de sa victime laissa penser à Khorog qu’il n’était pas mort. Peut être le venin du serpent n’était pas mortel. L’étrange personnage pris les deux armes du Bith et se retourna vers le Bothan … qui n’était plus là. Il avait perdu la trace visuelle de Regrah, mais il allait sans peine parvenir à le retrouver. Cependant ce serait problématique. Si Regrah était encore une fois suivit à la trace, il n’irait jamais chez ses maîtres. L’un dans l’autre il fallait agir, continuer à suivre passivement ou se glisser dans le dos du Sluissi. D’un autre côté, était-il seulement possible de surprendre un serpent ? L’odeur de Khorog n’était pas indétectable, si jusqu’à présent il n’avait pas été repéré, c’était uniquement grâce aux conduits d’aérations qui soufflait vers le ciel.

Finalement, Khorog prit une décision, il fallait confronter le serpent. Mais avant un petit repérage des lieux serait utile, il contacta son disciple.

- Où en êtes vous ?

- Nous avons la cible en visuel. Sous la suivons à longue distance. Le droïde que vous m’avez demandé devrait être au dessus de vous. Je vous envoie les résultats de son scan.

Khorog consulta les hologrammes. Le quartier débordait de vie, mais dans les ruelles adjacentes personne ne semblait suivre la cible, hormis les traces thermiques des soldats de Khorog.

- Parfait, continuez la filature avec ce drone, n’intervenez surtout pas, laissez moi faire. Que les soldats restent à l’écart.

- À vos ordres maître.

En contrebas, le sluissi se dépêchait, il voulait retrouver le contact visuel avec sa cible. Il n’avait pas d’attitude hostile, seulement alerte. Le surprendre à allait être difficile, mais s’il était seul, sans complice, ce comportement était compréhensible. Mais le problème c’est qu’il s’engouffra dans un couloir métallique qui s’enfonçait dans les entrailles des multiples constructions qui les entourait. Khorog lui demeurait perché sur son bout de corniche. Il sauta en contrebas et atterrit sur un conduit. Toujours en hauteur, il avait vu vers où filait le bothan et peut être pourrait il trouver le sluissi avant qu’il ne soit trop tard.
Le Sith s’élança dans la pénombre obscurci par les vapeurs toxiques des bas-quartiers. Il était inquiet. Le serpent était très rapide et armé. Les deux blasters en main, Darth Khorog pourrait bien perdre une de ses seules sources pour atteindre le moff Horlan. La seule solution était d’arriver avant lui sur Regrah et de d’attaquer le serpent avant qu’il ne soit trop tard.

Le draethos filait à vive allure sur le large tuyau. Il semblait transporter de l’eau. Ou alors un quelconque liquide. Dans tous les cas le conduit n’était pas étanche. Des fuites rendaient le tuyau glissant, le Sith faillit plusieurs fois se casser la figure. Le manque de lumière et de d’espace rendait difficile l’orientation, le tuyau s’enfonçait lui aussi dans les entrailles du secteur, au point d'atterrir dans un quartier qui visiblement était peu fréquentable. Plus que les autres secteurs du moins. Lorsque le conduit déborda enfin vers un espace ouvert, Khorog pu observer une large place bordés de commerces miteux et d’enseignes illisibles, à moitiés rongés par la rouilles et les tirs de blasters. L’endroit semblait peu fréquenté pourtant, ici et là déambulait des bandes armés, des gangsters aux allures peu commodes qui n’hésitaient pas à malmener les passants.

Très loin de là, à l’autre bout de cette espace ouvert, Khorog put apercevoir Regrah qui boitait. Les gangsters ne l’approchait pas, en fait il ne l’observait même pas, alors qu’il passait à côté d’eux, les frôlant presque de l’épaule. Peut être étaient-ils liés ? Les Gangs de ce quartiers avaient ils un rapport avec l’affaire qui occupait le Sith.

Par contre, aucune trace du sluissi. Il avait à nouveau disparu, ce sensible à la Force rendait difficile la tâche du Haut Inquisiteur. Il avait peut être lui aussi prit un itinéraire détourné ? Peut être était il dans les égouts ou perché sur un conduit d’aération ou d’eaux usés ? Qu’importe, il fallait se presser. Khorog fut forcé de sauter au sol et de se faufiler entre les container disposé ici et là. Ses sens étaient aux aguets. Armé de la Force il atteignit la ruelle étroite dans laquelle Regrah s’était infiltré. Les gangsters barrait la route. Le plus imposant s’avança vers le Sith, mais s’immobilisa en observant le sabre laser à la ceinture, puis le laissa passer sans faire d’histoire.

Il était difficile dans cette ruelle de trouver une plateforme. En réalité elle ressemblait plus à un gros couloir très encombré par d’innombrables esclaves entassés dans les coins, les caissons, les ordures et les corps en décompositions.. Cherchant une solution, il aperçu un tas d’ordure, peut être le refuge d’un sans abri. Une très large couverture miteuse et particulièrement odorante traînait là. L’odeur était celle de la transpiration de plusieurs aliens, le fer rouillé, l’odeur des tas d’ordure et celui des vapeurs toxiques qui empuantissait l’air depuis un bon moment. En sommes un parfait concentré des parfums que le Sith avait dû supporter depuis qu’il était entré dans ce quartier.
Il s’enroula dans la couverture, se faisant lui même sans abri. Il dissimula la moindre parcelle de sa tenue dans la couverture, et cacha sa tête alien dans une capuche improvisé. Avec ce tissu il ressemblait plus à l’un des pestiféré qui traînait non loin qu’à quoique ce soit d’autre.

Finalement, Khorog remarqua un mouvement devant lui, quelque chose de sinueux et de rapide. C’était le sluissi. Il était dans le couloir mais n’était pas passé par la place. Ce qui confirmait l’hypothèse du Sith, il avait trouvé un autre passage. Le serpent n’avait pas remarqué Khorog. Ce dernier était loin et bien caché dans la pénombre et les odeurs. A cause de sa mauvaise vue, le draethos avait beaucoup de mal de son côté à garder le sluissi dans son champs de vision, il tentait tant bien que mal de le suivre à distance.

Le serpent fit soudainement un écart vers la gauche, et s’enfonça dans un couloir étroit. Khorog s’en approcha. C’était désert, très tortueux et propices aux embuscades. La lumière n’était présente que grâce à des lampions usé et sali par des décennies de crasses. Tenant son sabre à la main, le Sith entra lui aussi dans cet étroit couloir.

Il lui fallu pas mal de temps, mais il retrouva le serpent … avec Regrah et dans une impasse. Le bothan était tenu en joue par les deux blaster du serpent, mais ce dernier ne tirait pas. Il semblait attendre quelque chose. Le Regrah était à bout de souffle, il se tenait les côtes.

- Mais qu’est ce que vous avez tous aujourd’hui ! J’en ai marre de me ramasser tous les emmerdeurs de cette lune à la con !
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Sxyd avait au moins retenu la direction empruntée par Regrah à partir de cette position. Sxyd parcourut donc une ruelle entière avant de devoir suivre Regrah à l'odeur, ayant perdu le contact visuel et ne pouvant pas anticiper les déplacements erratiques de sa cible qui paraissait se croire suivie... à juste titre. Dardant donc sa langue frénétiquement, le Sluissi camouflé par son Voile de Force suivit les traces olfactives du Bothan, ce qui nécessitait une certaine concentration pour ne pas se laisser distraire par tout un tas d'autres odeurs.

Toute cette concentration sur sa filature commençait à lui faire oublier le Sith. Mais après tout, rien ne laissait penser qu'il n'était pas reparti de son côté en délaissant Regrah... mais rien ne permettait d'être vraiment sûr qu'il l'avait fait. Après avoir tabassé Regrah comme ça, quel intérêt pouvait-il avoir à continuer de le suivre ? Dans le doute, il aurait mieux valu rester vigilant, mais Sxyd ne pouvait pas être partout à la fois, et distinguer les traces olfactives du Bothan nécessitait toute sa concentration ; et puis, il se croyait camouflé de toute façon, et le Sith ne se doutait probablement de rien.

Regrah se sentait définitivement obligé de semer un poursuivant, en tout cas : il ne suivait jamais la même ruelle, ne restait jamais en ligne droite plus de vingt mètres. Ses traces n'étaient vraiment pas faciles à suivre, et à quelques reprises, Sxyd crut les avoir perdues, avant de finalement les capter dans une ruelle improbable.
L'autre écueil fut lié à toutes les immondices laissées çà et là dans les ruelles de ce lotissement malfamé. Cela empestait tellement que ça encombrait l'odorat du Sluissi et rendait bien difficile la détection de traces olfactives bien plus subtiles laissées par le simple passage d'une personne.

Et Regrah n'avait vraiment pas choisi le plus simple. A croire qu'il avait fait exprès, en cherchant à s'imprégner de ces exhalaisons putrides. Il avait aussi failli traverser une petite place animée par des membres de gangs aux regards de prédateurs pervers. Sxyd, dans son Voile de Force, aurait pu traverser l'endroit sans avoir le moindre ennui, mais Regrah avait sagement préféré prendre un détour.

Avec tout ça, Regrah aurait tout à fait pu échapper au Sluissi qui le filait... s'il n'était pas tombé dans une impasse. A force d'errer de façon aléatoire dans les ruelles, le Bothan avait fini par se trouver coincé, et avait perdu du temps à observer tout autour de lui, laissant le temps à Sxyd de lui bloquer l'issue. Sxyd tendit les blasters vers sa cible et se dévoila.

SXYD – Arrête-toi, Regrah. Il faut que nous parlions.

Le Bothan sursauta en tournant la tête vers l'écailleux qui le tenait en joue. Vu sa mine, s'il s'était attendu à être suivi, il n'avait pas pensé à un Sluissi. Non, il avait pensé au Sith, évidemment.

SXYD – Tu n'as pas été facile à suivre. De qui avais-tu peur ? Du Sith qui t'a tabassé ?
REGRAH – Qu'est-ce que vous me voulez, vous ?
SXYD – Rien de mal. Juste te poser quelques questions. Et je peux même te soigner, si tu te montres coopératif. Tu vois, tu as tout intérêt à me répondre.

Regrah venait de se faire tabasser par un Sith. En passant derrière, Sxyd essaya la bonne vieille méthode du “gentil flic”, passant après le “méchant flic”.

REGRAH – Mais qu'est ce que vous avez tous aujourd'hui ! J'en ai marre de me ramasser tous les emmerdeurs de cette lune à la con !

Evidemment, ça aurait été beaucoup trop simple si ça avait marché du premier coup. Qu'importe, autant ne pas baisser les bras, il fallait peut-être simplement insister un petit peu, avec une voix douce et des mots gentils...

SXYD – Il y a pourtant une grande différence entre le Sith qui t'a fracassé le visage tout à l'heure, et moi. Lui, il te punis parce que tu ne dis pas ce qu'il a envie d'entendre. Moi, je peux réparer les dégâts qu'il t'a fait au visage, si tu me dis ce que j'ai envie d'entendre. Regarde, je vais baisser mes blasters, tu vas me parler, et tout se passera bien.
REGRAH – C'est ça, vous êtes le gentil dans l'histoire, hein ? Vous êtes le bon Jedi venu défendre la veuve et l'orphelin ? Et si vous alliez aider les mendiants qui crèvent à deux rues de là, moi j'vous ai rien demandé, je veux pas d'emmerdes !
SXYD – Si tu n'avais pas voulu d'emmerdes, tu n'aurais bavé n'importe quoi auprès de certains journalistes de Berchest...
Darth Khorog
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Le Sith était sur les lieux, dissimulé derrière un renforcement du mur. Il ne savait pas si il allait rester discret bien longtemps, mais il fallait essayer. Darth Khorog jeta un œil sur la scène, plutôt insolite. Le sluissi était bien là, le Bothan aussi. Mais l’ambiance n’était pas à la lutte. Regrah regardait le serpent d’un air clairement hostile, mais son essoufflement était visible. Le draethos y était allé un peu fort avec le passage à tabac. Khorog semblait être arrivé en plein milieux d’une discussion, le sluissi pointait le bothan avec ses blasters, mais ne semblait pas sur le point de faire feu.

– Il y a pourtant une grande différence entre le Sith qui t'a fracassé le visage tout à l'heure, et moi. Lui, il te punis parce que tu ne dis pas ce qu'il a envie d'entendre. Moi, je peux réparer les dégâts qu'il t'a fait au visage, si tu me dis ce que j'ai envie d'entendre. Regarde, je vais baisser mes blasters, tu vas me parler, et tout se passera bien.

Le « Sith » ? Khorog se demanda à qui il avait affaire. Son intuition avait été bonne, il avait bel et bien été observé depuis un bon moment. Le Sith regretta que ses soldats ne soient pas à proximité immédiate, il aurait pu intervenir sur le champs.
Contre toute attente, le sluissi baissa ses armes. Pourquoi faisait il cela ? Il avait sa chance d’obtenir des informations, il suffisait de brutaliser un petit peu le bothan pour qu’il crache le morceau. Darth Khorog n’avait visiblement pas affaire à un spécialiste de l’interrogatoire. Aucun risque qu’il soit au service d’un Hutt local, c’était sans doute un jedi … il n’y avait que eux pour agir ainsi. Même si ils ne portent jamais de blaster d’ordinaire … alors pourquoi celui ci s’était emparé des armes du Bith ? Si il n’était ni un jedi, ni un Hutt qu’était il ? Il était clairement sensible à la Force, alors peut être agissait-il en solitaire, un indépendant ?

Khorog se posait toutes ses questions dans sa tête et n’entendit pas la réponse du bothan, par contre les paroles sifflantes du serpent le tirèrent de sa rêverie :

– Si tu n'avais pas voulu d'emmerdes, tu n'aurais baver n'importe quoi auprès de certains journalistes de Berchest...

Berchest ? Pourquoi cette planète ? Le draethos n’était jamais allé sur Berchest mais il lui semblait bien qu’il n’y avait aucun sluissi sur ce monde là. Visiblement ce contrebandier s’était mis les pieds dans une affaire particulièrement difficile. Khorog aurait voulu « trancher dans le vif », mais là il était curieux, il avait envie de savoir.

Il continua d’écouter encore un peu, mais il sentait l’odeur de sa couverture lui brûlait les narines. Il n’allait pas pouvoir rester planqué dans cette immonde bout de tissu bien longtemps. Plutôt que de s’en débarrasser immédiatement, il préféra la conserver. C’était bien plus discret que de marcher vers lui à découvert, même de dos.
Le pas lent, il s’engouffra dans l’impasse. Le serpent était large d’épaule et assez grand. En fait il cachait même la vue de Khorog au Bothan. Les bruits des évacuations d’eaux et des souffleries non loin couvrait presque le bruit d’une fusillade qui éclata un peu plus loin, sans doute des gangsters.

Le serpent l’avait peut être repéré ? Mais Khorog ne s’en formalisa pas, toujours emmitouflé dans son tissu moisi il se risqua à marcher, le dos voûté, le pas traînant et boitant jusqu’à que le sluissi soit à portée de son sabre. Avec sa voix d’alien crayeuse, il fit au duo :

- Excusez moi, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter votre discussion, vous avez un problème ? Je peux aider vous savez … j’ai juste besoin d’un petit quelque chose ….

Il était clairement en train de prendre le serpent pour un con, mais peut être que ça allait fonctionner.

- Vous ne devriez pas rester ici … les gangs ne sont pas commodes vous savez !

Regrah haussa un sourcil, ne reconnaissant pas son tortionnaire.

- Casse toi le pouilleux, tu schlingue je le sens d’ici !

Le brave Bothan voulait clairement épargner à ce qu’il pensait être un misérable une fin douloureuse. Khorog lui avait toujours sa tenue de pouilleux qui couvrait toute les partie de son corps, y compris sa main qui, sous le tissus, tenait le sabre laser du Sith prêt à être activé.

- Je ne veux pas poser de problème, j’ai juste besoin d’un petit quelque chose, s’il vous plaît …

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Autant en venir au fait maintenant ; et accuser d'un air sûr Regrah d'avoir « bavé n'importe quoi » auprès des journalistes, le forcerait à se défendre s'il avait livré des informations vraies, car un Bothan comme lui ne supporterait pas d'être remis en question sur son intégrité. Si Regrah avait bel et bien livré des informations fausses, il pourrait penser que son interlocuteur du moment en savait déjà suffisamment et que ça ne servirait à rien de lui mentir.
Tout cela était très théorique, mais c'était une tactique pour l'approcher. Lui demander ouvertement si ses informations étaient vraies, ou pire, faire comme si on les croyait vraies, serait de toute façon idiot.

REGRAH – Je sais même pas de quoi vous parlez !

Bon, ça aurait été trop simple que Regrah passe à table tout de suite. Il allait tester Sxyd, pour savoir s'il y avait moyen de l'embrouiller.

SXYD – Et comment pourrais-je connaître ton pseudonyme et ton visage ? J'ai remonté ta piste et je t'ai trouvé. Je veux juste savoir : c'était quoi ton plan ?
REGRAH – J'ai pas foutu un pied sur Berchest. Foutez-moi la paix.
SXYD – Tsss tsss... Ecoute. Ca sert à rien de nier, je veux juste le fin fond de l'histoire. Et je peux en échange t'aider à échapper au sale type qui t'a amoché. Ou bien, si tu refuses te parler, je peux aggraver ton cas, et même aller le voir et lui dire où tu te trouves pour qu'il finisse le travail. T'es pas tranquille parce que tu sais qu'il te suit. A toi de voir comment tu veux que ça se finisse.

Sxyd mentait lui-même, en confirmant implicitement que le Sith suivait Regrah alors qu'il n'en savait rien, il ne l'avait pas repéré pendant sa filature. Il espérait faire réfléchir Regrah et le pousser à parler.
Mais quelque chose l'interrompit. Enfin, quelqu'un.

En effet, le Sluissi sentit des pas provenant de derrière, s'approchant d'eux. Il tourna la tête en léchant l'air qui ne lui retourna que des odeurs moisies de tissu crade. Pour cause, la personne qui s'approchait était un mendiant voûté et boiteux emmitouflé dans une couverture bonne pour la décharge. D'une voix faible et traînante, celui dont on ne voyait pas bien la tête et même pas la race, déclara :

DARTH KHOROG – Excusez-moi, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter votre discussion, vous avez un problème ? Je peux aider vous savez... J’ai juste besoin d’un petit quelque chose...

Aider ? En quoi ce mendiant pouilleux pouvait-il bien être d'une quelconque aide ? Il ne faisait que se mêler de ce qui ne le regardait pas. Sxyd n'avait pas besoin de lui. Certes, son sort était très triste et il faisait sans doute ce qu'il pouvait pour attirer l'attention sur lui, mais ce n'était juste pas le moment. Et Sxyd ne pouvait pas donner à tous les mendiants qu'il croisait sur Nar Shaddaa, ou il ne lui resterait rien.

DARTH KHOROG – Vous ne devriez pas rester ici... les gangs ne sont pas commodes vous savez !

C'est de cette façon qu'il se proposait de les aider ? Sxyd n'avait pas besoin de cette aide. En tout cas, c'était rare de voir des mendiants agir de la sorte, s'imposer dans une conversation et prétendre pouvoir aider.

REGRAH – Casse-toi le pouilleux, tu schlingues, je le sens d’ici !

Elégant...

DARTH KHOROG – Je ne veux pas poser de problème, j’ai juste besoin d’un petit quelque chose, s’il vous plaît...
SXYD – Cela nous pose problème que vous interveniez. Nous n'avons pas besoin d'aide, et nous ne pouvons rien pour vous.

C'était un peu sec mais Sxyd eut du mal à y mettre plus de forme. En même temps, il était tellement étonné qu'un mendiant les abordât ainsi... Ce dernier avait bien vu une personne braquer deux blasters sur une autre, et exiger des informations sous menace de la vendre à un sale type qui la traquait. Et il avait choisi ce moment pour intervenir, comme si de rien n'était, en demandant un « petit quelque chose ». Vraiment trop curieux.

Il y avait toujours possibilité d'utiliser la Force pour le pousser à aller voir ailleurs... et c'est justement en pensant à cela que Sxyd commença à capter quelque chose... Il décida de se concentrer dans les Force l'espace d'un instant, pour ressentir les deux personnes près de lui. Il ressentit Regrah normalement, mais il ressentit tout particulièrement une aura chez le mendiant, le genre d'auras qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : le mendiant était sensitif à la Force. Et de toute évidence, il y était même formé. Son aura n'était pas brute, mais bien taillée dans l'Obscur.

Et si...

Et si c'était le Sith ? Cela parut presque même comme une évidence, tout à coup. Cela expliquerait même pourquoi le mendiant cachait sa tête sous la couverture. La question qui se posait alors : comment Regrah ne reconnaissait-il pas sa voix ? Peut-être que le Sith la changeait un peu ; Sxyd était incapable de le dire.

Sxyd faillit réagir immédiatement à cette aura, mais se ravisa : ne valait-il mieux pas laisser croire au Sith, si c'était bien lui, qu'il ne l'avait pas encore reconnu ? Bon, ce serait un peu le prendre pour un idiot, mais après tout, le Sith n'était-il pas lui-même en train de prendre Sxyd pour un idiot ? Le jeu de dupes ne durerait pas longtemps.

Sxyd pointa un blaster vers Regrah sans même le regarder, les yeux fixés sur le faux mendiant.

SXYD – Tu restes là, Regrah. Ne pense même pas à profiter de la distraction pour faire quoi que ce soit.

L'avertissement était peut-être inutile puisque Regrah était coincé dans une impasse, mais autant le dissuader de tenter quelque chose de stupide.

SXYD – Vous, vous voyez bien que vous arrivez à un mauvais moment. Et je vous conseille de quitter cette couverture. Je vous assure qu'elle ne va vous apporter que des maladies.
Darth Khorog
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Tout cela était très intéressant. Ce serpent, surpris dans son office, s’était totalement désintéressé de Regrah. Le Bothan lui, n’observait que le sluissi, comme si Khorog dissimulé sous son apparence de pouilleux, ne représentait aucune menace. En face de lui le serpent avait soudainement changé de posture. Alors qu’il était ne se préoccupait pas plus que ça du mendiant, voilà que soudain il se mit à insister, à lui demander de retirer ses vêtements. Khorog ne répondit rien. Pas pour le moment. Il se contenta d’observer du fond de sa capuche obscure la scène. Il toussa puis cracha au sol, avant de se redresser et tenter d’observer le bothan au fond. Il lui fit un signe de tête. Rien de particulièrement singulier en somme, mit à part peut être le mouvement de va et viens, comme si il cherchait un moyen de passer pour rejoindre le bothan, sans pour autant tenter sa chance.

Tout autour d’eux, le couloir semblait se rétrécir. Ce n’était qu’une impression, mais d’une certaine façon, on pouvait sentir une anomalie dans l’air. Était ce dû à la présence du Sith ? Non, Khorog n’avait jamais senti, et ce n’était pas non plus du fait du serpent. Mais peut être étaient ils observés, tous les trois.
Soudainement, le draethos mit le doigt sur ce qui n’allait pas, le silence. Les gémissement des mendiants ne se faisaient plus entendre, les hurlements des gangsters non plus. Les souffleries s’étaient éteintes et les vapeurs toxiques diminuaient en conséquence. D’un signe de tête, Khorog se retourna pour regarder derrière lui, comme si ….. comme si il y avait quelque chose, juste là, dans l’ombre. Mais rien, à part un petit animal fouillant les déchets, mais même lui releva le museau, renifla l’air et prit la fuite dans les égouts.

Le Sith n’était pas tranquille, il sentait quelque chose dans la Force, peut être le serpent le ressentait aussi.

- C’est effectivement un mauvais moment, je vous conseille de quitter cet endroit.

Puis le Sith ajouta d’un ton plus doux, presque moqueur.

- Ma couverture sert à vous protéger de mes maladies, mon bon monsieur. Mais n’ayez crainte, je sais comment faire pour ne pas contaminer les autres. Avec le temps, on apprends.

Derrière, Regrah était toujours aussi énervé, mais une pointe de peur s’était glissé dans son regard. Peut être le blaster pointé sur lui en était la cause. Dans, il tenta de se faufiler sur la gauche, mais il n’y avait pas assez d’espace. Khorog pourrait peut être l’aider, mais en l’état, le sluissi était plus important.

Pour ce dernier, le Sith eu beaucoup de mal pour le discerner. Son attitude toute reptilienne rendait difficile la lecture des émotions. Cependant, il avait remarqué cette tension fugace dans les anneaux du sluissi. La nature de Khorog avait peut être été dévoilé. Même si c’était le cas, le Sith préférait conserver sa couverture miteuse. Ne serait-ce que pour Regrah, qui ne devait pas savoir qu’il était encore poursuivi par le Sith. Enfin, peut être le savait-il déjà, mais ça n’avait aucune importance.

- Nous sommes dans une zone dangereuse, je ne sais pas ce qui rode ici, mais peut être ne devrions nous pas rester là, bloqué au fond d’une impasse, n’est-ce pas ? Je pense qu’il serait plus sage de sortir pour discuter en un endroit moins … exposé.

Khorog jeta encore un œil par dessus son épaule. Cette sensation désagréable ne l’avait pas quitté. Il ne connaissait pas Nar Shaddaa et ses dangers. Cette lune renfermait peut être de nombreux secrets.

- Oui je suis tout à fait d’accord avec lui …. heu … pas vous ?

La voix de Regrah s’était faite toute petite, comme si il avait peur de mettre en colère le serpent qui le tenait en joue

- Vous m’avez l’air d’être des … aventuriers chevronnés. Vous savez donc que j’ai raison … N’ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Mes puces non plus d’ailleurs ! Héhéhé !

Khorog simula un rire graveleux et pervers.

Quelque part dans la zone, un bruit métallique retentit, comme si un cailloux avait heurté un conduit. Le Sith dressa l’oreille, mais il restait sur le qui-vive. Le sluissi pouvait tenter de le tuer à tout moment, ou peut être lui arracher sa couverture. S’il tentait quelque chose, le seigneur Sith n’aurait pas hésité pas à frapper le premier.

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Le Sith eut l'air d'hésiter. Le temps qu'il mit à répondre, il toussa et cracha au sol. S'il n'était pas déjà malade, cette couverture qu'il se forçait à porter risquait de lui nuire. Pas seulement parce qu'il allait respirer de la poussière... Sxyd ne sentit pas Regrah se déplacer derrière lui ; sa queue, restée dans une position sinueuse neutre au sol, était à l'affût de la moindre vibration de pas, et le Sluissi réagirait aussitôt. Regrah se tenait silencieux, et pendant plusieurs secondes le Sith aussi... et pas seulement eux deux...

Tout parut soudain trop calme. Sxyd darda sa langue, inquiet, voulant capter la moindre odeur intruse lui confirmant que quelque chose n'allait pas. Dans la Force, Sxyd sentait une anomalie. Par intuition, il se sentit observé. Et il fallait croire que le Sith aussi, à le voir regarder par-dessus son épaule. En somme, les deux sensitifs ici présents ne se sentaient pas tranquilles, quelque chose clochait, ils le percevaient tous les deux. Tout se taisait, comme pour mieux entendre chaque mot qu'ils allaient prononcer.

DARTH KHOROG – C'est effectivement un mauvais moment, je vous conseille de quitter cet endroit.

Pour le coup, c'était peut-être un bon conseil. Sxyd avait été bien content que Regrah fût tombé dans une impasse, car ça lui avait permis de le rattraper et de le coincer ; mais maintenant, il n'était pas judicieux d'y rester, surtout si effectivement quelqu'un les observait. Cet endroit était idéal pour une embuscade, et le Sluissi n'avait pas envie de passer de traqueur à proie.

DARTH KHOROG – Ma couverture sert à vous protéger de mes maladies, mon bon monsieur. Mais n'ayez crainte, je sais comment faire pour ne pas contaminer les autres. Avec le temps, on apprend.

Cela faisait assez énigmatique comme phrase, comme un message codé. Sxyd était toutefois plus préoccupé par cette sensation anormale dans l'air et dans la Force, et ne se sentait donc pas d'humeur à essayer de décrypter un message caché.

DARTH KHOROG – Nous sommes dans une zone dangereuse, je ne sais pas ce qui rode ici, mais peut être ne devrions-nous pas rester là, bloqués au fond d'une impasse, n'est-ce pas ? Je pense qu'il serait plus sage de sortir pour discuter en un endroit moins... exposé.
REGRAH – Oui je suis tout à fait d'accord avec lui... euh... pas vous ?

Si. Sxyd ne voyait pas le visage du Sith mais il le voyait bien faire des mouvements de tête et observer son environnement. Il paraissait tendu. Tous deux avaient senti la même chose, et avaient donc la même inquiétude. Et le même intérêt à changer d'endroit.

Quelque chose turlupinait Sxyd tout de même : quand le Sith était tombé sur Regrah, il avait été entouré de soldats. Où étaient ces derniers à cet instant ? Ne l'accompagnaient-ils plus ? Il y avait trois hypothèses. Soit les soldats avaient trouvé un moyen pour ne pas être détectés par le Jedi Gris, ce serait étonnant, d'autant plus que le Sith ne devrait alors pas se sentir inquiet ; soit les soldats avaient bel et bien laissé le Sith seul, pour une raison quelconque ; soit le Sith devant Sxyd n'était pas le même qui avait agressé Regrah, ce qui expliquerait que ce dernier n'eût toujours pas reconnu sa voix.
La troisième hypothèse semblait la plus probable, mais quant à en être sûr, c'était une autre histoire...

Sxyd pouvait toujours, par télékinésie, essayer de rabattre la couverture du faux-mendiant pour lui dévoiler le visage ; mais ce serait sûrement pris pour un geste hostile, et tant qu'à faire, Sxyd voulait garder ses chances d'éviter le conflit. Il voulait d'abord savoir ce que ce Sith voulait exactement. Tout n'était pas clair.
Quant à alerter Regrah que ce mendiant était un Sith déguisé, Sxyd estima que ce n'était pas le bon moment : si réellement quelqu'un était en train de les épier, impossible de déterminer ce qu'il savait sur les trois personnes présentes, et peut-être que cette personne, si elle rpévoyait une attaque en embuscade, serait surprise de tomber sur deux sensitifs de la Force. Pour le coup, garder l'identité du faux-mendiant secrète pouvait jouer en leur faveur à tous. C'est aussi pour cette raison que Sxyd ne voulut pas lui dévoiler le visage.

Le Sith tendit l'oreille. Sxyd n'avait rien entendu, mauvaise ouïe en cause ; mais l'attitude de son interlocuteur confirmait bel et bien qu'une menace pesait sur eux.

SXYD – Bien, déplaçons-nous. Regrah, je vous conseille de rester près de moi, et de ne rien tenter de stupide. Pour votre santé, ne vous approchez pas trop près du pouilleux.

Sxyd se permettait de le désigner crûment parce qu'il savait que ce n'était pas un vrai mendiant. Le Sith allait assumer son déguisement. Et il y avait peu de chances que Regrah désobéisse au conseil.
Darth Khorog
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Il y eu un moment d’attente interminable. Le serpent pesait le pour et le contre de la proposition du Sith. Bien malgré lui, Khorog avait du mal à rester sans bouger. Il allait et venait, boitant sans cesse d’un mur à l’autre de cet impasse trop étroit. Qu’elle idée d’acculer quelqu’un ici et de l’interroger dans un endroit aussi peu commode. Le sluissi était seul et sans renfort visiblement. Le Sith aurait facilement pu le tuer s’il avait été un assassin.
Étrangement, le serpent sembla se fier à Khorog. Le sith pensait pourtant avoir été percé à jour, jamais le sluissi n’aurait fait confiance à un Sith.

– Bien, déplaçons-nous. Regrah, je vous conseille de rester près de moi, et de ne rien tenter de stupide. Pour votre santé, ne vous approchez pas trop près du pouilleux.

La décision semblait avoir été mûrement réfléchi, cela sonnait presque comme de la résignation aux oreilles du draethos. Le terme qu’employa le serpent pour désigner le Sith ne l’étonna pas, même si cela sonnait comme une mise en garde destiné à l’empêcher de fuir. Qu’importe, Khorog n’allait pas le lâcher d’une semelle.

- Bien ! Très bien, suivez moi messieurs. Fit le Pouilleux avant de cracher entre deux quintes de toux. Nous sommes ici depuis trop longtemps. Essayons de nous frayer un passage vers un endroit un plus sûr.

Khorog prit les devant, s’assurant régulièrement que le duo le suivait. Il continua à parler de sa voix désagréable.

- Cet endroit n’est pas fait pour des gens comme vous. Vous risquez de vous faire tuer. En fait c’est un exploit de vous voir en vie. Les gens tueraient ici pour vos vêtements, ou vos armes bien sûr.

Le groupe sortit de l’impasse et déboucha sur le corridor étroit et sale dans lequel le Sith s’était emparé de sa couverture. Le seigneur Sith se figea …. il n’y avait personne. Pas même les mendiants à moitié mort dans les tas de déchets. Le couloir était complètement désert, les turbines éteintes, les conduits d’eaux usés et de gaz fermés.

- Heuuuu … fit le Pouilleux, hésitant. Je me demande bien où est-ce qu’ils sont tous passé … ça sent mauvais cette histoire.

Le Sith ne prit pas la direction de la surface, mais s’enfonça dans les ténèbres. Après tout c’est là bas que se rendait Regrah.

Khorog eut envie d’ajouter deux trois âneries, mais l’ambiance ne s’y prêtait plus. Il était totalement concentré. Ce long couloir n’en finissait plus. Plus ils progressaient et moins la lumière était présente. Cela ne gênait pas Khorog, avec sa mauvaise vue, mais la situation restait critique. Le draethos ralentit et se rapprocha du sluissi. Doucement il lui chuchota :

- Restons groupé, j’ai bien l’impression que ça va devenir dangereux.

D’un œil il s’assura que le Bothan restait sous la coupe du serpent. S’il y avait un moment parfait pour fuir, c’était là. Cette tension dura sans diminué. L’impression d’être observé changea pour laisser place à celle d’être traqué. Des petits bruits résonnaient ici et là, dans la pénombre. Le couloir se mit à puer, une odeur forte d’excréments, toute espèce confondu se mit à envahir le couloir. Les parois et le sol, qui étaient secs jusque là, devinrent humides et visqueux. Khorog parvint à se retenir de vomir, mais pas Regrah, qui dégobilla à même le sol.

- Dites, fit Khorog qui avait du mal à parler. Vous y arrivez monsieur le serpent ? Je suis désolé, on devrait peut être faire demi-tour …

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’une douce lueur apparut au bout du corridor. Une lumière rouge, entrecoupé de moments violet puis vert et orange. Un son lourd se mit à retentir doucement dans ce silence pesant.
Lentement, le groupe se déplaça vers ces couleurs changeantes. Il débouchèrent sur un croisement, tout aussi peu engageant que celui qu’ils avaient parcouru. Sur leur droite, la lumière et le son se firent plus intense, peut être était-ce une cantina.

Le pouilleux interrogea le sluissi d’un signe de tête avant de s’avancer vers la lumière.

Effectivement, c’était une cantina. Le videur était un énorme Gormak assez peu commode. Il était tellement grand il tenait à peine dans le couloir. Heureusement il était assit. Quand le groupe passa devant lui, il les arrêta, portant la main à son énorme blaster pour les viser. Et un long moment passa.

Khorog eu vraiment l’impression que le videur allait tirer, avant que Regrah, d’une voix timide, lui dit quelque chose en Huttese :

- Ap-xmasi keepuna ! Dolpee kikyuna.

- Ah'chu apenkee ? Demanda brusquement le Gormak.

- My pee kasa Regrah.

Dès qu’il eut dit cela, le visage du videur s’illumina.

- Aaaah, fit-il dans un basic presque sans accent. C’est toi le Bothan. Tu sais que Dogruk à été très mécontent que tu le double. J’imagine que tu as l’argent. Et ces gars là c’est qui ?

Le Gormak observait le serpent comme si il allait se jeter sur lui. Lentement il pointa son arme massive sur le sluissi. Le pouilleux en revanche, il ne lui accorda pas un regard.

- Ce sont des partenaires … hum en affaire. Je les ai rencontrés il y a peu de temps. Je pense qu’ils pourraient intéresser Dogruk. Il est là ?

- Hum. Non, il est parti dès qu’il a apprit ta trahison. Si tu paye ta dette maintenant peut être qu’il te pardonnera. J’imagine qu’un esclave Sluissi en cadeau arrangerait grandement ta situation héhéhé.

Sur ce rire guttural, il s’écarta et une porte fit son apparition, jusque là dissimulé par l’énorme masse que constituait le Gormak.

