An'ya Qelis
An'ya Qelis
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Darth Misanthra - alias An'ya Qelis - poussa la porte de la cantina délabrée, sans musique et quasi-déserte. Un trou perdu. Il fallait quand même noter qu'une casse de vaisseaux était attenante. La jeune humaine était habillée de vêtements de voyage simples – pantalon serré et chemise grise anthracite – le tout surmonté d'un manteau à capuche sombre. En rentrant, la Sith enleva son masque qui lui facilitait la respiration, dévoilant ainsi ses tatouages. L'atmosphère était chaude, sèche et parsemée de relents de souffre. Ses yeux - plissés par le piquant de l'air ambiant - jetèrent un regard circulaire dans l'intention de repérer la personne qui pourrait l'aider. On lui avait indiqué un contrebandier (ou un mercenaire) qui pourrait être ici.

En effet, cela faisait déjà des semaines que la Sith était coincée sur les îles volcaniques de la planète Sembla, planète appartenant au Nouvel Empire Sith. Elle était à la recherche d'un moyen de passer dans la République Galactique et son choix de trajet trahissait sa hâte de quitter la zone rouge pour rejoindre la route commerciale Perlemienne, sous le contrôle de la République Galactique. La jeune femme avait bien étudié la [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] mais elle n'imaginait pas la tâche aussi ardu. Il est vrai que pour circuler dans l'Empire, son statut de Sith lui avait permit de bouger légalement et facilement. Toutefois, la tatouée préférait passer incognito : plus elle se ferait remarquer, plus elle laisserait des traces de son passage dans les mémoires des gens ou des systèmes de contrôle. Des traces que son Maître ou l'Inquisition pourrait remonter... Et ça, pas question !

Toutefois, le passage d'un Empire à une République ennemie était encore plus compliqué. Impossible pour An'ya de passer légalement. Alors, il lui fallu chercher, poser les bonnes questions aux bonnes personnes, utiliser la Force pour convaincre et débourser quelques dizaines de crédits pour enfin arriver à une piste concrète : Max Darkan, ledit contrebandier.

An'ya n'aimait pas particulièrement avoir affaire aux mercenaires ni aux contrebandiers. Toutefois, ces gens de peu de valeur étaient bien pratiques pour faire le sale boulot à sa place... ou l'aider à avancer dans son périple jusqu'au Temple Jedi, dans le cas présent. Le fait que l'Espace Hutt ne soit pas très loin de Sembla pourrait expliquer la présence de quelques contrebandiers, voir même de pirates.

Comment faire pour rentrer en contact avec ce Max ? An'ya n'avait aucune description du personnage alors elle décida de s'avancer vers le comptoir en direction du patron. Un Vurk à la face plate. Les Vurks étaient natifs de cette planète. Ils avaient pour habitude de vivre dans les océans, de manière nomade. Heureusement, certains endroits étaient aménagés pour les voyageurs. Comme ce trou-à-rats.
Darkan, ça sonnait pas vraiment Vurk comme nom. Commander un verre pour commencer. Ensuite, poser les questions. Darth Misanthra n'avait pas spécialement envie de faire d'effort pour sociabiliser, alors elle demanda sans détour et sans sourire :

« Je suis à la recherche d'un certain Max Darkan. Vous le connaissez ? »

Le patron aux allures reptiliennes la regarda à peine : « Nan, moi pas connaître. Et moi pas faire crédit. Toi payer maintenant. »

La tatouée devait s'y attendre. Sa sympathie légendaire lui valait rarement des amis. Elle paya le double.


« Vraiment, vous ne l'avez jamais vu ? »

Le Vurk, tout aussi antipathique que l'humaine, lorgna mollement sur l'argent. Puis il n'en prit que la moitié.


« Nan, moi pas connaître. »


An'ya maudit intérieurement cette créature. Mais que pouvait-elle faire maintenant, à part un concours de la personne la plus désagréable ? Aussi, elle paya et commença à siroter sa boisson. D'ailleurs, elle hésita entre « infecte » ou « dégueulasse » pour la définir.
La journée commençait bien.
Restait plus qu'à attendre que quelqu'un d'autre rentre. Ou alors faire un tour du côté de la casse.
Maxence Darkan
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Depuis quelques temps maintenant, Maxence enchaînait les boulots dans le mercenariat, principalement situé dans l'espace Hutt, elle avait accompagné des cargaisons, protégée des transactions, la dernière étant une énième escorte qui l'avait conduit sur Zygerria. Fatiguée de sauter dans tous les sens à la course aux crédits, elle s'était donnée désormais pour bute de retourner sur Nar Shaddaa, royaume de l'illégalité oubliée pour s'y reposer à sa façon : un magnifique spatio-motel, vu sur les rues encombrées de toutes sortes d'espèces, recherchées ou non en sirotant un cocktail à la provenance mystérieuse et tout ça, sans dépenser toute sa petite fortune. Son vaisseau, quant à lui n'en avait pas décidé ainsi, tombant une nouvelle fois en panne, le saut en vitesse lumière ayant cessé de fonctionner sans grande raison valable, encore. Sembla étant la planète la plus proche, elle fut forcée de s'y poser le temps des réparations. Évidemment, dans une optique de mauvais karma, cette fameuse planète n'était pas la plus accueillante de la bordure extérieure et trouver un réparateur n'était sûrement pas mince affaire. Par chance, c'est près d'une cantinat dans une vieille casse qu'elle avait trouvé un Vurk capable de lui rafistoler sa boîte de conserve avec l'aide de quelques robots bidouillés, tout cela en échange d'une compensation financière et de trois jours.

Même si cette proposition ne l'avait guère enchanté, elle ne put se permettre de refuser. De plus tenir trois jours sur une planète où la population se trouvait principalement sous l'eau, la minorité restante étant obligé de vivre en compagnie d'une odeur d’œuf pourrie continuelle, se trouvait être un véritable calvaire qui prenait fin. Deux jours, deux insupportables jours à dormir dans une cantinat hors de prix pour la qualité de tout ce qu'elle produisait au milieu de cette satané odeur de soufre, cette odeur qu'elle s'était résignée à empester, gardant quelques affaires propres pour son départ, forcée à utiliser la plupart des filtres de son respirateur pour se souvenir ce que signifiait le mot "respirer". Les premiers jours Maxence essaya tant bien que mal de trouver des clients, juste histoire de rendre rentable cet arrêt improvisé, mais il n'y avait rien à se mettre sous la dent, juste des voyageurs de passage dessus d'un mauvais accueil dans une horrible cantinat gérée pas un antipathique de première classe avec qui elle dut jouer une fausse sympathie maintenant difficile à tenir.

C'est le sourire aux lèvres, qu'une nouvelle fois elle passa la plus grande partie de sa journée dans la cantinat attendant avec impatience la fin des réparations. Une petite loupe collée sur l’œil, elle bidouillait une nouvelle fois son bracelet ouvert comme un patient sur une table de billard, elle se permettait des pauses pour boire quelques gorgées d'une boisson alcoolisée infecte qu'elle ne consommait uniquement que pour l'alcool en lui-même. Les petites étincelles qui en découlaient lui firent esquisser un sourire mesquin, presque fière de jouer avec le feu quand un gaz potentiellement inflammable se trouvait autour d'elle.

Lorsqu'elle releva la tête, une humaine était rentrée dans le bâtiment, les visiteurs étaient rares alors elle se permit de la scruter discrètement depuis le coin de la cantinat dans laquelle elle se trouvait. Elle n'avait rien d'extraordinaire hormis bien évidemment les tatouages qui ornaient son visage.

-Je suis à la recherche d'un certain Max Darkan. Vous le connaissez ? 

Maxence tiqua instantanément à ses quelques mots et sans même écouter la suite de la conversation elle soupira. "Putain mais c'est pas vrai..." laissa-t-elle échapper à voix basse. Trop souvent, les gens réussissaient à la tracer avec une facilité qui l'agaçait, ses contactes incapables de ne pas l'ouvrir face un joli minois. Après tout, voilà qui pouvait rendre tout cela plus rentable... Ou plus dangereux, selon les intentions de la femme. Évidemment, elle s'était trompée sur le genre de la mercenaire, "Maxence" ou "Max" étant la dernière échappatoire d'une identité souvent demandée. D'une simple pichenette, la mercenaire referma son bracelet puis enfourna sa loupe ainsi que les petits outils qui l'accompagnaient dans sa poche, se mettant mollement en route vers le comptoir. Une fois arrivée aux abords de la femme qui avait visiblement cessé la discussion avec le Vurk... Pas étonnant, elle s'assit sur un tabouret juste à côté, le barman lui lança un regard noir qu'elle ne put répondre que par un clin d’œil.

-Alors ma grande, comme ça tu cherches Max... Y'a moyen que j'te dégote un rendez-vous avec lui, mais avant tout, qui es tu ? Et surtout, qu'est-ce que tu lui veux ?

