Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Eclats Kyber : 0
Nom : Atraïde 

Prénom : Balian

Surnom : Toubib / Doc

Age : 38

Année de Naissance : 3518 av. BY

Race : Mirialan

Côté de la force : Lumineux

Rang désiré : médecin militaire
 
Sabre laser : il n’en possède pas car il n’a pas d’affinité suffisante avec la force pour devenir un Jedi.

Caractéristiques :


  • Force : 3
  • Dextérité : 5

  • Agilité : 3
  • Constitution : 4

  • Intelligence : 5
  • Sagesse : 3

  • Charisme : 5


 
Points forts :



  • Médecine : Balian est un excellent médecin, et un redoutable diagnosticien. Ses patients passent avant tout, et il va mettre tout en œuvre pour les soulager. Son seul but : en sauver le plus possible.
  • Chirurgie : La chirurgie cardio-vasculaire est une de ses spécialités. Il a également développé une bonne expérience en chirurgie de combat, à savoir traiter les patients directement sur les champs de batailles, ne serait-ce que pour stabiliser leur état en vu d’un rapatriement vers l’arrière.  

  • Loyauté : Balian est fidèle et loyal à la République. Il est également loyal envers l’armée et les soldats qu’il ne va pas hésiter à protéger face à des supérieurs trop autoritaires qui ont les fesses vissées sur leurs chaises, bien au chaud dans leur bureaux et qui n’ont pas mis les pieds sur un champ de bataille depuis bien longtemps, dans la boue le sang et la mer***… (oups…désolé je m’emporte)


 
Points faibles :
 


  • Problème avec l’autorité : quand Balian reçoit un ordre qui lui semble stupide, ou auquel il n’adhère, il risque de désobéir sans aucun état d’âme pour suivre ses principes. Il n’hésite pas à dire ce qu’il pense et peut importe qu’il soit en face d’un Jedi, d’un Sénateur ou du chef des armées de la République.

  • Asocial : on ne peut pas dire que Balian ait beaucoup d’amis, en même temps il ne cherche nullement à s’en faire. Cependant il noue un lien très fort avec ses patients, surtout les soldats, qui sont souvent incompris par les civils qui ne peuvent nullement se douter des horreurs qu’ils ont traversé.

  •  Imbu de lui-même : chassez le naturel et il revient au galop…oui, il fait des efforts, oui il travaille sur cet aspect de sa personnalité…et oui il y a encore du boulot. Il est incapable de dire simplement les choses. Et son apparence toujours un peu altière ne plait pas forcément. D’aucun dirait qu’il fait genre « je me la pète avec ma science infuse ». (Vous voyez Daniel Jackon et le Colonel O’Neil Dans Stargate SG-1 ? Ben c’est exactement çà )

 
Caractère :

Balian a une mémoire incroyable qui lui permet d’emmagasiner un grand nombre de connaissances médicales, et notamment sur la Xeno-anthropologie. C’est un excellent médecin qui a acquis une solide expérience. Son opiniâtreté et sa volonté permanente d’apprendre encore et toujours plus font de lui un perpétuel étudiant. Il n’a pas hésité à sacrifier sa vie sociale et sa vie de famille pour faire décoller sa carrière. Cependant cette époque est derrière lui, il a retenu la leçon et n’a aucune envie de retomber dans ses « travers ». Il est plus attentif à ce qui l’entoure et n’a plus aucune ambition professionnelle particulière. Tout ce qu’il veut c’est faire son travail et le faire bien. La guerre et son expérience des champs de bataille l’ont fait relativiser sur certaines choses. Il est devenu beaucoup plus altruiste et ne va pas hésiter à se mettre en danger pour apporter son soutien à un blessé en plein cœur d’un combat. Ajoutons à cela que Balian est un médecin, il a certes choisi le camp de la République, mais pour lui un blessé est un blessé qu’il soit de la République, de l’Empire ou la pire crapule Intergalactique, il soignera. Cela fait-il de lui un traitre ? A vous de voir, selon lui il est fidèle et loyal envers ses principes qui collent parfaitement aux préceptes de la République.  

Balian a également fait un gros travail sur son comportement arrogant. Il est très fier de sa condition de médecin et de son intelligence, et il a parfois tendance à s’exprimer un peu avec des termes complexes pour traiter d’une notion des plus simples. Cependant, s’il paraît fier et impassible, n’hésitant pas à mettre en avant sa science infuse, depuis qu’il a intégré le corps médical de l’armée, il est extrêmement doux, patient et à l’écoute de ses patients. Il va tout mettre en œuvre pour les soulager, quitte à désobéir à un ordre…mais alors les autres…c’est une autre histoire. Il est bien évident que ses manières, son attitude réservée et ses remarques déplaisantes ou son langage trop compliqué lui portent parfois préjudice. Il ne se fait pas beaucoup d’amis. Qu’à cela ne tienne, il n’est pas là pour s’en faire. Son apprentissage perpétuel est une activité extrêmement chronophage et il ne prend nullement le temps de tenter d’avoir une vie sociale. 

Enfin, Balian est toujours très correct et s’emporte rarement, sauf dans certaines situations. Il cherche à garder le contrôle de lui-même pour ne pas revivre une mauvaise période de son passé. 

