Invité
# [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Jeu 4 Jan 2018 - 18:51
Son mentor n’avait pas menti, les responsabilités n’avaient pas tardé à venir. De simple enseignant, Qui avait été nommé aux opérations extérieures et était, entre autre, à présent chargé d’établir les nouvelles missions archéologiques, de juger de la pertinence des demandes et d’aller sur place pour lancer les premières fouilles. Durant ses deux premières semaines d’activité, il s’était surtout contenté d’écouter les conseils de ses nouveaux collègues et de ceux qui avant lui avaient occupés le poste. Ce jour, c’était la première fois qu’il partait sur le terrain et il le faisait avec une certaine excitation intellectuelle. Depuis combien de temps n’avait-il pas quitter les locaux de l’Université pour une opération extérieure ? L’information apparut dans son champ de vision : seize mois. Seize mois à n’avoir pour compagnie que des tablettes en ancien langage Sith, des étudiants sur les nerfs et des enseignants toujours prêts à en découdre au moindre désaccord interprétatif ou budgétaire. Seize mois, même pour un individu formé à la vie monastique et enclin à l’abstraction, dans un environnement pareil, c’était terriblement long.
« Professeur Lëarrin, nous sortons d’hyperespace sous peu, nous vous invitions, si vous le souhaitez, à nous rejoindre dans le cockpit. »
Qui commença par se laisser doucement retomber au sol, quittant sa position de méditation, puis vérifia que son masque respiratoire était bien ajusté avant de sortir de sa cabine, unique endroit de la navette où l’air lui était respirable. Il traversa rapidement les espaces communs, le bruit régulier de son bâton de marche frappant le sol couvrant le murmure de ses pas et enfin il ouvrit la porte du cockpit.
« Je vous remercie, Capitaine, de m’avoir prévenu. Le voyage s’est bien passé ? Avons-nous reçu un message ?
– Aucun souci, si tous les voyages pouvaient être comme ceux-ci, mon travail serait bien moins stressant. Nous avons effectivement reçu un message, il vous est adressé. Je le lance en privé ?
– Non, non. Lancez-le ici. Il doit simplement s’agir des détails sur notre arrivée.
– A vos ordres. »
Soudainement, au centre du cockpit, un individu bleu apparut, un Zeltron, certainement.
« Ceci est un message à l’adresse du Professeur Lëarrin. Je suis heureux de vous annoncer que vous serez finalement accueilli par son Altesse sérénissime en personne. Votre hangar est d’ores-et-déjà réservé, j’envoie les coordonnées à votre navette. En espérant que votre séjour sur Belkadan se passera au mieux, Officier Mac Kallen, terminé. »
La forme s’évanouit. Accueilli par Darth Nero en personne ? Les informations disponibles sur les serveurs de l’Université apparurent immédiatement. Roi de Belkadan depuis qu’il s’était lui-même intronisé, il avait réformé en profondeur les institutions en place afin d’y établir une espèce d’utopie articulée autour de cette idée que la puissance seule octroyait la raison. C’était une idée qui intéressait profondément Qui, un genre d’utopie auquel il songeait, mais le tout, sur Belkadan, semblait baigné dans une certaine folie, dans un manque de contrôle et dans un individualisme absolu qui l’interpellait. Soit, il n’était pas là pour discuter politique, ni philosophie. Laissant de côté les informations publiques sur le Seigneur Sith qui allait l’accueillir, il fit cette fois défiler les informations dont il disposait sur la planète. Bien. Un monde qui renouait avec sa sauvagerie première, une population mixte et non-autochtone, une atmosphère – ô surprise – irrespirable pour qui ne supportait pas l’oxygène. Le chantier de fouille devait avoir lieu dans le Palais Royal, lequel était construit dans l’enceinte d’un antique temple dont il s’agissait d’abord de dégager les strates de construction, de les dater et d’essayer de comprendre les incohérences évidentes entre certains écrits et ces traces physiques ; il y avait notamment des appareils si anciens que les runes qui les recouvraient ne correspondaient plus à aucun dialecte connu. Ce genre d’énigme faisait naître une tempête dans le crâne de Qui, d’autant qu’elles se faisaient de plus en plus rares.
« Nous amorçons notre descente vers la planète, nous serons dans le hangar d’ici vingt bonnes minutes, Professeur. »
« Professeur Lëarrin, nous sortons d’hyperespace sous peu, nous vous invitions, si vous le souhaitez, à nous rejoindre dans le cockpit. »
Qui commença par se laisser doucement retomber au sol, quittant sa position de méditation, puis vérifia que son masque respiratoire était bien ajusté avant de sortir de sa cabine, unique endroit de la navette où l’air lui était respirable. Il traversa rapidement les espaces communs, le bruit régulier de son bâton de marche frappant le sol couvrant le murmure de ses pas et enfin il ouvrit la porte du cockpit.
« Je vous remercie, Capitaine, de m’avoir prévenu. Le voyage s’est bien passé ? Avons-nous reçu un message ?
– Aucun souci, si tous les voyages pouvaient être comme ceux-ci, mon travail serait bien moins stressant. Nous avons effectivement reçu un message, il vous est adressé. Je le lance en privé ?
– Non, non. Lancez-le ici. Il doit simplement s’agir des détails sur notre arrivée.
– A vos ordres. »
Soudainement, au centre du cockpit, un individu bleu apparut, un Zeltron, certainement.
« Ceci est un message à l’adresse du Professeur Lëarrin. Je suis heureux de vous annoncer que vous serez finalement accueilli par son Altesse sérénissime en personne. Votre hangar est d’ores-et-déjà réservé, j’envoie les coordonnées à votre navette. En espérant que votre séjour sur Belkadan se passera au mieux, Officier Mac Kallen, terminé. »
La forme s’évanouit. Accueilli par Darth Nero en personne ? Les informations disponibles sur les serveurs de l’Université apparurent immédiatement. Roi de Belkadan depuis qu’il s’était lui-même intronisé, il avait réformé en profondeur les institutions en place afin d’y établir une espèce d’utopie articulée autour de cette idée que la puissance seule octroyait la raison. C’était une idée qui intéressait profondément Qui, un genre d’utopie auquel il songeait, mais le tout, sur Belkadan, semblait baigné dans une certaine folie, dans un manque de contrôle et dans un individualisme absolu qui l’interpellait. Soit, il n’était pas là pour discuter politique, ni philosophie. Laissant de côté les informations publiques sur le Seigneur Sith qui allait l’accueillir, il fit cette fois défiler les informations dont il disposait sur la planète. Bien. Un monde qui renouait avec sa sauvagerie première, une population mixte et non-autochtone, une atmosphère – ô surprise – irrespirable pour qui ne supportait pas l’oxygène. Le chantier de fouille devait avoir lieu dans le Palais Royal, lequel était construit dans l’enceinte d’un antique temple dont il s’agissait d’abord de dégager les strates de construction, de les dater et d’essayer de comprendre les incohérences évidentes entre certains écrits et ces traces physiques ; il y avait notamment des appareils si anciens que les runes qui les recouvraient ne correspondaient plus à aucun dialecte connu. Ce genre d’énigme faisait naître une tempête dans le crâne de Qui, d’autant qu’elles se faisaient de plus en plus rares.
« Nous amorçons notre descente vers la planète, nous serons dans le hangar d’ici vingt bonnes minutes, Professeur. »
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De la main gauche, Qui lissa une dernière fois sa bure avant que la rampe de la navette, dans un tonnerre de sifflement, ne laisse entrer la lumière vive du midi. La mécanique tout juste arrêtée, il se mit en marche, son bâton frappant le métal de la rampe jusqu’à ce que le son se fit plus étouffer lorsqu’il se mit à heurter du bois. Les informations ne mentaient pas, la cité, quand bien même vous vous trouviez en son cœur, semblait disparaître dans son décor grandiose. Le Kel Dor était presque arrivé à la porte lorsque celle-ci s’ouvrit sans prévenir sur son hôte qu'il salua avec respect.
« Mon Seigneur. »
« Mon Seigneur. »
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Ven 5 Jan 2018 - 12:56
Le roi de Belkadan s’est réjoui d’ouvrir les portes de son monde au professeur Lëarrin. Quelle bonne surprise que ce message transmis par l’administration impériale. Au hangar, le guerrier de l’Obscur est accueilli par une véritable délégation. Une allée est formée par une trentaine de belkadiens casqués, tous à genoux, l’œil rivé au sol. Au bout de ce couloir vivant, une petite femme, elle aussi courbée. Plongée à son insu dans cette atmosphère solennelle, l’intellectuel ne peut qu’avancer vers elle, qui se redresse lorsqu’il se trouve à portée.
Bienvenu. Je suis Shino, Adminimestre Générale, chargée de te guider jusqu'au roi Nero et de t’instruire.
Ils embarquent sur un speeder qui s’avance à vitesse réduite à travers la cité. Trois soldats aux armures vertes les accompagnent à bord, un speeder les précède et un autre les suit. La neutralité absolue que dégage cette femme est remarquable. Pas de sourire, pas la moindre moue ou grimace, une distance constante. Son regard est ailleurs, fixé sur les multiples pensées qui défilent en rang entre ses tempes. Quand elle parle, en dehors des salutations, elle ne regarde pas son interlocuteur. Sa voix est monocorde et ses mots sont expulsés à débit régulier. Malgré la relative vitesse du flot, elle articule très clairement, chaque mot se détachant très bien de celui qu’il précède.
Belkadan est sous l’autorité du roi Nero. Ses résidents sont Belkadiens et Belkadiennes, ils parlent le belkadan, et son a 63% humains et 26% zeltrons. Pas de natifs. La jungle recouvre 73% du globe. Le reste se réparti entre des lacs, des marais, et les grandes carrières ouest. Les points cardinaux se déterminent autour du Palassio Reyal, centre du monde, demeure des dieux de la Force. Là-haut.
Son menton se redresse légèrement et son œil se rive à la coupole dorée d’un édifice qu’on devine majestueux derrière les palmes. Il se tient à bonne distance, très haut, surplombant toute la cité d’Aztlann. Le speeder n’a pas accéléré. Il y a foule dans cette artère et l’hôte de marque attire tous les regards. Qui Lëarrin peut constater les sourires et l’allégresse peints sur ces visages. Il y a des enfants, des parents en arme aussi, des gueules cassées, mais une légèreté certaine dans les regards. Pas d’indigents en vue.
Le royaume importe exclusivement de la technologie de pointe. Son industrie est très limitée et répond seulement aux besoins d’entretien des infrastructures, véhicules, et armes. Il exporte beaucoup de ses ressources primaires vers les planètes des systèmes voisins. Fruits, viandes, bois rares représentent les trois filières majeures. Le site de Piseh génère l’ensemble de l’énergie distribuée. Piseh est sous la responsabilité des Archontes dévoués au culte de la Force.
Qui croise le regard charbonneux d’une femme vêtue d’une robe en peau constellée de colifichets. En l’apercevant, elle écarquille les yeux, attrape sa longue chevelure brune à pleines poignées et tire dessus à se décoller le cuir. Elle hurle plusieurs mots dans une langue qui paraît bien à elle, des imprécations à n’en pas douter.
Tu es au cœur d’Aztlann, la plus vaste et la plus peuplée des sept cités de Belkadan. A l’instar de Technochtilan, Mixkuic, Aquaquemecan, Ixtamax, Altotanga, et Mescalzinco, elle est administrée par celui ou celle qui s’en est rendu maître. Le roi Nero ne nomme pas ceux qui gouvernent les cités et elles s’organisent comme elles le souhaitent.
Le speeder accélère enfin, se dirigeant vers la sortie de la ville.
Le royaume ne perçoit pas d’impôt fixe et régulier. Quand le roi ou les mestres ont besoin de crédits pour financer leurs chantiers, le roi fixe une somme équitable dont chaque résident doit s’acquitter en échange d’une cryptodata. Les Archontes sont mobilisés et contrôlent arbitrairement la population. La pénalité pour non-paiement est la mutilation d’une partie du corps laissée au choix de l’Archonte.
Sans émotion aucune, elle poursuit naturellement.
