Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Le beau et la bête se font face. Le premier en chair et en os basé sur Ossus, l’autre en hologramme depuis son vaisseau, offrant un très singulier spectacle à Dalla, bien cachée.

Dans d’autres circonstances, ces deux Seigneurs Siths auraient pu se jauger plus longuement, se faire des politesses entre hauts gradés de l’Empire, mais l’heure ne s’y prête pas. Les deux stratèges doivent en effet se mettre d’accord sur la ligne à adopter face au public. L’un des points les plus délicats concerne la collaboration avec la République…

Si Noctis pense que cette idée leur serait profitable, Khorog représentant du Clergé ne partage pas son avis. Leur communication privée pourrait devenir glaciale, voire houleuse selon le comportement de chacun vis-à-vis de son interlocuteur.

Dalla cachée dans la salle qu’occupe Noctis sur Ossus peut s’estimer heureuse que les Sith ne s’affrontent pas du regard directement, même si sa position reste précaire. D’où elle est, l’intrépide Padawan espère entendre des informations compromettantes même si, en maximisant au possible sa sécurité, elle a drastiquement diminué ses chances de saisir l’entièreté de la conversation.

Elle aura donc de la chance si elle attrape au vol quelques bribes, plus encore si elle parvient à s’échapper pour les rapporter à l’Ordre.


Seuls les joueurs Darth Noctis, Darth Khorog & Dalla Tellura peuvent intervenir dans ce sujet S’agissant d'un sujet purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix stratégiques ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.

Ordre de post : Noctis – Dalla - Khorog.
Absalom Thorn
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— Seigneur Noctis, Seigneur Noctis ! Un pronostic sur les élections républicaines ?
— Votre Excellence, pensez-vous que le sommet est un succès ?
— Noctis ! Le monarque est-il à la hauteur des défis diplomatiques qui l’attendent ?
— Vous avez été élu « Grand Méchant le plus sexy du monde » par le magazine HoloBoys, une réaction ?

Comme à son habitude depuis le début du sommet, Noctis se frayait un chemin dans les journalistes certes triés sur le volet, mais toujours très nombreux, qui avaient été admis dans le palais royal pour couvrir les événements. Il éludait certaines questions par un sourire énigmatique et répondait avec son affabilité ordinaire aux autres.

L’attention constante des médias aux négociations houleuses qui se déroulaient sur Ossus lui avait fourni un instrument d’exception pour offrir une image radicalement différente de l’Empire que le spectacle inquiétant qui en dominait dans la propagande républicaine. Mais, s’il avait parfaitement conscience que son physique de jeune premier et son attitude atypique alimentaient la curiosité salutaire des médias, il réservait prudemment son jugement quant au succès ou à l’échec du sommet.

Après s’être débrouillé encore une fois des questions des reporters, il longea l’un des couloirs réservés aux délégations diplomatiques et gagna finalement l’une des salles de communication sécurisée que le roi avait aimablement mis à la disposition des diplomates républicains et impériaux — et que les équipes techniques des deux États s’étaient naturellement empressés de passer au peigne-fin, pour en débusquer les dispositifs espions.

Celle qui était dévolue à l’Empire occupait une bibliothèque dont les murs qui n’étaient pas couverts d’étagères étaient tendus de tapisserie à la gloire des héros du passé ossien. De larges fenêtres laissaient les rayons du soleil tomber sur le parquet de bois et, dans la quiétude de ce havre de paix, on aurait pu oublier que le sommet maniait dans ses discussions le sort de milliards et de milliards d’habitants d’un bout à l’autre de la Galaxie.

Noctis pianota sur la console de l’holoprojecteur pour entrer son interminable code d’accès, avant de charger les coordonnées de Darth Khorog. Le rapport du Seigneur Sith sur l’attaque républicaine avait joué un rôle pivot dans le déroulement du sommet et semé le trouble dans les rangs républicains. Le gouvernement ennemi avait paru au mieux désorganisé, au pire parfaitement hypocrite et Darth Noctis ne doutait pas que, dans les planètes périphériques aux loyautés instables, l’Empire paraisse désormais une alternative sérieuse au chaos immoral de la République.

L’image de Darth Khorog grésilla un moment avant de se stabiliser. La différence entre les deux Seigneurs Siths était frappante, d’abord sur le plan physique. La beauté solaire, resplendissante et inhumaine de Darth Noctis tranchait avec l’aspect martial et inquiétant de Darth Khorog. Mais l’Hapien avait trop d’expérience et, au fond, trop de respect pour son collègue, pour le juger sur son apparence. Il doutait qu’ils eussent les mêmes opinions sur la plupart des sujets, mais, pour l’heure, du point de vue du Sorcier Sith, la collaboration devait passer avant toute chose.

— Bonjour, Seigneur Khorog, déclara-t-il, debout devant l’hologramme enfin net, les mains croisées dans le dos. Comme vous pouvez l’imaginer, vos révélations sur l’attitude républicaine dans votre secteur ont provoqué ici sur Ossus, et aussi sur Coruscant, une véritable commotion.

Inutile de s’encombrer de politesses : Darth Khorog était probablement le genre d’hommes qui préféraient aller droit au but et après les circonvolutions diplomatiques auxquelles il avait dû se plier ces derniers jours, Noctis n’en était pas fâché.

— Il est désormais évident pour beaucoup de gens que la division règne dans les hautes sphères politiques républicaines, que des membres importants du cabinet de la chancellière n’étaient pas au courant de l’attaque et on n’est pas loin d’en accuser certains de comploter contre la République. Cette attaque est regrettable mais, grâce à vous, elle pourrait bien se transformer en victoire médiatique et politique de premier plan.

Ce n’était pas un compliment de pure politesse. Darth Khorog avait eu la présence d’esprit de communiquer sa situation au diplomate et tous les généraux n’auraient pas eu la même initiative, loin de là. Darth Noctis était convaincu que si son interlocuteur avait l’air tout droit sorti d’un cauchemar d’enfant, il n’en était pas moins un homme perspicace et efficace.

— Quelle est votre situation à présent ? J’ai espéré un moment que la crise politique républicaine sème la désorganisation de leur armée, mais je crains que si les généraux y opèrent de leur propre chef, ce ne soit pas le cas.
Dalla Tellura
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Dalla se sentait très troublée. Sa rencontre avec Denna avait été pour le moins troublante. Et maintenant qu'elle n'était plus en sa compagnie, elle se demandait si elle avait bien agi... aurait-elle dû la signaler aux gardes républicains ? Avait-elle bien fait de lui rendre son sabre ? Devrait-elle en parler à Maître Marja ?

Elle était machinalement retournée dans le salon qu'elle avait quitté plus tôt, mais l'atmosphère du palais avait complètement changé. Tout le monde était fébrile, les journalistes tourbillonnaient.
Elle avait tenté de trouver Maître Marja, en vain. Elle devait faire le point. Trouver un coin calme pour s'isoler. Elle se dirigea vers un couloir qui semblait tranquille et s'y avança silencieusement.

Maintenant qu'elle était seule, la pensée des informations que contenait la puce de Denna l'obsédait. Sa curiosité prenait le dessus sur son sens du devoir, et puis...

Dalla sursauta en entendant des pas au bout du couloir où elle s'était arrêtée, elle regarda à droite et à gauche, n'ayant aucune envie de croiser quelqu'un et de devoir justifier sa présence. Elle était passée tout à l'heure devant un écriteau annonçant que la zone était réservée aux membres des délégations diplomatiques. Techniquement, elle avait plus ou moins le droit d'être là. Mais beaucoup de personnes pouvaient être susceptibles de remettre en cause ce droit. Et elle n'était pas en état d'argumenter.

Elle se rapprocha donc d'une porte (un petit écriteau doré indiquait "délégation impériale", dans l'idée de se dissimuler derrière le temps que la personne passe, mais soudain, son esprit identifia l'aura de la personne qui approchait.
Son cœur tomba dans ses talons et son sang se glaça.
Noctis.
Ses jambes s'immobilisèrent.

Elle voulait fuir, mais les pas se rapprochaient. Dans un instant, il tournerait et entrerait dans cette portion du couloir, et alors il la verrait.

Et cette pensée semblait plus horrible à Dalla que toutes les autres.
Mais de toute façon il la verrait. Il était trop tard pour essayer de gagner une autre pièce ou un autre couloir. Il l'aurait vue.
Dalla avait déjà instinctivement enclenché l’ouverture de la porte. Elle la referma encore plus vite dès qu’elle fut dans la pièce.
C’était comme dans un cauchemar d’enfant. Les cauchemars qu’elle faisait après l’attaque du vaisseau où s’étaient réfugiés les padawan de l’Ordre, et que les sith avaient attaqué.
Un sith la poursuivait, et elle se cachait.
Et soudain, Dalla sut que le sith allait entrer là. Et la trouver.
Elle se précipita vers le fond de la pièce, où plusieurs armoires venaient compléter les étagères des murs. Le bruit de la porte qui s’ouvrait de nouveau lui déchira les tympans et elle s’effondra au pied d’une étagère remplie de gros ouvrages reliés en cuir et or.
Elle avait un peu envie de vomir.

Elle entendit des pas, puis des bruits, légers, pas vraiment organiques. Mais surtout, elle sentait la présence de Noctis, à quelques pas d’elle, dans la même salle qu’elle. Seul avec elle dans la salle.

Ta présence, songea Dalla, tu dois lui cacher ta présence.

Elle avait un très léger avantage sur Noctis, c’était qu’elle savait déjà qu’il était là. Sa présence dans la Force s’imposait à elle. Mais avec un peu de chance, si Noctis avait d’autres soucis en tête, elle pouvait essayer de lui dissimuler sa présence à elle.
Dalla n’avait jamais vraiment eu à dissimuler sa présence à quiconque, mais elle voyait à peu près comment faire. Elle s’y employa donc, en tâchant de rester la plus immobile et silencieuse possible.
Elle eut un sourire amer en repensant à ce qu’elle s’était dit sur l’Espoir, lors de sa première rencontre, virtuelle, avec Noctis. Elle était contente, alors, qu’il ne soit pas dans la même pièce, où il aurait pu sentir ce qu’elle ressentait. La situation était maintenant inversée. Ce n’étaient plus les traits de son visage qu’elle devait surveiller, mais son aura dans la Force.
Peut-être que faire des grimaces l’aiderait à rester indétectable…
Un grincement lui déchira soudain les oreilles quand elle essaya de se redresser un peu contre la bibliothèque. Du parquet ! Il fallait que ce soir du parquet ! Elle était tombée sur la seule salle de la Galaxie où il y avait encore du parquet en bois !
Avec un peu de chance, les grésillements qui avaient commencé à retentir dans la pièce avait couvert le bruit de la latte.
Mais son pied gauche, sur lequel elle était tombée assise, commençait à être dangereusement ankylosé.

Dalla faillit avoir un arrêt cardiaque en entendant la voix de Noctis retentir dans la pièce vide. Elle fut néanmoins soulagée de comprendre qu’il parlait à quelqu’un d’autre qu’elle, même si elle ne sentait pas d’autre présence d ans la salle.
Avec qui Noctis pouvait-il parler ? Si elle ne sentait pas sa présence, il n’était sûrement pas sensible à la Force.

Elle entendait assez mal la voix de Noctis, qui devait être assourdie par l’étagère qui lui servait de cachette, et peut-être par les quelques autres meubles qu’elle avait vus en entrant. Dalla essaya doc de calmer les battements de son coeur pour entendre au mieux. Dans la situation où elle se trouvait, elle ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Elle apprendrait peut-être des choses intéressantes, et surtout, c’était sa seule façon d’anticiper les mouvements de Noctis, et donc éventuellement de changer de cachette s’il commençait à arpenter la pièce.
Elle n’avait pas saisi le nom de son interlocuteur, encore sous le choc de l’entendre parler. Elle saisit néanmoins qu’il parlait de la République. Ce qui, somme toute, était assez logique. Mais si cela pouvait le distraire de ce qui se passait dans son coin à elle de la pièce, elle était prête à lui laisser dire tout le mal qu’il voulait de la République.

Dalla profita néanmoins du bruit que faisait Noctis en parlant pour rectifier légèrement sa position. Pour rester silencieuse, elle devait être installée avec un minimum de confort. Si elle se faisait découvrir… Surtout que maintenant, elle n’avait plus aucune excuse pour être là…
Si Noctis se rendait compte de sa présence…
Elle frémit en pensant à ce qui pourrait lui arriver. Comment réagirait-elle si les sith la torturait ? Sombrait-elle du côté obscur, comme ces padawans dont Denna lui avait par…

Dalla ne put retenir un léger souffle d’horreur. La liste ! La puce ! Elle devait la transmettre à Maître El’Dor. Mais si elle était faite prisonnière par les sith…
Et si les sith lui demandaient comment elle était entrée en possession de cette puce…
Dalla sentit un frisson parcourir son dos déjà trempé de sueur.
Pourvu que la conversation de Noctis soit rapide.
Darth Khorog
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Au dessus du ciel de Arda-2, les impériaux assistaient dépités à la destruction méthodique de toute les installations impériales. Cette stupeur semblait s’étendre jusqu’aux républicains qui cessèrent le combat. Lentement, le chaos de la bataille stellaire ralenti. Qui aurait cru que ça se passerait comme cela ? Tout autour de l’amas de vaisseaux, agglutinés dans un sombre et mutuel anéantissement, les carcasses calcinés des malchanceux volaient tout autour d’eux. En quelques secondes, l’air était était devenu lourd. Le silence trop pesant. Les officiers sur le pont se regardait sans dire un seul mot. C’était l’échec … mais aussi une demi-victoire. La République ne pourrait pas avoir les installations d’Arda-2. Et pour l’Empire, rien n’était perdu. Le seigneur Sith Darth Khorog, Haut Inquisiteur du Clergé Sith, s’avança entre les différents postes occupés par les militaires stupéfaits. Il s’approcha pour mieux apprécier le spectacle. En bas, le sol était morcelé par les explosions. Même depuis l’Espace il était possible de voir les craquelures du sol. C’est comme si la base n’avait jamais existé, ou presque. Il restait des décombres et sans doute des survivants, cela ne faisait aucun doute. Mais le draethos n’allait pas les récupérer. Pas maintenant, pas tout de suite. Il lui fallait s’extraire de cette mascarade. Le Cardinal allait lui passer un savon. Combien de temps allait il pouvoir rester à son poste ? Le Seigneur Bekhaar ne tolérait pas l’échec et les fiasco encore moins. Lentement, le seigneur Sith se retourna vers l’opérateur en charge des transmissions. Un peu plus tôt il avait ordonné que l'on télécharge toutes les données des recherches d’Arda-2 sur son vaisseau.

