Virgile-Auguste d'Ossus
Virgile-Auguste d'Ossus
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L’Ossien Libéré – Rubrique news - Baptême du feu diplomatique pour le jeune Roi !


Le premier vrai baptême du feu diplomatique est prévu dès demain pour le jeune Roi Virgile-Auguste fraîchement couronné depuis le tragique décès du Roi Aristophane-Charles et du Prince héritier Lazare-Amaury. Quatre semaines à peine après les funérailles, Maître Télophilus, Grand Chambellan de son Altesse Royale vient d’annoncer que Grendo S’orn, Grand Monarque du Commerce et Ministre de la Sécurité Intérieure de la République se rendrait sur Ossus pour y être reçu par le Roi.

As de la politique et vieux briscard du Sénat Galactique, Grendo S’orn élu dernièrement Grand Monarque du commerce à plus de 63% des voix et également Président du Front Libéral Républicain est un personnage central de la politique galactique. Selon nos confrères du The Neimoidian Observer, Grendo S’orn fait l’objet de plusieurs attaques de la part de l’opposition pour du bourrage d’urnes dont la véracité n’a jamais été prouvée par ailleurs.

Cette rencontre entre notre jeune et inexpérimenté monarque et l’un des ministres les plus en vue de la République risque d’être haute en couleurs à l’heure où les groupes de pression se multiplient sur le système pour que la monarchie ouvre les négociations à un possible ralliement d’Ossus à la République. La Cour Royale dément elle, toute possibilité de rapprochement à date.

Au programme de la rencontre : accueil à l’astroport royal, visite du palais et de la tombe du Roi Aristophane-Charles suivie d’une réunion de travail pour traiter des affaires courantes. Aucun media n’a été accrédité pour la réunion qui se tiendra à huit-clos. Le porte-parole de la monarchie a déclaré qu’un communiqué de presse royal ferait suite à la visite.

Knossa – Palais Royal d’Ossus – Salle des briefing - H-12 avant l’arrivée de l’invité de marque.


Majesté, m’écoutez-vous ? Questionna le chef du protocole royal en fixant Virgile-Auguste. Le jeune Roi était visiblement plus intéressé par le ciel bleu du printemps qu’il observait via le plafond vitré de la salle que par les positions à prendre à l’arrivée de Grendo et les types de saluts à offrir à la délégation némoidienne.

Continuez Conseiller Tibère, désolé j’étais ailleurs.

Je disais donc….

Virgile-Auguste n’écoutait que d’une oreille distraite la dizaine de personnes qui ne cessaient de l’inonder de conseils depuis qu’il avait été couronné, un mois plus tôt au terme des funérailles de son père et de son frère. Depuis, le rythme déjà effréné de sa nouvelle vie s’était encore amplifié. Entre les réunions interminables, la revue des Seigneurs, les représentations diplomatiques à assurer en dehors d’Ossus et les innombrables sollicitations qui réclamaient son attention à toute heure du jour et la nuit, le monarque n’avait pas une minute à lui et était déjà fatigué par cette couronne bien lourde pour lui qui ne lui avait même pas laissé le temps de faire son deuil.

Depuis sa tendre enfance, Virgile-Auguste avait été conditionné, élevé, dressé pour être à l’ombre du Roi et voilà que maintenant il devait jouer au souverain.

Une heure s’était écoulée lorsque n’en pouvant plus, Virgile-Auguste mit un terme à l’interminable briefing, usant sans vergogne de son pouvoir absolu.

Cette réunion est terminée, merci.

Majesté, il reste de nombreux détails à régler. S’indigna Tibère sans hausser le ton pour autant.

Vous pourrez vous passer de moi, je vous laisse régler les détails avec Mère.

Knossa – Palais Royal d’Ossus – Terrasse privée des appartements du Roi - H-3 avant l’arrivée de l’invité de marque.


Virgile-Auguste était penché par la rambarde du balcon regardant distraitement les derniers préparatifs pour l’arrivée de Grendo. Le petit personnel du palais avait été mobilisé pour que tout soit parfait. Ossus avait toujours entretenu de bons rapports avec la République, les différents monarques s’étaient assurés de toujours faire briller la petite Ossus devenue grande par l’action des monarques qui s’étaient succédées à travers les âges.

La charge qui pesait sur les impériales mais fragiles épaules du nouveau souverain était énorme. Il doutait d’en être capable et n’en avait pas envie. La fuite en avant était encore possible. Ecouter la partie de la population qui aspirait à rejoindre la République, nommer un Sénateur et vivre une vie tranquille et heureuse lui faisait envie. Toutefois, il portait l’héritage de milliers d’années d’histoires, être le Roi du renoncement n’était pas une option acceptable à ses yeux.

En bon élève qu’il était, il avait étudié l’histoire de la très riche et puissante Neimoidia et l’ascension impressionnante de Grendo. Le monarque du commerce surpuissant qui avait notamment brillé lors des derniers conflits galactiques. Le rouquin s’imaginait faire bien mauvaise figure face à un dirigeant de cet acabit. Virgile-Auguste de par sa naissance avait toujours fréquenté les personnalités les plus influentes de la galaxie, mais sa participation se résumait habituellement à une poignée de main, un sourire ou quelques mots maladroits. Aujourd’hui, il était au-devant de la scène, sans filet.

