Darth Khorog
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Dromund Kaas, la capitale de l’Empire Sith était un bien étrange monde.

Aujourd’hui encore, la sombre planète abreuvait son sol de cette pluie perpétuelle, ou qui semblait l’être. Kaas city, lumière dans cette obscurité, semblait toujours fidèle à elle même. Les civils de l’Empire vaquait à leurs tâches. Fidèles, en apparence, à la volonté du Conseil Noir et des Sith. Les soldats patrouillaient dans les rues éclairés. L’Inquisition veillait au grain. Pourtant, qui sait ce qu’il se cache en ses lieux. En levant les yeux vers le palais impérial, combien éprouve un sentiment sincère de loyauté et de patriotisme ? Et combien d’autre, éprouve cette colère … synonyme de trahison. En fermant les yeux. Il était possible de ressentir cette émotion. Beaucoup de colère, du ressentiment. Et une certaine dose de peur. Était ce dû à la présence de l’Ordre Sith sur cette planète ?

Darth Khorog n’avait pas la réponse. Dromund Kaas était un monde dominé par le côté obscur. Depuis des siècles, des millénaires. Une étrange sensation le parcourait, comme toujours lorsqu’il était ici. Dans l’académie Sith de Dromund Kaas il avait appris à être un Sith. Il avait connu ce qu’était que la Force et être Fort. Il n’était qu’un apprenti. Ce jour était révolu depuis de longtemps. Le Clergé Sith avait un Temple qui lui était dédié ici, le Grand Temple des Sith ou plus communément appelé le « Grand Temple ». Un bâtiment immense, construit sur les fondations d’un lieu de culte plus ancien encore, aujourd’hui disparu. Le Grand Temple de Dromund Kaas égalait en taille et en hauteur le Palais impérial. Ce n’était pas un bâtiment de pierre comme le Grand Sanctuaire Sith de Korriban ou les Temples des autres mondes sacrés Sith. Non une construction complexe et métallique, une pyramide surmonté d'une flèche qui s’élevait très haut dans le ciel. On y accédait par un immense entrée. Lors de la construction de la capitale, le Clergé Sith avait bénéficié d’un traitement spécial. Soucieuse de s’attirer les bonnes grâce du Clergé, Darth Ynnitach les avaient dotés d’un complexe tout à fait respectable ... tout proche de son palais, là où elle pourrait les contrôler. Mais au bout de dix ans, les prêtres avaient investi et ont étendu le Temple à ce qu’il est aujourd’hui.
L’intérieur était fastueux. Une vitrine pour la plèbe. Tout était en sculptures, décorations, étendards et affiches de propagandes. Officiellement le siège du Clergé se situait à Korriban. Mais la capitale politique se trouvait ici, à Dromund Kaas. Le complexe des sombres prêtres de l’Empire était donc à la mesure de leur office : grand, ostentatoire et labyrinthique.

Les soldats se mirent au garde à vous sur le passage du Haut Inquisiteur. Ici, la sécurité était assuré à 100 % par l’Inquisition. Bras armé du Culte des Sith. Ce qui impliquait beaucoup de choses.
Les prêtres s’écartaient, les Inquisiteurs, apprentis et seigneurs sith aussi. En ces lieux il n’y avait qu’un personne à pouvoir lui opposer résistance. Et c’était chez cet individu qu’il se rendait à présent. Le pouvoir était représenté ici dans l’architecture du bâtiment. À mesure que l’on monte dans les étage, on monte dans la hiérarchie. Darth Bekhaar, le Cardinal noir, se situait tout au sommet, dans la flèche, frappé en permanence par la foudre.

Le draethos, sensible à cette forte intensité électrique, se raidit dès que l’ascenseur parvint à cet étage. Le pas rapide et cadencé, il se dépêcha de parcourir le long corridor. Un grand tapis rouge sang montrait le chemin, encadré à intervalle régulier par des présentoir montrant des bustes de Sith célèbres ou importants aux yeux du Clergé. Sur les murs des teintures étaient accrochés, sombres et sanglantes, riches d’enseignements sur les traîtres qui osaient bafouer le Culte et ses traditions.
Les appartements du Cardinal noir étaient luxueux. Cela ressemblait plus à un exposition, un musée d’Histoire, que de l’appartement d’un membre du Conseil noir. C’était l’identité des Sith qui était aussi ouvertement affiché, avec un raffinement particulièrement ostentatoire. Darth Khorog n’aimait pas cet opulence d’artefacts anciens. Mais il estimait cela nécessaire pour un homme de la stature de Darth Bekhaar que de vivre au milieux de tous ces respectables objets anciens.
Le long couloir débouchait sur un vaste salle, un prêtre, un Sith, l’attendait là. C’était le seigneur Uzdar, un humain. Ce prêtre était directement au service du Cardinal noir. Une sorte de chambellan ou de majordome.
Darth Khorog salua le prêtre et ce dernier lui répondit avec un égal respect. Le Haut Inquisiteur ne connaissait pas beaucoup le seigneur Uzdar, mais leurs rapports étaient toujours courtois et productifs. Le prêtre était l’incarnation même du protocole. Un droïde ne saurait l’égaler avec la même perfection. Il s’adressa au draethos dans un Sith impeccable.

- Seigneur Khorog, le Cardinal noir vous attends dans son bureau. Laissez moi vous guider jusqu’à lui.

Sans attendre son assentiment, Uzdar s’élança. Le sith le suivi sans discuter. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent à une grande porte à double battant. Le prêtre posa la main sur la commande d’ouverture, libérant l’accès. D’un geste de la main il invita silencieusement le fier draethos à entrer. Khorog obtempéra. C’était la chambre d’étude du Cardinal noir, son bureau si vous préférez. Très grande, au moins quinze de mètres de long et de forme rectangulaire, elle disposait d’un éclairage artificiel rouge typique des Siths.
Sur la gauche du Haut Inquisiteur, un long mur sans fenêtre, contre lequel il y avait de multiples présentoirs, vitrines et étagères, affichant la collection privée de Darth Bekhaar: des holocrons siths, des armes anciennes, des rouleaux, des crânes, des armures anciennes … etc. Sur la droite, il n’y avait pas de mur. Seulement une longue et magnifique vue sur Dromund Kaas et le vide en contrebas. La pluie battait sans trêve ni repos l’immense baie en Transparacier. Cependant de chaque côté de la salle, à intervalle régulier, quatre statues levaient leurs bras, soutenant le haut plafond concave. Ce dernier affichait d’ailleurs une immense fresque. Chef d’œuvre à la gloire des Seigneurs noirs des Siths d’antan. Tout au fond, derrière un très long et large bureau métallique, le Cardinal noir Darth Bekhaar observait le draethos. Son regard était froid. Il l’observait ainsi à chaque fois comme si c’était leur première rencontre, le jaugeant. Il porta un verre d’alcool à ses lèvres, la partie gauche de son visage était sombre, alors que la droite était éclairé par le peu de lumière qui provenait de l’extérieur. Il affichait un air énigmatique.

Le Haut Inquisiteur s’inclina :

- Excellence, suite à votre ordre je me présente à vous. Puis je vous demander pour quelle raison me faites vous venir ici ?

Le draethos ne pouvait pas s’empêcher de frissonner. L’électricité qui parcourait les murs le troublait tout particulièrement. Il n’aimait pas ce lieu, ses nerfs sensible étaient mis à rude épreuve.

- Seigneur Khorog vous voici enfin. Vous avez pris votre temps je vois. Bien, au moins vous n’êtes pas en retard. J’ose espérer que l’autre non plus. Pourquoi restez vous planté là ? Approchez vous.

Khorog obéit et s’approcha du bureau jusqu’à pouvoir le toucher. Cependant il ne pu s’empêcher de demander :

- Qui donc attendons nous ?

- Le chien de Ysanne. L’apprenti de la Dame noire s’est doté d’un solide appuis. Darth Nesanto a progressé dans sa conquête de l’Espace Hutt. Je suis bien forcé de l’admettre jusqu’ici il s’est bien débrouillé. Mais je doute que cela continu bien longtemps. Seigneur Khorog, vous avez quelque chose de nouveau sur cet homme ?

Le Haut Inquisiteur réfléchi. Visiblement le Cardinal noir était quelque peu envieux. Darth Nesanto était un excellent conquérant et qui n’avait jusqu’ici manifesté aucun désir politique. Se pourrait il que Darth Bekhaar souhaitai le placer sous son contrôle ?

- Excellence, je n’ai rien de neuf à vous apporter. Rien n’a changé depuis notre dernier rapport, rien que vous ne sachiez déjà. C’est un guerrier, un conquérant. Il est aussi indigne de confiance. Il a déjà trahi les Hutts. Sinon ses compétences sont un atout à n’en pas douter.

Le Cardinal noir ricana en écoutant le draethos.

- Khorog, pour vous tout le monde est indigne de confiance. Mais je suis tout de même d’accord avec vous. Il faut lui mettre un collier. Et c’est vous qui vous en chargerez.

- Comment cela Excellence ? Moi ?

Il ne pouvait certainement pas s’enchaîner à un Sith tel que Nesanto ! Il avait bien trop à faire de son côté.

- Oui Khorog ! Et je vous interdit d’y répondre quoi que ce soit. Vous avez toute ma confiance pour cette office. J’ignore ce que ce Massassi compte faire pour ces mondes conquis. Mais il ne faudrait pas qu’il s’imagine pouvoir s’en rendre maître indépendamment du Clergé Sith ou de l’autorité du Conseil noir. Vous irez sur place, avec lui, et rendez vous indispensable. C'est vous qui allez vous occuper d'intégrer les territoires hutts conquis à l'Empire. Nesanto n'est qu'un général et encore, il n'a pas vocation à diriger. Débrouillez vous pour le faire à sa place. Ce Darth Nesanto un danger pour l’Empire. Tâchez de tempérer ses ardeurs avant que les Kajidics ne se mettent en tête de se liguer contre lui et nous avec ! Au passage, faite lui comprendre que le pouvoir, c’est le Conseil noir qui le détient. Ramenez le vers nous. Cette sotte d’Ysanne pourrait bien créer une catastrophe avec cette brute épaisse comme allié. Le Cardinal passa une main sur son visage. Bref, je vous charge de tout cela. J’ai confiance en vous alors ne me décevez pas.

Évidement que Khorog était digne de confiance et il était normal que Darth Bekhaar pense à lui pour une tâche difficile. Mais tout de même, le Haut Inquisiteur était très occupé. Et ce n’était pas là le travail de l’Inquisition. Mais soit. Le Cardinal avait parlé. Il obéirait. Cependant, Khorog le trouvait un peu trop expansif. Qu’est ce qu’il pouvait bien manigancer. Jamais le Cardinal noir ne parlait en s’épanchant ainsi de son ressenti. Il y avait il anguille sous roche ?

- Je comprends Excellence. Cependant, j’aimerais savoir …

Darth Khorog fut interrompue par la voix du prêtre Uzdar à l’intercom.

- Seigneur Bekhaar, il est arrivé.

En entendant cela, le Cardinal noir changea de posture. Il prit un air aimable, affichant un visage rayonnant. Il semblait heureux et de bonne humeur. Khorog était impressionné par ce changement brusque d’attitude, était ce un masque ? le Haut Inquisiteur se dépêcha de se positionner sur le côté, dos à la baie vitré, tête tourné vers la porte à l’autre bout de la pièce. Darth Bekhaar s’écria joyeusement :

- Il est en avance, c’est parfait. Faites le entrer Uzdar.
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Le Sith fulminait. Il remontait la vaste avenue qui conduisait au Grand Temple de Kaas City d’un pas décidé quoiqu’un peu lourd, comme à son habitude, ruminant ses pensées sans prêter attention à la foule de soldats, de personnels et autres membres de l’Ordre Sith de tous rangs qui déambulaient sur cette même voie, et s’écartaient en s’inclinant devant lui.

Darth Nesanto ne décolérait pas d’avoir été ainsi convoqué, tel un chien qu’on aurait sifflé, pour venir rendre compte de ses conquêtes dans l’Espace Hutt. Sommé de venir s’expliquer, lui, un proche de l’Impératrice, alors que tant de choses restaient à faire au cœur des anciens mondes de Borenga. Il entendait encore résonner dans sa tête le message holographique laissé par le larbin de l’Inquisition, un certain Uzdar.

- Seigneur Nesanto, je suis le Seigneur Uzdar, du Grand Temple des Sith de Dromund Kaas. Vous êtes prié de répondre à la convocation de l’Impératrice, représentée par le Cardinal Noir Darth Bekhaar, dans les plus brefs délais.

Il se souvenait avoir failli s’étrangler de stupeur et de colère. Si Ysanne Ha’mi avait réellement exigé sa présence, il ne doutait pas qu’elle l’aurait convoqué par elle-même, sans avoir à recourir aux fanatiques du Temple. Tout ce qu’il avait fait depuis son retour au sein de l’Empire avait été pour la gloire de ce dernier. Il s’était tenu éloigné de Dromund Kaas, des mondes sith et du pouvoir pour s’adonner à son exercice favori : la guerre. Mais même cela ne suffisait pas à contenter le Conseil Noir, ou en tout cas celui qui exigeait réellement sa présence.

Ce Cardinal Noir, ce Darth Bekhaar, dépassait les bornes, agissant au nom de sa souveraine comme bon lui semblait. Nesanto ne pouvait cependant rien y faire, répondant ainsi à la logique implacable de la hiérarchie sith. Les plus puissants dominaient, les autres suivaient. Se considérer comme plus faible que ce religieux fanatique et avide de pouvoir contribuait évidemment à assombrir un peu plus les pensées déjà très noires du Seigneur masqué. Mais un jour viendrait où il serait l’égal de Bekhaar, voire le surpasserait, et ce jour-là, Nesanto tiendrait sa revanche. Et le Cardinal comprendrait que l’on n’agit pas impunément au nom de l’Impératrice.

Une fois parvenu au pied de l’imposant édifice, véritable reflet du pouvoir du Culte Sith – à qui l’on accordait un pouvoir trop important selon lui, bien qu’il en reconnaisse les vertus unificatrices –, Nesanto fut accueilli par le même Seigneur Uzdar, cette fois en chair et en os.

- Seigneur Nesanto, j’espère que vous avez fait bon voyage. Je…

- Coupons court à toutes ces politesses, Uzdar. Menez-moi à votre maitre, qu’on en finisse. »

Il s’était montré aussi impatient qu’on pouvait l’être, ne laissant que peu de doutes quant à son profond agacement. Mais soit Uzdar ne le comprit pas, soit il choisit tout simplement de passer outre et Nesanto dut l’écouter disserter tout le long du trajet jusqu’au sommet de la Flèche, où se trouvait le Cardinal Noir, sur le fait que Darth Bekhaar n’était nullement son maitre mais au contraire une personne équilibrée et ouverte, agréable et généreuse… Une fois n’était pas coutume, ce fut d’une oreille toute lointaine que Nesanto capta les sons qui sortaient avec une naïveté mielleuse de la bouche d’Uzdar.

Son dernier séjour à la capitale remontait à longtemps, avant qu’il ne soit trop occupé à mener les conquêtes de l’Empire, au contraire de la plupart des autres Seigneurs qui préféraient comploter dans leur coin pour leurs propres intérêts. Darth Nesanto les méprisaient tous, ou presque. A vrai dire, il n’avait presque jamais de Sith de son rang du fait de ses occupations à l’autre bout de la galaxie. Non pas qu’il s’en plaignait, bien au contraire, bien qu’il sache pertinemment combien les soutiens étaient importants en politique et pour ses projets futurs.

Il n’avait jamais mis les pieds dans le Grand Temple. Ce n’était pas un lieu qui l’attirait particulièrement, lui-même étant assez éloigné des standards sith communs. Quant à la question religieuse, il ne préférait même pas l’aborder. Il remarqua toutefois que les lieux étaient aussi somptueux et finement décorés que pouvait l’être le palais impérial. Des draperies, des tapisseries, des tableaux, des statues et tant d’autres artefacts et éléments célébrant la puissance du Côté obscur… Rien à voir avec les palais des territoires kossakii, encore que Borenga ait eu un certain goût pour l’apparat, le faste et la décoration comme outil de propagande.

En plus de le noyer par la biographie exhaustive de Darth Bekhaar, Uzdar prenait un plaisir non dissimulé à décrire çà et là des objets dotés d’une grande puissance ou d’une histoire hors du commun parmi les légendes sith. Nesanto se demanda s’il était véritablement une sorte de chambellan plutôt qu’un guide confirmé. Néanmoins, parmi les flots de paroles, leurs pas les menèrent jusqu’à l’antre du Cardinal Noir.

Baigné d’une lumière voilée, le bureau pouvait impressionner les plus impressionnables. Pas Nesanto. Mais il reconnaissait que Bekhaar ne manquait pas de goût quant à la mise en scène et à l’architecture même si lui n’y accordait qu’une importance toute relative. Son sabre et sa réputation étaient deux moyens tout aussi convaincants que la propagande visuelle du Cardinal pour parvenir à ses fins. Il pénétra à la suite d’Uzdar dans la pièce, lequel l’annonça à son maitre, qui leur faisait face depuis son bureau.

- Seigneur Bekhaar, le Seigneur Nesanto.

Après quoi il disposa sur un geste infime du Cardinal, n’omettant pas un petit coup d’œil à la dernière personne présente dans la pièce. Darth Nesanto ne l’avait pas remarqué aussitôt, car positionné en retrait. Il pencha dans un premier temps pour un autre larbin de Bekhaar. Les Sith les plus haut placés faisaient rarement les choses par eux-mêmes…

- Seigneur Nesanto ! Bekhaar l’accueillit avec véhémence, un large sourire dessiné sur ses lèvres comme s’il s’agissait de deux amis qui se retrouvaient après une longue période. Approchez, je vous en prie, approchez. Je suis heureux de vous recevoir. Je suis désolé que l’Impératrice n’ait pas pu faire cela elle-même, les impératifs, vous comprenez. Mais j’ai son entière confiance quant à notre affaire, ne vous inquiétez pas.

~ Espèce de serpent vicieux. » pensa-t-il en retour tout en approchant pour donner le change.

Bekhaar essayait de l’endormir avec des paroles mielleuses et sympathisantes, conformes en tous points à ce qu’il avait retenu de l’exposé du Seigneur Uzdar. Mais Nesanto ne lui faisait pas confiance. Cependant, il n’était pas question de se trahir, aussi répondit-il avec un ton qui se voulait plutôt enjoué, en tous cas à des parsecs de la colère qui bouillonnait en lui.

- Seigneur Bekhaar, c’est un honneur pour moi que de rencontrer le Cardinal Noir en personne. » Il inclina sa tête masquée en signe de respect, ravalant son orgueil grâce à la promesse de le lui faire payer tôt ou tard. « Je réponds à l’invitation de l’Impératrice. Que puis-je faire pour elle ? »

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- Seigneur Bekhaar, le Seigneur Nesanto.

L’homme annoncé par le seigneur Uzdar entra dans la pièce. Il était grand, le Haut Inquisiteur n’avait encore jamais vu Darth Nesanto, hormis en holo. Alors que le Sith entrait d’un pas pressé, le draethos le détailla du regard. Ils faisaient la même taille, il semblait fort et très musclés, malgré tout sa démarche trahissait une certaine souplesse. Des vêtements qui n’avaient rien de très ornementé. La seule chose qui accrochait le regard, mis à part la stature imposante du personnage, c’était ce masque qui dissimulait son visage. Qu’avait il à cacher ? Une blessure ? Un visage laid ? La méfiance de Khorog se teinta d’une curiosité manifeste. Mais tâcha de n’en rien laisser paraître. De même il se tint en retrait. Le protocole voulait que le sage inquisiteur reste derrière le Conseiller noir. Ce dernier était incroyablement aimable d’ailleurs. Quel étrange comportement.

- Seigneur Nesanto ! Approchez, je vous en prie, approchez. Je suis heureux de vous recevoir. Je suis désolé que l’Impératrice n’ait pas pu faire cela elle-même, les impératifs, vous comprenez. Mais j’ai son entière confiance quant à notre affaire, ne vous inquiétez pas.

Oui bien sûr l’impératrice, quel espèce de rapace. Le sourire de Darth Bekhaar était faux. Si il essayait de conquérir la fidélité de Nesanto avec des courbettes c’était peine perdu. Peut être était ce pour cela qu’il lui en avait donné la charge ? Oui sans doute. Darth Khorog serait plus apte à convaincre ce « Massassi » comme Bekhaar l’avait nommé (comme si ce pouvait être une insulte).
Darth Nesanto écoutait le Cardinal noir avec attention. Sa posture ne trahissait aucune émotion. Il était maître de lui même. C’était admirable mais ils n’étaient pas dupe. Khorog ressentait beaucoup de colère et de mépris chez le conquérant Sith. Il n’aimait pas ce lieu. C’était compréhensible. Les goûts et les couleurs. Mais peut être que ce mépris concernait le Clergé dans son ensemble. Auquel cas cela serait de l’hérésie. Oui le draethos allait devoir surveiller de très près ce seigneur Sith.

- Seigneur Bekhaar, c’est un honneur pour moi que de rencontrer le Cardinal Noir en personne. Je réponds à l’invitation de l’Impératrice. Que puis-je faire pour elle ?

Nesanto inclina la tête en guise de respect, cependant son poing se serra. Le Cardinal noir lui, toujours assis sur son confortable fauteuil, adressa un sourire complice à son interlocuteur. Comme si il était au courant d’un secret.

- Vous faites des merveilles. Tout le monde ici ne parle que de vous. Et L’Impératrice fonde de grands espoirs en vous. Votre conquête des territoires Kossakii est sur toutes les lèvres. Vous comprendrez que les citoyens de l’Empire aime les victoires. Jusqu’ici aucun désastre n’a été signalé. C’est très bien, cela sert l’Impératrice ainsi que le Conseil noir. Nous espérons que cela puisse continuer. Nous sommes particulièrement intéressés par le bon déroulement de vos opérations. En temps normal c’est le Seigneur Laduim devrait recevoir votre rapport, mais les dernières déconvenue qu’à subit l’Empire sur le front l’ont obligé à se tourner vers des affaires plus urgentes. Bien sûr cela ne diminue en rien l’importance de votre projet.

