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Iléon Vasto, sauveur de la Galaxie 1531753612-0000000-avathe-newbillyproject7

Nom + Prénom (passeport Républicain, un vrai): Iléon Vasto


Nom + Prénom (passeport Impérial, un faux mais de bonne facture) : Eidolon Nobastic


Age : 24 ans


Année de naissance : 3507 av. BY. / 21.548


Race : Humain


Côté de la Force : Plutôt Neutre (mais ne se pense pas sensitif)


Rang désiré : Jedi gris (ou, l’équivalent d’un sensitif qui ne participe pas à un ordre)


Sabre laser : Iléon ne possède pas de sabre laser dans l’immédiat.


Caractéristiques :


Force : ••••• | 5/6

Dextérité : ••••• | 1/6

Agilité : ••••• | 5/6

Constitution : •••••• | 4/6

Intelligence : •••••• | 4/6

Sagesse : •••••• | 3/6

Charisme : •••••• | 4/6



Pouvoirs :

Absorption / Dissipation de l’énergie (niveau 2)
Amélioration des Capacités (niveau 2)
Détection (niveau 2)
Télékinésie (niveau 3)
Voile de Force (niveau 1)
Persuasion
+ Bulle de Force (niveau 1)
+ Vague de Force (niveau 1)



Précision importante : Lightbringer

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Lightbringer est une entité de forme humanoïde qui reste aux côtés d’Iléon. Malgré le fait qu’elle écoute ses ordres et ne soit pas douée de parole, elle semble douée d’une intelligence et personnalité propre. Il suppose que c’est une créature de Force dédiée à sa protection, issue d’un artéfact quelconque, ou une espèce jamais vue auparavant, mais c’est en réalité la manifestation de la sensitivité d’Iléon (malgré le fait qu’il ne pense pas être sensitif !)


Ainsi, elle va flotter dans une sphère de cinq à six mètres autour d’Iléon, et est un peu le “catalyste” de ses pouvoirs. Elle peut interagir par le monde physique, soit avec ses mains/jambes (équivalent de la télékinésie) soit en frappant (télékinésie/vague de Force). Elle peut lui donner des informations en lui faisant des gestes, par exemple en lui pointant un endroit (Détection). Elle peut également lui servir de bouclier (Absorption/Dissipation de l’énergie), ou l’aider dans certaines tâches (amélioration des capacités). Enfin, elle semble disposer d’une capacité étrange qui lui permet de faire des sphères translucides (Bulle de Force), bien qu’Iléon n’en ai pas encore compris l’utilité.


Etant la manifestation de la sensitivité d’Iléon, Lightbringer reste la plupart du temps à ses côtés, flottant dans les environs, bien qu’il ait découvert qu’il pouvait la dissimuler dans son corps si nécessaire. Cependant, cela est en réalité inutile. A l’instar d’une amie imaginaire, Lightbringer n’existe que dans le psyché d’Iléon. Il a besoin de se la représenter pour utiliser la Force, mais elle n’”existe” pas réellement. De ce fait, un autre individu ne peut pas la percevoir, et on détectera Iléon comme un sensitif des plus normaux.  


D’ailleurs, n’existant pas “réellement”, il est inutile d’essayer de s’en défendre avec un blaster, ses poings ou même un sabre laser. En revanche, blesser Iléon lui donnera également l’impression qu’on blesse également Lightbringer.


Points Forts :


-> Iléon semble doué pour apparaître comme ce qu’il n’est pas. C’est particulièrement pratique pour apparaître sympathique, amical, et ainsi discuter pour obtenir des informations. C’est également pratique pour ne pas détonner s’il est dans un lieu où il n’est pas censé être. C’est également utile en combat, pour se sortir de situation épineuse par la négociation, ou essayer d’intimider l’adversaire.

-> Iléon possède une bonne forme physique, autant pour la bagarre que pour se déplacer en terrain difficile, de préférence urbain. Sans pour autant écraser un spécialiste, ou faire jeu égal avec un individu ayant dédié sa vie à la perfection de son corps et ses talents, il saura tirer son épingle du jeu, même contre des adversaires armés.

-> Son espèce fait qu’il saigne peu, coagule, et cicatrise vite. Il répond également généralement bien aux traitements et soins. On est pas au niveau d’un Gen’Dai, mais ça l’aide à se remettre facilement sur pied après une escarmouche. Il peut également se faire démembrer et survivre, même s’il aura besoin de chirurgie pour remettre toutes les pièces en place.


Points Faibles :


-> Iléon est extrêmement maladroit avec une arme, peu importe son type. Il pourrait avoir son canon braqué sur la tempe de quelqu’un, et manquer sa cible. Il a moins de soucis avec une arme blanche, mais sa posture est mauvaise, et il aura moins de soucis à y aller avec ses poings.

-> Iléon semble frappé par la guigne. Peu importe où il va, il finira impliqué dans une situation dangereuse ou compliquée. S’il rencontre quelqu’un, il peut être persuadé que cette personne aura des ennuis dans un avenir proche. S’il entame un projet, il aura de nombreux soucis sur sa route, causés par ses actions ou non. Pour le coup, la vie n’est pas toujours un fleuve tranquille.

-> Iléon, depuis son réveil, et malgré les apparence, est extrêmement méfiant, voire paranoïaque. Il est convaincu que quelque chose de gros se prépare, et que n’importe qui peut être impliqué. Ainsi, il aura du mal à avoir confiance en quelqu’un, et pensera d’abord à lui et à ses trouvailles. Il pourra interagir avec d’autres individus, travailler avec eux même, mais évitera de donner des informations personnelles, et ne se mettra en danger que si le jeu en vaut VRAIMENT la chandelle.


Caractère :


Depuis son réveil, Iléon est amnésique. Ou plutôt, il ne fait pas confiance aux souvenirs qu’il a en tête. Il est convaincu qu’il a vu ou fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire par le passé, et qu’on a cherché à le faire taire en lui donnant une nouvelle vie, une nouvelle identité. Cela peut même parfois le faire douter sur ses actions, au point de réfléchir à si ses actions sont bien issues de sa propre volonté, ou rentrent dans le rôle qu’on a essayé de lui attribuer. Cette crainte peut même le pousser à utiliser des moyens détournés pour faire des choses, voire très rarement d’être complètement incohérent.

Son existence actuelle n’est dirigée que par les buts qu’il s’est fixé : en apprendre plus sur ce qu’il s’est passé. Ainsi, il va chercher à enquêter, trouver des informations sur son passé, découvrir l’hypothétique “secret” qui aurait bien pu lui valoir un reformatage de la mémoire. Il soupçonne qu’un sensitif extrêmement puissant l’aurait attaqué, ou qu’une coalition de sensitifs se serait arrangé pour le réduire au silence. Pire : il soupçonne que cette manoeuvre aurait pour but de dissimuler des plans de conquête de Galaxie, qu’il provienne des Régions Connues ou Inconnues.

Il est déterminé, presque borné, et fera tout ce qu’il peut pour en savoir plus. Il se sent investi d’une mission, qu’il doit mener à terme pour la protection de la Galaxie toute entière. Ainsi, il aura peu de scrupules à utiliser des méthodes expéditives s’il sent que quelqu’un cache des informations capitales, faisant vite parler ses poings ou utiliser son “Garde du corps” pour arriver à ses fins.

Son “Garde du corps”, par ailleurs, lui a été nommé “Lightbringer”, en raison du fait que c’est lui qui lui a fait se rendre compte que quelque chose n’allait pas, qui lui a ouvert les yeux. Il le considère comme une entité de Force à part entière, présente pour l’assister et le protéger, et non comme une manifestation de sa sensitivité (ce qui est pourtant le cas). Au sujet de l'ignorance : c'est un humain, mais parfois, il se demande si son espèce ne lui a pas dissimulée quand on lui a trafiqué la mémoire. Cependant, ce ne sont que des spéculations de sa part.

Néanmoins, malgré cela, Iléon reste un individu prudent, réfléchi, et plutôt malin. Il sait qu’il doit faire profil bas pour ne pas se faire retrouver, ne pas sortir du moule, peu attirer l’attention. Ainsi, sa personnalité fonctionne à deux vitesses. En réalité, c’est un individu inquiet, effrayé par des forces qui le dépasse, presque paranoïaque. Cependant, en apparence, il arrive à être un individu chaleureux et social, même subtil quand il le faut. Non pas qu’il soit un manipulateur-né, mais il connait quelques trucs et astuces pour se faire apprécier, pour récolter des informations, et semble généralement assez innocent pour qu’on pardonne ses bavures par une excentricité apparente. Il sait aussi être convaincant et agir comme s’il faisait partie du décor, de son environnement, et faire preuve d’assurance quand il s’agit d’avancer dans ses projets.

De même, sa focalisation sur ses objectifs fait qu’il considère toute forme de loisir comme une distraction, et possiblement une perte de temps vis à vis d’une apocalypse imminente. Ainsi, il aura du mal à être attiré par quelqu’un ou à prendre du temps pour s’amuser ou décompresser. Seule exception : il a besoin de bruit, ou de musique, pour meubler son audition en permanence. A ce niveau, le vide a tendance à l’angoisser.

