Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Repaire de la Nuit est une petite ville surplombant une immense vallée de marécages. Il n’y a presque aucune défense technologique lourde pour la protéger. Malgré sa proximité avec l’Empire, en effet, la planète ne possède presque aucune richesse. Elle vit de l’agriculture, appartient à la République sans s’être fait remarqué jusqu’ici, colonisée par quelques zabraks à la vie paisible. Qui aurait pu s’attendre à ce que l’Empire s’y intéressât ? Et pire encore, y descendît physiquement pour la prendre d’assaut ?

C’est une proie facile. Les hordes de soldats impériaux engloutissent le terrain avec confiance… Il faut qu’ils se hâtent de gravir le plateau qui conduit à Repaire, afin d’échapper à la seule véritable menace : celle qui provient des airs et de l’espace, où là, les forces républicaines se massent rapidement pour empêcher les impériaux de repartir. Les consignes sont claires : faire une attaque éclair, maîtriser le sol, prendre en otages les civils, pour forcer la République à épargner ses propres populations et admettre que le terrain est devenu impérial. Seulement dans un deuxième temps apparaîtront les vaisseaux lourds impériaux, dirigés par Darth Odium, pour repousser la République d’une pichenette hors du système de Dathomir.

Le Chagrien, sur le pont de commandement de son croiseur lourd, flanqué d’un jeune Kel'dor appelé Guerrier Lëarrin et qui lui a été confié pour assistance, observe les retransmissions de ce qui se passe au sol. Dans quelques instants, il entrera en scène. Pour le moment, les vaisseaux républicains sont affolés et tâchent d’envoyer leurs chasseurs et des transports sur le terrain afin de répondre à cette percée brutale qu’a réalisé l’Empire pour s’accaparer la capitale sans même s’en prendre aux défenses spatiales. Une stratégie qui les a pris par surprise, mais l’effet de surprise ne durera pas très longtemps…
Il va falloir élaborer une stratégie efficace pour tourmenter les républicains, et les forcer à se désintéresser de ce qui se passe au sol pour s’occuper d’eux, qui vont les repousser hors du système. Leurs forces sont à peu près équivalentes, ce sera leur stratégie qui leur permettra, ou non, de réussir le pari de la jeune Ha’mi…
Darth Odium se tourne vers le jeune guerrier à ses côtés, et le jauge du regard. Lui sera-t-il utile ? Il faudra qu’ils se répartissent les tâches pour surprendre l’adversaire… En sera-t-il capable, ce jeune inexpérimenté ?

---------A quelques milliers de kilomètres de là, dans le même système, une petite frégate luxueuse aborde le croiseur lourd amiral de la République. En trombe, encore toutes joliment vêtues de la réception à laquelle elles participaient paisiblement quelques heures plus tôt, mesdames Kira et Jem’pra débarquent et se hâtent de rejoindre le pont de commandement.

- Vous allez rencontrer le vice-amiral Chorb, lui explique une jeune enseigne blonde qui tient nerveusement son datapad dans ses mains. Il va vous faire une passation de consignes pour que vous preniez le commandement et l’Etat-Major sera en communication constante avec vous via les canaux cryptés réservés à cet effet. Vous aurez à votre disposition…
- C’est bon, la coupe la Chancelière, nerveuse. Je connais le protocole, croyez-moi.

Elle l’a déjà longuement expérimenté lors de la bataille de Dubrillion. Et dire que cette fichue planète est encore attaquée ! Quel culot ont ces impériaux ! Mais pour l’instant, elle a plus urgent dont elle doit s’occuper : l’Empire a attaqué frontalement la République en s’en prenant à la planète Dathomir.

- Shoey, que savez-vous de Dathomir ?
- Monde sans histoire, récite la jeune sénatrice. Je suis étonnée qu’ils s’en soient pris à elle. Il n’y a pas de passif, pas de richesse particulière, pas d’actif stratégique… Je me demande pourquoi.
- Moi aussi, répond pensivement la Chancelière.

Sur ces réflexions, elles émergent sur le pont de commandement. Le vice-amiral Chorb les salue.

- Madame la Chancelière, voici la situation…

Et tous les trois se tournent vers les cartes incompréhensibles, les messages retranscrits, et surtout, les images d’une flotte impériale qui surgit au-dessus de la planète et arrive vers eux…



Seuls les joueurs Darth Odium, Qui Lëarrin, Emalia Kira & Shoey Jem’pra peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’une bataille spatiale purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix stratégiques ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Odium – Emalia – Qui - Shoey.

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Que les anciens seigneurs noirs nous soient favorables.

D'un regard glacial, le chagrien observait les vaisseaux républicains se masser sur les radars au fur et à mesure. Leur réaction avait été prompte mais peu efficace. Le chagrien n'avait pas hésité à venir à leur rencontre. Darth Odium n'était pas surpris outre-mesure. Il était prévisible que le Sénat se prépare depuis des mois à subir une attaque frontale, notamment sur ces planètes presque limitrophes à l'Empire. Dantooïne, Dubrillion ou Dathomir, cela ne faisait pas énormément de différence. Ils ne tarderaient pas à s'organiser, il lui fallait trouver un moyen de détourner l'attention. La tension était palpable sur le pont principal de L'indomptable, le croiseur favori du chagrien. Odium jeta un regard soucieux au guerrier qui l'accompagnait.

Que le côté Obscur nous guide vers la victoire.


Il n'avait connu que peu de Kel Dor auparavant. Leurs visages masqués n'étaient pas faciles à lire et ce Qui Learrin avait été plutôt discret jusqu'ici. S'il était cependant parvenu à atteindre le rang de guerrier, c'est qu'il avait fait ses preuves. Il verrait bien ce que cette jeune recrue était capable de faire sur un véritable champ de bataille. Ce serait le baptême du feu pour lui. Darth Odium profitait de la moindre occasion pour évaluer les membres des troupes de l'Empire moins expérimentés. Ensuite, il pouvait leur donner des missions correspondant à leurs compétences, leurs préférences et leurs points d'amélioration.

- C'est votre première fois sur un vaisseau de guerre, guerrier Lëarrin ?

Il avait gardé en tête son objectif principal. Distraire et gagner du temps afin d'éviter une attaque venue du ciel. Dathomir n'était pas une planète de grande valeur, à première vue. Il n'y avait rien qui justifiait une attaque sur cette planète en particulier. Il avait quelques idées de plans pour empêcher les républicains de s'intéresser de plus près à ce qu'il se passait sur le sol de Dathomir. Le chagrien se tourna vers l'agent des communications qui décryptait les échanges entre les différents corps d'armée de l'Empire pour coordonner les attaques.

- Agent, ordonnez la destruction des émetteurs sur la planètes, brouillez toutes les communications non impériale, laissez juste filtrer des informations non stratégiques pour brouiller les pistes.

L'important était de bien préparer le terrain afin de démarrer ce conflit sous les meilleurs augures. Il ordonna également que les chasseurs se préparent à intervenir, dans un objectif de rétention et de harcèlement. La stratégie était de maintenir les vaisseaux républicains dans une zone spécifique en ne cessant jamais les attaques. Si ses ennemis étaient constamment sous le feu des attaques, ils n'auraient pas le temps de se poser de questions. Mais pas dans l'immédiat. Il prévoyait dans un premier temps de parler avec leurs ennemis.

- Ouvrez un canal de communication vers le croiseur Républicain. Je souhaite voir le visage de nos ennemis.

