Thann Sîdh
Thann Sîdh
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Fiche de présentation


Thann Sîdh Pagp

Nom : Sîdh.

Prénom : Thann, « Fermeté » en Miralukese. Son prénom se prononce à l’anglo-saxonne, avec un ‘th’ sifflant, à l’exemple de think.

Âge : quinze ans.

Année de naissance : automne, 21.558

Lieu de naissance : Alpheridies, [o ; 8].

Race : Miraluka.

Alignement : Neutre Lumineux. Elle considère qu’il est nécessaire d’établir des lois minimales pour que fonctionne une société, mais tient aussi comme un devoir moral d’aller contre ces règles si celles-ci lui apparaissent ouvertement hostiles au bien-commun, à la possibilité que chacun s’épanouisse.

Rang désiré : Padawan.

Caractéristiques :

Force • • ○ ○ ○ ○
Dextérité • • • ○ ○ ○
Agilité • • • • ○ ○
Constitution • • • ○ ○
Intelligence • • • • ○ ○
Sagesse • • • ○ ○ ø
Charisme • • • ○ ○ ○

22 Points à répartir pour un Padawan de douze ans et plus.

Aptitude raciale :

Du fait du rayonnement particulier de l’étoile d’Alpheridia, le monde d’accueil des Miraluka, le corps de ce dernier s’est lentement adapté, perdant progressivement jusqu’aux organes oculaires pour ne plus compter que sur leur affinité avec la Force pour les guider dans un univers décoloré. Cette Vision à travers la Force lui permet de percevoir le monde d’une façon tout à fait singulière. Si elle ne connait pas les couleurs, elle perçoit la Lumière et l’Obscurité inhérente aux êtres vivants alors que le reste du monde est nimbé de ce qu’elle désigne comme l’Absence. Les projections holographiques sont pour eux lettres mortes, bien qu’ils perçoivent les courants énergétiques électriques ou plasmiques. Par ailleurs, pourvu qu’une paroi ou qu’une porte soit assez fine, ils sont capables de percevoir – avec une précision relative – ce qui se trouve derrière. Enfin, si leurs sens s’étendent à trois cent soixante degrés, leur perception devient de plus en plus imprécise au fur et à mesure que la distance entre eux et l’objet perçu devient plus grande.

Pouvoirs :

Bouclier de Force • ○ ○
Détection
Télékinésie

Armes et Styles de Combat :

Bien qu’elle n’a pas encore forgé son propre sabre et qu’elle dispose du sabre d’entraînement standard qu’arbore chacun des Apprentis du Temple Jedi, elle dispose néanmoins des premières esquisses de l’arme qu’elle aimerait se forger. Lorsqu’elle y pense, elle songe avant tout à se servir de la hampe de cette arme comme d’un simple bâton de combat, n’espérant activer la lame qu’en cas de nécessité, et user de l’avantage que représente la longueur de cette dernière pour peaufiner un style de combat radicalement défensif, jouant sur la temporisation, avec dans l’idée – peut-être naïve – de trouver ainsi le temps d’apaiser la hargne de ses adversaires plutôt que de nuire à ceux-ci.

Dans cette même idée, bien qu’elle apprenne comme tout bon Padawan les mouvements de chacune des Formes de combat enseignées au Temple, elle ne nie pas son goût pour les Formes les plus défensives, le Soresu et le Makashi, auquel elle tente d’ajouter un usage particulier de la Force, fatiguer l’adversaire, l’amener à s’essouffler, l’obliger à abandonner ses volontés bellicistes plutôt que le terrasser.

Tenues & équipement :

Ne pouvant profiter de l’éclatement des couleurs qu’offre une vision chromatique, Thann fonde son goût esthétique sur la recherche dans la forme et la matière. Si elle aime assez la coupe simpliste des bures Jedi, fondée surtout sur un travail stratifié des différentes couches de tissu et sur leur drapé, elle a une véritable fascination pour le flottant, le léger, le diaphane. Elle aime beaucoup, lors de ses temps libres, dessiner les choses qu’elle aimerait porter, sans oser pour l’instant se démarquer des autres Padawans ; mis à parle le voile qu’elle porte toujours afin de préserver chacun de l’étrange image de ses orbites vides.