Darth Bekhaar fit une pause. Sa main se porta à son verre, il but une gorgée, très lentement. Il semblait savourer le silence. Avant que Nesanto ne puisse répondre, il enchaîna d’un air distrait :

- Il est juste que vous continuiez la tâche que la Dame Noire vous avait confié. C’est grâce à elle si l’Empire est prospère aujourd’hui et son apprentie à eut raison de vous confier la même mission. Votre loyauté est un atout pour l’Empire et vous pouvez être sûr que le trône saura vous récompenser pour votre dévouement au combien précieux. Je suis conscient que la conquête des mondes Hutts est une entreprise minutieuse, qui requiert toute l’attention possible. Sachez que je suis navré de devoir vous faire venir en personne. Mais je suis un homme qui aime le contact voyez vous. Pour tout ce qui est important, j’aime m’occupe moi même de ces choses. Et vous, très cher Nesanto, votre affaire est vitale actuellement. Alors dite moi comment se passe votre Invasion du Territoire Kossakii.

La dernière phrase était un ordre claquant mais pour le reste, Darth Bekhaar parlait tel un professeur dévoué et attentionné. Et c’était lent … tellement lent. Pourquoi faisait il durer les choses ainsi ? Était ce pour faire enrager El Masaari ? Non, ce serait contre-productif. Alors que le Cardinal Noir crachait son miel tel un banquier en veine, Khorog lui subissait la foudre et toute la décharge électrique qui le traversait. Ses nerfs étaient mis à mal. L’orage éternel de Dromund Kaas se moquait bien des petits soucis d’un Sith tel que lui et malgré toute sa frustration et sa souffrance, le Haut Inquisiteur serrait les dents. Comme bien souvent avec la douleur, la colère monta en lui. Darth Bekhaar cherchait encore à tester le Draethos. C’était encore un de ces manèges incessants, la hiérarchie et la soumission. Certes, Darth Khorog obéissait et subissait cette inconvenance comme il le pouvait, mais il se mit à réfléchir à ce qu’il pourrait faire à Bekhaar en conséquence. Impassible il resta en arrière, serrant les dents et le poing. Son autre main elle se mit à trembler, cette fois ci ce n’était pas uniquement le signe de ses émotions, mais aussi ses nerfs à vif à cause de la foudre.

Le Conseiller noir se tourna vers Nesanto en levant son verre, puis fit de même avec Khorog mais cette fois ci avec un sarcasme dans les yeux :

- Mais je manque à tous mes devoirs, peut être souhaiteriez vous prendre un verre ? C’est plus confortable … et moins formel qu’un compte rendu militaire. Ici, on prend le temps de bien faire les choses.

La foudre passa devant la baie vitré et frappa encore une fois. La pièce toute entière en fut illuminée. Le visage de Khorog lui était fermé. Ses yeux luisait plus qu’à l’ordinaire. Bien qu’il avait la gorge sèche, il garda le silence et se contenta de secouer la tête. Il dissimula sa main tremblotante derrière son dos. Doucement, il fit refouler sa colère.
Darth Bekhaar était un homme puissant et surtout très intelligent. Ce manège était il censé montrer son pouvoir à son visiteur ? Qu’importe, le draethos tâcha d’être patient. Chaque chose en son temps et celui de Bekhaar viendrait tôt ou tard. Pour l’heure la menace c’était ce Nesanto.

La trahison du Sith était très probable. Peut être était il déjà en train de planifier son forfait. À quoi la conquête des territoires Kossakii allait elle servir dans ce plan ? Il était important de le découvrir. Ysanne n’était pour l’heure qu’une marionnette. Elle était facilement manipulable. Ce Nesanto ce l’était sans doute mis dans la poche. Le Haut Inquisiteur allait il devoir sauver le trône ?

Darth Khorog se rendit compte qu’il était distrait. Il redressa la tête et desserra le poing pour observer les deux hommes. Il leva les yeux vers le guerrier, attendant, tout comme Bekhaar, sa réaction à tout ce manège et aux questions posés.
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Darth Nesanto écouta le Seigneur Noir tresser des louanges sur son action, ses conquêtes. En apparence, tout semblait aller le mieux du monde pour les pontes de l’Empire. L’Impératrice était satisfaite des prises de guerre du Sith masqué, le Conseil également visiblement. De son côté, Nesanto ne faisait que s’en tenir à l’accord qu’il avait jadis passé avec Darth Ynnitach, à savoir qu’il rejoignait l’Empire et que ce dernier lui permettait de se rendre maitre des anciens mondes de Borenga en son nom. Pas de Moff pour l’Espace Hutt, directement rattaché à son commandement. Et tout ceci en échange de la livraison du Hutt Borenga… dont ce n’était même pas Ynnitach elle-même qui en avait eu la tête.

Nesanto n’avait jamais eu à se plaindre de son accord, même s’il avait été ralenti par l’absence aussi soudaine qu’imprévue de l’ancienne souveraine. Mais qu’importait aujourd’hui, puisque le résultat était là : à quelques exceptions, il avait recouvert la quasi-totalité des anciens mondes de Borenga. Une victoire éclatante, tant pour lui-même que pour l’Empire, bien que ces conquêtes soient encore largement sous-estimées par ses pairs.

Ce qui ne semblait pas être le cas du Cardinal Noir. Darth Bekhaar semblait suivre de près l’évolution de la situation dans l’Espace Hutt, en tous cas suffisamment pour que ni l’Impératrice ni Darth Laduim n’attendent un moment propice pour le rencontrer par eux-mêmes. Par ailleurs, Nesanto doutait qu’Ysanne ne le fasse déplacer pour rendre un rapport. Mais que pouvait-il face à la toute-puissance du Conseil ? Pas grand-chose. En tous cas, pas dans l’immédiat.

- La satisfaction de l’Impératrice suffit à mon bonheur. Je suis heureux que mes actions puissent participer à la gloire impériale et à la fortification de l’Empire de sa Majesté. »

Il prenait bien soin de ne pas inclure le Cardinal dans ses paroles. Il était aux ordres d’Ysanne, pas le chien de guerre de Bekhaar, aussi puissant soit-il.

- La conquête se passe pour le mieux. Jabiim et Taskeed sont tombées sans combattre ; Dennogra a offert une piètre résistance face à la puissance de nos armées, mais ce fut une bataille mémorable. Le contrôle de Iego nous est acquis grâce à Krabba le Hutt, qui s’est soumis à l’Empire en échange de la conservation de son commerce. Des avant-postes impériaux, des comptoirs et des garnisons pourront être établis sur la planète, et elle sera soumise au régime impérial comme toutes les autres. La situation… particulière de Iego aurait été trop coûteuse en hommes et en ressources pour que cela vaille la peine de la prendre d’assaut pour y déloger le Hutt. Ce n’est qu’un petit seigneur local, sans réelle influence en dehors de son business. »

Il était tout à fait probable que la conquête de Iego ne satisfasse pas le Seigneur Noir. Nesanto s’en moquait. Dans les faits, Iego répondait à ses ordres, Krabba ou non, et donc à ceux de l’Impératrice. Il enchaina :

- Je pense que nous pouvons nous concentrer sur la suite de l’entreprise. Dellalt, Caluula et Jaminere ne devraient pas poser trop de soucis, elles sont loin d’être des planètes majeures. Raxus en revanche… Il est possible que la République s’en mêle. L’axe Raxus-Sembla pourrait couper la République de certains de ses territoires, il faut donc préparer avec la plus grande minutie cette opération. »

Son rapport global était terminé. De plus amples détails avaient été fournis par holodocuments – ressources, populations, poches de résistance, etc. –, que l’Inquisition s’y penche si elle souhaitait en apprendre plus.

Bekhaar leva son verre vers ses deux hôtes, puis en proposa un au Sith masqué. Etait-ce là une manière de se moquer de lui ? De lui faire retirer son masque ? Derrière celui-ci, le sang battait à la tempe du guerrier sith, toujours aussi agacé.

- Merci, mais non, Seigneur. Je fais aussi bien les choses sobre. »

Pourtant, Nesanto essayait de rester courtois et poli, mais il ne put empêcher les mots qui sortirent de sa bouche d’être incisifs et tranchants. Il espérait que Bekhaar mettrait ça sur le compte de son orgueil plutôt que de sa colère à l’égard du Seigneur Noir.

- Mais j’imagine que ma convocation ne vise pas simplement à présenter l’avancée de mes conquêtes dans l’Espace Hutt... » Auquel cas il s’agissait d’une perte de temps aussi bête qu’inutile. Mais il se retint bien de faire part de ce sentiment à son auditoire. « Alors, que puis-je faire d’autre pour la grandeur de l’Empire ? »

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El Masaari semblait oublier où est ce qu’il se trouvait. Peut être fallait il lui rappeler l’ordre hiérarchique dans cette pièce. Pour le Haut Inquisiteur, cet écart de conduite en présence du Cardinal Noir était condamnable … mais ils n’en était pas à ça près. Le conquérant Sith avaient eu des résultats visiblement. Darth Khorog ne savait quoi penser. Devait il s’inquiéter de l’avancé spectaculaire des troupes de Nesanto dans le territoire Kossaki … ou bien devait il s’en réjouir ? Les Hutts n’étaient plus des guerriers depuis bien longtemps. Et malgré leur tempérament belliqueux et querelleur, ils n’en restent pas moins conscient de la menace à être conquis de la sorte. Darth Bekhaar semblait ravi du compte rendu de Darth Nesanto, il posa les verres tendus sur le bureau, invitant d’un geste les deux Sith à s’en emparer.
Khorog ne dit mot, la foudre au dehors continuait de le paralyser. Darth Nesanto ne semblait pas non plus très intéressé par cette proposition. Peut être avait il peur de retirer son masque … Encore un Sith défiguré ? Cela n’avait aucune importance, même si le Cardinal Noir aurait bien aimé savoir qu’est ce qu’il se cachait derrière ce bout de métal.

- Vous avez été convoqué parce que nous vous l’avons ordonné. Tout simplement. Et par la grâce de l’Héritière, vous avez bien sagement obéit. C’est là ce qui nous différencie des Hutts et de leurs incivilités, n’est ce pas ?

Le ton ferme mais toujours polie du Cardinal ne souffrait d’aucune réponse de la part du guerrier. Darth Bekhaar se déplaça, marchant à pas lent vers la bais vitré, fixant du regard pendant une fraction de seconde le draethos. Les mains dans le dos, la silhouette sombre du Cardinal Noir contrastait avec la lumière intense des éclairs. Khorog resta où il était, sans bouger. Inutile de se joindre au manège de ce marionnettiste.

- Bien sûr, le khajidic Kossaki ne faisait pas le poids face à votre talent militaire. C’était chose convenue ! Tant de planètes acquises à notre cause. Les Hutts en déroutes, fuyant votre courroux … ah comme j’aurais aimé voir ce spectacle de mes yeux. Ces limaces se montre bien souvent un peu trop envieuse et corruptrice bien plus encore. Je suis heureux de voir quelqu’un comme vous … un Sith qui a sut se tenir à l’écart de toute cette déchéance organique.

