Invité
Anonymous
Mon Maître était mort.

Depuis le jour où la nouvelle fatidique m'avait été annoncée, cette pensée ne m'avait plus quitté. Quoi que je fasse, ou tente de faire, elle demeurait là, parasite niché au creux de mon encéphale, paralysant la moindre de mes facultés. Elle était telle une vaste toile d'araignée, tissée dans mon crâne, où toute réfléxion rationelle venait irrémédiablement s'engluer. Et pourtant, aujourd'hui plus que jamais, j'avais besoin de réfléchir et surtout, d'agir avec sagesse.

Les possibilités qui s'offraient à moi n'étaient pas nombreuses, mais cela n'en rendait pas le choix plus aisé, mes deux options me paraissant mauvaises et dangereuses à part égale. La première d'entre elle n'était autre que la fuite. Il me suffisait de me volatiliser comme mon Maître avant moi et de quitter l'Espace impérial pour ne jamais y revenir. Une perspective satisfaisante d'autant plus qu'elle ne comportait pas de difficultés majeures.

Je n'étais, pour le pouvoir impérial, qu'un insecte parmi tant d'autres, et sans doute les impériaux ne s'appercevraient-ils même pas de ma disparition. Et dans le cas contraire... On conclurait probablement que j'avais fini égorgée au détour d'un obscur coin de rue et je rejoindrais la longue liste des apprentis broyés par l'implacable machinerie impériale.

Dans un cas comme dans l'autre, personne ne me rechercherait et je pourrais tenter de refaire ma vie ailleurs... Mais toute la question était justement de savoir où. Ma planète d'origine avait été ruiné par les conflits successifs et tous ceux que j'y avais connu n'étaient plus. Quant à la République, je doutais fortement qu'elle accueille à bras ouvert une miraluka sortie de nulle part, suintant par tous les pores la corruption de cinq années dédiées au service de l'Obscur.

Demeurait donc la seconde option : rester. Si cela semblait des plus simples au premier abord, rien n'était moins vrai. Je ne pouvais demeurer ici sur Dromund Kaas, où je ne m'étais rendue que pour gérer les affaires et possessions de mon Maître. A présent qu'il n'était plus, il ne restait donc par définition plus rien à gérer et ma présence en ces lieux ne se justifiait pas. Le plus logique aurait donc été de me rendre sur Korriban, là où je pourrais tenter de trouver un nouveau maître... ou simplement la mort si je me révélais imprudente.

Il n'y avait donc ici aucune bonne solution, mais il avait pourtant bien fallu que j'en choisisse une et c'était la raison de ma présence dans le hall de l'académie en ce paisible début de soirée. Une décision qu'on aurait pu penser discutable, puisque cela revenait, en tout et pour tout, à quitter le nid de vipère de la capitale pour un gagner un autre, tout aussi dangereux. Si les reptiles de Korriban avaient certes moins d'envergure que ceux de Drommund Kaas, ils n'en demeuraient pas moins tout aussi prompte à distiller leur poison.

Si je ne souhaitais pas que mon propre sang vienne abreuver le sable, je devais donc rester sur mes gardes. Chose qui s'avérait d'autant plus difficile que je ne connaissais que peu cette planète, ne l'ayant fréquenté qu'en présence de mon Maître, ce qui m'avait en partie protégé des aggressions qu'aurait pu subir un apprenti solitaire. Mais aujourd'hui, j'étais bel et bien seule. Personne ne viendrait m'aider et je ne pouvais compter que sur moi-même et sur ma faculté à m'adapter à ce lieu, que je connaissais plus par les bruits de couloir que par ma propre expérience personnelle.

C'est donc tout naturellement que mes pas me menèrent vers le seul endroit qui me soit familier au sein de l'académie, la chambre qui avait été dévolue à mon Maître lorsque nous étions de passage en ces lieux. J'en connaissais le chemin par coeur, ce qui ne m'empêcha pas de redoubler de précautions à chaque détour de couloir. Le moindre crissement de pas sur les dalles lisses tombait au creux de mon oreille, le moindre individu que je croisais était une menace potentielle... jusqu'à ce que je parvienne finalement à une petite porte modeste, au fond d'un couloir.

Mon Maître m'en avait confié la clé par le passé, aussi je n'eus aucun mal à entrer, mes muscles se détendant enfin alors que l'atmosphère familière du lieu me submergeait. Tout était exactement là où nous l'avions laissé, et pendant un bref instant j'eus presque l'impression que tout cela n'était qu'un long cauchemar qui allait prendre fin. Que rien n'avait changé. Jusqu'à ce que je les remarque. Ces infimes détails, de plus en plus nombreux, qui entachaient un tableau parfait, ces objets déplacés ou manquants, ces odeurs inconnues... et soudain une présence, irradiant d'obscurité dans la Force.

Avec une lenteur calculé, je me tournais vers l'individu – un Sith – qui venait d'émerger de la pièce voisine et c'est tout naturellement que ma main venait trouver la poignée de mon sabre, dévoilant le cramin de sa lame.

"Comme c'est étrange..." Sifflant la colère, ma voix n'en demeurait pas moins calme et maîtrisé. "Je ne me souviens pas vous avoir convié chez moi."

Dire que ce lieu m'appartenait déformait quelque peu la réalité, il n'avait été dévolu qu'à mon Maître, quoi que je l'aie occupé en sa compagnie, mais cela, le sith ne le savait peut-être pas et je comptais bien en tirer avantage. Intérieurement, je riais presque de moi. Il y avait quelque chose d'affreusement pathétique à s'accrocher ainsi à une possession illusoire. Mais on m'avait déjà tant pris. Et je ne pourrais supporter de perdre plus.
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
La douleur…la rage…le dégoût…tel étaient les sentiments qui habitaient actuellement le jeune guerrier Sith en ces lieux que sont l’académie Sith. Comment un simple mercenaire républicain avait put le vaincre lui un guerrier de la Force…il devait payer, crever pour ce qu'il avait fait. Il l'avait prit de haut…l'avait a abandonné pour continuer la bataille amoché laissant le jeune humain en vie du sang dégoulinant de ses blessures ou de ses lèvres qui laissait un dernier instant  un sourire se dessiner avec une envie de meurtre étouffé.