Par ailleurs, mis à part l’équipement dont dispose chaque Padawan du Temple, elle ne dispose que de peu d’effets personnels : une peluche en forme de lapin, Patoune, une ou deux tenues civiles et surtout, chose à laquelle elle tient, son Datapad personnel. Connecté à Bouteboute, il contient toutes ses créations, toute sa médiathèque mais aussi les nombreux enregistrements, audios et vidéos, de son journal intime.

B0-UT :

Thann Sîdh 6rku

Ce petit droïde, qu’elle appelle sobrement « Boute-boute », lui a été offert par les services du Temple pour l’assister dans sa vie de tous les jours lorsqu’elle a besoin de lire des informations sur un support physique, lorsqu’elle a besoin d’identifier une couleur ou autre détail qui lui échappe. Ne s’exprimant qu’en bip, le dialogue primaire droïde, elle a appris celui-ci par curiosité, l’altérité singulière de ce langage l’amusant beaucoup.

Points Forts : .

Il est rare de trouver, chez une adolescente, un esprit aussi vif et mûr intellectuellement que celui de Thann. Résolue à repousser les frontières de la polyglossie toujours un peu plus, brillante lorsqu’il s’agit de comprendre un problème logique ou le fonctionnement d’un système, elle évolue avec aisance dans les champs de la Raison Pure et de la Pensée – d’autant plus que cette machinerie intellectuelle se couple joyeusement avec une imagination débordante dont son datapad ne contient qu’un infime échantillon. En d’autres termes, personne n’ose, parmi ses camarades, l’affronter sur le terrain du Trivial Pursuit.

Deuxième de ses qualités majeures, sa détermination et son entrain qui la poussent à sans cesse remettre le pied à l’étrier. Si, bien évidemment chez une adolescente, l’échec n’est pas pour elle un pur plaisir, elle arrive cependant rapidement à le surmonter, à y trouver ses erreurs, à les corriger, à rendre l’épreuve constructive.

Enfin, s’il fallait lui trouver un dernier trait méritant particulièrement la louange, ce serait certainement sa sociabilité naturelle et son ouverture d’esprit. Il ne lui faut pas longtemps pour trouver le mot qui fera sourire son prochain, pour trouver la douce attention qui ravivera la joie dans le cœur d’un ami, tant et si bien qu’elle échappe au portrait habituel de la tête d’ampoule associable de justesse pour devenir une jeune fille complexe, fantasque et appréciée de ses pairs.

Points Faibles : .

Si son esprit est équipé d’un Hyperdrive dernière génération, ses mains ne suivent pas la cadence et bien souvent, elle se trouve obligé de déléguer la fabrication proprement dites des curiosités qu’elle peut concevoir.

En outre, si elle est à l’aise avec les autres, elle l’est moins dans l’adversité et est souvent déstabiliser lorsqu’il s’agit de dépasser les autres plutôt que de coopérer avec eux. Qu’on lui dise qu’elle a tort avec assurance, et quand bien même elle était persuadée du contraire jusqu’à l’instant, elle se mettra à douter et se retira pour réfléchir de nouveau au problème ; moins par faiblesse de caractère que par une humilité extrême qui la pousse à se questionner d’abord avant de questionner l’autre. Elle est d’ailleurs bien incapable, sauf preuve manifeste, de partir du principe que l’autre pourrait tout aussi bien lui mentir et raconter n’importe quoi.

Enfin, si elle n’en a pas fait le vœu pieu, pour autant c’est un principe qui lui tient profondément à cœur que de ne jamais ‘vaincre l’ennemi’ mais de toujours l’amener à abandonner la voie du combat pour lui préférer des voies qui ne seraient pas celles de la violence. Si la chose peut paraître belle pour les plus romantiques, elle est radicalement naïve dans un contexte tel que celui de la galaxie actuellement. De cette volonté d’une paix absolue, elle tire un certain sentiment d’inadéquation avec le rôle entier du Chevalier Jedi qui est aussi celui d’un guerrier, apte à se dresser face à l’adversité, que certains Jedi conçoivent comme un combattant terrassant son ennemi.

