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Route commerciale de Triellus, hyperespace.

La baie de chargement du Behemoth était en effervescence, tout comme l’étaient celles des autres vaisseaux de la flotte, le Leviathan et le Promethean. Sous le regard perçant de Darth Nesanto, dissimulé comme à son habitude sous son masque d’airain et d’argent, les soldats impériaux s’affairaient à la manœuvre. Après avoir été équipés et briefés, ils étaient prêts à passer à l’action. On n’avait pas eu besoin d’eux pour Jabiim, et Taskeed n’avait opposé que très peu de résistance avant de tomber. Ils avaient rongé leur os jusqu’à la moëlle, Dennogra serait pour eux la cerise sur le gâteau.

Au milieu de cette discipline millimétrée propre à l’armée impériale, les mercenaires qui avaient suivi le Sith après sa trahison envers Borenga détonnaient. Un joyeux brouhaha montait du coin du hangar où ils étaient passés en revue par Gaïs Ajkar. Eux aussi n’avaient qu’une envie : poser le pied sur la planète et tirer dans le tas. Les différents groupes de mercenaires dont s’était entouré le Hutt autrefois avaient souvent développé des rivalités, ils espéraient donc que certaines bandes combattaient encore sous la bannière flétrie du Seigneur de guerre.

Au-dessus de toutes ces têtes, les chasseurs étaient eux aussi en cours d’équipement et de chargement, puis inspectés avant la bataille. Les barges de débarquement avaient été préparées en amont avant d’être déplacées afin de laisser place aux hommes pour les derniers préparatifs.

Les quelques heures qui précédaient le combat avaient un parfum exaltant pour le Seigneur Sith. La pression montait doucement, tout comme son impatience d’en découdre. Fidèle à lui-même, Darth Nesanto prendrait place au milieu de ses troupes plutôt que d’observer la bataille de loin. Si des généraux et des stratèges étaient nommés, autant qu’ils remplissent leur tâche tout comme lui accomplirait la sienne.

Dans sa hâte d’en finir une bonne fois pour toutes avec les derniers souvenirs de Borenga, Nesanto avait des fourmis au bout des doigts. De son perchoir, il pouvait remarquer une impatience certaine chez Gaïs Ajkar, toujours aussi prompt à sortir son blaster. De l’autre côté du hangar, en train de passer en revue une section, le Colonel Ghermund Jilnavek passait un savon à l’un de ses hommes. Le Sith pouvait entendre le doux son de sa voix monter jusqu’à lui. Pourtant moins expressif que son pendant mercenaire, le Colonel évacuait la pression en la mettant sur ses propres troupes. Soucieux de la perfection, le gradé aimait à ce que ses plans de bataille soient nets et précis, comme ses soldats.

Satisfait de l’avancée des préparatifs, Darth Nesanto lâcha le bastingage et s’éloigna de la baie de chargement. Il se dirigea vers la passerelle de commandement, où le Commandant Karmin Helbow était à la manœuvre pour coordonner les vols hyperspatiaux de la flotte toute entière.

- Le Seigneur Nesanto est sur le pont ! » annonça le garde à l’entrée de la passerelle.

Quelques visages curieux se détournèrent l’espace de quelques instants vers le Sith et sa démarche bourrue avant de s’en retourner à leurs écrans de contrôle. Nesanto, lui, vint se placer à côté de son officier.

- Quand arrivons-nous, Commandant ? »

- Encore un peu de patience, Seigneur. Faire naviguer une flotte en hyperespace demande de la précision et… » Les mots s’étranglèrent au fond de sa gorge quand il vit le masque de son maitre tourné vers lui. Sans mal, Karmin Helbow imagina la colère crispant les traits du Sith. « … eeet, nous arriverons très bientôt. Je me hâte, Seigneur. »

Parler de patience au Sith revenait à parler de légalité à un Hutt. Essayer ne faisait pas partie de son vocabulaire. Avec lui, on faisait. Satisfait de la réponse de son subordonné, Nesanto s’en détourna et s’installa à la table de projection.

- Mettez-moi en communication avec le Moff Stoker. »

Le responsable aux communications s’affaira aussitôt l’ordre donné, et bientôt un faisceau bleu se mit à grésiller quelques instants, le temps que la connexion soit optimale. Puis la silhouette du Falleen apparut distinctement dans une douce lumière bleutée.

- Moff Stoker ! Le moment approche. Revoyons une dernière fois notre stratégie voulez-vous. »

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Vaas se tenait devant son miroir. La salle de bain implantée dans les quartiers de son vaisseau-amiral, l'Hayden, était assez sinistre et dénudée, baignant dans une blanche lumière. Il inspirait et expirait doucement : sa défaite à Dubrillion avait été un soufflet bien plus cuisant qu'il n'y paraissait : son influence au sein des sphères armées impériales en avait pâti, et il restait encore des personnes soutenant le maintenant bel et bien défunt Moff Farkran et ne voyaient en lui qu'un vulgaire alien ambitieux.

Après la débâcle de Dubrillion, il s'était retranché sur Nez Péron, le temps que son vaisseau passe au radoub. Il avait consacré son temps et son énergie à sa planète et à son administration, tentant au mieux de se faire oublier. La stratégie avait marché pendant un temps, mais la venue d'un autre Moff sur la planète pour effectuer une série de manœuvres avait quelque peu rouvert les blessures, et le Borgne s'était retenu à plus d'une reprise de lui briser la nuque. Rien n'avait été ouvertement dit, mais les regards, l'intonation et l'attitude étaient déjà suffisants pour faire bouillir le sang.

Une autre raison l'avait poussé à se retrancher ainsi : la famille de la Générale Meryl. Il était personnellement venu leur annoncer le décès de la matriarche. Et avait passé un long et difficile moment. Il avait été impossible de retrouver le corps de la Générale après la bataille, tout comme le reste de ses équipages. Un des occupants d'une des rares capsules de sauvetage récupérées suite au combat avait apporté le béret de Meryl. Un béret et une médaille à titre posthume, voilà tout ce que Stoker avait pu apporter à sa famille. Il n'avait pas voulu rester plus longtemps, et avait simplement donné ses coordonnées au mari de la défunte, pour qu'il le contacte en cas de besoin. Puis il était parti.

Et aujourd'hui, voilà qu'il repartait en campagne, sur l'Hayden. Le Général Essan était sur le pont, tandis que le Général Courvoi commandait l'autre partie de sa flotte. Les deux hommes étaient inquiet : depuis la défaite de Dubrillion, le Falleen était sujet à la déprime et cette nouvelle campagne semblait le miner, comme s'il appréhendait à l'avance la défaite.

Vaas soupira et se frotta le front à l'aide d'un gant humide, avant de prendre quelques pilules et de les avaler à l'aide d'un verre d'eau. Il attacha sa mèche à l'aide d'un lien de cuir, avant de replacer son bandeau sur son œil aveugle. Quelques instants après, il sortait de sa cabine après avoir enfilé sa veste, son visage exprimant une émotion neutre, passive.
A son arrivée sur le pont de commandement, Essan se leva et salua.

"Commandant sur le pont !"

Les autres membres d'équipage firent de même, avant de retourner à leurs tâches. Vaas s'assit à son pupitre et était en train de s'allumer un cigare quand on lui annonça un appel de la part de Darth Nesanto. Le Sith souhaitait revoir la stratégie une dernière fois.
Le Falleen papillonna des paupières et tira sur son cigare, avant de répondre :

"Si je ne m'abuse... Vos hommes formeront le fer de lance de notre attaque, concentrant une partie de l'attention de l'ennemi sur eux, tandis que les troupes impériales les déborderont par les flancs. La flotte aura comme mission de bombarder les bases arrières depuis l'espace. Suis-je dans l'erreur ?"
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Le Seigneur Sith avait eu vent de la déprime qui minait le moral de son général depuis son revers sur Dubrillion, mais il n’y avait alors pas porté plus d’attention. La vie d’un guerrier était ainsi faite, des hauts et des bas, des heures de gloire et d’autres plus difficiles. Il était toujours compliqué de passer outre une défaite, mais Darth Nesanto préférait développer un esprit de revanche plutôt que de se morfondre sur son échec.

Sur Dathomir, il avait échoué à se débarrasser du Jedi, mais il avait finalement retourné la situation à son avantage puisque, malgré sa défaite, il l’avait retenu suffisamment longtemps pour que ses troupes progressent et s’emparent de l’objectif. Un revers pouvait parfois cacher autre chose.