« prend bien ton temps…un jour mercenaire tu regretteras de m'avoir laissé la vie sauve, je prendrai plaisir à te détruire au mieux…faire de toi une charpie et te faire rejoindre l'enfer… »


À l’extérieur, le combat continuait de faire rage mais le résultat avait l'air déjà perdu…il ne savait pas si c’était sa faute mais en tout cas il était peut-être une cause.
Un commando impérial eût de la chance d pénétrer dans l'appareil et récupérera le Sith bien amoché avant de nouveau quitter le vaisseau et retourner au sein de l'espace Sith, particulièrement sur Korriban où tout avait commencé pour le guerrier. Seul il ne servait pas…il devait un jour trouver un apprenti…transmettre son savoir…et même si le risque de trahison était grand, il devait avoir quelqu’un pour protéger ses arrières…
C'est ainsi du moins que sa convalescence avait commencé. Au sein de l’académie, soigné presque totalement et en proie à certaine moquerie d'apprenti qui le prenait pour un faible et croyant vite arriver à son propre rang, il fallut donner un exemple…toujours masqué tel la mort, Gasyot avait étranglé un apprenti qu’il faillit tuer jusqu’à l’arrivé d'un instructeur qui le sermonna un peu avant d’envoyer le Sith a l'infirmerie. Il était maintenant revenue à ses appartements inchangé depuis qu'il avait remplacé le mobilier du précédent propriétaire. Il avait durant deux bonnes heures réussit à se calmer, faire cette paperasse incessante avant de recevoir un holo-message de la part du Major Elvin lui proposant une mission au confin de la galaxie pour servir de nouveau L’Empire. 
L’hésitation l'avait prit durant de longues jusqu’à ce qu'il finisse par accepter pour redorer lui-même son blason et devenir plus fort. C'est malheureusement à ce pauvre instant qu’il se rememora la bataille de Dubrillon….sa rage fut plus qu'intense….l'un de ses sabres sortie il trancha certain objets de métal inutile et faisait de grande marques aux murs dans un mélange se feu et de métal fondu. Rangeant sa lame mais toujours dans une rage qu'il ne pouvait vraiment cacher. Une rage incessante empli de vengeance jusqu’à ce qu'une apprenti pénètre dans ses appartements. Une Miraluka…très rare par ici…ne sont ils pas du côté de la république à l'origine ? Peu importe…cette petite idiote avait sortit son sabre prêt à se battre en osant ajouté que ces appartement étaient les siens. 
Elle avait envie de mourir visiblement. En une fraction de seconde et un simple mouvement de main, le sabre de l'aveugle à la vision de force se retrouva dans les siennes et allumé. D'un mouvement circulaire et entraîné il projeta ensuite la petite idiote contre un mur sa propre lame sous la gorge.


« qui es-tu petite idiote…pour oser attaquer un guerrier Sith…ho…mais je vois…tu es l'apprenti de ce pauvre imbécile….si téméraire…pas eétonnant qu'il sois mort si vite sur le champs de bataille. Sache une chose…maintenant tu n'es rien et tu ne vaux pas mieux que les autres apprentis que je peux écraser d'une main"


D'une voix métallisé et grave il jetta la demoiselle sur le sol de ses appartements avant de lui lancer son sabre éteint et l'observant attendant une éventuelle réaction.
Invité
Anonymous
Avant que je n'aie eu le temps de réagir, mon sabre m'échappait pour atterrir dans la main gantée de mon adversaire et je me retrouvais plaquée au mur une lame déployée prête à me trancher la gorge. Une situation des plus inconfortable... Excepté que mon adversaire me livrait en agissant ainsi un avantage décisif : je savais maintenant sans l'ombre d'un doute à quel genre d'homme j'avais affaire.

Un guerrier, et qui ne comptait pas parmi les plus évolués de ses semblables, a en croire sa réaction dénuée de la moindre subtilité. Ni plus, ni moins, qu'une autre de ces brutes lambdas - comme il y en avait des centaines à la surface de cette planète - incapable de répondre à des paroles sensées, et exprimant des faits, autrement que par la violence et des flagorneries vides de sens. Ce genre d'attitude suffisait sans doute pour écraser les autres apprentis et devenir guerrier, mais certainement pas quand on aspirait à s'élever parmi l’Élite. Un Seigneur ne pouvait se contenter de sortir son sabre à tout bout de champ en se rengorgeant de sa position. Non, il lui fallait de la subtilité, de la réflexion et de la prudence, trois qualités dont mon interlocuteur n'avait pour l'instant fait aucune preuve. Enfin, peut-être sa position lui suffisait-elle, bien que je ne sois pas persuadé moi-même qu'être guerrier soit réellement moins avilissant que d'être apprenti. Qu'était-ce donc qu'un guerrier sinon une forme un peu plus évoluée de chair à canon, un fantassin anonyme perdu au sein d'une grande armée ? De simples exécutants, voilà ce qu'ils étaient, et rien de plus. Des serviteurs à qui on faisait don d'un titre pour qu'ils puissent s'en gausser, comme on jette des restes frelatés aux chiens en les faisant passer pour un festin. Et le pire dans tout cela, c'est que cela fonctionnait parfaitement, comme le démontraient les paroles bouffies d'orgueil de mon adversaire.

Qu'espérait-il donc, avec ses vaines menaces ? Que je me répande en excuse pour l'avoir offensé ? Que je le supplie de ne pas me faire payer mon affront ? Mais pour cela, il aurait fallu que je craigne sa lame me menaçant et il n'en était rien. Si j'avais redouté de mourir autrefois, ce n'était plus le cas depuis longtemps. Depuis que l'Empire avait attaqué Dubrillion à vrai dire. Tout ce qui avait suivi cet évènement, je ne le voyais que comme un sursis, un labs de temps supplémentaire qui m'avait été accordé et qui pouvait prendre fin à tout moment. Et ci cela devait être aujourd'hui, en cet instant, et bien qu'il en soit ainsi, cela ne ferait, après tout, que m'éviter nombre de tracas. Plutôt que de tenter de me dérober, je me baissais simplement pour ramasser la poignée de mon sabre, et ce bien précieux niché au creux de ma paume, je m'avançais vers lui. J'étais si proche de sa lame vrombissante qu'il me semblait en ressentir les vibrations jusque dans les couches les plus profondes de mon épiderme. Et mon visage n'était plus qu'à quelques centimètres de la surface lisse de son masque, concentré, comme si je cherchais à outrepasser cette coque matérielle pour contempler le fruit qu'elle contenait. Il avait beau tenter de se soustraire au regard d'autrui, tout cet équipement n'était que de la poudre pour les yeux. Et moi je n'en avais pas.

"Pour quelqu'un qui semble être passé si proche de le rejoindre dans la mort, je vous trouve bien prompte à dénigrer mon Maître, Excellence."

Ou comment mettre dans une phrase les formes du respect, tout en les vidant aussitôt de leur essence. Quant à savoir qu'il était blessé, eh bien, sa démarche raidie et encore légèrement irrégulière ne m'avait pas échappé, alors qu'il s'approchait pour me menacer. Et au vu de la façon dont il s'était moqué de la soi-disant défaite de mon Maître, il faisait sans doute partie de la fournée de sith récemment revenue de Gavlex Med... Vivant, mais probablement pas victorieux, à en croire ce que me montrait la Force.

"Mais vous avez vu juste, je suis bien l'apprentie de Darth Asmodan."

Et il était temps que je lui montre ce que mon Maître m'avait enseigné. Un instant je fis le vide en moi, oubliant momentanément la situation délicate dans laquelle je me trouvais... et mon visage fut soudainement happé dans un nuage obscur, le soustrayant à la vue de mon interlocuteur. De tout ce que m'avait appris mon Maître, le brouillard de l'ombre avait toujours été mon arme favorite, capable de retourner un combat à son avantage... ou de nous permettre de le fuir, tout simplement. Mon carcan d'obscurité enveloppant à présent toute la pièce exiguë dans laquelle nous nous trouvions, je m'écartai donc de lui, le contournant pour me placer à l'entrée du couloir, suffisamment proche de la sortie pour pouvoir m'échapper dans le cas où la situation dégénèrerait davantage.

"Et vous êtes ?"

Ma voix naissait de l'ombre, quelque part derrière lui, pas plus amicale qu'hostile, animée par le seul désir de mettre un nom sur ce visage masqué que je voyais si clairement dans les ténèbres. Mais pour lui, en revanche, je n'étais plus qu'un spectre égaré dans la brume.
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
«Ce ne sont pas les paroles d'une apprentie qui feront vaciller mes convictions...»

Gasyot le savait, il devait se calmer. Se ressasser le passé était un pouvoir immense pour les Siths mais il ne devait pas finir dans le même état que lorsque il abbatit son maître suite à la mort de sa bien-aimé. Il devait refouler sa haine et se tourner vers l'avenir. Le guerrier Sith n'était une simple brute épaisse, il était un stratège qui n'avait pas encore la grande expérience des seigneurs alors il devait se ressaisir. Il fit rapidement le vide dans son esprit rangeant son sabre laser à son ceinturon caché sous sa tunique. Derrière son masque froid et métalique il regarda autour de lui dans le brouillard de Force crée par la Miraluka..une capacité assez rare sauf pour les assassins. L'écoutant se moquer de lui alors qu'il avait failli passer de vie à trépas il se contenta de répondre avec dignité gardant chacun de ses sens en alerte.

«J'ai survécu à des soldats qui n'avaient aucune compassion à tuer femme et enfant alors que je n'avais que 7 ans...j'ai survécu face à un guerrier Sith empli de rage afin de venger celle que j'ai aimé malgré des blessures presque mortel, je me suis battu pour ma planète qui n'avait aucun droit d'être sous le joug de la république et je suis revenue à l'agonie mais toujours en vie...je n'ai pas prévu de mourir aujourd'hui...et tant que mes convictions ne seront pas accompli je ne mourrais pas.»

On sentait que le guerrier malgré ses ancien propos et son côté enragé, il avait une certaine prestance avec sa pose et ses nouveaux dires. Il ne comptait pas se débiner juste parce que son adversaire se cachait, il comptait l'affronter pour devenir plus fort à chaque fois. La seule chose que l'on entendait en plein milieu de ce vide noir qu'était le brouillard de Force était la respiration roque et métallique du guerrier Sith au centre de la pièce qui usa rapidement de la Force pour forcer son adversaire à rester ici en verouillant la porte de son pouvoir plus puissant. Il se mit ensuite à genoux comme pour méditer. Une faible aura rouge était maintenant visible autour de lui et visible par les autres. Gasyot était revenu à lui, il ne comptait pas se laisser marcher dessus et la Miraluka allait comprendre.

«Appeller ton maître un Darth...c'est présomptueux...il ne méritait pas ce titre. Malgré les ordres données il à continué de suivre son orgeuil et ses propres désir amenant la mort d'un bataillon entier de soldat impériaux et causant sa propre mort comme un simple apprenti sans expérience. Et dire qu'il avait une apprentie tel que toi...une race lié à la Force depuis des temps immémoriaux...il a gaché ton potentiel rien que pour lui et toi qui pourrait devenir plus forte et devenir ce que tu veux sans te cacher tu ose simplement te cacher dans l'ombre tel un rat sans but. Si tu décide de voyager sans phare...je compte le devenir...je ne ferai pas de toi un pantin au service de leader sans vergogne mis à part le conseil et l'Impératrice...mais je ferai de toi une personne sortant des ténèbres imposé pour te transformer en une femme sans crainte des autres et avec des convictions. Quant à mon nom...Je suis Gasyot Noanes...guerrier sith du grand empire Sith et celui qui a abattu le guerrier Anathos alors que je n'était qu'apprenti. Après les horreurs qu'à subit Dubrillon j'ai voué ma vie à l'Empire pour apporter la vraie paix...si tu veux enfin que notre mon survive dans la paix un jour, rejoins moi...deviens mon apprenti et ensemble nous réussirons...maitenant...quel est ton nom Miraluka?»

Gasyot se releva donc petit à petit, l'aura rouge disparaissant peu à peu de lui. Toujours sur ses gardes il tendit alors la main devant lui sans savoir où se trouvait son interlocutrice et attendant une réponse de sa part. Il avait besoin d'un apprenti plus que jamais pour le couvrir, à qui il transmettrait son savoir et peu-être ses idéaux, qu'il pourrait protéger et donner envie de vivre comme certaines âmes en peine cherchant la mort sur cette planète désertique servant de cimetière.
Invité
Anonymous
Tapie au fond de mes ombres, j'étais à l'affut du moindre mouvement du sith, et c'est donc avec une certaine satisfaction que j'entendis sa lame se rétracter. Il était donc finalement décidé à faire parler son âme plutôt que ses armes ? Une initiative de plus surprenante au vu de sa réaction initiale, mais cela ne pouvait que le faire remonter dans mon estime. Les paroles étaient des armes tout aussi affutées que les lames, et à mon humble avis, elles étaient également bien plus complexe à manier. J'étais donc impatiente de voir comment il composait avec les mots, une fois départi de la rage et de la colère. Je l'écoutai donc simplement, ne frémissant même pas quand il me jeta au visage son mépris pour mon Maître, et ce n'est qu'au crépuscule de son discours que son ultime proposition me fit sortir de ma torpeur. Moi, une moins que rien qu'il disait pouvoir écraser quelques instant plus tôt, il m'aurait pris pour apprentie ? Déconcertée, il me fallut un certain temps pour soupeser mentalement ses paroles, avant que ne me décide finalement à répondre.

"Je m'appelle Asherat Shahrizai, Excellence, et si j'ai bien des défauts, être présomptueuse n'en fait partie. Contrairement à beaucoup d'autres je n'ai simplement pas peur de nommer les choses et les êtres par leurs véritables noms. Darth, apprenti, guerrier... Ce ne sont que des titres, de simples mots dénués de sens, que le premier venu peut essayer de s'attribuer. Il n'y a que dans l'écho qu'ils trouvent auprès de nos paires qu'ils acquièrent de la valeur. Alors si les autres sith prenaient la peine de nommer mon Maître darth et de le traiter avec respect, c'est parce qu'il avait mérité l'un comme l'autre tout simplement. Quant aux causes prétendues de sa mort... Ni vous, ni l'Empire, ne me ferez croire que l'homme qui m'a enseigné la patience et la prudence avant la Force et les armes aurait stupidement conduit ses troupes à la mort. Jamais."

Je connaissais mon Maître mieux que je ne me connaissais moi-même, et si j'avais fait mine d'accepter les causes officielles de sa mort quand elle m'avait été annoncée, il n'en était rien en réalité. Je n'étais pas sans savoir qu'à partir du moment où il y avait des causes officielles, il y en avait également des officieuses, et c'était ces dernières que j'étais prête à tout pour découvrir. Mais ses calomnies envers mon Maître n'était pas la seule chose à avoir attiré mon attention dans son discours.

"Certes je fais partie d'un peuple lié à la Force, mais je ne me sens aucune accointance avec mes semblables. Je suis née et j'ai grandi sur Dubrillion, celle-là même à qui l'Empire a apporté la vraie paix, selon vos dires... Quoi que je ne l'aie aucunement perçu de cette façon quand des soldats impériaux sont venus massacrer tous mes proches pour la seule et unique raison qu'ils avaient eu le courage de s'opposer à l'oppression d'un Empire qui n'était pas le leur. Toutes les horreurs que ma planète a subie sont majoritairement le fait des impériaux, je ne doute donc pas que l'Empire soit capable de pacifier, mais d'apporter la paix... Certainement pas. Et si la différence entre ces deux termes parait infime, elle peut pourtant se compter en milliers de morts."

J'en avais été le témoins, des années durant, étant moi-même devenue un instrument de cette pacification par la volonté de mon Maître. Et maintenant ce guerrier souhaitait que je devienne son instrument.

"Quant à votre proposition Excellence... Ce sont de belles promesses que vous me faites là, mais qu'est ce qui vous fait croire que le rat que je suis souhaite sortir de l'ombre pour connaître la grandeur ? M'est avis que l'ombre sied mieux à certain que la lumière... et elle est un bien meilleur rempart contre les avidités et les convoitises si courantes dans notre milieu."

Me mouvant dans les ombres, je réduisais légèrement la distance nous séparant, n'omettant toutefois pas de me déplacer latéralement pour que la proximité de ma voix ne lui permette pas de deviner ma position.

"Vous avez dit que mes paroles ne pourraient jamais faire vaciller vos convictions. Alors, si vous êtes réellement sincère quand vous me proposez de nous unir... Faites donc vaciller les miennes."
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
Alors comme ça elle voulait tester ses convictions ? Elle disait en plus de ça que son maître méritait son titre. Ma foi…il se peut que ce grand idiot maîtrisait si bien la parole qu'il est pût avoir plusieurs images aux yeux des gens…un idiot incompétent pour ses semblables…un exemple pour son apprenti et un homme sois disant compétents pour le conseil noir. Une chose était sur, lorsque l'on dit que les mots sont des armes redoutables il faut y faire le plus attention possible. Alors que l'apprenti testait son « éventuel nouveau maître », celui-ci écarta le brouillard de ses deux mains dans une grande poussé de Force forçant l'apprentie Miraluka à se cacher dans les ombres restantes aux autres coins de la pièce ou alors se montrer sans craindre l'humain à la voix roque et métallique.

«Quand je fut petit…je vivais d'une union normalement interdite. Nous vivions heureux jusqu’à mes 7 ans…lorsque la République envoya ses soldats et Jedi anéantir chaque village de Dubrillion. J'ai vu de mes yeux la mort de mon père et ma mère…l'Empire m'a donné un objectif. L’anéantissement de la République…et j'ai suivit mon maître afin de purger la corruption où qu'elle sois afin que personne ne vive ce que j'ai vécu…meme si cela doit donner beaucoup de sacrifice pour cela. »

Peu de temps après il rapprocha deux sièges de son bureau, un pour lui ainsi qu'un pour la Miraluka avant se s'asseoir comme un seigneur l'aurait fait avec dignité. Une fois assis il resta encapuchonné mais retira son masque laissant voir seulement une partie de son visage laissant le reste dans l’obscurité. La Miraluka pouvait voir une cicatrice le long de son visage parsemant sa peau blanche et allant de son front puis descendant jusqu’au menton en diagonal passant par son œil gauche. Mais le détail qui l'interpellera le plus est son regard d'or et empli de justice et d'honneur impartiale. Il posa alors le masque et le récit reprit.

« une fois sur Korriban…j’étais empli de peur. Je n'avais pas de talent, aucune force et mes pouvoirs venaient plus tard que les autres. Néanmoins je savais que pour ma planète…ainsi que pour d'autre race je n'avais pas ke droit d’échouer. J'ai donc continuer de m’entraîner sans pause, sans relâche jusqu’à atteindre le meilleur niveau et surpassant les miens. C'est alors que j'ai rencontré celle que j'aimais…durant des mois nous nous sommes vue et aimé. Mais…mon maître…il a osé tuer celle qu'il ne fallait pas. »

Son poing posé sur le siège se ressera deformant le métal et sa mâchoire grincait avant de revenir au calme précédent. Sa voix devenait hésitante, comme si continuait ne l'arrangeait pas. Mais il devait continuer et ainsi le récit coutinua.

« empli de rage j’ai alors combattu mon maître et me laissant aller dans ma rage je l'ai tuer sans vergogne lui qui m'avait tout appris. Malgré mes actions…et le jugement que je devais recevoir j'ai été soutenue par ceux qui me détestaient et par le maître de ma précédente amante. Voilà pourquoi j'ai mes convictions actuelles. Certains ont vécu l'enfer, d'autre le vivront et mon monde ne le vivra pas à cause de la République. Toi-même tu n'as pas à te cacher…n'as-tu jamais refoulé ta haine…tes pleurs et ta peur face à ceux qui te méprise ? N'as-tu jamais rêvé que notre monde vive de nouveau en paix ? C'est ça que je veux t'offrir en devenant mon apprenti…peux importe ce que tu crois de ton maître ou d'avant. C'est le passé…et nous devons changer le futur. Un choix s'offre à toi…t'agenouiller et me servir pour une cause commune pour Dubrillion  et d'autres monde ? Me rejeter et continuer à te cacher sans jamais rien changer ? Le choix t'appartient"

Gasyot lui avait présenté ses convictions. Il tendit une nouvelle fois sa main devant lui, attendant une réponse. Prendrait elle la main tendu et s'agenouillerait ? Ou alors partirait elle restant cacher à jamais dans les ténèbres sans jamais en ressortir et oubliant ses parents et son peuple à jamais ?,
Invité
Anonymous
Lorsque l'humain écarta les pans de mon Brouillard par la Force, ma réaction première fut de m'y tapir encore un peu plus, reculant aussitôt dans un coin de la pièce pour demeurer invisible à ses yeux. Voilà qui n'était probablement pas le résultat qu'il avait escompté, mais si je devais l'écouter, je préférais le faire entourée d'ombre qu'auréolée de lumière. Le guerrier Noanes avait beau proférer de belles paroles, il n'en restait pas moins qu'il m'avait rappelé très explicitement qu'il aurait pu m'écraser en un instant s'il le désirait, au début de notre échange. Et j'étais très bien placée pour savoir que chez un sith, la transition entre des discours enjôleurs et un sabre laser planté entre les côtes pouvait être très rapide.

Je ne bougeais donc pas de là où je me trouvais prêtant néanmoins un oreille attentive à ce qu'il me contait, de plus en plus surprise au fur et à mesure que son récit progressait. C'était bien la première fois que j'entendais un sith parler aussi librement de son passé... et d'amour. Le passé était davantage quelque chose que les sith cherchait naturellement à enfouir, une tare qu'il leur fallait dissimuler à leurs adversaires... Alors en faire le moteur qui le poussait sur la voie de l'obscur était une originalité pour le moins surprenante de l'humain. Et voilà que j'en savais plus sur la vie de ce guerrier que je venais de rencontrer que sur mon propre Maître, que j'avais pourtant suivi aussi fidèlement que sa propre ombre pendant cinq années. D'autant plus qu'il m'avait révélé tout cela avant même de savoir si j'acceptais ou non sa proposition... et plus encore que tout ce qu'il m'avait révélé précédemment, c'était sans doute cela qui m'avait le plus perturbé.

"Vous me laissez... le choix ?"

Quand mon Maître avait choisi de me prendre pour apprentie, il l'avait décidé de lui même et ne m'avait jamais demandé si je l'acceptais ou non. Il ne m'avait laissé aucun choix, hormis celui de mourir si je ne désirais pas le suivre et devenir sith. Dans mon esprit, un binôme ne se formait que parce que le Maître choisissait l'apprenti qui lui convenait et le concept de consentement mutuel était totalement étranger à l'affaire. Ce que j'avais toujours trouvé paradoxal. Le Code nous dictait de briser nos chaînes et pourtant, progresser sur la voie du côté obscur, nécessitait de s'avilir comme jamais auprès de quelqu'un qu'on n'avait pas même pas choisi. Mais l'humain semblait avoir un conception un peu plus libre de la chose.

"Si je refuse, je peux partir... et c'est tout ?"

C'était plus de liberté que je n'en avais jamais eu. Et le dilemme moral qui me déchirait de l'intérieur n'en était que plus violent. J'avais fait le choix de rester pour tenter d'achever mon apprentissage plutôt que de fuir l'Empire, mais sans la protection de mon Maître et avec ma connaissance plutôt limitée de Korriban, je risquais de connaître des temps pour le moins difficiles... A condition que je ne me fasse pas tuer avant par un apprenti désireux d'éliminer la concurrence. Mais d'un autre côté, suivre un nouveau maître avant même d'avoir tiré au clair les circonstances de la mort de l'ancien me donnait une très désagréable sensation de trahison. Le tout en étant néanmoins consciente que le souvenir d'un mort ayant échoué ne me protégerait de rien.

Alors que j'étais en proie à ce combat intérieur, mon Brouillard se disloquait peu à peu bientôt réduit à l'état de minces filaments que j'écartais pour venir m'assoir sur le siège en face du sien, les mains soigneusement croisées sur les plis de ma bure anthracite. Et après quelques instants de silence méditatif, la sentence finissait enfin par tomber.

"Soit. J'accepte."

Et joignant le geste à la parole, je consentais à ployer le genoux devant lui, la poignée de mon sabre reposant sur me mains tendues. Je demeurais figé ainsi, curieuse, en mon fort intérieur, de voir si celui à qui je venais de lier ma vie allait tenter de me tester. Après tout, hormis une certaine éloquence, je n'avais encore fait la preuve d'aucune de mes armes devant lui.
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
« oui…je t'ai laissé le choix…certain use de la force brut sur l'apprenti pour augmenter leur pouvoir et respecter le credo…mais au final. Le credo à des sens différent…après tout…tu ne t'en serais pas voulu d’être simplement parti à rester dans l'ombre au danger permanent ? »

Gasyot toujours encapuchonné mais le masque d'acier posé sur l'un des accoudoirs sur son « trône de fer » regarda donc la jeune apprenti se déplacer jusqu’au milieu de la pièce. En elle il sentait la mélancolie, l’hésitation, un soupçon de peur face au danger permanent d'autres apprentis ambitieux. Cela était normal après tout, un apprenti sans maître était une proie facile pour un groupe trop…physique. Néanmoins il sentait aussi qu'elle le jugeait. Après tout, il avait raconté une grande partie de sa vie sans rentrer dans les détails de peur de s’énerver de nouveau et se contenta juste de dire quelques chose face à son état

« perdre un maître et ne pas savoir clairement ce qui lui est arrivé est dur en effet…mais pourtant il faut savoir avancer. Saisir des opportunités naissante afin d'un jour se libérer complètement de ses chaînes. »

Lorsque il la vit se mettre à genoux devant lui et tendre sa lame simple, le jeune humain Sith à la cicatrice souria. Il avait une apprentie…pas un de ceux qui se surestimait comme plusieurs ; se prenant même pour le Sith'ari lui-même. Au contraire, il avait obtenue une apprentie réfléchit, sérieuse et sans aucun doute obéissante, en gros…son parfait alter égo féminin. Cela lui faisait bizarre néanmoins d'avoir une apprentie comme elle. Un rapide coup d'œil de haut en bas lui fit vite comprendre que la Miraluka devait avoir 18 ans aux environs. Pour lui qui était devenue Sith à l’âge de 23 ans en tuant son maître, autant dire que peu le croirait. Enfin…passons. Voyant sa nouvelle apprentie tendre sa lame il la fit virvolter sur elle-même demandant à Asherat de relever la tête.


« je te laisse le choix…avoir des idéaux, des rêves, ses ambitions ou des passions. Les missions que je te donne devront être suivit à la lettre mais je te laisse une marge de manœuvre pour l’exécuter. En dehors de mes ordres je te laisse quartier libre, tu pourras venir dans mes appartements quand bon te semblera mais interdiction de fouiller dans mes dossiers sans autorisation. Enfin, tu devras obéir à chacun de mes ordres…tu pourras contester mais cela sera à tes risques et périls. »

Le ton était donné. Asherat avait énormément de liberté contrairement à ce qu'a dût lui apprendre son ancien maître néanmoins il ne fallait pas oublier qu'elle lui devait obéissance par la suite et que son apprentissage dépendait de sa rigueur. Alors que son apprenti « regardait» le moindre de ses faits et geste, Gasyot remit son masque reprenant sa voix sombre et métallisé avant de faire virvolter son sabre double au même niveau que sa lame. Sa lame double se composé de deux moitié différente. Une était blanche parsemé de symbole bleu de Dubrillion comme la lame d'un jedi, l’autre quant à elle était noir avec des symboles de Dubrillion rouge donnant à croire qu'elle fut donner par un seigneur noir. Soudain les lames normalement accroché définitivement se detacherent en deux sabres distinct formant ainsi un triangle avec la lame simple de l'apprenti tournoyant devant eux


« tu dois savoir apprenti…que ta lame n’est pas un simple objet. Il te représente, elle est l’arme qui fera ta grandeur parmi les nôtres. Certains l'utilise comme décoration, d'autre l'utilise pour leur rang. À mes yeux ils me servent de souvenir, me rappeler la haine qui m'habite depuis ma tendre enfance et me nourrir de celle-ci. Toi-même tu te dois de rendre ta lame unique…maintenant…si tu veux montrer ton allégeance… récite moi le code Sith et ce qu'il représente à tes yeux maintenant que tu es à mes ordres. Après tout la vision du code change en fonction du maître non ? Ensuite ton test commencera…je me dois de vérifier tes capacités »
Invité
Anonymous
Après que l'humain ait accepté ma lame, je m'étais redressée pour m'assoir à nouveau, l'écoutant avec attention décliner les termes du contrat auquel je venais de souscrire. Tout cela me paraissait acceptable, puisque je bénéficiais d'une liberté relative, en échange de quoi je lui devrais une obéissance absolue à chaque ordre direct qu'il jugerait bon de me donner. Une contrainte qui ne me dérangeait pas vraiment, ayant été habituée à suivre des directives sans poser de question, mais je n'en espérais pas moins que ces ordres que je devrais suivre à la lettre seraient éclairés, ce que seul l'avenir pourrait me révéler.

Je ne manifestai pas d'émotion particulière lorsqu'il m'annonça de but en blanc son intention de tester mes capacités, je m'étais attendue à ce qu'il évalue mes compétences au sabre ou dans la maîtrise de la Force, et cela ne me causait pas d'appréhensions. Ce qui me préoccupait davantage, c'était qu'il m'ordonne de réciter le Code. Non pas que j'aie la moindre hésitation sur son contenu, il était pour moi tel une litanie maintes fois répétées, dont la moindre inflexion était gravée au plus profond de mon encéphale. Mais il ne me demandait pas uniquement de le réciter, je devais également lui livrer mon opinion à ce propos et c'est là que la bât blessait. Le fond de ma pensée concernant le code était probablement assez diamétralement opposé à celui des autres apprentis et le livrer sans ambages pourrait m'attirer plus d'ennuis que de louanges...

D'une voix calme et égale, je commençais donc à réciter le code. Je ne me contentais pas de sa version la plus classique, les quelques phrases que n'importe quel apprenti ici, aussi stupide soit-il, connaissait sur le bout des doigts. Non, je récitais la version la plus étendue de Code, jusqu'à ce que ma voix ne vienne mourir sur la dernière strophe, à peine soufflée : Dans la Mort de la Lumière. Tel une élève attentive et appliquée, j'avais indubitablement récité le Code de façon plus que complète, mais il manquait néanmoins à cette démonstration un élément essentiel : la passion. Oui cette passion que les vers que j'avais déclamé mettaient tant en exergue, cette colère cette haine qui devaient nous guider sur la voie du côté obscur... Aucun de ses sentiments ne transparaissaient dans mes mots et je ne doutais pas que mon nouveau Maître le remarque. Demeurait donc un choix quant aux opinions qu'il me demandait d'exprimer : lui dire ce qu'il souhaitait probablement entendre, pour compenser le peu de ferveur de ma démonstration précédente, ou être honnête et en encourir les risques. Considérant qu'une relation viable ne pouvait se construire sur un mensonge, je choisis l'honnêteté.

"Si je peux me permettre, Maître, j'ai toujours trouvé le Code un peu... réducteur. J'hésitai un instant avant de poursuivre, d'un ton plus assuré. Ce que je veux dire par là c'est que la passion, la colère ou la haine ne sont pas les seuls moteurs qui nous permettent de progresser de la voie du côté obscur ou du pouvoir. Un sith, s'il aspire à s'élever, ne peut se contenter de simplement suivre ces préceptes à la lettre, sans les interroger. Ce n'est pas uniquement sa puissance ou sa force qui lui permettront de surpasser ses semblables, mais également ses capacités de réflexion et d'analyse, sa patience et sa maîtrise de lui-même, son intelligence stratégique... Le Code est certes un socle sur lequel poser les bases d'un apprentissage, mais je crois qu'il faut aussi savoir le dépasser, pour pouvoir se dépasser soi-même."

S'il y avait bien une chose que je ne souhaitais pas, c'était bien laisser de vieilles lois du passé dicter ma conduite et faire de moi une esclave de la colère et de la haine.
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
«Ta vision du Code est plus qu'intéressante apprentie...je ne comptais pas te blâmer. Je crois que je suis plus la voix de la maîtresse du Savoir Sith du conseil que celle de Darth Ladium, nouveau chef de guerre Impériale...du moins pour le moment. Il est temps de commencer un réel apprentissage. Ton ancien maître était les bases...maintenant c'est la catégorie supérieur...regarde et apprend...»

Un objet d'assez grande taille de déplaça alors par télékinésie dans la pièce par le pouvoir du jeune guerrier et se posa entre eux deux tandis que les trois sabres composé de celui de l'apprentie et les deux provenant du maître tournoyaient encore devant eux. La pièce fut aussitôt plongé dans le noir laissant ainsi le nouvel objet scintiller et laisser apparaître devant eux une carte très ancienne de la galaxie connu, vieille de plusieurs centaines voir plusieurs milliers d'années. Une fois la carte formé complètement, Gasyot commença son explication.

«Au commencement il n'y avait ni bien, ni mal...seulement la Force et la galaxie du passé. Un jour les premiers manipulateurs se mirent à apparaître partout dans la galaxie. Plusieurs le faisait pour leur profession, certains plaisir ou d'autre pour aider, l'harmonie était maître mot. Mais le mal se développait peu à peu et donc un groupe de manieur de la Force formèrent un groupe de Justice...Les premiers Jedis venaient de naître...ceux-ci étaient plus laxiste mais néanmoins autoritaire. L'amour était toléré mais l'engeance de ces guerriers ne pouvaient voir le jour. Les plaisirs de la vie et les joies de la famille ne pouvaient jamais voir le jour à leur côtés. Certains se dressèrent contre ces règles demandant pourquoi. Sans aucun choix ils ont été chassé...considéré comme corrompu et sont devenue les Siths originels...rongé par la peur...peur d'être détesté...peur de mourir...peur de perdre leur raisons d'être. Tout cela fut la faute des Jedis. Nous n'avons pas choisi nos voix. Nous y avons été contrains d'une manière ou d'une autre...si eux se considère comme le bien malgré le mal grandissant...alors nous seront l'Obscur comme ils nous appellent avec une Justice implacable vis à vis du mal galactique. Libéré de toutes les contraintes, libre de leur Codes. Mais toujours soumis à quelque chose. Souviens toi surtout de cette phrase… «Par mes victoires, mes chaînes se brisent.» Même l'Impératrice a des chaînes...celle de la mort. Nous cherchons à surpasser ces chaînes...devenir des êtres libres. C'est ainsi que je vois le Code. Se libérer de toute chose pour obtenir l'épanouissement total. Comme tu dis...les paroles sont une choses...malheureusement durant trop longtemps elles ont été abandonné et aujourd'hui seul le langage du corps compte. Tu le comprendras vite...je le sais.»

La carte holographique s'éteignit alors tranquillement et d'un autre mouvement de main se reposa à sa place originelle avant que le guerrier Sith ne remettent son masque de métal sur le visage comme si il était soulagé de retrouver son vrai lui sur son corps. Ses deux sabres reprirent donc leur place à sa ceinture et le sabre de base de l'apprenti se dirigea tranquillement vers elle se posant sur sa main.
Il se releva donc, repoussant par la Force, sa chaise à sa place originelle. Il se retourna ensuite vers son apprentie pour adresser un nouveau commentaire.

«Nous verrons plus tard pour ton sabre apprentie, histoire de le faire à ton image...nous allons tester tes capacités...ho et j'espère que cela ne t'a pas assoupi d'écouter ton maître déblatérer son avis sur le Code. Pour ta gouverne si tu te demande mon âge...je n'ai que 24 ans.»


Autant faire un minimum confiance sans tout dire pour autant, elle se méritait et devait se montrer. Maintenant l'heure n'était plus seulement à l'histoire mais aussi à l'appréhension de ses capacités. Il devait juger son niveau et devait faire vite pour faire d'elle une guerrière d'exception.
Invité
Anonymous
L'immensité de la galaxie nous séparait à présent. Holographique certes, mais l'effet n'en demeurait pas moins saisissant. Je n'esquissais toutefois pas le moindre mouvement, me contentant d'écouter tandis que le sith m'exposait sa vision de l'histoire de notre ordre et du code qui en était le fruit. Il l’interprétait comme une voie menant à la liberté, un moyen de rompre les chaînes qui nous entravaient, de se libérer de toutes contraintes. Mais qu'était-ce donc que la liberté ? Faire ce qu'on souhaitait quand on le souhaitait ? Réaliser le moindre de ses désirs ? Ou, plus raisonnablement, adapter ses propres désirs pour les infléchir à la réalité ?

Songeuse, je me levais pour faire quelques pas, la carte holographique se troublant parfois sur mon passage. Je ne m'arrêtais qu'après avoir trouvé ce que je cherchais, une petite sphère lumineuse parmi les milliers d'autres qui emplissaient la pièce : Dubrillion. Consciente de la puérilité de mon geste, je l'effleurais du doigt, sa surface lisse se troublant à mon contact... Avant qu'elle ne s'évanouisse, tandis que les dernières paroles du sith venaient mourir contre les murs de la chambre, laissant place à un silence paisible.

"J'ai 19 ans."

Que je répondais simplement, alors que la poignée de mon sabre atterrissait dans ma main. Nul doute que c'était là un signal indiquant que les choses sérieuses n'allaient pas tarder à commencer. Mais mon Maître s'attendait visiblement à ce que j'exprime mon avis sur sa vision du code avant cela.

"Se libérer de toutes contraintes... C'est un bel idéal, mais comme tout idéal, il me paraît difficilement accessible. Au mieux peut-on s'en approcher... Mais suivre à la lettre le code, sans jamais le questionner, est-il le meilleur moyen d'y parvenir ? Je comprends que chercher à acquérir toujours davantage de pouvoir puisse permettre de briser ses entraves et d'acquérir plus de liberté mais... Si on se retrouve soi-même prisonnier de sa propre quête de pouvoir, incapable d'y mettre un terme, est-ce encore de la liberté ? J'ai vu beaucoup de sith trop zélés dans leur respect de la doctrine finir totalement consumés par le côté obscur. Des animaux serviles, corrompus dans leurs corps, comme dans leurs esprits et qui ne me paraissaient guère plus libres que les esclaves qui les servaient."

Esclaves, il ne l'étaient pas dans leur condition, mais ils étaient devenus ceux du côté obscur, dans leur quête insatiable de puissance et de pouvoir. Des êtres dépendant de l'obscur comme d'une drogue, incapable de volonté propre hormis celle dictée par la violence.

"Ce n'est pas ce que je souhaite devenir."
Gasyot Noanes
Gasyot Noanes
Messages : 76
Eclats Kyber : 0
«Chacun a sa vision des choses, chacun à ses idéaux et bien que nous ne puissions pas atteindre la perfection, nous essayons toujours de nous en rapprocher. Ton avis est plus que louable sur le code mais ceux qui ne cesse de vouloir du pouvoir jusqu'à s'en abrutir dessus ont déjà perdu de vue leur idéal de base. Je ne deviendrai pas comme eux et je ferai en sorte malgré ma dureté dans les exercices que tu ne devienne pas ainsi. Je ne te demanderai pas de poursuivre mes recherches si je venais à mourir mais je veux que tu arrives à vivre sans regret apprenti. A partir de maintenant, tu es la chose la plus précieuse à mes yeux, une chose que peu de sith avoue malheureusement.»

En effet il était rare qu'un sith mêle ce genre de sentiment avec son apprenti(e). Et bien que la relation entre la Miraluka et l'humain ne sois encore que brève, il devait la mettre en confiance, être une épaule sur laquelle se reposer malgré la dureté de l'entraînement, quelqu'un pour la conseiller et la faire grimper jusqu'au sommet. Ainsi c'est seulement comme ça qu'elle se libérera de ses précédentes chaînes pour découvrir un monde plus libre aussi bien pour ses idéaux que ceux de son maître. Enfin l'humain sous son masque commençait un petit sourire, pensant que maintenant il comprenait le ressenti de son ancien maître qu'il n'a plus vu depuis des mois. Néanmoins maintenant il devait tester son apprentie pour vérifier quels étaient les lacunes, ce qu'il devrait lui apprendre mais surtout vérifier la force de ses convictions. C'est alors que deux boken se mirent à voler dans la pièce depuis un placard se dirigeant chacun devant le maître et l'apprenti. Celui-ci le prit en main et le tendis vers le sol attendant son apprentie. 

«Bien mon apprentie, montre moi ce que tu sais faire, il faut que je vois tes lacunes ou ce que cet idiot ne t'a pas appris car je pense que tu es peut-être déjà prête sur certain point. Et aussi par cet exercice...montre moi la force de tes idéaux.»  
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn