Halussius Arnor
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Une à une, les lamelles de légumes finement tranchées s'alignaient les unes contre les autres sur la plan de travail. La lame du couteau détaillait la tubercule jaune pâle avec une précision redoutable mise en exergue par le talent d'Arien.

Il n'était sur Alderaan que depuis quelques semaines à peine. D'abord recruté comme simple commis dans les cuisines de la Maison Alde, Arien s'est vite montré efficace et ne manqua pas de se faire remarquer par le maître des cuisines. Il est toujours subordonné aux basses tâches de la cuisines, mais le maître n'hésite pas à lui confier l'élaboration de certains plats simples, comme le Cubes Nerf, ce ragoût au vin typique de la planète.

Rassemblant les morceaux de légume, Arien le jeta ensuite dans une marmite afin de commence la cuisson et commença à s’atteler à d'autres tâches. Il y avait au moins une dizaine de personnes tout autour de lui, chacun effectuant une tâche bien précise dans la cuisine. Arien semblait avoir trouver sa place au sein de la petite troupe à en croire les petites sourires, les remarques, la synergie entre eux tous. Alors qu'il était en train d'ouvrir une bouteille de vin, Arien se retourna brusquement à sa gauche... Rien de spécial, il lui avait pourtant sembler sentir la présence de quelqu'un... une impression de plus due au stress du moment sens doute.

Mais il était bel et bien observé et de très près. Dans le monde invisible qui entourait Arien, il y avait bien une présence à ses côtés. C'est les yeux pleins de curiosité et, d'une certaine manière, de fierté, qu'Halussius l'observait. Debout juste à côté de lui, Halussius était là dans la cuisine, parfaitement invisible et immatériel, et en même temps sur Boz Pity dans son bungalow en train de méditer paisiblement dans la Force, usant d'une sorte de projection astrale.

Arien n'avait plus rien à avoir avec le jeun homme charismatique qu'il avait connu sur Nar Shadda, vendant sa compagnie pour une nuit à ceux qui le désiraient. L'observant, Halussius se disait qu'il était toujours aussi charismatique et envoûtant... Il était sous le charme indéniablement. Il savait pourtant ce qu'il en était... Arien n'avait plus aucun souvenir de lui. Halussius avait fait en sorte d'effacer de sa mémoire tout ce qui le concernait et lui avait mit en tête de quitter Nar Shadda pour recommencer une vie digne sur Alderaan. Arien l'avait oublié mais l'ancien Jedi ne pouvait se résoudre à faire de même. Il était heureux de le voir ainsi quelques fois, dans sa nouvelle vie, choisissant le bon moment pour l'observer. Un dernier coup d'oeil sur Arien qui était en train de s'éloigner et Halussius sentit que son esprit était comme rappelé sur Boz Pity, il sentait une présence qui venait d'apparaître dans son bungalow.

Halussius rouvrit soudainement les yeux. Assis en tailleur sur sa couche, il tourna la tête aussitôt en direction de Borth. Le petit garçon était tout penaud d'avoir été surpris si vite, mais le regard d'Halussius tentait de dissiper ce malaise qui s’emparait de lui. Doucement, Halussius se leva et lui dit.


 « Bonjour, Borth. Ca va ? Je croyais que tu serais avec tes frères aujourd'hui, non ? »

Reprenant courage, le petit garçon à la chevelure en pétard et aux vêtements souillés par la poussière de son dernier jeu avec les autres enfants de son âge lui répondit.

 « Non, ils z'allaient en ville et z'avaient pas envie... »

 « Je vois... »

Halussius souriait légèrement car il savait la raison réelle de la présence de Borth, qui visiblement n'osait pas lui demander. Laissant le petit garçon là où il était, il se dirigea vers une des étagères de fortunes qui lui servait à entreposer des objets en tout genre, dont certains issus de ses fouilles et de son séjour sur Anoth. Il se saisit d'une sphère à l'aspect nacré et la montra à Borth.

 « C'est bien cela que tu veux ? »

Borth était tout gêné mais n'en restait pas moins décidé et hocha franchement de la tête. Halussius sourit.