Voir le Falleen ne serait-ce que légèrement hésitant devant lui ne lui convint pas. Nesanto avait besoin d’un général sûr de sa force et de celle de ses troupes. Et Stoker devait également retrouver toute sa poigne pour que Nez Péron n’aie plus d’élan anti-impérial comme cela avait pu être le cas auparavant. Cette opération sur Dennogra, outre de couronner le succès du Sith et de l’Empire, devait aussi remettre le Moff sur les bons rails.

- Exact, général. » Une stratégie claire et limpide, ce qui collait le mieux au Sith qu’il était. Les troupes de Borenga n’étaient de toute manière pas de taille à résister à la puissance impériale. « Néanmoins, je vous veux à mes côtés au sol cette fois-ci. Nous nous retrouverons sur la planète. Soyez fier, général, ce sera un jour triomphal pour l’Empire. »

Puis il mit fin à la communication. Il estimait que confronter Stoker au terrain et le faire participer au plus près à la victoire qui s’annonçait était le meilleur moyen de lui faire oublier ses déboires récents. Laissant le pont et les manœuvres d’approche entre les mains du Commandant Helbow, Darth Nesanto retourna dans ses quartiers le temps de la phase finale d’approche.

Là, il revêtit sa tenue de combat, réajusta son masque et vérifia une dernière fois son sabre. D’un geste vif, il l’amena par la Force entre ses mains, fit jaillir la lame rouge crépitante et trancha net le mannequin d’entrainement qui se trouvait là. Usant de son pouvoir, Nesanto souleva du sol le buste métallique et exerça une pression sur la tête factice jusqu’à ce qu’elle ne ressemble plus qu’à une vulgaire boite de conserve écrasée. Il était prêt.

Lorsqu’il sentait le vaisseau décélérer, Nesanto sut que la sortie de l’hyperespace se profilait. Il prit alors de nouveau la direction de la baie de chargement pour y observer les tout derniers préparatifs. Les hommes y étaient déjà presque tous entassés dans les barges de débarquement, parfois calmes ou laissant percevoir une certaine impatience de partir à l’assaut. Puis ce fut la secousse finale, la sortie de l’hyperespace. Les alarmes retentirent, beuglant les alertes de circonstance. « Tous les hommes aux postes de combat, ceci n’est pas un exercice. Chasseurs en position. Tous les hommes… » Le bruit retentissant des sirènes accompagnait le brouhaha ambiant, les ordres volaient dans tous les coins alors que les premiers pilotes de la Chasse impériale prenaient leur envol au-dessus de Dennogra.

Nesanto ne croyait pas en une défense aérienne surarmée, mais il préférait prendre les devants et détruire toutes les cibles potentiellement dangereuses pour le débarquement de ses troupes. Les radars de la flotte impériale laissèrent apercevoir une concentration massive des forces ennemies non loin de la capitale, bien décidées à un dernier baroud d’honneur.

Depuis sa position dominante ainsi qu’au travers des hologrammes projetés à l’ensemble de ses troupes, Darth Nesanto prit la parole pour exhorter ses soldats :

- SOLDATS ! Aujourd’hui marquera un jour nouveau pour l’Empire ! Aujourd’hui, nous mettons fin aux derniers vestiges de Borenga le Hutt ! Soldats, vous ne reculerez pas car eux ne le feront pas ! Vous combattrez jusqu’à la victoire. Car c’est bien une victoire qui nous attend, qui nous appelle. Un triomphe à marquer d’une pierre blanche dans l’Histoire impériale ! Pour l’Empire, pour l’Impératrice ! »

Une grande clameur se fit entendre dans tout le vaisseau, et les barges se mirent en mouvement. Darth Nesanto descendit de son perchoir pour rejoindre l’une d’elle, où l’y attendait Gaïs Ajkar et quelques-uns de ses mercenaires d’élite. Ils formeraient le fer de lance de l’assaut, et pour rien au monde le Sith n’aurait manqué de se battre au front. Alors que sa propre barge décollait, il fit parvenir au Moff Stoker ses coordonnées en temps réel. Ils se retrouveraient sur le terrain d’opération.

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Crédits : AdamKop (DeviantArt)

Champ de bataille de Dennogra, non loin de la capitale.

Les chasseurs avaient bien fait leur travail, si bien que la quasi-totalité des transports passa sans encombres les faibles tirs de barrage. Elles se posèrent sur une grande étendue légèrement vallonnée et très rocailleuse qui bordait la capitale, où se terrait le dernier représentant des Kossakii, Asdroga le Hutt. Bientôt, le flot de soldats impériaux se déversa sur les terres kossakii sous le feu des défenseurs qui s’étaient retranchés.

Les mercenaires de Nesanto et quelques unités lourdes se mirent en position pour former le centre de la force offensive. Très résistants, mais en infériorité numérique, ils étaient censés attirer les forces ennemies qui, voyant cette faiblesse manifeste, se bousculeraient dans la brèche. Les ailes n’auraient alors plus qu’à se replier sur les arrières de l’ennemi et sur la capitale pour que les dernières miettes du pouvoir de Borenga ne soient englouties.

Darth Nesanto alluma son sabre dès l’ouverture de la porte du transport. Il sentit le courage et l’orgueil des hommes qui l’entouraient. Avec le Sith à leurs côtés, ils n’hésitaient pas bien longtemps avant de se jeter dans la mêlée. Nesanto, lui, s’avança au pas, profitant de chaque instant qui le rapprochait de son triomphe. Eloignant quelques tirs perdus d’un fluide mouvement de lame, il recontacta Vaas Stoker.

- Général, ralliez-vous sur ma position pour le moment avec quelques unités. Laissez les mouvements enveloppant aux bons soins des officiers. Il faut que nous tenions le centre, cela promet d’être un choc rude. Notre présence galvanisera les hommes. »

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Le Sith écouta silencieusement la stratégie telle que la présentait le Falleen, avant de l'approuver. Il ajouta toutefois qu'il souhaitait avoir le Moff à ses côtés lors des opérations terrestres. Vaas acquiesça, avant que la communication ne soit coupée. L'alien inspira profondément. Avec de la chance, il allait pouvoir oublier la lourde défaite de Dubrillion et repartir de l'avant. Tirant sur son cigare, il vérifiait, par l'intermédiaire de sa console de commande, comment se préparait la chasse impériale, ainsi que l'embarquement de ses propres troupes.

Une alarme sonna, stridente, afin de faire comprendre à l'équipage que le vaisseau allait sortir d'hyper-espace et qu'il valait mieux se préparer à la secousse inhérente. Le vaisseau trembla tandis que s'étalait au-delà de la vitre de sécurité l'espace infini, peuplé d'étoile, et une immense planète qui semblait avoir été brûlée par des siècles d'exposition au soleil.
Vaas jurait à mi-voix tandis qu'il récupérait son cigare, qui lui avait échappé lors de la sortie d'hyper-espace et avait atterrit sur sa console. Maugréant et pestant à mi-voix contre les ingénieurs impériaux "qui créaient des mécaniques bien trop fragile pour laisser un peu de cendre tout foutre en l'air", il la nettoya d'un revers de la main, tout en tirant sur le rouleau de tabac, à présent bel et bien calé entre ses dents.

Son aide de camp entra en tenant précautionneusement un blaster et un vibrosabre. Le Falleen les enfila et laissa l'aide de camp boucler les harnais, avant de remettre sa veste. Le Borgne sortit du pont de commandement, laissant Essan commander. Deux hommes en armures impériales, l'un fluet et petit, l'autre immense et imposant, emboîtèrent le pas au Falleen. Marsie et Gedwe formaient un duo assez compétent quand il s'agissait d'accomplir des objectifs guère compliqués. Ici "protéger le Moff Stoker". Si Marsie jouait le rôle du "cerveau" (bien que ce soit relatif) et n'avait guère de bonnes compétences martiales (quelque-part, sur Dromund Kaas, un instructeur se demande encore comment est-il possible de tirer sur quelque-chose qui se trouve derrière-soi sans le faire exprès), la carrure de Gedwe était généralement suffisante pour faire comprendre qu'il était à la fois le "muscle" et dangereux. Les pas lourds de ce dernier, engoncé dans une armure lourde, rythmaient la progression du trio jusqu'à la baie d'embarquement. Là, une barge les attendait, devant laquelle patientait une escouade d'élite, qui descendrait avec eux.