 
 
Description physique :

 Balian est un Mirialan, sa peau est d’un vert que l’on pourrait qualifier de « vert pomme » (les pommes granny, vous voyez ce que je veux dire ? Juteuse mais un peu acide). Ses traits de visage sont harmonieux et assez doux. Ses yeux, d’un brun très foncé, virant parfois au noir, brillent d’une lueur vive, toujours à l’affût du moindre détail. 

Comme tous les Mirialan, Balian porte des tatouages géométriques faciaux traditionnels de son peuple, symbolisant les actions louables qui ont fait de lui l’homme qu’il est. Ainsi, il en a reçu un (au niveau des zones nasale et infra-orbitaire) quand il a achevé sa thèse de médecine, le hissant au statut de Docteur en médecine. Puis il a ajouté un autre tatouage au niveau de son muscle procérus quand il a réussi sa cure de désintoxication. Son dernier tatouage au niveau du menton, a été réalisé quand il a validé sa formation en médecine et chirurgie militaire. 

Ses cheveux étaient à l’origine noirs, mais il a lui-même choisit, dans un souci purement esthétique de se teindre les cheveux en un blond très clair virant presque au blanc. Très attaché à une apparence irréprochable, il n’hésite pas à continuer cette coloration, car il se préfère ainsi. Il a, toutefois, la petite fantaisie de natter une mèche de ses cheveux sur le côté droit de son crâne. C’était son ex-femme qui avait, un jour, voulu jouer avec ses cheveux, et lui avait natté une mèche. Pour se rappeler les erreurs qu’il a commise durant cette période de sa vie, il continue de natter cette mèche de cheveux. 

Balian n’a pas la carrure d’un guerrier, il mesure 1m78, ce qui est tout à fait honorable, avec une carrure peu développée. Il est mince et élancé, sans pour autant avoir des muscles bien dessinés. Il porte des vêtements noirs simples, assez prêt du corps, afin de se mettre quelque peu en valeur. Vous le verrez toujours avec un col roulé (sauf s’il fait une chaleur étouffante, on est d’accord…) afin de cacher les cicatrices des brûlures qu’il a reçu sur Gravlex Med. Néanmoins, ses cicatrices s’étendent de son bras droit, une partie de son torse, pour remonter sur son cou et finir au niveau de sa mandibule latérale droite. Son pantalon est de type militaire, de même pour ses chaussures. Il dissimule ainsi la prothèse de sa jambe gauche. Il a été amputé en dessous du genou. Elle ne modifie pas sa démarche, il a suivi scrupuleusement le processus de rééducation et d’adaptation à sa nouvelle jambe. 

Ainsi, sans être un sex-symbole, Balian n’est nullement désagréable à regarder, au contraire, il a un certain charme et dégage une aura et un charisme qui ne laisse pas indifférent. 
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Histoire :
 
 
« Seuls les morts ont vu la fin de la guerre »
 
    
3483 av. BY
Quelque part sur la Planète Lorrd
 


 
On dit que lorsqu’on meurt on voit sa vie défiler. Je dois être en train de mourir alors…
 
* Flasback *
 
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Une passion dévorante
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Je m’appelle Balian Atraïde. Je suis né sur Mirial, dans une famille respectable. Ma mère est morte quand j’étais jeune… « insuffisance cardiaque due à un rétrécissement aortique ayant entrainé une mort subite ».  Ce fut à ce moment là que j’eu le déclic. Je n’avais pas une grande sensibilité avec la force, et une carrière militaire ne m’intéressait pas. Non, je voulais devenir médecin. Mon père, comprenant mon choix l’approuve. Cependant il fut plus dur à convaincre de m’envoyer étudier plutôt à Coruscante car je ne souhaitais pas me limiter à la médecine Mirialan. Je voulais étendre mon apprentissage à d’autres espèces. Or chez les Mirialans on est très isolationniste, et on évite de se mêler à d’autres races afin de préserver notre culture. Mon père était le « Sayyid » de notre clan, c’est-à-dire notre chef, notamment sur un plan spirituel. Il fut dur de le convaincre, et je quittai ma planète natale, presque sans son accord et sa bénédiction. Mais qu’importe, je savais que j’étais destiné à autre chose qu’à moisir sur ce monde désertique et glacial, à vénérer la Force sous sa forme la plus primitive. J’aspirais à plus grand. Je fus donc un étudiant acharné, souhaitant réussir coûte que coûte. Mes études médicales furent longues, mais très intéressantes. Je dévorais des ouvrages entiers, j’étudiais sans rechigner l’anatomie des espèces les plus répandues. Mon opiniâtreté fut payante, et je fus rapidement remarqué par mes professeurs. Dès que j’en fut capable on m’intégra à une équipe du Centre médical de Coruscant qui travaillait en lien avec l’université. Quoi de plus formateur que de pratiquer son art. Le domaine cardio-vasculaire m’intéressait tout particulièrement…sans doute en lien avec le décès de ma mère.
J’achevais mes longues études en décrochant le précieux sésame…enfin…J’avais achevé et présenté ma thèse sur « Les complications en lien avec l’insuffisance cardiaque, de la fuite mitrale au thrombus intra-auriculaire, en passant par l’hypertension artérielle (étude de cas sur des humains) ».  J’avais enfin le titre de Docteur en Médecine. J’étais fier de moi. Je revins dans ma famille afin de célébrer comme il se devait la chose avec la réalisation de mon premier tatouage.
           
