Zerath Ular'Iim
Zerath Ular'Iim
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Fiche de présentation

Zerath Ular' Iim, mystique cybernétique  The_ir10
Le prélat de fer




Identité



Nom : Ular’ Iim
Prénom : Zerath

Année de naissance : 21 527 (3527 BY)
Année de mort : / (44 ans)

Espèce : Kaleesh cyborg



Convictions



Côté de la Force : Aucun
Affiliations : Kaleesh (21 527-21 557), Mercenaire (21 558 - 21 561 ) Républicaine (21 562 - Actuel)
Allégeance: Kalee, République
Titre: Prélat de la lune


Rang désiré : Sergent républicain (renforcé ou supérieur)



Fiche de personnage



Équipement :
- Corps cybernétique
- Pièce d'avant-bras cérémoniale
- Sceptre cérémonial shoni
- Vibro-épée républicaine

Caractéristiques :

Force 4/6
Dextérité 4/6
Agilité 2/6
Constitution 4/5
Intelligence 6/6
Sagesse 4/5
Charisme 5/6


Pouvoirs : Ambidextrie (Zerath utilise aussi mal ses deux mains, cependant son nouveau corps lui permet de faire des maladresses plus prodigieuses sans discernement)

Points forts :

- Corps cybernétique : Bien qu’il ne maîtrise pas encore totalement son corps, Zerath n’a qu’effleuré la surface des possibilités offertes par ses implants : la force, l’agilité, la précision sont autant de domaines où son nouveau corps est infiniment plus performant que le précédent mais dont il ne tire pas parti.

- Esprit brillant : La mémoire comme l’intuition du Kaleesh sont deux outils redoutables d’un esprit acéré, qu’il exploite avec brio et qui expliquent son parcours. Une fois qu’il prend conscience de tous les enjeux et toutes les possibilités, il peut devenir un véritable maître stratège, bien qu’il ne soit pas à l’abri de terribles erreurs, en atteste son déplorable état.

- Charisme du mystique : Par son sang froid et sa sagesse, Zerath respire une aura charismatique qui fait de lui une présence inestimable dans les équipes qu’il a commandées jusque là. Cet impact est renforcé par sa nouvelle apparence, qui lui confère une présence imposante, intimidant par son existence même les objections et faisant taire les protestations du simple fait d’être.


Points faibles

- Parler sibyllin : Pour toutes ses qualités, Zerath a la fâcheuse tendance à s’exprimer par tournures inutilement élégantes, mais aussi parfois très obscures, énigmatiques même. S’il est apte à donner ses ordres clairement, il semble être incapable d’en faire autant lorsqu’il s’agit de répondre à une question impliquant un tant soi peu de réflexion ou d’enjeux moraux.

- Piètre combattant : Bien qu’élevé dans une culture martiale, Zerath n’en demeure pas moins un combattant qui brille par son esprit plutôt que ses faits d’arme ; malgré son corps cybernétique de première qualité il est un berger spirituel et un meneur de troupes, mais un tireur absolument lamentable. Bien qu’il sache se défendre avec une lame, son manque d’expérience à la bataille est un handicap notoire, qu’il entend bien tenter de corriger un jour.

- Convalescence forcée : La cybernétisation récente de Zerath fait qu’il a toutes les difficultés du monde à contrôler son corps. S’il arrive à marcher, la manipulation précise de ses mains est une affaire plus délicate : souvent a-t-il des tics avec ses mains, car perdant le contrôle sur la motricité de ses doigts...

- Santé fragile : La peau très gravement endommagée du cyborg lui impose de renouveler fréquemment le bacta présent dans son armure. S’il pourrait certainement prendre des bains de bacta afin d’accélérer sa cicatrisation, il n’a hélas pas encore les moyens de s’offrir pareil traitement. La technologie qui l’a sauvé par miracle n’est pas parfaite : ses brûlures ont brûlé les muqueuses de ses poumons et l’ont rendu asthmatique.

- Porteur de SS7668-X : Le Kaleesh est porteur sain d’une souche extrêmement virulente du dangereux SS7668-X, transmissible par les fluides corporels et mortel en 48h. Ignorant la véritable origine de son mal, il désigne sa terrible pathologie comme la « Malédiction sombre », convaincu qu’il s’agit là de la volonté des dieux.

- Fanatique : Prélat avant tout, Zerath est ni plus ni moins qu’un illuminé qui, par chance, a trouvé une meilleure occupation que vanter les mérites de son panthéon. S’il ne cherche pas à convaincre tous ceux qui croisent sa route de l’intérêt et de la pertinence de son culte, il y demeure profondément attaché, aveugle parfois à certaines vérités par sa foi démesurée. Les rites Kaleesh n’étant pas de la plus grande douceur, il est heureux qu’il n’ait jamais décidé de convertir les hommes sous son commandement à ses traditions...

- Curiosité impulsive: Il arrive que la curiosité de Zerath puisse prendre le pas sur sa raison, tempérament qu'il peine encore à réfréner.

- Corps cybernétique: Malgré tous les avantages qu'apporte son corps artificiel, celui-ci souffre également de toutes les tares inhérentes son origine droïde: entretien, pannes, sensibilité à la magnétisation et aux impulsions électro magnétiques...

- Relation à la Force: Quoi qu'intrigué par celle-ci, l'Ular'Iim est absolument incapable de faire usage de la Force ou d'autres pouvoirs surnaturels.