Maître Télophilus, le conseiller et précepteur de toujours fit son entrée sur la terrasse en volant doucement.

Majesté, est-ce que tout va bien ? S’enquérit l'humain en se posant aux côtés du Roi.

Théo, je t’ai déjà demandé de cesser de me donner du majesté à tout va.

Mais vous êtes le Roi, il est temps de l’accepter et de vous faire à cette idée, majesté. Je sais que les dernières semaines ont été difficiles mais votre peuple compte sur vous, vous devez faire bonne figure devant Monsieur le Ministre.

Mon peuple, ce n’est pas mon peuple. Je ne suis le Roi que par un malheureux hasard

Vous ne pouvez pas dire cela, cette place vous revient à présent.

Que me voudra Grendo S’orn, je ne crois pas que cette visite puisse être totalement désintéressée. J’ai bien retenu que nous allons évoquer l’Empire, les accords commerciaux et tout le reste mais la vraie raison ?

C’est une visite officielle de courtoisie, mais il est probable qu’il essaye de placer des jalons pour qu’Ossus rejoigne la République. Je l’ai déjà vu au Sénat, c’est un très bon orateur. Il est doué, mais vous l’êtes aussi Majesté !

Thélophilus se permit de poser une main sur l’épaule du jeune Roi qui se voulait rassurante et pleine de cette horrible compassion que Virgile-Auguste subissait depuis le décès de son père et de son frère.

Merci Thélo, je vais aller me faire préparer.

Votre père serait fier de vous, vous savez.

Virgile-Auguste leva les yeux vers le ciel devant tant ce sentimentalisme qu'il refusait et répondit amèrement en se dirigeant vers ses appartements.

Tu sais très bien que non Thélophilus.

Knossa – Palais Royal d’Ossus – Astroport Royal Léopold-Tancrède – Arrivée de l’invité de marque.


Le dos bien droit dans son uniforme blanc couvert des décorations de ses exploits fictifs, les cheveux rougeoyants peignés sur le côté. Virgile-Auguste d’Ossus regardait la navette de la délégation s’approcher inexorablement de l’Astroport. Une boule lui nouait le ventre, il se sentait intimidé dans son costume d’apparat reflétant si mal l’image de Roi imperturbable qu’il se donnait. Ce masque il le portait depuis toujours. Celui de la royauté, de la noblesse, ciselé sur ses traits dès la naissance.

Le décorum royal était en place, les membres de la Cour Royale lui emboitaient le pas sur le tapis rouge. La foule et les journalistes étaient tenus à l’écart. Tout avait été minuté à la perfection pour accueillir le représentant de la République. La grande fanfare jouerait les hymnes nationaux tandis qu’un petit garçon et une petite fille iraient offrir des présents luxueux au Ministre pour lui souhaiter la bienvenue. Partout à Knossa, des drapeaux républicains avaient été hissés en compagnie du symbole de la monarchie. La planète entière était prête à accueillir son plus fidèle allié alors que les médias accrédités commençaient à mitrailler et à enregistrer l’arrivée de la navette. Un si jeune Roi attirait les curieux, sur Ossus comme ailleurs. Un honneur dont se serait bien passé le principal intéressé.

Les services de sécurité avaient été mobilisés plus que jamais pour assurer la sécurité de la délégation. Pas question de commettre le moindre faux pas.

Maître Thélophilus, le grand Prélat volait à quelques mètres derrière le Roi le regardant anxieux. Ce dernier respirait doucement pour calmer son stress. « Ne pas bégayer, ne pas bégayer, calme-toi, ça va bien se passer » répétait intérieurement le jeune monarque en serrant le sceptre représentant son pouvoir sur l’armée tout en observant la navette atterrir.

La porte s’ouvrit et le Ministre descendit. Instinctivement et tâchant de se rappeler maladroitement des innombrables règles protocolaires. Virgile-Auguste s’avança et tendit la main droite en cassant le poignet, s’attendant à ce que l’auguste républicain baise la grosse pierre précieuse tallique qui ornait l’imposante bague monarchique.

Une voix solennelle amplifiée par un haut parleur ouvrit le bal des mondanités.

Son Altesse Royale, le Roi et souverain Virgile-Auguste d'Ossus Monarque d'Ossus, Grand Prélat de Talla et Haut-Commandant des Armées d'Ossus va parler.

Tu m'étonnes...

Mon… M…Monsieur le Ministre, je m’associe à tout le peuple du royaume pour vous souhaiter la bienvenue sur Ossus. C’est un honneur de vous recevoir sur notre système. Vous êtes ici chez vous et je vous assure dès à présent de toute ma sympathie ! Lança Virgile-Auguste mécaniquement mais avec un sourire assez naturel et bienveillant.

