Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Après toutes ces émotions, un groupe de soldats républicains est venu sécuriser la zone de la prise d’otages sur Dubrillion et a extrait les deux padawan et la princesse. Les deux Jedi sont soulagées de pouvoir enfin s’éloigner de ce lieu maudit sans plus de victimes. Wen rêve de s’allonger sur une couchette et de fermer les yeux quelques heures lorsqu’à peine montée à bord d’un vaisseau républicain, la nouvelle lui tombe dessus comme un coup de massue : son maître, Alyria Von, est tombée dans un piège sur Gravlex Med en compagnie de Lorn Vocklan. Descendus dans une zone végétale pour y sauver les Anx, ils sont tombés dans un guet-apens impérial. On ne s’attend pas vraiment à ce qu’ils en sortent vivants…
Après s’être assise deux minutes pour se remettre du choc, la padawan se relève, et demande à rejoindre la flotte républicaine positionnée sur Gravled Mex. Etonnée, Dalla et la princesse Kira se demandent ce qu’elle compte faire :

- Je vais me rendre là-bas pour participer à leur extraction. Il doit y avoir quelque chose à faire et… Je ne suis plus utile ici. Je connais très bien mon maître, j’arriverai peut-être même à la contacter par la Force pour comprendre où elle se trouve ! leur explique-t-elle, la rage et la peur au ventre.

Qui sait si Maître Von n’est pas déjà morte ? Dalla et Milésya se lèvent à leur tour.

- Je t’accompagne.
- Et moi aussi !

Le ton est définitif. Aidées par les manières impérieuses et les privilèges de Milésya, elles obtiennent de faire partie d’un convoi pour se rendre auprès de la flotte qui vient en aide aux alsakanis contre l’Empire. Quelques heures plus tard à peine, elles se retrouvent ainsi à quelques milliers de kilomètres d’un conflit d’envergure monstrueuse : des traits de lumières surgissent de toutes parts ; parfois un vaisseau s’embrase, et par les baies vitrées de la frégate où elles se trouvent, elles ne parviennent pas toujours à identifier si le naufrage est allié ou ennemi. Qu’importe ; même si elles sont encore trop loin pour être en danger, il leur faut au plus tôt commencer leurs efforts pour venir en aide aux Maîtres Jedi.

Wen prend connaissance du site : un cirque végétal sur la ligne équatoriale de Gravlex Med, comme un cratère au cœur duquel s’est logée une épaisse jungle. Même à plusieurs milliers de kilomètres, on peut percevoir une tâche vert sombre entourée de montagnes aux cimes acérées depuis l’extérieur de l’atmosphère. Malheureusement, un croiseur stationné au-dessus de celui-ci commence des bombardements réguliers en direction de celui-ci. Dalla récupère tous les éléments d’information qu’elle a pu collecter, dont le dernier message de Maître Von…

« Nous avons besoin d’une évacuation en urgence ! Une centaine de civils ont été exfiltrés du cirque Shusu, je répète, des civils sont exfiltrés du cirque Shusu ! »

En réalité, Maître Von dans sa précipitation se trompe : les Anx ont été exfiltrés de leur cité, mais pas du cirque, dont les barrières naturelles, de hauts montagnes acérées, sont loin d’être aisément franchissables. En plus, c’est sur ces monts que les bombardements ont lieu ; étrangement, il semblerait que les impériaux n’aient pas encore décidé d’anéantir l’intérieur du site… Pourquoi ?


| ¤ |


Kael Yemenwo, de son côté, communique fébrilement son rapport au Général Vaas Stoker, à qui il lui a été recommandé de détailler la situation au maximum. De ce qu’il comprend, l’Empire souhaite utiliser la présence des maîtres Jedi comme un argument sur la scène géopolitique… Ce qui se passe dans les hautes sphères lui échappe, mais il lui faut obéir aux ordres.

La cité des Anx est complètement détruite et ceux-ci ont déserté. Cependant, en ayant révélé sa position à sa hiérarchie, il sait qu’ici, lui et ses hommes sont relativement à l’abri des bombardements qui se font entendre tout autour d’eux : les armes impériales sont sophistiquées et ne les viseront pas… Enfin, sauf s’ils se montrent trop incompétents, peut-être ?

Bref, épuisé, il sait que sa mission est loin d’être terminée. Les Jedi et le groupe d’Anx restants, en prenant la fuite de la cité, a permis aux impériaux de continuer leur œuvre de sape des opérations républicaines. Ceux-ci peuvent être tués d’un moment à l’autre si l’on connaît leur position précise. Des tirs d’avertissement pourraient peut-être être réalisés s’il arrivait à suivre les Anx et les Jedi ? Mais c’est un pari risqué pour lui-même… Il va lui falloir drôlement se creuser les méninges pour continuer à tisser la toile de l’Impératrice autour du groupe de fuyards… Surtout que la République ne va sûrement pas tarder à tenter de venir extraire leurs précieux alliés ! Comment faire pour être certains de les garder au piège ?

Maintenant que R’win est parti de son côté, Kael est seul responsable de ce que doivent faire les hommes encore vivants – s’ils sont encore en état d’agir. Il doit donc être le leader, le stratège et en même temps, l’informateur du général Stoker sur la situation en cours…








Seuls les joueurs Dalla Tellura, Wen Janto & Kael Yemenwo peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Wen - Kael - Dalla.

Remarque : attention, votre sujet est intimement lié à celui de Vaas Stoker et Milésya Kira > [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] < ; c’est un travail d’équipe trans-sujet… interagissez !

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Wen contenait tant bien que mal les tremblements qui agitaient de temps à autre ses mains. Des mouvements compulsif qui trahissaient l'extrême inquiétude qui l'avait envahi. Elle avait pensé qu'il ne pouvait rien arriver à son Maître. Alyria était facilement reconnue comme l'une des jedi les plus redoutables de son temps, dont les multiples talents l'avaient extirpés de situations inextricables. Pourtant les rapports étaient clairs comme du cristal. La maître-d'arme avait été capturée avec Lorn Vocklan, ce qui mettait le Temple comme la République dans une situation complexe. Il s'agissait de deux fers-de-lance de l'Ordre, des guerriers qui s'illustraient dans chaque bataille par leur puissance et leur sens de la stratégie. Alyria était également son Maître, son précieux mentor, l'une des personnes qui l'avaient aidé à grandir et à devenir la padawan résolue qu'elle était aujourd'hui.

Elle lança un sourire reconnaissant vers Milésya et Dalla. Elles s'étaient toutes deux portées volontaires pour l'accompagner dans cette mission qui s'annonçait difficile. Si Wen avait déjà quelques faits d'armes, c'était cependant la première fois qu'elle se retrouvait sur un champ de bataille. Ses pensées s'envolèrent brièvement vers son Père, la paix était pour l'instant un échec. En approchant de la cité des Anx, le vacarme des bombes était devenu presque assourdissant.

Une fumée âcre et épaisse s'envolait de l'endroit où il y a quelques jours à peine se tenait la cité. Cette dernière avait été balayée par l'Empire Sith, rayée de la carte. La Force était troublée. La violence extrême créait toujours des perturbations massives dans cette dernière dernière. Wen pouvait en ressentir les effets jusque dans les creux de son estomac. Pensivement, elle porta la main à son ventre mais elle se tint droite tandis qu'elle se tournait, animée par une volonté sans faille, vers un soldat.

- Quelles informations pouvez-vous me donner sur ce cirque et sur la position des survivants ?

Elle trouvait assez curieux de se retrouver dans la position de chef alors qu'elle était jeune et sans expérience. Elle devait cependant faire preuve de courage et de confiance en son jugement. La vie de deux maîtres jedi tout comme des Anx survivants étaient en jeu. Le soldat auquel elle s'était adressée ne semblait pas s'être posée de question sur son rôle ou sur son âge. Être jedi vous auréolait d'une forme d'autorité mystique qui outrepassait les réglementations classiques. L'absence de plus haut gradé de l'ordre la plaçait à défaut comme la première représentante de l'Ordre. Un fardeau bien lourd pour ses frêles épaules.

Avec raideur, le soldat fit jaillir une carte en holo. Wen reconnaît les épaisses montagnes naturelles. Ce dernier lui indiqua rapidement les endroits supposés où s'étaient réfugiés les jedi et les civils. Les monts semblaient trop escarpés pour être aisément gravis. Cela était sûrement possible pour des maîtres de la Force, mais les Anx n'avaient pas les capacités physiques pour le faire. Ils étaient donc pour le moment coincés. Autrement, l'ombre terrifiante d'un immense croiseur flottait au-dessus du vaste cirque naturel. Des bombardements brutaux avaient débuté sur les roches. Wen trouva très curieux que les Sith n'aient pas encore éliminé les maîtres jedi. Il aurait pourtant été très simple de se débarrasser de grandes menaces pour leur Empire. Ils avaient essuyé quelques revers récemment, affaiblir l'ordre aurait pourtant été bienvenu.

Elle porta la main à son menton. Ils avaient la ferme attention de les utiliser vivants d'une manière ou d'une autre. Monnaie contre des territoires ? Prise d'otages ? Rançon ? Des mots qui lui étaient devenus bien trop familiers et qui arrachèrent une brève grimace de dépit. Le cercle de la violence et de l'envie était un éternel recommencement. Elle lança un regard soucieux à Dalla. Étaient-elles de taille à mener cette guerre ? La question ne se posait même plus. Elles le devaient.

- L'exfiltration va être complexe. Si nous approchons avec un vaisseau, le croiseur nous détruira assez rapidement, à moins que nous attirons son attention ailleurs.

Mais avec deux maîtres jedi à leur merci, cette hypothèse était pour le moment peu probable.

- Il faut que nous restions près du sol, cachés par la forêt.

La jungle épaisse pouvait constituer un point fort dans leur cas. Il était difficile du ciel de voir ce qu'il se passait à travers les épaisses branches des arbres. Il faudrait agir avec assez de discrétion pour ne pas alerter le croiseur et parvenir à mettre en sécurité les civils et les deux maîtres jedi. Wen se tourna de nouveau vers le soldat qu'elle avait invectivé, une petite lumière dansant dans ses yeux sombres.

- Quel matériel reste-t-il entre les mains de la République ? Des speeders par exemple ? Des véhicules terrestres ?

Il s'agissait d'engins motorisés rapides qui flottaient à cinquante centimètres du sol. A pleine vitesse et maniables, les machines étaient sûrement capables de grimper les montagnes, d'éviter facilement les obstacles comme les troncs d'arbres et les monticules de terre. Rapidement et discrètement, ils pouvaient sauver les personnes coincées de cette manière à la barbe des Sith. A moins que les troupes terrestres soient toujours présentes. Il ne faisait aucun doute que le côté obscur avait également posté des hommes et des droïdes pour s'assurer de la présence de leurs futurs otages.

- Il reste une dizaine de speeders d'éclaireurs, annonça l'homme. Plus quelques-uns amenés par les contingents. Je suis en cours de comptage.

Wen approuva mécaniquement d'un signe de tête. Au moins ils avaient des moyens de transport pour évacuer les civils. Elle se tourna alors vers Dalla :

- Dalla, tu as une idée du nombre de civils présents ?
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Kael ressentait une sorte de stress auquel il n'était guère habitué. Pour la première fois de sa vie certainement, il était aux commandes. Et il ne s'agissait pas de n'importe quelle situation : l'Empire avait la possibilité de jouer un atout majeur dans les batailles en ayant à sa merci deux Maîtres Jedis, les deux mêmes que Kael avait dû aider à maîtriser dans le Cirque Shusu. Seulement, au début de cette mission, il avait été épaulé par R'win et ce dernier avait pris les affaires militaires bien en main, distribuant des ordres tactiques intéressants. Kael avait pris quelques initiatives, comme celle de disposer trois groupes de soldats en embuscade, mais il n'avait jamais mené de batailles en tant que véritable chef de troupes. Maintenant que R'win était appelé sur un autre front, Kael se retrouvait seul à devoir imposer son leadership aux soldats impériaux restants ; et l'enjeu de sa mission lui mettait une certaine pression sur les épaules.