Portrait physique :

Une jeune fille comme tant d’autres, ni plus grande, ni plus petite, ni plus forte, ni plus malingre. A vrai dire, hors sa féminité qui semble effectivement tardive à imprimer sa marque sur son corps, Thann est tout ce qu’il y a de plus communes en apparence. Si ses cheveux, d’un roux ardent, sont exceptionnels parmi les Miraluka, ils ne le sont pas tant dans une population aussi bigarrée que celle du Temple Jedi qui accueille l’une des diversités les plus profuses de la Galaxie. Si elle trouve son charme dans la conversation, Thann souffre de la comparaison lorsqu’elle se trouve aux côtés de Seïid, son amie togruta, que d’aucun, la voyant traverser une rue Coruscantii, qualifierait aisément de ‘canon’.

Son habit renforce ce caractère commun, lorsqu’il s’agit de ses bures, tout ce qu’il y a de plus classiques, de Padawan. Elle laisse assez facilement le soin à Seïid d’arborer ses créations, tout en lui interdisant de dire qu’elles sont d’elle, et il lui semble qu’elle n’aura jamais le courage de les assumer ; quand bien même la tristesse de son costume lui fend le cœur.

Enfin, seul signe distinctif par rapport à un humain, elle porte toujours un voile ou un bandeau devant les yeux, afin d’éviter de choquer par ses orbites vides, les races qui ne seraient pas habituées à voir des Miraluka. On notera que, ne voyant pas les couleurs, elle a un goût catastrophique lorsqu’il s’agit de choisir ses vêtements, dans la mesure où elle est tout à fait incapable de reconnaître le cyan du magenta lorsque Bouteboute n’est pas dans les parages.

Portrait moral :

Thann est un curieux amalgame de traits contraires qui pourtant, parviennent à tenir ensemble, forcé de rester confiner dans l’enveloppe de cet être qui semble, de fait, toujours soumise à de profonds courants énergétiques. Elle semble ne connaître que deux phases : la joie ou la perdition la plus total dans les nuages du firmament de la pensée. Soucieuse de se rendre utile, elle va aisément vers l’autre, dont elle considère qu’il a toujours quelque chose à lui apprendre, et le conquière aisément avec sa jovialité et son entrain ordinaire.

Si elle se sent profondément l’âme d’une Jedi, elle se sent pourtant un peu en décalage avec le rôle résolument guerrier que l’ordre semble à présent jouer depuis l’éclatement du conflit entre la République et l’Empire. Elle n’est pas du genre couarde, n’a pas peur d’affronter et la douleur et le combat, mais se sent tout à fait incapable de faire du mal à quoi que ce soit de vivants – qu’il soit pour les autres un monstre ou non. De fait, à force de se plonger dans les archives du Temple et d’y découvrir des pensées différentes, elle a fini par développer un esprit assez critique, inattendu chez une jeune personne de son âge, qui l’amène régulièrement à souligner comme n’allant pas de soi ce que ses camarades posent toujours comme des évidences.

Enfin, est-ce étonnant, pour une adolescente de son âge, de ne pas parvenir à maîtriser pleinement ses émotions et de se trouver dérouter aussi par les idées qui peuvent parfois lui traverser l’esprit ; d’autant qu’elle a parfois le sentiment de trouver Seïid terriblement plus belle qu’avant, qu’elle a parfois aussi le sang qui lui monte aux joues quand le parfum de certains camarades l’embaume. Au-delà de ce petit démon intérieur, il faut dire aussi qu’elle a bien du mal à respecter la distance et la gestion du sentiment prôné par le Code Jedi. Curieusement, c’est moins parce qu’elle entretient des rapports privilégiés que parce qu’elle ne peut pas s’empêcher d’aimer tout et tout le monde. Il lui prend parfois de drôles de rêves où elle se retrouve à grandir, grandir, grandir, jusqu’à parvenir à une taille telle qu’elle parvient à serrer toute la galaxie dans ses bras, chacun de ses habitants, fusionnant ainsi avec eux tous et atteignant un état proche de la sympathie absolu avec tous les êtres.

Elle trouve de la beauté partout, dans le Sombre comme dans la Lumière, et si elle conçoit la cruauté, l’avarice et le l’orgueil comme des maux évidents, elle ne considère pas cela comme incompatible avec une forme de respect curieux qu’elle a pour la prédation : on ne peut rendre un Maalraas végétarien. De fait, elle la juge nécessaire, car le trop plein de vie serait tout aussi dangereux pour la galaxie que le chaos le plus absolu. La confusion l’habite donc lorsqu’il s’agit de condamner absolument les actes des Sith. Certes, la radicale méchanceté de certains ne fait aucun doute et ceux-ci doivent être arrêtés, mais la mégalomanie de certains fait-elle que tous ont absolument tort ?

Thann est donc curieuse, soucieuse d’accepter le monde dans sa complexité plutôt que de le découper strictement entre vertueux et vicieux, mais aussi une jeune adolescente profondément heureuse de vivre et de découvrir ce qui vit autour d’elle .

Histoire :

« Là je te trouve sévère… Il faut bien que je commence moi-même mes propres archives si je veux un jour faire mes mémoires, non ? Sans quoi, il me resterait quoi, si je me contente de mes souvenirs ?



Ah, parce que tu penses que je ne t’aurais pas remplacé par un de tes camarades bien plus performant d’ici là ? »


Alors que la sphère s’était aussitôt lancé dans une mélopée sifflante pleines de reproches et de témoignages d’insatisfaction, le rire chaud et chantant de l’adolescente s’élançait depuis son lit pour venir frapper le plafond de sa chambre et cascadaient ensuite dans toutes la pièce avant de s’écouler dans les jardins depuis la fenêtre entrouverte.

« Il faut vraiment que tu apprennes à saisir le second degré, Boutbout, ou que tu effaces la susceptibilité de ta programmation, sans quoi, tu vas finir par me haïr tout à fait. »

Après s’être effondrée pour se laisser aller à ses éclats de rire, la Padawan se redressa, bien décidée à aller jusqu’au bout de son idée malgré les remarques un peu cinglante de son droïde. Assise en tailleur, elle fit signe à la sphère d’approcher, déposa un délicat baiser de pardon sur son front froid et lui sourit de toutes ses dents.

« Alors… Bon. On va commencer l’enregistrement. Autant essayer de faire ça dans l’ordre, non ? Si je ne respecte pas la chronologie, jamais je vais m’y retrouver… Ou alors, je donne la date des événements avant chaque épisode, et après tu fais le tri ? Comme ça, je dis les choses comme elles viennent… Je sais pas. Bah écoute ! On va dater chaque épisode et puis si à la fin ils sont déjà dans l’ordre, tant mieux, ça te fera moins de boulot, non ?



Mais si, là, je te demande vraiment ton avis, c’était pas du second degré.



Ah non mais si tu t’en moques, tu as le droit de le dire aussi, hein.



Okay, bah alors on fait comme je veux si Sir Bouteboute Premier, Prince des Boulons, n’a pas d’arguments sur la question. »


Elle sourit encore. Le Chevalier Tavu lui avait pourtant dit d’arrêter de lui parler comme s’il était un être conscient, capable de saisir toutes les subtilités du langage conscient, elle ne s’y était jamais résigné et continuait de dérouter le pauvre B0-UT qui, lui, tentait de la servir de son mieux, archivant régulièrement, dans un espace extérieur à sa programmation, ces brins de conversation que ses systèmes ne parvenaient pas à traiter.

« Début de l’enregistrement.



J’aime pas quand tu dis ‘ordre’, Bouteboute, j’ai l’impression d’être une dictatrice



Mais si tu as le droit de dire non.



Oui mais pas là, si t’es pas là je peux rien faire.



Oui, si tu veux, c’est une demande que tu n’as pas le droit de refuser.



Quelle différence avec un ordre ? Bah… Parce que je suis gentille, brillante et charmante ! Voilà, un ordre, ce sont les gens peu sympathiques qui les donnent. Enfin ! C’est pas le sujet : quand je dis début de l’enregistrement, tu commences à enregistrer.



En vidéo, c’est mieux.



Non, n’enregistre pas ce que je viens de dire, c’est toi qui me fait dire n’importe quoi ! Ma première archive ne peut pas ressembler à ça !



Si c’est important, pour moi. Bon ! Il me semble que tu as bien beaucoup d’avis d’un coup, monsieur pas d’arguments ! Alors stop ! On commence. Début de l’enregistrement… »


Au moment où elle pensait débuter son monologue, la voilà muette comme une carpe ; qu’allait-elle dire ? En douze ans, on n’a pas vraiment le temps de réaliser des exploits. Et en même temps, c’était une chose qui lui semblait tout à fait normale. Même les plus grands héros des Jedi n’avaient pas sauvé la Galaxie avant leur vingt ans – du moins en était-elle pratiquement assurée. Alors s’enregistrer, mais pour dire quoi ?

