Forces & Faiblesses
De part ses origines et sa formation, Raimee est assez à l'aise avec les langues wookie, balosar et Hutt. En outre, il comprend parfaitement l'ithorese bien qu'il soit incapable de la parler étant donné qu'il lui manque quelques organes. Ce qui n'est pas le cas avec le droid. S'étant découvert une facilité déconcertante pour tout ce qui est bruit de bouche et beatbox, il parle aussi bien le droid qu'un véritable être de métal. Malgré ces quelques dispositions linguistiques assez particulières, Raimee reste un personnage assez peu communicatif et les longs discours l'ennuient terriblement. D'ailleurs, tout ce qui relève de la patience le met à rude épreuve sauf quand il s'agit de botter des fesses, si fesses il y a. Il n'est pas le dernier à vouloir en découdre, au grand dam de son maître et fait montre alors d'une incroyable patience au point d'être capable de pouvoir attendre deux jours durant sans grogner une seule fois s'il sait que ça va "péter".

Il se distingue surtout par son imposante silhouette et sa grande stature, mais en société il se distingue par dessus tout par ses comportements gauches et dénués de savoir-vivre. Comme aime à le répéter Maître Ean, Raimee est comme le lierre ithorien de la vallée du sanctuaire des tripillons, indéracinable et terriblement revêche. Il est capable de manger n'importe quoi tant que c'est nourrissant mais boude particulièrement les plats gastronomiques qu'il trouve ridicules et trop pompeux. En revanche, là où la plupart des humains auraient des hauts-le-coeur rien qu'en sentant la salade ithorienne d'automne, Raimee adore cette sorte de bouillie gélatineuse nauséabonde qui lui rappelle les saveurs de son enfance.

Beaucoup le surnomment le "chat d'Ondéron", c'est un excellent chasseur, il ne boit que du lait et devient un véritable con ( excusez le terme mais il convient tellement bien ) quand on le réveille injustement de sa sieste ou de son sommeil profond. Très bon grimpeur et explorateur dans l'âme, on le retrouve souvent à méditer dans des endroits hauts perchés et difficiles d'accès pour le commun des mortels. La foule le rend cependant mal à l'aise et il ne supporte ni la bienséance, ni la bien-pensance. Les bonnes manières, les saluts officiels, le protocole sociétal, les courbettes, ce n'est pas pour lui.

Du cloaque putride du secteur D-74

Par bribes inconsistantes, il arrive encore à Raimee de revoir un sourire presque effacé, trop flou, d'une mère aimante et d'entendre résonner un rire éclatant sortant d'une barbe blonde et hirsute. Mais il lui serait bien incapable d'en dire plus au sujet de ses parents et de ses origines. Du plus loin que lui reviennent ses souvenirs, c'est au secteur D-74 qu'ils résident et font encore écho aujourd'hui. Véritable bouche de l'enfer, ce segment des bas-fonds de Coruscant est encore aujourd'hui un nid de tire-laines, de coupe-gorges et de malfrats en tout genre, un dépotoir immonde où le vice et la moisissure semblent y prendre goût. Les seuls moments où les cris, les insultes et les tirs de blasters cessent, c'est exactement entre 12h37 et 13h21, seul moment de la journée où les rayons du soleil "coruscantinien" daignent baigner de lumière ce quartier de pouilleux, telle une accalmie providentielle.