J’avais commis des erreurs par le passé…J’étais arrogant, imbu de moi-même. Le fait est que je suis un bon médecin…un très bon médecin…et à une certaine époque, je n’hésitais à rabaisser les autres, surtout lorsqu’ils commettaient des erreurs. Je me souviens, un jour, dans une unité médicale de Coruscante, je passais dans un couloir, fier et altier, quand j’entendis une profonde agitation dans la salle de réanimation :
- Arrêt cardiaque ! Mise sous oxygène ! Défibrillateur ! Dépêchez-vous !
Sans aucune hésitation je m’approchais, questionnant le jeune médecin qui se chargeait du patient,
- Que lui avez-vous donné ?
- Heu de l’aprésoline…
Je fermais les yeux, atterré, puis je criais brusquement :
- 2 mg d’atropine ! Préparez-vous pour la défibrillation ! Attention…un…deux…contact !
Le corps du patient se souleva sous le coup de l’impulsion électrique…mais le cœur ne repartait pas…
- Contact ! criais-je à nouveau,
…pas de réaction concluante du cœur, j’ordonnais alors :
- Augmentez le voltage !
Le jeune médecin paniquait :
- Vous allez le tuer !
J’haussais dédaigneusement les épaules et lui somma de se pousser :
- Dégagez ! Contact !
L’électricité parcourut le corps du patient quand soudain un petit bip suivi de quelques autres m’indiquèrent que le cœur du patient était faiblement reparti…mon jeune homologue s’exclama :
- Il est en bradycardie !
Agacé je rétorquais tout en injectant l’atropine :
- Oui, mais au moins il est reparti…
Agissant sur le tonus du système parasympathique, l’atropine permis au système sympathique de reprendre le dessus, augmentant le rythme cardiaque du patient, jusqu’à redevenir stable. Sans sourciller devant les applaudissements des infirmiers à mon égard je m’approchais du jeune médecin, bien décidé à l’écraser. Sans aucune pitié pour lui j’attaquais à haute et intelligible voix :
 
- Voudriez-vous bien m’expliquer comment vous avez pu vous planter à ce point-là en lui donnant de l’aprésoline !
Le jeune médecin tenta de se justifier :
- L’hydralazine est un relaxant du muscle lisse, il est tout à fait indiqué dans les cas d’hypertension artérielle gravidique, agissant comme un vasodilatateur…
Je lui coupais brutalement la parole :
- Je ne vous demande pas un cours de pharmacologie ! Les hydrazinophtalazines comme l’aprésoline sont à combiner avec des bêta-bloquants ! Qui plus est ils sont contre-indiqués dans les cas d’insuffisances myocardiques dues à une obstruction mécanique ! Vous n’avez pas pris en compte le fait que votre patient souffrait d’une sténose aortique ! Il a failli mourir par votre faute !
Devant son air médusé car il n’avait pas pensé à la sténose, je redressais fièrement les épaules, puis en le bousculant dédaigneusement, je sortais crânement de la salle de réanimation, sentant des regards impressionnés braqués sur moi. J’aimais cette sensation délicieuse de supériorité. J’avais toujours un bon diagnostique et je ne me trompais que rarement.
 
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De la Lumière naît l’Obscurité
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J’avais épousé une jeune Mirialan, Adila. Douce et attachante ma jeune épouse ne rechigna nullement de venir s’installer chez moi sur Coruscant. Mon salaire de jeune médecin n’était ni trop modeste ni indécent qui me permettais de payer un joli petit appartement, et en même temps d’entretenir ma femme. Seulement voilà, sans le vouloir je la délaissais. En effet, je passais énormément de temps au centre médical, j’avais une soif d’apprentissage qui dépassait l’entendement, cherchant toujours à me perfectionner. Maintenant que je reviens sur cet épisode de ma vie, je constate que ce n’étais pas pour être un meilleur soignant et sauver plus de vies, mais plutôt pour devenir le meilleur et surpasser les autres et m’élever au-delà de mes homologues. Je voulais toujours plus, de plus en tant que xeno-spécialiste il y avait toujours quelque chose à approfondir sur l’anatomie des autres races. Je n’étais donc pas souvent auprès de mon épouse qui ne manquait de me le faire savoir. L’alchimie de Coruscant avec ses bars ses boites de nuit, ses boutiques, eurent tôt fait de dévergonder la douce Adila qui était pourtant une Mirialan issue d’une famille traditionnelle. Elle voulait sortir, s’amuser, s’acheter de nouvelles tenues, bref profiter de sa vie. Moi j’étais à l’opposé. Non pas que je me négligeais, loin de là, un corps sain dans un esprit sain comme ils disent, mais je faisais fi de toutes ces futilités qui ralentissaient mon travail de recherches médicales. Je devais rédiger un article sur la maladie de Zithrom, et sa régulation par des doses de Clondex. Cette contribution était pour moi capitale. Mais entre l’insistance de ma femme de l’accompagner à ses soirées, mon travail au centre médical, et mes recherches, je sentais bien que mon corps et mon esprit ne tiendraient pas le coup. Aussi, un jour, sans arrière-pensée de ma part, je regardais vers l’armoire à pharmacopées qui se trouvait dans mon bureau…dedans je savais qu’il y avait de l’adrénal, un dérivé de l’épinéphrine…un petit coup de fouet ne me ferait pas de mal…juste une fois…. Seulement il n’y eut pas qu’une fois…et je devins totalement accro.
J’étais devenu encore plus arrogant, ne supportant pas la moindre réflexion de qui que ce soit. J’étais irascible et agressif, même envers Adila. Je la délaissais encore plus, n’hésitant plus à la repousser et « l’envoyer se faire cuir un steak de bantha » quand elle me demandait quelque chose. Je ne voulais plus être qu’à un seul endroit…le plus prêt possible de ma source d’adrénal. Pour ne pas éveiller les soupçons, j’avais dû trouver d’autres méthodes peu recommandables pour me procurer mon adrénaline. J’avais affaire des gens douteux, qui me faisaient payer une fortune mes quelques millilitres par jour/ J’étais devenu totalement drogué. Et ce qui devait arriver arriva, je commis une faute qui me coûta cher. Un jour je fis une erreur dans le dosage d’un médicament. Ho le patient fut rapidement pris en charge, il survécut…mais je m’étais trompé…et cela ce n’était pas possible. Je fus convoqué, on essaya de comprendre pourquoi, une enquête fut ouverte. Mon épouse fut interrogée et elle ne manqua pas de souligner mon « comportement bizarre, mystérieux », « les sommes d’argent qui disparaissaient », et plus que tout ma grande « irritabilité ». Et avec ma suspension d’exercice de la médecine en attendant que l’enquête se termine, tomba également la procédure de divorce. Je vis rouge…dans ma colère, plus liée au manque qu’à autre chose, car je savais que je méritais tout ce qui m’arrivait, je renversais tout dans l’appartement saccageant le mobilier et quand Adila s’interposa je lui décrochai une gifle qui fut telle qu’elle envoya ma future ex-femme au tapis, explosant sa lèvre inférieure. Je restais un moment interdit, quand je réalisai ce que je venais de faire, je voulu l’aider, mais elle me repoussa d’un geste de dégout… :
- Ne me touche…plus…jamais…je ne veux plus…jamais…te revoir….
Sans demander mon reste je sortis brusquement de notre appartement, errant dans les rues de Coruscant. Je m’arrêtais devant le premier bar…je tremblais de part le manque, il me fallait autre chose…l’alcool me sembla être une bonne alternative. Mais je n’avais que rarement consommé de l’alcool, aussi l’effet fut…dévastateur. J’insultais tout ce qui passait à ma portée…si au début mon état semblait amuser mes comparses de boisson, je finis par les agacer avec mon air supérieur et mes injures. Je n’étais pas rentré à mon appartement, je ne voulais pas croiser le regard d’Adila. Je restais donc à écumer les bars et à consommer plus que de raison des boissons alcoolisées. Je me fournissais en bâton de la mort, cela coûtait moins cher que l’épinéphrine et il était assez facile de s’en procurer à condition d’aller aux bons endroits. Mais au bout d’une semaine à ce rythme je ne ressemblais plus à rien, je faisais plus pitié qu’autre chose. Alors que je commandais une autre boisson, je constatais, à moitié embrumé, que mon compte à la banque avait été bloqué, impossible de payer mon ardoise…Je fus saisit par le col… Je ne savais pas me battre…et mes sens étant totalement annihilés par l’alcool, je ne fus pas capable de me défendre ni même de riposter. Déjà sobre et au meilleur de ma forme je n’étais pas un belligérant, mais alors là je vous laisse imaginer le tableau…j’étais grotesque. Ils auraient fini par me tuer si quelqu’un n’était pas intervenu.
- Tas de crevures ! Lâchez donc ce pauvre bougre !
Quelques coups de poings bien placés, et un flot de propos vulgaires eurent raison de mes agresseurs qui se dispersèrent.  Mon « sauveur était un immense Cathar. Il me souleva, me rassit et m’observa des pieds à la tête. Je n’avais pas fière allure…j’étais en loques, ma tête était en sang…une vive douleur sur le coté droit de ma cage thoracique me fit grimacer…d’après mon auto-diagnostique j’avais une lèvre explosée, un nez fêlé et une côte cassée.  Je tentais de réajuster des habits. Mon nouvel ami se moqua :
- Qu’est-ce qu’un petit monsieur comme toi viens faire ici…tu m’as l’air de quelqu’un qui a des ennuis hein…Une fille ? L’argent ?
Son regard inquisiteur remarqua les tremblements de mes mains, et mon manque total de discernement quant à ma situation.
- Je vois… t’es en manque…
Au même moment sur les écrans de l’Holonet les nouvelles fusaient :


« Un patient réclame des dommages et intérêts suite à une erreur médicale à son encontre par un jeune médecin Mirialan. Le Centre médical de Coruscante a ouvert une enquête et a conclu que le médecin engagé dans cette procédure était sous l’emprise de drogue dans l’exercice de ses fonctions. Il est momentanément suspendu et devra verser la totalité de la somme réclamée par le patient. »