Dans tout le hangar, des soldats impeccablement alignés attendaient l'ordre d'embarquer. Le Falleen était en hauteur, sur un balcon d'honneur dominant l'armée, et il ressentit une certaine fierté en voyant ces casques inexpressifs, anonymes, se tourner vers lui. Il racla sa gorge, avant de prendre la parole, sachant que son discours serait, grâce aux micros discrètement placés sur la rambarde du balcon, retransmis à toute la Flotte Impériale :

"Messieurs-dames, aujourd'hui, l'Empire va frapper. Les vestiges d'un seigneur du crime Hutt seront prochainement balayés d'un revers de main, pour laisser place à la grandeur ! Nos opposants vont résister, bien entendu... Mais ils sont dans l'erreur, et notre devoir est de leur indiquer la Vérité, fut-ce par le chant de nos blasters ! Soldats de l'Empire, l’œil impérial est sur vous, ne le décevez pas !"

De milliers de gorges, à travers les différents vaisseaux de la Flotte, s'éleva un cri de guerre unique : "POUR L'EMPIRE !" Dans un ensemble parfait, les escouades entrèrent dans les barges, qui s'envolèrent une à une pour rejoindre la planète. Vaas se pressa pour atteindre la sienne et s'harnachait tandis que l'appareil décollait.

Durant la descente, Vaas reçu les coordonnées de localisation de Nesanto et les donna à son pilote. Ce dernier vira brusquement pour rejoindre les lieux, secouant les occupants de la navette et projetant Gedwe, qui était trop... Imposant pour s'asseoir sur un des sièges, au beau milieu de l'allée centrale, écrasant les pieds des passagers. Le colosse murmura des excuses et se releva, avant de se caler dans un coin du vaisseau. Quelques minutes plus tard, l'appareil se posait et la rampe d'accès se déploya. Les troupes d'élite sortirent au pas de course, tandis que l'air confiné de la barge s'emplissait de l'atmosphère de la bataille. Gedwe sortit et Vaas l'entendit user de son arme lourde. Il s'extirpa du véhicule à son tour, cherchant du regard le Sith. Son œil unique capta le mouvement fluide d'un sabre-laser, non-loin, et le Falleen sortit son blaster avant de courir rejoindre la position de Nesanto, couvert par ses gardes du corps. Il s'abrita derrière un débris et commença à tirer sur quelques cibles.

"Votre Excellence, les renforts arrivent !"
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Les pions étaient en place, la partie pouvait commencer. Vaas Stoker à ses côtés, Darth Nesanto observa l’avancée de ses troupes sur leur flanc gauche. Au loin, il voyait le Colonel Jilnavek houspiller ses ouailles. Si le vacarme des premiers tirs, des débarquements et des derniers bombardements n’avait pas couvert le doux son de sa voix, le Sith pourrait jurer l’entendre. A l’opposé, sur l’autre flanc, les impériaux de Stoker étaient venus se positionner pour prêter main forte à Gaïs Ajkar et au reste des mercenaires, au pied des hauteurs qui surplombaient le champ de bataille.

Bataille de Dennogra:

Les derniers défenseurs de Dennogra leur faisaient face, ultime obstacle pour l’armée impériale et Darth Nesanto avant de rejoindre le Palais de Borenga, où se terrait sans nul doute son pathétique héritier, Asdroga. Son heure viendrait bien assez vite, et le Sith préféra reporter son entière attention sur les mouvements ennemis et sur la bataille à venir.

Il reconnut diverses bannières arborées par le camp d’en face. Nombreux étaient ceux qui avaient jalousés son ascension auprès de Borenga, et qui avaient donc vu en sa trahison un moyen de prendre une place qu’aucun d’entre eux ne méritait. Asdroga n’étant qu’un pâle reflet de son prédécesseur, il avait dû promettre monts et merveilles à celui qui lui apporterait la tête de Masaari. Et Nesanto pouvait d’ores et déjà sentir leurs regards avides et meurtriers à l’autre bout de la plaine. Qu’ils viennent tâter de sa lame, ils trouveraient à qui répondre. Et aussi la réponse au pourquoi c’était lui et non pas un autre qui était devenu le premier lieutenant de Borenga.

Mais le seul qui importait à ses yeux était Cnar Varel et ses Gardiens de Dennogra. Des mercenaires d’élite, fidèles à Borenga jusque dans la mort, et certainement ce qui se faisait de mieux dans cette partie de la galaxie. La dernière fois que Nesanto avait croisé Varel, il n’était pas encore Nesanto et Borenga vivait ses dernières minutes avant de succomber par la lame de Velvet. Depuis, il ne faisait aucun doute qu’il s’était hissé au plus près d’Asdroga. La bataille était l’affrontement entre l’Empire et les Kossakii, mais également entre Nesanto et Varel. Celui des deux qui l’emportait, remporterait aussi la victoire. Et le Sith espérait bien mettre la main sur cette unité d’élite une fois que leur commandant trainerait mort dans la poussière de la plaine.

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Gardien de Dennogra

- Bien général ! Notre plan a l’air de fonctionner ! Voyez comme l’ennemi a dégarni ses ailes. Si notre centre tient le choc, nous les taillerons en pièces ! » cria-t-il au Falleen pour couvrir le vacarme environnant tout en lui désignant les rangs ennemis.

Encore fallait-il que le centre tienne bon. Darth Nesanto l’avait volontairement dégarni pour attirer l’ennemi dans le piège. Il avait pressenti cette envie qu’avaient tous les lieutenants d’Asdroga à prouver qu’ils valaient tous mieux qu’un traitre, et donc qu’il serait la cible à privilégier. Reconnaissable de très loin grâce à son sabre rouge, le Sith pouvait déjà voir les rangs adverses bouger dans sa direction. Varel, leur général et champion, devait penser que s’il tranchait la tête du serpent, il en serait terminé de l’invasion impériale. Nesanto, lui, pensait qu’il n’y avait pas de mal à essayer.
Les lignes impériales progressaient lentement à travers la plaine. Nesanto voulait bien laisser le temps à l’ennemi d’enclencher les premiers mouvements pour lui donner l’illusion de contrôler les opérations. La précision et la discipline des déplacements impériaux tranchaient radicalement avec la hâte et la masse dépareillée des mercenaires de Dennogra, que leurs capitaines peinaient à contenir dans un semblant d’ordre. Seuls les Gardiens obéissaient à l’intransigeance sans faille de Varel. Ce n’était pas pour rien qu’ils constituaient la colonne vertébrale des troupes ennemies et s’étaient positionnés juste en face de Nesanto et de Stoker.

Bientôt, plus rapidement qu’il n’aurait su le dire, ce fut le choc. Les premières escarmouches et tirs lointains avaient laissé place à la bataille en tant que telle. Le Sith perdit le contact visuel avec ses ailes – qui avançaient délibérément sur un faux rythme – pour se concentrer uniquement sur ce qu’il se passait à portée immédiate.

Tout autour de lui, les tirs continuaient à pleuvoir, les explosions des grenades et autres engins explosifs également. Les premiers rangs avaient pour la plupart échangé leurs blasters pour des armes de corps-à-corps, voire les utilisaient comme massue quand ils n’eurent pas le temps d’attraper autre chose. Au milieu de la mêlée, Darth Nesanto se sentait comme un tueur des mers Opee dans l’océan. Le Sith était dans son élément. Son sabre taillait tous les membres ennemis qui passaient à portée de lame, esquivant les assauts et les quelques tirs qui parvenaient à se frayer un chemin jusqu’à lui sans rencontrer d’obstacle – ce qui était finalement assez rare –.

Il n’avait pas le loisir de pouvoir observer si les sens guerriers de Vaas Stoker lui étaient revenus, mais il n’en doutait pas un instant. Ce n’était pas quelque chose qui s’oubliait si facilement. Les deux leaders impériaux étaient les phares qui menaient le centre de l’armée d’invasion, et qui l’empêchaient de flancher. Car la pression ennemie se faisait insistante, alors que les ailes des légions sith ne progressaient toujours que lentement. Il fallait tenir bon, donner du baume au cœur aux soldats qui les entouraient. Darth Nesanto profita d’un moment de relative accalmie – après avoir transpercer le mercenaire qui s’était cru suffisamment fou pour se mettre sur son chemin – pour exhorter ses troupes.

