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- J'crois que j'peux encore me débrouiller face à un gosse de 17 ans, loin de chez lui, alors on se détend les potes. J'viens le tester. Ouais... J'ai pas d'ordre particulier, mais je suis maître d'armes, donc au-dessus de toi, et si je pense qu'interroger un Padawan sur leurs techniques au sabre-laser peut apporter un plus aux fainéants d'apprentis qu'on a ici, tu me laisses parler à ce maudit Padawan. Compris?

Le garde avait émis un lourd grognement avant de céder. Retrouvant une attitude qui lui était beaucoup plus familière- détendue et joviale- Naël avait frappé dans ses mains, comme s'il applaudissait la décision du balourd qui avait décidé de céder, plus à cause de l'ennui que provoquait le babillage du guerrier que par crainte. Et c'est ainsi que le jeune guerrier avait connu Kolin. De temps à autre, et par ailleurs de plus en plus régulièrement, le maître d'armes rendait visite au prisonnier, il s'arrangeait pour que ce dernier sorte de sa cellule, lui apportait parfois un bon repas, puis se mettait à discuter avec. De techniques au sabre-laser effectivement, des émotions à contrôler -d'ailleurs Naël découvrait que la colère pouvait aussi perdre un individu et que dans certaines situations, la mâtiner avec une saine concentration améliorait grandement les capacités du bretteur.- mais aussi d'autres choses. La différence d'âge, relativement faible et l'esprit jeune du Sith étaient propices à ces discussions pendant lesquelles, chacun oubliait son camps, du moins du côté de Naël.

Bien qu'il ne l'aurait pas reconnu, le semi-Cathar appréciait ces moments passés loin de l'étouffante morale de ces foutus fans de la noirceur, des capuches au-dessus des yeux et des meurtres pour le moindre bonjour oublié. Kolin lui semblait plus vivant -quoiqu'il s'assombrissait doucement.- et d'agréable compagnie. Naël n'était pas très difficile cela dit, discuter avec quelqu'un qui ne cherchait pas à puiser dans son savoir, ou l'utiliser pour ensuite le jeter était agréable.

Suivant un protocole désormais bien rôdé, le guerrier escorta le prisonnier, un air sévère fiché sur son visage poilu jusqu’à la salle. Il défit ses liens et lui tendit, cette fois-ci, un bâton. Il espérait pouvoir faire confiance à Kolin pour que ce dernier ne cherchât pas à s'enfuir, les mettant tous deux en danger si c'était le cas.

- Salut p'tit gars. Alors aujourd'hui, j'vais te proposer un truc, parce que c'est pas juste. J'tai soutiré plein d'infos sans rien t'offrir en échange... Du coup, si tu veux des p'tits conseils pour combattre et tout ça... T'as gagné un cours. 'Fin si t'es en condition.

Inconsciemment, Naël essayait de compenser son cadet, pour toutes les maltraitances subies dans la Dark''Académie. Lui-même n'avait pas eu l'occasion de choisir son destin, repéré par un Sith brutal qui lui avait apprit l'art de la Force et du sabre-laser à coups d'éclairs. Ra'Ya'Ha avait été un second mentor beaucoup plus avisé, mais il était mort depuis des années, et Naël souffrant toujours de son absence en silence ne savait pas que faire d'autres. La République s'occupait de cas comme lui uniquement en prison, or le jeune Cathar ne voulait pas se rendre. Il restait donc au sein de l'Académie, enseignant à de futurs meurtriers à se servir habilement de leur sabre, ce pourquoi il se sentait coupable, même si fait curieux et rare, il n'avait jamais tué lui-même. Cela dit, le croisé avait beau ne disposer que d'une culture rudimentaire, il n'était pas stupide, ni hypocrite. Ses actions de tous les jours contribuaient à l'extension du mal. La culpabilité le dévorait donc, tout ça sans qu'il ne s'en aperçoive forcément, mais il agissait- tout aussi inconsciemment- en essayant d'aider Kolin, en traitant respectueusement les esclaves de l'Académie. Lui pensait simplement s'amuser, n'en faire qu'à sa tête, voir profiter des informations de Kolin. En réalité, le chat s'était bien attaché au jeune humain. Cet entraînement, c'était l'occasion pour lui de travailler avec ses deux sabres -pour l'occasion deux bâtons- d'en savoir plus sur les nuances qu'offraient les techniques Jedis, mais aussi pour animer le Padawan, qu'il n'abandonne pas le combat. Un jour ce gosse sortirait de là, il le fallait.

- Alors qu'en dis-tu? Après y'a même une collation.

Joyeux, le Sith désigna du menton un thermos de café fumant avec des petits gâteaux, notamment des cookies. La situation était totalement grotesque compte tenu du contexte, ou touchante... Selon la douceur des esprits décidés à juger cette scène cachée aux yeux de tous.

- Il n'y a pas beaucoup mais j'ai pas pu faire mieux, sans quoi ils auraient soupçonnés. Tout le monde sait que j'fais gaffe à ma ligne.

S'excusa Naël en faisant un clin d'oeil ravageur à l'adolescent et en passant une main devant ses courbes inexistantes. Il rit puis repris un air plus sérieux.