« Ceci… est le premier enregistrement de mon journal. Nous sommes en 21.570 selon le calendrier de la République Galactique, la guerre entre l’Empire et la République a officiellement été déclarée il y a quelques jours de cela. Elle marqua une pause, se perdit à nouveau dans ses pensées avant de reprendre. J’ai oublié de le dire mais je suis la Padawan Thann Sîdh, j’ai douze ans, et Thann veut dire « Fermeté » dans la langue des gens de mon peuple, les Miraluka. Je ne sais pas pourquoi mes parents ont choisi ce nom, je n’ai pas vraiment de souvenirs d’eux, si ce n’est, je crois, leurs voix, leur odeur que j’ai l’impression parfois de connaître et puis… Après, je me dis que de toute façon ce n’est pas un mauvais choix, les maîtres disent souvent que je suis d’une détermination à toutes les épreuves ; le Chevalier Té-Aim-Técé m’a même déjà dit que je devais faire attention, la détermination, c’est bien, mais l’obstination et la preuve d’un esprit qui ne sait pas accepter le monde pour ce qu’il est.

Voilà, du coup, je suis née sur Alpheridies, comme beaucoup des miens, mais j’en suis parti il y a longtemps et n’y suis jamais retourné. C’est normal, c’est mon équilibre. Les Jedi, car je vais devenir une Chevalier Jedi, doivent éviter les liens émotionnelles trop fort, ils empêchent de raisonner clairement ; et je suis d’accord. Y a qu’à voir comment c’est dur lorsque mes amis se disputent, parfois, pour réfléchir, on a envie que notre préférée a raison, et en même temps, parfois c’est pas vrai. Enfin bref.
Elle s’arrêta encore, sur son visage, alors que son voile s’agitait légèrement, on pouvait lire cette façon qu’elle avait de se remémorer les choses à demi-mots. « Ah oui, ce serait bien de dire comment je suis arrivée au Temple alors. Nous sommes sur Ondéron, dans le Temple Jedi. J’y suis arrivée, j’avais genre… Quatre ans ? Cinq ? Attendez… Elle se mit à compter sur ses doigts pour être sûre. « Oui, c’était en 21.563, donc j’avais cinq ans, j’étais à bord du vaisseau-mère qui a été attaqué par les Sith ; heureusement, nous avons été sauvés par tous les Jedi ce jour-là. Je n’en ai pas beaucoup de souvenir, si ce n’est la peur, les bruits, et le soulagement. Je n’ai pas été exposé au danger, mais l’ambiance… Ce n’était définitivement pas une expérience agréable, sans compter les valeureux morts ce jour-là.

Quand je suis arrivée sur Ondéron, le Temple m’a tout de suite émerveillée. Il n’y avait plus aucune trace de l’attaque de 21.559, à part les stèles pour honorer les Jedi défunts de ce jour. Je me suis tout de suite sentie… Bien, là. Entre ces murs, dans cette végétation, entre le sauvage et la sagesse. En fait, je n’ai pas fait grand-chose d’autre, si ce n’est pas formation ici. J’ai été bien accueillie, je me suis assez vite entendue un peu avec tout le monde, même si je suis du genre un peu timide, je crois que je suis assez drôle. Je suis loin d’être la meilleure élève de ma génération, en vrai, mais je crois que j’ai ce qu’il faut pour être un bon Jedi. En tout cas, mon Maître, le Chevalier Moritura Te’Salutavit, dit que j’ai ce qu’il faut. En parlant de lui, je sais que je ne devrais pas, mais je suis un peu inquiète. Il est parti il y a trois jours, sur le front, elle n’a pas voulu que je viens. ‘Thann, tu sais que tu n’es pas prête pour une telle épreuve, donne-toi le temps de mûrir, de gagner en sagesse et en force.’ C’est gentil, tout ça, mais je suis sûre que je pourrais lui être utile là-bas ! Là-bas ! Je ne sais même pas où il est parti d’ailleurs ! Un secret. Et voilà que je m’inquiète… Il a raison, je ne sais pas encore maîtriser mes émotions. Et… »


Elle fut soudainement interrompue par l’arrivée, assez inopinée, d’une petite Togruta à la peau violette dans la chambre qui, aussitôt qu’elle aperçut sa camarade, sauta d’un bon dans le lit à ses côtés pour se lancer dans le récit de l’aventure terrible qui venait de lui arriver avec l’un de leurs camarades. Ainsi débutèrent les archives de la Padawan Sîdh. Par un court récit décousu de ses jeunes années, d’un peu de son présent, et surtout l’enregistrement interminable d’une conversation d’enfants qui fit immédiatement oublier à Thann qu’elles étaient filmées. Elle s’enregistra encore, par la suite. Pas toujours de façon très régulière mais constamment. Entre les véritables faits, s’insinuèrent progressivement ses états d’âmes et même parfois, les débuts des réflexions d’une jeune fille en pleine construction.