Malgré son ‘amnésie”, cependant, il a conservé quelques compétences de base. Il sait conduire un landspeeder, pourrait se débrouiller en vaisseau, saurait faire des premiers soins, écrire, compter… A l’inverse de ces quelques talents, il a énormément de mal avec une arme en main (surtout celles à distance !), est une quiche vis à vis des droïdes ou de la mécanique, et les animaux semblent en coalition pour le détester. Evidemment, il n’est pas complètement manchot : si on lui donne des instructions claires, simples et détaillées, il saura réaliser une tâche. Mais il n’aura pas d’intuition ou d’autonomie sur des domaines qu’il ne maîtrise pas déjà.

En combat, il préférera utiliser ses poings, ou énormément se baser sur Lightbringer. Il n’a pas spécialement de “standing”, de “code d’honneur”, et fera ce qu’il peut pour ne pas perdre. A la différence d’une volonté de victoire, qui implique de se débarrasser de son adversaire, il n'écartera pas des possibilités de fuite, voire de discussion pour trouver un terrain d’entente qui n’implique pas une lame ou un tir de blaster dans les côtes. Il n’aura également aucun scrupule à utiliser de méthodes détournées, de tours de passe-passe ou autres (par exemple, une manie habituelle est d’avoir de faux détonateurs thermiques, ou garder son revolver vide pour intimider). Dans cet effet, il aura également tendance à vouloir déstabiliser son adversaire, en le provoquant, ou en se montrant confiant et insolent.

Cependant, son habitude à supposer que ses opposants font partie du “complot” a pour conséquence qu’il a tendance à surestimer (à raison ou non) les menaces qui se présentent à lui.


Description Physique :


Iléon est un jeune adulte de 24 ans. Il est de corpulence plus ou moins standard, d’environ 1m76 pour 72 kg. Malgré cette stature plutôt passe-partout, il est plutôt svelte, plus musclé qu’on pourrait le croire en le voyant de loin. On pourrait ainsi le trouver attirant, bien qu’il ne se considère lui-même pas spécialement beau.

Ses traits sont plutôt fins, ce qui, combinés à son corps et sa chevelure, lui donnent une apparence androgyne, et pourraient facilement lui valoir quelques quiproquos. Par ailleurs, ses yeux améthyste et sa couleur de cheveux renforcent cette idée, mais il n’a pas encore considéré l’option de se les teindre ou de mettre des lentilles, car ça ne lui a pas encore porté préjudice.

Son tronc et ses membres sont également parsemés de plein de petites cicatrices, notamment une double au niveau de sa joue gauche. Iléon ne connait pas l’origine de ces blessures, néanmoins. Mais, au vu de leur état de cicatrisation avancé et réussi, elles doivent être relativement anciennes, et ont pu se soigner sans soucis.

Niveau capacités physiques, Iléon est quelqu’un avec une bonne forme physique. Il peut courir à bonne allure, sauter, faire de la grimpette, frapper, et ce sans s’essouffler trop vite. Sans être spécialisé dans un domaine, il ne pêche pas non plus dans un autre domaine, et cet équilibre lui convient.

Iléon est quelqu’un qui se tient généralement droit, qui donne l’impression d’être à l’aise dans son environnement, même d’en faire partie (pour les plus crédules). Il fera en sorte d’éviter de montrer des signes de faiblesse dans sa posture, qui pourraient le révéler en tant qu’”intrus”.

Cependant, il n’est pas infaillible, et des petites manies peuvent apparaître. Par exemple, quand il est stressé, il aura tendance à faire s’agiter ses doigts, à vouloir en faire quelque chose (tourner un stylo, jouer avec une pièce, les faire claquer, peu importe, mais les occuper).

Niveau vêtements, il porte le manteau long rouge qu’il a depuis son “réveil”. Cependant, s’il venait à le perdre, il favorisera le pratique à l’esthétique.
Il possède également un revolver à balles réelles (pas blaster, à “vraies” munitions), mais il l’utilise peu.

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Iléon est quelqu’un de parfaitement normal avec une histoire parfaitement basique et banale et heureuse. Il a toujours vécu sur Coruscant avec ses deux parents heureux et son animal de compagnie adorable. Il a toujours reçu une éducation exemplaire qui a fait de lui quelqu’un d’éduqué et heureux. Il a rapidement dégoté un emploi agréable qui lui ont valu un salaire confortable et lui ont permis d’être heureux.


Il a̶̳̜̻̥̥͙͋̔̏̀̋͝ ren̴̢̛̦̬̝̠̭͇͔̹̖͗̈́͊̈́̏̊̑̔̀̀͊́̍̕contr̴̢̧͎̟̯̦̠̘̘̺̪̍̚é une fè̶̡̘͇̦̙̜͎͇͓͈̤͉̗͚̀̀̓mme à s̴̢̪̱̲̯͔̻̤͈̣̫̤͖̣̏̋̍͜on travai̵̺̱͙̥͉͆̋̄̈́͐͘͝l avec qū̷̡̡̨̟̟͔́͑̊̾̈i il a pū̷̡̡̨̟̟͔́͑̊̾̈ avoir un̴͈̘̯̟̗͂e histoire pas̴̢̗̖̬̪͚̫͔̱̩̤̅̈̍̅̀̋͗͐̄̅͋̀̕͜s̴̢̗̖̬̪͚̫͔̱̩̤̅̈̍̅̀̋͗͐̄̅͋̀̕͜ionnell̴̲̘̰͕̤̫̍͂̀͑e et être heureux. Il espérait fonder une f̵̢̧̧̹̱͉̣͔̫͕͈̰̹̿̒͗̆͑̌̄̈́͊̅̒̓͠amille avec elle dans leur confortable maison et être heureux ensembles, m̷̩̆̈́͗̑̀̐͒̊̿͋̐̕ais il es̷̡̢͕̭̻̰͙̘͎̜͎͇̫̃͐̾͜ͅt trop jeu̶̧̞̭͕͇͚̭̓̓̾ne pour l’instant. C̵̡̟̖͕͚̠̣̘̱̝̜̪͕͓̓̈́̓͘epend̶̨̩͎͇͖͖͎̉̄̀͌͗̊̓ant, ils pę̵̡̛̘̟̳̥̤̜̙̣̜̥͓̱̆̈͌͑̅̽͗̈́̔̑͌̍͗̀uvent â̸̡̝̹͇̬̖̟͔͛̑͒͠insi pa̵̛̺̰̺̻̫̯̤̥̮͉̗̤̭̻̔́̄̈́̓̊͂͑͐̚̕͝sser du temps exclusivę̵̡̛̘̟̳̥̤̜̙̣̜̥͓̱̆̈͌͑̅̽͗̈́̔̑͌̍͗̀ment l’un avec̴̡̛̱̯̲̭̤̬̝̲̝̄̈́̒͌̀̈́̓̔͐͘͠ l̵̡̪̥̙͓͇̤̖͈͓̮̞̳̱̈́́́̔̈́͜͝͠’autre et être he̷̛̤̣̗͗͒̈̈́̄̌̿͛͛͑͐̎̓̕ureux.


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I/ Le réveil (6 à 7 minutes de lecture)


Dans une chambre désorganisée, la faible lueur de l’étoile la plus proche traverse péniblement l’unique fenêtre de la pièce pour s’échoir sur les paupières du jeune homme qui dort sur le lit. Au début, il ne réagit pas, puis ses muscles s’activent, et il grommelle, roulant sur le côté pour glaner quelques minutes de paix sur son matelas. Néanmoins, quelque chose le gêne… Un grattement, comme le bruit d’une main qui griffe un mur, ou un tiroir mal huilé qui s’ouvre…

Les cheveux en bataille, il s'assoit en tailleur, le dos voûté, les yeux encore fermés par la fatigue du réveil. Il s’étire, baille bruyamment. Une odeur de nourriture affleure ses narines, attise son appétit, l’incite à quitter sa couche. Il hésite un instant, songe à se recoucher, céder à sa fatigue, mais il fait preuve d’un peu de volonté et se tourne pour se lever. Mauvais côté, il tombe en fracas sur le parquet.

Tout de travers suite au choc, mais bien sorti des bras de Morphée, il se redresse avec hâte, frotte le coin de sa tête qui a eu un rendez-vous galant avec le sol, et inspecte ses environs. Un lit des plus simples, quelques meubles de stockage bas-de-gamme en bois, le tout agrémenté d’un papier peint démodé. Cependant, au lieu de le rassurer, cela lui fait écarquiller les yeux : où diable est-il ?

Notre protagoniste n’en est néanmoins pas au bout de ses surprises, car, à l’autre bout de la pièce se trouve une forme humanoïde, flottant à quelques centimètres du sol, lui faisant dos. On aurait pu penser à une statue au départ, au vu de son apparence presque mécanique, mais la chose est bien vivante, au vu de ses mouvements. Le jeune homme l’observe sans un mot, surpris, mais pas encore effrayé.