- Quand est-il du transfert des données ?

L’officier, dépité, eu un temps d’arrêt, comme si il ne comprenait pas ce que lui disait son maître, puis eu un sursaut et tremblotant, se reconcentra sur son ordinateur :

- Heu oui mon seigneur …. et bien tout est en ordre. Nous avons toutes leurs recherches maître. Dois-je les transférer à Dromund Kaas ?

- Non surtout pas, les Républicains pourraient l’intercepter. Nos transmissions ne sont plus couvert par Arda-2. Toutes les communications doivent être réduites au minimum vital.

Il eu à peine le temps de finir sa phrase, que le Colonel Syrdek intervint.

- Seigneur Khorog, nous avons intercepté un message d’Ossus de la part du seigneur Zinsko. Elle a joint à celui ci des extraits holographique. La transmission vous attends.

La rencontre diplomatique sur Ossus. Darth Khorog l’avait presque oublié. Encore une opération voué à échoué. L’Empire était-il devenu aussi inutile depuis la disparition d’Ynnitach ? À qui la faute ? Bekhaar, Ysanne ou les autres pantins du Conseil Noir ? Qu’importe, il allait devoir faire avec. Il s’adressa à son officier subalterne préféré :

- Colonel Syrdek, occupez vous de nous sortir de là. Sauvez le plus de vaisseau possible, leur ordre de mission viens de changer, ce n’est plus le transport de troupe, mais l’escorte de notre vaisseau. Ils sont réquisitionné jusqu’à nouvel ordre.

- À vos ordre seigneur.

Le draethos quitta le poste de commandement pour se diriger vers son ascenseur personnel. Il montait directement vers ses quartier au sein de ce vaisseau. La porte s’ouvrit sur un petit corridor, lourdement gardé par des tourelles automatiques et des droïdes de combat. Le Haut Inquisiteur s’avança et se dirigea vers la petite pièce au fond de ce couloir. Elle était sombre, dénué de décoration et la température y était basse. Le Sith leva la main vers le terminal et écouta le message de sa disciple. Zinsko était l’une de ses quatre disciples. Un Maître Inquisitrice au service du Draethos. C’était une spécialiste des affaires diplomatique, la manipulation, excellente enquêtrice et spécialiste dans l’art de la dissimulation. Khorog s’en servait pour toute ce qui à attrait à la vie en société. Il n’était pas lui même très bon en rhétorique et faisait de Zinsko sa porte parole. Elle était sur Ossus en tant que représentante des intérêts de l’Inquisition et du Clergé. Mais son rôle était mineur, le seigneur Noctis avait lui même une Inquisitrice dans son entourage, elle servait alors plus de source d’information qu’autre chose dans le cas d’Ossus.

Pourquoi le contactait-elle ? La situation du draethos était urgente, critique même, il valait mieux qu’elle était été motivé par une situation encore plus urgente. Devant le Sith, la silhouette holographique de la Cathar se dessina. Elle s’inclina et dit avec respect :

- Mon Maître, je suis navré de vous interrompre maintenant, mais il me faut vous tenir au courant de ce qu’il s’est passé ici. Vos images ont eut l’effet d’une bombe médiatique. Toute la galaxie est au courant de ce qu’il se passe sur Arda-2. Plus encore, la destruction des infrastructures sur Arda à aussi été filmé et diffusé. On n’a aucune nouvelle de l’Impératrice sur Columex, il semblerait qu’elle soit tombé dans une embuscade. La rencontre entre la république et l’Empire sur Ossus à été interrompue à cause des élections qui sont imminente. Le seigneur Noctis s’est fait dominé tout du long et on passe pour des hypocrites. Je vous ai envoyé des extraits de cette rencontre. Le seigneur Noctis devrait vous contacter d’une seconde à l’autre.

Effectivement la situation était tout aussi critique sur Arda-2. Il ne fallait surtout pas que la guerre ne continue, allait il devoir sermonner Noctis ? Non, ce n’était pas à lui de le faire.

- Je vois, contactez le Seigneur Bekhaar. Tenez le au courant de la situation. Pour ma part je suis en déroute et j’ai besoin de renforts de toute urgence ! La république fait une percé ici il faut absolument contrer cela. Dromund Kaas et Korriban sont vulnérable, il faut agir avant que la situation ne nous échappe complètement ! Je compte sur vous.

- Entendu maître. Je transmet sur le champs, ce sera rapide.

La survie de l’Empire n’était pas de son ressort. Mais le Cardinal Noir était un homme intelligent.

- Quand vous aurez fini rejoignez Noctis. Terminé.

Le draethos coupa la transmission. Il inspira et souffla lentement. Tout était en train de déraper. Si seulement Ysanne ne s’était pas mise en tête de laisser les frontière intérieure sans défense ! L’Inquisition ne sera pas tenu responsable de l’échec de ces imbéciles de Moffs sans cervelle !
Khorog allait frapper la console de son poing, mais se retint. À la place il visionna l’entrevu entre le candidat Grendo, la Jedi Hildegarde et Noctis. On aurait dit une mauvaise plaisanterie. Le seigneur Sith allait appeler le jeune Hapien quand un appel holo depuis Ossus lui fut transmis. Il l’accepta et vit apparaître devant lui le seigneur Noctis.

C’est la première fois que les deux Sith discutait, se rencontrait. Khorog observa longuement le jeune humain. Beau selon les canon de sa race, même si pour le draethos il était aussi moche que les autres humains. Dans le regard du jeune Sith on pouvait voir beaucoup de puissance, d’assurance et une certaine dose d’orgueil. Mais contrairement à l’autre singe de Nesanto, Noctis était respectueux et digne. Enfin un interlocuteur intelligent. Khorog lui était le visage à nu, il se tenait droit, les mains dans le dos. Son visage alien était contracté par la colère et ses yeux, plus incandescent que d’ordinaire, fixait sans ciller ceux de son interlocuteur.

Darth Khorog attendit que Noctis eut fini de parler. Il écouta attentivement chacune de ses paroles. Enfin, quand ce fut son tour, il dit d’un ton glacial :

- Seigneur Noctis, j’aimerais pouvoir dire que je suis en joie de vous rencontrer et qu’il me peine de vous savoir au milieu des serpents de la république, mais la situation ne s’y prête pas.

Le draethos prit une longue inspiration.

- Je viens de visionner le débat que vous avez tenu avec les deux républicains … je me dois de vous avouer ma sincère déception. Vous faîtes parti des Sith les plus diplomates et les plus fervents partisans de la paix. Je sais que vous n’êtes pas le genre à vous faire manipuler, vous êtes vous même un marionnettiste. Et pourtant … le sénateur et la vieille jedi vous ont fait passer pour un jeune blanc bec sans expérience !

Lui même venait de se faire ratatiner par la république, par un général dont il ignorait tout même le visage ou la race et voilà qu’il devait rendre des comptes avec un Sith trop beau pour les autres ?

- J’aimerais pouvoir vous dire que le Conseil Noir sera ravi de vos avancés mais il n’y en a aucune ! En fait on régresse et je suis en déroute ! La république à détruit Arda-2 et pire encore ils peuvent dors et déjà avancer vers Dromund Kaas ! PARCE QUE PERSONNE N’A PRÉVU L’INCOMPÉTENCE DE NOS MOFFS NI DE NOS SOLDATS !

Tout autour de Khorog, la pièce trembla sous le coup de la colère. La Force fit grésiller la transmission, qui menaça de se couper puis se stabilisa.

- Nous n’avons aucune nouvelle de l’Impératrice sur Columex qui est là aussi un véritable fiasco. Elle est peut être morte ou pire. L’Empire est en péril.

Le Draethos se mit à marcher autour de la console holographique, le visage agrandit de Noctis le suivait dans sa ronde. Le Sith employa lentement à se calmer. Il marqua un temps d'arrêt, leva la main comme pour s'excuser avant de la glisser à nouveau dans son dos.

- Ma situation est critique. J’ai perdu des vaisseaux et des hommes. Je n’ai plus le soutien militaire de Arda-2, je n’aurais sans doute aucun renfort et je suis encerclé par l’ennemi. Pire encore, je ne peux pas fuir sinon le cœur de l’Espace impérial sera vulnérable. Vous seigneur Noctis, quand est-il de votre tentative diplomatique ? L’ont m’as prévenu que tout ne s’est pas passé comme prévu. C’est regrettable, car je pense que mon sort est lié à votre plaidoirie. Au lieu de parler d’accords économiques et commerciaux, vous auriez peut être dû aborder le sujet des cessez-le-feu immédiat ? Cela aurait été, à mon humble avis, un début plus efficace. Les images que je vous avais transmis étaient censé être utilisé dans ce sens.

Il s’était un peu emporté. Mais la colère était trop importante et sa propre impuissance l’énervait au plus haut point. Noctis n’était pas responsable de sa propre médiocrité. Au contraire, il était un allié de circonstance.

Spoiler:
Absalom Thorn
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— Nous avions chacun nos domaines de spécialité, Seigneur, répondit le Sith d’un ton tranquille, apparemment aussi hermétique à la colère de son interlocuteur qu’il l’avait été à l’animosité de Maître Marja ou du sénateur. Je conçois que vous ayez pu escompter des victoires faciles sur le front diplomatique, mais je crains qu’il faille savoir, en politique, proportionner ses désirs à ses possibilités.
Avec plus de vingt ans d’expérience diplomatique derrière lui, pour le compte de la République et de l’Empire, Darth Noctis s’était débarrassé depuis longtemps d’un hypothétique syndrome de l’imposteur. Que sa performance ait pu déplaire à tel ou tel Seigneur Sith l’indifférait au plus haut point : l’enjeu n’était pas d’être populaire aux yeux de ses confrères, mais de participer à la construction impériale.
— On aurait obtenu un cessez-le-feu si la République avait été en mesure de le donner, mais comme l’a prouvé la surprise du ministre holovisée dans la Galaxie entière, le gouvernement n’était plus en contrôle de ses propres forces. Gardez-vous d’interpréter ce débat pour lui-même : depuis sa retransmission, c’est tout un ouragan médiatique qui se déchaîne en République et qui a fragilisé irrémédiablement l’État de nos adversaires et la confiance de la population.
Pas de raison de crier victoire, au fond, parce qu’à bien des égards la situation était critique, mais c’était rationnellement l’une des meilleures issues à espérer d’un pareil sommet. Jamais ils n’auraient pas négocier rien de concret, tant que la conscience de la grande précarité républicaine n’avait pas atteint l’ensemble des électeurs.
— Depuis que les informations sur Arda-2 ont été confirmés par les journalistes et par d’autres sources internes, chaque citoyen républicain soit à l’incompétence, soit à la duplicité de son gouvernement. Naturellement, il eût été préférable que les hautes autorités de l’Empire…
Formule étrange, puisqu’en tant que représentant diplomatique, il comptait lui-même parmi ces autorités. Mais il voulait parler de l’impératrice, d’une partie généraux, de certains membres du Conseil Noir.
— … soient moins obnubilés par les affaires militaires et plus préoccupées de propagande au-delà de nos frontières, pour profiter de cette occasion unique qui menace d’être gâché, mais c’est une petite victoire, acquise douloureuse, que l’on aurait tort de balayer d’un revers de main. Maître Marja a refusé publiquement de multiples propositions de paix et passe désormais pour une intégriste représentant un Ordre sectaire, et le ministre a semblé ou mal informé des agissements de ses armées, ou hypocrite. Dans un cas comme dans l’autre, si jamais il est élu, son règne de chevalier sera durablement fragilisé.
Mais que faisait le Conseil Noir pour soutenir cette seconde guerre, aux yeux de Noctis infiniment plus importantes que celles des armes et de la colonisation, la guerre des esprits, l’expansion sur le territoire des consciences ? Parfois, l’Hapien avait l’impression de n’être que l’un des rares à se préoccuper de la conversion en douceur d’une partie de la population républicaine aux idéaux impériaux. Le travail de sape était moins glorieux que les grosses explosions.
— Bref, quoi qu’il en soit, peu importe nos avis respectifs sur ce qui est désormais passé. Ce qui compte, c’est le futur. Le cessez-feu n’a jamais été sur la table et restera impossible à obtenir, à moins que la population républicaine proteste contre les agissements sur Arda-2. Dans le cas contraire, le ou la nouvelle chancelière en fera son fonds de commerce pour entretenir l’état de grâce qui suit une élection.
Au mieux, il pouvait parier sur le rapatriement des agités de la gâchette par un nouveau gouvernement soucieux de reprendre le contrôle d’une armée qui semblait être devenue folle aux yeux d’une partie de la population. Après les événements sinistres de Pakuuni où les soldats républicains avaient brutalité les civils, l’attaque incompréhensible sur Arda-2 pourrait bien être la goutte d’eau qui ferait déborder le vase dans l’opinion publique.
— Ce qui est en notre pouvoir immédiatement et qui doit nous préoccuper, ce sont les conséquences de…
Il se retint de dire « votre défaite ».
— … la situation sur la stabilité de l’Empire. L’autorité de l’Impératrice était au mieux théorique dans beaucoup de régions, l’attaque d’Arda-2 pourrait favoriser des révoltes. Êtes-vous en mesure d’ouvrir le contact avec les officiers républicains sur place pour proposer un cessez-le-feu et vous dégager de la zone de conflit pour consolider les zones frontalières ? Le gouvernement central de la République est en déshérence, manifestement, et ils n’ont plus aucun pouvoir sur les échelons inférieurs, mais il est peut-être possible d’obtenir quelque chose sur le terrain…
Dalla Tellura
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Dalla n’avait jamais pris conscience du bruit que pouvait produire une profonde inspiration. Mais maintenant qu’elle aurait eu bien besoin de ce geste pour se reprendre, et garder le contrôle de ses émotions, elle n’osait pas le faire, de peur que Noctis ou son interlocuteur l’entende. Une part d’elle estimer qu’elle pouvait se permettre de petits sons. Elle avait elle-même du mal à distinguer toutes les paroles qui s’échangeaient dans la pièce, alors même qu’elle essayait de mes entendre. On pouvait donc logiquement supposer que des bruits étouffés échapperaient à l’attention de personnes qui étaient déjà occupées et qui parlaient.
Mais Dalla préférait tout de même ne pas prendre le risque. Elle se contenta donc d’une petite inspiration silencieuse, et d’une rapide mise en ordre de ses sentiments. Elle devait rester discrète, in-détectée, et…

-PARCE QUE PERSONNE N’A PRÉVU L’INCOMPÉTENCE DE NOS MOFFS NI DE NOS SOLDATS !