Phrase si naturelle qu’on aurait presque pu croire qu’elle n’avait pas été écrite par deux consultants en communication et validée par trois personnes du service protocolaire 8 jours auparavant.
Grendo S'orn
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L'on dit parfois de certains vaisseaux qu'ils datent d'une autre époque. La galaxie comptait un nombre incalculable d'antiquités volantes semblant s'effondrer à tout instant. Comparativement à celles-ci, la navette diplomatique de Grendo S'orn était de dernière génération. Un engin flambant neuf, sortant à peine de l'usine, commande personnelle effectuée par le politicien lui-même. A l'intérieur, tout avait été pensé pour offrir un maximum de confort à son principal occupant tout en garantissant le meilleur équipement au reste de l'équipage. Totalement dépourvu d'armes, le vaisseau était conçu pour être escorté, soit par des chasseurs soit par des engins plus gros et légers. Mais ce qui faisait la particularité du "Cerberus" car c'est ainsi que le Ministre avait nommé son navire peu après son acquisition, c'était son incroyable solidité. Un blindage en duracier exceptionnel à presque toute épreuve.

Hélas toute chose avait un prix, et si le Trésor républicain avait accepté de dépenser une petite fortune pour l'achat d'un tel vaisseau, Grendo S'orn avait dû lui-même compléter la somme tant son coût était astronomique. Impensable de faire des coupes budgétaires dans d'autres Ministères pour pouvoir lui acheter un engin de cet acabit lui avait-on dit. Soit, s'il fallait débourser quelques crédits de sa propre poche pour se sentir en sécurité lors de ces nombreux voyages à travers le territoire républicain cela valait la peine. On ne rigolait pas avec la survie d'un Aristocrate neimoidien, qui plus est celle du nouveau Grand Monarque.

Tant de choses s'étaient passées ces six derniers mois. Son accession au Trône pour commencer. Après une campagne virulente l'opposant à divers adversaires aux dents acérées comme des lames de rasoirs, Grendo S'orn avait réussi l'impensable. Il était devenu calife à la place du calife, lui qui rôdait tel un vieux vizir autour du pouvoir sans jamais le détenir totalement, il s'était hissé tout en haut de la hiérarchie neimoidienne. Une fonction qu'il visait depuis si longtemps. Mais cette ascension ne s'était pas faite sans quelques sacrifices. Le décès de son épouse et mère de leurs quatre enfants avait été nécessaire, une mort brutale et violente ordonné par son mari lui-même. Ainsi débarrassé de cette infâme perturbatrice, le politicien n'avait plus qu'à jouer la carte du veuf attristé par la perte de sa chère et tendre pour s'accaparer les dernières voix nécessaire à son élection. Parallèlement, son beau père, Nute Ten'Shi, faisant campagne également, fût totalement dévasté par la perte de sa fille et abandonna la course à la grande satisfaction du neimoidien voyant un adversaire de taille en moins.

Mais Grendo S'orn n'aurait jamais pu accéder au Trône sans sa volonté de renouer des liens forts avec la communauté Duros. Un peuple qui représente aujourd'hui entre dix et quinze pour-cent de la population totale du territoire neimoidien, autant d'électeurs potentiels aux yeux du vieux briscard qui était l'un des rares candidats à leur tendre la main. Réduire les inégalités entre les deux espèces, aborder les questions sociales et la discrimination qui minait la société, autant de thèmes que S'orn avait accepté d'aborder si il venait à être élu Grand Monarque du Commerce. Une campagne chargée de promesses, de beaux discours et d'intentions de réformes que le neimoidien allait ou non tenir au fil du temps.

La campagne à présent terminée, Grendo S'orn devait désormais se plier à une multitude de nouvelles tâches liées exclusivement aux membres de la royauté. Il dû d'abord troquer son éternelle tunique noire de petit Sénateur au profit d'habits d'apparats, mêlant fourrure blanche d'un prédateur de la région de Kaantay, d'un large collier pectoral en or serti de joyeux et de pierres précieuses autour du cou, d'une coiffe relativement haute en forme de casque et parsemée de part et d'autre d'une fine couche d'or et d'une tunique pourpre parfaitement ajustée. N'oublions pas le sceptre, emblème suprême du pouvoir divin offert lors de son couronnement par la Grande Prêtresse du Culte de l'Observateur. Un accoutrement que le neimoidien n'avait eu aucun mal à enfiler tant il avait rêvé le porter.

Les visites diplomatiques étaient bien plus nombreuses qu'auparavant. Grendo le savait et comptait bien en faire l'une de ses priorités dès le début de son mandat. Se faire respecter par son peuple était une chose, mais se faire accepter par ses homologues étrangers en était une autre. Et bien qu'il connaissait soit de vue soit plus intimement une grosse majorité des Gouvernements locaux, c'était la première fois qu'il se présentait à eux en tant que Monarque et plus comme un vulgaire petit ambassadeur. Aujourd'hui, il avait franchit la Ligne, cette frontière bien distincte entre ceux qu'il considérait comme la plèbe et les Grands de cette Galaxie. Son nom resterait gravé dans les mémoires et dans le marbre. On se souviendrait de lui comme d'un Roi Bâtisseur, d'un Souverain réformiste et tourné vers l'avenir, le seul capable de relever Neimoidia ...

« Où se situe donc cette planète ? » questionna le Monarque dont le regard était plongé à travers la baie vitrée de la plate forme d'observation servant aussi de salle de réunion. Une sublime Nébuleuse aux teintes rouges et bleutées se dessinait au loin. Un spectacle que Grendo n'était pas prêt de se lasser. C'était comme si deux éléments s'affrontaient dans un combat acharné libérant suffisamment de puissance pour réussir à faire naître de nouvelles étoiles. Le neimoidien n'aurait pu mieux décrire pareille splendeur.

« A proximité de Columex, Ossus est localisée dans le système d'Adega, qui lui-même est situé dans le secteur d'Auril Monseigneur. » lui répondit immédiatement Skoh Ozmac, l'un de ses deux fidèles conseillers présent autour de la grande table de réunion. Comme le reste du vaisseau, l'endroit avait été richement décoré. Le mobilier se composait d'une grande table de travail rectangulaire au centre, pouvant accueillir une quinzaine d'individus maximum, tous pouvant s'asseoir sur des chaises confortable. Un petit salon privé constitué de deux rangées de fauteuils cernants des tables plus petites était également disponible pour terminer ou débuter la moindre réunion. Entourant la salle de réunion, la large baie vitrée offrait une vue panoramique de l'espace sur presque trois-cent soixante degrés, une vrai plaisir visuel.

« Poursuivez ... » S'orn lui, préférait rester debout, dos à ses lieutenants, le regard toujours braqué sur l'espace infini.

« Vous serez reçu dès votre arrivée par le jeune Roi Virgile-Auguste récemment couronné suite au tragique décès de son père le Roi Aristophane-Charles et du Prince héritier Lazare-Amaury. C'est un jeune homme inexpérimenté qui a été plongé en politique sans y être vraiment préparé. »

Le rapport de Ozmac était rudement précis comme à son habitude. Cet abject neimoidien aussi vicelard qu'un serpent à sonnette s'était vite rendu indispensable grâce à son vaste réseau d'informateurs disséminé à travers la galaxie. Un atout non négligeable aux yeux de Grendo S'orn qui en usait, évidemment, à son propre avantage. Mais Skoh Ozmac n'était pas seul à aiguiller le neimoidien, il y avait aussi Pundar Lik, tout aussi perfide et infâme que son homologue au sang froid. Ces deux vipères travaillaient en étroite collaboration afin d'aider le politicien à faire les choix les plus judicieux pour sa carrière.

« Selon nos informations le Roi et le Prince auraient été victimes d'une défaillance de leur vaisseau qui devait les reconduire sur Ossus. Cet accident a eu lieu peu après une entrevue avec le Sénateur Borkus Munb de Sullust. A ce propos, ce dernier a insisté pour que vous exprimiez ces sincères condoléances au Roi Virgile-Auguste. »

« Suis-je devenu un vulgaire coursier ?! » aboya-t-il en direction de Pundar Lik qui sursauta face à la réaction du Souverain « Qu'il transmette ses condoléances lui-même via un communiqué ou qu'il vienne en personne sur cette maudite planète pour les remettre à qui de droit ! »

Son accession au Trône avait rendu Grendo S'orn encore plus irritable, d'avantage paranoïaque et ostensiblement plus arrogant qu'auparavant. Le politicien ne supportait plus rien ni personne. Il se méfiait de tout le monde et s'imaginait tomber dans un complot à chaque instant. Les effets secondaires du pouvoir sur Neimoidia sans doute, à force d'être lui-même impliqué dans une multitude de manigances et de conspirations, tel est pris celui qui croyait prendre comme disait le dicton.

« A-t-on pensé à préparer le cadeau pour ce jeune Roi ? »

« T.. to... tout à fait Monseigneur. Un Pylat doré comme vous nous l'aviez demandé. Cet oiseau a été soigneusement domestiqué et répond au nom de Zozieau. »

S'orn le concevait c'était un cadeau qui pouvait paraître insignifiant à quiconque ne connaissait rien des rites et coutumes neimoidiennes. Pourtant, sur Neimoidia, certaines espèces de Pylats avaient une valeur inestimable et la possession d'un seul individu était perçu comme un signe extérieur de pouvoir et de richesse. Le politicien en détenait lui-même plusieurs spécimens dans une volière conçue pour cet effet. Ces animaux au physique assez proche des perroquets, avaient des plumes de différentes teintes sur tout le corps. Le sommet de leur crâne était couronné par une crête aux plumes voyantes et proéminentes. Un bec crochu et sombre capable de porter un coup fatal à une petite proie associé à des griffes redoutables faisaient de lui un véritable prédateur. Ils étaient généralement posés sur de simple perchoirs dans des cages spéciales équipées de générateurs de champ de stase. Une décoration idéale pour embellir Palais, Château ou Manoir.

« Concernant les détails pratique votre Excellence, l'agent Katarn ici présent s'occupera de votre sécurité sur le terrain. La république nous impose la présence de quatre gardes armés sur-entraînés faisant partie des forces spéciales républicaines, j'ai réussi à négocier avec eux, vous n'en n'aurez que deux aujourd'hui. L'agent Katarn s'est lui-même assuré de votre protection et nous faisons bien plus confiance en nos unités que celles de la République. Vos avocats spécialistes en législation économique, commerciale et territoriale vous accompagneront également. Je serai moi-même à vos côtés, secondé de Monsieur Ozmac et de Madame Lik. Votre délégation au grand complet. »

Lynn Ornfray, organisée, méthodique, calculatrice, le profil type de la neimoidienne ambitieuse et prête à tout pour combler les moindres désirs du politicien qu'elle déifiait très clairement. C'était une jeune femme énigmatique, elle avait d'abord débutée en bas de l'échelle comme petite secrétaire du bureau sénatoriale de Neimoidia. Très vite remarquée par Grendo S'orn, elle devient sa principale assistante puis sa collaboratrice et enfin Chef de son Cabinet Ministériel, fonction qu'elle occupait encore aujourd'hui. C'est elle qui gérait la totalité de l'agenda du politicien qui déléguait toute la paperasse administrative à cette indispensable gratte papier.

« Je vois. Dites-moi, suis-je censé connaître feu le Roi Aristophane-Charles ? J'ai l'impression que ce nom ne m'est pas inconnu ... »

« En réalité vous l'avez déjà rencontré votre Grandeur, lors d'un Sommet organisé sur Coruscant il y a quelques années. Il avait abordé la problématique de proximité de sa planète avec l'Empire Sith. »

La mémoire de S'orn lui faisait cruellement défaut. Il n'arrivait plus à se souvenir d'une telle rencontre. Quoi de plus normal dirons-nous, lui qui serrait plus d'une centaine de mains et d'appendices par jour, lui qui participait à des meetings, des réunions, des Sommets, des Séances extraordinaires, lui qui cumulait un mandat de Dirigeant planétaire, ambassadeur de sa planète au Sénat, Ministre Républicain, Leader du parti libéral, ex PDG de sa propre entreprise, il devait avoir rencontré un nombre inimaginable d'individus durant toute sa carrière. Impossible pour lui de se souvenir de chaque visage. Mais le neimoidien trouverait bien une parade pour éviter un malaise de s'installer.

Tandis qu'ils abordaient point par point chaque détail de cette future rencontre, le "Cerberus" sortit enfin d'hyper-espace pour continuer sa route en vitesse standard. Ossus était en vue. C'était une planète à dominance bleue parcourue de plaines, de forêts, de montagnes, de déserts et de gorges à l'instar de Neimoidia. Le climat y était bien plus plaisant que sur l'étoile des humanoïdes où il régnait une atmosphère relativement désagréable du fait qu'elle favorisait l'apparition de maladies et la prolifération de plusieurs parasites.

Depuis les vitres en transaparacier de la baie d'observation, S'orn appréciait chaque instant de la descente de son navire vers ce nouveau Monde prêt à l'accueillir lui et sa charmante délégation. Bientôt il pu admirer le toit des premiers bâtiments de Knossa, capitale et poumon économique de la planète. Le neimoidien trouvait la plupart des bâtisses élégantes et rudement bien décorées. Probablement tout avait été préparé pour célébrer l'événement. Qu'un républicain s'aventure en dehors du territoire de la République était plutôt rare, qu'une célébrité de son acabit accepte de poser le pied sur une planète aussi éloignée du noyau l'était encore plus. Observant encore chaque édifice tour après tour, S'orn en déduisit rapidement qu'ils survolaient le quartier réservé à la royauté. Une telle beauté architecturale ne trompait pas. La plèbe ne pouvait se payer de telles infrastructures même en dehors des frontières républicaine un pauvre restait un pauvre.

Sa lente descente verticale aussitôt terminée, le vaisseau se posa enfin sur le sol de la planète. Le Ministre suivit de près par sa délégation au grand complet quittèrent la navette par la rampe d'embarquement une fois celle-ci abaissée. Premier pas sur Ossus, un petit pas pour un neimoidien, un Grand pas pour le Monarque S'orn. Il se savait observé, jugé et filmé par les médias locaux et étrangers, le moindre de ces gestes avait été préparé minutieusement. S'approchant petit à petit du charmant comité d'accueil, Grendo lança un rapide regard à la foule et aux journalistes tenus à l'écart. Un bref signe de la main en direction des caméras, ne jamais sous-estimer le pouvoir de la presse. Elle seule était capable de porter un individu vers sa gloire ou au contraire de le pousser au suicide politique.

Et enfin la rencontre entre les deux Souverains eu lieu. Le Roi Virgile-Auguste d'Ossus se tenait devant lui, droit comme un i dans son bel uniforme blanc couvert de décorations en tout genre. Le neimoidien lui, s'avança de quelques pas puis s'adressa à son homologue d'une voix claire et chaleureuse.

« Je suis moi-même très honoré de vous rencontrer votre Majesté. Permettez-moi de vous présenter toutes mes condoléances suite au décès de votre père, le Roi Aristophane-Charles et de votre frère, le Prince héritier Lazare-Amaury. Sachez que la République et plus particulièrement le peuple neimoidien que je représente, sont à vos côtés et compatissent à votre douleur. » des hommages nécessaire bien que la République avait déjà envoyé plusieurs émissaires la représenter lors des funérailles réservés aux défunts, quatre semaines auparavant. « J'ai eu l'occasion de rencontrer votre Père notamment lors d'un Sommet Extraordinaire sur Coruscant. C'était un grand homme, un Visionnaire, un idéologue. » plutôt que de s'exprimer par rapport à une rencontre dont il avait tout oublié ou presque, S'orn opta pour une série de compliments qualifiant le patriarche de son interlocuteur. Ce genre d'éloge, qui plus est pour un défunt faisait toujours plaisir à entendre. Surtout que d'après les rumeurs, le Roi Aristophane-Charles était un homme apprécié de son peuple, il ne prenait donc aucun risque à agir de la sorte. « Puisse votre couronnement lui faire honneur votre Majesté. » dit-il en s'inclinant légèrement « J'ai pris l'initiative de vous apporter un présent pour l'occasion. Il s'agit d'un spécimen très rare de Pylat doré, originaire de ma planète. » tandis que derrière lui on apportait une cage entourée d'un champs de stase et couvert d'un léger voile blanc laissant à peine percevoir la silhouette du fameux volatile « Un cadeau d'une très haute valeur pour ceux qui savent apprécier la beauté d'un tel spécimen ... »
Virgile-Auguste d'Ossus
Virgile-Auguste d'Ossus
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Virgile-Auguste ne s’offusqua pas qu’un politique de la stature de Grendo ne daigne s’incliner pour baiser sa bague royale comme il était pourtant de coutume. Le jeune monarque n’avait jamais été particulièrement regardant sur les questions d’étiquettes, se pliant aux us millénaires d’Ossus sans vraiment en comprendre le sens ou la portée : les règles étaient les règles.

Dans le même temps, la fanfare officielle avait entamé l’hymne Neimoidien qui raisonnait dans l’astroport pavoisé pour l’occasion

La chaleur dans la voix du Neimoidien rassura l’élégant souverain. C’était sa première réception officielle et son hôte était sans doute l’un des plus en vue de la Galaxie. Pour préparer la cérémonie, plus porté par sa curiosité naturelle qu’autre chose, Virgile-Auguste s’était longuement renseigné sur le mode de vie des Neimoidiens. La forme initiale larvaire de ces derniers et l’implacable logique de la survie du plus apte l’avait fasciné.  

Je vous remercie de vos condoléances, soyez assuré qu’elles me touchent. Nos peuples sont amis, tout comme Ossus est un ami de la République.

Répondit très protocolairement le jeune homme en s’inclinant légèrement, l’air grave.
Il n’était guère étonnant que Grendo ait déjà rencontré Aristophane-Charles, tant celui-ci se donnait du mal pour conserver des positions favorables à Ossus au sein des organes républicaines. Rester neutre mais toujours garder des bonnes relations : tel avait été son credo.

Le nouveau Roi fut en revanche flatté de voir quel souvenir avait pu laisser le vénérable Roi dans l’esprit d’un homme aussi important que celui du Grand Monarque du Commerce. Plus le temps passait, plus Virgile-Auguste s’apercevait qu’il était celui qui connaissait le moins son père. Loin des beaux discours policés, son géniteur avait toujours été froid et distant, rejetant l’amour béat que lui portait son jeune fils par convenance.  Chacun devait rester à sa place.  

Mon père était un grand homme et un grand monarque, lui succéder sera une tâche difficile. J’ai énormément à apprendre et comme vous le savez sans doute, la place de monarque revenait de plein droit à mon frère aîné avant le terrible accident.

Le jeune homme s’approcha alors de la cage alors que la fanfare entamait à présent l’hymne républicain. D’une main leste, il souleva le voile blanc et ouvrit de grands yeux en contemplant le magnifique volatile aux plumes dorées. Sans pudeur et en guise de remerciement, il passa ses bras autour de la silhouette de Grendo en signe d’amitié sous le regard courroucé de Maître Thélophilus, son grand Chambellan qui voyait d’un très mauvais œil ces marques inconvenantes de familiarité.

Un Pylat doré, il est somptueux ! Je n’en avait jamais vu en vrai. Je crois savoir qu’ils sont très rares sur Neimoida. Merci, merci !  Nous le feront installer dans la volière du grand jardin botanique de Knossa ainsi tous mes sujets pourront apercevoir les merveilles que renferme votre système, Grand Monarque.

Oui, Virgile-Auguste en bon érudit, dévoreur de bibliothèque avait déjà aperçu des croquis de ces magnifiques oiseaux.

Un petit garçonnet s’était approché en tenant une petite boite de bois blanc toute simple, en rougissant il la tendit à Grendo. Elle contenait un simple caillou d’obsidienne qui semblait être le plus banal du monde. Le petit tout souriant s’inclina avant de repartir en courant. Virgile-Auguste annonça fièrement :

Ce cadeau provient du fond de la rivière sacrée qui traverse les grands jardins de Talla, notre divinité. La légende veut que ce soit sur cette rivière qu’elle apparue aux premiers Ossiens en leur demandant de suivre ses commandements. C’est du Tallisme que nous tirons notre force et notre résilience, puisse ce modeste présent vous aider dans votre lourde tâche.

Une autre phrase apprise par cœur le matin même lors des répétitions protocolaires qui avait pourtant été prononcée avec une certaine fierté par le très pieu Virgile-Auguste d’Ossus.
Un conseiller leur fit ensuite signe de remonter le tapis rouge pour s’engouffrer dans les entrailles du magnifique palais royal. Dans le même temps, Skoh Ozmac s’entretenait avec le responsable des relations diplomatiques pour confirmer le déroulé de la rencontre. Entrevue dans le bureau du Roi, conférence de presse, déjeuner. Puis, enfin, réunion de travail sur les relations entre Ossus et la République pour clore la journée. Un programme dense qui ne laissait que peu de temps pour l’improvisation ce qui n’était pas pour ravir le Roi.

À l’entrée du palais trônait une trentaine de statues haute d’une dizaine de mètres. Elles formaient une haie d’honneur encadrant le chemin pour pénétrer dans le grand hall d’appart. Ces imposantes statues représentaient les anciens monarques les plus illustres, celle d’Aristophane-Charles avait été commandée mais elle n’était pas encore livrée, laissant un grand trou dans la rangée gauche. Les deux dirigeants marchaient côte à côte suivis de près par toute une délégation de diplomates et de garde du corps.

Je vous félicite pour votre couronnement Grand Monarque. Votre système à de la chance de vous avoir à sa tête.

La notion « d’élection » était abstraire pour un garçon ayant grandi dans une monarchie absolue où on ne consultait habituellement jamais les sujets pour les décisions. La démocratie était même selon plus Seigneurs d’Ossus, la plus grande escroquerie inventée par les puissants pour diriger totalement en faisant croire qu’on demandait un avis.

J’aimerai avoir votre expérience en la matière pour diriger Ossus, être responsable de tout un système est harassant et une tâche bien lourde à porter.

Souffla las, le Roi s’oubliant presque à travers cette phrase que personne n’entendit en dehors de Grendo.

Comme vous devez le savoir la position d’Ossus a toujours été particulière. Proche géographiquement de toutes les grandes puissances économiques et militaires de la galaxie. Ma petite planète est encerclée par la République, l’Empire et l’Espace Hutt et tente de survivre à la croisée de ce triumvirat. Nous sommes également très étroitement liés à l’Ordre Jedi grâce à la Grande Bibliothèque présente sur notre sol.

La situation politique et géographique d’Ossus était un défi de chaque instant, l’expansion de l’Empire et ses manœuvres belligérantes inquiétaient en plus haut lieu. Les mouvements pro-républicains fleurissaient sur le système pensant qu’une alliance assurerait la sécurité. Une alliance en réalité impossible tant Ossus commerçait avec les Hutt en fermant parfois les yeux sur les entorses légales, le commerce était si lucratif qu’Aristophane-Charles avait décidé de passer outre certaines règles.

Les dernières commandes militaires passées aux partenaires d’Ossus avaient été l’ultime décision d’Aristophane-Charles qui souhaitait développer la force de frappe pour pouvoir se passer de la République.

En passant devant les statues, Virgile-Auguste s’était posé la question. Aurait-il un jour sa place dans ce panthéon à ciel ouvert ? Serait-il le Roi qui assurerait la prospérité à Ossus ou au contraire, serait-il celui qui l’entrainerait dans sa chute ? Il était bien trop tôt pour y répondre bien que cette entrevue allait marquer la première pierre de son règle.

La République a-t-elle un plan pour lutter contre l’Empire Grand Monarque ? Mes généraux m’ont fait part de leurs préoccupations quant à une réponse groupée de la République.

Demanda-il finalement sans ambages alors que les deux pénétraient dans le palais traversant une nouvelle haie d’honneur, formée cette fois-ci par la Garde Pourpre, en charge de la sécurité du palais. Les hauts commandants de l’armée ne portaient pas leur nouveau Roi dans leurs cœurs durcis par la guerre. D’après eux et sans doute à juste titre, le nouveau souverain manquait d’expérience et ne méritait pas sa place. Le général Azu l’avait toujours vu comme un être faible et ne s’était jamais privé de le dire à son père et à son frère.

Je dois vous avouer que je suis un peu indécis quant à la stratégie à mener pour Ossus au milieu de tous ces conflits. Feu mon père avait une vision pour le système,  mais je ne suis pas sûr de la partager intégralement, je manque d’expérience.

Avoua le jeune homme en grimpant un somptueux escalier en marbre qui devait les conduire jusqu’à son grand bureau au premier étage. L’escalier était surmonté d’une gigantesque peinture représentant la famille royale. Peinte il y a plusieurs années, on pouvait apercevoir un Virgile-Auguste rougeoyant à l’arrière-plan du tableau, comme si il ne fallait pas trop le montrer.
Deux serviteurs postés devant la porte du bureau s’inclinèrent et ouvrirent les portes en acajou.

Souhaitez-vous que notre entrevue se fasse à huit-clos ou voulez-vous que nos conseillers se joignent à nous, nous pouvons aussi nous mettre dans un endroit plus agréable. Si vous aimez voler, je peux vous faire une démonstration de pilotage et vous permettre d’admirer les paysages de Knossa la perchée.

Demanda timidement le Roi en bégayant presque ayant du mal à s’imposer face au charisme que lui renvoyait le grand monarque somptueusement vêtu. Il avait lu la biographie officielle de Grendo, ce dernier était un entrepreneur, un petit devenu grand par la seule force de son travail et par ses bonnes décisions. Comment ne pas se sentir inférieur ? Le rouquin lui était à peine un héritier, un Roi remplaçant qui n’avait d’après lui par les épaules pour sa lourde tâche.

À vous de décider, Grand Monarque.
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Grendo S'orn
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Grendo S'orn appréciait particulièrement les présents. Et plus ils étaient chers, brillant et rare plus il les adorait. Si bien qu'il avait décidé un jour d'aménager spécialement une gigantesque salle au sein de son Manoir familial, une salle réservée pour les cadeaux et offrandes en tout genre. Allant de la petite statuette tribale au chef d'oeuvre d'art moderne, tout était réuni dans ce même et unique lieu qui regorgeait d'incroyables richesses de part la galaxie. S'orn vénérait littéralement sa galerie d'arts et s'y échappait autrefois lorsque le temps le lui permettait. Aujourd'hui c'était quasiment impossible. Ses rares temps libres il les sacrifiait au profit d'un investissement total dans sa carrière. Son ascension fulgurante au sein des institutions étatiques républicaines s'expliquait d'ailleurs par le fait qu'il ne s'accordait que très peu de loisirs. Sa vie entière était vouée à sa réussite professionnelle et à son enrichissement personnel. Le Neimoidien pouvait à présent se vanter d'être l'unique détenteur d'une fortune colossale qu'il était impossible d'estimer tant l'ampleur de son empire financier était grand.

« Milles merci pour ce présent votre Majesté. » répondit-il en s'inclinant légèrement, ni trop, ni trop peu, juste ce qu'il faut « Soyez assuré que je l'ajouterai à ma collection d'oeuvres d'art dès mon retour sur Neimoidia. Saviez-vous que j'étais un grand amateur d'art ? Je dispose même d'une oeuvre unique du grand artiste coruscantii Clovis A'grippa, une vraie merveille. Le Bijou de ma collection. » S'orn ne ratait pas la moindre occasion pour se vanter de ses nombreuses acquisitions qui ne servaient réellement qu'à épater la galerie. A l'instar des Hutts, les neimoidiens se considéraient à peu de chose près comme des être supérieurs qu'il fallait nécessairement caresser dans le sens du mucus si l'on voulait obtenir leur moindre faveur.

« Je vous remercie votre Majesté. Puisse mon élection être bénéfique pour ma planète en effet, seul l'avenir nous le dira mais j'ai bon espoir qu'avec mon nouveau Gouvernement nous réussissions à réformer notre système pour l'adapter à cette période de crise galactique. Cette Guerre face à l'Empire, nous devons être tous préparés à l'affronter. » il ne se passait pas un jour durant lequel Grendo S'orn ne se félicitait pas d'avoir fais sombrer la République dans une nouvelle guerre contre son ennemi millénaire, l'Empire Sith. Lui seul, avec le soutien de son parti le FLR, avait eu le culot et l'audace de proposer au vote un tel décret au Sénat galactique. Grâce à son argumentation, aux faits de violation du traité d'Artorias à répétition et ne le cachons pas, à quelques pattes graissées et triées sur le volet, le vote lui avait été favorable à presque soixante pour-cent. Suffisamment pour que la République entre en Guerre contre l'Empire. La Paix n'était plus qu'un douloureux souvenir tandis que la frontière avec l'ennemi dormant du nord devenait ligne de front. Autant de sujets intéressants que le Grand Monarque du Commerce comptait bien aborder avec le nouveau Roi d'Ossus.

« Soyez sans crainte votre Majesté, ne dit-on pas que l'expérience s'acquiert avec le temps ? » si on ne le connaissait pas encore, le vieux briscard s'afficherait presque comme une figure paternelle aux yeux des non avertis. Un discours rassurant, des mots courts mais précis, une droiture parfaite comme devait se positionner un réel chef d'Etat. « Je serai ravis de rencontrer personnellement vos généraux pour éclairer leurs interrogations sur les intentions de la République dans cette Guerre votre Majesté. » lui dit-il enfin tout en admirant l'une après l'autre la trentaine de statues formant une haie d'honneur et représentant certains anciens Monarques d'Ossus. S'orn ne pu s'empêcher d'afficher un léger sourire faisant le lien avec l'entrée du Palais Royal de Koto-Si sur Neimoidia. Là aussi une multitude de bustes gigantesque trônaient fièrement comme une image d'un autre temps gravée dans le marbre.

« Que vous recommandent vos plus proches conseillers sur la stratégie à adopter votre Majesté ? Et quel est votre avis à vous ? Feu votre père avait certes une vision pour le système, mais je doute qu'il ai été au courant de l'ampleur du fléau qui se fomente au nord. » S'orn savait lui. Sa position au sein du Gouvernement républicain mais plus encore l'efficacité des membres de son propre Ministère lui permettait d'obtenir les informations quasiment en temps réel. « Une entrevue à huit clos me semble plus approprié pour commencer. Nos conseillers pourront toujours nous rejoindre par la suite ... »

« Monseigneur, nous n'avions pas prévu qu.. » s'immisça timidement l'un des Conseillers du Ministre.

« Silence ! » aboya le neimoidien à son encontre avant de se retourner face au Souverain « J'avoue que je ne m'attendais pas à une telle proposition mais pourquoi pas. J'accepte votre Majesté. Une démonstration de pilotage me permettra d'admirer les beautés que votre magnifique planète a à offrir. Après vous. »


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