- Alors c'est quoi tes faiblesses? Raconte tout à Maître Chat.
Kolin Valkizath
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Les moments que Kolin passait en compagnie de Naël étaient des bouffées d’oxygène. Peu à peu, au fil des visites, le padawan captif avait fini par apprécier les épisodes qu’il passait en compagnie du Cathar. Il avait été méfiant au départ, farouche et craintif comme l’animal enfermé qu’il était, mais peu à peu il avait vu dans leurs rencontres le moyen de garder la forme et de continuer à pratiquer un peu les arts séculaires du combat tout en oubliant un peu la triste condition qui était la sienne depuis sa capture de longs mois auparavant.

Dans la promiscuité de sa cellule, sous le joug de la solitude et des Siths, cette parenthèse était devenue son rayon de soleil. La démarche l’avait surpris la première fois. Hormis la visite salutaire de Syn, les seuls contacts qu’il pouvait avoir avec les impériaux se résumaient à des humiliations et à des interrogatoires ponctués de coups quand ce n’était pas pire.

Lors de leur première rencontre, seuls quelques mots avaient été échangés mais au fil du temps et de leurs entrevues, Kolin s’était surpris à trouver en Naël une oreille attentive, de l’air frais sur lequel il aurait été bien idiot de cracher. L’obscur padawan ne baisait pas trop sa garde pour autant, profitant des avantages de sa situation sans être assez naïf pour croire que ces entrevues étaient totalement désintéressées. Il s’était toutefois étonné de la bienveillance du Sith qui lui offrait bien des largesses en dépit de son statut de prisonnier.

Le padawan s’était demandé plus d’une fois d’où pouvait venir l’affabilité du félin, qu’avait-il à gagner à être si gentil dans un endroit où régnait la loi du plus fort ? Kolin ne possédait aucune compétence rare susceptible de justifier un tel traitement de faveur. Naël était peut-être animé par d’autres desseins, mais lesquels ? La pure gentillesse n’existait pas dans l’Empire. En définitive, il ne cherchait plus de réponse, séduit qu’il était par la qualité de leurs échanges, au fond celui qui prenait les risques, c’était Naël.

Dans son état émotionnel, Kolin n’était de toute façon pas difficile. Si l’envie de fuir l’académie lui avait parfois traversé l’esprit, il avait renoncé à cette idée. Sans vaisseau pour s’envoler, sa quête de liberté serait vouée à l’échec.

Salut Naël, ça me va ! Alors, quoi de neuf au royaume de la mort et du chaos ?

Le garçon attrapa le bâton en jetant un regard envieux vers le festin qui lui était destiné. Preuve supplémentaire que le Cathar vouait à son attention une certaine clémence. Kolin s’il n’avait jamais été un gros mangeur était sans cesse tiraillé par un faim atavique qu’exigeait sa croissance. Il avait fondu était revenu à son poids initial lorsqu’il était arrivé au Temple Jedi, trois ans plus tôt, son corps malingre trahissait le dur régime carcéral auquel il était soumis.

J’aurai préféré commencer par la collation mais te bile pas, c’est déjà sympa de ta part. Tu me dois rien.

Dit-il laconiquement.

Le padawan déploya son aura de Force. Son halo luisait moins que par le passé, à l’image de son état de santé moral et physique. Il fit ensuite tournoyer le bâton autour de lui comme pour imiter un Makashi et se mit en garde en plongeant ses yeux dans ceux de son vis-à-vis. Un petit rire entre tristesse et amusement accueillit le clin d’œil et la blague sur le poids du félin.

Mes faiblesses ? J’suis pas trop censé te le dire. On est quand même ennemis au fond.

Il fit un pas de côté et planta le bâton au sol avant de se repositionner en attaque les jambes fléchies.

Je sais pas, c’est toi le Maître d’armes, à toi de me le dire non ?

Il était sincère. Depuis qu’il s’entraînait, Kolin s’était toujours appliqué à améliorer ses points forts que ses faiblesses. Son explosivité, sa vitesse et les quelques bottes secrètes qu’il gardait en réserves. Lyrae lui avait appris à gagner très vite les duels en un minimum de passe d’armes pour compenser une faible endurance et une force physique digne d’un enfant en bas âge. Autant dire que la captivité n’avait pas arrangé cet état de fait.

La nature féline de Naël lui procurait bien des avantages au combat. Si ce dernier avait été nommé Maître d’Armes de l’Académie ce n’était pas pour rien. Kolin n’était pas habitué à combattre ce type d’adversaire. Celui qui se rapprochait le plus du félin était Samaël son éternel ami des premiers jours contre lequel il s’était déjà entraîné plusieurs fois.
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- Si l'une de tes faiblesses est de combattre le ventre vide, casse la graine d'abord. J'veux pas d'excuse après.

Répondit le jeune Sith d'un air malicieux en désignant les cookies du bout du menton. Évidemment, un prisonnier comme Kolin devait mourir constamment de faim et avoir peu d'énergie. Quel idiot. Sans rien laisser paraître Naël enchaîna. Une vague de peine passa dans ses yeux clairs, fugace mais belle et bien présente, à peine conscient de cette dernière, le semi-Cathar la camoufla d'un sourire joyeux.

- Hum... Deux menaces de morts et trois de torture. Y'en avait une plus subtile qui voulait faire souffrir sans laisser de marques.-Il leva les yeux en l'air, un doigt sur le menton, l'air pensif un moment avant d'en revenir aux prunelles du garçon. Au début, Naël faisait attention à ses propos mais depuis deux ou trois rencontres, le félin ne se privait pas de critiquer son camps.- Attends, désolé t'avais dit "du nouveau"? Euh... Bah rien en fait.

S'esclaffa le semi-Cathar, en faisant mine de chasser une mouche imaginaire, envoyant balader le concept de la Dark''Académie, Kolin et lui étaient seuls, dans leur bulle. Si étrange cela pouvait-il paraître au premier, il contribuait sans s'en apercevoir, à payer sa "dette" envers le second. Ces heures sans se sentir constamment surveillé, à ne pas devoir prouver sa valeur, calculer ses mots, jusqu'à se permettre le luxe de lâcher sa frustration offraient à Naël une véritable bouffée d'oxygène. Une petite voix le reprenait sans cesse, lui infligeant sa morale de survivant à deux crédits "tu te mets en danger espèce d'imbécile, crois-tu vraiment que ce p'tit bout d'humain te regarderas le jour où il se barrera?", mais il la chassait vite.

- C'est une force de connaître ses faiblesses, et de les reconnaître.

Répondit le semi-Cathar, prônant ouvertement, et ce depuis toujours, cette idée contraire aux Siths qui essayaient toujours de faire briller leurs qualités afin de mieux ternir leurs défauts. Néanmoins, en bon maître d'armes, le jeune métisse avait appris que dans ce domaine, l'humilité pouvait aider. Il avait vu chez Kolin, une force clairement absente chez les "siens", et c'était en partie dû à son apprentissage Jedi.

- J'aimerais bien avoir plus d'ennemis comme toi.

Naël observa le garçon se mettre en garde. Il possédait une résistance mentale formidable pour son âge. L'Amour disait-on, était fils de l'endurance, tandis que la colère permettait seulement de frapper sur le coup, puissamment mais en aveugle. Aucun Sith ne supporterait la torture, songeait-il, aussi longtemps. Bien sûr, quand personne ne vous attendait dehors... À quoi bon. Parfois c'était ce que se disait le félin. Pourquoi continuer? Si la mort ne l'avait pas autant effrayé... Quoique non, en fait, la faucheuse ne l'effrayait pas mais Naël appréciait aussi la vie, du moins des petits pans de la sienne, quand il riait avec un ami -jamais Sith.- ou caressait son Gaupa au coin du feu. Il riait de tout et de tous à l'Académie, cependant, avant Kolin et après Ra'Ya'Ah il n'avait eu aucun bon souvenir entre ces murs. Pathétique.

Le jeune Sith fit tournoyer son bâton, puis le tendit à l'oblique entre les jambes du Padawan, il tapota la cheville gauche.

- La garde, trop linéaire, je peux te faucher comme je veux. Il faut que tes appuis soient plus solidement ancrés dans le sol, et qu'une jambe puisse rattraper l'autre si on te fais un balayage.

Commença-t-il en retrouvant le sourire. Naël avait toujours apprécié échanger, et depuis toutes ces années pendant lesquelles il avait eu le temps de s'habituer, finalement, enseigner ne lui déplaisait pas. Bien que le félin déplore l'excès d'orgueil de ses élèves à qui il avait déjà dû couper des doigts pour asseoir son autorité. Au moins, Kolin n'essaierait pas de le tuer afin de prouver sa valeur... N'est-ce pas?

- Comment c'est, chez vous, j'veux dire, l'apprentissage?

Demanda-t-il soudain, tandis qu'il laissait tomber la collation -sauf si Kolin se ravisait et prenait sa première invitation au mot.- pour se mettre en garde également. Neutre, il attendit l'attaque mais aussi la réponse de son si étrange compagnon d'entraînement. Dans sa voix, sans qu'il n'en soit conscient, un accent rêveur traînait. Était-ce vrai que les maîtres ne frappaient ni n'insultaient les apprentis, et que finalement sa propre méthode -souvent pacifique hormis les doigts coupés par obligation- était bien vue?
Kolin Valkizath
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Kolin ne se fit pas prier une seconde fois. Il se jeta comme un mort de faim sur la collation apportée si généreusement par le Sith. Affamé constamment depuis son arrivée, il engloutit avec bien peu de manières les cookies prenant à peine le temps de mâcher. Il manqua cependant de s’étouffer en étouffant un rire projetant des morceaux de gâteaux sur le tatami lorsque Naël commenta les nouveautés impériales. Cette autodérision avait quelque chose de merveilleux dans un endroit pareil. Cette petite bouffée de rire, si précieuse dans un endroit comme celui-ci était la première depuis très, très longtemps.

Le Sith risquait gros à déballer aussi librement ses ressentiments manifestes contre son propre camp. Kolin le prit comme une marque de confiance. Si les deux forceux passaient un peu de temps ensemble, Naël ne pouvait ignorer que Kolin était régulièrement interrogé gratuitement par l’inquisition ou qu’il discutait souvent avec Syn Kieffer. Il ne le trahirait, on ne mordait pas la main qui vous nourrissait, règle de base de la survie là où il avait grandi. De plus, Naël ne cessait de lui donner des gages de gentillesse. Qui de deux baissait sa garde ? Il ne le savait pas et s’en moquait. Un guerrier Sith capable de le faire rire était un trésor à garder précieusement.

Personne chez les Jedis ne me cherche ?

Demanda finalement le jeune Jedi en essuyant sa bouche avec sa manche avant de reprendre une position de combat, rasséréné par la collation. Il ne se faisait plus beaucoup d’illusions, après tout ce temps personne ne viendrait le chercher, il en était sûr mais continuait à chérir au fond de son cœur un mince espoir que chaque nouvelle journée contribuait à diminuer.

J’ai jamais été fort, enfin physiquement j’veux dire. J’suis pas très rigoureux et je crois que je crains un peu en défense.

Énuméra le petit Jedi après un court moment de réflexion avant de rajouter presque honteux.

Lloyd Hope, un gars de chez toi. Il m’a sacrément démonté. Il a enchainé les coups latéraux sur ma garde pleins de fois, je résistais mais il était trop fort, mon sabre s’est barré et cet enfoiré m’a presque ouvert comme un jambon.

Comme pour appuyer ses paroles, il dessina avec la main sur son torse la trajectoire du coup fatal offert par le Hapan sur Lorrd. Nouveau paradoxe, un padawan expliquant comment un apprenti Sith l’avait vaincu alors que c’était sans doute auprès de Naël que Lloyd avait été formé.

J’aurai préféré qu’on ne soit pas ennemis tu sais.

Répondit du tac au tac Kolin à Naël en lui adressant une petite moue qui en disait long sur son état d’esprit du moment. À la croisée des chemins entre le bien et la lumière, entre le bleu et le rouge. Ce rouge que devait incarner Naël tandis que lui se parait de bleu. Pourtant l’équation n’était pas si simple. Naël était bon, lumineux, irradiant. Cherchait-il à se racheter, lui ou quelqu’un d’autre ? Pourquoi cette gentillesse, un soleil pouvait-il rayonner dans un tel endroit ? Kolin avait suffisamment grandi ces derniers temps pour comprendre que les choses n’étaient jamais simples et derrière chaque histoire se cachait autant d’ombres et de lumières, quand arrivait l’éclipse alors les âmes se révélaient. Le félin tranchait avec toutes les expériences que Kolin avait pu avoir avec les Siths et avec les horreurs qu’on pouvait raconter à leurs sujets sur Ondéron.

Le coup sur sa cheville le tira de son mutisme et il prit la position indiquée par le Maître d’armes en inclinant la tête.

L’apprentissage, on nous apprend à atteindre un état de calme, de paix intérieure. C’est chaud mais ça permet d’être en union avec la Force. La Force on ne l’utilise jamais pour attaquer normalement mais pour se défendre. Y a une vieille Maître qui dit qu’on est au service de la Force pas l’inverse. Le truc c’est le calme total et la recherche de la paix. Sinon c’est un peu comme chez vous, on a un Maître et on va soit en mission avec lui soit dans pleins de cours. J’ai jamais été très bon en cours d’ailleurs, c’est mon meilleur pote qui faisait souvent mes devoirs. Sinon c’est un peu comme ici, il y a plein de padawans qui vivent ensemble. Les Maîtres essayent de faire en sorte que tout le monde s’entraide. Pour certain ça remplace un peu la famille, les gens sont sympa globalement, se font confiance et s’entraident. Mais moi j’ai jamais été trop dans ce truc-là, j’suis un peu trop sauvage pour être le parfait petit padawan.

Il termina sa tirade en ayant une pensée amère pour Samaël qu’il ne reverrait sans doute jamais et se mit ensuite en position d’attaque. Comme à son habitude il commença l’attaque en s’élançant bâton vers le garde du Cathar, au dernier moment il se laissa tomber sur les genoux pour finalement attaquer les pattes de Naël et enchaîna ensuite plusieurs autres attaques énergiques mais précipitées sur la garde du félin.

Et toi du coup, tu formes des apprentis ? Ils sont sélectionnés comment ? On dit vachement de mal des Sith de là où je viens tu sais.

On voulait même tous les assassiner pour certains Jedis le plus absolus, ce qui allait contrevenait aux principes de l'Ordre. Kolin lui n'avait ressenti que très peu de haine, énormément de colère contre les injustes vécues ou observées mais jamais de haine.

Il s’arrêta et entreprit de nouvelles attaques verticales essayant d’hausser un peu le niveau en dépit de sa faiblesse physique.

Si j’puis me permettre t’as pas trop la gueule du Sith modèle tueur d’enfants innocents, tu joues un jeu ? Comment tu formes tes apprentis, certains de leurs pouvoirs pourraient m’intéresser ?

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- J'sais pas... Mais ce sont les gentils, ils aiment tout le monde et s'entraident, nan? Alors j'suppose que oui.

La voix teintée d'un faible espoir, livré tout en retenue, Naël perdit un instant son air jovial pour offrir à son jeune compagnon, un air aussi grave que sincère. Il croyait bien que les Jedis recherchaient Kolin mais doutait de leurs capacités à le sortir de cet endroit, quoique...

- Y'a déjà eu un prisonnier, ici, une fois. J'me souviens plus d'son nom. Un blondinet, humain je crois... Lui, on le laissait vaquer dans l'Académie pour voir s'il se convertissait. Bah j'sais pas si c'est de famille ou qu'on vous l'enseigne mais c'était une tête de mule. Il a jamais renoncé à la lumière et s'est finalement sauvé. Le Seigneur Noir lui est mort... Aucune idée de ce qui s'est produit, mais un jour ils se sont éloignés, lui, le gamin et une femme... Ya que la femme qui est revenue, et ensuite la Dame rouge, alias notre chère Darth Ynnitach a pris la tête. Le gosse, s'il a survécu, doit avoir euh... J'sais pas, la vingtaine passée? Ouep, 1 ou deux ans plus jeune que moi... Il avait les yeux d'une couleur différente, un bleu et un vert, j'lai pas vraiment croisé, je passais peu à l'Académie et mon... Hum... Maître était pas vraiment sociable, cela dit ça m'avait marqué... Ce regard dans le vide. J'sais pas trop si c'était de tristesse ou qu'il avait un problème, mais il regardait jamais droit. Il avait toujours peur et s'écartait quand un Sith voulait passer. Moi aussi tu m'diras j'étais pas rassuré, du coup on s'est jamais causé... J'sais pas pourquoi il me mettait mal à l'aise. Comme j'te disais, on l'a jamais revu, pas une trace, on est venu le sauver...

Ouais.Lui. Le blondinet Jedi, pas l'ado Sith qui passait de temps à autre à l'Académie avant de repartir dans des contrées plus ou moins peuplées, à la merci de son taré de premier maître. Mais pourquoi le poilu délaissé s'embêtait-il, des années plus tard, à fournir toutes ces infos au gamin? À lui offrir de l'espoir? Personne ne viendrait le sauver, lui, encore moins qu'à l'époque, parce que c'était une saleté de Sith, un méchant. Probablement, dans le fond, Naël espérait que Kolin soit lui, en version Happy End.

- C'est la vie. On choisit pas.

Conclut très philosophiquement le croisé Cathar lorsque son cadet lui exprima son idée, signe implicite qu'il n'aimait pas non plus cette situation et surtout ne l'avait pas désirée. Lui était né du mauvais côté de la barrière, comme Kolin d'ailleurs, mais il avait ensuite continué de rencontrer des personnes néfastes. Aujourd'hui plus personne ne pouvait rien pour lui, Naël en était persuadé. Résigné, il en souffrait moins... Ou plus, selon les époques et les circonstances, mais ça, il ne s'en plaindrait jamais à personne, pas même à Kolin, sa bouffée d'oxygène en ce moment.

- Hope... Hope... Ouais vaguement de nom, mais j'ai pas entraîné ce type... T'sais c'est vaste ici, un beau nid de cafards. Des gros, des moyens, des p'tits, maisça grouille. Le Jedi qui viendra t'sauver aura intérêt d'emmener de l'insecticide et du fort.

Avec un petit rire, Naël mima la course des affreuses petites bêtes en faisant dansant ses doigts devant son visage.

- Dis-donc ça semble la ferme des bisous ton truc! C'est un peu trop rose, trop guimauve mais... S'pas si mal.

Fit-il en minimisant au mieux ses sentiments internes. Cuisante, acide, l'envie rongea un instant son cœur. Certes, l'adolescent souffrait actuellement, mais quelqu'un le cherchait peut-être, sans doute. Et il avait des souvenirs d'un ami. Naël aussi en avait, un ancien ennemi justement qu'il avait failli tuer. Mais Dranor, c'était spécial, et puis il était peu présent.

- C'est pas si mal de sortir de la norme, de pas être aussi concon qu'eux, parce que là ils abusent.

Le jeune félin arqua son dos, tendit les mains en arrière et tendit les lèvres exagérément comme s'il allait distribuer des bisous à tout va.

- C'est logique qu'on dise du mal des Siths, t'sais. Pour eux c'est une qualité ça... Enfin pour nous. - Trop tard, grillé. Kolin avec ses "j'peux me permettre" l'avait parfaitement capté. Il jouait. Le filou hésita à répondre, puis voyant qu'ils étaient allés trop loin dans la discussion, choisit de le faire, honnêtement mais sans insister.- Et euh... Bah... J'survis quoi. T'sais les circonstances de la vie, tout ça tout ça. On a pas l'choix.

Répéta Naël, un peu pris au dépourvu. Un sourire remplaça toutefois son air dérouté et il se servit des attaques de Kolin pour changer de thème. Voilà, revenir à une scène plus normale. Un professeur qui aide un élève: Presque normale.

- Hey pas mal le coup bas.

En effet, Naël avait senti le bâton frapper sa cheville, mais il avait réussi à faire un petit bond sur place, pour retomber lestement sur le sol. Pendant une seconde, le félin se trouva en position de faiblesse, déséquilibré par son bond imprévu. Il récupéra sa stabilité grâce à sa queue qui faisait office de balancier puis chercha à bloquer Kolin, lequel montait le niveau.

- Force pas. Si c'est pas ton truc, essaye pas... Joue sur tes points forts. C'est pas l'endurance? Alors t'as raison, finis vite, mais soit plus précis. Faut que tu retournes la force de ton adversaire contre lui, tu comprends, force pas sur tes poignets, tu vas te faire mal. Un bon coup quoique dur à réaliser est d'enrouler sa lame avec la tienne, comme ça... Ensuite tu fais sauter l'arme.

Le guerrier chercha à montrer son astuce en cherchant à enlacer le bâton du Padawan avec le sien. Pour se faire, il s'était considérablement approché. Avec sa patte arrière, il essaya aussi sournoisement de faucher le garçon.

- Et... Un peu d'piment ça marche aussi! Soit fourbe. C'est pas cruel ni méchant, ça fait parti de l'art du sabre, et ça permet de survivre, accessoirement.

Un sourire éblouissant posé sur ses babines de filou, le Sith recula pour se remettre en garde et laisser l'occasion à Kolin d'attaquer. Il n'était pas des plus gentils dans ses propres attaques et ne ménageait pas l'adolescent. Toutefois, on pouvait noter qu'il retenait ses coups les plus durs, et ce dans le but de ne pas lui faire de mal. Avec un apprenti Sith, surtout ceux choisissant cette voie sciemment, il ne serait jamais fait prier.

- C'est pas facile de débarquer ici tu sais... Laisse-leur une chance à tes Jedis. Ils viendront.

Pourquoi avait-il répété ça maintenant, lui?
Kolin Valkizath
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Nan c’est des conneries ça ! Les Jedis sont pas tous des modèles de vertu, beaucoup font les pucelles mais ont le slip crade tu vois le genre !

Répondit avec Vigueur en faisant passer le bâton autour de son coup d’une main pour le récupérer de l’autre pour se remettre en position d’attaque. Kolin était trop content de pouvoir se défouler d’avoir un peu d’espace pour faire autre chose que de l’entretien musculaire dans son étroite cellule. Il était adroit avec les armes et ne se privait pas pour le montrer, surtout quand il se sentait en confiance comme maintenant.

Tout le monde devrait s’entraider mais le message a tendance à ne pas passer si tu vois ce que je veux dire. La preuve, ça fait trop longtemps que je suis ici, j'ai pas assez de valeur pour qu'on ramène de quoi écraser les insectes !

Naturellement il y avait aussi la compétition, parfois saine, parfois mauvaise qui poussait certains padawans à se sentir au-dessus du lot. Sans compter certains professeurs qui n’avaient eu pour lui que du mépris. Un souvenir amer de Maître Abel ressurgit précipitamment. Le vieux Maître qui enseignait le sabre l’avait toujours rabaissé, à cause de ses manières, de son odeur pestilentielle qui l’accompagnait la première année au Temple. Kolin ne rentrait pas dans le moule du Jedi, physiquement encore moins. Mais le gamin avait été désintéressé, ne répondant pas aux moqueries, préférant s’entraîner et étant sûr qu’on ne pouvait juger les gens que sur ce qu’ils faisaient et non ce qu’ils disaient ou étaient. Avancer la tête haute ; être droit et juste : c’était là tout ce qui lui importait.

Il a de la chance lui ! Enfin, si il t’avait rencontré il serait p’têtre bien devenu Sith.

Kolin s’élança vers l’un des murs et pris appui du pied avant de faire un salto arrière, en atterrissant comme un chat il mit un coup dans le vide en fermant les yeux pour savourer la sensation de ses muscles se raidissant sous l’effort.

Ça aussi c’est des conneries mon pote. On choisit toujours. T’as choisi d’être chic avec moi alors que rien ne t’y obligeait. Sur Lorrd, j’aurai pu choisir de me barrer au lieu d’aller combattre Lloyd, j’aurai été lâche mais j’aurai pu le faire.

Lloyd l’avait vaincu et il s’était retrouvé ici, prisonnier et seul au monde. Pourtant la Force en Naël lui avait offert un compagnon, un esprit libre, étrange, débridé qui n’avait de Sith que l’appartenance. Kolin ne savait toujours pas où voulait en venir le félin avec ses paroles trop ouvertes et dangereuses pour lui. Il était un bon compagnon, le tirait de sa monotonie et le nourrissait pour l’apprivoiser. En aidant le padawan, il cherchait quelque chose, l’évidence même. Mais quoi ? Kolin finirait par le devenir. Personne n’était aussi gentil gratuitement, surtout pas avec un prisonnier. L’adolescent humain lui devait une fière chandelle, sans ces sorties Kolin se morfondrait encore plus, déjà très ébranlé, son moral ne tenait plus qu’à un fil.

Merci, mais tu es rapide aussi, très rapide !

Kolin avait élevé le niveau en effet, cherchant plus la confrontation. Prenant de la distance avec Naël avant de le charger en changeant de trajectoire au dernier moment. Jouant sur sa faible constitution et sur son agilité naturelle pour danser littéralement autour de lui. Mais comme avec Lloyd, il manqua de prudence et se sentit faucher en arrière, le bâton lui échappa et roula au sol alors qu’il tombait au sol.
Le pantin désarticulé se releva et attira son arme avec la Force avant de reprendre position.

Pas mal, je le ressortirai à l’occasion ! Pour ça t’en fais pas, j’ai pris des droites avant de savoir marcher.

Dans un bond, il repartit à l’assaut enchaînant les attaques.

Tu as appris où à te battre, tu es sacrément bon ?

Il évita un retour de bâton et continua à attaquer en gardant la même stratégie. Au fil des attaques, il se recula et prit son élan pour faire un saut au-dessus du Cathar, alors qu’il lui passait au-dessus il utilisa la Force pour bloquer son bâton au sol. Toujours avec la Force, il laissa son bâton à léviter à sa position initiale devant le Sith. En arrivant au sol, il tendit la main pour attirer son bâton vers lui et essayer de le faucher avec la trajectoire de l’arme de bois.

Pourquoi t’es si chouette, enfin, je veux dire ? Au final tu ressembles plus à un Jedi tu sais ? C’est gentil, mais c’est chouna quand même !
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- J'le savaiiiiiis! Comme quoi la série "Jedis en perdition" n'est pas totalement pourrie, fleur bleue et débile comme le dit Sasha! Hahaha quand j'vais lui raconter ça, et que je tiens cette vérité d'un Jedi, elle va faire une de ces têtes!

Sasha était une copine de potins de Naël qui adorait passer la voir lorsque son emploi du temps le lui permettait... C'est-à-dire peu mais aussi souvent que possible. La jeune femme de 4 ans son aînée ignorait tout du passé trouble de sa connaissance, pensant parler avec un étudiant en danse un peu particulier, très gay comme l'étaient supposément tous ceux attirés par cette branche -vive les clichés- et excentriques. Le guerrier adorait regarder des séries bien nulles, recouvertes de paillettes avec elle afin de les commenter ensuite. Jedis en perdition racontait l'histoire de gardiens de la paix aux prises avec des sentiments amoureux au sein de leur Temple. Les alliances se défaisaient avec force de drames, de tragique, laissant peu de place aux missions et à la prétendue austérité des Jedis. C'était un programme amusant quoique fardé de fautes que Naël ne relevait pas en tant qu’utilisateur de la Force incognito. Ainsi, les Jedis de la série lisaient allègrement dans les pensées d'autrui, parlaient librement avec les animaux et certains devinaient le futur. Un vrai capharnaüm de personnages à l'eau de rose qui faisaient au moins oublier au guerrier sith ce rôle de méchant que lui avait imposé la vie.

- TU DOIS me raconter des anecdotes. T'as pas le droit de juste me balancer ça à la tronche... Le célèbre Maître Don a eu une amante une fois? Ohhhhh je l'imagine tellement avec une autre femme du Conseil, ils se voient tous les jours, doivent bosser ensemble mais ne peuvent supporter de se regarder dans les yeux, perclus d'amour interdit.

Le Sith ramena ses deux mains sous sa joue, inclina légèrement la tête et papillonna des cils.

- Quoique les amours d'un vieux machin, c'est bof intéressant... Mais y'a bien un super Jedi trop connu, qui ne veut pas renoncer à son prestige, qui juge tout le monde, super sévère mais qui se tape la moitié du Temple. J'suis sûr, en plus tous les Padawans savent qu'il couche partout et cet abruti continue de se croire discret.

Bref...

- Nan. On choisit pas toujours Kolin.

Le ton du Sith trancha avec ses frivolités précédentes. Ses deux mains étaient retombées le long de son corps et il regardait par-dessous le jeune garçon, tête baissée et oreilles couchées sur son crâne, le poil légèrement hérissé.

- Toi t'es courageux, ouais. Mais moi j'suis un gros lâche. Et j'suis pas chic avec toi. J'ai... Besoin de ces heures, tu comprends? J'suis qu'un sale calculateur qui déteste les machinations de ses pots de la Dark Académie mais qui reste par lâcheté. Tu vois, gamin, j'suis pas chic, et je choisis pas, j'ai pas la force, tu comprends? Alors j'fais le gros méchant, d'ailleurs j'en suis un et je survis.

Les oreilles de plus en plus aplaties, au point que celles-ci semblent disparaître dans sa fourrure rousse, le félin détourna le regard. Il admirait, plaignait et enviait cet adolescent, tout ça à la fois.

- C'est mon deuxième maître qui m'a appris.

Le bâton chuta aux pattes du matou aux yeux émeraudes étrangement brillants tout à coup. L'objet fit un petit bruit caractéristique avant de s'immobiliser juste au niveau de sa queue. Comme il avait fléchi un peu ses pattes arrières, cette dernière touchait désormais le sol, ou plutôt y traînait misérablement.

- Si y'a un enfer, et j'pense qu'il y en a encore un encore pire qu'ici, peut-être que j'aurais le droit de brûler qu'à 3 000 degrés au lieu de 6 000 si j'suis sympa avec toi, hein? C'est ce que je me suis dis... Ou peut-être que je suis gentil avec toi, parce que tu l'es avec moi. T'es pas normal non plus pour un Jedi Kolin. Tu devrais me détester, me reprocher tout plein de trucs.

Et soudain le Sith leva les yeux, fixant les prunelles de l'adolescent.

- T'sais quoi, j'ai pas envie de brûler à 3 000 degrés c'est mauvais pour la peau, alors j'vais négocier pour 1 500... Tu dois sortir d'ici.

Avant que Kolin ne rôtisse encore vivant, que son âme ne se consume en ces lieux.

- Si ces incapables de Jedis n'arrivent pas à percer la forteresse de l'académie... Je... T'aiderai.

Les yeux agrandis par la peur, une peur pure, brutale, incapable à cacher, mais aussi une grande détermination, Naël venait de se rendre compte qu'il s'était engagé... Or s'il ne faisait jamais de promesses, c'est parce que son honneur -sans doute son côté Cathar- ne lui permettait pas de se rétracter. Là, c'était foutu. Foutu sa petite place à 25 degrés, au chaud dans son appartement. Il pourrait mourir des coups de ses chers collègues. Qu'est-ce qui l'avait pris? Mais qu'avait-il d'autre à perdre mis à part sa vie? Sa place de maître d'armes à laquelle on l'avait collé pour mieux le surveiller? La belle affaire.

- C'est ce que je choisis.

Sa voix tremblait, mais dans la Force, son aura ne montrait aucune faiblesse. Il n'était pas gentil, que Kolin ne lui ressorte pas cette connerie. Il le faisait pour lui, pour se pardonner un peu, pour avoir l'impression d'être un peu moins lâche et "venger" Ra'Ya'Ha ce fameux second maître, dont mentionner l'apprentissage avait fait chuter son bâton au sol. Son ancien amant, son unique amour aimait le pouvoir mais n'était pas cruel comme tous ces tarés de l'académie, sachant que l'un d'eux l'avait tué. En plus, c'était l'occasion de prendre sa revanche sur Ynnitach qui lui avait un jour perforé le poumon d'un coup traître alors qu'il la défendait. Ouais, il était un vrai Sith, un vrai méchant, le gamin n'était qu'un moyen.
Kolin Valkizath
Kolin Valkizath
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Je sais pas trop pour Maître Don, je ne le connais pas mais je crois que c’est un homme bon.

Répliqua Kolin qui n’avait vraiment jamais été intéressé par les ragots et autres bruits de couloirs qui circulaient dans les dortoirs des padawans. Le jeune homme s’était toujours considéré comme trop mâture pour accorder de l’importance aux racontars et avait une profonde dose de dédain pour celles et ceux qui s’amusaient à écouter aux portes et à ourdir les plus vils complots sur les relations supposées entre les membres de l’ordre.

Le changement de ton du Sith tranchant avec sa déplaisante légèreté eut le mérite de reconcentrer Kolin sur l’instant présent. Le padawan écouta ce que le félin avec à dire ne le quittant pas des yeux tout en jouant distraitement avec son bâton le faisant passer de main en main. Plus il apprenait à connaître Naël, plus il trouvait son être étrange. Comme si chaque journée apportait une nouvelle poignée de pièces à un puzzle qu’il n’arrivait pas déjà à compléter. Le Coruscanti s’était toujours trouvé habile pour cerner les gens mais là, il séchait.

Blast que t’es chelou mon vieux.

Nota-il avec une simplicité désarmante en haussant les épaules ne sachant trop quoi répondre.

Tu pourrais juste te barrer, retourner sur ta planète et faire oublier, finir tes vieux jours tranquilles loin de toute cette merdre.

Cette voie qui ne s’imposait à personne était le chemin du salut à n’en pas douter. Celle d’une vie paisible à l’abri des tensions, à l’abri des guerres. Devenir spectateur au lieu d’acteur. Ni Naël ni lui ne voulait de cette vie, de toute évidence la fuite était une victoire bien trop facile pour être acceptée.

Alors on est complémentaire c’est tout. Je ne sais pas détester les gens. Mais oui, je devrai te haïr mais à quoi ça m’avancerait ? T’es un type bien, je le sens dans la Force et surtout tu me traites bien, c’est tout ce qui compte à mes yeux.

Une fêlure se perça sur les traits tirés de Kolin devant la proposition surréaliste qui le fit son Maître d’arme. En d’autres circonstances il en aurait pu être ravi mais l’idée de s’échapper lui fit encore plus de mal venant de sa part. Le ton, la peur qui s’était dardé dans les prunelles ovales du Cathar ne pouvait que prouver le sérieux de sa proposition. Le puzzle se compliquait encore un peu plus, si bien que le principal intéressé par la proposition ne put que rester bouche bée un long moment ; recollant les morceaux dans sa tête.

Tu m’aides déjà Naël, tu le vois pas ?

Trancha-t-il froidement en se remettant en position d’attaque, les traits durs, la mine colérique.

Tu ne m’aideras pas plus en te faisant tuer en essayant de me libérer. Et puis pour aller où ? Les Jedis te mettront au cachot et tu ne reverras plus jamais la lumière du soleil et je ne parle même pas de ce que tes copains te feront.

Le sort réservé aux anciens Siths renégats était peu enviable, ils finissaient internés, interogées, brutalisés. L’Ordre Jedi ne devait pas être plus clément. De plus comment quitter Korriban, l’Académie devait être si étroitement surveillée. Un padawan était un prisonnier bien trop surveillé pour qu’une tentative d’évasion soit possible. Une fois l’académie loin, comment se procurer un vaisseau, comment sortir de Korriban ? Pire encore, cette proposition n’était peut –être qu’un test finalement. C’était tentant bien entendu, si tentant qu’un rayon de soleil brillait dans le cœur éteint du padawan partagé entre espoir et résignation. Tout cela pour ça.

Kolin se prépara à un nouvel assaut, tant pis si son adversaire était désarmé, il frappa un grand coup latéral avant de conclure.

On m’a trop fait de promesse je n’arrive plus à y croire même si t’avais un super plan, t’as un plan ?
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