Raimee doit sa survie en tout premier lieu à 9T-P3, un vieux droïde de la "haute-ville" mis au rebut et arrivé dans le secteur D-74 on ne sait trop comment. "Bip-bidi-humpf trwii Wouh oump" (ou encore "Erreur système / recalibrage en cours") furent les tous premiers mots intelligibles du garçon gardé et bercé comme un trésor inestimable par ce vieux tas de ferrailles jusqu'à ce jour funeste où une fuite d'huile mortelle causa la perte de cet ange gardien littéralement tombé du ciel. Les pleurs de faim de Raimee et ses balbutiements attirèrent trop vite un gang notoire de dépeceurs de vieilles carlingues. Caché savamment dans la carcasse d'un vieux racer 450x qui n'avait de turbo plus que le nom, ils découvrirent le tout petit Raimee à la fois apeuré et affamé. Alors qu'ils s'étaient mis d'accord sur le fait d'abréger au plus vite les souffrances de ce petit, la moitié périt brusquement dans une rixe contre un wookie revanchard, venu en premier lieu pour régler de vieux différents avec le gang en question. L'autre moitié prit la fuite et laissa libre cours à la confrontation entre ce géant de poils et ce tout petit blondinet, la morve au nez.

Ce fut donc au tour de Woungbath et de sa soeur Rhinawo de veiller sur Raimee. Le jeune homme alors encore qu'un frêle bambin apprit à marcher et à jurer comme seul un wookie sait le faire. Ses rires innocents et ses balbutiements dans la langue gutturale de ses nouveaux tuteurs étaient une sorte d'espoir et de générateur de bonheur simple pour le frère et la soeur. Mais cette belle période qui donne encore à ce jour des sourires nostalgiques à Raimee fut lamentablement terrassée par ce que les médias nommèrent "La Grande Epuration des Bas Fonds". Las des guerres intestines, du marché parallèle et de la montée en flèche des narcotiques dans certains secteurs, le gouvernement organisa un grand coup de filet en espérant calmer les tensions et la criminalité dans certains secteurs dont le D-74. Woungbath fut abattu sauvagement devant les yeux de Raimee et cette image sordide hante encore certaines de ses nuits. Rhinawo eut le temps de cacher Raimee mais fut arrêtée et purge encore à ce jour sa peine dans une prison lunaire bien loin d'ici pour des crimes qu'elle a bel et bien commis.

De cette matinée où tout bascula et des adieux au secteur D-74

Une année et quelques mois furent révolus, période où extorsion de petits pains, vols à la tire et autres chasses de rats d'égouts étaient le quotidien du "gang". Les Sales Mioches veillaient sur les "filles de la rue" et les soirs où le commerce de leur corps ne faisait pas recette, elles pouvaient toujours compter sur une boisson chaude et quelques pièces en échange d'un gros câlin pour certains ou d'informations utiles à leurs délits pour d'autres. ( Raimee, lui, avait les deux... ) Nous voilà maintenant par une fraîche matinée d'automne, un peu pluvieuse, de celles qui faisaient remonter les âpres volutes des égouts et des quelques usines qui subsistaient malgré les assauts et qui vous cramaient les nasaux à chaque inspiration tant elles étaient toxiques et nauséabondes. Raimee était tranquillement en train de se réchauffer devant un brasero de fortune lorsqu'il aperçut pour la première fois depuis son crime celle qui dévisagea la douce Pommery. Les flammes dansaient vilement, comme happées par sa colère, les détritus voletaient autour de lui, il avait pris sa décision, cette raclure infâme qui se pavanait à quelques pas devant lui vivait là ces derniers moments et il en serait responsable.

Quitte à en mourir, il se fichait bien des conséquences, tout ce qu'il voulait c'était venger sa bienfaitrice, celle-là même à qui il lui devait la vie. Alors qu'un tourbillon de déchets, de vieux préservatifs et de carcasses de cafards rôdaient autour de lui et commençait à attirer curieusement l'attention, alors que ses poings se fermaient en leur sein, rêvant cruellement d'ôter la vie de cette vision macabre qui lui avait arraché ce qu'il pensait avoir été son bien le plus précieux, une main délicate vint se poser sur son épaule et tout bellicisme s'évapora comme une flaque de supercarburant au soleil. Les flammes du braséro reprirent leur danse naturelle et les déchets revinrent naturellement joncher le macadam.



Sa voix mélodieuse contrastait avec les émotions du garçon et pourtant elle savait trouver sa voie dans les méandres de son esprit. Trop de gens étaient morts à ses côtés, il n'avait que 7 ans, par là, cette fille de joie devait mourir en répondant aux actes qu'elle avait commis et pourtant...