En 21.572, soit deux ans après le début naïf de ce journal, un enregistrement bien plus grave, dans lequel les larmes ne furent pas absentes, porta la trace de la terrible nouvelle. S’il en était revenu souvent, le Chevalier Te’Salutavit fut un jour déclaré mort au combat, son corps n’ayant jamais été retrouvé. Thann affronta bravement cette épreuve, désireuse de se montrer à la hauteur des enseignements qu’elle avait pu recevoir. Son amitié avec la jeune Twi’lek, Seïid Qiik, fut salvatrice durant cette épreuve et gagna en profondeur.

Bouteboute fut aussi averti de la progression de la puberté chez sa petite maîtresse lorsque celle-ci se présenta à sa porte. Il entendit parler des douleurs, celle du corps, celle du cœur. Il fut aussi officiellement nommé au poste d’Assistant d’Ingénierie lorsque la Padawan se trouva pour nouvelle mission l’invention d’un nouveau bouclier capable de constituer en lui-même la solution pour qu’enfin la guerre s’arrête, faute de pouvoir détruire l’autre. Seïid trouva également un nouveau rôle : égérie de la marque Extralu-Sîdh®, empire naissant du prêt-à-porter féminin pour Chevalier Jedi ; égérie dont les courbes ne cessaient de s’affirmer quand Thann désespérait – toujours sous la caméra de Bouteboute – de se retrouver un jour autrement que squelettique.

Alors que Seïid, en plus que dans la grâce, s’épanouissait désormais une lame à la main, sa camarade Miraluka s’affirma de plus en plus comme une élève ni exceptionnelle, ni médiocre, mais à l’esprit terriblement ingénieux. Certes elle ne pouvait rivaliser avec les meilleurs de ses compagnons lorsqu’il s’agissait de soulever le plus gros rocher par la pensée, ni quand les lames énergétiques se croisaient, mais dès lors qu’il fallait traduire du wookie, c’était elle qu’on venait chercher ! Sa curiosité pour le vivant semblait à tous intarissable, de même que sa passion pour le complexe et l’ardu surprenait ; autrement dit, c’était un véritable défilé qui s’organisait spontanément devant la porte de leur chambre lorsque se présentait un devoir de mathématique un peu corsé. Malgré tout, elle gardait une timidité certaine sitôt que quelqu’un osait aller vent debout contre elle et la contredire. Pourquoi aurait-elle eu plus raison qu’un autre, après tout ? Peut-être avait-elle mal lu ou compris de travers, voilà tout.

Sa grande inquiétude, néanmoins, en cette année 21.573, était de n’avoir toujours pas découvert Chevalier ou Maître pour l’enseigner. Bien qu’il lui restât encore du temps, le grand souci de Thann était de se retrouver un jour redistribuée dans l’AgriCorps ou l’ExploCorps sans jamais rejoindre les rangs des Chevaliers. Alors que Seïid avait déjà forgé son propre sabre, elle n’arborait, elle, que celui des novices. Pourtant, elle voulait profondément œuvrer pour le Bien, persuadée, intimement, qu’elle pouvait apporter quelque chose à la Galaxie ; et c’était une promesse qu’elle se répétait souvent.


Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : Double-Compte bien plus présentable de Rúnya Hen’du.
Luke Kayan
Luke Kayan
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Eclats Kyber : 0
Bonsoir et re-bienvenue!

Je n'ai rien à redire, Thann est adorable et attachante! Une très belle plume. Je pense qu'elle s'entendrait vraiment bien avec mon petit Samaël doté du même optimisme maladif :)

Je te valide donc sans problème! Tu connais la maison, donc n'oublie pas de mettre le lien de ta fiche de bio dans ta signature et... Bon jeu!
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