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Tout est si froid... Si horriblement froid et vide. C'est la seule chose à laquelle Morrigan arrive à penser lorsqu'elle commence à ressentir à nouveau ce qui l'entoure. Plusieurs choses fusent dans sa tête, telle que la confusion et l'horrible impression que son corps pèse plusieurs tonnes. Mais le pire reste la migraine qu'elle ressent et qui semble lui vriller complètement la tête. Elle essaye d'ouvrir les yeux, mais c'est apparemment une très mauvaise idée et la lumière lui vrille littéralement les rétines, ce qui l'oblige à les refermer. Un petit gémissement lui échappe, cependant vite étouffé, mais dans l'immédiat, elle ne peut que rester couchée sur ce qu'elle reconnaît comme une couchette métallique... ce qui li indique au mois où elle est. Ce n'est pas la première fois qu'elle visite le centre médical... et probablement pas la dernière. Vu le nombre de fois où elle a étudié jusqu'à épuisement pour se réveiller là, en plus exactement dans le même état que maintenant. Mais une chose n'est pas normale : Elle ne garde aucun souvenir de la veille. D'habitude, quand elle étudie trop, elle se souvient plus ou moins de ce qu'elle a fait, même si elle en oublie une bonne partie. Mais là, elle ne se souvient de rien, à part peut être...

****Hance ?****

Sa tête lui fait tellement mal que réfléchir lui est pratiquement impossible. Elle se souvient vaguement que le garçon était là, mais en dehors de ça... Une main tiède se pose d'un coup sur son front et elle sent vaguement quelque chose réchauffer sa tête, calmant légèrement la migraine, sans pour autant totalement la guérir. D'autres sensations viennent ensuite, dont une horrible impression de salissure couplée à... Elle ne reconnaît pas cet écho, mais elle a vraiment l'impression d'avoir touché quelque chose d'horriblement dangereux qui aurait VRAIMENT du rester seul. La main quitte son front et elle ouvre lentement les yeux... Ce qui lui permet de voir une simple tâche bleue au dessus d'elle. Une tâche bleue qui peu à peu s'éclaircit, laissant voir un visage qu'elle reconnaît facilement. Une Twi'lek, vêtue d'une bure Jedi blanche. Son lek droit enroulé autour de ses épaules alors que le gauche pend dans son dos. Elle la reconnait plus ou moins facilement : après tout, la jeune femme était généralement celle qui se tenait près d'elle à chaque fois qu'elle se réveillait après en avoir trop fait pendant ses études. Mais... Son regard est différent. Au lieu d'une simple exaspération mêlée de douceur qu'elle voit d'habitude, la jeune femme a plus l'air inquiète et épuisée que la normale. Cela dit, elle semble se détendre légèrement quand leurs regards se croisent. Pourquoi ?

"Morrigan ?"

Une autre différence avec la plupart des Jedi au delà du rang Padawan : la jeune femme l'appelle généralement par son prénom au lieu de l'appeler "Apprentie Caelia". En même temps, elles se connaissent bien... Après tout, c'est la Twi-lek qui s'est occupée de l'examen médical le jour de son arrivée au temple. C'est aussi elle qui s'occupait de la soigner quand elle tombait d'épuisement. Mais là, Morrigan a l'impression que quelque chose est différent de la normale... comme si elle avait dormi un peu plus longtemps que d'habitude. Le fait que son corps soit recouvert par une couverture, chose normalement pas faite est anormal également, si bien qu'elle regarde la Twi-lek sans comprendre, murmurant juste :

"Dame Galaxia ?"

Galaxia, une simple consulaire qui a décidé de se focaliser sur les soins. La jeune femme n'est pas une guerrière... mais alors vraiment pas, même si Morrigan se souvient parfaitement que ça n'empêche pas la consulaire de savoir combattre s'il le faut. Son corps pèse toujours aussi lourd, mais elle s'efforce tout de même de se redresser... chose que l'infirmière stoppe immédiatement en plaçant une main sur son torse, la regardant ensuite d'un air sévère. Sans vraiment comprendre pourquoi, elle se sent frémir devant ce regard. Est ce qu'elle a fait quelque chose de mal ? Elle a beau essayer d'y réfléchir, elle ne se souvient de rien.

"Tu as dormi cinq jours, jeune fille. Entre l'épuisement et le froid, on a failli te perdre deux fois avant qu'on arrive à te réchauffer suffisamment et que la Force se stabilise. Ton corps est encore sous le choc, donc, tu vas me faire le plaisir de rester couchée jusqu'à ce que je sois totalement sure que tu puisses bouger sans retomber dans le coma, est ce que c'est clair ?"

Cinq jours ?! Habituellement, quand elle se met dans cet état, elle s'en remet en moins d'une journée ! Mais là... le froid ? Quel froid ? Morrigan a beau essayer de se concentrer, elle n'arrive absolument pas à se souvenir de ce qu'elle a bien pu faire pour se retrouver exposée à du froid... ou à un épuisement pour la laisser dans le coma aussi longtemps. D'accord, ça explique pourquoi son corps est si lourd et pourquoi elle a encore si froid, mais...

"Hance..."

La main qui la maintenait sur la couchette tremble légèrement, mais alors qu'elle relève les yeux, Morrigan voit que Galaxia a l'air plus troublée que triste, même si ça ne veut pas dire grand chose... Cependant, la Twi'lek la rassure immédiatement :

"Hance Walker est en chirurgie, mais ceux qui s'occupent de lui pensent que tout se passera bien. Vous avez tous les deux eu de la chance. Quant au chevalier qui vous avaient enfermés..."

Les souvenirs de Morrigan lui reviennent brusquement et elle ferme les yeux, essayant de calmer le violent écho de feu qui commencé déjà à gronder en elle. Son corps réagit seul, comme s'il savait qu'il devrait haïr l'homme, mais que son coeur glacé refusait de l'émotion filtrer. Cet... imbécile aurait pu tuer Hance ! C'est la seule chose qu'elle arrive à penser. Tout le monde sait que son aura est... horrible pour ceux qui sont fragiles. C'est pour cette raison qu'elle ne se cache jamais quand elle est dans la salle de méditation : c'est un avertissement que n'importe qui peut sentir pour savoir que s'approcher d'elle quand elle médite n'est pas une bonne idée ! Mais ce... Ce chevalier a enfermé un enfant fragile avec elle alors qu'il pouvait forcément sentir sa présence et l'effet qu'elle aurait ! La main de Galaxia se place soudain sur ses cheveux et les caressent gentiment, chassant l'écho brûlant et elle relève les yeux, fixant la Twi-lek qui la regarde avec une émotion qu'elle n'arrive pas à reconnaître.

"Respires, Morrigan. Cet homme est en mission pour le moment. Hance va mieux et toi aussi. C'est terminé."

"T-terminé ? J'ai... J'ai insulté un chevalier et..."

"Et tu l'as projeté contre un mur, je sais... C'est en partie pour ça que tu es là d'ailleurs."

Si elle avait ses émotions, Morrigan serait probablement complètement rouge... Et probablement terrifiée. Insulter un chevalier est une chose. Normalement, on s'en sortirait avec de simples remontrances et éventuellement, quelques corvées. Mais en attaquer un et pire, avec un pouvoir qu'elle a instinctivement reconnu comme étroitement lié au côté obscur... Mais la Twi'lek ne semble pas dégoûtée ou même troublée. Plus inquiète pour sa santé et légèrement amusée qu'autre chose en fait. La caresse dans ses cheveux continue, diminuant l'écho glacial qu'elle ressentait alors que Galaxia continue, lui expliquant juste que bien que "certains sourcils se soient levés" en entendant l'histoire, peu de monde ont l'air de croire qu'elle a sombré. Bon, bien entendu, il y a eu pas mal de questions et il y a aura surement une surveillance accrue autour d'elle quelques temps, mais en dehors de ça, personne a l'air de vraiment envisager de la chasser... ou pire. Sa respiration se calme légèrement à cette idée, même si elle se demande quelle réaction les maîtres ont pu avoir... car elle se doute qu'ils ont été mis au courant ! Elle n'a cependant pas le temps d'y penser d'avantage : une présence familière apparaît d'un coup derrière la porte et la Twi'lek redresse immédiatement la tête dans cette direction. Immédiatement, la consulaire s'éloigne d'elle tandis que la porte s'ouvre... Laissant passer la forme massive (quoi que petite pour sa race) d'un Wookie à la fourrure brune. Un Wookie qu'elle reconnait facilement :

"Lieman..."

Immédiatement, elle tente à nouveau de se redresser, mais son corps, toujours horriblement lourd refuse de lui obéir, si bien qu'elle ne parvient qu'à tendre la main droite dans sa direction. Cela faisait... longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Lieman, la première personne à lui avoir rendu un bref instant ses émotions. Le premier chevalier à avoir décidé de tenter de la soigner en la combattant. Quelque chose semble subitement... bouger en elle. Comme une créature de chaleur qui viendrait de sentir quelque chose d'important et redresserait la tête après une longue sieste. Mais quoi ?

"Je... Vous... ça faisait... longtemps..."
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- Dans quelle langue est-ce que je dois vous le dirrre ? Je. Ne. Suis. Pas. C.A.P.A.B.L.E. Un cas comme elle… Je ne suis pas forrrmé. Vous voulez toujourrrs me donner ce type de cas difficiles : Suie. Morrigan. Vous ne lui rendez pas serrrvice en m’imposant à elle. Je n’ai pas le niv…

La vieille Jedi au visage chiffonné recula malgré elle d’un pas. Elle connaissait bien son interlocuteur, et c’était précisément pour cette raison que la surprise l’avait envahie. Non, Lieman Dinum n’était pas du genre à élever la voix, surtout pas face à une grand-mère qui devrait déjà être à la retraite. Poil gonflé, le Chevalier avait pourtant émis un sévère grognement suivi d’une diatribe au fond de laquelle perçait davantage l’impuissance qu’un éventuel manque de motivation. Il avait appris ce que Morrigan, poussée à bout avait fait, et il ne se sentait pas apte à gérer son problème. Son désir de l’aider n’avait pas diminué, le Jedi avait d’ailleurs souvent demandé de ses nouvelles alors qu’il errait de villes en villes à la poursuite d’un détraqué mégalomane qui l’avait maintenu loin du temple de longs mois. En revenant -hier précisément- Le Jedi avait décidé d’aller voir la pré-adolescente dès le lendemain. Il avait été précédé sur le chemin de l’infirmerie -après qu’on l’eût informé que la gamine y séjournait.- par Miranda, laquelle venait de lui exposer les soucis de sa « presque protégée ».

- C’est vous qui ne comprenez pas, Chevalier Dinum. Nous n’avons personne d’autre. La petite ne fait confiance qu’à vous. On doit l’aider,

- Nous sommes d’accorrrd sur ce point.

- Alors ?

Le poil ébouriffé du Wookie retomba doucement à sa place, résigné comme pouvait l’être son propriétaire.

- C’est bon. Mais je veux un suivi externe pour elle, que le meilleur psychologue du MedCorps s’engage à la recevoir ou du moins suivre son dossier. Et je préviens en avance que je peux complètement échouer.

- Tu as carte blanche, et tu peux arrêter dès que tu ne te sens plus apte.

*Si c’était vrai, je ne commencerai même pas.*

Songea Lie, gardant ses pensées ombrageuses pour lui. Morrigan méritait d’être aidée, or les aînés semblaient patiner sur son cas particulier. Aucune issue décente n’avait été trouvé jusque-là, hormis, peut-être le lien entre la gosse et Lieman que les enquêteurs internes avaient découvert. Avant de partir en mission, le jeune Jedi s’était souvent renseigné à la bibliothèque à propos de l’Insensibilité émotionnelle de l’enfant. Ils avaient eu plusieurs rendez-vous pendant lesquels le Wookie avait essayé de l’aider, parfois en bousculant ses émotions, en cherchant à les faire sortir, même si ce devait être via une certaine « violence », peu recommandée pour les Padawans incités au calme et à la pondération. Comme personne n’avait trouvé que faire pour la sauvageonne, ils laisseraient carte blanche au poilu, ce que Miranda murmura d’un ton presque désolé en quittant les lieux : la porte où leurs pas et leur discussion animée les avaient menés : celle qui cachait Morrigan.

Lieman rejeta la tête en arrière et chassa quelques poils qui retombaient devant ses prunelles couleur miel. Il chassa de ses songeries, le visage de Suie, une gosse inapprochable sauf par lui. Éduquée dans un milieu littéralement sauvage, la gosse n’avait pas pu s’adapter au Temple, elle avait donc été envoyée dans une institution plus à même de l’aider. D’abord à parler, ensuite à vivre en société. Il ignorait si elle reviendrait au Temple dans quelques années mais le cas l’avait marqué. Lie avait pu s’attacher à sa petite personne, pour laquelle il avait vaincu son vertige et grimpé dans un arbre ! Au moment où il avait accepté d’aider, d’abord à contrecœurs, la gamine, on la lui avait retirée, prétextant qu’elle serait mieux ailleurs. Allait-il se produire la même chose avec Morrigan ? Inconsciemment, c’était une des raisons de son refus initial, en plus de se sentir effectivement trop incompétent pour la gravité des blessures psychologiques de la jeune humaine. Mais y avait-il d’autres choix ?

- Bonjour Morrigan.- Le nom de la gamine roula profondément dans sa gorge, prenant une intonation particulière que seul Lie lui donnait.- - J’étais en mission, un malade qui volait des Musées. Mais il avait le sens du troc, puisqu’il posait une bombe sur le coussin des œuvres volées.

- La mission aurait du relever de la compétence de la police, seulement, cette dernière débordée faisait parfois appel aux Jedis, surtout dans ce cas si rare sur une planète comme Ondéron et pour lequel la police Locale n’était pas préparée. Et, petite touche d’originalité supplémentaire, l’individu en question maniait la Force. Un ancien Aspirant, haineux de ne pas avoir été accepté comme Padawan supputait l’Ordre. Il se servait de sa maigre Sensibilité pour dérober des Artefacts ayant un rapport avec la Communauté qui l’avait rejeté, cherchant à prouver aux Siths sa valeur afin d’être repéré par l’un d’eux. Lieman passa les détails à Morrigan qui avait certainement autre chose à faire que de l’écouter exposer son rapport préliminaire, d’ailleurs déjà rédigé.-

- Je suis rrrevenu tard dans la nuit hierrr soir, et je viens d’apprendrrre dans les grrrandes lignes ce qui s’est produit, il y a… quelques minutes. Veux-tu m’en parler avec tes prrrropres mots, de ton point de vue ?