Raimee se retourna et haussa un premier sourcil lorsqu'il aperçut l'apparence de son interlocuteur. Il était à la fois grand et rabougri, était clairement un cousin éloigné d'une limace de fer, une sorte de concrétisation de ce que pouvait être un monstre dans les fables et les contes et en même temps, sa voix était ce que Raimee avait entendu de plus beau dans ses petites oreilles. Raimee ne comprenait pas cette histoire de graine, les seules graines qu'il connaissait, c'était celles justement que laissaient les limaces de fer après un copieux repas sur un tuyau ou l'épave d'un véhicule laissé à l'abandon. Devenir ce qu'il haïssait ? Bien qu'il était jeune, il comprenait en revanche très bien cette partie. D'un côté, il savait que Woungbath serait fier comme un holo-paon s'il accomplissait cette vengeance et d'un autre côté il savait que Pommery n'aurait pas apprécié que ses mains soient tâchées de sang. Elle n'aimait pas çà, Pommery. Combien de fois l'avait-elle réprimandé sur la propreté de ses mains ? Combien de fois l'avait-elle punie avec du savon ? Et vas-y que je dois frotter bien fort entre les doigts et sous les ongles. Ce parfum de fleurs bon marché était une torture et du haut de ses 7 ans, Raimee commença à se demander si elle n'était pas capable de revenir d'entre les morts rien que pour lui faire se laver les mains, voir pire, prendre un bain, ultime supplice pour lui à l'époque. Et puis il y avait aussi ce côté bizarre qu'il ne commençait qu'à saisir, du moins en partie. Tuer cette prostituée revenait à devenir ce qu'il haïssait. D'ailleurs, en y pensant un peu plus, il y avait de fortes chances que son entreprise se clôt par un échec cuisant et sans aucun doute sa propre mort. Si elle était capable de nuire à sa concurrence, qu'en serait-il si un gamin venait l'importuner à son "poste de travail" ?

Décision fut prise d'engloutir rapidement ce petit pain et de voir ce que cet ithorien voulait de lui. Ils discutèrent de tout et de rien et curieusement, Raimee n'était pas méfiant. Il y avait comme un parfum sucré et subtil qui se dégageait de lui lorsque les deux souriaient, une sensation bizarre qui l'enveloppait entièrement et lui faisait prendre conscience de chaque chose qui existait en ce monde et bien au delà. Sevel'he Ean, car tel était son nom, était un chevalier Jedi et Raimee n'avait maintenant plus aucun doute sur la question. Ce gros monstre sans poils était "carrément trop cool"... Par contre, quand il se mit à lui dire que la Force était grande chez Raimee et qu'il pouvait s'il le souhaitait lui aussi devenir un Jedi, le blondinet explosa de rire...



La suite fut assez rapide. Il lui fallut exactement ving minutes pour rassembler le peu d'affaires qu'il avait et de faire ses adieux au gang et aux filles. Il ne le réalisait pas vraiment mais les autres oui. Quitter cet enfer, c'était le mieux qui pouvait lui arriver...

Du premier Cycle d'éducation et du rapatriement à Onderon

Quelques semaines passèrent sans le moindre incident, sans le moindre mort à déclarer et sans une attaque de cannibales voir même une ruée de rats sauvages. C'était d'un monotone... Raimee commençait à regretter sa vie passée plus bas et ne cessait de soupirer lorsque son regard se perdait à l'horizon. Ce qui le sortit de sa torpeur et de son ennui fut le rapatriement. Il avait été décidé en haut lieu de centraliser les padawans au temple d'Onderon et si la nouvelle n'avait rien de palpipant, l'idée de voyager dans l'espace l'était, elle, complètement. Il s'avéra au final que voyager plus vite que la lumière était d'un ennui quasi mortel et d'une rapidité effarante. Onderon était différent du temple de Coruscant. Raimee n'avait jamais vu autant de verdure concentré en un seul endroit. Ici c'était la jungle, la vraie, pas celle du secteur D-74. D'ailleurs il ne comprenait pas trop le rapprochement entre son secteur et la vraie jungle. Tout était clairement différent. Ce fut un peu plus tard qu'il comprit l'analogisme derrière cette expression.