Dalla sursauta violemment et ne put retenir un léger hoquet. Elle ne s’était pas attendu à une telle agressivité…
Dalla se concentra sur les battements de son cœur avant de reporter son attention sur la discussion de Noctis. Elle était de plus en plus perturbée de ne pas sentir la présence de l’autre personne. Même si l’aura de Noctis la dissimulait, l’accès de colère de tout à l’heure aurait dû créer un trouble dans la Force. Elle aurait dû le percevoir…
Elle distinguait quelques mots de ci, de là, mais pas de phrases entières. Elle entendait aussi plus clairement l’interlocuteur de Noctis que le sith lui-même.
Elle essaya de se représenter la scène qu’elle ne pouvait voir. Elle se demandait à quoi quoi pouvait ressembler l’autre. Elle ferma les yeux, et se concentra sur les voix. Elle n’osait pas se projeter avec la Force dans le reste de la pièce, mais elle secoua la tête de gauche et de droite, pour estimer de quel côté venaient les sons.

Et voilà que maintenant, la voix de l’interlocuteur de Noctis variait. Est-ce qu’il se déplaçait dans la pièce ? Dans ce cas, il lui aurait alternativement tourné le dos et fait face, ce qui expliquait les variations dans le son qui lui parvenait. Mais elle n’entendait pas de pas. Rien.
Elle ouvrit les yeux et regarda autour d’elle. N’y aurait-il pas un moyen de jeter un œil à la scène ?

Mais dès qu’elle posa la main droite sur le sol, elle s’immobilisa, le sang glacé par le grincement du parquet.
Et comme elle s’était figée, le regard braqué devant elle, vers le sol, elle remarqua un reflet sur le sol. Un reflet qui ne venait pas d’une fenêtre. Un reflet bleuté, très léger.

Un hologramme !

L’interlocuteur de Noctis n’était pas dans la pièce ! C’était pour cela qu’elle ne sentit pas sa présence, qu’elle ne l’entendait pas bouger.
Dalla ressentit d’abord un vrai soulagement à l’idée de ne pas être coincée seule avec deux impériaux.
Puis elle eut un frisson en songeant qu’elle était seule dans une pièce avec Noctis.

Mais elle devait se concentrer sur la conversation. Noctis communiquait avec quelqu’un qui n’était pas sur Ossus, en tout cas pas dans le palais. Il devait sûrement chercher à l’informer de ce qui s’était passé avec Maître Marja et Monsieur S'orn. Ils échangeaient sûrement des informations très importantes. Et très secrètes, aussi.
Dalla eut la bonne surprise de constater que maintenant qu’elle savait que Noctis parlait avec un hologramme, elle arrivait mieux à comprendre ce qu’il disait. Comme si son cerveau traitait mieux les données audio lacunaires qu’il recevait.
Dalla entendait plus de mots, mais ça n’avait pas toujours beaucoup d’utilité.

-...on est critique. J’ai perdu des…

Bien. Au moins, ce n’était pas de bonnes nouvelles pour eux. Mais elle ne parvenait pas à saisir des phrases assez longues pour que ce soit réellement intéressant. Il aurait fallu qu’elle se rapproche. Mais c’était bien trop dangereux.
Il lui sembla cependant entendre un nom propre, Hardado. Elle n’avait pas bien saisi le nom de l’interlocuteur de Noctis, mais il lui semblait qu’il y avait plus de O dedans.
A tout hasard, elle décida de noter cette bribe d’information pour ne pas l’oublier.
Très précautionneusement, elle sortit son datapad.
Et elle eut un nouveau serrement de cœur.

Le réseau holonet ! Elle n’avait rien désactivé ! Une notification pouvait s’enclencher à tout moment et trahir sa présence !
D’ailleurs, la salle était peut-être équipée d’engins d’espionnage, qui pouvaient repérer les communications non autorisées avec l’extérieur !
Dalla entreprit de désactiver la connexion holonet, mais en essayant d’être silencieuse, et avec ses mains tremblantes, le datapad lui glissa des doigts, et elle n’eut que le temps de projeter ses mollets entre lui et le sol pour l’empêcher d’y tomber bruyamment.
Darth Khorog
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Quel petit hypocrite ! Finalement Darth Khorog ne s’était pas trompé la première fois qu’il avait lu le dossier « Noctis ». Un pseudo-pacifiste qui ne s’intéresse qu’au pouvoir. Comment ose t il insulté un Haut Inquisiteur ? Mettre en doute sa parole, son autorité en lui adressant des consignes déguisés ? Le venin de ses paroles mettait Khorog encore plus en colère qu’il ne l’était déjà, mais il tenta de se maîtriser. Hurler à l’hérésie n’était pas très utile dans la situation présente. Mais quelque menaces ne pourrait pas faire de mal … Noctis ne s’était sans doute jamais frotté à un haut responsable du Clergé Sith. Le Seigneur Bekhaar aurait adoré s’en charger lui même, mais dans le cas présent, il n’était pas là. Darth Khorog allait devoir résister à la tentation et lui rappeler qu’il n’était pas idiot.

- Inutile de me dire ce que mon message à provoqué, je le sais très bien. Je sais aussi que vous deviez vous entretenir avec les représentants de la République. Après tout c’est l’impératrice qui vous à spécifiquement désigné pour faire usage de la diplomatie, sous les feux des projecteurs. La République a ses propres objectifs Seigneur Noctis, elle ne va pas faire la paix si elle sent qu’elle a le moindre avantage. Mais cela vous le saviez déjà, j’en suis certain.

Il est ironique que l’Hapien se dédouane de sa responsabilité. Il est après tout le pinacle du plan de l’Impératrice. C’est sur lui que repose l’avenir de l’Empire, comment peut il rejeter aussi facilement son devoir ? Est il plus faible que le draethos ne le pensait ?

- Comme vous le dites vous même mon message à eu l’effet d’une bombe. Ce qui m’étonne c’est que vous ne fassiez vous même pas le même usage des médias que ne le fait l’ennemi. Le rapport de mes hommes sur place m’indique que la République fait preuve d’une violente propagande de désinformation. Ce qui m’étonne encore plus c’est l’inaction qui à été la vôtre.

Depuis quand les Seigneur Sith s’amuse ainsi à discuter de l’autorité de l’Inquisition ? La situation militaire de Khorog est ce qu’elle est, mais son pouvoir n’en est aucunement diminué. Peut être Noctis souhaite la mort du Draethos ? Voire même celle de l’Impératrice ? Oui, ce serait logique, après tout l’Hapien est puissant. Plus encore il a un occasion parfaite pour prendre le pouvoir. Il prends vraiment le draethos pour un crétin décérébré … Si il veux jouer aux échecs, il s’est trompé d’adversaire. Ce Grendo est sur le point d’achever son ennemi, et le blondin ne se rend même pas compte du danger de sa situation.

- Oh oui bien sûr, vous ne vous intéressez pas au passé mais comprenez bien que en ce qui me concerne, cela fait parti de mon métier. Vous c’est la politique et les manipulations. Moi ce sont les gens comme vous. Évitez de l’oublier lorsque vous vous adressez à l’Inquisition. Pour ce qui est du ministre républicain, il vous a sciemment attaqué sur le sujet d’Arda-2. Accusant l’Empire de faire des armes de destructions sans aucune preuve. Mais le diplomate que vous êtes, aurait pu retourner l’injonction du républicain contre lui même. Vous aviez toutes les cartes en main seigneur Noctis, je connais votre réputation et votre talent de manipulateur, mais cet alien aurait été plus fin que vous ? J’en doute très fortement.

Darth Khorog ne faisait pas dans la dentelle. Et c’était volontaire. Déjà parce qu’il n’avait pas la tête aux charabia habituel des politiques, et pour voir si cet idiot de Noctis allait encore le prendre pour un stupide alien fanatique. D’ailleurs qu’est ce qu’il y avait de mal à être fanatique ? Au contraire c’est plutôt normal. Mais bref, ce qui est regrettable, en plus de l’attitude doucement insultante du diplomatie Sith, c’est l’inaction qui est la sienne. Pourquoi est ce qu’il ne se saisit pas de l’occasion ?

- Le sommet pour la paix est loin d’être perdu, contrairement à Arda-2 si seulement le Moff Nakris avait fait son travail. Vous devez insister sur ce qu’il se passe ici. J’ai subi des pertes, l’ennemi à détruit le centre de recherche. Le Ministre Grendo n’est pas invulnérable, loin de là et vous le savez très bien. C’est un politicien, la guerre est toujours quelque chose qui rapporte pour l’industrie, j’en mettrais ma main à couper qu’il a reçu des fonds pour sa campagne de la part d’investisseur du marché de la Guerre. Il n’a aucun intérêt à ce que la Paix soit signé, insister la dessus. Il s’enrichit sur le dos de ses citoyens. Il y a l’ordre Jedi aussi. Cette Hildegarde est tout le contraire de ce que l’Ordre Jedi enseigne. Vous le savez mieux que moi, Noctis. Elle et ce … Ses’kai Mora.

Khorog pianota sur son terminal pour accéder aux archives sur le jedi Mora. Il n’était pas inhabituel pour l’Inquisition d’avoir des informations sur les jedi. Après tout, l’extermination des jedi fait partie des missions sacré de l’Inquisition. En général les jedi protègent bien les leurs, surtout pour des maîtres comme Hildegarde. Mais en ce qui concerne le prodigieux chevalier Mora, il était plus facile de trouver des situations croustillantes.

- Il est très populaire au sein de nos services, et pour cause, il est un pur jedi noir. Utilisez son nom pour discréditer l’Ordre Jedi. Les gardiens de la Paix qui laisse dans leurs rangs un tueur sanguinaire, une Maître Jedi qui se permet de refuser toute paix, un ministre qui préfère la guerre et cautionne un massacre de masse sur Arda-2 ! C’est une occasion en or de faire éclater des scandales et vous vous devez de vous en emparez avant qu’ils ne le fasse !

Ses’kai Mora, un personnage connu des Inquisiteurs. Son agressivité, son comportement est particulièrement hilarant et chacun de ses scandales est minutieusement noté, avec beaucoup de délectation. Certains s’amuse même à faire la collection des bourdes les plus mémorables de Ses’kai. Après tout le Conseil Jedi fait tout pour les dissimuler. Ce simple personnage, mis sous le feu des projecteurs par Noctis en personne, ferait l’effet d’un bombe. Un bombardement plus efficace que ceux qui ont détruit Dubrillon. Entre lui, Hildegarde et les inévitables scandales de Grendo … les services secrets Impériaux ont forcements quelque chose la dessus, pourquoi Noctis n’a pas fait l’effort de consulter ces dossiers ?

- Grendo ne peux plus agir, il est occupé par les élections, mais il a des alliés puissants sur la scène médiatique. Vous êtes un Sith très spécial. Ancien Jedi, vous avez un poids titanesque, appuyez vos arguments sur cette nature double qui est la votre. C’est cela qui est le plus préoccupant. Alors veuillez garder votre faux pessimisme de côté. Si vous vouliez faire de ce sommet pour la paix un succès, vous y aurez mis bien plus d’énergie !

Noctis est un Sith très utile, mais pas assez utilisé. Il est plutôt du genre manipulateur que manipulé. Mais la nature d’ancien Jedi du Sith fait de lui le meilleur des dénonciateurs pour ce qui est de Hildegarde et de l’ensemble de l’Ordre Jedi. Il pourrait aussi étendre l’accusation à Grendo et à la République. Bon sang, c’est une preuve que la République ne prends pas soin de ses citoyens ! C’est là qu’il faut faire de la désinformation ! Utiliser son statut d’ancien républicain pour manipuler les médias. Ce ne devrait pas être à Khorog de ne dire pourtant ! C’est un prêtre pas un ambassadeur.

- Je vous rappelle que la situation est grave. Si à cause de vous l’Empire se retrouve sur la touche, vous en subirez les conséquences. Et votre joli minois ne vous sauvera pas. Il nous faut absolument un cessez le feu. Ne parlez pas de paix, ni d’ouverture économique, ou de surveillance partagé, d’ouvrir nos usines d’armements ou autre. Proposez aux média, et à nul autre, un cessez le feu à court terme. Cinq ans, dix ans, peu importe, mais quelque chose de court et de concret. Un traité de paix ad vitam æternam ce n’est pas crédible. Pour eux comme pour nous.

Darth Khorog avait conscience que son ton était étrange. Il était un militariste, il ne le cachait pas. Sa position politique était connu pour qui s’en soucie, c’est à dire tous ceux qui avait intérêt à faire affaire avec le Clergé dont Khorog faisait partie. Mais là il faisait un discours de pacifiste. Il y avait une raison à cela, mais Khorog refusait d’en parler à Noctis. Déjà parce qu’il ne lui faisait pas confiance, et ensuite parce que l’environnement ne se prêtait pas aux échanges de secrets. La conversation pouvait être intercepté puisque Noctis n’avait pas utilisé un code de transmission inquisitorial, bien plus sûr que celui du manipulateur Sith.

- Vous sous entendez que selon vous, il faudrait faire porter la guerre sur leur territoire, à grand coup de propagande. Et bien c’est l’occasion. Il s’agit de votre champs de bataille seigneur Noctis. Et de mon point de vue vous êtes en train de l’abandonner avant même le début des hostilités.

Suite à ses paroles, le draethos refit un tour de la pièce, suivit par l’image holographique de Darth Noctis. Son ton se fit glacial, accusateur. Sa posture était celle de l’Inquisiteur soupçonneux et non plus celle de l’amiral agacé.

- De plus, je note que votre ton est particulièrement moqueur en ce qui concerne les « hautes autorités » de l’Empire. Si vous remettez en cause le bien fondé de la politique impériale, peut être auriez vous dû y participez au lieu de rester en marge de la vie politique de l’Empire. Il est trop tard pour jouer les arbitres. Mais peut être est ce là votre souhait ? Mettre notre glorieuse impératrice sur la touche ? Un fiasco au sommet diplomatique vous permettrait de vous élever, or la simple célébrité médiatique ne suffit pas pour damer le pion du Conseil Noir … ou de l’Inquisition. Il est cocasse, pour un représentant de l’Empire, d’entendre de sa bouche que l’autorité de l’Impératrice est théorique. Cela relèverait en temps normal de l’ordre de la trahison. Même un membre du Conseil Noir ne s’amuserait pas à faire cette erreur … l’Inquisition pourrait entendre cela. Le contrevenant en serait fortement pénalisé, quelque soit son rang.

Darth Khorog cessa son tourniquet pour se planter le dos à la porte, les bras croisés il dit d’un ton qui se voulait inquiet, faussement sincère mais teinté d’une pointe de moquerie.

- Seigneur Noctis. Je n’apprécie pas tellement cet absence de respect de votre part, bien que maquillé dans la délicatesse rhétorique qui est la vôtre bien sûr. Je précise aussi que la dernière bataille que vous avez mené a été un fiasco. Alors évitez de me donner des conseils stratégiques. Je prends cela comme une insulte car dans le cas contraire, je me verrais forcé de considérer que j’ai sous estimé votre propre intelligence. Penser que cette opération sur Arda-2 n’est pas le fruit du gouvernement de la République est assez stupide. Tout comme le fait de suggérer que le gouvernement en question n’a pas de prise sur ses armées. Pour ma part, je le rappelle, je suis en déroute et mon ennemi est le genre à ne pas faire de diplomatie, j’en sais quelque chose, c’est moi qui l’ai affronté, pas vous. Vous par contre, l’obtention d’un cessez le feu, c’est votre devoir. La situation échappe à la République parce qu’elle n’avait pas prévu que les média ne se mêle de cette histoire. Enfin … j’ajouterais que nous avons chacun nos domaines de spécialités, Seigneur. Je conçois que vous ayez pu escompter des victoires faciles sur le front militaire, mais je crains qu’il ne faille savoir, dans les arts de la Guerre, proportionner ses désirs à ses possibilités.

Dans les yeux du Haut Inquisiteur, il y avait cette lueur si caractéristique, celle qui animait son regard quand il avait trouvé un traître, ou du moins le soupçon.
Absalom Thorn
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— Merci pour ce cours d’introduction à la diplomatie à destination des apprentis de l’académie de Korriban, Inquisiteur.

Le monologue de son interlocuteur avait été interminable, mais Darth Noctis était demeuré stoïque. L’attitude de Khorog illustrait à elle seule bien des raisons qui le poussaient à se tenir éloigné de la vie politique impériale : le goût absurde des Siths pour une hiérarchie tout en flonflons, où les titres ronflants répondaient à d’autres titres ronflaient, une ecclésiologie à ses yeux dépassées et une politique RH qui fleurait bon le paternalisme bourgeois des planètes agricoles du Noyau.

Il avait beau être au fait du statut de Khorog au sein de l’Empire, il était aussi parfaitement du sien. Ses ressources financières et politiques, ses relations commerciales tentaculaires, sa contribution à la science impériale, son influence sur la Bordure Extérieure, ses liens avec l’Espace Hutt, son statut d’intermédiaire avec la République, tout cela, il le savait, le dispensait de supporter sans broncher la morgue d’un autre Sith à des années-lumières, littéralement, de ses problèmes immédiats.

— Non que vos conseils soient malvenus, au demeurant, mais ils sont déjà tous appliqués. Les germes de doute sur les profits indécents du ministre en temps de guerre ont été plantées dans les médias, ceux sur la violence de l’Ordre Jedi aussi, sur les massacres de la République, sur tout le reste. Je ne vous ai pas attendu, Seigneur Khorog, pour faire mon travail, mais je me félicite de constater qu’en la matière, vos conceptions rejoignent finalement les miennes.

Sur le papier, difficile de reprocher à l’Inquisiteur de ne pas avoir suivi le détail des négociations publiques entre Darth Noctis, Maître Marja et le ministre, et s’il n’avait pas été choisi d’attaquer le Hapien sur ce chapitre, ce dernier se serait probablement dispensé de ce genre de répliques.

— Quant à vos menaces, ma foi…

Le jeune homme haussa les épaules d’un air indifférent.

— Je vous en prie, creusez, cherchez la trahison. J’ai pour ma part mieux à faire de mon temps que de nourrir les luttes intestines de notre État. Mes états de service sont impeccables et ils supporteront sans peine l’examen des plus zélés de vos inquisiteurs. Le principe de la fidélité à un État ne réside pas dans l’obéissance servile, mais au contraire dans la critique constructive. Ce à quoi on tient, on cherche à l’améliorer et le protéger, on ne l’encense pas aveuglément.[/color]

Au demeurant, ce n’était pas une bravade. Le désintérêt relatif qu’il éprouvait pour le pouvoir au sein de l’Empire, au-delà de ce qui était strictement nécessaire à la poursuite de ses propres recherches sur la Force et au développement économique des régions qu’il jugeait défavorisées, et donc instables, ce désintérêt-là l’avait prémuni de bien des intrigues de palais et de bien des calculs dangereux.

Il aurait préféré une autre impératrice sur le trône, sans doute, mais au fond, il n’avait pas prise de mesures actives pour la renverser. Il s’était contenté de parer au plus urgent. Ce qui l’intéressait se trouvait dans la Force, pas dans l’administration.

— Vous avez peut-être l’impression de vous adresser à un politicien, mais vous vous adressez à un Sorcier. Le seul pouvoir qui m’intéresse, c’est celui de la Force. Le reste n’est qu’une vaine agitation à la surface du monde, un trouble passager qui…

Au mot « trouble », Darth Noctis s’interrompit et son regard se perdit dans le vide. Un trouble, il y en avait dans la Force, précisément. Comme une angoisse. Celle de Khorog ? Darth Noctis avait beau avoir des pouvoirs singuliers, il ne prétendait pas pouvoir lire dans les esprits à l’autre bout de la Galaxie. L’agitation ambiante du palais ? Peut-être. Quelque chose était en train de se produire autour d’eux. De leur conversation. Ses sourcils se froncèrent légèrement, alors qu’il cherchait à saisir cette impression fugitive.

Mais il ne pouvait pas décemment laisser la conversation retomber à plat. Il redresse le regard vers Darth Khorog.

— Il semblerait que notre conversation résonne d’implications plus complexes que le simple jeu de notre inimitié réciproque. Peut-être devrions-nous écouter plutôt la Force que nos orgueils respectifs. Je sens des présences familières s’agiter autour de nous.

Mais la chance souriait de manière ironique à la jeune Padawane dissimulée dans son armoire. La seule fois que Darth Noctis avait échangé avec elle, lors de leur bataille spatiale, Dalla avait été enveloppée dans l’aura de Maître Marja et, ce jour-là encore, après les négociations, la présence de la Maître Jedi dans le Palais d’Ossus dissimulait en quelque sorte celle de la Padawane, comme un phare puissant occulte la lanterne du gardien dans la nuit.

— Nous sommes d’accord au moins sur une chose. L’Ordre Jedi est plus affaibli que jamais. J’ai insisté sur sa division d’avec la République et ces préoccupations gagnent du terrain au sein de l’opinion publique. Des Jedis noirs infestent son sein. Maître Marja, elle-même, à bien des égards, n’est pas très différente d’une Sith. Même violence, même orgueil, mêmes ambitions. Ce dont nous avons besoin désormais, c’est que des Siths et de jeunes Jedis puissent se rencontrer régulièrement, sans se battre, pour que le Côté Obscur se présente à eux, petit à petit. La guerre a créé un traumatisme utile, mais elle a désormais moins de sens que les incitations.

Noctis n’avait manifestement pas l’intention de s’embarrasser à répondre une par une aux attaques de Khorog. Il était las de ce qu’il considérait comme des jeux futiles d’égo qui paralysaient la politique impériale. Parfois, il avait l’impression de n’avoir plus aucune conversation productive avec les Seigneurs Siths, parce que chacun de ses confrères s’obstinait à faire étalage ou de son rang, ou de ses talents, et la plupart du temps des deux.

Il était prêt à accepter qu’on le prétende stupide, si au moins ils pouvaient aller de l’avant.
Dalla Tellura
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Le cœur de Dalla s’était vraisemblablement arrêté quelques secondes. C’était même plus que probable. Elle en était quasiment sûre. Elle s’était presque vue, de l’extérieur, paniquée, terrifiée, blottie contre l’étagère, les yeux exorbités, les lekkus tremblants, agonisante de terreur.
Elle avait senti la présence de Noctis passer sur elle, elle était sûre qu’il allait sentir sa propre présence. Elle se voyait déjà démasquée, coupée en lamelles, ou enfermée, ou torturée…

-Il semblerait que notre conversation résonne d’implications plus complexes…

Dalla rassemblait la Force autour d’elle pour se cacher, pour se protéger. Un cocon protecteur. C’était un peu comme le bouclier de Force qu’elle avait étudié avec Maître Don, mais… différent. Mais vues les circonstances, cela pouvait lui être tout aussi salvateur.

Noctis ne semblait plus la chercher. Même si ce n’était pas exactement ce qu’il avait fait, elle ne ressentait plus vraiment d’assauts sur son cocon de Force. L’attention du sith semblait de nouveau tournée vers sa conversation holographique.

Dalla se sentait néanmoins encore toute tremblante de sa frayeur. Elle ressentait plus que jamais la précarité dans laquelle elle se trouvait. Seule une étagère la séparait de Noctis. Elle était à quelques mètres à peine d’un puissant seigneur sith. Personne ne savait qu’elle était là, l’Ordre et la République devaient avoir mille autres soucis à gérer que de retrouver une padawan dans un grand palais tout doré.

Dalla n’avait aucune envie d’être capturée. Ni d’être tuée, bien sûr. Et la puce de Denna pesait une tonne à sa ceinture…
Même si le sith ne la remarquait pas, comment sortir d’ici sans se faire repérer ? Elle était dans une zone impériale, elle l’avait bien vu en entrant. D’autres impériaux pouvaient arriver. Même si Noctis quittait la pièce sans l’avoir découverte, quelqu’un d’autre risquait de la voir quitter la pièce. Quelqu’un qui risquerait de prévenir Noctis qu’il avait été espionné, quelqu’un susceptible de s’en prendre à elle, de l’empêcher de rejoindre la délégation de l’Ordre…

Chaque chose en son temps, Tellura !

La première étape, de toute façon, c’était de ne pas se faire repérer. Il ne servait à rien de se préoccuper de la suite si elle n’était déjà pas capable de cela.
Néanmoins, pour l’instant, elle avait du temps, ce qu’elle n’aurait pas si elle se faisait surprendre. Le temps de réfléchir, de se couvrir, de se préparer…

Elle considéra son datapad, toujours coincé entre son mollet et sa cuisse. Elle devait désenclencher le réseau holonet au cas où, mais elle pouvait préparer un message à envoyer en urgence si elle se faisait repérer.

Mais quel message, et à qui ?

Il y avait Maître Marja, qui était la plus susceptible de lui porter secours, puisqu’elles étaient sur la même planète. Et si Noctis tombait sur ce message en la capturant, ce n’était pas grave. Il savait que Maître Marja était là, elle ne trahissait aucun secret, ne révélait aucune information.
Dalla attrapa son datapad tout en continuant à réfléchir, et désactiva le réseau holonet. Bien. Une bonne chose de faite.

Elle avait l’esprit beaucoup trop préoccupé pour l’instant pour prêter une vraie attention aux paroles de Noctis et de son interlocuteur. Pour ce qu’elle en comprenait pour l’instant, de toute façon...

Restait maintenant la question des informations de Denna. La logique semblait de les envoyer à Maître El’Dor. Mais il ne la connaissait pas. Il risquait de ne pas comprendre ce qu’elle lui envoyait, de ne pas le lire, etc. Et puis, là encore, si elle était capturée après avoir réussi à envoyer ces informations, les sith risquaient de tomber sur le message. Il ne fallait donc pas qu’elle trahisse Denna.

La dernière fois qu’elle s’était retrouvée face à Noctis, Dalla avait envoyé des informations à la princesse Milésya. Mais son but, alors, avait été que ces informations soient connues du plus grand nombre possible. Cette fois, la situation était toute différente.

Tout en réfléchissant à ce qu’elle pourrait dire à Maître El’Dor pour qu’il comprenne les enjeux de son message, mais que personne d’autre ne puisse le comprendre, elle reporta son attention sur la discussion des sith. Elle avait cru entendre le nom de Maître Marja, qui avait attiré sa curiosité.

-c’est que des Siths et de jeunes Jedis [...] se rencontrer régulière [...]tre, pour que le Côté Obscur se prés[…]

Une longue interruption de réception pendant qu’elle devait déglutir.

-guerre a créé un traumatisme utile, mais elle a désormais moins de sens que...

Dalla avait un peu l’impression d’être en cours de huttese, quand l’humidité avait endommagé les droïdes de conversation, et que les exercices de compréhension orale viraient au charabia. Elle ne savait pas si Noctis remuait la tête, si ses propres battements de cœur l’empêchaient de tout entendre, mais ce qu’elle comprenait ne lui disait rien qui vaille.

Décidément, elle avait hâte de sortir d’ici. À condition de pouvoir se réfugier ensuite dans les robes d’un Maître jedi, bien sûr.
Darth Khorog
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Le regard de Noctis exprimait un remarquable stoïcisme. Mais le Draethos n’était pas dupe. Le hapien ne se sentait absolument pas touché par les paroles du Haut Inquisiteur. Enfin, je prime abord. Khorog lui doutait de cela. Par contre, une chose était sûre, le blondin était complètement à côté de la plaque. Si il pensait pouvoir insulter le Sith en lui attribuant le mauvais grade inquisitorial … Depuis le début Noctis prenait le draethos pour un crétin, ce qui était en soi une mauvaise idée.

- Ce n’était pas un cours, petit Sith, mais bien une série d’avertissements. Je vous pensais intelligent mais peut-être me suis-je trompé. Votre orgueil, aussi commun soit-il, ne vous autorise pas le fait d’être tel un Hutt, grossier et arrogant. Votre petite personne ne trompe personne, Grendo vous a percé à jour et vous à totalement manipulé.

Khorog répondit rapidement aux paroles de Noctis, sans l’interrompre pour autant.

- Mes conseils sont loin d’être malvenus, vous ne faites qu’ignorer mes remarques. Si vous aviez fait votre travail, comme vous dite, la situation de l’Empire à ce sommet se serait déjà grandement amélioré.

Effectivement, si Noctis s’était mis en tête de gagner le Sommet, il y aurait mis le paquet. Au lieu de cela il n’avait fait que battre en retraite et se fermer au dialogue. Pour ce qui était des média, le candidat Grendo avait été beaucoup plus efficace que le soit disant porte parole de l’Empire. Mais ce dernier aborda un sujet qui prouva encore une fois les accusations du Haut Inquisiteur..

- Vous êtes vraiment un idiot fini Noctis. Votre pouvoir, aussi risible soit-il, n’est pas à l’abri de l’Inquisition. Ce n’est pas parce que vous avez l’une des nôtre dans votre culte pathétique que vous êtes à l’abri de notre courroux, loin de là. Je n’ai pas besoin de preuve pour ordonner votre enfermement. De plus, nos cellules sont à l’épreuve des utilisateurs de la Force. Je pense que la couleur ocre de la prison de Korriban irait bien à votre teint, seigneur Noctis.

Comment, par quel orgueil, le Hapien pouvait se penser à ce point immunisé ? Même les membres du Conseil Noir n’étaient pas à l’abri du jugement de l’Inquisition. Strictement personne. Qu’il affirme le contraire ne signifiait que deux choses. D’une part il voulait prouver sa supériorité face à son interlocuteur et enfin il était un traître. Bien sûr ce genre de chose Khorog le remarquait presque au premier coup d’œil, mais le hapien était, apparemment, puissant. Au point de céder à l’arrogance gratuite. Cependant, puissance n’est pas synonyme de victoire. Noctis était peut-être un sorcier puissant, cela Khorog le savait et il pouvait le sentir en observant la posture du hapien, mais ça n’excusait en rien le comportement que ce dernier face à Khorog.

- Quelle étrangeté que d’envoyer un Sorcier sans aucune notion de diplomatie ou de politique. Visiblement c’est ce que vous cherchez à me faire comprendre, non ? La diplomatie, au vu de votre performance, ce n’est visiblement pas votre fort et là votre sens des réalités politiques est totalement incorrect. Alors que fait un sorcier à un sommet pour la paix ? Peut être aurions nous dû envoyer un Moff ? Cette idée me donne envie de vomir mais si il faut un de ces incompétent pour faire votre travail si …

Khorog fut coupé par Noctis. Oui bien sûr voilà qu’il tentait de se rehausser. Comme toujours les imbéciles qui convoitent le pouvoir ne peuvent pas s’empêcher de le montrer aux autres. En réalité Khorog n’en avait rien à faire de la qualité de Sorcier de Noctis. En revanche il était cocasse d’entendre de la bouche du blondin qu’il n’était pas un politicien. Quelle mauvaise foi ! Ce impotent avait massacré les espoirs de l’Empire au Sommet, et il avait le toupet de dire qu’il n’était pas politicien …

Khorog observait Noctis parler jusqu’au moment où il s’interrompit, l’air absent. Il cherchait dans la Force. Pourquoi donc ? La curiosité prit le dessus chez le Khorog et il réprima une énième insulte pour le laisser parler. Mais ce qu’il dit n’eut pour effet que de le mettre encore plus en colère. Il parvint à se contenir mais fit d’un ton acerbe :

- Perturbation ? Vous êtes en train de me dire que vous me contactez sans même être sûr de la sécurité de la pièce dans laquelle vous vous trouvez ? Sérieusement ?! En plus d’utiliser un code de transmission dont la sécurité est à peine supérieur à la normale ? L’incident de Flydon Maxima ne vous même pas incité à des mesures de sécurités correcte ?!

La base qui avait servi pour abriter un sommet pour la paix il y avait déjà quelques temps, s’était transformé en piège mortel et un terrible fiasco. Noctis lui s’amusait à discuter avec un haut gradé de l’Inquisition sans même prendre de précautions ? Était-il a ce point négligeant ou n’était-ce qu’une feinte ? Darth Khorog espérait qu’il allait se bouger pour trouver cette présence. À moins bien sûr qu’il ne sache déjà qui c’était ?

- Cela m’étonne de vous sur ce point. Vous qui êtes si méticuleux je pensais que vous aviez conscience du risque que présente une telle discussion.

Khorog était fatigué de critiquer cet imbécile. La République l’avait mis de mauvaise humeur et il souhaitait en finir avec cette stupidité qu’était Ossus … Mais au vu de l’ennemi de l’État qui était en charge des discussions … C’était impossible pour Khorog de laisser cette situation en suspens. Il s’efforça de prendre un ton plus léger, bien que sa main ne cessait de trembloter sous le coup de la colère depuis le début de cette transmission, Khorog parvint à garder une voix basse et neutre quand il dit :

- Bien, pour en revenir à notre affaire. Comment comptez vous arranger la situation ? Visiblement vous avez abandonné toute idéal de paix. Ironique vu vos opinions politiques. Dans ce cas vous allez militer pour la Guerre ? La République détruit la présence impériale dans un système stratégique de première importance, menace notre capitale et vous n’en avez rien à faire ? Expliquez-moi donc et partagez votre science omnisciente, Ô grand Typhojem.

Un peu de sarcasme ne pouvait pas faire de mal. Et puis Darth Noctis était assez coutumier du fait.

Absalom Thorn
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Bien, Seigneur Khorog, finit par déclarer Noctis d’un ton tranquille, je crains de ne pas avoir beaucoup de temps libre devant moi et puisque, de toute évidence, vous êtes plus intéressé par le tombereau de vos insultes que par les affaires pressantes de notre Empire, je ne puis que vous conseiller de vous trouver un subordonné à malmener pour ventiler votre frustration et lui détailler par le menu vos ambitions carcérales, pendant que, comme le suggèrent la finesse de vos analyses politiques et votre connaissance apparemment encyclopédique du système médiatique républicain, je continue à saborder allègrement l’Empire.

D’un geste de la main, Darth Noctis exerça une légère pression télékinésique sur la base du projecteur holographique et la communication fut rompue. Quelque légendaire que pût être sa patience, forgée par des années d’entraînement au sein de l’Ordre Jedi, et le flegme qui le séparait des Siths qui avaient suivi un parcours plus traditionnel, il se voyait mal continuer à perdre son temps avec l’un des autoritaires obtus qui, selon lui, peuplaient les hautes sphères de l’Empire et en entravaient le bon fonctionnement.

L’Hapien s’assit sur l’un des fauteuils de la bibliothèque pour réfléchir à la teneur de la conversation. Darth Khorog était de toute évidence moins versé dans la diplomatie qu’il ne l’avait cru d’abord. Il voyait ces choses-là comme les Siths voyaient ordinairement la guerre : comme une série d’attaques frontales, d’avantages nets et directs, d’humiliations successives. Était-ce peine perdue de tenter de restaurer la manipulation sournoise, et bien moins meurtrière, bien moins coûteuse surtout, qui avait fait la légende impériale, avant la refondation d’un Ordre, dont Noctis croyait désormais qu’il n’était plus que la pâle copie de lui-même ?

Le jeune Seigneur était las. Las de devoir compenser constamment avec les flonflons de l’Inquisition, avec le protocole impérial sclérosé, avec les mouvements d’humeur des hauts gradés, obsédés par la possibilité de se tailler leur petite part de la tyrannie générale, plutôt que de se plonger dans les arcanes de la Force. Il avait quitté l’Ordre Jedi pour se soustraire à un rigorisme qu’il avait jugé stérile, et il était tombé sur d’autres fanatiques. Les robes de bure avaient cédé la place aux armures qui font peur, mais c’était pour lui le même bal, mi-grotesque, mi-sérieux.

Était-il temps d’envisager la voie du milieu ? Dans cette bibliothèque, ce jour-là, sans la moindre hésitation, il songeait à sacrifier toute la part impériale de son immense organisation politique, criminelle et commerciale, de vouer aux gémonies les milliards de crédits qui s’y brassaient, tout le pouvoir qu’il avait accumulé là-bas, dans les confins impériaux, pour se consacrer plus librement à ce qu’il désirait par-dessus tout, à la seule autorité véritable et légitime de sa vie : la Force.

Il l’avait sentie perturbée, pendant la conversation. Peut-être qu’on les espionnait. Ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Les fuites aussi avaient leur utilité. L’esprit du Sorcier Sith se plongea à nouveau, et petit à petit, dans les mille et uns courants de la Force, à la recherche de ce qui avait retenu, fugitivement, une attention qu’il n’avait pas d’abord pu lui consacrer toute entière.

Son aura sombre se déploya dans la bibliothèque. Pour embrasser les livres, les meubles, les secrets que l’air même pouvait contenir. Cette fois-ci, toute son attention était fixée sur les perturbations qu’il avait éprouvées, pour en comprendre le sens et se guider dans la difficile décision qu’il sentait se dessiner devant lui. Et, immanquablement, seconde après seconde, son pouvoir se refermait autour de la bibliothèque, enveloppée de peur, d’inquiétude, d’attention tendue et anxieuse. La lutte entre une Padawane et un Seigneur Sith était inégale. Pour un Darth Noctis tout entier consacré à la tâche de la découvrir, Dalla se cachait derrière un voile transparent.

Il connaissait cette présence. Où, précisément, avait-il senti cette aura-là ? Dans les couloirs du Temple, sur Ondéron, jadis ? Au cours du sommet diplomatique ? Darth Noctis revint en lui-même. Une Jedi, là, pendant sa conversation critique avec Darth Khorog, en plein secteur impérial, c’était une coïncidence qui, pour un mystique comme lui, confinait au signe de la Force. Ce que le signe pouvait bien vouloir dire, voilà qui restait encore à découvrir.

Le jeune homme se releva, traversa la bibliothèque et vint toquer à la porte de l’armoire, comme s’il demandait poliment l’autorisation de rentrer dans le bureau de quelqu’un.

Mademoiselle…

Du moins, c’était ce qu’il avait cru deviner.

… il me semble qu’il est temps que nous discutions et, au demeurant, j’imagine que vous seriez plus confortablement installée dans l’un des fauteuils du salon de lecture que dans cette armoire.

Il avait senti le datapad dans les mains de Dalla et, la main posée sur la porte de l’armoire, il se concentra un instant pour créer une surtension dans le petit appareil. Presque aussitôt, le datapad se mit à crépiter, l’écran s’assombrit d’un coup et une mince fumée commença à s’en élever.
Dalla Tellura
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Dalla tendait l’oreille, inquiète, sans pouvoir vraiment se décider sur la façon de contacter Maître El’Dor. Le ton des deux impériaux avait de toute évidence monté. D’une certaine façon, cela réjouissait Dalla que l’Empire soit divisé. Mais elle trouvait aussi impressionnant d’assister à ce genre d’opposition… Même si Noctis semblait relativement calme, elle imaginait ce à quoi il pouvait ressembler en colère. Elle n’avait pas envie de le découvrir, même aux dépens d’une autre personne…

Les mots qu’elle entendait lui faisaient encore plus tendre l’oreille : «  sécurité de la pièce », « code de transmission », « méticuleux ». Pourtant, ce qu’elle entendait ne lui semblait toujours pas très éclaircissant ou instructif en quoi que ce soit. « Système stratégique », oui mais où ? « Science omnisciente » De qui ? « Typho-gemme » QUOI ?
Les paroles de Noctis n’étaient pas plus utiles. Elle crut l’entendre parler de tombeau, de ventilateur, de menu, puis sans transition de prison, d’analyses politiques et de système médiatique. Elle se sentait complètement perdue quand, soudain, le vrombissement de l’hologramme s’interrompit. Elle n’avait pas pris conscience de son existence jusque là, mais maintenant qu’il s’était arrêté elle se demandait comment elle avait pu ne pas l’entendre, et surtout ne pas comprendre plus tôt que c’était un hologramme.

Mais surtout, SURTOUT, elle avait la très désagréable impression de se retrouver seule avec Noctis. Et ce même si elle savait qu’il n’y avait jamais eu personne d’autre qu’eux deux dans la pièce.

Dalla crut entendre de légers grincements de plancher, mais rien, heureusement, qui vienne dans sa direction.
Que se passait-il ? Pourquoi la conversation s’était-elle arrêtée ? Il ne lui semblait pas avoir entendu de paroles d’au revoir. Même les sith devaient bien se dire au revoir, se saluer. Sans aller jusqu’au « Bisous bisous, à la prochaine », ils devaient tout de même avoir un minimum de protocole social dans leurs échanges…

Dalla fit un petit sondage aussi léger que possible, dans la Force. Elle était sûre que Noctis était encore là, mais elle n’entendait plus rien. Peut-être un vague bruit, comme un froissement de tissu, mais rien de plus. Noctis faisait-il un petit somme ? Peut-être avait-il eu une apoplexie ?
Elle n’osait pas trop croire à cette dernière hypothèse. Elle aurait entendu un bruit de chute dans ce dernier cas.
Elle commençait à se demander ce qu’elle allait faire si ce silence continuait. Peut-être que finalement, Noctis avait quitté la pièce sans qu’elle s’en rend…

Elle sentit soudain son échine et ses lekkus se glacer. Elle sentait la présence de Noctis, même en essayant de se protéger avec la Force. Elle elle le sentait chercher, sonder la pièce et la Force, lui aussi.
Son cœur s’accéléra. Elle sentait son esprit paniquer, se jeter tout entier autour d’elle dans une tentative désespérée d’échapper au sith. Elle sentait la terreur de ses cauchemars s’emparer d’elle. Elle était tétanisée. Ses pires frayeurs allaient se réaliser.

Elle n’entendit même pas les pas de Noctis, qui se raprochaient d’elle. Tout ce qu’elle sentait, tout ce qu’elle éprouvait, c’était sa présence, sa conscience qu’elle était dans la pièce.

Toc toc.

Dalla était incapable de la moindre action, de la moindre pensée.

-Mademoiselle…

C’était fini. Il savait qu’elle était là, il allait la découper en rondelles, ou plutôt, pire encore, la convertir de force au côté obscur.

-il me semble qu’il est temps que nous discutions et, au demeurant, j’imagine que vous seriez plus confortablement installée dans l’un des fauteuils du salon de lecture que dans cette armoire.

Elle sentit son datapad devenir étrangement chaud, elle le regarda, toujours entre ses mains (elle avait levé la tête sans s’en rendre compte et regardait droit devant elle, dans la direction d’où venait la voix de Noctis).
Elle toussota comme la fumée lui atteignait les narines.
Elle lâcha instinctivement le datapad, mais son esprit semblait s’être remis à fonctionner.

Plus de datapad, cette fois je suis seule. Livrée à moi-même. Seule, avec la puce.

Elle attrapa la puce de Denna. Les compartiments de sa ceinture seraient le premier endroit où l’on regarderait si on la fouillait. Elle n’avait pas une très grosse poitrine, mais elle portait tout de même une bande de tissu pour maintenir ses seins et empêcher qu’ils la gênent quand elle bougeait. Elle glissa la puce dans la bande, et prit une profonde inspiration. Elle était découverte de tout façon. Elle repensa à ce que Maître Marja lui avait dit. Du bluff, de la réserve, du sang-froid.
Cela avait fonctionné, un peu plus tôt, avec le garde républicain qui les avait surprises, Denna et elle.

Elle prit une nouvelle inspiration, se leva, et s’extirpa de l’armoire.

-Monsieur Thorn ! s’exclama-t-elle d’une voix qu’elle espérait pouvoir faire passer pour presque ferme. Je pensais bien avoir reconnu votre voix et votre…

... aura maléfique.

-présence… Mais vous sembliez si occupé… J’espère que vous ne vous êtes pas interrompu pour moi…

Elle s’époussetait et rajustait sa bure. Cela lui donnait une contenance et une façon de vérifier qu’elle avait bien remis son col en place après avoir caché la puce. Elle trouverait peut-être une occasion de la cacher dans un endroit sûr avant qu’on ne l’emmène pour…

-Hum, hum ! J’ai avalé un peu de fumée… Je ne vous remercie pas ! Un datapad en parfait état de fonctionnement ! Quel gâchis ! Il est tout grillé maintenant ! Et je ne parle pas des données personnelles qu’il y avait dessus… Tous mes devoirs du semestre… Notamment une dissertation en bith sur l’utilité de la musique… J’avais mis plus de trois heures à la faire !

Ses genoux tremblaient, alors elle essayait de rester en mouvement, dans l’espoir que cela dissimulerait un peu sa peur. Elle faisait reposer tout son poids sur son pied gauche, et avait tendu l’autre en avant, où elle le faisait légèrement tourner sur son talon.

Il lui semblait que Noctis avait parlé de s’asseoir sur un fauteuil, ce qui lui semblait bien moins épuisant que de devoir rester debout devant le sith. Mais elle n’allait pas lui demander de s’asseoir.

Du bluff, du sang-froid.

-Ma professeure de bith est très exigeante, et elle ne tolère pas les mauvaises excuses. Mais vous la connaissez peut-être. Elle enseignait peut-être déjà quand vous étiez au Temple. Avant que vous ne trahissiez l’Ordre et tous ses membres...

Il s’agissait de gagner du temps. Peut-être qu’un événement tournerait en sa faveur. Et puis, surtout, elle représentait d’une certaine façon l’ordre Jedi, même si cette entrevue n’avait rien d’officielle. Elle représentait même les initiés, les padawans, qui semblaient justement intéresser l’Empire.
Elle ne devait donc pas laisser voir de faiblesses. Enfin, le moins possible.
Darth Khorog
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Dans la vaste pièce sombre … la silhouette demeura immobile. Dans l’obscurité pesante de l’endroit, le bruit se faisait timide. Il ne se manifestait que très sourdement, via les explosions et les tirs laser des vaisseaux. L’Interdictor tremblait sous le coup de l’effort que les officiers commandants imposaient aux propulseurs. Ici, quelques instants plus tôt, Darth Khorog était en train de converser avec le Seigneur Noctis. Un individu qui avait passablement agacé le draethos de bien des manières. Mais pourtant, durant les longues minutes qui furent celles de leur conversation, le Haut Inquisiteur n’avait fait que fulminé, sa colère bouillonnante menaçant d’exploser. Comme d’habitude en somme.
Là, à présent, Khorog devrait se mettre en colère, hurler et jurer de détruire cet hapien ridicule. Pourtant rien de tout cela. Au lieu des cris et des serments de sangs, il n’y avait qu’un rire, immense, guttural et désagréable à entendre. Quelle ironie. Le méchant et très moche Khorog avait fait rager un traître jusqu’à le forcer à quitter la conversation ? Faible. Noctis était excessivement faible malgré toute la puissance qui était la sienne. Sans tempérament, sans passion. Un traître agréable à regarder pour les siens et rien d’autre.

Darth Khorog lui, manquait de souffle. À force de rire à s’en tenir les côtes, il ne parvenait plus à respirer … Mais la situation ne se prêtait pas à de telles effusions inutiles. Il avait une tâche, un devoir à accomplir ! Le Haut Inquisiteur se rapprocha de la console de commande et contacta le Cardinal Noir via un canal Inquisitorial sécurisé. Il n’attendit pas longtemps, le seigneur Sith, son supérieur hiérarchique direct, fit son apparition, ou plutôt son buste. Un visage sévère, inquiet et doté d’une pointe de colère, se tourna vers le draethos, qui se sentit diminuer sous la puissance de ce regard impitoyable. Vaincu, Khorog plia le genoux et la tête.

- Mon Seigneur. Vous le savez déjà mais j’apporte de mauvaises nouvelles. La situation sur Arda-2 est un échec. La République a pris position et menace désormais les systèmes alentours. Je n’ai plus assez de vaisseaux pour tenter de repousser nos ennemis. Ces derniers viennent de priver Columex de leurs renforts. Nous avons instamment besoin de renforts, maître.

Dans la pénombre, la lumière vacillante du Cardinal semblait aussi froide que Hoth. Quand il prit la parole, sa voix sifflante aurait put trancher le draethos misérable en deux.

- Je le sais pertinemment, votre larbin m’a appelé et les média on fait le reste. Vous êtes un échec Khorog. Tout comme moi, vous étiez au fait des recherches menés par ce centre que vous deviez inspectés. Il était capital de maintenir la présence impériale dans ce système. Non content d’avoir fait perdre des millions de crédits en investissements, en recherches, d’avoir sacrifier le personnel compétent dans cette explosion … Vous perdez des troupes indispensables à la prise de Columex … planète où se trouve notre glorieuse impératrice. Votre tête pourrait tomber …

Darth Khorog senti la peur effleurer la surface de son esprit, tel un chuchotement presque imperceptible. Le Cardinal était puissant, sa menace n’était pas à prendre à la légère.

- Maître, fit Khorog hésitant. Je ne suis pas le responsable de la destruction de Arda-2. C’est le moff Nakris qui l’est. Je lui avait donné le soin de soutenir notre flotte depuis la base. Mais en observant la situation, il a préféré faire exploser la base sans me contacter. Cette perte nous à condamné …

Darth Bekhaar n’était pas idiot. Il savait que Khorog ne disait pas la vérité. Mais il ne mentait pas non plus. Ce n’était qu’une version des choses. Après tout, le pouvoir du Moff Nakris était risible. Il était sacrifiable.

- Bien entendu, c’est Nakris le coupable. Il sera mis aux arrêts dès que possible. Quand à vous, il vous faut arranger la situation.

Le draethos se risqua à couper la parole du sombre maître, afin de lui apporter quelques éléments nouveaux.

- Mon Seigneur, j’ai eu une conversation à l’instant avec Darth Noctis. Je crains qu’il ne soit un traître, ou alors c’est une forte probabilité. Il a dénigré le pouvoir de l’Impératrice et des hautes autorités de l’Empire. Il m’a moi même insulté et l’organisation qui est la nôtre. J’ai l’intime conviction que le Seigneur Noctis tente de saper l’autorité de notre glorieuse Ysanne en sabotant le sommet pour la paix. Ce dernier à été un fiasco et Noctis ne semblait pas s’en formaliser, au contraire. Il ne devrait pas continuer à agir en tant que représentant officiel de l’Empire. Ma disciple, Zinsko est sur place. Elle pourrait le remplacer … si tel est le souhait du Conseil Noir.

Bien sûr, Khorog faisait ici référence à la seule volonté du Cardinal Noir. Prendre un telle initiative damerait le pion des opposants de Bekhaar au Conseil. La silhouette menaçante resta pensive puis dit avec affirmation :

- C’est une bonne idée seigneur Khorog, il faudrait en eff …

Le prélat fut interrompue par une annonce du terminal de Khorog. Un message, portant le code de transmission d’un ministre républicain. Le Haut Inquisiteur ouvrit le message et le consulta, malgré le regard très lourd du Cardinal au dessus de lui.

- Et bien ? Qu’est ce que c’est ?
Demanda ce dernier, impatient.

- Maître, fit Khorog. C’est le Ministre Grendo S’orn. Il affirme vouloir négocier avec moi. Je vous le transmet.


Seigneur Khorog,

Comme vous l'avez sans doute constaté, la République sort triomphante de ce conflit. Arda-2 sera bientôt sous notre contrôle, votre flotte sur le point d'être repoussée du système. La crise de Columex n'est guère meilleure pour l'Empire qui voit son agression littéralement balayée par les défenses républicaines. Le Sommet pour la Paix en phase d'être un échec cuisant sous l'impulsion vengeresse du conspirateur Darth Noctis.

Mais ces affrontements doivent cesser, du moins temporairement ... Il est impensable que nous continuions à verser délibérément le sang de nos peuples, victimes d'un conflit qui les dépasse, lorsque nous prétendons vouloir établir de réels pourparlers de paix. Par la présente missive je souhaite vous faire part de ma volonté d'un cessez-le-feu immédiat à condition que vous leviez le voile sur les événements parus récemment sur la planète. La République n'est pour rien dans l'explosion du complexe médicalisé et vous ne le savez que trop bien Seigneur Khorog.

Je n'ai aucun doute que vous prendrez la plus sage décision, et qui sait, peut-être celle-ci ouvrira-t-elle la porte à de nouvelles négociations dans de meilleures conditions avec des acteurs bien plus conciliants ...

Puisse ce message vous être transmis avant qu'il ne soit trop tard ...

Veuillez accepter l'expression de mes sentiments les plus respectueux,


Grendo S'orn,
Grand Monarque du Commerce
Ministre de la Sécurité Intérieure
Candidat à la Chancellerie

Pourquoi le ministre de l’Intérieur contactait Khorog maintenant ? Au vu du débat, le ministre ne semblait pas vouloir de paix entre l’Empire et la République. Aurait il été trompé par la plaidoirie du hapien trompeur ? C’était en effet une possibilité. Mais alors, que penser de ce Grendo ? La situation militaire de Khorog semblait connue par toute la galaxie. Même Grendo S’orn adoptait une formulation proche de la pitié et de la générosité. Pourquoi Khorog devait il accepter ? C’était hors de question !

- Mhmm … très intéressant.
Le Cardinal avait changé d’attitude. Comment est ce que ce républicain a t il réussi à vous contacter Khorog ?

Le Sith réfléchi à la question, mais la réponse vint presque instantanément, Zinsko. Elle était sur place et Grendo S’orn l’avait utilisé.

- C’est ma disciple, Zinsko qui en a sans doute eu l’initiative, maître. Dois-je m’entretenir de ce sujet avec elle ?

- Absolument !
Fit Bekhaar déterminé. Parlez avec le ministre S’orn et trouvez un terrain d’entente. Je vous nomme, en mon nom et en celui du Conseil Noir, représentant officiel de l’Empire pour les pourparlers sur Ossus. C’est temporaire bien sûr, mais ce sera suffisant pour vous donner le droit de conclure un cessez le feu avec la République. Noctis est pitoyable et son irrespect de l’autorité est prise en compte. Veuillez me transférer l’enregistrement de la conversation que vous avez eu avec lui.

Darth Khorog s’exécuta. L’Inquisition enregistrait toujours les transmissions. C’était des preuves, des assurances, comme pour le cas présent. Une fois cela fait, le draethos demanda :

- Maître, pour les renforts ? Nous en avons besoin instamment ! Sinon Arda est perdu.

- Cette demande est inutile seigneur Khorog. Le Conseil Noir à réagi dès que vos images de l’attaque d’Arda 2 ont été médiatisé. Trois Groupes de Combats, présents à proximité de votre position sont déjà en route. Ils ne devraient d’ailleurs plus tarder. Une Force de Combat a également été envoyé. Elle sera là très bientôt elle aussi. Ils ont ordre de repousser coûte que coûte les vaisseaux de la République. Vous, votre mission, ce n’est plus Arda-2. C’est Ossus ! On compte sur vous, ne me décevez plus.

La conversation s’arrêta là. Les derniers mots claquaient tel un sabre sur la nuque de Khorog. Le cessez le feu était vital, autant à l’Empire qu’à lui même. De cela dépendait trop de chose. Le Haut Inquisiteur se secoua la tête nerveusement. Il démarra une nouvelle transmission, en direction d’Ossus cette fois. Devant lui, se matérialisa la belle silhouette de la gracile et très élégante Zinsko. Cette Cathar était très belle pour les standards de sa race, mais ce qui intéressait Khorog chez elle c’était son esprit de compétition. Sa hargne à vouloir détruire ses adversaire sans utiliser son sabre et sa formidable maîtrise de la Dissimulation de Force, qui n’avait d’égale que sa capacité à manipuler autrui. La voix douce et féline de la Maîtresse Inquisitrice sonna comme une gourmandise à l’oreille de Khorog.

- Mon maître ! J’attendais très impatiemment votre appel. J’ai ici des amis qui meurent d’envie de s’entretenir avec vous.

Sa voix portait sans aucun bruit parasite. Elle était donc seule, parfait.

- Qu’est ce que ce message Zinsko ? Pourquoi ce Grendo voudrait il la paix ? Et pourquoi avec moi ?

La cathar ne répondit pas immédiatement. Elle prit le temps de s’incliner respectueusement et dit tout doucement :

- Le Ministre S’orn est très inquiet de la situation du Sommet pour la Paix. C’est aussi le cas pour le Roi Virgile Auguste, présent avec moi dans les salons du ministre républicain. Ils souhaitent tous deux la paix. Je sais que vous refusez catégoriquement toute coopération avec la République. Et je partage votre avis. Mais vous savez mieux que moi que c’est nécessaire. Telle est la volonté de notre impératrice … ainsi que la conséquences d’actes regrettables.

En effet Khorog avait envie de vomir à l’idée de signer un traité avec la République. Mais les choses étant ce qu’elles étaient, le Haut Inquisiteur était conscient que la paix était vitale. L’Empire était trop instable. Le pouvoir de l’impératrice trop faible.

- Je vous comprends Zinsko. Vous me conseillez donc de faire la paix avec eux ? Soit. Exposez moi leurs volontés.

La cathar se mit à sourire, elle l’avait convaincu.

- Le Ministre S’orn est compréhensif. Plus qu’avec le seigneur Noctis. Il propose un cessez-le-feu. Il veut aussi que vous laviez la République de tout soupçons à propos de la destruction de Arda-2. Rien de plus.

Effectivement, ce n’était pas cher payé. Peut être que Khorog n’avait rien à perdre à traiter avec le ministre S’orn ? Ou plutôt, il avait tout à y gagner. Noctis serait ridiculisé, le Clergé glorifié et Khorog plus encore. Oui, c’était un bonne idée.

- Soit, vous m’avez convaincu. Je vais enregistrer un message à faire diffuser. Je vous le transmettrait pour que tous les médias présent au sommet puissent le faire tourner. Assurez vous que le Roi d’Ossus le fasse aussi officiellement.

- Bien sûr mon maître.

Suite à ses mots bien sagement prononcés, Zinsko attendit, patiente. Le Haut Inquisiteur lui, se racla la gorge.

