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Fin de l’année 21.571 – Ville-Haute de Nar’Shadaa.

« Sifflement de droïde du genre ‘t’es vraiment sûre de ce que tu fais ? C’est pas encore l’alcool qui te fait faire n’importe quoi ?’

– Nah mais t’es sérieux, p’tit con ? Comment ils ont pu te laisser sortir de l’usine avec un caractère de merde pareil ?! J’t’ai pas depuis dix ans que t’es déjà plus désagréable que moi !

– Rire de droïde et petit bouig bouig pour dire ‘t’es un bon professeur’

– Ouais, ouais… Bah t’as d’la chance que j’ai pas les thunes pour te remplacer ni le temps d’me prendre la tête avec le service après vente.

– Séquence grave au sens approximatif ‘je sais que tu m’adores, j’ai des outils tout neufs qui le prouvent’.

– Tu m’énerves… Et tu sais que je flippe autant que toi, t’pourrais être sympa et m’soutenir plutôt, non ? On avait pas décidé d’arrêter les contrats minables pour commencer le vrai travail de pro ?

– gloussement et roucoulade ‘tu as décidé. Travail de pro ça veut pas forcément dire collaborer avec des Jedi quand on est une ancienne sitho-impérial.

– Je sais, mais t’as vu le nombre de créd’ qu’ils proposent ? Les gars rigolent pas ! Et puis, y a un filon, j’suis la seule pratiquement à pouvoir creuser dedans et… T’imagines comme ça va faire fulminer les Sith ça ? Ils vont en chier des bulles carrées !

– Petits bop bop condescendant des familles pour souligner ‘ouais, et si ça foire, t’es morte, au mieux, ou dans le cambouis jusqu’aux antennes’

– Grave… Mais tu sais quoi ? J’m’en fous. C’est la pire partie de Paazak que j’ai jamais entamée, mais y a moyen qu’au bluff, ça passe. Tout c’que j’veux, c’est que ça nous sorte de l’ornière boueuse dans laquelle on s’est vautré.

– Petite trille droïdique ‘Tu t’es vautrée’.

– T’es vraiment une petite merde rouillée, va te faire nettoyer l’essieu au canon ionique ! »

Red appuya son propos avec un lancer de clef magnétique assez aléatoire, faut dire, par-dessus un meuble quand on est enfoncé dans un bain d’huile minérale jusqu’aux cuisses, c’est pas évident. Quelle mouche l’avait piquée lorsqu’elle a décidé d’accepter ça ? Est-ce que c’était pas un truc de Jedi d’ailleurs ? Peu probable, elle avait jamais entendu parler d’un Jedi capable d’user de la Force par holo’ interposé… Un jour peut-être ? Qui sait de quelle folie seront pris les forceux dans le futur… ‘Fin là, c’est peu probable. L’avant-avant-avant-veille, Oggy Laibontuillo l’avait branchée sur le coup. Un gars avait besoin de rentrer discrètement dans l’Empire, sur Lorrd, d’y trouver des informations sans s’faire gauler et, au mieux, d’en repartir avec « un truc ».

Mais c’était pas tout ! Fallait accueillir monsieur avec sa pote et faire en sorte que l’infirmerie soit propre pour « un truc ». Beaucoup de « trucs » sans nom chez les Jedi. Mais bon, on peut mettre des « trucs » où on veut quand on pose à côté un gros paquet d’créds comme il en a posé un. MI, qui avait fui dans la coursive la plus proche pour éviter d’autres projectiles, siffla à nouveau : c’était l’heure. Red empoigna les deux barres solidement fixées au plafond de son coucou et se sortit de son huile pour gagner la soufflerie afin d’éliminer l’huile de surface – un bon moyen d’éviter de glisser comme sur du beurre. Après ça, elle enfila rapidement ses vêtements de baroudeuse habituelle et cala son fusil dans son dos, sait-on jamais.

Le
Jen’ari avait quitté Tatooïne sitôt le plein fait et attendait depuis dans un hangar discret de Nar’Shadaa que son client se présente. Rester à l’extérieur des régions républicaines, c’était déjà la première précaution à prendre pour éviter d’attirer la curiosité des impériaux lorsqu’ils vérifieront l’historique de vol. Nouveau sifflement : cette fois MI annonçait que les passagers attendaient au pied de la rampe d’accès, encore verrouillée du cargo.

« Allez, mon p’tit MI, on est parti pour une mission de folie. Enregistre tout ce qu’il se passe, tout ce que tu vois, et fait chauffer les serveurs de la vidéosurveillance, j’veux pas m’faire avoir. »

Un bip affirmatif rassura Red, les ordres étaient bien reçus. Elle souffla un grand coup avant de s’élancer vers la rampe d’accès dont elle actionna l’ouverture qui s’effectua dans un grand jet de vapeur et une clameur mécanique. Comment allaient réagir les Jedi ? Elle avait choisi de se présenter à visage découvert, laissant en évidence les tatouages, souvenirs de son séjour chez les Sith, mais comment allaient-ils réagir en voyant cela ? Elle aviserait, elle avait choisi de le jouer franc-jeu. Lorsqu’elle vit pour la première fois le visage de ses clients elle se figea, avant de sourire :

« Si j’avais su que vous étiez si canons, mes gars, j’me s’rai mis un peu plus en valeur. J’adore vos yeux, miss, verts comme ça, c’est Zélosian ça, nan ? sourire un peu coquin du genre « toi-même tu sais, t’as vu » puis rire et poings sur les hanches avec torse bombé. J’étais inquiète, mais j’dois dire que vous me donnez tout de suite plus d’entrain, on est parti ? »

En vrai, Red fait la kéké pour éviter de montrer le stress qui l'habite. Elle les trouve sexy, c'est clair, mais c'est la première fois qu'elle se retrouve en face de Jedi sans avoir reçu l'ordre de les tuer et sans avoir l'intention de le faire, du coup. Clairement, elle n'est pas dans ses plus petits souliers mais c'est bien caché derrière un sourire qui vous déshabille et vous croque à pleines dents.


HrP : Alors voilà, ça, c'est pour introduire un peu, si vous voulez que je brode davantage en passant directement à la "visite du vaisseau", je peux, sinon, répondez quand vous pouvez :) Pour Lune, j'en ai parlé à Saï par MP, on pensait que ça pourrait être drôle d'opposer d'un côté des "Jets de Perception" de la part de Red, Lyrae et Jesaëlle et de l'autre des jets de furtivité pour que Lune reste discret :) Donc voilà ^^ Dites-moi si ça vous va comme entrée en matière Very Happy
Lyrae O'Sil
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C’était un balosari qui l’avais mis sur le coup. Un balosari. Autant dire l’espèce dont il gardait l’un des pires souvenirs de sa vie. Et pourtant, son petit séjour de l’année précédente sur la planète saturée de criminalité devenait aujourd’hui utile : quelques échanges plus tard, on lui avait assuré qu’au départ de Nar Shaddaa - moyennement une somme assez rondelette pour que Lyrae subodorât que des intermédiaires s’en mettaient plein les poches au passage - une navette l’attendrait, suffisante pour transporter deux passagers et avoir leurs quelques affaires chirurgicales. Pour l’instant, obtenir les services d’un passeur avait l’air d’une facilité déconcertante, pourvu que vous ayez les crédits. Et il était sûrement tout aussi aisé d’entrer dans la République… Les frontières spatiales étaient de vraies passoires. Ce serait plutôt une fois le pied posé sur le sol impérial que cela se corserait. Mais alors, il aurait déjà accompli la majeure partie de son plan.

En attendant, Jesaëlle et lui venaient de descendre de leur correspondance ; une navette qui les avait récupérés sur Druckenwell après leurs deux premiers voyages entre Ondéron et Corellia, puis du noyau jusqu’à la frontière républicaine. Ils avaient voyagé plus de quarante-huit heures, sans véritable sommeil ni repas digne de ce nom et l’humeur du Jedi s’en ressentait. Il avait passé la majeure partie du voyage à se tordre les mains, à poser des questions idiotes à Jesaëlle sur la façon dont elle comptait s’y prendre et à se faire des holofilms catastrophes sur la suite de leur voyage. Mais maintenant qu’ils marchaient tous deux à vive allure le long des quais embrumés par la pollution de Nar Shaddaa, il se détendait un petit peu. Le fait de bouger le faisait se sentir plus courageux. Et surtout, il devenait suffisamment fatigué pour ses angoisses laissât place à des besoins plus urgents. Comme dormir, manger. Et utiliser des toilettes dont l’odeur était supportable.

- Bon bon bon, fit-il nerveusement en marchant aux côtés de Jesaëlle. T’es sûre que tu veux toujours venir hein ? Je veux dire, je t’en voudrais pas si finalement, t’étais pas prête ou quoi. Si tu voulais changer les plans et faire l’opération ici et me laisser partir ensuite. Après tout, on pourrait attendre quelques jours de plus. Ça me dérangerait pas. Enfin, si, ce serait embêtant, mais je veux dire, je ferais un effort pour que toi tu sois OK et…

Il s’interrompit en croisant son regard. Ok, elle était plus courageuse que lui. Allez, fais pas ta mauviette maintenant, il est trop tard pour faire demi-tour. Il avait envie de prendre les jambes à son cou et de disparaître dans les profondeurs de Nar Shaddaa.

Nar Shaddaa… La dernière fois qu’il était venu ici, Kolin et lui avaient lamentablement échoué à protéger la navette de la délégation républicaine. Puis échoué à tuer Borenga. Ils avaient sauvé la sénatrice et un maître Jedi in extremis, avec l’aide d’un nautolan complètement paumé. Ils avaient survécu et… Lyrae avait promis à Kolin qu’ils continueraient d’essayer.

Ce devait être la raison pour laquelle il ne pouvait pas faire demi-tour.

- C’est ici, commenta-t-il en arrivant devant une plateforme surélevée, où trônait un cargo de charge aux dimensions largement honorables pour leur projet. Pas trop mal…

Intérieurement, son esprit habitué à l’entretien des appareils spatiaux notaient déjà les détails qui étaient plutôt positifs : les réacteurs n’étaient pas encrassés, la peinture pas très fraîche mais pas de trace anormale d’incendie récent, les pistons de stabilisation de l’appareil huilés… Bref, ce véhicule était bien entretenu. Pas tout neuf, mais entretenu. Il n’avait pas bonne estime des gens qui ne faisaient pas attention à leurs vaisseaux, alors c’était déjà un point de rassurant.

Lyrae et Jesaëlle grimpèrent quatre à quatre les escaliers de service qui s’élevaient jusqu’à la plateforme, pour s’approcher de la passerelle encore fermée.
La rampe d’accès s’actionna quelques secondes plus tard. Le chevalier jeta nerveusement des regards autour de lui, avant de reporter son attention sur leur comité d’accueil, qu’il espérait pas trop nombreux…

Non. Une seule personne, en réalité, et une femme twi’lek, par-dessus le marché. Il se détendit un peu. Et grimaça un sourire poli, accompagné d’un bref rire. Nerveux. Bon, faut dire, elle était pas drôle, sa blague.
Machinalement, il tendit la main à la twi’lek aux tatouages pour la serrer.

Main robotique contre main robotique. Les coïncidences, les guerres… Bref. Elle avait des membres en moins et elle prenait soin de son vaisseau ? C'était parfait, jusqu'ici. Bon, son sourire l'inquiétait un peu mais il n'allait pas faire la fine bouche.

- On est partis, confirma-t-il en grimpant la passerelle, sans vraiment aller plus loin.

Il portait uniquement sur lui son sac à dos, qui contenait le strict minimum dont il avait besoin, à savoir son comlink recalibré pour qu’on ne pût l’utiliser pour le tracer, des vêtements de rechange, et deux trois trucs un peu lourd que Jesaëlle avait tenu à ce qu’il emportât – probablement du matériel qui ne rentrait pas dans son sac à elle.

- Vous… Vous êtes toute seule dans ce grand vaisseau ? demanda-t-il comme une politesse échangée à un dîner mondain. Oh, je suis le Chevalier O'Sil. Lyrae. Appelez-moi Lyrae.

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Avait-elle menti?

Tout le monde le faisait. Et ceux qui n'avaient pas recours à ce honteux procédé ne savaient pas ce qu'ils souhaitaient vraiment, capables de changer d'idée au dernier moment de plans, sans prendre en compte l'avis d'autrui. Non, Lune n'avait pas l'intention d'accaparer Jesaëlle. Il savait parfaitement où était sa place, pour qui ils travaillaient et quelles étaient leurs priorités. Cela dit, l'annulation précipitée de leur rendez-vous, sans excuse, pouvait surprendre. Il existait très peu de missions à leur niveau, confidentielle au point que l'individu doive s'évaporer sans avoir le droit d'en évoquer les raisons. Une mutation soudaine? Un dossier top secret? Il peinait à y croire. Ce genre de travail sensible y compris au sein de l'Ordre relevait plutôt des maîtres et encore. Les Ombres, mains sales, ensanglantées du Temple étaient celles qui se chargeaient de ce type de choses, disparaissant sans laisser de trace, autant par sécurité que par devoir. À leur niveau il était difficile de songer que la Zélonienne devait tout plaquer sans raison valable, ou du moins un peu crédible.

Le loup avait d'abord pensé qu'elle avait paniqué. Ils s'étaient rapprochés rapidement malgré les conseils de non-attachement, et il ne fallait pas se voiler la face: sans être -encore?- amoureux, le Shistavanéen éprouvait une réelle affection pour la jeune femme. Ses craintes, son manque de confiance, cette place qu'elle ne trouvait pas au sein de l'Ordre qu'elle critiquait... Et justement, là était le souci. Couplé à ses anciennes expériences de trahison, cela devenait suspect. Ainsi Lune, honteux mais déterminé, s'était rendu dans le département de Jesaëlle. Il s'était alors aperçu que certaines choses avaient disparu. Il ne voulait vraiment pas y croire. Plutôt monter dans sa tête normalement peu imaginative, un enlèvement saugrenu, une histoire de chantage que de réellement croire en une trahison. Encore.

Par acquis de conscience, le Chevalier décida de pister son amie. Il put retracer son cheminement via des témoignages, des données informatiques mais plus encore... Son odeur. Avoir été dans son jardin l'avait rendu très sensible à ce parfum sucré subtil. Aussi, bien que la piste soit difficile à suivre, il avait tenu bon et, retrouvant sa silhouette accompagnée de celle d'un Jedi aux cheveux aussi blancs que son pelage, l'avait suivi. Son cœur se serra en voyant la porte d'un vaisseau s'ouvrir, tandis qu'il les espionnait, caché en hauteur, niché dans la structure de la plateforme. Il ne voyait pas très bien l'autre personne mais redoutait de s'approcher. Ses "proies" étaient tous dotés de la Force, expérimentés avec ça, alors il ne voulait pas risqué d'être repéré. Un moment, le Shistavanéen voulut prévenir l'Ordre... Mais pour quoi faire? Se revoir répondre devant le Conseil, pour toutes ses pertes de Padawans l'avait tellement marqué. Les Sages l'avaient vite lavé de tout soupçon, concluant à de tristes circonstances, mais le loup avait passé des heures bien sombres. Il ne voulait pas se réexpliquer, dénoncer n'était pas non plus dans sa nature. Il avait beau être fidèle à la meute, Lune était une personne indépendante, capable de régler ses problèmes seul et prendre des initiatives. De plus, la présomption d'innocence trottait dans sa caboche. Il n'y avait pas encore suffisamment de preuves, celles obtenues étaient juste circonstancielles. Quelque chose en lui voulait aussi croire que Jesaëlle faisait tout cela, en compagnie du trentenaire inconnu mais Jedi -Lune finit par reconnaître Lyrae qui avait promis de s'occuper d'Adoran tandis qu'il agonisait suite à une blessure de sabre-laser planté dans le dos-littéralement- par son compagnon de mission. Encore une trahison.- pour une bonne raison. Était-il utopiste d'y croire? Être utopiste, était-ce être masochiste et stupide?

[HJ: Je suis resté vague pour ne pas mettre la patte dans le plat Razz Si quelque chose ne va pas,
dites-le moi. Au fait... Rúnya quand tu parles de dissimulation/ détection, est-ce que tu veux que l'on jette des dés?]
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- Ouais mais nan ! J’t’ai dis que je venais, je viens. Et puis plus on perd du temps, plus la piste de ton padawan se fait la malle.

Des fois, j’me dis que j’ai quand même sacrément l’art et la manière de me rouler dans les emmerdes. Cette histoire c’est un truc à se faire radier de l’ordre Jedi, mais finalement c’est pas tant ça qui me fout les jetons, que la perspective de filer des jours dans l’espace à bord de ce rafiot. Ça, ça me fout carrément les nerfs en pelote. Au moins je serais occupée pendant le voyage à bidouiller ce cher Lyrae au lieu de déprimer au fond de ma couchette en me rappelant qu’autour de nous il n’y a que du vide, et encore du vide.

- C’est ici. Pas trop mal…

- Ah ouais ? J’sais pas… j’aime pas les vaisseaux de toutes façons.

Bon allez Jez’, un peu d’aplomb ! Et surtout ne pense pas à ta conversation avec Lune. C’est sûr qu’il va t’en vouloir à mort, surtout avec ce demi-mensonge que tu lui ai débité, mais tu pouvais quand même pas lui dire le pourquoi. Il n’aurait pas compris. Surtout que moi non plus je ne me comprends pas toujours !