Le Cardinal Noir ne regardait pas les deux Sith dans son dos. Il semblait observer quelque chose, loin en bas.

- Nous sommes satisfait de cette avancé. La mort de Borenga était une occasion à ne pas manquer. Vous étiez le Sith tout désigné pour cet office et vous l’êtes toujours d’ailleurs.

Effectivement, peu de Sith connaissaient aussi bien le monde des Hutt. La venue de El Masaari était une aubaine. Son don pour commander était très utile. Cependant il était difficilement contrôlable. Khorog s’étonnait de le voir ainsi soumis à Darth Bekhaar. Cette docilité était feinte et le draethos se demandait quel atout pouvait il bien avoir dans sa manche ?
La force militaire alloué à Nesanto était risible, quelque vaisseaux, quelques légions, et avec si peu il avait conquis tout un khajidic, ou peu s’en faut.

- Seigneur Nesanto … vous êtes, comme je l’ai dit à l’instant, un Sith doué dans les affaires militaires et plus encore lorsqu’il s’agit des Hutts … Vous êtes donc au courant de leur duplicité. Cependant, sur Iego vous avez laissé un Hutt avec la certitude qu’il pourrait faire ses tractations criminelles … sans aucune mesure supplémentaire digne de ce nom ? Il me semble que vous sous-estimez les Hutts dans leur capacités à survivre à leurs ennemis. Et plus encore, vous sous-estimez leurs capacité à s’unir contre un ennemi commun. Nous sommes en guerre contre la République et c’est une entreprise autrement plus coûteuse que la campagne que vous menez actuellement. Conquérir des mondes et écrasez les résistances militaires ça ne suffit pas pour dominer un espace. Il faut appliquer la loi impériale et pour cet office je doute que vous puissiez être le Sith de la situation.

Un autre éclair fendit les cieux, éclairant la pièces. Darth Khorog serra son poing, faisant craquer par la même occasion ses articulations. Il est vrai que les actions de Nesanto devenaient sujets à beaucoup de subtilités avec le contexte actuel dans la galaxie.

- Iego est un cas à part cependant. Un monde difficile à prendre. Mais le monde n’a aucune importance. C’est le Hutt qui est à sa tête et son aura d’impunité que vous lui avez conféré. Alors n’hésitez pas à lui rappeler qu’il n’est rien. Enfin, ce ne sera pas à moi de vous présentez la marche à suivre. Cependant, pour ce qui est de Rexus, je doute que la République cherche à la défendre, par contre il nous faut prendre cette planète sans délais. Pour ce qui est de la république, il y a des mondes bien plus important à proximité. Columex, Ossus ou encore Lianna. Non, Raxus est importante pour les Hutts. Alors faite très attention à l’image que vous allez y projeter. La victoire sur cette planète ne doit pas obligatoirement s’illustrer par le massacre gratuit. Nous ne sommes plus le Conseil Noir de Ynnitach et vous n’êtes pas Odium.

Avec l’avènement d’Ysanne, le Conseil Noir tentait sans doute une nouvelle politique, plus moderne et moins coûteuse du point de vu des média. C’était bon pour la République, mais pour les Hutts ?

- Bien sûr que Dellalt, Caluula et Jaminere ne seront pas difficile à prendre. C’est pareil pour tous les autres mondes Hutts. Ils ne sont pas des guerriers, mais des criminels. Et c’est cela que vous semblez avoir oubliés. La guerre pour le territoire de Borenga n’a même pas encore commencé Nesanto. Elle débutera après, dans les ombres des ruelles et des registres bancaires. Faites attention … une guerre de gang est bien plus mortelle qu’une conquête planétaire. Et en matière de vendetta, l’Empire Sith à beaucoup à apprendre. Vous n’avez aucun problème à montrer les muscles et vous avez fait des merveilles avec ce petit conflit que vous avez déclenché. Mais je me demande si vous ferez un bon gouverneur.

Le Cardinal Noir se retourna et s’avança jusqu’à Darth Nesanto, le fixant avec un regard particulièrement dur, sans masque ni faux semblant.

- Sachez que vous n’aurez pas plus de troupe El Masaari. Des choses se prépare et vous avez tout intérêt à conquérir les territoire de Borenga avec ce que vous avez déjà en terme d’effectifs, avant qu’il ne soit trop tard. La guerre s’envenime, elle s’enlise et je doute sérieusement qu’un traité de paix soit signé avec la République. Soit vous réussissez rapidement, soit vous échouez et vous pourrez oublier votre revanche chez les Hutts. Nous avons une guerre à mener … et vos talent seront alors beaucoup plus utile ailleurs.

Immédiatement après ces mots prononcés avec force, une tension était palpable dans la pièce. Mais le Cardinal Noir repris son visage mielleux et amical, se tourna vers Khorog puis dit en le désignant du doigt :

- Je vous présente mon Haut Inquisiteur préféré, le Seigneur Sith Darth Khorog. Vous êtes plutôt complémentaire tous les deux et je ne doute pas que votre collaboration s’en trouvera gratifié. Il vous accompagnera, pas tout de suite cependant, mais après votre conquête de Raxus. Il s’occupera de discipliner ces masses populaires impies et de leurs enseigner les justes loi de l’Empire. En gros il s’occupera de vous secondez dans la lourde tâche de l’occupation Impériale.

Darth Khorog se tourna lui aussi vers El Masaari, inclina la tête respectueusement, mais ne dit mot.

- Alors pour répondre à votre question effronté, seigneur Nesanto, ce que vous pourrez faire pour la grandeur de l’Empire c’est gouverner les nouvelles planètes de l’Empire que vous avez conquis, en accord avec les lois et les coutumes des Sith. Bekhaar gloussa. Je ne doute pas de votre impatience à gouverner les limaces ! C’est même un bon sentiment.

Bekhaar recula de quelques pas et repris sa place derrière son bureau. Saisissant de sa main gauche un holocron noir qu’il ausculta distraitement. Visiblement, il attendait que Khorog dise quelque chose … à moins bien sûr, qu’il n’attendait la réaction de Nesanto …
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Le Sith masqué se retint bien de laisser dépasser en paroles ses pensées les plus noires et, fait plutôt rare chez lui bien que la colère bouille souvent dans ses veines, les plus vulgaires. Darth Bekhaar savait flatter, brosser dans le sens du poil, mais Nesanto ne se laissait faire par rien ni personne. Surtout pas par un être qui le sommait de se présenter devant lui, comme un inférieur. Oui il « obéissait bien sagement », mais cela se paierait tôt ou tard.

Refoulant de plus belle sa colère et la haine qu’il développait un peu plus au fil des secondes qu’il passait dans l’office du Cardinal Noir, Nesanto le regarda se détourner et prendre place devant les grandes baies d’où brillait la puissance de l’orage extérieur. De dos, sans défense… Qu’est-ce qui retenait le Seigneur Sith de frapper là cet arrogant inquisiteur ? L’honneur, encore que Nesanto l’aurait volontiers abandonné l’espace d’un instant ; mais surtout une certaine logique. Tuer un Sith n’était en soi pas une nouveauté, des dizaines d’apprentis, de guerriers et de maitres trouvaient la mort des mains de leurs semblables tous les jours.

Telle était la loi sith : seuls les plus forts survivaient. Mais attenter à la vie d’un membre du Conseil Noir était une tâche autrement plus périlleuse. Le faire tomber de cette manière – si tant était qu’il y parvienne – n’était pas impossible, mais cet acte signerait son arrêt de mort immédiat au sein de l’Empire, aussi proche puisse-t-il être de l’Héritière. Non, s’il devait se défaire de Bekhaar, Nesanto devrait s’y prendre avec une arme qu’il ne maitrisait guère : la patience.

Et quelque chose lui soufflait à l’oreille que son homologue masqué – que Bekhaar lui présenta quelques minutes plus tard comme Darth Khorog – n’était pas plus satisfait qu’il ne l’était de sa soumission au Cardinal Noir.

Il laissa Darth Bekhaar à son monologue. Flatteur, il ne manqua pas de faire remarquer l’efficacité et le don pour le commandement que possédait l’ancien bras armé de Borenga. Avec peu de moyens, il avait facilement conquis les anciens mondes Kossakii, ce qui était notable, même pour quelqu’un d’aussi dédaigneux que semblait l’être Bekhaar. Ce dernier ne se priva pourtant pas de critiquer certaines des décisions du Sith masqué, notamment celle concernant Iego.

~ Tu n’y étais pas, tu ne connais pas cet espace, alors tu me fais bien rire avec tes théories fumeuses. » pensa Nesanto très fortement.

Epargner quelques Hutts ne mettait pas à mal la stratégie impériale. Au contraire, s’il jouait correctement, Nesanto s’arrogera ces appuis précieux au cœur d’un espace qui leur était propre. Et même s’il le connaissait très bien, il ne fallait pas sous-estimer ces limaces, aussi répugnantes puissent-elles être à ses yeux. Quant aux méthodes de guérilla utilisées par les mercenaires à la botte des Hutts, si Bekhaar pensait réellement que Nesanto n’en prenait pas la mesure, il se trompait lourdement. Il l’avait lui-même expérimentée de très nombreuses fois, il savait comment s’y prendre.

En fin de compte, il semblait que Bekhaar remettait en doute ses capacités à tenir les territoires kossakii nouvellement conquis. Et même le destinait à endosser un simple rôle de commandement sur des théâtres d’opération où l’Empire aurait besoin de lui. Certes il était un chef de guerre, mais l’accord avec Ynnitach le nommait de facto gouverneur de l’Espace Hutt. Bekhaar ne pourrait pas jouer avec lui comme avec un vulgaire pion. Nesanto était parvenu à un tel niveau de crispation qu’il aurait était difficile de dire si la tension était plus forte au cœur de l’orage extérieur que dans l’office du Cardinal Noir.

Sans laisser le temps à plus de tension de s’installer, Bekhaar lui présenta – enfin – la troisième personne présente : Darth Khorog, un Haut Inquisiteur.

~ Certainement encore un de ces fanatiques... » garda alors Nesanto pour lui-même.

Nesanto répondit à son salut en inclinant plus que légèrement la tête.

- Seigneur Khorog. » parvint-il à articuler du bout des lèvres avant de reporter son attention sur Bekhaar. « Je ne peux que conseiller à son Eminence de ne pas brusquer la conversion de ces… "masses populaires impies" sous peine de voir tous ces territoires s’enflammer un à un. Mais j’imagine que votre inquisiteur est au fait des us et coutumes des territoires hutts. »

Il ne connaissait pas Khorog, mais il était aussi à peu près certain qu’il le connaissait tout de même mieux que lui ne connaissait l’Espace Hutt. Là-bas, les belles théories ne comptaient pas.

Evidemment, il existait toujours un risque pour que Bekhaar ne cherche finalement qu’à ruiner tous les efforts consentis jusque là par Darth Nesanto pour annexer à l'Empire les anciens mondes de Borenga. Si telles étaient les intentions du Cardinal Noir, alors c'était qu'il était plus bête encore que ce que Nesanto avait pu imaginer.