Il voit l’entité pencher la tête, et cette dernière traverse la porte. A ce moment, c’en est trop pour le jeune homme, et ce dernier se jette en arrière pour créer la distance. Cependant, dans cette même action, il se cogne contre le meuble derrière lui et fait tomber le réveil qui y trônait. Le bruit de la chute attire l’attention de la créature, qui fait volte-face.

A ce moment, le jeune humain hésite à crier, mais il se retient quand il se rend compte que la chose a l’air plus paniquée que lui. Elle agite les bras dans sa direction, les arrête parfois devant elle pour indiquer qu’elle ne veut aucun mal, et tourne sa tête dans tous les sens, alerte par rapport à ses alentours. Curieux, le adulescent s’avance, risque une main tendue vers l’avant. La forme humanoïde s’en rend compte, et fait de même. Les deux s’approchent, les gestes teintés de prudence, et le contact se fait finalement, paisible, simple.

La tempête de la découverte passée, le garçon peut réfléchir. Qu’est-ce que c’est que cette… chose ? Elle ne semble pas agressive, même pas dotée d’intentions mauvaises. Sa raison lui dit que ce n’est pas suffisant, mais… intimement, il sait que cette entité ne lui veut que du bien. Il se redresse, la regarde inspecter avec curiosité la chambre, et se calme. Cependant, cela ne répond qu’à une de ses questions : il ne sait toujours pas où il est.

L’odeur de nourriture est toujours là. Il y a quelqu’un d’autre dans l’appartement ? Qui ça peut bien être ? Il fouille sa mémoire, et se rend compte avec horreur qu’il ne se souvient de rien. Enfin, si… Si, cette chambre lui dit quelque chose… La voix (féminine) qu’il entend chantonner en bas aussi, mais… ça lui semble… faux ? Bien étrange, en tout cas. Comme si une nappe de brouillard avait élu domicile sur sa mémoire, trompant les formes et les perspectives. Il doit en avoir le coeur net, et se risque finalement à sortir de la pièce.

Il se retrouve dans un couloir étroit, garni de décorations qui détonnent avec le coloris terne des murs. A sa droite, deux autres pièces, et le fond du couloir, où trône un vase avec une fleur presque fanée. A gauche, une pièce, et un escalier qui descend. Il se décide à avancer, suivi de près par la créature. Cette dernière flotte à l’horizontale, sa “tête” juste derrière l’épaule de l’humain.


— Iléon ? Tu es réveillé ?


L’intéressé s’arrête net dans ses pas. Une voix féminine, douce, au ton sincère. Il réfléchit un instant : est-ce qu’il peut lui faire confiance ? Sa première impression lui dit que oui, mais il arrive à se convaincre d’être méfiant. Il a des souvenirs de cette voix, mais n’arrive pas à les replacer. Elle pourrait lui expliquer où il se trouve, mais… Et si c’était à cause d’elle qu’il était ici, avec sa mémoire en vrac ? Pourquoi lui aurait-elle fait ça ? Les questions affluent, mais il ne pourra pas en savoir plus en restant ici. Il continue.

A l’étage inférieur, l’escalier donne directement sur un genre de petit salon, avec un canapé usé,  un téléviseur allumé mais au son coupé, et un placard étrangement neuf par rapport au reste de l’appartement. En continuité du salon, on peut voir une autre pièce, d’où provient l’odeur recherchée. Entre la table et le plan de travail, une forme humanoïde s’active, semble cuisiner. Le jeune homme évite soigneusement les objets mal rangés sur le sol, et arrive finalement à la jonction entre les deux pièces.

Au moment où il traverse l’ouverture, l’humanoïde se retourne, et révèle une jeune femme à la peau très claire, pâle même, des cheveux longs noirs et des yeux gris métalliques. Elle semble avoir un âge proche du sien, peut être un peu plus âgée. La chose la plus surprenante néanmoins est le bandeau rouge qui couvre son oeil gauche, ressemblant plus à un bout de tissu arraché qu’à un vrai bandage. De même, après inspection plus poussée, le jeune homme se rend compte qu’il ne reste de son bras gauche que le moignon de l’épaule, recouvert par plusieurs couches de bandages encore propres. Il essaie de contenir sa surprise, mais le choc transparaît, et son interlocutrice s’en rend compte.


— Iléon ? Tout va bien ?


Elle essaie d’approcher, laisse reposer le petit contenant qu’elle faisait léviter au dessus de la marmite, et tend sa main valide pour toucher la joue de l’intéressé. Mais ce dernier a un mouvement de recul, presque apeuré. Surprise, elle se retire également, et son regard se fait doux, presque maternel.


— Tu… Tu ne t’es pas encore habitué à… ça ? (elle montre son moignon) Ne t’inquiète pas, ça ne fait plus aussi mal qu’avant… Pareil pour l’oeil… Enfin, on s’en est bien tirés, au final.


Il reste silencieux, fait un pas en arrière. Il jette son regard sur ses côtés, et se rend compte que l’entité étrange a disparu. Son interlocutrice s’en rend compte, fait mine de regarder dans la même direction que lui, à travers le mur, mais revient bien vite sur Iléon quand elle ne sent rien. Sa douceur se change en inquiétude, puis en dureté.


— Attends… Tu ne te souviens pas ? Non… Ne me dis pas que tu as…


Elle ne finit pas sa phrase, mais une larme coule sur sa joue pour marquer la gravité apparente de la situation. Il est méfiant, mais elle semble sincère, et hésite. Et si elle ne lui voulait que du bien ? S’il s’était réellement passé quelque chose de tragique, et qu’elle l’avait ramené ici pour le protéger ? Elle qui pourrait être une amie, sa compagne, ou même sa soeur ?

Alors qu’il réfléchit, il remarque quelque chose d’étrange. Le brouillard sur ses souvenirs s’agite. Il regarde autour de lui, paniqué, et voit que la jeune femme a la main tendue vers lui, les yeux fermés. Alors il avait raison ! Elle l’a bien kidnappé, et essaie de jouer avec ses souvenirs pour le garder comme serviteur docile ! Mais si elle peut faire ça, alors c’est une sensitive puissante ! Peut-il seulement s’échapper, voire la mettre hors d’état de nuire ?

Sur ces pensées, la créature émerge à nouveau, depuis l’intérieur du corps d’Iléon, et se met à flotter verticalement, entre eux deux. La femme devant lui ne réagit pas à sa vision. La voit-elle seulement ? Difficile à dire. Peut-être joue-t-elle la comédie ? Oui, assurément. Si elle est aussi dangereuse qu’il le pense, elle aurait suffisamment de sang-froid pour ne pas réagir à cette vision. Iléon regarde la chose, à mi-chemin entre la panique et la peur.

L’autre le remarque, et, prudente, elle baisse sa main et demande :

— Iléon ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as vu quelque chose ? Ou…

Elle se tourne, suit le regard du jeune homme, et regarde le mur derrière elle. Rien. Elle revient sur place, et reprend un air plus dur :

— Iléon, arrête de faire le pitre, et parle moi !

Prenant l’autorité de son interlocutrice pour une menace, le jeune homme se retourne pour courir vers la porte, mais se fait arrêter sur place. Elle le maintient immobile par la Force ! Choqué, la victime pousse un cri, et celui pousse l’entité à agir. Elle fond sur la sensitive, et son poing s’abat sur son visage avec une vitesse folle. Sa joue se déforme sous l’impact, une giclée de sang tache le carrelage, et elle s’effondre au sol dans l’instant.

Plus rien ne bouge, et le calme n’est troublé que par les halètements bruyants d’Iléon. Il arrive finalement à se calmer après une bonne minute. C’est fini ? Oui, ça en a tout l’air ! Mais c’était presque trop rapide pour qu’il le voit lui-même. La chose l’a protégé, il en est certain ! Elle a fait face au danger pour lui ! Etrange... Et maintenant elle flotte dans la pièce comme si rien ne s’était passé.

Il s’approche de la sensitive, écarte ses cheveux pour voir son visage. Elle respire encore, mais il ne sait pas vraiment si c’est une bonne ou mauvaise nouvelle. Elle aura un sacré bleu à son réveil, cependant. Il remarque un sabre laser à sa taille, dissimulé, mais il n’ose pas y toucher. Et si ça la réveillait d’un coup, et qu’elle l’attaquait ? Non, trop risqué. Il ne saurait même pas s’en servir, en plus.

Il remarque que l’entité est dans le salon, et lui fait des gestes pour qu’il s’approche. Elle lui pointe un meuble, plus précisément derrière ce meuble. Curieux, il le déplace, et voit un petit objet tomber. Une clef. Il l’empoigne, mais, avant qu’il puisse poser une question, la créature est remontée. Il la suit, et la voit passer la tête à travers chaque porte, comme à la recherche de quelque chose. Soudain, elle s’arrête, et indique à Iléon de la rejoindre. Il s’exécute, rentre la clef dans la serrure, et découvre un petit débarras. A l’intérieur, des vêtements, dont une tenue qui ressemble à une bure. Il trouve une boîte, sobrement nommée “Iléon”, et l’extrait du bazar dans lequel elle siège.

