Le Masque de la Force
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- ATTENTION, TOUTES LES ISSUES VONT ETRE CONDAMNEES. VEUILLEZ VOUS ECARTER DES PORTES ET RESTER CALME. CECI N’EST PAS UN EXERCICE. ATTENTION, TOUTES LES ISSUES VONT ETRE CONDAMNEES. VEUILLEZ VOUS ECARTER DES PORTES ET RESTER CALME. CECI N’EST PAS UN EXERCICE.

Bien sûr, comme c’était si gentiment demandé, la situation dégénéra complètement dans la zone de libre-échange de la station K234 de Pakuuni. Il s’agissait d’un complexe construit dans le paysage désertique de la planète, qui regorgeait de hangars dans lesquels se faisaient les transactions de marchandises mais aussi pas mal d’autres affaires moins légales. Bref, il y avait foule, car certaines marchandises provenaient de l’Empire et d’autres de l’Espace Hutt. Pakuuni était une véritable plaque tournante pour qui avait les bons contacts…
Mais pour le moment, la foule entassée dans ces sordides hangars commençait à être désorientée.

- Mais qu’est-ce qui se passe ?!
- OUVREZ NOUS !!
- Poussez pas derrière !
- C’est les Sith c’est ça ?! LES SITH ATTAQUENT ICI AUSSI !!

La panique avait brusquement gagné les hangars condamnés dès que les rumeurs, dont certaines infondées, s’étaient répandues. Marchands, contrebandiers, mercenaires, voyous, familles en transit, tout ce petit monde entassé commençait à s’agiter dans la frayeur et la colère. Des tirs se firent entendre, et l’effet fut immédiat. Des hurlements explosèrent dans toute la station, les gens se jetaient à terre. Des mercenaires sortaient leurs propres armes et tiraient en l’air dans l’espoir vain de se défendre d’un ennemi qu’ils n’identifiaient pas…

- Monsieur le Ministre, souhaitez-vous que les portes soient ouvertes ? Cela fait plusieurs heures maintenant…

Le neimoidien s’arrache à la contemplation de la scène, qu’il visualise sur un écran à bord de son vaisseau personnel. Il l’a déjà vue plusieurs fois. Mais il veut la voir encore, dans l’espoir de comprendre l’imbroglio qui s’est produit. Il lève un doigt pour faire taire le militaire à ses côtés, et se remet à scruter l’écran.

Alors que la foule s’excitait, que des tirs commençaient à fuser ici et là, soudain un sabre laser à la couleur dorée surgit, puis un autre à quelques mètres de là, bleu cette fois. L’un des porteurs de sabre leva les mains et scanda des mots qui ne furent pas assez sonores pour être enregistrés par la caméra, mais cela sembla apaiser la foule autour de lui. Etaient-ce des Jedi ou non ? Si oui, pourquoi étaient-ils vêtus de guenilles au lieu de leurs bures habituelles…

- Monsieur le Ministre, la Vice-Chancelière est sur le point d’arriver sur les lieux.
- Déjà ?! s’exclame Grendo. Ne rouvrez pas les portes ! Dites-lui bien qu’il s’agit d’un réseau criminel de la PLUS HAUTE importance, qu’ils sont soupçonnés de faire entrer des impériaux dans la République sous couverture par un chemin depuis Raxus ! Ce sont des CRIMINELS que nous sommes en train de faire tomber, peu m’importe que des types portant des sabres laser s’y fassent passer pour des Jedi. Pour autant que je sache, cela pourrait être des Sith. Ils ont déjà utilisé cette ruse-là !
- Je fais passer le message, monsieur le Ministre, mais… Qu’est-ce que ?!

Le militaire écarquille les yeux en scrutant son appareil.

- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Quelles sont les nouvelles ? C’est Dathomir ?
- Non monsieur, c’est à notre destination, dans ces hangars. Des bombes explosent. Ils essaient de sortir de force !
- Faites intervenir les troupes !
- Bien monsieur !



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-------------A des parsecs de là, sur Pakuuni…

Des brèches sont ouvertes de force par de bruyantes explosions, qui tuent au passage quelques dizaines de civils… plus ou moins innocents. Les Jedi dissimulés dans la foule, cette fois, n’ont rien pu faire. La panique a gagné le flot d’êtres de toutes espèces. Des émeutes se forment et les militaires sont débordés. Ils menacent de tirer sur les plus agités, qui ne sont pourtant probablement pas les plus dangereux. Cette rumeur de Sith présents, alors que l’on vient d’apprendre que Dathomir est attaquée, sème le trouble jusque dans les rangs des militaires républicains.

- RECULEZ ! RECULEZ OU NOUS FAISONS FEU ! hurle un sergent en brandissant son arme.

Il jure qu’il n’attend plus que l’ordre qui lui permettra de tirer, ou bien le geste agressif qui lui permettra de faire passer ça pour de la légitime défense, mais pour l’instant il se contente, avec ses camarades, d’essayer de tenir la foule à l’écart des brèches qui ont été ouvertes. Quelques personnes sont passées, mais ce n’est pas à eux de les poursuivre. Il faut à tout prix éviter le raz de marée qui pourrait se créer vers les quais, où des navettes stationnent sagement. Car une fois envolés, le réseau criminel qu’ils ont mis tant de temps à piéger s’en tirera très facilement…

… Sauf que ce dernier n’a pas l’intention de se laisser prendre si facilement. Ils font une fortune en parvenant à faire passer clandestinement des passagers entre l’Empire et la République, et ils ont déjà pensé au cas où la sécurité républicaine leur tomberait dessus…

Soudain, de nouvelles détonations se font entendre, et un pylône s’affaisse, menaçant de faire s’effondrer une partie de l’édifice ! Les soldats sont désorientés quelques instants… Les secondes exactes qu’attendait le réseau. Aussitôt, plusieurs d’entre eux sortent de la foule et se jettent sur les soldats pour leur subtiliser leurs armes, tandis que d’autres dégainent leurs propres blasters pour arroser l’armée. En quelques secondes, les tirs se croisent dans tous les sens, se répercutant sur les parois et se perdant souvent dans la foule en partie innocente. Les gens se jettent à terre, hurlent, se bousculent pour tâcher de s’enfuir, et enfin certains parviennent à s’enfuir dans les brèches formées. C’est dans un chaos total que certains se mettent à courir en hurlant dans le désert tandis que d’autres, l’esprit affûté, prennent au pas de course la direction des navettes qui vont bientôt décoller ! Qui parmi eux est innocent ? Qui rejoindra l’Empire, qui l’espace Hutt ? Les militaires ne savent plus où donner de la tête. Innocents et coupables se mélangent, pêle-mêle, essaient de s’enfuir, et c’est le chaos qu’ils n’arrivent plus à contenir dans la station K234…

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- Allô ? Allô ? Vous m’entendez ? Ici croiseur Hammerhead le Chamallow, demande d’autorisation d’entrer en contact avec les autorités…
- Croiseur le Chamallow, vous voyez pas que c’est le bordel ?! La zone est sous contrôle républicain, je vous prie de déguerpir ou je vous colle une contravention pour trouble aux opérations militaires !
- Négatif. Notre capitaine est en surface, nous n’avons pas le droit de partir.
- MAIS A QUI APPARTIENT CE FICHU CROISEUR AU NOM DEBILE, QUELQU’UN PEUT ME LE DIRE !!

L’officier en charge de la régulation de l’opération ne sait plus où donner de la tête. Anthana et S’Orn sont tous les deux injoignables, il a fait abattre des navettes parce que l’ordre du ministre n’a toujours pas été levé et à ce qu’il aperçoit depuis sa navette, rien ne s’arrange dans la station K234. Des panaches de fumée s’échappent de plusieurs bâtiments. Un immense hangar a été éventré, et des flots de substances indistinctes se sont déversés dans des canaux d’évacuation.

- Hum, mon capitaine, les communications sol-espace ont été rétablies.
- Hein ? Mais nous avions ordonné de couper toute..
- … je sais mon capitaine, ça veut dire que ce n’est pas nous qui…
- J’AVAIS COMPRIS MERCI !!

En effet, soudain les messages sur les datapads, bloqués pendant plusieurs heures, apparaissent enfin au sol… Et tous peuvent constater la panique ambiante… Et les propos alarmistes des médias concernant la situation.

- Composez-moi un message pour les médias, un truc qui calme le jeu. Dites qu’Anthana a été retrouvée, elle va très bien, elle est sous notre protection.
- Et le Ministre ?
- Evitez d’en parler. Dites que la situation est sous contrôle. Que les… explosions n’étaient que des opérations de déminage. Tout va bien, la population est contenue dans un hangar par sécurité et le temps que l’on retrouve les impériaux…


-------- La population en question est hors d’elle. Des bagarres ont éclaté dans le hangar, les explosions alentour ont effarouchés les groupes, qui ne sont plus sûrs de la « sécurité » offerte par la République. Sont-ils là en attendant d’être abattus ? Les soldats ne parviennent plus à contenir la cohue générale. Pourtant, il le faut. Si les gens recommencent à s’enfuir, ils savent ce qu’il va se passer : des personnes vont aller voler des navettes dans l’espoir de s’enfuir. Et toute navette sera abattue. C’est donc une réelle question de sécurité d’arriver à les contenir le temps qu’une solution claire soit mise en œuvre… Qu’est-ce qu’ils étaient longs ces politiques, qu’est-ce qu’ils foutaient ?!
A plusieurs reprises, des groupes tentent de forcer le blocus. Bientôt, ils comprennent qu’il n’y a pas que des innocents dans les rangs, et que ceux-ci – des impériaux ? des criminels ? – sont prêts à se servir des autres comme boucliers humains pour pouvoir forcer le passage. Les soldats ouvrent le feu à plusieurs reprises. Ils n’arrivent pas à voir qui est dangereux, qui ne l’est pas. Et l’ambiance électrique et l’absence de nouveaux ordres n’aident pas…

Mais bientôt, des renforts arrivent pour leur prêter main forte, avec un plan pour réorganiser la situation. Fièrement, les deux individus se présentent calmement aux portes du hangar, baignés dans la lueur matinale de Pakuuni. Ils ont le corps sculpté des guerriers antiques, donné en pâture aux regards avides des soldats.

L’un est en slip, l’autre en collants.
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Dans le jour tombant, rougeoyant sur le désert de Pakuuni, plusieurs navettes décollent, s’élèvent puis filent vers le ciel comme une nuée désordonnée. Un certain nombre d’entre elles n’atteignent pas la stratosphère de la planète et explosent en vol, prises dans l’étau de fer imposé par l’armée républicaine.

- Madame la vice-chancelière,  fait un commandant en se mettant au garde-à-vous et saluant brièvement.
- Que se passe-t-il ? soupire l’umbarane légèrement agacée d’être interrompue dans son élégant plaidoyer.
- Madame la vice-chancelière, les transporteurs sécurisés sont arrivés avec de nouvelles troupes. Nous allons pouvoir évacuer les hangars et vérifier les identités.
- Il était temps.

Ce n’était pas peu dire. Les médias républicains ont bien retransmis les propos de la vice-chancelière, mais aussi les images d’une nouvelle explosion sur l’un des hangars. Le bilan ne peut pas encore être établi précisément, mais il faut s’attendre à plusieurs dizaines de morts…





----------Dans le Noyau, les images de la vice-chancelière sont diffusées en boucle, entre des images provenant de Dathomir et d’autres de Dubrillion. Au milieu de ce chaos guerrier, madame Anthana apparaît comme un rayon lumineux et stable.

- Le calme et la maîtrise de la vice-chancelière ont de nouveau sauvé la mise au gouvernement ! scande un journaliste à la voix fébrile sur les holodiffuseurs des cantinas et des foyers. Nous ne connaissons pas encore tous les détails de cette opération, mais il est certain que Lana Anthana nous a donné la preuve qu’elle n’est pas aussi facilement corruptible que certains de nos autres politiciens. L’Empire aura du fil à retordre tant que la princesse de Kuat défendre notre chère République. On ne peut pas en dire autant de la Chancelière et du Ministre de l’Intérieur… D’ailleurs, aucune nouvelle n’a encore été donné de monsieur S’Orn ni de monsieur Qademanda. L’Armée Républicaine affirme qu’ils vont bien, mais n’ont pas souhaité faire davantage de commentaires…






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----------Dans les hangars de la station K234, la panique et la colère ont laissé place à une stupeur silencieuse. Les détresses se sont tues devant la violence de l’explosion. Les militaires eux-mêmes ont été touchés. Mais ils viennent d’annoncer la fin des opérations : on promet qu’avec les transporteurs seront distribués eau, rations, couverture. Avec cette promesse et la terreur qu’ont provoqué les explosions, les tensions paraissent comme suspendues. Les hommes, femmes et enfants transis, parfois souillés, tremblants, se mettent en rang d’oignons en murmurant et jetant des regards chargés d’espoir vers les portes des hangars. Celles-ci sont enfin ouvertes, béantes, mais bien gardés par des militaires au visage déformé par l’amertume. Combien des leurs ont-ils perdu dans cette opération insensée ? Qui faut-il tenir responsable ? Les impériaux pour avoir tenté de les infiltrer, ou le Ministre pour avoir conduit une opération si périlleuse pour eux ? L’avenir le dira…

En attendant, les transporteurs se posent enfin. De gros vaisseaux aux formes abruptes et aux couleurs claires, marqués des symboles de la République. Tout le monde les accueille avec soulagement. Leurs passerelles se déploient, des troupes fraîches en sortent chargés de caisses qu’ils déposent à l’entrée des hangars. Puis ils les ouvrent et sortent des paquets tous identiques qu’ils se font passer à la chaîne. Un capitaine fatigué, un nautolan à la mâchoire carrée et au regard sombre, se tourne vers les files de civils.

- Nous allons vous faire embarquer dans le calme ! beugle-t-il, d’un ton qui ne tolère aucune contestation. Ceci n’est pas une arrestation, nous faisons cela pour votre propre sécurité. La station est devenue un lieu dangereux dont vous allez être extrait ; ordres du ministère ! Veuillez préparer vos papiers d’identité et tout ce qui peut vous servir à expliquer votre présence en ces lieux : tickets de transports, contrats, lettres. Les données seront téléchargées et documenteront votre identité. Cela permettra que vous soyez au plus tôt reconduits vers votre domicile. La République fait tout ce qui est en son pouvoir pour vous apporter paix et sécurité.

Ce qu’il ne dit pas, bien entendu, c’est que ceux qui n’ont pas de preuves convaincantes vont avoir des ennuis, et qu’avec ces documents, les services de renseignements espèrent bien retrouver des impériaux infiltrés… Ou tout autre individu affilié à ces mystérieuses organisations qui ont pris part au réseau et à l’opération de démantèlement.

- Des vivres et des couvertures vont vous être distribuées. Merci de patienter dans le calme !

Des murmures accueillent ces propos, mais la population obtempère. Un à un, les militaires examinent les personnes en début des files indiennes, récupèrent les données et documents, puis on leur distribue des paquets humanitaires avant qu’elles ne soient invitées à grimper à bord de l’un des transporteurs.

La fin d’un cauchemar pour les innocents. Le début d’un cauchemar pour ceux qui ont quelque chose à se reprocher…




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