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HRP:


« Ça ne veut rien dire, mais je trouve que ça boucle assez bien. »

Le commentaire concernait la conclusion d'un rapport que Vriska venait de recevoir et dont le contenu alambiqué et ampoulé ne servait qu'à lui dire que rien de significatif n'était arrivé depuis qu'elle avait quitté Bonadan, deux jours auparavant. Cette vacuité de l'information était probablement de sa faute, elle avait exigé des rapports quotidiens tout en sachant pertinemment que le projet n'était pas assez avancé pour que cela en vaille la peine. Tout au plus la construction des premiers locaux avait-elle à peine commencée. Elle ferma le rapport et se massa les tempes. Cette mission confiée par l'Impératrice tombait très mal dans son planning, bien qu'elle avait au moins la satisfaction de voir enfin une autre approche que la guerre brutale être tentée. Certes, cette ambassade diplomatique avait surtout pour but de sécuriser l'aide de quelques mondes neutres dans une guerre brutale et elle aurait préférée qu'une approche plus subtile soit prise vis-à-vis du reste des mondes neutres, mais elle devait se contenter de la situation.
On frappa à la porte de son bureau.

« Entrez. » C'était sans surprise Frann qui venait lui apporter la nouvelle que leur vaisseau était arrivé à destination et qu'il ne faudrait pas longtemps pour que leur invité les rejoigne. Vriska ordonna que celui-ci la rejoigne dès qu'il serait à bord et remercia Fraan.

La seigneur sith avait moins demandé qu'exigé que le Moff Stoker l'accompagne. Elle y mettait plus de formes habituellement mais cette mission était assez pressé et elle était membre du Conseil Noir après tout, il fallait bien que ça serve à quelque chose. Elle avait déjà prévu auparavant de s'entretenir avec cet élément assez prometteur de l'Empire et intéressant de par son passé, faire appel à lui pour cette mission avait été une évidence.
Il ne fallut donc pas longtemps pour que les portes de son bureau se rouvre, laissant entrer un Frann encore plus rigide qu'à l'accoutumée -Vriska oubliait parfois que la zabrak plus rigide qu'une barre d'acier qui l'accompagnait partout était détendue lorsqu'elles n'étaient que toutes les deux- ainsi qu'un falleen qu'elle reconnut facilement comme son invité. Frann salua le Moff avec tout son protocole habituel avant de se retirer.

« Bienvenue à bord de mon vaisseau, Moff Stoker. » Vriska ne se leva pas pour le saluer mais lui tendit quand même une main amicale par-dessus le bureau qui les séparait. « Je vous remercie d'avoir répondu aussi diligemment à ma demande. J'ai conscience qu'elle était sans doute un peu inattendue et précipitée mais je n'avais pas vraiment d'autre choix. »

Recevoir la veille un message intimant de se préparer à une mission diplomatique de plusieurs jours n'était effectivement pas dans les habitudes des fonctionnaires impériaux de haut-rangs, même si de nombreux siths faisaient de grand efforts pour se montrer les plus envahissants et dérangeants possibles pour ceux qu'ils estimaient inférieurs.

« La mission pour laquelle je vous ai fait demander est une ambassade diplomatique de la plus haute importance. Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que lors de seconde bataille de Dubrillion, nous avons perdus le contrôle de cette planète face à la République et que cette défaite est à mettre notamment au crédit de l'intervention des mondes qui se réclamaient neutres du côté de nos ennemis.
C'est pourquoi notre Impératrice a décidé de mettre sur pied des représailles envers ces nouveaux ennemis. Afin de ne pas drainer outre mesure nos propres forces, elle compte sur l'aide de Bastion et quelques autres mondes francs qui ont soutenus notre cause sur Dubrillion dans les conflits qui s'annoncent. J'ai été chargé d'établir les contacts avec les dirigeants de ces mondes qui permettront à cette alliance de porter pleinement ses fruits. C'est pour m'accompagner, me conseiller et me seconder dans cette tâche que je vous ai fait demandé. Vos états de service remarquables, notamment en terme de communication, parlent d'eux-même.
Nous sommes actuellement en route pour Bastion où le Dynaste Rondinga Sarreti nous recevra. Des délégations de Bescane et Jaemus, d'autres mondes qui nous ont soutenus, devraient déjà être sur place. Si vous avez des questions, je vais tâcher d'y répondre avant notre arrivée »


Elle se laissa aller dans le dossier de son fauteuil.
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Stoker ouvrit son oeil, tandis que les vibrations du vaisseau de transport lui indiquaient qu'il s'approchait de sa destination. Un sourire se dessina et s'étira sur son visage, tandis que ses écailles bleuirent. Le Falleen s'assura que son bandeau sombre masquait bien son oeil aveugle, avant de s'étirer. Il avait profité du voyage pour dormir un peu, afin de se détendre de la tension qui s'était déposée sur ses épaules, ces derniers temps. Ne serait-ce que pour se préparer à affronter les prochaines épreuves qui se dresseraient devant lui. Et quelles épreuves ! Il avait été mandé par un membre du Conseil Noir. Et ce genre de mandat avait de quoi faire frémir n'importe qui. Il caressa l'arête de son nez, son oeil unique observant les autres personnes présentes dans l'habitacle. Ses deux gardes du corps, les habituels Marsie et Gedwe. Depuis le "désastre" d'Artorias, il les avait détaché de l'Unité Rancor et rattaché à son service personnel. Les deux soldats étaient installés sur les banquettes qui lui faisaient face. Gedwe, comme à son habitude, avait un air d'ahuri venant de se prendre un coup de pelle en plein visage, tandis que Marsie tentait de contenir ses tics nerveux.

"Monsieur, nous avons l'autorisation d'atterrir dans le hangar. Préparez-vous pour la sortie."

Vaas fit un geste de la main à l'intention du co-pilote qui avait été chargé de lui annoncer la nouvelle, signifiant par-là qu'il avait compris. Le vaisseau trembla, avant de se stabiliser et une lumière verdâtre s'alluma dans la cabine. Le Moff nouvellement nommé se leva et épousseta son uniforme, tandis que la porte s'ouvrait et que la rampe s'abaissait dans un chuintement discret. Plusieurs soldats étaient assemblés et saluèrent, tandis que l'alien borgne descendait la rampe d'un bon pas. Une Zabrak l'accueillit assez sèchement et le guida, sans un mot, dans le vaisseau. Il semblait que l'on pouvait tordre aisément une barre de métal autour de ce guide des plus renfrogné, tant elle était rigide, tant dans le maintien que dans l'attitude. Enfin, ils parvinrent devant les portes du bureau de Darth Senjak, et Vaas renvoya ses gardes du corps d'un mouvement de main. Il entra, à la suite de la Zabrak. Cette dernière le salua, protocolairement, avant de partir, le laissant seul face à la Sith. Il s'agissait d'une Togruta au beau visage et à l'épiderme écarlate, mais marqué de blanc. Elle ne se leva pas, toutefois, elle tendit une main amicale à l'officier, qui la saisit et la serra tout aussi amicalement, avant de s'asseoir sur l'invitation de son hôte.

"Je suis un militaire et un Moff et en tant que tel, je me dois d'obéir aux ordres des Siths. Toutefois, si ce n'est mon poste relativement actif au service de propagande de l'Empire, je ne vois guère en quoi je puis vous être utile durant une mission diplomatique."

La Togruta lui expliqua, succintement, qu'elle devait, sur ordre de l'Impératrice, aller rendre visite aux mondes "neutres" ayant soutenu l'Empire durant la Bataille de Dubrillion, afin de sceller durablement une alliance avec ces derniers.

"Je vois. J'imagine que ce genre d'alliance n'est pas au goût de tous, sur ces mondes, quoi que puissent en dire les dirigeants, et vous souhaitez sans doute que je vous aide à faire passer la pilule, tout en renforçant au mieux leurs positions face à leurs nouveaux ennemis, je suppose ?"

La Togruta lui expliqua quelle était sa mission, au sein de la diplomatie impériale. Durant ce temps, le vaisseau de la Sith fendait l'espace en direction de Bastion. On apporta du café, et du thé aux deux officiels, qui continuaient leur discussion. Alors que Vaas trempait ses lèvres dans sa seconde tasse de café, un officier entra et salua :

"Nous allons arriver en vue de Bastion dans deux heures."

Vaas se leva et s'inclina devant Darth Senjak :

"Je vais me rafraîchir, le voyage en navette ne fut pas des plus reposant. Je vous reverrais tout à l'heure, Excellence."

Il s'inclina une nouvelle fois et se fit guider jusqu'à sa cabine. Cette dernière était composée d'une chambre, partagée en deux avec un espace servant de bureau, et d'une salle de bain. Le Falleen s'écroula sur sa couche et s'endormit rapidement. Quand il entendit le signal du vaisseau indiquant qu'il ne restait qu'une demie-heure avant l’atterrissage, il s'éveilla de son léger sommeil, avant de prendre une douche et de passer des vêtements à la fois officiels et propres. Il passa sur son œil borgne un cache-œil de cuir, et plaça un sabre, dans son fourreau, à sa ceinture. Puis, il se rendit dans la zone d'embarquement, où l'attendaient la Sith.
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Vriska fut ravie de constater que le Moff Stoker possédait bien l'esprit aiguisé qui seyait à son rang. Il ne savait pas pourquoi il était là mais il émettait aussitôt des hypothèses qui, d'ailleurs, donnaient de plus amples idées à la seigneur sith.

« Je n'avais pas cela en tête mais votre idée est très pertinente, je suis certaine qu'ils apprécieront pareilles propositions. Mais si je vous ai demandé de venir avec moi c'est que je pense que vous constituerez un interlocuteur rassurant pour le Dynaste. Déjà vous n'êtes pas un sith mais un moff, vous ne possédez pas la Force mais vous avez récemment su vous hisser à certains des plus haut rangs de l'Empire. Et mieux encore, vous n'êtes pas né dans les territoires de l'Empire. Ce qui a probablement été un désavantage tout le long de votre carrière vous permet ici d'avoir un avantage : vous êtes la preuve que le Dynaste, ainsi que les autres dirigeants de planètes que nous rencontrerons, ont de nombreuses choses à gagner d'une collaboration avec l'Empire et qu'ils ne perdront pas leurs postes au profit d'un natif de l'Empire pour la seule raison de leur ascendance. »

Elle attrapa une tasse de café dont elle but une gorgée.

« Je peux sans problème représenter la puissance de l'Empire, mais vous serez bien meilleur que moi de le rôle de ce qu'il a à offrir. Et puis si vous vous êtes plus fait remarquer pour vos actions de propagande j'ai du mal à croire, au vu de votre histoire, que vous ne maîtrisez pas les bases d'une négociation en petit comité.
Et dans le pire des cas, si vous ne vous sentez vraiment pas à la hauteur de l'exercice -mais je n'y crois guère- vous n'aurez qu'à abonder dans mon sens en ayant l'air le plus convaincu possible par ce que vous racontez.
Dans la discussion qui s'en suivra à notre arrivée notre plus gros avantage sera que Bastion et les autres mondes représentés ont déjà choisis leur camp. Leur engagement autour de Dubrillion les a placé de notre côté, même s'ils peuvent le regretter. Nous devrons leur démontrer qu'ils n'ont pas à le faire. Et ne pas nous reposer sur la situation : la République accorde son pardon plus facilement que nous et ils le savent. »


Elle n'ajouta rien de plus et salua le moff lorsque celui-ci se retira. L'officier qui était venu l'informer du temps de trajet restant lui demanda s'il pouvait faire quelque chose de plus mais elle le congédia simplement, n'ayant besoin de rien d'autre. Seule, elle se leva de son fauteuil et vint s'asseoir au sol, face à la baie d'observation par laquelle l'espace lui apparaissait distordu, coloré et bouillonnant, tandis que le vaisseau filait à travers l'immensité.

Elle avait passé la majorité du temps de voyage à survoler les rapports -bien trop détaillés- compilés par Frann lorsqu'on vint prévenir Vriska de leur arrivée prochaine. Elle reposa la tablette de donnée sur le bureau puis passa dans ses quartiers pour une rapide toilette. Elle hésita un instant sur la tenue à adopter puis opta pour sa robe bleue horizon relevée d'or et de nombreux ornements. Elle était la puissance impériale. Elle se para de quantités de bijoux, parmi lesquels un gorgerin dorée. Des anneaux vinrent orner ses lekku et le diadème qu'on lui avait offert trouva sa place désigné sur son front, rehaussé de quelques fils de perles d'or qui dessinaient les contours d'une coiffe. Elle rejoignit le hall de débarquement tandis que le vaisseau amorçait la descente vers l'astroport de Bastion. Elle y fut rejointe par le Moff Stoker peu de temps après. Il étaient également accompagnés des gardes du corps de ce dernier, de Frann et de deux soldats portant les insignes de Darth Senjak. Elle n'avait pas voulus prendre plus d'hommes avec elle parce qu'elle estimait les risques minimes, qu'elle ne voulait pas donner une sensation de menace à ses interlocuteurs et surtout ne pas laisser entendre une relation de domination envers Vaas, même si elle était bien sa supérieure, tout comme elle serait peut-être un jour celle de leurs interlocuteurs si tout allait au mieux.
Elle ne put s'empêcher de relever la présence du sabre à la ceinture du moff. Pur ornement ou véritable arme ? Le désignant d'un geste du menton, elle demanda sur un ton où ne transparaissait aucune moquerie :

« Vous savez vous en servir ? »


Lorsque la rampe s'abaissa l'air lourd de la planète pénétra dans l'habitacle. Ce n'était pas le pire qu'elle ait connu -elle qui venait directement de Bonadan trouvait presque cela assez rafraîchissant même- mais l'on sentait à cet air la planète extrêmement industrialisée. La petite délégation descendit la rampe. Ils s'étaient posés sur une plate-forme prioritaire, perchée au-dessus de la masse du reste du spatioport, des pistes d'atterrissages où s'effectuaient un ballet incessant de vaisseaux de transport. Un énorme cargo s’élevait à côté d'eux, emportant sans doute une partie de la production industrielle destinée à faire la richesse de la planète. Non loin de leur vaisseau les attendait un petit groupe d'humains. L'un d'eux était visiblement un genre de secrétaire, les autres sans doute des gardes du corps qui avaient la politesse de rester très peu menaçant. Lorsqu'ils s'avancèrent, le secrétaire s'approcha d'eux et s'inclina bas pour les saluer :

« Bienvenue sur Bastion votre Excellence, Moff. Le Dynaste vous attend au palais, avec les délégations qui sont déjà arrivées. Si vous voulez bien me suivre. »

Il les guida jusqu'à la sortie du spatioport, entouré des gardes du corps. Il y avait un certain sentiment de malaise parmi leur escorte, Vriska le percevait. En jetant un œil autour d'eux, elle ne put s'empêcher de trouver le spatioport bien vide, même s'ils traversaient les zones les plus privilégiées de celui-ci. Régulièrement, on pouvait apercevoir une équipe de sécurité auprès d'une porte qui n'en aurait normalement pas nécessité. Elle glissa à Vaas quelques mots :

« Vous devez avoir raison, je doute que tous les habitants de ce monde ne nous estiment bienvenus. »

Si le secrétaire ne fit aucune remarque elle put sentir son malaise croissant. Elle ne s'attendait certainement pas à une situation aussi tendue avec laquelle devoir composer. Arrivés à la sortie, ils embarquèrent dans un speeder de luxe, entièrement fermé. Les gardes du corps ne poussèrent pas le vice à embarquer dans le même véhicule, estimant sans doute qu'une escouade d'impériaux n'était pas facile à menacer. Toutefois, deux speeder de sécurité les encadrèrent pour le reste du trajet. Enfoncée dans son fauteuil en cuir, elle s'adressa à Vaas :

« Avant que nous n'arrivions en face de nos hôtes, vous avez des suggestions à faire ? J'ai l'impression que les maîtres de cette planète ont d'autres soucis qu'une guerre galactique, qu'est-ce vous en pensez ? »

HRP:
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Marsie et Gedwe firent un salut pratiquement impeccable en arrivant auprès de la Sith. Cette dernière, remarquant le sabre qui pendait à la ceinture de l'officier alien, lui demanda s'il savait s'en servir, sans aucun signe de sarcasme. Vaas inclina poliment la tête en sa direction :

"Un peu. Malheureusement, ma vision monoculaire m'empêche souvent d'apprécier convenablement les distances et, pour des raisons personnelles, j'ai toujours refusé la chirurgie bio-technique me permettant de corriger cet handicap. Quoique, les rares fois où je me dois de tirer ma lame, je me trouve assez proche de mes adversaires pour pallier à ce... Problème."

Le vaisseau atterrit, et la lourde rampe métallique s'abattit sur le tarmac. Un vent violent, chargé de cette odeur propre aux planètes fortement industrialisées, s'engouffra dans l'habitacle, faisant claquer le manteau de Vaas, qui passa un doigt sous ses narines, le temps de s’accommoder à l'air de Bastion. Ils descendirent sur la plate-forme prioritaire sur laquelle le vaisseau de la Sith avait atterri. Chacun des pas que faisait Gedwe, engoncé dans une armure assistée métallique, résonnait. Sur la plate-forme voisine, un cargo s'envolait. Un groupe d'Humains attendait la délégation impériale.

L'un d'entre eux, vraisemblablement un secrétaire au vu de son allure de gratte-papier et son manque total d'armes, contrairement aux autres Humains, s'approcha pour les saluer. Il était de petite taille et le seul adjectif qui vint à l'esprit de Vaas en le voyant fut "quelconque". Il devait être le genre de fonctionnaire qui sentait une pointe d'excitation à l'idée de trier des trombones... Une fois les salutations d'usages achevées, il guida le groupe à travers le spatioport.
Toutefois, ce dernier était bien éloigné de l'agitation qui entourait ce genre de bâtiment, loin de là. Les seules âmes qu'ils croisèrent étaient des forces de sécurité, regroupées à plusieurs coins plus ou moins stratégiques. Darth Senjak se tourna vers Vaas, pour confirmer la première impression de ce dernier : si les dirigeants souhaitaient voir l'Empire en ces lieux, les habitants étaient moins enthousiastes... Il hocha la tête.

La tension était palpable, même dans le speeder de luxe qui conduisait la Sith et le Moff jusqu'au Dynaste. La Togruta regarda dans l'oeil le Falleen, avant de lui demander son avis sur la situation. Ce dernier passa un doigt sous son cache-oeil de cuir, caressant sa paupière vide, avant de répondre :

"Non, ils ne veulent pas de guerre. Mais ils se trouvent sur le fil du rasoir : non seulement ils se sont alliés à l'Empire durant la dernière guerre, ils invitent à présent un Moff sur leur planète et... Un membre du Conseil Noir, en l'occurrence, vous. Si il vous arrive quoi que ce soit, ou bien que quoi que ce soit m'arrive, la moitié de la Flotte arrive et transforme Bastion en un nouveau Taris. Autant dire que cela a de quoi faire serrer les fesses à n'importe quel gouverneur planétaire, si vous me passez l'expression. De plus, Bastion et ses alliés étaient des mondes francs jusqu'ici. Le fait de prendre position les gêne. Ils deviennent vulnérables, exposés face aux autres "Mondes Libres", qui sont plus proches de la République. Vaas se pencha vers Darth Senjak, de façon à ne pas pouvoir être entendu par autrui que la Sith. Je pense qu'ils seraient pratiquement prêt à n'importe quoi pour avoir une certaine... Sécurité. Il serait peut-être bon de jouer là-dessus, qu'en dites-vous ? Et... S'ils font les difficiles, je pense pouvoir les convaincre... Sans avoir recours à la Force."

Il se redressa, tandis que le speeder s'approchait du Palais du Dynaste. Ce dernier se dressait face à eux, dans une certaine opulence qui détonnait presque sur le reste de la cité. Alors qu'ils se déplaçaient dans l'édifice, le Falleen surprit un mouvement, dans un couloir perpendiculaire. Il fit alors signe à Darth Senjak qu'il la rejoignait et s'éclipsa rapidement, indiquant à ses gardes du corps de suivre l'alienne.
Le Borgne suivit le groupe lentement, avant de s'arrêter près d'un embranchement. Mettant la main à la poche, il en tira un cigare, qu'il coinça entre ses dents avant de l'allumer. Puis, il reprit sa marche, lentement, le regard légèrement dans le vague. Trois personnes le suivirent, un garde du palais, un petit fonctionnaire et une femme vêtue de façon si... "Civile" qu'elle en paraissait suspecte. Elle était suivie par un petit drone-caméra. Vaas s'approcha d'elle, la main sur la poignée de son sabre :

"Je me doutais bien que les grattes-papiers enverraient quelqu'un sur Bastion, mais je n'aurais jamais pensé que ce soit Carmine Yung. Je vois que tu as pris du galons, depuis mon départ. Pourtant, je pensais que tu te lasserais de ne pas sortir une chronique judiciaire à mon encontre de façon mensuelle..."

"Je m'en suis lassé, en effet. Et l'investigation est un terrain assez vaste pour que je puisse m'y amuser. Je vois que tu as pris aussi du galon. Moff Vaas Stoker... Le tout en mettant ton ancien supérieur au cœur d'un tel scandale... Tu es méprisable, un véritable serpent !"

"Oui, oui, je sais, je sais, tu m'as complimenté bien assez comme cela à l'époque où nous sortions ensemble. Malheureusement pour toi... Tu ne pourras jamais sortir cet article. Et dans le cas, peut-être probable, que tu ais un back-up à l'intention de Royce, ou un autre, il ne pourra jamais être complété. Comme c'est triste."

Continuant de la subjuguer à l'aide de ses phéromones, Vaas dégaina son sabre et lui trancha la gorge, avant d'empaler le droïde de la journaliste. Il relâcha sa concentration. Le garde et le fonctionnaire clignèrent des yeux, mais il leur faudrait une bonne heure avant de reprendre la pleine maîtrise d'eux-mêmes.

"Vous allez me débarrasser de... Celle-là. Je garde le droïde et ses effets. Si l'on vous demande, c'était une journaliste républicaine. Ensuite, vous reviendrez à vos activités..."

Vaas s'accroupit et fouilla sa victime, sortant divers gadgets de sa personne, dont un qui était assujettit à la culotte de la femme. Enfin, quand l'alien borgne estima avoir tout récupéré, il plaça le tout dans ses poches, avant de nettoyer sa lame à l'aide de la chemise de sa victime. Puis, il se rendit vers le bureau où se tiendrait la réunion. Cette dernière était déjà entamée quand on ouvrit les portes pour lui, et le Borgne se dépêcha de se rendre auprès de Senjak, tout en justifiant son retard :

"J'avais repéré une républicaine, une journaliste d'investigation. Et, ne vous en faites pas, je m'en suis débarrassé. J'étudierais ensuite ce que j'ai trouvé sur elle, mais passons au sujet actuel : qu'ais-je manqué ?"
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« Vos idées sont intéressantes, mais gardez vos avantages naturels en veilleuse. Nous risquons de devoir déjà faire face à un humano-centrisme bien assez prononcé sans leur donner plus de raisons de se méfier de nous. »

C'était le principal argument contre la présence du moff à ses côtés : tout le monde d'un tant soit peu cultivé se méfiait d'un fallen à une table de négociation. Et les élites un tantinet racistes de Bastion encore plus que les autres. Elle s'attendait vaguement à ce que leurs hôtes les reçoivent en portant des masques-filtreurs. Mais l'empire, malgré se qu'en pensait quelques seigneurs réactionnaires, était une entité multi-culturelle et les dirigeants de Bastion devaient s'habituer aux aliens. Après tout, les siths eux-même n'en étaient-ils pas ?

Le palais avait quelque chose de majestueux, d'artistique qui dénotait assez avec le pragmatisme du reste de la ville, quasi-entièrement tourné vers l'industrie qu'elle était. On était loin des architectures inutilement imposantes de Dromund Kass ou de Korriban mais l'édifice avait quand même de quoi impressionner. Le seul désagrément qui en résultait était de devoir marcher longuement à travers les couloirs pour atteindre ce que l'on cherchait. D'ailleurs, sur le trajet, Vaas lui signifia qu'il s'absentait. Elle fronça les sourcils pour lui faire comprendre que ce n'était pas le moment de se montrer inconstant ou dissipé mais elle ne dit rien de plus. Elle intima au secrétaire de continuer d'avancer devant elle pour l'amener dans la salle où se tiendrait la réunion.

Il s'agissait d'une grande pièce au centre de laquelle une table large était installé, de nombreux fauteuils autour d'elle. Il s'agissait normalement de l'endroit où se rencontraient les principaux industriels de la planète pour discuter avec le dynaste et ses conseillers, faire valoir leurs préoccupations et occasionnellement choisir lequel d'entre eux deviendrait le nouveau dynaste. Bien que cela faisait déjà quatre mandats -chacun plus ou moins à vie- que les Sarreti n'avaient pas quitté le siège.
Mais cette fois ce n'était pas une assemblé de marchands qui se tenait là. Seulement trois personnes assises dans des fauteuils d'un côté de la table, toute une clique de conseillers, de secrétaires et de représentants de mondes mineurs assis dans les tribunes de la salle derrière eux, occupaient un côté de la table. De l'autre deux chaises avaient été installées. Vriska nota que Rondinga n'occupaient pas son fauteuil habituel, installé à l'un des bouts de la table, probablement dans un effort pour se mettre sur un pied d'égalité avec les deux autres représentants principaux.
La représentant de Bescane était une humaine visiblement nettement plus jeune que le dynaste -il lui semblait que le rapport qu'elle avait lu mentionnait un âge proche de celui du fils du dynaste et une relation très intime entre les deux- aux cheveux blonds soigneusement coiffés sur le côté, arborant un air pincée et répondant au nom de Jazani Vardboff. Elle était droite sur son siège, visiblement très concentrée à avoir l'air convaincante et importante mais sans parvenir à soutenir un regard. En réalité Vriska se doutait que Rondinga avait la main haute sur les affaires de Bescane également, les deux planètes étaient depuis longtemps en cheville économique et Bastion, la plus forte des deux, portait littéralement cette alliance.
Le regard de la togruta glissa d'ailleurs sur le dynaste, assit dans son fauteuil et qui la dévisageait tandis qu'elle s'avançait à travers la salle. L'homme était d'âge mûr, les tempes dégarnis mais les cheveux assez long, soigneusement plaqué vers l'arrière. Il avait des traits forts qui auraient mieux saillis à un guerrier qu'à un marchand. Pour autant elle n'allait certainement pas le sous-estimer, la famille Sarreti n'avait jamais été aussi puissante que sous la direction de Rondinga, lequel avait pratiquement transformé le pouvoir techniquement oligarchique de Bastion en dictature où il possédait tout les pouvoirs.
Enfin venait le troisième membre du trio, le représentant de Jaemus. Celui-ci n'était pas humain mais Duros, une espèce qu'elle avait largement côtoyé sur Bonadan. Sa peau était d'un bleu très profond mais ses yeux rouges un peu vitreux tiraient sur l'orange. Il était sensiblement plus avachis que les autres dans son fauteuil, presque désintéressé de la scène. Il semblait le moins dangereux du lot mais elle n'arrivait pas à s'en convaincre, elle le sentait qui cachait son jeu. Et puis c'était, à l'exception de la délégation impériale, le seul alien de la pièce. Elle se promit de garder ce Cein Zhan à l'oeil.
Rondinga s'adressa à elle en premier :

« Bienvenue sur Bastion seigneur Senjak. J'espère que vous avez fait bon voyage et que vous n'avez pas eu de soucis à venir jusque là. J'ai cru comprendre que vous n'étiez pas venue seule pour cette rencontre, pourtant je ne vois personne.
-Le Moff Stoker aura quelques minutes de retard, il s'excuse platement pour ce désagrément. Mais nous pouvons commencer sans lui si vous désirez ne pas perdre plus de temps. »

Elle aperçut en arrière-plan le secrétaire qui les avait guidé écrire quelque notes sur une tablette puis le dynaste baisser furtivement le regard là où devait se trouver un écran, invisible pour elle.

« Bien. Je déclare donc cette réunion entre la délégation de l'Empire Sith et les représentants des principaux mondes des secteurs Braxant et Obtrexta ouverte. »

Vriska nota la légère inflexion sur le 'principaux' mais ne sut trop s'il s'agissait de contenter les autres mondes représentés en arrière-plan en signalant qu'ils existaient ou une manière de rappeler à tous que les trois qu'elle avait en face d'elle représentait le vrai pouvoir de cette zone de la galaxie. Peut-être les deux, au final.

« Durant cette première réunion seront surtout discuté l'organisation de l'attaque conjointe sur Gravlex Med et le futur des relations diplomatiques entre l'Empire Sith et les secteurs Braxant et Obtrexta. Seigneur Senjak, la parole est à vous.
-Merci. Je tiens déjà à remercier au nom de l'Empire chacun de vos mondes pour l'aide que vous nous avez fournis lors de l'affrontement contre la République en orbite de Dubrillion. Si nous n'avons pu repousser notre ennemi, cette victoire lui aura coûté très cher.
-Mais notre défaite n'a pas été sans coût non plus. » Le représentant duros venait de se redresser et s'exprimait de sa voix grave : « Nos mondes ne sont pas des puissances militaires, nous ne pouvons pas encaisser les même pertes que votre Empire. »
Bien, on n'échangera pas les politesses trop longtemps.
« Je le sais. Nous nous assurerons de vous dédommager. Car en ralliant les flottes républicaines, les autres mondes de votre région de l'espace ont abandonné leur neutralité. Vous aurez donc l'occasion d'agrandir vos territoires sur ceux de vos ennemis de longue date. Avec le soutien de l'Empire.
-A supposer que nous gagnons. Des rapports font mention de flottes républicaines dans la zone.
-Des initiatives individuelles de planètes isolées.
-Pour l'instant. Si l'Empire intervient directement, combien de temps avant que la République ne déploie ses forces et ne vous force à battre en retraite à nouveau ?
-La République n'a du sa victoire autour de Dubrillion qu'à l'effet de surprise et à des soutiens imprévu. Ils n'ont pas d'autres artifices dans leur manche et de ce que j'ai pu personnellement en voir leurs armées ne représentent pas une grande menace sans ce genre d'atouts. » Elle insista légèrement sur le mot pour rappeler à chacun où elle se trouvait lors de la bataille de Dubrillion et ce qu'elle avait fait.
« Je pense que les esprits ne s'échauffent un peu trop » intervint Rondinga sur un ton apaisant. Vriska aurait juré que le vieux singe connaissait le caractère de son confrère et n'avait attendu que ça : « néanmoins le problème que soulève le représentant Zhan existe. Je ne remet pas en doute la puissance de vos armées ou le talent de ses généraux, néanmoins un conflit est forcément source de risques et la défaite se doit d'être envisagé pour ne pas tout y perdre.
-Un rapprochement avec l'Empire garantira à vos mondes un partenaire commercial de choix pour la plupart des biens manufacturés que vos planètes produisent. »

C'est à ce moment que Vaas Stoker entra dans la salle. Vriska demanda quelques instants de discussion privée aux représentants, ce que le dynaste accorda d'un hochement de tête. Les sièges s'écartèrent légèrement de la table, pour permettre aux deux partis d'avoir un peu d'intimité. Tout ce que la sith put voir fut le représentant Duros s'adresser à Rondinga.

« Pas grand chose encore, ils négocient des avantages en échange de leur soutien militaire dans la zone franche. Je pense que l'on peut facilement appuyer le côté économique d'une alliance avec nous pour pallier à ça. Si je devais donner un avis sur les trois représentants, je pense que le duros est le moins convaincu par l'Empire. Encore qu'il est difficile de discerner ce que veut vraiment Rondinga.
Concernant cette républicaine je veux être tenu au courant de ce que vous trouverez. Et restez prudent avec les manières expéditives, je ne veux pas d'un incident diplomatique. »
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Mis à part lui et la Sith, le seul autre alien présent dans la pièce était un Duros. Il se trouvait deux autres personnes, des Humains dont un qu'il identifia comme le Dynaste de Bastion et une jeune femme, la représentante de Bescane si les rapports étaient corrects. Bien entendu, avec les trois politiciens se trouvait l'habituelle cohorte de grattes-papiers, de conseillers et de courtisans, mais ils étaient en retraits, vis-à-vis de leurs maîtres. Darth Senjak demanda un peu d'intimité, ce qui leur fut accordé, tandis que le Duros conversait à voix basse avec le Dynaste. La Togruta mit rapidement le Moff au courant de ce qu'il en était, présentant le seul autre alien présent dans la pièce comme celui avec lequel les négociations seraient tendues. Puis, elle lui demanda de la mettre au courant de tout ce qu'il découvrirait au sujet de la républicaine. Le Falleen, avisant un serviteur chargé de leur apporter des rafraîchissements, lui fit signe de lui apporter du thé, et ne parla pas avant d'avoir la tasse pleine d'eau chaude proche de ses lèvres :

"Prenez garde, il est à parier que certains des traînes-savates qui accompagnent nos hôtes savent lire sur les lèvres. Quant à la républicaine, au vu des appareils d'enregistrement que j'ai récupéré sur elle, il n'est guère difficile de la traiter d'espionne en place publique."

Il avala deux gorgées de thé avant de reposer la tasse dans sa coupelle. L'attention de leurs hôtes revint aux Impériaux, et les négociations reprirent.

"Comme nous le disions avant cette... Interruption de séance, le problème est que nous ne savons pas à quel point votre puissance peut contenir la République. Les autres mondes neutres se sont ralliés à cette dernière, et constituent une menace pour nous. Vous nous dites que l'Empire constituera un partenaire commercial de choix et privilégié, mais est-ce tout ce que l'Empire a à nous offrir ?"

Vaas plaça ses doigts en chapiteau devant son visage, l'air pensif, choisissant avec soin ses mots. Puis, il prit la parole :

"Savez-vous comment fonctionne la Marine Impériale ? Les Moffs dirigent des Groupes Sectoriels, assignés à la défense d'un secteur galactique. Un Groupe Sectoriel regroupe près de 1600 navires de classe Aviso, dont au moins 24 Destroyers, ce qui signifie autant de Généraux que de Destroyers. Bien entendu, il s'agit de la configuration la plus idéale, et les chiffres varient. La Marine Républicaine ne se repose que sur ses Généraux. Certes, on peut penser que cela permet une meilleure gestion... Mais dans le cœur de la bataille, ils ne peuvent en référer à leurs supérieurs, une personne possédant une véritable vue d'ensemble de l'action... Contrairement à nous. Ce que nous vous offrons, c'est... Comment dire ? Une soupape de sécurité. Il est rare que les Moffs mettent en avant leurs intérêts politiques, au contraire des Généraux. Mais ces derniers sont conscient de ce qui les attend s'ils échouent à cause de leur mesquinerie. De plus... Les accords commerciaux avec l'Empire offrent une certaine souplesse, en cas de négociation avec les Hutts. Il arrive que l'on ai des... Intérêts communs."

Tout en parlant, il avait jaugé de son œil unique les réactions de ses trois interlocuteurs, se concentrant en particulier sur le Duros. Il n'était pas un espion républicain, ou quoi que ce soit d'autre, mais il restait méfiant vis-à-vis de l'Empire, ce qui pouvait être compréhensible au vu de la xénophobie régnante... Si ce n'était que ses deux interlocuteurs, techniquement des personnes de haut rang dans la hiérarchie impériale, étaient des aliens. Non, il y avait autre chose. Mais quoi ? La défense de sa planète ? Non, ce n'était pas cela. Vaas se mordilla l'intérieur des lèvres, confronté à une énigme dont il souhaitait connaître la solution.
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« De plus la Dame Noire prend très au sérieux la situation militaire dans la zone franche. C'est pourquoi le Castellan Noir supervisera en personne la plupart des opérations militaires. L'attaque sur Gravlex Med, elle, se fera sous la supervision de Darth Lumen, une seigneur sith dont le manque de pitié à l'égard de l'ennemi est... notable. »

Elle laissa un instant de silence pour que chacun de ses interlocuteurs puisse s'imaginer ce que signifiait ses mots. Zhan jeta un regard interrogateur sur Rondinga, qui n'y répondit pas. Jazani, elle, semblait n'avoir que faire de cet élément. Ce qui prouvait son manque de connaissance en ce qui concernait les utilisateurs de l'obscur. Cela étant Vriska avait soigneusement choisi d'utiliser 'superviser' plutôt que 'commander' pour faire passer au mieux la pilule, mais elle ne doutait pas que sur le champ de bataille, ses confrères n'allaient pas souffrir beaucoup de désaccords avant de prendre des mesures disciplinaires.

« En somme l'Empire est prêt à garantir son implication militaire pour sauvegarder votre territoire et à offrir des contrats commerciaux de premier ordre à vos industries, en échange de votre soutien à nos forces armées dans la zone franche. Cela me semble un marché honnête.
-Je pense... » commença Jazani avant que Rondinga ne lui coupe la parole :
« Qu'il nous faut davantage de garanties. Parlons franchement : la politique de l'Empire en matière d'expansionnisme ne nous a pas échappé et la confiance qu'ont plusieurs d'entre nous à soutenir vos opérations dans la zone en sont assez refroidies. Il est hors de question que les secteurs Braxant et Obtrexta ne deviennent qu'un protectorat de l'Empire et tant que notre souveraineté sur notre territoire n'aura pas été garantie, nous ne nous engagerons pas plus avant dans cette alliance. S'il s'avérait même que notre indépendance soit menacé, nous n'hésiterions pas à la défendre par les armes. »

Un calme pesant s'installa face à cette déclaration. Rondinga restait installé dans son fauteuil, sans semblé le moins du monde gêné d'avoir lancé ce qui était presque une menace à la représentante de l'Empire sur son sol. Zhan guettait la réaction des deux impériaux, concentré mais visiblement assez serein. Qu'il n'estimait pas la situation susceptible de dégénérer ou l'empire de les menacer, Vriska n'aurait su le dire. Du trio, la moins tranquille était assurément devenu Jazani qui manquait tout autant de l'assurance de ses aînées ou du talent pour la comédie nécessaire à la feindre. Sans doute que soudainement, les demi-mot de la seigneur sith et les histoires qu'on lui avait parfois raconté lui revenaient en tête avec une profondeur nouvelle.
Quand Vriska rouvrit la bouche, le ton de sa voix n'avait pas changé, comme s'ils ne venaient que d'échanger des banalités sur le temps qu'il faisait.

« Quelles garanties souhaitez-vous exactement ?
-Une reconnaissance officielle de la souveraineté de nos secteurs par l'impératrice. Ainsi qu'une ambassade sur Dromund Kass où pourra résider une délégation de notre choix.
-Si nous accédons à cette demande, il me semble évident que l'une de vos planètes devra accueillir semblable délégation impériale. » Suivi un bref échange de regards entre les trois représentants :
« Cela nous semble acceptable.
-Toutefois je ne puis engager la parole de l'impératrice sur un sujet sans m'entretenir brièvement avec elle. C'est pourquoi j'aimerais demander un ajournement de la séance et la reprise de celle-ci dès demain. Je devrais alors être en mesure de vous assurer ce que vous demandez.
-C'était attendu. La séance est levée. »

Tandis que les différents représentants au fond de la salle quittait les lieux, Vriska se leva et entraîna Vaas à sa suite. Alors qu'ils allaient sortir, un serviteur de Rondinga les informa que des appartements avaient été préparées pour eux s'ils le désiraient. La seigneur sith le remercia et le congédia d'un geste de la main. Puis elle s'adressa au falleen :

« Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que cette première séance c'est plutôt bien déroulé pour nous. Et cette soirée devrait nous donner l'occasion de discuter un peu plus avec les différents représentants et peut-être d'apprendre des choses intéressantes. J'espère juste qu'ils ne vont pas vouloir nous impressionner avec une visite de la planète... »

HRP:
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Tandis que Darth Senjak expliquait aux hôtes des Impériaux quels étaient les avantages à s'allier à leur faction, en particulier quand elle comptait parmi ses membres quelqu'un que même les sociopathes les plus atteints considéreraient comme psychopathes, Vaas observait les réactions de l'assemblée. La jeune femme semblait être la plus inexpérimentée. Si les fichiers du Moff étaient à jours, et ils avaient intérêt à l'être pour éviter à un bureaucrate de rechercher du travail sur le marché impérial après s'être fait foutre à la porte par un haut commandant de la Flotte, elle fréquentait le fils du Dynaste de façon... Intime. Ce qui laissait à supposer qu'en cas de décès dudit Dynaste, son fiston prendrait sa place, et son influence sur la représentante de Bescane pouvait lui conférer un léger ascendant sur les affaires de la planète... Le manque d'autorité, ou d'expérience, de la jeune femme s'affirma, quand Rondinga lui coupa la parole en demandant des garanties à la Sith... Tout en laissant sous-entendre qu'en cas de menace visant l'indépendance de leurs systèmes, ils n'hésiteraient pas à répliquer en prenant les armes. Vaas haussa légèrement un sourcil. Ce coq avait de l'audace : après tout, c'était lui et ses alliés qui souillaient leurs vêtements à l'idée de se faire attaquer par la République ou ses séides... Quoique... La garantie demandée était une reconnaissance officielle de leur souveraineté. Voilà quelque chose qui ne devrait guère écorcher la bouche de Darth Ynnitach, si elle avait à le dire, même si il était à supposer qu'elle serait capable de laisser planer le suspense jusqu'au bout à ce sujet.
La séance fut levée, après un échange de promesse, et ajournée au lendemain. Vaas suivit la Togruta, qui le mena à l'écart afin de lui communiquer ses impressions.