Deux simples questions qui permettaient de se faire une idée plus ou moins précise des intentions des gens qui la cherchaient. Si elle était convaincue alors son business reprenait, sinon elle s'en allait... Ou courait, selon les circonstances, bien évidemment, ses deux "bijoux" comme elle aimait les appeler ne la quittaient pas d'une semelle, rangés bien au chaud dans leur fourreau, prêt à être dégainés.
An'ya Qelis
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La tatouée senti une présence se rapprocher du comptoir. Elle ne l'avait pas spécialement remarqué lorsqu'elle était rentrée. Il faut dire qu'An'ya se fermait souvent à la Force en ce moment, afin d'éviter tout risque de lien avec son Maître. Elle avait trop peur d'être repérée de cette manière.
Une humaine, sans doute pas native d'ici. Parfait. Peut-être connaissait-elle ce Max ?

An'ya la détailla rapidement. Une blondinette. Pistolets au niveau des cuisses. Bracelet technologique au poignet. Attitude provocante.
Pas de doute là dessus : An'ya avait affaire à une mercenaire ou une contrebandière. Peut-être même connaissait-elle le fameux Max en question. Pour les autres détails concernant cette adolescente, An'ya ne s'y attarda pas. Ce n'était pas nécessaire pour l'instant.

En guise de salutations, la blondinette posa deux questions. Deux questions qui méritaient des réponses mais, avant tout, An'ya se connecta à la Force afin de voir plus clair dans le jeu de la blondinette. En effet, cette jeune femme âgée de trois ou quatre ans de moins était peut être tout simplement une opportuniste, prête à faire tomber la première touriste venue dans un traquenard. Ceci dit, dans ce coin paumé, il ne devait pas y avoir beaucoup de touristes...

La Force lui permit de voir plus clair dans les sentiments de l 'ado : de l'intérêt pour An'ya - à moins que ce ne soit de la curiosité - et de la méfiance. Rien d'anormal, quand on y pense, mais cela n'avançait pas plus la Sith pour connaître les réelles intentions de son interlocutrice.

Plissant les yeux, indiquant clairement sa défiance envers cette inconnue, montrant ainsi qu'elle ne serait pas une proie facile, Darth Misanthra répondit :

- Je suis quelqu'un qui veut quitter cette planète pour rejoindre la route commerciale Perlemienne. Plusieurs autochtones m'ont indiqué un certain Max qui aurait un vaisseau dans le coin. Et j'ai de quoi payer, bien sûr.

Réponse simple et pragmatique. An'ya n'avait pas besoin de dire qu'elle était en fuite. Surtout pas.

- Si Max Darkan ne peut pas m'aider, passe ton chemin.

Une manière de dire que Darkan n'était pas indispensable pour elle. Mais c'était un mensonge... Au fond d'elle, elle espérait vraiment partir de cette planète. Et vite.
Maxence Darkan
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La jeune femme ne semblait aucunement vouloir du mal à Maxence, ce qui, l'espace d'un court instant, la soulagea. Il s'agissait là d'une cliente avec une demande des plus habituelle et pourtant une des plus dur, en tant que mercenaire n'ayant aucune appartenance à l'Empire ou à la République, passer les frontières entre les deux était assez simple, mais quand une demande comme celle la lui tombe dessus, elle aurait pu parier son vaisseau qu'il s'agissait soit d'une déserteuse, d'une espionne ou d'une fugitive de l'empire. Il était aussi fort possible qu'elle se trouvait en mission pour la République et décidait de rentrer le plus discrètement au bercail. Maxence plissa les yeux, après tout, tout cela ne la concernait nullement étant donné que sa cliente avait soit disant de quoi payer. 
La femme lui fit ensuite comprendre sèchement que seul "Max Darkan" pouvait l'aider. La mercenaire tourna la tête vers le barman qui nettoyait quelques verres, la fixant d'un mauvais œil, grand sourire aux lèvres, elle lui adressa un petit signe de tête complice.

-Tu la trouves comment ? Lui dit-elle d'un ton ironique. Il détourna le regard en marmonnant quelques mots inconpréhensible. Pff, tu peux pas comprendre... Et toi ?

-"Intrigante" est un qualificatif intéressant. Répondit la voix de son bracelet.

-Moi je l'aime bien. De nouveau, elle posa son regard sur la femme. Je t'aime bien.

Elle se leva et commença à faire des aller retour devant elle, considérant cette étrangère. Les vêtements civils qu'elle portait faussait légèrement le jugement que la mercenaire pouvait avoir. Elle ne semblait pas posséder d'arme ou alors de petites armes bien dissimulées, pas très musclée d'apparence, elle ne semblait pas bien endurante. S'agissait-il d'une simple civile en fuite ? Tout était possible à vrai dire.
Finalement, elle se planta devant elle, la main sur la hanche, l'autre portée à son menton, faisant mine de considérer une marchandise, prête à la jeter d'un instant à l'autre comme un homme d'affaire véreux alors sa vision des choses étaient bien différentes : un ticket en or, voilà ce qu'elle voyait, un moyen pratique de s'échapper de cette maudite planète sans trop perdre. Elle s'éclaircit la voix. 

-Perlemienne... Donc tu comptes quitter l'empire. Bien ! Elle prit la main de son interlocutrice, la serrant frénétiquement. Maxence Darkan pour te servir. Désolé d'te décevoir ma belle, j'suis peut-être pas ce que t'espérais, je suis sûr que tu trouveras ton prince charmant plus tard. Bref, c'est pas mince affaire ce que tu me demandes là, je suppose que si tu fais appel aux services d'une mercenaire c'est qu'on est pas dans légalité la plus totale... Mais je gère ce genre de truc t'en fais pas. 

Le clapet de son bracelet s'ouvrit, elle tapota sur l'écran grommelant légèrement puis, sa petite affaire terminée, un grand sourire se dessina sur son visage. Maxence s'étira comme une enfant en manque de sommeil laissant découvrir son nombril dû à des vêtements qui commençaient à dater. Ce n'est qu'ensuite qu'elle reprit la conversation. 

-On dirait que ton carrosse et prêt... Euh... C'est quoi ton petit nom ?
An'ya Qelis
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Le soulagement se faisait sentir chez la blondinette.
Visiblement, An'ya avait été assez convaincante pour ne pas être identifiée comme un éventuel danger. Si elle savait qui elle était vraiment...
Selon la jeune femme, l'adulescente eu ensuite une approche assez maladroite en jugeant ouvertement qu'elle l'aimait bien. Peut être était-ce dû à son jeune âge ? Était-ce une manière de faire « ami-ami » pour pouvoir mieux négocier ? Après tout, pourquoi pas.
Quant au sympathique Vurk qui tenait le rade pourri, il s'évertuait à rester sympathique. D'ailleurs, ce dernier avait menti à la Sith, non ? Une petite vengeance mesquine s'imposait. Mais patience, l'heure viendrait où Darth Misanthra lui ferait payer son manque de coopération...
Revenons à notre adolescente, surtout à sa drôle de manière de la regarder comme si elle jaugeait la valeur de Misanthra. « Intrigante », disait l'I.A. de son bracelet. Tsss ! Les mercenaires n'avaient donc aucun savoir vivre ? La Sith toisa froidement le joujou électronique et sa propriétaire. Lorsque la blondinette s'empara de la main de la Sith, cette dernière se retint de lui couper le bras à coup de sabre laser. Bon, en réalité, elle n'aurait pas été jusque là. Il s'agissait juste de son imagination débordante, une manière d'évacuer sa colère. En effet, elle détesta cette proximité soudaine, ce contact physique. Le visage de la femme afficha une expression dédaigneuse, histoire de bien faire comprendre à la mercenaire les limites de sa bulle intime.
Max Darkan... c'était donc elle ! Misanthra ne pu s’empêcher d'esquisser un sourire à cette annonce. Elle ne pouvait pas en vouloir à son interlocutrice d'avoir jouer sur son erreur pour s'assurer qu'elle était une cliente sérieuse. C'était plutôt bien joué.

- Oui, je préférerai passer incognito pour des raisons qui me sont propres. Et pour répondre à ta question, appelle-moi Leyla Octi'is.

Depuis le début de sa fuite, la Sith changeait régulièrement de nom pour brouiller les pistes de ses éventuels poursuivants. Ce n'était pas grand chose mais elle ne devait rien laisser au hasard.

- Mon « carrosse » avait besoin de réparation si je comprends bien ? Cela expliquerait pourquoi tu es dans ce coin pourri et pourquoi plusieurs personnes m'ont parlé de toi. Si on allait voir ce tas de ferraille, histoire que je sois sûre de vouloir voler avec, ajouta-t-elle d'une voix ironique.

Car venait maintenant le temps de la négociation. Et Darth Misanthra n'allait pas hésiter un seul instant à user de manipulation.

- Quel est ton prix pour tout ça ? Je précise bien ton prix final. Sans surprise. Sans supplément.

Surtout, laisser la mercenaire annoncer un coût en première. Sinon, Misanthra risquait de proposer un prix trop haut ou trop bas, amenant son interlocutrice à comprendre qu'elle n'y connaissait rien en matière de coût pour ce genre de voyage illégal.
Maxence Darkan
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"Leyla", une sensation de déjà vu envahit le corps de Maxence, même si, aussi loin qu'elle se souvienne, se prénom ne lui disait rien. La plupart des clients en besoin d'escorte exigeait par la suite de passer dans l'indifférence et l'anonymat le plus total, une mission qui paraissait lambda et pourtant parmi les contrats qu'elle détestait le plus, la discrétion, garder son calme... Tout ça... Elle avait du mal. Malgré tout, ce risque supplémentaire salait la note, les prix de la plupart des mercenaires pouvaient paraître raisonnable, pour cette mercenaire en particulier, tout varié, elle calculait ses comptes par elle-même.