Je vous écraserai comme les misérables insectes que vous êtes. Vous vous agenouillerez devant la puissance de l'Empire.

Il ne fallut que quelques instants pour que ce soit mis en place. Darth Odium commença à parler dans le communicateur d'une voix froide. Qui la république avait choisi de lancer à sa poursuite ? Qui oserait l'affronter ?

- Je suis le seigneur Darth Odium, général de guerre Sith et terreur de Lorrd et de Gravlex Med. Pourquoi venez-vous défendre une planète aussi inutile que Dathomir ? Quittez le système.

Simple. Efficace. Avec un peu de chance, il tomberait sur un Républicain bavard qui aimait s'écouter parler. Certains n'étaient jamais à cours de niaiseries pacifistes.

- Placez les mines.

Il aimait les mines spatiales. C'était un arsenal discret mais redoutables. Il avait prévu d'en placer à des endroits stratégiques autour de sa flotte et de la planète pour éviter le passage de vaisseaux ennemis.

Courbez l'échine.

Emalia Kira
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A peine la navette d’Emalia avait-elle atterrie dans le large hangar de l’Irradié que la Chancelière s’élança sur la passerelle. Ses talons claquaient tandis qu’elle se hâtait, son visage rougie par l’intensité de ses émotions.

L’Empire s’en prenait à la République. La guerre prenait une toute autre dimension : jusqu’ici, les territoires attaqués n’avaient été que des territoires neutres, comme si l’Impératrice avait eu peur de s’attaquer de plein fouet à la République, comme si elle avait espéré pouvoir retrouver la possibilité d’un traité de paix… Cette époque-là était révolue. Cette fois, la guerre était complète. Il n'y avait plus de retour en arrière possible.

Tandis qu’elle s'engageait dans un ascenseur, escortée par une demi-douzaine d'individus en uniforme, Emalia prit une longue inspiration, rassurée d’avoir à ses côtés au moins une personne en qui elle pouvait totalement avoir confiance : Shoey, sa vieille amie de ses débuts dans la Rotonde. Lana aurait été de bon conseil, mais au vu des différentes crises qui avaient éclaté ici et là, il avait été nécessaire de se séparer… Non, elle ne devait pas penser à Pakuuni ni Dubrillion. Ces sujets-là étaient secondaires. Il fallait qu’elle se concentrât sur ce qui se passait ici, dans le secteur Quelli.

Les deux femmes et leur escorte émergèrent sur le pont de commandement quelques minutes plus tard, où elles furent accueillies par le vice-amiral Chorb, un mirialan qui lui parut immédiatement aigri et contrarié. Pour la contrariété, cela dit, elle était sur la même longueur d’ondes que lui.
Emalia jeta quelques regards nerveux autour d’elle. Deux fosses latérales emplies de jeunes officiers qui s’activaient couraient sous les baies vitrées, au-delà desquelles on apercevait l’atmosphère de Dathomir. L'ambiance était à un calme fébrile, malgré la situation. Les gens discutaient à voix basse, les regards intenses. Quelques-uns levaient les yeux pour voir leurs visiteurs de marque. La Chancelière s’efforça de s’intéresser à ce que racontait le mirialan.

- … croiseur amiral devrait être celui-ci, expliquait-il en posant le doigt sur un moniteur qui affichait une série de petites icônes rouges représentant les appareils détectés par leur radar. Ils n’ont pas lancé d’offensive pour le moment. Comme vous le savez, leur stratégie a été de viser une conquête au sol en priorité. Ils vont certainement ne faire qu’une bouchée des défenses de Dathomir.

Emalia serra les dents, puis songea à sa sœur que, connaissant à peine, elle avait envoyée à la rescousse. Elle savait qu’Aïa aurait préféré rester auprès d’elle à la protéger, avec ce qui s’était passé avec sa fille… Mais elle avait besoin de figures au sol qui donnassent confiance en leurs maigres troupes. Rien de tel qu’une femme comme Maître Kira pour cela.

- Les Jedi devraient déjà avoir atterri pour les aider, lui dit-elle sans ignorer qu’elle tâchait de se convaincre elle-même. Ils ne sont pas très nombreux mais ils maîtriseront la situation et nous informeront. D’ailleurs, est-il possible d’ouvrir dès maintenant un canal de communication avec les transporteurs aériens pour qu’ils nous fassent des comptes-rendus ?
- Bien entendu. Enseigne Ja’alir, vous avez entendu ?
- Oui amiral, je m’en occupe tout de suite !
- Bien.

La Chancelière dépassa les moniteurs devant lesquels ils s’étaient postés pour s’approcher des larges baies vitrées, laissant derrière elle ses interlocuteurs. Lentement, elle approcha son visage des vitres, comme si cela pouvait l’aider à mieux percevoir les formes qu’elle apercevait à plusieurs kilomètres. Les Sith. Si proches. Il n'y avait plus de retour en arrière possible.

Un frisson lui parcourut l’échine tandis que des souvenirs âpres lui revenaient en tête : son combat au-dessus de Dubrillion… et l’Impératrice qui avait utilisé la Force pour la déstabiliser. Soudain, elle prit peur : se produirait-il la même chose ? Darth Ynnitach était-elle ici ? Impossible de le savoir. Impossible. Et il n'y avait plus...

Elle posa une main sur le transparacier, serrant la mâchoire et dardant un regard de métal vers les vaisseaux ennemis. Si c’était un piège, l’Impératrice allait regretter son action. Elle s’était laissée effrayer une fois, ça n’arriverait pas une seconde fois.

- Nous ne devons pas les laisser nous maîtriser, annonça-t-elle d’un ton abrupt. Nous ne devons pas leur laisser mener la danse, nous devons tout faire pour les surprendre.
- Bien, Madame la Chancelière.

Elle eut l’impression qu’il avait dit ça pour lui faire plaisir et cela l’agaça. Ces militaires qui la croyaient toujours incompétente… !

Emalia fit volte-face et toisa le mirialan.

- Vice-amiral, je veux que nous passions à l’offensive sans attendre. Notre flotte est-elle plus puissante que la leur ?
- Non, je le crains. Nous aurons des renforts bientôt je l’espère, mais pour l’instant, en termes de puissance uniquement, ils disposent de davantage d’appareils que nous. Mais comme vous le savez, la puissance seule ne suffit pas pour gagner une bataille.
- Bien évidemment. C’est pour cela qu’il nous faut prendre l’initiative. Dès que nous aurons des nouvelles du sol, nous engagerons les hostilités. En attendant, travaillez à des idées de manœuvres, je vous prie.
- Bien, Madame la Chancelière.

Le militaire se détourna et rejoignit un groupe d’officiers quelques mètres plus loin. Emalia abandonna les baies vitrées pour rejoindre Shoey.

- Pas trop nerveuse ? lui demanda-t-elle avec un sourire.

En réalité, ce devait surtout être elle qui était angoissée. Elle était livide et pour ne pas montrer que ses mains tremblaient, elle les avaient croisées dans son dos.

- Madame la Chancelière ?

Emalia jeta un regard vers l’enseigne des communications. Ce devait être le rapport au sol !

- Que disent-ils ?
- Heu, rien Madame. Les communications sont brouillées.
- Et merde, laissa-t-elle échapper sans se soucier de sa grossièreté.

Pour une fois, elle avait bien le droit.