- SOLDATS ! Faites couler le sang de ces chiens sur le sable de la plaine ! Nous ne reculerons pas ! Pour l’Empire, TENEZ !! »

Une grande clameur accueillit son harangue, procurant un allant nouveau aux soldats qui suivaient leurs chefs au cœur des combats. Les effets furent immédiats, Nesanto put clairement voir que les lignes de part et d’autre de sa position se stabilisaient pour ne plus céder un pouce de terrain malgré la pression ennemie. Ce fut là qu’il choisit de se montrer, de sortir de ses rangs pour l’affronter. Cnar Varel.

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Cnar Varel

- MASAARI ! »

Le colosse bouscula les mercenaires et soldats impériaux qui tentèrent de protéger le Sith. C’était cependant peine perdue. Varel était une force de la nature, puissant et expérimenté. Comme lors des grands combats des temps jadis, un cercle se forma autour des deux combattants, moment hors du temps au cœur de la rage des combats. Les soldats les plus proches s’arrêtèrent net et mirent de côté leurs divergences pour observer le duel à venir. De son côté, Nesanto espérait que Vaas Stoker profitera de cette situation pour poursuivre et orchestrer leur plan de bataille. Sans le savoir, Cnar Varel leur offrait une occasion de se débarrasser du général ennemi tout en manœuvrant tant qu’il était retenu avec le Sith.

Darth Nesanto rejoignit son adversaire, qui le toisait goguenard. Le Sith joua de sa lame en s’approchant tandis que Varel dégainait sa vibro-lame. Calme et sûr de sa force, le Sith se planta juste en face de lui, plongeant son regard métallique droit dans celui du colosse.

- L’heure est venue pour toi de mourir, sale traitre ! »

- Tu m’en diras tant. »

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Vaas observait le champ de bataille au travers d'une lunette monoculaire, son oeil unique clignant de temps à autres afin de permettre à sa vision de s'ajuster. Les bannières des différents régiments adverses claquaient au vent. Le Falleen sourit : rien de mieux qu'une bannière pour permettre à un Stormtrooper incompétent de se trouver une cible aisément. Il abaissa sa longue-vue et essuya d'un revers de la main la petite larme qui avait perlé au coin de son oeil sous l'effort et la concentration.

"Eh bien, votre Excellence... Je pense pouvoir dire, sans trop m'avancer, que nous fêterons la victoire dans l'ancien palais de Borenga ce soir ou demain, au rythme où cette bataille se joue."

Il avait parlé d'une voix calme, qui était à moitié couverte par le fracas de la bataille, mais il assumait que l'essentiel des informations étaient parvenues à l'oreille de son interlocuteur. L'alien rangea son instrument et dégaina son sabre. Le tenant abaissé, il s'assura que le fil énergétique de la lame était en état de marche et inspira longuement, tandis que les armées s'avançaient au pas de guerre.

Les soldats entrèrent en collision et le Moff fut plongé dans le chaos de la bataille. Il avait délibérément laissé son blaster dans son holster : la proximité de ses alliés couplée à sa déficience visuelle n'allaient guère l'aider dans cette mêlée. A côté de lui, Gedwe hurlait par-dessus le vacarme tandis que son arme fauchait les assaillants. Le Falleen esquiva de peu l'attaque d'un mercenaire adverse, avant de lui planter son arme dans la gorge. Il la dégagea d'une bourrade, avant de continuer son avancée. Trois victimes plus tard, l'alien essuyait le sang qui coulait d'une estafilade sur son front, adossé à la carcasse d'un blindé adverse renversé, tentant de retrouver son souffle. Un coup d’œil alentour lui permit de remarquer un attroupement, un peu plus loin. Usant de nouveau de sa longue vue, tandis que Marsie et Gedwe rechargeaient l'arme de ce dernier, il observa cet étrange cercle, pour finalement voir Nesanto engagé dans un duel face à un alien à la peau bleutée. Il devait s'agir de Cnar Varel, un ancien lieutenant de Borenga, fidèle et loyal par-dessus tout.
Vaas sourit, avant de sortir son communicateur :

"Monsieur Essan, je pense qu'il est grand temps d'initier l'opération "Feu Stellaire", voulez-vous ?"

Un temps, puis la réponse vint, difficile à entendre par-dessus le vacarme :

"A vos ordres, monsieur."

L'ombre des vaisseaux impériaux recouvrait à présent le champ de bataille, tandis qu'ils étaient descendus sur la planète en profitant de l'attention détournée de leur adversaire. Les lourds et puissants canons pivotèrent, prenant pour cible l'arrière-garde des mercenaires Hutts et leurs bases de ravitaillement. Les artilleurs ajustèrent leurs visées et déchaînèrent ensuite l'enfer. De là où il se tenait, Vaas pouvait sentir le sol trembler sous l'impact des missiles et il pouvait voir, au loin, des gerbes de flamme s'élever. Ses propres troupes de réserves blindées s'en prirent au flanc gauche des armées de Dennogra.

"A MOI L'EMPIRE !"

Sortant de son couvert, il reprit sa progression, encadré par l'escouade d'élite avec laquelle il avait fait la descente sur la planète. Le Sith lui offrait l'opportunité d'occuper le général adverse, ou du moins l'un des plus habiles officiers de l'ennemi, il fallait donc en profiter un maximum.

Au-dessus de la bataille, la chasse impériale volait à tombeaux ouverts, tirant avec une certaine précision sur les cibles qu'on leur avait désigné : snipers, artillerie, ravitaillement, QG, etc... En somme, cette bataille sentait bon la victoire, une victoire brutale qui marquerait l'histoire... Du moins, l'espérait-il.
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De part et d’autre du petit cercle formé par les deux commandants, les ailes de l’armée impériale se refermaient peu à peu sur le gros des forces de Dennogra, happées par le Seigneur Sith et découvertes sur leurs flancs. Une fois que l’encerclement serait complet, la victoire de l’Empire sur les derniers vestiges de Borenga serait totale. Mais dans l’immédiat, Darth Nesanto avait d’autres maalraas à fouetter que de suivre la progression de ses armées – qu’il laissait aux bons soins du général Stoker –. Cnar Varel méritait sa pleine et entière attention.

Le colosse ne serait pas une cible aisée à abattre, et tous autour d’eux savaient qu’ils n’avaient pas intérêt à perturber ce duel au sommet. Les deux guerriers avaient le sens de l’honneur, et ils n’accepteraient ni l’un ni l’autre que leur victoire ne soit le fruit d’une intervention extérieure.

Tous deux se jaugèrent encore quelques longues secondes, avant que Varel n’entame la danse meurtrière. Sans crier gare, et même si le Sith avait pressenti l’assaut, le géant bondit en avant, vibrolame pointée sur le buste de son ennemi, qui encaissa le choc tant bien que mal. La puissance dégagée par Varel était brute, pure et sauvage. Celle de l’Humain masqué l’était tout autant, mais il souffrait d’un net désavantage physique malgré sa stature. Néanmoins, le Sith possédait une alliée que son adversaire ne pouvait invoquer : la Force.

Nesanto avait une stratégie très simple : laisser son adversaire frapper dans le vide et ainsi se vider de son énergie. Le conquérant était suffisamment agile et rapide, en plus d’être précis, pour esquiver, parer et épuiser le colosse. Un petit jeu du chat et de la souris qui, s’il n’avait rien de flamboyant, s’avérait rudement efficace et à l’avantage du Sith.

Par intermittence, les deux combattants se trouvaient à échanger des passes d’armes, toutes plus complexes et difficiles à exécuter les unes que les autres, éprouvant leurs réserves physiques et psychiques. Plus d’une fois, Nesanto eut à puiser dans la Force pour tenir le coup sous la violence de l’assaut.

Mais Varel voyait ses réserves se vider petit à petit. Dès qu’il en avait l’occasion, Darth Nesanto lui portait le moindre petit coup. Toutes ces blessures semblaient superficielles, bénignes, mais misent bout à bout, elles entamaient grandement la résistance du général de Dennogra.

Au bout d’un certain temps, l’issue du combat ne fit plus aucun doute. L’honneur interdisait à Cnar Varel de se retirer pour espérer poursuivre la lutte en se repliant sur une capitale déjà bien diminuée face à la puissance de feu impériale. Malgré tout, une telle tentative aurait appelé à un digne baroud d’honneur pour les Gardiens de Dennogra et leur chef. Evidemment, il n’en fut rien. Varel ne fuirait pas une lutte à mort contre son principal rival, tout comme ce dernier ne laisserait pas l’occasion au commandant ennemi de se replier si facilement. Les dés étaient jetés depuis que les deux ennemis s’étaient retrouvés face à face au centre du cercle leur servant d’arène. Tous deux savaient que l’un repartirait vainqueur, l’autre vaincu. Et mort.

S’il tachait de ne rien laisser paraitre, Nesanto était très affecté par ce duel hautement consommateur en énergie. Sous son masque, la sueur perlait à grosses gouttes le long de ses tempes et ses traits étaient tirés par l’effort et la concentration. Ces signes étaient visibles chez Varel, ce qui poussa le Seigneur Sith à continuer sa stratégie sans rien montrer de son épuisement croissant.

Une ultime parade, un ultime coup porté à l’abdomen, eurent raison du colosse de Dennogra, qui s’effondra sur ses genoux sous le regard pétrifié de ses fidèles. Darth Nesanto, la main ferme malgré un corps tremblant de rage et de fatigue, dominait à présent de toute sa hauteur le général ennemi. Ce dernier plongea une dernière fois son regard dans celui du Sith, dissimulé derrière son masque froid et inexpressif. Aucune plainte, aucune supplication, l’honneur du vaincu. Et la mort, portée par la lame rougeoyante qui vint s’enfoncer dans le cœur de cet adversaire valeureux mais encombrant.

Tout autour d’eux jaillirent de grands cris : « HOURRA POUR LE SEIGNEUR NESANTO ! VIVE L’EMPIRE ! » Les mercenaires adverses, eux, étaient plongés dans la plus grande confusion. La majorité appartenait aux Gardiens, et se retrouvait alors sans commandant à sa tête. Dans le chaos environnant, impossible de reprendre clairement la tête de la compagnie de mercenaires, ce qui fit bien les affaires des troupes impériales. Dans le reste des rangs des défenseurs de Dennogra, la rumeur de la mort de Varel se répandit comme une trainée de poudre. Leur général était mort, qu’allaient-ils devenir ?

Certains commandants d’autres unités tentèrent bien futilement de rallier à eux les forces de Dennogra, mais la dynamique était clairement impériale désormais. Plus que dans tout le champ de bataille, la confusion et le chaos régnait dans les rangs ennemis, des ordres contradictoires tonnant çà et là. Nesanto, tout à sa victoire, rassembla ses propres hommes autour de sa personne.

- C’est un jour de gloire pour l’Empire soldats ! Faites-en sorte qu’il résonne dans l’éternité pour toujours ! »

Il s’avança à la tête de troupes remobilisées et gonflées à bloc et rejoignit son général, distant de seulement quelques dizaines de mètres.

- Général Stoker ! » lui hurla-t-il pour signifier sa présence nouvelle. « L’ennemi est affaibli, privé de sa tête. Portons-lui le coup fatal. »

S’il n’avait pas eu l’occasion de constater l’avancée des lignes impériales pendant son duel avec Varel, Darth Nesanto constatait à présent que le Falleen avait parfaitement mené la défense et la contre-attaque le temps que lui-même était occupé avec le général ennemi. La confiance et l’orgueil de la victoire gonflait le moral du Moff, exactement ce que le Sith appréciait chez un commandant.

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Le Falleen entendit des cris de joie au loin et s'arrêta un instant pour regarder autour de lui. Le Sith avait finalement triomphé de son adversaire et ses hommes acclamaient l'exploit. Quelques secondes plus tard, les deux hommes se retrouvèrent face à face.

"Général Stoker ! L’ennemi est affaibli, privé de sa tête. Portons-lui le coup fatal !"

Le Moff ne releva pas l'erreur du Sith. Si ce dernier le faisait à dessin, mieux valait éviter de s'en prendre à lui pour l'insulte. Si c'était une erreur, le corriger ici, sur le champ de bataille alors qu'il était entouré de ses hommes et venait d'abattre le général ennemi. Il opta donc pour un demi-sourire et s'inclina narquoisement, tout en indiquant les lignes arrières adverses, toujours sous le feu du bombardement.

"Je crains que nous n'ayons entamé la danse sans vous, Excellence."

Un missile ciblant une réserve de munitions et d'explosifs, au loin, fit trembler le sol lors de son impact au sol et l'alien cessa de parler, afin de conserver son équilibre. Il entendit un lourd bruit de chute derrière-lui, signe que l'immense Gedwe n'avait pas réussi cela et s'était écroulé.

"Mmmh quoi qu'il en soit, notre principal souci sera l'entrée dans la cité. Les blindés impériaux nous ouvriront la route, mais tout reste à croire qu'ils seront susceptibles d'être rapidement immobilisés. C'est pourquoi nous devrons les soutenir avec notre infanterie autant que possible. Toutefois, nous devrons avant tout avancer notre artillerie de façon à bombarder la ville. Je crains en effet qu'elle ne conserve une certaine défense planétaire et mette en péril la Flotte."

........................................

Pont de l'Hayden

Essan se frotta les tempes, tandis que Toruc, l'officier des communications s'approchait de lui. L'Humain balafré savait à quoi s'attendre : au sein de la Flotte Impériale, Toruc faisait partie des plus virulents à l'encontre de Vaas et avait maintes fois tenté d'approche le Quartier-Maître de ce dernier afin de le convertir à sa cause. Il ne releva pas la tête quand l'officier s'arrêta devant lui pour le saluer en claquant des talons. Il ne releva pas non plus la tête quand Toruc se racla la gorge, ni quand ce dernier commença à battre la mesure d'une marche militaire du pied.
Finalement, Essan finit de compulser les rapports du débarquement au sol des unités blindées et leva le regard, tout en appuyant machinalement sur quelques boutons de la console.

"Oui ?"

"Essan, j'ai-"

"Monsieur Essan."

"Je... Oui, pardon, Monsieur Essan. J'ai à vous parler."

"Est-ce urgent ? Nous requérons toutes les compétences dans cette bataille, en particulier de la part des comm'."

"Mon équipe y travaille, et je peux les surveiller aisément pendant que nous discutons."

"Mmmmh... Tant qu'ils savent que laisser tomber de la cendre de cigarette sur leurs instruments est susceptible de les voir les lécher pour les nettoyer, ça va... Bref. Que me voulez-vous ?"

"Stoker est un taré et un incapable, vous le savez aussi bien que moi... Non, mieux que moi, vous le côtoyez à chaque instant ! Vous avez vu ce dans quoi il nous a embarqué à Dubrillion ! Il n'est clairement plus maître de lui-même. Vous avez la compétence et l'autorité pour le déclarer inapte ici et maintenant et ordonner le retrait des troupes. Nous serions prêts à vous soutenir dans cette action."

"Vous me demandez d'officiellement déclarer une mutinerie, n'est-ce pas ?"

"Oui ! Mais est-ce une mutinerie si notre supérieur est un incompétent ?"

Les yeux d'Essan se plissèrent, tandis qu'il serrait les mâchoires. Ses narines s'évasèrent, un profond soupir s'échappa de ses lèvres. Il se leva brusquement, tandis que l'assistance ressentait nettement un baisse significative de la température. Il attrapa le col de l'officier et le força à s'approcher.

"Monsieur Toruc, vos propos sont passibles de la cour martiale. Par conséquent, je vous mets en état d'arrestation pour insubordination, propos séditieux, tentative de mutinerie et complot contre la hiérarchie. Au vu de la gravité de vos actes, vous serez confiés aux bons soins de l'Inquisition Sith afin de déterminer qui sont les autres membres de la conspiration... Tandis que le Moff Stoker réfléchira à votre sentence."

Il claqua des doigts et deux soldats encadrèrent Toruc. Ils le frappèrent au ventre à deux reprise, puis l'emmenèrent en pleurs hors de la pièce, en direction du quartier d'isolement. Essan coupa le micro qu'il avait enclenché avant la conversation avant de se remettre au travail. Il se doutait bien que les séditieux finiraient par agir au grand jour, et cette conversation venait de lui confirmer une chose : la mise en action du plan n'allait pas tarder et il valait mieux prévenir tout incident à l'avance. Rapidement, il envoya un message textuel à Vaas pour l'informer des derniers événements, avant d'ordonner au chef du service de sécurité du vaisseau, dont il était assuré de la loyauté, de se tenir prêt à réagir à la moindre alerte.
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Le Falleen n’avait pas tort. L’Empire avait beau avoir remporté cette bataille – ou du moins, il était en très bonne voie pour le faire –, prendre la capitale n’était pas encore gagné. Certes, les dernières forces vives de Borenga venaient de s’effondrer devant la puissance impériale, mais elles étaient aussi capables de faire de la prise de la cité un véritable bourbier dans lequel Darth Nesanto, Vaas Stoker et toutes leurs troupes perdraient un temps précieux. C’est pourquoi il faudrait investir tous les moyens nécessaires pour couper court à toute tentative de résistance prolongée.

Dans l’immédiat cependant, le Seigneur Sith et le Moff devaient concentrer leur attention sur la poursuite de la bataille et sa fin. D’un coup d’œil, Nesanto put s’apercevoir que les ailes impériales se refermaient inexorablement sur le gros de l’armée mercenaire. Un étroit goulot permettaient encore à une partie de l’ennemi de prendre la fuite vers l’enceinte rassurante de la ville. Pour les plus mal placés, l’heure était tantôt à la reddition, tantôt au vain baroud d’honneur.

Le Sith avait fait passer, avant la bataille, l’ordre de ne pas abattre ceux qui décidaient de se rendre. Il s’agissait de mercenaires, souvent de qualité, et leurs services pourraient bientôt être utiles à l’Empire. C’était l’avantage de ce genre de soldats : la paye était une motivation généralement plus grande que la loyauté. Darth Nesanto achetait suffisamment cher les qualités de ses mercenaires pour se prévenir d’une quelconque défection. Parfois, comme ça avait été le cas avec Ajkar et sa compagnie, cela se terminait par un serment d’allégeance. Aussi épargner des vies aujourd’hui pouvait le servir demain. Pour les autres qui refusaient de rendre les armes en revanche, les Gardiens en tête, aucune pitié n’était montrée de la part des troupes impériales et le carnage se poursuivit jusqu’à ce que le dernier ne tombe à terre… pour ne plus se relever.

- Vous avez raison, les dernières forces d’Asdroga ne nous rendront pas la tâche facile. » répondit-il au Moff avant de convoquer tous les commandants sur leur position alors que les soldats terminaient d’achever les derniers ennemis et de plonger la plaine dans un silence pesant.

Pendant que les unités se reformaient en rang et reprenaient un ordre de bataille propre et net, à l’image de l’Empire, Darth Nesanto, Vaas Stoker et les officiers tinrent un rapide conseil de guerre sur les hauteurs de la plaine. Face à eux s’étendaient une cité que la peur rongeait et qui s’organisait tant bien que mal pour l’assaut final.

- Messieurs, je vous offre Zio Snaffkin et son maitre Asdroga ! » déclara-t-il, enthousiaste, en préambule, enserrant la ville lointaine de ses bras. Il reprit sur un ton plus sérieux, plus dur. « Je veux un mouvement en tenaille autour de la cité, ils ne seront pas assez nombreux pour opposer suffisamment de résistance capable de nous ralentir sur tous les points d’assaut. Colonel Jilnavek, vous gardez l’aile gauche ; commandant Ajkar, vous continuerez de soutenir les hommes du Moff Stoker sur la droite. Quant à nous, nous mènerons l’assaut frontal. Que les blindés prennent position pendant notre premier assaut et pilonnent ensuite les défenses antiaériennes de l’ennemi, nos croiseurs pourront alors nous appuyer. »

Plan d'assaut de Zio Snaffkin:

Face à l’ampleur de l’assaut, l’ennemi ne devrait pas avoir le temps d’être partout à la fois. S’il ne voulait pas se trouver encerclé comme ça avait été le cas sur la plaine, il devrait protéger ses flancs. Son centre dégarni, il ne pourrait rien face au Sith et laisserait tout loisir à l’artillerie impériale de prendre position bien tranquillement. C’était du tout cuit. Nesanto se tourna ensuite vers le Falleen, afin que la marche à suivre soit claire une fois la cité envahie :

- Moff Stoker, une fois dans la place, je vous veux, avec votre colosse et autant d’hommes que nécessaire, sur les murs et dans les bâtiments à déloger les francs-tireurs. Que personne ne soit dans notre dos pendant que j’avancerai dans les rues. Une fois cet objectif accompli, nous nous retrouverons au palais pour éradiquer les derniers fous qui n’auront pas rendu les armes. »

Un parfum de victoire flottait déjà dans l’air de Dennogra. Celui du triomphe n’était plus très loin à présent.

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Les soldats de la "Coalition" s'avancèrent inexorablement, soumettant les forces adverses petit à petit, leur proposant un serment d'allégeance envers Darth Nesanto... Ou un tir dans la nuque, en cas de refus. Le silence s'installait petit à petit, tandis que les deux armées reprenaient un semblant d'ordre et de formation, tourné vers la cité. Les officiers s'assemblèrent sur une hauteur, afin de préparer un nouveau plan de bataille, destiné à mettre à genoux ladite cité... Et Asdroga.

La stratégie n'était compliquée : Vaas et le Sith allaient frapper au centre et les mercenaires les flanqueraient. Le Moff se détourna un instant, pour donner l'ordre à ses blindés de commencer à pilonner les défenses de la ville. Les lourds engins se mirent en position, tandis que les artilleurs validaient les coordonnées qui s'affichaient sur leurs écrans. Quelques instants plus tard, les canons faisaient entendre une mélodie de mort et de dévastation dans toute la plaine. Longue-vue vissée à son œil valide, Vaas regarda les murs de Zio Snaffkin se faire pilonner, encore et encore, jusqu'à s'effondrer dans un fracas infernal.
Il rangea l'instrument et tira son sabre, avant de se tourner vers ses hommes :

"A moi l'Empire !"

L'armée impériale poussa un cri de guerre, et le suivit au petit trot en direction de la cité. L'artillerie cessa le pilonnage deux bonnes minutes avant qu'ils n'entrent dans la zone de tir. Les Impériaux ne s'attendaient pas à une lourde résistance, du moins au début, et ils prirent rapidement quelques quartiers, tout d'abord en périphérie des murailles (ou des graviers qui en tenaient lieux), puis s'avancèrent peu à peu vers le centre-ville... Et le palais.
A présent, l'avancée était plus difficile : il semblait qu'Asdroga avait fait se replier la majeure partie de ses forces pour les concentrer autour de son palais, et ces dernières opposaient une résistance des plus acharnées.

Adossé à un mur, le Falleen observait les coordonnées qu'affichait une carte tactique qu'on avait déployé devant lui, et les comparait à ce qu'affichait son holopad, relié à sa console de commande dans son vaisseau. Il pouvait ordonner un tir orbital, certes, mais ses hommes risquaient de subir le contrecoup du bombardement. Et tout portait à croire que Nesanto souhaitait fêter sa victoire dans un palais encore debout, ce qui excluait d'autant plus l'appui de la Flotte. Il soupira et se tourna vers le Sith :

"Excellence, à quelle distance se trouve nos flancs ?"
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Le Moff Stoker semblait avoir retrouvé du poil de la bête alors qu’il s’était présenté incertain et en proie au doute avant la bataille. Qu’y avait-il de mieux qu’un combat victorieux pour se remettre dans le sens de la marche ? Probablement rien pour des individus comme le Falleen ou le Sith, tout deux vivant par et pour la gloire de la bataille. Quand bien même le Moff s’était politisé en prenant les rênes de Nez Péron, il restait avant tout un soldat – ce qui poussait d’ailleurs Darth Nesanto à l’appeler « général » –.

Stoker avait parfaitement pris le relai quand le Sith avait été aux prises avec Varel, et il continuait à servir de rassembleur pour les troupes qui le suivaient. Nesanto l’observa partir à l’assaut de la cité, conformément aux ordres qu’il avait donnés un peu plus tôt. Lui-même se présenta au pied des murs de Zio Snaffkin une fois le pilonnage de l’artillerie terminé, son épée de lumière rouge dressée comme un étendard pour ses propres hommes. Et présage d’une mort imminente pour les derniers résistants.

Beaucoup de défenseurs, sonnés et brisés par la canonnade de l’artillerie impériale, préférèrent se rendre plutôt que de mourir inutilement pour un maitre qui, de toute manière, n’avait plus la moindre chance face au rouleau compresseur qui les écrasait peu à peu. D’autres cherchaient malgré tout à vendre chèrement leur peau, parfois par des actes suicidaires qui emportaient plusieurs soldats impériaux, parfois en étant simplement abattu froidement sans avoir eu le temps de jouer les héros. Darth Nesanto n’avait de toute façon pas le temps pour les héros. Son objectif était le palais, détruire Asdroga et les derniers fils qui retenaient encore le souvenir de Borenga.

Une pluie battante se mit à tomber sur les ruines fumantes de la cité alors que les lignes impériales pénétraient de part et d’autres dans son enceinte. Les combats faisaient rage un peu partout, pourtant Nesanto en profita pour se détacher quelques instants du chaos ambiant en s’échappant discrètement dans les ruelles sombres de la ville. Jusqu’à ce que…

« Bonsoir El… »

Velvet.

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« Seigneur ? Seigneur Nesanto… ! »

- QUOI ?! »

« Le, euh… Le palais est sur le point de tomber, Seigneur. »

La Mirialane partie, Darth Nesanto reprit son chemin pour rejoindre les troupes impériales massées aux alentours du palais d’Asdroga. Dennogra était d’ores et déjà à lui, mais c’était là le moment de mettre un point final à l’histoire de Borenga. Passant au milieu des rangs impériaux, le Seigneur Sith rejoignit le Moff qui l’attendait devant une carte tactique.

- Nos hommes ne devraient pas tarder à nous rejoindre. Si la résistance est aussi concentrée aux abords du palais, c’est signe qu’il ne doit plus y avoir guère de défenseurs ailleurs dans la cité. Ils se seront certainement tous repliés ici, ou auront fui... »

Comme pour corroborer ses dires, Jilnavek et Ajkar arrivèrent tranquillement à leur hauteur à ce moment précis.

- Et bien mon cher Stoker, je crois que vous avez votre réponse. »

- Leur flanc droit est anéanti Seigneur. Ça n’a pas été aisé, mais nous avons exterminé les derniers résistants, et beaucoup se sont rendus à votre Seigneurie. » présenta le colonel.

- Pareil d’notre côté. Les gars du Moff Stoker rigolent pas quand il s’agit de tailler dans l’tas ! » ajouta à son tour Ajkar.

Le vacarme qui régnait depuis le début des hostilités semblait s’être apaisé. Les dernières forces vives de Dennogra étaient retranchées dans l’enceinte du palais, d’où fusaient de temps à autres des tirs de blasters, rarement mortels pour les soldats de l’Empire qui s’étaient rendus maitres des environs.

Darth Nesanto pouvait sentir une certaine pression monter dans ses rangs, inerrante à l’assaut final qui se déroulerait très bientôt. Tout n’était qu’une question de minutes, le temps pour le Sith, Stoker et les officiers de rejoindre leurs unités et de prendre les meilleures positions pour que l’ultime coup porté soit le plus létal possible. Et sûr pour la vie de leurs propres hommes. Nesanto préférait garder ses soldats en vie s’il le pouvait.

- Rappelez-vous messieurs, je veux Asdroga vivant. »

Le Sith tenait à être celui qui verrait l’étincelle de vie quitter les yeux de cette limace baveuse et gluante qui se prétendait l’héritier de Borenga.

- Moff Stoker ? Vous ferez-nous l’honneur de lancer l’assaut ? »

La conquête de Dennogra était la sienne. Celles de Taskeed, de Jabiim aussi. La gloire de la conquête des territoires kossakii serait sienne. Mais Nesanto n’oubliait pas ceux qui se plaçaient à son service. Partager un peu de cette gloire avec un homme comme Stoker ne lui coûtait pas grand-chose, et pouvait lui rapporter beaucoup.

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La machine de guerre impériale avait littéralement roulé sur les adversaires de Stoker. Moins d'une minute après qu'il ai posé la question, une série d'explosions, de tirs et de cris de guerres divers lui parvinrent du flanc droit, avant de laisser place à ce silence propre aux champs de bataille. Il ferma l’œil, visualisant au mieux la situation. Grâce aux bruits environnants, il comprenait que les forces de Dennogra ou plutôt d'Asdroga, son successeur, se retranchaient derrière l'enceinte du palais tandis que les troupes de la Coalition s'avançaient et fortifiaient leurs nouvelles positions.
Le Falleen ouvrit l’œil et regarda de derrière son abri : les murs d'enceinte semblaient les narguer, comme pour les inviter à s'écraser contre eux, vagues par vagues. Soupirant, l'alien prit sa longue-vue et la plaça contre son oeil valide, avant d'observer attentivement la muraille. Il replia ensuite l'outil, avant de sortir son holocom et de lancer un appel. L'image holographique d'un homme vêtu d'une tenue de protection, accroupi derrière un engin blindé, apparut devant lui.

"Sapeur McGonnel, le mur d'enceinte doit tomber."

"Bien entendu, monsieur. Nous avons repéré un point faible dans les fondations."

"Nord-Nord Est, à environ... Une vingtaine de mètres de l'angle ?"

"Exact. Pouvez-vous détourner leur attention pendant que nous préparons les charges explosives ?"

"Avec plaisir. Il coupa l'appel, avant de se tourner vers un de ses officiers : Concentrez vos tirs vers la partie Nord-Nord Ouest de l'enceinte, laissez leurs croire que nous allons attaquer de ce côté. Que les snipers couvrent nos sapeurs."

L'homme s'exécuta avec un hochement de tête et parti donner ses ordres. Ce léger temps de répit laissa à Vaas le temps de sortir un cigare et de le fumer tranquillement, jusqu'à entendre une sourde explosion du côté Est. La terre trembla et le Falleen jeta le rouleau de tabac au sol, l'écrasa d'un coup de talon et épousseta son uniforme poussiéreux, avant de se tourner vers le Sith, un large sourire sur les lèvres :

"Excellence, je pense que la voie nous est ouverte."

Il dégaina son sabre et ordonna la charge. Le mur qui leur faisait face quelques instants plus tôt était à présent un tas de ruines, et la poussière rendait la vision difficile. Les soldats qui avaient été soufflés par l'explosion n'étaient que des silhouettes jusqu'à ce que l'on soit presque à leurs contacts. Cela ne les empêchait pas d'être des cibles faciles : assourdis par l'explosion, ils en étaient encore à tenter de retrouver l'usage de leurs oreilles internes quand les premiers tombèrent sous la charge impériale.

Les forces d'Asdroga ne possédaient presque plus de blindés, et le peu qui étaient encore en état de fonctionner ne pouvaient tirer, sous peine de risquer la vie de leurs alliés. Ce qui n'était pas le cas des Impériaux, qui firent rapidement sauter les chars. Les forces restantes se retrouvaient à présent devant un choix cornélien : se rendre et rester possiblement en vie, ou se retrancher à l'intérieur même du palais et subir la charge finale.
Et encore, même ceux qui choisirent la seconde option n'eurent guère l'occasion d'en profiter : les portes étaient hermétiquement scellées. Vaas se tourna vers Nesanto :

"Bon... Je pense que seule cette porte nous sépare de notre objectif, Excellence. Que devrions-nous faire ? Toquer gentiment à la porte pour annoncer notre venue ou... Employer la Force ?"
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- Nous sommes des gens civilisés, nous n’allons pas faire sauter la porte. »

Une belle hypocrisie alors que la ville toute entière était ravagée par la destruction et les flammes de la guerre. Les derniers soubresauts de la résistance de Dennogra succombaient peu à peu sous l’assaut implacable des Impériaux, si bien que le silence se fit rapidement entendre aux abords du palais. Les derniers défenseurs qui n’avaient pas eu le temps de se mettre à l’abri des lourdes portes avaient à loisir choisi pour la reddition ou la mort. Quant à ceux qui avaient fait le choix de défendre Asdroga jusqu’à la fin, leur sort était irrémédiablement scellé. Darth Nesanto ne ferait plus de quartiers à présent.

Le Sith s’approcha de l’entrée du palais, dernière barrière à son triomphe. Alors que ses troupes et celles du Moff Stoker faisaient mouvement tout autour de l’imposante bâtisse pour l’assaut final, Nesanto était plongé dans sa bulle, imperméable au vacarme des pas, des armures et des armes qui s’entrechoquaient tout autour de lui dans la précipitation des manœuvres. Son esprit était apaisé, calme et froid. La fin proche du maitre de Dennogra, de l’héritier de Borenga, allait clore un chapitre de son histoire, aussi le Sith prenait-il son temps avant de l’achever comme elle avait commencé : dans la poussière et le sang.

Il posa sa main gantée sur le métal dur et froid qui lui barrait le passage. Une protection digne des palais des plus puissants aux quatre coins de la galaxie. Borenga n’avait jamais fait les choses à moitié. C’était ce qui avait causé sa déchéance puis sa perte. Nesanto connaissait par cœur le moindre méandre du labyrinthe des couloirs du palais, de plus profond sous-sol au sommet de ce dernier. Il en connaissait chaque recoin, chaque pièce secrète… chaque piège. Tout comme il connaissait le mécanisme à la fois complexe et fragile qui animait cette porte. Complexe pour emmener son assaillant à la forcer, fragile pour que celui-ci se brise sous les chocs à répétition et empêche alors d’emprunter la voie royale. Mais le Sith n’était pas un vulgaire braqueur.

Darth Nesanto prit quelques pas de recul, comme en signe de provocation à cet obstacle qui le surplombait et le dominait. Puis il tendit sa main vers elle, et laissa la puissance de la Force couler à travers son corps jusqu’au bout de ses doigts pointés vers la structure de métal.

La résistance était forte, le mécanisme imposait la subtilité et la patience. Deux armes dont le Sith n’était guère friand, mais qu’il utilisa comme jamais en cet instant. Savoir que l’ennemi haï se terrait juste derrière ces battants, probablement tremblant de peur et suintant tout son possible, suffisait lui faire prendre son temps. Darth Nesanto se délectait de la peur qu’il pouvait inspirer. Verrou après verrou, la moindre protection cédait petit à petit dans un claquement sourd qui résonnait à travers le métal. Un compte à rebours funeste.

Enfin, dans un ultime déclic, la dernière serrure qui protégeait encore les assiégés se déverrouilla. Alors les lourdes portes s’ouvrirent dans un grincement, avec une lenteur infinie. D’abord se découpa dans l’entrebâillement la silhouette masquée du Sith, son sabre si reconnaissable en main et crachant ses lames rouges et instables ; puis l’ouverture de plus en plus grande laissa voir la foule des soldats qui se pressaient autour de Darth Nesanto.

Il n’y avait aucun signe des défenseurs. Il était plus que probable que les rares survivants se soient retranchés au cœur du palais, autour de la salle du trône, pour la transformer en dernier bastion. Darth Nesanto entra d’un pas triomphal dans l’enceinte du palais, flanqué du Moff Stoker et suivi par des centaines de soldats et mercenaires. Par petits groupes, ils investirent toutes les pièces qui se présentaient à eux sans rencontrer de résistance sinon quelques esclaves qui avaient eux aussi choisis de défendre leur maitre jusqu’à la mort plutôt que d’en changer, et de vivre.

Guidés par Nesanto, le gros des troupes suivit le chemin le plus rapide jusqu’à la salle du trône. A mesure qu’ils se rapprochaient de l’objectif, la densité d’ennemis se fit de plus en plus forte, si bien qu’ils en arrivèrent à mener une véritable bataille pour s’emparer de chaque couloir, de chaque pièce, les séparant d’Asdroga. Les lames du Sith et du Falleen, autant que leur présence, donnaient du courage aux Impériaux et insufflaient la peur dans le regard de l’ennemi… qui se doutait bien qu’il ne verrait de toute façon pas le soleil se coucher sur Zio Snaffkin ce jour-là.

Après de violents et âpres combats, les assaillants parvinrent inévitablement à l’entrée de la salle du trône. Derrière se trouvait Asdroga, entouré de ses fidèles. Nesanto avait beau ne montrer aucune pitié, il n’en restait pas moins admiratif devant le courage que les mercenaires avaient montré tout au long de la bataille. Ils étaient morts en combattant, une fin enviable pour les guerriers qu’ils étaient, tandis que le Hutt n’avait fait que se cacher. Il avait combattu avec nombre d’entre eux quand il était encore El Masaari, bras armé de Borenga, aussi s’était-il engagé à traiter avec les honneurs ceux qui étaient tombés pour une cause perdue.

Au contraire, le Sith abhorrait Asdroga et ceux de son espèce, lâches et fourbes. A aucun moment le Hutt ne s’était présenté aux côtés des hommes qu’il envoyait à la mort. Nesanto n’éprouvait qu’un profond dégoût pour ce genre de personne. En un sens, il estimait que débarrasser Dennogra de son maitre était un service à lui rendre. Pour les autres… il devait malheureusement reconnaitre que les territoires kossakii seraient certainement intenables s’il n’en maitrisait pas les principaux réseaux. Mais tout ceci pouvait encore attendre un peu.

La dernière porte qui le séparait du Hutt était close, comme il s’y était attendu. Concentrant la Force au creux de sa main, Darth Nesanto referma sa poigne de toute sa puissance imprégnée de rage et fit sauter l’ultime obstacle de ses gonds. Asdroga l’attendait, ainsi que ses hommes, installé comme le seigneur qu’il était encore brièvement sur le petit promontoire qui le faisait dominer l’assistance. Nesanto s’avança sans prêter plus d’attention à Stoker et à ses soldats qui le suivaient.

- Asdroga. C’est la dernière fois que nous nous voyons. »

- Ma lorda… Da beesga coo palyeeya pityee bo teenya go kaka juju hoopa. » [Mon seigneur… Le dernier imbécile qui m'a appelé comme ça, s'est retrouvé avec ses antennes dans la gorge.] répondit avec un dédain inapproprié l’imposante limace.

- Je sais. Beedu n’a jamais été très malin. Mais moi, je tiens mes paroles. »

- Kava doompa D'emperiolo stoopa ! Je killya um pasa doe beeska wumpa. » [Tu es un abruti de criminel imperial ! Tues-moi et dix autres prendront ma place.] s’emporta-t-il.

- J’en doute. Avec toi, c’est le souvenir de Borenga qui s’en va, et je crois qu’aucun d’entre eux ne le regrettera. Ce que je ferai de ça… Ça ne te regarde plus. » déclara le Sith en retour, brandissant son sabre.

- Keepuna ! KEEPUNA !!! » [Tirez ! TIREZ !!!]

Mais ses derniers protecteurs ne prirent même pas la peine de lever le canon de leurs blasters pour défendre l’indéfendable. Quoi qu’il puisse se passer, Asdroga était perdu. Eux avaient peut-être encore une petite chance s’ils ne s’interposaient pas entre le Seigneur Sith et sa proie. Peut-être seulement…

- Hi Chuba da naga ?! Ting cooing koo soo ah ! » [Qu’est-ce que tu veux ?! J’ai des crédits !] s’affola le gros Hutt, prenant enfin conscience de sa fin imminente.

- Bargon wan chee kospah, soong peetch alay… Mee jewz ku, Asdroga. » [Il n’y aura pas de deal, c’est trop tard… Au revoir, Asdroga.] furent les dernières paroles qu’entendit le Hutt déchu avant que la lame rougeoyante du Sith ne s’abatte sur lui.

- Bona nai… Kachu… » [Tu es… Dans les ennuis… Maintenant…] lâcha Asdroga dans un dernier soupir.

C’en était terminé d’Asdroga. Son corps flasque s’affala de tout son long au bas de son piédestal, aux pieds de ses mercenaires silencieux. Avec lui, c’était tout l’héritage de Borenga qui disparaissait, Nesanto ferait en sorte que cela se passe ainsi. Il en avait fini avec Dennogra, mais le reste des territoires kossakii l’attendaient, et avec eux leurs lots de problèmes. L’Espace Hutt était une poudrière, à manier avec délicatesse, ce que le Sith ne faisait que rarement… Pour l’heure, ses pensées étaient à la victoire qu’il venait de décrocher, à la fin d’un chapitre qu’il avait mis un point d’honneur à clore lui-même. Il avait raté Borenga, pas son successeur. C’était un moindre mal.

Il jeta un dernier regard au Hutt qui gisait là et se détourna pour sortir de la salle du trône. Au passage, il dicta ses dernières instructions de bataille au Moff Stoker :

- Pas de survivants. »

Puis il sortit, accompagné d’une petite escouade de protection. Ce soir, l’armée impériale de Dennogra ferait la fête dans les ruines fumantes de Zio Snaffkin.

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