- Mais vous avez raison, je ne suis pas Odium. Je n’écrase pas sous ma botte par des massacres gratuits et lâches les populations qui sont les futures forces vives de l’Empire. Autant que votre Excellence le sache dès à présent. » finit-il dans une posture ouvertement provocante.

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Tiens donc, la brute était capable de politesse ? Darth Khorog ne s’attendait pas à le voir incliner la tête en guise de salut. Il imaginait plutôt qu’il allait prendre une posture ouvertement agressive, exactement comme avec le seigneur Bekhaar. Celui ci d’ailleurs semblait s’en amuser. Grand bien lui fasse. Nesanto n’était visiblement pas un Sith très éclairé. Défier le Cardinal Noir dans son bureau sous prétexte qu’il détenait le soutien illusoire d’une impératrice fantoche … il y avait de quoi rire effectivement.
De plus il semblait croire que son succès dans les territoire Hutts allait lui accorder la félicité et la gloire au seins des hautes sphères de l’Empire … mais conquérir des lunes de contrebandier mal protégés et sans chefs … il n’y avait rien de glorieux à cela.

En plus de cela il a le culot de vouloir apprendre à Khorog comment il devait s’occuper de ces criminels conquis, quel espèce de rancor décérébré. À part taper dans les coins de murs, Khorog doutait qu’il ne soit utile à quoi que ce soit d’autre. Mais inutile de juger maintenant, il allait en apprendre bien plus une fois sur place.
Darth Khorog répondit au salut silencieux du Sith masqué du même hochement de tête, puis dit d’une voix aussi calme et zen que possible (chose difficile avec toute cette électricité pour lui griller les nerfs à chaque instants).

- Je vous remercie, seigneur Nesanto, pour ces conseils et cette sollicitude, cependant je connais ma tâche et mon office.

Il n’était tout de même pas un vulgaire inquisiteur de bas étage ! Il n’était pas parvenu à ce poste en ne faisant que couper des têtes ! … Euh en fait peut être bien que si, mais c’est pas le sujet.


- Le Seigneur Odium pouvait se permettre tant de barbarie parce que sa place au sein de l’Empire était assuré. Il avait de nombreux hauts faits à son actifs et pas seulement d’ordre militaire ... Fit le Cardinal, d’une voix formidablement neutre.

Le draethos ne releva pas la remarque. Mais à quel jeu le Cardial jouait ? Qu’est ce qu’il avait a gagner pour se mettre Nesanto à dos ? Il ne cessait de lui répéter la même chose, mais c’était plutôt contre-productif aux yeux du draethos.


- Vous avez mener la guerre au sein des mondes Hutts, mais qu’avez entrepris d’autre sur ces mondes ? Vous êtes vous occupés de l’occupation impériale ? Ou d’autre on déjà commencés le travail ?

Khorog n’aimait pas reprendre les affaires qui furent gérés par d’autre organisme que l’Inquisition. Le Sith n’avait pas confiance. Dans un territoire comme celui des hutts, la trahison, les espions, les assassinats et les détournements de fonds seront partout à tout instants du jour ou de la nuit. L’Empire ne fonctionnait pas avec des compromis, mais avec des protocoles stricts. C’est ce qui différenciait un société civilisé d’un peuple barbare.

Mais le risque le plus important était ce Nesanto. Il avait très mal réagi aux remarque du Cardinal. Notamment sur les actions passés. El Masaari ne compte visiblement rendre de compte à personne. Sauf peut être à Ysanne … mais pour combien de temps ?
Cette pensée rappela à Khorog que Nesanto n’était pas un Sith, il ne l’avait jamais été, c’était aberrant de voir un être tel que lui voler le titre de Seigneur Sith et gouverner l’espace Hutt en toute impunité.
L’orage frappa encore une fois le Grand Temple, à quelque dizaine de mètres au dessus du bureau. L’énergie libéré descendit jusqu’au sol, mettant à rude épreuve la résistance des nerfs du draethos. Il lutta pour ne rien laisser paraître bien qu’il ne put retenir l’électricité qui surgit au bout de ses doigts durant moins d’une seconde. Il ferma la poing et le ramena dans son dos.

- L’espace h…hutt ne sera pas facile à soumettre. Il nous faudra beaucoup de moyens.

La douleur lui serrait la gorge. Il avait eut du mal à parler.

- Oui bien entendu seigneur Khorog, dit le Cardinal d’une voix amusé. Cette entreprise requiert des ressources, précieuses, pour détruire toute résistance. En temps de guerre cela risque cependant de poser quelques soucis.


Darth Bekhaar connaissait la douleur de son subordonné et s’en amusait avec délectation. Rien d’étonnant à cela, le Haut Inquisiteur aurait réagi de la même manière à sa place.

- Si je puis me permettre seigneur Nesanto, qu’avez vous prévus pour les autres planètes ? Demanda le Sith d’un ton aussi poli que possible. La conquête n’est pas terminé et discuter de l’occupation est peut être un peu précoce. Nous avons bon espoir que vous arriverez à prendre Raxus mais il existe bien d’autre mondes aux mains des Kossakii, ils auront eut le temps de se fortifier depuis le temps. De s’organiser. Cependant je ne cherche pas à vous dicter votre stratégie. Vous connaissez votre office tout comme moi le miens. Mais pour planifier l’occupation, il me serait utile de savoir à quel degré de … dégâts je dois m’attendre.

Khorog ne comptait pas faire office de balayeur pour le compte de Nesanto. Il n’était nullement sous ses ordres. En fait au vu de la situation actuelle, Khorog avait un rang plus élevé que celui de Nesanto, au vu de sa fonction de Haut Inquisiteur. Mais le souligner ne ferait que le rendre plus hostile encore … si tant est que ce soit possible.
Khorog soupira. Travailler avec le Rancor de Borenga allait être difficile. D’autant plus qu’une autre affaire l’attendait. Il allait devoir alterner entre l’espace hutt et la menace que représentait Ervin Holtz.

À côté le Cardinal Noir s’était déplacé lentement vers l’autre murs, celui qui était couvert d’une vitrine, et observait les artefacts qui y étaient exposés. Khorog jeta un coup d’œil à Bekhaar. Mais à quoi jouait il maintenant ? Il écoutait la conversation, peut être voulait-il laisser le champs libre au draethos ?
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L’occupation impériale ? Nesanto ne s’y était pas véritablement employé. Il avait arraché les mondes hutts des mains de leurs maitres avec une simplicité déconcertante étant donné les moyens limités qu’il avait à sa disposition. Faute de mieux, il faisait avec et cela semblait plutôt bien fonctionner jusque-là. Les anciennes possessions de Borenga ne demandaient qu’à tomber, à se ranger sous les ordres d’un pouvoir plus fort et plus grand que celui de l’insignifiant Asdroga. C’était peut-être aussi pour cette raison que la conquête s’était montrée si aisée. Les populations de l’Espace Hutt avait ce don de sentir quand le vent tournait, et Nesanto avait emmené avec lui une bourrasque.

Il avait donc pris, mais sans mettre en place une véritable assise de l’Empire. Du moins pas tant que l’ensemble de l’ancien empire de Borenga ne soit sous sa coupe. Ses troupes tenaient les centres politiques et économiques, ce qui suffisait à maintenir l’ordre et à faire entrer les crédits dans les coffres impériaux, au moins de manière sommaire. C’était évidemment une situation fragile, instable, à l’image de l’Espace Hutt, mais le Sith n’avait pas eu ni le temps ni l’envie de se pencher plus avant sur les problèmes politiques et sociaux. L’heure était à la guerre, l’administration et les changements en profondeur viendraient ensuite… ce qui ne semblait pas être vraiment au goût de l’Inquisition.

- J’ai déjà placé certains de mes commandants à la tête des mondes conquis, en attendant la fin de la campagne et la mise en place d’une véritable politique d’intégration des mondes hutts à l’Empire. Rien qui ne devrait véritablement satisfaire l’Inquisition cependant. » précisa-t-il, sarcastique. « Mais puisqu’on m’a privé de moyens et que j’ai dû les trouver par moi-même, j’ai fait avec ce que j’avais. Ça suffira dans l’immédiat, mais je ne vous apprendrai donc pas que ces mondes sont instables, et donc qu’il faudra plus que ça dans un avenir proche. »

Darth Nesanto avait laissé à la tête de Iego Krabba le Hutt, il envisageait de faire de même pour d’autres planètes mineures si la situation l’exigeait. La continuité d’un pouvoir hutt aurait l’avantage d’opérer une transition plus en douceur, encore fallait-il s’assurer de bien faire comprendre à ces grosses limaces ce qui en coûterait de défier l’Empire. Le sort d’Asdroga avait dû en faire réfléchir plus d’un cependant. D’un autre côté, le Sith préférait éviter d’en arriver à de tels compromis, que les pontes de l’Empire verraient d’un mauvais œil de toute manière, à commencer par Bekhaar.

Ses maigres troupes, comparées aux territoires conquis, ne suffiraient qu’un temps, à moins d’obtenir le soutien plein et total de l’Empire ou des derniers Hutts. Pour la première fois depuis la mise en place de son entreprise, Nesanto prit conscience qu’il pouvait échouer.

- Les derniers mondes aux mains des Kossakii seront Jaminere, Dellalt et Caluula une fois Raxus prise. Les dernières résistances s’y concentreront, mais je suis certain que de très nombreux mercenaires au service des Kossakii préfèreront se joindre au camp des vainqueurs plutôt que de se battre pour une cause perdue. Selon mes calculs, cela devrait épargner en grande partie ces derniers mondes. »

Par ailleurs, Nesanto était au fait de l’influence non négligeable de Gollourmi, la dirigeante de Raxus. S’il préférait éviter une telle issue, le Sith savait que la Hutt pouvait être un atout de poids pour ranger les dernières planètes libres aux côtés de l’Empire. Il n’était cependant pas certain de vouloir la laisser respirer une fois face à elle. Cela rallongerait la campagne, mais ne vivait-il pas pour la guerre et le combat ?

- Mais rassurez-vous Seigneur Khorog, je tâche de préserver le plus possible les mondes majeurs de cette partie de la galaxie. Si ceux-ci sont pleinement contrôlés, les autres suivront. Alors autant ne pas tout détruire et utiliser les structures en place en les adaptant à nos besoins. »

Odium avait beau avoir le soutien du Cardinal Noir, Nesanto n’en démordrait pas sur la bêtise dont il pouvait faire preuve à l’heure d’agrandir l’Empire. Mettre à feu et à sang une planète ne servait en rien la cause impériale de son point de vue. La peur engendrait certes la peur, mais elle provoquait un esprit de résistance qui pouvait s’avérer fatal. Nesanto ne prétendait pas détenir les clés de la vérité, mais il estimait que la manière dont il gérait les choses était la moins mauvaise. Que ça plaise ou non à l’Inquisition, peu lui importait. Il n’avait pas peur de Bekhaar ou de Khorog, même s’il s’agissait certainement d’une grossière erreur portée par son orgueil.

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Encore des sarcasmes. Toujours la même rengaine. L’irrespect de ce misérable parvenu commençait sérieusement à énerver le draethos. Il était ici pour rendre des comptes, pas pour donner son avis ou pour faire montre de sa pseudo autorité ! De plus, comment pouvait on sérieusement envisager une seule seconde que donner un poste à responsabilité à un Hutt était une bonne idée ? Il fallait être complètement à l’ouest pour avoir de genre d’idioties en tête.
Nesanto était un bon guerrier mais cela s’arrêtait là. Mais lui, dans son orgueil démesuré, il se disait sans doute être un seigneur remarquable et digne des plus hautes fonctions.

- Il nous appartient de juger ce qui nous satisfait ou non, El Masaari. De plus, avant de pouvoir vous attribuer plus de ressources que nécessaire dans une entreprise absolument pas primordiale aux yeux de l’Empire en l’État actuel des choses, nous devions voir si vous en valez le coup. Pour être honnête, on se pose toujours la question. Ce n’est pas avec des sarcasmes que vous aurez le moindre soutien financier ou militaire.

Bekhaar avait répondu au sarcasme arrogant par une réplique de même nature. La position dominante du Cardinal était déjà établie depuis un moment mais visiblement il fallait continuellement rappeler à ce idiot de Traître ou était sa place.

Le Haut Inquisiteur fit à Nesanto :

- Vous dite que les Kossakii se joindront à l’Empire, mais vous êtes un peu hâtif. Leur cause est loin d’être perdue. Les autre Kajidics n’ont pas encore décidé de leurs actions futures. Et présumer de leurs décisions avec les habituels jugements dégradants et stéréotypé sur la nature des criminels hutts ne serait en rien utile ni même judicieux.

Khorog fit une pause pour réfléchir. Les différents seigneurs Hutts ne vont sûrement pas en rester là. Et du peu que le draethos pouvait voir dans l’orgueil démesuré du Traître, il ne comptait pas en rester là. Sans doute allait il s’attaquer à tous les hutts du secteur. Ce qui serait, à n’en pas douter, un grossière et fatale erreur, mais pas pour Nesanto.

- Les Hutts savent qu’ils sont indispensables et leur donner du pouvoir ainsi que la certitude qu’ils sont important est une erreur, bien que nous sommes conscient que l’urgence de la situation vous ai forcé à prendre ce genre de décision, nous ne vous en blâmons pas. La collaboration avec les autorités déjà en place est certes une bonne chose dans un cas standard. Or, les Hutts sont tout sauf un cas standard. À cela j’ajouterais que nous sommes seuls juges des destructions nécessaire pour la réussite de l’acculturation et l’occupation impériales sur les mondes hutts dont il est question. L’Inquisition ne tolère pas les imperfections ou les déviances. Nous sommes évidemment prêt à quelques concessions dû aux nécessités des premières phases de l’occupation, mais en ce qui concerne les hutts, la marche à suivre habituelle n’est pas conseillé, et des mesures exceptionnelles doivent être prises.

Darth Khorog savait déjà à l’avance comment Nesanto allait réagir. Un énième sarcasme, blessé dans son orgueil que le Haut Inquisiteur se croit supérieur. Mais ce que Nesanto ignorait c’est qu’il était sur la corde raide. Une seule erreur et il serait condamné aux Enfers.
Ce que ne Nesanto ignorait c’est que les hutts allaient profiter de cet état d’esprit de collaboration. Le Traître n’est pas un négociateur. Ce n’est même pas un bon intrigant. Comment pouvait il espérer gagner au jeu des hutts ! Il allait se faire pulvériser, sans parler des soldats impériaux, vendu aux esclavagistes ou renvoyés en pièces détachés à Dromund Kaas. La destruction est certes une mauvaise idée, mais la pacifique occupation en était une pire encore. Le Traître connaissait mieux que quiconque la façon de faire des limaces géantes, et pourtant il s’apprêtait à marcher dans la vase aux serpents.

- Nous sommes conscient de votre expérience, de votre vécu au sein des mondes hutts. Vous savez mieux que beaucoup d’autre Sith comment ces limaces fonctionnent. Cependant, nous non plus nous ne sommes pas idiots ou ignorants. C’est l’une des spécialités de l’Inquisition que de garantir la Loi des Sith. Lorsque nous arriverons sur place, nous prendront en main la direction des opérations, tout simplement parce que c’est notre devoir et que cela entre dans nos prérogatives. En ce qui vous concerne, vous vous chargerez de conquérir les mondes restants et nous, de notre côté, nous tâcherons de faire comprendre aux seigneurs du crime galactique que la Loi Impériale ne tolère pas les fortes têtes.

Les derniers mots étaient autant dirigé vers Nesanto que vers les Hutts. Une petite mise en garde, même si le Sith était persuadé que le message ne serait pas comprit. Le Haut Inquisiteur de son côté, entre la foudre qui mettaient les nerfs du draethos à rude épreuve, le comportement de Bekhaar envers lui ou la présence de ce Traître notoire, pseudo-Sith et Orgueilleux blasphémateur … Khorog ne parvenait à retenir sa patience que du bout des doigts. Il avait des sujets de préoccupation bien plus importants que de tenir la laisse de ce stupide chien enragé ! À l’heure actuelle, Khorog n’avait toujours pas retrouvé la trace de Holtz. Ce qui était clairement un problème épineux et urgent.
D’ailleurs à ce sujet … peut être que des traîtres se dissimulaient dans les rangs de cet idiot ?

- Pour ce qui est de vos hommes. Les troupes qui sont sous votre commandement, avez vous des remarques à faire ? Sur leur état d’esprit, des cas d’insubordinations, des déserteurs, des ordres non transmis. Avez vous confiance en vos officiers subalterne ou entretenez vous des réserves au sujet de l’un d’entre eux ?

Peut être que Khorog pourrait trouver des pistes dans l’Espace Hutt ? Certains des mondes les plus discrets se trouve dans ce coin de la galaxie.

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Darth Nesanto récoltait ce qu’il semait en retour de son impudence. Tenir tête au Cardinal Noir et à la Haute Inquisition représentée par Khorog n’était pas une idée brillante, loin de là. D’ordinaire, malgré l’orgueil, il savait se taire quand il fallait se taire, obéir quand il fallait obéir. En somme, être un parfait serviteur en gardant bien pour lui ses pensées et ses rancœurs.

Son obstination était-elle due au fait qu’il n’ait pas eu à souffrir d’une quelconque résistance depuis son accession au titre de Seigneur Sith ? Possiblement. Vaas Stoker et Mid E’roïb, même s’il avait dû faire quelques concessions dans leurs accords, ne s’étaient pas opposé à lui et l’avaient même rejoint dans ses projets assez aisément. Bekhaar et Khorog ne jouaient pas dans la même cour, et tous deux étaient bien les premiers à s’opposer au Sith masqué. Ce qui, évidemment, ne lui plaisait pas.

Sa fierté était peut-être mal placée diraient certains, Nesanto préférait y voir un signe de non-renoncement. Aussi puissants que puissent être ses interlocuteurs, il ne comptait pas courber l’échine. Plus maintenant, pas après leur avoir tenu tête à demi-mots et avec tout son orgueil. Il ne leur ferait pas ce plaisir, ne signerait pas un tel aveu de faiblesse. Comme à son habitude, les conséquences, il les gèrerait plus tard.

Il les laisse répondre, bien conscient que ses propres décisions n’abondaient évidemment pas en leur sens, ou du moins pas suffisamment. Nesanto avait clairement l’impression que, quoi qu’il ferait, Bekhaar et l’Inquisition n’en seraient jamais pleinement satisfaits. Se ranger à leurs côtés n’étant pas à l’ordre du jour, et l’inverse étant également hautement improbable, sa situation était des plus instables, comme ne manqua pas de lui faire remarquer Khorog par une menace à peine voilée.

Mais cette fois, Nesanto ne réagit pas. Pas plus qu’il n’avait fait la moindre remarque sur toutes les inepties proférées juste avant. Bekhaar et ses fanatiques de l’Inquisition choisiraient donc de détruire tout ce qu’il avait entrepris en refusant quelques Hutts fantoches et en cherchant à détruire et contrôler les structures déjà en place. La loi impériale était une chose, sur laquelle Nesanto comptait bel et bien pour assoir le pouvoir d’Ysanne sur ces mondes, mais leurs spécificités devaient conduire à une approche moins rigide que d’ordinaire, approche que ni Bekhaar ni Khorog n’avaient visiblement pas prévu de prendre en compte.

- Je ne peux que m’incliner devant votre sagesse, Seigneurs. » lâcha-t-il en joignant le geste – forcé – à la parole.

S’ils voulaient le mettre sur la touche, ils ne perdaient rien pour attendre. L’heure n’était cependant pas aux représailles, bien que l’envie de saisir son sabre le démangeait. Mais même un combattant comme lui ne vaudrait pas grand-chose face à la totalité de l’Inquisition. Il n’était même pas certain de venir à bout du Cardinal Noir qui, derrière ses manières et son calme apparent, dissimulait une menace que même l’orgueil de Nesanto se défendait d’attaquer de front. Ses pensées furent de toute manière détournée de cette éventualité par les insinuations de Khorog sur ses troupes.

- Mes hommes se sont battus pour leur Impératrice avec toute la vaillance nécessaire, ils ont fait honneur à l’Empire. » répondit-il en se tournant vers l’Inquisiteur. « Ils sont fidèles à l’Héritière, et à moi. Je n’ai aucun cas à soumettre à l’Inquisition. »

Une manière de dire que la loyauté de ses hommes ne seraient pas mise à mal par les pontes de l’Inquisition. Le respect des soldats se gagnait sur le champ de bataille, pas sur présentation des lois ou la menace de la Haute Inquisition. Les victoires de Darth Nesanto lui avaient valu la fidélité et le respect de ses troupes sous bannière impériale ; beaucoup des mercenaires de l’Espace Hutt se rangeaient aussi à ses côtés, Nesanto aimait à penser que ce n’était pas qu’une question d’argent, même s’ils étaient grassement rémunérés. Nesanto avait la confiance de ses soldats, et lui-même ne doutait pas d’eux ou de ses officiers. Bekhaar et Khorog ne pouvaient pas lui enlever ça.

- Si jamais de tels soupçons me parvenaient, vous en seriez le premier informé Seigneur Khorog. »

Mais peut-être après qu’il ait rendu justice lui-même. Au moins, il savait à présent que Khorog cherchait des traitres dans les rangs impériaux. Nesanto savait que certain lui affublaient le surnom de Traitre, aussi ne fût-il pas plus étonné que cela devant la requête de l’Inquisiteur, il était tout indiqué.

- Mais qui donc pourrait vouloir trahir la machine de guerre impériale ? » ajouta-t-il comme une évidence.

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Darth Khorog fut très étonné de voir s’incliner le Traître. Il l’avait sous-estimé ? Peut être avait il un soupçon d’instinct de survie en fin de compte. Par contre, son utilité restait à prouver. Le regard de Nesanto restait fixé sur le dos du Cardinal Noir. Son hésitation était palpable, ainsi que sa crainte. Bien, cette émotion était approprié. L’arrogance avec laquelle Nesanto défiait le Clergé avait ses limites.
Le draethos aurait pu se réjouir de cette situation si seulement la foudre pouvait bien se calmer quelques minutes. Au lieu de cela, l’humeur du Haut Inquisiteur de fit que se dégrader. Mais pousser à bout le général préféré de Ysanne n’était pas une bonne idée. Khorog se força à tenir un discours tempéré.

- Cette marque de respect et l’effort que nous devinons derrière cela, est apprécié à sa juste valeur. Mais gardez cela pour l’impératrice. Le résultat, c’est tout ce qui importe pour nous. Cela vaut plus que toutes les prosternations.

Nombreux étaient les Sith à se prosterner devant les prêtres ou les Inquisiteurs. Mais combien respectaient vraiment leurs paroles ? Bien peu étaient les seigneurs qui faisait réellement preuve d’efficacité, préférant leurs propres intérêts au détriment de ceux de l’Empire. Le Haut Inquisiteur savait pertinemment que le Traître n’obéissait qu’à son propre orgueil. Ce simple échange de paroles le lui avait confirmé. Mais ce qu’il ignorait c’était jusqu’où irait il pour assouvir son désir de puissance ?
D’ailleurs, que désirait il au fond ? Le trône ? Ou la destruction de l’Empire ?

Qu’était ce donc que cette conquête de l’espace Hutt ? Une revanche ? Ou bien le premier palier d’un plan plus complexe ? Nesanto était en train de détruire un Kajidic qui comptait jadis parmi les plus puissants. La prise de pouvoir sur ces mondes était une aubaine à ne pas manquer, cependant, l’odeur douce du piège flottait jusqu’au narines du draethos. La tromperie de ce pseudo-Sith ne prendrait pas. S’incliner n’était en rien une preuve de respect, mais le prix à payer pour réussir ses objectifs. Était-il de mèche avec les conspirateurs ? Il en doutait mais Khorog ne pouvait pas écarter cette piste.

Aider le Traître ? Ou lui mettre des bâtons dans les roues ? Peut être était-ce la volonté de Bekhaar que de décider du sort de Nesanto. En cas d’erreur, il voulait un bouc émissaire, quelqu’un sur qui rejeter la responsabilité éventuelle crise. Conséquence du choix d’un subordonné un peu trop zélé, ou pas assez efficace.

Darth Nesanto repris rapidement après s’être relevé, assurant à Khorog que ses hommes était fidèle à l’Impératrice. Qu’ils faisaient honneur à l’empire. Oui bien sûr qu’ils étaient fidèle. Mais à qui ? Au Traître ? Peut être. Il n’était Sith que de nom, peut être cela lui assurait la fidélité d’une partie de ses troupes. Mais qui pouvait dire quels étaient les fruits pourries dans le panier ? Sans doute pas cet orgueilleux général.

- Si jamais de tels soupçons me parvenaient, vous en seriez le premier informé Seigneur Khorog. Mais qui donc pourrait vouloir trahir la machine de guerre impériale ? »

À ces mots, Khorog et Bekhaar ne purent se retenir de rire. Qu’il soit celui qui pose cette question était paradoxal.

- Seigneur Nesanto, vous plus que quiconque êtes au fait de ce qu’est une trahison et de ce qui peut en être la motivation. Vous dites que vos hommes sont fidèles à l’Impératrice ? Qu’ils font honneur à l’Empire et qu’ils vous obéissent ? Et sur quoi fondez vous cette assurance ?

Que pouvait-il bien lui dire ? Il n’était pas digne de confiance, pas avec son parcours. Peut être fallait il mieux le mettre à l’écart. Le draethos jeta un regard sur le côté, il aperçu Darth Bekhaar qui avait ouvert une des ses vitrines et s’était emparé d’une antique épée Sith, celle du temps de l’Ancien Empire Sith. Malgré le poids de l’arme, il la soulevait sans le moindre effort. Le Cardinal Noir leva les yeux de l’objet qu’il détenait dans sa seule main droite, pour croiser le regard du Haut Inquisiteur. Il semblait attendre quelque chose, une décision peut être ?
Peut être que Darth Khorog devait donner quelques miettes pour tester l’intérêt de Nesanto. Le mettre sur la piste et évaluer ses réactions futures.

- Des choses sont à l’œuvre au sein de l’Empire, dans les rangs de l’armée, de nos moffs et de nos gouverneurs. Un soldat médaillé et récompensé par l’Impératrice peut être un traître. Nous en avons récemment acquis la certitude. Je vous prends au mots Seigneur Nesanto. Si vous dénichez un traître ramenez le moi sur le champs. Si j’apprends qu’il à été altéré avant que je puisse l’interroger personnellement, vous en subirez les conséquences. Il y a plus que vos troupes et vos planète en jeu, il y a votre tête, celle de l’Impératrice et bien d’autre encore.

Sur ces dernier mots, Khorog s’était fait aussi clair et impitoyable que possible. Même Bekhaar avait cessé de faire l’idiot avec son arme ridiculement lourde et fixait du regard le masque du Traître. Quand il se mit à parler l’air se chargea de colère, de soif de sang, au point que même Khorog se mit à frissonner et oublier les éclairs qui lui tiraillait les nerfs.

- À ce propos, doucement le Cardinal s’avança jusqu’à Nesanto, un pas à la fois, jusqu’à ce que son visage touche presque le masque du Guerrier. Si vous avez en tête de trahir, d’aider ces pitoyables traîtres ou bien de dissimuler des pistes éventuelles aux détriment de l’Inquisition, je vous ferais regretter le temps où vous n’étiez qu’un simple esclave. Ou sinon, vous pourriez tout avouer maintenant et on gagne du temps.

Les derniers mots claquaient et toute la puissance du Sith transpirait à travers elles. Le temps d’un éclair, la très lourde épée surgit dans la main du Cardinal pour se retrouver la pointe contre la jugulaire du Traître. Khorog ignorait si il s’était laisser faire ou si il n’avait rien vu venir, mais lui même n’avait pas pu suivre le mouvement de Darth Bekhaar. Ce dernier se retourna ensuite vers le Haut Inquisiteur, qui s’inclina lorsqu’il prit la parole. En cet instant, le draethos compris que le masque était tombé. Le Maître s’impatientait.

- Et vous Khorog, ne vous avisez plus d’échouer comme la première fois. Retrouvez ces insipides araignées et réduisez les en cendres. Vous n’avez pas le droit à l’erreur. Si Nesanto tombe, vous le suivrez dans la chute.

Un silence de mort s’installa dans le bureau luxueux. Perturbé uniquement par la foudre, échos de la colère du seigneur des lieux. Le Cardinal Noir s'essaya dans son confortable fauteuil, posa lourdement l’épée sur le bureau.

- À présent j’ai à faire et vous aussi … alors hors de ma vue !

À cet ordre, le Haut Inquisiteur s’inclina sans un mot, recula de quelque pas, puis se retourna et sortit rapidement de la pièce. Lorsque les portes se refermèrent derrière lui, sans aucun doute grâce à la télékinésie de Bekhaar, le draethos souffla avant de rester immobile pendant quelques secondes. Pourquoi le Cardinal s’était laisser aller à cette démonstration de puissance ? Il mit tout cela de côté et finit par se retourner vers Nesanto.

- Nous avons du travail tous les deux. J’ai quelques affaire à régler avant de pouvoir vous rejoindre dans l’espace Hutt. Si vous le souhaitez je peux vous accompagner jusqu’à votre navette pour que nous puissions en discuter … au calme.

Tout plutôt que de rester ici une minute de plus. L’orage était un supplice et la présence de Nesanto présentait moins de risque pour les nerfs de Khorog que la météo de Dromund Kaas.
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L’inquisiteur n’avait pas perçu le côté provocateur de sa prétendue soumission à la sagesse des deux Sith. C’était peut-être finalement un mal pour un bien. Bekhaar, lui, resta de marbre. Peut-être ne l’avait-il pas compris également, encore que Nesanto en doutait. Le Cardinal Noir n’était pas un idiot et devait très certainement avoir compris que l’homme au masque ne s’inclinait devant rien ni personne. Peut-être Nesanto aurait-il voulu que ce dernier évente cette nouvelle provocation, car alors il aurait eu une raison de s’en prendre à lui. Mais rien ne se passa, le Cardinal laissa couler et provoqua par la même occasion une certaine frustration chez Nesanto. A n’en pas douter, cette absence de réaction de la part de Bekhaar n’était faite que pour éprouver un peu plus son interlocuteur.

La tentation fut encore plus dure à réprimer quand les deux se mirent à rire. Evidemment, il s’était attendu à ce qu’on lui rappelle – une fois encore – qu’il avait lui-même trahi par le passé et donc qu’il était bien placé pour comprendre que certains puissent chercher à s’élever contre l’Empire. Nesanto le savait pertinemment, il n’était pas un idiot. Ce qu’il voulait, c’était un nom.

- Mes hommes me sont fidèles parce qu’ils savent où doit aller leur loyauté. » répondit-il froidement aux insinuations de Khorog.

Il ne prit même pas la peine d’ajouter plus de détails. Si la fidélité de l’armée devait lui être expliquée, c’était bien un signe que l’inquisiteur était cloitré entre les murs de sa religion. La loyauté des soldats allait naturellement vers les puissants et les vainqueurs. Nesanto était à la fois l’un et l’autre. Sa politique de recrutement dans les territoires conquis lui permettait également d’avoir sous son commandement bon nombre d’anciens mercenaires qui le connaissaient du temps où il œuvrait pour Borenga, sinon au moins de réputation. Moins disciplinés que les troupes sortant tout droit du moule impérial, ils n’en étaient pas moins efficaces et dangereux. Avantage supplémentaire pour Nesanto, ils n’étaient pas formatés aux préceptes de la religion sith, ce qui lui apportait une emprise supplémentaire sur ces régiments, en nombre croissant au sein de ses rangs.

Evidemment, il ne doutait pas que cela serait très mal vu par l’Inquisition une fois que les rapports auraient été épluchés, mais Nesanto pouvait se justifier en prônant un remplacement inévitable des pertes et un recrutement nécessaire. Mieux valait avoir les anciens mercenaires des Kossakii de leur côté plutôt que de les laisser vagabonder où bon leur semblait. La solde et le couvert de l’armée impériale étaient bien souvent une raison suffisante pour les pousser à s’engager sous les ordres du Sith masqué.

Nesanto aurait voulu poursuivre dans la provocation avec Khorog. Tout Haut Inquisiteur qu’il était, pour qui se prenait-il à lui parler sur ce ton ? Pour le menacer ainsi ? La réponse promettait d’être cinglante, qu’importait sa prétendue soumission à leur sagesse toute relative à ses yeux. Il n’en eut pas le loisir. Bekhaar se glissa jusqu’à lui et ne s’arrêta qu’à quelques centimètres du métal froid qui recouvrait son visage. Son avertissement était une menace, une promesse. Sa présence dans la Force écrasait la pièce et pesait de tout son poids sur les épaules de Nesanto. Pour autant, il ne plia pas, engageant toute sa volonté pour tenir tête au Cardinal Noir. Le regard inexpressif de son masque ne cilla pas et restait planté dans celui de Bekhaar. Derrière bouillait une violente colère.

- Même un simple esclave peut abattre le plus puissant des souverains. » répondit-il d’une voix froide et implacable, sans esquisser le moindre geste.

Dans un mouvement aussi inattendu que spectaculaire, la lame que tenait le Cardinal vint se placer sous sa gorge. Nesanto ne bougea pas. D’une part parce que Bekhaar aurait pu l’abattre sans qu’il ne puisse rien y faire, d’autre part car une fois ce constat posé, se détourner aurait été un aveu de faiblesse. La guerre était officiellement déclarée entre les deux hommes. Et si Nesanto tombait, il emporterait Khorog dans sa chute.

Bekhaar rompit le contact puis les congédia d’un ton sans appel. Nesanto avait déjà tourné le dos que la phrase du Cardinal n’était pas encore terminée. Dans son sillage, Khorog le suivit de près et le rejoignit une fois sortis de l’office inquisitoriale.

- Accompagnez-moi si ça vous chante. » lui concéda-t-il en retour alors qu’ils atteignaient l’unique ascenseur.

De toute manière, tous deux devaient faire un bout de chemin ensemble, que ça leur plaise ou non. Que Khorog souhaite s’entretenir avec lui « au calme » le surprit, car jusqu’ici il n’avait qu’abondé dans le sens de son supérieur. Si c’était pour lui en remettre une couche, l’inquisiteur pouvait passer son chemin.

Etonnament, le trajet fut silencieux. Ce qui n’était pas plus mal, Nesanto n’avait jamais été très friand des longs discours. Encore moins quand il s’attendait à une nouvelle leçon de morale de la part d’un fanatique du clergé. Cette perspective le fatiguait d’avance et il avait hâte de retrouver Dennogra et ses troupes. La guerre était tellement plus simple que les intrigues et les tromperies inépuisables de Dromund Kass. Il se décida à prendre la parole une fois arrivés au pied du Grand Temple. Sa navette n’était pas très loin.

- Alors, de quoi vouliez-vous m’entretenir Seigneur Khorog ? » demanda-t-il, sa colère quelque peu apaisée par les dernières minutes passées dans le silence.

Cela n’empêchait pas son esprit d’être extrêmement actif pour entrevoir des possibilités afin de faire chuter le Cardinal Noir de son perchoir.

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Khorog accompagnait le petit taureau orgueilleux dans les couloirs du Grand Temple. Cette petite entrevue n’avait pas été telle que Khorog l’avait imaginé. Darth Nesanto n’était pas le genre à se soumettre. C’était problématique. Un tel énergumène qui allait et venait selon son bon vouloir dans les couloirs du palais impérial … c’était inadmissible. Masaari était trop dangereux. Le Cardinal lui même avait dû faire usage d’intimidation pour lui faire comprendre la différence de niveau entre les deux. En somme, il était important de faire comprendre à ce faux Sith qui était décisionnaire.

Les couloirs autour d’eux étaient sombres. Presque désert si ce n’est les esclaves et les droïdes qui s’afférait ici et là. Les statues des anciens Cardinaux Noirs observaient d’un œil sévère le parcours des deux grands Sith. Le draethos lui, les mains noués dans le dos, réfléchissait silencieusement. Comment un tel personnage pouvait obtenir la qualité de « Seigneur Sith » sans en avoir les qualification ni le minimum culturel ? Il n’était même pas formé aux arts Sith, il ne connaissait sans doute pas les usages. En fait, il s’en moquait totalement, Khorog en était sûr. Ce simple fait lui donnait envie de vomir. En lui, cette situation accentuait sa colère, qui bouillonnait au fond de lui.

Il pourrait le tuer. Ici, maintenant. Avec toute la puissance enfermé au sein du Grand Temple, Darth Nesanto n’y résisterait pas. Il périrait dans l’humiliation la plus totale …. quel spectacle ce serait ! Mais non, les ordres de Bekhaar étaient clairs. Obscurs et à la motivation inconnu mais clair. Darth Bekhaar voulait que Khorog suive Nesanto et mette en place l’occupation impériale. Souhaitait il ainsi soutirer à Nesanto son droit à gouverner les mondes conquis ? Non, il ne pourrait aller à l’encontre de la promesse d’Ynnitach.

La descente du Grand Temple fut longue, très lente et particulièrement tendu. L’irrespect dont faisait preuve Nesanto était impardonnable. Pourtant Khorog allait devoir faire avec. Ce sanguin personnage mettait en péril l’Empire tout entier avec ses conquêtes à peine légale. Mais le front avec la République était depuis longtemps en train de stagner. Peut être que la conquête d’une partie de l’Espace Hutt aurait pour effet de dynamiser tout cela ? À moins bien sur, que ce ne soit le contraire. Il fallait observer le Traître, le garder à l’oeil. Toucher à l’Espace des Seigneurs de Guerre Hutt pourrait s’avérer une erreur fatale. Il fut un temps les Limaces géantes constituaient la plus puissante armée de la galaxie. Un ennemi commun aurait pour effet de tous les unir sous une seule bannière. Peut être était ce cela le but du Cardinal ? Voyait-il le désastre à venir ? Dans ce cas il était de son devoir d’obéir, une fois encore, à l’ordre de son supérieur.

Finalement le duo posa le pied au rez de chaussé du Grand Temple. Le Hall gigantesque donnait le tourni, comme toujours. Ici, dans les ombres des traditions Sith, les deux seigneurs que tout opposent devaient prendre une décision. Jouer le jeu ? Ou tout foutre en l’air ?

- Alors, de quoi vouliez-vous m’entretenir Seigneur Khorog ?

La voix tira le Haut Inquisiteur de sa rêverie. Il avait passé toute la descente de l’édifice dans ses pensées. Darth Khorog regarda autour de lui et pu observer qu’ils se trouvaient près de la navette du Traître.

De quoi Khorog voulait-il entretenir Nesanto ? La coopération ? Oui, c’était cela, mais devait-il aussi attaquer encore une fois le vaniteux personnage ?

- Seigneur Nesanto, nous espérons que vos opérations militaires trouveront le succès. L’avenir de l’Empire en dépend, d’une certaine manière.

Il était important de ne pas partir sur le mauvais pieds. Il fallait agir tel Bekhaar le ferait à sa place : se montrer conciliant, compréhensif. Des mots étranges et difficile à appliquer pour Khorog.

- Nous allons devoir agir ensemble pour la seconde partie de la conquête de l’Espace des Kossakii, l'occupation impériale. Je ne doute pas de votre expertise en matière de Hutt, et j’espère pouvoir compter sur vous pour que notre collaboration puisse être fructueuse.

Darth Khorog parlait d’une voix neutre, inutile d’en faire trop, son regard exprimait toujours sa colère, comme toujours, mais les spasmes de sa main s'étaient calmés depuis un petit moment.

- Le Seigneur Bekhaar nous a donné ses directives, mais c’est à nous de les appliquer selon nos besoins, n’est ce pas ? Vous savez mieux que moi que les puissants ne sont pas toujours aux faits des réalités du terrain. Mon travail diffère du vôtre, mais nous avons ce point en commun seigneur Nesanto, nous aimons agir nous même. On n’est jamais mieux servit que par soit même, dit on.

Le Haut Inquisiteur fixait le masque de Nesanto sans le dévisager. Il plantait son regard dans celui de son interlocuteur, comme si ses yeux pouvait percer le masque qui cachait le visage du Traître.

- L’Espace Hutt est plein de promesses, mais il n’est pas encore conquis. J’ai à faire de mon côté. Je vous rejoindrais lorsque mes devoirs les plus urgents seront réglés. D’ici là, je vous fait confiance pour apporter à vos soldats et à l’Empire la plus éclatante des victoires sur les immondes limaces qui furent vos maîtres.

En un sens, la vengeance de Nesanto sur les Hutts était un peu l’expression même d’une partie du Code Sith, briser ses chaînes. Détruire les Hutts et y implanter l’Empire, peut être serait ce là une occasion pour le Clergé Sith … et pour le draethos ?

- Je vous souhaite un bon voyage de retour, puisse Typhojem vous accorder la puissance et Adas vous guider vers la victoire.

Suite à ses mots, Darth Khorog inclina légèrement la tête en signe de respect rituel, comme le voulait la coutume quand on parlait des dieux anciens. Mais son visage exprimait la satisfaction au travers d'un sourire désagréable et tordu, même pour un draethos comme lui. Il avait une idée en tête et Darth Nesanto pourrait être un bon candidat pour en être le pion principal.
Enfin, Darth Khorog se redressa et observa l'Orgueilleux Traître monter sur la navette. Celle-ci monta vers le ciel orageux de Dromund Kaas et un avenir tout aussi tourmenté.
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Sous son calme apparent, l’inquisiteur bouillait d’une colère que Nesanto pouvait détecter. Il fallait dire qu’il y connaissait un rayon, et qu’il avait démontré tout son art en la matière quelques minutes plus tôt face à Bekhaar. Il avait agi en laissant parler son orgeuil, sa vanité.

L’esprit un peu apaisé depuis qu’il avait quitté l’office du Cardinal Noir, Nesanto fomentait dans son esprit toute sorte de stratagème pour faite tomber ce dernier… mais se disait aussi qu’il n’avait pas plaidé sa cause auprès de ce puissant du Conseil. Loin de là. Cela lui ressemblait sans lui ressembler, car d’ordinaire, il savait ployer le genou pour grapiller un peu plus de ce précieux pouvoir qu’il convoitait tant. Il fallait croire qu’il avait changé.

Il écouta Khorog mais ne s’y trompait pas sous ses paroles encourageantes : le Sith ne l’appréciait pas. C’était réciproque. Pourtant, l’inquisiteur souligna un point qui les rapprochait. Tous deux avaient à y gagner en s’entendant sur la gestion de l’Espace Hutt, directives de Bekhaar ou non. Nesanto connaissait les Hutts, Khorog la politique impériale.

Si leurs violons s’accordaient, leur collaboration pouvait les emmener loin, et haut. Nesanto se demandait à quel point son homologue pouvait convoiter le pouvoir de son maitre. Lui qui n’était pas un véritable Sith pour bien des membres de l’Ordre désirait par-dessus tout ce pouvoir, et la liberté qu’il éprouverait à le détenir. Alors comment pouvait-il en être autrement pour un pur adepte du Côté obscur ?

- Raxus tombera, Seigneur Khorog. Les Kossakii ne seront bientôt plus qu’un souvenir et tout le monde s’en portera mieux. » répondit-il en retour sur un ton tout aussi neutre.

Nesanto restait tout de même sur ses gardes. Khorog était un pion de Bekhaar. Ses paroles, ses actes, tout transpirait le Cardinal Noir. La soumission de l’Espace Hutt porterait le sceau de l’Inquisition s’il ne prenait pas les devants pour s’imposer comme le maitre incontesté de ces nouveaux mondes impériaux. C’était un combat dont il ne savait pas s’il en ressortirait vainqueur. Mais comme tout guerrier, l’excitation de le mener était plus forte que le reste.

- Oui, tout ça à vous aussi. » répliqua-t-il, ouvertement dédaigneux.

Un rapide salut plus tard et Nesanto grimpait à bord de sa navette. Direction ce qu’il savait le mieux faire : la guerre.

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