 « Tu te souviens de ce qu'il faut faire ? »

Le visage du petit garçon s'illumina tandis que son bras se tendait lentement en direction de la sphère, comme pour s'en saisir. Un peu plus de trois mètres le séparaient d'elle mais la sphère se souleva peu à peu de la paume d'Halussius et se mit à flotter dans les airs en direction de Borth. Bien que suivant une trajectoire continue, la sphère manqua de tomber une ou deux fois, mais à chaque fois, Halussius prodiguait les bons conseils au petit garçon afin qu'il garde la maîtrise de l'objet, n'hésitant pas une fois à influer lui même la Force pour aider le garçon. Lorsque la sphère se déposa tout doucement dans les deux mains jointes de Borth, Halussius lui passa rapidement la main dans les cheveux, ébouriffant au passage encore un peu plus sa tignasse, et lui dit:  « Amuses-toi bien ! ».

La sphère en question, Halussius l'avait prise avant de partir de la citadelle d'Anoth pensant que cela pourrait lui servir un jour. Lorsqu'elle était activée, la sphère générait une histoire holographique dont l'utilisateur était le héro. Reliée à l'esprit de l'utilisateur, le programme de la sphère adaptait en temps réel le scénario et les énigmes en fonction de ses choix et de ses pensées. Le but de ce jeu immersif était de familiariser de manière ludique les enfants avec la Force, dans ces concepts comme dans ces usages.

Borth était le dernier d'une fratrie de quatre garçons et était le seul de la famille à être sensible à la Force. Halussius ignorait encore comment ses parents s'étaient retrouvés dans le campement de Velvet, mais il savait au moins qu'ils avaient refusé de confier leur fils aux Jedis. Ses frères se moquaient parfois de lui et de ses « pseudos pouvoirs », ils avaient tous un an d'écart et l'aîné n'était âgé que de onze ans... Bien qu'Halussius ne soit là que depuis peu, Borth venait parfois trouver du réconfort chez Halussius lorsque ses parents étaient occupés. Et puis... rien de mieux qu'un jeu vidéo pour se changer les idées ! Halussius appréciait d'une certaine manière cela, il avait remarqué que pour le moment, le campement étant encore balbutiant dans son organisation, rien n'était encore vraiment défini concernant l'éducation des enfants et des adolescents... c'était d'ailleurs une chose qu'il voulait approfondir avec Velvet.

Un peu plus tard dans la journée, alors qu'il allait vers la réserve pour demander un morceau de pain, Halussius aperçu à nouveau Borth. Il était debout à côté de son grand frère qui semblait souffrir assez fortement. Il s'était foulé la cheville en voulant sauter du haut d'un arbre. Ce n'était rien de grave certes, d'autant plus que son père ayant été infirmier militaire par le passé savait parfaitement s'occuper de lui, mais cela fit prendre conscience d'une chose à Halussius. En cas d'accident plus grave qu'une simple cheville foulée, le camps ne disposait que de simples pack de Kolto et de trousses de premiers secours mais rien d'autre. Malgré tout le savoir acquis auprès d'Atheras, Halussius n'était pas assez érudit en matière de médecine pour commander précisément la Force et être un parfait guérisseur comme ceux que l'on peut trouver au Temple d'Ondéron. Soudainement, cela devenait comme une priorité.
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Les paysages de Nelvaan, il y avait bien longtemps que Evengellyne ne les avaient pas revus. Elle les aimait tellement, ces montagnes et cette couleur blanche comme la pureté des âmes des habitants de cette planète à part. Nelvaan, une planète de la bordure extérieure, la vie y était bien différente que sur Onderon, Coruscant ou même Alderaan et ses universités. La chevalier jedi se demandait comment elle avait bien pu tenir aussi longtemps si loin de chez elle. Parce qu’ici c’était bien chez elle tout comme le temple était sa maison. Son cœur se partageait entre Nelvaan et le temple Jedi et ce n’était pas pour rien qu’elle avait gravé sur son sabre les montagnes de son enfance. Mettre de côté ses sentiments que les maîtres n’avaient cessé d’essayer d’inculquer à la Zabrak sans grand succès puisque cette dernière ne savait pas e faire. Même si la chevalier Jedi savait mettre un temps ses sentiments au fond de son cœur, ils revenaient toujours. Alors avec le temps, elle avait elle, cessé de vouloir les oublier. Elle les apprivoisait petit à petit et de mieux en mieux grâce à l’aide de certains maîtres Jedi.