Je baissais la tête…ils avaient eut la décence de ne pas donner mon nom. Je pris cela comme une véritable gifle. Le Cathar poussa un long soupir :
- Alors comme ça t’es toubib… et drogué…je croyais que vous étiez les mieux placés pour connaître les effets de la drogue sur l’organisme. Ils ne t’ont pas appris ça lors de tes cours ?
Il rit de bon cœur…je restais impassible. J’avais tout perdu, mon art, ma position, mon mariage était un échec et lorsque j’aurai dédommagé le patient et payé les avocats pour mon divorce je n’aurai plus un sou.
- Bon, j’ai pas que ça à faire, tu veux pas causer c’est ton problème. Mais sache que quand on est descendu aussi bas, on ne peut que remonter. Si tu veux reprendre ta vie en main c’est ton choix. Après une cure de désintoxe et le passage devant une commission tu pourrais intégrer l’armée. Voila comment me joindre sur mon comlik. Je suis le sergent-instructeur Zhym. Des toubibs à l’armée on en a toujours besoin, et ton passé je m’en fou. Alors bouge-toi, ou reste ici à te lamenter sur ton sort…et tu ne seras plus bon à rien. Ha… et vas te laver tu pues comme un rankor !
Il vida d’un trait son verre et quitta le bar non sans indiquer au barman de mettre mes consommations sur sa note. Mais pourquoi avait-il fait cela ? Je ne le connaissais pas et il ne m’avait jamais vu. J’avais une dette envers lui, et j’étais dans l’incapacité le rembourser ! Ses mots résonnaient dans ma tête…je ne pouvais pas descendre plus bas…donc je ne pouvais que remonter. J’étais un Mirialan, si mon père me voyait ! Lui qui avait été si fier de moi quand j’avais fait mon tatouage qui témoignait de ma réussite à obtenir mon diplôme de médecin. J’avais trahi sa confiance, j’avais trahi mon épouse, mon peuple, mes employeurs…et je m’étais trahis moi-même. Comment en étais-je arrivé là !
 
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De l’Obscurité naît la Lumière
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Je me souviens lorsque je me suis présenté au Centre Militaire de Coruscant. Le Sergent-instructeur m’accueillis avec un large sourire et une immense claque dans le dos qui me fit presque tomber en avant ! Je crus sur le moment qu’il m’avait décollé les poumons ! J’avais fait amende honorable, j’avais suivi une longue cure de désintoxication d’une année, je m’étais acquitté de toutes mes dettes, sauf celle envers le Sergent Zhym. Je venais de passer devant une Commission, je pouvais à nouveau pratiquer la médecine à condition de ne plus jamais retomber dans mes travers, et me mettre au service de la République en devant médecin militaire. Je n’avais guère le choix, je n’avais plus d’argent, et plus de travail depuis que j’avais été renvoyé du Centre Médical. Je devais redorer mon blason, et prouver que j’étais toujours un bon médecin. Mais l’armée ! Je faisais partie de ces Mirialans qui n’avait pas du tout la condition physique pour devenir un guerrier. Sans être chétif, je n’avais jamais fait de musculation, jamais porté un blaster de ma vie, et par-dessus tout, je n’étais jamais allé sur un champ de bataille ! Zhym semblait deviner mes craintes,
- Allons ! ne t’en fais pas toubib, tu vas suivre une formation militaire, rien de bien méchant tu verras, juste histoire que tu ne fasses pas tuer et ensuite tu recevras ton affectation. Un peu d’exercice ne te fera pas de mal ! En piste l’artiste ! Et pour ta dette, je me payerai sur ta solde.
 
Bon certes, je fus intégré, et les premiers mois, le Sergent instructeur Zhym avait eu l’accord de me « tester » physiquement et psychologiquement. Il voulait voir si j’étais capable de résister au stress et aux conditions particulières si je devais me retrouver à soigner des blesser sur un champ de bataille. Il m’en fit voir de toutes les couleurs…parfois je me demandais s’il n’y trouvait pas un malin plaisir à s’acharner sur moi.
-Aller secoues-toi les puces bougre d’imbécile ! Ha on est loin de ta petite vie douillette ! Aller plus vite fais-moi encore 5 tours du camp d’entrainement et au galop ! Sinon va y a voir une promesse de mariage entre ton postérieur et mon pied !
 
Je dû également me former aux blessures de guerre, certes, je dois bien avouer que j’avais déjà eu blessés qui avaient reçu un tir de blaster ou un coup d’arme blanche, mais avec le temps j’étais plutôt devenu un diagnosticien. Mes connaissances en Xéno-anthropologie me furent d’un grand soutien, mais je me rendis rapidement compte que j’étais loin de tout savoir et maîtriser toutes les espèces qui peuplaient cette galaxie. Il me fallut également apprendre les conditions de sauvetage au combat. Cette nouvelle facette de la médecine me redonnait le gout d’apprendre et très vite, ma quête de savoir refit surface. Il fallait que le Sergent-instructeur vienne littéralement me chercher par le fond de mon pantalon pour me sortir de mes lectures. Il ne manquait pas bien sûr de me faire « payer » mon retard à l’entrainement physique.  Ce Cathar avec toujours des phrases des plus motivantes pour nous « bouger » comme il disait. Il arrivait dans nos baraquements à n’importe quelle heure pour nous réveiller et nous faire faire des tours au pas de courses chargés comme des mulets :
 
 
- Alors mes cailles vous attendez quoi ? Votre coffeine au pieu ? Encore une jolie journée de soleil ! Être dans l’armée c'est comme des vacances à la ferme, chaque repas est un banquet, chaque fin de mois, on est millionnaire, chaque corvée est une partie de plaisir »
 
Il me regardait, j’étais toujours à la traîne…sérieux tout ça pesait une tonne ! Et je n’étais clairement pas fait pour ça !
 
- Atraïde ! tu n’es vraiment qu’une loque ! T’en a peut-être dans la tête mais t’es aussi mou qu’une limace ! Ha tu te prends pour un Guarlara ! Je vais te montrer qui est-ce qui commande ici !
 
Si je tentais de manifester la moindre réprobation, il ordonnait à tout de monde s’allonger par terre sur le ventre :
 
- En position ! J’vais vous faire pomper moi tas de femmelettes !
 
S’en suivi une série de pompes un peu spéciales…on devait maintenir la position à chaque stade qu’il nous indiquait : « en bas, au milieu, en haut » ce qui fait qu’au lieu de faire une pompe, on en faisait trois ! Et avec notre barda sur le dos !
 
- Allez encore une série ! Si vous avez quelque chose à redire vous irez voir Mr Atraïde qui va devoir apprendre à fermer sa grande gueule de Bantha !
 
Je n’aurai jamais cru que je tiendrai à une telle vie. Zhym était rude, mais il était droit. Il voyait bien que physiquement je ne faisais pas le poids. Mais l’armée avait vraiment besoin de médecin il semblerait car on me garda…Et un jour on m’annonça que je devais me rendre sur Gravlex Med. J’allais renforcer l’équipe médicale déjà sur place.
 
 


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L’enfer de la guerre
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Je ne m’étais jamais vraiment intéressé aux problèmes politiques et aux intrigues des Siths et des Jedis, j’étais trop occupé à m’occuper de moi-même et surtout à devenir le meilleur. Mais maintenant les choses ont changé, j’ai muri, et surtout je suis un médecin militaire. J’allais me retrouver aux premières loges.  Allais-je en être capable ? J’avais suivi un entrainement pour ça…mes mains tremblais alors que le vaisseau qui m’emmenait pour Gravlex Med sortait de l’hyperespace. J’avais peur…peur de ne pas être à la hauteur, peur de ce que j’allais découvrir, peur de mourir…ont disait que les Siths n’étaient pas du genre à faire de quartier, ils ne laissaient derrière eux que mort et souffrances.
 Gravlex Med est une planète de la Bordure Extérieure, dans l'Espace Anx du secteur Raioballo. A l’atterrissage, il fallait faire vite, afin e monter rapidement une unité médicale de qualité. Je tentais de me rassurer en me disant que nous avions l’équipement, des droïdes médicaux, quelques réserves de Bacta, des poches de sang synthétique…de la morphine…des seringues…scalpel…
 
- TOUBIB !
 
Je fus sorti de mon petit inventaire mental par le Colonel qui venait de faire irruption dans notre unité médicale. Il me jeta un regard inquisiteur puis m’ordonna :
             - Vous venez avec moi, j’ai besoin d’un médecin sur place
Hein ? Sur place ? On n’y était pas déjà ? Il veut que je vienne où avec lui !
            - Sur place ?
Agacé de ma question, il se retourna, et me jeta un air sombre :
            - Oui, sur place, il y a eu un raid, un véritable massacre, c’est toute une compagnie qui est piégée, j’ai besoin d’un toubib pour partir avec une escouade et apporter les premiers soins à ceux qui pourront survivre en attendant qu’on envoie des renforts et qu’on rapatrie les blessés.
 
Alors voilà, on y était…j’allais devoir me rendre sur les premières lignes. Je pris mon équipement vérifiant qu’il ne me manquait rien, je saluais le Colonel qui me retint et ajouta d’une voix grave :
             - Vous m’avez bien compris toubib, vous ne soignez que ceux qui pourront survivre…nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller de l’énergie et des médicaments pour des mourants.
 J’eut un mouvement de recul :
             - Mais enfin c’est contraire à mon serment de médecin ! Je ne peux…
            - Vous êtes sous mes ordres ! Et vous allez obéir ! Maintenant rompez !
            - A vos ordres.
 
Je sortais en proie à un profond désappointement, comment osait-il me donner un ordre pareil ! J’allais vite comprendre pourquoi…
 
Ça puait la mort…le sang…une vision d’horreur…ma première réaction fut de vomir, tant l’odeur était horrible et la vision de ce carnage insoutenable.  Un petit poste avancé avait été rapidement mis en place, et les soldats tentaient de tenir leur position. Le Capitaine de la compagnie fut heureux de nous voir arrivé, mais sa joie fut de courte durée quand il lut les ordres que nous ramenions, tenir bon en attendant les renforts. Il me toisa des pieds à la tête :
             - C’est votre première mission à ce que je vois…
 Je tentais de camoufler ma gêne de n’avoir pas su commander au contenu de mon estomac de rester à sa place, et acquiesçai de la tête. Ce capitaine était un humain, un bon officier qui prenait soin de ses hommes. Il me montra une petite zone derrière une bute où les soldats trainaient leurs camarades blessés. Je ne savais par qui commencer, chacun me suppliant de l’aider, des râles étouffés par des écoulements sanguins venaient ponctuer les gémissements. Certains avaient des membres arrachés, certains étaient fortement brulés sur une grande partie de leur corps, d’autres avaient pris un tir de blaster. J’allais de l’un à l’autre prodiguant les premiers soins, je prenais la voix la plus douce possible pour les rassurer, pour les soulager…Je ne négligeais aucun d’entre eux. Soudain une explosion se fit entendre et nous secoua. Je repensais à mon entrainement, mais rien…non rien ni personne ne peut être pleinement préparé à cette horreur.
            -Toubib ! Pitiéé ! A l’aide ! Venez m’aider !
            - Doc par ici !
            - Pitié aidez-moi !
Tous étaient en souffrance et avaient besoin de soins médicaux. Il fallut attendre une journée et une nuit avant qu’on ne puisse rapatrier les blessés. Beaucoup n’avaient pas survécus. J’étais désespéré ne pas pu tous les sauver. Ce sentiment d’impuissance s’amplifia à mesure que les jours passèrent dans cet enfer. Ainsi, on m’amena au centre médical un soldat couvert de sang…Alors que j’ôtais son casque, je fus stupéfait de constater qu’il était de la même race que moi. Alors que je l’auscultais, je remarquais une plaie au niveau de la zone iliaque. Je réquisitionnais le soldat qui me l’avait amené :
            - Aidez-moi à lui ôter son plastron ! Vite !
J’y voyais plus clair, j’écartais les bords de sa plaie…énormément de sang s’écoulait, ce n’était pas bon du tout, il faisait une hémorragie interne gravissime, il fallait agir au plus vite. Je regardais le soldat qui avait amené le blessé.
- L’artère fémorale est touchée je n’arrive pas à la voir…ce qui veut dire qu’elle s’est rétractée au niveau du bassin ce qui veut dire que je dois la retrouver et la clamper…c’est la seule façon d’arrêter l’hémorragie. Je manque de matériel…et d’intraveineuse…en fait je manque de tout…alors il va falloir que vous m’assistiez soldat.
Je regardais le blessé :
- Ecoute, je dois faire un quelque chose, ça va être très douloureux…je…je peux pas te donner de morphine…tu aurais un rythme cardiaque trop bas.
Je fis signe à l’autre soldat de maintenir le Mirialan blessé. Puis j’écartais moi-même les bords de la plaie. Le blessé se mit à gémir…je savais que la douleur était forte, mais je devais clamper cette artère coute que coute et ce le plus vite possible. Soudain je sentais un pouls au bout de mes doigts…elle était là…j’y étais presque, je devais réussir. Je ne prenais pas garde aux hurlements de douleurs du blessé.
- Je l’ai ! Me*** elle a glissé !
Je replongeais mes doigts dans la plaie à la recherche de ce bout d’artère…soudain une main se posa sur mon épaule…
- Toubib… toubib !
Je levais les yeux vers le visage de mon patient…ses yeux étaient grands ouverts…mais voilés. Il avait perdu trop de sang, c’était trop tard. Sa tête tomba doucement sur le côté et il rendit son dernier souffle. Dans une tentative désespérée je me jetais sur lui et commençai une réanimation cardio-pulmonaire. Alors que je m’acharnais à lui rendre la vie, son compagnon qui me l’avait amené s’interposa :
- Toubib… c’est bon…c’est fini
Il avait raison…avec un soupir je fermais les yeux du décédé et je murmurais alors :
- Ayawan harkaa (que la force soit avec toi) …
Je serrai les dents…puis dans un geste de colère j’envoyai valser d’un coup de pied une poubelle en inox en poussant un cri de rage. Je n’avais pas pu le sauver…Je pris ma tête entre mes mains et fit les cents pas cherchant dans ma tête où est-ce que j’avais merdé…qu’est-ce que j’aurai dû faire pour qu’il ne meurt pas.
 
            Après Gravlex Med, ce fut Lorrd. Je n’eus guère le temps de faire grand-chose sur cette planète. La ligne de front fut submergée, j’entendis subitement quelqu’un crier :
 
-  Droïde lourd !! Toubib attention !
 
L’impact du tir du droïde lourd fut juste devant moi. Je fus brutalement projeté…et…
 
- TOUBIB ! Vite ! Le toubib est touché !
 
- Ma jambe ! Hurlais-je
Le soldat observa ma jambe :
 
- Ca va aller toubib ! A l’aide ! Le Doc est salement touché ! Il faut l’évacuer vite !
 
Salement toucher…je le pensais en effet, j’avais tellement mal à ma jambe gauche, et une odeur de chair brulée parvenait à mes narines. J’hurlais de douleur. Je sentis une main qui fouillait dans ma poche où je conservais toujours une dose de morphine…une piqûre dans ma jambe droite… je me sentais partir…loin…très loin….
 
On dit que lorsqu’on meurt on voit sa vie défiler. Je dois être en train de mourir alors…
 
 
3480 av. BY
De nos jours
Unité Médicale, Centre Militaire, Coruscant


 
Suite à ma blessure j’avais été rapatrié sur Coruscant. Ils avaient amputé ma jambe, posé une prothèse et soigné les brulures sur mon corps et mon visage. Ma convalescence fut longue, je devais réapprendre à marcher, et je souffrais d’un stress post-traumatique qui ralentissait mes progrès pour la rééducation.  Un an plus tard, malgré mes blessures physiques complètement rétablies, et mon état psychologique plus ou moins stabilisé, on m’obligea à rester sur Coruscant jusqu’à ce que je sois en état de repartir. Néanmoins je ne me voyais pas rester oisif, j’avais besoin de travailler et de m’occuper l’esprit. Je me présentais donc au centre médical militaire et je proposais mes services. Je fus tout d’abord affecté en chirurgie reconstructrice. Puis on me confia la prise en charge psychologique des soldats. Je devais leur faire passer des entretiens et voir s’ils étaient aptes ou non à reprendre du service.
 
Il y a une semaine, je fus appelé en urgence :
 
            - Hé Doc ! Venez-vite ! Il y en a un qui a pété un plomb !
 
Ce que je redoutais. On demandait à ces pauvres gars d’être toujours prêt, la guerre ne permet pas le repos. Seul ceux qui ont été au front peuvent comprendre ce qu’ils ressentent. La nuit on entend les déflagrations, les hurlements des blessés et les râles des mourants…on revit sans cesse l’horreur de la guerre. Alors il n’est pas rare qu’un jour un soldat n’en puisse plus et devienne incontrôlable.  Je me levais précipitamment et suivi l’infirmier qui était venu me chercher. Des éclats de voix m’indiquèrent qu’on se rapprochait. Dans une salle de soin, un jeune homme d’environs 25 ans tenait un scalpel et menaçait de s’en servir non pas contre l’équipe médicale, mais contre lui-même. Doucement j’entrai en levant les mains pour lui montrer que je n’avais aucune mauvaise intention à son égard. Je l’avais vu arriver, il venait de vivre un enfer et je sais qu’il y a trois ans il avait perdu son petit frère sur Lorrd, le jour où j’avais été blessé…Son petit frère n’avait pas eu la même chance que moi.
 
            - Ben c’est ça ? Ça va aller…vous n’allez pas faire cette bêtise ! Il faut que vous viviez, tout va s’arranger !
 
- Je veux pas y retourner Doc…je peux pas ! Je ne veux pas revivre ça ! Johnny ! Mon petit frère ! Il est mort !
 
- Je sais…mais je vous en prie donnez-moi ce scalpel…ne commettez pas l’irréparable. Devant mon insistance, il s’apaisa…chancelant, il chercha un appui mais sa main ne trouva que le vide, je le rattrapais de justesse. Je prie le scalpel de sa main pour éviter que sa folie le reprenne. Il sanglotait dans mes bras…me racontant ce qu’il s’était passé :
 
- Ces enfoirés d’impériaux avaient posé des mines partout ! On a juste entendu un « clic » et puis la déflagration…je suis projeté, mais mon frère…il avait marché sur la mine ! Son corps explose en morceaux ! Son armure est en lambeaux… Lui il hurle à la mort j’ai des bouts de chair partout sur moi ! J’ai dû enlever les morceaux vous savez ! Mon armure était couverte de mon frère ! J’essaye de remettre tout en place ! Et son ventre s’ouvre et ses entrailles me tombent dessus ! Il se met à crier « je veux rentrer chez nous ! je veux rentrer chez nous ! » Il s’arrête pas de crier …et moi j’arrive pas à trouver ses jambes ! 
 
Que voulez-vous répondre à cela ? Je le laissais pleurer tout son saoule. Il n’était clairement pas capable de retourner au combat. Lui non…mais moi si. Ce fut le déclic dont j’avais besoin. Ces gars avaient besoin de soutien là-bas, ils avaient besoin de médecins et besoin de soins. Je ne pouvais pas les abandonner, et continuer à me cacher plus longtemps loin des combats. J’avais survécu, c’était sûrement pour une bonne raison. Je devais poursuivre mon rôle et y retourner…pour en sauver le plus possible.  
 
 


Rapport du médecin Chef
Unité Médicale Centre Militaire de Coruscant
 

L’entretien psychiatrique du Dr Balian Atraïde s’est montré très concluant. Il ne présente aucun symptôme de stress post-traumatique (anxiété, flash-back, cauchemars). Il désire être réaffecté en tant que médecin à une unité médicale sur le terrain.
 

Je donne mon consentement pour que le Dr Balian Atraïde puisse reprendre l’exercice de son art sur un champ de bataille.
 




 
Et voilà, j’ai eu droit à ma visite médicale…mon entretien psychiatrique, et…normalement je devrai recevoir ma nouvelle affectation. Je n’ai plus qu’à attendre. Cet entretien m’a quelque peu chamboulé. Je regagnais ma chambre et m’affalais sur mon lit…observant le plafond...j’avais menti…les cauchemars étaient toujours là…
 
 
 
 
 
 
 
Question HRP : comment avez-vous connus le forum ? par google, en cherchant un forum StarWars pour retrouver l’ambiance rpg qui m’avait manquée.
Balian Atraïde
Balian Atraïde
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Eclats Kyber : 0
Bonsoir, 


je pense avoir terminé ma fiche. J'espère ne pas avoir commis d'erreurs avec le background, et le lien avec mon personnage. J'espère aussi ne pas avoir été trop "gourmande" vis à vis de ses caractéristiques. Cela fait dix ans que je n'ai pas fait de rpg. Donc n'hésitez pas à me corriger, je prendrai en compte toute critique constructive avec plaisir. 


Bonne soirée / nuit et excellente lecture. 
Saï Don
Saï Don
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Eclats Kyber : 30
Bonjour Balian, et bienvenue parmi nous !

J'ai dévoré ton histoire. Ce sont des thématiques qui me passionnent que tu abordes et l'histoire de ton personnage tout en nuances de gris m'a beaucoup plu.

Du coup, une fois n'est pas coutume... Te voilà validé ! Félicitations, et j'aurai grand plaisir à lire tes aventures. Tu peux dès à présent commencer à RP sur le forum, pense juste à mettre un lien vers cette biographie dans ta signature.

Pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Bon jeu :-)
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