Caractère :

« Raisonnez, car tel est l’apparat dont nous ont dotés les dieux. Point ces armes crues et ces armures futiles ! La chair est au mortel ce que l’esprit est au divin. Et qui, du périssable ou de l’infini écrit sa destinée dans les étoiles ? Posez votre blaster, Shagal, car vous êtes dans une cathédrale où nous ne sommes que des invités, et apprenez à écouter. Votre main trop prompte pourrait signifier notre perte. »
- Zerath s'adressant à Shagal sur Charros IV


Zerath est ce que l’on qualifie couramment de mystique. Bercé dans l’éducation Kaleesh pleine d’un panthéon divin profondément martial, il agit guidé par ce qu’il pense être la volonté des dieux, aspirant lui-même à dépasser la faiblesse de la chair pour s’élever dans une dimension transcendant l’existence, une dimension divine. Primordiale à son esprit est cette idéologie : le Kaleesh pense apercevoir les traces de ses dieux en toute chose, et révère avec une admiration proche du fanatisme le talent de ses créateurs, fut-ce pour la vie comme pour la mort : la plus splendide éclipse ou le plus effroyable cataclysme sont les témoignages les plus saisissants de la grandeur divine. Guère hostile aux autres croyances – dont la Force, il perçoit à l’inverse chaque religion comme une simple interprétation différente de ses dieux : si chaque planète développe son propre culte, n’est-ce pas là une preuve qu’il existe bel et bien Quelque Chose au sein des étoiles surpassant tout ce qu’il y a de vivant ?

Profondément versé dans les rites de son peuple, Zerath n’a cependant eu qu’une seule femme, Cin ; guère opposé à la polygamie qui est l’un des fondements de la société Kaleesh (après la guerre et le spiritisme naturellement), il est en vérité porteur sain – bien que l’ignorant – du virus SS7668-X*. Les conséquences mortelles du virus pour toutes ses compagnes furent accueillies comme une malédiction des dieux par Zerath, qui y voyait non pas un phénomène biologique mais une intervention surnaturelle. Cin étant la seule qui ne périt jamais de la « Malédiction sombre » telle que la nomme le reptilien, la Kaleesh constitue à ses yeux l’un des êtres les plus exceptionnels de la galaxie, probablement dotée d’un pendant divin encore non dévoilé. L’affection profonde que Zerath possède pour son monde natal lui vient en particulier de Cin et de tous les souvenirs liés avec elle. La confiance qu’il lui voue est telle qu’il lui permet d’occuper ses fonctions de guide spirituelle sur son monde jusqu’à ce qu’il daigne enfin retourner de sa « campagne galactique », en les mots de Cin. Celle-ci n’apprécie probablement pas d’être éloignée de son compagnon. Son caractère bien trempé, sans doute la poussera un jour à quitter leur monde natal pour aller le trouver, où qu’il puisse être dans la galaxie. Pour l’heure du reste demeure-t-elle sagement sur Kalee, endossant la lourde tâche de prélate tant que Zerath est absent.

Il ne réalise pas entièrement l’affection qu’il porte à sa compagne : persuadé d’agir dans l’intérêt de son monde, il le fait en réalité pour sa chère Kaleesh bien qu’il ne l’ait pas – encore - réalisé.


Pour le reptilien les mortels ne font qu’accomplir un destin dont ils n’ont pas pleinement conscience : seuls ceux qui suivent leur propre voie et marquent durablement le monde sont destinés à se transcender ; mais un mortel qui se transcende est-il déterminé comme destiné à devenir un dieu avant même sa naissance par les autres dieux ? Ou est-ce par son aptitude à défier sa simple condition mortelle qu’il se distingue ? Sur ce point, Zerath n’arrive pas à trancher. Parfois décide-t-il d’un monde d’horloge, où chaque individu est un rouage déterminé à l’avance mais incapable de se soustraire à son rôle. Ce raisonnement qui parfois le hante naît de son tempérament pragmatique – car le Kaleesh ne s’encombre pas de ce qui pourrait ralentir ses objectifs. D’ici naît son premier paradoxe : pour toute la praticité du monde, il n’a pour autant jamais renié ses rituels religieux, et n’irait jamais en bataille sans au préalable une ample méditation, qui lui permet – selon lui – de se ressourcer auprès des Divins. Cependant qu’il puisse entrer en de profondes méditations, Zerath jamais n’a réclamé l’aide des dieux ni leurs conseils : il considère en effet qu’en traçant sa propre voie il parviendra à devenir lui-même à terme une divinité cosmique, chose qui ne saurait être accomplie s’il s’appuyait sur les recommandations des Grands du Panthéon.

Ces méditations régulières ont faits du Kaleesh un être calme et mesuré, parfois même d’une sagesse surprenante. Il a malheureusement tendance à s’exprimer par énigmes plutôt que clairement : il apprécie que ceux qui l’interrogent trouvent la réponse eux mêmes plutôt que par son propre cheminement, qu’il ne sait parfois pas tout à fait justifier si ce n’est par une « intuition ». Cette intuition est révélatrice d’une des composantes les plus essentielles de Zerath : son intelligence. Bien qu’il n’en ait pas pleinement conscience lui-même, le Kaleesh est d’une intelligence qui surpasse largement les individus moyens de son espèce – à l’exception peut être de Cin. Son esprit n’est pas capable de calculer des sauts hyperspaciaux de tête, ni même de simples équations de fluide, car Zerath n’est pas un ingénieur. Cependant est-il doté de facilités générales en compréhension et en mémoire, mais aussi et surtout d’un esprit stratégique et tactique qui font de lui un stratège hors pair, bien qu’il n’en ait point conscience. Un de ses adversaires lors d’une partie d’échecs l’a notamment accusé de pouvoir prédire le futur avec la Force pour gagner, à la grande incompréhension du Kaleesh. Ce n’est que par son esprit et point par sa force que Zerath a pu devenir un prélat sur Kalee. Ce n’est que par son sens de la bataille – hérité sans doute des mœurs de son espèce autant que de son propre génie – qu’il a pu survivre dans des équipes d’abord de mercenaires puis de soldats. Si Zerath n’avait pas son esprit, son histoire se serait arrêtée probablement à son premier combat, d’une fin sanglante et brutale…

Cependant, cette intelligence n’a pas que des avantages : avec vient une insatiable curiosité. Ce que Zerath peut apprendre, Zerath veut apprendre. Sa curiosité n’est réfrénée – encore que difficilement – que par son pragmatisme, particulièrement lorsque la situation l’exige. Cependant, il lui est déjà arrivé d’attendre un mouvement adverse, intrigué par la suite, plutôt que de tenter de l’empêcher. Sa curiosité est une terrible lame à double-tranchant, qu’il manie tantôt pour mieux comprendre le monde qui l’entoure dans toute sa beauté divine, tantôt au détriment de ses alliés et de lui-même.

S'il dispose d'une appréciation certaine pour l'honneur, en bon Kaleesh qu'il est, le prélat est cependant sans merci lorsqu'il dresse ses plans. La seule pratique qu'il considère avec un réel dédain est la trahison; c'est une chose de manipuler ses ennemis pour qu'ils s'entre détruisent, c'en est une autre de retourner sa veste. Et quel piètre dieu que celui de la tromperie et de la félonie!

La façon de parler du prélat est toute particulière, formelle – biblique presque. Ce langage mêlé à ses réponses parfois en énigmes lui confèrent une aura énigmatique au premier abord ; sa compétence certaine à mener les hommes à la bataille et son intelligence achèvent le portrait de ce qui pourrait être un officier excellent dans l’armée, un meneur de troupes par excellence : calme et mesuré, doté d’un sang-froid quasiment à toute épreuve, d’une sagesse inspirante – féroce cependant contre ses adversaires ! Il n’est guère étonnant que Zerath soit perçu comme charismatique. Ignare de ses propres talents, il est humble quoi qu’extrêmement exigeant avec lui-même, si bien qu’il n’est que rarement hautain, jamais arrogant. De façon amusante, sa psychologie est presque celle d’un Jedi compassé et en pleine maîtrise de ses émotions, mystique également, prêtre d’une croyance en une force supérieure assurant la cohésion de la galaxie toute entière...Mais ici s’arrête la ressemblance :

Si un Jedi se considère comme gardien de la paix et de la volonté de la Force, Zerath lui se considère comme « l’avant-garde » de Kalee dans la galaxie : s’il prête ses talents à l’armée républicaine, ce n’est que parce qu’il a réalisé l’intérêt direct pour son monde. Il ne cherche point à préserver son monde de la guerre – car la guerre est un feu où se forgent les légendes, mais il n’a pas le désir que Kalee sombre dans une décadence cruelle imposée par une bureaucratie lourde et dysfonctionnelle. En s’imposant dans la République en tant que figure de proue de son monde, Zerath espère parvenir à ses fins, en s’accordant les moyens de ses ambitions : quelle administration oserait se dresser contre une armée déterminée ? Il nourrit également une profonde curiosité envers les Jedi et la Force, car il désire voir de ses yeux l'étendue de ce qu'il considère comme des miracles manifestés par ses dieux. Il s'agit de la raison initiale pour laquelle il joint la République.



*le virus SS7668-X, ou syndrome de Horner en honneur de l'éminent professeur Coruscanti l'ayant découvert, est une pathologie sexuellement transmissible qui est mortelle dans 98.3% des cas: le virus en se reproduisant produit dans ses déchets une toxine botulique dont la concentration devient fatale au bout de 48h. Les survivants du virus sont des porteurs sains uniques qui, selon le chercheur, disposent d'un glycocalyx qui réagit à la toxine en produisant des inhibiteurs, empêchant ainsi la mort cérébrale. Ces individus très rares seraient la clef pour développer, à terme, un remède. La pathologie est anecdotique dans la galaxie, avec seulement un cas par milliard d'habitants. Elle semble particulièrement toucher les espèces reptiliennes, bien que les populations infectées ne soient dans les cas étudiés aucunement interfécondes, soulevant l'hypothèse de plusieurs souches différentes. Une souche hautement adaptable a également été envisagée, bien que rien n'étaye à ce jour pareille affirmation.
Description Physique :


Zerath est un cyborg dont le corps artificiel a été conçu par les artisans Xi Char. Ces derniers ont reflété dans leur création leur propre image. Cependant, ils n’ont pas conçu un droïde : la base autour de laquelle ils devaient bâtir était un être qui – bien que gravement blessé – était néanmoins bien vivant et ne suivait aucunement la morphologie des ingénieurs, gros insectoïdes ramassés sur eux mêmes.

Ce corps cybernétique contient ce qui demeure du Kaleesh : ses membres ayant été affreusement mutilés dans l’accident de la cathédrale, seul son tronc et sa tête ont pu être sauvés, tandis que ses bras et ses jambes étaient amputés. Sa peau fut malheureusement brûlée au troisième degré sur le torse et la nuque ; les Xi Char étaient des concepteurs de machine et non des maîtres médecins. Sans doute Zerath aurait-il pu bénéficier d’un traitement bien plus adapté à ses affreuses brûlures sur Coruscant, mais le monde isolé de Charros IV ne put lui offrir comme délivrance à son tourment qu’un corps de fer. Les portions trop brûlées furent ôtées par ses sauveurs pour empêcher que la dégradation des tissus ne se propage. S’ils conçurent des prothèses pour ses bras et ses jambes, le tronc et la tête, eux, furent travaillés de façon bien plus particulière : les alliages et les écrous ne pouvaient sauver Zerath d’une agonie lente et douloureuse, les Xi Char ne possédaient pas un tel savoir-faire. Leur spécialité était la machine, poussée à un art religieux, pas l’étude et la modification du vivant. Les ingénieux insectoïdes eurent cependant une brillante idée : ils agencèrent le corps en deux couches. La première était destinée à protéger le prêtre des assauts extérieurs, composée de duranium renforcé. Eux mêmes insectes, ils ne purent s’empêcher de la concevoir sur une base d’exosquelette, par plaques articulées rigides. En adaptant les pièces à la morphologie – certes très réduite – du Kaleesh, ils produisirent un résultat manifestement sinistre : la couleur grise du duranium donnait l’impression d’un squelette animé – quoi que d’acier composé. Ils dissimulèrent le visage du Kaleesh dans un casque d’une fabrique similaire, s’inspirant pour ses motifs du masque Mumuu que Zerath avait jusqu’ici porté ; s’ils dévièrent largement sur la composition et les courbes du masque final, le résultat n’en demeura pas moins très proche de la culture Kaleesh – et bien l’une des seules consolations du prélat pour son pathétique état.

La deuxième couche, elle, fut constituée dans un plasto-verre pressurisé de deux centimètres d’épaisseur, distant d’autant avec le corps du personnage. Là, ils déversèrent une médiocre quantité de bacta, tout juste suffisante pour empêcher le corps grièvement brûlé de Zerath de périr. Un si petit volume n’aurait jamais permis de soigner complètement les différentes séquelles et brûlures dont souffrait le Kaleesh, n’importe quel médecin du noyau l’aurait su, mais elle permis du moins de le garder vivant, bien que sa cicatrisation fut rendue extrêmement lente : s’il était sauvé de la mort, il n’était guère hors de danger, car la disparition du bacta hors de son armure aurait signifié une mort rapide de ses brûlures.


Zerath est loin d’être à son aise dans ce nouveau corps. Bien qu’il ne le fasse pas souffrir, il éprouve parfois de grandes difficultés à mouvoir comme il le désire ses nouveaux membres. Cruelle ironie, ses implants sont d’une force bien supérieure à celle qu’il possédait autrefois. Cependant il est incapable d’exploiter son plein potentiel, encore difficilement apte à se contrôler parfaitement.

Le Kaleesh peut donc être résumé ainsi : il s’agit d’une armoire à glace avoisinant les deux mètres de haut, courbée à la façon d’un vautour d’acier. S’il a été doté de serres et que ses mains sont certainement des griffes, c’est un oiseau squelette, une apparente faucheuse qui est certes intimidante, mais en réalité n’est pas si dangereuse qu’elle en a l’air. Son visage est pareil à un crâne, car il représente un masque Mumuu reproduit par les artisans Xi Char. En raison du bacta présent en permanence sous l’armure du Kaleesh et de composants électroniques présents sous le masque – dont des électrodes pour capter ses pensées et actionner son corps en théorie de façon optimale – ses yeux d’or reptiliens sont constamment drapés d’un halo vert, qui devient bien plus vif dans l’obscurité. Conscient de son apparence, mais ne désirant aucunement couper les ponts avec son passé, Zerath continue à revêtir sa tenue de prélat : ses bras sont couverts de bandages des épaules aux poignets. Il porte un manteau d’un violet nocturne attaché par une broche au niveau de sa clavicule gauche. Si le manteau symbolise la nuit spatiale d’où provint la vie un jour, la broche – un croissant de lune percé d’une brèche- symbolise la grande faille cosmique liant le prélat aux dieux, et le crépuscule du monde. L’oeil profane verrait en la brèche un éclair, mais il n’en est rien : capitale est l’idée de la grande Faille, qui scinde les peuples Kaleesh et d’où vient la guerre ainsi que la gloire. L’attirail cérémonial du prélat est complété par une pièce d’armure à l’avant-bras droit sertie d’une topaze, cerclée par huit onyx et un sceptre taillé dans la corne d’un shoni, long d’un mètre trente.

Pour représenter cependant son allégeance au corps armé républicain, le cyborg porte sur l’épaule gauche le symbole de la République, bien qu’il ne se vêtisse en aucun cas de l’uniforme – une excentricité tolérée jusqu’ici par ses supérieurs à son plus grand bonheur.
Histoire :



Kalee, an 21 527 du calendrier galactique standard. Kayla, matriarche du clan Ular’ Iim accouche de l’enfant de son troisième compagnon. Les prêtres se pressent autour de la reptilienne : elle met bas, comme les humains. Trempée de sueur dans la nuit fraîche, elle use de toutes ses forces pour pousser son enfant à naître au creux du monde et des mains des religieux, qui servent également de médecins et d’érudits. Bientôt, une figure chétive mais bien portante sort enfin, baignée de sang, hurlante de vie. On se presse ! On bénit le nouveau né, on veille à son bon soin, on l’éponge, on le lave dans un vasque d’eau glacée, on le sèche, on l’accompagne d’une prière finale tout en l’enveloppant dans des draps de soie colorée. Dans la hutte c’est l’effervescence : le dernier enfant de Kayla Ular’Iim est enfin né ! On porte la nouvelle dans le reste du village, on sonne le cor martial. Bientôt, les huttes de la tribu s’illuminent. Chacun se lève, tiré de son sommeil par l’événement. Les musiciens apportent leurs flûtes d’os et leurs percussions. Le maître herboriste donne un extrait de racines Muraav à la bien aimée matriarche pour l’aider à surmonter sa fatigue. Ses enfants se pressent autour d’elle pour accueillir leur nouveau frère, joints par la tribu toute entière : cette nuit sera nuit de fête ! Sous les présages favorables de la lune du solstice d’été naît le petit Zerath.

Frêle de naissance, Zerath ne devint jamais aussi fort et musclé que les autres membres de sa fratrie. Dès son plus jeune âge, il manifesta une curiosité et une fascination pour tout ce qui l’entourait. Passant le plus clair de son temps à accompagner les prêtres dans leurs routines journalières, il était avide, avide de réponses, avide de questions, généreux dans ses interrogations, avare dans les épreuves physiques. Un Kaleesh de plus bas rang né avec de telles dispositions aurait été sans doute réduit à l’état de paria dans d’autres clans. Tel n’était pas le cas de la tribu Ular’Iim : la matriarche était sage et juste, protectrice envers les siens, féroce contre ses ennemis. Elle le poussa sur la voie de l’érudition et Zerath entra sous l’instruction des prêtres et shaman de son clan à quatre ans en l’an 21 531, où il apprit à lire et écrire en Kaleesh comme en basic (bien qu’il préféra le symbolisme Kaleesh, qu’il trouvait d’une élégance suprême).

L’intelligence naturelle du jeune reptilien était manifeste, et il était particulièrement réceptif aux discours spiritueux de ses maîtres à leur plus grand bonheur. Il se passionnait pour l’histoire des dieux comme de son peuple, apprit à connaître les autres tribus Kaleesh, avec lesquelles parfois le clan Ular’Iim faisait la guerre. On lui enseigna des bases de mathématique et de médecine, mais il se passionna particulièrement pour l’astronomie : l’infini et les étoiles, le voyage interstellaire et les profondeurs de l’espace captivèrent son esprit plein d’imagination, qui y rêvait la splendeur des dieux incarnée dans les astres, leur fureur dans les supernovas.

À quatorze ans révolus, il fut soumis à l’épreuve usuelle du Mumuu : il s’agissait d’une tradition de son peuple où le jeune devait faire ses preuves en abattant un Mumuu, énorme bête à deux coeurs aisément énervée. Pour ce faire, le prétendant était équipé d’une lance shoni, taillée dans les arêtes des espadons shoni, des poissons de la grande Mer qui remontaient une fois par an les fleuves pour pondre. L’épreuve était le passage où l’enfant devenait un adulte. Nul dans la tribu n’y échappait, car les femelles et les mâles étaient traités en égalité absolue par la matriarche : le sexe importait moins que la main tenant l'arme quand il s’agissait de semer la mort, pourvu qu'elle fut sûre et frappa juste. Pour l’occasion, comme il était de coutume, il se rendit au temple de Zuxpaarl : là était un colisée de pierre, où son clan depuis des générations menait ses rites de passage. Et dans l’arène l’attendait, mugissante et enchaînée, la bête de son épreuve.

Elle était d’une rage sans bornes. Sitôt fut-elle libérée de ses entraves qu’elle chercha, fulminante de fureur, à piétiner tout ce qui avait l’audace de respirer dans l’arène. Zerath s’était attendu à un animal en colère, mais le Mumuu était dans un courroux plus noir que les éclipses de lune. Si peut-être le plus vaillant de ses frères eût put triompher de front de pareille créature, le jeune Kaleesh avait conscience de sa propre force ; il était brave certes, déterminé à n’en pas douter, mais une charge de l’animal aurait broyé tous ses os d’un seul coup. L’arène était ancienne. Construite de pierre, des statues et des gargouilles veillaient sur les combattants. Sous les hurlements du public et le regard curieux de sa mère – qui souhaitait sans doute voir comment son fils le plus chétif allait triompher ou périr de son adversaire, Zerath fit la seule chose qu’il pouvait faire : il se jeta au sol. Une fois, tandis que le monstrueux Mumuu le rasait, manquant de lui broyer l’épaule par sa masse furieuse. Deux fois, quand la bête tentait un coup rageur de son crâne osseux qui aurait fissuré la pierre. Trois fois, quand il se trouva dos au mur. Mais ces roulades bien misérables au sol n’étaient pas laissées au hasard. Le Mumuu chargeait en ligne droite, Zerath l’avait bien compris. Tandis qu’il plongeait sur le côté, la tête furieuse du behemoth enragé se heurta au mur, là où se trouvait le Kaleesh à peine une seconde avant. Les roches vieillies de l’arène éclatèrent, la force immense de l’animal secoua un pan de mur entier ainsi qu’une tornade de poussière. Mais ce n’était pas ce que cherchait Zerath, non, son but résidait plus haut : une gargouille à l’équilibre précaire fut déstabilisée par le choc. Sa base, fragilisée par des siècles d’intempéries céda, et l’énorme roche chuta droit sur le Mumuu.

Le choc ne terrassa point la bête. Zerath l’avait espéré, mais la créature formidable survécut. Cependant elle était sonnée, sans doute endolorie affreusement par la masse rocheuse qu’elle venait d’encaisser sur le dos. Crachant ses poumons en même temps que la poussière, le jeune Kaleesh se jeta sur l’animal et embrocha ses cœurs. Son épreuve n’était pas gagnée par la force, mais il n’en était pas moins valeureux. Les tonnerres d’applaudissement et de rires dans l’arène achevèrent son sacre vers l’âge adulte, en l’an 21 541, âgé alors de 14 ans.

Devenu adulte, Zerath avait plusieurs obligations. La première, porter le masque de son adversaire vaincu sur son visage. La structure osseuse du crâne Mumuu était une marque primordiale de fierté chez les Kaleesh, car quiconque portait un masque était de valeur à n’en point douter. La seconde, bien entendu, était de poursuivre son éducation spirituelle. La troisième, enfin, était de prendre femmes. En tant que fils de la matriarche, nulle de ces trois étapes ne présenta un problème. Zerath, bien que peu musculeux, n’en demeurait pas moins un individu au charme certain, grâce à l’exaltation qui hantait chacune de ses paroles.

Cependant un malheur de taille frappa Zerath : toutes ses promises périssaient étrangement. L’on crut d’abord à un empoisonnement, un meurtre ou – pire ! - une épidémie. Abattu par ce malheur, il convint de ne pas prendre de nouvelle femme avant que ce mystère soit élucidé. Il incomba sa solitude au courroux des dieux, qu’il nomma « Malédiction sombre ». Mais il n’eut guère le loisir de s’apesantir sur son sort : son clan entrait en guerre avec la tribu voisine, les Mor’ldohk et son aide était requise - tant en prêtre en devenir qu’en qualité de Ular’Iim. Le début des hostilités fut déclaré en 21 545.

Face aux Mor’ldohk, le clan Ular’Iim était en infériorité numérique. Sa mère, Kayla, fit appel aux clans qui étaient en relations favorables avec les siens et demanda à ses fils et filles - dont Zerath de gagner du temps pour l’arrivée en renfort de leurs alliés. Zerath n’était pas aussi expérimenté que ses frères et ses soeurs en « affaires martiales ». Aussi laissa-t-il le commandement aux autres membres de sa fratrie, offrant prières et – plus important – soins. Malheureusement, le frère et la sœur aînée – des jumeaux – étaient des têtes brûlées, qui songeaient avant tout à l’exploit martial : ils ne considéraient pas le surnombre manifeste des Mor’ldhok dans leur stratégie, argumentant qu’un Ular’Iim valait dix de leurs ennemis. La mort de l’avant garde Ular’Iim acheva de confirmer les soupçons qu’entretenait Zerath au sujet de leur incompétence. Le binôme, furieux de l’échec des troupes, résolut de se lancer lui-même au combat, contre les avertissements de notre jeune Kaleesh, qui allait alors sur ses dix sept ans.

Son frère et sa sœur aînés ne purent triompher face à un ennemi si nombreux, malgré toute leur vaillance ; les lames empoisonnées du clan Mor’ldhok scellèrent leur échec et la débandade de l’avant-garde. Zerath alors prit le contrôle : il demanda à ses autres frères de raffermir les rênes sur les troupes encore disponibles et d’organiser une retraite vers le marais aux Rashaks. Il s’agissait d’un lieu brumeux, une forêt de mangrove hostile où rampaient sous la surface de l’eau vaseuse les affreux Rashaks, crocodiliens infâmes mangeurs d’hommes. Les troupes ne s’enfoncèrent pas dans le coeur du marais, mais s’engouffrèrent dans les dédales de pierre qui bordaient le domaine des Rashaks et attendirent la nuit, où leurs adversaires arriva dans toute sa force. L’affrontement sanglant qui s’en suivit fut nommé en l’honneur du marais « La bataille de Rashaks ». Grâce aux directives de Zerath, à la brume mieux connue du clan Ular’Iim et à l’utilisation du labyrinthe de pierre en bordure du marais sous le couvert de l’obscurité, les Mor’ldhok furent repoussés. Nul ne put ramasser ses morts dans la forêt, car les mâchoires des Rashaks vinrent prendre les corps encore chauds. Personne ne se serait risqué à aller nager dans l’eau noire en pleine nuit, en dehors des Mor’ldhok qui jamais n’avaient mis le pied dans la forêt infernale, car natifs des fleuves plus au nord.

Le massacre des Mor’ldhok fut tel qu’ils battirent en retraite puis demandèrent la paix au clan Ular’Iim. Lorsqu’enfin le clan se réunit à la fin de cette affreuse campagne, Zerath fut couvert d’éloges. Kayla cependant le blâma lourdement : son frère et sa sœur aînés étaient morts, sans doute vivraient-ils encore s’il avait su être plus persuasif. Les alliés des Ular’Iim acclamèrent le clan pour ce haut fait d’arme, et bientôt Zerath gagna une telle notoriété que les autres clans réclamaient sa clairvoyance. Il devint prélat au solstice d’été de l’an 21 555, choisissant la nuit et la lune comme ses emblèmes.

À la cérémonie, une Kaleesh de la tribu Vensii vint lui remettre la broche et la pièce d’avant-bras qui symbolisaient sa prise de fonction, sous les regards fiers de son propre clan, au grand temple de Shrupak. Cin Vensii était son nom, et de flammes étaient ses yeux.

Les deux Kaleesh passèrent le plus clair de leur temps ensemble, car Cin était également prêtresse, et la plus grande de son clan. Elle était son bras droit, chacun ayant une intuition différente sur le monde qui complétait l’autre ; par un hasard si étrange que Zerath le songea ourdi par les dieux, Cin avait choisi comme emblème le soleil. Ce qui devait arriver arriva ; ils finirent par s’épouser et – à la stupéfaction de Zerath – Cin demeura vivante. Elle ne périt point comme toutes les autres avant elle de la Malédiction sombre, ce qui ne fit qu’approfondir l’admiration et l’affection de l’Ular’Iim à son égard.

En 21 557, Cin tomba gravement malade. Zerath souleva la moitié de Kalee en quête d’un remède. La délivrance de sa bien aimée vint de la main d’un humain – Mannis Spero - qui était venu pour le commerce. Il posa cependant un lourd prix : il n’accorderait le remède que si Zerath, en échange, venait avec lui l’aider à régler une « petite affaire ». Le Kaleesh accepta sans même demander les détails, unique moment de sa vie où il se montra impulsif de la sorte. Il laissa Cin au soin des siens, menaçant durement Spero s’il avait menti d’une quelconque façon.

L’homme – une fois n’est pas coutume dans la galaxie – n’avait point menti : Cin se remit de sa pathologie en un temps record. Cependant, Zerath avait de son côté le prix à payer. Il devait aider un illustre inconnu dans une affaire dont il ignorait tout.

L’affaire était d’une simplicité extrême : il devait aider Mannis ni plus ni moins qu’à mater une rébellion. L’homme cherchait des mercenaires et la réputation du Kaleesh l’avait fasciné. Hélas, Zerath lui avait donné sa parole, et l’honneur de son espèce dictait qu’il respecte ses engagements. Il quitta son monde et sa chère Cin la mort dans l’âme, mais déterminé à achever cette affaire qu’il jugeait comme frivole le plus rapidement possible. Ce qui s’annonçait comme une petite opération devint un plan de grande ampleur. Les mercenaires de Spero s’implantèrent dans le système de Ataro. Le but de l’opération était de faire chuter les corporations en place grâce au sabotage méthodique d’installations clef, afin que le marchand puisse jouir d’un commerce libre de toute concurrence. Cependant, le repérage, la collecte d’information et plusieurs incidents notoires – dont la fusion d’un réacteur souterrain suite à une mauvaise manipulation d’un des membres de l’équipe de mercenaires qui y laissa tragiquement la vie – augmentèrent considérablement les difficultés. Quatre années furent nécessaires pour satisfaire les ambitions commerciales de Spero. Quatre ans où le Kaleesh maintint le contact avec sa bien aimée uniquement grâce aux miracles de la technologie hologramme.

En l’an 21 661, l’Ular’Iim retournait enfin sur son monde natal et y reprit sa place de prélat, mais également et surtout sa place auprès de Cin.

En 21 662, un vaisseau républicain s’échoua sur Kalee. Son pilote, un soldat conscrit, s’était perdu dans la Bordure Extérieure ; on l’amena devant le couple, car tous les Kaleesh ne parlaient pas le basique et peu avaient l’autorité pour traiter avec la République. Le militaire, un homme grisonnant épuisé, s’effondra de fièvre et de fatigue alors qu’il arrivait au temple de Shrupak. Par les bons soins de Cin et Zerath, il survécut à ce qui n’était rien de plus qu’une grave insolation sous le soleil estival de plomb de Kalee. Lorsqu’il reprit conscience, il conta son histoire aux deux prêtres : le chancelier suprême de la République, Echte Andanu, était porté disparu. Cet homme, fervent adorateur de la République vieille d’à peine trois ans, avait décidé de chercher la galaxie entière pour retrouver le chancelier. Le couple ne portait que peu d’intérêt à la politique. Ils avaient déjà entendu de la naissance de la République cependant : cet événement avait été acclamé dans toute la galaxie. On avait même nommé, sur Kalee, un représentant qui aille siéger au Sénat, pour porter les intérêts du monde. C’était tout à fait paradoxal, les Kaleesh se menant perpétuellement la guerre il était difficile de songer qu’ils puissent trouver une entente commune sur ce qui était « bon » pour eux. Cin et Zerath s’entendaient sur ce point : le représentant au Sénat n’aurait certainement pas grand-chose à dire au reste de la galaxie, et pour cause ! Kalee était un monde des Régions Sauvages. Seuls les esclavagistes assez fous pour se frotter aux Kaleesh et les voyageurs perdus s’approchaient de l’orbite de la planète verdoyante.

Cependant, l’homme finit par évoquer quelque chose qui attisa la curiosité du couple : il parla des Jedi, défenseurs de la République et des Sith, leurs ennemis. Il parla de la Force, des défenseurs de la République et du Côté Obscur. Si aucun des deux Kaleesh ne fut convaincu par ces cultes, ils désirèrent tous deux cependant savoir quel miracle de leurs dieux pouvait bien s’incarner dans cette « Force ». Ils convinrent que Zerath, qui avait déjà voyagé, quitterait Kalee pour ramener le pauvre soldat à Coruscant, et qu’il enquêterait au sujet de la Force, quitte à entrer dans l’armée. En son absence, Zerath confia à Cin ses fonctions de prélat de la lune.


Arrivé sur Coruscant avec son invité, Zerath ne vit guère qu’une seule façon de s’approcher des Jedi : il fallait effectivement intégrer l’armée pour voir leurs performances de ses propres yeux. Celui qu’il avait pris pour un soldat était en réalité un lieutenant, qui parla en éloges du Kaleesh à ses supérieurs : son entrée dans l’armée ne s’encombra d’aucune difficulté.

Cependant son affectation ne fut pas en compagne des maîtres sensitifs : il entra dans l'école des recrues puis - quelques mois plus tard - dans une section d’intervention, un commando qui était destiné à opérer sur les mondes distants de la République : le lieutenant n’avait pas fait que pousser sa candidature puis accéléré sa progression au sein de l'armée, il avait aussi et surtout vanté les connaissances du Kaleesh sur la Bordure Extérieure – exagérant probablement car Zerath n’avait que des connaissances de géographie limitées face au nombre gargantuesque de systèmes dans la galaxie. Au fil des interventions, le prélat prit cependant conscience du fait qu’en oeuvrant pour la République, il bénéficiait à son monde : plus d’une fois, un politicien flatté de l’intervention efficace du commando demandait à quelle surprenante espèce l’Ular’Iim appartenait. Sa réponse évidente était la meilleure publicité à son monde natal, qui reçut des visites plus fréquentes des cargos marchands. Alors, décidé à poursuivre l’aide de son peuple tout en grimpant les échelons afin d’un jour côtoyer les Jedi, Zerath continua à servir dans l’armée.

En l’an 21 564, son équipe fut rappelée d’un déplacement dans la Bordure Médiane dans le secteur de Halla pour prêter main forte à Artorias, attaquée par l’Empire Sith. Cependant le vaisseau de l’équipe eut un défaut d’hyperdrive. Grâce au talent de Shagal, mécanicien (et artilleur non assumé) du groupe, ils atterrirent sains et saufs sur le monde de Charros IV – mais leur véhicule, lui, ne survécut pas. Plusieurs semaines durant, l’équipe se trouva sans communication avec le monde extérieur et incapable de rejoindre le front, où s’étaient joués des éléments clefs de l’histoire galactique. Sur Charros IV, ils rencontrèrent la population locale : les artisans Xi Char. Le commando se montra d’abord hostile face aux insectoïdes, qui construisaient avec une aspiration religieuse les machines. Cependant Zerath servit de médiateur, et l’on parvint à trouver un natif Xi Char qui était capable de parler le basic, afin que tous puissent s’entendre. Si les insectes furent chaleureux envers l’Ular’Iim – qui comprenait parfaitement leur exaltation spirituelle en leur art à défaut de le partager – ils demeurèrent méfiants envers les autres membres de l’équipe, qui les avaient pris au début pour des bêtes.

De l’interprète ils apprirent que les natifs de Charros IV étaient en danger : des pirates s’étaient implantés, s’accaparant les ressources locales et tuant les Xi Char qu’ils apercevaient. Les habitants avaient longtemps été pacifiques, construisant des droïdes pour accomplir les tâches que leur étrange morphologie rendaient complexes. À présent, contraints par une présence hostile, ils déversaient leur savoir-faire et leur frustration dans l’art de la guerre : ils assemblaient des machines de morts. Déjà ils avaient lancé des assauts, mais hélas ils étaient des bâtisseurs et non des généraux : les pirates avaient transformés en pièces détachées les premiers contingents conçus par les Xi Char, qui manquaient d’intelligence tactique.

Zerath fut tout désigné pour cette tâche. À la fois par ses qualités de stratège indiscutable mais aussi et surtout car il était le seul à être perçu d’un œil favorable par les indigènes, il était le seul membre de l’équipe pouvant endosser le manteau de commandant, bien qu’il ne fut pas le capitaine du commando. Les Xi Char acceptèrent de confier au Kaleesh quelques contingents, mais ils demeurèrent méfiants envers ses compagnons. Pour les rassurer aussi bien que pour s’assurer le succès de l’opération, le prélat demanda à ses camarades d’escouade d’accompagner les droïdes : des membres de chair et de sang seraient inestimables dans tous les cas, car il ne voulait pas miser tout sur des automates inédits conçus par des insectoïdes dont il n’avait jamais entendu parler, reclus dans un coin obscur de la galaxie.

Le brusque changement dans la compétence des droïdes surprit les pirates, devenus confiants. Ils se trouvèrent vite submergés, dépassés par les petits soldats de plomb dont la coordination et l’intelligence était soudainement décuplée – car guidés par une main compétente. Mais au moment de sa victoire, alors qu’il tenait piégés ses ennemis, Zerath négligea un cruel détail : le capitaine pirate, furieux et en quête de vengeance, acculé à son vaisseau, se plaça à son poste de pilotage et démarra les turbines, arrosé par les tirs droïdes. Il ne battit pas en retraite comme l’avait anticipé le Kaleesh, non : il orienta le vaisseau, droit vers la cathédrale Xi Char d’où était venu le contingent droïde et d’où le prélat commandait les forces, et mit plein gaz.

Les dégâts furent catastrophiques : la cathédrale fut ravagée. Si les insectoïdes présents dans le bâtiment purent s’en tirer à bon compte, le Kaleesh n’eut pas cette chance : l’explosion le blessa quasiment mortellement, mutilant ses membres et ravageant sa chair. L’attaque finale du capitaine pirate marqua la victoire des Xi Char, mais à un tribu payé par le commando républicain, qui s’apprêtait à enterrer son stratège. Mais l’action de Zerath, qui avait effectivement réussit par son commandement à vaincre les ennemis de Charros IV, attira plus encore la sympathie des Xi Char : les artisans l’amenèrent dans leurs autres cathédrales en urgence. Ils n’étaient ni biologistes ni médecins, mais ils œuvrèrent d’arrache-pied pour lui sauver la vie. D’abord, ils firent une cuve où ils baignèrent le prélat de bacta. Ensuite, ils l’amputèrent de ses bras et de ses jambes, qui étaient mutilés au-delà de tout espoir.

Malgré la dette qu’ils ressentaient à l’égard du reptilien, ils ne pressèrent pas leur art pour autant : s’ils confièrent un de leurs rares vaisseaux aux membres restants du commando pour qu’ils puissent rallier la République, la conception du corps de Zerath, elle, prit plusieurs années. Cin, alertée par les autres membres du commando de l’état de son mari, vint lui tenir compagnie pendant toute cette période, où Zerath restait difficilement conscient. Cin étant également une Kaleesh, elle fut accueillie chaleureusement par les Xi Char, qui appréciaient sa présence.

En l’an 21 566, l’Ulnar’Iim renaquit en son nouveau lui cyborg. Il retourna sur Kalee quatre ans durant, pour une difficile convalescence.

An 21 571.

Zerath Ulnar’Iim a été aperçu sur Coruscant. Les premiers rapports administratifs indiquent qu’il souhaite reprendre son activité dans l’armée républicaine.



Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : Un membre d'un autre forum où je me trouvais est venu ici. Le bouche à oreille a fait son office.
Zerath Ular'Iim
Zerath Ular'Iim
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Bonjour/Bonsoir!
Je vous signale que ma fiche est achevée pour son contenu, le reste n'étant que de la mise en page ça et là pour alléger la lecture.
Saï Don
Saï Don
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Coucou Zerath !

Superbe fiche, très originale, bravo !! Je pense que nous pouvons te valider au rang supérieur, si tu veux bien figer tes caractéristiques en conséquence.

Par contre, avant cela, il y a deux choses dans ton histoire qui sont, je trouve, trop peu développées. Pourrais-tu expliquer davantage :
- Comment Zerath a rejoint l'armée ? J'imagine qu'une armée n'absorbe pas "n'importe qui", surtout un citoyen non républicain à cette période-là où ils ne sont pas en guerre... Pourquoi Zerath n'aurait-il pas eu besoin de "faire ses classes" comme tous les autres soldats ?
- La deuxième chose concerne l'échouage de la navette sur Charros IV me pose problème par rapport à Artorias. D'abord, comment ont-ils pu s'échouer là-bas en se rendant sur Artorias ?? Ce n'est pas du tout au même endroit sur la carte, on se demande comment ils ont fait pour passer par là, ce n'est même pas sur une route commerciale... Ensuite, un vaisseau républicain qui disparaît, cela ne doit pas passer inaperçu dans les forces armées, tout de même. Comment se fait-il que personne ne les ait retrouvé ? Le vaisseau même échoué aurait dû contenir une balise ? Ou au moins la république aurait-elle dû enquêter aux environs avec la dernière position connue de l'appareil ? Il paraît étrange qu'ils soient ainsi livrés à eux-mêmes.


Dès ces éléments complétés, tu es validé. A très vite.
Zerath Ular'Iim
Zerath Ular'Iim
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Bonsoir!

Je me rends compte que ce sont après relecture essentiellement des soucis de formulation de ma part qui posent problème. Pour répondre à tes questions, les portions suivantes ont été modifiées comme suit:

Cependant son affectation ne fut pas en compagne des maîtres sensitifs : il entra dans une section d’intervention, un commando qui était destiné à opérer sur les mondes distants de la République : le lieutenant n’avait pas fait que pousser sa candidature, il avait aussi et surtout vanté les connaissances du Kaleesh sur la Bordure Extérieure – exagérant probablement car Zerath n’avait que des connaissances de géographie limitées face au nombre gargantuesque de systèmes dans la galaxie.

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Cependant son affectation ne fut pas en compagne des maîtres sensitifs : il entra dans l'école des recrues puis - quelques mois plus tard - dans une section d’intervention, un commando qui était destiné à opérer sur les mondes distants de la République : le lieutenant n’avait pas fait que pousser sa candidature puis accéléré sa progression au sein de l'armée, il avait aussi et surtout vanté les connaissances du Kaleesh sur la Bordure Extérieure – exagérant probablement car Zerath n’avait que des connaissances de géographie limitées face au nombre gargantuesque de systèmes dans la galaxie.

Et

En l’an 21 564, son équipe fut rappelée d’un déplacement dans la Bordure Médiane vers Artorias, à l’aide de la planète attaquée par l’Empire Sith.

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En l’an 21 564, son équipe fut rappelée d’un déplacement dans la Bordure Médiane dans le secteur de Halla pour prêter main forte à Artorias, attaquée par l’Empire Sith.


Les statistiques ont été figées en leurs valeurs entre parenthèses, conformément à la note, qui a été retirée.
Saï Don
Saï Don
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Eclats Kyber : 31
Parfait ! C'est donc une validation, félicitations !

Tu peux dès à présent commencer ton RP sur le forum, pense juste à mettre un lien vers cette fiche dans ta signature.

Pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Bon jeu :-)
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