Darth Khorog avait la tête à nu. Ce daethros au visage si repoussant pour le commun des mortels. Le puissant Seigneur Sith n’adoptait plus la même posture que dans le premier message qu’il avait adressé à Noctis. Cette fois-ci, il parlait à la Galaxie toute entière.

- Braves sujets d’Ossus. Citoyennes et Citoyens de la République Galactique et de l’Empire Sith. Je suis le Haut Inquisiteur, Darth Khorog, et je vous parle en cette heure incertaine pour vous apporter des nouvelles qui détermineront l’avenir de la galaxie. Le sommet pour la paix, sur Ossus, est un échec. Les différents représentants n’ont pas réussi à s’entretenir sur les modalités nécessaire à la signature d’un traité de paix. Je n’en veux pas au ministre S’orn ni à la Maître Jedi Marja. Je me suis personnellement entretenu avec le Seigneur Noctis.

Il s’agit d’un puissant seigneur Sith, pour qui les arcanes de la Force n’ont aucun secret et qui est sans aucun doute doté d’une redoutable intelligence. Cependant, il a prouvé son incapacité à parlementer, à négocier, sur un potentiel traité de paix. Pire encore, il a osé insulter un haut représentant de l’autorité impériale, dénigrer la respectabilité et la légitimité du Conseil Noir et enfin, il a osé remettre en cause le pouvoir de notre sage impératrice, Ysanne Ha’mi.
J’ai moi même rapporté ces éléments au Conseil Noir qui a sévit ! Dors à présent, le Clergé Sith est chargé, par mon intermédiaire, de trouver un terrain d’entente.

Nous sommes en contact avec le Ministre Grendo S’orn. Ensemble discutons d’un éventuel cessez-le-feu qui pourrait être signé dès que les élections pour la Chancellerie de la République seront terminé. Cependant les modalités ne sont pas encore fixés et seront décidés dans les heures qui suivent.

Pour ce qui est des destructions catastrophiques sur Arda-2. La République n’est pas responsable de cet état de fait. Le coupable est le moff Nakris. Responsable impérial de ce secteur. Il a trahi l’Empire en essayant de me faire tuer par les soldats de la République contre lesquelles je me défendait. Ma mission était alors de contrôler le centre de recherche scientifique de la planète. Il n’était pas question d’armement mais de recherches médicales. Or, une première inspection a mis en avant de flagrantes et illégales irrégularités. Ce centre ne servait pas seulement à des recherches en médecine de pointe. Je n’ai pas pu déterminer exactement quelles étaient ces éléments divergents. Le moff Nakris en a profité pour détruire toute trace de ces méfaits. Hélas pour lui, j’ai survécu et je sais très bien qu’un Sith est derrière cette mascarade ! Plusieurs noms me viennent en tête, et je n’accuserait pas le seigneur Noctis ou qui que ce soit d’autre sans preuve, mais le coupable sera puni par l’Inquisition.

Je prend dès maintenant la direction d’Ossus. Gardez espoir, la paix est à portée de main.


Khorog éteignit l’enregistrement et souffla de soulagement. Le stress lui tenaillait le ventre … avait il bien fait ? Bien sûr que oui, qui d’autre pourrait parler avec plus d’aisance que lui ? Finalement satisfait de son monologue, il le transmit à Zinsko.

- Transférez la transmission vers le holo-projecteur du ministre S’orn.

La cathar s’inclina et s’exécuta. Immédiatement, la silhouette se brouilla pour en faire apparaître trois autre. Le ministre était reconnaissable. Le Roi d’Ossus aussi. Quand à la quatrième personne, le Sith ne le reconnut pas. Respectueux, le Haut Inquisiteur inclina la tête envers ses interlocuteurs.

- Votre Majesté, monsieur S’orn, monsieur. J’ai reçu une proposition de votre part, et je suis disposé à y répondre. Le Seigneur Noctis a été relevé de ses fonctions officielles à l’instant par le Cardinal Noir et le Conseil Noir. Il a fait preuve d’irrespect envers le Conseil Noir et de trahison envers l’Impératrice Ysanne Ha’mi. En conséquence, je suis dès à présent celui qui a été désigné pour négocier avec la République. Je puis vous assurez que nous accepterons les conditions dictés par le monsieur S’orn. De plus, la République n’est pas responsable de la destruction d’Arda-2, c’est le moff Nakris qui l’a fait pour effacer des traces flagrantes de sa trahison au sein du centre de recherche d’Arda-2. Nous étudions les pistes, mais elles pourraient mener vers un seigneur Sith dont je vais taire le nom. En revanche je peux vous dire que vous vous connaissez monsieur S’orn.
En l’état je ne peux vous promettre de miracle, c’est l’impératrice qui décidera en dernier ressort. Mais le cessez-le-feu est, de notre côté, prêt à être signé. Si vous souhaitez connaître l’avis du Conseil Noir, ma disciple fera une excellente intermédiaire le temps de mon arrivé sur Ossus.

Darth Khorog fit une pause, puis il enchaîna :

- Je viens d’enregistrer un message. Il sera transmis aux médias d’ici peu de temps par ma disciple, Zinsko. J’aimerais que vous le consultiez et que vous même, votre majesté, vous le diffusiez sur la fréquence médiatique officielle de la royauté d’Ossus. L’Empire est reconnaissant de votre dévouement envers la paix avec la République. Nous espérons sincèrement pouvoir nous entretenir afin de discuter de l’avenir entre personne respectable.

Le Haut Inquisiteur aurait voulu rajouter quelque chose, mais un message d’alerte s’afficha sur son communicateur. Le colonel Syrdek annonçait l’arrivé de vaisseaux impériaux dans le système Arda. Trois Groupes de Combats au complets. Une Force de Combat était également sur le point de débouler dans le secteur. Parfait ! Le draethos ordonna au Colonel de laisser la suite au renforts et de replier vers Ossus.

- Bien,
fit Khorog en direction des holoprojections. Il s’avère que je vais pouvoir venir plus tôt que prévu.
Absalom Thorn
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Hélas, ce sont les affres de l’obsolescence programmée, ma chère, commenta Noctis avec un demi-sourire, en jetant un coup d’oeil au datapad calciné. Puis il désigna un fauteuil d’un geste de la main, avant de s’asseoir en face de la Padawane.

Elle était courageuse.
Très courageuse.

Infiniment plus, c’était probable, que la plupart de ses camarades, et certainement que les guerriers siths que Darth Noctis avait pu rencontrer jusque là. L’Hapien restait persuadé que l’Ordre Jedi avait les meilleurs recrues, dans ce conflit, mais que c’était la rigidité du Code Jedi qui pervertissait des potentiels exceptionnels, pour les rabaisser au niveau d’un guerrier sith.

Se livrer à de l’espionnage, en plein sommet diplomatique, vous vaudrait presque plus d’ennuis en République qu’en Empire. Mais enfin, c’est une tradition millénaire et vous ne faites que reprendre le flambeau de bien des gens qui vous ont précédée.

Le jeune homme adressa un regard pensif à l’armoire.

Je me demande ce que vous avez bien pu entendre.

En quelques secondes cependant, il avait décidé ce qu’il allait faire de Dalla. Et du reste de sa vie. Tirant son propre datapad des replis de sa tunique, il entreprit d’abord d’envoyer quelques messages cryptiques à certains de ses plus proches fidèles. Des histoires de bantha et de bacta, de printemps et d’océan qui se soulève, des banalités sur la météo d’Ossus. Mais, de l’autre côté de la transmission, on comprenait sans peine ce qu’il voulait dire et des mesures drastiques étaient aussitôt prises.

Quelque fanatisme qui entourât Darth Noctis, personne ne s’était jamais fait d’illusion, parmi ses sectateurs, de l’extraordinaire fragilité de sa position au sein de l’Empire. Les points d’entente entre l’Hapien et les hautes sphères impériales se comptaient peut-être sur les doigts d’une main. Ni l’expansionnisme, ni la guerre, ni la doctrine de la colère, ni l’Académie de Korriban, ni le despotisme, ni le clergé, ni l’habitus cultivé par les Seigneurs, ni les analyses à propos de la République ne réunissaient le jeune Seigneur au reste de ceux qui s’agitaient dans le gratin impérial.

Et par conséquent, la rupture avait été une possibilité nette, et anticipée. Aux yeux de certains, les efforts de Darth Noctis pour trouver des terrains d’entente avec ceux qui l’avaient accueilli à l’époque surtout pour profiter un temps de ses capacités et de ses informations, et de son aptitude à intégrer les marges du territoire à l’Empire à proprement parler, les concessions qu’il avait été prêt à faire, avaient été si minimales qu’il avait paru désirer cette rupture, et même l’accélérer.
Inconsciemment, peut-être.

En tout cas, il avait pris ses précautions. Une bonne partie de ses fonds faisaient vivre des entreprises hors de l’Empire. Dans l’Espace Hutt. Aux frontières républicaines. Ses identités d’emprunt fleurissaient d’un bout à l’autre de la Galaxie. Ses parents avaient veillé à consolider leur position au sein d’Hapès, pour ménager une porte de sortie à leur fils. C’était un travail fastidieux et délicat, mais nécessaire, quand on vivait depuis des années sur un siège éjectable.

Savez-vous ce qu’est un faux dévot, Dalla ?

Il la reconnaissait, maintenant qu’il l’avait en face de lui. Dalla Tellura. Gree. Maître Marja. La jeune Jedi était décidément de toutes les aventures délicates.

Certains qui prétendent s’occuper de la Force sont en réalité plus obsédés par les manigances et la politique, par les grandes affaires de l’État qui, au regard de notre vie spirituelle, ne devraient être que les petites agitations d’une époque, plutôt que par la Force et la recherche du savoir qu’elle renferme. On se bâtit des Empires et des Ordres, des Temples et des Académies, on court la Galaxie pour faire rutiler ses vaisseaux sous les yeux des autres, dans l’espoir que le brillant du monde, et la pompe des titres et des parades, comblent ce que l’on sent en soi-même d’incapacité à percer des mystères plus éternels et plus subtils.

Il avait quitté l’Ordre parce qu’il considérait que l’Ordre se préoccupait plus de la République et de la morale que de la Force et, depuis un ou deux ans désormais, il avait l’impression que l’Empire était un carcan où les intrigues de cour empêchaient qu’on déploie pleinement des recherches mystiques authentiques.

Qui plus est…

Ils furent interrompus par une vibration du datapad. Les médias annonçaient un message de Darth Khorog. Sans réprimer un sourire, Darth Noctis murmura :

Quand on parle du loup…

D’un geste du datapad vers l’holoprojecteur, il déclencha la transmission qui devait abreuver toutes les communications de la Galaxie. Comme d’habitude, le discours de Khorog ne parut éveiller en lui qu’un intérêt poli et, ce jour-là peut-être plus que jamais, alors qu’on disait en mots à peine couverts qu’il était un traître à l’Empire et qu’on paraissait vouloir le disqualifier aux yeux du reste du monde, Absalom Thorn trahissait l’entraînement des Jedis, qui avait cultivé en lui une sérénité que l’on n’apprenait pas dans les couloirs de Korriban.

La transmission finie, il lâcha d’un ton nonchalant :

Intéressant.

Darth Khorog venait en substance de déclarer aux médias de la République que l’Empire était divisé, qu’il ignorait ce qui se tramait dans ses propres laboratoires, que le pouvoir de l’impératrice était une pure fiction au regard de celui des hauts fonctionnaires et qu’ils étaient prêts à jeter l’un des leurs sous le speeder pour sauver ce qu’ils pouvaient après la défaite cuisante d’Arda-2. Et il avait déclaré tout ça en subsistant à l’image bienveillante d’un Hapien tranquille la figure effrayante d’un Sith qui, aux yeux de bien des Républicains, confinerait sans doute au stéréotype qui hantait déjà leurs cauchemars.

Quel âge avez-vous ? Quatorze, quinze ans peut-être ?

Comment pouvait-il se préoccuper de quelque chose de ce genre alors que son pays venait apparemment de se retourner contre lui ?

Vous devez suivre les cours d’histoire sociale et économique de la Galaxie de Maître S’k’l’b’s.

Et non S’kb’l’s, comme prononçaient souvent les Padawans.

Aussi fastidieux qu’ils puissent paraître, il y a peu d’enseignements aussi précieux en la matière. Les politiciens ont toujours tendance à croire, qu’ils soient dans les sénats ou les ministères, les couloirs des palais des rois et des empereurs, dans les évêchés, les grands temples ou les dicastères, que ce sont les intrigues personnelles, les jeux de pouvoir dans les hautes sphères, les traités que l’on négocie et les élections que l’on remporte, les ministères dans lesquels on grenouille et les synodes où l’on débat, qui font l’histoire de nos mondes. Mais la vraie matière de notre destinée commune, comme le souligne Maître S’k’l’b’s, c’est le mouvement des masses : quand on parle à un politicien, on doit parler à son peuple, et le reste n’est qu’un brillant pour nourrir la vanité de ceux qui n’existent que dans le regard des autres.

Ironique de sa part de souligner la vanité du monde politique, quand on considérait que de toutes les acteurs de la pièce du jour, il était probablement celui dont la beauté brillait le plus et dont l’apparence était la plus remarquable. Comme souvent, les positions de Noctis étaient ambiguës, et il était difficile de déterminer ce qui relevait de sa part d’un empilement de mensonges ou de subtilités finalement si labyrinthiques qu’elles en devenaient impénétrables pour tout autre que lui-même.

Mais au fond, il était sincère. Pour lui, un sommet diplomatique n’avait de sens que s’il pouvait exprimer les aspirations de tout un peuple et il n’avait eu, en face de lui, du côté de l’Empire comme de celui de la République, que les ambitions personnelles de dirigeants obsédés par leur propre pouvoir. Comme avec Maître Marja en orbite de Gree, il s’était toujours soucieux des foules nombreuses qui attendaient au-delà de son interlocuteur du moment.

Enfin bref. Vous avez entendu le message du protagoniste de l’holofilm d’horreur à petit budget qu’est devenu ma vie. Qu’est-ce que vous feriez à ma place ?
Dalla Tellura
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L’obsolescence programmée, ben voyons…
Certes, l’écran commençait à clignoter étrangement à l’allumage et l’un des ports de sortie était capricieux, mais…
Dalla essaya de calmer sa frustration et son énervement. S’il réussissait déjà à entamer son sang-froid pour un malheureux datapad.
Elle essaya de ne pas trop penser au fait que ce malheureux datapad avait sûrement été sa seule chance de contacter des secours…

Elle s’assit dans le fauteuil que lui désignait Noctis, un peu raide, un peu tremblante, le rythme cardiaque bien au-dessus de la moyenne. Elle était bien contente d’être grande pour son âge. Au mois, elle avait un gabarit qui correspondait au fauteuil. Ses pieds touchaient le sol, son buste ne paraissait pas minuscule par rapport au dossier. Cela compensait un tout petit peu le profond déséquilibre qu’elle sentait dans leur maîrise de la Force, de la situation… et d’après peu tout, finalement.