Si le temple Jedi d’Onderon avait été sa seconde maison, si les jedi sa seconde famille, Nelvaan était sa planète, l’endroit où finalement elle se sentait pleinement sereine. Elle se sentait revivre depuis qu’elle était arrivée chez elle, chez sa mère. Evengellyne travaillait la force dans ses paysages atypiques qu’elle connaissait si bien. Mais plus le temps passait et plus le jour de retourner au temple, à Coruscant où elle vivait désormais, approchait. La jeune femme était maintenant depuis un petit moment à la tête de l’antenne du Medcorps basée sur Coruscant alors que la base mère sous l’égide de Cannelle était encore et toujours sur Onderon.

Puis vint le jour de quitter Nelvaan. Evengellyne le regrettait, évidemment. Mais elle s’était tenue à l’écart du jeu politique et de la vie du temple bien trop longtemps. Certes elle avait eu besoin de cet éloignement mais désormais, il était tant qu’elle rentre sur Coruscant. La guerre était officiellement déclarée entre l’empire de l’Impératrice et la République. Les jedi et les militaires aurait tôt fait d’avoir besoin d’aide et de soutien médicaux. Evengellyne le savait, le Medcorps serait mis à contribution tôt ou tard. Mieux valais pour tout le monde que les différentes antennes du Medcorps soient prêtes à assumer tous les éventuels problèmes et les blessés les plus graves. Alors la jeune femme prépara ses affaires le matin du jour venu et alla prévenir sa mère et son père d’adoption mais qui restait celui qui l’avait élevée.

Enfin, Evengellyne quitta la planète de sa naissance à bord d’une navette et emprunta la Passe Corelienne. La voie était celle menant à Coruscant et Onderon. Et puis elle restait dans le territoire de la République ce qui était une information que l’on ne pouvait plus négliger ces derniers temps. Bien évidemment, ce ne fut pas la jedi qui pilota, pour le bien de tous d’ailleurs. Le pilote décida de faire une halte sur Aargau et Evengellyne n’eut d’autre choix que de descendre de la navette puisque l’homme n’était visiblement pas près de vouloir repartir le jour même. Elle n’avait plus qu’à se trouver une occupation pour tuer le temps jusqu’au lendemain. Aargau n’était pas une planète où l’on trouvait de grande université comme pouvait l’être Alderaan, mais elle avait le mérite d’être un haut lieu de la finance. Or la chevalier jedi se doutait bien qu’un jour ou l’autre, la finance entrerait dans le jeu de la médecine, inéluctablement, à l’insu de tous. Comme une maladie pernicieuse et incurable, il faudrait faire avec. La médecin du Medcorps marchait dans les rues de la planète Aargau lorsqu’elle eut l’impression d’être suivit. Voilà une chose bien étrange qui la fit accélérer le pas. Il faut dire que la dernière fois qu’elle avait eu cette sensation, elle avait fini par croiser la route d’un seigneur sith… particulier. Evengellyne se souvenait encore de son combat et du résultat qui avait bien failli lui coûter très cher. Un frisson lui parcouru l’échine et remonta jusqu’à la pointe de ses cornes alors qu’elle s’arrêtait net pour obliger son suivant à en faire autant, voir à se démasquer. La main légèrement décalée vers son sabre à sa ceinture, la Zabrak attendait patiemment que son suiveur ou sa suiveuse ne se montre enfin.
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Les rues d'Aargau étaient semblables à toutes celles que l'on pouvaient trouver sur les planètes les plus développées de la République... partagées et mettant en exergue la distinction entre les plus prospères et les plus pauvres de leurs citoyens. La découvertes de récents gisements de métaux et le boum économique qui s'en suivit firent la fortune des plus audacieux et des plus malins en un temps record. Les investissements et l'afflux énorme de capitaux étaient si important que le secteur bancaire s'était lui aussi développé de manière exponentiel... Situé dans une zone aussi stratégique des routes commerciales, Aargau était en passe de devenir une des planètes les plus importantes à proximité de Coruscant.

