Invité
Anonymous
Le réveil sonne. J'entrouvre les yeux, mais c'est avec un effort considérable. Autour de moi, certaines autres silhouettes s'animent déjà. Il me faut quelques minutes pour bien avoir les idées en place, tandis que le dortoir se vide peu à peu de mes nouveaux camarades. Je me hisse sur mes pieds, m'étire lentement, puis j'entreprends de me changer, enfilant l'uniforme de mon collège, commun à tous. Une fois apprêté, je rejoins la salle à manger, où l'on me sert un petit déjeuner comme je les aime, mélangeant salé et sucré. Un tour à la salle de bain, histoire de constater l'état épouvantable de la multitude d'épis qui ornent ma coupe improvisée, mais enfin débarrassée de mon horrible natte, et me voilà en cours, à parler de mathématiques, de grammaire et d'autres choses ennuyantes au possible.

Voilà trois semaines que maître Kayan m'a permis d'intégrer ce collège public du centre-ville d'Iziz, cette ville si riche et entraînante. J'y ai rejoint un internat, géré par je ne sais quelle structure compliquée qui défend la veuve et l'orphelin. J'y suis assez libre, je peux étudier pour avoir un métier plus tard, et je m'y suis fait un paquet de nouveaux copains. Ils écoutent souvent attentivement mes histoires, tout ce que je peux leur dire sur l'ordre jedi, sur ma vie d'avant. On m'a laissé conserver mon sabre laser d'entraînement, ainsi que mon très gros sac, qui gisent sous le lit du dortoir auquel on m'a assigné. Je n'ai bien sûr pas le droit de m'en servir, mais j'ai réussi à le conserver après une légion de promesses et de déclarations mélodramatiques sur leur valeur sentimentale.

Tout se passe plutôt bien depuis que je suis arrivé ici. Maître Kayan m'a bien cerné ! Ou alors il a eu beaucoup de chance, car cet endroit me plaît vraiment ! Du moins, il m'a plus vraiment, surtout les premiers jours. J'avais l'impression d'être un petit garçon comme les autres. Seulement, j'ai vite remarqué l'admiration de mes nouveaux camarades pour ma vie d'avant. Ils me prennent pour un vrai baroudeur ! Mais ils m'ont souvent fait part de leur déception. Eux ne sont que des gens normaux, sans pouvoirs, sans la Force. Un don que je suis le seul à détenir ici. Un don que j'ai gâché. Ils regrettent souvent que je n'ai pas plus d'aventures à leur raconter, malgré mon origine hors du commun.
Je crois que je commence à réaliser ce que j'aurais pu être. Ma fuite du temple a été un vrai calvaire, mais pour la première fois de ma vie, j'ai eu le sentiment qu'elle avait un sens. Que je pouvais enfin m'autoriser un peu d'ambition. Et aujourd'hui, il faut croire que toutes ces possibilités sont derrière moi...

-Monsieur Jare, vous êtes parmi nous ?! me dit la professeur de mathématiques, interrompant mes rêveries.

-Oui mademoiselle Butters.

J'essaye de me focaliser sur le cours inscrit au tableau, mais il est trop tard. L'appel de mes pensées est trop fort, et tous ces foutus chiffres me repoussent plus qu'autre chose. Mon regard virevolte à travers la classe, observant tous les élèves qui écoutent, ou non, le cours. Ils ont tous l'air si ordinaire. Ils n'ont rien de vraiment intéressant, en tout cas pas à mes yeux. J'ai le sentiment de ne pas faire vraiment partie des leurs. Non pas qu'ils ne m'intègrent pas, mais j'ai le sentiment de me gâcher. Je suis sûr de valoir mieux que ça. Mieux qu'eux. Mieux que cette vie banale et rangée...

Qu'aurait pensé Hal de tout ça ? Lui qui avait l'air de vraiment croire en moi, lui qui m'avait tendu une chance en or, une chance que je n'ai pas été capable de saisir, que penserait-il en me voyant après de telles conneries à base de chiffres sans âme, sans profondeur. Il m'avait vendu un rêve aux profondeurs insoupçonnables, la Force. Ce même rêve dont le temple m'avait révulsé durant des années. Et aujourd'hui...
Tout en pensant à cela, j'attrape dans ma poche la pierre mauve qu'il m'a donné avant de me laisser. Je la place au creux de ma paume, et je la contemple, là, face à moi, sur le bureau, au dessus de mon holopad de travail. Je m'adonne régulièrement à cet exercice. Je resserre ma main sur la roche, et pense très fort à cet ancien jedi à la présence si apaisante. Lui qui a su m'apporter tant de réconfort dans ma fuite, si seulement il pouvait encore m'apaiser de la sorte. Je pense souvent à lui en ce moment. A la vie qu'il aurait peut-être pu m'offrir. Au refuge qu'il a évoqué. Est-ce que j'ai encore fait un mauvais choix ?!

