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Lorrd, une semaine après la prise de la planète

Nimbilay marchait à pas tranquilles dans la cité en ruine : Lorrd-City avait subis toute la colère de la flotte impériale et mettrait des années, des décennies peut-être, à s'en relever. Si elle avait été sujette à l'introspection, le paysage aurait pu lui rappeler Taris. Mais il n'y avait pas d'eaux polluées, pas de décharges sauvages, pas de gangs des rues et, surtout, pas de créatures qui rôdaient dans les ténèbres. Le souvenir lui arracha un frisson qui n'avait rien à voir avec la température bien trop basse à son goût. Elle souffla un peu dans ses mains pour les réchauffer avant de reprendre son chemin. De loin en loin elle croisait des survivants, qui lui jetaient des regards terrifiés, inquiets ou vindicatifs. Elle portait une armure lourde rembourrée, noire comme la nuit où se dessinaient clairement les écussons impériaux en argent, et ses deux sabres battaient ses hanches, informant chacun de son statut. Elle avait même sacrifiée à la lourde cape sombre et à la capuche qu'affectionnaient parfois les siths, mais essentiellement pour se protéger du froid. Tous s'écartaient en la voyant arriver et elle en tirait un plaisir immense : peu de choses lui inspiraient aussi vivement un sentiment de fierté que le spectacle des vaincus qui s'éparpillaient à sa seule présence. Deux tentacules dépassaient de sa capuche et retombaient sur son torse, goûtant l'odeur de cendres, de mort et de dévastation qui lui plaisait tant.
Elle avançait lentement en direction du centre des opérations impériales, établis dans l'un des seuls bâtiment réhabilité pour l'heure. Tout ce qui était encore en état de fonctionner avait été occupé dans les plus brefs délais et les civils étaient livrés à la rue, aux ruines et au froid. Quand elle pénétra dans le bâtiment après s'être identifié auprès du corps de garde, l'atmosphère légèrement plus chaude lui fit du bien et elle se débarrassa de sa cape. Sous la lumière crue des lampes, débarrassée de son lourd vêtement, elle était moins menaçante : son armure était abîmée, percée parfois, un large pansement s'étendait sur le côté gauche de son visage et elle boitait légèrement. La montée des escaliers n'en fut pas facilitée, mais elle se refusa à utiliser le simple monte-charge mis en place pour l'équipement militaire lourd.

Finalement elle parvint à l'étage qui servait de principal centre de commandement. Elle avait simplement reçu un ordre lui intimant de s'y présenter. Elle aurait pu choisir de l'ignorer, mais il était associé du tampon de Darth Odium, le seigneur sith qui avait dirigé l'assaut de la planète depuis l'orbite. Un homme puissant, membre du Conseil Noir, qui avait encore assuré sa position par cette victoire. Quelqu'un, donc, dont elle ne pouvait pas ignorer les directives.
Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait dans une salle tactique où était déjà rassemblés une demi-douzaine de capitaines d'escouade, deux apprentis sith et un guerrier d'un rang sensiblement égal au sien. Tous portaient encore les évidentes marques des combats quelques jours plus tôt : blessures, bandages voir cybernétiques récents pour les plus malchanceux.
La seule personne qui dénotait était une twi'lek à la peau orangée qui portait un uniforme impérial parfaitement propre la classant comme une stratège, probablement de la flotte. Elle canalisait tous les regards méprisants de ceux qui passaient leur temps à en baver sur le terrain, sans en sembler le moins du monde affectée tandis qu'elle faisait défiler des informations de dernière minute sur la carte holographique qui occupait le centre de la petite assemblée. Tous étaient murés dans le silence. Nimbilay patienta, mais pas longtemps :

« Qu'est-ce qu'on attends au juste ?
-Que le seigneur Odium soit là. » répondit la twi'lek sans lever les yeux des données qu'elle observait.