Dalla décida de ne pas relever le mot espionnage, et botta en touche à la question de Noctis.

-Pas grand-chose à vrai dire. La pièce n’a pas une très bonne acoustique…

Sa voix était à mi-chemin entre le couinement et le croassement.

Dalla était presque prête à demander à Noctis ce que voulait dire « Typho-gemme », mais le sith sortit son propre datapad (que Dalla aurait bien fait griller par vengeance si elle avait su faire ce genre de choses – et accessoirement si elle ‘avait pas craint pour sa vie, sa santé mentale, la vie de Denna, etc.).

Elle sentit soulagée d’échapper quelques instants à son regard, même s’il devait pouvoir deviner ses mouvement du coin de l’œil.
Elle fit mine d’examiner la pièce. Elle cherchait vaguement un endroit où cacher la puce, si jamais… Si jamais Noctis la laissait seule à un moment. Ce qui avait fort peu de chances d’arriver.
D’ailleurs, cacher la puce dans une pièce réservée à la délégation impériale était sans doute une très mauvaise idée. Quoique… La pièce serait sûrement fouillée avec attention après les négociations… Mais les impériaux l’auraient sans doute eux-mêmes bien fouillée avant cela, surtout après la découverte d’une padawan de l’Ordre dans une armoire…

La question de Noctis la prit par surprise.

-C’est… c’est quelqu’un qui fait semblant d’être très pieux, et de respecter strictement les dogmes de sa foi, mais qui le fait pour des raisons personnelles et mauvaises…

Et en disant cela elle se demanda pourquoi elle s’était sentie obligée de répondre… Elle n’était pas en classe ! Elle ne faisait que confirmer la supériorité de Noctis en lui répondant comme une écolière à un professeur.
Mais comment aurait-elle dû répondre ? Elle n’était qu’une pauvre gamine impuissante et seule face à un puissant seigneur sith. Ses marges de manœuvres étaient assez limitées.

Elle se sentait complètement perdue. A quoi jouait Noctis ? Il allait bien la faire prisonnière ou se débarrasser d’elle d’une façon ou d’une autre, non ? Alors pourquoi ces questions ? Pourquoi la faire asseoir sur le fauteuil, pourquoi toquer à la porte ? C’était sûrement une technique très élaborée et très maléfique de torture mise au point par les sith…

Elle écoutait Noctis, troublée et perplexe. De qui parlait-il ? Pour qui parlait-il ? Un bref instant, elle se revit dans un autre fauteuil, dans l’appartement de Monsieur Benhult, sur Coruscant, à entendre parler des ressemblances entre jedi et sith. Et puis à tout à l’heure, quand…

Non. Ne pas penser à Denna. Ne rien trahir de ce côté.

-La Force est en toute chose, répliqua Dalla. Elle est en chaque personne, chaque être qui vit dans cette galaxie… La protéger et la comprendre, c’est aussi défendre ceux qui n’en ont pas une vision aussi claire. Notre devoir est aussi de nous tourner vers les autres, et… Et c’est ce que fait la politique. C’est ce qu’est censée faire la politique… se reprit-elle.

Dalla s’entendait bafouiller, ne trouvait pas ses mots. Elle n’arrivait pas bien à dire ce qu’elle voulait, à répondre vraiment à ce qu’avait dit Noctis. Elle était meilleure à l’écrit qu’à l’oral, mais Noctis lui avait détruit son datapad…
Et surtout, elle sentait qu’elle ne parvenait pas à mobiliser tout son esprit dans cette conversation. Une partie était tétanisée d’angoisse, et une autre cherchait désespérément quelque chose, n’importe quoi, à faire pour sauver sa peau.

Elle sursauta quand le datapad sonna. Sa professeure de bith aurait dit que ce n’était pas poli de laisser allumé son datapad quand on parlait avec quelqu’un, mais Noctis avait sûrement bien pire à se reprocher… Pas « sûrement », d’ailleurs, Dalla en savait quelque chose…


Dalla tourna la tête vers l’holoprojecteur. Un très grand… euh… truc… se tenait au-dessus du projecteur. Dalla reconnut tout de suite sa voix, bien plus claire, maintenant qu’elle arrivait directement sur elle, sans armoire pour faire obstacle.

Dalla tourna rapidement les yeux vers Noctis quand Darth Coraux machin prononça son nom. Il semblait parfaitement calme.
Pourtant, le Haut Inquisiteur ne mâchait pas ses mots.

Dalla écouta attentivement, en essayant de retenir et de comprendre tout ce qui se passait. Elle déglutit en entendant la dernière phrase.

-Intéressant.

Elle se tourna vers Noctis, pâle comme du lait de bantha. Intéressant, certes, mais peut-être un peu trop dense pour qu’elle assimile tout tout de suite.

L’Inquisiteur avait discuté avec le ministre S’orn, il présentait ses relations avec l’Ordre et la République comme positives. Au contraire, il avait plus ou moins accusés de trahisons un moff et un sith…

Ce dernier ne semblait pas traumatisé par ces accusations, ni même légèrement ennuyé.

Était-ce l’Inquisiteur qu’il avait en tête quand il parlait de faux dévot ? Il avait des raisons, en tout cas, de ne pas le porter dans son cœur.
Pourtant, il restait toujours stoïque. Dalla songea, en comparaison, aux haussements de ton qu’elle avait entendu, plus tôt, de la part de Darth Rocco machin, l’Inquisiteur.

-Quel âge avez-vous ? Quatorze, quinze ans peut-être ?

Dalla ne répondit pas. Pour une fois qu’on ne lui donnait pas plus que son âge. Mais il fallait bien admettre qu’en ce moment elle se sentait tout sauf grande, mature et sûre d’elle.

Elle hocha doucement la tête en entendant le nom de son professeur. Encore une fois, elle se sentit troublée par les propos de Noctis. Tout à l’heure, elle lui avait lancé sa défection de l’Ordre au visage, sans que cela ne lui fasse le moindre effet. Maintenant, c’était lui qui s’appuyait sur ce qu’elle avait appris, sur qu’on lui enseignait, et d’ailleurs sur ce dont elle était elle-même convaincue. L’histoire sociale lui avait toujours semblé bien plus intéressante que l’histoire militaire ou les histoires institutionnelles à rallonge qu’on leur faisait ingurgiter dès leurs premières années.

-Enfin bref. Vous avez entendu le message du protagoniste de l’holofilm d’horreur à petit budget qu’est devenu ma vie. Qu’est-ce que vous feriez à ma place ?

Dalla tressaillit, une nouvelle fois prise de court.

-Je…

Elle se tourna vers l’holoprojecteur éteint, pour se donner une contenance. « l’holofilm d’horreur à petit budget qu’est devenu ma vie ». Elle ne s’attendait pas à ça. Pourquoi avait-il dit ça ?
Cette phrase ne collait pas du tout avec l’image qu’elle s’était faite de lui. Avait-il dit ça pour la déstabiliser ? L’induire en erreur ? Lui faire baisser sa garde ?

-Je me tournerais vers la Force.

Pourquoi lui avait-il demandé cela ? Encore un plan de torture compliqué ?

-J’essaierais de savoir comment agir pour épargner le plus de vies possible…

Je laisserais partir la pauvre padawan terrifiée que je retiens prisonnière.


-J’essaierais d’identifier les personnes qui essaient d’aller dans le même sens que moi, celles sur qui je pourrais m’appuyer. Et je serais franche avec eux.

Elle ne savait pas vraiment si elle essayait de donner des conseils à Noctis, si elle essayait de ne pas s’évanouir, si elle parlait des jedi ou des idéalistes que l’on croise dans tous les chapitres d’histoire sociale…

-Mais pour être franc avec quelqu’un, il faut d’abord être franc avec soi-même. Que cherchez-vous, seigneur Noctis ? Pourquoi vous battez-vous ?
Le Masque de la Force
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Les tribulations des Sith et de la jeune padawan sont interrompues par une information spéciale : la République aurait ordonné l’arrêt de toutes les opérations militaires. Que s’est-il passé au juste ? Les informations du réseau impérial sont rapidement corroborées par les médias républicains : le Sénat a profité de l’absence de gouvernement momentané, pour cause de nouveau mandat électoral, pour donner une chance à une trêve… C’est donc que le discours de Darth Noctis face au ministre S’Orn a davantage convaincu le camp républicain qu’on aurait pu si attendre… Qui sait si ce Seigneur Sith, désormais, ne trouvera pas grâce aux yeux de l’Héritière malgré le désaveu du clergé ? Voilà qui sécurise davantage la position de Darth Noctis que Darth Khorog ne l’aurait voulu…


Darth Noctis & Dalla Tellura remportent la victoire.

Vous pouvez si vous le désirez poursuivre le sujet, afin de conclure ou de rebondir à partir de ces aventures ! Ce RP vous appartient désormais.
Absalom Thorn
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Noctis se souvenait clairement d’un après-midi d’hiver, dans le temple d’Ondéron, alors qu’il venait d’être nommé Chevalier, avec les honneurs, et que s’ouvrait pour lui, au sein de l’Ordre, un avenir brillant qui le conduisait tout droit à la Maîtrise. Un maître vénérable à l’époque, mort depuis de son très grand âge, lui avait avoué que toute la sagesse du monde ne valait parfois pas les intuitions simples et franches des esprits encore en formation. Quand on en était encore à apprendre et qu’on en savait peu sur le monde, on avait parfois, disait-il, des fulgurances précieuses, qui s’épuisaient plus tard dans les complexités des réflexions les mieux informées.


À l’époque, Noctis avait jugé cette idée ridicule.
Il voyait aujourd’hui l’ironie de cet aveuglement de jeunesse, qui l’avait poussé à écarter au nom de l’expérience l’avis d’un homme d’expérience.


Cette jeune Padawane que la Force par deux fois avait mise sur son chemin — certainement, ce n’était pas une coïncidence — détenait peut-être une partie de ses réponses. Il s’était laissé si profondément happé par l’écheveau inextricable de la politique impériale qu’il pesait peut-être des œufs de mouche avec des toiles d’araignée, en perdant de vue ce qui était essentiel et fondamental.


Je vois, finit-il par murmurer avec sa douceur ordinaire, quand la jeune fille lui préconisa de se tourner vers la Force, comme l’aurait fait n’importe quel Jedi, en quasi toute circonstance.


Mais parfois, les clichés ne devenaient des clichés, parce qu’ils étaient vrais, et donc incontournables.


Je cherche la connaissance, mademoiselle Tellura, la connaissance de la Force. Pour ceux qui y sont sensibles, il ne devrait y avoir selon moi aucun autre but et, fût-ce par des voies détournées, tous les efforts devraient y tendre, toujours. Le pouvoir n’a de valeur que pour s’assurer les moyens de se plonger dans la Force et la richesse pour que s’acquérir ce pouvoir. Mais en eux-mêmes, ils ne sont que des futilités.


La fidélité à la Force était la seule qu’eût jamais connu Noctis, même à l’époque où il songeait encore à faire carrière au sein de l’Ordre.


À mes yeux, la Force est une fin qui justifie les moyens. À vos yeux, mes moyens sont parfois terribles et à ceux des autres Siths, ils sont parfois d’une coupable douceur. Mais de la même manière que mon allégeance sincère n’est jamais allée à l’Ordre Jedi, elle ne va pas non plus aujourd’hui à l’Empire.


Ces propos, c’était une trahison. Il les avait prononcés pour s’en convaincre lui-même et il trouvait qu’ils résonnaient avec justesse. Depuis des mois, presque deux ans désormais, la politique impériale l’avait encombré, les décisions en hauts lieux l’avaient laissé perplexe et, à bien des reprises, il avait dû se détourner de projets qu’il jugeait d’une importance singulière pour résoudre des difficultés qui ne naissaient que d’un État pour lui dévoyé. L’idée de rompre le lien avec un empire qui avait cessé de lui être utile avait fleuri dans son esprit petit à petit, sans qu’il cherchât à la cultiver, et désormais, elle s’imposait comme naturellement.


Je trouve infiniment plus de vertu il est vrai dans l’Ordre Sith que dans l’Ordre Jedi, même si j’y préfère des aspects plus anciens ou plus marginaux que ceux qui dominent aujourd’hui, mais la voie du Sith et l’existence positive de l’Empire comme un État constitué sont deux choses fondamentalement différentes. Du moins en théorie.


En vérité, les Siths qui continuaient à oeuvrer en toute indépendance se comptaient sur les doigts de la main. L’Empire avait absorbé l’Ordre au point de le subordonner parfois, presque au point où la République l’avait fait avec les Jedis.


Plus le temps passe, plus j’incline à penser que la République est un moindre mal. L’Empire a une fragilité qui ne tient pas qu’à la jeunesse de son État, mais aussi, pour ainsi dire de façon structurelle, à la manière dont il a été pensé. Il y règne une atmosphère desséchante, dont l’Inquisition est le symbole. Il me semble, à moi, que le principe même d’une inquisition est contraire à la grande liberté qui est à l’origine de l’Ordre Sith, à la liberté de découvrir, d’entreprendre et de penser, qui motivait la rupture d’avec le sectarisme jedi. Au fil des siècles, cette liberté a été dévoyée dans une orthodoxie stérile et cette orthodoxie s’est muée en État, dont les gloires n’ont jamais été que fort passagères.


Le jeune Seigneur s’interrompit un instant. Son regard s’égara sur la porte. Quelqu’un passait dans l’autre côté du couloir. Le silence s’imposait. Quelques secondes plus tard, satisfait que personne ne les épiait, il poursuivit :


La République autorise plus de souplesse à celui qui voudrait y tracer son propre chemin. Vous voyez j’imagine combien, dans une situation comme les miennes, et avec des considérations comme celles-ci, un homme pourrait considérer que des opportunités, et même des nécessités particulières se présentent à lui. Cet homme ferait alors un choix difficile, mais un choix qui ne serait pas profitable qu’à lui, parce qu’il emporterait avec lui des ressources précieuses dont on pourrait profiter.


C’était parler en termes à peine couverts.


Que pensez-vous que serait alors, dans ces circonstances, votre propre rôle… ?
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