Le royaume dispose de vingt mille guerriers, aujourd’hui de métier. Les hommes portent l’armure vanquish qui a remplacé la scorpion. Leur mission : escorte, défense des sites stratégiques, assaut dans les cités que peuvent prendre les rebelles et les ennemis du culte. Les femmes rejoignent l’unité banshee. Leur unité représente 25% de l’effectif, spécialisée dans le combat rapproché et les interventions au cœur de la jungle. Elles mènent toutes les opérations requérant vitesse et discrétion.
La jungle maintenant, sur une large piste qui grimpe. L’Adminimestre garde les lèvres closes, le regard lancé droit devant elle malgré le fait qu’elle n’observe rien, sinon ses pensées. Derrière les palmes, sous les tumultueuses frondaisons, l’hôte de Belkadan perçoit des regards, des mouvements. La Force lui signifie qu’il ne s’agit pas d’animaux. Le speeder accélère encore. Devant eux, des marches en pierre se dessinent, ainsi qu’un immense individu encapuchonné. Le bout de la route. Le visage de Shino pivote mécaniquement vers lui.
Seigneur. Je reste à ta disposition en Aztlann.
Son menton plonge respectueusement et sa main droite l’invite à descendre. Les trois guerriers embarqués sautent du speeder et prennent position autour de l’engin. Lorsque le professeur Lëarrin reprend contact avec la terre, tout l’équipage fait lentement demi-tour, prenant garde de ne pas soulever de poussière. Le voilà seul, face à ce Tailleur de Sang encadré de deux guerrières dotées de cuirasses légères aux patines anciennes. Le grand fait un pas en avant et Qui reconnaît une antique épée Krath à sa hanche.
Mon nom est Garuda, Grand Mestre du royaume. Venez.
Il a un geste auguste, fait doucement volte-face et les deux banshee s’écartent, laissant passer Qui Lëarrin. Il fait si sombre au départ de cette ascension tandis que là-haut la coupole est baignée d’une lumière solaire. Il débouche sur une vaste terrasse intermédiaire, la végétation a encore tous ses droits au sein de ce temple. Car Qui ne peut s’y tromper, ce palais est un antique temple, très bien conservé. La longue silhouette de son guide se reflète dans l’immense bassin sur leur gauche. L’eau est d’une étonnante pureté et la profondeur de cette étendue reste insondable à l’œil. Sur son chemin, l’érudit ne croise que trois guerrières pareillement équipés, le visage masqué. Quelques nouvelles marches extérieures, extrêmement larges, enfin les dernières puisque Garuda s’est immobilisé à leur sommet. Son regard embrasse le parvis d’un édifice richement ouvragé, surmonté de cette fameuse demi-sphère d’or qu’il pouvait envisager depuis la cité.
Darth Nero n’attend que vous.
Le geste lent, Garuda ouvre une main vers ce monument. La large entrée est sombre comme l’onyx. Elle est tout à fait ouverte, ne dispose pas de porte, et semble aspirer toute la lumière pour la faire jaillir par la coupole. Qui Lëarrin ne peut ignorer les flux d’énergie noire qui circule tout autour de lui et le lèchent. Il constate qu’il doit réagir et infléchir leurs trajectoires s’il ne veut pas être goûté de façon obscène. Le Tailleur de Sang l’a déjà quitté sans un mot de plus. Il entre.
Et c’est une immersion totale dans l’éther noir. La température est montée et il est totalement cerné par des énergies inconnues. Leur source, un homme massif au torse nu, installé sur un trône en pierre blanche. L’érudit s’avance et Nero agrippe ses accoudoirs. Qui progresse et le visage de Nero se rapproche lentement, son regard bleu s’intensifiant, s’habitant progressivement de fascination. Un sourire qui s’élargit cran par cran, une expression tellement satisfaite. Son hôte s’immobilise et il se fige alors. Seule une marche les sépare, la marche du trône.
Alors Qui fait entendre sa voix filtrée. L’œil gauche du colosse penché en avant tressaute, presque imperceptiblement. De lourdes secondes s’égrainent, l’intensité iceberg de son regard ne faiblissant pas. Et puis soudain le corps bandé du roi se relâche, se rejette en arrière. Ses bras s’ouvrent et sa voix porte chaudement.
Professeur !
Il se redresse alors de toute sa hauteur et ses muscles ronds se mettent en branle. Il ne porte qu’un pagne, aucune arme à portée. Il approche, le ton mesuré, plus intime.
Mon frère. Ma journée t’appartient. Oublie la bienséance des lâches, oublie le mot Sith. Parle-moi à cœur ouvert, comme un parent, car je te considère comme tel.
Il se stoppe, très proche, électrique.
Je t’accompagne à tes quartiers, sur place. Tu m’instruiras de ton programme en chemin.
Le clair-obscur qui environne alors Qui Lëarrin est une véritable singularité. Courants chauds et courants froids se chassent réciproquement, lumière et obscurité dansent pudiquement. Cette salle du trône est saturée de flux éthérés contraires, entremêlés, et l’agent de l’Empire doit composer avec une tension dont il ignorait l’existence. Rien n’est humain entre ces murs, et cette atmosphère contraste fortement avec l’humanité contenue dans les yeux et la voix de son interlocuteur.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Bienvenu. Je suis Shino, Adminimestre Générale, chargée de te guider jusqu'au roi Nero et de t’instruire.
Ils embarquent sur un speeder qui s’avance à vitesse réduite à travers la cité. Trois soldats aux armures vertes les accompagnent à bord, un speeder les précède et un autre les suit. La neutralité absolue que dégage cette femme est remarquable. Pas de sourire, pas la moindre moue ou grimace, une distance constante. Son regard est ailleurs, fixé sur les multiples pensées qui défilent en rang entre ses tempes. Quand elle parle, en dehors des salutations, elle ne regarde pas son interlocuteur. Sa voix est monocorde et ses mots sont expulsés à débit régulier. Malgré la relative vitesse du flot, elle articule très clairement, chaque mot se détachant très bien de celui qu’il précède.
Belkadan est sous l’autorité du roi Nero. Ses résidents sont Belkadiens et Belkadiennes, ils parlent le belkadan, et son a 63% humains et 26% zeltrons. Pas de natifs. La jungle recouvre 73% du globe. Le reste se réparti entre des lacs, des marais, et les grandes carrières ouest. Les points cardinaux se déterminent autour du Palassio Reyal, centre du monde, demeure des dieux de la Force. Là-haut.
Son menton se redresse légèrement et son œil se rive à la coupole dorée d’un édifice qu’on devine majestueux derrière les palmes. Il se tient à bonne distance, très haut, surplombant toute la cité d’Aztlann. Le speeder n’a pas accéléré. Il y a foule dans cette artère et l’hôte de marque attire tous les regards. Qui Lëarrin peut constater les sourires et l’allégresse peints sur ces visages. Il y a des enfants, des parents en arme aussi, des gueules cassées, mais une légèreté certaine dans les regards. Pas d’indigents en vue.
Le royaume importe exclusivement de la technologie de pointe. Son industrie est très limitée et répond seulement aux besoins d’entretien des infrastructures, véhicules, et armes. Il exporte beaucoup de ses ressources primaires vers les planètes des systèmes voisins. Fruits, viandes, bois rares représentent les trois filières majeures. Le site de Piseh génère l’ensemble de l’énergie distribuée. Piseh est sous la responsabilité des Archontes dévoués au culte de la Force.
Qui croise le regard charbonneux d’une femme vêtue d’une robe en peau constellée de colifichets. En l’apercevant, elle écarquille les yeux, attrape sa longue chevelure brune à pleines poignées et tire dessus à se décoller le cuir. Elle hurle plusieurs mots dans une langue qui paraît bien à elle, des imprécations à n’en pas douter.
Tu es au cœur d’Aztlann, la plus vaste et la plus peuplée des sept cités de Belkadan. A l’instar de Technochtilan, Mixkuic, Aquaquemecan, Ixtamax, Altotanga, et Mescalzinco, elle est administrée par celui ou celle qui s’en est rendu maître. Le roi Nero ne nomme pas ceux qui gouvernent les cités et elles s’organisent comme elles le souhaitent.
Le speeder accélère enfin, se dirigeant vers la sortie de la ville.
Le royaume ne perçoit pas d’impôt fixe et régulier. Quand le roi ou les mestres ont besoin de crédits pour financer leurs chantiers, le roi fixe une somme équitable dont chaque résident doit s’acquitter en échange d’une cryptodata. Les Archontes sont mobilisés et contrôlent arbitrairement la population. La pénalité pour non-paiement est la mutilation d’une partie du corps laissée au choix de l’Archonte.
Sans émotion aucune, elle poursuit naturellement.
Le royaume dispose de vingt mille guerriers, aujourd’hui de métier. Les hommes portent l’armure vanquish qui a remplacé la scorpion. Leur mission : escorte, défense des sites stratégiques, assaut dans les cités que peuvent prendre les rebelles et les ennemis du culte. Les femmes rejoignent l’unité banshee. Leur unité représente 25% de l’effectif, spécialisée dans le combat rapproché et les interventions au cœur de la jungle. Elles mènent toutes les opérations requérant vitesse et discrétion.
La jungle maintenant, sur une large piste qui grimpe. L’Adminimestre garde les lèvres closes, le regard lancé droit devant elle malgré le fait qu’elle n’observe rien, sinon ses pensées. Derrière les palmes, sous les tumultueuses frondaisons, l’hôte de Belkadan perçoit des regards, des mouvements. La Force lui signifie qu’il ne s’agit pas d’animaux. Le speeder accélère encore. Devant eux, des marches en pierre se dessinent, ainsi qu’un immense individu encapuchonné. Le bout de la route. Le visage de Shino pivote mécaniquement vers lui.
Seigneur. Je reste à ta disposition en Aztlann.
Son menton plonge respectueusement et sa main droite l’invite à descendre. Les trois guerriers embarqués sautent du speeder et prennent position autour de l’engin. Lorsque le professeur Lëarrin reprend contact avec la terre, tout l’équipage fait lentement demi-tour, prenant garde de ne pas soulever de poussière. Le voilà seul, face à ce Tailleur de Sang encadré de deux guerrières dotées de cuirasses légères aux patines anciennes. Le grand fait un pas en avant et Qui reconnaît une antique épée Krath à sa hanche.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Mon nom est Garuda, Grand Mestre du royaume. Venez.
Il a un geste auguste, fait doucement volte-face et les deux banshee s’écartent, laissant passer Qui Lëarrin. Il fait si sombre au départ de cette ascension tandis que là-haut la coupole est baignée d’une lumière solaire. Il débouche sur une vaste terrasse intermédiaire, la végétation a encore tous ses droits au sein de ce temple. Car Qui ne peut s’y tromper, ce palais est un antique temple, très bien conservé. La longue silhouette de son guide se reflète dans l’immense bassin sur leur gauche. L’eau est d’une étonnante pureté et la profondeur de cette étendue reste insondable à l’œil. Sur son chemin, l’érudit ne croise que trois guerrières pareillement équipés, le visage masqué. Quelques nouvelles marches extérieures, extrêmement larges, enfin les dernières puisque Garuda s’est immobilisé à leur sommet. Son regard embrasse le parvis d’un édifice richement ouvragé, surmonté de cette fameuse demi-sphère d’or qu’il pouvait envisager depuis la cité.
Darth Nero n’attend que vous.
Le geste lent, Garuda ouvre une main vers ce monument. La large entrée est sombre comme l’onyx. Elle est tout à fait ouverte, ne dispose pas de porte, et semble aspirer toute la lumière pour la faire jaillir par la coupole. Qui Lëarrin ne peut ignorer les flux d’énergie noire qui circule tout autour de lui et le lèchent. Il constate qu’il doit réagir et infléchir leurs trajectoires s’il ne veut pas être goûté de façon obscène. Le Tailleur de Sang l’a déjà quitté sans un mot de plus. Il entre.
Et c’est une immersion totale dans l’éther noir. La température est montée et il est totalement cerné par des énergies inconnues. Leur source, un homme massif au torse nu, installé sur un trône en pierre blanche. L’érudit s’avance et Nero agrippe ses accoudoirs. Qui progresse et le visage de Nero se rapproche lentement, son regard bleu s’intensifiant, s’habitant progressivement de fascination. Un sourire qui s’élargit cran par cran, une expression tellement satisfaite. Son hôte s’immobilise et il se fige alors. Seule une marche les sépare, la marche du trône.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Alors Qui fait entendre sa voix filtrée. L’œil gauche du colosse penché en avant tressaute, presque imperceptiblement. De lourdes secondes s’égrainent, l’intensité iceberg de son regard ne faiblissant pas. Et puis soudain le corps bandé du roi se relâche, se rejette en arrière. Ses bras s’ouvrent et sa voix porte chaudement.