Visiblement tous ne s'attendaient pas à ce que le seigneur sith prenne part directement aux opérations -même s'ils n'étaient pour l'instant que dans une salle de briefing et que rien n'indiquait qu'il allait faire autre chose que leur donner des ordres- et la nouvelle fit son petit effet : les bustes de soldat se redressèrent, les blessures devinrent moins handicapantes, les cheveux en bataille furent lissés à la va-vite, les poses nonchalantes prirent une posture plus martiale... Le changement le plus flagrant étaient chez les deux apprentis, mais les sous-officiers ne restèrent pas insensibles à la nouvelle. Nimbilay tourna légèrement la tête vers l'autre guerrier, un humain aux yeux -enfin, à l’œil puisqu'il en manquait un depuis peu- noisettes, aux cheveux blonds presque blancs et au teint foncé. Leur regard se croisèrent et elle y lut la volonté de triompher tandis que l'homme semblait se gonfler d'importance.
La nautolan reporta son attention vers la twi'lek, qui avait légèrement levé les yeux de l'hologramme et passé en revue les personnes présentes, avec un petit sourire en coin. Elle s'arrêta un instant sur la nautolan, qui lui rendit son sourire avant de s'appuyer sur une table derrière elle, qui glissa contre le sol dans un petit raclement, et de croiser négligemment les bras sur sa poitrine. La twi'lek ne montra pas de réaction particulière si ce n'est la disparition de son sourire et recommença à regarder la carte en attendant l'arrivée du seigneur Odium.
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Darth Odium considérait que lorsque l'Empire parvenait à conquérir une planète, c'était déjà une belle démonstration du pouvoir Sith. Mais lorsqu'à la suite de manœuvres audacieuses, c'était deux planètes qui étaient sous le joug Impérial, il en était venu à penser que ces victoires étaient un véritable signe de la Force. Jadis il avait dû sembler en fin de carrière, réapparaissant après des années d’ermitage et de méditation sur un cuisant échec. Mais dès à présent, il se sentait encore plus légitime dans son rôle de Seigneur Sith. Ses ennemis comme ses troupes le craignaient. Une crainte basée sur la peur d’un côté, teintée de respect de l’autre. En résultante, il devait paraître encore plus grand et écarlate qu’à son habitude, alors qu’il semblait déjà avant crever le plafond et pouvait être comparé à une grosse langouste en robe noire. Une langouste, certes, mais rayonnante de gloire.

Il s’évertuait depuis une bonne semaine à organiser les planètes. Gravlex Med posait moins de problèmes. Les Anx étaient d’un naturel assez grégaire et avaient en plus souffert des bombardements. Une partie de la population civile avait été évacuée par les jedi (dont des padawans d’après des hommes sur place, il devait songer à réaliser des bilans d’aptitudes plus réguliers dans ses rangs), le chagrien avait été un peu désappointée de la situation, mais ça lui faisait moins de groupuscules rebelles potentiels à mater. C’était une autre histoire avec Lorrd. Comme ils ressemblaient à des humains, ils avaient plus facilement de l’aide extérieure. Ils avaient déjà été assujettis par les azgardans, ils savaient donc comme se retrouver à la botte d’une autre suprématie fonctionnait (nota bene : penser à envoyer un message amical aux arzgadans, ils seront surement ravis de sceller une alliance pour maintenir leurs anciens esclaves sous domination). Ensuite, sa méthode pour mettre Lorrd City à genoux avait plus… créative qu’un simple bombardement. D’aucuns disaient qu’il était un être cruel, insensible et brutal. Il tenait responsable les jedi. S’ils n’avaient pas été assez stupides pour s’enfoncer dans des conduits comme des gizkas, il s’en serait tenu aux simples bombardements. La rébellion s’était donc vivement affirmée dès les premiers jours de conquête. Les Lorrdiens insoumis échangeaient même avec ce langage cinétique qui rendaient leurs conversations difficilement compréhensibles par les espions.

Il entrait donc dans cette période plus longue et plus fatigante qui consistait à définitivement asseoir la position de l’Empire sur ses nouvelles conquêtes. Nommer un moff. Mettre en place une milice. Tout ce qui était possible pour maintenir la cohésion difficile des différentes colonies impériales. C’était un travail complexe qui nécessitait finesse et connaissance des populations locales, car il était courant que la première réaction des perdants était de refuser les dons offerts par l’Empire. C’était ridicule. Ne voyaient-ils donc pas à quel point leur appartenance à l’Empire était une opportunité guidée par la Force ? Eh non. Ces imbéciles préféraient refuser la main généreusement tendue par les Sith pour se battre pour une cause perdue. S’ensuivaient attaques courtes sur des contingents impériaux stratégiques pour faire le plus de dégâts possibles avec le moins d’hommes possibles. Un vrai tant les troupes étaient décimées à chaque fois.

Pour y remédier, il était nécessaire de mettre en œuvre une coordination et coopération accrues entre les corps en place sur la planète. Il avait donc prévu une réunion pour définir les premières étapes de la stratégie de la stabilisation et pacification des nouveaux territoires : Lorrd. Il avait convié la plupart des sith qui avaient combattu et qui étaient encore présents sur la planète, de même que des logisticiens et des membres des troupes impériales importants qui seraient appelés à faire régner l’ordre. Il avait réquisitionné dans ce but la vaste salle du Conseil où se réunissait les notables de Lorrd City avant la conquête. Le symbole était important. Mettre aux fers les dirigeants avait été son premier acte, sa première marque d’appartenance. A un si court terme, il s’occupait encore de ce type de détail, mais une fois la mise en place d’une stratégie claire et limpide, il pourrait retourner sur son fief de Korriban, où il était toujours plus à l’aise.

Il entra donc dans la salle, où plusieurs personnes se tenaient déjà. La nervosité, déjà palpable avant qu’il ne pénètre l’endroit, était montée en flèche. Il comptait cependant être efficace aujourd’hui, car les actions brutales à l’encontre des occupants étaient déjà nombreuses. Il invita donc tout le monde à s’installer d’un geste ample du bras. Il jeta un coup d’œil rapide à la carte qu’avait déposée une Twi’Lek à son attention. Lita était toujours d’une efficacité exemplaire.

- Vous savez tous pourquoi je vous ai demandé de venir ici, aujourd’hui. La conquête de Lorrd n’a été que la première étape pour l’intégrer à l’Empire Sith. La seconde va être d’endiguer, d’étouffer les premières tentatives de rébellion.

Il avait parlé d’une voix claire pour se faire entendre de l’ensemble de la salle. Son regard s’arrêta sur les guerriers présents. Un humain qui avait perdu un œil. Une nautolane à la peau bleue, tatouée, avec des cicatrices irrégulières autour des lèvres qui lui donnaient l’air d’un clown grinçant. « Deux-doigts ». Il avait entendu de vagues rumeurs à son propos l’Académie, notamment car il s’agissait d’une ancienne esclave. Mais à vrai dire, sans ce petit surnom, il l’aurait effacée de sa mémoire. Ce serait le bon moment pour évaluer ses capacités, comme Darth Odium aimait le faire personnellement.

- Lorrd a une rébellion déjà tenace et qui montre des prémices d’organisation à grande échelle. D’où proviennent leurs armes ? Où les cachent-ils ? Qui sont leurs chefs ? Comment les traquer ? Autant de questions qu’il va nous falloir régler. Quelles sont vos premières suggestions ?

Darth Odium ne désirait pas monopoliser toute la conversation. Il voulait que ses subordonnés donnent leur propre avis, étant donné qu'il ne désirait pas s'éterniser sur Lorrd.
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Ah elle faisait moins la maline. Elle connaissait Darth Odium de réputation, bien évidemment. Elle avait grandis à l'Académie, d'abord comme esclave puis comme apprentie et guerrière, elle avait participé à tous les champs de bataille qu'elle avait pu rejoindre au cours de la guerre, comment n'aurait-elle pas pu entendre parler de lui ? Elle savait d'avance qu'il était grand et impressionnant. C'était une chose de l'avoir entendu dire ou aperçut de loin quand il traversait les bâtiments majestueux de l'Académie. C'en était une toute autre de le voir en personne, de près, dans une petite pièce qui n'avait sans doute jamais été pensée pour des gens de sa carrure.
On le disait grand, elle lui trouvait des allures de géant. On le disait impressionnant, elle le trouvait terrifiant et fascinant à la fois. Le chagrien incarnait la puissance brute avec une perfection qu'elle n'avait jamais vu chez quelqu'un avant cela. Au fond d'elle, une petite partie de son esprit ne pouvait qu'espérer lui ressembler un jour, en plus agile sans doute quand même. Et sans ces foutues robes dans lesquelles elle ne manquerait pas de se prendre les pieds. Elle ne pouvait empêcher son regard de parcourir toute la hauteur du seigneur sith. Même si elle ne l'avouerait jamais, elle se se trouvait trop petite, surtout par rapport à d'autres nautolans qu'elle avait croisé. Elle mettait ça sur le compte de Taris, toujours. Un jour elle brûlerait cette planète juste par vengeance. Ce serait tellement agréable.
Elle croisa le regard de la twi'lek. Elle avait un sourire et les yeux moqueurs. Nimbilay se redressa soudainement en lui lançant un regard mauvais. La table sur laquelle elle était appuyée jusque là grinça à nouveau. Fort. Et juste quand le seigneur sith venait de finir de parler et leur laissait la parole. Plusieurs regards se reportèrent instantanément sur la nautolan qui lorsqu'elle le remarqua faillit reculer d'un pas sous le poids de ceux-ci mais se reprit en main, eut un haussement d'épaules avant de s'approcher de la carte au centre et de s'y appuyer en la regardant.
Bordel il était encore plus impressionnant de près. Elle avait du mal à ne pas rester juste immobile devant un tel colosse. Cela faisait ressortir des souvenirs, pas les plus agréables, de ceux qu'elle avait enfoui et s'était convaincu qu'ils ne pouvaient plus l'atteindre maintenant qu'elle était une sith. Elle avait donc la voix légèrement hésitante quand elle s'exprima, même si elle essaya d'y mettre toute l'assurance qu'elle pouvait rassemblé. Elle s'enveloppait dans ses pensées de batailles, pour retrouver les sensations du combat et celle du côté obscur qui la réchauffait toujours.

« On trouve un groupe de résistants et on les capture pour les faire parler sous la torture. Ils balanceront tout ce qu'ils savent si on insiste assez. »

Il y eut une ou deux secondes d'un silence un peu gêné avant que le guerrier humain n'intervienne, avec un ton narquois :

« Quel plan stupéfiant. Ça a du vous demander une longue réflexion, non ? »

Elle se tourna vers lui comme une bête prête à lui sauter dessus. Elle en était à deux doigts. Se plonger dans les souvenirs du combat n'aidaient pas à discuter. Elle reprit conscience de où elle était, de face à qui elle se trouvait et de ce qu'elle jouait peut-être sans le savoir. Darth Odium était un seigneur sith reconnu, acclamé même, membre du Conseil Noir et générale de renom. Difficile d'imaginer jusqu'où un mot appréciateur de sa part pouvait vous élever. Difficile aussi d'imaginer jusqu'à quel point son mépris pouvait vous jeter à bas. Le côte obscur refluait. Elle avait besoin de toute sa tête. Elle avait plus froid soudainement. Et la gorge sèche. Il lui fallait à boire... une minute ?
Elle se détourna de l'humain sans lui prêter plus d'attention. Elle regarda à nouveau la carte, puis elle s'adressa à la twi'lek :

« Vous pouvez faire apparaître le plan de distribution d'eau ? » la question souleva des interrogations autour de la table, elle s'expliqua rapidement, en bafouillant légèrement, en s'adressant directement au seigneur sith mais en ayant du mal à soutenir son aura : « Les résistants ont besoin d'eau propre, comme tout le monde. Et avec les combats, la plupart des conduites doivent avoir été détruites. Ou au moins endommagées. Ils vont chercher à se connecter à des endroits où ils peuvent récupérer de l'eau propre sans qu'on les voie. Sans doute dans les sous-sols. Il ne doit pas y avoir tant de nœud que ça qui sont suffisamment importants pour que ça ne soit pas repéré, encore moins après les bombardements. On peut commencer à chercher par là. »

Foutrailles ! Elle était face au seigneur Odium et elle lui parlait de plomberie ? Elle n'était même pas sûre que les tunnels qui avaient abrités les habitants au début du combat n'avaient pas leur propre système d'eau potable. Et Lorrd était une planète recouverte de neige ! Comment elle n'avait pas pu pensé à ça ?
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Darth Odium manqua soupirer devant le silence gêné qui suivit sa demande. S'attendaient-ils simplement à ce qu'il apporte une solution juste par sa présence ? Étaient-ils dénués du moindre sens de l'ambition ? Les poches de résistance étaient pourtant prévisibles, ils auraient dû déjà pensé à des manières pour déjouer les rebelles. Ou alors, comme une classe de jeunes apprentis timorés, ils attendaient que l'un d'entre eux ait le courage de prendre la parole. Ou il sous estimait ses subordonnés et il devait sérieusement réformer les méthodes d'enseignement de l'académie. Mais finalement l'un d'entre eux osa parler et lui épargna l'effort de s'exprimer plus en avant.

C'était la nautolane à la peau d'une pâleur mortelle et aux cicatrices qui lui offraient un éternel sourire figé. Torture les rebelles ? Quelque uns avaient été apparemment capturés et étaient déjà malmenés en ce moment-même. Ce n'était pas une proposition qui brillait par son originalité. La récence de l'invasion les avaient empêché de se construire de manière structurés. Si cela rendait leurs actions hiératiques, il était difficile de tous les débusquer. Mais avant qu'il ait pu apporter des précisions sur la situation, la nautolane se fit rabrouer sans courtoisie par un humain vindicatif. Parler, même pour dire des évidences, permettait au moins de faire un premier pas vers la réflexion et le débat. Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être railler la guerrière. Mais il n'appréciait pas l'attitude de l'humain de la situation, qui aurait pu plutôt ouvrir son clapet pour apporter des éléments constructifs.

Visiblement vexée, la nautolane reprit la parole à peine quelques instants plus tard. Le plan des évacuations d'eau s'afficha en 3 dimensions, dessinant un motif complexe sous la vaste Cité Lorrdienne.

- Ton nom, guerrière ?

Son plan était intéressant. Les rebelles avaient besoin de ressources de base pour s'alimenter de manière efficace. La ville avait subi des pertes gigantesques pendant la bataille. Il devait forcément y avoir des groupes de rebelles qui se regroupaient à certains points stratégiques.

- Les rebelles ne forment pas un groupe unique soudé, pas encore. Il faut les empêcher de se regrouper pour gagner en stratégie et en force de frappe. Torturer quelques éléments ne suffit pas pas démanteler l'ensemble des activités et des groupuscules subsistent. Il me faut des solutions qui permettent d'étendre des filets plus importants.

Leur manque d'unité et de coordination était pour l'instant un point difficile. La rébellion naissante était comme une hydre, plusieurs têtes qui fonctionnaient les unes différemment des autres et de manière furieuse. Mais d'expérience, la fatalité faisait perdre la flamme même aux rebelles les plus chevronnés.

- Il y a de la neige partout, observa subitement l'humain. Pourquoi ils auraient besoin d...

Il n'eut pas le temps de prononcer un mot de plus que Darth Odium, d'un geste plus fluide que sa corpulence le laissait présager, étendit sa main pour enserrer la frêle gorge de l'homme d'un écrin de Force. Il avait dû profiter d'un bref silence pour partager ses pensées, histoire de se faire mousser. Le Seigneur Sith n'avait nul besoin d'un crétin qui ignorait que la neige n'était pas potable sur le long terme. Il s'agissait d'eau à l'état solide, qui avait donc perdu la plupart de ses propriétés lors du changement d'état. La neige n'avait pas les mêmes apports et pouvaient entraîner des carences sur le long terme. Pire, parfois des problèmes de santé plus importants comme des œdèmes pouvaient apparaître. L'eau claire était toujours nécessaire et un peuple ayant grandi les pieds dans la neige le savait parfaitement.

