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Station pénitentiaire XZ-09.


Matin ou soir, difficile à dire. Dans tous les cas, on était plongé dans la pénombre. Seuls les néons de sécurité et la porte de sécurité diffusaient une pâle lueur, éclairant faiblement le visage tuméfié de Darssian. Allongé sur le sol, il fixait le plafond. Son visage était griffé et couvert de bleus. Il avait une arcade cassée à première vue, et du sang séché un peu partout. Autour de ses yeux, sur ses pommettes et arcades sourcilières, les traces de griffure étaient impressionnantes. Il avait l'habitude de passer de sales quarts d'heures, mais le passage à tabac de la veille avait été particulièrement violent. Il avait encore les mains engourdis, les phalanges douloureuses. Comme souvent, il avait peu d'amis pour le défendre ou lui apporter un quelconque soutien.

Un silence de mort régnait dans sa cellule. On l'avait jeté ici pour la nuit, seul. D'habitude, il partageait une cellule où s'entassaient quatre gars. C'était un luxe d'être seul dans sa piaule ici. Pourtant, il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, tenu éveillé par les courbatures et les douleurs. Il attendait, comme tous les matins, le son du tocsin.

Les minutes paraissaient des heures, et il ne pensait à rien. Cela faisait un moment qu'il croupissait dans cette foutue prison républicaine. On se résignait à la fin. Les prisonniers de droit commun avaient peu de divertissement, l'ennui était le plus mortel ennemi des détenus. La violence semblait être leur seul exutoire, et les repas étaient souvent agités.

Comment il s'était fait coffré ? Il avait sans doute était trop arrogant en s'aventurant sur le territoire républicain. Après avoir tenté d'organiser un énorme braquage, qui était tombé à l'eau, il s'était mis à dos les Hutts. Voilà trop longtemps qu'il faisait du grabuge dans la Bordure Extérieure, et les limaces n'aimaient guère qu'on tente de les doubler. Il avait dû se faire oublier quelques temps. Juste assez pour qu'on lui propose un juteux contrat de contrebande. Mais pas pour de la marchandise ou de la came cette fois. C'était des putains d'être vivants qu'il devait faire sortir de la République. Pour faire quoi ? Il en avait strictement rien à foutre. Sûrement des esclaves et des putes – ce qui était sensiblement la même chose chez les Hutts – ou pire encore.

En tout cas c'est en temps qu'esclavagiste qu'on l'avait attrapé. Les républicains étaient moins négociants que les milices des Bordures extérieures. Il avait bien essayé d'acheter sa liberté, en vain. Il n'avait pas encore vu un seul juge ou tribunal, mais croupissait déjà ici depuis de longs mois. Combien ? Il ne saurait dire. On leur donnait ni l'heure ni la date. On se contentait de les plonger dans le noir quand on estimait qu'il était temps de dormir. Ca brisait le corps au début, ce rythme sans repères, mais on s'y faisait. La fatigue laissait place à l'ennui. Anado pensait à s'arracher depuis la première fois qu'il avait foulé l'acier froid de cette maudite station. Mais aucun plan potable ne venait à lui. Sortir d'ici seul était un véritable casse-tête. Les évasions étaient rares, très rares, mais pas impossible. Ce n'était pas le must de la sécurité qu'on avait installé ici. La station était civile à la base, et avait été réaménagée à des fins pénitentiaires quelques années auparavant, pour les détenus de droit commun. S'évader d'une station spatiale restait tout de même plus technique que d'une installation carcérale sur une planète. Mais l'arkanien était tordu, et s'obstinait.

Il avait tissé quelques contacts, et s'était fait beaucoup d'ennemis. Il magouillait à droite à gauche, et s'intégrait merveilleusement bien au paysage carcéral. Mais sa gouaille et son arrogance ne plaisait pas à tout le monde. Surtout, ses implants cybernétiques faisaient saliver. On avait essayer de lui arracher les yeux la veille pendant sa promenade.

La sonnerie retentit soudainement, désagréable au possible. Interminable. Les lumières s'allumèrent soudainement, et le bruit des bottes résonnait dans les mornes corridors de ce que les détenus appelaient la Conserve. Les gardiens gueulaient, frappaient contre les murs avec leurs matraques. Après une courte nuit de paix, l'enfer allait grouiller de vie de nouveau.
Anado se redressait non sans difficulté, se traînant jusqu'au lavabo, seul endroit où on pouvait voir son reflet dans une glace. Il ne se rasait plus et une barbe poivre et sel recouvrait son visage, trouée par les cicatrices le défigurant. Ses cheveux avaient bien poussé aussi. Il avait l'air fatigué, et vieux. L'était-il ? Il avait réfuté cette triste vérité pendant des années. La quarantaine approchant, il n'était pas croulant, mais devait avouer que sa jeunesse était derrière lui. Le manque d'alcool avait été la chose la plus terrible au début. Difficile de faire rentrer quoi que ce soit dans une boîte de conserve flottant dans l'espace. Le seul moyen d'avoir quelques privilèges était de s'arranger avec les matons les plus compréhensifs. Et ils n'étaient pas légions dans ce cloaque.

Les portes s'ouvraient dans un boucan d'enfer. Des matons étaient alignés tout le long du corridor.
Anado s'avançait doucement, époussetant son uniforme gris. En face, un maton Abyssin lui lançait un sourire railleur.


« - T'as pas l'air en forme Darssian. Mal dormis ? T'avais la suite présidentielle pourtant... »
« - Je vous ai déjà dit que la décoration était vraiment à chier ? » répondit Darssian, continuant sa route.

On les emmenait à la cafétéria du bloc, pour le petit déjeuner. Le petit déjeuner était vraiment dégueulasse. En bon détenu, Anado voulait faire entendre son avis.

« - C'est vraiment dégueulasse. » dit-il en regardant le type du self.

Le type derrière la vitre ne réagit pas, se contentant de lui lancer le regard qu'on lance à la pire merde de l'univers connu. Traînant ses basques jusqu'à une table, il s'y installait en silence, fixant son auge d'un œil morne. Un type vint s'asseoir en face, bientôt suivis d'un autre. Un arkanien, et un twi'lek. Bon sang, qu'Anado détestait les twi'leks. Celui-là n'échappait à la règle. Il avait la bouche pleine de jus arkanien à force de sucer la queue de Darssian. Au sens propre comme figuré. Cette tarlouze n'en pouvait plus. Le mercenaire était un héros à ses yeux, depuis qu'il lui avait déblatéré toutes ses aventures et son passé de gloire galactique. Le minet avait tout gobé avant de faire de même avec ses couilles. Avant d'être taulard, Anado aurait jamais imaginé se faire gober l'omelette par autre chose qu'une pouffiasse à gros nichons. Bordel, la taule ça vous change un homme. Pas qu'il appréciait ça. Mais on se faisait chier, et les pouffiasses à gros nichons couraient pas les rues dans ce genre d'endroit. D'habitude, Anado adorait avoir des fans pour louer sa gloire et écouter ses conneries. Mais lui, il en pouvait plus. Tout comme cet endroit. Y avait que l'autre arkanien qui était assez détestable pour être apprécié. Darius Pitvak. Narcotrafiquant, pédophile et vendeur de médocs arkaniens à la sauvette. Un génie. Le genre de sombre merde qu'il fallait à Darssian pour sortir d'ici.


« - Salut beau gosse. » sussura le twi'lek en dégustant son met, lançant un regard plus que chaleureux à Darssian.
« - Encore une seule fois, Lorek, et je te jure que tu pourras sucer tout le bloc jour et nuit sans peine tellement je vais te limer les dents. »

Le twi'lek se contentait de ricaner, tenant audacieusement tête à Darssian. Bordel, il détestait les twi'leks. Le pire, c'est que Lorek avait son utilité. En étant le favoris de quelques matons et caïds du coin, il était un privilégié. Cellule confortable, protection et accès à la marchandise quand il en rentrait par les corrompus. On ne pouvait pas se séparer de lui. Et aussi masculin qu'il était, Darssian avait cruellement de combattre la solitude de temps en temps.

«Bien dormis ? » dit Darius, d'un air laconique. Il était aussi déprimé qu'Anado. Ils faisaient une bonne pair, bien que le ton montait plus que régulièrement entre eux. Ils se respectaient mutuellement, mais aucun arkanien ne pouvait souffrir trop longtemps la présence d'un de ses congénères. Le duel d'ego était omniprésent. Et ils aimaient ça.
« - Le sommier laissait à désirer...
- Ne m'en parle pas. La dernière fois qu'on m'a mis à l'isolement, ça a duré un bon mois. Un mois à dormir par terre, dans ma propre pisse. »

Il était vraiment temps qu'ils s'arrachent d'ici. Et Anado avait un plan.
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    Le plan ne vint jamais, ne vit jamais vraiment le jour. Plusieurs ébauches furent proposées ci et là, et même à deux cerveaux, les arkaniens ne parvinrent jamais à aboutir à une idée parfaite leur garantissant une évasion. Il y avait trop de détails, d'événements imprévisibles, d'inconnues dans l'équation. Et s'évader sans contact extérieur, en pleins espace républicain, était d'une complexité accrue. Anado s'était donc résolu à purger sa peine, au moins une partie, et chercher une autre issue pour se tirer de la Conserve. Son sort n'avait toujours pas été tranché par la justice républicaine, qui avait visiblement d'autres chats à fouetter. Il avait donc profité du flou dans lequel était son dossier pour engager un avocat et chercher une solution légale. Comme il s'y attendait, il filait beaucoup de fric à ce légiste embourgeoisé, pour pas grand chose. Des mois que cela traînait. Mais au moins, quelqu'un venait le visiter au parloir. Il avait quelqu'un de nouveau à insulter et sur qui beugler. Mais, au bout de quelques mois, cela devenait lassant.

    Darssian avait multiplié les demandes d'extradition, et tenté de se faire juger selon différentes lois plus clémentes. Bon sang que c'était compliqué, Darssian s'en arrachait les cheveux. Il ne comptait pas finir sa vie à pourrir dans ce trou. Même si c'était une fin plutôt prévisible vu les casseroles qu'il avait au cul et le secteur d'activités dans lequel il donnait. Il aurait du s'en tenir à la contrebande habituelle et à jouer les portes flingues comme il le faisait d'habitude. Donner dans l'esclavagisme... En territoire républicain. Bordel de merde ce qu'il pouvait être con parfois. On lui agitait un paquet de crédits devant le nez ou une paire de miches et il sautait sans réfléchir. Il s'était fait roulé comme un bleu. L'affaire était pas nette depuis le début.

    Cependant, il eut bientôt une entrevue qui fit naître une lueur d'espoir. Celle de se faire remarquer, notamment par une personne en particulier, qui lui devait une fière chandelle.
    On lui avait annoncé une visite au parloir. Étonnant, il avait rencontré son avocat une semaine auparavant, et celui-ci ne se déplaçait qu'une fois par mois pour venir aux nouvelles de son client. Peut-être que cette fois, il revenait avec une bonne, de nouvelle.


    Cependant, ce n'était pas un Abdnedo bouffi de fric qui était assis en face de lui au parloir, mais une jeune dévaronienne. Succulente. Du feu dans les yeux. Anado eut un léger frisson. Cela faisait des mois qu'il n'avait pas vu une femme, et le porc machiste qu'il était rentrait en ébullition. Mais qu'est-ce qu'elle lui voulait, celle-là ?

    « - Anado Darssian ? C'est bien vous? »

    Qui d'autre ça pouvait être ? Et pourquoi elle le regardait avec un dédain pareil ? Elle avait l'air presque déçue. C'est vrai que Darssian payait pas de mine, et la taule l'avait pas arrangé. Quoi qu'il avait le visage moins bouffi, depuis que l'alcool ne faisait plus partie de son quotidien. Il eut un long soupire avant de se pencher légèrement vers l'inconnue.

    « - Bonjour. On vous a pas appris la politesse sur Devaron, ma belle ? » Il eut un rictus satisfait. « Anado Darssian, en chair et en os. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

    Elle le dévisageait de la tête aux pieds. A ce moment, Darssian remarqua un autre type, un humain, plutôt banal, du genre corélien, qui les regardait de l'autre bout de la salle, flanqué de deux matons. C'est quoi ce bordel ? Elle vient lui annoncer qu'il va finir devant un peloton ou quoi ? Il ne pu s'empêcher de dégluttir.

    « - Incroyable. » Elle eut un léger gloussement insupportable et remis sa frange en place. [/i]« Anado Darssian, le pilot de pods. Enchantée, je suis Vika'sai'Talloc. Je travaille pour... une émission de divertissement. Votre histoire nous intéresse. »

    [i]Darssian la fixait, hébété. Qu'est-ce qu'elle racontait, la dévaro ? Une émission de divertissement ? Et elle connaissait Darssian (d'habitude, il aurait sauté au plafond). Au début, il songeait à la renvoyer chier, elle et son acolyte louche qui les fixait de loin. Une émission de divertissement, sérieusement, maintenant qu'il était en taule, la presse se rappelait que Darssian existait ? Ils étaient où, quinze ans plus tôt, quand il était à l'agonie, et sans le sous ? Ils étaient où pendant ses vingt ans de galères, de contrebande, de braquages ? Où ils étaient, tous ces ahuris qui lui pompaient le dard quand il était au sommet, une fois qu'il était tout en bas ? Eux et l'aristocratie arkanienne lui avaient chié à la gueule. Il était passé de l'ombre à la lumière en une poignée de secondes.


    C'est là qu'il eut un déclic. La lumière... Bon sang oui. Il fallait qu'il se fasse entendre. Son histoire leur intéressait ? Ils allaient l'avoir bordel de merde, et lui allait avoir le quart d'heures de gloire qu'il attendait depuis un quart de siècle.

    « - Quelle émission exactement ?
    - Destins brisés. Nous recherchons d'anciennes gloires tombées dans l'oubli. Nos spectateurs raffolent de ces histoires... Et je dois dire que votre parcours est des plus intéressants pour nous. Il y a tout ce qu'il faut pour produire un épisode dramatique et polémique.
    - Vous êtes regardés ?
    - Oui. Nous ne sommes pas la première émission galactique, évidemment... Mais ce genre de ragots plaît à une partie des...
    - Je signe. Vous allez avoir votre histoire. On commence quand ? »


    Il y avait quelques documents à signer. Des autorisations à obtenir auprès de la prison, des pattes à graisser et des dates à fixer. Le tournage pris plusieurs jours, qu'on avait fixé à l'avance. Ils sortaient Darssian de la cellule le matin, et ce dernier passait sa journée dans une salle à part, à déblatérer sur sa vie, des inepties et des histoires vraies. Il aimait ça. Les projecteurs, braqués sur sa peau pâle. La dévaro qui buvait ses paroles. Les caméras sur lui. Les questions. Bordel, il en avait presque la trique. Vingt ans que cela ne lui était pas arrivé. Vingt ans qu'on avait pas vu sa gueule sur les écrans de la galaxie, si ce n'est ceux des mandats d'arrêts et des primes. Et en plus, il touchait quelques crédits pour sa participation, bien que l'institution carcérale récupérait le gros des droits. Et il avait le droit à sa copie de l'émission, une fois qu'elle serait diffusée.

    Sur un plateau à dominance rose, la dévaro apparaissaît dans une robe moulante. Un jingle débile annonçait le logo de l'émission avant de laisser place à la voix exagérément suave de la présentatrice.


    « - Bonjour à tous ! Aujourd'hui, dans Destins brisés, nous avons retrouvé pour vous la trace d'Anado Darssian, l'ancien champion galactique de courses de pods. Vous aviez oublié son nom ? Et bien pas nous. Cet ancien playboy qui a tout raflé il y deux décennies a bien changé, et nous allons vous raconter son histoire. Entre la gloire et l'oubli, il n'y a qu'un pas. Un nouveau récit, de succès, d'amour, d'échec et de haine... Rien que pour vous ! »

    Nouveau jingle. Puis une musique triste. Darssian apparaît en fondu, le visage fermé. Quelques extraits s'enchaînent. Le bandeau sous-titre : Anado Darssian, des projecteurs à la pègre Hutt. Un extrait donne le ton, savamment monté : « J'ai tout perdu » lâche Darssian, le regard fuyant. Fondu, nouveau jingle. L'interview peut enfin commencer, après un récapitulatif de la carrière (légale) de Darssian, jusqu'à son terrible accident. Ses exploits, son statut unique d'humanoïde champion, ses implants, ses origines et sa jeunesse dorée sur arkanien. Puis l'accident.

    Ensuite, Anado fait le show. Il raconte, précisément, les premières années, éclipsant volontairement le conflit ouvert entre sa famille et lui, évoquant juste des différents financiers logiques avec son écurie (tenue par son père). Il raconte la descente aux enfers, l'impossibilité de renouer avec les courses, l'alcool, la ruine financière, et le début de l'errance. Ses débuts dans le mercenariat. Puis de nombreuses anecdotes salaces ou morbides viennent ponctuer son récit. Le gosse qu'il a abattu d'un tir de blaster entre les deux yeux sur Tatooine, et qui hante encore ses nuits, les courses poursuites incroyables dans des champs d'astéroïdes ou dans le trafic fou de Nar Shadda. La drogue, les femmes. La solitude, la dépression. La journaliste insiste sur ces éléments, tente de faire parler Darssian sur ce qu'il ressent, de le faire sortir de son vulgaire récit de vétéran et de ses histoires extraordinaires et vulgaires. Méfiant, il peine à se confier. Mais il faut qu'il joue le jeu, il le saît.


    « - Anado, qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui ? Vous, l'ancienne star, désormais bandit, derrière les barreaux ?

    - A votre avis ? » Il ne put s'empêcher de rire. « Vous pensez que je m'esclaffe tous les matins devant mon miroir ? Regardez la gueule que je me paye. J'ai quarante ans et la gueule plus frippée que le cul d'un bantha. J'ai des cicatrices partout. Mes implants sont une plaie à entretenir. Je suis tout juste sevré d'un alcoolisme chronique, et je sais qu'à la première occasion je me saoulerai la gueule, si je sors d'ici un jour. Mais ça fait longtemps que j'ai arrêté de pleurer sur mon sort. Bordel de merde, j'ai traversé toute la galaxie, j'ai flingué des types aux quatres coins de ce foutu monde. J'ai vu des choses ignobles, ça c'est sur. Mais j'ai vu du pays et des coins terribles. J'ai rencontré un tas d'ordures et quelques chics types. J'ai appris à me démerder pour pas y laisser ma peau. J'étais un gosse de riche arrogant. Je suis devenu une ordure arrogante. Je crois que c'est la suite logique des événements. Qu'est-ce qui me différencie d'un gosse de riche devenu un entrepreneur verreux, bouffi d'orgueuil, si ce n'est la fortune ? Il n'a pas plus de scrupules que moi. Il fait même peut être plus de tords à cette foutue galaxie que je n'en fais. J'essaie juste de survivre bon sang. La presse et l'aristocratie arkanienne m'a chiée à la gueule. Le monde que je connaissais m'a pas laissé de secondes chances. J'ai pris la mienne dans un monde tout aussi sombre. C'est pas vos paillettes et vos micros qui cachent la vérité. Le monde est pourris, de haut en bas. Des bas fonds de Coruscant au Sénat, tout ce que je vois c'est des connards. Des connards partout. Certains en haillons, d'autre biens habillés. Certains crèvent la dalle, d'autres bouffent des amuses gueules sur un rooftop. Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? Qu'est-ce que je ressens ? J'en ai rien foutre. J'en ai ma claque, je suis fatigué. Je veux sortir d'ici. Avoir la paix. P'têtre bien que j'en ai ma claque de bosser pour les Hutts et toutes ces raclures. Ouais, ça se pourrait. Mais quelle différence ça ferait si je bossais pour les ordures à belle gueule de l'espace républicain ? J'en sais rien. J'suis fatigué j'vous dis. Je suis épuisé. Et j'ai vraiment, vraiment besoin de me descendre un verre de scotch. »
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