Leyla semblait avoir cernée ce qui avait conduit Maxence à rester coincé sur un trou paumé et détestable comme celui-ci. Son vaisseau mourait à petit feu, l'amour qu'elle possédait pour cette boîte de conserve l'empêchait de se résigner à en acheter un nouveau, alors quand son interlocutrice se permit la fantaisie de se moquer de son moyen de transport, la mercenaire avait froncé les sourcils, se retenant de sortir son arme pour la faire s'excuser. Elle se contenta de lâcher un sourire nerveux, en se rassurant sur l'ironie de la phrase. Il ne fallait quand même pas menacer son ticket d'or. Elle lui fit signe de la suivre en direction de la décharge.

C'est la cliente qui lança la première les négociations des tarifs, sans donner de prix, elle se contenta de lui demander. Le prix était souvent d'une simplicité déconcertante à imposer. Les frais que lui avait imposée cette maudite planète faisaient flamber les tarifs.

-Houla ma grande... Sans surprise, hmm... Le clapet de son bracelet s'éjecta, plissant les yeux, elle fit défiler l'écran à l'aide de son doigt. Alors, avec les réparations, les trois jours de stationnement, la bouffe, le connard qui m'a servi et bien évidemment te faire passer incognito sur la route de Perlemienne... Ouais. Ouais c'est ça. Elle renifla. Mille cinq cents crédits.

Un prix excessivement élevé, à vrai dire, le réel tarif n'aurait qu'à peine dépasser les mille crédits, si ce n'ait pas du tout, mais une idée fugitive, une once de mauvaises intentions et un sourire mesquin mettait au défie son interlocutrice de négocier avec elle. Le mercenariat était un monde impitoyable pour les petits nouveaux qui décidaient de s'y frotter.

Elles avaient atteint son vaisseau, le bleu vieillie de la peinture contrastait face aux débris qui traînaient, elle en était fière. Trop occupée à admirer son coucou remis sur pied, elle en oublia presque le prix qu'elle avait donné. Un petit robot à roulette s'approcha, à ses pieds, des bips furtifs s'échappèrent. Ce dernier ouvrit une petite case intégré, elle y déposa un sachet plein à craquer de crédits avant d'en rajouter une poignée.

-Va me chercher un siège passager tu veux ?

Les mains sur les hanches, elle observa le petit droïde foncer à toute allure dans la décharge, un regard qui faisait penser à celui d'une mère découvrant les premiers pas de son bébé. La mercenaire se tourna en direction de Leyla, elle pointait son vaisseau.

-J'te présente mon "tas de ferraille" favori... On parlait d'un truc avant... Oh oui ! Mille cinq cents crédits.
An'ya Qelis
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Tiens, tiens ! La remarque de « Leyla » sur le tas de ferraille avait produit une variation dans les émotions de la jeune mercenaire. Un peu de colère, dirait-on. Visiblement, la blondinette prit sur elle.

Au moment de quitter la cantina, An'ya regarda Face-Plate dans les yeux et lâcha le verre qu'elle tenait à la main. Il s'écrasa au sol avec un bruit caractéristique.

- Oups. Je suis vraiment maladroite, dit-elle avec un air faussement désolé.

Ah-ah ! Telle était la vengeance de la terrible Darth Misanthra ! Ceux et celles qui s'opposaient à elle devait en assumer les conséquences...
La Sith suivi Maxence tandis que le Vurk ramassa les morceaux de verre tout en maugréant quelques paroles dans son langage. Valait mieux pas traduire. An'ya s'en fichait : l'ignorer le ferait encore plus rager.

Au moment de sortir, la puanteur de l'air agressa les narines de la brune, qui repositionna son masque sur le bas du visage. Les filtres amélioraient grandement la qualité de l'air et, sans doute, la longévité des humains la respirant.

Sur le chemin pour contourner le bâtiment délabré, la blondinette annonça sont prix. An'ya préféra rester silencieuse face au sourire mesquin de son interlocutrice. Du moins jusqu'au moment arrivé devant le vaisseau, au beau milieu de la casse. Peu reluisant, en vérité, mais il ferait l'affaire. Pourtant, de la fierté se dégageait de l'adolescente lorsqu'elle admirait son chasseur léger.


- Dis-moi, ça fait longtemps que tu fais ton métier ? demanda la sith d'un air un poil hautain. Vu son jeune âge, la réponse était sans doute « non ». Elle posait la question uniquement dans le but de souligner l'éventuel manque d'expérience de Maxence. Une manière de faire baisser le prix. Prix qui devait sans doute être exagéré. De combien, ça, la native de Dromung Kass n'en savait rien.

Lorsque le petit robot récupéra les crédits de la jeune fille, An'ya tenta d'en estimer le montant. Pas évident mais cela donnait un ordre de grandeur assez vague. Elle se remémora ce qu'elle savait de la situation de la mercenaire.

- Mille cinq cent crédits ? Bah voyons. Tu es vraiment sûr de la sécurité de ton vaisseau ? Parce que moi, là, j'en doute. Et puis, le prix est trop élevé. Je pense que je vais attendre la prochaine occasion.

La sith resta sur place, pensive, à observer le vaisseau. Sa posture était volontairement fermée, les bras croisés et une main tenant son menton, le tout avec un léger recul du buste. Le but était de donner l'impression à la blondinette que Leyla allait changer d'avis et qu'elle allait perdre sa cliente.
Il ne restait plus qu'à attendre et laisser la conductrice baisser le prix toute seule. Après tout, si elle était coincée sur cette planète, Leyla devait sûrement représenter pour elle un bonus. En effet, la mercenaire partirait dans tous les cas.

L'adolescente allait-elle mordre à l'hameçon ? De combien allait-elle baisser le prix ?
Maxence Darkan
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Les sautes d'humeurs étaient fréquentes chez la jeune fille, facile à titiller, ses yeux sanguins figèrent sur le visage de Leyla à l'écoute de son questionnement sur son expérience. Vu sous son angle, elle était une professionnelle, mais de façon plus réaliste, elle manquait largement de sagesse et de sang froid pour exercer pleinement le métier de mercenaire. Un air supérieur trônait sur le visage de la cliente, bien trop sûr d'elle face à un ouragan d'émotions. Elle la laissa poursuivre sur le prix, enfin un sujet qui l'intéressait, malgré tout, elle restait dessus et toujours autant en rogne. Il était certain que Leyla avait saisi l'arnaque, par contre, elle n'avait pas voulu baisser le prix d'elle-même, pas une once de marchandage, elle n'avait sûrement aucune idée des réels tarifs que pouvait proposer les mercenaires.

Lorsqu'elle relança le débat sur le vaisseau, les pupilles de Maxence se dilatèrent violemment. Quel affront ! Deux fois l'avait elle défiée sur un terrain miné, il s'agissait là de la dernière fois où elle le ferait. Maxence s'approcha d'un pas décidé vers elle, Leyla semblait fermé à toutes discussions tant que le prix ne baisserait pas, ce qui n'était pas un problème pour la jeune femme qui lui forcerait la main comme il se doit. Une fois arrivé à une distance qui mettrait mal à l'aise même les plus grands extravertis de la galaxie. Son ton calme et autoritaire maladroit retenti.

-Écoute moi bien chérie, tu vas éviter de douter de mes capacités et encore moins de celle de mon vaisseau ou je vais te faire repartir d'où tu viens avec un deuxième trou de balle.

Elle aurait aussi bien pu forcer sur l'implicite fuite de l'empire, mais elle comptait tout de même garder cette cliente, même si elle ne pensait qu'à sa personne, régler la course de cette femme rendrait le tout plus rentable. À vrai dire, elle l'aimait bien, son ironie, ses teintes hautaines singulières lui plaisaient beaucoup. Elle tourna les talons en direction du vaisseau. Alors que le petit robot lui fonçait dessus, un siège quasiment neuf entre les bras, elle le stoppa avec son pied. En plus d'être étonnamment en bon état, il semblait être à la taille. À l'intérieur du cockpit, elle accrocha quelques boîtes à l'écart des trous correspondant aux vis pour y installer son fauteuil fraîchement acquis, quelques tours de boulons bien serrés suffirent. Il puait un peu, mais un rapide coup de désodorisant ferait l'affaire l'espace d'un voyage. Elle la prendrait tout de même à son bord, malgré les critiques désagréables qu'elle avait proféré. Son travail terminé, elle sauta du vaisseau pour s'adresser de nouveau à Leyla.

-Sept-cent crédits... Je te l'aurais fait à six-cent, mais tu m'as foutu en rogne.

Elle marqua une pause, balayant la décharge et les débris d'un mauvais oeil. Cette planète pourrie. Elle la quitterai avec ou sans elle. Maxence passa sa langue sur ses dents, Leyla n'ira pas bien loin sans passeur et en trouver un ici était peine perdue, une chance que la jeune femme due s'y arrêter.

-C'est un prix raisonnable. J'espère que t'as des papiers en crédibles.

Par "crédible" elle ne voulait pas dire "en règle", juste s'assurer qu'elle ne se trimbalerait pas un boulé qui lui péterait entre les doigts dès l'arrivée au spatio-port.

-Sinon, ton carrosse est prêt. Dit-elle en pointant son vaisseau. Oh, et dernière petite question... T'as des armes sur toi ?

Là, il s'agissait d'une question pour qu'elle évite de lui péter littéralement entre les doigts.

An'ya Qelis
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Lorsque la blondinette s'avança vers An'ya, cette dernière ressenti l’ouragan d'émotion se rapprocher dangereusement. La stratégie de la Sith n'avait pas pour but d'énerver la mercenaire, mais cette dernière rentra violemment dans sa bulle d'intimité. « Leyla » eut un mouvement de recul, craignant de prendre une claque ou un coup de poing. Son air suffisant se transforma en surprise teintée d'inquiétude.
Toutefois, un œil habitué à observer les arts martiaux Sith aurait remarqué le léger pas de placement de la guerrière. En effet, elle était prête à riposter, sur le qui-vive.
Et lorsque l'adolescente lui promis un deuxième trou de balle, An'ya ne douta pas que si elle poussait le bouchon un peu trop loin, elle pourrait tenir ses promesses...
Un sourire crispé se dessina donc sur le visage de la brune, puis son interlocutrice lui tourna le dos pour aller en direction de son tas de ferr... de son vaisseau spatial.

Décidément, quelle inconscience ! Tourner le dos à quelqu'un qu'on venait de menacer était de la pure folie. A moins que cette ado ne voyait pas en Leyla une quelconque menace ? Dans ce cas, tant mieux, il valait mieux garder l'effet de surprise.

La tempête s'éloigna mais... qu'en était-il du voyage ? Pas un mot, rien. Cela voulait-il dire qu'elles ne feraient pas le trajet ensemble ? Bravo An'ya, à force de chercher te voilà à nouveau au point mort ! Mais l'arrivée du petit robot -arrêtée manière fortement irrespectueuse- et du second siège, contredit son mauvais pré-sentiment. Ouf, mais le prix alors ?

Pendant toutes les interrogations de la brune, la blondinette sembla passer ses nerfs sur le réaménagement du cockpit. An'ya jeta un coup d'œil à l'intérieur. Cockpit bien rempli d'ailleurs. Le voyage risquait d'être serré.

- Sept-cent crédits... Je te l'aurais fait à six-cent, mais tu m'as foutu en rogne.

L'affaire était dans le sac ! (sourire entendu de la brune)

Quoi ? Comment ça, des papiers crédibles ? (sourire effacé).
La sith regarda méchamment le robot, qui était de trop dans cette discussion. Allez savoir ce qu'il pourrait répéter.


- Dégage.


Ce dernier comprit que sa présence était optionnelle et fila aussi vite qu'il était venu.

- Il me semblait avoir dit vouloir passer incognito, dit la brune en replaçant son regard dans les yeux de l'adolescente. Tu comptes me faire passer par un spatioport surveillé ? Je pensais à un chemin... disons... moins officiel.

Ce n'est pas comme si les contrebandiers chevronnés avaient l'habitude de ce genre de choses, ajouta-t-elle en son fort intérieur d'un ton sarcastique. En temps normal, elle l'aurait dit à voix haute mais elle voulait éviter de se mettre à dos l'ado. Surtout avec la précédente menace de se faire tirer dans le cul !
Ceci dit, il était certain que la zone par laquelle elles allaient passer allait être étroitement surveillée. Après tout, vu les rapports qu'entretenaient la République et l'Empire, il y avait fort à parier que de nombreux douaniers pourraient les intercepter. Même en essayant de passer entre les mailles du filet.

- Non, je n'ai pas de papiers « crédibles ». Et non, je n'ai pas d'arme.

Montrer son sabre laser à la blondinette trahirait sa nature, voir même, sous-entendrait les raisons de sa fuite. Hors de question de prendre le risque que cette mercenaire puisse vendre cette information à l'Empire. Quant au fait de passer par un contrôle au spatioport, An'ya devra trouver un moyen de faire passer son arme illégalement.

- En tout cas, j'accepte ton prix. Passe-t-on de manière illégale ou peux-tu me fournir de faux papiers ? conclu-t-elle sur un ton cassant.
Maxence Darkan
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Son petit coup de pression avait fonctionné, de quoi nourrir son ego d'adolescente manquée. Leyla lui paraissait si étrange, une jeune femme qui semble si sûr d'elle et pourtant elle avait l'air de regretter ses excès de confiance. Plutôt une bonne chose pour Maxence, dans le sens où elle eut la chance de lui faire comprendre qu'elle ne serait une simple garde du corps, toutou de sa personne qui exécuterait ses ordres les yeux fermés. Lorsque sa cliente fit comprendre que la conversation n'appartenait pas au petit robot, un léger frisson la parcourut. Méchante fille, elle adorait ça.
Alors comme ça, "passer incognito" signifiait disparaître tout en esquivant le moindre contrôle, il en était ainsi. Leyla semblait avoir beaucoup plus de choses à cacher qu'elle ne le montrait. Plus complexe qu'il n'y paraissait, entrer clandestinement dans un spatio-port à l'aide de faux papiers étaient d'une simplicité déconcertante, les gens passent, il y a du mouvement, ça file dans tous les coins surtout sur les routes commerciales et on oublie vite les personnes qu'on contrôle sans trop faire attention à la paperasse. Plus c'est gros, plus ça passe, tel était le mot d'ordre de la mercenaire. Mais là, c'était une autre paire de manche, pas de problème, elle avait toujours les cartes bien en main.

Avec les tentions aussi forte entre les deux camps de la force, elle y alla par élimination planétaire, Deservo et Lianna étaient beaucoup trop proches des frontières. Columex... N'en parlons pas. La suivante sur sa carte semblait la plus propice à la demande... En espérant qu'elle ne l'amènerait pas là-bas pour s'y faire descendre... Plutôt drôle. Nam Chorios, Maxence y était déjà allée pour des affaires tendues, de plus, la grille de station de tire restait facile pour elle à esquiver avec la certitude de passer "incognito". Elle ouvrit une nouvelle fois le clapet de son bracelet pour faire quelques petites recherche tout en écoutant d'une oreille distraite la femme. Les colonies qui parsemaient la planète ne se trouvaient pas en grand nombre et les habitant encore moins, adjugé vendu !
Alors comme cela elle n'avait pas d'arme sur elle. Dur à croire sur parole, il fallait partir du principe qu'elle en possédait une... Où la foutre à poil pour vérifier... Mais aux vues du début de la conversation il valait mieux s'abstenir de ce genre de demande. Et puis, l'affaire était dans le sac, elle payerait.

- En tout cas, j'accepte ton prix. Passe-t-on de manière illégale ou peux-tu me fournir de faux papiers ? 

Conclut-elle d'un ton qui ne plaisait toujours pas à Maxence. Elle prit une attitude vaguement ironique, elle regarda sous ses bottes, dans son vaisseau, tapota les poches de son blouson avant de prendre un air faussement triste en direction de Leyla.

-Mince ! J'ai oublié ma presse à faux papiers dans la poche de mon autre blouson... Nan sérieux j'ai une gueule à avoir des faux papiers sur moi ?... Bon en fait j'en ai, mais t'as pas trop la tronche d'une Souma. Elle marqua une pause. Aller, monte ma beauté, va pour l’illégalité.

Elle lui présenta sa main pour l'aider à monter, mais vu le caractère distant qu'elle avait tenu jusqu'à maintenant, elle ne s'attendait pas à grand chose. La mercenaire se mit en place après elle. Le cockpit se referma. Elle alluma les moteurs.

-C'est pas que ça m'éclate pas de batifoler sur cette planète pourrie avec toi, mais le mieux c'est de ce tirer au plus vite. Elle passa son bras derrière le repose tête de son fauteuil pour se retourner. Trois règles ici, de un, tu touches à rien, de deux, hésite pas à taper le bout de gras avec moi sinon on risque de vite se faire chier, de trois, n'oublie jamais la règle une.

Maxence se retourna avant de soupirer un grand coup. Elle pressa quelques boutons, alluma des diodes, des gestes mécaniques dont elle ne se rendait même plus compte. Lorsque cette dernière décolla, elle relança la discussion.

-Nam Chorios tu connais ? J'espère que ça te convient parce que pour passer incognito sur la route de Perlemienne je vois pas grand chose d'autre.
An'ya Qelis
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C'était avec insolence et ironie que Maxence se paya la tête de la Sith. Une colère froide passa dans le regard clair de Darth Misanthra. Puis, l'effet de surprise passé, un sourire en coin apparu sur le visage de la brune. Après tout, l'ironie et le sarcasme accompagnaient souvent ses discussions avec les autres. Elle adorait voir leur tronche quand elle faisait mouche avec des piques bien senties ! Que du bonheur. Donc pas la peine de prendre ombrage de la blagounette de cette petite peste.

- Très drôle, répondit-elle simplement, tout en acceptant la main tendue de sa conductrice. Au début, elle pensa refuser cette aide, mais le voyage allait être trèèèèèèèèèèès long si elle s'enfonçait dans son asociabilité habituelle. Non, An'ya ferait un effort. Au moins pour le trajet.


En s’installant, elle regarda autour d'elle. Quel foutoir ! Elle espérait que tout était bien attaché, pour éviter de se retrouver avec une boite sur le coin de la gueule au premier looping. En parlant de s'attacher, où était la ceinture de sécurité ? Pas là... Là non plus... Bon sang, la Sith espérait que le module antigravitationnel de son carrosse ne tomberait pas en panne !

Heureusement, en allumant les moteurs, l'air vicié de la planète contenu dans l'habitacle s'épura rapidement. An'ya enleva donc son masque, profitant ainsi d'un air moins sulfureux. Quelques mèches brunes retombèrent sur son visage, se confondant avec ses tatouages si particuliers. Lorsque la mercenaire se retourna pour lui parler, les yeux d'Anya -d'un marrons très clairs- la fixèrent. C'était l'heure des consignes. A l'énonciation de la deuxième règle, « Leyla » grimaça, montrant ainsi son aversion à papoter et à faire « copine-copine ». En vrai, elle aurait espérer pouvoir fermer les yeux, dormir, et ne les rouvrir qu'au moment de l'arrivée. Une bonne excuse pour ne pas sociabiliser. Mais voilà qu'au moment du décollage, l'adolescente relança la discussion sur leur destination.

- Nam Chorios... Nam Chorios... commença Leyla en plissant légèrement les yeux. Je croyais que cette planète était inhabitée. Tu y es déjà allé ?

La jeune femme n'avait qu'une connaissance théorique de la Galaxie. Elle n'avait d'ailleurs jamais quitté Dromung Kass. Voyager dans l'espace était quelque chose d'encore nouveau pour elle.
D'ailleurs, une secousse l'inquiéta à un moment et, par réflexe, elle se cramponna à son siège. Le chasseur léger allait-il partir en morceau au moment de quitter l'atmosphère de Sembla ?
La jeune femme regarda par la vitre du cockpit l'horizon des océans s'arrondir jusqu'à former une sphère. Cette dernière devenant de plus en plus petite au fur et à mesure de l'éloignement du vaisseau.
Enfin ! Enfin, elle quittait cette planète pourrie ! La voyageuse commença à se détendre. Ses muscles relâchèrent leur tension habituelle. Seules, dans l'espace infini, loin de tout. L'espace d'un instant, la Sith envia la vie de cette mercenaire. Que cela devait être agréable de vivre là haut, avec personne pour vous faire ch... Bref.

Mais Leyla était accompagnée. Elle réfléchie un instant avant de se lancer dans un exercice dont elle était peu coutumière : faire connaissance.

- Comment devient-on une contrebandière aussi indépendante à ton âge ? A moins que tu ne bosses pour quelqu'un d'autre... Elle marque une pause avant de reprendre : En tout cas, tu as l'air très attachée à ce vaisseau. Si jeune... et déjà propriétaire ? lança-t-elle sur un ton détaché, l'air de rien, tout en regardant l'état de son sombre manteau à capuche.
Maxence Darkan
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L'atmosphère se détendait, Maxence le sentait, tant mieux. Faire un bout de chemin sous une tension et un énervement constant n'était pas des plus agréables. Plus réceptive à son humour singulier, peut-être pourraient-elles s'amuser un peu.

Leyla ne semblait pas tomber sous le charme de Nam Chorios, cette pourtant si jolie planète avec ses grandes étendues de... Rien, et ses belles montagnes de... Rien. D'accord, Nam Chorios était l'une des planètes les plus nulles de la galaxie, après Sembla. Malgré tout, les colonies sont peu nombreuses et le fait d'être placé en bordure facilitait les déplacements illicites. Était-elle inhabitée ? Et bien... Elle eut un doute l'espace d'un instant, mais si, il y avait toujours des habitants là-bas, pas les plus chaleureux, pas les plus accueillants, ils étaient présents, s'était une bonne chose. De plus cette planète se trouvait être politiquement instable, presque à l'abandon, et pourtant Nam Chorios était passée entre les mains de tous types d'individus.

-Nam Chorios c'est... Compliqué. T'attends pas à ce qu'on te balance un collier de fleur en chantant des chansons de bienvenue, en gros ça craint un peu. Mais t'y trouveras ton bonheur pour ce qui est de passer ton chemin "incognito".

Elle lâcha le guidon du vaisseau le temps de s'étendre un peu et de profiter de la disparition de cette planète pourrie. Elle désenclencha quelques boutons, mis des voyants au vert. Tout marchait pour le mieux, tandis qu'elles quittaient petit à petit l'atmosphère. Il était temps de lancer un sujet de discussion, Leyla n'était pas du genre bavarde alors que peut-être, si elle lui forçait la main...
Pas besoin, alors qu'elle inspirait pour lui demander son plat préféré, sa cliente lui lança une question plus intrusive. C'est vrai ça, comment devient-on contreban... Mercenaire à son âge ? Avec un aussi flamboyant et fantasmagorique vaisseau ? La réponse n'était pas simple. Elle prit un air pensif, observant l'horizon des étoiles qui s'assombrissait.

-En fait... C'est un peu complexe. Bon après tu vas me dire, rien n'est simple de nos temps. Je suis pas contrebandière, je suis mercenaire... Mes parents, eux, étaient contrebandiers, évidemment quand tu décides de faire chier la galaxie, elle te calme à coup de blaster... À vrai dire, je sais pas s'ils sont morts, mais j'en ai pas grand chose à carrer. Et puis de mon côté, avec un peu de patience et les bonnes connaissances, on fait des miracles. Après c'est une histoire de famille comme une autre.

C'était loin d'être une histoire de famille comme les autres, mais sa cliente n'avait pas à en savoir plus. Sur son visage, aucune larme, pas de tristesse, toujours se sourire légèrement nié. La disparition de ses parents ne la touchait plus le moins du monde, ou du moins, elle ne le montrait pas.

-Quant au vaisseau, c'est... Un... Héritage par concours de circonstances je dirais. Il était à mon père... C'est pour ça qu'il date un peu... Oh merde, j'allais oublier. Eos garde le cape.

Lorsqu'elle sentit son corps s'alléger, elle tiqua : Le module de gravité était toujours foutu et Leyla ne le savait pas. Elle se détacha pour déclipser complètement sa ceinture. Son corps se mit à flotter, se collant au plafond du vaisseau, la main posée sur son épaule, elle maintenait la femme pour l'accrocher. Une fois fait, elle se remit en place, l'ayant donné à Leyla, elle retira la ceinture qui maintenait son pantalon pour s'accrocher comme elle pouvait.

-Ouais... Il est vieux. Mais je m'y suis attachée à ce tas de ferraille. T'es bien accroché ? Bon. À mon tour de poser les questions. Dis-moi ma grande, qu'est ce qui te pouce à passer les frontières en loucedé ? Tu fuis quelque chose ou quelqu'un ? Tu vas retrouver de la famille ?  
An'ya Qelis
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Au sujet de Nam Chorios, « Leyla » n'avait pas grand chose à rajouter.

- Super. Je sens que je vais adorer cette planète aussi.

Lorsque la blondinette parla crûment de ses parents, sans aucun doute morts, An'ya fut plutôt étonnée du détachement de l'adolescente. Il s'agissait là d'une histoire tragique, comme elle en avait déjà entendu dans l'Académie de Dromung Kass. Mais c'était autre chose qui attira son attention :

- De la patience et de bonnes connaissances ? La patience, je ne sais pas si je dois te croire sur parole, mais tes bonnes connaissances pourraient m'intéresser.

Soudainement, elle senti son corps perdre en poids. Le module antigrav' était déjà en panne !? Avant même le décollage ?! La Sith, stressant un bon coup, se cramponna encore plus pour éviter de se retrouver au plafond comme... bah comme Maxence, tiens !

- J-je... je n'ai pas l'habitude de ça...

Sa conductrice lui vint au secours, puis s'accrocha elle-même avec... la ceinture de son pantalon ?!

- Que la Force soit avec moi, je n'arriverai jamais au bout de ce voyage, lâcha-t-elle pour elle-même, à voix basse, en plaquant sa main sur son front, les yeux désespérés.

- Ouais... Il est vieux. Mais je m'y suis attachée à ce tas de ferraille. T'es bien accroché ? (...)

- Euh... oui, oui, répondit-elle d'une voix plus forte.

La suite de la conversation prit une tournure déplaisante pour la fuyarde.

- Mince. J'aurai dû te demander ton prix pour ne pas me poser de questions gênantes. Si je veux passer incognito et, aussi, voyager avec de faux papiers, c'est pour ne pas être traçable.

Un instant, elle regarda les clignotants du tableau de bord qui projetaient une légère lueur sur les contours du siège devant elle, ainsi que sur la mercenaire. An'ya se méfiait de cette dernière. Allez savoir à qui elle répéterait cette conversation. « Leyla » soupira avant de continuer d'un air sarcastique :

- Tu comprendras donc si je ne réponds pas franchement à ta question.

Darth Misanthra se remémora la conversation entre les deux droïde de son Maître, ainsi que la fausse mission sur laquelle ce dernier l'avait envoyé. Aucun doute que la mort l'attendait au bout du chemin. Un frisson parcouru le dos de la brune. Elle avait bien fait de fuir l'Empire.
A l'heure actuelle, son Maître devait remuer ciel et terre pour remettre la main sur elle. An'ya n'osa même pas imaginer son triste sort si l'Inquisition, l'Ordre Sith ou son Maître en personne la retrouvait. La jeune femme déglutit. Elle se garderait donc bien de donner cette information à une mercenaire. Elle préféra donc changer de sujet :

- Dis-moi, toi qui à l'air de naviguer dans l'Empire et la République, c'est comment la République ? Il y a des trucs importants à savoir pour survivre là bas ?
Maxence Darkan
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Leyla s'était permise un pic sur la patience de Maxence, un mal vite rattraper par le petit tour en gravité zéro qu'elle n'avait que trop peu apprécié. Elle-même avait pris du temps à s'habituer à son module de gravité pourri, il était temps de le réparer... Quand elle aurait le temps... Et l'envie. Désormais son invité ne se trouvait sûrement plus en confiance dans cette boîte de conserve en fin de vie. Lorsque la discution fut réorientée sur sa venue et se mystérieux voyage en République, elle ne put se résigner à lui répondre. Bien que légèrement dessus, évidemment, Maxence s'y attendait, comme d'habitude, il ne s'agissait pas de ses affaires, elle fait ce qu'on lui demande sans poser de question et les sous rentre dans ses poches d'un claquement de doigts.

-Pas de problème, je suis pas là pour connaître la vie de mes clients, ils me disent quoi faire, je le fais, je récupère mes tunes et tout roule.

Elles s'étaient bien écartées de la planète, bientôt, Maxence pourrait tester son module de vitesse lumière tout neuf... Du moins réparé. En espérant que le vaisseau ne se désintègre pas en pleine route, ce genre de chose arrive, mais pour le moment tout fonctionnait à merveille.
Leyla engrangea sur une question simple, le genre de question que tous clandestin posait à son passeur et qui lui permettait de se rassurer, malgré tout, la tournure qu'avait décidé de donner la femme à sa question lui semblait bien étrange. "Survivre" ? Quel genre de personne survit en république ? Des trois espaces qui existaient dans cette galaxie, la République était un véritable conte de fée, avec ses exceptions, mais toujours étrangement agréable. De plus, cela confirma ce que soupçonnait Maxence : Leyla n'est jamais venue dans cette partie de la galaxie.

-Des trucs importants pour survivre ? Survivre ? Chérie, ici c'est la République, on vit... Bon je sais que c'est pas la joie partout et que Nam Chorios fait partie des planètes dures à vivre, mais si tu comptes pas chercher la merde, c'est quand même un peu plus facile qu'avec Darth Connard et son apprenti Face de Cul qui te font baisser les yeux à leur rencontre.

Elle marqua une pause, peut-être l'avait elle vexée ? Après tout, Leyla avait l'air d'une femme de l'empire et même si la vie n'y est pas des plus agréable, où que l'on se trouve, on s'attache à sa terre natal... Et puis merde, on parle de Maxence Darkan là, pas de Miss Bisous, elle n'en avait pas grand chose à faire. Elle se contenta de ricaner bêtement jusqu'à se rendre compte qu'elle n'avait pas vraiment répondu à la question. Elle reprit.

-Pour ce qui est de "survivre"... Dit elle en mimant les guillemets avec ses doigts, fait profile bas, évite de foutre le bordel à tout va, ait des papiers en règle pour toi et tes armes et surtout, surtout !... Ne viens pas chercher la merde aux Jedis. Ils ont beau l'air tout mimi avec leur petite cape et leur bâton magique, si tu les cherches tu les trouves.

Elle avait légèrement exagéré sur la dangerosité de Jedis, mais il s'agissait là d'un kit de survit en milieu républicain tout à fait viable. De plus, elle détestait envoyer de jeunes idiots imbus de leur personne se suicider en essayant de défier les Jedis : c'est nul et pas très glorieux.

-Je sais que tu m'as dit pas de question... Mais... Dans le cadre de ta "survie"... Tu sais te battre ?
An'ya Qelis
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An'ya commençait à apprécier les sales manières de la blondinette. Vu la tournure de la conversation, un sourire mauvais commençait à se dessiner sur les lèvres de la brune.
Au sujet de Darth Connard et de son pote face de Cul :

- Ah oui, c'est sûr que je n'aimerais pas avoir affaire à ces deux là, renchérit la Sith avec un sourire en coin.

Si seulement Maxence savait à qui elle avait à faire ! Vivre dans l'Empire n'était certes pas facile mais son statut de Sith avait grandement amélioré sa condition. La populace la craignait. Les gens se soumettaient à elle. Personne n'osait s'en prendre à elle, contrairement au temps où elle subissait les autres à l'Académie de Dromung Kass. Être au dessus du panier avait quelque chose de grisant et Darth Misanthra adorait profiter de son statut social pour rabaisser les autres. Mais cette époque était révolue, condamnée à fuir les siens et sa terre natale pour une nouvelle vie.

- Je sens que je vais adorer la République. Je compte sur toi pour les papiers en règles. Sinon, je n'ai qu'à éviter les Jedis, c'est ça ? Parfait. Après tout, ils ne courent pas l'espace, non ?


La Sith riait intérieurement. Riait jaune, hein. Son but était d'arriver au Temple Jedi, mais que ce passerait-il une fois là bas, au beau milieu de tout ces Jedis ? En tout cas, ce n'était pas le moment de répondre à la question.

- Je n'ai jamais rencontré de Jedi. C'est vrai qu'ils ont l'air « tout mimi » avec leurs idées pompeuses et leur philosophie mielleuse (elle copia la gestuelle de la blondinette pour les guillemets). Et toi, tu t'es déjà frotté à eux ? Je ne doute que tes joujoux puissent faire de jolis trous... mais les Jedis, ils sont au dessus de la norme à ce qu'il paraît. Je ne pense pas qu'on fasse le poids.

Leyla marqua une pause, l'air pensive. Puis elle reprit, toujours le regard dans le vide, l'air de rien :

- En tout cas, je sais me défendre, oui. Je n'ai pas l'air costaude comme ça, mais je suis du genre vicieuse, si tu vois le genre.

Derrière ces paroles se cachait le message suivant : « N'essaye même pas de tester ».
Maxence Darkan
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Fallait-il pour autant éviter les jedis ?... Hé bien la question possédait ses nuances, d'un côté dans une optique de clandestinité il était fortement préférable de les esquiver, de l'autre, les Jedis n'étaient sûrement pas de mauvais bougres, quand on les croise, il suffit simplement de les laisser gérer leurs petites affaires sans interférer. Pour les faux papiers, ça risquait de se compliquer, Maxence n'en faisait pas, préférant passer par de tiers personnes, il s'agissait de commande d'escorte dont les papiers étaient compris dans le tarif en général.

-Je pourrais pas te fournir de papier... Mais, Nam Chorios est une vieille colonie en bordure, tu pourras trouver quelqu'un pour t'en faire à des prix raisonnables normalement. Sinon, si tu croises des Jedis, maitrise ton coeur et évite de faire un arrêt cardiaque près d'eux.

Il était vrai qu'elle venait tout juste de vanner les Jedis alors qu'elle-même se sentirait incapable d'en affronter un... Du moins, elle le ferait, mais sans succès. Son ego a toujours joué au cours de ses combats, mais l'idée de se confronter à un Jedis ou un Sith ne l'enchantait guère.

-Hé bien leur présence dépend plus de ce qu'il se passe : Selon la relation qu'ils entretiennent avec la planète, genre, les planètes turbulntes, importantes ou sacrées à leurs yeux... Après je m'y connais pas bien... Le truc c'est que j'évite de m'y frotter, je dis pas qu'ils sont invincibles, mais certain d'entre eux sont sacrément barges et peuvent très bien basculer dans ce qu'ils appellent "le mauvais côté de la force"... Enfin Darth Connard... Donc non, ils sont pas tous mimi avec l'envie d'établir la paix dans la galaxie... Ouais voilà après c'est rumeurs, des ragots à la con que je chope un peu partout.

Leyla était devenue plus bavarde, elle semblait être une sorte de forteresse émotionnelle à première vue, pourtant la brunette a su s'ouvrir à l'humour dérangé de la mercenaire. Elles étaient désormais à distance suffisante de la planète pour passer en vitesse lumière. Elle laissa tout de même sa cliente terminer. Sûr d'elle, Leyla lui affirma qu'elle savait se battre.

-Du genre vicieuse hein ?... Te laisse pas surprendre. 

Elle enclencha aussitôt le saut en vitesse lumière. Durant quelques secondes, elle n'eut plus rien dit, admirant les étoiles filer autour d'elle, seul le bourdonnement du vaisseau, presque apaisant à ses yeux, raisonnait dans le cockpit. Le vaisseau se stoppa dans sa lancé, un astre immense avait fait son apparition, Nam Chorios.

-Eos, clacule moi la grille de tir des tours encore active. Elle se tourna en direction de Leyla. Je te présente Nam Chorios chérie. Prête à te lancer dans ta petite vie de républicaine ? Encore des questions peut-être ?


An'ya Qelis
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- Le Côté Obscur. Je veux dire, on ne dit pas « le mauvais côté de la Force » mais le Côté Obscur. Il y a deux doctrines qui s'opposent au sujet de la Force. Enfin... je veux dire... à ce qu'il paraît. Et puis, Darth Connard n'est pas forcément Jedi avant de devenir un vilain pas beau. L'Empire possède plusieurs Académies Sith après tout. Enfin... J'ai lu ça dans un guide touristique.