Mais il n'allait pas se laisser démonter. Au contraire, il était assez fier d'avoir pour la première fois de sa vie une si belle occasion de s'illustrer et de montrer sa valeur. Il était un guerrier, mais aujourd'hui, l'on attendait plus que cela de lui. Plus qu'un simple guerrier, on voulait qu'il soit un stratège et un informateur. Ce dernier rôle ne l'effrayait pas : dans sa tribu, à défaut d'être considéré comme un guerrier, il avait eu toutes les qualités d'un chasseur et d'un pisteur. D'ailleurs, son premier réflexe en arrivant dans le Cirque Shusu avait été de repérer les lieux, les points de vue, les recoins, les failles dans les murailles, la disposition des habitations, et de communiquer tout ce qu'il avait pu observer d'intéressant. Il se plaisait à penser que ça avait aidé R'win à prendre les bonnes décisions en choisissant le lieu le plus avantageux pour la prise d'otages principale et même à avoir l'idée de diviser les otages.

En revanche, la stratégie, ce n'était pas son fort. Kael était un fonceur. Il aimait l'affrontement. La ruse était pour lui l'arme des faibles. C'était caricatural de résumer les choses ainsi, puisqu'après tout, l'idée qu'il avait eu de disposer trois groupes de soldats en embuscade, avait relevé d'une forme de ruse. Seulement, il avait été bien heureux d'avoir R'win à ses côtés pour prendre une bonne part des décisions tactiques. Alors, que l'on attendît maintenant qu'il soit à la hauteur du rôle d'unique stratège, lui mettait la pression, et expliquait le stress qu'il ressentait.

On lui avait assigné un Falleen du nom de Vaas Stoker comme correspondant pour cette opération. Vaas Stoker allait superviser les opérations depuis le ciel, et il aurait donc besoin de rapports réguliers sur la situation au sol. Voilà ce que Kael avait compris des modalités de sa mission. Les deux Maîtres Jedis avaient fui de la Cité avec une partie des Anx, et Kael devait rattraper le coup en permettant à Stoker ou à d'autres de leur remettre la main dessus avant qu'ils ne parviennent à être sauvés par leurs alliés jedis ou républicains.

Une extraction depuis la jungle n'était pas possible, Kael avait déjà pu l'observer par lui-même. Il était donc tout à fait probable que les deux Maîtres Jedis et les Anx essaient de quitter la jungle à la périphérie du Cirque Shusu. Non seulement le Chironien avait pu se rendre compte à quel point il n'était pas à l'aise dans ce terrain marécageux, mais en plus, les Maîtres Jedis avaient l'avantage d'avoir des Anx avec eux, et ces derniers maîtrisaient le terrain.

Heureusement, même avec la meilleure volonté du monde, les Anx ne pouvaient pas se déplacer furtivement. De part leur imposante carrure – le mot était faible – les reptiles allaient forcément laisser des traces, beaucoup de traces. Et le pistage, Kael connaissait bien, en dépit du terrain fâcheux. Seulement, avant de s'élancer dans la jungle, Kael prit des précautions. Il compta le nombre de soldats impériaux toujours vivants : dix-sept, très exactement. Et dire qu'ils avaient été quarante dans le vaisseau les menant jusqu'à la jungle... Mais ce n'était rien face à la proportion d'Anx morts. Les Jedis avaient laissé énormément de pertes se faire parmi ces « innocents » qu'ils étaient venus sauver. Et Kael en était fier, de ça aussi.

Avant la confrontation avec les deux Maîtres Jedis, Kael avait fait disposer des sentinelles aux endroits qui lui avaient paru les plus adéquats. L'une de ces trois sentinelles avait été tuée, mais parmi les deux survivantes, l'une avait pu repérer la direction prise par les Anx et les Maîtres Jedis sur les premiers mètres. C'était maigre mais suffisant pour permettre à Kael de savoir par où commencer le pistage.

KAEL – Sachant les pertes qu'ils ont réussi à causer parmi vos effectifs, l'un des deux Maîtres Jedis aura peut-être l'idée de revenir ici pour finir le travail. Je veux donc pas moins de cinq sentinelles cette fois-ci. Hors de question qu'ils entrent encore dans la Cité sans être repérés.

Un soldat afficha une carte du lieu, et Kael pointa les cinq postes d'observation les mieux situés.

KAEL – Je veux deux personnes parmi les mieux qualifiées pour aller remettre le courant dans la Cité. Tant que toute la lumière ne sera pas revenue, il sera moins facile de surveiller l'horizon.

Il y avait ça, aussi : les deux Maîtres Jedis avaient réussi à faire sauter les générateurs principaux de la Cité, plongeant le théâtre dans le noir. S'ils avaient si vite réussi à localiser les générateurs, alors les soldats ne devraient pas avoir de mal à faire de même. Parmi les dix-sept soldats, les deux ayant le plus de connaissances en matière d'électronique furent désignés pour trouver les générateurs et les réactiver, ou à défaut déclencher les générateurs de secours en attendant mieux.

Dix-sept soldats, moins cinq sentinelles, moins deux “ingénieurs en électronique”, ça faisait dix soldats restants.

KAEL – Je vais essayer de suivre les premières traces laissées par les fuyards. Ne me suivez surtout pas, vous devez pouvoir défendre la Cité si un des deux Maîtres Jedis tente de la reprendre. Je laisse la géolocalisation de mon comlink activée. Si vous voyez que je m'éloigne trop, c'est qu'il y a un problème. Alors vous désignerez le plus apte d'entre vous pour suivre mes traces sans se faire capturer, mais uniquement dans ce cas. Interdiction de m'envoyer la moindre communication orale. Je laisse mon comlink en mode silencieux, et si vous avez quelque chose d'urgent à me dire, ce sera par écrit.

Kael vérifia qu'il avait sur lui le matériel de survie élémentaire : lampe, couteau... Il portait toujours ces espèces de fers-à-cheval magnétiques dont il avait été équipé par l'équipe de la logistique et qui lui permettaient de se mouvoir en ignorant l'importance supérieure de la gravité sur cette planète. Il portait aussi toujours son arc et son carquois, mais ça, il avait eu l'occasion de se rendre compte que c'était une mauvaise idée de l'utiliser, car il n'avait rien pour que ses flèches ignorent elles aussi la gravité supérieure...

Il se mit enfin en route vers les premières traces laissées par les fuyards. Il se passa une main sur le front, glissant ses doigts dans ses cheveux et ébrouant sa crinière.
Pfiou, ça demandait de l'énergie de distribuer autant d'ordres d'un coup à des soldats, et surtout d'être le seul à le faire...
Dalla Tellura
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Dalla avait à peine eu le temps d'aller chercher un grand verre d'eau, de se poser dans un fauteuil, avant que la nouvelle tombe.
Elle n'avait pas hésité longtemps à offrir son aide à Wen. Elle n'imaginait que trop bien ce que pouvait ressentir la nautolane. La relation entre un Maître et son apprenti était extrêmement forte, et Maître Von était quelqu'un de remarquable. Sans compter que Wen avait déjà perdu un Maître...
Dalla avait été heureuse de constater l'enthousiasme de la Princesse, mais également qu'elle accepte de rester à l'abri -autant qu'elle pouvait l'être aussi près des combats.

A mesure qu'ils se rapprochaient de Gravlex Med, Dalla se demandait de plus en plus si elle avait bien fait de dire qu'elle accompagnerait Wen. Elle n'avait pas beaucoup d'expérience de terrain, ni de sauvetage, ni de direction de soldats. De rien en fait.
Mais elle se rappelait Félucia. Elle avait moins d'expérience alors, et elle avait tout de même été utile. Aujourd'hui encore, la situation était telle que même une initiée expérimentée pouvait jouer un rôle décisif dans la vie de civils, et même dans le sort de grands Maîtres jedi. Elle aurait pu être terrifiée par de si lourdes responsabilités, si elle n'avait pas été aussi épuisée. Le contre-coup de son utilisation de son pouvoir de guérison se faisait sentir.
Mais il y avait plein de choses à faire, et dormir n'était pas en haut de la liste.

Elle avait commencé par chercher des informations sur la situation de l'endroit où elles allaient. Les soldats l'avaient laissée accéder à toutes leurs informations et communications. Une bure de jedi et une Kira, cela rendait les choses bien faciles. Enfin, faciles...
A vrai dire, Dalla ne voyait pas trop comment elles allaient faire. Si Maître Von et Maître Vocklan étaient coincés... Elle décida de faire confiance à Wen. Son lien avec son Maître lui donnait un énorme avantage.

La vision qu'offrait le cratère de Shusu en cet instant était aussi impressionnante que terrifiante. Dalla pensait de plus en plus à sa longue marche sur Félucia, deux ans plus tôt. Même si les descriptions de la flore qu'elle avait lues montraient de profondes différences, l'élément principal du décor restait à son avis la menace venue du ciel et la situation d'urgence.
Dalla fut très soulagée que Wen prenne les choses en main. Elle n'était pas en état de prendre des décisions. Se contenter d'obéir aux indications de Wen serait tranquillisant. Elle pourrait agir avec une forme d'automatisme, concentrée sur des tâches précises, sans avoir à gérer l'ensemble de la situation, l'étendue des difficultés.

Dalla se tourna vers l'holocarte, son datapad toujours vissé aux mains. Elle faisait des allers-retours entre le vrai cratère et sa projection holographique, pour essayer de bien se reconnaître, et de fixer les grands repères dans sa tête. La ville, les positions tenues par l'armée républicaine, le dernier endroit d'où avait émis Maître Von, la zone où elle pouvait se trouver actuellement...
Et puis il y avait les montagnes. Arriver dans le cirque s'était une chose, ils avaient la gravité pour eux. Mais en sortir ?
Et ses yeux revenaient toujours sur ce croiseur, presque petit, à cette distance, en comparaison du cratère et de la planète, mais si meurtrier...

-Oui, souffla-t-elle en réponse à la remarque de Wen. La forêt sera un allié pour nous cacher.

Mais elle pourrait aussi servir leurs ennemis. Dès que ceux-ci seraient au courant de leur présence...

Des speeders ! Ils n'en avaient pas sur Félucia. La situation n'était peut-être pas si désespérée que cela. En tout cas, les atouts n'étaient pas tous aux mains de leurs ennemis.

-Maître Von a parlé de cent civils à peu près, dans son dernier message, mais il y en a peut-être d'autres. Cela seraient déjà sortis du cirque. Or nous savons qu'il en reste à l'intérieur. Peut-être un groupe avait déjà réussi à s'échapper. Ou peut-être s'agit-il du groupe que l'on cherche.


Elle déglutit, la gorge nouée.

-En tout cas, d'après les estimations des statisticiens, vus les dégâts qu'a subi la cité, ça ne fera pas beaucoup plus que cent ou cent cinquante personnes...

Elle releva le nez de son datapad.


-Avec une dizaine de speeders... Cela risque d'être un peu serré s'ils sont cent...

Mais de toute façon, ils ne pouvaient rien faire d'autre...

-Vous avez réussi à joindre les troupes au sol ? demanda-t-elle au soldat.
-Oui, ils savent que nous allons leur parachuter des hommes. Des jedi.
-Plus on parachutera de monde, plus les impériaux auront de chance de nous retrouver...

Elle se tourna vers Wen :

-Un petit groupe aurait plus de chance de passer inaperçu. Et moins nous serons, plus il y aura de place sur les speeders pour les civils...
-Il faut au moins un homme par speeder pour le piloter. Moins vous deux.
-Euh...

Dalla s'empourpra.

-Moi je ne sais pas conduire un speeder... Les cours de conduite sont réservés aux initiés de plus de quinze ans...

Elle jeta un regard désolé à Wen. Elle ne voulait pas être un poids dans cette mission.
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Cent, cent-cinquante, pas plus... Il ne restait que si peu de civils. Si peu de survivants d'une ville entière. Wen fixa avec douleur la ville au loin. Une fumée âcre et épaisse s'élevait pesamment de plusieurs points de la cité. Les bombardements avaient été intenses, brutaux. Une trace indélébile restait ancrée dans la Force, comme un poignard avait fendu la chair et laisserait une cicatrice vivace et douloureuse. Mais Dalla avait raison, les civils étaient trop nombreux pour qu'ils soient évacués en speeder. Les yeux de Wen s'assombrirent brièvement, elle allait devoir trouver un autre moyen de sortir les jedi et les survivants Anx de ce piège. Mais les speeders pourraient toujours servir à s'approcher de la zone de guerre et faire une reconnaissance efficace des environs.

-Il nous faut plus de véhicules. Nous ne sommes pas assez armées...

Une ombre obscurcit le ciel. L'immense croiseur dissimula une partie du Soleil. Wen leva les yeux. Le destin des Anx restant et des deux jedi dépendait également beaucoup de ce qui se passait au-dessus de leur tête. Elle n'avait pas encore trouvé ce que désiraient les Sith dans cette affaire. Si la République parvenait à les faire plier, tout le monde serait sauf. Mais en attendant, il fallait gagner du temps et préserver les survivants restant. 

-Ne t'inquiète pas Dalla, nous prendrons le même speeder. Nous devrons cependant être parachutés dans une zone assez dégagée de la jungle pour ne pas risquer de nous empaler dans des branches. Ce moment sera crucial car nous serons assez vulnérables... Il faudra que nous rejoignons le camp républicain rapidement. 

Il était aisé d'oublier que la jeune Twi'Lek n'avait que treize ans. Il y avait des cours qu'elle n'avait pas eus. De l'expérience qu'elle n'avait pas. Elle avait cependant des dons développés dans tout ce qui concernait la guérison. Elle avait déjà été au milieu de la maladie et des conflits sur Félucia. La nautolane avait confiance en ses capacités, elle était parfaitement capable de s'en sortir, bien que la situation n'était pas brillante du tout. Cela ferait un speeder de moins, mais une place n'était plus si central à présent. Wen souhaitait trouver un moyen de protéger les survivants des bombardements, que ce soit par la négociation ou par la ruse. 

Elle songea à Milésya. La Princesse avait déjà une grande influence malgré son jeune âge, elle venait d'en faire la démonstration et sa popularité avait très certainement grimpé en flèches. Sa force de parole était impressionante et elle avait un puissant impact dans la population. La jeune Kira s'était mise à l'écart pour contacter la République ou les jedi et essayer d'aider Wen et Dalla, une très bonne idée. La padawan pouvait par ce moyen avoir des informations sur l'avancée des négociations, voir comment elle pouvait gagner du temps pendant qu'elle se lançait dans sa mission de sauvetage desespérée. Elle prit son propre communicateur et se mit sur la fréquence de Milésya. 

- Tu m'entends, Milésya ? Pourrais-tu nous tenir au courant de ce que les Sith ont l'intention d'obtenir en se servant des maîtres jedi ? Voire quelles zones ils cherchent à bombarder ? Enfin n'importe quelle information qui pourrait nous servir ?

La voix fluette de Milésya lui parvint en retour :

"J'ai réussi à contacter un Maitre Jedi. Il dit qu'il va essayer de les aider et de vous aider. Je sais pas trop comment, mais du coup, je dois communiquer ce que vous faites. Alors, comme ça, on s'échangera les infos. Je vous tiens au courant au courant, vous me tenez au courant pour le Maitre Jedi ! Ca vous va, à vous ? On fait un super trio !"

La nautolan prit ensuite un parachute d'un geste résolu. Elle était tellement concentrée que son inquiétude était passée au second plan. Wen n'avait pas souvent sauté en parachute, ni ne s'était beaucoup retrouvée en chute libre. Sanz compter que la forêt semblait épaisse. Le vaisseau de transport amorça une descente plus près des arbres. Certains points luisaient comme des phares orangées. Des parties de la forêt avaient pris feu et se mourraient. Le sens de l'expression zone de guerre commençait à avoir beaucoup trop de sens à son goût. Elle enfila le parachute en même temps que les autres hommes, lançant un regard d'encouragement à Dalla. Elle était la padawan la plus âgée et ne devait pas montrer d'inquiétude ou de peur. Il allait de sa responsabilité de garder la jeune Twi'Lek en vie. Un premier homme sauta dans le vide. L'air avait une odeur de souffre. La nautolan se tourna vers Milésya et elle murmura en réponse à la Princesse :

-Tout va bien pour le moment. Que la Force soit avec toi, Princesse Kira.

Elle mit le masque respiratoire sur son visage et le règla rapidement. L'instructeur avait dit de compter jusqu'à dix avant d'ouvrir le parachute. Elle sauta sans même réfléchir, car dans ses situations , réfléchir était paralysant. Elle s'efforçait de penser à la détresse de son Maître plus qu'à sa propre crainte de l'échec ou des possibilités qui découleraient de ses choix. Survivrait-elle seulement à cette épreuve ? En sortirait-elle grandie ou au contraire, fragilisée ? L'air battait sur sa peau, elle n'entendait plus rien d'autres que les propres battements de son coeur et le vent qui sifflait autour d'elle. Elle expérimenta brièvement un sentiment de liberté pure qui apaisa les questions qui dansaient obsessionellement dans son esprit. Elle compta, jusqu'à dix. Puis elle tira sur un cordon et poussa un bref cri de surprise quand les lanières lui compressèrent les côtes, mais la douleur fut très passagère.

Avec tranquillité, elle se laissa porter par les vents, contrôlant tant bien que mal sa trajectoire jusqu'à une zone moisn forestière qu'ils devaient quitter rapidement pour ne pas être des cibles trop faciles. Elle vit l'un des soldats parvenir sans encombres à la zone d'atterrissage. Elle se calqua tant bien que mal sur sa trajectoire, mais elle entendit un bruit de déchirure ainsi que le son caractéristique d'une arme longue portée. Avant qu'elle ne puisse comprendre ce qui lui était arrivée, elle commença à prendre de la vitesse de manière inquiétant le tout en perdant de l'altitude de manière bien trop rapide. Elle allait tomber dans les arbres. Wen tenta de voir la toile de son parachute. Cette dernière était déchirée à un endroit, mais une partie de la toile continuait à ramentir sa chute. La padawan se prépara au choc en serrant les dents.

Les branches la griffèrent à de multiples reprises tandis qu'elle fermait les yeux. L'odeur de la jungle avait quelque chose d'assez familier pour la rassurer. Elle priait la Force qu'elle ne tomberait sur une branche trop épaisse qui risquait de la blesser, mais le parachute se prit dans les cimes, s'accrocha aux branches et sa chute fut abruptement stoppée. Wen en eut brièvement le souffle coupée et manqua tourner de l'oeil tant ses poumons avaient été brutalement comprimés. Elle s'agita pour tenter de défaire les lanières du parachute mais elle n'y parvint pas. Pendu dans les airs, elle avait l'impression d'avoir l'air plutôt stupide et de faire une cible trop facile. Elle s'échina, haletante, à récupérer son sabre-laser. Elle saisit le manche de son arme et de quelques gestes précis elle sectionna les fils qui le retenaient encore au parachute. Elle tomba alors de quelques mètres et se réceptionna sans grandes difficultés, la recontre avec le sol ne lui arrachant qu'une grimace. 

Un rapide check up lui permit de constater que ses blessures n'étaient que superficielles. Elle prit alors son communicateur et parla à voix basse tout en trouvant un endroit moins à découvert.

-Dalla, j'ai été touchée par un tir pendant mon envol. Etes-vous en route pour le camp ? Je vous rejoins au plus vite.


Invité
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Habitué au pistage en milieu naturel, Kael se lança dans un jeu d'enfant pour suivre les traces du passages des rescapés Anx. Ils n'avaient pas vraiment les moyens de se déplacer en toute discrétion. Le sol mou de cette jungle laissait des empreintes bien visibles, sans parler de toutes les branches cassés ou simplement ployées par les humanoïdes reptiliens géants. C'était tellement évident de suivre leurs traces que Kael se dit qu'en tant qu'autochtones, ils avaient forcément dû avoir l'idée de laisser de fausses pistes ; mais d'un autre côté, dans la détresse et la panique, cela leur avait-il vraiment traversé l'esprit ? Ils devaient simplement être pressés de rejoindre une zone du Cirque Shusu où il serait possible aux vaisseaux républicains de leur venir en aide. Kael devait tout de même garder l'œil et ne pas se laisser abuser par la facilité de sa tâche.

Fort de l'expérience vécue à l'aller, pour se rendre à la Cité Anx, Kael essaya de ne pas s'embourber dans le moindre coin vaseux. Seulement, l'on n'apprend pas à se déplacer avec assurance dans des marais en seulement une journée, et particulièrement quand on est un Chironien avec donc une morphologie tout à fait inadaptée à ce type de terrains. Kael ne pouvait qu'avancer très lentement. De toute manière, l'on n'avance pas vite quand on pratique du pistage, mais en forêt “sèche”, Kael aurait pu parfois presser le pas en suivant une direction jusqu'à se mettre à la recherche de nouvelles traces. Là, cette jungle marécageuse représentait une vraie contrainte. Kael devait aussi se méfier de la faune dont il ne savait rien, et peut-être même de la flore. S'écorcher sur une plante empoisonnée pourrait être un accident bête vite arrivé, ou encore se faire attaquer par une prédateur embusqué, comme un serpent constricteur par exemple. Kael ne doutait pas qu'il devait y avoir beaucoup de serpents ici et qu'ils n'étaient pas le seul danger. Le fait qu'il ne pût compter sur l'utilisation de son arc n'avait rien pour le rendre serein. La gravité supérieure de cette planète avait une influence importante sur l'utilisation d'une arme de ce type, et Kael, d'ordinaire très bon archer, était là quasi certain de rater quatre tirs sur cinq.

Malgré tous ces inconvénients, Kael ressentit un plaisir grandissant à suivre les traces des Anx dans le Cirque Shusu. Cela faisait trop longtemps à son goût qu'il n'avait pas pu se livrer à l'activité du pistage en milieu naturel, ce qui lui rappelait inévitablement les meilleurs souvenirs de sa vie en tribu sur Chiron. Ainsi, paradoxalement, dans cette jungle marécageuse, Kael se sentait dans son élément.

Un “shplock” lui rappela que ce n'était pas du tout le cas. Sa patte antérieure gauche venait de s'enfoncer dans de la vase, lui faisant perdre l'équilibre vers l'avant, et son antérieure droite s'enfonça dans le sol à son tour.

KAEL – Teïct !

Le juron en langue chironienne partit tout seul. Kael était en bien fâcheuse situation. Voilà tout ce qu'il avait voulu éviter. Il lui avait suffi de repenser à son enfance pour se faire avoir par le terrain. Foutus marécages ! Le Chironien essaya de se cabrer, mais il comprit très vite qu'en gesticulant de cette manière-là, il n'allait faire que s'empêtrer plus profondément. Il lâcha un hennissement de détresse, son souffle s'accéléra, la colère et la panique lui montèrent à la tête dans un mélange dangereux. Il claqua la boue d'un geste rageur, puis observa le décor en espérant avoir l'idée d'une solution.

Il vit alors un animal à quatre mètres de lui. Il n'avait pas l'air hostile du tout, il n'avait de toute façon pas l'allure d'un prédateur. Son corps ovoïde s'étalait à la surface d'une mare de vase, semblant flasque. Quatre pattes boudinées et une queue en nageoire l'aidaient à se mouvoir sur le sol instable en le faisant flotter sur la vase, tandis que les sabots du Chironien ne faisaient que s'y enfoncer. De ses yeux globuleux, l'animal observait l'homme-cheval comme si la scène l'amusait.

KAEL – Pourquoi me regardes-tu, toi ? Tu n'aurais pas l'idée de venir m'aider ? Spetï teïct, je dois mettre la main sur deux Maîtres Jedis et voilà que je parle à un lamantin visqueux en étant pris dans la vase.

Il fallait vraiment être dépité pour parler à un animal et lui demander de l'aide... Dépité, ou... manipulateur de la Force ? Un souvenir zébra l'esprit de Kael d'un éclair d'espoir. Il avait déjà entendu parler de personnes qui, grâce à la Force, arrivaient à communiquer avec les animaux. Kael n'avait jamais eu l'idée de poser plus de questions à ce sujet qui avait été évoqué de façon anodine par un Sith listant toutes les capacités que la Force offrait. Il ne savait donc absolument pas si beaucoup de manipulateurs de la Force s'étaient déjà livré à ce genre d'expériences, et si lui-même en serait capable.

De toute façon, comment cet animal flasque pourrait aider le Chironien à se dépêtrer de son piège naturel ? Non, c'était débile. Se ravisant, Kael essaya de tirer ses deux pattes antérieures de façon plus ordonnée. Il recula sur ses pattes postérieures et essaya de repousser la vase par télékinésie de Force. Son sentiment de colère et de détresse aidant, il se sentit plus fort dans la Force, mais il lui fallait là être précis, surtout. Il tendit la main et s'agrippa à la racine d'un arbre proche. Il lutta, aussi bien physiquement que psychiquement, ahanant et hennissant continuellement.

Ses pattes antérieures glissaient lentement hors de la vase, lui donnant tout l'encouragement nécessaire pour poursuivre ses efforts. Au bout d'une minute qui lui parut en être dix, Kael eut les sabots à l'air libre. Il recula de quelques pas, un peu brusquement, ce qui ne fit même pas sursauter l'animal qui le fixait toujours de ses yeux globuleux.

Kael avait assez perdu de temps comme ça. Il devait essayer d'approvisionner Vaas Stoker en informations pour ne pas avoir l'air inefficace. Mais tout d'abord, il devait reprendre son souffle. Il s'ébroua, s'appuya d'une main contre un tronc d'arbre, et attendit que son souffle reprenne un rythme moins saccadé. Puis il alluma son communicateur.

KAEL – Officier Stoker, les Jedis ont quitté la Cité cachée avec plusieurs dizaines d'Anx. Je suis sur leurs traces, ils ont pris la direction... attendez... Nord-Est. C'est cela, Nord-Est. Je continue à suivre leurs traces et je vous informerai si je repère un changement de direction. Ils vont certainement chercher une zone dégagée dans le Nord-Est du Cirque Shusu. Cette jungle est infernale, je crains de ne pouvoir les rattraper jusqu'à les apercevoir. A moins que vous ne fassiez barrage avec des bombardements pour les ralentir... ou pour les forcer à prendre une certaine direction. Rapportez-moi ce que vous aurez décidé de faire, afin que je m'adapte sur le terrain.
Dalla Tellura
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Wen analysait la situation et prenait des décisions avec un grand aplomb. Dalla, en revanche, sentait une boule se créer et grossir dans son ventre. Elle essayait de ne pas trop penser au croiseur impérial, ni aux bombes impériales (elle avait déjà fait de cauchemars sur des météorites tombant du ciel dans les mois qui avaient suivi son retour de Félucia), et maintenant, il lui fallait aussi éviter de trop penser au saut en parachute qu'elle s'apprêtait, selon toute vraisemblance, à faire. Cette dernière partie était beaucoup plus difficile à faire, puisque il fallait tout de même qu'elle sache quoi faire quand elle serait à des centaines de pieds au dessus du sol.
Elle éprouva un étrange sentiment d’irréel pendant que l'un des soldats lui expliquait comment sauter, comment déclencher son parachute et surtout quand le faire. Cela ne pouvait pas être elle qui écoutait sagement ces instructions, qui répétait docilement les points importants, et surtout qui se préparait à sauter dans le vide, à deux pas d'un croiseur impérial !

Elle se rapprocha doucement de Wen, la gorge sèche, les paumes humides et les jambes en coton, pour entendre son aînée poser plusieurs questions à Milésya Kira. Elle avait réussi à contacter un maître jedi (Elle ne précisa pas lequel, mais ça ne risquait pas d'être Maître Von ou Maître Locklan... De toute façon, tous les Maîtres étaient fiables, c’était ce qui comptait ; quelqu'un savait dans quelle panade elles étaient, avec un peu de chance quelqu'un viendrait les chercher à la petite cuillère...).

Dalla prit la parole à la suite de Wen :

-Je vous tiendrai informée de notre avancée, de ce que... nous trouvons.

Wen conduirait,quand elles auraient trouvé les speeders, ce serait plus simple qu'elle gère les communications.
La perspective d'être bloquée au fond d'une cuvette naturelle à portée de bombes ne lui plaisaient vraiment pas, aussi se crut-elle obligée d'ajouter :

-Mais rappelez vous bien que si les impériaux ont vent de nos positions, nous sommes à leur merci...

Elle ne voulait pas vexer Milésya -la Princesse s'y connaissait sûrement mieux qu'elle en espionnage, diplomatie et recherche d'informations-, mais un petit rappel ne pouvait pas faire de mal.

Le vaisseau était maintenant assez près du sol -ou bien trop loin, quand on était censée parcourir la distance en chute libre puis retenue à quelques mètres carrés de tissu.
Elle se répéta les instructions du soldat en regardant Wen sauter, puis deux hommes. Puis on la poussa à son tour vers la porte du vaisseau, puis quelqu'un la poussa dans le dos et le vaisseau disparut. Puis le froid l'envahit.

Je veux rester avec Milésya...
Cambre-toi, cambre-toi pour ralentir ta chute.
Le soldat lui avait dit d'adopter une position cambrée, pour offrir plus de résistance à l'air, mais elle n'était pas vraiment sûre de ce qu'il fallait faire. Elle essaya de regarder la position des autres, sans se perdre dans son compte à rebours pour ouvrir le parachute.
Mais qu'est-ce qui m'a pris de dire que je venais ?
Elle devait être visible comme le nez au milieu de la figure pour le croiseur.
Dix
Elle tâtonna un peu pour ouvrir son parachute, les doigts engourdis pas le froid, puis le harnais lui coupa le souffle. Les lanières lui rentraient dans l'aisselle droite. Elle aurait dû faire vérifier son harnais avant de sauter.

Elle toucha le sol sans trop de problème, avec la sensation que finalement, le saut en parachute c'était plutôt sympa !
Puis elle essaya de se lever.

-Doucement, doucement, prenez votre temps, jedi.
-Je... J'arrive pas à me lever !
-C'est votre premier saut ? C'est normal, prenez votre temps, soufflez, voilàààà...

Le soldat s'accroupit à côté d'elle et vérifia rapidement son état.
Un autre homme s'approcha d'eux :

-Elle est où l'autre jedi ?

Wen ?

Le soldat se releva et ils regardèrent tout autour d'eux. Dalla commençait à paniquer quand son comlink vibra.

-Quoi ? Tu es blessée ? Ça va ?

Les soldats s'approchèrent d'elle.

-Dites-lui qu'on est en train de se rassembler. On est sur la position prévue, ajouta-t-il après un coup d’œil à son datapad. Elle n'a qu'à rejoindre la trajectoire prévue.

-Elle y arrivera ?
-Si elle dit qu'elle le fera...
-Les soldats se rassemblent au point prévu. Tu veux qu'on t'attende ? Ou tu nous rejoins sur l'itinéraire prévu ?

Dalla finit par se relever avec l'aide des deux hommes. L'exercice lui sembla particulièrement difficile, et elle se rappela avoir lu que la gravité de la planète était assez importante. Ses genoux fébriles n’étaient donc pas les seuls responsables.
Plusieurs autres soldats les avaient rejoints, notamment celui qui semblait le plus gradé.

-Aucune nouvelle de Mitch. Don a été déporté de trois cent mètres à l'ouest, il nous rattrapera. Les jedi, ça va ?
-Je... je crois... murmura Dalla qui avait la très désagréable impression que sa cheville gauche n'avait pas trop aimé l'atterrissage. La padawan Janto nous rejoint vite.
-Hum... Il y a eu plus de vent que prévu... On a été un peu dispersés. J'espère que ça va pas nous faire repérer...
-Vous avez contacté le camp ?
-Pas encore. Je veux pas attirer l'attention au sol sur eux ou sur nous. J'attends d'être à portée de radio.

Dalla hocha docilement la tête.
Elle regarda la jungle autour d'eux, inspirant l'air humide où flottaient des effluves de bois grillé. Elle était bien contente d'avoir ses bottes et sa bure pour la protéger de la flore hostile. Elle avait lu que certaines plantes étaient urticantes. Elle espérait que rien n'était trop toxique pour les twi'leks. Ou les nautolans, ou les humains. Ou les épicanthix et la quelconque espèce de Maître Von.
Elle espérait surtout que ces feuillages ne dissimulaient pas des impériaux aux aguets.


Bien atterri, Wen un peu éloignée, nous rejoint, écrivit-elle à Milésya. Inutile de l’inquiéter avec cette histoire de tir de blaster.
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Wen fit quelques exercices de respiration qu’elle avait appris au Temple. Elle s’était dépêchée d’envoyer un message à Dalla pour ne pas l’inquiéter, mais en réalité elle n’avait pas encore eu le temps de bien analyser son environnement. Et comme n’importe quel individu placé dans une situation un tant soit peu inhabituelle, les effets du stress et de la crainte avaient commencé à se faire ressentir. Heureusement, les jedi apprenaient jeunes aux initiés à maîtriser leurs émotions. Le stress comme la peur pouvaient être contrôlés et réduits en inspirant et expirant à intervalles réguliers. En se concentrant sur sa respiration, le monde perdait un peu de sa consistance et elle entrait dans un univers interne plus familier. La nautolan rouvrit alors les yeux, prête à reprendre le cours de la mission bien qu’elle soit un peu loin de l’endroit où elle était censée atterrir. Cela faisait cependant partie des aléas de ce genre d’opération à risque, elle devait toujours être préparée à affronter l’imprévisible.

- Je vous rejoins directement au point prévu. Si tu arrives avant moi, commence à coordonner pour mener à bien le sauvetage. Je devrais vous rejoindre sans gros problème.

Du moins si aucun ennemi ne pointait le bout de son blaster. Elle sortit son datapad et fouilla dans les dossiers qu’elle avait téléchargés avant le saut. Dalla avait pris et enregistré toutes les informations intéressantes afin qu’elles se lancent dans l’action avec le moins d’éléments laissés au hasard possible. Wen afficha une carte des lieux et la synchronisa avec un GPS. