Korgan Kessel
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A bord de la corvette affrété par l'Empire, trente-deux heures après le « Miracle Félucien »,

« Alors doc' ? J'suis réparé ? »

Je lance cette phrase sur un ton léger, faussement joyeux. C'est pas que je prends pas tout ça au sérieux, loin de là, mais bon... J'ai toujours préféré dédramatiser mes passages réguliers dans les services de santé... C'est toujours pareil après une mission : faut me recoudre de partout. J'suis en slip, assis sur une table d'auscultation. Le doc' est derrière, il passe en revue mes nouvelles cicatrices. Il me fait :

« Je ne sais pas si c'est le terme... Mais oui, vous deviez être prêt à reprendre du service dès que... »

Aucune compassion dans la voie. Le mec est aussi froid que l'espace de l'autre coté de la coque. Du coup, je rajoute rien... Je laisse mes yeux divaguer... Face à moi, un large miroir donne, en trompe l’œil, l'impression que l'infirmerie de ce vieux rafiot est énorme. Mais non, c'est juste une petite pièce ridicule, au milieu d'une vieille corvette hors d'âge. J'observe mon reflet quelques instants. Mal rasé, j'ai l'air d'un voyou haha. Mais un voyou beau gosse, n'est-ce pas Korgan ? Muscles saillants, abdos parfaitement dessinés... Au total, rien que sur le torse et les bras, je porte une trentaine de cicatrices, principalement des brûlures de laser et des marques laissées par des vibrolames... Mais l'une d'elle attire toujours mon œil : une trace circulaire, pas jolie jolie, posée là juste sous mon nombril... Je secoue la tête pour chasser ces putains de souvenirs de Byss, lorsqu'un Seigneur Sith m'a transpercé de part en part avec son sabre. Ce jour là, j'ai vraiment cru y passer, et pas qu'un peu... Faut croire que j'avais un autre destin... Le doc' continue :

« Dès que j'aurais retiré votre plâtre. »

Je baisse les yeux sur ma jambe gauche. Ouais elle a bien morflée celle là. L'os du fémur explosé par un abruti de Jedi gris. Mais bon, j'ai eu ma revanche : le gars s'en est pas sorti lui héhé. Après avoir passé prêt d'une vingtaine d'heures en cuve de bacta, le doc' ma appliqué ce plâtre pour être sûr que l'os se reconsolide bien. Il fait le tour, pour se replacer devant moi, son datapad entre les mains. Il appuie sur l'écran, et fait :

« J'en ai pour trente secondes. Veuillez ne pas bouger. »

Je secoue la tête, comme si j'allais me débattre, j'suis pas un gamin. Bref. Il place son datapad au dessus de ma jambe. De là où je me trouve j'arrive vaguement à voir l'écran tactile. Il est en train de réalisé une radio de ma cuisse. Les yeux rivés sur son appareil, il descends lentement jusqu'au genou. Il conclut :

« Bonne nouvelle, l'os est totalement ressoudé. »

Je lâche un putain de sourire satisfait ! Yeah baby !

« Vous allez le retirer alors, hein doc' ? »

« Non, c'est encore trop tôt... Il va falloir encore attendre quelques heures... Par sécurité... »

« Allez doc' ! Déconnez pas ! Vous venez de dire que l'os est... »


Il me lance un regard sévère. Enfoiré d'ex impérial.

« Je ne « déconne » jamais avec la santé de mes patients monsieur ! Nous devrions arriver sur Makem Te dans moins d'une heure... Vous n'aurez de toute manière pas besoin de votre jambe avant plusieurs jours... Alors, comme je viens de vous le dire, par sécurité... »

« Non sérieux ! J'veux prendre une douche quoi... Et pas me repointer devant mes supérieurs en boitant comme un handicapé... Promis, j'ferai gaffe ! De toute façon, c'est pas comme si j'allais faire des acrobaties à bord de cette foutue corvette hein ?! »

Le type soutient mon regard... Il soupire. Ouais, j'crois qu'il a pigé que j'allais pas lui lâcher la grappe de sitôt. C'est grave comme ces « impériaux » sont psychorigides, à cheval sur le protocole et tout ça. Ouais ça fait cliché de dire ça, mais c'est la vérité putain ! Le doc' fait parti d'un petit groupe de militaires qui ont préférés rejoindre la République, pour demander l'asile politique, plutôt que de prendre le risque de subir les foudres de l'Impératrice pour leur désertion. J'leur fait pas vraiment confiance... Mais bon, les derniers impériaux que j'ai fréquenté au dessus de Félucia ont tenu leur parole... Alors, on va dire que je lui accorde le bénéfice du doute à celui-là. Ouais, j'suis un mec cool hein ? Il me fait :

« Ok... Ok... Mais je me dégage de toute forme de responsabilité en cas de complication médicales ! »

Bla bla bla... Yes, yes, yes ! Je hoche la tête. Putain qu'est-ce que j'ai pu l'entendre cette phrase là... Il me tourne le dos, va jusqu'à une desserte dont il ouvre le premier tiroir. Il plonge la main dedans, fouille quelques instants, avant de ressortir un instrument : une sorte de petit cutter laser. Il revient et fait :

« Ca va prendre une minute... »

Il prend deux secondes pour repositionner ses lunettes sur le bout de son nez, puis commence à découper le plâtre avec son appareil. Une odeur de brûlé me monte aux narines. Là où le cutter passe, le plâtre noirci, une légère fumée blanchâtre s'en dégage. Il laisse derrière lui un fin sillon. Le doc' démarre du haut de ma cuisse, puis descend jusqu'au genou. Arrivé là il s'arrête et fait :

« Ca risque de picoter... »

Il se fout de ma gueule ? J'ai déjà vu bien pire... De sa blouse, il sort un petit maillet, genre de ceux qu'on utilise pour tester les réflexes. Il le pose sur le plâtre, face au sillon... Lève la main d'une trentaine de centimètres... Puis tape un bon coup. Le plate se fend, s'ouvre comme une coquille de noix et tombe au sol, lourdement. Ma jambe est libérée... Elle est dans un état pitoyable. Poils collés par la sueur... Peau fripée par l'humidité. Putain ça schlingue le renfermé et le gars qui se néglige... Y'a des peaux mortes qui se décollent d'un peu partout comme si je pelais après avoir pris un putain de coup de soleil... Et là, j'ai qu'une envie, un réflexe impossible à contrôler... Je pose mes deux grosses pattes sur ma guibolle... Et commence à me gratter... Bouche entrouverte... Bave à la commissure des lèvres je lâche :

« Oh maman... Que c'est bon... »

Putain c'est clair que ça fait trop du bien... Je suis à la limite de l'orgasme. Le doc' me mate, l'air dépité, secouant la tête de gauche à droite... Il soupire, puis va chercher de quoi balayer le platre en morceaux par terre. Je me redresse, me met debout. Je balance mon poids d'une jambe à l'autre, avec prudence... Mais tout semble ok. Je me baisse, genou flexion... Tout est nickel. Là mes yeux se posent sur un morceau de plâtre, juste à coté de mon pied gauche. Je le récupère, je fais :

« Doc', ça dérange pas si je le garde ? »

L'autre me répond même pas, il hausse juste les épaules. Je mate le fragment quelques secondes, le sourire sur le bord des lèvres. C'est un petit dessin que m'a fait Deran pour se foutre de ma gueule pendant que je dormais. Enfin je suppose que c'est lui, il n'a jamais voulu avouer, le salaud ! Ca représente une... Bite... Enfin vaguement. Un truc arrondi avec deux boules au bout quoi. Quel con sérieux. Mais un con qui me fait bien marrer ! Je referme les doigts dessus, pour le garder dans le creux de ma main. Le doc revient avec son balais. Il me dit :

« Bon, je vais nettoyer tout ça. Y'a une douche en face de l'infirmerie, normalement elle est réservée au personnel médical... Mais bon, vu les circonstances... »

Je hoche la tête, pressé de me décrasser ! Je me redresse, me dirige vers le casier où sont rangées mes fringues. Je l'ouvre, y dépose le morceau de plâtre. Puis j'hésite... Si la douche est juste en face... Je vais pas trimbaler mon marcel et mon pantalon jusque là... Ouais, je vais tout laisser ici, je reviendrai m'habiller ensuite. C'est plus simple. Je choppe juste une serviette du coup, me la passe autour de la taille... Puis je me dirige vers la sortie. J'appuie sur l'interrupteur, passe la tête dans le couloir. Je regarde à gauche, à droite... Personne. Parfait. Je traverse. Les douches sont juste en face. J'entre.

Et là, je laisse échapper un rire satisfait ! Excellent ! C'est pas ces nouvelles cabines de douches à ultrason comme on trouve sur la plupart des vaisseaux maintenant ! Une pièce rectangulaire, carrelée, une buse tout ce qu'il y a de plus classique au plafond ! Yeah ! J'ai soudain l'envie irrépressible de me mettre la tête sous l'eau ! Putain, ça va faire trop du bien ! Hop, ni une ni deux, je pose ma serviette sur le banc le plus proche, vire mon slip. Je me jette sur le bouton encastré dans le mur d'en face... je le presse...

La buse fait un bruit chelou, elle crachote. Je me dis : putain c'est ma veine ! Mais après quelques secondes l'eau se met à perler, avant de tomber à grosses gouttes. Je règle la température... Eau froide. Je prends toujours mes douches à l'eau froide, gelée même. Putain ça fait trop du bien, je me sens... Vivant ! Des frissons parcourent mon corps, jusqu'à la peau de mes couilles... J'ai la chair de poule, je sens les pores de ma peau se détracter jusqu'à me picoter... Rah que c'est bon !

Mes yeux se posent sur le distributeur de gel douche, accroché au mur. Je passe ma main dessous, en coupelle. Le liquide rose me tombe dans la paume. Et là je commence à me frictionner, sans arrêter un seul instant la douche. Je me lave le corps, les cheveux, le visage...

Soudain, j'entends quelque chose, dans mon dos. La porte qui s'ouvre ? J'ai du savon plein les yeux... Je repense alors à un truc. Merde Deran m'avait pas dit qu'il comptait me voir avant qu'on arrive sur Makem Te, pour préparer le debrief ?! Pas une seule seconde je me dis que ça peut être quelqu'un d'autre... Parce que bon, personne n'est passé me voir à l'infirmerie depuis qu'on a posé les pieds dans ce foutu rafiot. Dos tournée à l'entrée donc, incapable de voir qui vient d'ouvrir la porte, je lance par dessus mon épaule :

« Deran ? Arrête de me mater, et vient me frotter le dos s'teup... Je te revaudrais ça mon pote ! »

Dis comme ça... Mais faut pas avoir l'esprit mal tourné hein ! Entre mili, on se frotte souvent le dos entre nous dans les douches communes hein... Ça fait partie de l'esprit de... camaraderie. Hmm. Je m'enfonce là non ?
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Les réjouissances et les retrouvailles étaient passée. Evengellyne était contente que tout cela soit enfin terminé. Fort heureusement l'abri avait tenu et la jeune femme avait eu la bonne surprise de retrouver de jeunes padawan ainsi qu'un collègue chevalier. Ils avaient été abondamment remerciés par les féluciens. Evengellyne en avait été très gênés ne sachant plus où se mettre. Elle n'avait fait que son devoir rien de plus, elle l'avait toujours pensé et le pensait toujours. Puis elle était montée dans une petite corvette qu'on leur prêtait pour les ramener en zone républicaine. La Zabrak arpentait les couloirs du vaisseaux portant son regard un peu partout. Elle avait entendu dire que des soldats étaient la raison de leur survie. En explorant les lieux, la Brune se promit de les remercier comme il se doit. Si en tant que Jedi, elle s'était toujours préparée à potentiellement laisser sa vie en mission, elle ne pouvait se résoudre à entraîner dans sa perte les jeunes du temple. Après tout les padawan était le futur de ce monde en perdition.

Evengellyne se dirigea en direction de l'infirmerie qu'un membre d'équipage venait de lui indiquer. Elle avait un peu soigner sa blessure après l'annonce de leur sécurité mais elle savait que ce n'était pas assez. Maintenant elle avait trouvé toute sa force. Et puis étrangement, elle avait l'impression que le collier qu'elle portait n'y était pas étranger. Un cadeau des féluciens, une petite pierre précieuse, elle y passa un doigt et sourit. Elle franchit le portes de l'infirmerie et défit sa bure pour se concentrer sur son bras. Elle se soigna avec la force et allait reprendre le chemin de la sortie lorsqu'elle remarqua des vêtements. La jeune femme fronça les sourcils en les regardant. Qu'est-ce que cela voulait dire. Et maintenant qu'elle y faisait plus attention, il y avait une odeur de plâtre découpé. Ses yeux en cherchèrent la raison sans la trouver. Les lieux avaient du être nettoyés. Mais c'était quand même curieux. Elle explora les alentours de l'infirmerie et atterrit dans les douches, occupées. Evengellyne s'arrêta net face à, un homme. Elle ouvrit de grands yeux surprise de trouver réellement quelqu'un. Non pas que c'était le premier qu'elle voyait dans cette situation mais cela faisait toujours bizarre quand la situation n'était pas du tout prévue. Or là cela ne l'était pas. Elle allait partir lorsque l'homme l’interpella. Evengellyne s'arrêta et attendit. Elle manqua de s'étouffer lorsqu'il l'appela « Deran » et qu'il lui demanda de lui frotter le dos. La jeune femme toussota et réfléchit un instant. À bien regarder il n'était pas moche, au moins de dos. Des cicatrice un peu partout visible sur le corps témoignant de violents affrontements.

La jedi ne savait pas vraiment quoi faire. D'un côté elle se disait qu'elle ferait mieux de partir d'ici ni vu ni connu. Les circonstance pourraient prêter à confusion. Et en même temps, elle avait envie de répondre à la demande. Après tout elle n'agissait quand tant que médecin. Ce n'était pas le premier homme qu'elle aidait à se laver et certainement pas le dernier non plus. Elle fit un premier pas vers lui, puis deux. Elle se planta derrière lui et posa ses mains sur son dos. Puis elle récupéra un peu de savon et commença à le lui frotter tout en lui parlant.

« Pour commencer, ne m'appelle pas Deran. Puis je mate si je veux. Et pour finir on est pas pote. » La jeune femme s'arrêta un instant et sourit. Puis elle reprit. « Est-ce ainsi que vous parlez aux femme ? »

Evengellyne fit claquer ses mains sur la peau nue avant de s'écarter. Elle croisa les bras et remonta ses cheveux. « Finissez au plus vite cette douche je vous prie. Ensuite rejoignez moi à l'infirmerie. Les vêtements qui s'y trouvent son à vous je suppose. Je ne tolérerais pas que des âmes innocentes vous voient ainsi aussi peu vêtu. »

Puis elle tourna les talons le laissant seul. Elle retourna l'attendre dans l'infirmerie, assise sur un lit. Elle laissait ses jambes se balancer doucement dans le vide. Ou bout d'un moment elle sauta du lit comme une enfant et alla fouiner dans les multiples tiroirs de la pièce. Elle en ouvrait certains pour les refermer presque aussi tôt. D'autres aux contraire, attirait l'esprit de la médecin qui examinait et qui passait au peigne fin chaque instrument avec soin. Elle trifouillait dans l'un d'eux lorsque le bruit d'une porte qui s'ouvre se fit entendre. La Zabrak se redressa et regarda l'homme entrer.

« Vous voilà, enfin. Elle était longue dites-moi. Aller, habillez-vous je vous prie. » fit-elle en souriant. « Même si la vue n'est pas mauvaise je l'admets » ajouta-t-elle tout bas en détournant le regard.
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Lorsque la main se pose sur mon dos, peau contre peau, je me fige aussitôt, soudain aussi rigide d'une statue. Je frisonne... Et ça n'a rien à voir avec l'eau glacée de la douche. Immédiatement, je pige que c'est pas Deran qui se trouve derrière moi. Non pas que je sois habitué à ses caresses, n'allez pas vous faire des films chelous ! Non. Main minuscule, peau trop douce pour être celle d'un Corellien nourri aux hormones. J'suis comme paralysé, l'esprit submergé d'une putain de question de ouf : Qui ?! J'suis rapidement fixé. Elle me parle. Oui ELLE ! UNE FEMME ! Mon sang ne fait qu'un tour. Des dizaines de scénar de films de boules me reviennent en mémoire. Oh merde, interrompu dans sa douche par une gonzesse qui vient me frotter le dos... C'te fantasme d'ado en pleine puberté. Mais j'ose plus bouger, j'sais pas comment réagir. Je tourne seulement la tête, lentement... Cheveux long, cornes, tatouage sur le front. Une zabrak. Mignone en plus !

Un sourire, une question. Je manque de m'étrangler en esquissant une réponse informe. Soudain sa main claque contre ma peau. Une décharge. Je fais un bond d'un mètre, me retourne. Face à face. Sourire forcé, j'sais plus où me mettre... Dans un élan de pudeur incontrôlé mes deux mains se jettent pour protéger de mon entrejambe dénudée des regards indiscrets. Malgré l'eau froide, j'ai soudain des sueurs chaudes, mes joues deviennent roses. Je commence à sentir la sueur perler sur mon front... Oh putain, dans quoi je me suis encore foutu... Elle me parle encore. Je hoche la tête. Tout ce que je trouve à répondre, solennel, en bon petit soldat, l'air penaud comme pris la main dans le sac, c'est :

« Oui m'dame... »

Elle fait demi-tour et ressort... Je lève les yeux au ciel. Putain Korgan ! T'es vraiment une bite ! Une nana qui vient dans ta douche et tout ce que tu trouves à dire, c'est oui m'dame ?! En parlant de bite... Je retire les mains de mon entrejambe. Je grimace aussitôt.

MAIS PUTAIN QUEL CON ! POURQUOI EST-CE QUE JE PRENDS TOUJOURS DES DOUCHES FROIDES !???

Mon petit berny est complètement recroquevillé, minuscule. Petit bout de peau fripé qui ne ressemble à rien. Mêmes mes couilles, face au froid intense, semblent s'être fait la malle. Merde. J'ai l'entrejambe d'un gamin de huit là... La touffe de poils en plus. Roh putain... Bonjour la première impression...

Je me jette de nouveau sur la douche. Ma main mécanique se pose sur le panneau de contrôle. J'augmente aussitôt la température de l'eau. Du glacé au brûlant. En quelques secondes une épaisse vapeur sature l'air environnant. Ma peau vire au rouge vif, elle me picote de plus belle. Mais rien à foutre. J'ai les yeux rivés sur mon sexe, que je secoue d'une main énergique :

« Aller Berny ! Réveille toi ! Aller ! Tu peux pas me faire ça mon vieux ! Pas maintenant ! »

Cri de détresse d'un homme pris au dépourvu. Mais la panique cède rapidement place au soulagement. Les lois de la physiques sont immuables. Le bout de peau se détend, retrouve sa taille habituelle... Et voilà ! Un service trois pièces à l'apparence tout ce qu'il y a de plus normal ! Je soupire. Putain, y'a qu'à moi que ça arrive ces putains de mésaventures ! Je respire un grand coup... Expire. Je ferme les yeux, les rouvre. Aller Korgan ! Tu peux le faire mon pote ! Tu peux le faire ! Ouais, t'es un mec un vrai ! Cette nana, sérieux, elle est mignonne... Et elle a pas l'air bien farouche alors... J'sais pas si c'est une ouverture... Mais si ça l'est... Ouais !

Je me surprends à sourire tout seul. Ouais je me fais des films, et alors ? Mais rapidement une autre forme de stress me tire les traits. Je grimace. J'ai jamais été doué avec les femmes... On va dire qu'avoir une mère pute, qui se fait troncher à longueur de journée pour pouvoir nourrir son môme ça donne une image de la chose un peu... un peu... J'trouve même pas le mot. J'arrive plus à me concentrer. Ouais voilà. Bref.

Je me frotte une dernière fois les cheveux, me les rince. Je sors de la douche, pose ma grosse patte sur le miroir et frotte activement pour en chasser la buée. Je prends quelques instants pour me mater. Pas de morceau de salade entre les dents. Nickel. En même temps ça fait des semaines que j'ai pas mangé de légumes. Je bouffe que de la viande et des féculents. Protéines et sucres lents : un régime de soldat ! Je rend son sourire au reflet. Seul face moi-même. Je prend quelques instants pour admirer mon corps de rêve. Ouais, ok, certains diraient que je suis narcissique, ou que j'ai la putain de grosse tête. Mais pas du tout. C'est juste que je passe des dizaines d'heures par jour à m'entrainer : tractions, pompes, abdos, footing, entrainement au corps à corps, au tir. J'suis un machine de guerre... Alors ouais, un moment quand on y passe autant de temps et que ça paye, on peut en être fier hein ?!

Nouvelle inspiration. Nouveau soupir. Il est temps d'y aller... J'hésite, j'suis même à deux doigts de fuir à poil dans les couloirs du vaisseau... Mais bon, j'suis pas une pédale, je me défile pas comme ça. Je sors, et pénètre à nouveau dans l'infirmerie. Elle est là, debout en face de moi. Cette fois j'ai une serviette passée autour de la taille, je fais un peu plus le malin. Je lui lâche un sourire et tente de sortir un truc puissant, profond, intellectuel. Mais tout ce que je trouve à dire c'est :

« Désolé m'dame... C'est le doc' qui m'a dit que... »

Elle me coupe. Je hoche la tête et réponds mécaniquement :

« Oui m'dame... »


Putain t'es trop con Korgan. Vraiment trop con. T'as pas de couilles mon pote. Comment tu fais pour toujours perdre tes moyens face au sexe faible. FAIBLE quoi ! Merde. Je pose mes deux mains sur la serviette pendue à ma taille. Je mate les fringues sur le lit, puis reporte mon regard sur la brune. J'hésite puis fait :

« Ça vous dérange pas de vous tourner ? C'est que... »


Je ricane bêtement. Je peux me foutre à poil devant des dizaines de mecs dans les douches communes... Mais là, j'sais pas, j'me sens super mal à l'aise ! J'ai presque l'impression d'être un morceau de viande sur l'étal d'un boucher ! Alors ouais, sur papier c'est drôle... Mais en vrai bah... J'sais pas, j'suis stressé quoi !

Du coup je me tourne à demi, juste histoire de planquer ma virilité. Je vire la serviette, saute sur le moule-bite pour l'enfiler le plus rapidement possible. Genre course contre la montre. Une jambe puis l'autre : tout en force, rien en finesse. Ça doit être un sacré spectacle. Le slip est trop petit. C'est pas mes fringues en fait : c'est les impériaux qui m'ont filé ça, parce que celles que j'ai porté en mission sont dégueux, pleines de sueurs et de restes humains. Tant bien que mal, je le remonte. Une couture craque légèrement. Mais il tient bon. C'est juste que... Ça me fait un paquet énorme, genre service trois pièces compressé. Moue dubitative... Mais je ne m'arrête pas là.

Aussitôt je choppe le pantalon et l'enfile à son tour. Lui aussi est trop petit... Alors voilà quoi ouais j'suis assez baraque, muscles saillants, abdos parfaitement dessinés, mais j'ai aussi un peu de gras hein, j'suis pas un bodybuildeur quoi... Du coup, quand je remonte le fut', je dois rentrer le ventre pour fermer le bouton. Évidemment, mes superbes poignées d'amour débordent de chaque coté... La grande classe. Je relève la tête, me tourne vers la jeune femme, sourire forcé et fait :

« J'ai presque fini... »

Ne jamais vendre la peau du gundark avant de l'avoir tué... Putain c'est pas faute de l'avoir entendu des milliers de fois cet adage...

Soudain, alors que je relâche mon ventre, le bouton craque. Cet abruti part comme une fusée en direction de la brune. J'me dis : merde ! Elle va le prendre en pleine gueule ! Mais non... Le bouton la frappe au niveau du sternum, avant de dégringoler dans le décolleté de sa tunique... J'ouvre de larges yeux, bouche bée... Putain, si j'avais voulu le faire exprès... Perdu dans cette contemplation, je sens même pas le futal glisser lentement le long de mes jambes poilues, jusqu'à mes chevilles... L'instant suivant, la couture du slip fini de craquer. L'élastique lâche. Il tombe à son tour...

Et voilà comment je me retrouve cul nu, totalement à poil même, devant une jeune femme en train de fouiller sans ménagement dans son soutien gorge... Et pour le coup, la scène improbable faire réagir Berny, qui se lève tel un soldat d'élite prêt à passer à l'action : GAAAARDE A VOUS !

Vie de merde. J'ai vraiment du froisser quelqu'un là haut pour subir autant de saloperies...
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Evengellyne le regardait fixement. L'homme avait commencé à dire quelque chose avant qu'elle ne l'interrompe. Il parlait de médecin et la jeune femme arqua un sourcil. Alors comme cela il avait vu un médecin.Il devrait sûrement le rencontré lui aussi. Et puis il lui demanda de se tourner le temps qu'il s'habille. La Zabrak éclata de rire un court instant. Puis elle essaya de se retenir. Il ne devait pas comprendre évidemment. Mais pour la médecin ce n'était pas le premier corps si peu vêtu qu'elle voyait ni le dernier. Mais Evengellyne se calma et se tourna tout de même. « Voilà, habillez-vous maintenant. Nous pourrons parler plus tard. » fit-elle en zyeutant de temps en temps pour voir où il en était.

Vraiment la situation était comique. Evengellyne souriait en le regardant de temps à autre. Il essayait temps bien que mal de se dépêcher. Mais visiblement tout était contre lui. Mais pour elle s'était juste un pur moment de rigolade. Et pour temps, elle tentait de ne pas rigoler ouvertement face au spectacle. Parfois, des éclats de rire s'échappaient de ses lèvres qu'elle dissimulait derrière sa main. Franchement qu'allait-il penser d'elle. Allait-il croire qu'elle se moque de lui ? Sûrement, oui et pourtant ce n'était pas le cas. Enfin peut-être un peu mais pas volontairement. Quoi qu'il en soit, la jeune femme laissait s'échapper des éclats de rire de temps en temps sans se soucier de ce qui pouvait se passer. Alors forcément, elle ne réagit pas plus que cela lorsque le bouton du pantalon craqua et alla se perdre... dans son haut.

Enfin cela c'était au départ. Sur le coup, elle se contenta de le regarder hébétée fouiner dans sa tunique. La peau froide de la main de l'homme effleurant sa propre peau la fit légèrement frissonner. Et puis soudainement, elle saisit la main et cessa de rire. Elle la retira gentiment mais fermement.

« Je doute que nous soyons assez proche pour que vous vous permettiez tels actes. » Evengellyne récupéra avec deux doigts le bouton et le tendit à l'homme en face d'elle. « C'est ceci que vous cherchiez n'est-ce pas ? Et euh... il va falloir me calmer tout ça monsieur, cela en devient gênant. » fit-elle en regardant juste en dessous de la ceinture. Puis la Zabrak se recula et détailla la pièce. Elle se dirigea ensuite vers une armoire et l'ouvrit en grand en réfléchissant un peu à voix haute. Elle avait encore en tête la vue qu'elle avait il y a de cela quelques secondes. En un rien de temps, elle avait enregistré la taille. Elle trifouilla dans l'armoire et y dénicha finalement son bonheur. « Essayez plutôt cela. Je pense qu'il doit être à votre taille cette fois. » lança-t-elle en posant sur le lit un slip qui serait ajusté à sa corpulence. La jeune femme sourit avant d'ajouter.

« Ne mettez pas de pantalon. Votre jambe me chiffonne. Vous avez vu un médecin je crois c'est cela ? J'aimerai vous examiner à mon tour. Je ne doute pas de ses compétences mais deux avis valent mieux qu'un et dites-moi si je me trompe mais c'était une vilaine blessure. Vous vous l'êtes fait lors de ces derniers événements, n'est-ce pas ?

Oh j'oubliais, moi c'est Evengellyne et vous alors vous vous nommez comment ? Vous êtes militaire, vous êtes sous les ordres du commandant Deran c'est cela ? J'ai un peu entendu parler de lui. »
Elle s'arrêta un court instant avant de reprendre « Ah et, ne m'appelez pas "Madame" ! » ajouta-t-elle l'air grognon.
Korgan Kessel
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Putain Korgan... Putain... Faut que tu penses à un truc pour débander, et vite... Allléééééé

Alors que la Zabrak fouille dans une armoire, j'ferme les yeux, mode concentration maximum... Les deux mains posées devant mon entrejambe, tentant désespérément de dissimuler l'étendu de ma virilité, je cogite soudain comme un dingue... Je passe en revue les pires trucs de ma vie... Les Sith rencontrés, les horreurs de la guerre, le sang et les tripes un peu partout... Des saloperies : putain j'en ai vu ma dose, j'peux dire que j'ai tout un carnet d'images en stock, enfouies quelque part dans ma cervelle. Rapidement, l'opération fait son effet, Berny réagit, il trésaille, gigote, perds de sa vigueur, il redescend lentement, rattrapé par les lois immuables de la gravitation...

Mais soudain une image s'impose aux autres. Celle de Deran à oilpé dans une douche. Putain, qu'est-ce qu'elle vient foutre là celle là ?! J'vois parfaitement son corps sculpté, humide, ruisselant sous la douche chaude... Je fronce des sourcils. Putain, c'est du masochisme mental ou quoi ?! Pourquoi est-ce que je pense au commandant ?! Et plus je cherche à chasser l'image, plus elle s'impose ! Saloperie !! Je grogne. Visage déformé. Au prix de terribles efforts mentaux, mes pensées dérivent enfin... Du commandant, je passe à l'armure l'armure impériale qu'il portait... Je revoie ce putain ce lance-flamme intégré, ces gerbes de flammes... Oh oui, oh oui ! Trop bon ça ! Je serre les dents, ouvre les yeux, baisse la tête. Merde ! Berny ! Arrête de remonter ! Couché ! Coucouche panier putain ! Merde quoi ! Stop... Je secoue la tête, dépité.

Trop tard. Voilà que je bande comme un âne en rut... Je soupire. La Jedi se retourne. Mes mains se crispent devant mon engin tout feu tout flamme. Elle me jette un truc. Un slip. Évidemment, par réflexe, je lève les bras pour l'attraper au vol... Rah ! Si j'étais parano je dirais qu'elle le fait exprès ! Elle s'amuse avec moi ! Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle cherche ? J'suis perdu. Complètement paumé. Parce que bon... Elle vient me frotter le dos dans la douche, elle me mate à poil en train de m'habiller... J'me dis que y'a moyen. Mais vu sa dernière réaction... J'sais plus. Merde, j'me suis fait des films ou bien ?! Bref. Je choppe le slip au vol et commence à l'enfiler. J'fais :

« Merci m'da... »

Arrêt sur image. Je me fige. J'ai passé une jambe. Je la regarde. Sourcils froncés. Air un peu con.

« J'dois vous appeler comment du coup ? Eve ? Maîtresse ? »

Ouais je sais, c'est une question con... Mais j'y connais rien moi aux titres que se donnent les Jedi ! Tin j'en ai marre de passer pour un abruti. Je continue de remonter le slip le long de mes jambes poilues... Et arrive le moment fatidique, stratégique même : Que faire de Berny ? Si je le mets droit, le slip va carrément faire chapiteau de cirque... Si je le mets sur le coté, j'ai sûrement le bout du gland qui va dépasser... Je soupire. Je le mets quand même sur le coté. Je prends le risque. Ouais j'suis un dingue. Manipulation qui n'a rien de classieuse évidemment... Mais bon, j'suis plus à ça près... Miraculeusement, Berny reste en place. Même si le moule-bite ne laisse aucun doute concernant mon anatomie.

Derrière moi, un lit médicalisé. Je pose mon cul dessus. Je laisse Eve approcher, mater ma jambe. J'ai pas la force de lutter, toutes ces conneries m'ont tué. J'me sens con, mais con... Le contact de sa peau contre la mienne me fait sursauter. Frissons. Mes poils se dressent façon chair de poule. Autant dire qu'elle voit direct que je ne suis pas insensible. Je baisse les yeux pour la mater œuvrer, un peu dubitatif. Que cherche-t-elle a faire au juste ? Un second avis médical ? Je hausse les épaules. De toute façon j'ai rien de mieux à faire dans l'immédiat. En me penchant, j'pourrais presque avoir une vue sympa sur son décolleté, mais je me force à m'en détourner, Berny est déjà assez excité comme ça... Manquerait plus qu'il... qu'il... Bref. Oui bah c'est pas ma faute, hein ! J'ai enchaîné une mission sur Artorias et cette opération sur Félucia ! J'ai pas vraiment eu le temps de... Ralala. Je réponds :

« Moi c'est Kessel. Korgan Kessel, m'da... hmm... Ouais, j'suis sous les ordres du commandant Sarlion... On vous a bien sauvé les miches haha... Et pour en revenir à ma guibolle : pas de stress, elle est nickel. C'est juste un abruti de Jedi gris qui me l'a broyée. Quel enculé celui-là. Mais bon, j'me suis occupé de sa gueule à coup de grenade Cryo. Il fera plus de mal à personne maintenant haha... »

Soudain je sursaute et beugle

« AIE ! Hé molo ! Ca va pas ?! »

Je lui lance un regard assassin. Mais alors, sous cet angle, je remarque plusieurs écorchures sur son visage. Les plaies sont légèrement boursouflées, comme si elle n'avaient pas été correctement soignées. Moue dubitative. Je passe le pouce sur son visage, soudain méditatif :

« T'étais en bas toi hein ? J'imagine que ça a pas dû être facile... Attend, bouge pas. »

Je me penche sur le coté, tend le bras et récupère un flacon de ce qui semble être un désinfectant. Plus quelques gazes. Je les humidifie et lui demande, autoritaire :

« Ne bouge pas. »

Je passe le tissu sur les écorchures. Ouais c'est trois fois rien, moi à sa place je serai le premier à laisser trainer ce genre d'égratignures. Mais bon, on sait jamais comment ça peut tourner. Suffit d'une infection, ça gonfle, ça se met à dégouliner de pus, et je parle pas des parasites genre bestioles à la con qui pourraient se loger dans la plaie purulente... Oh putain. Ça y est je débande. Le pus c'est magique... J'y penserai la prochaine fois, haha... Les doigts de ma main mécanique se referment sur son menton, pour lui maintenir le visage en place, la forcer à relever un peu la tête, tandis que je nettoie les plaies. Ouais ok, la délicatesse c'est pas vraiment mon truc.

« J'ai presque fini... Ca y est. Tu survivras. »

J’éclate de rire. Ouais c'est de l'humour. J'me sens plus détendu d'un coup, dans tous les sens du terme. J'ai un slip, j'suis pas à poil. Après la honte que je viens de vivre, putain j'me sens bien là tout de suite maintenant. C'était comme si j'avais repris en main mon destin. Non, je déconne, c'est juste que j'drague mieux quand j'ai pas la bite à l'air. Je fais, sourire en coin :

« Ça te dit qu'on reprenne depuis le début ? »

Je relâche son visage, pose les cotons imbibés à coté de moi. Je tends alors le bras, comme pour lui serrer la main :

« Salut moi c'est Korgan Kessel, Caporal dans les Forces Spéciales de la République. Tu sais, les types complètement barges qu'on envoie sur les terrains d'opérations les plus dangereux de la galaxie ? C'est pour ça qu'il faut pas s'inquiéter : je reviens systématiquement en mille morceaux... Et toi, qu'est-ce qui t'as conduit dans ce foutoir Félucien ? »
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Evengellyne avait lutté pour ne pas trop rire. Mais fort heureusement, parfois les interventions de l'homme la ramenait à quelque chose de bien plus sérieux. La Zabrak avait froncé les sourcils instinctivement en entendant le début du mot « Madame ». Elle en avait vraiment horreur. Elle n'était pas si vieille. Et puis cela mettait de la distance là où il ne devait pas y en avoir. La distance entre elle et ses patients c'était comme mettre une barrière entre l'Ordre et le reste de la Galaxie. Elle n'était pas pour. Son travail consistait à soigner et s'ils ne pouvaient pas lui parler librement alors elle ne pouvait pas non plus les soigner au mieux. Parfois, les blessures physiques n'étaient pas les plus difficiles à guérir et elle le savait pertinemment. Ses propres blessures se refermaient doucement, toujours prêtes à s'ouvrir à nouveau. Fort heureusement, elle pouvait compter sur Maître Vorkosigan dans ces moment-là. Le débat de leur relation avait été plus que houleux. Mais le Fallen avait réussi à percer la carapace de la Zabark qui le considérait comme un mentor, un ami, un peu un second maître. Son maître était et resterait toujours maître Yin mais le Fallen occupait maintenant une place de choix dans le cercle restreint de son entourage. Puis elle sourit lorsque l'homme se reprit. Il tentait vainement de trouver une autre appellation. Elle le laissa se perdre dedans et ne dit pas un mot. Elle se contenta de sourire, de réprimer un petit rire et puis elle s'approcha de lui pour l'examiner.

Pendant ce temps-là, l'homme se mit à se présenter. Korgan Kessel, hein, fort bien le nom était retenu. Evengellyne avait une bonne mémoire, elle ne l'oublierai pas. Elle passait ses mains sur sa jambe, le laissant parler, parler et encore parler. Elle n'en perdait pas une miette. Alors forcément, elle réagit lorsqu'il parla de ce jedi gris. Elle ne le connaissait pas, elle ne savait pas pourquoi il s'en était prit à un militaire. Malgré tout, il était un jedi et entendre l'homme, en face d'elle parler de lui ainsi la fit sortir de sa douceur. Elle fixa l'homme dans les yeux et appuya volontairement plus fort sur sa jambe. L'homme cria de douleur. Evengellyne le fixa. En quelques secondes, son regard était redevenu aussi doux qu'au départ. « Désolée, je ne voulais pas vous faire mal. » oups mensonge, bien évidemment qu'elle l'avait fait exprès, qu'elle avait expressément appuyer plus fort pour lui faire un peu mal. Mais cela, il ne le savait pas. Il croyait sûrement qu'avec son regard angélique la Zabrak n'était que douceur. Erreur fatale ou presque, elle était loin du petit ange médecin. Certains de ses patients la craignait plus que les moindres complications de leur blessure et ce n'était certainement pas pour rien.

Evengellyne le regardait toujours et soudainement, lui aussi la regardait l'air un peu dubitatif. Puis avant qu'elle ne puisse reprendre, elle sentit le contact froid du métal sur sa joue. Elle lui lança un regard incrédule. Que faisait-il ? Et la question tomba, comme un couperet. Là-bas, en bas, Félucia, les civils. Elle en avait laisser certains à leur propre sort. Alors oui elle avait quelques coupures, mais ce n'était rien en comparaison à eux. Elle serra le pendentif offert quelque minute plus tôt. Pis il commença à lui donner quelque ordres. De ne pas bouger surtout. Evengellyne manqua de s'étouffer. À quoi jouait-il ? C'était lui le plus blesser pas elle. Elle se recula et fronça les sourcils.

« Ce n'est rien. Restons concentrer... » trop tard. Il venait de la couper à nouveau. Elle allait reprendre lorsqu'il commença sans se soucier d'elle à lui nettoyer les quelques boursouflures qu'elle avait sur le visage avec un tissus. Alors que la jeune femme commençait sérieusement à fulminer intérieurement, Korgan finit par dire qu'il avait terminé et s'autorisa même une petite blague. Evengellyne le fixa l'air grave.« Vous vous croyez drôle monsieur Kessel ? Pas moi. Je suis médecin et je sais m'occuper de mes plaies. Vous n'aviez pas besoins de m'aider pour cela. Vous en avez déjà assez fait, vous ne trouvez pas ? » Evengellyne leva finalement les yeux au ciel lorsqu'il lui proposa de tout reprendre depuis le début. La jeune femme soupira avant d’opiner du chef. S'il le voulait, pourquoi pas. Il tendit le bras comme pour lui serrer la main et se présenta à nouveau dans les règles de l'art. Nouveau soupire, nouveau regard vers le ciel lorsqu'il dit que c'était normal qu'il revienne dans un état pareil. « Je plains le pauvre médecin qui s'occupe de vous Caporal Kessel. »

Evengellyne alla enfin s’asseoir à ses côtés. Puis elle entreprit de se présenter véritablement et de répondre à sa, ou plus exactement à ses questions.

« Evengellyne Belluma, Chevalier Jedi et médecin au Medcorps. Je dirige l'antenne basée au temple de Coruscant. Mais si tu veux tu peux m'appeler mademoiselle, ou plus simplement Evengellyne ou Eve.»La Zabrak s'interrompit un court instant et reprit. « Ce qui m'a amené ici hein ? La Force, l'appelle de tous ces gens, leur désespoir dans la Force. Je ne pouvais pas les ignorer. Malheureusement, je n'ai pas pu tous les sauver. J'aurai vraiment aimer pouvoir le faire. Mais nous manquions alors cruellement de temps.

À dire vrai, je cherchais un moyen de vous remercier le commandant et vous. Sans votre aide nous n'aurions pas survécu, même dans cet abri souterrain. Le plafond ce serait sûrement effondré sous la pression. »
Evengellyne sourit. « Merci beaucoup. » ajouta-t-elle émue.
Korgan Kessel
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J’ouvre la bouche pour répondre un truc… Elle veut dire quoi par son « Je plains le pauvre médecin qui s’occupe de vous » ?! Elle cherche à me prendre le chou ou quoi ?! Parce bon, à ce que je sache, je l’ai pas forcée à venir m’emmerder. Putain, ça me gonfle d’un coup. Ces doc’ tous les mêmes : Jedi ou pas. Toujours à péter plus haut que leur cul et se croire plus intelligent que tout le monde… Ouais ok, ils le sont sûrement plus que moi, mais bon c’est pas une raison... J’ouvre la bouche donc. Mais aucun son ne sort. La Zabrak fait un truc qu’on m’a jamais fait avant : me dire merci. Putain ça me la coupe : reset du système. Soudain j’sais plus comment réagir, que faire. Je détourne le regard, yeux dans le vague, je me gratte l’arrière du crâne en ricanant bêtement. Toute ma colère s’est dissipée, tout comme l’excitation du coup. Bref, j’suis de retour en mode normal… En mode « bon vieux Korgan ». C'est pas trop tôt.

« Héhé… Bah… Heu, de rien. On a juste fait notre job. »

C’est pas un truc genre fausse modestie ou autre. Non, je suis sincère. Je risque pas ma vie pour la gloire, ou la reconnaissance. D’ailleurs la plupart de mes opérations sont classées secret défense : le commun des mortels ne saura jamais tout ce que j’ai fais pour ses miches. J’fais ce qu’on me demande c’est tout. Un moment j’ai signé pour en chier, alors j’en chie. C’est dans le feu de l’action que je me sens dans mon élément, que j’ai l’impression de servir à quelque chose… Bref, j’ai vraiment pas l’habitude qu’on vienne me voir pour dire merci…

« J’ai juste accompli mon devoir là haut m'zelle. Chacun son boulot. Y’en a bien qui doivent me rafistoler, ils en chient sûrement autant que moi, haha. »

J’éclate de rire, rebondissant sur la pique d’Eve qui avait manquée de me faire péter un plomb. Comme quoi, tout dépend du contexte. Je reprends :

« Mais bon, j'me dis qu'il faut être aussi sacrément couillu pour rester en bas et aider les populations à évacuer. Vous les Jedi, vous êtes de sacrés numéros. Ca mérite le respect. Les gars là-bas vous doivent tout autant la vie. »

Instant réflexion. Mon esprit dérive. Je repense à Félucia, ce monde sauvé de justesse, mais qui a quand même bien morflé. Je m'dis, pensant à voix haute :

« Mais faut pas se jeter des fleurs trop vite m'est d'avis. Les habitants de Félucia ont les miches sauves… Mais pour combien de temps ? Moi j’y connais rien en géopolitique, mais j’ai vu assez de saloperies dans ma vie pour avoir une idée de ce qui risque de se passer... J'sais pas si on leur a fait un cadeau en les laissant comme ça... »

Je soupire. Il faudrait être complètement naïf pour croire que détourner quelques astéroïdes va changer la vie des Féluciens. L’Empire risque de leur sauter à la gorge… Et je parle même pas du chaos qui pourrait naître à la surface de la planète. Moi pessimiste ?! Non juste réaliste ! Y'a toujours des putains de connards prêt à tout pour profiter de ce genre de situation, même si ça se traduit par un bain de sang. Et mon petit doigt me dit que nos grandes pontes bougeront pas leur cul juste pour sauver quelques bouseux des bordures. Les Féluciens ont leur destin entre leurs mains à présent : pour le meilleur et surtout pour le pire. Bref, c'est pas le genre de truc auxquels j'ai envie de penser tout de suite. Ca me fou le cafard. De toute manière j'ai toujours le cafard après ce genre de mission. D'après les psy c'est normal, c'est une histoire d'ascenseur émotionnel ou un truc du genre. Moi j'y connais rien aux sentiments. J'suis un mec, pas un pédé. Je relève les yeux et demande finalement :

« Et ma jambe ça dit quoi ? »

Question un peu anxieuse. Déjà que j'ai dû emmerder un doc' Impérial pour sortir de ce putain de plâtre... Si maintenant une Jedi s'y met ! Tout en parlant je me tripote la cuisse. Je sens rien de spécial, même dans la zone où elle a réussi à m'arracher un cri de douleur. Là j'me dis : putain, elle a dû appuyer comme un bourrine. Pourquoi ? Pour me faire réagir ? Parce que j'ai dis une connerie et qu'elle voulait me la faire fermer ? Mentalement je hausse les épaules. Ce qui est fait est fait, j'suis pas du genre à remuer la merde pour voir quels vers en ressortent.

Je soupire et lâche enfin :

« Bon écoute ma jolie... J'ai eu assez d'émotions fortes pour le mois là. J'ai juste envie de me poser quelque part en mode relax, et de profiter de la fin de ce voyage... Si tu tiens tant à me remercier, t'as cas me payer un coup à boire, héhé... »

En général je bois pas d'alcool. Pas que j'aime pas ça, c'est juste que j'ai vu des trucs étant môme qui m'ont marqués. Genre ma pute de mère se faire tabasser par un client bien imbibé. Ça laisse des traces. Mais là, faut avouer : j'ai bien besoin d'un bon remontant. Juste histoire de me détendre un peu... Après tout, je l'ai bien mérité non ?!

Je me redresse d'un bon, saute du lit. Rapide torsion de la nuque, je me fais craquer les vertèbres, avant de faire pareil avec mes doigts, puis les poignets. Je remonte mon futal, la braguette, laisse le bouton arraché dans l'état. A la place je serre comme un bœuf la ceinture. Il ne bougera plus le salaud. J'enfile ensuite un marcel propre, d'un blanc qui ne le restera pas longtemps. Il est lui aussi limite trop petit, du coup il me moule le torse : tétons qui dardent au sommet de mes pectoraux saillants. La classe atomique hein. Je me tourne vers la miss :

« J'ai pas eu le temps d'explorer ce rafiot, j'étais coincé ici... Alors j'te suis : j'imagine qu'il doit bien y avoir un endroit où on peut trouver une bonne bouteille, hein ! Pas d'inquiétude, j'suis multi-carburant : tout me conviendra. »

Je la regarde droit dans les yeux. Pour être franc, je m'attends à un refus : c'est toujours la même histoire avec les gonzesses. Mais bon... Peut-être que cette fois sera différente, qui sait. Avec le temps, j'ai appris à prendre ça avec philosophie : faut être franc, j'suis pas fait pour les relations humaines.
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La Zabrak arqua un sourcil lorsque l'homme la fixa étrangement. Venait-elle de dire quelque chose qui ne fallait pas ? Était-ce sa remarque sur le médecin qui le gênait autant ? C'était stupide et enfantin. Elle n'avait fait qu'énoncer une évidence. Voir ses patients revenir inlassablement dans le même état avec quelque chose de frustrant, d'agaçant et pouvait, chez certain engendrer de véritable crise d'hystérie. Evengellyne les comprenait aisément. Elle-même avait du mal à garder son calme lorsqu'elle revoyait un patient qu'elle venait de soigner franchir à nouveau les portes du Medcorps. Mais elle devait aussi reconnaître qu'il y avait un brin de paradoxe dans son métier. Elle soignait les gens en espérant ne plus jamais les revoir. Et pourtant, même si elle espérait qu'un jour elle n'aurait plus besoin de faire ces soins, elle devait admettre que sans ses blessés et ses malades, elle se sentirait bien inutile. Et puis soudain, il bug littéralement. Il perdait ses mots. Sa dernière phrase, totalement hachée menue. Eve le regarda et sourit. Soudain c'était juste trop mignon. Trop mignon comme ces jeunes patients, et là, elle ressentit comme un besoin de le prendre dans ses bras. Instinct maternelle sûrement. Elle le fixa regarder ailleurs, les yeux dans le vague. Vraiment la tentation était forte, trop forte. Mais ce n'était pas vraiment permis. Il était un peu plus âgé qu'elle, il était militaire, elle était Jedi, enfin cela ne se faisait pas. Si, ou peut-être que non, c'était étrange. Elle se revoyait presque adolescente avec cet infirmier, à se retenir, à le repousser. Mais là c'était différent, non ? Après tout personne ne le saurait. Alors elle commença à faire le geste. Mais elle s'arrêta à mis chemin. Le caporal venait de reprendre la parole. Ainsi il trouvait cela normal. Qu'il n'avait fait que son travail.

La jeune femme lui offrit un nouveau sourire. C'était rare de tomber sur une personne qui n'était pas orgueilleuse. La jedi passa une main dans ses mèches brunes. Il était un peu spécial au premier abord mais finalement converser avec lui n'était pas désagréable, bien au contraire. Et puis, quand il ne faisait pas des gestes douteux, son comportement et sa façon de pensée étaient tout à fait corrects. Le Caporal se mit à rire après avoir finalement rebondit sur sa remarque. Voilà qui était mieux. Elle avait vraiment eu peur de l'avoir froissé. Fausse alerte finalement et c'était mieux ainsi. « Exacte, chacun son travail » acquiesça-t-elle. Il faisait peut-être le sien, et d'après ce qu'elle avait pu en juger, très bien. Mais eux, ils faisaient aussi le leur. Et elle, elle faisait le sien en tant que Jedi et en tant que médecin. Alors forcément, quand il reprit pour dire que leur comportement, à eux Jedi, forçait le respect, la jeune femme sentit ses joues s'empourprer. Elle ne le voyait pas ainsi alors elle ne sut quoi répondre. Elle n'avait fait que ce qu'elle avait estimé devoir faire. Elle ne s'était pas posée de question. Elle avait agit sans même se dire qu'elle y resterait peut-être. Ou bien si, mais elle avait vite occulté cette notion.

« C'est notre devoir. » lâcha-t-elle un peu sèchement sous le coup de l'émotion. Ce n'était pas voulu, mais le ton avait été ainsi. Elle s'était levée d'un coup et avait fait quelques pas dans la pièce. Et puis elle s'arrêta net. Son visage se ferma, comme ça à la simple mention de Félucia. Elle ne saurait dire s'ils avaient eu tort ou non d'agir. Seul le temps allait le leur dire.

« Tu as peut-être raison. Peut-être n'avons-nous fait que leur donner que quelques jours de plus de misère, de souffrance et d'angoisse dans ce monde qui s'effrite. Mais pouvions-nous ne pas agir ? Pouvions-nous décemment les laisser à leur sort ? Je ne sais pas si nous avions bien fait, si nous avons eu tort ou non de faire ce que nous avons fait. Je ne connais pas ce que nous réserve l'avenir. Nous ne pouvons qu'espérer avoir fait le bon le choix et ne pas regretter notre geste. »

Son timbre de voix était grave. Marqué par une émotion qu'elle ne cherchait même pas à dissimuler.à quoi cela servait-il de cacher ses émotions. Ils n'étaient pas des droïdes et ressentir quelque chose dans cette situation était pour elle tout à fait normal. On le lui avait souvent reprocher. Mais on ne change pas, n'est-ce pas ? Elle fut coupée dans sa propre réflexion par la question du caporal. Elle le regarda un peu bêtement un quart de seconde. Il venait de revenir à leur première conversation, comme ça, sans prévenir. Evengellyne se rapprocha de lui et posa à nouveau sa main sur sa jambe. Elle hocha de la tête et finit par lui répondre.

« Cela ira. Mais par pitié, reposez-vous. Ne repartez pas pour une autre mission une fois de retour sur Coruscant ou à voter base militaire. C'est un ordre en fait Caporal. JE vous l'interdit. Et si nécessaire j'en informerai moi-même, personnellement vos supérieurs hiérarchiques. Si vous ne faites pas attention, il pourrait y avoir des complication. »
Voilà, le vouvoiement était de retour. En réalité c'était un réflexe qu'elle avait lorsqu'elle parlait en tant que médecin la plus part du temps. Elle instaurait ainsi une distance acceptable entre elle et les patients. Et puis elle n'appréciait pas sa façon d'agir en regardant lui-même sa cuisse. Doutait-il de ce qu'elle pouvait dire ? Ou bien avait-il compris son geste un peu plutôt qui lui avait voulu de crier comme un enfant. En fait, elle s'en moquait. Il lui avait manqué de respect et elle n'avait trouvé que cela pour lui faire remarquer son mécontentement. Il finit par soupirer et lui proposa de le remercier en lui offrant un coup à boire. Cette fois, ce fut la jedi qui resta la bouche ouverte sans trop savoir quoi dire. Pour être surprenant, c'était surprenant. Evengellyne toussa légèrement et regarda ailleurs. Elle le laissa se rhabiller et ne dit pas un mot. De toute façon elle ne savait pas quoi répondre. Une fois habillé, le caporal Kessel insista sur le fait qu'il n'avait pas eu le temps d'explorer le vaisseau. La Zabrak laissa s'échapper un petit rire nerveux. Il la fixait et cela la mettait mal à l'aise. Il s'attendait à quoi au juste. Elle ne savait pas et elle hésitait à répondre positivement. Elle soupira un bon coup et finit par répondre.

« Et bien il doit bien y avoir un endroit où trouver de quoi boire. Viens avec moi on cherchera ensemble. Et puis si ce n'est pas un coin tranquille j'ai une petite idée sur le lieu idéal. »

La jeune femme passa la première la porte de l'infirmerie entraînant derrière elle le Caporal. Elle traversa les nombreux couloirs et finit par trouver comme un bar, ou du moins une pièce avec un bon stock de boissons. Elle sourit pour elle-même en embarqua quelques bouteilles qu'elle confie au militaire sans lui demander son avis. Ses yeux parcoururent rapidement les lieux et elle remarqua rapidement que ce n'était pas l'idéal pour être au calme. Elle fit rapidement demi-tour et prit le chemin de sa propre cabine. Audacieux sûrement mais au point où elle en était... Arrivée devant la porte, elle l'ouvrit et lui fit signe d'entrer en souriant, les joues un peu rose par l'audace dont elle faisait preuve.
Korgan Kessel
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Je la mate. Droit dans les yeux. Sacrée nana j’me dis. J’ouvre la bouche pour répondre un truc mais me ravise aussitôt. Froncement de sourcils. Son optimiste me laisse dubitatif. Rarement fréquenté ce genre de personnes. Dans l’armée, surtout les Forces Spéciales, avec toutes les saloperies qu’on voit, j’peux dire qu’on a mis notre foi en un avenir meilleur au vestiaire depuis des lustres. J’me suis résigné : la galaxie est une putain de salope qui enfante quotidiennement son lot de connards. C’est comme ça. Quoi qu’on fasse, y aura des toujours des cons pour foutre la merde. Un jour c'est l'Empire, le lendemain c'est un gros machin nommé Borenga. Et demain ça sera qui ?! Le pire, c’est que des gars comme ça y en a partout, dans tous les camps. La connerie ne connaît pas de frontières, c’est bien connu. Alors moi j’suis les ordres, j’ai foi qu’en une seule chose : moi-même. J’me dis que chaque fois que je bute un abruti, je sauve peut-être un civil innocent. Ou peut-être pas. Je fais aussi des veuves et des orphelins, familles qui n’ont rien demandé à personne et qui se retrouvent victimes d’une guerre dont elle ne distingue ni les tenants ni les aboutissants. Chienne de vie. Moi cynique ? Non, juste réaliste.  
 
Bref, je me redresse, droit sur mes jambes, et c’est là qu’elle me sort son laïus médical. Je grogne, regard noir, mais rapidement un putain de sourire me fend la gueule. Je lâche un ricanement rauque, limite amusé. Genre elle m’interdit ?! Elle me donne des ordres ?! Sans dec’, ca aurait été n’importe qui d’autre, j’aurais explosé sur pattes. Mais là, j’sais pas… Son ton autoritaire me rend hilare. C’est pas de la moquerie ou autre, non… J’sais pas… Difficile à décrire. On croirait presque qu’elle s’inquiète pour ma poire héhé. Du coup, provocateur, je lâche, en finissant de me fringuer : 
 
« T’es mignonne quand tu te fâches… Mais promis, poupée, je vais y aller molo...» 
 
Nouveau ricanement. Passé le stress des premiers instants, et surtout cette putain de situation gênantes, je me sens mieux dans mes baskets. Bien mieux. Je me déride enfin un peu. Bref, je recule d’un pas, presse le bouton d’ouverture de la porte de l’infirmerie. Elle glisse dans son logement. Je m’écarte et fait signe à la demoiselle de passer. Ton moqueur : 
 
« Après vous m’dame ! Je suis votre humble serviteur. » 
 
Hé ! Après tout c'est elle qui se remet à me vouvoyer, je lui renvoie juste l'ascenseur ! Rapidement on quitte la pièce. Direction… heu… Je n’sais pas trop où. A vrai dire je suis entré sur ce rafiot sur une civière, j’ai quitté l’infirmerie juste pour aller me doucher. Et la suite vous connaissez. Alors aucune idée de l’agencement des lieux, et encore moins d’où trouver de quoi nous rincer le gosier. En résumé, je me laisse entraîner par la dame. Elle remonte les coursives d’un pas rapide, je suis comme je peux. Ma jambe tire un peu : manque d’exercices, mais sinon ça va nickel. On croise pas grand monde, faut dire, d’après ce que j’ai pigé, le navire est pratiquement vide. Après Félucia, un petit groupe d’impériaux ont préféré la désertion pure et dure plutôt que de risquer les foudres de l’impératrice. Ils se sont regroupés sur une veille corvette et ont proposé de déposer tout le monde, Jedi et Républicains impliqués, sur Makem Te. J’sais pas s’ils comptent se soumettre à la République, où s’ils vont repartir aussi sec pour mener une vie de piraterie et de mercenariat. Pour être franc, j’en ai strictement rien à foutre. Tout ce qui compte, c’est que dans quelques heures on sera de retour dans les frontières Républicaines, on pourra souffler un peu. Tant qu’on est techniquement en territoire ennemi, tout peut arriver : alors j’ai du mal à me détendre. C’est pour ça que j’ai besoin d’un petit remontant si je veux me décoincer un peu.
 
Entre nous, le silence s’installe. On est concentré sur la « mission », on a pas vraiment grand-chose à se dire pour meubler la conversation. J’ai jamais été doué pour causer de toute manière. J’sais jamais quoi dire. Et si c’est pour parler de la pluie et du beau temps franchement, je préfère fermer ma gueule. De temps en temps notre mutisme est coupé par des éclats de voix. On se pose une question, une réponse, on fait un commentaire sur la marche à suivre : gauche ou droite ? Bref, rien de bien folichon. Enfin, on trouve ce qu’on cherche. Bouteilles en main, on fait volte-face, direction… Sa cabine. 
 
Sa cabine ?! 
 
Déglutition bruyante. Mon cœur s’accélère. Dans mes têtes des idées pas très jolies jolies refont surface. Voilà que, comme un ado en rut, je commence à me refaire des films. Genre pour adulte vous voyez. Je plisse des yeux… Korgan, keep cool Korgan ! Mais merde, c’est quand même la première fois de ma vie qu’une nana me propose de revenir avec elle dans ses quartiers !!! Bon ok, c’est juste une couchette sur un putain de vieux rafiot impérial. Mais bon, ça compte quand même, non ?! Sourire crispé sur les lèvres, je la lâche pas d’une semelle, encore plus silencieux. Ouais je lui colle au train, yeux posés sur ses miches.
 
Après plusieurs minutes de cheminement dans des coursives glauques, limite crades. On s’arrête devant une porte qui ne paye pas de mine. Elle s’ouvre. On entre. Mes yeux se braquent sur Eve. Je rêve où ses joues rosissent ?! Non, j’dois me faire des films encore… Merde, faut vraiment que je me calme, sinon Berny va encore faire de siennes. A force de coup de chaud et de douches froides, il va finir par avoir des courbatures le pauvre, héhé. Si ça continue je vais battre le record de distance parcouru par un gland en une journée...
 
Tout ce qu’on peut dire des lieux, c’est que… Bah c’est spartiate. En même temps, à quoi s’attendre d’autre sur un vieux navire militaire complètement dépassé ? Petite cabine rectangulaire, a peine assez large pour se tenir cote à cote. Un renfoncement dans le mur où trône une couchette rudimentaire. Au fond, une planche amovible, fixée au mur. Je m’y dirige rapidement, frôlant la dame pour y accéder. Lorsque mon corps passe à quelques millimètres du sien, un putain de frisson m'électrise la peau. Genre à m’en défriser les poils des burnes. Pas besoin de préciser que je garde ce petit commentaire rien que pour moi. 
 
D’une main, jouant avec les lois immuables de la gravité pour ne pas laisser tomber l’une des bouteilles au sol, je déploie la planche, qui devient une sorte du bureau-étagère rudimentaire. Je me penche en avant pour poser notre butin dessus. Le cul des bouteilles claque sur le métal. Je me redresse, recul d’un pas la mine satisfaite, me frotte les mains. Je lâche : 
 
« Y’a plus qu'à leur faire leur fête ! » 
 
J’avise nos prises. Je ne connais aucun de ces alcools impériaux. Certaines étiquettes sont marquées dans une langue inconnue. Ça commence bien. Bon... Faut se lancer ! Je choppe la première, avise son contenu en la portant à mon œil, profitant de l'éclairage artificiel de la cabine pour voir au travers. Y'a des bulles. J'me dis que de toute façon ça peut pas être mauvais. Je retire l'opercule du bouchon, puis commence à tirer dessus avec prudence. Si y'a de la pression, le machin risque de voler. Je lance un regard à Eve. Puis lui fait :

« Tu ferais mieux de reculer. Avec le bol que j'ai, le bouchon va finir au même endroit que mon bouton tout à l'heure. »

J'avoue que ça me ferait bien marrer. Soudain ça pète. POP. Le bouchon s'envole à une vitesse folle, rebondit contre un mur, frôle Eve, et termine sa couche sur la couchette. L'alcool se met instantanément à mousser. Genre éjaculation précoce. Le jet s'éclate contre la cloison, la repeint. Par réflexe, je plaque la main sur le goulot... Mais c'est encore pire. J'en fou partout... En dernier recours, faut d'autres options, je le porte à ma bouche, lèvres serrées. La seconde suivante, des bulles coulent de mes narines. Merde ça pique ! Mais rapidement la pression diminue. Je m’essuie le nez d'une revers de manche. Je tends la bouteille à la miss :

« Tu veux goutter ? C'est pas mal. »

En fait je lui laisse pas vraiment le choix. Je lui colle la bouteille entre les mains. Je secoue la tête, les narines encore en feu. Merde quel con, paye ta classe. Je m'adosse au mur, me laisse glisser lentement au sol. Y'a pas de chaise et j'en ai marre d'être debout. Ma jambe tire de plus en plus. Et faut pas que je force a dit la petite dame ! Cul à terre, je lève la tête, cheveux plaqués contre la cloison. Je passe un main dedans. J'lui fait alors :

« Et si tu me parlais de toi ? J'suis curieux. T'as l'air d'être un sacré phénomène. »

Lentement, mais sûrement, l'alcool fait son office. Je me sens... Détendu. Serein. Cool quoi.
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La jeune femme aurait pu rigoler en le voyant froncer les sourcils. Son regard noir était... atrocement hilarant vu la situation. On aurait un gosse qui se faisait réprimander et qui ne l'acceptait pas. Mais la situation n'était pas drôle et la médecin prenait son rôle très au sérieux. Elle se contenta de hausser les épaules et de le laisser à son mécontentement. Enfin elle aurait du. Parce qu'en réalité, son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il vint lui dire qu'elle était mignonne quand elle se fâchait.

« Je suis pas mignonne » lâcha-t-elle sèchement en lui jetant un regard boudeur. Puis elle ajouta un ton plus bas. « Me voilà rassurée. »

Puis les deux compères s'en étaient aller à la chasse à la boisson. Le Caporal l'avait laisser passé, enfin elle était passée en premier ne lui laissant guère le choix. Leur route se fit silencieuse. Evengellyne appréciait ce moment de calme et de silence. Son esprit s’apaisait et commençait à vagabonder elle ne savait où. Ses yeux regardaient partout, curieux. La recherche fut fructueuse et finalement elle reprit, entraînant dans son sillage l'homme. Le calme avant la tempête, voilà ce qu'avait été leur circulation à travers les différents couloirs de la corvette. Un calme qu'elle aurait aimé garder ainsi.

Enfin, ils s'étaient arrêtés devant la porte de sa cabine et la Zabrak l'avait ouverte. Les joues légèrement roses, elle l'avait laisser entrer avant de ne le suivre et de refermer sur eux la porte. L'espace n'était pas grand c'était indéniable. Mais passons, ils avaient le mérite de ne pas rentrer chez eux dans des petites boîtes en bois, c'était déjà cela. Evengellyne soupira et le regarda un instant sans rien dire. Il se débrouillait bien au vu des circonstances, elle ne pouvait que le souligner. Un petit sourire s'afficha sur ses lèvres et la Jedi se détendit quelque peu. Mais la situation restait délicate. Elle jedi, lui militaire, deux mondes distants et soudainement si proche. Il déplia un bout de la paroi qui devint une petite table, ou plus exactement un mini-bureau, une tablette en sommes juste assez grande pour poser une bouteille en l’occurrence.

Ce qu'elle fit pendant tout ce temps, Evengellyne en profita pour zyeuter l'individu. Finalement pas si désagréable que cela. Un petit côté rebelle qui ne lui déplaisait pas non plus. Elle le préférait habillé tout de même mais elle devait reconnaître que la vue était loin d'être désagréable. Du moins avant que tout n'explose dans la cabine. Le caporale avait prit la périlleuse décision d'ouvrir une des bouteilles. Sa petite phrase rappela le malheureux accident du bouton de pantalon fit mouche. Evengellyne le fixa droit dans les yeux et ajouta passablement agacée.

« Si cela arrive une deuxième fois, tu ne ressortira pas vivant d'ici, vu ? » Manque d'humour certain après tout ce qui s'étaient passés. Il fallait dire que le militaire avait fait très très fort. T puis soudain ce fut le drame. Evengellyne se raidit lorsque le bouchon la frôla. Un regard noir vint se fixer sur le caporal. Cette fois s'en était trop. Furieuse, la main de la jeune femme vint se plaquer avec violence sur la joue du malheureux qui venait de lui refiler entre les mains la bouteille. Evengelyne bouillonnait et autant dire qu'il valait mieux pour lui qu'il fasse profile bas pendant un long moment. Rageuse, Evengellyne porta à ses lèvres la bouteille. Sans même en apprécier le goût, elle descendit une quantité non négligeable du liquide alcoolisé. Elle ne prononça pas un mot et le laissa se coller au mur.

La Zabrak soupira bruyamment et tendit la bouteille au caporal. Elle alla s'asseoir sur la couchette et laissa son dos tomber à la renverse. La jeune femme était las de tout ces événements. Bien sûr, elle était venue ici de son propre chef. Évidemment elle ne le regrettait pas. Mais elle devait reconnaître que tout ceci avait été assez éprouvant. Elle s'était retrouvée responsable d'une jeune padawan et le stress permanent avait eu raison d'une bonne partie de ses nerfs. Le pauvre homme en payait les conséquences. Nouveau soupir, les yeux braqués sur le plafond, elle lui répondit enfin.

« Il n'y a pas grand chose à dire. Je suis une jedi, médecin. Je vie au temple, Cela s'arrête là. Que veux-tu que je te dise. Ma vie n'est pas passionnante tu sais. »

En réalité, elle ne voyait pas bien ce qu'elle pouvait dire. Elle avait grandi au temple, elle vivait au temple à présent et y resterait jusqu'à ce que la mort ne l'arrache de cette maison. Plus calme est poursuivit. « Que veux-tu savoir au juste ? »

Puis elle se leva d'un bond et elle le rejoindre. « Elle tire n'est-ce pas ? » ajouta-elle en regardant la jambe du caporal. D'une main douce, elle commença à lui masser lentement.
Korgan Kessel
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« Tu me fous une baffe, et trente seconde après tu me tripotes ?! Faudrait savoir ! »

Je lance cette remarque sur un air faussement amusé. Genre c'est une vanne. Mais même si j'ai pas pipé mot, parce que j'suis pas du genre à perdre mon sang-froid aussi facilement, je l'ai mauvaise. La morsure cuisante de la gifle me chauffe toujours la joue gauche. Faut dire qu'elle a de sacrés réflexes hein... J'ai rien vu venir... A ce moment, j'me dis : heureusement qu'on est dans sa piaule, au moins y'a pas de témoins... Parce que... Ben... Paye ta honte quoi.

Franchement : je comprendrai jamais rien aux gonzesses.

Je me raidis, alors que ses mains se posent sur ma cuisse. J'aurais bien sorti une remarque salace, mais pour le coup je tiens ma langue. Une baffe c'est suffisant. Ses doigts parcourent mes muscles, à travers le pantalon. Sa poigne est ferme. Elle sait ce qu'elle fait... Parce qu'en quelques secondes, les tensions nerveuses disparaissent, tout mon corps se relâche. Pour meubler la conversion, je lâche :

« Ce que je veux savoir ? Heu... J'sais pas trop... »

Ouais bon, ok, j'ai jamais été bon en meublage de conversation... Putain, Korgan, c'est la chance de ta vie, merde ! Bouge toi le fion ! Mon regard croise le sien... Raaaah. Avec des yeux pareils, on pourrait tout lui pardonner, même une mandale. J'sais pas. J'ai l'impression d'y lire un truc. J'ai déjà vu ce genre de regard. Ouais, trop de fois même. C'est celui de ceux qui reviennent de mission, et qu'on du mal à encaisser.

« Heu... Ça va ? »

Dit comme ça, j'ai vraiment l'impression de déblatérer des conneries énormes... Aussi, je reprends très rapidement, après une grimace, alors que ces doigts appuient sur un point douloureux qui disparaît aussitôt :

« C'que j'veux dire... C'est que... heu... »

Merde, dur dur de se concentrer quand une paire de mains se balade à moins de trente centimètres de Berny. Le petit gars fait des bonds. S'il pouvait parler il hurlerait : là là là ! Moi aussi ça tire !

« Bah c'est pas forcément les blessures les plus visibles qui sont les plus dangereuses ou douloureuses. »

Yeah, ça c'est profond. Tu gères mon pote. Si avec ça tu marques pas des points ! héhéhé !

« J'te connais pas hein... Mais j'vois bien que t'es pas dans ton assiette. J'imagine que ce qui s'est passé en bas c'était pas folichon hein. Ça l'est jamais. Si t'as envie d'en parler, bah... J'suis là quoi. J'ai pas vraiment l'intention de bouger... Enfin, heu... Sauf si tu me fous à la porte hein. Haha. Parce que... J'suis pas du genre à m’imposer, tu vois ? Même si c'est cool d'être ici... Enfin. Tu vois que ce que veux dire...»


Rire nerveux. Tu t'enfonces mec... Tu t'enfonces... Change vite de sujet !

« Tu sais moi ça fait des années que je fais ça... Je parle des missions à la con hein ! Pas le faire de squatter dans les piaules des autres ! Hmm... J'en ai vu des horreurs. Y'a des fois, j'ferme les yeux, j'vois des cadavres. Mais voilà. Un moment faut arrêter d'y penser, sinon tu te bouffes de l'intérieur. Ce qu'on a fait sur Félucia, bah, on l'a fait pour la bonne cause. Pour moi, c'est tout ce qui compte. On peut jamais sauver tout le monde... Et ce qu'on a fait là bas, c'est un truc de dingue, tu crois pas ? »

Fini le pessimisme à deux balles, bonjour l'optimisme en carton. C'est vrai, qu'au fond, j'me dis toujours qu'on les a pas forcément aidés, ces Féluciens, sur le long terme. Leur avenir va être pavé de saloperies impensables. Leur planète est amochée, leur population traumatisée... Ils sont désorganisés, l'Empire à leur porte, prêt à les bouffer. Mais bon... D'un autre coté. Si on avait rien fait ils seraient tous mort.

« J'me dis souvent que les militaires et les Jedi sont pas si différents... Ouais, enfin... Vous vous baladez en robe et faites des trucs chelous avec vos pouvoirs... Mais à part ça. Est-ce qu'on a vraiment notre mot à dire finalement ? Notre job : c'est de nous ruiner la santé pour que les autres puissent vivre pépère. C'est comme ça. On se sacrifie pour que la galaxie fasse pas n'importe quoi. C'est notre fardeau. Alors voilà, quelque soient les horreurs qu'on ait vu que Félucia, bah on a fait ce qu'il fallait, point barre. »

Facile à dire... Plus difficile à intégrer. J'suis sur qu'elle va m'en foutre une autre genre : arrête de me prendre pour une débile, je sais tout ça ! Du coup, j'anticipe. Ouais, j'suis trop malin, haha. Je me redresse d'un bond. Debout. Je la dépasse de trente bon centimètres. Je suis aussi deux fois et demi plus large qu'elle. Une demi-portion haha. Heureusement. Parce que le jour où je croise une gonzesse avec ma carrure, je me barre direct !

« Le plus important, c'est de décompresser ! Tout garder à l'intérieur c'est le meilleur moyen de péter un plomb ! »

Je rechoppe autre bouteille. Alcool fort visiblement. Ce bouchon-là se dévisse... Ça m'évitera bien des ennuis héhé. Je l'ouvre, porte le goulot à mes lèvres. Le liquide coule jusqu'à mon estomac, où il dégage une chaleur apaisante. J'suis vraiment pas du genre à boire... A vrai dire, je me souviens pas m'être pris une vraie cuite un jour. Mais bon... Parfois... Ça fait du bien quand même, de se griser un peu l'esprit. Histoire de relâcher la pression. Dans le ciel de Félucia, c'était une sacrée boucherie. J'ai tué une bonne dizaine de mercenaires, sans parler du rancor. Et tous ces petits gars qui ont voulu nous suivre et ne sont jamais revenus... Ouais c'était des enflures d'impériaux ! J'ai beau me le répéter, ça change rien. Ils étaient sous ma responsabilité, et ils sont raides maintenant. Ça me ronge de l'intérieur. Des bons petits gars. J'oublierai pas leur sacrifie.

Bref, je tends la nouvelle bouteille à la miss, lui fourre dans les bras, et recule d'un pas. Je fais, sourire aux lèvres :

« Le meilleur moyen de relâcher de la pression... C'est de rire un bon coup ! Tu vas voir ! J'ai un truc infaillible ! »

Et là, sans un autre mot, d'un geste vif, je vire mon marcel. Je me retrouve torse poil devant elle. Mon corps, muscles sculptés, est le résultat de centaines d'heures à soulever des centaines de kilos de fonte. C'est aussi comme ça que j'évacue la pression... En passant un temps monstre dans des salles de muscu, entre deux missions. Le plus important pour pas devenir dingue, c'est d'éviter de cogiter. Et pour ça, faut jamais arrêter de faire des trucs ! Ca pourrait être mon dicton fétiche... Et puis la carrure c'est important dans mon job : souvent, la première impression change la donne dans un combat au corps à corps. Et quand t'as face à toi une armoire à glace, tout de suite t'as perdu le combat psychologique. Héhé, ouais, plus d'un chie dans son benne juste en me voyant débarquer !

« Regarde ! »

Je relâche mes bras... Et commence à contracter mes pectoraux, l'un après l'autre.

Spoiler:

[Jet de Charisme pour faire rire la miss - Gros échec... ]


J'sais pas pourquoi... Mais j'sens direct que... Bah... Que... Que je prends un gros bide. Putain... Korgan, sérieux. Pourquoi t'as fais ça ?! POURQUOI ?! T'es trop con mec ! Trop ! A cet instant, j'ai plus qu'une envie : me coller la tête dans un mur.
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« Faut bien avouer que vous aviez mérité les deux, caporal. » souffla jeune femme.

Evengellyne n'avait pu se retenir de le lui faire remarquer. Elle n'avait pas pour habitude de lever la main, mais cette fois-ci, l'homme avait été trop loin et ses nerfs ne l'avaient supporté. Elle le regrettait certes, mais alors que les paroles s'envolent dans les airs, au moins les gestes restent et la mémoire les rappelle lorsque cela est nécessaire. Et alors que ses mains se posaient sur sa cuisse, elle sentit le militaire se raidir. Lui ferait-elle mal ? Un instant, elle les retira, un peu inquiète. Puis elle reprit alors que tout semblait rentrer dans l'ordre. D'ailleurs, il se mit à tenter, plutôt maladroitement de combler le silence qui s'installait dans la pièce. Evengellyne sourit un peu. Il ne savait pas ce qu'il voulait savoir. « Tu es un rigolo toi. Tu me demandes de te raconter mais tu ne sais pas quoi. » Evengellyne reprit rapidement son sérieux voilà qu'il lui posait d'étrange question. Si elle allait bien ? Comment pouvait-elle réellement aller bien ?

La chevalier sentit sous ses doigts un point plus sensible sur lequel elle appuya un moment avant de sentir que la tension disparaissait. Ce fut à ce moment-là que le Caporal reprit. Et là, ce fut franchement pire. Vraiment, il venait de manquer une occasion de se taire. Déjà qu'elle n'avait pas une haute opinion de lui mais là c'était réellement le pompon. Une phrase des plus stupides, voilà ce que c'était, rien de plus. Les blessures qui ne se voyaient pas. Si seulement il savait. Elle en avait plus d'une et elles étaient toutes aussi douloureuses les unes que les autres. Pourtant, elle tentait encore et toujours de les cicatriser. Et le pire dans tout cela, c'était qu'il continuait le Caporal. Alors Evengellyne entreprit de l'arrêter là dans son monologue. « Très touchée, mais tu ne me connais pas effectivement. Je ne veux pas de ton aide à ce sujet. Tu peux rester mais quand bien même je n'irai pas bien, cela ne te regarde pas. » siffla-t-elle un peu sèchement malgré elle. Elle ne voulait pas être aussi dure avec lui mais ses paroles ravivaient des souvenirs douloureux qu'elle ne voulait pas revivre.

Mais manifestement, elle n'avait puas du être assez claire. Le Caporal reprenait son petit discours. Voilà qu'il lui disait qu'ils avaient fait les bons choix. Mais il n'y avait pas de bons choix. Ils étaient tous plus mauvais que les autres. Elle n'avait pas réussi à les sauver, pas tous et cela, elle avait vraiment de plus en plus de mal à le digérer. Et plus il parlait plus elle y repensait. Il pouvait bien dire tut ce qu'il voulait, ce qu'ils avaient fait n'étaient pas héroïque. Non ce n'était pas un truc de dingue. Mais il avait raison sur une chose. Il fallait parfois savoir décompresser et essayer d'oublier. Et elle, son truc, c'était le travail. Elle avait hâte de revenir sur Coruscant pour retrouver ses patients et les couloirs du Medcorps.

Le militaire avait repris une bouteille et Evengellyne l'avait laissé faire. Elle n'avait plus la force de dire que ce soit à ce sujet. Elle le regarda faire et ne souffla pas un mot. Mais une chose était sur, elle n'allait pas le laisser la finir tout seul. Et manifestement il ne le souhaitait pas non plus. Il lui tendit la bouteille, ou plus exactement, il lui fourra dans les bras. La jedi fixa la bouteille, puis le gars en souriant. Elle descendit une bonne partie de la bouteille et le regarda faire. Intriguée, elle posa la bouteille au sol et le regarda faire. Enfin en vérité, elle fixa le corps du militaire en se mordillant la lèvre. Mais là, ce fut le drame. Un spectacle qu'elle aurait en fait bien voulu ne pas voir. Elle sentit la colère en elle et honnêtement, elle ne savait pas si elle allait réussir à passer outre.


*Jet de sagesse pour savoir si Evengellyne réussit à se contrôler* Réussi :)


Evengellyne soupira et souffla bruyamment. Petit à petit, elle sentit l'agacement l'a quittée. Elle se leva et s'approcha du Caporal. Elle lui sourit et un petit rire sortit de sa bouche. Un rire franc et cristallin. « Tu es ridicule, tu sais. » souffla-t-elle au creux de son oreille. Ses mains se posèrent sur son torse et les yeux gris de la Jedi plongèrent dans ceux du militaire. « Les fantômes du passé reviennent souvent. Mais j'aimerai les oublier une fois de plus aujourd'hui, juste un temps. » murmura-t-elle alors que ses lèvres se posaient sur celles du caporal Kessel.

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Korgan Kessel
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Elle approche à nouveau, je me raidis. A cet instant, j'me dis : Korgy, avec tes conneries tu vas en bouffer un autre. Putain, mais j'suis vraiment trop con des fois ! Des fois ?! Que dis-je !! Tout le temps avec les nanas ! Quoi que je fasse, ça fini toujours comme ça ! J'ai tout tenté pourtant : l'air cool, l'air je me la pète, l'air j'suis le comique de service, l'air j'écoute et je pige les problèmes de ta life... Mais rien n'y fait. Rien. A chaque fois je bouffe une mandale, et je peux me coller Berny derrière l'oreille.

Alors, autant dire que lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, je pige quedal. Une décharge indescriptible me parcours l'échine. Tous mes poils s'hérissent. Dans mon slip, c'est soudain l'éclate totale, façon samedi soir torride sur le dancing floor au lendemain du jour de solde. La température monte d'un cran et Berny menace de se faire la malle. Il s'étend de tout son long, et tire sur l'élastique de mon slip pour passer de l'autre coté. Quel salaud.

Je reste là comme paralysé, les bras ballants, les yeux mi-clos, pendant plusieurs secondes, le cerveau complètement HS. Mode légume quoi. Et lorsque je recouvre l'usage de mes membres, j'ai un réflexe improbable : je recule. Nos lèvres se séparent.

Je la regarde, droit dans les yeux, perplexe, paumé, perdu. Mon cœur bat à s'en décrocher de ma cage thoracique. Pupilles dilatée, j'ai chaud, je transpire. Mes doigts tremblent. J'ai déjà bien dérouillé dans ma carrière, pris des tirs de blaster dans toutes les parties de mon corps, j'ai perdu un avant-bras, pris du verre pilé dans l'anus... Mais jamais je m'étais senti aussi... Bizarre.

J'ouvre la bouche comme pour dire un truc, mais aucun son ne sort. Je lève la main droite, celle encore en chair et en os, la porte à mes lèvres entrouvertes. Là ou celles de la Jedi se sont posées. Sensation fantôme, c'est comme si elles étaient toujours là, douces, tièdes... J'arrive toujours pas à réaliser.

Mon corps hurle de lui sauter dessus. Mon cerveau m'ordonne de fuir. C'est que... J'ai une putain de grande gueule, c'est net... Mais comment dire... C'EST MON PREMIER BAISER MERDE ! Enfin le premier qui me file une gonzesse spontanément sans que je lui saute dessus et qu'elle me retourne une torgnole. Panique totale. Bah ouais, c'est que... Bah ma mère était une pute hein, c'est pas une insulte, c'était son vrai métier... Je l'ai entendu se faire troncher à longueur de journée, vu faire le tapin soir et matin. Forcément... Ça laisse quelques... séquelles. J'sais pas si je me cherche des excuses, mais voilà quoi... Et... Je... Je... J'arrive plus à formuler deux pensées cohérentes...

Et c'est alors que je passe en mode heu... En mode Korgan.

Comme sur le terrain. Cogiter c'est une perte de temps. Alors quand le stress et la pression monte, mon cerveau se déconnecte de lui-même, laisse mon instinct prendre le dessus. Ça m'a sauvé les miches plus d'une fois. Et cette fois...

Je bondis sur la miss. Mes énormes paluches se posent sans ménagement sur ses hanches et la soulèvent aussitôt. Ses pieds quittent le sol. La seconde suivante, je la plaque contre la cloison de sa cabine... Et mes lèvres s'écrasent sur les siennes. La délicatesse ? Inconnue au bataillon ! Mon torse, dénudé, se presse contre sa poitrine. Mon étreinte se resserre encore...

Soudain ma langue passe sournoisement entre ses dents, façon infiltration derrière les lignes ennemis. Elle tâtonne, rencontre celle de la Jedi. Sensation indescriptible. L'excitation est à son comble...

Ma main droite glisse lentement, remonte le long de sa silhouette, jusqu'à son visage. Sans relâcher la pression, alors que je ramone l'intérieur du gosier, mes doigts lui caressent la joue, frôlent son oreille, se perdent dans les mèches de ses longs cheveux. Ils remontent encore, jusqu'à ses tempes, son front...

Lorsque soudain une douleur fulgurante m'arrache un grognement. Par réflexe, je relâche la jeune femme, qui retombe lourdement sur ses pieds, et recule. Je soulève la main, incrédule. Ma paume ! Elle pisse le sang ! Merde ! Qu'est-ce que...

Je pige aussitôt ! Non, j'ai quand même pas fait ça ?! Je relève la tête, mate la Jedi, la mine déconfite. Sur son front, un mince filet de sang frais dégouline d'une de ses cornes...

PUTAIN KORGAN T'ES VRAIMENT TROP CON !

Le pire, c'est que ça pisse de plus en plus. J'ai beau presser sur la plaie, rien n'y fait ! La sang, en grosses gouttes, commence à dégouliner, le long de mes doigts, jusqu'à mon poignet.

Merde ! Merde ! Merde ! Alors, ultime réflexe, je balance une phrase choc pour dédramatiser le truc :

« J'crois bien que je t'ai dans la peau, bébé... »


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Avait-elle été trop vite ? La médecin s’en moquait bien. Personne n’en saurait jamais rien. L’ordre n’aimait pas que les Jedi succombent à ce type de pulsion. Bien longtemps, trop longtemps, elle avait suivit cette règle. Et à quoi cela l’avait-elle amené, aux regrets. Des regrets qui ne la quitteraient sûrement jamais plus. Alors ce jour-là, elle ne voulait pas en avoir. Il l’attirait c’était l’évidence même. Elle s’était laissée aller et puis elle s’était reculée. Un petit sourire s’était dessiné sur ses lèvres. Mais au vu de la réaction du militaire, elle se demandait si elle n’avait pas fait une erreur. Il était étrange comme, ailleurs. Un moment elle se demanda si elle ne devait pas tout bêtement s’excuser. Mais finalement il ne le lui laissa pas le temps de le faire.

Rapidement, la jeune Zabrak ne toucha plus terre. Son corps se rencontra le mur de sa cabine et ses lèvres retrouvèrent celle du militaire. Evengellyne cessa soudainement de réfléchir. Adieux les potentielles conséquences, les questions, les réponses viendront après… ou pas. Elle ne voulait pas y penser. C’était une sensation nouvelle et enivrante. C’était un baiser passionné et la respiration de la jeune femme s’accéléra. Ses mains parcouraient le dos et la moindre parcelle du corps du caporal. Aucune retenue, mais soudain, tout s’arrêta. Elle avait senti les mains de l’homme se perdre dans ses cheveux, mais peu habituée à ces gestes ne pensa même pas à prévenir du danger qu’elle pouvait représenter. Il fallait dire que ses cornes, elle n’y faisait même pas attention, elle. Elles faisaient parti d’elle depuis déjà de nombreuses années. Mais elle devait reconnaître que pour les autres, ce n’était point pareil. Le caporal comprit vite son erreur et Evengellyne rencontra violemment le sol. La chute fut douloureuse. La Zabrak essuya rapidement le filet de sang qui commençait à couler sur son front. Quel idiot pensa-t-elle. Mais c’était aussi de sa faute. La médecin sourit doucement à la phrase lancée en l’air par celui qui aurait pu être son amant du jour.

« Navrée c’est de ma faute. Je n’ai pas eu le réflexe de te prévenir pour mes cornes. » ajouta-t-elle en s’approchant de lui. « Montre je devrais pouvoir faire quelque chose. » poursuivit-elle en lui faisant un petit clin d’œil entendu. Sans même attendre un seul mot de la part du caporal, elle prit sa main et examina la blessure. Coupure nette, Evengellyne sourit. Ses cornes étaient bien acérées finalement. Elle en aurait presque rit si l’homme n’était pas blessé. La Zabrak retint tout de même un début de rire nerveux. « Tu ne t’es pas loupé, je dois dire. Mais malgré tout, tu as fait ça bien. La cicatrisation ne devrait pas poser de problème. » fit-elle en lâchant sa main et en se dirigeant vers un coin de la cabine où elle avait mis son sac. Elle trifouilla à l’intérieur et en sortit un bandage. Puis elle revint auprès du militaire et lui reprit la main. Elle se concentra pour utiliser la force et au moins arrêter le saignement. Puis elle protégea la coupure avec une bande.

« Au moins tu feras plus attention la prochaine fois. Dommage nous étions bien partis, tu ne crois pas ? » continua-t-elle en allant s’asseoir au bord de la couchette. Ses yeux gris fixèrent Korgan avec intensité. Elle était bien décidée à ne pas en rester là. Après tout, ce n’était qu’une simple interruption, n’est-ce pas ? Mais l’homme ne semblait pas vouloir bouger. Devrait-elle reprendre les choses en main ? Qu’à cela ne tienne. D’un air taquin, elle l’attira jusqu’à elle grâce à la force. Lorsqu’il se retrouva suffisamment près d’elle, elle l’enlaça et se laissa tomber en arrière sur la couchette. « Nous pourrions poursuivre ce que nous avions commencé, qu’en penses-tu ? »
Korgan Kessel
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Autant sur le terrain j'ai rien contre prendre quelques bastos... Ouais, ça fait parti des risques du métier... Autant en amour, les machins sado-maso c'est pas vraiment mon délire. Mais alors vraiment pas du tout. Enfin je crois. Faut dire que je...heu... Manque quelque peu d'expérience dans le domaine.

La miss a beau faire le nécessaire pour panser rapidement ma stupide plaie, mon excitation est déjà retombée à son plus bas niveau. Berny est redevenu cette petite coquille toute flasque que je connais si bien. La magie de l'instant s'est brisé, alors que le doute et les questions existentielles à la con me vrillent à nouveau les méninges. Connerie de cerveau ! Le peu qu'il me sert, c'est pour me foutre des bâtons dans les roues, au lieu de m'aider à foutre mon bâton dans des trous. Je grimace, sourire crispé, puis recule, de quelques pas, pour conserver une distance respectable avec la Jedi. Je m'attends au pire. C'est qu'elle ma déjà cognée la grognasse. J'en ai encore la joue rougie... Qui me dit qu'elle ne va pas recommencer ? Surtout que je ne lui ai pas vraiment laissé le choix... Je me suis un peu emporté sur ce coup... Putain, je m'attends vraiment au pire.

Alors ouais, je suis à la fois rassuré et surpris, façon cul entre deux chaises, lorsque je réalise qu'elle attend la suite. Mon sourire se crispe encore un peu plus. Si y'a une chose que je supporte pas, c'est bien la sensation de ne rien maîtriser : exactement comme maintenant en fait. Je suis en terre inconnue... Totalement inconnue... Jamais avec une femme je n'ai jamais été aussi prêt de... de... de tremper le biscuit quoi. Vous faut un dessin ou quoi merde ?! Même si ma connaissance approfondi de certains holosite porno me laisse entrevoir ce qu'elle attend de moi, je suis soudain paralysé par les milliards de questionnements qui m'étreignent tel un supplice. Je commence par quoi ? Je lui re-saute dessus, comme ça ? Je pose mon cul à coté ? Après je la fou à poil ? J'attends qu'elle se désape ?! Putain, pourquoi y'a pas un mode d'emploi ou une procédure, comme sur une putain de bombe ?! Les genoux qui tremblent tel un ado face à se première milf, je tente d'articuler un truc intelligible :

« Heu... Ouais, c'était vraiment le pied. »

Aller Korgy, merde, bouge toi ! C'est LE moment de ta vie ! Si tu passes à coté de ça, tu ne pourrais plus regarder Berny en face ! Sauf que plus j'y pense, plus je me dégonfle :

« M'enfin... C'est que... Je voudrais pas aller trop vite non plus... Tu vois... T'es une Jedi, moi un simple soldat... J'sais même pas si déonto... déonto... Bref, j'sais même pas si on a le droit de faire ça. Si ? »

MAIS MERDE, POURQUOI EST-CE QUE JE NE LUI SAUTE PAS DESSUS AU LIEU DE RACONTER DES CONNERIES DEBILES ?! Le pire, c'est que je lui laisse même pas vraiment le temps de répondre...

« Et puis, on se connaît à peine.... »

J'suis pire qu'une gonzesse sérieux... Je détourne les yeux, espérant qu'ignorer quelques secondes ses formes aussi attractives qu'intimidantes me permettra de recouvrer un semblant de virilité. C'est alors que mon regarde se fixe sur les bouteilles d'alcool. EUREKA ! J'ai trouvé la putain de solution ! C'est juste que je suis trop sobre ! Avec quelques grammes de plus dans chaque bras, je me poserai sûrement bien moins de questions... Direct, je délaisse la miss pour me précipiter sur la bière la plus proche, que je décapsule sans ménagement d'un claquement de dents. La seconde d'après, l'effervescent liquide me dégringole déjà dans la gorge. Cul sec. Je lâche un petit rot quasi-silencieux, alors qu'une chaleur apaisante m'enrobe l'estomac, avant de se déverser dans mes veines... Faut dire que je ne bois pas souvent, résultat : l'alcool agit rapidement. De ce fait, je recouvre un semblant de courage... Mais plutôt que de retenter une approche direct avec la Jedi, façon je me jette dessus et on fait grincer le lit jusqu'à pas d'heure, je décide de jouer la carte de la séduction, du mec respectable. Ouais, j'suis un grand romantique au fond... C'est surtout que ça me fait gagner un peu de temps pour que l'alcool agisse complètement.

« Écoute... J'me dis qu'on est pas parti du bon pied tout les deux »

En guide de preuve, j'exhibe ma main amochée.

« Franchement, t'es une nana canon, et tu mérites pas d'être traité comme un bout de viande. Je te propose un truc. On sort de ta piole, on se trouve un endroit avec un peu de monde, on passe une soirée pénard, on essaye de se découvrir un peu l'un l'autre, tu vois... Et on voit où ça nous menne, OK ? »

Sûrement qu'elle ne s'attendait pas à ça. Moi non plus en fait. Mais pour être franc, je crois bien que c'est la meilleure solution. Depuis le début, j’enchaîne gaffe sur gaffe... C'est plus possible, faut tout reprendre depuis le début ! Après cinq ou six bières, j'suis sûr que ça ira beaucoup mieux. Ouais, c'est clair ! Sur ces bonnes paroles, j'attrape la miss par la main et l’entraîne dans la coursive... En direction du mess des sous-officiers.


****


Au même instant, poste de pilotage de la corvette.

« Monsieur... Nous arriverons dans le système Makem dans moins d'une minute. »
« Bien. Faites nous sortir de l'hyperespace en périphérie du système. La bataille orbitale a certainement laissé son lot de débris et d'épaves... C'est déjà un miracle si cette antique corvette ne se disloque pas toute seule... Alors je n'ai nullement l'envie d'en tester les boucliers déflecteurs. Nous finirons l'approche en vitesse subluminique. »
« Monsieur... Dois-je prévenir l'équipage que la sortie de l'hyperespace risque d'être mouvementée ? Avec les stabilisateurs bâbords qui sont... »
« Négatif. Ne dites rien. Un petit coup de stress, ça ne fera pas de mal à nos soldats ! Rien de tel pour les remuer un peu... »


****


Quelques instants plus tard, dans une coursive...

« Et c'est à ce moment, que j'ai balancé la grenade cryo... Je te laisse imaginer le scène. Le gars s'est littéralement transformé en une statue de glace, haha. »

Maladroitement, je meuble la conversation comme je peux, racontant à la demoiselle mes exploits sur Félucia. Bah quoi merde, j'ai bien le droit de me vanter un peu non ?! Avec le commandant Deran on a assuré grave ! On a carrément sauvé une planète, rien que ça ! En fait, toute cette conversation est une bonne grosse diversion. J'ai honte de me l'avouer moi même... Mais je suis carrément paumé. Toutes les corridors se ressemblent ! D'autant que je ne connais presque rien de l'architecture intérieure des corvettes impériales. Celle-ci n'étant pas toute jeune de surcroîts. C'est la seule que les Féluciens ont accepté de nous donner pour qu'on se tire de leur système.

« C'est par là ! »

Enfin, je crois. Merde, j'en sais rien ! De toute façon, on va bien finir par tomber sur quelqu'un... Même si la plupart doivent être dans leurs quartiers, ou dans les zones communes. Après ce qu'on vient de vivre, cette apocalypse évitée de justesse, les esprits sont soient à la fête, soit au repos. Y'a que deux cons pour déambuler comme des abrutis dans ces foutus couloirs ! Encore une idée de merde... Je cumule...

Soudain, la lumière jaune pisse des néons passent au rouge. Une voix synthétique crache un décompte depuis des haut-parleurs planqués je ne sais où.

\\ A tout l'équipage. Sortie de l'hyperespace dans dix secondes... Dix secondes...\\

Déjà ?! Merde, j'ai pas vu le trajet passer... J'espère qu'on aura le temps de faire... heu... Ce que j'aimerais bien qu'on face avant de débarquer ! Putain, ça urge ! Faut que j’accélère !

Les secondes s'égrainent rapidement. Je bifurque sur la gauche, devenu silencieux, la mine constipée, mes facultés cognitives monopolisées par mon sens de l'orientation défectueux.

« On y est presqu... »

C'est alors que le chaos se déchaîne. La coque se met à vibrer, grincer... Tandis que les compensateurs inertiels peinent à compenser la violente décélération. Je suis projeté contre la cloison la plus proche, agrippant la Jedi dans un élan réflexe de protection. Dans mon dos, une porte coulisse, je tombe à la renverse. Divers objets nous tombent dessus. Je me débat, tente de me relever... Mais impossible ! Dans la confusion, je cherche à m'accrocher à quelque chose de solide... n'importe quoi ! Mes doigts se referment sur une sorte de... poignée... Je tire dessus...

Aussitôt un sifflement pneumatique retentit. La porte derrière nous se referme. Claquement sinistre des verrous magnétiques... J'ai un putain de mauvais pressentiment... Qui se confirme au même instant.

\\ Capsule de sauvetage 008 verrouillée... Attention au largage !\\

Un moteur se déclenche. Et merde...

C'est juste à ce moment que je capte un truc. Evengellyne est là, allongée sous moi, son visage à quelques centimètres seulement du mien... Faute de place, la plupart du matos militaire récupéré sur Félucia a été stocké un peu n'importe où.... Faut croire qu'un putain d'abruti n'a rien trouvé de mieux à faire que de bourrer cette capsule de couvertures de survies, de toiles de tentes et autres matériel de camping. On se croirait genre dans un petit nid douillet au milieu de nulle part !

\\ Itinéraire calculé... Estimation d'arrivée dans trois heures et deux minutes.\\

« Faut voir le bon coté des choses... On dirait qu'on va avoir le temps de faire connaissance... »

Pris d'une subite pulsion, je pose mes lèvres sur les siennes... Un jour un mec a dit qu'il n'y avait rien de plus dangereux qu'une bête acculée. Faut croire que c'est vrai : c'est quand on ne peut plus fuir qu'on puise dans ses ultimes ressources pour passer à l'attaque.
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Evengellyne était un peu déçue, elle devait l’avouer. Ils s’étaient arrêtés presque en pleine action si on pouvait dire cela comme ça. Une stupide blessures à cause de ses cornes et voilà que la tension et aussi l’excitation redescendait. Pourtant la jedi, qui avait peut-être oublié elle-même qu’elle en était une avait tenté de remotiver le militaire qui se trouvait devant elle. Mais l’homme vint s’asseoir auprès d’elle et là, il commença à parler. Evengellyne l’écouta dubitative. Et lorsqu’il commença à dire qu’il ne voulait pas aller trop vite, qu’elle était une jedi lui un soldat et blablabla et blablabla, la Zabrak leva les yeux « au ciel » et soupira. Déontologiquement, oui peut-être qu’elle avait tort. Mais elle ne voulait pas y penser. Et puis personne ne le saurait après tout. Un petit secret entre eux deux en sommes. La chevalier jedi souffla lentement. Elle se mit à le fixer avec insistance. « Tu es… sérieux ! » lâcha-t-elle avec force et agacement. Elle y croyait à peine. Voilà qu’il lui disait qu’ils se connaissent à peine.

Le militaire poursuivit et Evegellyne trop perturbée par le fait que visiblement le gars qui s’était presque jeté sur elle quelques minutes plutôt pour l’embrasser voulait maintenant discuter comme deux imbéciles, se laissa faire lorsqu’il lui prit la main pour l’entraîner en dehors de sa cabine. Ils traversèrent des coursives et la médecin laissa l’homme lui faire la conversation. Ce n’était pas désagréable, elle n’allait pas le nier. Mais elle ne s’était pas attendue à tout cela et à dire vrai, elle ne savait plus comment se comporter. Evenellyne voyait les couloirs défiler et lorsqu’il lui indiqua la direction elle eut un instant où son corps resta sur place. « Tu es sûr. On n’est pas plutôt complètement perdu ? » lâcha-t-elle un peu agacée à nouveau. Qu’elle le suive était une chose mais qu’ils se perdent alors qu’il était si sûr de lui, elle ne pouvait l’accepter. Evengellyne soupira à nouveau et puis soudain tout changea. On les prévint qu’ils allaient quitter l’hyperspace dans dix second. « Hein, déjà ! » lança-t-elle. Voilà, à vouloir faire connaissance voilà qu’ils allaient se quitter comme ça. Pour fois qu’elle allait se jeter à l’eau depuis son camarde au temple Jedi d’Onderon.

Le militaire et la jedi durent composer avec les secousses dû à la décélération. La jedi grimaça. Elle n’aimait décidément pas les vaisseaux, même si ce n’était pas elle qui pilotait finalement. Elle se laissa embarquer par son compagnon et elle n’eut que le temps de crier un « NON » sonore alors qu’il tirait sur ce qu’il en fallait pas. Mais le pire dans tout cela, c’était qu’elle se retrouvait maintenant allongée sur l’homme. Un peu sonnée, la jeune femme ne bougea pas. Elle laissa simplement son regard parcourir la capsule. Des matelas, des toiles de tentes, tout un tas de choses que les militaires avaient dû entasser là. Puis Korgan lui affirma qu’ils avaient maintenant le temps de faire connaissance. Evengellyne n’eut pas le temps de répondre que déjà il vint l’embrasser. La Jedi en fut surprise et par instinct, elle se dégagea doucement. Elle plongea son regard clair dans les prunelles du militaire. « Je croyais qu’on devait faire connaissance ? » souffla-t-elle à son oreille d’une voix douce et taquine. Elle se rapprocha à nouveau de lui laissant ses cheveux tomber sur ses épaules. Et à cet instant, le souvenir de Tony s’éclipsa de son esprit. Elle s’écarta à nouveau un fin sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Elle rigola doucement s’allongea de tout son long sur l’homme avant de l’embrasser à nouveau mélangeant son souffle au sien. Il y avait des instants qu’il fallait voler au regard du temple. Elle n’avait pas su en profiter alors qu’elle n’était qu’une padawan et elle ne ferait pas deux fois la même erreur en tant que chevalier et qu’importe ce qu’en dirait le temple et le Conseil de l’Ordre. Et puis le temple n’en saurait jamais rien, n’est-ce pas ? De toute façon, il n’avait pas à le savoir et si elle ne disait rien cela resterait secret. Et ce qu’elle espérait désormais, c’était que le miliaire ne se défilerait pas une seconde fois. Enfin à bien y réfléchir, il ne pouvait pas tellement et cela réjouit son inconscient.
Korgan Kessel
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Lèvres contre lèvres, corps contre corps. Yeux-mi clos, j’entreouvre la bouche, ma langue s’échappe jusqu’à la sienne. Elles se frôlent, se cherchent, se titillent délicatement… Avant de se presser l’une contre l’autre, et de glisser frénétiquement façon danse endiablée coller-serrée. Bref, en terme technique, on peut dire que je lui ramone le fond du gosier héhé. Putain c’est le pied. Ma peau se couvre de frissons électriques qui me défrisent les poils du fion et des burnes…. Elles aussi frétillent, tandis que Berny, motivé comme rarement, tente de s’échapper à grand coup de son petit crâne chauve contre l’intérieur de mon slip. Pressé contre moi, Eve ne peut l’ignorer… Ce bon gros Berny lui asticote le nombril au travers des tissus.

La tension est telle dans mon calbut que je n’ai qu’une envie : le virer au plus vite… Mais en putain de mec civilisé, je réprime cette pulsion folle au plus profond de mon être, préférant l’exprimer d’une toute autre façon : mon bras gauche, celui terminé par une prothèse cybernétique, se love autour de la taille de la miss. Je l’enlace si fort que même nos âmes fusionnent l’espace de quelques instants. Mon autre main, elle, celle de chair et de sang, caresse son visage si doux, si parfait. Le bout de mes doigts glisse lentement le long de sa joue, jusqu’à la commissure de ses lèvres charnues et humides… Je parle de celles sur son visage, bande de pervers ! Même si j’image que les autres le sont tout autant, héhé. Bref. Ils continuent de descendre, jusqu’à se menton, où ils marquent une pause...

Je recule la tête, nos lèvres se séparent. Nos regards se croisent, et je laisse échapper malgré moi un putain de sourire, révélant ma dentition parfaite, résultat de multiples reconstructions chirurgicales après toutes les fois où je me suis fait exploser la tronche. Son visage est si proche que je dois presque loucher pour l’observer. Je me perds littéralement dans l’observation de ses iris grises. Si magnifiques, pétillantes d’une excitation partagée. Dans un murmure, je lâche un :

« T’as de beaux yeux tu sais, bébé… »

Mais je ne lui laisse pas le temps de répondre. Ou d’esquisser le moindre geste. Ma poigne se referme sur sa mâchoire inférieure, et d’un geste rendu vif, fougueux, bestial, par l’excitation, je lui tourne la tête… Aussitôt le bout de ma langue lui titille l’oreille. Mes lèvres se posent sur son cou, entre baisers enflammés et mordillements passionnés qui glissent lentement jusqu’à la naissance de son épaule encore drapée de sa tunique de Jedi. Un tissu épais, rêche, prévu pour le combat, et dont il émane encore les odeurs de ce monde que nous avons sauvé. Je tire dessus, avec un semblant de délicatesse, espérant exposer un peu plus de son être à mes baisers enfiévrés… Mais elle résiste. La tunique est solidement fermée par un laçage de cuir sur le devant, serpentant depuis son décolleté, jusqu’à sa ceinture. Raaaah. Saloperie ! Intérieurement je peste. Pourquoi faut-il que ces Jedi se fringuent comme y’a 25.000 ans ?! Chié ! Mais l’en faut plus pour arrêter un gars des Forces Spéciales en pleine action !

Ni une ni deux, d’un coup de rein, je désarçonne la miss. Alors qu’elle bascule sur le côté, sur la toile de tente froissée au sol, je lui grimpe dessus, à califourchon. Mes deux grosses paluches se posent sur le laçage…

[Jet de dextérité pour défaire le laçage – Réussite]

En moins de dix secondes, les nœuds sont défaits. Putain, Korgan, tu gères mec ! Héhé. Faut dire. A force de s’entrainer à désamorcer des bombes en coupant les bons fils au milieu d’un vrai sac de spaghettis, on gagne en dextérité digitale ! Bref. La tunique ainsi libérée de ses liens s’entrouvre… Le décollette de la miss devient plongeant… Mes mains se posent sur ses hanches. Je me penche, l’embrasse à nouveau… Mes doigts glissent le long de ses courbes, du bas vers le haut, puis du haut vers le bas. Ils marquent une pause sur sa taille, puis converge vers son nombril… Je me redresse, toujours à califourchon au-dessus de la miss, mon poids lui interdisant tout mouvement, toute retraite… Je lui décoche un sourire carnassier… Et tire un grand coup sur les deux pans de sa tunique. Les lacets sifflent dans leurs œillets. Le lourd tissu retombe de part et d’autre d’une Evengellyne dénudée, son corps comme donné en offrande à mon regard surexcité. Sa peau orangée semble si douce, si lisse que je meurs d’envie d’en parcourir chaque centimètre carré de mes doigts, de ma langue, de ma… Hmmm… Bref.

Sous le tissu de son soutien-gorge, je distingue la pointe de ses tétons. Cette vision me fait frémir d’envie… A tel point que Berny manque de s’échapper de mon slip… Une sensation de chaleur me parcourt le corps, converge vers mon bas ventre… Elle devient de plus en plus insoutenable…

Lorsque soudain, elle se mue en vagues de plaisir qui m’irradient les couilles, me remonte le long de la tub'. Si puissante, si inattendue, que j’ai un mouvement de recul… NON ! BERNY TU NE VAS PAS ME FAIRE CA ! PAS ICI, PAS MAINTENANT !!!

[Jet de constitution pour contenir l’éjaculation précoce – Echec]

PUTAIN BERNY NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON.

Par réflexe, je rabas mes deux mains sur mon entrejambe, je me cripse. Fini le sourire, fini l’excitation dans le regard. Il ne reste plus que la panique et le stress. Je serre les dents… Mais c’est déjà trop tard. Berny lâche la sauce, repeint l’intérieur de mon calbar version art moderne. Je tombe sur le coté, en position fœtale, le front couvert de sueur, les joues rouge écarlate. NON NON NON NON !!!! Ma retraite précipitée déstabilise tout un tas de conneries posées près de nous. Une autre toile de tente nous dégringole sur la tronche, je dois me débattre pour ne pas finir étouffer au-dessous.

Souffle court, je parviens tout de même à me remettre sur les genoux, toujours les deux mains serrées contre le faux-frère qui vient de me trahir ! Putain ! Berny ! Plus de trente ans qu’on se connait, tu ne peux pas me faire ça ! Enculé ! Je vais t'arracher de là ou tu te caches ! Mon regard se pose sur la Jedi, visiblement un peu perdue. Putain de merde, comment je peux lui expliquer ça maintenant ?! La honte quoi, MERDE ! Je regarde à gauche, à droite. Si y’avait eu un sas vers l’extérieur, je me serais jeté direct dans l’espace pour oublier tout ça… Cette fois c’est un sourire gêné qui fend ma face taillée au burin. J’lui fais :

« J’crois que y’a comme un petit… problème technique. »

J’sais pas quoi dire. J’sais pas comment le dire ! Je retombe sur mon cul, les yeux dans le vague. Alors j’me dis un truc. Serait peut-être temps d’être honnête. Ca sert à rien de faire semblant, elle va finir par le piger toute seule de toute façon… Y'a plus moyen d'esquiver.

« Ecoute, faut que je te dise un truc… Tu sais moi et les femmes… »

Je prends une profonde inspiration. C’est l’instant de vérité.

« Tu sais dans l’armée, j’ai toujours été entouré de mecs… Les douches communes, les opérations… Toujours entre couilles… »

J’ai jamais été aussi proche de tout avouer à quelqu’un… Mon terrible secret.

« Bah voilà quoi. J’ai jamais… J’ai jamais couché avec une nana. Jamais trempé le petit Berny ailleurs que dans une tarte aux pommes… Tu vois. Comme on dit : j’suis puceau. Un bon gros puceau de trente balais. Ouais. »

Parait que dire la vérité ca libère… Celui qui a pondu cette connerie mériterait de prendre mon poing dans la gueule ! Putain, j’me sens trop mal… Comme à poil. L’âme à nue. Minable même. J’me sens… vulnérable… Un sentiment qui me noue les tripes, me donne des frissons. J’suis trop con ! J’aurais jamais dû suivre la Jedi ! J’aurais dû rester dans cette foutue infirmerie !!! Raaaaah !!!
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