L'homme commençait à prendre une couleur violacée. Le site relâcha son étreinte. Le guerrier Sith s'écroula à moitié sur le siège devant lui, la respiration sifflante et la main sur la gorge. Darth Odium lui jeta un regard négligeant.

- Je vous prierai de parler quand vous avez quelque chose désintéressant à partager. Vous ne m'avez pas donné un bout d'idée à exploiter, contrairement à votre camarade.

Il revint à l'enchevêtrement complexe des canalisations d'eau. Il voyait cependant une faille dans le plan de la nautolane.

- Toutefois, il semble difficile d'évaluer les dégâts qui ont eu lieu sous terre et savoir quelles canalisations et quels nœuds ont tenu le coup va être aussi long que laborieux. J'aime cependant l'idée de s'intéresser à leurs ressources. La population manque de vivres et nous avons déjà mis en place un système de rations. Pareil pour les armes, ils ne les sortent pas de leur poche. Je propose de mettre en place un système de tracking sur certains packs de nourriture afin d'observer tout mouvement suspects dans un premier temps. Des objections ? D'autres suggestions ?

Ce n'était qu'une première piste, mais au moins il pouvait voir si certains rebelles s'étaient réfugiés en dehors de la ville ou si trop de rations se trouvaient réunies au même endroit alors que les réunions de personnes trop nombreuses avaient été interdites dès le premier jour, dès qu'il avait posé les pieds sur cette planète soumise.

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« Nimbilay Tiss. »

L'on pouvait sentir une pointe de fierté dans sa voix. C'était uen de ses plus belles victoires sur sa vie de merde : désormais, les gens lui demandaient -certains- son nom. Quelque chose qui ne serait jamais arrivé quand elle était une enfant des rues sur Taris et encore moins quand elle était esclave. Mais bon ce n'était pas le moment de se jeter des fleurs, surtout qu'il n'y avait vraiment pas de quoi. Il n'avait pas approuvé clairement son idée. Il semblait plutôt y réfléchir.
Quand son rival voulut protester contre son plan, avec une objection qu'elle aurait pu elle-même soulever si elle n'était pas à l'origine de l'idée -mais elle avait appris à toujours foncer droit devant dans ses convictions, peu importe si elle se rendait compte en chemin que c'était une mauvaise idée-, elle eut la satisfaction et la joie malsaine de le voir souffrir. Le manteau chaleureux revenait dans son esprit, mais elle essaya de le maintenir éloigner, ce n'était pas encore le moment. Ce qui ne l'empêchait pas de se délecter de voir ce type suffisant rabaissé de la sorte.

Elle écouta distraitement le seigneur Odium, ayant du mal à vraiment se concentrer sur la planification qui n'était pas du tout son fort. Bon, d'accord, l'eau c'était compliqué de trouver où chercher tout de suite, il fallait donc quelque chose à faire d'abord. La nourriture, elle ne voyait pas comment améliorer le plan du seigneur noir. Restaient les armes... ils pouvaient faire comme pour la nourriture, mais elle répugnait à laisser volontairement des armes aux rebelles : elle préférait ses proies désarmées et terrifiées, ça n'en était que plus grisant. Donc, hormis les hangars impériaux, où est-ce qu'il y avait des armes... partout, c'était un ancien champ de bataille. Raaah ça ne résolvait rien ! Ses sourcils se froncèrent et elle jeta un regard noir à la carte comme si elle allait l'étrangler -malgré l'impossibilité physique de la chose-.
Bon, essayons de réfléchir autrement. Qu'est-ce qui était le pire pour les rebelles ? Se faire prendre.

« Ils cherchent à rester discret. »

Elle commençait à réfléchir à haute voix sans s'en rendre compte, trop concentrée qu'elle était sur le fil de ses pensées à essayer de maintenir un raisonnement correct sans se laisser distraire par les perspectives du massacre et l'ivresse de l'obscur.

« Donc ils chercheront là où on regardera en dernier. »

Très bien, c'était pas mal, évident mais pas mal. Ne restait plus qu'à avoir une vraie réponse pratique et possible à mettre en place. Un endroit difficile à fouiller où l'on trouvait des armes...

« Ils ne trouveront pas de ressources intéressantes en montagne parce que rien ne s'y est passé. Les combats ont eu lieu en ville, ou dans les tunnels, mais on a fouillé la ville. Donc il ne reste que les tunnels, mais on va commencer à les fouiller aussi sauf peut-être... »

Elle s'interrompit. Elle n'aimait pas l'idée qu'elle venait d'avoir. Vraiment pas. Elle n'avait pas envie de la dire. Mais c'est à ce moment là qu'elle se rendit compte que son monologue avait été entendu par tous. Ok, tant pis, elle ne pouvait pas reculer. Elle essaya de paraître aussi peu gênée par l'idée que possible quand elle l'exposa :

« S'ils ont trouvé des masques à gaz, ils peuvent fouiller les zones des tunnels où se trouvent encore des résidus de gaz de combat. C'est des endroits qu'on évite et aussi là où il y a eu le plus de morts, ils pourront récupérer l'équipement de leur camarades. Et même un peu d'équipement impérial à certains endroits. »

Quand on combattait dans des tunnels, c'était difficile de bien s'orienter et de ne faire aucune erreur. Il était arrivé, à cause d'erreur dans la lecture des plans, des systèmes de ventilation ou tout simplement à cause d'officiers stupides que des escouades entières soient perdus dans les gaz toxiques qui avaient été relâchés sur les défenseurs de Lorrd. Une bonne partie avait été récupéré, mais certains restaient dans des endroits encore toxiques et l'armée n'avait pas envie d'utiliser de précieux équipements pour fouiller des zones qui finiraient bien par se décanter un jour ou l'autre. Et puis il y avait tellement d'autres choses à faire...
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L'homme toussait en se tenant la gorge. Des marques violacées étaient visibles sous ses doigts. Il n'était pas près de reprendre la parole sans y réfléchir à deux fois. Certains éléments avaient besoin de discipline. Le Seigneur Sith se demanda ce qu'avait pu faire la guerrière pâle pour être traitée avec aussi peu de respect par son égal. Ou d'où venait-elle ? Les Sith, notamment dans leur jeunesse, avaient la tendance envahissante à penser que leur statut leur donnait des droits sans limites. Dans certains cas, ils oubliaient aussi bien leurs devoirs mais aussi que leur importance n'était que temporaire.

Nimbilay Tiss... Le nom lui était vaguement familier. Il y avait peu d'esclaves qui étaient capables de devenir apprentis à l'Académie. Odium pensait qu'il y avait plus de candidats qu'on ne l'imaginait, mais il était rare que l'on prête assez attention à des serviteurs. C'était donc un événement assez rare pour valoir la peine d'être retenu. Le chagrien observa plus attentivement la guerrière Sith. La nautolane au teint d'albâtre et au sinistre sourire d'ange ne semblait pas très à l'aise dans la situation. Sans doute n'appréciait-elle pas cet exercice qui consistait à parler et préparer le terrain. Une femme d'action plus que de réflexion en somme.

En écoutant l'exposé de la Guerrière Tiss, il se pencha sur la carte. Les sous-sols parcouraient la cartes comme les veines d'un corps. Il était en effet probable que les rebelles explorent ces lieux qu'il avait ravagés au gaz dans l'espoir d'y trouver du matériel. Il y avait eu beaucoup de soldats qui couvraient la fuite des civils. Comme les conflits faisaient rage dans la surface, Odium n'avait laissé que le minimum syndical pour surveiller les conduits. Il devait y avoir beaucoup de failles à explorer pour des indigènes qui connaissaient mieux ces sous-sols que les envahisseurs.

- Lieutenante Doo-Tyn, détachez trois escouades des secteurs les plus calmes et donnez l'ordre de parcourir les sous-sols.

Il désigna les endroits où la ventilation était la plus efficace, les recoins où son attaque avait été en théorie la plus efficace. Il y avait eu beaucoup de morts et l'Empire n'avait pas encore fini de débarrasser les cadavres. La mort dans ces lieux exigus, coupés de la lumière du jour, entourés par d'autres personnes terrifiées, avait dû être particulièrement horrible. L'odieux Odium eut un bref sourire qui laissa entrevoir ses canines de race carnivore prédatrice. La population aurait peut-être conscience d'à quels moyens l'Empire était capable de recourir pour parvenir à ses fins. La peur était un très bon moyen de maintenir un joug sur un peuple nouvellement conquis. Mais il y avait d'autres motivations qui pouvaient être utiles.

la lieutenante Doo-Tyn, la twi-lek, tapota rapidement son datapad. Les ordres étaient transmis à l'écrit pour garder des traces des échanges les plus importants, mais aussi pour pouvoir crypter plus efficacement les messages. Une fois qu'elle sembla avoir fini, Darth Odium reprit la parole :

- Combien de rebelles ont été capturés ?

- 2 au total, un dans Lorrd City et un second à new Shallos, répondit Doo-Tyn sur ce ton froid et professionnel qui la caractérisait. Aucune information utile n'a pu être retirée des interrogatoires.

Les Lorrdiens étaient des durs à cuir. Le chagrien avait dans l'idée de mettre en place une méthode pour motiver ceux qui avaient des informations.

- Mettez en place des récompenses en rations supplémentaires. je veux des annonces sur tous les écrans et des affiches dans la rue. Il y a toujours des brebis galeuses qui craquent pour récupérer quelques miettes.

- Tout de suite, Seigneur Odium.

Les ordres furent une fois de plus donnés en quelques furieux tapotements. Pendant quelques instants, le bruit des doigts de la Twi'Lek pianotant sur son écran fut le seul son audible. Darth Odium prit une longue inspiration.

- Je suppose que rester dans notre tour d'ivoire ne nous avancera pas à grand chose. Des volontaires pour enquêter sur place ?
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Il avait pris en compte son plan. Mieux encore, il choisissait de l'appliquer. C'était pour le moins difficile à croire, si bien que Nimbilay cherchait des preuves tangibles qu'elle n'était pas en train de rêver. Son regard croisa celui de l'autre guerrier et elle y lut la haine et la jalousie. L'aura de menace qui émanait de lui était palpable. Elle décida que c'était une preuve suffisante de la réalité de sa situation et se concentra de nouveau sur ce que disait le seigneur Odium. Il cherchait des volontaires pour aller sur le terrain. Dans des conduits saturés de gaz toxique donc... Ce n'était pas une bonne idée qu'elle y aille, pas le moins du monde. Elle était donc parfaitement décidée à ne pas prendre part à cette mission quand elle se rendit compte qu'elle avait fait un pas en avant. Elle soupira intérieurement et se prit à espérer que son masque fonctionnerait correctement.

***

Le point positif était que le masque fonctionnait correctement. Les points négatifs étaient... et bien à peu près tout le reste. Il faisait noir, même selon ses critères, et les lampes des soldats ne parvenaient pas à correctement éclairé les lieux, les fumerolles lui irritaient tant les yeux qu'elle ne parvenait pas à les garder ouvert plus de deux minutes et les toxines saturaient tellement l'atmosphère qu'elle avait l'impression d'être dans un étau, la moindre parcelle de peau dégagée l'irritait et ses tentacules lui paraissait passés au four. Pour couronner le tout les filtres de son masque commençaient à être tellement chargés de particules que sa respiration était plus difficile de minutes en minutes.
Elle trébucha sur un cadavre qu'elle n'avait pas vu et tomba au sol, une main glissant sur la roche qui constituait la paroi du tunnel quand elle essaya de se rattraper. Elle s'écrasa au sol sur quelque chose de beaucoup trop mou et gluant, la pourriture avait déjà largement commencé son office malgré la fraîcheur des lieux. Regarda la paume de sa main, qui n'était pas ouverte heureusement, elle se demandait bien quelle infection bizarre et quel niveau de fièvre elle se taperait si elle se blessait dans cet environnement de mort et de décrépitude.
Le tunnel était jonchée de corps dans un état similaire à celui sur lequel elle avait atterri : leur peau flasque tirant sur le vert, les yeux enfoncés dans les orbites, les ongles longs, un aspect cireux tandis que la graisse était exsudée de l'organisme et le ventre gonflé par les gaz du à la pourriture. Elle avait déjà vu des cadavres en pire état dans les boues de Taris, mais rarement autant cela dit. Si la plupart portaient les symboles de Lorrd et étaient assimilé aux défenseurs de la planète, elle ne manquait pas de remarquer quelques armures impériales dans le tas. Et pas abattus par des blasters. Elle haussa les épaules en se redressant sur ses genoux, qui s'enfoncèrent dans le ventre du type sur qui elle s'était étalé, faisant jaillir tout un tas d'humeurs à l'odeur pestilentielle de tous ses orifices.
Elle remarqua seulement à ce moment la sacoche autour de son torse. Une sacoche de munitions, vide. Étonnant puisqu'il n'avait pas du combattre très longtemps. Et il manquait quelque chose... Elle resta accroupi au-dessus de lui à réfléchir pendant un long moment, suffisamment pour que plusieurs des soldats qui l'accompagnaient ne commence à la dévisager. Finalement elle compris, il manquait son arme ! Il avait même encore les doigts raidis, à moitié gelés, et l'index de la droite avait été cassé, comme si on avait du retirer l'arme de force.
Elle se releva avec entrain et se dirigea à grand pas vers le sergent de l'escouade en l'invectivant à travers son masque. Ce qui produisit un genre de mugissement dans lequel on parvenait à peu près à distinguer des mots. Le sergent la regarda, l'air las. Lors de la première demi-heure à l'accompagner dans les tunnels, il avait été terrorisé par sa présence. Et puis il l'avait vu toussé à en cracher ses poumons, se perdre trois fois et se tromper de chemin deux, sursauter en dégainant son sabre laser quand un rongeur avait fait un trou dans le mur du tunnel et maintenant elle venait de passer dix bonnes minutes à contempler un cadavre bouffi et son armure était maculé de fluides corporels qui auraient pu lui donner l'air effrayants mais laissaient surtout à penser qu'elle s'était traîné dans une fosse commune. Quand il lui répondit, sa voix laissait comprendre tout le peu de considération qu'il avait pour elle, tout juste compensée par la petite pensée à l'arrière de son crâne qui lui rappelait qu'elle était probablement capable de le tuer avant qu'il n'ai dégainé si elle le voulait et qui le poussait à mettre un tout petit peu de respect dans sa façon de s'exprimer.

« Non moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs. Madame. »

Elle se stoppa net, revint vers le cadavre, tira un grand coup sur la sacoche, soulevant celui-ci du sol sans parvenir à libérer la courroie. Elle sortit son sabre et frappa un grand coup, découpant les chairs mortes et le faux cuir comme s'il s'agissait d'une feuille de papier, puis rangea l'arme et revint vers le sergent. Arrivé juste devant lui elle lui balança la sacoche qu'il attrapa gauchement. Il essayait d'apparaître toujours aussi calme mes ses yeux exprimaient ses craintes de se voir trancher en deux dans l'instant. A cet instant, elle était impressionnante comme devrait l'être tout sith.

« Elle est vide ! Les résistants ont récupérés des armes ici. »

Et le charme se brisa. Le regard du sergent se fit de nouveau vide, il se redressa et laissa tomber la sacoche au sol. Désormais il défiait la nautolan du regard.

« Je le sais. Ça fait un quart d'heure qu'on a remarqué que les équipements avaient été récupérés. On a repéré des traces en direction du nord-ouest » il désigna du doigt un tunnel secondaire une cinquantaine de mètre en amont de là où ils se tenaient « et les hommes sont en train de faire le compte du nombre de cadavre et du matériel restant pour essayer de déterminer ce que les résistants ont pu récupéré. Maintenant, si vous le voulez bien, j'ai un travail à superviser. »

Elle resta interdit un moment. Puis elle tourna les talons et s'éloigna du charnier, reprenant le tunnel par lequel ils étaient venus. Les soldats ne la regardèrent pas, mais elle parvenait à entendre les murmures et les rires à voix basse. Elle serra les poings et s'enfonça la tête dans les épaules, mais elle ne fit rien, elle s'était bien assez ridiculisée pour le moment.

« Si vous rentrez au poste avancé, vous pourrez prévenir le seigneur Odium ? Ça m'évitera d'envoyer quelqu'un qui serait utile ici. »

Elle serra les dents en s'enfonçant dans l'obscurité.

***

Les tunnels faisaient ressurgir de sombres souvenirs : des silhouettes décharnées se déplaçant sur quatre pattes dans les ombres, une gueule pleine de crocs et des griffes à même de tailler un homme en miettes, le bruit des créatures en quête de chair fraîche, leurs hurlements stridents lorsqu'elle savaient trouvé une proie...
Elle se surprit à sursauter plusieurs fois devant des sons parfaitement anodins. En une occasion elle projeta même une onde de Force qui décrocha un bloc de roche qui s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Les échos lui avaient parus comme le claquement de dizaines de mâchoires. Elle avait gardé son sabre en main jusqu'à revoir les lumières du poste avancé, chichement éclairé par quelques néons. Une table de terrain et un projecteur holo portable avaient été installé au centre de la tâche de lumière, juste à côté d'un poste de transmission mobile. Quelques soldats surveillaient le périmètre et la braquèrent de leurs armes avant de les abaisser quand ils la reconnurent. Au centre se trouvait Darth Odium et deux officiers de terrain qui restaient au poste avancé pour aider à coordonner les mouvements des différentes escouades de reconnaissance. Sur l'holo-projecteur, la carte connue des tunnels, très incomplète, et à côté la silhouette miniature de la twi'lek arrogante. Nimbilay Tiss brisa le cercle sans attendre d'y être invité, après avoir retirer son masque, mais attendit avant de commencer à parler que le seigneur le lui autorise :

« Nous avons trouvé une poche de gaz toxique où il y a de nombreux cadavres. La plupart d'entre eux ont été dépouillés de leur équipement. Les éclaireurs ont repérés des traces qui s'éloignent dans... » Elle eut besoin d'un peu de temps pour se repérer sur le plan, avant de pointer une zone, où la légende signalait que les informations étaient très partielles et potentiellement fausses : « cette direction. Des éclaireurs doivent déjà avoir commencé à remonter la piste à l'heure qu'il est et le reste de l'escouade n'attend que vos ordres pour les suivre. »

Même ici, dans une zone considéré comme sûre, l'air était lourd et rêche. Sa gorge était un peu plus irrité à chaque respiration. Elle toussa bruyamment. Les soubresauts de ses épaules projetèrent plus encore de toxines dans ses voies respiratoires. Elle eut un haut-le-cœur et sentit le liquide acide remonter le long de sa gorge. Elle quitta précipitamment le poste de commandement pour aller se vider contre un mur du tunnel, accompagnées d'éructations et d'expectorations sonores. Un œil très attentif -et peu sujet au dégoût- aurait probablement pu distinguer quelques reflets carmins dans ce que recrachait la nautolan. Elle revint vers les officiers en s'essuyant la bouche du revers de son gantelet et s'installa de nouveau, en attente de réponse et jetant des regards défiant quiconque de faire une remarque. Sauf au seigneur chagrien, évidemment.
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