Comment ça, « te laisse pas surprendre » ? L'ado oserait-elle provoquer la Sith ? Au moment où cette dernière allait en découdre avec la blondinette, d'une remarque bien acerbe, le vaisseau entra en vitesse lumière. C'était donc pour ça. Quelle garce !
An'ya s'accrocha à son siège, poussant un juron entre les dents.

- (Sale petite garce.) Non, non, pas de questions pour le moment.

Tandis qu'Eos calculait l'angle d'approche pour ne pas éveiller les soupçons, le carrosse des deux princesses s'approcha de l'atmosphère de la planète au climat désertique. An'ya regardait la surface de la sphère se rapprocher de plus en plus, perdant ainsi sa courbe pour devenir petit à petit un horizon plat.

Le peu de lumière à la surface de Nam Chorios - la « planète du crépuscule » - indiquait un manque évident de mégalopoles. En clair, l'endroit rêvé pour installer une base de contrebandiers, de pirates ou tout autres trucs illégaux de ce genre.

Ainsi, le vaisseau atterri sur une zone, sans doute pas l'astroport le plus officiel, ressemblant plus à une zone de ravitaillement cachée. An'ya observa les lieux : des bâtiments semi-enterrés dans le sable – à moins que ce ne soit de la pierre jaunâtre – permettant d'accueillir de petits vaisseaux, contre lesquels s'adossaient des habitats de fortune, fabriqués avec des matériaux de récupération de toute sorte. Visiblement, ici, les gens se débouillaient. Tout était utile et aucune ressource n'était gâchée.

Lorsque le cockpit s'ouvrit, la Sith ne fut pas mécontente de quitter le tas de ferraille et de retrouver le sol, sautant d'un pas agile malgré le poids de son paquetage de voyage. Quelques lumières provenant principalement des habitations permettaient à la jeune femme de voir un peu mieux dans cette atmosphère sèche et crépusculaire.

Soudain, « Leyla » sembla perturbée, comme si elle n'était plus connecté avec la réalité. Elle plissa les yeux en regardant au coin d'un mur.

- Si, j'ai encore une question : ce sont des potes à toi, eux ? Dit-elle d'un air flegmatique en pointant du doigt quelques hommes qui surgirent de derrière l'angle du mur. Ils étaient armés et s'avancèrent avec une mine méfiante en direction des deux femmes.
Maxence Darkan
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Leyla semblait bien désorienté lorsqu'elle reprit Max, elle n'osait surement pas mettre en rogne cette dernière une seconde fois... Où alors elle cachait quelque chose de très louche et dans ce genre de cas, sa couverture était gravement compromise. Peu importait, il ne s'agissait surement pas des affaires de la mercenaire. Elle fronça les sourcils un instant, peut-être devait-elle jeter un oeil à... enfin aux guides touristiques... La brunette n'avait pas plus de questions, la descente sur Nam Chorios s'était faite en douceur, le chasseur passant entre les mailles du filet de canon laser prêt à exploser le premier moustique ayant la mauvaise trajectoire. Maxence avait tout de même calculé son coup : Leyla était une amatrice et cela se voyait à des kilomètres, elle n'avait aucune idée de ce dans quoi elle mettait les pieds. Aucun problème, la déposer sur la colonie principale aurait été une erreur, elle préféra un comptoir commercial où traînaient quelques renégats et loubard en tout genre, rien de bien méchant, juste suffisant pour le faire comprendre que la république n'est pas le paradis de la galaxie.

Il s'agissait là d'un comptoir commercial tout ce qu'il y avait de plus mignon... De vieilles baraques enfoncer dans la terre pour épargner le matériel de chantier ainsi de que de petites extensions en taules. Les réels habitants, eux, n'étaient que des familles d'immigrants de l'empire qui cherchaient de l'avenir là où on ne voulait pas d'eux. À l'atterrissage, Maxence inspira un grand coup, plus grand chose, quelques petits instants avant de prendre les tunes et les vacances par la même occasion. Elle s'extirpa la première du vaisseau, considérant les lieux, elle repéra le canon d'un vieux blaster dépasser d'un coin du mur. Faisant mine de ne pas l'avoir vu, elle se tourna vers Leyla qui, elle aussi les voyait. Alors qu'elle les pointait du doigt en lui posant une question qui, même si elle restait une belle phrase d'accroche n'avait pas grand sens ici. Elle prit la tatoué dans ses bras, rapprochant la bouche de son oreille, la mercenaire lui chuchota quelques mots :

-Quand je cris "tartelette", met toi à couvert.

Pourquoi "tartelette" ? Aucune importance. Elle s'écarta soudainement de Leyla avant de faire mine d'être surprise. Un sourire suffisant aux lèvres, elle observa les hommes de la tête aux pieds, quatre bandits comme on en trouvait plein dans l'espace, des fringues à la punk, mal coiffé et une hygiène dentaire douteuse.

-Salut les gars, je peux vous aider ?

L'un des hommes, sûrement le chef du groupe s'approcha d'un pas décider vers Max avant de s'arrête net, posant son canon contre le front de la mercenaire. Il ricana.

-Ouais, je crois bien que tu peux nous aider... Il balaya les yeux d'un mauvais yeux. On va prendre ce que vous avez, le vaisseau... et la fille.

Dit il en la pointant du bout du nez, Maxence se retourna vers sa cliente. Tout d'abord vexé qu'ils ne veulent pas du corps plus qu'attirante qu'elle possédait, la mercenaire soupira.

-Ah ouais... Nan je suis désolé, elle est déjà à moi.

Elle frappa dans le poignet du gaillard, avant de lui baisser son arme vers le sol, un coup était parti. Elle dégaina son blaster avant de lui coller contre le cou. Les autres pointaient désormais leurs armes en sa direction. Caché derrière le corps plus imposant qu'elle, il grognait comme un animal.

-Tu vois, je pensais que je pouvais cette discution calmement sans aucun blessé... Mais c'est moins drôle. Ah oui... Tartelette !

Elle appuya sur la gâchette avant de sauter derrière une pile de caisses de marchandises ou d'équipements qui traînaient. Au moins trois des hommes tiraient dans sa direction en criant de nombreuses insultes qu'elle arrêta de compter à la centième. La jeune femme se concentra un instant, il n'y avait aucun autre couvert à porter qui lui permettraient d'avoir un meilleur angle de tire. Elle inspira avant de dégainer son deuxième blaster, "Je peux vraiment pas m'en empêcher" marmonna-t-elle. Elle roula hors de son couvert pour se mettre agenouillé, les armes pointées vers ses assaillants. Deux des quatre derniers gugusses étaient restés planter là, au milieu de nulle part, pour la canarder. Elle ne tira que quelques coups, elle toucha l'un deux à la jambe avant d'abattre le second d'un tire dans la tête. Le troisième qui lui eut l'idée de se cacher derrière d'autres caisses toucha Max en plein dans l'avant bras.

Lorsque la mercenaire se remit a couvert, elle examina la plaie à travers son blouson brûlé, lâchant de long grognement de douleur. Le laser n'avait qu'effleuré la peau, mais la douleur n'en restait pas moins intense. L'un des blaster qu'elle tenait était tombé, l'autre, commençait à manquer de balles. Maxence était coincée et les lasers fusaient autour d'elle comme un feu d'artifice déclenché trop tôt dans la soirée
An'ya Qelis
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Tartelette.
Vraiment ?
Le souffle de la jeune mercenaire réchauffait encore l'oreille d'An'ya lorsque qu'elle s'écarta vivement d'elle.
Maxence donna le change avec les loubards de l'espace, notamment leur chef. An'ya observa, silencieuse. Les hommes eux-même n'étaient pas une réelle menace pour une Sith mais les conséquences pouvaient être désastreuses. An'ya ne connaissait pas cette planète. Elle était loin d'être en sûreté ici. Donc pas de bêtises, hein.

L'homme à la dentition particulière - peut-être était-ce un critère pour être le chef d'une bande de pouilleux de ce genre ? - s'intéressa à la frêle voyageuse. Visiblement, « Leyla » représentait une marchandise intéressante, loin d'être une menace, contrairement à la blondinette armée de blaster.
D'ailleurs, tout reposait sur les épaule de cette dernière. Et An'ya détestait ça. On avait dit pas de bêtise, n'est-ce pas ?
Le tir de blaster de la mercenaire explosa la moitié du cou du sale type, dans une gerbe de sang et de chair brûlée.
Stupéfaction.
An'ya en resta bouche bée.

À aucun moment Maxence n'était obligé de le tuer : elle avait le chef des bandits en otage. Pourtant elle n'avait pas hésiter une seconde avant de tirer. Qu'avait pu vivre cette adolescente pour ne plus avoir d'état d'âme sur la vie ou la mort de quelqu'un ?

Tartelette, échanges de tirs, insultes.

La Sith reprit ses esprit rapidement. Elle analysa la situation sous le coup de l'adrénaline, observa les lieux d'un coup d’œil. Tout se passa rapidement dans son cerveau. La première option était de remonter dans le carrosse et de laisser l'autre princesse dans de beaux draps. Mais An'ya avait besoin d'elle, donc hors de question (et puis quelque chose en elle l'en empêchait). Une deuxième option était de se joindre à la bataille, sabre laser à la main. Idéal pour passer inaperçu, bien sûr !