Mais à la prospérité vient toujours s'ajouter également son pendant opposé... Certains secteurs d'Aargau souffraient d'une pauvreté impressionnante, à l'image des bas-fonds de Coruscant. Des zones dangereuses et aux fréquentations peu recommandables... des endroits où l'on pouvait se procurer tout pour peu que l'on sache où chercher.

L'un des avantages à avoir été pendant un temps en exil et à faire en sorte que personne n'arrive à vous retrouver est que vous apprenez justement à vous familiariser avec ce genre d'endroit. Halussius connaissait quelques noms, qu'il valait mieux éviter d'ébruiter, sur cette planète. Des noms avec lesquels ils pourraient peut être faire des affaires.

Alors qu'il était en chemin pour se rendre dans un de ces secteurs malfamés, Halussius sentit une sorte de présence à un moment donné, dans la foule. Quelqu'un venait de le frôler et la Force s'en était émue... Cette présence... Halussius se stoppa quelques pas plus tard et se retourna. Elle ne lui était pas inconnue... C'était elle !

Intrigué, Halussius décida de tourner les talons et se décida à suivre le dite personne qu'il avait à présent dans son champs de vision, bien qu'elle ai déjà pris une bonne avance. Il usait cependant d'une prudence réfléchie et maîtrisée. Cette présence ne pouvait être que celle d'un Jedi, son instinct et ses sens ne pouvaient le tromper. Mais, pour la plupart d'entre eux, il était au mieux disparut et au pire mort... Il ne voulait donc pas prendre le risque d'être reconnu si vite.

Tout en la suivant, la Force était dirigée par Halussius vers la personne en question afin de découvrir de qui il s'agissait... si les sens d'Halussius avait réagi si promptement, il devait s'agir d'un Jedi qu'il avait connu par le passé...

Son bâton en main, Halussius passa furtivement sa main devant son visage... Les ombres, les contours de son visage se mouvèrent alors de manière à se dissimuler sous la capuche de son long manteau verdâtre. C'est alors qu'il s'en rendit compte... Elle avait disparut... Comment avait-il pu la perdre de vue en un si bref instant ?

Se stoppant un instant, un léger bruit l'interpella... Il n'avait même pas besoin de faire usage de la Force... Le ou la Jedi qu'il suivait se trouvait derrière lui... il percevait la tension qui émanait de lui ou d'elle à travers la Force... Pour le moment, Halussius ne disait rien, se contentant seulement d'écarter légèrement ses bras afin de mettre en évidence ses mains. La gauche étant vide et la droite tenant son bâton... Signe qu'il n'était pas une menace...
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La Zabrak avait tous ses sens en alertes. Elle se savait suivi, elle l’avait senti dans la Force. La jeune femme n’aimait pas cette sensation. Depuis son combat contre le seigneur sith, elle appréhendait un peu de sentir une force la suivre comme son ombre. Et puis, cela ne faisait pas longtemps qu’elle était revenue dans le monde des Jedi, enfin qu’elle avait quitté son havre de paix sur sa planète natale. Evengellyne déglutit lentement alors qu’elle sentait l’être la dépasser. Elle, elle ne bougeait plus et tel une statue des anciens maitres du temple, elle se contentait d’observer devant elle le spectacle qui allait se jouer.

Puis finalement, l’individu écarta les bras. La jeune femme distingua un étrange bâton dans sa main droite. La Zabrak fronça les sourcils qui était cet étrange personnage. La jedi tenta de sonder la Force mais ne parvint pas à une réponse significative et convenante à son goût. La médecin fit un pas, puis deux, puis trois, puis elle s’arrêta net. Elle inspira profondément. « Retournez-vous je vous prie cela suffit » lâcha Evengellyne d’un ton sec. Elle prenait de l’assurance, chaque jour un peu plus, toujours un peu plus de déterminisme et chaque jour, elle au Medcorps, elle s’imposait dans ses décisions parfois allant même contre l’avis et l’approbation de Cannelle. Mais qu’à cela ne tienne, elle était grande maintenant non ? La cheffe Guérisseur était son mentor, c’était un fait mais ne dit-on pas que parfois l’élève surpasse le maître ? Ce n’était peut-être pas tout à fait encore le cas mais la Zabrak était sur la bonne voie, à n’en pas douter. Et puis Evengellyne avait une vision de la médecine et de son rôle qui ne serait jamais parfaitement en accord avec celle de la Cheffe du Medcorps Jedi.

Cannelle n‘a jamais compris l’envie qu’avait Evengellyne de soigner tous les malades qui se présentaient et qui se présenteraient à elle. C’était deux visions totalement opposées si s’affrontaient. Si la cheffe guérisseur considérait que son devoir s’arrêtait aux non-utilisateurs de la force et aux jedi, Evengellyne voyait plus loin. Pour la Jedi, tous patients méritaient des soins et cela, même s’il s’agissait d’odieux sith. La médecin en charge de l’antenne du Medcorps basé sur Coruscant était ainsi elle ne comptait pas changer de sitôt quand bien même elle se mettrait à dos le Conseil Jedi tout entier. Après tout elle n’était plus à cela près puisqu’il y avait déjà bien longtemps que Evegellyne disait toutes ses pensées sans le moindre filtre ou presque aux honorables membres du Conseil. D’ailleurs son ancien maître es avait tous prévenus très vite à ce sujet. Puis soudainement, la jedi poussa un soupir. Elle ne sortit pas son sabre laser mais tendit sa main, prête à user de la Force envers l’individu qui se tenait toujours dos à elle. « Si vous ne bougez pas je serais contrainte de vous y obliger. Vous savez, mes patients n’aime que très moyennement que je les force à quoi que ce soit. Ils me trouvent trop… dure avec eux. Mais je n’hésiterais pas à faire usage de la force. » siffla-t-elle entre ses dents un brin exaspérée par cet perte de temps si précieux à ses yeux. Elle avait d’autres choses à faire après tout.
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Le dos face à Eve, Halussius restait à présent parfaitement immobile et silencieux. Le doute n'était plus... Evengellyne Belluma ! La petite Eve, cette jeune padawan qu'il avait accueilli « en stage » lorsqu'il était Chancelier suprême. Comme elle avait changé... Halussius le percevait dans la Force. Son aura, son essence, sa présence en elle avait changé et s'était développé.

Son corps n'avait pas bougé mais, malgré l'ampleur de sa capuche, on pouvait voir qu'il avait bougé la tête sur le côté. Il dissimulait volontairement son aura dans la Force, pour troubler les sens et la perception de Eve à son encontre. Bien que ne puisse pas voir son visage, l'intonation de la voix d'Halussius laissait suggérer qu'il souriait en prononçant ses mots.


 « Ce ne sont pas là des manières de Jedis... Du moins, ce ne sont pas celles dont j'ai connaissance ! Pauvres patients !»

De la taquinerie ? Sans aucun doute... Halussius ne pouvait pas voir Eve mais devinait aisément l'expression de son visage.

 « Ne jamais menacer un individu quelconque avec la Force... C'est ce que l'on apprend lorsqu'on est padawan. L'auriez vous oublié ? 

Mais je remarque avec joie que vous ne l'êtes plus à présent...»


Il ne doutait pas que ces propos allaient susciter de la surprise et de nombreuses interrogations chez son interlocutrice. Il n'avait pas envie d'en venir aux mains quand bien même cette éventualité restait possible en la circonstance. Cela n'effrayait pas l'ancien Jedi. Il serait à la hauteur de l'affrontement.
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La Zabrak perdait patience et il n’était pas bon que cela se produise. Les excès de colère de la jeune femme étaient connus au temple et il n’était pas bon de se trouver dans le coin lorsque cela se passait. Manifestement il semblait la connaître puisqu’il ne bougeait pas plus que cela. Elle, sonda la Force pour trouver l’identité de cet homme qu’elle ressentait comme l’avoir connu. Ses sensations n’étaient plus dangereuses. Elle ne savait encore dire de qui il s’agissait mais il ne semblait plus menaçant. La Zabrak baissa sa main sur la garde de son sabre. Elle n’en aurait finalement pas besoin. Puis le jedi, puisqu’il s’agissait bien d’un jedi prit la parole. Selon lui, ce n’était pas des manières Jedi du moins pas celles qu’elle aurait dû apprendre au temple, certainement. Il alla même jusqu’à plaindre ses patients. Evengellyne éclata de rire. Oui pauvres patients, peut-être. Eve allait répondre mais il reprit. Il lui affirma qu’il ne fallait jamais menacer un individu d’utiliser la Force. Evengellyne soupira alors. Et s’il la taquinait parce que cela ne pouvait e être autrement sinon cela voudrait dire qu’il était finalement très stupide. Mais de cela, Evengellyne en doutait profondément. Et puis il semblait heureux qu’elle ne soit plus une padawan.

La médecin se rapprocha de lui et rigola doucement. Oui elle n’était plus une padawan et ce depuis un petit moment déjà. Elle était même devenue avec le temps un grand médecin. Elle était désormais à la tête de l’antenne basée sur Coruscant. « Ne vous inquiétez pas trop pour mes patients. Ils ont bien conscience que je ne souhaite que leur bien. Quant à mes méthodes, je crains fort que parfois elles ne puissent pas être très en accords avec ce que l’on nous apprend au temple Jedi. » commença la jeune femme. Elle se rapprocha encore un peu plus et puis elle reprit. « Qui vous dit que je parle de cette force-là ? Douteriez-vous de la puissance physique des Zabrak ? Il nous faut parfois savoir utiliser des manières fortes lorsque les patients nous y obligent. » répliqua avec une certaine douceur mêler à de l’autorité et un brin de fatalisme dans la voix.

La chevalier jedi resta sur place réfléchissant à ce que l’homme venait de lui dire. Il l connaissait si bien, du moins c’était ce qu’il laissait entendre t cela agaçait profondément la jeune femme de ne pouvoir mettre un visage et un nom sur cet homme. Alors finalement elle lâcha la question qui lui brûlait les lèvres. « Me direz-vous qui vous êtes à la fin ? Je n’aime pas ne pas connaître mon interlocuteur. Surtout quand ce dernier semble me connaître comme il semble que cela est le cas pour vous. » La question attendait une réponse et une réponse plutôt rapide. Elle n’était pas aussi patiente que d’autres jedi du temple. Un rien pouvait l’agacée et gâcher le reste de sa journée. Elle se souvenait encore d’une fois où elle s’était énervée après une pauvre infirmière simplement parce qu’elle l’avait appelé « Madame » au lieu de « Mademoiselle. ». Elle laissa s’installer un petit silence et reprit finalement. « Vous êtes un jedi n’est-ce pas ? »
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Halussius n'était pas du genre sadique et ne prenait aucun plaisir à faire marner les gens... Mais il devait avouer que ce côté taquin qu'il était en train d'afficher n'était pas sans l'amuser quelques peu. Mais nul besoin de la Force pour sentir que la patience de la jeune femme commençait à être durement éprouvée, pour ne pas dire dépassée.

 « Un Jedi ? Hé bien, il est plus que certains que c'est le souvenir que vous pourriez avoir de moi... Je maîtrise la Force, oui, mais je ne suis plus un Jedi. Pour autant je ne suis pas un Sith non plus. »

Il s'était empressé d'apporter cette dernière précision afin que Evengellyne puisse trouver un certain apaisement, faute de succomber à une agressivité préventive.

 « Je pense que vous serez aussi ravie d'apprendre que je ne fais plus d'insomnies. Mes nuits sont à présent paisibles et reposantes. »

Halussius se souvenait presque parfaitement de la discussion qu'ils avaient eu, il y a bien longtemps à présent. Halussius avait regagné le Temple juste après la fin de son mandat et souffrait d'un terrible manque de sommeil.

 « Je pense en avoir dis assez pour le moment.... A mon tour, j'aurais quelque chose à vous demander... Maître Tycali fait-il toujours d'aussi bon gâteaux au satta ? »

Halussius lui avait fait découvrir cette douceur si particulière et si terriblement bon que préparait parfois le Jedi chapeautant la restauration générale au Temple sur Ondéron. Halussius en rafollait depuis qu'il était tout jeune padawan.
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Il n’était plus un jedi, mais il n’était pas un sith ? Evengellyne avait envie de rire. Il se moquait d’elle ou quoi ? A moins qu’il ne fasse parti de ces êtres qui se voulaient être entre les deux ? Elle n’avait jamais réellement compris pourquoi certains jedi quittait l’ordre pour ne point rejoindre les siths. Elle n’avait peut-être pas l’esprit assez ouvert pour comprendre cela. Elle voulait bien l’avouer, il n’y avait aucune honte. Pour la Zabrak, soit ils étaient jedi, soit ils étaient siths. En revanche elle pouvait aisément concevoir que certains parmi les siths et les jedis pouvaient penser différemment des autres. Il y avait de la diversité dans les deux camps. « Excusez-moi mais je ne comprends pas bien. Si vous n’êtes pas un sith, pourquoi avoir quitté l’Ordre Jedi ? » questionna la jeune femme qui vraiment ne pouvait concevoir que l’on quitte l’ordre, cette grande famille si on ne partait pas rejoindre l’Impératrice Sith.

Mais lorsque l’homme avait dit qu’il n’était pas un sith, la Zbrak avait senti ses membres se détendre. Elle avait abaissé sa main la laissant quitter le contact de son sabre laser. Elle chercha dans sa mémoire qui pouvait bien être l’homme encapuchonné qui lui tournait le dos. Alors elle écoutait chacun de ses mots essayant de trouver un indice qui l’aiderait à mettre un nom sur cette silhouette. Lorsqu’il lui parla de ses insomnies, Evengellyne écarquilla les yeux. Un nom lui venait en tête mais cela ne pouvait être cela. Elle ne pouvait y croire. L’homme avait disparu du jour au lendemain. Alors elle ne dit rien et attendit patiemment qu’il lui donne d’autres indices. « Je suis extrêmement ravie d’apprendre que vous dormez mieux. Le sommeil est une chose très importante pour les utilisateurs de la Force, comme pour les autres mais encore plus pour nous autres. » répondit la médecin qui avait évidemment un discours plus médical que jedi. Puis finalement, l’homme donna un indice et cette fois, la Zabrak ne pouvait plus douter de l’identité de l’homme qui se tenait devant elle. Elle s’avança doucement et s’arrêta juste derrière lui. « La dernière fois que j’ai mangé là-bas, oui. Mais cela fait un bon moment que je n’ai pu en profiter. » commença la jeune femme. Elle soupira puis elle reprit. « Je ne suis plus au temple d’Ondéron Halussius Arnor. Et cela fait plusieurs mois que je me trouvais sur ma planète natale. Je ne saurai donc vous en dire plus à ce sujet. »

Puis elle posa une main sur son épaule. « Vous me montrerez votre visage ou êtes-vous défiguré au point de me faire peur ? » ajouta la jeune femme en rigolant. Elle laissa passer un silence et reprit. « Je suis médecin vous savez. J’ai été sur des champs de bataille j’ai vu des choses horribles et j’ai l’habitude. » Oui Evengellyne avait connu bien des choses et cela avait fortifié son esprit et son cœur. Mais la médecin restait humaine et malgré l’expérience chaque cas était unique.
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Des choses horribles... Défiguré... Non. Il ne s'agissait en rien de tout cela. Le visage d'Halussius n'était marqué que par quelques rides qui s'étaient ajouté au fil des ans. Ce qui ne faisait que renforcer son charme naturel. Peut être avait-il le regard un peu plus dur qu'auparavant mais cela se remarquait à la marge pour qui s'attachait aux détails.

Il sourit. La guérisseuse avait donc fini par comprendre et faire le rapprochement. C'est pourquoi quelques instants à peine après qu'elle eut posé sa main sur son épaule, il dégagea sa capuche délicatement et se retourna, libérant ainsi son visage à la vue d'Evengellyne.

Elle n'avait pas changé. Certes, la maturité d'une jeune femme s'était emparé d'elle, mais Halussius percevait toujours cette pointe d'innocence qu'elle portait lorsqu'elle était padawan.


 « Cela faisait longtemps, Evengellyne.. Ou plutôt devrais je dire, Chevalier Belluma ! Est ce que je te fais peur ? »

Halussius était là en face d'elle à la regarder avec un visage amical. Tant de temps et tant de choses s'étaient passés depuis leur dernière rencontre. Les habits de Chevalier lui allaient plutôt bien et ce qu'il pouvait voir.
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Evengellyne avait laissé tomber le masque du sérieux. Ses traits s’étaient détendus et elle pouvait à nouveau arborer un sourire serein. Alors elle laissa l’ancien chancelier se retourner enfin face à elle. Halussius Arnor dégagea son visage et elle put enfin contempler son visage, un visage qu’elle n’avait plus vu depuis très longtemps. Alors il lui demanda s’il lui faisait peur ou non. Et puis il l’appela chevalier Belluma et la jeune femme rigola doucement. « Je m’attendais à bien pire puisque vous refusiez de vous découvrir pendant de longues minutes. Vous avez les traits plus tirés peut-être. Le temps s’est emparé de vous comme il s’empare de chacun de nous petit à petit. » répondit avec douceur la médecin. Elle ne voulait pas non plus le vexer en disant qu’il avait vieilli et pourtant c’était bien le cas. Elle aussi, elle avait vieilli un peu, mais à son âge, certes on ne parlait pas encore de vieillissement. Pour elle, on dirait plutôt qu’elle avait grandi, qu’elle avait grandi qu’elle était devenue une femme faite. Elle se recula doucement pour garder une distance acceptable et reprit. « Pourrai-je savoir pourquoi on ne vous voyait plus au temple. Nous aurions pu croire que vous étiez mort, disparu… » souffla la jeune femme.

Evengellyne était très curieuse d’entendre les explications du chevalier Jedi. Avec le temps, sa curiosité de jeune fille n’avait jamais faibli. Elle était toujours autant attirée par l’inconnu et tout ce que cela comportait. Or la disparition et l réapparition comme cela de l’ancien chancelier Halussius Arnor représentait une inconnue énorme. Et ses yeux pétillaient d’un feu nouveau. Une certaine excitation commençait à grandit alors qu’elle n’avait pas encore eu la réponse de son aîné. Alors pour combler ce silence, elle poursuivit. « Vous pourriez peut-être me parer de tout cela en continuant votre marche. Vous vous rendiez vers où ? » demanda la chevalier Jedi. Elle-même devait se rendre à terme sur Coruscant. Mais pour l’heure, elle se retrouvait sur Aargau à presque flâner en attendant que son pilote veuille bien repartir en direction d’Onderon et de Coruscant. Mais lui, Halussius Arnor, que faisait-il sur cette planète. Pourquoi se trouvait-il ici et non au temple Jedi d’Onderon. S’il était de retour, il aurait dû se rendre directement au temple auprès du Conseil Jedi. Peut-être l’avait-il prévenu, elle n’en savait finalement rien. Peut-être ne reviendrait-il jamais dans l’Ordre. Certain Jedi le quittait et resait « indépendant », lorsqu’ils ne finissaient pas finalement par rejoindre l’ennemi et la Dame Noire. Mais elle ne pouvait croire que l’ancien chancelier rejoindrait un jour l’Empire Sith.
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