Une petite boîte, donc, qu’il ouvre sans difficulté. A l’intérieur, il trouve un pistolet, un livre en papier usé, le tout sur un vêtement. Chose étrange, le pistolet est un genre de revolver qui utilise des balles, et non du plasma. De plus, il s’agit ici d’un livre, et non d’un datapad. Surpris par cet équipement des plus archaïques, il inspecte l’intérieur de l’ouvrage. Ce dernier est vide, mais en y faisant attention, on a l’impression d’y voir des traces ordonnées. Non, il n’est pas vide, on dirait plutôt que le contenu en a été effacé. Pourtant, dispersés sur plusieurs pages, des choses sont déchiffrables :



+Rt9id@xw3vix$vsyz^iv4slz4ipmpd|spot1ujwizx5


-Ha4rØunhq1£bmgs2bq¤ob3oqns°dfd1


+Txd#qg3xy4fzwfx5kwu~umvkm8knu2ykx%utz6ejtqfstft1


+uyd`rh4vw2slz7fzxf5mn9op*vfbv1wx3ey[ve4ti8qbjy1



Apparemment, les messages sont chiffrés. Un seul message, à la dernière page, est lisible. Des coordonnées, et le nom de la planète « Dubrillion ». Une destination ? Peut-il vraiment en faire confiance ? On dirait son écriture, pourtant. Et il n’a rien d’autre.

Il feuillette le livre, mais, soudain, un bruit en bas le fait sursauter. Paniqué, il enfile en vitesse le manteau long, et suit la créature qui s’est dépêchée vers l’escalier. En descendant, il aperçoit du mouvement dans la cuisine. Elle se relève, la bougresse ! Et maintenant, il est trop loin. Ca serait risqué, de s’approcher, non ? Surtout qu’elle risque d’être moins conciliante, après s’être faite étaler il y a quelques instants ! Non, non, mieux vaut fuir, pour l’instant.

Il fonce vers la porte, essaie de l’ouvrir. Fermée. Il fouille ses poches. Des papiers d’identité ? Intriguant, mais pas important pour le moment ! Là, un trousseau de clefs. Mais, il y en a plusieurs ! Vite, les essayer ! La première… Non ! Misère ! Ah, la deuxième, la voilà. Elle rentre… et ça s’ouvre ! Il se faufile dans l’ouverture, suivi par l’entité, et se retrouve dans un couloir d’immeuble. Il regarde autour de lui, l’adrénaline accélère sa réflexion, et il rejoint l’escalier le plus proche, qu’il descend à grandes enjambées, manquant plusieurs fois d’y perdre une cheville.

Une fois dehors, son regard balaye ses alentours. Des rues mal éclairées, quelques néons en piteux état, une chaleur inconfortable… Il est dans les bas-fonds ? Metellos ? Taris ? Non… Coruscant ? Ca serait possible. Il suit la créature, qui a l’air de savoir ce qu’elle fait. Elle le guide à travers les ruelles à vive allure, et il a du mal à tenir le rythme.
Finalement, il arrive sur une place un peu plus peuplée à cette heure de la journée. Un genre de statioport improvisé, où siègent plusieurs vaisseaux. Suivant les directions de l’entité, il bondit avec hâte dans un vaisseau esseulé, et arrive à le démarrer.

Quelques instants plus tard, le voilà hors des bas-fonds, à gagner le vide spatial.
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II/ Une journée habituelle (5 à 6 minutes de lecture)


Dubrillion est une belle planète. Pas la mieux placée au vu du contexte géopolitique, et il ne faut pas être dérangée par les embruns marins, mais la capitale est parfaite pour des séjours temporaires.


Dans un quartier pauvre de cette dernière, c’est presque devenu un jeu pour les sans-abris de parier sur les allées et venues du nouvel arrivant. Un jeune adulte humain, aux habits relativement propres, et aux cheveux longs. Il passe vite et n’a pas vraiment pris le temps de sympathiser avec le voisinage, si bien qu’au départ, ils croyaient que c’était une humaine !


Il peut arriver à n’importe quel moment de la journée, prend presque toujours le même chemin pour arriver à son appartement, et s’y enferme pour plusieurs jours avant de repartir. Parfois, il sort dans Dubrillion et revient dans la journée, mais cela reste rare. Certains se sont dits qu’il avait un vaisseau, et qu’il y avait certainement de l’argent à se faire, mais les quelques malins qui ont essayé ont été retrouvés avec quelques dents en moins, et un mutisme assez surprenant sur le sujet.


Iléon, lui, reste prudent, bien que exténué par les derniers jours. Il sait qu’il est observé, mais il sait que ces clochards ne font pas partie d’un réseau d'informateurs public. Aucun n’a essayé de rentrer chez lui pour l’instant, même s’il a déjà dû déplacer son vaisseau plusieurs fois et systématiquement faire plusieurs détours en ville pour être sûr de ne pas être suivi. Il aimerait s’épargner de telles précautions et pouvoir se reposer, mais on est jamais trop sûrs.


Il arrive finalement à son immeuble et grimpe dans les étages avec hâte. Devant sa porte, il regarde autour de lui : personne. Les caméras de sécurité sont actives, donc il se colle à la serrure pour ne pas montrer quelle clé il utilise. Il en a trois, mais deux sont des fausses qui font tomber un mélange chimique sur l’intrus quand il rentre. Quelque chose de simple avec des produits usuels, pas de quoi tuer, mais suffisant pour brûler les peaux et rendre aveugle si ça finit dans les yeux. Là, il a la bonne clé, et rentre sans difficultés.


Une fois à l’intérieur, il vérifie toutes les poignées. D’habitude, il les relève plus que de raison. Ainsi, si elle est en position “standard”, il sait que quelqu’un y a touché. C’est utile, mais ne l’exonère pas de passer au peigne fin chaque pièce avec l’aide de l’entité. Cela va vite, les pièces sont peu nombreuses : une salle de bains avec un toilette, une chambre, et un petit salon-cuisine. On dirait une grande chambre d’hôtel, mais ça lui suffit amplement pour ce qu’il a à faire.


Après une heure sans rien trouver, et plus re-vérifications, il se considère en lieu sûr, et se décide enfin à souffler. Il lâche son manteau sur le lit, non sans au préalable avoir sorti le revolver pour l’emmener avec lui dans la salle de bains : il n’a aucune raison de laisser une arme de plus aux agresseurs s’il se faisait subitement attaquer.


Il se déshabille difficilement : la sueur et le sang font que son haut lui colle à la peau. Il observe enfin les blessures : deux vilaines éraflures au flanc gauche, et une griffure dans le dos. Trois de plus à ajouter à la collection, alors. M’enfin, il a eu de la chance, il aurait pu y perdre un bras. Qui aurait cru que les Wookiee pouvaient être si susceptibles ? Il avait gagné cette partie de Dejarik à la loyale, pourtant !


Il tourne le robinet, et l’eau coule sur tout son corps. Elle pourrait être plus chaude, mais il n’est pas d’humeur à faire le difficile. Comparés aux nombreux échecs qu’il a pu avoir durant les derniers mois, ce n’est rien. En même temps, c’est difficile de mener à bien une enquête quand on ne sait pas ce qu’on cherche ! Ce journal, le Codex, lui avait bien donné des pistes, mais… Entre les morts, ceux qui fuyaient en le voyant, ceux qui ne voulaient rien à voir avec lui, et ceux qui ne savent rien d’intéressant, les perspectives s’amenuisent.


Ce Hutt semblait prometteur, pourtant. Un collectionneur d’objets de sensitifs, notamment de sabres, d’holocrons, et de forceux morts ou vifs. Le seigneur du crime semblait vraiment content de pouvoir partager sa passion avec un autre intéressé, et Iléon était bien content de ne pas être sensitif lui-même pour ne pas devenir un autre objet de collection. Après quelques heures de discussion amicales, Iléon lui demanda tout de même s’il avait des tuyaux sur des découvertes récentes, des coins à surveiller. Malheureusement pour lui, son interlocuteur ne voulait pas divulguer ses secrets gratuitement. Alors ils passèrent marché.


Iléon devait récolter la dette d’un contrebandier qui avait voulu arnaquer le Hutt. Rien de bien difficile, en principe, mais la mission devait être relativement dangereuse, car le seigneur du crime ne voulait absolument pas y risquer ses meilleurs collaborateurs. Ainsi, le jeune humain partit en chasse.


Les localiser ne fut pas le plus compliqué. La station Junkfort est un incontournable de beaucoup de marchands illégaux, et ils ne faisaient pas exception. Les trouver dans la station ne fut pas non plus trop difficile : une Squib rose accompagnée d’un Wookiee sont assez atypiques. Discuter fut le plus problématique : comment négocier avec une Squib ? Une Squib contrebandière et expérimentée, de surcroît !