Trois années passèrent. Trois années où il n'eut aucune nouvelle d'Ean. Trois années où la monotonie s'abattait aussi froidement que la mousson, à l'exception près que la mousson était saisonnière, les cours, eux, étaient malheureusement quotidiens. Les seuls moments où il était un peu plus en joie étaient les cours de langue. Il se perfectionna en wookie et en balosar et choisit le hutt comme autre langue car il la trouvait assez marrante. Il était aussi le meilleur dans sa classe de Droid. Incollable, le gamin, à croire qu'il avait été élevé par l'un d'eux, ce qui était d'ailleurs le cas même si personne ne le croyait. Il avait envie d'apprendre le maniement du sabre mais il était considéré comme trop petit par ses pairs. Pourtant un fossé séparait Raimee des autres enfants. C'étaient des enfants, Raimee, lui, était un adulte dans un corps d'enfant, ce qui expliquait qu'il se sentait seul et n'avait pas beaucoup d'amis...

Du second Cycle d'éducation et du bal des chanceliers

Les années passèrent ensuite et retrouvèrent la monotonie rythmée par les chants d'oiseaux exotiques de la planète-jungle d'Ondéron à ceci près que maintenant, Raimee avait accès aux cours de sabre, qu'il avait un professeur particulier et que beaucoup de padawans étaient jaloux car ce professeur n'était autre que la légende vivante et clopin-clopante, l'ithorien Sevel'he Ean en personne. Raimee adorait ces moments passés avec Ean et mieux que tout, l'heure de ses cours particuliers sonnait juste après ses cours de politique et de diplomatie où il apprenait sans grand enthousiasme tout sur le "grand bal des Chanceliers" ou comment s'assommer à coups de noms et d'historiques sur les chanceliers de la république qui semblaient se remplacer aussi vite que des slips. Aucun intérêt. Comme les slips. Il vivait très bien sans et se demandait parfois s'il en serait de même avec ces dirigeants incapables de garder leur poste plus d'un an ou deux.

Au vu de sa toute nouvelle notoriété auprès d'Ean, Raimee passa de gamin sauvage infréquentable à préadolescent cool et toujours prêt à faire des conneries. Il fallait bien couper de temps en temps cette longue vague de rien par quelques aventures un peu plus fun dans la jungle environnante... Le gamin des bas-fonds s'était radouci, ne dormait plus avec une arme à la main et surtout appréciait dorénavant de prendre des bains. Il n'en restait pas moins aussi fougueux, voir même un peu plus qu'avant mais prenait quand même le temps d'écrire à ses anciens amis des bas--fonds, aux filles et plus intimement à Rhinawo, la wookie incarcérée qui l'avait recueilli quand il n'était que bambin.

Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ?
En tapant sur google "star wars forum rpg". La première occurence était un site déserté, la deuxième avait un design fait par un babouin épileptique, le troisième c'était vous, oui vous, toi, quoi, on se tutoie, non ?

Divers
Merci de m'avoir obligé à recouper les informations ici et là sur le web et pas me soulager dans un reader digest du "what to know about", ca m'a permis d'élargir mes connaissances et mon vocabulaire très moindre sur le lore de star wars. J'étais un peu confus au début de ne pas trouver de détails sur la vie des padawans mais au final je suis content d'avoir passé du temps à chercher des informations par moi-même.

Merci aussi d'avance d'avoir pris du temps pour lire ma fiche, je vous souhaite une bonne lecture et si par l'occasion, des détails ou des pans entiers des diverses sections étaient à revoir, c'est avec plaisir que je recevrais vos critiques.