Le Bothan prit les devant, sûr de lui. Ici on ne pouvait pas tellement lui enfoncer les côtes, même Khorog doutait de pouvoir venir à bout du Gormak.
L’intérieur de la cantina était plus grande que ne le laissait paraître l’extérieur, et surtout beaucoup plus propre. La musique résonnait aux oreilles de Khorog, les danseuses nues se trémoussant pour le plus grand plaisir des clients agglutinés. Jeux d’argents, danse, alcool, drogues, trafic et discussions régnaient en ce lieux. Finalement Regrah les avaient peut être pris au piège.

- Venez avec moi, on va discuter dans un endroit plus discret.

Il avait parlé d’une voix sûre et autoritaire. Il ne craignait visiblement plus rien. Khorog gloussa puis s’inclina tel un esclave servile, jeta un coup d’oeil au sluissi puis emboîta le pas à Regrah.
Cependant cette sensation d'être traqué ne s'était toujours pas envolé. En réalité, elle s'était faite encore plus forte. Le draethos avaient beaucoup de mal à contrôler les spasmes de sa main, trahissant sa nervosité. Peu importe, celui ou celle qui tenterait de le tuer allait amèrement le regretter.

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Naturellement le faux-mendiant prit les devants. Sxyd aurait pu insister pour décider du déplacement, mais il n'avait pas repéré les lieux, et se fiait à son intuition pour se dire que le Sith était aussi inquiet que lui et n'allait, dans l'immédiat, pas chercher à les piéger mais plutôt à trouver un endroit à peu près tranquille, en tout cas plus tranquille que cette ruelle, et à cette heure, lui et Sxyd cherchaient tous deux la même chose. De plus, la situation allait paraître plus naturelle pour Regrah si Sxyd faisait semblant de se fier au mendiant, il sentirait moins le coup fourré lui tomber dessus. De toute évidence à ses yeux, le mendiant n'était pas un complice de Sxyd.

DARTH KHOROG – Cet endroit n'est pas fait pour des gens comme vous. Vous risquez de vous faire tuer. En fait c'est un exploit de vous voir en vie. Les gens tueraient ici pour vos vêtements, ou vos armes bien sûr.

Le Sith jouait bien son rôle, en prenant l'air d'être parfaitement à l'aise dans ces ruelles alors qu'il ne devait pas l'être plus que Sxyd. Toute son attitude avait montré qu'il se sentait épié et qu'il n'avait pas l'esprit tranquille. L'entendre parler comme s'il ne craignait pas de se faire attaquer, était en fait assez amusant. Toutefois Sxyd eut son mot à dire :

SXYD – Mes vêtements n'ont aucune valeur, et si quelqu'un veut mes armes, il apprendra à ses dépens que je sais très bien me défendre.

Petit avertissement, aussi bien à une éventuelle personne les épiant, qu'au Sith lui-même.

Ce dernier chercha à s'enfoncer dans les endroits les moins visibles, où il serait probablement plus difficile de les épier sans être vu. Quand on voulait être discret, la foule aidait, les rats déjà moins. Mais au bout d'un moment, la sensation ne disparaissait pas, et Sxyd avait besoin de déterminer si oui ou non, il y avait âme sournoise dans les parages. Ce besoin se faisait d'autant plus oppressant que, comme le Sith l'eut fait remarquer, il n'y avait plus personnes dans les précédentes ruelles déjà empruntées plus tôt. Il y avait vraiment quelque chose de bizarre qui planait sur les deux sensitifs. Pourquoi tous les conduits d'eau et d'aération étaient maintenant éteints ? Où étaient passés tous les mendiants et les gangsters ?

Sxyd se résolut à utiliser le pouvoir de Détection de la Force. Mais dans une trentaine de mètres autour d'eux, il n'y avait personne de suspect. Alors pourquoi, même sachant cela, n'arrivait-il pas à se défaire de cette sensation de trouble ? C'est sur la situation générale que son intuition l'alarmait. Un manège était en train de se dérouler, et les deux sensitifs étaient comme des éléments étrangers prêts à être engloutis dans un piège qu'ils ne pouvaient pas voir venir.

Sxyd n'aimait pas ça du tout. Mais que pouvait-il faire ?

Le Sith lui-même devait être en panique sans le montrer. Il se hasardait dans des ruelles, des couloirs, des passages qu'il ne connaissait pas du tout. Il finit par les perdre dans une sorte d'égouts. Les rejets d'excréments envahirent l'odorat trop fin du Sluissi. Regrah dégobilla et Sxyd eut un soulèvement d'estomac mais se retint de peu. Et l'odeur ne fut pas la seule chose atroce : le sol lui-même commençait à devenir humide, gluant, et si les deux humanoïdes pouvaient encore enjamber les immondices en faisant attention à là où ils posaient leurs pieds, ce n'était pas le cas du Sluissi qui devait ramper dans la merde.

DARTH KHOROG – Dites, vous y arrivez monsieur le serpent ? Je suis désolé, on devrait peut-être faire demi-tour...

Sa phrase sembla inachevé, car il se coupa tout seul en repérant quelque chose plus loin. Sxyd voulut lui répondre qu'il devait éviter de l'appeler “serpent”, et que maintenant qu'ils s'étaient engagés par là, faire demi-tour serait une perte de temps ; mais il sentit que s'il essayait de parler, il ne saurait retenir son dernier repas. La gorge acide et serrée, il resta muet, et porta son regard vers ce qui interloquait le Sith. Des lumières aux couleurs clignotantes, comme l'enseigne d'un commerce. Autant se diriger par là puisqu'ils étaient perdus. C'était leur seule possibilité de s'orienter.

A mesure qu'ils approchaient, des sons sourds se faisaient entendre. Sxyd ne savait dire de quoi il s'agissait. C'étaient des sons variables, donc ça pouvait très bien être de la musique par exemple. Regrah et le Sith devaient se faire une meilleure idée que lui sur leur nature. Enfin, après un dur effort plus psychologique que physique, les trois personnes arrivèrent devant une cantina. Les lumières, c'était ça. Cela n'arrangeait pas trop Sxyd d'entrer dans une cantina pour interroger Regrah, mais le videur pointait déjà une arme sur eux. Sxyd pouvait sortir son sabre-laser et repousser un tir de blaster, sauf qu'il n'était pas là pour faire d'esclandres. Il se résolut donc à laisser Regrah entamer le dialogue avec le Gormak colossal dans une langue ressemblant à du huttese – et ça devait selon toute vraisemblance être du huttese, on était sur Nar Shaddaa après tout. Regrah était dans son élément, et ça n'arrangeait pas du tout Sxyd. Mais il était déjà heureux de s'être sorti de l'égarement dans les bas-fonds du quartier avec le Sith, et ne voulait pas empirer sa situation. Le trouble dans la Force le rendait nerveux et le poussait en même temps à la prudence. Il n'avait pas envie de se faire remarquer, et laissa Regrah prendre les choses en main pour les faire entrer dans la cantina. Le videur Gormak se détendit et parla en basic :

Videur – Aaaah... C'est toi le Bothan ! Tu sais que Dogruk à été très mécontent que tu le doubles. J'imagine que tu as l'argent. Et ces gars-là c'est qui ?
REGRAH – Ce sont des partenaires... hum en affaires. Je les ai rencontrés il y a peu de temps. Je pense qu'ils pourraient intéresser Dogruk. Il est là ?
Videur – Hum. Non, il est parti dès qu'il a appris ta trahison. Si tu paies ta dette maintenant, peut-être qu'il te pardonnera. J'imagine qu'un esclave Sluissi en cadeau arrangerait grandement ta situation, héhéhé !...

Sxyd se retint de toute réaction. Mais il n'aimait pas voir Regrah maîtriser la situation alors que ça devrait être l'inverse. Il avait pourtant l'impression que sa meilleure chance de survie nécessitait de faire profil bas. Même le Sith ne disait plus rien.
Alors Sxyd se laissa passer pour un potentiel esclave, et obtint son ticket d'entrée dans la cantina.

Sxyd se serait attendu à une petite cantina miteuse. Mais celle-ci n'était ni petite, ni miteuse ; au contraire, spatieuse et propre. C'était un club de nuit, avec ses gogo-dancers, ses joueurs de pazzak et autres jeux d'argent, ses trafiquants, ses chasseurs de primes en quête de crédits... Sxyd continua de faire profil bas, tête inclinée vers un sol trop propre sur lequel il se surprit à avoir honte de faire passer sa longue queue qui avait traîné un peu plus tôt dans des immondices poisseuses.

REGRAH – Venez avec moi, on va discuter dans un endroit plus discret.

Au ton de sa voix, Regrah avait repris du poil de la bête. Ici, il se sentait en sécurité. Le Sith n'allait pas pouvoir intervenir aussi facilement qu'il l'avait fait au Texomecan Balti. Pourtant, un certain Dogruk avait Regrah dans le collimateur et ne se laisserait adoucir que par un beau cadeau ; et il y avait fort à parier que plusieurs autres personnes voulaient la tête de ce Bothan. En somme, Regrah n'avait pas que des amis ici, et c'était bien là le seul réconfort que Sxyd trouvait, car ça pouvait peser dans la balance pour ne pas laisser Regrah se sentir trop en position de force. Et puis, le Sith n'était pas un bleu, et si les choses tournaient au vinaigre, les deux sensitifs seraient forcément amenés à se soutenir l'un l'autre, et ce ne serait pas forcément à l'avantage de Regrah non plus. Il était au demeurant assez étonnant que le videur eût laissé le faux-mendiant entrer avec sa couverture miteuse et fétide.

Regrah s'installa à une table, invitant ses deux compagnons à prendre place en face de lui, mais Sxyd préféra se placer à côté de Regrah, le coinçant du côté du mur, et face au Sith. Il tendit subrepticement la queue vers les jambes de Regrah, prêt à lui retenir les chevilles si le Bothan sautait de table pour s'échapper. Sxyd lui glissa à voix basse, le Sith seul put l'entendre :

SXYD – Ne te crois pas hors de danger, Regrah.

Une façon de reprendre le contrôle, ou du moins d'ôter à Regrah son sentiment de sécurité.

SXYD – Si tu essaies de nous tendre un piège ici, ça se retournera contre toi. Tu ne sais apparemment pas qui tu viens de faire entrer avec toi.

Sxyd lança un regard presque complice au Sith, l'air de lui dire qu'il était peut-être venu le moment de dévoiler son visage.
Il était peut-être temps aussi de savoir ce que ce Sith leur voulait au juste...
Darth Khorog
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La table n’était pas bien grande, bloqués dans un coin de la cantina, il n’y avait pas grand monde autour d’eux, mis à part les soiffards à moitiés endormis dans leurs alcools. Le Sith s’était assis en dernier, face à Regrah. Le serpent de son côté, bloquait au bothan toute possibilité de fuite par son côté. Khorog lui n'hésitera pas à utiliser la Force pour tordre le cou de cet énergumène.

Le Sith n’aimait pas tellement cet endroit. En plus de ça il allait être obligé de quitté son rôle de pouilleux, qui commençait sérieusement à l’agacer. Ils n’étaient plus en position de force. Étrangement, Khorog ne ressenti plus ce sentiment de menace dégager du serpent. En fait son ennemi était tout autre. Il observa autour de lui, les poivrot qui tenait leurs chopes sans leur prêter attention et les individus louches dans les coins sombres. Partout on pouvait remarquer les caméras de surveillances, les droïdes serveurs étaient d’anciens modèles militaires reprogrammés. Sans parler du barman dont le blaster dépassait de son pantalon. Il y avait un monde fou ici. Les gens hurlait, la musique forte couvrait la plupart des autres bruits. Une détonation passerait inaperçu ici. En son fort intérieur, Khorog se dit que c’était sans doute fait exprès.
Au niveau des accès, ils étaient entrée par la porte de derrière. Tous les clients qui arrivaient descendaient un large escalier pour se rendre dans cette salle. Cet endroit était sans doute non loin des casinos de la surface. La clientèle n’était pas composé des gangsters ni des pouilleux des zones mal fréquentés qu’il avait traversé. Khorog aurait bien aimé poser des questions à Regrah, mais il ignorait ce qu’il pouvait dire ou non.

De son côté le serpent était agité, sans doute mouvait-il sa queue. Khorog de son côté bougea ses jambe mais ne rencontra aucun obstacle. Le sluissi ne tentait pas de le contraindre. À peine eut-il pensé cela, que le serpent se mit à parler.

- Ne te crois pas hors de danger Regrah.

Sa voix manquait d’assurance, Khorog ressenti cette tension dans la voix du reptile.

- Si tu essaies de nous tendre un piège ici, ça se retournera contre toi. Tu ne sais apparemment pas qui tu viens de faire entrer avec toi.

Il s’en suivit un regard complice que le serpent jeta au Sith. Il voulait sans doute qu’il ote sa cape, cela voulait sans doute dire qu’il l’avait déjà percé à jour depuis un moment, tant pis. Le pouilleux s’apprêtait à répondre quand le bothan fut plus rapide. Sa voix était douloureuse et sifflante mais elle débordait d’assurance, avec une pointe de moquerie.

- Vous me prenez vraiment pour un con tous les deux hein ?

Il se mit à fixer le Sith sous son vêtement sale.

- Honnêtement qui pensiez vous tromper avec ce torchon ridicule sur la tronche ? Je n’avais jamais encore rencontré de race comme vous, mais je connais les mendiants du coins et ils bossent tous pour ce club. Tout le monde ici bosse pour Dogruk et vous ne trompez personne, Sith. Si vous pensiez réellement que je n’allais pas reconnaître les mains qui m’ont tabassé tout à l’heure, ni cette voix désagréable qui est la vôtre. Vous êtes réellement aussi idiot qu’un bantha à la saison des amours, c'est pitoyable.

Ensuite, le contrebandier se retourna vers le sluissi.

- Et vous la couleuvre ! Vous ne faite peur à personne ici. Pas plus que monsieur le dentier, fit Regrah en regardant le draethos. Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais une chose est sûre, vous n’êtes pas ici chez vous. Alors au lieu de me menacer, dis moi pourquoi vous me faite chier comme ça ! Sinon je demande de l’aide et vous allez vous ramasser une bonne trentaine de droïdes de guerre et le double de gangster sur-armé !

Darth Khorog soupira. Qu’est ce que c’était que cette histoire encore. Le draethos s’était promené habillé en pouilleux et il n’avait dupé personne. Dégoûté au plus haut point par sa propre nullité, le Sith retira son vêtement sale et la jeta à terre. Il souffla enfin et respira l’air frais à grand poumons. Regrah de son côté leva la main pour appeler un serveur. Un droïde s’approcha.

- Apporte nous trois verres. Le plus fort alcool de la maison ! C’est pour mes invités et moi. Met le sur la note de mon ami à grande dent là, fit il en pointant Khorog du doigt.

Le droïde acquiesça et s’en fut. Darth Khorog garda le silence quelque temps. Préférant ne pas parler.

- Bon alors, qu’est ce que vous me voulez tous les deux là ? Non parce que moi à la base je suis un professionnel ! Il ne suffit pas de venir me tabasser ou me menacer pour me soutirer des informations … on peut me payer aussi. M’inviter à boire un verre. Discuter affaire merde ! J’ai un métier moi, je ne suis pas prisonnier impérial ni un jouet pour lézard. Alors si vous avez quelque chose à dire, faite le. Sinon j’appelle mes potes et on fout à la poubelle … en pièces détaché.

C’est sur ces mots qu’un serveur vint les voir avec leurs verres. C’était un twi’lek dont les vêtements (si tant est que l’on puisse nommer cela ainsi), ne laissait pas tellement la place à l’imagination. Il fit un clin d’œil complice à Regrah, comme s’il se connaissaient. Il appuya sa main sur la cuisse de Khorog, un peu trop prêt de la ceinture, pour poser les verres et reparti en tortillant des fesses. Le Sith se contenta de profiter du spectacle mais il ne toucha pas au verre d’alcool, bien qu’il en avait envie. Il finit par détourner le regard et observa le serpent, puis Regrah, attendant que quelque chose se passe.
Invité
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Regrah s'empressa de parler avant même que le Sith n'eût le temps de retirer sa couverture pouilleuse, d'une voix hachée mais pleine d'assurance :

REGRAH – Vous me prenez vraiment pour un con tous les deux, hein ? Honnêtement qui pensiez-vous tromper avec ce torchon ridicule sur la tronche ?

Regrah était bon acteur. Jusque là, il n'avait montré aucune peur envers le mendiant, alors qu'il aurait dû tout de suite paniquer en reconnaissant le Sith qui l'avait passé à tabac. Il n'avait alors pas été dans le quartier où il se sentait en sécurité maintenant.

REGRAH – Je n'avais jamais encore rencontré de race comme vous, mais je connais les mendiants du coins et ils bossent tous pour ce club. Tout le monde ici bosse pour Dogruk et vous ne trompez personne, Sith. Si vous pensiez réellement que je n'allais pas reconnaître les mains qui m'ont tabassé tout à l'heure, ni cette voix désagréable qui est la vôtre. Vous êtes réellement aussi idiot qu'un bantha à la saison des amours, c'est pitoyable.

Ca restait étonnant. Ils avaient traversé un tas de ruelle, pataugé dans une sorte de décharge immonde, et avaient fini par se perdre, avant d'arriver ici dans ce quartier où, peut-être, Regrah connaissait tous les mendiants. Mais tout Bothan qu'il était, Regrah devait bien avoir du mal à connaître tous les mendiants de tous les quartiers alentours, d'autant que sur cette planète, ça ne manquait pas. Il y avait surpopulation, et la misère était partout, dans chaque pays, dans chaque ville, ou presque.
Alors Regrah avait peut-être reconnu la voix du Sith, oui, quelque chose dont Sxyd était incapable à cause de son amusie. Mais, encore une fois, s'il avait su le reconnaître dès le début, il avait alors non seulement fait preuve d'un sang-froid remarquable alors qu'il avait été en situation de stress, mais aussi d'un jeu d'acteur déroutant pour ne rien avoir laissé paraître : ni surprise, ni peur, ni colère, ni méfiance.
Sxyd avait donc bien du mal à le croire mais n'était pas là pour juger.

REGRAH – Et vous la couleuvre ! Vous ne faites peur à personne ici. Pas plus que Monsieur le dentier. Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais une chose est sûre, vous n'êtes pas ici chez vous. Alors au lieu de me menacer, dites-moi pourquoi vous me faites chier comme ça ! Sinon je demande de l'aide et vous allez vous ramasser une bonne trentaine de droïdes de guerre et le double de gangster surarmés !

Il avait vraiment ce pouvoir ? Vu comment il avait été accueilli par le videur, ça semblait improbable. Regrah avait des dettes, ici. Il ne risquait pas de trouver soixante gangsters prêts à dégainer pour sa jolie petite pomme d'un claquement de doigt. La première priorité allait de faire redescendre Regrah de son piédestal. Tant qu'il se sentirait à ce point en position de force, il ne parlerait pas.

Un droïde approcha pour prendre des commandes, pendant que le Sith, d'un air humilié, retira sa couverture et la jeta négligemment par terre. Regrah fit passer la commande sur la note du Sith. Il se sentait vraiment tout permis.

REGRAH – Bon alors, qu'est ce que vous me voulez tous les deux là ? Non parce que moi à la base je suis un professionnel ! Il ne suffit pas de venir me tabasser ou me menacer pour me soutirer des informations... on peut me payer aussi. M'inviter à boire un verre. Discuter affaire merde ! J'ai un métier moi, je ne suis pas prisonnier impérial ni un jouet pour lézard. Alors si vous avez quelque chose à dire, faites-le. Sinon j'appelle mes potes et on vous fout à la poubelle... en pièces détaché.

“couleuvre”, “lézard”, ça allait, les insultes... Sxyd inspira lentement. Il laissa un Twi'lek vêtu très légèrement apporter la commande en se dandinant sensuellement. Sxyd ne sut rester insensible à son charme et se rinça l'œil l'espace d'une seconde, mais il n'était pas là pour ce genre de divertissements. Il était là pour une mission. Pour “affaires”, comme disait Regrah ; ce dernier voulait être traité en professionnel, pas en prisonnier. Il aimait la couleur des crédits.

SXYD – Je pense qu'à ton tour, tu nous prends pour des cons.

posa Sxyd platement. Son visage de serpent était fermé, indéchiffrable. Sa voix naturellement sifflante ne trahissait pas d'émotion.

SXYD – Comme tu le dis si bien, tout le monde bosse pour Dogruk, ici. Pas pour toi. Et tu fais comme si nous n'avions pas entendu le petit échange entre le videur et toi ; mais tu as des dettes, tu as fait une crasse à Dogruk. En somme, tu n'es pas en odeur de sainteté, ici. Ne fais donc pas comme s'il te suffisait de claquer des doigts pour que tout le monde vienne sauver ta petite tête de lionceau. Et quand bien même que tu aurais des amis comme ce Twi'lek, tu as un Sith en face de toi, et il y a moi ; tes amis ne feront pas un pli, et tu le sais. Alors, voilà : si tu veux que l'on te traite en professionnel, soit, aucun problème, à condition seulement que tu ne nous prennes pas pour des imbéciles.

Sxyd espéra avoir mis les choses à plat et fait redescendre Regrah de son piédestal. Il ne savait dire si le Bothan se croyait réellement en sécurité ici, ou bien s'il essayait de donner le change ; dans tous les cas, il fallait lui casser cette idée.

SXYD – Maintenant que les choses sont dites, nous allons pouvoir parler. Cela dit, je t'ai déjà annoncé ce qui me préoccupe. Tu as livré des informations à des journalistes sur la planète Berchest. Hego Selmo, un chancelier qui a pris le pouvoir dans un pays là-bas, il y a trois mois ; ne me dis pas que ça ne te dit rien. Grâce à toi, les journalistes l'accusent d'avoir trafiqué avec l'Empire, d'avoir reçu des pots-de-vin pour financer sa campagne électorale. Je vais être franc : je te soupçonne de leur avoir bavé n'importe quoi. Et je veux savoir pourquoi.
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