- Ça va le faire Lyrae. On va retrouver Kolin, tu vas voir.

J’pose ma main sur son épaule, pour lui donner un peu de courage, un peu de confiance. Comme si j’en avais en rab. Et je grimpe sur la passerelle, déterminée. Bien plus en apparence qu’en réalité.  Oui j’bluffe mais en même temps je sens qu’il est un peu tout fébrile notre chevalier. C’est juste pour lui donner un coup de pouce, juste pour qu’il reprenne confiance en lui avant de se dégonfler comme une baudruche ! J’me suis quand même pas défoncée pour lui trouver un machin de communication tout ça pour qu’il renonce au dernier moment. Il en est pas question ! Zut quoi ! J’ai quand même annulé un super rencard avec un loup hyper sexy pour aller cavaler dans l’espace ! Bon en même temps c’est peut-être mieux. Comme ça j’éviterais de faire une connerie avec un « collègue ». Les jedis sont rarement de bons coups et puis c’est dangereux pour l’éthique.

C’est la capitaine qui nous accueille. Je ne sais pas trop quoi en penser de cette nana. En tout cas elle est carrément cash. Et bizarre. Et… sacrément rafistolée. Je n’y peux rien si mon œil de guérisseuse est direct attiré par ses prothèses et tout le matos qui la bricole. Impressionnant à première vue, ça a dû lui couter carrément une blinde. Je n’ose pas imaginer dans quel mixeur elle est passé pour ressortir comme ça. Mais j’avoue que ça titille sérieusement ma curiosité. En attendant je vais répondre à la sienne.

- C’est ça. Zélosienne. Généralement on me prend plutôt pour une humaine. Un bon point pour toi. – je lui tend la main – Moi c’est Jesaëlle. Fait pas attention à Lyrae, il n’est pas aussi péteux et guindé qu’il en prend l’air de suite.  Bon c’est pas que c’est lourd ce fichu attirail, mais quand même. Tu nous fais visiter qu’on pose tout ça ?
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Elle attrape la pogne qu’on lui tend, tout de suite, la rencontre du métal avec le métal fait péter les vibrations de sa main jusqu’à son épaule. La sensation n’est jamais agréable. Visiblement, elle n’est pas la seule manchote ici. Le gaillard à l’air décidé, il est déjà en train de gravir la rampe. Sa copine – que nous appellerons sexy-darling pour les besoins évidents du reportage – tend également sa main. Red l’attrape de la même façon mais remarque l’œil qui s’arrête sur sa main et ses lekkus. Une autre fan de relation cyborg-biologiques ? ça la dérange pas plus que ça, elle peut avoir toutes les perversités du monde en tête vu la tête qui les contient. Elle aime tout de suite la simplicité avec laquelle elle lui répond et comme le premier Jedi ne relève pas le ‘péteux et guindé’ – elle aurait plus volontier utilisé une expression ayant rapport à des balais et à son cul – elle ne relève pas non plus si ce n’est pas un sourire complice très prononcé, fait demi-tour, prend les devants.

- Vous… Vous êtes toute seule dans ce grand vaisseau ? Oh, je suis le Chevalier O'Sil. Lyrae. Appelez-moi Lyrae.

– C’est une façon courtoise de me demander si je suis célibataire, chéri ? T’as pas à prendre de gants avec moi, tu sais ? »

Clin d’œil et sourire en coin goguenard comme jamais. Elle fait comme elle peut pour essayer de détendre immédiatement les rapports, si elle doit en insulter un, elle préfère que ce soit dans une ambiance jusque-là conviviale. Comme appelé par la question – on peut aussi dire clairement qu’il aime ménager ces entrées ce tordu – T4-MI surgit de la soute en tonitruant.

« Je ne suis pas seule, j’ai ce p’tit gars, T4-MI. Un gars bien même s’il est foutrement mauvais au Dejarik – vous y jouez ? Enfin ! Tout l’équipage du Jen’ari vous souhaite la bienvenue à son bord. Peut-être votre œil connaisseur l’aura déjà remarqué, il est l’un des dignes représentants de la ligne des Dynamic-class Freighter conçu et achevé par les petits génies du Core Galaxy Systems sub-sidiary. Immédiatement à votre gauche, vous trouverez la loge des passagers, capables d’accueillir jusqu’à trois hôtes de marque dans un confort certains quoiqu’un peu spartiate pour les plus tatillons, en face de vous, vous, la soute principale, suffisamment spacieuse pour accueillir un speeder lorsque l’aimable capitaine de ce navire en aura les moyens. Immédiatement à votre droite, le salon principal, confortable, efficace, il sert aussi de lieu de réunion stratégique grâce à son holotable dernier cri.

Avant de poursuivre plus loin, je vous invite donc immédiatement à gagner vos quartiers afin de vous délester de vos charges. »


Un passage rapide sur une console, la porte s’ouvre en sifflant, elle les conduit jusque dans leur chambre, elle n’est pas peu fière de son bébé. T4-MI retourne s’occuper dans la salle des machines. Si quelqu’un voulait – à tout hasard – essayer d’entrer dans ce vaisseau sans être vu, c’est un peu le moment ou jamais, ce qui serait franchement sommes toutes assez surprenant, hein ?

« De ce côté-ci, pour des raisons de logistique, nous n’avons à vous proposer qu’une douche sonique mais, de source sûre, je sais que le Capitaine n’est pas du genre à refuser de partager sa baignoire. Nouveau clin d’œil à Jesaëlle. Je vous laisse prendre possession des lieux, je vous attends dans le salon pour la suite de la visite. »

Une pause d’hôtesse de l’air sexy plus tard et Red se glisse hors de la cabine pour laisser à ses deux passagers un peu d’intimité. Elle lance sur une de leur couchette une clef hexanumérique – de quoi s’assurer que leur cabine reste bien toujours leur cabine et que personne ne peut s’y introduire sans leur consentement. En passant devant la rampe d’accès encore ouverte, elle actionne sa fermeture et se rend à l’holotable où elle affiche la carte de la galaxie, programme l’affichage de la route qu’elle pense emprunter pour atteindre Dubrillion. Le trajet apparaît en jaune à travers les étoiles bleues.

« MI ?! Ramène ton p’tit châssis sexy, s’te plaît. »

Quittant la salle des machines, le bonhomme arrive sur les chapeaux d’roues, il est excité comme une puce à l’idée du voyage qui s’annonce ; le côté baroudeur de Red commence à sérieusement déteindre sur lui.

« Bip bip du genre : ‘C’est good ? On part, on part ?!’

Elle sourit et répond,- Nope, pas encore, dans une petite heure je pense. Regarde plutôt l’itinéraire que j’ai programmé. Je pensais faire un détour par le sud du secteur, d’abord, puis passer dans la région K-3, acheter des bricoles sur Bastion et après filer vers Dubrillion. Ça annonce 77 heures de voyage, ça te semble juste ? Si on compte le temps de se poser sur Bastion, de refourguer nos trucs, de racheter, de repartir, j’imagine qu’il faut compter cinq jours avant de poser l’pied sur Dubri’ ?

« Roucoulement doux qui finit sur du bop : ‘Ouais, à peu près. Faut pas se presser, les marchands sont jamais pressés, si on saute de l’un à l’autre comme des mynocks, on va se faire gauler’

– On est d’accord, mon gars, maintenant, faut que les deux autres soient okay aussi. Au fait, tu me prends un holo’ bien cadré de la dame, hein ? Et un joli cliché du p’tit gars ? Des culs pareils, j’aimerais m’en rappeler si ça devait être les derniers que je vois. »

T4 comprend pas bien les ‘désirs organiques’ mais soit, il s’exécutera. Quelques minutes plus tard, les deux Jedi arrivent. Red a déposé son fusil sur une des banquettes et a retiré sa veste, elle est désormais en débardeur noir et révèle davantage encore de toute sa mécanique. Elle ne se lève pas immédiatement, faisant signe à ses comparses de l’attendre deux secondes, elle finit son paragraphe. Quand elle a fini, elle le pose et les regarde avec la tête de celle qui a eu une explosion dans sa tête et qui vient d’entrapercevoir l’infini.

« Putain, y a pas à dire, y a des gens, ils sont bons quand ils écrivent. Vous connaissez ce gars ? Da Mahzio ? Un foutu génie, bordel ! Bon, parfois, t’as un peu l’impression qu’il se frotte la verge à la verve mais bon… Quand même ! Enfin ! Elle se lève, écarte les bras en grand, petit tour sur elle-même, voici donc le cœur du vaisseau, son lieu de vie principal, le salon ! Juste-là, vous avez le compartiment où sont stockés les vivres, elle indique une salle qui serait numérotée 11 si par hasard quelqu’un avait un plan sous les yeux, au fond du couloir, là, vous trouverez ma chambre, si vous prenez à gauche, c’est la soute secondaire – généralement j’y fourre ce que je revends – là c’est plein d’bricoles qu’on va écouler sur Bastion – au fond de ce couloir-ci, c’est la salle des moteurs, entre temps vous croiser à droite l’infirmerie – paraît qu’vous allez en avoir besoin – et à gauche l’échelle mène à la batterie de tourelle supérieure. Enfin, par-là, c’est, d’abord la salle des ordinateurs puis le cockpit : des questions ? »

Elle les regarde, toujours souriante, de nouveau les mains sur les hanches après avoir gesticulé en tous sens pour leur indiquer les différentes directions avec le sexy d’un pantin désarticulé mêlée au raffiné d’une danseuse de lap-dance. Elle fixe surtout Lyrae, il est beau comme garçon et sa gêne lui donne un côté à croquer, ça l’amuse.



Explications sur les liens dissimulés dans le discours:
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Lyrae devait avouer qu’avoir Jesaëlle à ses côtés était rassurant. Avec le recul, il ne regrettait plus du tout qu’elle fût venue. En réalité, il avait eu le temps d’échanger maintenant avec la jeune femme, qui était très loin du genre coincé de certains chevaliers du medcorps. C’était visiblement une femme de terrain, pragmatique, au caractère bien trempé, et bizarrement cela lui inspirait confiance. Bon, elle aimait pas les vaisseaux. Personne n’était parfait.

Le Chevalier chemina à l’intérieur de l’appareil à la suite de sa nouvelle compagnie en faisant mine de ne pas attendre le commentaire graveleux – cette pauvre jeune femme ne savait pas dans quel pétrin elle se fourrerait à se lier avec lui ! – et se mit de nouveau à rire nerveusement, comme si le fait d’être traité de péteux et guindé était tout naturel. Enfin quand même, elle y allait un peu fort, il était poli voilà tout… La remarque éclipsa d’ailleurs quelque peu l’admiration dans laquelle il aurait dû être plongé en découvrant le vaisseau de T4 et sa maîtresse.

L’endroit était tout à fait agréable pour Lyrae. Il s’y serait senti tout à fait à son aise s’il n’avait pas eu en tête toutes les choses horribles qu’il allait traverser pour son padawan. Il découvrit toutefois avec soulagement la cellule mise à sa disposition pour le voyage, tandis que leur hôtesse continuait les blagues suggestives afin de s’échapper, laissant seuls les deux Jedi. Lyrae soupira avant de sourire à sa collègue.

- Installe-toi où tu veux, je prendrai la couchette qui reste, fit-il avant de se délester de son sac à dos.

Il ne leur fallut que quelques instants pour déposer leurs affaires et reprendre la direction du fameux « salon » central. Lyrae admira le côté spacieux de l’appareil. Dans le salon, leur hôtesse était installée et en train de… lire. Décidément, elle n’était pas stressée pour un sou. Avec sa bonne éducation de Jedi, le chevalier attendit qu’elle termina avant que la visite ne reprît. Il acquiesça avec satisfaction.

- C’est vraiment un très bel engin, commenta-t-il avec sincérité. Et il a l’air presque neuf… Vous avez l’air de bien savoir vous en occuper.

Il passa pensivement sa main cybernétique sur la paroi de l’appareil. Il était impatient de l’entendre vrombir. Les vaisseaux avaient cet effet-là sur lui. Il connaissait bien mieux les chasseurs que les cargo, en réalité, mais les principes de réacteurs et d’hyperpropulsion étaient les mêmes quels qu’étaient les tailles de vaisseaux, aussi avait-il pas mal travaillé sur des appareils de taille importante dans les hangars du Temple. Mais la plupart étaient des vieux machins recyclés, pas des bijoux comme celui-ci.

- Ça vous ennuie si je regarde le cockpit et la salle des machines, capitaine Hen’du ? Juste par curiosité. La mécanique aéro et spationautique est ma spécialité, et je connais très peu ce modèle. J’aimerais bien voir quels sont les modèles des pièces installées.

Et surtout, c’était un très bon prétexte pour se retrouver dans ses propres pensées un petit moment. Il en avait besoin pour affronter la suite, et rien de tel pour cela que de se plonger dans sa passion favorite. Mais avant…

- Au fait, vous avez dit qu’on ferait un crochet par Bastion ? C’est pas vraiment vraiment sur la route du secteur Kanz, ça… C’est quoi l’itinéraire prévu pour rejoindre Lorrd ?

Le chevalier jeta un coup d’œil en biais à Jesaëlle. Elle semblait bien plus à l’aise que lui avec l’attitude nonchalante de leur hôtesse. Quant à lui, il avait hâte qu’ils s’en allassent au plus vite. Histoire de se donner une contenance, il alla jeter un coup d’œil à l’infirmerie – étroite mais bien équipée. Les néons et la couchette lui donnèrent toutefois un frisson – qu’est-ce que Jesaëlle allait bien pouvoir lui trafiquer ? – et il se détourna rapidement. Ses yeux se posèrent sur le petit droïde qui traînait encore une fois dans le coin. Lyrae s’accroupit pour se mettre à la hauteur du droïde, comme on l’aurait fait avec un jeune enfant. Sauf qu’un droïde, c’était de son expérience beaucoup plus logique, et par là-même propre à attirer sa sympathie.

- T4, hein ? fit-il à son adresse. Tu veux bien me montrer les dernières courbes d’accumulation magnétique des hyperpropulseurs ? Et la vitesse la plus haute enregistrée ? Et le registre d’erreurs de correction hyperluminique si c’est pas confidentiel… J’aimerais bien voir ce que ta copine a dans le ventre.

Moment de flottement.

- Je parlais de Jen’ari bien sûr, hein.
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[HJ: Désolé Rp vraiment médiocre mais je ne voulais pas abuser sur ce qu'il est sensé pouvoir entendre ou non...]

Les oreilles de Lune se couchèrent sur le sommet de son crâne un instant, lorsque le droïd passa juste en-dessous de lui. Il avait eu le temps de se cacher dans une amoire, comme dant une mauvaise parodie d'holofilm, amant d'une nuit de la maîtresse des lieux. Or, il n'en était rien aujourd'hui, puisque le trahi, du moins en apparence, c'était lui. Jesaëlle, Lyrae et l'inconnue parlaient tranquillement, dans une ambiance bonne enfant. Vaguement, Lune entendit la Twi''Lek à l'odeur étrangement si peu pronnoncée, si peu organique leur faire faire le tour du propriétaire. On nageait en plein rêve éveillé. Que faisaient-ils? Non. Que faisait la Zélonienne?

Le loup songeait à leur conversation sur les toits du Temple, puis dans le petit paradis de la jeune femme. Il se sentit un moment coupable de violer son intimité en la suivant de la sorte, après qu'elle lui eut montré volontairement un secret. Il n'empêche que ses agissements demeuraient étranges. Le jeune Chevalier songea à ce qui avait occupé une bonne partie de leur conversation, le besoin d'action de la Zélonienne qui croyait ne servir à rien au Temple. Aurait-elle investi la mission de ce chevalier Imprudent qui l'aurait accepté pour l'aider contre l'opition de l'Ordre. Si c'était cela, la désobéissance restait relativement légère. Si aucun des deux n'avait l'autorisation pour être ici, sur le vaisseau de cette Twi''Lek qui semblait vraiment avoir des choses à cacher seon Lune, la tournure des événements pourrait être plus tragique. Cette femme ressemblait plus à une pirate qu'autre chose, vu sa tenue, son attitude, ses propos. Le Shistavanéen se concentra une minute entière pour chasser ses préjugés, se laissant avoir comme un débutant...

En effet, le vaisseau se ferma, avant que le Jedi ne puisse quitter les lieux. Décidément, la situation lui plaisait de moins en moins. Incapable d'en apprendre beaucoup plus sur la mission ou ce que les trois larrons en foire avaient projeté de faire, le Chevalier resta patiemment dans son coin un bon moment, jusqu'à ce que l'homme aux cheveux immaculés ne s'approche de sa cachette, dans le "salon" où Lune avait eu la mauvaise idée de se rendre. Non seulement il pouvait ètre surpris, mais il n'entendait pas grand chose non plus, y compris en tendant l'oreille. En réalité, il perçut simplement que la direction était confuse, étonnamment même pour Lyrae qui demandait justement où ils allaient. Encore une fois, le Jedi crut rêver. Il songea à activer son comlink pour que le traceur se mette automatiquement en route, mais les yeux de Jesäelle captés par hasard lui firent ranger le petit appareil dans sa tunique. Le chevalier leva les yeux au ciel, il comprenait mieux ce que voulait dire l'ancien code lorsqu'il déconseillait fortement de tomber amoureux. Lui ne l'était pas, seulement aux prémisses, et il enchaìnait déjà les bêtises, pour dire...

Un soupir inaudible s'échappa des babines du Shistavanéen qui tenta une sortie discrète quand tout le monde était occupé. Il devait absolument quitter cette pièce et faire le reste du voyage dans un coin tranquille, tel que la remise ou l'endroit dans lequel les droïds mécaniciens étaient rangés. Ici, il était beaucoup trop exposé parmi autant de personnes aptes à manier la Force.

[HJ: Sagesse pour se dissimuler dans la Force et physiquement.]

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Voile de Force de Lune réussi !

Lune : - 35 PF.

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Le vaisseau est chouette. Vraiment chouette. Enfin pour quelqu’un qui aime vraiment les vaisseaux. Moi c’est pas que je les aime pas, c’est juste qu’ils m’évoquent tout ce que je déteste. L’obscurité. Le vide. Les voyages en hyper espace. Alors, du coup, mon avis est biaisé. En tout cas, j’peux comprendre les petites étoiles dans les yeux de Lyrae. Au moins, vu qu’il est pas mal grand, on ne se marchera pas trop dessus avant d’arriver à destination. Et pour le coup, c’est un point drôlement positif même si j’envisage plutôt de passer mon voyage alternativement entre ma couchette et l’infirmerie.

Je pose tout mon bazar sur l’une des couchettes, essayer de décrocher un sourire ravi à mon collègue.

- Ok. Je prends celle-ci.

C’est stratégique. Je lui laisse celle la plus proche des sanitaires. On sait jamais. J’espère que tout se passera comme sur des roulettes. Mais comme c’est rarement le cas, il vaut mieux prévoir le cas le moins sympatoche : s’il est atteint momentanément de cécité, au moins, ce sera bien plus simple pour lui, d’occuper cette couchette-là.

Je le suis et on finit par rejoindre la rouge. Je m’installe, avec déjà, la désagréable impression de n’être qu’un petit pois dans une boite de conserve trop pleine. Vivement qu’on arrive ! Enfin pour ça il faudrait que notre pilote se bouge le popotin et qu’on parte. Elle n’a pas l’air pressée contrairement à nous ou Kolin. Et en plus Lyrae se tire pour faire je ne sais pas quoi me laissant seule avec la twi-lek. Finalement je suis peut-être la seule à avoir autant envie qu’on mette les voiles ! Moi qui pensais qu’il prendrait les choses en main, en fait, il fuit. Je sais pas si c’est à cause du rentre-dedans de notre hôtesse, du stress, ou si c’est une habitude normale chez lui, mais moi. En tout cas, j’ai aucune envie de prendre racine dans ce spacioport.

- Bon c’est pas que je m’ennuie, mais on en a quand même pour 72h de plaisir intergalactique. Ce serais cool, si on y allait. Moins de temps je reste confinée dans ce vaisseau, et moins j’aurais tendance à jouer les chieuses.

Bref, on s’y met mamzelle la pilote ? Ou on fait de la broderie ?

- Je vais m’occuper d’installer mes affaires dans l’infirmerie. Plus vite on commence, plus j’aurais de temps pour faire correctement mon taff. Préviens-moi quand on filera en hyper-espace. Y’a moyen que j’ai besoin d’un coup d’main. J’imagine que ta merveille peut se piloter seule quelques heures ?

Je la plante là, rejoignant le plus vite possible vers l’infirmerie. J’ai tout un tas de trucs et de machins à mettre en branle avant de pouvoir opérer Lyrae. Autant que je sois encore en forme et pas totalement rendue émotionnellement instable par le voyage. Oh punaise ! Dans quelle merdasse je me suis encore fourrée.

D’ailleurs je suis bien trop perdue dans mes pensées, pour remarquer Lyrae au milieu du couloir. Résultat des courses ? Je me le prends en pleine face. Et comme de lui et de moi, j’suis la moins robuste, je finis le cul par terre à râler sur les idiots qui jouent les pieds de grue dans le passage. Comme s’il ne pouvait pas tripatouiller les robots ailleurs qu’au beau milieu du chemin ! Je soupire, je ronchonne, je soupire de nouveau en bégayant un désolé.

- Rhaaa… navrée, Lyrae. Les ballades dans l’espace ça me rend irascible. – je me plains encore, alors que franchement, lui, il ne doit pas aller beaucoup mieux, avec l’opération qui l’attend. A sa place, j’aurais les pétoches. Je suis presque sûr qu’il les a. Je pose ma main sur son bras, pour le réconforter un peu. – T’inquiète, ça va bien se passer, d’accord ? On va retrouver Kolin, et tout ira mieux !


Il zyeute l’infirmerie. Ouais, bon. Je sais que je donnerais le meilleur de moi, même si dans l’instant, avec mon humeur de garmoréen, je comprends qu’il doute. Je suis douée. Et je compte bien lui offrir la chance dont il a besoin. Quel qu’en soit le prix pour moi. Je lui souris. Gentiment. Dépose un baiser sur sa joue.

- Je te le promets ! En attendant, j’ai besoin de préparer l’infirmerie. Toi, occupes toi de vérifier que notre pilote se remue les fesses. Et après ça, va te laver. Je te laisserais des produits particuliers avec lesquels te nettoyer. Et quand tu auras fini, rejoins-moi. Il ne faut pas qu’on traine… le temps nous ait compté.

Je le laisse là, et rejoins mon futur antre pour l’aménager en salle d’op.
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« Chérie, je sais pas si tu as l’habitude de voyager, mais il y a un truc qui s’appelle le trafic aérien et de petits détails comme les ‘permissions de décoller’. Si vous voulez vous faire remarquer dès notre départ en grillant ces subtilités, on peut, c’est pas moi que ça va emmerder outre-mesure, mais j’pensais qu’le but c’était d’être comme des ombres ?

Du coup, pour te donner l’impression de mieux faire mon boulot, j’vais aller attendre ça dans le cockpit – même si c’est inutile – et toi tu vas aller t’occuper l’esprit histoire de retrouver une certaine sérénité, hein ? »


Red lui sourit gentiment, ses remarques sont des plus franches mais pas méchantes, c’est juste un moyen pour elle de bien faire comprendre à ces employeurs qu’elle sait son métier, qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Quittant la salle principale de l’appareil, elle se dirige donc vers son centre névralgique et s’installe dans le fauteuil du Capitaine, par défaut puisqu’en réalité il n’y a pas vraiment d’autres fauteuils assignés faute d’avoir d’autres membres d’équipage, mais c’est quand même le sien. Elle vérifie les communications, la permission de décoller n’a toujours pas été émise mais elle le sera sous peu.

Plom, plom, plom… S’agit d’attendre. Alors qu’elle fait des ronds avec son doigt autour d’une des loupiotes du tableau de bord, elle a soudain une idée. Elle traficote un peu sur une console auxiliaire et soudainement, toutes les lampes du vaisseau s’éteignent dans un claquement avant de se rallumer doucement et de passer, pour la moitié d’entre elles, au bleu-violet bizarre caractéristique des lampes ultraviolettes.


« Le Capitaine du Jen’ari informe ses aimables passagers que nous sommes passés à l’éclairage ultra-violet pour le temps du voyage. Bien que cela altère quelque peu notre perception, cela n’aura pas d’incidence sur notre vue. En revanche, ce nouvel éclairage devrait permettre à notre compagne Zélosian de passer un bien plus agréable voyage. Par ailleurs, nous vous informons que la permission de décoller vient d’être donnée, ce que nous allons faire dans les plus brefs délais. Assurez-vous d’être bien installés, votre dévoué capitaine. »

Où est-ce qu’elle a appris ça ? Ppff… Aucune idée ! Sûrement l’un des trucs de l’Académie, militaire ou Sith, sur les faiblesses de certaines races. En tous les cas, ça lui est revenu d’un coup d’un seul : les Zelosian, ils kiffent l’U.V. Forcément ! Sont à moitié des plantes, à moitié des humains, alors sitôt qu’ils manquent de soleil, ils dépérissent. Enfin… Elle espère que ça rassurera les deux niouks sur sa compétence et que ça les mettra à l’aise. Suivant la routine habituelle, elle enclenche les moteurs déjà préchauffés, ouvre à distance les porte du hangar, et s’élance dans le trafic moyennement fluide de la Lune. Une petite demi-heure plus tard, les voilà lancés dans le tunnel bleu coutumier des voyageurs hyperspatiaux.

Abandonnant son poste de pilotage, Red confie le soin du voyage à T4-MI et, comme elle le lui a demandé, rejoint la jolie Jedi du côté de l’infirmerie. Sous cet éclairage, elle se trouve à passer du rouge au cramoisie tous les deux pas, ça la fait sourire. Lorsqu’elle les retrouve enfin, les deux sont en train de discuter devant l’infirmerie.


« Puis-je quoi que ce soit pour vous, mes seigneurs ? »
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Lyrae laissait courir sa main mécanique sur les parois de l’appareil. Métal contre peau synthétique. Il commençait à se sentir mieux. C’était un bel engin, la présence des deux femmes un peu éloignée, il se retrouvait avec ses propres pensées. Il prenait toujours de meilleures décisions quand il n’était pas sous les regards d’autrui.

Dans quelques minutes, on décolle. Et tu retournes là-haut, et tu t’allonges sur la couchette. Et tu fermes les yeux.

Quand il les rouvrirait, il serait sur Lorrd. Ou pas trop loin.

Le chevalier laissa tomber ses fesses sur une caisse métallique de stockage au fond d’une petite coursive où ronronnaient les petits appareils qui préchauffaient les turbomoteurs du vaisseau. Il aurait eu un plaisir de dingue à aller farfouiller là-dedans en temps normal, mais il ne sentait plus aucune énergie dans son corps. Il était affalé, yeux fermés, tête contre une paroi de métal, dans une obscurité seulement troublée par quelques voyants lumineux. Il sentait doucement sur sa peau les petits picotements qui précédaient une immersion dans la Force. Oui, faire appel à elle, se laisser porter dans l'engin, ressentir tous les mécanismes, le métal solide, la présence des deux femmes plus haut, du petit droïde bourlinguant avec elles...

[Détection : échec.]

Le lien se rompit presque aussitôt. Lyrae revint à la réalité, rouvrit les yeux sur le silence et l’obscurité. C’était inutile, il était trop nerveux pour méditer.

Allez, secoue-toi les puces.





---------Il était remonté le long des coursives et s’était arrêté pour jeter un œil sur un écran mystérieux quand surgit la jeune femme. Ils se percutèrent et la zelosienne alla valser par terre. Lyrae eut un sourire contrit avant de se dépêcher de l’aider à se relever.

- Merde, pardon. Ca va ?

Jesaëlle s’excusa aussitôt et il s’efforça de grimacer un sourire pour signifier que ce n’était rien. Mais sa main sur son bras fut comme une brûlure terrible et bienfaisante à la fois. Il n’en laissa rien paraître, mais il lui était reconnaissant de ce contact rassurant. Il devait parler, dire quelque chose, non ? Rien ne sortait de sa bouche, et il regardait ces jolies mèches rouges et ces yeux d’un vert lumineux et…

Tu tomberais même amoureux d’une petite cuillère si elle te montrait la moindre considération, n’est-ce pas ?
Ta gueule, la p’tite voix.


Bon, elle avait raison cela dit, il était ridicule. C’était pas parce qu’il était terrifié à s’en pisser dans le froc qu’il était obligé de vouloir un câlin affectueux de n’importe qui. Pour se ressaisir, il jeta un regard vers le salon et, au-delà, l’infirmerie. Tout était plongé dans une lumière tamisée qui, en d’autres circonstances, aurait signifié confort et aise. Mais cela ne faisait que projeter des ombres prêtes à l’engloutir.

- Ok.

Il récupéra doucement son bras avec un sourire qui faisait contre mauvaise fortune bon cœur, coupant le contact, et se hâta de rejoindre leurs quartiers, où il déballa rapidement ses affaires. Il n’avait pris que le strict nécessaire : quelques vêtements de rechange, son petit kit d’entretien de son bras cybernétique -il l'avait toujours sur lui mais ne s'en servait jamais- et son sabre laser. En tombant dessus, il l’observa quelques minutes, le fit tournoyer dans ses mains.

Ce sabre n’était pas le sien. Mais à un grand-père d’adoption, disparu pendant son adolescence, dans lequel il avait ajouté son cristal personnel. Allait-il laisser lui aussi cet objet derrière lui ? A quoi cela servirait-il de l’offrir à l’Empire ? Il jeta un œil vers la coursive, mais personne ne le voyait. Jesaëlle était visiblement en grande discussion avec leur hôte, alors Lyrae glissa son sabre dans l’une des pochettes du sac de la zélosienne. Comme ça, elle le ramènerait au Temple. Et le donnerait à Kolin s’ils arrivaient à le rapatrier un jour. Lui, il n’en aurait plus besoin avant un moment.

L’obscurité soudaine le fit sursauter, mais bientôt l’on passa à des lueurs bleues-violettes. Un brin flippantes. Lyrae se hâta d’aller se laver. Cela ne lui prit que quelques minutes de se frotter énergiquement avec les produits confiés par Jesaëlle, puis de ressortir de la douche sonique et d’enfiler un pantalon de toile léger.

Il rejoignit pieds et torse nus l’infirmerie. C’était un petit espace un peu plus éclairé, au mobilier clair, doté d’une couchette qui serait sa place pour les quelques heures à venir. Sans un mot, il alla s’allonger et leva les yeux vers le néon qui jetait sur lui une lueur blafarde. Elle faisait paraître encore plus livide qu’il ne l’était.

Jesaëlle le rejoignit dans la petite pièce exiguë. Lyrae roulait des yeux en observant les instruments qu’elle s’affairait à stériliser.

- Heu… Tu voudrais m’expliquer l’opération avant de m’anesthésier ?

Silence.

- Tu as bien l’intention de m’anesthésier hein ?!


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[HJ: Jet de sagesse pour se cacher]
Encore une fois, un post moyen car je ne veux pas abuser de ma position d'infiltré. Et pour une fois que je souhaitais être découvert... Je reste bien caché et j'ai plein de chance aux dés lol! ]


À grande peine, Lune continuait d'évoluer discrètement dans le vaisseau. Il quitta le salon pour subtilement déambuler dans les couloirs. Objectivement, il ne croyait pas en sa chance, après s'être rendu compte de sa folie. Se dissimuler sur un vaisseau inconnu, entouré par deux Chevaliers Jedis et une femme sensible à la Force. Lorsque l'onde de Lyrae frisa son poil, le Shistavanéen du serrer les crocs sous l'effort de la concentration afin de maintenir son aura cachée. La suite lui fit du bien, car en circulant dans les coursives, il récupérait un brin d'énergie. Se déplacer sans bruit n'était pas vraiment un souci pour ce prédateur, habitué à progresser à pattes de velours, cela dit, il ne trouva rien d'intéressant, ni bombe, ni piège, ni plan sur les intentions du trio. Évidemment. Bien qu'il n'ait jamais vu d'holofilm, Lune savait que ce genre de hasard fortuit n'arrivait que dans les Holofilms. L'air renfrogné, le loup revint déposer ses poils sur le tapis du salon, où, tous les convives avaient disparu. Intrigué, il délaissa sa fidèle porte d'armoire pour prendre de nouveaux risques. Il les calculait au fur et à mesure de son avancée, toutefois incapable de reculer. Les yeux plissés devant une lumière crue, et c'était assez désagréable, surtout après avoir évolué dans l'obscurité qu'il préférait, de toutes manières. Caché derrière les portes en duracier, Lune se mit à observer derrière un minuscule trou de serrure. On aurait dit une parodie de mauvais holofilm comique, et pourtant, il était très concentré sur sa tâche.

Vaguement, le Chevalier osa effleurer l'infirmerie d'une onde de Force, trop inquiet pour Lyrae pour se soucier du danger. Ses oreilles se plaquèrent sur son crâne et les poils de son encolure se hérissèrent, démontrant sa confusion. Apparemment le trentenaire se portait bien, pourquoi paraissait-il se préparer pour une opération? Sur son passage, des molécules de produits désinfectants embaumaient encore l'air, tendant à confirmer l'étrange hypothèse sans queue ni tête. Lune résista à l'envie de bondir au milieu de la pièce afin d'éviter une ineptie, une folie. Il se retint mais ne cachait plus si bien son aura. Outre la fatigue qui commençait sérieusement à peser, le Chevalier avait la secrète envie d'être découvert afin d'obtenir des réponses, quelques soient les conséquences. À vrai dire, c'était surtout la Twi''Lek qui venait d'arriver qui préoccupait Lune. Elle semblait heureusement au courant que ses passagers étaient Jedis, d'ailleurs, le Shistavanéen se souvenait avoir confusément entendu Lyrae se présenter sous son vrai nom, bien qu'il n'en soit pas sûr. Jesaëlle et son compagnon de bêtises jouaient-ils avec elle, ou elle-même faisait-elle partie du jeu? Quel impact aurait sa présence au beau milieu ? Lune imaginait difficilement la rouquine sortir son sabre et le lui planter dans le dos, comme son ancien camarade de mission, traître, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette vision horrible.

Décidé à laisser le destin faire, il continua d'espionner, tout en prenant davantage de risques, pour découvrir ce qui se passait.

*Oui, c'est ça Jesaëlle... Explique l'opération.*

Songea le Chevalier, décidément perturbé. Les muscles raidis par la concentration et l'effort, il s'apprêtait aussi à être délogé. Si c'était le cas, il révélerait son identité, son rang tout en essayant de faire jouer de son autorité en réclamant des explications aux "hors-la-loi".

[HJ: Pour éviter un post "vide"... Si vous le désirez; Jugez que si vous découvrez Lune, il sortira les mains en l'air tout en disant particulièrement à Jesaëlle et Lyrae: "Je suis le Chevalier Lune, et avant de me poser la fameuse question que faites-vous ici? Laissez-moi vous retourner la même, bien plus légitime, d'ailleurs. Vous, vous ne devriez pas être sur ce vaisseau. Et moi je m'y trouve par votre faute, alors, à vous l'honneur."... Et sinon rien... Comme vous voulez! :paix: ]
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- Tu as bien l’intention de m’anesthésier hein ?!

Ah voilà…. Exactement l’instant que je redoutais ! J’m’approche de Lyrae, affiche mon sourire le plus rassurant et prend ses deux mains dans les miennes.

- Ecoute…

Inconsciemment, j’me sert de la Force, laisse mon aura couler de mes doigts vers les siens pour le réconforter. Il va pas aimer la suite. Clairement pas. Et je compte pas lui raconter des cracks parce que c’est pas mon genre, et parce que je l’estime trop pour le foutre au pied d’une mur comme une garce.

- Je vais devoir connecter ce bidule à ton cerveau, Lyrae. J’ai besoin que tu sois conscient pour que je puisse juger de ton état à mesure que j’avance dans l’opération. J’preferais t’endormir, mais ce serait une connerie. Je dois pouvoir juger de tes reflexes, en temps réel, vérifier les potentielles lésions sur les connexions de tes neuronnes et de ton nerf optique et je ne pourrais le faire que si tu n'es pas complétement anesthésié.

J’pourrais lui mentir, dire que je peux me passer de ce détail, mais franchement, ce serait foutre en l’air ses chances. Et ça c’est au-dessus de mes forces. Il n’est pas question que je le mutile.

- Je te promets que tu n’auras pas mal. Il faut que tu me fasses confiance, parce que sinon ça fonctionnera pas. J’veux dire, c’est une opé compliqué, et dangereuse, et c’est pour ça qu’il me faut ta complète adhésion à mes méthodes. D’autant plus que… ben… vu que tu es aussi un jedi, que tu seras conscient… il faudra peut-être que tu m’aides un chouilla avec la Force si je flanche. Un peu comme si tu étais ma pile quoi…

Image peu flatteuse mais totalement d’actualité. L’opération va littéralement me vider de toute énergie, alors si je dispose d’un peu de rab, c’est d’autant mieux.

- D’accord ?

J’le regarde droit dans les yeux. J’sais qu’il a peur, à sa place je baliserais aussi, mais il doit prendre sur lui. Et puis merde Lyrae, t’es un jedi entrainé, t’es pas sensé reculer devant les emmerdes ! En tout cas, mes mains n’ont pas lâché les siennes et j’continue toujours à me connecté à lui pour apaiser ce pouls qui pulse à mort sous mon pouce.

- Puis-je quoi que ce soit pour vous, mes seigneurs ? 

- Alors ? On y va ?

Il hoche la tête et je sens bien que c’est pas ça mais j’obtiendrais certainement pas un OUI franco alors je m’en contente, le guidant vers la table d’opération

- Tu peux l’attacher, st’eu plait.

Je dis ça en regardant la Rouge, et je me retourne pour me désinfecter les mains, mettre ma charlotte et mon tablier, préparer mes bidules. Une fois allongé, je lui sangle aussi la tête et pose un baiser sur son front.

- Ça va aller Lyrae.

Maintenant faut juste que je sois à la hauteur de ses ambitions ! Je lui pose une perf de mon cru, un mélange de sérum aux plantes pour booster mon pouvoir, un anesthésiant local pour pas non plus lui faire ça complétement à vif, même si je sais bien qu’il a un effet plus que limité. L’encéphalo. Ok en place. L'électrocardio. C’est bon. On va pouvoir se lancer. J’fais craquer mes doigts en dessous du gant en latex, pose un baiser sur son front.

- On va faire ça en deux temps. Il y a la caméra, que je devrais placer dans ton œil, mais pour la brancher à ton nerf optique et la relier, il faut d’abord que j’installe l’enregistreur et le relais dans ton crâne. On va donc commencer par ça.

Tout en parlant je commence à lui raser le haut de l’occiput, avec méthode et efficacité.

- Je veux que toi et Red, vous ayez une petite conversation pendant que je mets ça en place. Si tu sens quelques choses, quoi que ce soit, de différent, tu m’en informes. Des fourmillements, du mal à parler ou une perte de vue. Tout. D’accord ? Etre obligé de parler, de répondre aux questions, et de bouger quand je te le demanderais, va stimuler tes lobes et je pourrais ainsi m’assurer que tout est ok.

J’attrape le scalpel et me plonge dans la Force. C’est super dur de s’enraciner dans la Force, enfin pour moi, quand je suis dans l’espace, sans la terre ferme sous mes pattes. Le flux est différent. Sur une planète il est comme une berceuse. Doux, rythmé, puissant mais maitrisé. Là dans l’espace j’ai un peu l’impression de faire du rodeo. J’prends sur moi, je serre les dents et commence à l’ouvrir avec mon scalpel laser. Je sais qu’il n’a pas mal, entre la perf et la moi avec la Force qui m’active pour supprimer la douleur en agissant sur son système nerveux. Il sent grosso-modo que je trifouille mais c’est tout.

Bon se concentrer, agir sur son corps, avancer l’opération. J’me répète ça en boucle, comme un mantra. Je n’écoute même pas ce qu’ils se disent parce que franchement je suis bien trop occupée à pas faire de boulettes. Soudain, y’a comme un hic. Euh c’est même plus qu’un hic…

« Bordel y’a un intrus dans ton vaisseau Red !!!! »

Ça c’est la merde. Lyrae et moi, on est complet HS. Si je le lâche, il va douiller et ça va le foutre en l’air, surtout que je suis à un moment super critique.

« Juste là ! »
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Sérieux ? Une petite conversation avec un mec qui se fait trifouiller le cerveau ? Et quoi, elle pouvait pas simplement donner les outils et servir la boisson ? Raahh… Quelle plaie. Elle sait pas faire la conversation avec les gens ‘bien’.

« Alors comme ça… Vous êtes Jedi, hein ? ça fait longtemps ? »

Petite sourire gêné de la meuf qui sait pas quoi dire. Pas gênante du tout comme situation… M’enfin, elle se renverse vite et bientôt, ils quittent la gênance pour l’extrême tension et… Bizarrement, elle se sent bien plus à l’aise même si ça la gave de s’être faite cueillir comme ça.

« Bordel y’a un intrus dans ton vaisseau Red !!!! Juste là !

« Je suis le Chevalier Lune, et avant de me poser la fameuse question que faites-vous ici? Laissez-moi vous retourner la même, bien plus légitime, d'ailleurs. Vous, vous ne devriez pas être sur ce vaisseau. Et moi je m'y trouve par votre faute, alors, à vous l'honneur. »

[i]Le poilu est littéralement sorti de nulle part, les papattes en l’air, genre à la cool. Elle le sent, si il lui a échappé, c’est qu’il est Forceux, elle sait les renifler ceux-là même si elle a jamais été assez douée pour être des leurs. C’est de la triche putain… En un claquement de doigt, la voilà qui a dégainé sa lame-laser, qui vibre à présent hors de son avant-bras droit. Interposée entre ses passagers et son clandestin, elle l’a saisi au col et lui a placé sa lame sous la gorge.


« Si t’es vraiment ce que tu dis, mon beau, on va sortir tous les deux de cette salle d’opération, attendre que tes potos aient fini ce qu’ils ont affaire, et si ils veulent bien, on reviendra vers eux, okay ? C’est ça, où je te plante. »

Elle est sérieuse, ça se lit dans son regard. Saisie, surprise, il est hors de question qu’elle laisse les deux autres, exposés comme ils le sont, à la merci d’un mec sorti de l’ombre. Il semble avoir compris son sérieux car il garde les mains en l’air mais…

« - Oh pas besoin d'en arriver à de telles extrémités. Demandez à la rousse. C'est d'elle que vous devriez vous méfier, puisque son truc, apparemment, c'est de faire sa popote dans son coin sans aviser personne. Posez-lui la question, vous verrez comme elle me reconnaît et si elle va jusqu'à mentir, regardez bien ses yeux, ils vous diront la vérité.

– Mon chou, j’en ai rien à foutre qu’elle n’ait pas tailler la pipe qu’elle t’avait promis. Là, dans mon vaisseau, j’ai un homme en train de se faire opérer, la cervelle à l’air. Alors toi et moi, on va rejoindre le salon et les laisser tranquillement finir. Si tu es « le gentil » de l’histoire, tu vas forcément comprendre que c’est la meilleure chose à faire. Si tu n’es pas finalement « ce gentil », alors considère ceci comme mon dernier coup de semonce. »

La situation est trop délicate pour qu’elle le laisse déblatérer ses conneries plus longtemps. Soit il cède et ils se rendent ensemble tranquillement dans le salon, soit il continue à mettre en danger Lyrae par sa simple présence dans une salle d’opération et la tension qu’il engendre auquel cas elle frappera.
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Et dire qu’ordinairement, le sourire de Jesaëlle était agréable. A ce moment précis où elle lui expliquait l’opération, Lyrae trouvait son sourire particulièrement cruel. En un instant, il vit défiler non pas sa vie, mais tous les instants passés avec elle en essayant de se remémorer quand est-ce qu’il aurait pu la vexer ou l’énerver, histoire de savoir si elle allait lui faire payer un truc. Genre, l’avoir entraînée dans cette aventure bancale, était-ce déjà un motif suffisant pour qu’elle y allât un peu fort sur le scalpel ?
Il se contenta de la regarder avec des yeux de porg battu.

- … pas d’anesthésie du tout ? Ah oui oui, je comprends…


… pas un brin. Ah si « potentielles lésions sur les connexions de tes neurones et ton nerf optique », ça, il avait bien compris. Est-ce qu’il deviendrait aveugle ?? Et s’il trouvait Kolin et qu’il ne le reconnaissait pas ! Non, non, il le reconnaîtrait à l’aide de la Force.
Lyrae inspira longuement et reporta de nouveau son regard vers le néon tamisé. La lumière violette vacillait légèrement.

- Ok. Tu as ma complète adhésion à tes méthodes. Et ma Force.

Pour ce qu’elle valait. Il fallait espérer, en tout cas, que son instinct de survie fût suffisamment fort pour qu’il arrivât à la soutenir en cas de besoin. Mais avec un peu de chance, elle allait éviter de tomber dans les pommes au beau milieu de l’opération, non ? C’était le problème avec Lyrae : il comptait un peu trop sur la chance, il commençait à en avoir conscience.

Ce fut alors que la twi’lek fut invitée à participer, et à l’attacher, tandis que la zélosienne lui faisait un bisou. Ce truc commençait à ressembler à un vrai cauchemar – ou à un holofilm douteux, mais le chevalier se laissa faire, livide et silencieux. Puis il y eut les sensations bizarres sur son crâne – est-ce que Jesaëlle sciait quelque chose ??? – mais le pire, ce fut la conversation. Lyrae crut capter le reflet de son propre malaise dans le regard de la twi’lek.

- Heu, ben ça fait… Ouais, bientôt vingt ans que j’ai atterri au Temple d’Ondéron, chevalier depuis un peu plus de dix ans. Et vous, ça fait longtemps que vous êtes heu… Transporteuse ?

Transporteuse. Quoi, c’était pas ça son métier ?

- Transporter des Jedi en cavale, ça doit être une première non, haha.

Haha, très drôle. Quand il était stressé, il faisait des blagues nulles. Et pas très prudentes.

Soudain, il y eut la découverte. Lyrae écarquilla les yeux, resta paralysé sur sa couchette, ne sachant que faire. S’il bougeait maladroitement, il avait peur de se planter l’un des outils de Jesaëlle dans le crâne.
Et merde, un fichu Jedi ! Chevalier Lune ? Hum, une créature velue qui ne fréquentait pas les hangars, dans son souvenir. D’une oreille, Lyrae écoutait la conversation, que Red gérait plutôt bien. Allons bon, Lune avait suivi Jez parce qu’ils avaient un différend ? C’était pas bon signe. Mais ce n’était pas ça qui l’avait le plus choqué dans ces échanges.

- C’est vrai que j’ai la cervelle à l’air ?

Yeux de porg effrayé. Il se mit soudain à imaginer comment un poil de Lune, volant dans les airs, pourrait se loger dans son crâne et le gratouiller loin à l’intérieur. C’était une peur immonde. Mais idiote, mais immonde quand même.

- C’est pas très hygiénique un mec si poilu dans une salle d’opération, en plus.

A force de garder les yeux écarquillés, ses yeux se remplissaient de larmes et il se hâta de cligner rapidement des yeux pour les chasser. Et c’est qu’il se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Il dût immédiatement fermer les yeux, car il comprit que ce n’était pas la sécheresse qui avait gêné ses yeux.

- JEZ. JE SUPPORTE PLUS LA LUMIERE, ELLE DEVIENT INSUPPORTABLE.

Il tenta une nouvelle fois d’ouvrir les yeux, mais le néon pourtant tamisé lui faisait l’effet d’un puits de lumière voulant se déverser dans son cerveau. Il referma aussitôt les paupières.

- JEZ COMMENT CA SE FAIT ?!

Invité
Anonymous
Tout se passa rapidement, pattes en l'air mais pelage gonflé et oreilles aplaties contre son crâne, Lune jetait des coups d’œils presque frénétiques à la table d'opération. Son regard limpide voyageait de la Twi''Lek et Jesaëlle. À chaque fois que sa prunelle gauche croisait la silhouette de la rouquine, ses oreilles s'enfonçaient davantage dans sa pelisse. Il la fixa un moment d'un air mauvais avant de capituler, sans relever la blague au goût douteux de Rúnya. Dans le salon, il demeura debout, immobile si ce n'était sa queue qui balayait le vide de façon irrégulière, signe discret de son impatience.

- À mon tour -énonça-t-il malgré le canon chauffé, prêt à servir, pointé sur lui.- je voudrais savoir pourquoi il y a un chevalier Jedi au crâne à découvert dans votre vaisseau. Je ne sais pas si vous êtes amis tous les trois, mais il pourrait y avoir des conséquences, y compris si l'unique témoin meurt - souligna le Jedi afin de dissuader la proche-humaine de presser la détente.- cela dit, si on m'expliquait, peut-être que je pourrais comprendre que les choses ont une certaine raison d'être, une logique qui me pousseraient à l'indulgence.

Le loup n'était pas du genre à courir dans le giron de l'Ordre afin de répéter, c'était pour cela d'ailleurs, qu'il n'avait pas fait demi-tour et avait choisi de monter dans le vaisseau.  Cela dit, il était fidèle à sa communauté, échaudé par des trahisons et particulièrement déçu par Jesäelle. Si Lyrae voulait ficher sa carrière ou son rang en l'air, grand bien lui fasse, mais qu'il n'entraîne pas la membre du Medcorps ni l'Ordre tout entier. Le jeune Shistavanéen faisait des efforts pour demeurer calme, adopter un ton ferme quoique non agressif. De ce côté-là, l'arme qui le menaçait aidait aussi un peu à faire passer sa colère,

Un cri se fit soudain entendre, suivi de mots à peine intelligibles de là où ils étaient. Par réflexe, le Chevalier tourna la tête vers l'origine de la détresse, faisant fi de la dangereuse -- et belle Twi''Lek.

- Hum, si tu ne veux pas avoir un cadavre dans ton vaisseau, je crois que je vais devoir intervenir.

Que ce soit pour apaiser -- endormir Lyrae via la Force qui hurlait malgré son cerveau dénudé ou prêter main forte à Jesaëlle, le Shistavanéen devait convaincre Rúnya de le laisser retourner dans la salle d'opérations. Poils ou non, ses coutumes civilisées conféraient à Lune une excellente hygiène, mais surtout, la question ne se posait guère étant donné la situation. Quand un crâne était à demi-ouvert et que la salle de chirurgie était le ventre du vaisseau d'une Twi''Lek cybernétique, l'urgence ne grondait plus, elle hurlait, couvrant les preuves d'inquiétude de Lyrae. Malgré tout, le canidé essayait de rester calme. Les traits de son visage s'étaient durcis pour appuyer ses dires, cependant, il continuait de se montrer aussi pacifique que possible, toujours immobile et relativement soumis. D'ailleurs, ses pattes commençaient à fatiguer de se maintenir ainsi, redressées au niveau de sa tête rehaussée par une couronne de poils rebiquant légèrement. Au milieu de cette touffe immaculée, d'apparence soyeuse, ses yeux bleus luisaient, à semi-plissés. On pouvait y lire l'assurance, bien que cette dernière soit en partie fausse. Mais c'était ça son boulot, montrer qu'il avait le contrôle, prouver que tout s'arrangerait quelque soit la gravité de la situation. Rúnya pouvait lui faire confiance, devait lui faire confiance, au moins assez pour le laisser retourner aux côtés de la Zélonienne.
 
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