"En effet, je pense que nous sommes en train d'avancer. Je pense que nous devrions creuser cette affaire entre Jazani et le fils Sarreti. Si ce dernier est aussi doué que son père, nous devrions faire en sorte à ce qu'il obtienne une certaine reconnaissance officielle, le propulsant d'une façon ou d'une autre dans les hautes sphères de Bescane. Cette dernière est officieusement contrôlée par Bastion, et je pense qu'il ne manque que peu de chose pour que l'officieux devienne officiel. Enfin... J'espère aussi ne pas avoir à subir la visite de la planète. Non pas que je sois désintéressé par le tourisme, mais j'aimerais m'occuper des transactions avant de faire la tournée des musées. Bon... Je viendrais vous chercher pour la soirée, après avoir jeté un coup d'oeil au matériel de Carmine, afin de vous en dire plus à ce sujet. En attendant, prenez tout de même garde aux appareils d'enregistrements. Sans vouloir être paranoïaque, il ne doit pas y avoir que les journalistes qui souhaitent en savoir plus sur nos projets. A tout à l'heure, votre Excellence."

Sur une courbette, il laissa Darth Senjak et se dirigea vers les appartements qu'on lui avait réservé. Dans l'antichambre, ses gardes du corps se prélassaient, tout en conservant leurs armes à portée de main en cas d'ennui.
Le Falleen fit signe qu'il ne souhaitait être dérangé, et entra dans sa chambre. Un bouquet de fleur odoriférant se trouvait sur une table de nuit proche de son lit. Vaas sourit et déchira une page de son petit carnet de cuir, un des rares éléments non-technologique qu'il conservait précieusement. L'alien s'approcha et observa de près les fleurs, avant d'en envelopper une avec la page déchirée. Puis, il frotta le tout entre ses mains, anéantissant en partie les tympans du technicien écoutant les enregistrements captés par le micro malmené. Enfin, l'alien trancha la "fleur", dévoilant au sein de la "tige" une série de fils émetteurs, à présent inutilisables.

"Imbéciles. Le coup du "micro près du plumard pour enregistrer les confidences sur l'oreiller" est un des plus vieux de la galaxie. Enfin... il doit y avoir des caméras un peu partout, en renfort..."

L'alien se rendit dans le petit salon jouxtant la chambre et regarda autour de lui, avant de jeter son dévolu sur un miroir en pied, qu'il voila à l'aide de son manteau. Il prit ensuite le matériel de sa journaliste de victime et l'étudia une bonne heure et demie, avant de se préparer pour la soirée. Le Moff choisit sa tenue de parade, y ajoutant un magnifique jabot de soie blanche, tout en dédaignant son sabre de cérémonie. Il épingla à sa poitrine ses médailles, dont une en particulier. Remise à titre posthume à Hayden, son ancien Quartier-Maître, pour acte de bravoure durant une bataille spatiale. Il s'agissait du dernier acte du Céréen : sceller la baie d'observation endommagée, avant d'être aspiré par le vide spatial.
Une lueur de regret dans son oeil unique, le Falleen caressa la décoration du bout du doigt, avant de soupirer en haussant les épaules. Il s'étira, avant de sortir, encadré par son escorte, et se dirigea vers les quartiers de Darth Senjak. Il toqua à la porte et entra :

"Votre Excellence ? Je crains que nous risquons d'arriver en retard à la réception et le retard est synonyme de chaos dans l'ordre du temps"

Il tendit le bras en direction de la Togruta, afin qu'elle s'appuie dessus durant leur trajet. En chemin, il lui révéla ce que lui avait apprit l'étude des appareils de la défunte Carmine Yung.
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« De ce que j'en sais, le fils de Rondinga est un petit imbécile pompeux et trop sûr de lui. Mais c'est peut-être juste de son âge.
Je vous attendrai aux appartements qu'ils m'ont donné en ce cas. »


Ceci dit Vriska et Vaas se séparèrent. La seigneur sith ne se retrouva plus qu'en présence de Frann et de ses gardes du corps, ainsi que d'un serviteur de Sarreti pour les guider jusqu'à leurs quartiers. Une fois dedans, elle laissa à ses gardes leur soirée de libre, elle n'estimait pas avoir besoin d'un surcroît de protection. Elle se dirigea vers la salle d'eau pour se faire couler un bain et se plongea dans l'eau chaude, puis elle demanda à Frann de venir. Celle-ci se présenta à elle rapidement, deux boutons de son costume d'officier détachés montrant qu'elle était au repos.

« Qu'est-ce que tu penses du moff Stoker ? »

La question, inattendue, eu le mérite de faire hausser un sourcil à la zabrak d'ordinaire impassible, mais elle ne donna pas de réponse immédiate.

« Ne te prive pas, rien de ce que tu ne diras ici ne sortiras de cette pièce.
-Il m'a l'air très compétent dans son domaine. Pour ce que je peux en dire, c'est un politicien accompli. Mais c'est presque aussi le problème.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Difficile de savoir où vont ses allégeances. Il n'est pas né en territoire impérial, et je sais que ça ne veut pas forcément dire qu'il est notre ennemi mais il a changé de camp une fois, qu'est-ce qui nous garantit qu'il ne peut pas le faire une fois de plus ?
-C'est toujours une question très intéressante. La plupart du temps, on y répond à coup de menaces et de secrets confidentiels.
-Mais vous n'êtes pas vraiment convaincus par ces méthodes ?
-Elles dissuadent les plus peureux et diminuent l'impact de la trahison des autres. Mais ce ne sont que des entraves, qui ralentissent l'avancée de tout le groupe tout en empêchant un élément potentiellement prometteur de s'intégrer. Je préfère de loin leur donner envie de rester. Plus risqué, mais le gain d'efficacité en vaut la chandelle.
Ce qui m'inquiète plus, c'est en interne.

-Vous voulez dire, vis-à-vis des autres siths ?
-Nous pouvons difficilement prétendre à l'unité.
-Rien dans tout ce que j'ai pu trouvé ne laisse entendre un quelconque lien avec un autre sith.
-C'est loin d'être une preuve irréfutable. Je ne dis pas ça vis-à-vis de ton travail.
-Je sais.
-J'aimerais que tu t'occupes d'envoyer un message au cabinet de l'impératrice. Fais un rapport sur la situation, sur les avancées et demande si je suis autorisée à apporter la confirmation que la Dame Noire fera une déclaration de reconnaissance officielle. Pas besoin de me le faire relire avant de l'envoyer. »

La zabrak quitta la pièce, laissant Vriska profiter de son bain. Pas longtemps, puisque une dizaine de minutes plus tard la seigneur sith se relevait et quittait la baignoire avant de se sécher et de se vêtir. Elle passa l'essentiel du temps qui lui était imparti à lire les rapports de Frann, parfois à la solliciter pour une explication. Cette soirée serait l'occasion d'en apprendre plus sur leurs hôtes que ce que disaient les rapports factuels. Elle s'intéressa plus particulièrement au cas Cein Zhan. Le duros était un habitué de la politique de Jaemus, dirigeant d'un genre de maison marchande suffisamment puissante qui lui garantissait de voir son avis écouté. Il était notamment la clé de voûte de l'alliance entre Jaemus et Bastion, de par des liens commerciaux évidents. Plusieurs membres de sa famille avaient même choisit de s'installer sur Bastion. Un certain nombre de gens ironisaient en disant que Cein était le fameux « ami alien » de Rondinga Sarreti. Pourtant rien de ce queVriska lisait ne permettait de comprendre pourquoi Cein restait si peu amical à l'idée d'un rapprochement avec l'Empire. Il s'agissait peut-être d'une opinion politique basé sur une idéologie personelle, mais elle n'expliquait pas la flemme dont il semblait faire preuve au début de cette réunion. Elle avait déjà discuté en personne avec des idéalistes républicains, aussi bien dans un salon que dans un cachot, et Cein Zhan ne correspondait pas vraiment au profil. En fait, tous les rapports semblaient le désigner comme quelqu'un d'assez peu intéressé par la politique des idées, ne cherchant généralement que le profit.Avait-il seulement peur de voir une diminution du trafic commercial suite à leur alliance avec l'Empire ? Possible.
Frann vint la prévenir qu'un message venait de leur arriver en réponse à son rapport.

--- Message crypté / A55+ ---
--- Du Cabinet de l’Impératrice des Sith à 01-003 ---
--- Objet : Secteur Obtrexta & Braxant ---

Seigneur Senjak.

La Dame Noire des Sith à bien pris note des premières demandes des représentants des secteurs Obtrexta et Braxant.

La Dame Noire accepte sur le principe l’idée d’établir une ambassade de nos alliés sur Dromund Kaas avec la contrepartie d’une ambassade Sith basée sur Bastion, planète leader du secteur Braxant. Avec l’amendement suivant : que les délégations soient acceptées par les deux parties.

La Dame Noire consent à reconnaître la souveraineté des secteurs Obtrextra et Braxant à l’échelle galactique. Les mondes de la Zone Franche ont le droit de garder leur souveraineté. Rappelez cependant au Dynaste Sarreti que des éléments de la flotte Sith se trouvent dans leur territoire, prêts à les défendre. Que l’Empire propose de signer des échanges commerciaux entre nos deux nations. Ainsi que de les laisser à agir dans la Zone Franche selon leurs intérêts.

La Dame Noire vous accorde sa confiance, seigneur Senjak, dans la conduite des négociations avec le Dynaste Sarreti et les délégations du secteur Obtrexta.

Un sourire s'étala sur les lèvres de Vriska. C'était tout ce qu'elle demandait, elle appréciait particulièrement quand la Dame Noire se montrait prête à lui accorder sa confiance et la liberté dont elle avait besoin -ou en tout cas le semblait-il. En refermant sa console, elle constata qu'il était l'heure de se préparer si elle souhaitait ne pas être en retard.

Lorsque Vaas se présenta et fut accueillit comme précédemment par une Frann sur laquelle on aurait pu plier de l'acier, elle finissait de se préparer et fit attendre le moff quelques minutes. Elle portait une longue robe d'étoffes luxueuses bleues et or. Sa taille était entourée de soie bleu pastel qui mettait sa silhouette en valeur. Son front étéi ceint du diadème que lui avait offert son équipage et ses montrals comme ses lekkus étaient ornés de bijoux. Le seul problème avaient été ses pieds : connaissant la noblesse légèrement xénophobe de Bastion, elle n'avait pas envie de se présenter comme à son habitude pieds nus à une soirée mondaine. Et elle n'allait quand même pas mettre de chaussures. Ce que les gens ne voyaient pas ne pouvaient pas les indisposer, elle avait donc adopté la solution simple de porter une très longue robe.
Quand Vaas lui tendit son bras elle le refusa et, tandis qu'il quittait la suite en marchant côte à côte, elle répondit à sa remarque :

« La vie est faites de chaos Vaas, ne l'oubliez jamais. Et puis, il faut savoir se faire désirer. Je n'ai aucun doute que la plupart des gens qui seront à cette réception n'auront qu'en tête de nous voir, de s'entretenir avec nous et de nous jauger. Alors autant les faire attendre un peu. »

Ils arrivèrent finalement dans la salle de réception. C'était un grand hall savamment organisé sur trois niveaux entremêlés de mezzanines, balcons et terrasses qui pouvait facilement perdre le visiteur. Des alcôves occupaient les niveaux les plus bas où se tenaient les discussions à petits comités, des pistes de bal et des buffets occupaient la mezzanine centrale juste au-dessus tandis que les terrasses et balcons périphériques, certains ouverts sur l'extérieur qui semblait nettement plus respirable avec la nuit, étaient occupés de canapés et de sofas où les invités pouvaient se prélasser en discussion mondaine. Plusieurs escaliers et passerelles aux rampes ornés de sculpture de toutes beautés interconnectaient ces différents niveaux. De petits orchestres étaient placés sur des balcons centraux, dont les passerelles semblaient disparaître dans la profusion de luxe, sans doute pour rejoindre les conduites de service.
A leur arrivée, ils attirèrent une attention un brin pesante, la plupart des invités en vue se détournant de leur source d'intérêt actuel pour les observer. Il y avait une écrasante majorité d'humains mais quelques espèces aliens, dont des duros, étaient présentes. Vriska ne sembla pas gêné par cette soudaine attention et s'avança sans hésitation pour venir saluer le dynaste Sarreti, ainsi que sa femme, qu'elle avait aperçu en entrant, et le remercier de cette réception fastueuse. Petit à petit les yeux se détournèrent des impériaux, même si elle pouvait sentir aussi distinctement que si elle les voyait les regards curieux, inquiets ou inquisiteurs qui les scrutaient et se détournaient la plupart du temps quand ils étaient repérés. Une fois qu'ils furent correctement introduits à la soirée, Vriska s'adressa à son compagnon :

« Vous pouvez jouir de l'accueil de nos hôtes de la façon que vous le souhaitez, mais n'oubliez pas que vous représentez l'Empire et pourquoi vous êtes ici. Tout ce que pourrez apprendre pourra nous servir au cours des prochaines négociations.
Quant à cette journaliste dont vous m'avez parlez, je ne pense pas que la situation soit préoccupante, mais si jamais vous parveniez à identifier certains qui pourraient l'aider parmi la noblesse, cela pourrait toujours s'avérer intéressant.
Passez une bonne soirée Vaas. »


Dit-elle avec un sourire que ses multiples canines rendaient un peu plus inquiétant que chaleureux, tandis qu'elle laissait là le falleen pour se diriger vers l'une des terrasses extérieures où elle avait repéré Cein Zhan.


HRP:
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La Sith était vêtue d'une robe faite d'étoffes bleues et dorées, fort couteuses, mais dont la qualité valait largement la dépense. Un diadème était ceint sur son front, et des bijoux divers la paraient. L'ensemble était, à vrai dire, assez époustouflant de la part d'une Sith, mais après tout, jouer avec le Côté Obscur de la Force n'empêchait pas de se montrer coquette et d'aimer la beauté sous toutes ses formes.

"Bien entendu, qu'ils n'attendent que nous. Après tout... Nous sommes les émissaires envoyés par son Altesse l'Impératrice Ynnitach. Et qu'il nous suffit de donner un petit ordre de rien du tout pour transformer leurs planètes en nouvelles Taris. Enfin... Allons nous amuser auprès d'eux."

Ils avancèrent dans les couloirs à un rythme de marche des plus tranquille. Gedwe et Marsie avançaient derrière leur protégé d'un pas aussi calme que possible, espérant ne pas courroucer leur maître par une quelconque bévue. Les gardes du corps de Vaas avaient été briefés de façon sévère par ce dernier, avec force descriptions des chambres de torture Siths pour leur faire comprendre quel pouvait être leur destin, s'ils manquaient à leur mission.
Enfin, ils parvinrent dans la salle de réception. Un hall immense, bâti sur trois niveaux, parcouru de mezzanines et terrasses diverses. Certaines étaient équipées de moteurs antigrav, ce qui leur permettaient de se déplacer lentement au-dessus du vide. Sur les balcons centraux, de petits orchestres rivalisaient de virtuosité pour satisfaire les invités de la noce. Vaas se frotta son oeil valide, avant de tout bonnement sortir un monocle de sa poche afin de mieux faire le point sur ce que son regard rencontrait.

L'arrivée du quatuor provoqua un "raz-de-marée" de silence, tandis qu'ils devenaient le point de convergence des regards. Vaas fit signe aux deux soldats impériaux de rejoindre les autres gardes du corps, et de se tenir tranquille... Tout en restant alerte. Puis, le Falleen suivit la Togruta et présenta ses hommages au Dynaste et à son épouse. Ils cessèrent ensuite d'être le point de mire de la salle entière, et la Sith donna ses dernières instructions à l'alien écailleux : tenter de trouver des informations utiles lors des futures négociations, et essayer de trouver de susceptibles taupes ayant pu entrer en contact avec Carmine Yung. Il acquiesça et partit de son côté profiter de la soirée.

Parmi les invités se trouvaient de nombreux notables et leurs familles, dont les enfants jouaient en se coursant dans la cohue, mais aussi quelques diplomates, des hauts fonctionnaires et des industriels. Parmi ce beau monde, supposé représenter la haute société de la planète, le Falleen parvint à reconnaître quelques courtisans et courtisanes, dont le travail ici était... De faire leur travail, et de combler les désirs d'un maximum d'invités, hommes ou femmes. Certains et certaines, en apercevant l'alien, le désignèrent aussi discrètement que possible, tout en chuchotant à voix basse. Ce dernier le remarqua, mais ne pipa mot, avançant tranquillement dans la cohue.
Enfin, il s'installa à un balcon du second étage, un verre de vin blanc entre les mains. Il tirait sur un cigare, observant la foule en contrebas.

"Vous vous amusez bien, Moff Stoker ?"

Il se retourna en entendant une voix chaude et grave. Se trouvait devant lui une Twi'Lek vêtu de pourpre, au visage carré, pratiquement masculin, même si quelques autres traits physiques la désignait explicitement comme étant une femme. Il la salua d'un mouvement de tête.

"Tout à fait. Que me vaut le plaisir de rencontrer ici la grande industrielle Mavel Voran ?"

"Un intérêt peut-être commun... J'ai ouï dire qu'un partenariat avec l'Empire nous ouvrirait les portes de contrats avec les Hutts..."

Le Falleen tiqua en l'entendant parler. Comment le savait-elle ? Sans doute un des courtisans du Dynaste s'étant montré trop disert... L'officier inspira doucement, avant de répondre :

"Oui, cela est une possibilité, en effet. J'imagine qu'il s'agit-là de votre intérêt ici ?"

"Tout à fait. A vrai dire, divers cartels industriels et marchands ne sont guère enjoués à cette idée. Ils sont sots et pensent que nous nous ferons enfler, si vous me permettez l'expression, lors de la signature des contrats. Prenez garde. Certains sont puissants et ont l'oreille du Dynaste, et ils feront tout pour parvenir à leurs fins."

"Je vous remercie de votre sollicitude. Mais... Pourquoi ?"

"Cela fait des années que je tente d'établir une route commerciale sûre avec les Hutts, sans grand succès jusqu'ici. Autant dire que la garantie de l'Empire m'intéresse grandement, et que je ne souhaite pas voir cette occasion me passer sous le nez à cause de quelques gens d'affaires coincés de la raie."

Vaas sourit, tandis que son teint virait doucement au bleu, avant de lever son verre et de trinquer avec l'industrielle.
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Vriska s'approcha d'un petit groupe, composé d'une bonne part de duros. En la voyant arriver les conversations décrurent progressivement et le cercle s'ouvrit, mettant Cein Zhan en premier plan. La seigneur sith eut un léger mouvement de la tête pour saluer l'émissaire de Jaemus, qui fit délicatement tinter les bijoux qui ornaient son front. Le duros lui répondit en inclinant légèrement le buste.

« Pouvons-nous parler en privé ? »

La demande n'était que pure politesse. Il jeta un regard à son entourage et les dispersa d'un geste de la main avant de se diriger vers le balcon non loin. Lorsqu'elle traversa le petit groupe de proches de l'émissaire, une étrange sensation de menace saisit l'esprit de Vriska. Elle braqua son regard sur un duros à sa droite, avec une cicatrice au-dessus de l’œil droit. Il détourna le regard quand elle posa ses yeux sur lui. Elle l'observa quelques secondes s'éloigner, avant de suivre Cein Zhan.
Ils sortirent dans la nuit, plus fraîche que la togruta ne s'y était attendu et elle retint un léger frisson de parcourir ses épaules essentiellement nues. Cein Zhan s'assit dans un sofa et elle prit place non loin de lui, légèrement tournée pour lui faire face.

« Je suppose que vous voulez discuter de votre offre d'alliance. » Il ne s'agissait pas d'une question. « Vous voudriez que je soutienne votre cause ?
-J'aimerais surtout comprendre pourquoi vous ne le faites pas. Un homme d'affaire tel que vous aura très certainement saisit les avantages qu'il y a à en retirer, surtout lorsque vous faites partie de ceux qui négocient les accords. Et ne venez pas me parler de vos craintes de la réponse républicaine : elle n'arrivera jamais jusqu'à vous et si vraiment nous perdions il vous suffirait de jouer les neutres pour vous en sortir. Je sais parfaitement que vous ne jouez cette carte que pour obtenir un peu plus de faveurs dans cette alliance.
-Ne vous est-il pas venu à l'esprit que je pouvais simplement désapprouver de m'associer avec un régime comme le vôtre ?
-Cela se pourrait. Si je ne savais pas que dans vos clients se trouve une bonne partie des pirates et autres tyrans de la bordure extérieure. Je n'ai pas l'impression que la morale ait été votre meilleure amie dans le monde des affaires. Je doute aussi que vous craignez une invasion ou une domination impériale qui, vous en êtes persuadé, risquerait de nous affaiblir plus que nous ne pouvons nous le permettre.
-Je ne prendrai pas le risque de parier sur vos capacités militaires. Notamment sur toute armée qui vous compte à sa tête. »

Vriska sourit mais ne rajouta rien de plus, se contentant de se reposer contre le dossier et de faire signe à un serveur de lui apporter un verre dont elle but quelques gorgées. Le silence dura quelques minutes. Puis Cein poussa un léger soupir.

« Je suppose qu'en tant que diplomate, vous n'êtes pas aussi prompte à employer la violence qu'on le dit des autres siths ?
-C'est la principale qualité qui m'a valu ce poste, je suspecte. » Elle avait répondu sans humour et elle sentit Cein se troubler, avant de se ressaisir :
« J'aurais peut-être un service à vous demander. En échange de quoi j'appuierai vos demandes -les raisonnables en tout cas- auprès de Rondinga.
-Je vous écoutes avec la plus grande attention.
-Vu ce que vous savez de mes affaires, vous devez savoir également que j'ai une fille unique. » Vriska approuva d'un hochement de tête : « Elle est mariée depuis quelques années à un ancien capitaine marchand, un genre de baroudeur dont elle est tombée amoureuse. Je n'y ai vu aucun problème, c'est un gendre intelligent et rusé en affaires. Mais, je m'en suis rendu compte récemment, peut-être un peu trop droit dans ses bottes. Il n'a aucune confiance dans votre Empire, et c'est peu de le dire. C'est un beau parleur et un agitateur quand il le veut. Si vous vous installiez vraiment ici, il ne manquerait pas de faire savoir son refus et je crains les conséquences, particulièrement pour ma fille et mon petit-fils à naître.
-J'ignorais que vous allez être grand-père, félicitations. » Il se tourna franchement vers elle, plantant ses yeux rouges dans les siens pour y déceler toute trace de malice. Il renonça finalement :
« Pour en venir au service que vous pouvez me rendre : si quelqu'un réussissait à faire comprendre à mon gendre les bienfaits que peut apporter une collaboration avec l'Empire, et s'assurer qu'il ne fera pas d'actes maladroits susceptibles de mettre en danger la vie de ses proches, et donc de ma famille, je serais bien plus disposé à soutenir une alliance.
-Je vois. Je pense en être parfaitement capable.
-Il s'appelle Lom Hebon, vous le reconnaîtrez facilement il a...
-Une cicatrice au-dessus de l’œil droit ? »

Cein montra pour la première fois de la conversation une réelle émotion dans le regard surpris qu'il lui adressa. Elle se contenta de boire une gorgée avant de répondre sur un ton malicieux :

« Je suis douée. »

Puis elle se releva du sofa et regagna l'intérieur qui lui paraissait désormais presque surchauffé. Elle ne mit pas longtemps à repérer Vaas. Quand il la remarqua, elle lui fit signe de le rejoindre et l'attendit. Une fois qu'il fut suffisamment proche, elle s'adressa à lui, en veillant à ce que des oreilles indiscrètes ne traînent pas autour d'eux. Elle lui expliqua rapidement ce qu'elle avait appris sur Cein Zhan et lui demanda ce qu'il avait pu trouver de son côté :

« Vous voulez convaincre le gendre de Cein ou je m'en charge ? »
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Mavel Voran s'éloigna de Vaas, et ce dernier acheva de boire son verre d'alcool, avant de se mettre à la recherche de Darth Senjak. La température de la salle était assez élevée, et des perles de sueur naissaient aux fronts des invités. Si ils ne s'étaient pas trouvés sur Bastion, mais sur Nar Shaddaa, il aurait été à parier que les organisateurs de la soirée auraient fait venir quelques courtisanes Zeltronnes et Twi'Lek afin de les faire danser sur les tables de façon plus que suggestive. Toutefois, et en partie à la grande déception du Falleen, ils ne se trouvaient pas sur la Lune des Contrebandiers, mais dans une réception on ne peut plus officielle, et il faisait partie du corps diplomatique impérial. Une bonne tenue était donc exigée de lui.

Il trouva enfin la Sith, qui l'intima de la rejoindre au plus vite, ce qu'il fit, bien entendu. Elle lui expliqua que le gendre de Cein Zhan, le Duros avec lequel ils auraient, à priori, le plus de mal à négocier, était bien plus difficile à convaincre que le diplomate alien.

"Je vais m'occuper de lui. Un Duros avec une cicatrice à l'arcade sourcilière droite, donc ? Ne vous en faites pas, je vais... Il désigna le bandeau de soie qui masquait son œil invalide. L'avoir à l’œil, héhéhé..."

Il se détourna et alla sur la terrasse extérieure, profitant de l'air frais. Un nouveau verre en main et un cigare calé entre les lèvres, il s'assit sur une banquette confortable, bien en vue du Duros. Il fut approché par quelques personnes, avec lesquelles il bavarda et plaisanta gaiement, attendant que sa proie morde à l'hameçon.

"Et voilà donc la belle façade que nous propose l'Empire : deux aliens. Un est un haut gradé de la Flotte Impériale et l'autre une Sith. Comme c'est pathétique de nous présenter ainsi cette utopie..."

Le sourire du Falleen s'agrandit : non seulement sa proie avait mordu à l'hameçon, mais elle s'était enferrée d'elle-même. Le silence s'était fait autour de lui, tandis que Lom Hebon fendait la petite foule en direction de l'alien écailleux. Un membre du service de sécurité s'avançait vers l'importun afin de l'écarter, mais l'officier fit un geste de la main signifiant qu'il allait s'en occuper lui-même. Ceux qui l'entouraient s'écartèrent, afin de les laisser seul, mais il n'en fallait pas douter : "l'incident" allait faire le tour de la soirée en un rien de temps.

"En effet, voilà ce que vous propose l'Empire. Nous vous prouvons là que nous ne sommes pas aussi xénophobe que vous le pensez... Certes, la doctrine Impériale est issue du mode de pensée des premiers Siths, qui étaient assez... Ethnocentrés, à vrai dire. Mais cette pensée a évoluée, au fil du temps. La preuve, je suis un Moff. J'ai à mes "bottes" près d'un milliers de vaisseaux. Quant à Darth Senjak, elle est bien plus haut gradée que moi."

Tout en parlant, Vaas avait commencé à user lentement et de façon si précise ses phéromones qu'il fournissait en réalité des efforts considérables.

"Oui, c'est bien beau, tout cela... Mais vous êtes un journaliste avant d'être un militaire. Vous êtes même très bien placé pour parler de ralliement à l'Empire, puisque vous avez trahi la République afin de rejoindre les rangs de son ennemi juré..."

Le Moff se pencha et souffla une bouffée de fumée en direction de son interlocuteur, s'amusant intérieurement à voir ce dernier plisser les yeux et être prit d'une violente quinte de toux en respirant la fumée. Puis, le Falleen but une gorgée d'alcool, incitant Lom Hebon à faire de même. Il sentait que la résistance de ce dernier allait être brisée d'un instant à l'autre.

"Pourquoi ais-je rejoins l'Empire ? Parce qu'ils sont... Directs. Là où les Jedis vont tergiverser pendant des jours, voire des mois avant de prendre une décision, les Siths vont s'occuper rapidement du problème. Quant aux Sénateurs... Il leur faut pas moins de trois séances pour décider si oui ou non, on leur sert des petits fours et du thé avant chaque séance... Et comme le pouvoir politique, dans l'Empire, est entre les mains des Siths, autant dire que les décisions sont rapidement prises. C'est là l'avantage de l'Empire sur la République."

Il le tenait, Vaas le sentait. Les yeux du Duros devenaient vagues, tandis qu'il succombait aux phéromones de l'Impérial lui faisant face. Ce dernier relâcha enfin sa concentration : il ne fallait pas trop en user, juste assez pour influencer, ou Lom Hebon allait lui coller aux basques toute la soirée. Le Duros se releva et le quitta, songeur. Il avait de quoi réfléchir, bercé par les douces paroles de l'alien écailleux. Ce dernier se détendit au mieux, sur son sofa, et but une gorgée d'alcool, quelque peu vidé par l'exercice et l'énergie produite pour fournir un tel effort de concentration.
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« Et soyez subtil. »

Vriska laissa le falleen s'éloigner. Si Vaas était compétent, comme le laissait suggérer son dossier, ils pourraient avoir Cein Zhan dans la poche d'ici la fin de la soirée. C'était déjà une bonne affaire. Elle s'appuya contre la rambarde du balcon, surplombant la plupart de la salle de réception, parcourant du regard l'assemblée. Des regards intrigués, des plus admiratifs aux plus haineux, se détournaient d'elle quand elle posait les yeux dessus. Elle effleurait les pensées de cette foule, y trouvant tout ce qu'elle avait l'habitude de trouver à toutes les réceptions de ce genre : envie, jalousie, cupidité, mensonge, rancœur, haine... Elle n'avait jamais mis les pieds sur un monde républicain mais elle aurait parié y trouver les même choses. De fait, elle repensa au sommet galactique organisé par Hapès et sourit tant c'était similaire. Elle finit son verre et l'abandonna sur le rebord avant d'emprunter l'un des escaliers pour redescendre au niveau principal.

Alors qu'elle arrivait au bas de celui-ci, elle vit se diriger vers elle la représentante de Bescane aux côtés d'un jeune homme qu'elle reconnut rapidement : Andonio Sarreti, le fils aîné du Dynaste. Les deux aristocrates étaient accompagnés de leur cercle d'amis, d'autres héritiers d'empire commerciaux vraisemblablement. Tous humains, tous jeunes, tous beaux, tous vêtus à la dernière mode locale, ils rayonnaient véritablement. Ils échangeaient des sourires et des rires qu'elle devina faux sans même avoir à utiliser la Force. Deux ou trois parmi eux semblaient un petit peu plus contenu que le reste et dénotaient. Elle se fit d'ailleurs la réflexion que lorsqu'elle était entourée de gens de son âge et pas étouffée par l'aura de Rondinga ou Cein, Jazani Vardboff apparaissait bien plus sûre d'elle et sage. Vriska se demanda même un instant si ça n'était pas l'effet recherché.

« Ah, la voilà mes amis. Darth Senjak, celle qui a ridiculisée une flotte de guerre républicaine. » Andonio avait presque crié cela, comme s'il cherchait à attirer l'attention de tous les gens autour, avec un certain succès puisque plusieurs têtes alentours se tournèrent. « Mes excuses, excellence. C'est bien comme ça que l'on dit ? Vos titres sont si bizarres. Je suis Andonio Sarreti, je venais vous saluer puisque nous n'avons pas eu le temps de discuter après Dubrillion. »

Elle allait ouvrir la bouche pour dire qu'elle ne se rappelait pas qu'il y ait participé mais se retint en se remémorant qu'il était techniquement l'officier supérieur de la flotte envoyée par Bastion dans cette bataille. Elle ne se souvenait pas qu'il ait servit à quoi que ce soit mais elle opta pour une réponse plus diplomatique, d'une voix posée :

« Les sabotages républicains et l'agression des autres mondes de la zone franche ne nous ont hélas pas laissé beaucoup de temps pour célébrer nos victoires spatiales, mais je me souviens de votre intervention oui.
-Vous m'en voyez flatté, vu la maestria avec laquelle vous avez géré votre ennemi, que vous ayez remarqué ma contribution me touche beaucoup. »

Il se lança ensuite dans une longue description de ce qu'avait été son rôle dans la bataille. Toutefois la majorité de son récit n'évoquait rien aux souvenirs de la togruta, certainement pas la façon dont il décrivait avoir protégée le flanc du vaisseau amiral de l'Impératrice en personne. Quant à la manière dont il la décrivit le féliciter, elle se demanda même s'il n'avait jamais ne serait-ce que vu l'Impératrice. Si l'Empire voulait garder de bonne relations avec les secteurs Braxant et Obtrexta à l'avenir, elle se dit qu'il valait mieux éviter que Andonio ne rencontre à nouveau la Dame Noire.
Tandis que l'héritier de Rondinga faisait son intéressant, Vriska porta davantage son attention sur Jazani. Celle-ci posait sur son compagnon un regard qui en disait long sur le crédit qu'elle accordait à son récit. Elle se reprit légèrement quand elle remarqua l'attention de la seigneur sith, ses joues prenant une légère teinte rosée, mais un petit sourire complice de la togruta sembla la rassurer. Vriska revint à Andonio, qu'elle avait suivit sans trop y faire attention tandis qu'il entraînait le petit groupe en direction d'un buffet bien garni.

Quelque chose troubla la seigneur sith. Celle-ci se mit à regarder autour d'elle, balayant la salle du regard. Une sensation de menace l'avait soudain prise à la gorge. Dans le groupe de jeunes humains, quelques uns remarquèrent un changement d'attitude chez la togruta et lui lancèrent des regards mi-interrogateurs mi-amusés qu'elle ignora. Elle ne s'expliquait pas ce brusque changement d'atmosphère alors que rien dans la salle ne semblait avoir changé : partout où elle posait le regard ce n'était que démonstration d'opulence et d'oisiveté, riches négociants et oligarques discutant de mondanités sans grand intérêt ou tenant de vifs débats politiques. Son trouble en était d'autant plus incompréhensible. Son regard s'arrêta alors sur Rondinga, au milieu de la salle, point d'attention d'une petite assemblée de ses confrères. Ce qui suivit se passa comme dans un rêve, assistant à toute la scène sans en perdre une miette mais comme incapable d'agir. Tout alla tellement vite que même ses propres mouvements lui semblèrent lents :

Une domestique s'approcha du dynaste, tenant un plateau sur lequel étaient déposés plusieurs verres et des hors d’œuvres. A quelques mètres de l'homme, elle repoussa son plateau, renversant le contenu sur la robe de luxe d'une aristocrate voisine. La domestique tendit le bras, révélant dans sa main la forme d'un blaster léger. Le coup partit, fendant l'air pour frapper Rondinga. Celui-ci fut projeté en arrière tandis que deux autres tirs le frappaient. Des cris, des hurlements, des gardes du corps qui réagissent une seconde trop tard, se jetant sur leur employeur pour le protéger tandis qu'un autre s'élançait sur l'agresseuse pour la frapper au visage, la désarmer et la plaquer au sol. Le choc était passé, mais quelque chose perturbait encore l'esprit de Vriska. Rondinga attaqué en pleine réception. Il n'y avait qu'une raison qui pouvait justifier cela : des gens n'aimaient vraiment pas les dernières actions de Rondinga en politique. Et tuer Rondinga n'était pas suffisant pour empêcher ses projets.
Le temps revint à la normale. La togruta se retourna subitement : face à elle, un autre domestique pointait une arme similaire dans la direction d'Andonio. Non. Dans sa direction à elle.L'humain était surpris. Au moins autant qu'elle l'avait été quelques dixièmes de secondes plus tôt. Le premier tir partit. Trop vite, elle n'eut pas le temps de se protéger correctement. La protection de Force qu'elle appela de tout son esprit absorba une partie de l'impact mais elle sentit quand même le choc dans sa poitrine la faire trébucher en arrière tandis qu'une brûlure intense lui arrachait un râle de douleur. Seul un effort de pure volonté, accompagné d'une féroce envie de survivre, lui permis de maintenir la protection. Les trois tirs suivants se dissipèrent dans les airs avant même de l'atteindre. L'attaquant eut un temps d'arrêt, stupéfait. Il pointa son arme en direction d'Andonio, pétrifié par la surprise et la bouche grande ouverte, que Jazani tirait par une épaule pour le jeter au sol. Vriska ne lui laissa pas l'occasion d'appuyer sur la détente. Elle relâcha soudainement sa volonté et projeta une vague de force devant elle qui frappa l'homme de plein fouet et le fit décoller sur plusieurs mètres, ainsi que quelques convives qui n'étaient pas loin et une table du buffet, résultant en une pluie de débris alimentaires, d'éclats de verre et de boisson alcoolisé.

Entre deux vertiges, la seigneur sith vit plusieurs hommes de la sécurité se jeter sur le domestique pour le restreindre au sol. L'assemblée avait explosée en hurlements, la moitié appelait à ses propres gardes du corps tandis que l'autre restait abasourdie de ce qui venait de se passer, affichant une expression de totale stupeur ou restant tellement de marbre que l'on se demandait s'ils avaient vraiment vu ce qui venait de se passer. Quelques rares invités semblaient garder l'esprit lucide et essayaient de comprendre ce qui s'était passé ou aidaient un peu comme ils pouvaient. Parmi eux une Jazani qui montrait un sang-froid étonnant, bien qu'elle ne pouvait empêcher ses mains de trembler et ses yeux de s'embuer, avait laissé son petit ami choqué, après l'avoir assis sur une chaise, et s'approcha de Vriska.
La seigneur sith avait titubé jusqu'à un sofa sur le dossier duquel elle s'appuyait de ses deux mains pour se maintenir debout. Elle avait la vue qui se troublait, son équilibre était incertain et chaque respiration lui donnait l'impression d'avaler des braises incandescentes. Ses jambes avaient du mal à la porter et elle sentait le goût cuivré et par trop reconnaissable du sang dans sa bouche. Elle n'entendit pas ce que lui dit la représentante de Bescane, pas plus qu'elle ne sentit l'un des officiers de sécurité lui attraper le bras pour la retenir. Elle eut une violente quinte de toux : chaque éternuement lui donnait l'impression de s'arracher un peu plus les poumons. La douleur lui explosait dans la tête, sa vue se troubla de plus en plus. Elle eut le vague sentiment de tomber et perdit conscience.
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Cigare aux lèvres, Vaas appréciait pleinement la soirée à présent. La politique... Quelle excitation, en réalité. Du temps où il "pigeait" pour des holo-journaux Républicains, il avait eu l'occasion d'être invité à ce genre de réception où suintait l'hypocrisie, les faux "bons sentiments" et la pratique assidue de la lèche. Bref, on y faisait de la pure politique. Se trouver en ces lieux en cet instant était donc un pur délice, pour quelqu'un comme lui. Il avait abandonné son verre d'alcool à demi-vide sur la table, laissant un domestique le débarrasser : le Falleen voulait garder un minimum la tête froide. Observant de son œil unique la foule à travers un nuage de fumée, il se demandait qui, dans cette cohue, pouvait être, d'une façon ou d'une autre, manipulée pour parvenir aux fins des émissaires impériaux, quand le son caractéristique des tirs de blasters lui fit relever la tête. Jetant son cigare au sol, il se précipita dans une foule des plus chaotiques, afin de chercher les responsables de ces tirs. Il parvint au niveau principal et un convive, forcé de découvrir les joies du vol par Darth Senjak, le percuta.

Quand Vaas se releva, non sans mal car le projectile humain l'avait envoyé bouler près de l'escalier, il put voir que la Sith était on ne peut plus mal en point, tandis que le Dynaste était au sol, blessé. Deux personnes, un homme et une femme en tenues de domestiques, étaient entravées par des gardes. Le fils du Dynaste était dans un état de choc manifeste, assit sur une chaise, et la représentant de Bescane semblait tenter de prendre les choses en main, faisant preuve d'un sang-froid des plus incongrus, au vue du peu de personnalité qu'elle avait laissé entrevoir auparavant. Il revit rapidement sa première analyse : en cas de décès du Dynaste, la jeune femme avait largement les capacités pour gouverner les deux planètes, étant donné la situation. Gedwe et Marsie fendirent littéralement la foule, aidés en cela par la carrure imposante du colosse, afin de rejoindre Vaas. Ce dernier s'était penché sur la Sith et avait constaté l'étendue de sa blessure : impressionnante, mais pas aussi grave qu'on pouvait le croire au premier abord. Toutefois, elle devait être des plus douloureuses.

"Prenez soin d'elle. Etanchez sa blessure, hydratez-la, mais prenez garde à sa dignité."

Il se tourna vers Jazani Vardboff. Si elle avait réussi à empêcher le lynchage des deux assassins en puissance, elle ne parvenait pas pour autant à ramener le calme dans la salle de réception. Posant sa main sur l'épaule de la jeune femme, il s'adressa à elle :

"Je suis techniquement le plus haut gradé dans cette pièce, et un membre du Conseil Noir a été blessé en ces lieux. En tant que tel, je prends le contrôle de la situation et du commandement."

Elle acquiesça, le visage grave, la peur se lisant dans ses yeux. Vaas prit le blaster d'un garde proche et se plaça de façon à être vu par la majorité de la salle. Ses écailles avaient prit une teinte cramoisie, signe extérieur de la colère qui bouillonnait en lui.

"SILEEEEENCE !"

Il accompagna son cri par un tir en direction du plafonnier. Le calme se fit, par vagues successives. Des pièces de cristal, détachées du lustre dans lequel il avait tiré, tombèrent au sol et éclatèrent près de lui.

"Je suis le Moff Vaas Stoker, représentant de l'Empire. Etant techniquement le plus haut gradé de cette pièce, et au vue de la situation actuelle, je prends le commandement des opérations."

Son ton n'appelait aucune discussion. Il se tourna vers le chef de la sécurité.

"Bouclez le palais ! Faites venir des médecins, pour Dame Senjak et le Sieur Sarrenti au plus vite ! Puis, renforcez la sécurité et effectuez des contrôles d'identités. S'adressant ensuite aux invités : Quant à vous, vous êtes formellement interdit de sortir de ce lieu. Vous pouvez vous enivrer, fumer et faire ce que vous souhaitez dans les limites strictes de la décence, mais au moment où vous tenterez de sortir de cette salle, vous serez considérés comme suspects, et traités comme tels."

Il rendit le blaster à son propriétaire et fit signe à ce qu'on place les deux assassins dans une alcôve proche. Le Falleen fit signe à la représentante de Bescane de prendre la suite des opérations : il allait interroger les prisonniers.
Ces derniers étaient mal en point, car l'arrestation avait été des plus brutales et les gardes les avaient passé à tabac. Vaas s'assit sur une chaise, le chef de la sécurité près de lui.

"Bien joué, bien joué... Vous avez attaqué, et ce en pleine réception, votre Dynaste et un membre du Conseil Noir. Pour cette dernière, vous avez conscience que j'ai tout pouvoir pour faire intervenir près d'un milliers de vaisseaux et mettre Bastion en quarantaine, sinon l'anéantir sous le feu de nos croiseurs... Il les regarda attentivement. Mais c'est ce que vous souhaiteriez, n'est-ce pas ? Provoquer un incident diplomatique donnant ainsi l'occasion légitime à l'Empire de déployer sa force. Et donc nous faire passer pour des impulsifs aux yeux de la galaxie entière, anéantissant ainsi nos futures chances de trouver des alliés et renforçant le sentiment anti-impérial. Tssk..."

Il passa la main sur son visage. Il se sentait physiquement épuisé. Ce qui venait de se passer confirmait qu'une branche "dure" de la population était prête à tout pour empêcher la signature de cet accord entre l'Empire et Bastion. Vaas s'accouda sur ses genoux et massa ses tempes, avant de se lever. Il observa les deux assassins. La femme avait été bien plus passée à tabac que son compagnon, mais elle avait, contrairement à lui, une véritable lueur de haine dans le regard. Le Moff regarda le chef de la sécurité, lui posant silencieusement une question. Ce dernier hocha de la tête. Le Falleen s'approcha de la prisonnière et lui prit la main.

"Je n'ai aucun don dans la Force, contrairement aux Siths. Mais j'en connait un rayon sur les interrogatoires et la torture, que ce soit parce que je l'ai expérimenté en mon corps, ou que je l'ai fait subir à quelqu'un. Et je peux vous assurer que vous allez me dire tout ce que je souhaite entendre."

"Allez vous faire foutre, sale connard d'Impérial !"

Avec un sourire désolé des plus ironiques, Vaas prit l'auriculaire de la jeune femme et le cassa d'un geste brusque. Tandis qu'elle criait de douleur, il fit subir le même sort, méthodiquement, aux autres doigts de sa main. Puis, il prit son poignet à deux mains et, d'une vive torsion le brisa. Les hurlements de la femme virèrent à un aigu des plus insupportable. L'autre prisonnier fondit en larmes :

"Je vous en supplie ! Je vous dirais tout, mais cessez, je vous en supplie !"

Il lâcha le bras de la femme et se tourna vers le prisonnier. Son regard était d'acier et il gifla l'homme, lui faisant éclater la joue.

"Parles, vermine !"

"Je... Nous sommes le Dernier Rempart... Ceux qui défendront à jamais Bastion contre les influences extérieures. Les Siths et leur impérialisme ne mettront jamais la main sur notre planète, nous l'avons juré ! Notre cause est noble et notre action de ce soir était des plus justes ! En vous provoquant ainsi, nous vous forcions à montrer votre véritable visage au reste de la galaxie ! Que cela implique la mort de nos patriotes n'était qu'un sacrifice que nous consentions, au nom de la liberté !"

Vaas se tourna vers le chef de la sécurité :

"Vous savez où chercher. Vérifiez vos propres hommes : certains sont peut-être de mèches et les ont aidé à s'introduire dans le palais. Je vais aux nouvelles."

Il sortit de l'alcôve. Les regards se posèrent sur lui. Sa peau écailleuse avait viré à un semblant de violet, tandis qu'il se calmait progressivement. La main tremblante, il se servit un verre de whisky au buffet proche. Les conversations étaient basses, un léger bruissement seulement. Andonio Sarrenti était en train de se remettre du choc, entouré par ses amis. Jazani, elle, n'était pas là. Il demanda à un garde et apprit qu'elle était auprès de Darth Senjak et du Dynaste Sarrenti, dans une alcôve plus calme. Le Falleen s'y rendit : la pièce n'était guère aisée à trouver, étant donné que Gedwe et Marsie en gardaient l'entrée. Ils saluèrent le Moff, qui passa la porte en agitant mollement la main. Darth Senjak était allongée sur une couche, le Dynaste sur l'autre. Des médecins se pressaient autour d'eux, tandis que la représentante de Bescane se mordait les ongles. Il lui donna le verre d'alcool et la mit rapidement, ainsi que la Sith, au courant de la situation. Un des médecins, celui qui semblait avoir le plus d'autorité, vint à eux, le visage grave :

"Messieurs-dames... Votre Excellence... Nous sommes au regret de vous annoncer que, malgré tous nos efforts, le Dynaste Rondinga Sarrenti a succombé à ses blessures."
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Frann marchait à vive allure dans les couloirs, tellement que la demi-douzaine de soldats à la livrée rouge peinaient à ne pas se faire distancer. Elle avait reçut l'appel de Vaas quelques minutes plus tôt à peine. D'abord elle n'avait pas su comment réagir. Elle ne le savait toujours pas, d'ailleurs, mais faire quelque chose, quoi que ce soit, valait mieux que de rester figé devant un rapport. Le petit groupe arriva aux portes de la salle de réception. Elles étaient closes et plusieurs gardes des Sarreti étaient postés devant, arme en main et nerveux. En voyant des individus aussi armés qu'eux s'approcher, ils levèrent leur fusil. En retour les soldats impériaux les braquèrent, avec une réaction témoignant de leur habitude. Frann eut un moment de panique, s'ils ouvraient tous le feu... elle s'en voulut aussitôt, elle n'avait pas besoin de ce genre de pensées, surtout maintenant.

« Cessez ! Nous sommes au service de Darth Senjak et nous rejoignons notre maîtresse. Alors écartez le passage. »

Elle avait ordonné cela sur le ton le plus sec possible, mais elle ne parvenait pas à sonner autrement que comme inquiète. Elle avait du réussir à donner un minimum le change, ou alors ces types en face étaient tout aussi perdus qu'elle -et il y avait de quoi- puisque leur sergent leur fit signe de baisser leurs armes. La situation se calma presque aussi soudainement qu'elle avait dégénérée. Frann s'approcha du sergent pour lui montrer un badge témoignant son appartenance à l'Empire et son rôle. On leur ouvrit alors les portes.

La salle était emplie de malaise. Ceux qui y étaient retenus, puisque tel était le mot, n'avait rien de convives profitant de leur soirée : ils étaient soigneusement resserré en petits groupes ''d'amis'' proches, entourés par leur gardes du corps quand bien même les forces de sécurité des Sarreti étaient visibles partout autour. On accorda à peine d'attention à la troupe impériale quand elle débarqua, chacun restant concentré sur les discussions auxquelles il participait. Ils présupposaient déjà la mort de Rondinga et l'héritage qu'aurait à géré Andonio, échangeant des avis enflammés. Non loin du centre de la pièce, près d'une banquette, se trouvait le plus gros de ses attroupements. Darth Senjak n'était visible nulle part et Frann se retourna pour scruter les hommes et les femmes qui l'avaient accompagnés. Elles se demandait comment ils réagissaient sous leur casque et derrière leur visière noire. Probablement mieux qu'elle, on les avait formé à ce genre de chose. Elle, elle n'était formé qu'à recenser des rapports et en extraire toutes les informations intéressantes. Elle savait le faire à merveille. Mais dans cette situation, elle se sentait complètement hors de son élément.
Sans plan d'action plus précis, Frann dirigea le petit groupe dans cette direction. Les militaires de l'Empire écartèrent sans ménagement les courtisans les plus insignifiants jusqu'à permettre à l'officier de renseignement d'atteindre le cœur de la foule. S'y trouvaient là un Andonio effondré sur une banquette, à peine remis du choc apparemment, que Jazani essayait de calmer tout en foudroyant du regard ceux des invités qui auraient l'audace d'une parole déplacée. Leur tranquillité était garantie par un cordon de gardes des Sarreti mais également par la présence de Cein Zhan, qui accueillait chaque plaignant de cette situation par une diatribe bien sentie. Ceux qui persistaient devaient soutenir le regard froid du duros et, sans exception, échouaient. Celui-ci remarqua alors l'arrivée de la zabrak et s'approcha d'elle, entouré de trois gardes du corps alien eux aussi.

« Suivez-moi, je vais vous conduire jusqu'à Darth Senjak. Lieutenant, si certains veulent encore se plaindre, vous n'avez qu'à leur dire qu'ils doivent venir me voir. »

Il guida le petit groupe d'impériaux en descendant un escalier jusqu'à atteindr el'entrée d'une alcôve où Frann reconnut les deux hommes du moff Stoker en faction. Elle fit signe à ceux qui la suivaient de l'attendre à l'extérieur et pénétra dans l'alcôve à la suite de Cein. Elle fit obstruction de tout le reste en voyant sa maîtresse en vie, difficilement assise dans un sofa. Un large pansement recouvrait l'entièreté de sa poitrine. Elle avait les yeux ouverts, parlait et semblait tirée d'affaire. La zabrak ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres, qu'elle réprima bien vite pour adopter une de ses attitudes strictes habituelles quand le regard de la togruta se porta sur elle. La seigneur sith était en pleine discussion avec le moff Stoker et le médecin :

« Pour l'instant, personne ne doit savoir que le dynaste n'a pas survécu. Nous n'avons pas besoin de gérer les envies de pouvoir d'une foule de courtisans tant que nous n'aurons pas remis de l'ordre dans ces affaires. Si cette information sort de cette alcôve, j'exécuterait le responsable moi-même. Et n'allez pas croire que ça ne vous concerne pas Cein.
-Ça ne me serait pas venu à l'idée. » rétorqua celui-ci en s'avançant dans le petit cercle aussi naturellement que s'il y avait été invité.
« Parfait. Nous devrons préparer la passation de pouvoir avant d'annoncer la nouvelle. Cein, je veux m'entretenir avec Andonio, Jazani et vous aussi tôt que possible, quand on m'aura mis un pansement un peu mieux réalisé...
-J'ai fais dans l'urgence Excellence.
-Je sais. Vaas, trouvez moi tout ce que vous pouvez sur cette affaire. Mais je ne veux aucun mort et aucune condamnation pour le moment. Trouvez les suspects, enfermez-les, interrogez-les... Je doute que les forces des Sarreti vous pose problème, en revanche les autres marchands pourraient. Prenez tous les noms, notez soigneusement les requêtes et les refus de coopérer, ils nous serviront plus tard. Frann ?
-Oui madame ?! » Elle se raidit un peu plus encore.
« Appelle le reste de mes hommes, fais les descendre du vaisseau. Je veux qu'ils soient affectés à la protection d'Andonio Sarreti et que celui-ci rejoigne ses quartiers dès maintenant. Tu serviras d'agent de liaison entre lui et moi. Je ne veux pas qu'il courre le moindre risque, c'est compris ?
-A vos ordres madame. » Elle sortit en trombe de l'alcôve tout en pianotant déjà sur son communicateur.

Vriska se laissa aller un peu plus contre le dossier. Maintenir une autre position qu'allongée lui était douloureuse, mais elle n'allait pas pouvoir diriger les prochains jours depuis un lit. Avec la mort du dynaste et l'incompétence notoire et bien connue de son fils, Bastion risquait la guerre civile. Elle n'avait aucune envie que cela arrive. Elle regarda Cein dans les yeux :

« Je peux compter sur votre aide ?
-Andonio peut compter sur mon aide, j'ai trop d'affaires en cours avec sa famille pour le laisser tomber maintenant. Et puis la plupart des corporatistes de Bastion me sont hostiles pour d'évidentes raisons. Vous, cela dépend de si vous avez pris soin de mon petit problème.
Je vais vous laisser, vous avez besoin de repos, et je vais informer Jazani de vos volontés. Nous mettrons Andonio au courant, par contre, il serait mal venu qu'il s'effondre devant la foule quand la nouvelle sera rendue publique. Il a encore du mal à tenir debout tout seul. Elle par contre, elle a du cran. »


Le représentant de Jaemus quitta l'alcôve, laissant Senjak seule avec Vaas et le médecin. Un regard à celui-ci suffit à lui faire comprendre qu'ils désiraient parler en privé et il s'éclipsa. Il ne restait désormais plus que des impériaux dans l'alcôve. A l'exception du cadavre de Rondinga qui, pour des raisons évidentes, n'était pas un témoin gênant.

« J'espère que vous avez fait du bon travail Vaas, avec ces événements, le soutien de Cein va passer de sympathique à absolument vital à nos plans. Tout comme celui de Jazani d'ailleurs. » Elle resta silencieuse quelques secondes avant d'ajouter : « Soyez prudents dans vos enquêtes. Ils ne resteront pas impressionné par notre armée éternellement, nous devons obtenir des réponses satisfaisantes pendant que nous le pouvons si nous souhaitons sortir vainqueur de cette situation. » Un regard convenu laissa entendre que la véracité de ces informations importaient moins que leur contenu ''approprié'' : « Avant toute chose nous devons rétablir l'ordre. Trouvez les terroristes, jusqu'à la racine, et séquestrez-les tous. Nous nous en occuperons ensuite. Je ne veux que pas qu'un seul d'entre eux s'échappe, nous devons faire cesser la menace en une seule frappe, si nous voulons apparaître en maîtres.
Je vais rejoindre mes appartements, aidez-moi à me relever. »


Cette fois-ci elle accepta son bras avec plaisir pour qu'il la soutienne jusqu'à la sortie, où ce rôle fut pris par l'un de ses soldats. Avant de s'en aller, elle adressa quelques derniers mots au moff :

« Les premières réunions avec nos trois hôtes auront lieu demain en début d'après-midi. Assurez-vous d'avoir quelque chose à présenter à ce moment là. Et que les secrets de cette alcôve restent secrets. Vous avez ma confiance, ne me décevez pas. »
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Jazani quitta la pièce, pâle mais déterminée. Le médecin resta là, avec ses aides, sur ordre du Moff. La représentante de Bescane allait déjà avoir du mal à annoncer à son amant la mort du Dynaste, mieux valait ne pas ébruiter cet événement auprès des courtisans. La Zabrak accompagnant Darth Senjak et Cein entrèrent dans la pièce. Le Duros reçut les mêmes consignes : se taire sur le décès du Dynaste, ou devoir enrichir la rubrique nécrologique de Bastion. La Togruta donna des consignes à Vaas et ordonna que des troupes impériales viennent renforcer les membres de la sécurité de Bastion.

"Pardonnez-moi, Excellence, de vous remettre en question... Mais nous devrions ordonner à nos propres troupes de se fondre dans la sécurité de Bastion, plutôt que de la supplanter. Nos assaillants étaient des indépendantistes et mettre nos gens en avant ne ferait que nous desservir : d'une part les groupes d'indépendantistes pourront clamer ouvertement qu'ils ont raison... Et d'autres ne se priveront pas de faire courir la rumeur selon quoi nous aurions tout orchestré afin de mettre Bastion en position de faiblesse face à l'Empire, de telle façon que la planète rejoigne notre giron pratiquement de force... Que nos hommes se mettent à la disposition du chef de la sécurité, ce dernier et moi coordonneront nos efforts au mieux ensuite."

Le Falleen se massa les tempes, pendant que la Togruta s'assurait que le Duros les suive dans ce nouvel enfer. Il fit craquer ses jointures, se préparant mentalement à devoir passer une longue nuit à traquer les éléments dissidents dans la capitale. Il réassura la Sith de son efficacité, mais espérait, en son for intérieur, être capable de parvenir à ses fins.
Il aida la Darth à sortir de la salle et se mit en route, après qu'elle fut prise en charge par d'autres soldats impériaux, pour rejoindre le chef de la sécurité. Marcie et Gedwe étaient sur ses talons et tentaient de le rattraper.

L'alien écailleux retrouva l'officier qui calmait ses nerfs en buvant discrètement à une petite flasque métallique. Le Borgne hésita quelques secondes... Et prit son courage à deux mains. Il posa une main réconfortante sur l'épaule de l'Humain et usa de ses phéromones pour tenter de minimiser la réaction de ce dernier, avant de lui parler à voix basse, de façon à ne pas être entendu par autrui :

"Je suis désolé. Le Dynaste a succombé à ses blessures. Toutes mes condoléances et par les miennes, veuillez acceptez celles de l'Empire. Ne vous en veuillez pas : je pense qu'ils auraient mis leur plan à exécution tôt ou tard. Pour le moment, n'ébruitons pas la nouvelle de la mort du Dynaste. Faisons croire qu'il est toujours en vie, mais dans un état grave. Et chopons l'organisation de ces salopards pour leur faire payer."

L'homme le regarda dans les yeux et acquiesça. Il mena Vaas à la pièce où se trouvaient les deux assassins et le laissa là, avant de se mettre dans une pièce à l'écart afin de laisser libre court à son chagrin en privé. Le Falleen observa les deux prisonniers. La femme était en très mauvais état. Quant à l'homme, il semblait avoir encore ses esprits. Le Falleen s'approcha de lui et usa à nouveau de ses phéromones. Cela l'épuisait à un rythme accéléré et il sentait la fatigue s'emparer de lui. Il se pencha vers l'Humain :

"Le Dynaste a survécu à votre attaque. Il envisage une remise de peine pour vous... Si vous nous dévoilez qui est à l'origine de cela. Qui se cache derrière le Dernier Rempart ? Où se trouve son quartier général ? Combien de membres ?"

"Je... Je... L'homme avait les yeux dans le vague et la langue pâteuse. Le Dernier Rempart... Les patriotes de Bastion sont cachés dans la cantina du Septième Ciel... Les Architectes, nos supérieurs, assurent que nous sommes près de 3 millions, prêts à prendre les armes et à repousser l'env..."

Il s'écroula, inconscient, épuisé par les coups reçus et la torture. Le Moff assomma la femme à son tour, par précaution, avant de frotter ses yeux engourdis.

"Nous ne sommes pas sortis de la cantina..."

PS:
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« Je n'avais pas pour idée qu'ils remplacent la sécurité d'Andonio, simplement qu'ils s'y ajoutent. Je pense que Frann l'a compris mais je clarifierais la situation avec elle, juste au cas où. »

Ses soldats la raccompagnèrent aux appartements qu'on lui avait fournit. Toutefois, contrairement à précédemment, les six hommes restèrent de faction, se relayant pour monter la garde et s'assurer qu'aucune autre attaque ne menace la sécurité de la seigneur sith. Vriska s'entretint quelques instants par communication holo avec Frann, qui lui confirma que la sécurité des Sarreti avait accepté leur aide pour sécuriser les environs des appartements d'Andonio, mais qu'aucun soldat impérial n'était accepté à l'intérieur. Elle prit ensuite des nouvelles d'Andonio par l'intermédiaire de Jazani. La jeune femme semblait encore sous le choc mais parvenait à rester active et pragmatique. Elle confirma que la réunion du lendemain pourrait avoir lieu. Jazani l'informa qu'elle mis son père, le dirigeant de la planète Jaemus, au courant des événements en insistant sur le caractère confidentiel des choses mais que celui-ci avait expressément fait savoir qu'il voulait un entretien avec Darth Senjak.

Vriska en prit bonne note puis coupa la communication. Un médecin vint examiner sa blessure, poser un nouveau pansement et lui conseilla de se reposer. Conseil qui fut appliqué à la lettre puisque la seigneur sith s'effondra sur son lit, épuisée, et s'endormit quasiment aussitôt. C'est le sergent de ses hommes qui vint la réveiller, aussi peu brutalement qu'il lui était possible -ce dont les soldats qu'ils avaient l'habitude de réveiller à coup de bottes riaient dans son dos- en lui rappelant qu'elle avait ordonné une réunion entre elle et les autorités de Bastion au plus tôt et qu'un message invitant à une réunion en début d'après-midi avait été reçu. Vriska ouvrit difficilement ses yeux et constata qu'il lui restait à peine une demi-heure.

Quand Darth Senjak pénétra dans la salle de réunion, on aurait dis qu'il s'agissait d'une autre personne que celle de la veille. Portant son uniforme d'officier impérial, simple et neutre, marchant avec raideur à cause de sa blessure, elle n'arborait quasiment aucun bijou cette fois-ci, à l'exception notable du fameux diadème de protection. Mais elle n'était pas la seule dans la pièce qui n'avait pas mis de grands efforts dans son apparence. Andonio était affalé dans son siège, le regard un peu vague, habillé négligemment. Et pas le faussement négligent qu'il affectionnait d'habitude. Jazani se tenait à sa droite et avait délaissé ses robes expansives pour se contenter d'une robe noire, plus sobre. Elle tenait la main d'Andonio dans l'une des siennes. Seul Cein ne paraissait pas trop changé, bien que sa mise était un poil plus discrète. La réunion n'avait pas eu lieu dans la grande salle officielle de la veille mais dans une plus petite, plus adapté à ce genre de discussion. Ils étaient répartis autour d'une table ronde aux dimensions plus modestes. Quelques autres personnes étaient présentes, dont le chef de la sécurité des Sarreti que reconnut sans trop de problèmes Vriska. Le reste devaient être des hauts fonctionnaires et des conseillers d'Andonio. La salle était également lourdement gardé : deux hommes se tenaient juste derrière le fauteuil d'Andonio, quatre surveillaient la porte et on avait autorisé la seigneur sith à venir avec deux de ses propres hommes qui se placèrent juste derrière elle tandis qu'elle s'asseyait dans le siège à côté de Frann -celle-ci avait déjà plusieurs pages de notes-. De plus, Darth Senjak portait son sabre laser à la ceinture, parfaitement visible. L'ambiance tenait plus du conseil de guerre que de la réunion politique.

« Désolé de mon retard, nous pouvons commencer.
-Vous avez des nouvelles sur ceux qui ont perpétrés l'attaque ?
-Le Moff Stroker a du enquêter toute la nuit, tel que je le connais, il pourra nous en dire plus dès qu'il arrivera. En l'attendant, je pense que nous pourrions commencer à évoquer la suite des événements. Vous allez devoir succéder à votre père Andonio, et nous devrions nous y préparer convenablement...
-Il est mort depuis quelques heures, bordel, laissez-moi le temps ! » le cri soudain l'avait surprise. Andonio s'était redressé dans son siège avec une énergie qu'elle ne s'attendait pas à le voir démontrer. Pour autant, son regard ne cilla même pas et c'est avec une voix parfaitement égale qu'elle lui expliqua la situation :
« Andonio. Le titre de dirigeant de votre planète n'est normalement pas héréditaire, les autres oligarques vont chercher à dévorer l'héritage de votre père dès qu'ils apprendront sa mort -ce qui, même avec nos secrets, ne tardera pas-. Pensez-vous donc, tandis que la guerre va ravager la zone franche d'ici peu et que vous avez personnellement participé à la seconde bataille de Dubrillion, que vous avez le luxe de pouvoir « prendre votre temps » ? »

Un silence pesant s'installa entre eux deux. Elle doutait que les arguments rationnels aient beaucoup de poids avec le jeune homme, surtout dans l'état où il était, c'est pourquoi elle y avait mis une légère touche de persuasion en plus. Elle ne voulait le forcer à rien, ne pas l'influencer dans un sens où dans l'autre mais elle avait absolument besoin qu'il soit calme et ouvert à la discussion. Tandis qu'Andonio se rasseyait dans on fauteuil, lentement, Cein intervint de sa voix grave et solenelle :

« Elle a raison Andonio. Ton père n'aimerait pas que tu te laisses aller comme ça.
-On lui organisera les plus grandes funérailles dès qu'on aura rétablis la situation. »
ajouta Jazani.
« Andonio. » Vriska attira son attention avec une voix nettement plus douce, compréhensive : « Je suis sincèrement désolée de ce qui vous est arrivé » et comment qu'elle l'était, elle aurait mille fois préférer continuer les négociations avec Rondinga qu'avec cet héritier immature en deuil « mais non seulement vous devez protéger votre héritage, mais en plus ramener l'ordre sera le seul moyen de trouver les responsables de la mort de votre père. »

Là encore elle avait insuffler un peu plus que de simples mots dans ses paroles. La colère et la vengeance étaient des moteurs qu'elle comprenait bien, sith qu'elle était, et Andonio n'en serait que plus facile à comprendre et à orienter sur le bon chemin ainsi. C'est à ce moment qu'on ouvrit la porte pour laisser entrer Vaas, vers qui de nombreux regards interrogateurs se tournèrent aussitôt.
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La sécurité et la police de Bastion se déployaient dans les rues. La nouvelle de l'attaque avait fini par filtrer à l'extérieur du palais, mais la mort du Dynaste restait un secret... Pour le moment. Armond, le chef de la sécurité, et Vaas observaient des plans architecturaux et cadastraux, sur une immense table holographique.

"La cantina du Septième Ciel est située dans les bas-quartiers de la partie Ouest de la ville. On avait entendu parler de personnes ouvertement anti-Empire, mais nous avons mis cela sur le compte de la boisson."

"Je comprends. On en a quelques-uns comme ça, même à Dromund Kaas. Bien entendu, il s'agit la plupart du temps d'ivrognes ayant forcé sur la boisson, mais s'il s'avère qu'ils ne sont pas si soûls que ça... Enfin... Ce n'est pas le sujet. Quelle est la difficulté principale ?"

"Il y en a plusieurs : tout d'abord, la configuration des environs de la cantina. C'est un vrai labyrinthe, avec des myriades d'accès, de points de sorties. Et ils ont sûrement des guetteurs. Je doute qu'ils aient réellement les 3 millions d'adhérents qu'ils revendiquent, mais doivent sans aucun doute s'être attiré la sympathie des habitants du quartier, et certains doivent jouer le rôle de guetteurs. De plus, ils ont sûrement apprit que l'attaque du Palais avait porté ses fruits, du moins en partie. Cela signifie qu'à moins que le Dernier Rempart ne possède une véritable base fortifiée dans la cantina ou à proximité, leurs dirigeants se sont sûrement enfuis pour une base arrière, à l'extérieur de la ville."

Vaas se frotta les paupières, pensif. Armond lui tendit sa petite flasque métallique, qu'il accepta avec plaisir. Il en ôta le bouchon et en but une gorgée, avant de rendre l'objet en toussant. Le chef de la sécurité, quant à lui, s'octroya une généreuse rasade :

"Bon sang, il y a quoi là-dedans ? J'ai rarement bu quelque chose d'aussi fort et je suis sûr qu'on pourrait l'utiliser pour décaper un speeder de course."

"Orf, pas grand-chose. C'était une recette de mon grand-père, qui distillait ça avec ses amis, quand il était à l'armée. Il l'a passé à mon père, qui en prenait quand il devait affronter la patronne en revenant du boulot le soir. Et mon père me l'a passé. La recette est secrète, mais je peux vous révéler qu'on le conserve quelques temps dans un casque de soldat, afin de le faire vieillir."

"Vu comme ça arrache, le casque devait appartenir à votre grand-père..."

"Ouais, quelque-chose comme ça. Je trouve que ça donne un arrière-goût métallique pas dégueulasse pour deux sous. Pour revenir à ce que nous disions... Vos soldats sont-ils prêts ?"

"Ils débarquent en ce moment-même. Bien entendu, nous tentons de faire cela de la façon la plus discrète possible. Enfin, débarquer une centaine de soldats, comme ça, au milieu de la nuit... Quelle heure est-il, par ailleurs ?"

"Deux heures après la mi-nuit. Nous devrions y aller. Prenez une arme en plus de votre sabre. Non pas que je doute de son tranchant, mais j'aimerais éviter d'avoir à expliquer comment deux dignitaires impériaux, à savoir une Sith et un Moff, ont pu être blessés alors que leur sécurité était sous ma responsabilité."

Vaas sourit en coin et plaça un holster de blaster à sa ceinture, avant de suivre l'Humain en direction du refuge du Dernier Rempart.

...............................................

[Thème de la scène : L'assaut de la cantina]

Les soldats impériaux et de Bastion s'assemblaient devant la cantina. Le quartier entier était bouclé et sous la surveillance des forces de sécurité. Vaas, par tacticom, donna ses ordres à son détachement :

"Bon, les p'tits gars, je compte sur vous, essayez d'en garder un maximum en vie. L'état, par contre..."

Dans un certain ensemble, ils saluèrent en claquant des talons, avant de se mettre en place. Les portes étaient fermées et un officier toquait à l'un des volets, ordonnant au propriétaire de l'établissement de sortir. Une explosion éclata les volets et le visage de l'homme, qui tomba au sol. Les soldats assemblés se concertèrent et deux d'entre eux, équipés d'armes lourdes, mirent la porte en joue et tirèrent, la faisant sauter.
Poussant un cri de guerre communs, les soldats, Bastion comme Impériaux, chargèrent.

L'attaque fut brutale et dura plusieurs heures. Quelques rebelles parvinrent à s'enfuir, en partie par des tunnels creusés sous l'édifice, mais furent rapidement capturés. Enfin, quand les assiégés furent sortis de force de la cantina, il était environ 5h, selon les estimations de Vaas. Ils furent emmenés manu militari en direction des geôles du Palais, pour interrogatoire.
Le Falleen, afin de tenir le coup, avait consommé des stimulants militaires. Pourtant, à son arrivée au Palais, Armond l'excusa et lui ordonna à demi-mot d'aller se coucher.
Le Moff acquiesça et s'écroula sur son lit à peine entré dans la chambre.

Moins de deux heures plus tard, il s'éveilla et, malgré ses efforts, ne parvint à retrouver le sommeil. Le Falleen, en tenue froissée, sa mèche crânienne laissée libre, se rendit dans les salles d'interrogatoire. Enfin, il retrouva Armond, qui supervisait l'entrevue des "officiers" du Dernier Rempart.

"Alors, qu'en est-il ?"

"Bah. Pas grand-chose. Vous voulez participer ?"

"Avec plaisir, j'ai besoin de me détendre un peu..."

Il fit craquer ses articulations de façon suggestive...
Enfin, au bout de six heures d'interrogatoire, l'un d'entre eux cracha finalement le morceau tant convoité :

"Le Dernier Rempart... Possède une cachette, au sein des terres, à deux cent kilomètres d'ici. C'est un réseau de cavernes, aménagée de façon à comporter des campements d'entraînement. On a près de quatre mille hommes qui s'y cachent, équipés pour la guerre, et qui sont sur le point de marcher sur la capitale. Ils sont déjà au courant de l'attaque et vont bientôt se mettre en marche."

"Attends un instant... Quatre mille hommes ? Des terrains d'entraînement ? Équipés ? Qui vous fournit cette logistique ?"

"Le... Les..."

"PARLE !"

"On a des contacts. Des gars de la République, qui ont été introduit ici par un secrétaire du Dynaste. Pas difficile de le rater, il a la gueule du mec qui visite souvent la cité perdue de Sod'Om. Zitoire, je crois que c'est comme ça qu'il s'appelle, ce foutu suppôt."

Vaas regarda Armond, avant de faire un noeud rapide à sa mèche crânienne et de se diriger vers la salle de réunion. Il entra dedans en coup de vent... Et fut le point de mire de toute la salle. Ce fut à cet instant qu'il prit conscience que non seulement ses vêtements étaient froissés, mais des éclaboussures de sang constellaient son corps et ses écailles avaient viré à un bleu-gris pâle. Il était en bras de chemise et son cache-œil pendait misérablement à sa ceinture. Il s'arrêta près de Darth Senjak et passa sa main sur son visage épuisé, avant de saluer d'un mouvement de tête la Sith, Jazani, Andonio et Cein, avant de prendre la parole, son oeil unique recherchant quelqu'un dans l'assemblée.

"Excellences... Bien le bonjour. Je viens vous annoncer que la cantina du Septième Ciel, quartier général du Dernier Rempart, qui est responsable de l'attaque de cette nuit, est sous notre contrôle. Plusieurs rebelles ont été appréhendés et leurs supérieurs, du moins ceux sur lesquels nous avons mis la main. Mais il y a plus urgent. Une armée se prépare à marcher sur la capitale. Ce sont des personnes entraînées et bien équipées. La République trempe là-dedans. Et les envoyés du Sénat ont été introduits sur Bastion grâce à une personne se trouvant actuellement dans cette pièce !"

Pendant sa tirade, il s'était appuyé sur la table, les paupières papillonnantes. Enfin, il trouva celui qu'il cherchait et le premier regard confirma l'impression que le prisonnier avait instauré : même défoncé aux épices, il ne confierait pas la garde de l'Impératrice à Zitoire. Ce dernier était installé non-loin d'Andonio et s'acquittait du rôle ingrat de rédiger un compte-rendu de la réunion.
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Les paroles de Vaas eurent un impact énorme. Le silence s'installa soudainement. Chacun essayait de comprendre ce que cela voulait dire. Puisqu'elle était face à eux, Senjak fut l'une des seules à remarquer que trois des hommes de la sécurité des Sarreti contournait discrètement les hauts officiels installés derrière Andonio, Jazani et Cein. Parmi les gardes, Armond, le chef de la sécurité, qui était entré en même temps que Vaas et semblait dans le même état de manque de sommeil inquiétant. Les trois hommes se placèrent légèrement derrière l'un des secrétaires qui, Vriska le ressentit plus qu'elle ne le remarqua, était très mal à l'aise. Cein fut le premier à parler :

« Qu'est-ce que vous voulez dire, Stoker, expliquez-vous ! »

Vriska remarqua qu'il n'avait même pas pris la peine d'appeler le moff par son titre, ce qui trahissait une certaine anxiété de l'extraterrestre. C'était bien normal, tout le monde n'attendait que des explications, à commencer par Andonio qui était suspendu aux lèvres du fallen. Elle, elle espérait surtout qu'il ne se trompait pas pour oser lâcher une telle phrase dans ce contexte.
Elle en poussa presque un soupir de soulagement quand le secrétaire qui suait à grosse goutte se leva d'un bond et voulut courir vers la porte. Les gardes dans son dos furent plus rapide et se jetèrent sur lui pour rapidement l'immobiliser, chacun lui agrippant un bras, tandis qu'un autre avait un blaster braqué sur la poitrine de l'homme. Andonio c'était aussi levé :

« C'est lui le responsable de tout ça ? »

La colère suintait de ses paroles et Armond lui confirma que d'après les renseignements qu'ils avaient obtenus, c'était bien lui qui avait aidé les terroristes. Andonio exigea alors que le capitaine lui donne son blaster. Suivit un bref instant d'incompréhension avant qu'Andonio ne répète son ordre, plus fermement, et que le capitaine ne commence à s'exécuter. Les secrétaire, lui, commençait à pleurer en implorant la pitié, Jazani s'était levé et avait posé une main sur l'épaule d'Andonio en lui parlant doucement pour le ramener à la raison et Cein jeta un regard à Vriska qu'elle ne sut pas interpréter. Finalement Andonio eut l'arme en main et tira sur la poitrine du secrétaire. Sous la surprise les gardes le lâchèrent en s'écartant, les autres assistants et dignitaires eurent des cris de stupeur et Jazani retira vivement sa main en faisant un pas en arrière. Vriska se demanda si elle était un peu responsable de cette violence inutile puis haussa les épaules. Andonio tira encore trois fois sur le désormais cadavre avant de rendre son arme au capitaine et de se rasseoir, avec une rigidité presque mécanique. Son visage semblait figé dans une réflexion interne. Le calme revint progressivement tandis qu'Armond faisait signe aux deux hommes d'emporter le mort. Jazani ne cessait de fixer Andonio, comme si elle ne le connaissait pas. Cein était redevenu difficile à lire, mais il semblait quand même troublé. Vriska risqua finalement une parole :

« Il aurait été plus intéressant de l'interroger sans doute. » Il n'y eut pas de réactions : « En attendant, nous devrions parler de la défense que nous allons mettre en place.
-Maintenant qu'on sait qu'ils se ramènent, on devrait pas avoir de problèmes à les arrêter. J'ai fais transmettre l'ordre de se préparer à nos forces et aux flottes. Quand ils arriveront, des navettes de débarquement leur tomberont sur la gueule. Avec un peu de chance ils vont rien comprendre.
-Vous avez prévenus les autres oligarques de l'attaque ? »
c'était Cein qui venait de poser cette question.
« Non monsieur, je devrais vous pensez ? » Le duros échangea un regard avec la togruta, laquelle lui fit signe de dire ce qu'il avait à dire, il connaissait mieux le milieu qu'elle :
« Non. Nous n'avons aucune certitude qu'un d'eux ne soit pas mêlé à tout ça. Gardez le maximum secret toute cette opération.
-Sauf votre respect, ça va être dur de garder ça secret quand ils vont commencer à tirer.
-Nous avons l'avantage de l'appui aérien. Nous pouvons circonscrire leur attaque dès qu'elle débutera avec un bon déploiement de nos forces, les encercler et les détruire. Un exercice à la portée de n'importe quel général un tant soit peu expérimenté je pense. »

Vriska s'interrompit dans ses remarques quand elle remarqua que la plupart des regards étaient tournés vers elle. Y compris celui d'Andonio qui avait un peu relevé la tête pour ce faire. Elle demanda d'une voix un peu lasse :

« Vous n'avez personne d'autre ?
-Pas d'aussi expérimenté en tout cas, répondit Armond.
-Alors je m'en occuperais. Transmettez à Frann les noms de vos officiers et je m'entretiendrais avec eux avant ce soir. On devrait pouvoir être prêt pour demain matin si besoin.
-Il va de soi que vous n'obtiendrez aucun rôle officiel et que vous ne serez qu'une consultante externe, précisa Cein.
-Bien entendu. Vous ne craignez pas que la chose se sache et qu'on ne vous accuse encore plus de collaboration avec l'Empire ? »

Cette fois-ci ce fut Jazani qui répondit, ayant retrouvé tout son calme elle tenta d'avoir l'air aussi sûre d'elle que le reste de leur assemblée et parvint à se composer une assez belle aisance de façade. Vriska nota l'effort et se dit qu'elle avait clairement plus de potentiel qu'elle n'en avait laissé voir de prime-abord.

« Il semble que nous avons déjà de gros problèmes avec les factions anti-impériales. Et si vraiment des agents républicains sont impliqués, c'est un acte de guerre. Si vous désirez obtenir plus de soutien de la part de Bescane, vous pouvez essayer de contacter mon père. Il pourrait sûrement déléguer quelques vaisseaux pour venir vous prêter main forte.
-Jaemus ne pourra participer en revanche, il faudra pour cela que le conseil qui dirige notre planète vote un mouvement, et vous n'avez pas assez de temps devant vous pour ça je pense. Nous pourrons peut-être amener une aide à rétablir l'ordre.
-Quelque soit les informations véritables sur ces rebelles, je doute qu'il soit suffisamment menaçants pour que leur coup de force ait la moindre chance de marcher : Dubrillion est encore toute récente e même s'ils reçoivent un soutien républicain on n'organise pas une rébellion aussi simplement. Je pense que notre arrivée les a un peu pris de cours.
Je pense que nous pouvons arrêter cette réunion ici, nous la reprendrons lorsque cette insurrection sera matée. Ironiquement, Andonio, ces rebelles vont vous donner un peu du temps que vous souhaitiez. »


Tous se levèrent et quittèrent la salle. Vriska donna l'ordre à Vaas d'aller récupérer un peu de sommeil puis, quand il serait reposé, de potasser toues les informations qu'ils possédaient sur la politique : lorsque les rebelles auraient été écrasés, il conviendrait de retracer les origines de leur mouvement, elle doutait qu'il n'y avait pas au moins un oligarque bastide impliqué, et de convaincre la populace que tout était sous contrôle.
Puis Vriska s'autorisa une heure de sieste avant de rencontrer les officiers de l'armée de Bastion. Les multiples allégeances de ceux-ci lui compliquaient la tâche : bien que Rondinga ait essayé de centraliser l'armée il n'avait pas complètement réussit à supprimer les armateurs de vaisseaux privés et le piston pour certains officiers issus de riches familles marchandes. Il avait toutefois réussit à instaurer un certain esprit de corps parmi les officiers et l'aura de Vriska en tant que générale lui permis de s'assurer de la coopération même des plus rétifs.
Des sondes d'espionnage leur permirent d'observer les mouvements ennemis et de prédire les principales cibles. La plus évident semblait être le palais des Sarreti, où Armond était en train de s'assurer que toutes les défenses étaient prêtes. Quelques autres cibles probables, soit symboliques soit d'importance pour la famille Sarreti, furent identifiées. Dans chaque cas des consignes de déploiement furent données. Il s'agissait toujours de couper les voies de retraite des insurgés et de les piéger dans une nasse où la supériorité mobile et aérienne des militaires leur assurerait la victoire. Le premier objectif était de protéger le pouvoir des Sarreti, le deuxième de tuer ou capturer tous les rebelles et le troisième de faire ça le plus rapidement et discrètement possible pour éveiller le moins possible de crainte dans la population. Tout cela rappelait à Vriska de nombreux souvenirs de ses débuts en tant qu'inquisitrice, tandis qu'elle conseillait les actions des moffs qui faisaient face à l'hostilité des populations locales. Désormais, elle était encore plus écoutée et respectée et sa tâche n'en était que plus facile. Bien qu'elle percevait un ressentiment général qu'elle mis sur le compte de son appartenant à une race alien. Au moins les officiers écoutaient. Peut-être les récits de leurs camarades ayant participé à la bataille de Dubrillion.

L'après-midi passa et les préparatifs de bataille furent achevés. Jazani elle-même vint prévenir Vriska qu'elle avait contacté son père et que celui-ci souhaitait parler directement à la seigneur sith avant d'ordonner ses vaisseaux au départ.
La conversation se déroula dans l'une des salles de transmission du palais. La pièce était assez petite et sombre, Vriska assise nonchalamment dans un fauteuil au centre étant la seule vraiment éclairée. Dans son dos, deux de ses hommes était appuyés contre le mur de chaque côté de la porte et conversaient à voix basse. Elle les entendait, ils discutaient de la bataille prévue le lendemain : les troupes impériales ne participeraient pas aux frappes contre les rebelles mais pourraient aider à défendre le palais.
Finalement le transmetteur devant elle se mit à bourdonner et rapidement une image apparut. Tremblotante à cause de la distance de communication, c'était celle d'un homme d'âge mur, le crâne dégarni avec seulement quelques cheveux à la couleur indiscernable dans l'hologramme sur les côtés. Il avait le regard dur et puissant et, si elle ne savait pas si c'était sa vraie couleur d'yeux, Vriska trouva que le bleu clair de l'hologramme leur allait parfaitement. Une mâchoire carré, une stature plus digne d'un militaire que d'un marchand et une posture respirant la puissance, un bras posé sur l'accoudoir de son trône, l'autre main posé sur un de ses genoux, il dévisageait la sith sans sourciller.

« Je vous imaginais plus impressionnante.
-Désolée de ne pas correspondre à vos attentes.
-Tant mieux. Je n'ai pas confiance dans les gens qui doivent être impressionnants pour se faire respecter, souvent ils ne sont que des faibles. » Elle ne releva pas l'ironie de ses propos au vu de la façon qu'il avait de se tenir et le laissa parler : « Ma fille m'a rapidement expliqué la situation. Je n'aurais qu'une question : pourquoi je voudrais aider le fils de ce connard de Rondinga à garder son précieux cul sur son trône ?
-Parce que ça gardera celui de votre fille juste à côté. »

Elle avait touché juste avec sa désinvolture et elle vit la mâchoire légèrement se crisper, à moins qu'il ne s'agisse simplement d'un défaut de l'image. Elle se redressa et se pencha en avant, posant un coude sur ses genoux croisés et le menton au creux de sa main, plongeant ses yeux dans ceux du patriarche Vardboff. Elle avait délaissé son uniforme militaire pour une robe plus simple que celle qu'elle portait à la réception et n'arborait que quelques parures assez discrètes.

« Andonio est un jeune homme inconstant et notoirement incompétent. Ce qui n'est pas le cas de votre fille et il le sait. Tant que Jazani disposera d'un tel ascendant sur lui, vous disposerez d'un avantage dans toutes vos négociations avec Bastion. Sans compter qu'avec la mort de Rondinga, Andonio devra déjà faire face à ses rivaux au sein de Bastion et n'aura d'autre choix que de s'assurer des alliés solides à l'extérieur pour conserver sa place. En l'aidant à rester au pouvoir, vous vous garantissez une place de choix dans les négociations ainsi qu'à un membre de votre famille. A l'inverse, si vous laissez la situation sur Bastion dégénérer, vous vous retrouverez avec un futur dynaste qui ne vous devra rien, n'aura besoin d'aucune alliance pour assurer sa place et ne portera pas spécialement dans son cœur un membre de votre famille. Sans compter tous les troubles que de tels événements amèneraient sur le commerce.
En vérité, même si vous n'en avez pas encore pris conscience, vous avez envie qu'Andonio reste dynaste. »
Et l'Empire a envie que Bastion, Bescane et Jaemus restent alliées pour lui être utile, songea Vriska.
« Vous savez vous montrez convaincante, on ne m'a pas mentit. Mais il faudra un peu plus que de belles paroles pour qu'Andonio ait mon plein soutien. Pour l'instant je vous enverrai quelques renforts. De quoi vous aidez un peu contre ces idiots qui pensent faire une rébellion. Lorsque cet événement sera derrière nous, j'entends pouvoir discuter avec Andonio directement d'accords mutuellement profitable.
-Et je suis certaine qu'il en sera ravi. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, les derniers événements ont été éprouvants et je vais vous laisser. »

Elle quitta la conversation et rejoignit les quartiers qu'on lui avait prêté où elle put se délasser dans un bain inhabituellement long avant de prendre quelques heures de repos. On la tira de son sommeil pour l'informer de l'arrivée des renforts bescans. S'ensuivit une brève réunion d'état-major avec les nouveaux arrivants pour discuter de leur implication. Senjak s'assura que les bescans soient déployés dans des coins visibles, afin que les rumeurs des combats mentionnent l'alliance et que l'image des Sarreti en soit un peu plus renforcé. Puis elle retourna se coucher.


Le soleil commençait tout juste son ascension au-dessus des bâtiments d'acier de la capitale. Vriska porta les jumelles à ses yeux pour observer les événements à l'est. Le transport des insurgés fut abattu par une volée de laser et se mit à rapidement perdre de l'altitude tandis que des aéronefs militaires le prenaient en chasse. Elle baissa les jumelles.
La riposte s'était finalement bien déroulée. Le début avait été chaotique, les insurgés disposant visiblement de nombreux véhicules qui avait été cachés dans la ville par des alliés et ils avaient ciblés non pas une mais trois cibles. Il avait fallut réajuster les plans de batailles. Fort heureusement cela signifiait aussi que les forces ennemis étaient moins nombreuses à chaque endroit. Vriska avait fait le pari d'ignorer dans un premier temps l'une des attaques, située dans un quartier administratif peu fréquenté au matin. Les forces bastides et bescanes ainsi concentrées sur les deux autres attaque avaient pu rapidement éliminé toute résistance. Elle avait envoyé Vaas accompagné l'une des détachements de soldats afin de s'assurer d'avoir un œil sur ce qui s'y passerait. Puis lorsque les deux premières attaques avaient été suffisamment sous contrôle, de nombreux soldats avaient été envoyés pour s'occuper du troisième groupe de rebelles.
Les insurgés avaient de nouveau posés problème à la fin de la bataille, leurs véhicules leur assurant de trop nombreux moyens de fuites. Au petit matin, alors que les nombreux travailleurs des usines rentraient chez eux ou se dirigeaient vers leur travail, cela avait provoqué de nombreux problèmes mais les véhicules essentiellement utilitaires et civils des insurgés ne faisaient en aucun cas le poids face aux vaisseaux militaires à leur poursuite et désormais quasiment tout était terminé. Les pertes parmi les bastides et les bescans avaient été limitées, les rebelles étaient pour la plupart mal armés et entraînés. Seules certaines des unités, vraisemblablement composés d'anciens soldats, avaient posées de vrais problèmes. Les quelques impériaux qui avaient participé brièvement à la défense du palais ne déploraient que quelques blessés, dont un dans un état sérieux.
Vriska sortit un communicateur de sa poche et l'alluma. Elle n'eut pas à attendre très longtemps pour que Vaas réponde et l'hologramme du fallen fut projeté sur le petit objet.

« Moff Stoker, les événements se sont bien déroulés de votre côté ? Ici les derniers rebelles oint été capturés ou sont en passe de l'être. Par contre je crains que notre opération n'ait pas été aussi discrète qu'escomptée. Il faudra s'occuper de rassurer la foule et les citoyens, je suis ouverte à toutes vos idées. Il faudra également nous pencher sur ces véhicules, je pense que nous pourrons débusquer quelques canards boiteux en découvrant qui les a placé là. »
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Armond, ainsi que deux autres membres de la sécurité, entra à la suite de Vaas dans la salle et se fondirent au mieux dans la foule. Cein, justement choqué par les propos du Moff, lui somma de s'expliquer. Ce dernier humecta ses lèvres, les paupières papillonantes, cherchant ses mots dans un esprit fatigué et submergé par les émotions des dernières heures. Alors qu'il allait obtempérer, Zitoire se leva d'un bond, afin de rejoindre la sortie... Et fut cueilli au vol par les gardes, qui le plaquèrent au sol et le braquèrent. Andonio se leva et demanda s'il était le responsable.
Armond confirma et le nouveau Dynaste demanda une arme. Vaas savait comment ça allait se dérouler : tout le monde était encore sous la stupeur, et personne ne penserait à l'empêcher de faire quoi que ce soit. Y compris quand il allait abattre le fonctionnaire bredouillant comme un nexu à moitié crevé. La suite se conforma à ce qu'il avait prévu et Armond ordonna à ses gens d'emporter le corps. Ils commencèrent alors à commenter l'événement et à discuter des prochains plans de bataille. Affalé dans un fauteuil, Vaas suivit la conversation d'une oreille distraite, essayant plutôt de rester éveillé. Enfin, la réunion s'acheva et la Sith lui ordonna de se prendre du repos :

"Avec plaisir, votre Excellence."

Il se dirigea vers sa chambre et s'effondra sur son lit, s'endormant sur le coup dans une nuée de ronflements. Il s'éveilla littéralement près de 16 heures plus tard et son premier geste fut de prendre un copieux et solide repas afin de rompre le jeûne auquel il était astreint depuis plus d'une journée. Une fois cela fait, on le mit au courant du plan de bataille décidé la veille, pendant qu'il s'habillait. Il allait diriger une partie des troupes de la coalition bescane-bastide qui allait affronter les insurgés, pendant que Darth Senjak allait défendre le palais avec les impériaux. Le Moff plaça précautionneusement son bandeau de cuir sur son œil aveugle et se dirigea vers ses troupes.

La bataille débuta à l'aube et fut aussi courte que violente. Les rebelles avaient encore des alliés dans la place et des véhicules leur avaient été préparé dans plusieurs quartiers de la ville. Toutefois, ce n'étaient pas des engins militaires et jusqu'à preuve du contraire, un tir de roquette bien placé avait la puissance nécessaire pour les faire sauter.
Seuls quelques insurgés posèrent de réels problèmes et furent rapidement identifiés comme d'anciens membres de l'armée bastide, ce qui n'empêcha pas leurs ex-camarades de les traiter comme des traîtres et de les abattre sans sommation.

Alors que les dernières poches de résistances s'amenuisaient, les insurgés ayant prit la fuite quand ils sentirent le vent tourner en leur défaveur. Ce fut sur ces entrefaits que Vaas reçut un appel de Darth Senjak. Il sortit son holocom et observa la silhouette holographique de la Togruta apparaître devant son oeil. Il plissa ce dernier afin de faire au mieux le point, pendant qu'elle lui donnait des nouvelles de sa propre situation et ses prochains ordres :

"Et bien, cela se passe bien pour nous, on traque les derniers rebelles en tentant d'en garder un maximum en vie. Bon, il y a parfois des incidents, comme ce gus qui a tenté de prendre des gamins en otage. Les enfants sont sains et saufs, même si ils vont rester traumatiser un bon moment. Recevoir des bouts de cervelle sur la tronche, ça a de quoi choquer, même si ça appartenait à un enfoiré de première. On va faire de notre mieux pour les véhicules. Prenez garde à vous. Moff Vaas Stoker, over."

Il tourna la tête et se dirigea vers un officier bastide. Ce dernier supervisait l'encadrement des rebelles prisonniers et donnait ses ordres pour sécuriser le quartier. Vaas, avec les membres de la coalition, avait prit le parti de ne pas donner d'ordres, mais de suggérer des idées, afin de ménager la susceptibilité des futurs alliés de l'Empire :

"Lieutenant, je pense que nous serions bien inspirés de nous intéresser aux véhicules que ces salopards ont utilisé. Nous savons qu'il s'agit de véhicule civil, c'est déjà ça. Mais qui peut les avoir placé, quand, qui a les moyens matériels et techniques ? Voilà ce sur quoi nous devrions nous pencher à présent."

"Pas faux. Une partie de nos troupes va aller conduire nos prisonniers en lieu sûr, pendant que nous investiguerons... Tout en rassurant la population. Enfin... Il prit une cigarette et l'alluma après l'avoir calé entre ses dents : il ne devrait pas y avoir beaucoup de sentiments pro-Remparts, la nouvelle du meurtre du Dynaste ayant fait son chemin dans la cité. Que nous soyons d'accord ou non avec ses prises de position, il reste notre dirigeant et s'attaquer à lui est un crime impardonnable."

Vaas sourit et hocha la tête, avant de se diriger vers un véhicule insurgé n'ayant pas trop été endommagé durant les affrontements et l'observa au mieux. Il était, à vrai dire, totalement quelconque, si l'on exceptait l'un des sièges passagers, soufflé par l'explosion d'une grenade. Et le sang qui tapissait l'habitacle, bien entendu. Il inspecta l'intérieur. Il restait un blaster, abandonné au sol. Tendant sa main gantée, il le ramassa et l'examina attentivement. Le numéro de série de l'arme avait été soigneusement retiré et limé, et cette dernière était d'un modèle assez commun pour être largement répandu dans la galaxie. Vaas fit la moue, avant de sortir et de continuer d'inspecter le véhicule. Un nom retint toutefois son attention :

"C'est un engin de la corporation Aratech. Vérifiez si les autres engins utilisés par les rebelles sont du même acabit, et cherchez qui pourrait en fournir autant."
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Vriska inspira longuement en refermant la conversation. Elle grimaça et porta sa main à sa poitrine. Les blessures étaient encore loin d'être cicatrisées. Elle se tourna vers les officiers bastides et bescans à quelques mètres d'elle et, après avoir échangé quelques mots avec eux, les laissa à la fin des opérations pour gagner la petite navette qui lui avait été prêtée par Andonio. Elle s'assit avec un soulagement certain et demanda au chauffeur de la conduire au palais.

Lorsqu'elle posa le pied sur la plate-forme d'atterrissage, elle sentait que quelque chose clochait. Une prémonition qu'elle avait appris à écouter. Alors qu'elle progressait à travers les couloirs, un peu plus lente qu'à son habitude et toujours escortée désormais -la victoire n'excluait pas la prudence-, elle commençait à voir des indices : énormément de serviteurs, de livrée inconnue. Des fonctionnaires qui courraient en tout sens. Tout bourdonnait d'une importante activité, ce qui n'était pas normale seulement deux heures après avoir dispersé les rebelles et tandis que ceux qui travaillaient au palais auraient à peine du commencer à revenir une fois le risque écarté.
Vriska en était là de ses réflexions quand un des intendants Sarreti s'approcha d'elle et attira poliment son attention :

« Dame Jazani a demandé à ce que vous rejoignez vos quartiers dès que vous serez de retour au palais. Elle vous y retrouvera d'ici peu de temps pour discuter. Si vous voulez bien me suivre.
-Je pense savoir où sont mes quartiers.
-Le palais possède bien des recoins que vous n'avez pas encore appris à connaître. Vous y serez plus vite en me suivant. »

Elle n'insista pas, sachant reconnaître quand on cherchait à lui cacher poliment quelque chose. L'intendant la guida effectivement à travers des couloirs qu'elle ne connaissait pas. Des couloirs secondaires essentiellement, s'aventurant seulement brièvement dans les allées principales non sans jeter un coup d’œil aux alentours pour vérifier que personne ne les surveillait. Finalement ils arrivèrent aux portes de ses appartements et quand elle pénétra dedans Vriska eut la surprise de constater que l'ensemble des gardes qu'elle avait affecté à la sécurité d'Andonio dernièrement était présents dans la pièce. Elle s'approcha de leur sergent :

« Vous avez une bonne raison pour avoir changé de poste je suppose ?
-Ils n'y sont pour rien Dame Senjak, c'est moi qui leur ai demandé. »

Vriska se retourna pour voir Jazani qui venait d'entrer dans la pièce et refermait précipitamment la porte derrière elle.

« Je suis venu rapidement quand on m'a dis que vous étiez de retour, je me suis dis que vous voudriez des réponses.
-En effet.
-Je vais m'asseoir si ça ne vous gêne pas, et prendre un verre aussi, j'ai la gorge sèche. »

La seigneur sith ne remarqua qu'à ce moment là que la diplomate bescane semblait singulièrement épuisée et fébrile. Et elle gageait que la perspective de l'attaque n'était pour rien dans cet état émotionnel. Les deux femmes s'assirent dans un sofa, dans la chambre de Senjak, le salon étant majoritairement occupé par des soldats désœuvrés. Jazani but un grand verre d'eau et un verre de liqueur avant de parler :

« Andonio a annoncé ce matin, dès que les rebelles devant le palais ont été dispersés, que Rondinga est mort.
-On ne l'aurait pas caché très longtemps encore.
-Il a aussi annoncé sa volonté de reprendre le rôle de Dynaste de son père, et que nous allons nous marier, tandis qu'elle parlait Jazani se laissa aller contre le dossier en prenant une nouvelle gorgée de boisson alcoolisée. C'est bien lui ça, trop impatient.
-Je pensais que votre futur mariage était pour ainsi dire acté. Je ne vois pas ce que cette déclaration a de si importante.
-Il l'est, et tout le monde le savait. Le problème n'est pas là. Réfléchissez mieux Senjak, vous pensez que vous êtes la seule sur Bastion à voir Andonio comme un petit imbécile ?
-Je n'ai jamais rien dis de... » Elle s'arrêta devant le regard que lui lançait Jazani. « Bon, j'admets l'avoir pensé. Et je crois que je commence à comprendre le problème.
-La moitié des oligarques de Bastion est persuadé que c'est un coup monté de ma part, ou plutôt de celle de mon père, pour prendre le contrôle ici. J'ai du passer tout mon temps depuis l'annonce d'Andonio à m'expliquer. Et comme il refuse de s'entretenir avec les oligarques, prétextant qu'il est en train de faire son deuil...
D'autres murmures que vous y êtes pour quelque chose, c'est pour ça que j'ai demandé à vos hommes de se retirer de leur surveillance. Ils attiraient plus de suspicion qu'ils ne déjouaient d'attaques.

-Et Cein ? Jazani sembla se rembrunir encore plus. J'ai touché une corde sensible.
-Non, pas vraiment, c'est juste que... il dit qu'il soutient les décisions d'Andonio mais avec une façon de faire qui me donne l'impression qu'il ne soutient pas toutes les décisions. Si vous voyez ce que je veux dire.
-Je crois que je vois, oui.
-Vous avez des conseils ?
-Premièrement évitez de vous précipiter pour discuter avec une diplomate étrangère juste au moment où les accusations de trahison pleuvent.
-Un peu tard pour ça. Mais ne vous en faites pas, je me suis arrangée pour qu'on ne le remarque pas.
-Vous pourriez également essayer de vous éloigner un certain temps de Bastion une fois qu'Andonio sera dynaste, ça devrait calmer les rumeurs jusqu'à permettre un retour. Vous pourriez faire partie de votre ambassade dans l'Empire. »

Il y eut un moment de silence entre les deux femmes, tandis que Jazani réfléchissait à cette idée. Finalement elle reposa son verre et quitta Vriska, en lui conseillant de ne sortir que lorsqu'elle serait prête à affronter une horde d'oligarques avides de questions. La togruta resta un instant songeuse avant d'appeler Frann.

« Oui madame ?
-Essaie de te renseigner sur les principaux oligarques s'il-te-plaît. En particulier sur ceux qui pourraient faire concurrence à Andonio. Tu me transmettras tes informations au fur à mesure. J'ai besoin de prendre le temps de réfléchir un peu avant d'agir. »

L'officier acquiesça et repartit. Vriska, elle, resta à sa place, reposant son verre sur la table basse devant elle. Elle tendit la main et son ordinateur vola doucement à travers la pièce jusqu'à venir se poser en face d'elle. Elle se laissa aller contre le dossier en étouffant un grognement de douleur et alluma l'ordinateur d'un mouvement de doigt. Elle commença à survoler les premiers rapports superficiels que Frann avait fait avant de venir, puis commença à lire les dossiers que montaient Frann, presque plus vite qu'elle n'arrivait à les analyser.
Au bout d'un certain temps, elle se décida à appeler Vaas pour savoir s'il avait fait de quelconques progrès de son côté.
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Vaas avait les sourcils froncés. Cela pouvait sembler difficile à croire, sur l'instant, mais il y avait bien plus de véhicules de la corporation Aratech qu'il n'y paraissait dans la capitale de Bastion. Toutefois, les rebelles avaient pratiquement exclusivement concentrés leurs choix de déplacement sur ce genre de véhicules. La plupart avaient été loués à des garages, d'autres volés à leurs légitimes propriétaires. Le souhait, derrière ces choix, était vraisemblablement de prendre des véhicules banalisés et un tant soit peu rapide. Malheureusement, les divers garagistes et loueurs qui furent interrogés étaient rigoureusement incapables de se souvenir qui pouvaient être leurs clients. Malheureusement, leurs trous de mémoire tombaient bien trop à point pour être véridiques... Du moins, du point de vue du Falleen et du chef de la sécurité de Bastion. Ce dernier usa d’une certaine… "Persuasion", afin de faire parler les récalcitrants, usant et abusant de descriptions crues des salles d’interrogatoire situées dans les diverses prisons de la capitale. Devant cette possible alternatives, les langues se délièrent.

Il s'avéra que Zitoire était celui qui avait passé la majorité des commandes, ainsi que quelques autres membres de l'administration bastide, qu'Armond prit soin de noter : étant donné que le fraîchement nommé Dynaste avait fait sauter la cervelle du suppôt, il allait falloir se rabattre sur ses complices en place au sein même du Palais.
Les deux hommes en étaient rendus-là dans leurs réflexions quand Darth Senjak contacta Vaas afin d'avoir des nouvelles de l'enquête. Ce dernier jeta un coup d'oeil en direction d'Armond, qui acquiesça silencieusement.

"Votre Excellence, voici ce que l'on sait : Zitoire n'était pas le seul fonctionnaire impliqué. Il s'avère que lui et les autres ont loué de nombreux véhicules, ou bien en ont volé, certains sous le prétexte d'un stationnement gênant, par exemple. Armond a ordonné une enquête sur les membres de la police : il ne manquerait plus que nous nous fassions poignarder dans le dos au plus mauvais moment. Toutefois, il reste des taupes au sein-même du Palais. Voici quelques noms : Fromenti, Ocant, Deran, Koueb'Ajo et Avaniz. Il appert qu'il s'agit de membres bien placés dans l'administration, prenez donc garde. Je pense que Zitoire faisait office d'homme de paille pour eux. En même temps, il avait la gueule de l'emploi."

Il gratta ses cheveux, qui tombaient sur sa nuque : il avait dénoué sa mèche crânienne. Son œil unique laissait entrevoir son état de fatigue, et les efforts qu'il menait afin de garder ses pensées ordonnées. Vaas prit un air intrigué et reprit la parole :

"Par contre, Armond a reçu tout à l'heure un bien étrange message : Andonio a apparemment fait l'annonce du décès de son père, de son souhait de prendre la place qui lui est dû et fait une demande en mariage à Jazani, c'est vrai ? Non... Ne me dites rien, votre expression est largement suffisante. Il est bien trop impulsif et les derniers événements l'ont... "Chamboulé", pour être poli. Ne pourriez vous... ? Il fit un geste de la main, qui ressemblait vaguement au geste utilisé par les Siths et les Jedis afin de "contrôler" l'esprit de leurs interlocuteurs. Nous n'avons pas besoin de ça, pas maintenant. Si nous étions sûr que tout danger était écarté, je l'aurais applaudi des deux mains, mais là... Cela ne peut que renforcer les soupçons selon lesquels nous pourrions être la cause de tout cela. Et donc, indirectement, il aide le Dernier Rempart... Vous pensez qu'il pourrait en faire partie ? Non... Il est bien trop co-... Eeeeuh... Nigaud pour cela. Erf... Je ne peux faire grand-chose depuis ma position. Si je participe à l'arrestation de fonctionnaires, ou que j'en donne l'ordre, on risque de marcher sur des œufs. Je n'aime pas cela. Quels sont vos ordres, Excellence ?"
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« Des hauts fonctionnaires de l'administration ? Il y a quelque chose qui ne colle pas : si le dynaste change, l'administration change avec lui. Ces types détesteraient assez l'Empire pour vouloir mettre au pouvoir quelqu'un qui les virera sans doute dans la semaine ? J'ai du mal à y croire, il doivent avoir une autre motivation... Peut-être que l'un des rivaux d'Andonio se sert d'eux pour se mettre en position d'obtenir le pouvoir, en leur promettant qu'ils pourront garder leur poste. Il a bien fallut que quelqu'un paye pour ces armes et ces véhicules et je vois mal la République mettre autant d'argent là-dedans pour un résultat aussi... incertain. Il faut fouiller de ce côté là. J'essaierai d'interroger moi même l'un des fonctionnaires, peut-être que vous pourriez épier les contacts et les déplacements des autres, vous arriverez peut-être à soulever quelque chose d'intéressant. »

Elle se massa les tempes, juste en dessous des montrals. Et dire qu'elle n'était venue que pour conclure une alliance militaire. Sans ces rebelles de bas-étage, elle serait peut-être déjà de retour sur Bonadan. Mais bon, il y avait là une opportunité à saisir : si Rondinga était un vieux loup à qui on ne faisait pas accepter n'importe quoi, Andonio était un jeune homme facile à manipuler et Jazani, même si elle montrait un potentiel remarquable, était encore trop inexpérimentée.

« Je ne peux pas contrôler Andonio. De surcroît, en supposant que je le puisse cela serait beaucoup trop visible. Non, nous devons nous débrouiller avec ses actes irréfléchis et précipités. C'est encore la meilleure preuve que nous aillons qu'il n'est pas sous influence d'une quelconque conspiration. Mais vous avez raison, il nous faut redoubler de prudence dans nos démarches. Trouvez ce que vous pouvez. »

Elle coupa la communication. Ses instructions étaient vagues, elle en convenait, mais Vaas était une personne qui avait la réputation de savoir se débrouiller. Frann l'informa qu'elle avait finit de recouper tout ce qu'elle avait pu trouver sur les principaux oligarques pressentis pour contester la place à Andonio et Vriska lui demanda alors de prendre un rendez-vous avec le dénommé Ocant, le grand intendant du palais, afin de discuter de l'organisation de la future ambassade impériale. La zabrak haussa un sourcil mais ne posa pas plus de questions.

Quand Vriska sortit de sa suite, elle était entouré de quatre gardes. Elle avait choisit les plus imposants et le plus petit la dépassait de presque une tête. Elle ne portait pas de robe, mais un pantalon noir à la coupe droite et une veste cintrée blanche. Seule fantaisie : le diadème portant l'emblème impériale. Elle traversa les couloirs sans se faire importuner : s'il se trouva quelque journaliste ou diplomate sur son chemin, ils se gardèrent bien de l'aborder ainsi entourée et aussi sévèrement habillée. Elle arriva au bureau d'Ocant et laissa ses gardes à l'extérieur tandis qu'elle entrait. Il s'agissait presque plus d'une suite que d'un bureau à proprement parler : la première pièce était occupée par plusieurs secrétaires assis derrière des ordinateurs, tandis que derrière chacun d'eux s'étalaient des banques de données qui devaient renfermer la moindre information sur la logistique du palais. D'Ocant, aucune trace. Mais face à la porte, près du mur opposée, un bureau un peu plus grand que les autres derrière lequel se trouvait un homme aux heveux grisonnants qui faisait preuve dans son habillement d'autant de rigueur que Frann. Il releva sur elle un regard marron terne profondément ennuyé :

« Vous venez pour ? »

Le phlegme dans le ton de cette voix faillit faire exploser Vriska qui était habitué à bien des comportements envers sa personne mais certainement pas à ce qu'on la considère comme un vague dérangement qui sera parti d'ici quelques secondes. Elle répondit toutefois sur un ton parfaitement maîtrisé :

« J'ai rendez-vous avec le grand intendant Ocant. Je suis Darth Senjak. »

L'homme fit glisser quelques dossiers sur l'écran de son ordinateur avant de hausser les sourcils avec une lenteur calculée. Quand il lui répondit il feignit, mal, l'excuse :

« Désolé de ne pas l'avoir compris. Elle vous attend. »

Ce faisant il désigna une porte de bois lambrissé et Vriska se dirigea vers elle. Alors qu'elle s'en approchait, un détail lui apparut : la porte ne comportait aucune poignée. Cela trouva son explication quand elle s'approcha encore un peu plus et que les battants s'ouvrirent tout seul avec une lenteur sophistiquée pour révéler un bureau personnel luxueux. Cela en disait long sur la personne qui l'occupait.
Elle s'avança dans la pièce. Son regard se posa presque instantanément sur l'occupant des lieux, assis derrière un large bureau métallique finement décoré tandis que derrière lui une baie vitrée donnait une vue imparable sur la masse d'acier que constituait la capitale de Bastion. Vriska chassa aussitôt de son esprit les hypothèses que cet homme puisse être un révolutionnaire idéaliste près à perdre son statut dans la lutte.
Ocant lui-même était une femme -elle avait zappé ça dans les rapports et se dit qu'elle n'avait pas totalement récupéré de sa blessure- humaine, bien évidemment, à la peau pâle et aux cheveux si blonds qu'ils en semblaient presque blancs. Elle les portait en une simple tresse qui contrastait un peu avec la richesse de sa robe, visiblement œuvre de grand couturier. Elle l'attendait et ne se priva pas pour la dévisager de la tête au pieds, de ses iris presque noirs. La moue contrariée qu'elle affichait dès le début se transforma presque en dégoût lorsqu'elle arriva à ses pieds : Vriska avait oublié que son pantalon ne couvrait absolument pas ses habitudes de marcher pieds nus en toute circonstance. De toutes façons elle ne cherchait pas à faire bonne impression. Elle s'assit donc dans l'un des fauteuils disposé en face du bureau sans attendre qu'on ne l'y invite. Bien qu'Ocant tiqua clairement à cette marque de familiarité, elle ne fit aucune réflexion et se contenta d'ouvrir la conversation :

« On m'a signalé que vous souhaitiez discuter de l'installation de l'ambassade impériale dans notre palais. Toutefois, j'ai bien peur que cette installation soit largement compromise par les événements récents. Et tant qu'aucun Dynaste n'a signé d'accords, spéculer sur l'installation de votre ambassade est pure perte de temps. »

Elle sortit un paquet de cigarette et en mit une à ses lèvres, qu'elle alluma avant d'aspirer dessus aussi passionnément que si elle avait pu être en train d'étrangler la togruta face à elle. La discussion n'allait pas être facile.
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Darth Senjak conseilla à Vaas d'enquêter sur les personnes susceptibles d'avoir placé assez d'argent dans cette organisation. Et elle avait raison : le résultat final escompté était en réalité des plus erratiques. Rien ne pouvait prouver que les bastides allaient rejeter l'offre de l'Empire après un attentat, réussi ou non, envers leur Dynaste. Plus encore, leurs actes étaient illogiques : les deux dignitaires impériaux avaient montré leur bonne foi, la Sith avait été blessé et ils avaient depuis travaillé main dans la main afin de ramener l'ordre et la sécurité sur la planète. Alors pourquoi avoir quand même lancé un assaut sur la capitale ? Cela n'avait vraiment aucun sens...
Darth Senjak avoua qu'elle ne pouvait manipuler d'une façon ou d'une autre Andonio, en tout les cas, pas sans que ce ne soit visible, ce qui n'arrangerait pas les affaires des Impériaux. La Sith lança son subalterne sur une piste, en rappelant à ce dernier de redoubler de prudence dans ses prochaines démarches, avant de raccrocher.

Vaas se retourna en direction d'Armond. Ce dernier était aussi épuisé que lui. Les deux hommes s'étaient réfugiés dans une cantina, maintenant envahie par les forces de l'ordre prenant une pause. La table où s'étaient installés les deux officiers croulait sous les rapports, la paperasse, les tasses de café et deux chopes de bière.

"Alors ?"

"Je confirme, il a vraiment sorti sa demande en mariage."

"Et merde..."

"Je ne vous le fais pas dire. Mais nous ne devons pas nous laisser être distrait par cette histoire. Il y a un cerveau, un financier derrière cela. Cette opération entière a coûté énormément d'argent... Mais pour un résultat dérisoire, en réalité. Leur plan devait compter sur le fait que nous, Impériaux, réagissions comme nous le devrions après un tel attentat : blocus de la planète, prise totalitaire du pouvoir, etc... Et pourtant, nous avons réagis à l'opposé de cette logique en collaborant avec vous. On a contribué à l'attaque sur la cantina. Tout montrait que nous n'allions pas laisser tomber les forces bastides. Alors pourquoi ont-ils attaqué ? Ils allaient droit dans un piège..."

"Je ne cherche plus à comprendre leur logique. On en a sorti un autre, qui s'était caché dans une clinique et menaçait d'y dégoupiller une grenade. Des tarés, c'est pas possible... Quelqu'un, ou un groupe, est derrière cette histoire, mais qui serait capable de casquer autant, à la fois pour la formation, les armes, acheter le silence ?"

"Quels sont les groupes industriels les plus importants de la planète ?"

"Les industriels ? Pourquoi ?"

"Selon mon expérience, ce sont les personnes qui ont tendance à craindre nos... Partenariats, même avec l'assurance de pouvoir traiter au mieux avec le Cartel des Hutts. Le Falleen frotta son front. Quelle est l'influence du Soleil Noir ici ?"

"Du Soleil Noir ?"

"Oui. Ce sont sans doute des criminels avec autant de morale qu'un Hutt, mais s'il y a un truc illégal sur cette planète, ou dans ce secteur galactique, ils seront au courant."

"Eh bien... Ils se dissimulent beaucoup sous des activités relativement légales afin d'étendre aisément leurs secteurs d'influence. L'une des plus connues est leur main-mise sur les cantinas les plus proches du Palais."

"Parfait. Je vais m'occuper d'eux. Quant à vous, essayez de cuisiner les prisonniers les plus importants. On ne sait jamais..."

.........................................................

Vaas, suivi de Marsie et Gedwe, entra dans l'établissement. Son oeil unique sauta sur chacune des personnes présentes, avant de se fixer vers celui qui semblait être le manager. Ce dernier était un Muun, richement vêtu, gardé par deux Weeqay, tandis que des courtisanes se pressaient près de lui. Le Falleen s'approcha et les deux gardes s'approchèrent. Ce fut alors que le colossal Gedwe, toujours vêtu de son imposante armure lourde, les attrapa par la tête et les assomma en les faisant s'entrechoquer. Le Muun sursauta, tandis que le Moff s'approchait.

"Qu'est-ce que vous me voulez ? Je suis en règle, vous n'avez pas le droit de-"

"Du calme, du calme... Je souhaite juste parler à votre supérieur."

"Quel supérieur ? Je dirige cette cantina, je ne vois pas qui-"

"Vous savez parfaitement de qui je veux parler." répondit Vaas, tout en dévoilant le soleil stylisé qui était tatoué sur sa poitrine. A sa vue, son interlocuteur s'écarquilla et balbutia quelques mots, avant d'indiquer à l'alien écailleux le carré VIP de la cantina.

Une demie-heure plus tard, un Humain, tout aussi bien vêtu que le Muun, alla s'asseoir près du Moff, qui dégustait un verre d'alcool bien mérité.

"Bien le bonjour, Moff Stoker. En quoi le Soleil Noir peut-il vous être utile ?"

"Bien le bonjour à vous. J'imagine que vous êtes au courant des débordements qui eurent lieu sur cette planète ?"

"Bien entendu. Et quel est le rapport avec nous ? Nous soupçonneriez-vous ?"

"Non, loin de là. Je souhaiterais avoir quelques renseignements, sur les groupes industriels susceptibles d'avoir organisé cette opération."

"Et pourquoi nous donnerions-vous ces informations ?"

"Vous êtes le Soleil Noir. Des criminels. Et pour les gens de votre espèce, la stabilité politique est préférable au chaos, car ce dernier a la fâcheuse tendance à ruiner les affaires. En échange de cela... Voyons-voir... Sans doute des parts importantes dans les affaires desdits industriels vous intéresserais ? Mavel Voran vous laissera sûrement faire, elle tient plus à un partenariat avec les Hutts qu'à absorber ses concurrents défaits."

L'homme se rabattit contre son siège, pensif. Ils se trouvaient dans une véritable bulle de silence, aidés en cela par la présence des gardes du corps de Vaas, plus dissuasifs qu'un nexu affamé.
Enfin, il se pencha vers le Falleen :

"Bien. Nous acceptons. Nous vous contacterons par le canal usuel. A bientôt, Moff Stoker."
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Anonymous
« Vous vouliez autre chose ?
-Oui, essayer de comprendre ceci. »

Vriska fit afficher une copie numérique d'un acte de location de véhicule, sur lequel était marqué le nom d'Ocant. Celle-ci le lut et, tandis qu'elle parcourait des yeux le nom du garage et le véhicule, un tressaillement agita la cigarette à ses lèvres. Elle aspira une longue bouffée pour reprendre contenance, puis répondit :

« C'est une location de véhicule à mon nom. Qu'est-ce que ça a d'étrange ?
-Le-dit véhicule a été retrouvé en train de servir de transport aux insurgés lors des attentats de ce matin. Vous avez une explication je suppose ?
-On me l'a volé. Et ce n'est pas à vous d'enquêter. Maintenant dégagez. »

Elle allait inspirer une nouvelle fois la fumée de sa cigarette mais Vriska fit un geste vif de la main. Le bâtonnet de tabac fut arraché des lèvres de l'humaine, qui eut un glapissement apeuré, et alla s'écraser au fond de la poubelle. Ocant allait réagir, s'emporter, elle se redressa, fixa la togruta dans les yeux et se figea sous le regard noir de celle-ci. En cet instant, Vriska était la seigneur sith qu'elle s'efforçait de masquer au quotidien : sa colère et sa rancœur débordaient de ses iris, nourries par la douleur de ce tir de blaster et par la frustration de ne pas réussir à faire plus de dix pas sans avoir mal. Sa voix était tranchante comme l'acier et plus froide encore.

« Vous mentez mal. Je vais vous posez ma question une deuxième fois, et il n'y aura pas de troisième, un craquement et une odeur d'iode emplirent la pièce tandis qu'un éclair de force se forma dans la main de Vriska pour remonter le long de son bras et disparaître, pour qui avez-vous loué ce véhicule ?
-Damgrad Balltat. Un oligarque qui possède le principal chantier naval de la planète. Il nous a promis que si nous l'aidions à devenir dynaste il refuserait une alliance avec vous et nous donnerait des postes plus avantageux.
-Qui sont ce « nous » ? Elle lui donna une liste de noms, dont plusieurs déjà soulevés par Vaas. Vous allez faire votre témoignage devant des officiers de confiance des Sarreti désormais.
-Non ! Andonio va me tuer, vous le savez !
-Il ne vous tuera pas. Vous allez certainement perdre beaucoup et finirez en prison, mais il ne vous tuera pas, c'était un acte irréfléchi sous le coup de la colère. Moi en revanche, je ne sais pas trop ce que je vais faire si vous continuez de refuser de coopérer. »

Ocant hésita pendant un moment, puis soupira, manquant de laisser échapper quelques larmes :

« Très bien. Je témoignerai.
-Excellente nouvelles. Sa voix était redevenue normale. Vous ferez attention, je crois que votre poubelle commence à prendre feu. »

Tandis qu'Ocant poussait un petit cri de surprise et renversait le contenu de la corbeille sur le tapis de grande valeur pour l'éteindre à coup de pieds, Vriska se releva lentement et se dirigea vers la porte du bureau pour rejoindre ses gardes et sa suite.


Plus tard dans la journée, l'arrestation sur témoignage de plusieurs fonctionnaires fit trembler tout le palais. Devant la pression imposés par Armond et ses hommes -et par Vriska pour les plus rétifs- tous craquèrent et révélèrent petit à petit la conspiration, incriminant sans hésitation Damgrad. Celui-ci fut capturé alors que son vaisseau personnel essayait de quitter l'orbite de la planète, bloqué par les vaisseaux militaires toujours déployés et en état d'alerte. Ses alliés mineurs dans l'industrie tombèrent avec lui ou négocièrent leurs informations pour obtenir des allégements de charge, prétendant n'avoir pas eu le choix ou ne pas connaître tous les détails du plan. Les informations du soleil Noir furent également utiles pour traquer tous les petits criminels qui avaient aidés à l'établissement de l'attaque terroriste ou les comploteurs qui essayaient de sa cacher dans les bas-fonds. Toutefois le prix à payer fut salé puisqu'ils exigèrent qu'une de leur entreprise de façade reçoive une importante partie des chantiers navals de Damgrad, ce qui allait certainement augmenter drastiquement les problèmes de contrebandes. Devant ce coup de force et cette justice expéditive, les opposants à Andonio se turent bientôt, tandis que les alliés faisaient entendre leur voix plus forts -quand ce n'était pas tout simplement pour la première fois- et il accéda officiellement à la fonction de Dynaste trois jours plus tard, signant dans la journée les accords avec l'Empire avant de se marier à Jazani dans la foulée, nommée Première Ambassadrice des secteurs Braxant et Obtrexta auprès de l'Empire Sith. Vriska l'accueillit à bord de son vaisseau pour l'amener pour la première fois en territoire impérial, savourant le doux goût de la victoire. Si sa poitrine lui faisait occasionnellement mal, elle ne s'en souciait plus qu'à peine. L'Empire avait pour la première fois un véritable allié et si les choses auraient pu mieux se passer, le résultat était plus que satisfaisant. Elle ne manqua pas d'ailleurs de remercier le moff Stoker de son aide précieuse et de lui souhaiter bonne chance avec ses futures obligations dans l'Empire, tout en l'assurant qu'elle suivrait sa carrière avec attention.
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