A peine avait-il expliqué la raison de sa venue qu’il fut accueilli par des grognements et un déluge de paroles. M’enfin non, elle allait payer sa dette, bientôt, quand ses retours sur intérêts lui auront permit de lancer son entreprise écran qui pourra faire un transfert de la banque au compte personnel du faux qu’elle avait érigé pour ne pas payer les taxes ! Et puis, le cours des marchandises habituelles baisse, avec le contexte géopolitique et les conditions naturelles qui obligent à faire des détours, surtout que les mines étaient en grève donc il fallait économiser le carburant pour ne pas devenir une cible facile pour tous les vautours du coin ! Et, oh, ce revolver, c’est une pièce rare, voulait-il l’échanger contre cet autre blaster, tout aussi efficace ? Quoique, non, ce n’était pas à l’avantage d’Iléon, alors elle a promis des pièces de châssis pour son vaisseau. Mais là non plus, ce n’était plus équilibré, alors il fallait bien qu’Iléon offre quelque chose qu’il avait sous la main ! Pourquoi pas quelques crédits, pour compenser ? Quoique ce genre de troc est difficile à évaluer, alors il aurait fallu une caution, donc un intermédiaire neutre qu’il faudrait engager pour arbitrer la transaction, dont les frais seraient partagés entre les marchands…


Et ça n’en finissait pas. Plutôt que de s’arracher les cheveux, le jeune homme choisit un deal simple et impossible à trafiquer : parier la dette au jeu. Si Iléon gagne, elle devra venir avec lui payer le Hutt, en personne. S’il perd, il s’arrangera pour régler la dette lui-même. Confiante en ses talents, la Squib accepta sans hésiter. Elle proposa le Pazaak au départ, mais, ayant vu le distributeur de cartes sous le poil du Wookiee en arrivant, Iléon prétexta ne pas savoir jouer, et ils se rabbatèrent sur du Dejarik.


Il joua face au Wookiee. Ce dernier était bon, mais perdait son sang-froid dès qu’il ne comprenait pas une action, ou commençait à perdre. C’est ainsi que l’humain, malgré son faible niveau, arriva à le battre. Cependant, le géant poilu l’accusa bien vite de tricherie, propos relayés avec joie par la Squib. Evidemment, elle n’avait aucun intérêt à être juste, elle qui voulait éviter la dette ! Iléon contesta ces propos, évidemment, mais cela donna très vite un prétexte à la montagne de muscle de commencer à le frapper.


Le combat fut rapide. Le Wookiee, cantonné au corps-à-corps, ne pouvait pas faire grand chose contre Lightbringer. Cependant, la Squib en profita à ce moment pour l’attaquer à la vibrolame, dans son dos, alors qu’il finissait son acolyte. Par réflexe, il dévia la lame, mais elle lui ouvrit deux plaies dans le flanc. L’humain déconcentré, le Wookiee en profita pour frapper également dans son dos, avant de se faire mettre K.O définitivement. La surprise passé, Iléon se jetta sur la petite chose et la plaqua au sol, hors d’état de nuire.


Il fallait alors décider quoi faire. Le Hutt voulait récolter la dette. La ramener avec lui n’était qu’un bonus. Alors, il eut une idée qui pouvait concilier les deux. Sous les yeux horrifiés de la petite chose, il prit son datapad et ses papiers, volant ainsi ses moyens de transaction. Si elle voulait continuer ses petites affaires, elle allait devoir aller voir le Hutt par elle-même.


Ce dernier était satisfait de ce compromis, bien que surpris qu’il ne soit pas si blessé que ça. Ce Wookiee était connu pour sa férocité, et la Squib avait dans son vaisseau de quoi gérer un bataillon complet. Apparemment, Iléon ne leur a pas laissé le temps de déployer leurs talents respectifs, à son avantage.
Le Hutt partagea alors quelques astuces. Evidemment, se constituer un réseau est indispensable. Ensuite, arpenter les champs de bataille pouvait être une bonne option. Les Jedi soutiennent la République, et les Sith l’Empire. Avec un peu de chance, on peut trouver des restes sur les corps, voire des blessés encore frais. Le lieu peut être intéressant, également : une attaque sur un temple sera beaucoup plus riche en trésors qu’une attaque dans un no man’s land. Et enfin, le Hutt a évoqué le fait qu’il avait des contacts dans l’Empire Sith, et que ça serait une alternative possible, mais sans plus développer.


Iléon sort de la douche. Les plaies ne sont pas aussi profondes qu’il pensait, et commence à les désinfecter entre deux jurons. Oui, le Hutt donne de bonnes pistes. Mais s’il lui en parle, c’est qu’il considère avoir l’avantage et le monopole sur le sujet. Enfin, ça serait trop dangereux de crapahuter seul sur des champs de bataille, alors que les pillards tournent. Une perspective à étudier, mais maigre. Il pourrait également essayer du côté Sith, mais encore faut-il de quoi voyager impunément dans l’Empire.


Enfin… Le Codex a encore des secrets à révéler, il reste encore des possibilités. Quand il est arrivé dans l’appartement, il y avait des pages avec des contacts, certainement arrachés au préalable du livre, qu’il étudie les unes après les autres. Il reste aussi à déchiffrer les codes. Les algorithmes de son datapad n’ont pas encore réussi. Peut-être qu’ils les utilise mal ? Ou que seul lui peut le déchiffrer ? Lightbringer n’a été d’aucune aide à ce sujet, non plus.


Cette dernière reste également un mystère. Elle l’aide, mais pourquoi lui a-t-elle été assigné ? Elle n’a aucun besoin de créature vivante, semble complètement invincible et immatérielle, mais peut frapper des choses… ? D’un côté, il sait du plus profond de son être que la créature est là pour l’aider, mais de l’autre, il n’a jamais entendu parler d’une chose similaire. Chose plus étrange encore, personne ne semble la voir, avec comme seule exception la sensitive qui l’avait kidnappé. Pourquoi ? C’est car elle n’avait qu’un seul oeil, ou car elle était sensitive ? Sensitive, surement. Il va falloir être prudent.


Mais dans l’immédiat, il faut qu’il se repose, s’il veut pouvoir tenir le rythme qu’il s’impose. Il faut qu’il progresse, il faut qu’il avance, mais presque toutes ses tentatives se sont soldées par un échec, pour différentes raisons. A croire qu’il a la poisse, ou qu’ils ont toujours un coup d’avance sur lui pour saboter ses plans, pour lui empêcher de découvrir la vérité. Oui, assurément, il se doutait bien qu’il ne pourrait pas tout révéler au grand jour aussi facilement. Mais il doit persévérer, pour le bien de la Galaxie.


Après un bon repas, il s’autorise finalement à se coucher. Une bonne nuit de sommeil lui portera conseil, après tout.
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III/ Impasse sur Nar Shaddaa (7 à 8 minutes de lecture)


Dorak est un vrai dur.


C’est en tout cas ce qu’il voudrait que les gens pensent de lui, alors qu’il boit sans grande conviction une pinte d’un alcool bon marché dans son bar. Le Besalisk regarde sa choppe désormais vide d’un air blasé, et soupire. Il passe de l’autre côté du meuble, et commence à la laver, avant d’entamer celles de ses acolytes, qui se sont endormis bien vite pour ne pas à avoir de corvées à faire.


Comment en était-il arrivé là, lui qui espérait une vie de prospérité et d’aventures ? C’était bien pour ça qu’il avait tout claqué, même son mariage, pour se lancer sur Nar Shaddaa avec quelques amis. Après d’âpres négociations, ils avaient pu acquérir ce bar, et, certes, il en était très fier. Cependant, un simple bar dans un coin aussi paumé ne permettait pas de survivre, de subvenir à ses besoins, et de donner un salaire à tout le monde en même temps.

Alors il a versé dans du moins légal. Quoi de plus normal, sur une telle planète, après tout ? C’était bien l’objectif de ses acolytes, à la base : prendre des contrats, faire du mercenariat, et avoir un point de chute entre deux missions. Sauf que, voilà, il ne pouvait pas gérer le bar ET aller crapahuter aux quatre coins de la Galaxie. N’ayant pas confiance en qui que ce soit en dehors de leur groupe pour réaliser cette tâche, il est resté à la gestion, et verse dans la collecte d’informations. C’est fou à quel point les gens sont moins méfiants quand on s’éloigne du coeur de Nar Shaddaa, quand le barman a une bonne bouille, et que ce dernier drogue le verre de chaque client.


Mais alors de quoi se plaint-il ? Le business tourne plutôt bien, non ? Oui, il est vrai. Chacun y trouve son compte, et, sans rouler sur l’or, ils ont un train de vie confortable malgré qu’ils soient excentrés. Cependant… Il s’ennuie. Il a lâché une routine pour en trouver une autre. La gestion, c’est ce qu’il fait de mieux, mais un magasin reste un magasin. Certes, il s’intéresse aux cocktails, rencontre beaucoup de monde, mais… au final, les jours s’enchaînent et ne sont pas si différents que ça. Les histoires que racontent ses amis de leurs contrats sont intéressantes et amusantes, oui, mais voudrait-il mettre sa vie en jeu chaque jour pour une dose d’adrénaline ? Est-ce que ça ne deviendrait pas une nouvelle routine, et qu’il aurait cru que l’herbe était plus verte de l’autre côté, encore une fois ?


Remarque, il avait aussi une bonne part de timbrés. Rien que dans les deux dernières semaines, il a vu un Squib hyperactif qui voulait lui revendre de la poudre de cristal de sabre laser pour effacer les rides, un humain qui a demandé comment avoir des faux papiers sans même toucher à son verre, et un Ithorien qui avait pour projet de cartographier l’espace en dehors de la Galaxie connue. Certes, ils n’étaient que des exceptions parmi les clients habituels, mais c’est dans ces cas qu’il doit plus se retenir de rire que retenir sa peur.


Enfin bon, peut-être qu’il se plaint pour rien. Tout se passe bien, dernièrement. La taxe envers les Hutts n’a pas augmentée, ils commencent à se faire une place dans le milieu, et peuvent même se permettre d’utiliser des produits de meilleure qualité. Chose inhabituelle : ils ont réussi à tous se retrouver pour partager une soirée, tous les six. Certes, ils ont tout fait pour esquiver le peu de tâches ménagères qui leur sont attribuées, mais il pouvait bien passer l’éponge pour cette fois. C’était peut-être aussi ça, qu’il cherchait : de rares moments de vrai bonheur, entre eux, sans autres contraintes que celles qu’ils s’imposent.


La porte s’ouvre, et une figure humanoïde la traverse. Un client ? A une heure pareille ? Peut-être a-t-il jugé cette soirée trop vite ? Ou peut-être aurait-il dû fermer le bar au public exceptionnellement ? C’est un peu tard pour y réfléchir, maintenant. Et puis, qu’est-ce qu’il risque ? Ses acolytes ont le sommeil léger : si jamais il y a du grabuge, il ne sera pas seul pour faire face.


La forme s’affine, et il se rappelle bien vite qui est cette personne. Ce manteau rouge, ces cheveux longs, noirs mais teintés… C’est l’humain, le timbré. Et il n’a pas l’air content Qu’est-ce qu’il peut bien faire ici ? Il l’a eu, l’adresse de son faussaire ! Il ne revient pas pour remercier son hôte, ça c’est sûr. Il n’a l’air armé que de sa mauvaise humeur, cependant. Peut-être qu’il peut gérer la situation seul ?


— Qu’est-ce qui t’amène ici, p’tit gars ? (il aggrave sa voix, gronde presque. Ca le rend plus convaincant)


Son interlocuteur reste muet, et ne s’arrête qu’au bar, en assénant avec force ses poings sur le bois.


— T’as essayé de me baiser, Quatre-Bras-Mais-Qu’un-Demi-Cerveau ?


Confus, et maintenant un peu agacé, l’intéressé prend une mine plus renfrognée, se rapproche à une dizaine de centimètres de l’humain, et demande :


— Comment ça ? C’est quoi, ton problème, l’efféminé ?


La phrase à peine finie, “l’efféminé” le choppe au col et le plaque sur le bar, le nez dans un datapad affichant un bâtiment en flammes. Le bruit réveille les mercenaires, qui comprennent bien vite la situation et se préparent à attaquer. Cependant, un geste du Besalisk les intime de ne pas encore intervenir.


— Le problème, c’est qu’il n’avait pas que des potes, ton faussaire ! Etrangement, au moment où je repars avec mes nouvelles acquisitions, il subit une expédition punitive par des potes d’un gars qui s’est fait chopper avec ses contrefaçons ! Et dont, étrangement, je  n’arrive à m’en tirer qu’à un poil de cul de Rancor !


Des regards s’échangent, dans la salle. Mais où diable veut-il bien en venir ? Il s’est fait poursuivre, et espère une protection ? La tronche toujours dans son bar, le Besalisk ne manque pas de le faire remarquer.


— Ouais, ça arrive dans le milieu. Et bah ? Tu les as, tes foutus papiers. Casse-toi, alors. A moins que tu nous ai amenés une deuxième merde à gérer ce soir.


— Oh, non, je n’étais pas leur cible, et ils savent que je n’étais qu’un client de passage. Ce qui me gêne plus, c’est le timing. C’est quand même bizarre qu’ils se décident à attaquer pile ce soir là.


Un silence, accompagné de sourcils froncés. Il n’y avait aucune mauvaise intention derrière ça ! Quel intérêt sinon, à part perdre de potentiels clients et se faire une mauvaise réputation ? Cependant, avant que le gérant ne puisse s’expliquer, il se fait un peu plus appuyer contre le bar.


— T’as voulu m’envoyer à la mort, c’est ça, hein ? Tu bosses pour eux, c’est ça, enfoiré ? Qui t’a engagé ?! Réponds moi !


C’en est trop pour les acolytes, qui se décident d’approcher pour neutraliser le fou furieux qui maltraite leur ami. Cependant, ce dernier s’en rend vite compte, et, bien qu’acculé, semble être prêt à en découdre.
Trois des mercenaires s’approchent, deux se mettent en arrière pour couvrir le chemin vers la seule issue.


A ce moment, l’humain s’avance vers eux et lance un crochet du droit. Les trois font un pas en arrière, reculent pile hors de portée. Si l’attaquant est si agressif, ça va être une partie de plaisir, ils se disent ! Pourtant, celui le plus droite de ce dernier sent un coup violent le frapper dans le flanc, et le projeter sur ses deux alliés, les sonnant par la même occasion. Mais… Comment ? Il était pourtant sûr d’avoir esquivé ! Et il a raison : ce n’est pas le poing d’Iléon qui l’a frappé, mais impossible pour eux de déterminer dans le feu de l’action l’origine du coup. Il aurait un complice ? Impossible, pas ici ! Alors quoi ?


Profitant de la confusion, l’humain se jette vers la sortie, mais se fait tenir en respect par les deux autres. Arme au poing, ils le menacent, et restent à deux bons mètres pour ne pas subir le même sort que les trois victimes précédentes. Ils ne veulent pas tirer, car ça pourrait endommager la pièce, et l’intrus est dans l’axe de Dorak, mais s’ils n’ont pas le choix…


Iléon, lui, est dans la mélasse. Ils sont trop espacés pour s’occuper des deux en même temps, et commencer par l’un impliquerait de se faire tirer dessus par l’autre. Misère… N’ayant plus vraiment le choix, il détache un sphère de l’intérieur de sa veste, puis la lève bien en évidence. Suite à une petite pression, une lumière rouge s’allume. Un détonateur thermique.


Les deux hommes ont un mouvement d’hésitation, mais gardent en joue l’individu à l’explosif. Quel genre de malade se baladerait avec ça sur lui, et serait prêt à le sortir dans un endroit aussi exigu ? Il bluffe, forcément ! Et pourtant, si c’était vrai, ça serait dramatique… Que choisir ? L’un des deux, un Pantoran moustachu, décide de prendre la parole.


— On est pas obligés d’en arriver là, gamin ! T’as pas encore fait assez de dégâts pour valoir une mise à mort. Désactive ce jouet et on pourra régler ça à l’amiable, contre une petite compensation financière…


Iléon s’avance, détonateur toujours en main, inflexible. Les deux tireurs conservent la distance, mais cèdent tout de même du terrain.


— Je suis sérieux, gamin ! Pose ça !


Il s’arrête. Un silence. Puis il parle.


— C’est un détonateur de l’homme mort. Si je le lâche, tout explose dans les quatre secondes. Si je meurs, tout explose dans les quatre secondes.


Il reprend sa marche, maintenant silencieux. Cette insolence ! Il bluffe, forcément ! Mais si jamais ce n’est pas le cas, ils sont tous foutus. Est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque de tout foutre en l’air pour un détraqué ?


— Tu sais que tu ne peux pas nous échapper ! On a les moyens de retrouver ta planque ! Notre informateur a son réseau, qu’est-ce que tu crois ! Tu ne peux pas t’en tirer ! Réfléchis ! Sois raisonnable ! On peut même réduire la compensation, si c’est le soucis ! Fais pas l’con !


L’humain le regarde, le regard lourd, déterminé. Il semble juger la proposition, puis avance à nouveau.


Un pas.


— Ma planque a été détruite en même temps que la capitale de Dubrillion.


Un autre pas.


— J’ai étalé tous tes potes en les effleurant à peine.


Un autre pas. Il est à son niveau.


— Laisse moi passer, et il ne vous arrivera rien de plus.


Le Pantoran tremble légèrement, et une goutte de sueur perle sur son front. C’est peut-être la dernière possibilité ce soir de le mettre hors d’état de nuire ! Mais, ce détonateur pourrait tout réduire à néant ! Il lui faudrait du temps pour réfléchir, mais tous les regards sont posés sur lui ! S’il n’a pas pris la tête du groupe, c’est bien parce qu’il n’aime pas les responsabilités, lui qui gère moins bien la pression que ses camarades ! Et le voilà à devoir prendre une décision lourde de conséquences.


Finalement, il cède au regard inquisiteur de l’humain, qui lui passe à côté d’un air satisfait. Il arrive à la porte, se retourne pour avoir une vue d’ensemble sur le bar. Les deux au pistolet ont repris leurs distances, et l’ont en joue, mais c’est inutile maintenant. Un mouvement de côté, et il sera à l’abri. Il prend une dernière fois la parole.