An'ya choisi donc une troisième option.
Elle s’accroupit en se prenant la tête dans les mains, hurlant de terreur ! Aucun des quatre punks n'eut l'idée de s'en prendre à une pauvre jeune femme sans défense. La barge aux blasters était nettement plus inquiétante. D'ailleurs cette dernière n'avait pas froid aux yeux. Déjà deux adversaires au sol... Mais ce qui devait arriver arriva : Maxence fut blessée. Le troisième type était bien planqué derrière une caisse et avoinait copieusement le couvert de la blondinette, l'empêchant de bouger ou de contre-attaquer. De là où était An'ya, cette dernière voyait clairement ce que ne pouvait pas voir la mercenaire : le quatrième bandit profitait du tir de barrage de son pote pour contourner sa planque ! Maxence allait se faire prendre en tenaille !

An'ya réfléchissait à toute allure. Aider Maxence en tout discrétion était-il possible ?
Elle laissa la peur prendre le dessus, comme lui avait enseigner son Maître. Peur de perdre son guide. Peur de se retrouver seule sur une planète hostile. Peur de se faire retrouver par l'Inquisition Sith.
La peur imprégna l'âme de Darth Misanthra. Elle regarda intensément l'homme derrière les caisses qui tirait abondement sur sa coéquipière. Avec la Force, la Sith s'insinua dans ses pensées. Avec la Force, elle insuffla dans son cerveau l'idée que la silhouette qui contournait la mercenaire était peut être un ennemis lui aussi. L'homme résista un instant au pouvoir de contrôle de Misanthra. Alors, elle propagea sa propre peur en lui, afin de le faire douter. Il paniqua, dévia un court instant son bras pour mettre en joug la silhouette. Et tira.
Son pote tomba au sol, dans un cri de douleur. La Sith relâcha son emprise, épuisée par ce qu'elle venait de faire.

- Mec, j'suis désolé... Je-je-je... j'sais pas, j'ai paniqué ! Meeeeec !!! hurla-t-il, perturbé au possible, ne comprenant pas ce qu'il venait de faire.

Un sourire mesquin se dessina sur le visage de Darth Misanthra. Derrière le dernier loubard en course, une plaque de taule tenait sur une barre en bois plutôt frêle, à la manière d'un pilier de fortune.
Darth Misanthra se concentra encore. S'il était facile de bouger par la télékinésie le morceau de bois, l'opération était nettement moins évidente en le faisant discrètement.
Léger mouvement de la main et le tour était joué : la plaque de tôle glissa et se vautra sur le dernier ennemi. Surprise totale. Il n'eut pas le temps d'esquiver.

Une fois la menace éliminée, An'ya se redressa pour aller en direction de la blondinette.

- Aller. On a assez perdu de temps. Les badauds commencent déjà à nous observer.

Un fond de peur était présent dans la voix de la Sith. Et cette peur était son moteur...
Maxence Darkan
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Le souffle court, elle caressait la partie son bras brulé, frottant inutilement la plait pour retirer les bouts de blouson en train de fondre dessus. La main de son bras infirme était couverte de sang, pas le sien, celui de la gorge du type. Avait-elle agit sans réfléchir ? Bien évidemment, cette idiote avait littéralement explosé le cou d'un inconnu sans même faire attention aux conséquences. Quand à Leyla, elle s'était contentée d'obéir à la mercenaire et crié à plein poumon. Peut-être qu'elle aurait aussi dû penser à sa pauvre voyageuse maintenant traumatisé. Pas le temps de rêvasser, elle utilisa sa main valide pour attraper son blaster et ce préparer à l'assaut final, le tire autour d'elle continuaient, mais Maxence, lui d'être né de la dernière pluie savait que l'un d'eux tenterai le coup de lui courir dessus. Et, alors que son regard était dirigé sur son flanc droit, un coup de feu final retentit, l'un des assaillants venait tout juste de s'écrouler à gauche. Avant de comprendre ce qu'il venait de se passer elle entendit le dernier homme caché derrière les caisses s'excuser auprès du macchabée. Puis, un bruit de ferraille qui s'écroule, enfin, plus rien. Avec la force qui lui restait, Max se leva, l'arme pointée sur un bout de bâtisse écroulé.


-Putain... C'est quoi ce bordel ?...

Leyla venait tout juste de la rejoindre, lui faisant comprendre que les gens les observaient, elle n'avait pas tort, les ploucs de la colonie commençaient à s'entasser pour admirer les cadavres. Elle récupéra le blaster qu'elle avait lâché durant la bataille et se mit en route vers le centre de la colonie. Ce genre d'incident arrivait, le mot d'une fusillade passe dans toute la ville avant de s'effacer aussi vite qu'il est arrivé. Alors qu'elles marchaient hors de la foule, Maxence remonta la manche de son bras blessé grognant de douleur, la brûlure n'était pas très grande, mais restait tout de même assez inconfortable à regarder, très douloureuse, elle laissera une belle cicatrice sur son passage. Elle ne pouvait pas y faire grand chose, le tire avait coagulé la plaie en la créant.

-T'as vu ce qu'il c'est passé ? Comment ce débile a pu tiré sur son pote ?... Puis, les taules qui s'écroule sur lui... Je dois avoir un ange gardien.

Ajouta-t-elle ironiquement. La mercenaire arracha un bout de son débardeur, laissant son ventre a l'air libre, elle entoura ensuite soigneusement la plaie avec le tissu blanc. Les deux femmes s'approchaient du centre de la colonie tandis que les infrastructures montraient par elle-même la pauvreté des lieux. Maxence se stoppa au coin d'une rue remplit de bar et motel en tous genre, elle fixa sa cliente droit dans les yeux.

-Bon... Je crois que c'est le moment de se séparer. Je me suis bien marrée, je dois te l'avouer... Mais je suis pas baby-sitter et encore moins bénévole. Dans le coin tu trouveras tout un tas de bars remplis de mecs peu fréquentable, dans le genre parfait pour voyager incognito... Ou pour se faire liquider... Bah, t'en fais pas ! Qui ferait du mal à un aussi joli minois que le tien ! Aller, c'est pas tout, mais il est tant de passer à la caisse.

Maxence prit nonchalamment l'argent de Leyla avant de tourner les talons. Elle s'arrêta soudainement, fouilla dans sa poche pour en sortir une petite carte avec de quoi la contacter.

-Si jamais t'as besoin de la plus cool des mercenaires de la galaxie, ou juste boire un verre, n'hésite pas.

Cette fois elle se retourna définitivement en direction de son vaisseau sans même jeter un dernier coup d'oeil derrière elle.
An'ya Qelis
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An'ya regardait la vilaine plaie de sa partenaire d'infortune. Que pouvait-elle y faire ? Maxence était sacrément inconsciente, vu la manière dont elle venait de se soigner, "à l'arrache". Mais ce n'était pas son problème. Après tout, elle aussi n'était pas baby-sitter.


- Non je n'ai rien vu. Un coup de bol pour nous, dit-elle alors que les jeunes femmes s'enfoncèrent vers le centre de la colonie.


Peu de temps après, Maxence livra son paquet, sans plus de cérémonie que ça. Fin de la balade en amoureuses. En pleine rue malfamée, laissant une Leyla seule dans un endroit inconnu.

Elle pensait que sa guide l'aurait au moins présenté à une connaissance pour faire ses faux papiers ! Au final, peut-être que la mercenaire ne connaissait pas tant de monde que ça ? Et puis, elle n'avait pas l'aire de vouloir rester dans ce rade pourri. Intéressant... La Sith sauta sur l'occasion.


- Passer à la caisse ? Tu te souviens, je t'ai déjà payé. Tu as pris nonchalamment l'argent que tu as déjà recompté deux fois, dit l'adepte du Côté Obscure en levant doucement et insidieusement sa paume vers le visage de son interlocutrice.


- Quand tu découvriras que tu ne possèdes plus mes crédits, tu te diras que c'est de la faute d'un pickpocket. Cette rue en est bondée, finit-elle d'un air faussement désolé.


Aucune chance que la blondinette fasse le lien entre ce coup de malchance et un éventuel pouvoir de la Force venant de Darth Misanthra.

Cette dernière souriait de sa blague. Mais en réalité, ce n'est pas pour nuire à Maxence qu'elle la délestait de son dû. Plutôt par nécessité. Ces sept cent crédits lui seraient utiles pour se faire arnaquer quelques fois, comprendre où elle mettait les pieds, puis trouver le bon interlocuteur pour sa nouvelle fausse identité.

En effet, An'ya voulait éviter d'avoir encore recours à la Force. Un crainte persistait, celle d'avoir prit le risque de se faire repérer par un espion Sith. Ce n'était pas impossible quand on s'ouvrait à la Force pour user de ses pouvoirs.


Maxence revint à elle et la suite de la conversation roula comme si de rien n'était.

- La plus cool ou la plus déjantée ? répliqua la brune en prenant la carte de la mercenaire.

Puis cette dernière parti définitivement sans un coup d’œil en arrière. Le même genre qu'An'ya, pas du genre à s'attacher. Tans mieux. Les larmes, non merci.


Bon, il ne fallait pas stagner ici. Trouver un autochtone pour lui faire ses faux papiers était sa préoccupation du moment. Ainsi, An'ya Qelis alias Darth misanthra s'enfonça dans la foule avant y disparaître.
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