La voix du Wookie avait beau être profonde, elle était également douce. Il s’approcha du lit, un air bienveillant luisant au fond de ses grands yeux barrés de quelques mèches rebelles. Morrigan devait saisir que personne ne lui en voulait, même s’il était urgent de trouver une solution. Ce n’était pas elle la coupable.

- Je voulais attendre un peu, avant de te le prrroposer, pas parrrce que je ne t’apprrrécie pas. Mais je ne sais pas si moi, je suis capable de t’apporrter autant que certains maîtrrres parrrticulièrement sage. Cependant, si tu le souhaites et vu la conjoncturrre, je suis prêt à te prendrrre comme Padawan. Nous pouvons essayer, mais tu as ton mot à dirre dans tout ça. C’est toi qui décides.

Si Lieman avait des doutes concernant ses capacités, il n’en avait aucun concernant son désir d’aider l’apprentie. Il cachait donc savamment ses préoccupations quant à la profondeur des cicatrices de l’enfant, adoptant un sourire qui parvenait miraculeusement à sembler gentil et doux malgré ses canines effilées. La boule de poils ne le savait pas, manquant de confiance en lui, mais on l’avait aussi choisi parce qu’il possédait une patience assez incroyable. Avoir supporté Bhernar de Nirouan comme Maître et réussi à devenir Chevalier malgré l’enseignement désastreux de celui-ci -du moins sous certains aspects. – forgeait une patience presque sans limite.
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C'est comme... un feu. Un feu éteint et mort depuis longtemps, avec seulement quelques braises.Alors que Lieman rentre dans la pièce, Morrigan a l'étrange impression de voir les couleurs ternies de la pièce prendre subitement un éclat plus clair. De sentir le bloc de glace à son coeur devenir légèrement plus chaud. Une impression étrange, mais épuisée comme elle l'est, elle ne peut que sourire légèrement. Un sourire minuscule, mais qu'elle essaye tout de même de montrer. Des mois... Apparemment une longue mission d'après le Wookie. Une légère pointe d'humour ou juste un simple constat ? Lieman précise en effet que l'homme qu'il poursuivait "volait des musées, mais devait voir le sens du troc vu qu'il laissait des bombes à la place de ce qu'il volait". Une excuse intéressante... même si elle a du mal à comprendre en quoi cela demandait la présence d'un chevalier alors que ce genre d'affaire relevait plutôt de la police normalement. Mais peu importe... Tout ce qui compte, c'est que le chevalier soit enfin là. Elle se rappelle encore des fois où ils ont pu discuter après leur première rencontre. Diverses tentatives du Wookie de forcer l'activation de ses émotions. Généralement, le succès était plus ou moins au rendez-vous, mais... c'était toujours temporaire : sitôt séparée de lui de plus de cinq mètres, elle pouvait toujours sentir une sensation de "brisure". Ou une "coupure" ? En tous cas, comme si quelque chose avait tenté de se lier à elle et avait été arraché avant d'avoir eu le temps de finir la tentative. Lieman lui explique être revenu la veille au soir... donc, pendant qu'elle "dormait". Cinq jours... Sa décharge de Force a vraiment du infliger d'énormes dégâts pour qu'elle reste inconsciente si longtemps. Le wookie lui explique qu'il a déjà entendu parlé de ce qu'il s'était passé, mais aimerait qu'il lui explique avec ses propres mots, ce qui lui arrache une légère grimace, ses mains se crispant sur la couverture. Comment lui expliquer ? Elle-même ne comprend pas. Hance... Jamais elle n'aurait cru que le garçon pourrait arriver à lui faire ça. Parvenir à forcer un éveil juste en lui parlant. Mais elle se rappelle de ce qu'il a dit exactement et elle grimace d'autant plus. C'est... Elle connait le Code Jedi par coeur. Bien qu'elle réprouve certaines parties, en particulier celle sur les émotions. Mais un enfant de cet âge... accepter la mort ainsi ! Ses pensés reviennent à l'homme qui les a enfermé ensemble et elle sent à nouveau une horrible morsure ardente dans le coeur, suivie de près par une sensation de pur inconfort. Comme si elle était... sale. Sale ? Pourquoi ? Finalement, elle inspire avant de murmurer suffisamment fort pour être facilement entendue :

"Hance... Nous nous connaissons depuis quelques années déjà. Il y a une règle simple à notre sujet : lui et moi... On ne doit jamais rester ensembles plus de quelques minutes. Mon aura est... horrible pour lui. Je le r-rend littéralement malade rien qu'en m'approchant."

Et pourtant... le garçon revient toujours ! Sans la moindre peur, sans le moindre désir autre que de rester avec elle. Avec sa fragilité physique, Hance fait partie de ces personnes que son aura trouble au point de pur malaise. De pure sensation de danger. Et avec la faiblesse de son coeur, le garçon est d'autant plus en danger que plus le temps passe, plus la sensation le presse et lui fait mal ! C'est une règle simple au Temple que beaucoup de gens connaissent : ne JAMAIS les laisser seuls dans la même pièce ! Et pourtant...

"Je méditais dans le la salle quand... Un chevalier y a jeté Hance et a fermée la porte. Je cachais même pas ma présence et ceux qui s'occupent des initiés savent qu'il ne faut surtout pas laisser Hance avec moi. Il a commencé à se sentir mal presque immédiatement, mais... Il m'a quand même approchée pour me demander de lui apprendre à méditer c-comme moi. Je... Je lui ai donné des conseils, mais... plus le temps passait, plus je voyais son état se dégrader. Je crois que... que quand il a tenté de méditer, il a perdu le contrôle de ses pouvoirs et a provoquée une explosion de Force qui a détruit la salle."

Galaxia approuve de la tête ce qui lui apprend que ceux qui ont "enquêtés" sur l'incident ont du faire le même constat. Tant mieux, au moins, la destruction de la salle ne sera pas un incident supplémentaire blâmé sur elle. Mais après ça, ses souvenirs sont un peu confus. Elle se rappelle vaguement de ce qui a poussé son coeur à s'éveiller Une horrible impression de chaleur, de pure rage quand le garçon lui parla de la mort de manière aussi calme. Le foulard qu'il lui a offert et...

"Il... m'a parlé de sa mort... Du sort qui l'attendait. Il m'a dit qu'il voulait rester avec moi, même alors que mon aura était en train de lui faire de plus en plus en plus mal. Et... mon coeur... Je l'ai sentit : c'était insupportable : comme si quelque chose en m-moi reconnaissait que... qu'un garçon de son âge devait pas parler de mourir ainsi. Le chevalier qui nous avais enfermés est revenu et quand j'ai vu son visage... ça en était trop. Je... je vous jure, je voulais p-pas ! J'ai... J'ai pas compris... J'ai même pas...V-voulu faire quoi que ce soit sur le moment. J'ai juste vu son visage et... tout ce qu'a dit Hance est revenu d'un coup. Je me rappelle juste avoir hurlé pour... pour essayer de chasser cette brûlure en m-moi et l'instant d'après...

Le bruit d'un corps percutant le métal avec violence. Des cris, de la pure rage venant littéralement de nulle part. Une énorme vague de feu qui semblait tout brûler en elle. Si elle était en état de se sentir gênée, elle serait probablement écarlate à ce souvenir : les insultes... Elle a insulté ce chevalier. Violemment, cruellement. Les pires insultes qu'elle connaissait ! Pire encore, elle se rappelle vaguement avoir insulté "le cerveau de Sarlacc ivre et monté à l'envers" l'ayant fait chevalier. Une horrible insulte dirigée non pas contre l'homme, mais vers un maître ! Hance qui approuvait les horreurs qu'elle venait de dire, puis...

J'ai été... prise par surprise. J'attendais p-pas cet éveil. Il a... J'ai été complètement submergée au point de lancer toutes mes forces en hurlant. Après ça... Je me rappelle juste avoir essayé de retourner vers Hance avant de... de sentir le froid revenir. Je crois que j'ai..."

"Tu as perdu connaissance presque immédiatement après. D'ailleurs... le chevalier a été sermonné pour ça aussi. Non seulement il vous a enfermés ensemble, mais pire, il vous a laissés tous les deux seuls dans votre état ensuite. Entre le froid et l'épuisement, on a failli vous perdre tous les deux. Ceux qui sont venus vous sauver ont dit que Hance essayait de te réveiller en chantant."

Morrigan sent son coeur rater un battement en entendant Galaxia prononcer ces mots. Hance n'était même plus en état de bouger... Et il tentait de la ranimer ? Dans son état ?! A nouveau, une légère chaleur envahit sa poitrine, cependant vite effacée. Il ne lui reste rien désormais... Elle n'a rien à perdre et elle le sait. Elle se souvent de sa vision lors de sa méditation : cette horrible déchirure noire. Une blessure immonde qui la marque... Qui mutile tout autour d'elle. C'est ça sa cible désormais : refermer cette horrible déchirure ! Après tout, si elle le fait , son coeur reviendra enfin. Elle en est absolument sure. Il ne lui reste plus qu'à le faire, mais comment ? Alors qu'elle rouvre les yeux, elle voit Lieman la regarder et une partie d'elle sent une étrange... chaleur en se rendant compte qu'il n'a pas l'air déçu ou fâché. Non, en fait... Il a l'air hésitant. Pas envers elle, mais à propos d'autre chose. Mais quoi ? Savoir qu'il ne lui en veut pas à quelque chose de vaguement rassurant, mais en dehors de ça, Morrigan ne comprend rien. Son esprit est totalement embrumé, son corps pèse toujours aussi lourd et elle a toujours la sensation d'avoir reçu un Rancor sur la tête. Mais finalement, la voix du chevalier reprend, lui posant une question qui la surprend légèrement.

****Est ce qu'il... est sérieux ?****

D'après Lieman, il hésitait à lui faire cette proposition, non pas parce qu'il avait quoi que ce soit contre elle, mais parce que d'après lui, il ne pensait pas pouvoir lui apporter quoi que ce soit comparé aux maîtres. Mais pour Morrigan, cette idée est presque stupide : Personne... A part Hance n'a réussi. Personne n'a voulu essayer ! Lieman était le seul à vouloir lui donner une chance. Le seul à avoir accepté de combattre, à avoir essayé de lui rendre son coeur ! Peut être qu'il est chevalier que depuis peu de temps, mais... IL PEUT lui apporter beaucoup. En fait, elle a presque l'impression d'entendre la Force chanter autour d'elle à cette pensé. Le Wookie est le seul... le seul et unique chevalier qui pourrait l'aider à fermer cette horrible déchirure noire. Après tout... Elle peut déjà sentir l'étrange impression de la dernière fois...

"Je... B-bien sur que j'accepte. V-vous savez p-pas à quel point je..."

Depuis leur première rencontre, être formée par Lieman était une idée qui reposait quelque part au fin fond de son esprit. Une idée qui avait commencée à devenir de plus en plus forte, prendre de plus en plus de place. Il y a eu les leçons, les fois où son coeur est revenu un bref instant juste pour repartir ensuite. Elle se souvient de cette horrible douleur, ce froid insupportable, prenant la "forme" de crocs se refermant sur son coeur pour le glacer.. Mais maintenant... elle se rappelle l'horrible déchirure qu'elle a entrevue lors de sa méditation. Une mutilation noire, dégageant une impression de froid et de vide. Plus que jamais, elle a besoin d'aide, de leçons. Elle veut comprendre. Essayer de comprendre ce qui a créée cette chose. Elle veut regagner ses émotions, elle veut apprendre... Et il n'y a qu'une personne actuellement dans le sanctuaire en qui elle a suffisamment confiance pour l'aider.

"Vous dites... que vous ne pouvez p-pas m'apporter autant que les maîtres ? V-vous... v-vous en avez déjà f-fait plus pour moi en une heure qu'eux en six ans..."

Même complètement sonnée, elle s'efforce de regarder le Wookie dans les yeux, essayant de lui montrer clairement ce qu'elle pense de lui. Il y a longtemps qu'elle a renoncé à demander l'aide des maîtres. Après tout... En six ans, ils n'ont jamais fait quoi que ce soit pour l'aider réellement.
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Le Wookie écouta attentivement Morrigan lui expliquer le cas d'Hance. Au moins aussi particulier que celui de la gamine. Après Etwa, il mettait encore les griffes dans une affaire des plus compliquées. Pourquoi lui? Retenant l'envie d'enfouir son visage dans sa patte, le jeune Jedi n'émit qu'un petit grognement visant à confirmer son attention. Malheureusement il était trop tard pour agir sur l'histoire en elle-même, assez traumatisante d'ailleurs, et ils ne pouvaient qu'en tenir compte pour avancer. Lieman se promit d'en parler à un maître expérimenté dès que l'occasion se présenterait sans aller jusqu'au Conseil. Non seulement ce dernier avait beaucoup de choses à faire, mais en plus il devait déjà être au moins partiellement au courant. Toujours est-il que le Chevalier était content de ne pas être dans la peau de l'imbécile qui avait réunit Morrigan et Hance. La culpabilité devait le ronger s'il avait un minimum de sentiments.

Une infirmière coupa son jeu de rôle, tandis qu'il s'imaginait dans le cerveau du fautif, elle murmura quelques mots au Chevalier puis repartit. Ce dernier hocha doucement la tête, pensif. D'ailleurs il dodelinait encore du chef lorsque la gamine accepta sa proposition de devenir son apprentie.

- Bon et bien deux choses de rrréglées. On vient de me dirrre que ton ami va se rremettre. Son prrognostic à courrt et long terrrme est bon.

La nouvelle avait permis au Chevalier de ne pas trop rougir -façon Wookie évidemment, ce qui impliquait de gratter le sol d'un bout de griffe tout en contemplant ledit sol comme la huitième merveille de la Galaxie, non sans émettre un roucoulement continue facile à interpréter.- face à l'enthousiasme de l'apprentie. Il révoqua aussi son mal-être lorsque la gamine le contempla dans les yeux. Cela le changeait de son ancien maître, toujours réglé sur une attitude blasée et qui ne le regardait, pour ainsi dire, jamais. Au fond d'ailleurs, maintenant qu'il y songeait, le Chevalier souhaitait peut-être aider Morrigan pour cette raison, du moins en partie. Il n'avait rien pu apporter à ce niveau à Bhernar de Nirouan, lequel s'était lâchement enfui sans même attendre la cérémonie d'adoubement de celui qu'il avait formé. Sans émotion, ou incapable de les exprimer, l'humain rendu amer par des événements dont la majorité étaient connus de lui seul avait toujours paru malade au Wookie. Alors qu'il aurait pu être contaminé par ce cynique fainéant accomplissant ses missions à rebrousse-poils, Lie avait renforcé son optimisme, il ne doutait guère à laisser filtrer la majorité de ses émotions quoiqu'en pensent certains de ses pairs traditionnels au possible. La dignité de l’inaccessible et preux Chevalier Jedi n'allait pas avec son registre. Son père inexpressif au possible puis Bhernar l'avaient guéri de tout désir d'aller en ce sens. Pourrait-il vraiment apporter quelque chose à cette gamine atteinte du même mal?

- On pourrrait commencer par sorrrtir de là. Non?

Comme appelée par son sixième sens, prévenue des intentions du Chevalier, une nouvelle infirmière, imposante fit son apparition. Sur sa blouse, un symbole évident indiquait un rang élevé. De toutes manières lever les yeux sur son visage porcin laissait deviner que l'idée de faire sortir Morrigan prématurément pourrait leur valoir des ennuis. En effet, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], infirmière en chef les contemplaient, sévère au possible.

- Je ne crois pas avoir délivré d'autorisation concernant une sortie.

Gagné! Les oreilles mobiles de l'infirmière semblaient encore loin d'être atteinte par la vieillesse de la Gamorréenne qui avait dû les entendre à travers la porte, ou via des caméras? Il y avait des caméras de surveillance avec son ici? L'idée dérangea le poil du Wookie parcourut d'un comique quoique discret frisson le long de sa colonne vertébrale. Le jeune Jedi ne se démonta cependant pas, il prit son air sérieux de Chevalier très concerné par la santé de sa nouvelle Padawane.

- Bientôt, j'allais dire bientôt. Il est évident que Morrrigan ne peut pas sortirr maintenant. Au fait, l'infirmièrrrre qui est passée avant a laissé son rapporrrt juste là, sur la table. Si vous voulez le voirrr.

Par chance, la femme-cochon se tourna, dos à eux pour examiner l'énorme tas de paperasserie- providentiellement disposée sur un petit bureau, assez loin des Jedis par la précédente infirmière qui n'avait pas voulu les déranger dans leur conversation.-ayant accumulé les diverses interventions et annotations sur l'enfant.

Lie fit alors quelque chose d'impensable, il tira la langue à la soigneuse, offrant un joli contraste entre ce rose sain et le blanc de ses canines somme toute aiguisées. Une sorte de clin d'oeil -tentative ratée- accompagna un geste du bras pour désigner la sortie, proposant tout bonnement à Morrigan une échappée discrète au nez et à la barbe -que Solona avait en effet.- de la pauvre infirmière.
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Apprendre que Hance va se remettre de ce qu'il lui est arrivé est rassurant... même avec son coeur mutilé, c'est comme si elle pouvait sentir une tension qu'elle n'avait pas sentie la quitter. Son corps manque toujours cruellement d'énergie, si bien qu'elle ne peut qu'en laisser chaque parcelle s'enfoncer dans la couchette , regardant un bref instant le plafond. Elle note à peine le départ de l'infirmière qui vient de transmettre le message, ou la main de Galaxia qui effleure ses cheveux un bref moment avant qu'elle ne quitte également la pièce. Bouger, même légèrement semble la vider de son énergie, mais elle se contente de ramener son regard vers le Wookie, notant une fois de plus son apparence générale. Sa fourrure brune aux accents couleur caramel et ses yeux marrons... elle se rappelle vaguement de la dernière fois qu'ils ont parlé et ne peut retenir un léger sourire. Même si elle n'a pas encore récupéré, elle peut voir ces couleurs maintenant. Elles sont toujours un peu ternes, mais elle peut les voir. Cette idée en tête, elle essaye de trouver quelque chose à dire, mais n'en a pas le temps : Lieman lui indique qu'ils "pourraient commencer par sortir", chose qu'elle aimerait effectivement bien pouvoir faire. Mais est ce que son corps en a la force ? Elle a toujours l'impression de peser des tonnes ! Cela ne l'empêche cependant pas d'essayer : Même avec la gentillesse de Galaxia, elle a toujours une étrange sensation de malaise quand elle se trouve à l'infirmerie. Mais elle n'a même pas le temps d'amorcer réellement le mouvement qu'une voix grave et sévère s’élève d'un coup, la faisant se tendre. Une voix qu'elle reconnait aisément : Solona Kalynsky, une Gamorréenne. Un peuple supposé être primitif, souvent qualifié de stupide par certains imbéciles. Mais la femme face à elle est probablement l'une des représentantes qui dément le plus facilement cette réputation.

"In... Infirmière en chef Kalynsky..."

Même sans son coeur, il y a quelque chose dans l'apparence ou juste le comportement de cette formidable femme qui l'a toujours étrangement intimidée. Ce n'est même pas une question d'émotions ou de préférence. Ni même due à la réputation de son peuple. C'est juste... un instinct. Une sorte de prémonition qui lui souffle que même avec la Force, mécontenter cette redoutable infirmière serait une GRAVE erreur. Si dame Kalynsky ne possède pas de connexion avec la Force à sa connaissance, le simple fait qu'elle ait atteint un rang aussi élevé par ses propres moyens indique déjà clairement qu'elle est capable... et redoutable. Si bien que quand les yeux porcins de la géante se posent sur elle, ce qu'elle essayait de lui dire se bloque immédiatement dans sa gorge. Immédiatement, Lieman s'excuse et explique ce qu'il voulait dire, mais tente immédiatement de détourner l'attention de la Gamorréenne en lui parlant d'un rapport rempli par Galaxia et posé sur un bureau à l'autre bout de la pièce. Mais ce n'est pas vraiment ça qui la surprend le plus. Non, ce qui la surprend, c'est le fait que sitôt que l'infirmière a le dos tourné, le Wookie fait quelque chose qu'elle même faisait autrefois... Il y a si longtemps. Une innocente provocation, tirer la langue. Morrigan a beau savoir qu'elle est encore jeune, Elle a l'étrange impression qu'elle-même faisait ça il y a des années. Elle ne se souvient même plus de pourquoi ou même de ce qu'elle ressentait, mais... le contraste entre la langue rose et le pelage brun de Lieman a quelque chose d'aussi surprenant qu'amusant... si elle était en état de rire. Pour le moment, elle ne parvient qu'à hausser un sourcil tout en sentant une étrange sensation de chatouilles envahir son coeur et sa poitrine. Un bref moment, elle a aussi l'étrange impression que quelque chose, quoi, elle l'ignore, pousse les deux coins de sa bouche à se soulever légèrement. Son nouveau maître la regarde ensuite et a un étrange mouvement de l'oeil que Morrigan parvient vaguement à reconnaître comme une tentative de clin d'oeil, suivit d'un signe de bras lui désignant la porte...

****IL veut... Vraiment faire ça ?****

Si elle avait ses émotions... Non, en fait, elle ne sait même pas comment elle réagirait. L'ancienne "elle" aurait surement sautée sur l'occasion en pouffant de rire. Mais la nouvelle... Même si son père lui manque étrangement en dépit de son état, elle n'a pas vraiment envie de s'attirer des ennuis en quittant l'infirmerie sans autorisation... et encore moins au nez et à la barbe (au sens propre) de l'infirmière en chef ! Elle se souvient également de la recommandation précédente de Galaxia et elle peut aisément sentir que son énergie n'est pas encore revenue, mais... Finalement, avec un léger souffle, elle parvient à se hisser sur ses bras, puis s'arracher à la couchette, bénissant son poids plume qui doit surement neutraliser le bruit qu'elle fera en touchant le sol. Sol d'ailleurs glacial sous ses pieds nus, bien qu'elle n'y réagisse pas. Rester debout lui est horriblement difficile et elle manque de tomber, mais elle parvient à faire plusieurs pas en direction du Wookie... pour finalement se ramasser lamentablement au quatrième et se catapulter directement dans les bras de son maître. C'est...

****C'est... Vraiment... humiliant...****

Horriblement humiliant c'est le mot et elle se doute que si elle avait ses émotions, elle serait forcément rouge comme l'une des fleurs du parc. Mais dans l'immédiat, tout ce qu'elle peut faire, c'est noter à quel point la fourrure du Wookie est douce et chaude, comme la dernière fois. Elle se rappelle vaguement de ce jour, un an plus tôt : Lieman l'avait portée au parc à sa demande alors qu'elle n'arrivait plus à bouger. Juste un moment, pour qu'elle puisse voir les couleurs de ce qui l'entourait... avant que son coeur ne soit à nouveau glacé, emmenant tout avec lui. Avec un léger grondement, elle peut sentir quelque chose en elle se rebeller : elle ne veut pas, une fois de plus être obligée de compter sur le Wookie pour bouger ! Et encore moins maintenant ! Cette idée en tête, elle parvient finalement à se séparer de lui, parvenant à garder son équilibre seule... juste à temps pour qu'un raclement de gorge ressemblant plus à un mélange entre un grondement et un couinement ne retentisse, la faisant se tendre. Un pied lourd semble frapper rythmiquement le sol et elle se retourne lentement... Juste à temps pour voir la Gamorréenne la regarder d'un air absolument pas amusé, les bras croisé. Les impacts sur le sol sont faciles à repérer : c'est le pied droit de l'infirmière qui tape lentement. Le rapport est toujours dans la main droite de la femme, disparaissant presque derrière son aisselle gauche. Et pour le coup... Morrigan a l'étrange impression de faire à peu près la taille d'un Ewok et d'être face à un Rancor enragé. Une impression étrange... et pas du tout confortable !

****Euh... P-pourquoi j'ai envie de me cacher dans un coin sombre d'un coup ?****

Pour le coup, la seule chose qu'elle parvient à faire est de lever les yeux vers son maître pour lui demander silencieusement ce qu'ils sont censés faire... Même si elle a l'impression que Dame Kalynsky est à deux doigts de la renvoyer sur la couchette... physiquement.
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