— Messieurs, ce fut un vrai déplaisir de faire avec vous. Au malheur de vous revoir…


Avec ce dernier trait d’esprit, il lance le détonateur dans la pièce et se jette sur le côté pour éviter les deux tirs de blasters envoyés en réflexe. Alors qu’il fuit, le moustachu se jette sur le détonateur thermique, prêt à limiter autant que possible l’explosion avec son propre corps. Il arrive malheureusement juste à temps pour voir le détonateur se déclencher, et se dit que c’est la fin.


Un flash lumineux irradie la pièce, aveugle tous ses membres. Une grenade flash, déguisée comme un détonateur thermique ! Le salaud ! L’effet a été dévastateur : chacun avait les yeux rivés sur le prétendu explosif, comptant les secondes avec angoisse, et maintenant ils sont tous incapacités. Pour combien de temps ?
Des bruits de course. Il est revenu ? Dans quel but ? Le moustachu aimerait bien le stopper, mais il ne peut pas se permettre de tirer à l’aveugle ! Hasardeux, il tend la jambe : il croit se souvenir que l’axe principal du bar est à sa droite. Un silence temporaire, et un choc au sol. Il a bondit au dessus ! Il s’approche du comptoir ! Que cherche-t-il ? La caisse ? Ou alors, il veut achever Dorak ?


— Arrête !


Le cri est sincère, mais inutile, futile. Il atteint son but. Des bruits d’ustensiles secoués, de lutte avec le Besalisk, puis plus rien, et il fait machine arrière. L… Le salaud ! Il ne s’en tirera pas comme ça !
Plusieurs dizaines de secondes plus tard, leurs sens leur sont complètement revenus, et ils arrivent à se relever. Ils étaient six, et il s’en sort sans une égratignure. Quelle humiliation !


Mais le sentiment de défaite peut attendre. Tous vont voir si le gérant du bar va bien. Et, étrangement, oui. Il n’a rien, même. Les ustensiles sont en bazar, mais rien n’a été volé. La caisse est intacte. Seul le datapad du Besalisk est par terre, allumé. Il l’a cassé, tracé, piégé ? Il n’aurait pas eu le temps, si ? Enfin, l’important est que tout le groupe aille bien, à l’exception de celui qui s’est pris un coup violent. Etrange : lui qui semblait si belliqueux, il n’a rien fait d’autre que les blesser dans leur fierté. Mais apparemment, c’est suffisant pour que Darok empoigne son datapad, pianote un numéro l’air grave, et le porte à son oreille.


— Nok ? Je souhaiterais mettre une tête à prix. 5000 crédits.
Invité
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IV/ Le Sith du coin. (3 à 4 minutes de lecture)


Un club de strip-tease, dans les bas-fonds de Metellos.


Voilà les instructions dont Iléon se souvient, celles qui étaient écrites sur les pages arrachées du Codex. Certes, il y avait de précisions additionnelles sur la page, mais elles sont parties en fumée en même temps que son appartement sur Dubrillion, et il n’a même pas eu l’occasion de fouiller les décombres. Il doutait y retrouver quelque chose d’entier, de toute manière. Si seulement il avait pris l’habitude d’emmener le précieux journal avec lui à chaque fois ! Mais cela l’aurait exposé à tout un autre catalogue de risques. Non, il n’y avait pas de bonne ou mauvaise décision. Que des choix. Et, au moins, il ne laissait aucune trace à ses poursuivants.


Le jeune humain commence à s’impatienter. Voilà le sixième qu’il visite, et pas un signe de la personne qu’il cherche. Il sait qu’il est dans la bonne zone, il s’est assuré personnellement de cette information avec les locaux, mais personne ne savait sa location ce soir. Misère… Ce soir, Iléon aurait bien aimé s’épargner le spectacle pitoyable et aguicheur de quelque Twi’Lek ou Zeltronne devant un bâtiment miteux. Mais, il s’y attendait, en venant ici, sur la fausse Coruscant. La même misère dans les bas-fonds, sans vraiment la reconnaissance et l’impact global.


Il arrive au septième club de la soirée. Le néon ne fonctionne qu’une fois sur trois, et le videur a laissé la place vacante. Misère…
Iléon entre, évite le racolage vulgaire d’une Twi’Lek en surpoids manifeste, puis, quelques minutes plus tard, d’un Zabrak qui l’avait pris pour une femme. Il continue, et arrive dans la salle principale.


La salle principale n’est au final qu’un défilé et une barre mal fixée, où tournent deux Zeltronnes sans grande conviction. Dans un coin de la pièce, un bar dont le gérant s’est endormi, et dans un autre, une banquette usée. Des portes semblent mener vers d’autres pièces, peut-être des chambres, ou des salons, mais le jeune homme n’est pas là pour ça.


Devant le défilé, il aperçoit l’unique client du club. L’espoir gagne ses yeux quand la description qu’on lui a fourni correspond à la forme devant lui. Grand, chauve, torse nu, et, normalement, pas d’yeux. Un Miraluka, en somme. Il n’a pas réagi à l’arrivée d’Iléon. Ce dernier va chercher deux verres au bar, pour essayer de l’amadouer, et s’approche. Il ne sait pas trop à quoi s’attendre. Va-t-il est méfiant, agressif, amical, manipulateur ? Il doute que ça soit un agent fait pour lui mettre des bâtons dans les roues, mais cette alternative reste possible, et il doit être prêt à se battre.


Cependant, en arrivant à sa hauteur, il ne bouge toujours pas. Il ne l’a pas remarqué ? Il veut faire croire qu’il ne l’a pas remarqué, pour l’attaquer par surprise ? Qu’est-ce qu’il manigance ? Un coup d’oeil permet de remarquer qu’il n’a effectivement pas d’yeux. Il devrait l’avoir repéré, à cette distance ! Pourquoi ne réagit-il pas ? Il calcule ses possibilités de fuite ? Comment l’en empêcher ? Lui briser les jambes ? Non, il ne sera pas enclin à discuter ensuite. Remarque, s’il fuit, ça signifie qu’il ne comptait pas discuter dans tous les cas…


Un râle gras interrompt la réflexion d’Iléon. Il… dort ? Mais ! Il s’est endormi debout, cet imbécile ! A moins que ça soit une ruse… ? Non, c’est trop réaliste, trop vrai ! Les zeltronnes ne font même plus attention à lui, et regardent le jeune humain. Prudent, il pose les deux verres, et essaie de réveiller sa cible. Il lui tapote la joue, et demande :


— Hé… Hé… Vous m’entendez ?


La réponse ne se fait pas attendre. Le sommeillard se redresse, crie dans toutes les directions, agite les bras, puis les jambes, et tombe à la renverse.


— HRGNRAaAAaAh ! K...Kitétoi ? (il hoquette)


L’androgyne lui tend la main, pour l’aider à se relever, mais doit en réalité le porter complètement pour le remettre sur sa chaise. L’autre, la panique passée, semble complètement mou, catatonique, même. L’humain attend un instant, puis, remarquant que l’autre commence à se rendormir, claque des doigts. L’effet est immédiat, mais cette fois, il le retient sur sa chaise.


— Ke… KwaaAAaaAA (il hoquette) aaaaaaaa… ? Kessvoumvoulez, tous les deux ?


Deux ? Iléon jette un coup d’oeil sur le côté, et remarque que Lightbringer le regarde aussi. Alors, les rumeurs étaient vraies ? Cet homme est bien un sensitif puissant, qui se cache ici ? Enfin une piste concluante ! Parfait. Mais mieux vaut vérifier. Avec un geste d’index entre lui et Lightbringer, il demande :


— Vous… Vous la voyez ? A côté de moi ?


— Bah… Euuuh… Ouais… Évidemment que j’la vois, ton jumeau ! Chuis pas… pas… pas…


Il ne termine pas sa phrase, et s’arrête, la machoîre ouverte. Mais… il a parlé d’un jumeau… ? Mais, Lightbringer ne lui ressemble pas du tout…
Et c’est là qu’il comprend. Le fait qu’il soit incohérent, le fait qu’il voit double : il est en réalité complètement ivre.
L’humain lâche un long soupir frustré, mais n’abandonne pas encore. Peut-être est-il un sensitif puissant ET un ivrogne ? Peut-être ? Il s’approche, et, tout bas, lui demande à l’oreille :


— J’ai entendu dire que vous aviez des pouvoirs… surnaturels.


Le Miraluka crie en retour, étend les bras.


— Ou...Ouais, mon gars ! Ch… (il hoquette) Chuis un putain d’sorcier ! R’garde ! R’garde !


Il prend un caillou par terre, et, dans un geste lent et exagéré, le pose sur le bord du podium. Il approche sa main, et la pierre commence à flotter doucement, à quelques millimètres de son support. Puis, il la frappe violemment du poing, et elle rebondit avant de se perdre autre part dans la pièce.


— T’as vu, mon gars ? A peine effleurée, et elle s’est envolée !


Iléon ne le regarde plus, mais il ne s’en rend même pas compte. La tête plongée dans ses mains, il désespère. Comment est-il tombé si bas ? C’était la dernière piste dont il se souvenait du Codex, et elle est partie en fumées. Oui, il a fait léviter très doucement la pierre, mais on est très loin de l’érudit qu’il s’imaginait. Misère… Et malgré cela, il n’arrive pas à exploser de rage. Certainement l’effet apaisant des phéromones des Zeltronnes, qui se sont arrêtées pour voir le tour de passe-passe. Il s’en va alors, préférant les émotions négatives à des émotions trafiquées.


La colère déjà trop atténuée, le voilà agacé. Que faire, maintenant ? Il aurait bien aimé utiliser les contacts qu’il avait siphonné du datapad du Besalisk, mais ils étaient beaucoup moins amicaux quand ils apprenaient qu’un de leur clients favori lui avait mis une prime sur sa tête. Encore un échec. Et le voilà à court de solutions “douces”. Maintenant, soit il faudrait trouver un autre moyen de se constituer un réseau, dans la République par exemple, soit il allait devoir directement trouver des “vrais” sensitifs. Mais comment ? Les Jedi ne sont pas vraiment du genre à partager leur savoir, et les Sith sont beaucoup plus… imprévisibles… Malgré tout, le temps presse, et il ne peut pas vraiment se permettre de lambiner. Misère…


La tête pleine de doutes, il repart vers les étoiles à bord de son vaisseau, son avenir incertain.




***********************




— T’es sûr qu’il est passé ici ?

— Certain.


Au milieu de quelques corps encore chauds, le Pantoran moustachu fulmine. D’après leurs infos, leur cible y serait passé il y a moins d’une semaine. Pourtant, aucun ne semble l’avoir vu, aucune trace de lui dans les registres, et les danseuses ne disaient rien savoir à son sujet, même menacées par un blaster. L’ivrogne disait avoir vu un jeune humain, mais vu son état d’ébriété perpétuel, ça aurait pu être n’importe qui.


Rageur, il donne un coup de pied dans un meuble proche. Ils l’auront, ce fils de Bantha. Foi de Tirailleur.
Luke Kayan
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Bonjour et bienvenue Iléon!
La personnalité Lightbringer n'est tout simplement pas viable, car plus qu'une interprétation de ton personnage, c'est un sacré avantage... Les Jedis/Siths ne le sentent pas comme un utilisateur de la Force, il l'aide quand même. Y compris un Jedi expérimenté ne peut le faire. La Force coule dans le sang des Jedis via les midichloriens, c'est donc bel et bien interne...

Il va falloir changer ça pour commencer...

Merci
Invité
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Ca passerait, si on considérait qu'on peut le sentir sensitif ET qu'on rajoute le fait qu'on peut sentir sa présence par le biais de Lightbringer ? Si oui, ça ne me dérange pas de le changer pour qu'il soit comme ça (du coup, ça deviendrait un forme de désavantage : n'importe quel sensitif avec un début de formation verrait qu'il est étrange)

Ou alors c'est plus le concept "d'entité qui le suit" qui pose un gros soucis ?

Après, si besoin, on pourrait le reléguer au statut d'"ami imaginaire". En gros :


- Sa sensitivité reste interne

- Un individu externe ne verra pas d'entité flotter à côté de lui

- Lui est persuadé qu'une entité l'aide, mais en réalité il n'y a rien. C'est juste qu'il est timbré (quand on voit le reste du perso, on comprend qu'il a un grain)


Cette solution me conviendrait aussi. (faudrait que j'édite un peu la première partie de l'histoire, mais c'est pas grand chose)
Luke Kayan
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Bonjour,

En effet, la solution de l'ami imaginaire me semble la seule valable. La Force ne ''sort'' pas de leur corps ni ne s'agglutine à l'extérieur.
Invité
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J'ai ré-édité quelques points. Si j'ai bien fait, le soucis est corrigé.
Invité
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J'ai édité d'autres points liés que j'avais oublié. J'ai donc changé :

- Le "point fort" de sa sensibilité a été remplacé par les avantages fournis par son espèce.

- Dans la première partie de son histoire, l'interaction Jeune femme-Lightbringer a été éditée (vu qu'elle ne peut pas le voir)

- Partie "Lightbringer" éditée.
Luke Kayan
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Bonsoir,
Il me faudrait des précisions sur la régénération. A quelle échelle ? Est-ce qu'il guérit d'une blessure mortelle en deux jours ? Et ses membres amputés peuvent donc être raccordés mais ça c'est un peu le cas pour tout le monde je dirais. Veux-tu signifier qu'il peut être opéré plus facilement, avec plus de succès ? Il me faudrait des exemples et détails de ces avantages de race qui me paraissent assez importants quand même.

Il y a aussi le début de ton histoire qui se lit très mal. Un souci de code ou je ne sais quoi mais c'est comme si les lettres dégoulinant.
Invité
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Du coup, pour l'Icarii, je vais reprendre ce qui est essentiellement dit sur Wookieepedia :

- Ils peuvent survivre au démembrement

- Cela inclut la décapitation (par contre, si tu tranches le cerveau en deux, ils meurent)

- Quand décapités, ils restent conscients, vivants, et peuvent même utiliser la Force. (vu que la seule Icarii nommée qu'on connait, quand décapitée, pouvait utiliser sa précognition)

Ca, c'est vraiment le "noyau dur" de l'espèce.
Après, comme tu as vu, j'ai mentionné de la régénération légère, une facilité à coaguler, et une facilité à recevoir des soins. Si tu te demandes d'où ça sort, c'est normal : j'ai extrapolé pour essayer de justifier ces capacités raciales.

Je me suis dit que, si le démembrement ne les fait pas mourir d'hémorragie (si on considère qu'ils sont suffisamment proches de notre biologie pour qu'ils aient encore besoin de sang), alors ils ont certainement des capacités de coagulation supérieures.

S'ils peuvent survivre au démembrement, alors il y a certainement moyen de les "rattacher" avec un peu moins de difficulté qu'une espèce lambda (même s'il n'y a aucun précédent dans le canon)

Si on peut les "rattacher" un peu plus facilement, peut-être qu'ils reçoivent les soins (médicaments, bacta...) un peu plus facilement que les humains lambda aussi.


Cependant, ce ne sont que des extrapolations. Je peux comprendre que le staff dise "non" à ces trois derniers points. Ce que je souhaitais en choisissant cette espèce, c'était à la base ce qui était énoncé sur le wiki. Le reste, c'est une tentative de ma part de donner une explication cohérente au tout.

Voilà ! En espérant que ça ait clarifié les possibles confusions ^^

Merci d'avance !



P.S : Oui, les "lettres qui dégoulinent" au début de mon histoire sont volontaires, c'était pour essayer de faire une sorte de "mise en scène". Mais, vu que les trois quarts des personnes qui lisent me posent la question, je vais un peu éditer pour le rendre plus graduel.
Luke Kayan
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Bonjour Iléon,

Je suis désolée, cette race t'es refusée, elle est beaucoup trop puissante, en réalité, elle entre dans la liste non exhaustive des espèces interdites, je vais l'ajouter dès maintenant. : https://youngjedi.keuf.net/t3269-races-interdites?highlight=races

- Vu qu'Iléon se prend pour un humain, pourquoi ne pas simplement faire un humain? C'est également intéressant! Il y a également de nombreuses races de proche-humains sympas

De toutes manières nous n'aurions jamais laissé ton personnage évoluer jusqu'à pouvoir se régénérer un membre :/

Encore désolée pour le dérangement :
Invité
Anonymous
Oof.

Bon, j'avoue, après en avoir discuté un peu, je m'y attendais (même si, au final, ça le rendait un peu plus "solide". Il aurait pas pu se régénérer un membre)

Pas de soucis. Je vais éditer son espèce.

Merci de la réponse !

CHANGELOG :

-> Changé l'espèce : Icarii -> Humain

-> Changé bout de son caractère : Ce n'est plus un Icarii qui pense qui est humain -> C'est un humain qui se demande parfois si on n'a pas dissimulé son espèce quand on lui a trafiqué sa mémoire.
Luke Kayan
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Bonjour,


vu sa couleur d'yeux et de cheveux, il peut faire parti d'un "sous-groupe". Comme on a Karm avec des yeux turquoises -et que tu as fait des efforts pour modifier la fiche-, je vais te laisser ces couleurs !

J'ai un dernier détail à signaler avant la validation: Pour une personne qui se pense non-sensitif il a une grande "sagesse" (dé qui démontre la capacité à user de la Force)... Sans formation, il serait logique que tu baisses grandement ce chiffre.

Après cela, je te validerai!
Invité
Anonymous
Ouki, merci o/

Points de caractéristiques édités :

Sagesse : 5 -> 3 (-2)
Force : 4 -> 5 (+1)
Constitution : 3 -> 4 (+1)
Luke Kayan
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Super. C'est validé. N'oublie pas de mettre le lien de ta fiche de biographie dans ta signature.

Je te mets en non utilisateur de la Force vu que ton perso n'a pas encore découvert son lien avec la Force. Rien ne t'empêche ensuite de devenir Jedi gris. Si tu as un doute à ce propos, interroge un autre administrateur car je vais être quasi absente jusqu'au 16.

Bon jeu!
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