Professeur !
Il se redresse alors de toute sa hauteur et ses muscles ronds se mettent en branle. Il ne porte qu’un pagne, aucune arme à portée. Il approche, le ton mesuré, plus intime.
Mon frère. Ma journée t’appartient. Oublie la bienséance des lâches, oublie le mot Sith. Parle-moi à cœur ouvert, comme un parent, car je te considère comme tel.
Il se stoppe, très proche, électrique.
Je t’accompagne à tes quartiers, sur place. Tu m’instruiras de ton programme en chemin.
Le clair-obscur qui environne alors Qui Lëarrin est une véritable singularité. Courants chauds et courants froids se chassent réciproquement, lumière et obscurité dansent pudiquement. Cette salle du trône est saturée de flux éthérés contraires, entremêlés, et l’agent de l’Empire doit composer avec une tension dont il ignorait l’existence. Rien n’est humain entre ces murs, et cette atmosphère contraste fortement avec l’humanité contenue dans les yeux et la voix de son interlocuteur.
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Dim 14 Jan 2018 - 15:02
« Bienvenu. Je suis Shino, Adminimestre Générale, chargée de vous guider jusqu'au roi Nero et de vous instruire.
– M’instruire ? Bien… Intruisez-moi, Adminimestre Générale Shino. »
Qui n’insista pas davantage sur la remarque. D’aucun, ayant de l’orgueil, l’aurait jugé impertinente. Qui, lui, la trouvait délicieusement drôle tant elle était déplacée. C’était amusant. La dame s’imaginait donc qu’il s’était rendu ici, pour une mission archéologique, en collaboration avec l’Université de Ziost sur l’invitation du Seigneur Nero, sans assimiler toutes les informations présentes sur le réseau de l’Empire avant ? Enfin soit, il n’avait de toute façon rien à dire et se contenta d’ouvrir un à un les fichiers de données auxquels elle faisait référence pour vérifier l’exactitude de la base de données. Il profita cependant du vol pour capturer de nombreuses images de la ville et de ses points névralgiques. Il n’était jamais venu sur Belkadan. Le charme opéra rapidement : son esthétique, sa harmonie et cette symbiose avec la nature. Les habitants n’étaient pas venus, conquérants, pourrir les lieux. Ils semblaient être venus vivre avec eux.
« Les points cardinaux se déterminent autour du Palassio Reyal, centre du monde, demeure des dieux de la Force. Là-haut. »
Les dieux de la Force ? Voilà une chose dont Qui n’avait pas entendu parler. Il eut beau ouvrir tous les dossiers sur la culture locale, rien n’apparaissait à ce propos. Il y avait bien une mention, dans un dossier intitulé « Le Palassio Reyal, demeure des dieux de la Force » mais, allez savoir pourquoi, ce dossier était vide. C’était déjà une plaie dans es université ordinaire, des étudiants ne terminaient jamais leurs travaux de thèses, des professeurs venaient à décéder alors que leurs recherches n’avaient pas abouti. Chez les Sith, la chose était d’autant plus pénible qu’un professeur pouvait se voir assassiné, envoyé en mission suicide ou simplement muté pour combler un appel d’air. Les travaux lacunaires étaient foisons. Très bien, il lui faudrait donc remplir ce dossier lui-même à commencer par ce que l’Adminimestre Générale Shino venait de lui dire. Il archiva également les paroles de la vieille dame dont il ne comprit rien, par curiosité, et lança une recherche : avec un peu de chance, un droïde protocolaire de l’Empire se brancherait au réseau et s’occuperait de lui faire la traduction. Au milieu de la rue bondée, Qui sentit qu’il attirait les regards, et pas simplement les mots agressifs des vieilles sorcières, et il ne put s’empêcher de remarquer le caractère bien trop cérémonieux à son goût de et accueil, il ne fut pas mécontent de sortir enfin de la ville pour regagner la verdure d’une des nombreuses forêts tropicales de la plante.
Lorsqu’on l’y invitât, Qui descendit souplement du speeder qui l’avait mené jusqu’au pied de la demeure royale. Il salua en retour celle qui l’avait mené jusque-là.
« Adminimestre Générale Shino, ce fut un plaisir, votre instruction m’est salutaire. En vous souhaitant une bonne journée. »
Il s’avança ensuite vers son nouveau guide, Garuda, Grand Mestre du Royaume. La présentation était si solennelle, cet homme tellement drapé dans sa propre estime ; aucun doute, nous étions dans une forme d’aristocratie ravissante comme seule les Sith savent la produire. De toute son ascension, Qui fit un film continu et de nombreuses prises de vue afin de les étudier par la suite. Les espaces étaient tous grandis jusqu’au gigantesques du fait de l’absence d’âmes pour les peupler. Les rares guerrières qu’il croisa ne suffisaient pas à les animer. Des rais de lumière traversaient les feuillages, les grains de poussière volaient dans leurs dorures donnant à l’ensemble un semblant d’atemporalité qui ravit Qui. C’était cela, l’Histoire. L’ascension prit fin, il se trouvait aux pieds du Palassio Reyal. Un nom surgit dans son esprit. La Domus Aurea, le Palais d’Or, une antique demeure d’un Darth oublié – d’aucun le crurent fou – perdu dans les déserts de Korriban, jamais perdue sinon dans les textes.
Sur l’invitation de Garuda, Qui alla plus avant. Il écarta d’un geste les flux rampants qui enlacèrent ses jambes, il venait visiter l’endroit, ce n’était pas au lieu de s’immiscer en lui. La sensation de chaleur n’est pas qu’une illusion, les indicateurs thermiques de ses lunettes sont formels. Au milieu de la pièce, le Seigneur des lieux, à moitié nu. Si les lieux le subjuguaient, le simulacre de ses habitants le laissait de marbre. Le temps s’écoule péniblement jusqu’au réveil du colosse qui soudainement, dans un éclat de voix, se met en branle.
Professeur ! Mon frère. Ma journée t’appartient. Oublie la bienséance des lâches, oublie le mot Sith. Parle-moi à cœur ouvert, comme un parent, car je te considère comme tel. Je t’accompagne à tes quartiers, sur place. Tu m’instruiras de ton programme en chemin.
– Après tout ce décorum, vous jouez à présent la sympathie nonchalante et le détachement ? Le plaisir de jouer avec les contrastes ? Vous êtes un frère curieux. J’aime la curiosité et je n’ai pas de famille, alors allons, cela ne vexera personne. Puisque je suis encore un étranger ici, il me faut vous… te suivre, frère. »
Au milieu des contraires, les deux Adeptes semblent à leur place. Le regard mort de Qui tranche avec l’humanité du Seigneur, de même sa voix froide et modulée est presque un affront à la profondeur de la sienne.
– M’instruire ? Bien… Intruisez-moi, Adminimestre Générale Shino. »
Qui n’insista pas davantage sur la remarque. D’aucun, ayant de l’orgueil, l’aurait jugé impertinente. Qui, lui, la trouvait délicieusement drôle tant elle était déplacée. C’était amusant. La dame s’imaginait donc qu’il s’était rendu ici, pour une mission archéologique, en collaboration avec l’Université de Ziost sur l’invitation du Seigneur Nero, sans assimiler toutes les informations présentes sur le réseau de l’Empire avant ? Enfin soit, il n’avait de toute façon rien à dire et se contenta d’ouvrir un à un les fichiers de données auxquels elle faisait référence pour vérifier l’exactitude de la base de données. Il profita cependant du vol pour capturer de nombreuses images de la ville et de ses points névralgiques. Il n’était jamais venu sur Belkadan. Le charme opéra rapidement : son esthétique, sa harmonie et cette symbiose avec la nature. Les habitants n’étaient pas venus, conquérants, pourrir les lieux. Ils semblaient être venus vivre avec eux.
« Les points cardinaux se déterminent autour du Palassio Reyal, centre du monde, demeure des dieux de la Force. Là-haut. »
Les dieux de la Force ? Voilà une chose dont Qui n’avait pas entendu parler. Il eut beau ouvrir tous les dossiers sur la culture locale, rien n’apparaissait à ce propos. Il y avait bien une mention, dans un dossier intitulé « Le Palassio Reyal, demeure des dieux de la Force » mais, allez savoir pourquoi, ce dossier était vide. C’était déjà une plaie dans es université ordinaire, des étudiants ne terminaient jamais leurs travaux de thèses, des professeurs venaient à décéder alors que leurs recherches n’avaient pas abouti. Chez les Sith, la chose était d’autant plus pénible qu’un professeur pouvait se voir assassiné, envoyé en mission suicide ou simplement muté pour combler un appel d’air. Les travaux lacunaires étaient foisons. Très bien, il lui faudrait donc remplir ce dossier lui-même à commencer par ce que l’Adminimestre Générale Shino venait de lui dire. Il archiva également les paroles de la vieille dame dont il ne comprit rien, par curiosité, et lança une recherche : avec un peu de chance, un droïde protocolaire de l’Empire se brancherait au réseau et s’occuperait de lui faire la traduction. Au milieu de la rue bondée, Qui sentit qu’il attirait les regards, et pas simplement les mots agressifs des vieilles sorcières, et il ne put s’empêcher de remarquer le caractère bien trop cérémonieux à son goût de et accueil, il ne fut pas mécontent de sortir enfin de la ville pour regagner la verdure d’une des nombreuses forêts tropicales de la plante.
Lorsqu’on l’y invitât, Qui descendit souplement du speeder qui l’avait mené jusqu’au pied de la demeure royale. Il salua en retour celle qui l’avait mené jusque-là.
« Adminimestre Générale Shino, ce fut un plaisir, votre instruction m’est salutaire. En vous souhaitant une bonne journée. »
Il s’avança ensuite vers son nouveau guide, Garuda, Grand Mestre du Royaume. La présentation était si solennelle, cet homme tellement drapé dans sa propre estime ; aucun doute, nous étions dans une forme d’aristocratie ravissante comme seule les Sith savent la produire. De toute son ascension, Qui fit un film continu et de nombreuses prises de vue afin de les étudier par la suite. Les espaces étaient tous grandis jusqu’au gigantesques du fait de l’absence d’âmes pour les peupler. Les rares guerrières qu’il croisa ne suffisaient pas à les animer. Des rais de lumière traversaient les feuillages, les grains de poussière volaient dans leurs dorures donnant à l’ensemble un semblant d’atemporalité qui ravit Qui. C’était cela, l’Histoire. L’ascension prit fin, il se trouvait aux pieds du Palassio Reyal. Un nom surgit dans son esprit. La Domus Aurea, le Palais d’Or, une antique demeure d’un Darth oublié – d’aucun le crurent fou – perdu dans les déserts de Korriban, jamais perdue sinon dans les textes.
Sur l’invitation de Garuda, Qui alla plus avant. Il écarta d’un geste les flux rampants qui enlacèrent ses jambes, il venait visiter l’endroit, ce n’était pas au lieu de s’immiscer en lui. La sensation de chaleur n’est pas qu’une illusion, les indicateurs thermiques de ses lunettes sont formels. Au milieu de la pièce, le Seigneur des lieux, à moitié nu. Si les lieux le subjuguaient, le simulacre de ses habitants le laissait de marbre. Le temps s’écoule péniblement jusqu’au réveil du colosse qui soudainement, dans un éclat de voix, se met en branle.
Professeur ! Mon frère. Ma journée t’appartient. Oublie la bienséance des lâches, oublie le mot Sith. Parle-moi à cœur ouvert, comme un parent, car je te considère comme tel. Je t’accompagne à tes quartiers, sur place. Tu m’instruiras de ton programme en chemin.
– Après tout ce décorum, vous jouez à présent la sympathie nonchalante et le détachement ? Le plaisir de jouer avec les contrastes ? Vous êtes un frère curieux. J’aime la curiosité et je n’ai pas de famille, alors allons, cela ne vexera personne. Puisque je suis encore un étranger ici, il me faut vous… te suivre, frère. »
Au milieu des contraires, les deux Adeptes semblent à leur place. Le regard mort de Qui tranche avec l’humanité du Seigneur, de même sa voix froide et modulée est presque un affront à la profondeur de la sienne.
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Lun 15 Jan 2018 - 16:01
Depuis la mort des deux Inquisiteurs voilà près de quatre ans, plus un seul agent de l’Empire n’a foulé le sol de cette planète. Même si son réseau lui assure que la Reine Noire n’a pas oublié le défi qu’elle lui a autorisé à relever, Nero voit d’un très bon œil la visite de Qui Lëarrin. L’administration a recolorisé officiellement Belkadan en rouge. Il est réjoui, et son hôte peut le sentir.
Les yeux arrimés à ceux de son interlocuteur, le roi Nero entend les mots presque vocodés de l’archéologue. Il souffle légèrement par les narines, comme amusé.
Viens.
Sa voix s’est tamisée, elle se veut plus intimiste et emplit l’espace de façon contenue. Le Seigneur prend les devants et l’érudit peut ne peut manquer les deux manches au contact de ses reins. Noirs laqués, lisses et enrubannés d’une paracorde qui assure une bonne préhension. Il laisse Qui se placer à son niveau et ils progressent ensemble dans une aile du palais.
Oui, tout est jeu.
Il sourit, un grand calme anime le haut personnage, un calme qui contraste fortement avec son regard électrique. Son hôte se méfie, et c’est tout à fait commun. Nero poursuit.
Tu te trompes sur au moins deux choses.
Son œil bleu oblique vers Qui. Il l’observe une seconde, puis jette son regard loin devant lui. Ils sont seuls dans cette longue galerie ouverte où des palmes d’un vert profond s’invitent sans gêne aucune.
Ta véritable famille est à tes côtés, Qui Lëarrin. Nos géniteurs biologiques sont sans importance, ta brave mère n’a été qu’une porteuse. Avant d’être un Kel’Dor, tu es un Forcien. Tu as une famille, très étendue.
Nero a un sourire léger, serein. Sa voix résonne comme celle d’un prophète entre les tempes de l’agent impérial.
Tu n’as rien d’un étranger sur cette planète. Les Belkadiens t’envisageront comme un prince et reconnaîtront ta divine nature. Personne ici n’ignore la qualité de ceux qui sont escortés par les Banshee.
Une large porte s’ouvre et le monarque s’y arrête au seuil.
Elles t’attendront au bas des marches avec un speeder si tu comptes t’éloigner du Palassio sans moi.
L’épaisse main gauche de Nero désigne la lumineuse entrée.
Tes quartiers.
Il opine à l’adresse du professeur et se détourne sans un mot de plus, repartant d’où ils viennent. Nero se rend au grand bassin où il compte nager un moment. Qui est contraint de le longer s’il compte quitter le palais, à moins qu’il ne se taille son propre chemin à travers la jungle qui entoure ce temple.
Les appartements mis à disposition de Qui Lëarrin sont un véritable cocon. Les nuances de pourpre et de fauve proposent une chaude ambiance. Le prince avise des coupes et des plateaux dorés, des coussins jaunes comme des soleils, des appliques en plumes turquoise. Pour autant, la décoration n’apparait pas trop chargée, il faut dire qu’il y a de l’espace.
Les yeux arrimés à ceux de son interlocuteur, le roi Nero entend les mots presque vocodés de l’archéologue. Il souffle légèrement par les narines, comme amusé.
Viens.
Sa voix s’est tamisée, elle se veut plus intimiste et emplit l’espace de façon contenue. Le Seigneur prend les devants et l’érudit peut ne peut manquer les deux manches au contact de ses reins. Noirs laqués, lisses et enrubannés d’une paracorde qui assure une bonne préhension. Il laisse Qui se placer à son niveau et ils progressent ensemble dans une aile du palais.
Oui, tout est jeu.
Il sourit, un grand calme anime le haut personnage, un calme qui contraste fortement avec son regard électrique. Son hôte se méfie, et c’est tout à fait commun. Nero poursuit.
Tu te trompes sur au moins deux choses.
Son œil bleu oblique vers Qui. Il l’observe une seconde, puis jette son regard loin devant lui. Ils sont seuls dans cette longue galerie ouverte où des palmes d’un vert profond s’invitent sans gêne aucune.
Ta véritable famille est à tes côtés, Qui Lëarrin. Nos géniteurs biologiques sont sans importance, ta brave mère n’a été qu’une porteuse. Avant d’être un Kel’Dor, tu es un Forcien. Tu as une famille, très étendue.
Nero a un sourire léger, serein. Sa voix résonne comme celle d’un prophète entre les tempes de l’agent impérial.
Tu n’as rien d’un étranger sur cette planète. Les Belkadiens t’envisageront comme un prince et reconnaîtront ta divine nature. Personne ici n’ignore la qualité de ceux qui sont escortés par les Banshee.
Une large porte s’ouvre et le monarque s’y arrête au seuil.
Elles t’attendront au bas des marches avec un speeder si tu comptes t’éloigner du Palassio sans moi.
L’épaisse main gauche de Nero désigne la lumineuse entrée.
Tes quartiers.
Il opine à l’adresse du professeur et se détourne sans un mot de plus, repartant d’où ils viennent. Nero se rend au grand bassin où il compte nager un moment. Qui est contraint de le longer s’il compte quitter le palais, à moins qu’il ne se taille son propre chemin à travers la jungle qui entoure ce temple.
Les appartements mis à disposition de Qui Lëarrin sont un véritable cocon. Les nuances de pourpre et de fauve proposent une chaude ambiance. Le prince avise des coupes et des plateaux dorés, des coussins jaunes comme des soleils, des appliques en plumes turquoise. Pour autant, la décoration n’apparait pas trop chargée, il faut dire qu’il y a de l’espace.
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Sam 20 Jan 2018 - 23:53
La réputation d’un être si singulier que Darth Nero l’avait précédée mais il est de ces portraits que l’on vous fait qui restent toujours improbables car trop caricaturaux jusqu’à ce que la rencontre, ce soudain étonnement devant les mots qui prennent, se fasse et vous oblige, avec ce soupçon de condescendance délicieuse, à admettre votre tort. La surprise n’était alors plus de se retrouver face à l’improbable mais de réaliser le caractère véridique et existant de cette improbabilité. C’est cette teinte particulière que laisserait leur première rencontre dans l’esprit du professeur. Pourtant, déjà, le portrait devait se préciser, de nouvelles touches devaient y être apportée ; le manque de second degré était-il feint ? Les termes « délires mystiques » avaient pu échappés à un collègue maladroit de l’Université. Le Sith, qui évoluait seul désormais dans les quartiers qui venaient d’être mis à sa disposition, valida pensivement le mysticisme et rejeta son caractère délirant. Le Seigneur n’était pas en plein délire. Certes, il fallait lui admettre une certaine flamme fanatique et ce qu’il avait d’abord pris pour un rejet des convenances avaient, en quelques minutes, pris une toute autre allure mais Nero, fou ? Génial, dans sa façon bien à lui de l’être, plutôt.
Un salon, une cuisine, un bureau, une chambre et une salle d’eau le tout dans une harmonie du style et un jeu avec le naturel qui dénotait un raffinement délicat : l’endroit lui plut aussitôt qu’il en eut fait le tour. Qui nota les délicates attentions des maîtres des lieux. La chambre avait été confiné à l’aide d’un champ de force et l’oxygène en avait été banni afin que le Kel’Dor pût s’y trouver à son aise – de même la salle d’eau où il trouva une note pour lui signaler que les précautions avaient été prises pour lui garantir le plus grand confort. Dans le salon, il avait remarqué ses effets personnels, lesquels avaient été récupérés immédiatement à son arrivée puis amenée par les gens du palais avec le plus grand soin. Mis à part lorsqu’il avait voyagé avec son mentor, le professeur avait rarement bénéficié d’un tel traitement et, tout moine dans l’âme qu’il était et bien que les bibelots dorés qui trônaient sur les tables le laissaient indifférent, ce sobre confort architectural et mobilier lui égailla foncièrement l’humeur.
Une fois les lieux découverts, le Sith se rendit dans le bureau. Dans un coin, un holoterminal avait attiré son attention. Il s’en approcha, pianota rapidement sur le cadran et lança une tentative de liaison, espérant cueillir son Maître dans un de ses rares moments de liberté afin de lui faire un retour sur son accueil. La Force était avec lui puisque le visage de Darth Indŏles se matérialisa presque immédiatement devant lui.
« Madame, auriez-vous quelques instants à prêter pour un vieil élève ?
– Très cher ami, si je ne pouvais vous les accorder, je n’aurais pas pris la peine de répondre, allez ! Faites-moi donc savoir votre avis sur ce monsieur Nero !
– En vérité, je vous le dis, c’est effectivement un curieux personnage. Je ne lui connais pas de semblable parmi nos contemporains et j’ignore même s’il y eut un Sith comme lui. Il semble… habité par une ferveur mystique puissante qui le met comme en superposition avec le commun. Il est ici et à la fois, il semble ne jamais tout à fait l’être ou trop parfaitement. Enfin, j’espère votre visite, d’ici quelques mois, afin que vous constatiez vous-même de son caractère. Personnellement, les lieux m’ont fait battre le cœur bien plus fort que leur roi. J’ai d’ores et déjà envoyé nombre d’images à nos petites mains afin qu’ils commencent à étudier la disposition d’ensemble et à identifier les époques et les architectures mais, au bas mot, je prévois plusieurs années d’études sur place. Le palais tout entier vibre sous l’effet des vagues d’énergie qui l’habitent. Il n’est guère étonnant de dériver vers le mysticisme lorsque l’on s’expose si souvent à un objet si fascinant. Je vais tenter d’établir un plan d’action préliminaire dès aujourd’hui afin de vous le faire parvenir, peut-être mon hôte trouvera-t-il le temps de me faire visiter lui-même son palais ? Ah et… J’ai été informé de ma nature divine il y a peu, avec un peu de chance, d’ici à ce que le reste de notre équipe arrive, il y aura déjà des statuts de ma noble personne dans les rues de Belkadan.
Elle rit avant de répondre : – Je vous fais confiance, cher collègue. J’essayerai, si mon agenda me le permet, de venir à votre rencontre. Il faut à tout prix que j’échange avec ces fanatiques, j’ai moi aussi besoin de m’entendre dire combien ma nature transcende les mortels. Au plaisir ! »
L’image disparue tandis que la console indiquait la coupure de la liaison. Avant de rejoindre son hôte, Qui se défit de la crasse du voyage avant de se glisser dans une bure propre, identique à la précédente. Il attira à lui son haut bâton de fer puis sortit sans même prendre la peine de fermer derrière lui. Un sage serein ne craint pas que quiconque s’aventure jusque ses biens. Il s’enquit auprès de l’un des gardes masqués des activités de son hôte et apprit que ce dernier allait et venait dans le grand bassin de l’entrée vers lequel il dirigea ses pas. Sans surprise, il aperçut bientôt la tête du Seigneur affleurer à la surface de l’eau. Lorsque celui-ci fut assez prêt pour entendre sans qu’il soit nécessaire à Qui d’hausser le ton, il le héla et lui demanda :
« Mon frère, la tâche est immense et ce serait te mentir que de dire que je sais pas où l’entreprendre en premier. Serait-ce abuser de ton temps et de ta bonté que de te demander de m’informer sur ta demeure ? Les archives de Ziost sont excessivement lacunaires à son propos et pourtant, elle me semble tout à la fois d’un autre âge et pourtant le résultat de nombreuses entreprises d’édification. Me feriez-vous le plaisir de me guider ? »
Un salon, une cuisine, un bureau, une chambre et une salle d’eau le tout dans une harmonie du style et un jeu avec le naturel qui dénotait un raffinement délicat : l’endroit lui plut aussitôt qu’il en eut fait le tour. Qui nota les délicates attentions des maîtres des lieux. La chambre avait été confiné à l’aide d’un champ de force et l’oxygène en avait été banni afin que le Kel’Dor pût s’y trouver à son aise – de même la salle d’eau où il trouva une note pour lui signaler que les précautions avaient été prises pour lui garantir le plus grand confort. Dans le salon, il avait remarqué ses effets personnels, lesquels avaient été récupérés immédiatement à son arrivée puis amenée par les gens du palais avec le plus grand soin. Mis à part lorsqu’il avait voyagé avec son mentor, le professeur avait rarement bénéficié d’un tel traitement et, tout moine dans l’âme qu’il était et bien que les bibelots dorés qui trônaient sur les tables le laissaient indifférent, ce sobre confort architectural et mobilier lui égailla foncièrement l’humeur.
Une fois les lieux découverts, le Sith se rendit dans le bureau. Dans un coin, un holoterminal avait attiré son attention. Il s’en approcha, pianota rapidement sur le cadran et lança une tentative de liaison, espérant cueillir son Maître dans un de ses rares moments de liberté afin de lui faire un retour sur son accueil. La Force était avec lui puisque le visage de Darth Indŏles se matérialisa presque immédiatement devant lui.
« Madame, auriez-vous quelques instants à prêter pour un vieil élève ?
– Très cher ami, si je ne pouvais vous les accorder, je n’aurais pas pris la peine de répondre, allez ! Faites-moi donc savoir votre avis sur ce monsieur Nero !
– En vérité, je vous le dis, c’est effectivement un curieux personnage. Je ne lui connais pas de semblable parmi nos contemporains et j’ignore même s’il y eut un Sith comme lui. Il semble… habité par une ferveur mystique puissante qui le met comme en superposition avec le commun. Il est ici et à la fois, il semble ne jamais tout à fait l’être ou trop parfaitement. Enfin, j’espère votre visite, d’ici quelques mois, afin que vous constatiez vous-même de son caractère. Personnellement, les lieux m’ont fait battre le cœur bien plus fort que leur roi. J’ai d’ores et déjà envoyé nombre d’images à nos petites mains afin qu’ils commencent à étudier la disposition d’ensemble et à identifier les époques et les architectures mais, au bas mot, je prévois plusieurs années d’études sur place. Le palais tout entier vibre sous l’effet des vagues d’énergie qui l’habitent. Il n’est guère étonnant de dériver vers le mysticisme lorsque l’on s’expose si souvent à un objet si fascinant. Je vais tenter d’établir un plan d’action préliminaire dès aujourd’hui afin de vous le faire parvenir, peut-être mon hôte trouvera-t-il le temps de me faire visiter lui-même son palais ? Ah et… J’ai été informé de ma nature divine il y a peu, avec un peu de chance, d’ici à ce que le reste de notre équipe arrive, il y aura déjà des statuts de ma noble personne dans les rues de Belkadan.
Elle rit avant de répondre : – Je vous fais confiance, cher collègue. J’essayerai, si mon agenda me le permet, de venir à votre rencontre. Il faut à tout prix que j’échange avec ces fanatiques, j’ai moi aussi besoin de m’entendre dire combien ma nature transcende les mortels. Au plaisir ! »
L’image disparue tandis que la console indiquait la coupure de la liaison. Avant de rejoindre son hôte, Qui se défit de la crasse du voyage avant de se glisser dans une bure propre, identique à la précédente. Il attira à lui son haut bâton de fer puis sortit sans même prendre la peine de fermer derrière lui. Un sage serein ne craint pas que quiconque s’aventure jusque ses biens. Il s’enquit auprès de l’un des gardes masqués des activités de son hôte et apprit que ce dernier allait et venait dans le grand bassin de l’entrée vers lequel il dirigea ses pas. Sans surprise, il aperçut bientôt la tête du Seigneur affleurer à la surface de l’eau. Lorsque celui-ci fut assez prêt pour entendre sans qu’il soit nécessaire à Qui d’hausser le ton, il le héla et lui demanda :
« Mon frère, la tâche est immense et ce serait te mentir que de dire que je sais pas où l’entreprendre en premier. Serait-ce abuser de ton temps et de ta bonté que de te demander de m’informer sur ta demeure ? Les archives de Ziost sont excessivement lacunaires à son propos et pourtant, elle me semble tout à la fois d’un autre âge et pourtant le résultat de nombreuses entreprises d’édification. Me feriez-vous le plaisir de me guider ? »
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Lun 22 Jan 2018 - 21:00
Il aime ça, fendre l’eau avec son corps, nager. Lorsqu’il perçoit son hôte à l’autre bout du bassin, Nero passe du crawl à la brasse. Il couvre les derniers mètres qui le séparent de Qui Lëarrin tel un crocodile, le regard seul au-dessus de la ligne d’eau, prédateur aquatique, le sourire aux coins des yeux. Aux pieds de l’universitaire, le roi fait surface, ses bras reposant sur le rebord de cette vaste piscine naturelle. Les outils d’analyse du professeur le renseignent sur la composition de l’eau. Le bacta est présent à près de 20%, ce qui explique ses étranges reflets et sa viscosité.
Je te l’ai dit. Tu as ma journée.
La Force avertit soudainement l’érudit d’une personne à l’approche. Un Zeltron, bel éphèbe et habillé très légèrement. Il stoppe à distance respectueuse et a un bref coup d’œil vers le Kel’Dor. Il lui adresse tout de même un salut respectueux, baissant le menton et le regard, avant de reporter toute son attention vers l’Humain, qui jaillit tout à coup du bassin, entièrement nu. Nero saisit la serviette que lui tend le suivant et commence à s’essuyer énergiquement. Tout son être projette à cet instant une terrible animalité.
Le monarque fixe un instant son frère tout en remettant sa serviette d’un geste léger. Il s’empare d’un peignoir aux broderies étincelantes, vert et or, superbement confectionné. Il l’enfile. Il a un sourire.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Tu es un homme tourné vers le passé. Pas moi.
Il ajuste le vêtement sur ses pectoraux et le referme sur son corps, nouant la ceinture. Autour d’eux, des singes émettent des cris qui sonnent comment autant d’alertes.
Marchons.
Et ils marchent, passant un angle du bassin pour s’en éloigner. Derrière eux, le jeune garçon, serviette sur l’épaule, sabres laser dans ses mains dont les paumes regardent le ciel, réceptacle ambulant des armes sacrées.
La chair et le sang t’intéressent moins que la pierre et le calcaire, l’immobile et le bâti plus que le mouvant et le vivant. N’est-ce pas ?
Son regard va vers lui, puis sur le félin qui vient d’apparaître sur les hauteurs. C’est un puma, qui se fige et garde les yeux rivés sur eux, sur Qui Lëarrin à vrai dire. Nero a un rire.
Je suis un bien piètre interlocuteur pour un chercheur tel que toi mon frère, tes instruments seront de meilleurs alliés.
Ils progressent, doublent plusieurs façades richement ouvragées, avec nombre d’animaux figurés. Beaucoup représentent des primates, certaines des pachyderme. La pierre a plusieurs nuances, plusieurs époques. Aucune fresque sculptée ne représente pour le moment d’hominidés. L’architecture se veut massive et d’un naïf raffinement.
Mon seul apport à tout cela, la coupole dorée.
Il dit ça sans enthousiasme, simplement pour éviter à son hôte une perte de temps.
Peut-être, le Grand Mestre serait d’un bon secours pour ta quête.
Il s’est arrêté en prononçant ces mots. Le regard en bas, pouce et index glissant jusqu’à son menton. Leur suivant aussi s’est stoppé.
Peut-être. Ou bien cet homme.
Nero pense tout haut. Il rejoint finalement Qui Lëarrin et pose une main familière sur son épaule, l’invitant à marcher encore. Il jette loin les deux lacs gelés qui lui servent d’yeux. Doucement il reprend, sincère et authentique.
Mais tu pourrais me montrer, que je te vois à l’œuvre avec ton matériel.
Son œil oblique vers l’universitaire, rieur.
Ne t’y trompe pas, je n’juge pas un homme sur sa compétence, mais sur sa passion.
Derrière, le Zeltron sourit. Là-haut, le puma fait tranquillement volte-face.
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Lun 5 Fév 2018 - 13:07
C’était d’une cocasserie délicieuse. Être à deux doigts de se faire taxer de rétrograde par un homme qui se drapait dans les croyances les plus anciennes et s’enveloppait du traditionalisme le plus affecté. Délicieux, vraiment. Soit, des curiosités, chez les Sith, il y en avait de quoi faire des cabinets infinis ; il faudrait composer avec la facétie de cet homme qui ne connaissait rien du lieu qu’il habitait – un squatteur. L’érudit écouta patiemment l’homme se parler, ne doutant pas un instant qu’il s’adressait autant à lui-même qu’à lui. Il avait salué le Zeltron avec respect lorsque celui-ci avait surgi de nulle part et sitôt qu’il put enfin répondre, il commença ainsi :
« J’aimerais d’abord te demander ton nom, mon hôte, que je puisse m’adresser à toi avec la sympathie que tu m’inspires.
Avec un sourire un peu fier mais un ton respectueux, il répondit simplement : – Je m’appelle Eshur.
– Enchanté, Eshur, de faire ta rencontre. Maintenant, Nero, laisse-moi te répondre avec toute l’honnêteté dont je puis faire preuve. Je ne suis pas plus tourné vers le passé que toi. La religion que tu prêches, les lieux où tu t’établis, les dogmes que tu fais entendre, sont aussi marbrés que les murs de ta demeure. Oui, ces lieux et leurs histoires me passionnent, mais c’est parce que je souhaite puiser dans leur encre de quoi écrire notre avenir. Me prétendre plus sage que les Anciens serait orgueilleux, prétendre que leur sagesse fut toujours juste serait idiot. J’essaie de me bâtir sur leurs fondations, car à moins de jeter l’amnésie sur toute la galaxie, chacun en a hérité, dans les moindres méandres de sa culture. Nous ne sommes jamais d’entier objets du présent. Vivre, c’est s’inscrire dans cette continuité. Mais j’accepte ta critique, elle est certainement plus juste que je cherche à t’en convaincre, et je vais essayer de te prouver la vertu de mon travail. »
Durant leur conversation, les trois frères parcouraient les alentours du bassin, restant en contrebas du palais qui les dominaient de toute sa fierté. Les colonnades, qui jouxtaient cette première terrasse, semblaient rivaliser de stature avec les arbres centenaires que comptaient la jungle alentours. Sur leur écorce de pierre, des sculptures alternaient avec la peau lisse d’un marbre exotique. Qui s’approcha de l’une d’elle et contempla en contrebas sa racine, plus bas que la terrasse. Même en tendant le bras, il ne pouvait la toucher. Il n’y avait qu’avec son bâton qu’il pouvait l’atteindre. Il pointa l’une des frises aux nombreuses espèces.
« Voyez, ici, nous avons représentés des espèces exogènes à ce monde, mais bien réelle. Ceux qui ont gravé cette partie du temple connaissaient donc le voyage hyperspatiale ou ont été en contact avec des voyageurs. Pourtant, il se retourne pour faire face à ses hôtes, il me paraît évident que les différents niveaux de ce lieu n’ont pas été construits simultanément, et, à vrai dire, les colonnes n’ont peut-être même pas le même âge que les dalles.
Cependant, à vue d’œil, si vous voulez bien me passer l’expression, je dirais que le bassin fait partie des plans originaux, même s’il n’a peut-être pas toujours fait office de piscine privée. Je…[/color] Il était toujours délicat de mettre des mots sur des impressions, des sentiments diffus et, surtout, s’appuyait sur de telles émotions étaient loin d’être en accord avec la rigueur scientifique attendue,j’ai l’impression que nous sommes ici en surface du temple. Les premiers relevés que vos équipes nous ont fournis me semblent confirmer cette idée.
Ta coupole, mon frère, est magnifique et, j’ignore comment et j’en suis curieux, parvient à faire entrer en résonnance les puissances de l’endroit mais, son cœur ne bat pas au centre de la pièce il semble… comme plus profondément enfoui. Lorsque j’ai parcouru les lieux, je n’ai aperçu aucun moyen d’accéder à un étage inférieur. Existe-t-il ?
« J’aimerais d’abord te demander ton nom, mon hôte, que je puisse m’adresser à toi avec la sympathie que tu m’inspires.
Avec un sourire un peu fier mais un ton respectueux, il répondit simplement : – Je m’appelle Eshur.
– Enchanté, Eshur, de faire ta rencontre. Maintenant, Nero, laisse-moi te répondre avec toute l’honnêteté dont je puis faire preuve. Je ne suis pas plus tourné vers le passé que toi. La religion que tu prêches, les lieux où tu t’établis, les dogmes que tu fais entendre, sont aussi marbrés que les murs de ta demeure. Oui, ces lieux et leurs histoires me passionnent, mais c’est parce que je souhaite puiser dans leur encre de quoi écrire notre avenir. Me prétendre plus sage que les Anciens serait orgueilleux, prétendre que leur sagesse fut toujours juste serait idiot. J’essaie de me bâtir sur leurs fondations, car à moins de jeter l’amnésie sur toute la galaxie, chacun en a hérité, dans les moindres méandres de sa culture. Nous ne sommes jamais d’entier objets du présent. Vivre, c’est s’inscrire dans cette continuité. Mais j’accepte ta critique, elle est certainement plus juste que je cherche à t’en convaincre, et je vais essayer de te prouver la vertu de mon travail. »
Durant leur conversation, les trois frères parcouraient les alentours du bassin, restant en contrebas du palais qui les dominaient de toute sa fierté. Les colonnades, qui jouxtaient cette première terrasse, semblaient rivaliser de stature avec les arbres centenaires que comptaient la jungle alentours. Sur leur écorce de pierre, des sculptures alternaient avec la peau lisse d’un marbre exotique. Qui s’approcha de l’une d’elle et contempla en contrebas sa racine, plus bas que la terrasse. Même en tendant le bras, il ne pouvait la toucher. Il n’y avait qu’avec son bâton qu’il pouvait l’atteindre. Il pointa l’une des frises aux nombreuses espèces.
« Voyez, ici, nous avons représentés des espèces exogènes à ce monde, mais bien réelle. Ceux qui ont gravé cette partie du temple connaissaient donc le voyage hyperspatiale ou ont été en contact avec des voyageurs. Pourtant, il se retourne pour faire face à ses hôtes, il me paraît évident que les différents niveaux de ce lieu n’ont pas été construits simultanément, et, à vrai dire, les colonnes n’ont peut-être même pas le même âge que les dalles.
Cependant, à vue d’œil, si vous voulez bien me passer l’expression, je dirais que le bassin fait partie des plans originaux, même s’il n’a peut-être pas toujours fait office de piscine privée. Je…[/color] Il était toujours délicat de mettre des mots sur des impressions, des sentiments diffus et, surtout, s’appuyait sur de telles émotions étaient loin d’être en accord avec la rigueur scientifique attendue,j’ai l’impression que nous sommes ici en surface du temple. Les premiers relevés que vos équipes nous ont fournis me semblent confirmer cette idée.
Ta coupole, mon frère, est magnifique et, j’ignore comment et j’en suis curieux, parvient à faire entrer en résonnance les puissances de l’endroit mais, son cœur ne bat pas au centre de la pièce il semble… comme plus profondément enfoui. Lorsque j’ai parcouru les lieux, je n’ai aperçu aucun moyen d’accéder à un étage inférieur. Existe-t-il ?
- Le Plan du Palais de Darth Nero en 1600/900:
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# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Mer 14 Fév 2018 - 18:48
Qui Lëarrin parle tout à fait librement, à la bonne heure ! Nero se réjouit d’entendre ce frère qui ne mâche pas ses mots et semble n’offrir aucune prise à la duplicité. Il l’écoute avec cet œil habité qui le caractérise et opine parfois du chef tel un écolier attentif. Cheminant maintenant sur une première terrasse où s’égrainent de massives colonnes, le roi ouvre la bouche et laisse échapper un rire.
Vivre pour moi, c’est justement rompre avec cette continuité mon ami ! Mais j’aime comme tu exprimes ta vision de l’existence.
Il renifle et ajoute.
Depuis mes recherches sur le sithèse et ses travers, je dois t’avouer que j’accorde peu de temps à l’Histoire. S’intéresser à elle de près me donne aujourd’hui la sensation de me pencher trop longtemps sur un cadavre. J’aime ce lieu, je m’y sens parfaitement bien. Les énergies qu’il me communique me suffisent amplement et je me fous de ceux et celles qui l’ont foulé avant moi. Ils sont tous morts.
Quelques pas plus tard, sur un ton détendu.
Reste que tes lumières sont une douce parenthèse, et je te remercie mon frère.
L’érudit évoque alors la coupole et s’interroge sur les flux qu’elle semble catalyser. Il aborde les fondations du temple et ses profondeurs. Nero a un sourire.
Non professeur, c'est que le trône ne se situe pas au centre de la salle. Viens, enfonçons-nous.
Subitement, le Seigneur se détourne et quitte vivement le pavé pour gagner la jungle. Qui Lëarrin doit prestement réagir s’il ne veut pas le perdre de vue. Mais ce petit détour à travers les palmeraies ne dure pas et ils se retrouvent rapidement face à une haute tour de pierre. Elle est à l’écart du temple, isolée dans une clairière peu exposée à la lumière. Ils entrent, et bientôt descendent. Le sens de l’orientation du chercheur lui indique très clairement qu’ils progressent vers le niveau médian. Ils seront dans quelques minutes sous le bassin. La Force est ici très chargée, du plomb liquide qui dévorerait un non initié.
La mort, c’est elle qui les environne, elle qui habite chacune des pierres qui forment ce corridor. Nero s’est armé d’une torche et en a fourni une à son hôte. Il allume les appliques murales qu’il croise. Des catacombes, voilà où ils se trouvent. De part et d’autre du couloir infini qui vient de s’élargir généreusement, des niches où logent les restes de milliers de bipèdes. Il est difficile de faire le tri dans les courants d’éther, d’isoler une essence tant elles sont nombreuses. Nero emprunte une étroite perpendiculaire et ils débouchent dans un autre couloir d’une largeur comparable au précédent. Sa profondeur est pareillement insondable et notre savant saisit l’envergure de ce réseau souterrain. Il note autre chose, ses sens ne peuvent s’y tromper tant leurs traces dans la Force sont récentes. Ils sont deux, deux cadavres Sith parmi ces innombrables niches.
Quand Darth Nero pivote vers lui et le dévisage, Qui Lëarrin fait face à une évidence. Le roi de Belkadan est un bourreau.
Vivre pour moi, c’est justement rompre avec cette continuité mon ami ! Mais j’aime comme tu exprimes ta vision de l’existence.
Il renifle et ajoute.
Depuis mes recherches sur le sithèse et ses travers, je dois t’avouer que j’accorde peu de temps à l’Histoire. S’intéresser à elle de près me donne aujourd’hui la sensation de me pencher trop longtemps sur un cadavre. J’aime ce lieu, je m’y sens parfaitement bien. Les énergies qu’il me communique me suffisent amplement et je me fous de ceux et celles qui l’ont foulé avant moi. Ils sont tous morts.
Quelques pas plus tard, sur un ton détendu.
Reste que tes lumières sont une douce parenthèse, et je te remercie mon frère.
L’érudit évoque alors la coupole et s’interroge sur les flux qu’elle semble catalyser. Il aborde les fondations du temple et ses profondeurs. Nero a un sourire.
Non professeur, c'est que le trône ne se situe pas au centre de la salle. Viens, enfonçons-nous.
Subitement, le Seigneur se détourne et quitte vivement le pavé pour gagner la jungle. Qui Lëarrin doit prestement réagir s’il ne veut pas le perdre de vue. Mais ce petit détour à travers les palmeraies ne dure pas et ils se retrouvent rapidement face à une haute tour de pierre. Elle est à l’écart du temple, isolée dans une clairière peu exposée à la lumière. Ils entrent, et bientôt descendent. Le sens de l’orientation du chercheur lui indique très clairement qu’ils progressent vers le niveau médian. Ils seront dans quelques minutes sous le bassin. La Force est ici très chargée, du plomb liquide qui dévorerait un non initié.
La mort, c’est elle qui les environne, elle qui habite chacune des pierres qui forment ce corridor. Nero s’est armé d’une torche et en a fourni une à son hôte. Il allume les appliques murales qu’il croise. Des catacombes, voilà où ils se trouvent. De part et d’autre du couloir infini qui vient de s’élargir généreusement, des niches où logent les restes de milliers de bipèdes. Il est difficile de faire le tri dans les courants d’éther, d’isoler une essence tant elles sont nombreuses. Nero emprunte une étroite perpendiculaire et ils débouchent dans un autre couloir d’une largeur comparable au précédent. Sa profondeur est pareillement insondable et notre savant saisit l’envergure de ce réseau souterrain. Il note autre chose, ses sens ne peuvent s’y tromper tant leurs traces dans la Force sont récentes. Ils sont deux, deux cadavres Sith parmi ces innombrables niches.
Quand Darth Nero pivote vers lui et le dévisage, Qui Lëarrin fait face à une évidence. Le roi de Belkadan est un bourreau.
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Jeu 15 Fév 2018 - 13:35
« Je suis heureux de constater que la natation n’est pas ici ton seule loisir. »
L’universitaire avait vu juste, il n’avait jusqu’alors parcouru que la surface du Palais. Très attaché à sa mise en scène, son hôte s’était pratiquement évanoui dans la jungle afin de le conduire aux fondements de ce majestueux complexe. Bientôt, les deux Sith s’enfoncèrent non plus dans la végétation mais dans le sol. Avec les marches, Qui constata la disparition progressive de son réseau jusqu’à son extinction totale. Bien que ses lunettes lui permissent d’évoluer dans l’obscurité la plus totale, il imita son hôte et alluma les différentes torchères qui se trouvaient aux murs. Les analyses de son respirateur étaient assez attendues pour ce qui avait tout l’air d’être une crypte : relevés hygrométriques stables, poussière, taux d’oxygène minimum, présences de gaz résultant de la décomposition des corps. Les corps qu’ils avaient aperçu étaient ceux de bipèdes mais il était bien incapable d’en déduire systématiquement la race. Lorsque Nero s’était arrêté, finalement, c’était les premiers mots qui lui étaient venus, et il les trouvait plutôt drôles.
« Bien que je goûte peu à la thanatopraxie, me feras-tu l’honneur de me dire qui sont ces pauvres hères ? Lorsque tantôt tu m’as avoué t’être trop penché sur les traditions pour ne plus les voir que comme des cadavres, je n’imaginais pas devoir saisir cette image par son sens le plus premier. »
Loin de l’inquiéter, la situation ne cessait de l’amuser. Alors, certes, il se trouvait par cent mètres de fond avec un Darth qui, depuis qu’il l’avait rencontré, n’avait pas cessé de se montrer le plus déséquilibré possible mais quoi ?! N’était-ce pas dans ces rencontres avec l’extrême qu’il apprenait le plus ? Son propre mentor n’était-elle pas à danser avec virtuosité sans cesse sur cette mince ligne de rasoir ? Il s’agissait de savoir tirer le plus d’enseignements possibles de cette rencontre.
« Je m’interroge cependant, toi qui te veux mon semblable et mon frère, sur le message que tu sembles vouloir me communiquer. Tu ne me dis que tu penses ton monde uniquement au présent, et te voilà à me guider jusque dans les méandres sous ton trône aux milieux de milles et milles générations en décomposition. Je serai ravis de converser, pourvu que tu me donnes matière à discuter, mais jusqu’à présent, j’ai la sensation que tu joues avec moi, si tu ne te joues pas de moi. Tu as un goût délicieux pour la théâtralisation, j’apprécie, mais ne pourrais-tu pas m’expliquer tes codes de la dramaturgie, que je puisse à mon tour faire mon entrée en scène ? »
Alors même qu’il s’était dit peu friand du danger, Qui continuait d’aller frontalement à la rencontre de Nero. Il ne se fait pas d’idées quant à leurs forces respectives mais soit, le peu de valeur qu’il attachait à sa propre vie l’amenait à se désintéresser des conséquences de ses paroles les plus audacieuses. Ici, au fond d’un tombeau, il ne jouait pas l’avenir de la galaxie, s’il y mourrait, qu’est-ce que cela pouvait bien changer ?
« Mais fais-la cette entrée ! Je t’apprécie véritablement Qui Lëarrin, n’en doute pas. Ne va pas croire que je me moque de toi. »
Qui regarda sans ciller son interlocuteur qui affectait la bouderie et soudain embrassa l’ensemble des lieux de ses grands bras musculeux.
« Ces corps, ou ce qu’il en reste, c’est à toi de me dire à quelles sortes d'âmes ils appartenaient. Tes instruments et ta science peuvent mieux faire que mon intuition et ma vision dans la Force. Pour être tout à fait honnête envers toi, sache que j’en ai porté quelques-uns jusqu’ici après les avoir passé par le sabre, mais ils sont moins d’une dizaine. »
Il s’éclipsa alors pour poursuivre son chemin et s’enfoncer encore un peu plus loin dans ces catacombes.
« Prends tout ton temps mon frère, je t’assisterai du mieux que je peux. »
L’érudit laissa la conversation mourir et porta son attention sur l’environnement. Il s’approcha des corps momifiés. Effectivement, les alcôves devant lesquels il avait été abandonné étaient toutes occupés par des corps relativement récents ; la plupart humanoïde voire simplement humain. Prenant toutes les précautions qui s’imposaient, il ne porta pas la main sur ces corps mais effectua tous les relevés que son équipement embarqué le permettait. La pierre avait été taillé bien avant que les corps n’arrivent avec une précision qui toutefois dénotée une grande capacité technique. S’il ne pouvait toucher les corps, il n’eut pas la même réticence à caresser la pierre d’une des colonnes sobres qui encadraient les corps. Contre sa paume, le minerai froid sur lequel la poussière n’était pas parvenu à se fixer. Il fera les yeux, prit une profonde inspiration, caressa les grandes puissances qui parcouraient les lieux. Ils n’étaient pas encore au cœur de l’infrastructure.
Finalement, il rejoignit le Seigneur qui attendait patiemment dans la pièce contigüe.
« La pierre a été taillé avec une précision exceptionnelle. Ce n’est pas le fruit d’un outillage archaïque, il n’y a pas la trace de coup ou de taille, je suppose l’usage du laser sans pouvoir en être absolument certain. Il serait judicieux d’opérer une cartographie des lieux ; si toutes les alcôves semblent avoir été taillés au moment des premiers travaux d’érection de l’ensemble, je pense que les corps, eux, ont trouvé ici que très progressivement le repos. Les corps les plus anciens, logiquement devraient se trouvaient le plus loin sous la terre, ou peut-être ont-ils été placés au plus près de la source d’énergie du lieu. Je sens que nous sommes encore relativement loin du cœur de l’ensemble, y as-tu déjà accédé ?
Il me faudrait une équipe complète d’archéologues pour pouvoir investir ces lieux efficacement et commencer les relevés. Si mes lunettes peuvent opérer des analyses préliminaires de surface, je ne peux guère aller beaucoup plus loin pour l’instant. J’aimerais que tu me conduises là où tu penses avoir trouvé les corps les plus anciens et, s’ils ne jouxtent pas le cœur de l’édifice et de la puissance obscure qui l’habite, j’aimerais ensuite que tu m’y guides, mon frère. »
L’universitaire avait vu juste, il n’avait jusqu’alors parcouru que la surface du Palais. Très attaché à sa mise en scène, son hôte s’était pratiquement évanoui dans la jungle afin de le conduire aux fondements de ce majestueux complexe. Bientôt, les deux Sith s’enfoncèrent non plus dans la végétation mais dans le sol. Avec les marches, Qui constata la disparition progressive de son réseau jusqu’à son extinction totale. Bien que ses lunettes lui permissent d’évoluer dans l’obscurité la plus totale, il imita son hôte et alluma les différentes torchères qui se trouvaient aux murs. Les analyses de son respirateur étaient assez attendues pour ce qui avait tout l’air d’être une crypte : relevés hygrométriques stables, poussière, taux d’oxygène minimum, présences de gaz résultant de la décomposition des corps. Les corps qu’ils avaient aperçu étaient ceux de bipèdes mais il était bien incapable d’en déduire systématiquement la race. Lorsque Nero s’était arrêté, finalement, c’était les premiers mots qui lui étaient venus, et il les trouvait plutôt drôles.
« Bien que je goûte peu à la thanatopraxie, me feras-tu l’honneur de me dire qui sont ces pauvres hères ? Lorsque tantôt tu m’as avoué t’être trop penché sur les traditions pour ne plus les voir que comme des cadavres, je n’imaginais pas devoir saisir cette image par son sens le plus premier. »
Loin de l’inquiéter, la situation ne cessait de l’amuser. Alors, certes, il se trouvait par cent mètres de fond avec un Darth qui, depuis qu’il l’avait rencontré, n’avait pas cessé de se montrer le plus déséquilibré possible mais quoi ?! N’était-ce pas dans ces rencontres avec l’extrême qu’il apprenait le plus ? Son propre mentor n’était-elle pas à danser avec virtuosité sans cesse sur cette mince ligne de rasoir ? Il s’agissait de savoir tirer le plus d’enseignements possibles de cette rencontre.
« Je m’interroge cependant, toi qui te veux mon semblable et mon frère, sur le message que tu sembles vouloir me communiquer. Tu ne me dis que tu penses ton monde uniquement au présent, et te voilà à me guider jusque dans les méandres sous ton trône aux milieux de milles et milles générations en décomposition. Je serai ravis de converser, pourvu que tu me donnes matière à discuter, mais jusqu’à présent, j’ai la sensation que tu joues avec moi, si tu ne te joues pas de moi. Tu as un goût délicieux pour la théâtralisation, j’apprécie, mais ne pourrais-tu pas m’expliquer tes codes de la dramaturgie, que je puisse à mon tour faire mon entrée en scène ? »
Alors même qu’il s’était dit peu friand du danger, Qui continuait d’aller frontalement à la rencontre de Nero. Il ne se fait pas d’idées quant à leurs forces respectives mais soit, le peu de valeur qu’il attachait à sa propre vie l’amenait à se désintéresser des conséquences de ses paroles les plus audacieuses. Ici, au fond d’un tombeau, il ne jouait pas l’avenir de la galaxie, s’il y mourrait, qu’est-ce que cela pouvait bien changer ?
« Mais fais-la cette entrée ! Je t’apprécie véritablement Qui Lëarrin, n’en doute pas. Ne va pas croire que je me moque de toi. »
Qui regarda sans ciller son interlocuteur qui affectait la bouderie et soudain embrassa l’ensemble des lieux de ses grands bras musculeux.
« Ces corps, ou ce qu’il en reste, c’est à toi de me dire à quelles sortes d'âmes ils appartenaient. Tes instruments et ta science peuvent mieux faire que mon intuition et ma vision dans la Force. Pour être tout à fait honnête envers toi, sache que j’en ai porté quelques-uns jusqu’ici après les avoir passé par le sabre, mais ils sont moins d’une dizaine. »
Il s’éclipsa alors pour poursuivre son chemin et s’enfoncer encore un peu plus loin dans ces catacombes.
« Prends tout ton temps mon frère, je t’assisterai du mieux que je peux. »
L’érudit laissa la conversation mourir et porta son attention sur l’environnement. Il s’approcha des corps momifiés. Effectivement, les alcôves devant lesquels il avait été abandonné étaient toutes occupés par des corps relativement récents ; la plupart humanoïde voire simplement humain. Prenant toutes les précautions qui s’imposaient, il ne porta pas la main sur ces corps mais effectua tous les relevés que son équipement embarqué le permettait. La pierre avait été taillé bien avant que les corps n’arrivent avec une précision qui toutefois dénotée une grande capacité technique. S’il ne pouvait toucher les corps, il n’eut pas la même réticence à caresser la pierre d’une des colonnes sobres qui encadraient les corps. Contre sa paume, le minerai froid sur lequel la poussière n’était pas parvenu à se fixer. Il fera les yeux, prit une profonde inspiration, caressa les grandes puissances qui parcouraient les lieux. Ils n’étaient pas encore au cœur de l’infrastructure.
Finalement, il rejoignit le Seigneur qui attendait patiemment dans la pièce contigüe.
« La pierre a été taillé avec une précision exceptionnelle. Ce n’est pas le fruit d’un outillage archaïque, il n’y a pas la trace de coup ou de taille, je suppose l’usage du laser sans pouvoir en être absolument certain. Il serait judicieux d’opérer une cartographie des lieux ; si toutes les alcôves semblent avoir été taillés au moment des premiers travaux d’érection de l’ensemble, je pense que les corps, eux, ont trouvé ici que très progressivement le repos. Les corps les plus anciens, logiquement devraient se trouvaient le plus loin sous la terre, ou peut-être ont-ils été placés au plus près de la source d’énergie du lieu. Je sens que nous sommes encore relativement loin du cœur de l’ensemble, y as-tu déjà accédé ?
Il me faudrait une équipe complète d’archéologues pour pouvoir investir ces lieux efficacement et commencer les relevés. Si mes lunettes peuvent opérer des analyses préliminaires de surface, je ne peux guère aller beaucoup plus loin pour l’instant. J’aimerais que tu me conduises là où tu penses avoir trouvé les corps les plus anciens et, s’ils ne jouxtent pas le cœur de l’édifice et de la puissance obscure qui l’habite, j’aimerais ensuite que tu m’y guides, mon frère. »
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Mar 27 Fév 2018 - 16:14
Une armée d’archéologues ? Tu auras des bras mon amis, et des gens versés si tu le demandes. Qui Leärin souhaite s’enfoncer, exauçons-le.
Progressons mon frère, progressons.
Et ils marchent côte à côte, Nero sans ses sabres restés à la surface, parfaitement confiant.
Quant à cette armée d’archéologue, tu as ma bénédiction. Fais venir qui tu voudras, et si tu veux des bras pour tes recherches, Belkadan t’en dotera.
Ils débouchent dans une nouvelle salle, identique à ses voisines, et l’œil averti de l’Universitaire a tôt fait de constater qu’une centaine d’année sépare ces défunts des précédents.
Tu m’as pas dit. Resteras-tu des semaines ? Des mois ? Comment tu envisages ton travail sur Belkadan maintenant que tu perçois sa richesse ?
Ils avancent encore, remonte les siècles, les âges. Le soleil, s’il parvenait avec difficulté jusqu’au temple, n’est plus qu’un lointain souvenir dans ce dédale. La lumière solaire est une étrangère et celle que délivrent leurs torches n’est pas la bienvenue. Un souffle froid et spontané manque d’éteindre leurs flammes et Nero laisse échapper un drôle de rire. Le scientifique a deviné que son hôte sait parfaitement où ils vont. La question est pourquoi il n’en dit rien ? L’étreinte du Côté Obscur s’est intensifiée et le sol ondoie parfois sous les semelles de l’érudit. Il beau être ce qu’il est dans la Force, un élu exceptionnel à bien des égards, le débit des courants noirs emportent une petite part de son esprit, incapable de se maintenir intégralement à flot.
Une main chaude vient alors de poser sur son épaule. Encore celle de Nero.
Je sais. N’aie crainte, je suis encore là.
Le sourire du monarque n’a pourtant rien de rassurant et la coulée obscure ne freine pas pour autant. Elle test ses sens, cherche son abandon. Quelle distance les sépare de l’escalier ? Combien de salles ont-ils traversé ? A quoi correspondent les odeurs qui pénètrent leurs narines ? L’esprit méthodique et rigoureusement cloisonné de Qui Leärin se trouve dispersé, éclaté sans respect aucun. Et puis les torchent s’éteignent.
Confusément, le Kel’Dor capte la présence du roi à ses côtés. Il avance toujours, et lui aussi. La voix de Nero lui arrive alors et il ne parvient pas bien à situer son origine. Le roi est là pourtant, sur sa droite, mais le son que produit sa gorge provient d’ailleurs. Le ton qu’il emploie ne trahit pourtant aucun trouble.
Ton opinion concernant l’héritage Sith ? Dis-moi, je peux tout entendre. Sache quand même que je l’vomi. Cet ancrage dans cette antique culture, notre famille doit aujourd’hui en revenir si elle veut éclairer et perdurer. C’est mon avis.
Gutturale, la voix de Nero a gagné en profondeur en prononçant le verbe « vomir ». Un drôle d’étau se resserre autour de l’archéologue. De toute part il se sent assailli, défié. La Force le questionne, son hôte fait de même sans ménagement. Chaque pierre formant ce nouveau corridor est le foyer d’un harpon dardé vers le visiteur, l’image saute aux yeux de Qui. Es-tu digne d’être parvenu jusqu’ici ? Et pourquoi résistes-tu ? Que cherches-tu véritablement ?
Progressons mon frère, progressons.
Et ils marchent côte à côte, Nero sans ses sabres restés à la surface, parfaitement confiant.
Quant à cette armée d’archéologue, tu as ma bénédiction. Fais venir qui tu voudras, et si tu veux des bras pour tes recherches, Belkadan t’en dotera.
Ils débouchent dans une nouvelle salle, identique à ses voisines, et l’œil averti de l’Universitaire a tôt fait de constater qu’une centaine d’année sépare ces défunts des précédents.
Tu m’as pas dit. Resteras-tu des semaines ? Des mois ? Comment tu envisages ton travail sur Belkadan maintenant que tu perçois sa richesse ?
Ils avancent encore, remonte les siècles, les âges. Le soleil, s’il parvenait avec difficulté jusqu’au temple, n’est plus qu’un lointain souvenir dans ce dédale. La lumière solaire est une étrangère et celle que délivrent leurs torches n’est pas la bienvenue. Un souffle froid et spontané manque d’éteindre leurs flammes et Nero laisse échapper un drôle de rire. Le scientifique a deviné que son hôte sait parfaitement où ils vont. La question est pourquoi il n’en dit rien ? L’étreinte du Côté Obscur s’est intensifiée et le sol ondoie parfois sous les semelles de l’érudit. Il beau être ce qu’il est dans la Force, un élu exceptionnel à bien des égards, le débit des courants noirs emportent une petite part de son esprit, incapable de se maintenir intégralement à flot.
Une main chaude vient alors de poser sur son épaule. Encore celle de Nero.
Je sais. N’aie crainte, je suis encore là.
Le sourire du monarque n’a pourtant rien de rassurant et la coulée obscure ne freine pas pour autant. Elle test ses sens, cherche son abandon. Quelle distance les sépare de l’escalier ? Combien de salles ont-ils traversé ? A quoi correspondent les odeurs qui pénètrent leurs narines ? L’esprit méthodique et rigoureusement cloisonné de Qui Leärin se trouve dispersé, éclaté sans respect aucun. Et puis les torchent s’éteignent.
Confusément, le Kel’Dor capte la présence du roi à ses côtés. Il avance toujours, et lui aussi. La voix de Nero lui arrive alors et il ne parvient pas bien à situer son origine. Le roi est là pourtant, sur sa droite, mais le son que produit sa gorge provient d’ailleurs. Le ton qu’il emploie ne trahit pourtant aucun trouble.
Ton opinion concernant l’héritage Sith ? Dis-moi, je peux tout entendre. Sache quand même que je l’vomi. Cet ancrage dans cette antique culture, notre famille doit aujourd’hui en revenir si elle veut éclairer et perdurer. C’est mon avis.
Gutturale, la voix de Nero a gagné en profondeur en prononçant le verbe « vomir ». Un drôle d’étau se resserre autour de l’archéologue. De toute part il se sent assailli, défié. La Force le questionne, son hôte fait de même sans ménagement. Chaque pierre formant ce nouveau corridor est le foyer d’un harpon dardé vers le visiteur, l’image saute aux yeux de Qui. Es-tu digne d’être parvenu jusqu’ici ? Et pourquoi résistes-tu ? Que cherches-tu véritablement ?
Invité
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Ven 2 Mar 2018 - 19:40
Les questions de son hôte se multiplièrent rapidement et dénotèrent quelque peu son manque d’expérience dans le domaine, lequel il concédait depuis son arrivée et reconnaissait.
« Tu m’as pas dit. Resteras-tu des semaines ? Des mois ? Comment tu envisages ton travail sur Belkadan maintenant que tu perçois sa richesse ?
– Moi ? Je resterai autant que je le peux mais ne te méprends pas, un tel chantier pourrait durer des années. Nous ne pouvons nous permettre de précipiter nos études, bien que notre avidité naturelle pour le pouvoir nous y incite. L’erreur a été faite sur Korriban, lors de la Guerre Civile des Jedi et aujourd’hui, que nous reste-t-il des tombeaux glorieux de nos ancêtres ? Des ruines inanimées, dépouillées. Les grands bourgeois de Coruscant un peu fantasque ont certainement plus de nos anciennes reliques que nous-même. Je ne laisserai pas cela se reproduire.
Ce monde demande toute notre attention, nous lui donnerons toute celle que nous pourrons mobiliser et, à titre personnel, je pense être ici pour une trentaine de jour, au moins, le temps que je puisse mettre en place les ébauches d’un travail de recherches plus conséquent ; n’en doute pas, il durera des années. »
Alors qu’ils changeaient de pièces, l’érudit ralentit un instant pour prendre le temps d’embrasser l’endroit du regard. Le temps remontait incroyablement vite, en ces lieux, et déjà ces êtres s’étaient éloignés d’eux de plusieurs centaines d’années, peut-être un millénaire. Les formes, globalement humanoïdes, ne l’étaient pas toutes. Son intérêt ne cessait de grandir à chaque pas et il sentait également les réseaux de puissance se tisser et grandir.
Plus ils avançaient, plus le lieu se montrait hostile. Qui avait la sensation de remonter le courant d’un fleuve aux eaux polluées, âcres. Apres, aussi. S’il n’avait jamais été un nageur très élégant, ce liquide était différent et il s’y trouvait bien plus à l’aise. Malgré cette aisance, les mouvements se faisaient de plus en plus violent, ils s’approchaient de la source et la puissance accumulée se muaient en torrent. Il tituba un instant, une main se posa sur son épaule mais c’était comme s’il ne la sentait déjà plus.
« Ton opinion concernant l’héritage Sith ? Dis-moi, je peux tout entendre. Sache quand même que je l’vomi. Cet ancrage dans cette antique culture, notre famille doit aujourd’hui en revenir si elle veut éclairer et perdurer. C’est mon avis. »
Qui était un Sith singulier. S’il avait épousé l’Obscurité, il ne prétendait à aucun moment la dominer. Echappant à la main de Nero, il s’agenouilla dans les effluves. Alors qu’elle n’avait fait qu’ondoyer jusqu’à présent, elles tourbillonnaient à présent et semblaient prêtes à le mettre en pièces malgré leurs immatérialités. Les secondes s’égrainaient.
« Tu m’as pas dit. Resteras-tu des semaines ? Des mois ? Comment tu envisages ton travail sur Belkadan maintenant que tu perçois sa richesse ?
– Moi ? Je resterai autant que je le peux mais ne te méprends pas, un tel chantier pourrait durer des années. Nous ne pouvons nous permettre de précipiter nos études, bien que notre avidité naturelle pour le pouvoir nous y incite. L’erreur a été faite sur Korriban, lors de la Guerre Civile des Jedi et aujourd’hui, que nous reste-t-il des tombeaux glorieux de nos ancêtres ? Des ruines inanimées, dépouillées. Les grands bourgeois de Coruscant un peu fantasque ont certainement plus de nos anciennes reliques que nous-même. Je ne laisserai pas cela se reproduire.
Ce monde demande toute notre attention, nous lui donnerons toute celle que nous pourrons mobiliser et, à titre personnel, je pense être ici pour une trentaine de jour, au moins, le temps que je puisse mettre en place les ébauches d’un travail de recherches plus conséquent ; n’en doute pas, il durera des années. »
Alors qu’ils changeaient de pièces, l’érudit ralentit un instant pour prendre le temps d’embrasser l’endroit du regard. Le temps remontait incroyablement vite, en ces lieux, et déjà ces êtres s’étaient éloignés d’eux de plusieurs centaines d’années, peut-être un millénaire. Les formes, globalement humanoïdes, ne l’étaient pas toutes. Son intérêt ne cessait de grandir à chaque pas et il sentait également les réseaux de puissance se tisser et grandir.
Plus ils avançaient, plus le lieu se montrait hostile. Qui avait la sensation de remonter le courant d’un fleuve aux eaux polluées, âcres. Apres, aussi. S’il n’avait jamais été un nageur très élégant, ce liquide était différent et il s’y trouvait bien plus à l’aise. Malgré cette aisance, les mouvements se faisaient de plus en plus violent, ils s’approchaient de la source et la puissance accumulée se muaient en torrent. Il tituba un instant, une main se posa sur son épaule mais c’était comme s’il ne la sentait déjà plus.
« Ton opinion concernant l’héritage Sith ? Dis-moi, je peux tout entendre. Sache quand même que je l’vomi. Cet ancrage dans cette antique culture, notre famille doit aujourd’hui en revenir si elle veut éclairer et perdurer. C’est mon avis. »
Qui était un Sith singulier. S’il avait épousé l’Obscurité, il ne prétendait à aucun moment la dominer. Echappant à la main de Nero, il s’agenouilla dans les effluves. Alors qu’elle n’avait fait qu’ondoyer jusqu’à présent, elles tourbillonnaient à présent et semblaient prêtes à le mettre en pièces malgré leurs immatérialités. Les secondes s’égrainaient.
-= Jet de Caractéristique • Sagesse • Pouvoir Ayna-seff =-
Echec
Echec
[justify]Jamais le Sith n’avait eu à faire face à une puissance telle. Sa volonté était mise à rude épreuve et les lieux semblaient vouloir se l’accaparer, forcer son esprit à quitter son enveloppe pour gagner les murs, cristalliser son cœur. La douleur commença à remonter le long de ses jambes et de ses bras, une morsure à la fois brûlante et glaciale, puis ce furent ses poumons qui devinrent pénibles, son corps tout entier irradié de douleur. Il était sur le point de vaciller lorsqu’il parvint à trouver, dans un dernier élan, sa concentration et à ‘disparaître’ aux yeux du lieu.
« Je disparais… »
Il lui fallut un long moment pour retrouver sa respiration, un plus long encore pour se relever en tremblant quelque peu. Les effluves ne cherchaient plus à l’envahir, elles le contournaient comme elles l’auraient fait autour d’un monolithe, comme s’il était l’un de ces corps morts qui les entouraient.
« L’héritage des Sith est emprunt d’une certaine sagesse dans son pragmatisme. Les idéaux n’ont que peu de force en eux-mêmes, qu’importe combien les Jedi ont pu les hypostasiés, ni la liberté, ni la compassion ne purent jamais s’incarner. Les Sith n’ont jamais prétendu cela. Ils ont compris que les idéaux n’avaient de puissance que celles de leurs prêcheurs. En cela, ils me semblent qu’ils virent vrais. Cependant, de cette vérité, ils ont cru devoir se contenter. Là, ils firent erreurs. La puissance en soi est vaine. Nous ne sommes puissants que sur la réalité et c’est pourquoi nous devons modeler cette réalité ; non pas pour qu’elle nous serve, non pas par volonté d’affirmer brutalement sa puissance et satisfaire notre ego, mais pour lui donner un sens et amener chacun à donner ce qu’il a de plus beau, de plus fort. Son discours était entrecoupé par ses inspiration encore lourde. Je respecte l’héritage des Sith, comme je respecte celui des Jedi, celui de leurs ancêtres communs, celui de Revan également, celui de tous ceux qui individuellement ou collectivement surent, un temps, modeler la galaxie selon leur souhait.
Suis-je pour autant leur disciple passif ? Non… Aucun ne parvint à établir ni harmonie, ni stabilité. Nous avons toujours échoué à construire dans la durée. Les Sith manquent cruellement de créativité, la mort de leur culture en est la preuve criante. Ils sont incapables de se renouveler, de comprendre que le pouvoir, loin de briser leurs chaînes, les entravent dans une peur profonde de le perdre. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses, du moins je prétends que nous ne passons que peu de temps à les rechercher. Je n’ai que peu d’ambition pour moi-même, sinon encourager la récompense des justes, m’assurer que les autres ne tirent que peu de profit. »
Sa pensée pouvait certainement paraître confuse, son esprit se remettait encore de l’incident qu’il venait de traverser. Il glissait à présent comme au-dessus de l’eau, il n’était pas ici en conquérant mais en observateur, une ombre de plus au cœur du noir.
Le Masque de la Force
# Re: [Planète Belkadan] Un vestige du passé (Avec Darth Nero) - Ven 2 Mar 2018 - 19:40
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