- Hum, en revanche, nous avons une communication entrante. Elle provient du vaisseau amiral impérial.

La Chancelière se sentit comme électrisée de la tête aux pieds. Les Sith voulaient lui parler ! C’était un piège, se dit-elle immédiatement. Ah ! S’ils comptaient négocier gentiment pour qu’elle abandonnât la planète, s'ils pensaient qu'elle pouvait seulement envisager de leur laisser une centimètre carré appartenant à la République, ils se mettaient le doigt dans l’œil jusqu’au coude !

- Faites-moi écouter, ordonna-t-elle.

On lui tendit un casque, qu’elle mit sur ses oreilles pour entendre une voix grave, calme, assurée.

« Je suis le seigneur Darth Odium, général de guerre Sith et terreur de Lorrd et de Gravlex Med. Pourquoi venez-vous défendre une planète aussi inutile que Dathomir ? Quittez le système. »

Elle n'aimait pas ça. Emalia soupira, avant de tendre le casque à Shoey pour qu’elle écoutât à son tour. Pendant que la sénatrice prenait connaissance du message, la Chancelière se rongeait les ongles. Puis elle se reprit, autant pour ne pas montrer aux officiers sa nervosité que parce qu’une idée germait dans sa tête.

- Shoey, lui dit-elle en posant une main sur son bras. Veux-tu lui répondre ? Dis-lui que tu conduis les opérations en présence du vice-amiral Chorb, et ne fais pas mention de ma présence, mais sans lui mentir. Ces gens-là sont... très doués pour analyser les propos. Fais-le parler, veux-tu ? Dis-lui que nous ne sommes pas prêts à quitter le système, mais que nous pouvons entendre leurs propositions de négociations si elles sont raisonnables, d’accord ? Fais-nous gagner du temps pendant que nous élaborons une stratégie pour les attaquer par surprise !

Laissant là la sénatrice, la chancelière se hâta de rejoindre le vice-amiral Chorb qui échangeait des propos assez techniques avec deux autres officiers. Bon, il fallait qu’elle arrivât à comprendre leurs idées de manœuvres, maintenant !

- Alors, qu’avez-vous à proposer ?
- Nous avons élaboré deux scénarii, Madame la Chancelière. Capitaine Terressi ?
- Regardez cette holocarte, Madame la Chancelière, dit la capitaine Terressi, qui n’était autre qu’une humaine d’une trentaine d’années, les cheveux blonds rassemblés en une queue de cheval, qui pointait du doigt l’hologramme d’une sphère autour de laquelle des points lumineux étaient disposés en rotation lente. Il s’agit de Dathomir. Les points bleus au sol sont les positions approximatives de nos transporteurs. Notre impératif est de ne pas trop nous éloigner du secteur, afin de protéger un couloir qui permettra d’accéder à cet endroit en cas de renforts ou d’évacuation. Là, les points rouges, ce sont les unités impériales repérées sur nos radars et bien sûr, voici notre flotte. Comme vous le voyez, nous dérivons lentement vers le flanc tribord de leur flotte. Si nous souhaitons les surprendre, nous serons forcés de ne pas lancer une attaque classique. Pour cela, deux solutions : soit nous initions un assaut par le bas de leur formation, dans l’optique de s’infiltrer dans leur formation et de les forcer à se séparer. Cette solution aura l’avantage de leur faire perdre du temps, mais elle sera coûteuse : leurs chasseurs abattront beaucoup des nôtres dans l’assaut, mais nous pouvons espérer les séparer en deux groupes plus gérables. La manœuvre prendra un certain temps cependant.

Emalia grimaça.

- Et l’autre solution ?
- L’autre solution débute de la même manière, répondit Terressi avec assurance. Nous avançons encore un peu dans notre dérive, puis nous plongeons pour réaliser une offensive vers le ventre de leur formation… Mais au dernier moment, alors qu’ils croiront à une attaque imminente, nous foncerons vers l’arrière, frôlant leur formation pour les désorienter, drainer leurs chasseurs vers notre formation d’assaut, qui se hâtera de contourner leur formation par l’arrière. Pendant ce temps, nous détachons rapidement un autre groupe de combat de notre formation initiale pour une attaque sur ce flanc. Ils seront pris en tenaille. L’attaque sera plus rapide mais… Une fois cette manœuvre réalisée, une partie de notre flotte sera séparée de nous et… il ne sera plus possible de faire machine arrière.

Machine arrière. Il n'y avait plus de retour en arrière possible.
Comme si elle avait eu l’intention de fuir ! Elle avait fui une fois, elle ne fuirait pas deux ! Pendant quelques secondes, Emalia fixa l’hologramme et les différentes simulations visuelles. Puis elle planta ses yeux noirs et incisifs dans ceux du vice-amiral.

- Cette solution-là me plaît. C’est ce que nous allons faire.
- … Très bien, répondit le mirialan malgré une brève hésitation. Nous allons préparer la manœuvre. Capitaine Terressi, traduisez la manœuvre en plans d’actions et répartissez-la.
- Oui Amiral ! fit Terressi, énergiquement.

Emalia, elle, était déjà repartie vers Shoey, curieuse de savoir ce qui allait se dire entre elle et ce fameux Darth Odium…



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De-ci, de-là, les éclats blancs de la flotte de la République crépitaient sur la toile uniformément noire de la galaxie. Quel phénomène incroyable que l’hyperespace. Quel bond ! Le voyage interplanétaire avait été si peu de choses – exceptionnellement rares étaient les systèmes à compter au moins deux planètes habitables pour une même espèce. Tant de nouvelles cultures rencontrées, tant de nouvelles façons de pensées. Pourtant, qu’en avaient-ils fait ? Bien vite, la curiosité avait cédé à l’avidité. Laissant la liberté à chacun de s’aventurer, la République naissante, portée par ses intérêts économiques, n’avait rien endigué. De ce chaos jaillirent la guerre, les inégalités, la destruction. Certains mondes s’étaient transformés en décharge, d’autres s’étaient vu éliminés, parfois réduits en esclavage. Aucune poigne assez forte pour tenir la bride haute à la libido de chacun. Aucune volonté assez puissante pour s’imposer et trouver un équilibre. Ce manque conduisait lentement la galaxie à sa perte, à son effondrement. Certes, cela prendrait vingt mille ans peut-être, mais irrémédiablement, ce monstre informe finiraient par avoir tout consommer, n’ayant plus d’autres ressources que sa propre chair ; il se déchirerait alors. Coruscant, Nar’Shadaa, Duros, Taris, autant de mondes exsangues déjà depuis lesquels les grandes fortunes, n’ayant plus rien à détruire sur place, jetaient leurs tentacules pour ponctionner toute la vitalité des autres mondes, plus faibles qu’eux. Au prétexte de préserver la liberté de chacun, on avait décidé de s’assoir sur les entraves sociales et autres plafonds de verre qui, pourtant, étaient déjà connu bien avant le premier voyage spatial. La violence, la puissance, l’obscurité que poursuivaient aujourd’hui Qui n’avaient d’autre fin que celle-ci : mettre à bas un système d’injustice organisé, rendre enfin à chacun ce qui lui revenait, au même titre qu’un autre, au seul titre de sa naissance. En finir avec les empires, les dynasties, les fortunes telles que trois cents générations n’eurent suffit à les dépenser. Balayer cet immonde château de cartes. Comment parviendrait-il à poursuivre ce rêve à travers l’Empire Sith ? Il n’en avait que peu d’idées pour l’instant, mais il se devait d’essayer malgré la réticence qu’il savait bientôt rencontrer.

« C'est votre première fois sur un vaisseau de guerre, guerrier Lëarrin ?

– Certainement, mon Seigneur. Je n’ai guère eu l’occasion de commander que de petites frégates et encore, pour des missions d’enquêtes ou de diligence, jamais de combat de cette ampleur. J’imagine que l’on m’aura choisi davantage pour mes sensibilités diplomatiques plutôt que pour mon expérience stratégique. Je servirai au mieux les intérêts de l’Empire. »

Le Kel’Dor n’eut pas de réponse, son ton était calme et posé, ses habitudes de cénobites en faisaient un individu peu sujet à l’anxiété. Il écouta le premier ordre de Darth Odium dont la réputation n’était plus à faire. Un héraut de la violence et du conflit armé, un marteau qui ne s’intéressait que peu, en apparence, au délicat sujet de la reconstruction et de la gouvernance post-conquête.

« Si je puis me permettre cette remarque, mon Seigneur, peut-être pourrions-nous nous contenter de la destruction des émetteurs de la ville cible ainsi que des quelques villes limitrophes ? Disperser nos forces dans l’ensemble de l’orbite de Dathomir ne risquerait-il pas de nous affaiblir prématurément ? »

Il ignorait si l’Impératrice elle-même avait donné l’ordre qu’il se trouvât là, ou bien était-ce son Apprentie ? En tous les cas, cette récente promotion l’encourageait à ne pas altérer sa nature – qu’il ne souhaitait de toute façon altérer en aucun cas – si bien que déjà il faisait preuve d’une honnêteté que d’aucun eût volontiers ainsi nommée : outrecuidance. Le dialogue n’était pas déjà amorcé que le géant donnait l’ordre de libérer des nuages de mines alentour. Il optait ostensiblement pour une attitude des plus agressives que Qui, en son for intérieur, désira immédiatement tempérer.

« Si mon Seigneur pouvait m’éclairer sur mon rôle et la stratégie qu’il désire employer, peut-être m’en trouverai-je moins troubler ? Ouvrir un canal de communication tout en libérant notre arsenal, n’est-ce pas déjà condamner toute possibilité d’échanges ? Ils ne sont pas dupes de leur faiblesse dans ce système, nous devons impérativement leur interdire la possibilité de renforts tout en assurant la couverture de nos troupes au sol, nous ne pouvons guère manœuvrer. Il nous faut trouver un moyen de les atteindre sans nous approcher : Dathomir dispose de quatre satellites dont l’un se trouve sur l’orbite de la flotte Républicaine. J’envisage comme possible, pour la planète, de se passer de l’une de ses lunes. Le champ de débris ainsi créer devrait être entraîné par l’élan premier de la lune et se disperser tout autour de leur flotte. Certes, ils lèveront leur bouclier et n’essuieront que des avaries mineures mais dans un tel capharnaüm, peu de vaisseaux se risqueraient à sortir de l’hyperespace ; sans communication, ils ne sauraient avertir leurs renforts et ceux-ci pourraient venir simplement se désintégrer dans le nuage de pierres. »

Certes, les corps stellaires pourraient alors représenter également une menace pour la flotte Sith – si seulement la bataille duraient plus de douze heures et encore, la plupart des débris auraient alors quittés l’orbite pour se perdre dans l’espace ou pour s’abîmer dans l’atmosphère de la planète se s’écraser dans l’une de ses plaines globalement vide de population. En tous les cas, sans ordre direct ni directive, l’érudit ne pouvaient guère que suggérer – aucun commandement même ne lui avait été donné, il n’incarnait ici aucune autorité, c’était au Seigneur de mener la danse.
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La sénatrice d’Ondéron était nerveuse. Elle triturait une mèche de cheveux noirs qui venait tomber sur le devant de son épaule. Encore vêtue d’une magnifique robe rouge et d’escarpins assortis, la Sénatrice d’Onderon ne cessait de croiser et de décroiser ses jambes nerveusement. Elle tentait bien évidemment de le cacher à la reine d’Onderon et chancelière mais cela était difficile. C’était une crise qu’elles devaient gérer et sa réussite conditionnerait un peu l’image qu’avait la Chancelière auprès des membres de la République et du Sénat. Shoey la soutiendrait toujours quoi qu’il puisse se passer ici, mais elle aimerait éviter de se retrouver à se justifier une fois de plus sur sa conduite. Elle pensait également à Ondéron et les autres sénateurs semblaient bien trop souvent l’oublier. La jeune femme était avant tout une sénatrice et son devoir tait de défendre les intérêts de sa planète. Il se trouvait simplement que sa planète soit celle de la Chancelière, voilà tout. Alors en attendant d’arriver à bord du vaisseau, la sénatrice s’était plongée dans ses pensées. Elle devrait se montrer à la hauteur. Si Emalia Kira lui avait demandée à elle de venir c’est qu’elle avait une entière confiance en ses capacités. Cette confiance flattait autant l’égo de la Sénatrice qu’elle ne la rendait nerveuse. Elle devait se calmer rapidement et d’autant plus que la navette venait d’arriver dans le grand hangar de lIrradié. Shoey laissa son amie descendre la première et déjà ses hauts talons claquaient sur le sol. Et son que la sénatrice appréciait particulièrement. Elle se cala alors sur l’allure de sa supérieure et laissa ses propres escarpins marquer la cadence.

Quelques minutes plus tard, Shoey arrivait sur le pont avec la Chancelière et ceux qui devaient assurer leur sécurité. La Sénatrice n’y prêtait plus attention et déjà elle s’avançait ver le moniteur pour suivre avec attention ce que racontait le vice-amiral. Dathomir, c’était un choix improbable qu’avait fait là l’empire et incompréhensible. La planète n’apporterait pas grand-chose à l’empire, c’était certain. Lorsque la Chancelière parla des Jedi qui devaient désormais se trouver sur le théâtre des opérations au sol, Shoey ne put s’empêcher de fixer un court instant la reine d’Onderon. Puis elle la laissa s’approcher des grandes baies vitrées. Elle, elle se rapprocha du vice-amiral. « Je vous conseille fortement de faire en sorte que cette opération soit un succès, vice-amiral. » souffla alors la Sénatrice en fixant le mirialan. Elle connaissait assez bien Emalia pour savoir qu’un échec serait très difficile à accepter. Puis la Chancelière reprit la parole et dans un certain sens, ses mots venaient que s’ajouter à ceux que la Sénatrice venait de dire. L’échec n’était pas permis, pas une fois de plus. Les Sith allaient payer cet affront. Emalia donna encore quelques consignes puis délaissa les baies vitrées pour rejoindre la Sénatrice d’Onderon. Shoey était restée droite prenant presque racine à l’endroit même où ses pas s’étaient arrêtés non loin des moniteurs. Son amie lui demanda si elle n’était pas trop nerveuse. « J’ai connu des situations mieux engagées dirons-nous. Mais la crise de Dathomir sera démêlée au plus vite. » répondit sobrement la jeune femme. « Emalia, si je puis te donner un conseil. Ne laisse pas le passé prendre le dessus sur le présent. Chaque cas est unique, ne cherche pas à tout prix à comparer cette situation à d’autres passées. » ajouta la sénatrice en souriant. Elle avait bien remarqué l’angoisse qui se lisait sur le visage de la Chancelière malgré tous les efforts qu’elle déployait pour la masquer. Des efforts payants puisque visiblement, elle était la seule à l’avoir remarquée.

Shoey resta muette juste après cela. Il y avait une communication entrante. La Sénatrice se mordilla les lèvres. La Chancelière écouta la première avant de passer le casque à la Sénatrice. Shoey écouta alors à son tour le message de l’Impérial. Elle se raidit dans sa posture et reposa doucement le casque. Elle n’eut pas à attendre longtemps les ordres de la chancelière. « C’est entendu Madame la Chancelière. Je vous ferai gagner le temps dont vous avez besoin, Madame. » c’était étrangement protocolaire lorsqu’il y a à peine quelques minutes la Sénatrice l’appelait par son prénom. Mais autant, auparavant, Shoey s’adressait à elle comme on s’adresse à une amie, autant désormais, elle parlait à sa supérieure et elle faisait très bien la différence.

Puis elle se tourna vers un cadet. « Ouvrez le canal de communication je vous prie. » l’homme opina du chef et s’exécuta. Shoey ferma brièvement les yeux et se concentra. Chaque mot était désormais important. « Je suis Shoey Jem’pra, Sénatrice d’Ondéron. Je supervise en étroit collaboration avec le vice-amiral Chorb les opérations au nom de la Chancellerie. Si je puis me permettre, Seigneur Odium, je pourrais vous retourner votre question. Vous semblez reconnaître vous-même que la planète Dathomir n’a pas une grande utilité. Alors pourquoi dans ce cas vous venez l’attaquer ? Pour ce qui est de quitter le système Quelli, je suis au regret de vous dire que nous ne bougerons pas. Néanmoins nous sommes tout à fait prêts à discuter et négocier avec vous ? L’êtes-vous également, Seigneur Odium ? » Shoey s’interrompit. Elle avait remarqué du coin de l’œil que la chancelière s’était à nouveau approcher d’elle. Elle coupa le micro et se tourna vers Emalia. « Avez-vous trouvé une ou plusieurs solutions ? » demanda un peu inquiète la sénatrice d’Onderon.
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Un adversaire à ma hauteur.

La chancelière Emalia Kira en personne. La femme qui avait rompu la paix fragile entre la République et l'Empire pour accélérer l'effort de guerre. Odium n'aurait jamais parié que cette petite femme, certes volontaire, se soit lancé dans une entreprise aussi risquée. Au moins avait-elle poussé l'Empire à assumer ses ambitions. En tout cas, c'était une interlocutrice qui avait renoncé à tout espoir de paix et d'entente avec les Sith, une distraction diplomatique n'aurait que peu d'effet face à une femme de volonté aussi belliqueuse. Qui n'était pas arrivé aux mêmes conclusions. Le chagrien fut surpris des tentatives de tempérance de la part du guerrier, mais son regard mordoré s'attarda sur le Kel'dor, pensif. Il était rare que les jeunes recrues lui parlent sur ce ton. Devait-il sévir si tôt ? Odium avait perdu l'habitude de travailler en tandem. Il n'avait plus former que des apprentis que par intermittence. Jamais de manière continue.

- Emalia Kira a attaqué ouvertement une colonie de l'Empire. Ce n'est l'un des officiers un peu mous de la République qui craignent la casse. Kira attaquera d'une manière ou d'une autre et, ni elle ni moi ne sommes dupe sur la réalité de la situation. Ce serait au contraire extrêmement curieux qu'un Seigneur de guerre Sith de ma réputation ne prépare pas quelque chose. Ce premier geste appuie ma détermination, ce n'est pas une attaque directe mais un simple avertissement pour leur rappeler les raisons de notre venue. Maintenant je sais à qui j'ai affaire et nous allons devoir être plus agressifs, les belles paroles ne seront pas suffisantes.

Il avait parfois l'impression de vivre plusieurs vies. Jeune guerrier fougueux, duelliste émerite, érudit infirme, chef de guerre intransigeant. Ses attaques sur Lorrd avaient été d'une sauvagerie extrême qui lui valaient une réputation forte aussi bien dans la République que dans l'Empire. Ce revirement était curieux. Darth Odium n'avait pas pourtant une appétence pour la violence ou la cruauté très forte. Il prenait ses actes pour une nécessité, une façon d'affirmer ses ambitions. C'était un outil, non ce qui le définissait. C'était un moyen, pas une fin. Il était toujours curieux de voir à quel point les apparences sculptaient la façon dont les autres vous considérait. C'était la raison pour laquelle

Malgré son insolence, Qui Learrin démontra peu après un bon sens de la stratégie. Il avait un peu de jugeote mais le chagrien n'était pas vraiment d'humeur à entendre un jeune guerrier palabrer à ses côtés. Il parlait beaucoup. Il manquait d'esprit de synthèse. Son respect avait quelque chose d'obséquieux. En bref, Darth Odium était agacé. La nouvelle génération manquait d'humilité. Il serait sûrement plus utile à œuvrer dans l'ombre qu'à traîner dans ses pattes.

- En effet, il va nous falloir opter pour une solution plus agressif. Prenez la tête d'une escadrille. Kira ne va pas tarder à nous frapper. Cette femme est aussi belliqueuse qu'un sith. Mettez votre plan en marche. Je vais les distraire.

Il ne connaissait pas la seconde jeune femme qui avait prit la parole. Elle semblait jeune. Elle n'était pas aussi hautement placée que la chancelière, donc où était Emalia Kira tandis que cette jeune créature parlait avec lui ? Complots et coups de poignards, cela ne faisait aucun doute. Il reprit la parole dans le communicateur.

- Allons, dame Jem'pra, les impériaux peuvent faire fructifier n'importe quel territoire. Je ne négocierais qu'avec dame Kira, non de la petite friture. Soyez réaliste, vous êtes en sous-nombre et n'avez rien à nous proposer. Qu'avez-vous à nous proposer ?

L'intervention de Shoey Jem'pra lui permettait de gagner d'autres précieuses minutes. Une idée avait naquit dans son esprit. De fausses communications pour induire les forces ennemies en erreur lui semblait un moyen autrement plus efficace pour gagner encore plus de temps. Il lui suffisait d'affaiblir un peu la protection d'un message, comme un accident. Une flotte était une grosse machinerie, l'erreur humaine était si facile, si rapide. Il contacta l'agent des communications spécialisé en cryptage.

- Envoyez un ordre à la troisième escadrille.

L'ordre prétendait que les sith allaient attaquer sur le côté opposé de l'action qu'allait mener Qui Learrin. La chancelière allait devoir renforcer ses défenses. Elle aurait surement l'impression d'être prise de vitesse.


Emalia Kira
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Emalia fixait intensément le visage de son alliée de toujours. Shoey était l’une des rares personnes en qui elle faisait confiance : bien qu’aldéranienne et non ondéronienne, la sénatrice avait toujours défendu sa planète avec efficacité et loyauté, deux qualités que l’on ne trouvait guère souvent dans le milieu que la Chancelière fréquentait et qui faisait de Shoey une perle rare. C’était pour cela qu’Emalia tolérait de sa part critiques et conseils, qu’elle savait toujours prononcés dans un but constructif, ce que ne pouvaient se permettre bien d’autres de ses interlocuteurs.

Dans sa tête, Emalia tournait et retournait les propos de son amie. Chaque cas est unique. Elle avait raison, bien sûr. La fois précédente, Darth Ynnitach l’avait effrayée. Elle avait usé d’une violence massive contre ses vaisseaux. Finalement, ils avaient réussi à prendre Dubrillion, mais à un prix bien plus élevé qu’elle l’avait prévu. Elle les avait sous-estimés, puis s’était laissée surprendre par leur fureur… Cela ne se produirait pas deux fois. Aujourd’hui était différent parce qu’elle savait à quoi s’attendre, mais aussi parce que l’Empire avait davantage de temps pour peaufiner ses plans. Pourquoi avaient-ils directement attaqué le sol de Dathomir ? Il n’y avait là, sur cette planète, rien de grande valeur. Alors, la raison était ailleurs. A chercher du côté tactique ? Emalia réfléchissait comme si elle se trouvait face à un jeu d’holochess. Comprendre la stratégie de l’adversaire, anticiper ses prochains mouvements. Sauf qu’il ne s’agissait pas que de penser au volet militaire, comme le faisait le vice-amiral Chorb, il y avait aussi le côté géopolitique. L’attaque de l’Empire devait servir une stratégie plus globale, mais comment la percer à jour ? Sa première crainte était qu’ils souhaitaient faire une diversion pour occuper l’armée, mais l’autre lieu d’attaque n’avait pas plus de valeur en soi : Dubrillion. Sauf peut-être uniquement du point de vue symbolique…

Shoey avait terminé son message envoyé à la flotte adverse. Emalia approuva ses propos avec un mouvement de tête. Oui, elle se débrouillait bien. Ils n’avaient plus qu’à attendre une réponse.

- Oui, murmura-t-elle à son amie. Nous sommes en train de nous déplacer vers le flanc assez lentement mais sûrement, comme si nous jaugions le combat. Mais en réalité, nous nous rapprochons d’un point de contournement pour ensuite tenter une feinte puis une attaque par l’arrière.

Elle n’était pas peu fière de la perspective de l’attaque. Comprendre la manœuvre envisageait la tranquillisait. Du coin de l’œil, elle vit la capitaine blonde adresser des mouvements de tête affirmatif au vice-amiral Chorb, qui se tourna ensuite vers elle avec la même attitude. Ils étaient prêts et attendait son signal pour engager l’attaque. Elle leur fit signe de patienter, car elle souhaitait entendre la réponse du Seigneur Odium, dans l’espoir de percer à jour davantage d’éléments de la stratégie impériale.

- Madame la Chancelière, madame la Sénatrice, une nouvelle communication entrante, intervint l’enseigne à l’entrée de la fosse. Le croiseur impérial vous a répondu !

Les deux femmes se penchèrent d’un même mouvement vers la console, une oreille collée contre le casque. Aussitôt, la chancelière sentit une bouffée de colère gonfler dans sa poitrine. Elle en ressentit une certaine satisfaction, car cela faisait reculer sa peur et lui donnait l’énergie de contre-attaquer. Sans hésiter, elle fit signe à l’enseigne de lui donner le micro pour répondre à la communication. Elle empoigna l’appareil dans un geste rageur.

- Seigneur Odium, dit-elle avec une politesse forcée. Ici Emalia Kira, Chancelière de la République Galactique et Reine d’Ondéron. Je suis affligée de vous annoncer que je n’ai guère de temps à employer lorsque mes frontières sont attaquées. Voyez-vous, il me faut renseigner le Sénat sur la situation actuelle, dégager une stratégie de réponse en un temps record, gérer la coordination des armées et de l’ordre Jedi, garder un œil sur la communication vers le grand public, sans oublier bien sûr toutes les petites affaires périphériques se greffant avec fort tracas à la cohue générale. C’est ainsi que vous me voyez navrée de n’avoir pu vous dégager quelques minutes pour répondre à votre appel. J’en suis fort confuse, et je vous prie d’excuser le temps que cela a dû irrémédiablement vous faire perdre dans votre invasion de Dathomir. Mais rassurez-vous, pour vous dédommager, j’ai quelque chose à vous proposer…

Tout en gardant en main le micro, Emalia se tourna vers le vice-amiral. D’un mouvement de tête, elle lui ordonna de lancer la manœuvre prévue. Alors, dès que les premiers ordres furent lancés, elle prit une longue inspiration avant de remettre ses lèvres douces et maquillées près du micro :

- ALLEZ VOIR DANS LA CROUPE DE VOTRE IMPERATRICE SI J’Y SUIS ! CUISTRE !!

Et elle rendit brusquement l’appareil à l’enseigne qui, à gestes maladroits, se hâta de couper la communication.

Oh la la la, elle avait été très très inconvenante, là ! Le rouge lui montait aux joues mais ce devait être aussi l’effet de la colère. Mais qu’est-ce que ça faisait du bien de montrer aux Sith ce que l’on pensait d’eux ! Elle laissa même échapper un rire avant de se hâter vers la baie vitrée pour voir la nuée de chasseurs qui allaient attaquer les impériaux.

Au début, tout se passa comme prévu. Les escadrilles fondirent vers le ventre de la formation de l’Empire, où ils essuyèrent des tirs massifs mais sans s’attarder. Déjà, ils se séparaient pour aller attaquer l’arrière mais… La confusion s’en suivit. Il y avait tant de lumières et de nuées de chasseurs qui volaient en tous sens qu’à cette distance, elle entendit de nouveaux ordres criés derrière elle par le vice-amiral Chorb. Soudain, une nuée impériale émergea en fonçant vers eux, sans qu’aucune défense ne se dressât contre eux. Emalia se retourna d’un bond.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à la capitaine qui se hâtait de créer de nouvelles manœuvres à l’aide de l’holosimulateur.
- Ils nous ont eus, grinça-t-elle. Notre attaque fonctionne, ne vous inquiétez pas. Mais ils ont attaqués au même moment en laissant échapper… Bref, c’est compliqué, ils ont feinté et on est tombés dans le panneau.

Emalia déglutit et serra les poings. Elle se sentait impuissante. Maintenant qu’elle avait insulté ce Seigneur Sith qui se permettait de cuisiner Shoey en la traitant de petite friture, il ne fallait pas qu’elle perdît la face !

- Ne vous inquiétez pas, nos vaisseaux sont équipés de boucliers déflecteurs puissants, reprit la capitaine avec un calme que la chancelière lui enviait. Nous sommes en mesure de nous défendre.
- Armez les canons lasers lourds et préparez les torpilles ! fit un officier derrière elle. Feu dans vingt-cinq secondes !

Emalia se détourna et se hâta de retourner voir Shoey. Ce pont de commandement qui lui avait semblé si grand lui paraissait si petit face à la puissance de l’Empire. Mais elle ne devait pas montrer ses doutes à son amie.

- Le capitaine Terressi dit que l’on peut se défendre facilement, lui annonça-t-elle. Par contre, il me faut rétablir les communications avec le sol le plus rapidement possible. Je dois savoir ce qui se passe en bas ! Des idées ?

Tout en parlant, elle ne quittait pas des yeux l’espace au-delà du transparacier. Les canons lasers de leur vaisseau crachait des traînées de lumière qu’elle espérait meurtrières.
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« En effet, il va nous falloir opter pour une solution plus agressif. Prenez la tête d'une escadrille. Kira ne va pas tarder à nous frapper. Cette femme est aussi belliqueuse qu'un sith. Mettez votre plan en marche. Je vais les distraire.

– Bien, mon seigneur. »

Le Kel’Dor s’inclina doucement avant de s’effacer pour gagner les ascenseurs. Darth Odium lui faisait-il confiance ? La chose lui paraissait assez peu probable. Son idée, pour être appliquée, ne nécessitait pas qu’il fût présent. Non, selon son impression, il venait d’être écarté poliment du centre névralgique des opérations et, qui plus est, envoyé en troisième lignes : derrière la distraction et les mines. Soit, il ne pouvait en être fait autrement et peut-être, plongé au cœur de la bataille, parviendrait-il à en influencer le cours. Arrivé à l’étage adéquat, il fit signe à l’un des officiers d’approcher ce qu’il fit promptement.

« Je suis envoyé par le Seigneur Odium pour mené une escadrille. Préparez-moi un Fury ainsi que son équipage et une aile de cinq éléments, des pilotes d’Interceptor, leur mobilité palliera le manque de maniabilité du Fury. Ah et, chargez rapidement les charges soniques les plus puissantes dont nous disposons, nous en aurons besoin.

– Bien, monsieur. »

Les mécaniques de l’armée impériale sont parmi les mieux huilées de la galaxie et il ne fallut pas un quinze minutes pour que tout le nécessaire fut mobilisé. Alors qu’il se dirigeait vers le Fury qui venait de lui être assigné, la rampe de-celui, déjà ouverte, laissa apparaître une jeune femme en uniforme de pilote très vite suivi d’un congénère arborant les couleurs des artilleurs de l’Empire. A son approche, les deux se mirent immédiatement au garde-à-vous.

« Co-pilote Lana Del’Raaey, matricule 7A46E789, à vos ordres.

– Artilleurs Bad A’Boume, matricule 8B57F890, à vos ordres.

– Bien, je suis Qui Lëarrin, Guerrier de la Sith et votre supérieur pour cette mission. Rompez, nous devons décoller au plus vite. »

Sans plus un mot, il prit les devants et entra dans son appareil, les deux prenant spontanément sa suite. L’appareil était l’un des standards de l’Empire Sith, si bien qu’entrer dans l’un d’entre eux c’était être entré dans tous et y en être immédiatement familier. Les objectifs de la mission furent exposés le temps de gagner les postes de tirs et de pilotage.

« Nous avons pour objectif la destruction de la lune proche de Dathomir afin de former un nuage d’astéroïdes qui se dirigera rapidement vers la flotte Républicaine. La fin poursuivie n’est pas la destruction de la flotte, simplement l’encombrement de leur espace proche afin d’entraver l’arriver de renforts. Si ceux-là tenter de sortir de l’hyperespace, ils se trouveraient réduit en milliers de débris par les astéroïdes que nous aurons créés.

– Une telle stratégie ne risque-t-elle pas de nous empêcher nous-mêmes d’approcher de la flotte de la République ?

– Sa destruction n’est pas notre priorité, Artilleur A’Boume. Vous avez raison, nous ne pourrons que difficilement les approcher par la suite mais ce que nous cherchons à gagner c’est du temps pour nos troupes au sol, non la bataille.

– Bien, cela ne devrait pas nous poser trop de problème, ne craignez-vous pas pourtant d’être découvert avant de pouvoir mettre en œuvre ce plan ?

– Le Seigneur Odium se charge de mettre en place pour nous une manœuvre de diversion. Par ailleurs, quand bien même nous serions découvert, leur communication étant coupé, nous pourrions toujours détruire cette lune et ils seraient toujours incapables de prévenir leurs hypothétiques renforts. Allons, agissons au plus vite et au mieux, le temps n’est pas en notre faveur.

– Bien, monsieur. »

Dès qu’il fut installé au poste de pilotage, Qui activa un canal de communication directe avec son escadrille. Bien entendu, les Républicains seraient tout à fait capable de capter les échanges mais la clef de cryptage étaient suffisamment complexe pour que le décodage fût long et de même la réaction qui eût pu s’en suivre.

« Escadrille, notre nom pour cette sortie sera ‘Ombre’, votre rôle, couvrir nos arrières. Formation en angle autour de nous, resserrée. Nous frapperons vite et fort, après quoi nous aviserons selon les ordres du Seigneur Odium. Décollage dans vingt secondes. »

Les moteurs avaient été convenablement préchauffés par la copilote Del’Raaey, il n’y avait plus qu’à s’élancer. C’était une première pour Qui. Jamais il n’avait été pris dans une bataille de cette ampleur – surtout dans l’espace. Très à l’aise avec les technologies, il n’était pas pour autant un pilote exceptionnel sans que sa conduite fût infâmante pour autant. En réalité, s’il était aussi à l’aise que tout à chacun derrière un manche, il était heureux qu’une copilote expérimentée se joignit à lui.

Bientôt, aux parois claires du hangar se substitua la tapisserie noire piquetée d’éclats de l’espace. S’il eût aimé avoir le temps d’admirer les jeux des nébuleuses et des galaxies sur cette délicate toile tendue, Qui focalisa rapidement son attention sur l’objet de leur mission : l’une des quatre lunes de Dathomir. Quel hasard avait amené cet objet stellaire jusqu’ici ? L’érudit l’ignorait, bien entendu, ce qu’il n’ignorait pas c’était l’impératif qui allait le faire disparaître.


« Ombre Un sur la trajectoire. L’objet est déjà en visuel et sa trajectoire uniforme, en l’approchant à vitesse moyenne nous devrions parvenir à l’atteindre au moment optimum. Terminé.

– Mes scanners m’indiquent qu’une partie de nos chasseurs sont en mouvement, de même une partie des leurs qui, visiblement, avaient pour but d’intercepter notre propre frappe. J’ignore pourquoi les deux escadrilles ne se retrouvent absolument pas sur la même trajectoire mais, quoiqu’il en soit, les nôtres sont déjà en train d’occuper la flotte ennemie tandis que les leurs approchent dangereusement du barrage de mines et des frégates qui se trouvent derrière.

– J’imagine qu’il s’agit de la diversion promise par le Seigneur Odium, quoi qu’il en soit, nous pouvons avancer tranquillement et poursuivre notre mission. »

Qui ajusta la vitesse des moteurs, vérifia rapidement la position des intercepteurs et commença la programmation des tirs. Plus ils s’approcheraient du corps minéral et plus les ordinateurs seraient à même d’en trouver les faiblesses et le meilleur angle de frappe. Quelques instants passèrent sans que rien ne troubla l’opération quand soudain :

« Une escadrille s’est détachée de la trajectoire principale de la frappe Républicaine et se dirige vers nous. Ils n’arriveront probablement pas à temps pour nous arrêter – ils ignorent sûrement d’ailleurs ce que nous sommes en train de faire – mais sitôt que nous aurons détruit l’objectif, il faut s’attendre à une échauffourée avec l’ennemi. Par ailleurs, nous venons de sortir de la zone de couverture de nos croiseurs, nous serons seuls.

– Nous ne sommes pas seuls, Artilleurs, nous sommes ensembles et la Force sera notre alliée. N’ayez crainte, votre expertise et celles de vos confrères suffiront à écarter le péril. »

L’inéluctable se profilait rapidement à l’horizon et aussi certainement que l’on voit chaque fois poindre le soleil au-dessus des montagnes, l’instant adéquat apparut à l’équipage.

« Escadron Ombre, notre objectif est à portée. Vous aurez remarqué les cibles hostiles en approche. Sitôt que nous aurons procédé à la destruction de notre objectif, nous effectuerons une manœuvre d’évasion, nous scindant, afin d’obliger notre ennemi à faire de même avant de boucler et de nous couvrir les-uns les-autres. Il s’agit de les éliminer où d’éviter la mort suffisamment longtemps pour recevoir les directives du vaisseau-mère. Terminé. »

L’explosion, bien qu’attendue, fut superbe, dans son sens premier : terrible et magnifique à la fois. Ce qui avait été si longtemps un corps entier et indissociable malgré les affres de l’espace, vola en milliers d’éclats sous la salve des torpilles soniques. Si la principale charge fut lancé depuis le Fury, chaque Interceptor lança également des explosifs plus légers, le tout détonnant dans un camaïeu de bleu saisissant pour ceux à même de le percevoir et bientôt, le résultat escompté fut obtenu dans une large partie : la Lune s’était muée en nuage de météores lequel se dirigeait à très grandes vitesses vers la flotte républicaine.

Le temps se suspendit un instant et, soudainement, il reprit son cours, l’adversaire se rappelant à leur bon souvenir avec ses premiers tirs. Le Fury essuya plusieurs tirs mais Lana Del’Raaey avait anticipé en réduisant la puissance des armes énergétiques pour la diriger vers les boucliers. La formation, comme prévue, vola en éclats comme la lune, et bientôt les tirs fusèrent.


« Escadron Ombre au Vaisseau-Mère, avons effectués notre mission et attendons de nouveaux ordres. Une escadrille républicaine est sur nous, tâchons de les éliminer rapidement. Terminé. »

Rapidement était un adverbe tout à fait approximatif. Les mouvements, restreint par la proximité du nuage de débris, n’étaient pas des plus aisés et déjà les transmissions provenant de l’aile faisait état de plusieurs avaries sans que ne fut porté à l’ennemi un coup déterminant.

« Pour l’Empire et pour vôtre vie, mes chers ! »
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La sénatrice et amie de la reine d’Onderon s’était permise de donner quelques conseils à la chancelière. Elle le faisait tout en sachant pertinemment qu’elle le pouvait parce que c’était elle. La jeune femme savait très bien que Emalia lui tolérait beaucoup de chose. Alors, elle devait l’admettre, elle en profitait un peu. Shoey s’était empressée de répondre au membre de l’empire comme lui avait demandé la Chancelière Suprême, Emalia Kira. La jeune femme avait utile un ton clame et posé. Sa voix n’avait pas tremblé. Elle s’était exprimée avec force sans aucune ambiguïté. Mais son visage se crispa lorsqu’elle eut terminé. Elle se tourna alors vers la Chancelière pour lui demander ce qu’il en était de leur plan. Cette dernière lui répondit qu’ils étaient en ce moment-même en train de se déplacer. Shoey Jem’pra eut un petit sourire sur les lèvres ; C’était bon signe si son amie de longue date avait réussi à passer outre le fait qu’ils s’agissaient d’hommes de l’Impératrice. La Chancelière expliqua la stratégie adoptée par la République à la Sénatrice de sa planète. « C’est un excellent plan, Madame. Ainsi nous aurons l’effet de surprise. Leurrer notre adversaire est cependant risqué vous ne croyez pas ? L’ennemi pourrait avoir eu la même idée que nous. » songea la jeune femme. Les feintes étaient courantes et ce dans beaucoup de domaines. Mais l’idée n’était pas mauvaise loin de là. Et même si l’empire adoptait la même stratégie la victoire irait alors au plus rapide à celui qui repositionnerait ses vaisseaux en premier pour se défendre et attaquer de nouveau. Shoey aurait pu poursuivre mais elle fut stoppée dans son élan par l’intervention de l’enseigne à l’entrée de la fosse. Elle lui jeta un regard un peu mauvais mais le laissa parler. Il leur annonça que le vaisseau de commandement adverse venait de leur répondre. Instinctivement, la Sénatrice, tout comme la Chancelière s’emparèrent d’un des deux écouteurs pour entendre la réponse. Le visage de la Sénatrice grimaça. Comment avait-il pu être au courant de la présence de Madame. Elle ne l’avait pas directement mentionnée comme elle le lui avait d’ailleurs demandé. Alors comment cela était possible. Avait-il des intrus, des infiltrés sur leur propre vaisseau ? C’était très peu probable mais tout de même.

La Sénatrice aurait pu répondre mais la Chancelière fut plus rapide qu’elle pour demander le micro à l’enseigne. Soit, Emalia voulait lui parler, qu’elle le fasse. Mais la Sénatrice d’Ondéron ne s’était pas attendue à ce qu’elle lui parle sur ce ton. Elle en resta bouche bée. Shoey regarda un instant fixement sa supérieure et néanmoins amie. « Voilà qui est dit, Emalia. Te sens-tu mieux à présent ? » commença la sénatrice d’un ton qui se voulait affectueux et dénier de tout jugement sur sa façon d’agir que d’autres trouveraient sûrement bien inconvenante de la part de la Chancelière et de la reine d planète républicaine. Puis elle se reprocha d’elle. « Je suis désolée. Tu ne voulais pas qu’il découvre ta présence à bord de ce vaisseau mais visiblement il en a eu vent. J’espère que cela ne nous portera pas préjudice. » ajouta un peu gênée la jeune femme perchée sur ses talons compensés. E puis soudain tout bascula très vite. Visiblement il y avait du mouvement qui n’était pas prévu de la part de l’empire. Ces maudits impériaux, Shoey en rageait intérieurement et tentait de garder un air complètement imperturbable. Fort heureusement pour cette mission, la Sénatrice avait pris ses médicaments en temps et en heure.

La Chancelière vint près de la sénatrice et l’informa que le capitaine lui avait signalé qu’ils pouvaient se défendre facilement. Un moindre mal, en sommes, c’était plutôt une bonne nouvelle finalement. Mais force était de constater que l’empire avait bel et bien pensé comme eux et cela promettait une lutte assez complexe. Le cerveau de la jeune femme et ses méninges commençaient déjà à cogiter à ce sujet lorsque la chancelière lui posa une question qui eut le mérite de la ramener très vite à bord du vaisseau. Rétablir la communication avec le sol, une tâche bien ardue que voilà. « Si je ne me trompe pas, nos propres communications en interne passe toujours. Un de nos vaisseau ne pourrait-il pas descendre un peu et nous faire un premier rapport sur la situation en bas ? En attendant de trouver mieux je vous l’accorde. » répondît avec sérieux la sénatrice qui cherchait déjà une meilleure solution au problème. « Sinon, il faudrait réussir à détourner une partie de leur canal de communication et le réorienter au sol. Pour l’heure ils n’ont brouillé que noter canal de communication avec le sol si je ne me trompe pas. » La Sénatrice jonglait facilement entre le tutoiement et le vouvoiement avec la Chancelière. Et cela était capitale à ses yeux. Il y avait et il y aurait toujours l‘amie et la chancelière. Et comme à deux être distinct elle n’utilisait pas les mêmes codes.
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La manoeuvre de Qui est un franc succès. Les républicains comme les impériaux sont forcés de prendre de la distance, séparés par le champ d'astéroïdes fabuleux créé par l'explosion de cette petite lune. On dirait que le leadership a changé de tête...

Qui Lëarrin & Emalia Kira continuent tous deux l'Event.
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