La journée défile alors. Les cours s'enchaînent, toujours plus impersonnels et lassant les uns que les autres. Mes camarades m'approchent, mais aujourd'hui, je n'ai pas le cœur à rire ou à bavarder. Je suis triste. Je bougonne un peu, tire une mine affreuse. J'en viens à souhaiter ne jamais avoir croisé Luke Kayan. Ne jamais avoir pu croire que le collège était ce qu'il me fallait.
Le soir venu, alors que les lumières s'éteignent peu à peu, et que l'ombre envahit le dortoir, je me saisis encore une fois du cristal mauve. Je le serre dans ma paume, et ramène celle-ci contre mon cœur. J'essaye de me livrer une fois de plus à l'expérience de la Force, telle que je l'avais ressentie la dernière fois.
Je parviens à faire le vide dans mon esprit, à me concentrer uniquement sur ce sentiment qui m'avait transcendé au début du mois. Et alors, je la ressens à nouveau. Le silence pesant, le noir total. Un noir uni, indivisible, dans lequel je suis plongé comme dans une eau glacé. Jamais je n'ai été aussi seul. Je frissonne, j'ai peur. Il me faut quelques minutes pour me faire à cette atmosphère si oppressante, et alors, dans le noir total de mon esprit, j'appelle :

-Hal ?
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
La vie dans le camp était pour le moins paisible ce jour là. Il s'était enfin arrêté de pleuvoir. Malgré une brève matinée d'éclaircie, le ciel restait menaçant est l'ombre d'une nouvelle chute de pluie menaçait toujours.

Les gens du camp n'étaient restés insensibles à ce que Halussius avait fait lorsque l'inondation avait commencé à gagner leur nouveau foyer. Certains le regardaient à présent avec un œil plus amical d'autant plus qu'il avait participé aux réparations qui s'en suivirent. Mais tous se demandaient qui il pouvait bien être en réalité au delà du Jedi et de l'ancien Chancelier suprême qu'il fut. Tous avaient pratiquement déjà eu l'occasion de voir des Jedis ou des Siths user de la Force, mais jamais de la manière dont Halussius l'avait fait. Cela intriguait autant que cela surprenait d'autant plus qu'il partait souvent du camp, pour cette clairière à une heure de marche. Cela avait finit par ce savoir et de plus en plus de curieux, surtout les jeunes, faisaient le chemin pour voir ce qu'il faisait lors de ses séances de méditations. La rumeur disait qu'il faisait « danser les eaux de la clairière »...

Mais cette fois, Halussius n'avait perçu aucune autre présence que la sienne lors de sa méditation matinale et c'est tout tranquillement qu'il revenait au camp, le ventre criant légèrement famine. C'est pourquoi, il ne se dirigea pas directement vers son préfabriqué, mais vers la réserve pour y prendre de quoi déjeuner.

Une fois dans son préfabriqué, Halussius posa consciencieusement son bâton sur le côté de son lit et se dirigea ensuite vers la table. Là, il versa dans un récipient une poudre étrange dont on ne saurait identifier clairement la ou les couleurs. Il y versa juste un peu d'eau et mélangea avec son doigt. En quelques secondes, le mélange devenu visqueux se transforma en une chose similaire à une boule de pain vert marron. Halussius se dit que cela accompagnerai très bien le fruit frais qu'il avait choisit.

Alors qu'il était sur le point de rompre son pain en deux, il fronça les sourcils. Etant lié en permanence avec la Force, il percevait quelque chose. Ou plutôt, il sentait que quelque chose allait se produire instamment. Un sourire fini par se dessiner sur ses lèvres tandis que son visage se détendait. Une voix raisonnait dans la Force, une voix qu'il connaissait bien. S'immergent plus avant dans la Force, Halussius répondit.


 « Je suis là, Galen. Je suis content de t'entendre... Tu es toujours sur Ondéron ? »

En vérité, Halussius n'avait pas besoin de la réponse. Il l'a connaissait déjà... Car dans le monde de la Force, l'ancien Jedi arrivait à percevoir Galen comme s'il était devant lui... tenant le cristal qu'il lui avait donné à la fin de leur première rencontre.
Invité
Anonymous
Voilà quelques dizaines de secondes que je suis comme immergé dans cette immensité noire et silencieuse. J'ai le sentiment qu'elle cherche à m'envahir, à me contrôler. Est-ce réellement cela, la Force ? Elle m'effraie. Elle me remplit de doutes, de peur, de solitude. Comme si cette chose avait toujours dormi en moi, y avait grandi, et menaçait maintenant de m'engloutir.
Ce court laps de temps me paraît durer une éternité, une éternité durant laquelle je continue d'appeler Hal, espérant qu'il saura m'apaiser comme il l'a déjà fait.

Toujours aussi fermement concentré, je finis par constater que les ténèbres s'ouvrent sur un silhouette vêtue d'une armure légèrement brillante. Je ne distingue qu'avec difficulté le visage de l'ancien chevalier, comme si je le regardais en plissant les yeux. J'ai le sentiment que d'une seconde à l'autre, les ombres environnantes pourrait balayer cette fragile vision, me replonger dans la même solitude. Aussi, je me sens très pressé de lui répondre, lorsque sa réponse me parvient, presque comme un écho.

-Oui ! Un chevalier du nom de Luke Kayan m'a persuadé d'entrer dans un collège d'Iziz.

Que devrais-je lui dire d'autre ? Je me suis souvent imaginé lui révéler ce que j'ai fait à Glurba, à quel point la peur et la colère ont su m'emmener loin de moi-même, me faire faire des choses dont je ne me serais jamais pensé capable. Mais je crois que ce n'est ni le lieu, ni le moment. De plus, j'aurais peur que sa situation d'ancien chevalier l'écarte de moi si je lui faisais de telles révélations. Aussi, je me contente de lui dire :

-J'ai fait une erreur Hal. Ce n'est pas la vie que je veux mener. Mon destin est ailleurs, j'en suis persuadé !

J'ai tout à coup l'impression que l'ombre qui nous entoure veut m'arracher à la discussion, m'entraîner loin de mon sauveur, vers des abysses encore plus massives et obscures. Hal est la seule chose qui émette la moindre lumière ici. Je m'acharne à résister, rester près de cette lumière.

-S'il vous plaît, aidez-moi, je vous suivrai où que vous le vouliez. Je vous en prie...

Je ne distingue presque plus ni son visage, ni même sa silhouette. Paniqué, terrorisé à l'idée de me retrouver à nouveau immergé, seul face à cette immensité noire, je l'appelle alors une dernière fois, par le titre qui me vient le plus naturellement du monde, dû à la dénomination que j'ai offerte à tous mes anciens professeurs, ainsi qu'au profond respect que je ressens depuis notre rencontre pour ce mystérieux homme :

-Maître !
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
L'angoisse et la peur que pouvait ressentir Halussius à travers la Force étaient identiques à celles qu'il avait perçu lors de sa première rencontre avec Galen. Ses émotions associées à son infime maîtrise de la Force provoquaient dans l'esprit de Galen un effet étrange.

L'ancien chevalier Jedi avait lié son esprit à celui de Galen lors de leur première rencontre et à son insu. De ce fait, Halussius était en mesure non seulement de voir dans l'esprit de Galen, mais aussi d'être présent à ses côtés dans la Force. Sans répondre ni même réagir, la forme spectrale d'Halussius posa sa main doucement sur l'épaule de la forme spectrale de Galen, comme s'il était présent l'un en face de l'autre.


 « Tu n'es pas seul, Galen. Tu ne l'as jamais été... »

Halussius se concentrait pour que dans cette obscurité oppressante pour le garçon a lumière que lui diffusait soit douce, agréable et réconfortante.

 « Je suis heureux que tu veuilles te joindre à nous. Je sens ton trouble et ta détresse... Et tu sur de vouloir de ton choix, Galen ? »

Halussius regardait la forme spectrale de Galen dans les yeux tandis qu'il s'abaissait légèrement afin de se mettre à la même hauteur que lui. Évoquer Luke Kayan avait fait sourire Halussius agréablement. Il n'avait jamais oublié ce jour là où tous deux s'étaient liés dans la Force lorsqu'ils étaient à la chancellerie. Halussius lui avait laissé l'espace d'un instant l'accès à son esprit afin qu'il puisse voir à travers ses yeux. Il n'avait jamais oublié à quel point l'expérience avait bouleversé positivement le padawan que Luke était à l'époque.

 « Le chevalier Kayan a eut raison de t'amener là où tu es, pour ta propre sécurité. Mais je ne vais pas te mentir, Galen, la vie que je te propose sera à bien des égards plus rude que celle que tu as maintenant ou que celle que tu as pu avoir au Temple. Ce ne sera pas facile, cependant, je peux t'assurer que tu sera en sécurité et que tu pourra toujours compter sur moi...

Quand dis tu ? »
Invité
Anonymous
Au moment précis où Hal pose sa main sur mon épaule, les ténèbres deviennent enfin plus stables. Tout semble moins flou, et j'ai l'impression d'être bien plus léger, comme soulagé par le halo de lumière émis par cet homme toujours si serein et intriguant. Comment fait-il ? Est-il vraiment cerné par les mêmes ténèbres que moi ? N'est-ce qu'une vision que je suis le seul à voir ? Et si ces ombres... Ne venaient bel et bien que de moi ? Seraient-ce ces mêmes ombres qui 'mont poussé à m'acharner sur mon ami Glurba, lorsque j'étais assoiffé de violence, poussé par la colère et la peur ?

J'ai besoin d'Hal. Je veux qu'il m'apprenne à répandre cette même lumière, à repousser cette ombre accablante qui me cerne et me harcèle de toute sa densité. J'ai le sentiment que seul lui pourra m'y aider. Les professeurs du temple lui ont certainement permis de grandir, nourrissant sans le savoir ma frustration et ma déception. Peut-être même une forme de rejet de moi-même.

Hal m'invite à réfléchir à ma décision. Pour une fois, j'ai le bon réflexe de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de dire une idiotie. La vie qu'il me propose m'est annoncée comme compliquée. Pourtant, je n'ai pas peur. Etrangement, cela me motive encore plus. A quoi m destine ce collège, sinon à une vie de travailleur derrière un énième bureau, à trier des dossiers en espérant rembourser un jour son crédit ? J'ai le sentiment qu'Hal pourrait m'offrir la liberté, l'aventure. Sans parler du fait que j'ai envie qu'il m'aide à contrôler mes pouvoirs, mon potentiel, que j'ai si longtemps gâché, comme le diraient les professeurs du temple. Aussi, j'ai beau réfléchir, je ne trouve rien d'autre à répondre que :

-C'est tout vu. S'il vous plaît. J'ai besoin de vous !

Je dois le convaincre. Je dois lui montrer ma ferveur ! Je m'en tire toujours ! Je suis Galen Jare, et rien ne m'arrête merde ! Ma chance est à toute épreuve, et j'ai pas fini d'emmerder mes anciens professeures ! Je veux leur prouver qu'ils avaient tort à mon sujet ! Je vaux au moins autant qu'un autre ! Je prends un air solennel, j'essaye de réunir tout mon sérieux, tout mon sang froid. Je n'ai peur de rien ! Rien n'est grave, et après tout, je fabrique ma propre chance ! Je saurai saisir ma chance !

-Je vous l'ai dit : je vous suivrai partout ! Je n'ai peur de rien !
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
La fougue et la détermination du désespoir. Halusius ne connaissait que trop bien mais la chose était différente avec Galen. Cette détermination affichée ferait presque sourire au vue de ce que cette décision impliquait pour le garçon. Mais si tel était le choix de Galen...

 « Voilà une détermination comme je n'en ai que rarement vu chez un jeune homme de ton âge. Je serais ravi de t'accueillir parmi nous, Galen. »

De ce faire appeler « Maître » produisait un effet curieux chez Halussius. Il n'avait jamais oublié ni même chercher à oublier son passé de Jedi. Mais ce faire désigner ainsi comme lui même s'adressait à ses pairs au Temple faisait resurgir en lui de nombreux souvenirs de sa vie au Temple. En vérité, il n'avait jamais imaginé un jour se faire appeler ainsi, ni même envisager d'avoir un padawan. Mais il n'était pas question de cela ici, en rejoignant Halussius et le campement de Darth Velvet, Galen serait guider et instruit, mai sen aucun cas il ne connaîtra cette relation si particulière qui lie un Maître Jedi et son padawan.

 « Je ne peux te dire avec précision quand je serais sur Ondéron... mais tu saura parfaitement lorsque le moment sera venu. D'ici là tu dois te tenir près pour que le moment venu nous partions, sans attendre et sans se retourner. Rassure toi, je vais faire le nécessaire pour te rejoindre au plus vite... A très vite Galen... »

D'une manière douce et bienveillante, Halussius diffusa une vague d'apaisement en direction de Galen alors qu'il mettait fin lui même à la discussion, disparaissant du monde immatériel de la Force...

-----------------------------------------------------------

Deux jours plus tard, Halussius foulait le sol encombré d'Iziz et marchait dans la population. Pour l'occasion, il ne portait pas sa tenue émeraude surmontée d'une armure légère. Non. Il avait plus l'allure d'un homme de la haute société, portant un costume de bonne facture selon les standards des monde du Noyau et bien ajusté. Le fait qu'il marchait en s'appuyant sur son bâton ajoutait une touche d'originalité à son allure. L'idée était de se fondre le plus possible dans le décor sans faire usage de la force.

Lors de sa discussion avec Galen, Halussius avait perçu dans la Force l'endroit où il se trouvait, cette institution réputée. Nonchalamment, Halussius passa devant l'entrée, faisant mine de se renseigner et de s'intéresser comme s'il cherchait son chemin. Un bref usage de la Force en direction du bâtiment et Halussius envoya une onde que seul le cristal qu'il avait donné à Galen allait recevoir. Galen saurait alors... le cristal le guiderai jusqu'à lui.

Halussius s'éloigna alors pour se rendre sur la place adjacente. Une grande place pavée et décorée qui servait de promenade où se trouvaient divers marchands plutôt sérieux. Se trouvait justement là un marchand ambulant distribuant gratuitement des datapads contenant les dernières actualités. Bien que rare, la chose se faisait encore. Halussius commença alors à lire les nouvelles tout en se mettant assis sur un banc non loin de la fontaine du centre de la place.
Invité
Anonymous
La réponse d'Halussius, sa reconnaissance de ma détermination barre mon visage d'un tout petit sourire de joie. S'il était là, je crois que je lui ferai un grand câlin de reconnaissance ! Après tout, ce sera forcément plus agréable que mes dernières accolades visqueuses avec Glurba. Mais tout ceci n'est jamais que... je ne sais pas. C'est bien plus profond qu'un simple contact physique. Peut-être même plus spirituel que notre première rencontre.
Mon rictus s'efface un peu lorsque Hal m'annonce que mon départ ne sera pas pour tout de suite. Je vais devoir prendre mon mal en patience. Je sens que je vais avoir du mal à penser à autre chose qu'à mon départ dans un futur proche !

Subitement, Hal disparaît, en laissant derrière lui une sorte d'aura qui m'apporte un peu de chaleur et de sérénité dans cet environnement monochrome noir. Je reste encore un peu de temps dans cette transe si particulière, seul. Je ne parviens à voir que mon propre corps, seul à trancher dans ce tout obscur. Un dernier regard sur cet horizon de ténèbres, sans toujours parvenir à l'expliquer, à le définir, et je quitte cet endroit. J'ouvre les yeux, dans le monde réel. Mes phalanges ont blanchi à force de serrer au creux de ma paume le petit cristal mauve. Autour de moi, il n'y toujours pas de lumières, seul les bruits de respiration de mes camarades, la chaleur des corps entassés dans le dortoir.

Le jour suivant, mes pensées sont uniquement tournées vers Hal, et mon imagination tente de se représenter encore et encore le fameux camp, sans y parvenir pour autant. Malheureusement, rien, pas la moindre nouvelle. Je ne dors presque pas, trop agité. De plus, j'espère toute la nuit retomber dans la même transe que la veille, en vain.

Le lendemain, je tire une tête de six pieds de long, en rongeant mon frein du mieux que je peux. Je ne parviens plus à attendre ! Je veux utiliser mes pouvoirs de nouveau ! Je veux sortir mon sabre laser ! Vivre des aventures ! J'ai l'impression de faire partie des meubles qui prennent la poussière. Chaque minute passée ici en vain est en train de piquer mes nerfs plus vivement.
Finalement, alors que je suis en train de tourner en rond, une certitude me traverse l'esprit. Je sors la pierre mauve de ma poche, et celle-ci scintille légèrement. Je suis convaincu que Hal est tout près. J'en suis persuadé ! Je lève la main, annonce que je ne me sens pas bien que je dois aller à l'infirmerie. Je quitte ma salle de cours, sous le regard intrigué de mes camarades et de mon professeur.

Je arpente les couloirs en tentant d'éviter au mieux les surveillantes, bien que je sois à deux doigts de me faire pincer une ou deux fois. Je me faufile vers le dortoir. C'est décidé cette fois, je n'aurai pas peur de mes propres décisions, ni de leurs conséquences. Je ne ferai pas demi-tour !
J'enfile mon sac, y glisse mon sabre laser. Je garde le cristal violet dans ma poche, a portée main. Je constate qu'en fonction des pas que je fais, son intensité est plus intense où s'amoindrit. Dans le dortoir, sa lumière est presque éteinte. Habillé, mes affaires rangées, je me dirige vers la porte du dortoir, sans un regard en arrière. Je arpente à nouveau les couloirs, sors du bâtiment, dans la cours vide. Et alors que je m'approche du grand portail, sa lumière est plus intense que jamais. Cependant, il y a des caméras et des alarmes constamment braquées sur ce portail. Le grillage tout autour est bien trop haut pour que je puisse en sauter, même si l'escalader n'est pas impossible. Alors que mes yeux courent le long du grillage, ils se posent sur la benne à ordure, ouverte, remplie de sacs de détritus. Ceux de la cantine, donc de quoi amortir ma chute. C'est dégueulasse, certes, mais il faut se donner les moyens de ses ambitions !
Je cours vers le grillage, sans que personne ne me remarque. J'y grimpe, et au sommet, je me laisse tomber, recroquevillé sur le côté dans cette benne. J'atterri dans une odeur des plus désagréable, et aussi vite que je peux, mon uniforme tâché, je m'extirpe hors de la benne. Le cristal émet de la lumière, et lorsque je tourne sur moi-même, m'orientant vers la route conduisant à une charmante place, le cristal rayonne encore plus.

Je cours jusqu'à la dite place, sale, puant, sans la moindre retenue. Enfin arrivé à la place, la pierre émet une lumière intense. Mes yeux s'affolent, sans trouver Hal. Et tout à coup, je repère un banc comme celui sur lequel lui et moi nous sommes assis lors de notre première rencontre. Il est habillé différemment, en train de lire un datapad. J'accours vers lui.
Il y a un contraste flagrant entre lui, posé et calme, concentré sur sa lecture, et moi, de la sueur sur le front, conscient de dégager une odeur déplorable, essoufflé, encore en fuite.
Un pauvre mètre nous sépare, lorsque, pour attirer son attention, je lui crie presque dessus :

-Maître !
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
Halussius lisait tranquillement les nouvelles. Ses pensées étaient tournées vers Galen. Il ne doutait pas que le garçon saurait se fier et user du cristal. En cela, il s'agissait en quelque sorte d'un petit test anodin pour voir à quel point le garçon pouvait se montrer débrouillard. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de lire avec attention les nouvelles du datapad, notamment celle sur la guerre en cours.

Il n'eut pas besoin d'attendre l'interpellation « discrète » de Galen pour savoir qu'il était là. Il l'avait sentit non seulement dans la Force... mais sentit tout court. Il dégageait une si forte odeur qu'elle en était perceptible à des mètres à la ronde. Lorsque le garçon arriva enfin quelques pas de lui, Halussius ne leva pas le nez de suite de sa lecture, après quelques secondes cependant, il leva la tête et regarda à gauche et à droite et derrière lui avant de regarde Galen, tout poisseux et transpirant.


 « Qui appelles tu donc « Maître », mon garçon ? Je n'en vois aucun ici... »

Son regard interrogateur dessinait cependant un sourire amical bienvenue pour rassurer Galen. Il le détailla rapidement des pieds à la tête. Il avait un air non seulement crasseux mais ahuri.

 « Tu as une mine affreuse... Tu devrais éviter les bains d'ordures à l'avenir. »

Le petit sourire amusé d'Halussius n'avait cependant rien de moqueur. Il n'avait cependant pas prévu que Galen se mette dans cet état là... Il avait envisagé le fait de lui faire changer de vêtements... mais une bonne douche s'avérait nécessaire... Halussius fini par se lever et n'hésita pas à poser sa main sur les épaules de Galen.

 « Tu peux souffler et te rassurer, Galen. Je suis là et nous allons bientôt quitter cette planète. Mais avant cela... il faut changer deux trois petites choses... Allons y ! »

Halussius et Galen se se mirent alors en marche pour quitter la place et s'engager dans une grande rue jonchée d’échoppes ambulantes et de boutiques. C'était jour de marché ! L'endroit idéal pour se trouver facilement des nouveaux vêtements et passer inaperçu. Bien qu'il ne demanda pas vraiment son avis sur le choix des vêtements, Halussius acheta une tenue plutôt à la mode dans le sens où elle se confondait parfaitement avec le style local. Il y avait un genre de pantalon semblable à un jean, avec un t-shirt et une veste légère.

Après cela, Halussius conduit Galen dans ce qui ressemblait à des « bains publics ». Des endroits parfaitement propres et entretenus où l'on trouvait principalement des douches soniques, bref de quoi se laver pour une somme dérisoire. Halussius sentait à travers la Force que l'endroit était vide pour le moment. Il ne percevait la présence que des droïds d'entretiens et le droïd d'accueil. Halussius se tourna alors vers Galen et lui tendit une plaquette métallique ainsi que le pochon contenant ses nouveaux vêtements.


 « Il n'y a personne à l'intérieur et je veillerai à ce que personne n'entre le temps où tu y sera. Les cabines sont automatisées, il te suffit d’enserrer la plaquette de crédit à l'endroit indiquée, d'entrer et de te laisser guider. Tu pourra alors te laver et te changer... Je t'attends ici.

Laissant aller Galen, Halussius fit quelques pas sur la droite, afin de ne pas attirer l'attention. Reprenant le datapad des nouvelles, il commença à le lire à nouveau. A deux reprises des individus cherchèrent à rentrer dans les bains. Aussitôt, Halussius faisait à appel à la Force pour leur faire changer d'avis et tournaient les talons immédiatement.
Invité
Anonymous
Hal lève enfin le nez de sa lecture, et m'observe des pieds à la tête. J'ai un peu honte sur le moment, surtout qu'il ajoute une remarque désapprouvant ma façon de l'appeler. Peut-être ai-je commis une maladresse, mais après tout, c'est la seule façon dont j'ai appris à nommer mes aînés. Je le lui fais d'ailleurs remarquer :

-Désolé monsieur ! C'est l'habitude ! Comment devrais-je vous appeler ?

A cela s'ensuit une remarque sur l'état de saleté dans lequel je me retrouve. Si je commence d'abord par m'offusquer l'espace d'une seconde, mon second degré et mon autodérision refont vite surface, et je glousse de rire, mon visage se fendant d'une très large sourire.
Lorsque Hal apaise mes doutes, m'explique que je n'ai plus de raison de m'inquiéter, qu'il va prendre soin de moi, je suis dans un état de soulagement que je ne saurais décrire. Enfin, je peux reposer ma tête sereinement sur l'épaule d'un adulte bienveillant. Je finissais par croire que ce jour ne viendrait plus. Je crois que je pourrais m'en remettre entièrement à cet ancien chevalier jedi, pourtant si différent de ses ex-paires, lesquels se sont montrés insoutenables avec moi.

Je suis alors ses pas la conscience tranquille, avec un enthousiasme dont je n'ai pas fait preuve depuis plusieurs semaines. Cette légèreté m'a manqué ! Pouvoir enfin relâcher ma méfiance me place sur un petit nuage.
Je le suis en m'en remettant totalement à lui, et je suis enchanté de constater qu'il me remet de quoi me changer, et me conduit à un endroit où je pourrai me laver. J'ai hâte de me débarrasser de cette odeur et de cette saleté ! Et puis de ce que j'ai aperçu de mes vêtements, ceux-ci me plaisent davantage que l'uniforme de collégien que je me coltine !

Après que Hal ne se soit installé de façon à monter la garde, j'entrai dans une cabine de douche en y introduisant la petite plaquette de crédit. J'ai l'impression que l'eau me purifie, qu'elle lave mes péchés. Finalement, après avoir récurer chaque centimètre carré de ma peau, au terme d'une douche interminable, je me sèche, puis enfile mes nouveaux vêtements. J'adore particulièrement ma veste. Tout est parfaitement sec, et propre. Surtout propre. Un plaisir simple, mais radicalement séduisant. Je rejoins enfin l'ancien jedi, le visage toujours traversé d'un intense sourire :

-Merci beaucoup monsieur !
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
Halussius tourna aussitôt la tête en driection de Galen lorsqu'il mit les pieds dehors à nouveau. Le changement était fulgurent et l'odeur beaucoup plus agréable. L'image du pensionnaire s'était envolé. Les vêtements qu'Halussius lui avait choisi étaient somme toute ordinaire, mais porté par Galen, cela lui donnait presque un petit air baroudeur qui faisait sourire l'ancien Jedi.

 « Voilà qui est bien mieux ! Tu dois te sentir mieux ? »

Après avoir échangé quelques mots ordinaires en reprenant le chemin, Halussius évoqua alors la suite des événements.

 « S'il n'y a pas de retard sur l'horaire, un cargo de marchandises doit partir dans moins d'une heure pour notre destination. De fait de la guerre, les contrôles sont plus fréquents et nombreux au spatioport... Il nous faut donc passer par des chemins détournés.

A mesure que la distance entre eux et le spatioport d'Iziz s'amenuisait la présence des forces de sécurités se faisait plus prenante. Des militaires de la République en patrouilles se mêlant à la population, des speeders de forces de sécurité de la municipalité... Le tout dans l'apparente indifférence de la population. Nonchalamment, Halussius et Galen s'engagèrent dans une rue adjacente conduisant à la partie « frets » du spatioport, un endroit curieusement moins en proie au patrouille. La rue, qui s'apparentait plus à un grand chemin ou une petite route, longeait les plates formes d’atterrissages et un bâtiment d'entretien. Halussius ralentit alors doucement l'allure.

 « Tu vois ce bâtiment ? Il y a une ouverture automatique pour l'entrée et la sortie des droïds-conteneurs. De ce que j'ai vu, à cette heure ci, il n'y aura qu'une présence minimal des agents du spatioport. On pourra donc s'y faufiler sans difficulté... »

Cette fois, Halussius se stoppa afin de regarder Galen bien dans les yeux.

 « On va dire que c'est un premier exercice pratique, Galen. Nous allons devoir être le plus discret possible. C'est pourquoi tu devra faire preuve de maîtrise et, surtout, suivre mes instructions sans discuter. D'accord ? »

Au loin arrivait déjà un des droids-conteneurs chargé à vide. Halussius commença à accélérer légèrement le pas pour arriver tout juste au moment où l'automate décélérait. Aussitôt devant la grande rideau métallique du bâtiment, cette dernière s'ouvrit à vitesse moyenne, permettant ainsi à Halussius et Galen de se faufiler à l'intérieur.

L'intérieur du bâtiment était en fait comme un grand hangar ouvert au vent, peuplé essentiellement de droïds ouvriers suivant un programme précis. Au sol, des lignes et des cercles de taille et de couleurs diverses s'y trouvaient dessinés. Les photorécepteurs des droïds les suivaient selon leurs programmations et leurs tâches. La présence de Galen et Halussius n'étaient en rien un problème étant donné que la programmation à la fois complexe et basique des droïds impliquait la reconnaissance d'êtres organiques mais pas la différenciation entre les employés du spatioport ou des intrus.

Halussius se faufilait à travers le balai presque artistique des automates allant et venant, en prenant soin de s'assurer que Galen lui suivait bien et restait concentré. Une fois arrivés de l'autre côté du hangar, Halussius stoppa alors la marche. Au détour du pan de mur métallique, il regarda discrètement derrière. Le cargo qu'ils devaient prendre était en vue, comme prévu, les marchandises étaient encore en train d'être chargées à dans les soutes. Mais il n'avait pas prévu qu'il y aurait autant de monde... En tout, une dizaine d'hommes et de femmes du spatioport s’affairaient avec des chariots-répulseurs à remplir les soutes du cargo. Ce léger contre-temps présentait un difficulté que Halussius n'avait pas prévu. Il avait déjà la solution en tête mais il y avait un élément inconnu... Galen. Il réfléchit un instant, puis fini par poser ses yeux sur le garçon tout en se mettant à sa hauteur.


 « Le cargo est à une centaine de mètres à côté de nous... avec toute une foule d'admirateur autour de lui. Je ne sais pas toi, mais je n'ai pas tellement envie de me faire remarqué aujourd'hui, hum ? Je peux nous rendre invisible aux yeux de tous, mais ils sont trop nombreux pour que je me concentre à la fois sur eux et sur le chemin à suivre. Ca va être à toi de me guider jusqu'au cargo... »

Halussius fit alors signe à Galen de regarder à son tour de l'autre côté du mur pour qu'il se rende compte du chemin à suivre. Tout en regardant aussi, Halussius s'adressa à lui.

 « Il faut prendre le chemin le plus direct et qui nécessite le moins de mouvement possible. Un trajet en ligne droite... Quoi qu'il arrive, Galen, garde ton sang froid. Contente toi de marcher et suivre le même chemin, fait le moins de geste et de mouvement possible. Tout se passera bien... »

C'est alors qu'Halussius fit deux pas en arrière. Afin de prendre une légère inspiration et de fermer les yeux doucement, pénétrant complètement dans la Force. Suivant ce qu'il avait apprit à mettre en pratique, il usa de la Force pour avoir une vue d'ensemble du cargo, des ses alentours et de chacun des ouvriers présents. Un à un, Halussius lia leur esprit au sien. Le dernier esprit lié, Halussius sentait la charge importante de concentration que cela lui demandait... Sans plus attendre, Halussius posa sa main sur l'épaule de Galen et leva légèrement son bâton vers l'avant.

 « E nà laimë … E vantëa sui surë … Y ala cendëa »

Trouvant immédiatement un écho dans la Force, cette sorte d’incantation qui pourrait se traduire par « Je suis une ombre, je suis tel le vent, personne ne me vois » à pour effet de rendre invisible Galen et Halussius aux yeux des ouvriers.

 « Allons y... »
Invité
Anonymous
Je suis ravi qu'Hal me trouve plus élégant. J'adore ces vêtements, et que c'est agréable d'être enfin vêtu proprement ! J'emboîte le pas de mon sauveur, lequel m'entraîne enfin loin de ce collège de malheur !

Ca y est ! Après toutes ces années, je vais enfin pouvoir quitter Ondéron. Je suis en face de la porte, il ne me reste plus qu'à l'enfoncer. Si tous mes imbéciles de vieux professeurs me voyaient, ils feraient sûrement une sacrée tête ! J'ai juste un peu de peine pour maître Kayan. Lui qui m'a écouté et s'est démené pour que je puisse trouver un endroit qui me plairait, j'ai vraiment le sentiment de lui jouer un mauvais tour, de le trahir. J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop, c'est un homme sûrement plus gentil et sage que je ne le serai jamais.

Je suis Halussius jusqu'aux quais d'embarquement d'Iziz. Ainsi vêtu et coiffé, je sais que personne ne pourrait penser que j'étais padawan il y a de cela quelques semaines seulement. Je me sens en sécurité, d'autant que je suis si près d'Hal.
J'écoute les instructions de ce dernier, enjoué, excité. Je vais pouvoir jouer un sale tour à tous les détenteurs de vaisseaux. L'aventure, la vraie, commence maintenant, et j'ai tout ce qu'il faut pour la vivre : un homme qui m'accompagne, une destination, un but.

Hal et moi nous faufilons dans des droïdes conteneurs sans trop de mal. J'avance à ses côtés avec une boule au ventre, mais je n'arrive pas à me défaire du large sourire qui continue d'éclairer mon visage. Je n'ai jamais été aussi excité.
Cependant, pour pouvoir rejoindre notre objectif, nous devons traverser au milieu d'une petite foule d'ouvriers. Une fois de plus, Halussius me démontre qu'il est à des années lumières de moi, ou même des jeunes chevaliers du temple. Il se concentre, et récite une incantation.

Je l'attrape par l'avant bras, pour le guider. Je lui fais économiser le plus de pas possibles. Je constate, effaré, qu'aucun des ouvriers ne relève alors notre présence. J'ai l'impression d'être immergé au milieu d'horribles créatures, protégé par une simple vitre, ou une cage. Je choisis le chemin le plus direct possible pour rejoindre le cargo. Une fois que nous sommes hors du champ de vision des ouvriers, protégé de leur regard par un mur épais, je rappelle Hal, pour rompre sa concentration :

-Pssst, hey Hal, c'est bon ! lui dis-je tout bas, de peur d'attirer l'attention.
Halussius Arnor
Halussius Arnor
Messages : 474
Eclats Kyber : 0
Galen prend son rôle très à cœur et fait en sorte d'appliquer les instructions données par Halussius. Lui se laisse complètement guider. Son attention toute entière s'affaire à maintenir le lien avec les esprits de chacun des ouvriers présents. Maintenir cette illusion mets son esprit sous tension constante, la moindre distraction, le moindre mouvement brusque de leur part et cela altérerai le charme. Car si Galen et lui arrivent à être invisible aux yeux des ouvriers qui les entourent, ils ne le sont cependant pas réellement. Halussius opère une sorte de manipulation de leur esprit soit en suggérant de détourner leur attention d'eux soit en agissant comme une sorte de barrage entre les yeux et le cerveau permettant ainsi d'intercepter et de renvoyer une information falsifié dans laquelle ils sont absents.

Mais ce n'est qu'une illusion qui s'y elle s'en trouve perturbée peut se rompre en un instant. Sur une seule et même personne, les choses seraient moins compliquées. Halussius pourrait sans problème ajuster et rectifier l'illusion en cas de déconcentration ou de perturbation extérieure... Mais agir sur une dizaine d'esprit en même temps empêchait de telles rectifications subites. C'est pourquoi il avait donné ces instructions précises à Galen, afin de minimiser au maximum les risques de perturbation.

Lorsqu'il entend Galen l'interpeller, Halussius ouvre enfin les yeux. Le garçon à réussi à les conduire à l'intérieur de la soute, plutôt grande, à l'abri des conteneurs nombreux. Jugeant qu'ils étaient tranquille à présent, Halussius dissipa aussitôt le lien mental, ce qui ne manqua pas de lui provoquer de légers mais réels vertiges. Il avait comme un début de mal de tête qui se profilait, mais rien d'insurmontable.


 « Tu as fait merveille, Galen. Tu peux être fier de toi car, à présent, tu es libre. »

A ces moment mots, Halussius se dit que leur position était tout de même un peu trop proche de la rampe d'accès de la soute, il invita alors à le suivre pour qu'ils se placent un peu plus au fond. Mais il n'avait pas anticipé de se retrouver nez à nez avec un droïd-porteur chargé à vide. L'un et l'autre s'étaient immédiatement immobilisés. Le droïd était plus grand qu'Halussius d'une fois et demi sa taille et avait des sortes de pinces plates au bout de ces bras articulés par de massifs vérins hydroliques. Le seul et unique récepteur visuel du droïd fixait Halussius. Lui ne bougeait toujours pas se demandant si la machine allait produire un quelconque bruit qui attirerait l'attention des ouvriers à l'extérieur. Au bout de quelques secondes, le droïd fit un pas en arrière et se déplaça vers la gauche afin de contourner Halussius et de reprendre sa trajectoire initiale. Il ne put s'empecher de pousser un soupir de soulagement et de marmonner.

 « Heureusement, qu'ils ne sont pas intelligents... »

Halussius échangea un regard qui se voulait complice avec Galen et finirent par rejoindre le fond de la cale où un espace tout naturel formé par les conteneurs s'offraient à eux.

 « Ce sera parfait le temps du voyage... »

Au même moment, le bruit de la rampe en train de se rétracter se fit entendre dans toute la soute amenuisant au fur et à mesure la lumière naturelle de l'extérieur. Une fois la soute parfaitement refermée et scellée, Halussius et Galen se retrouvèrent dans le noir complet. Un bruit sec et métallique se fit alors entendre. Halussius venait de frapper le sol avec son bâton dont l’extrémité supérieur diffusait à présent une faible lueur blanche, juste assez intense pour éclairer à un mètre à la ronde.

 « Ce ne sera pas le grand confort... Mais vois tu, je n'ai pas choisi ce cargo par hasard. »

Halussius lâcha alors son bâton qui resta parfaitement droit tout en restant simplement posé sur le sol de la soute. L'ancien jedi s’éclipsa alors un instant de la lumière et de la vue de Galen, laissant seulement entendre des grincements de métal et des bruits de décompression. Tout à coup, plusieurs packs se mirent à arriver en glissant au pied du bâton. Il y en avait deux identiques et de formes cylindriques et plusieurs autres de formes rectangulaires ou ovales. Halussius réapparut quelques instants après.

 «Ce cargo est chargé de ravitailler plusieurs magasins du centre ville de Boz Pity. Dont une échoppe spécialisée dans les sports de survie... »

Tout en parlant, Halussius désignaient les différents packs.

 « Voilà de quoi manger et boire... et ces deux packs là sont des couches rétractables, parfaites pour dormir... pour peu de pas être trop exigent quand même. »

Alors qu'il parlait une vibration se propagea dans toute la soute et même à travers les corps deux passagers clandestins. Le vaisseau venait de passer en hyper-espace. Halussius n'y fit pas attention et pris un pack de couchage et l'activa. Aussitôt, le mécanisme se déploya à la manière d'une pâte à pain en train de gonfler et de se stabiliser. En quelques instants, un matelas une place s'était formé avec au dessus de lui, une couverture de survie parfaitement pliée.

 « J'ai besoin de fermer les yeux quelques instants... Simplement fermer les yeux pour reposer mon esprit. »

Il disait vrai, il avait besoin de fermer les yeux. Depuis qu'il avait rompu le lien avec les ouvriers, Halussius avait tout les symptômes d'une migraine, sans pour autant en avoir une réellement. Il ne dormait pas, ni ne méditait, il pouvait continuer à parler naturellement, mais il laissait son esprit se reposer le laissant libre de ne plus se lier à la Force volontairement le temps nécessaire. Il espérait que Galen allait bien cependant. Les choses s'étaient enchaînées très vite... C'est pourquoi, alors qu'il était allongé de manière parfaitement droite, Halussius dit.

 « Comment te sens tu, Galen ? »
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn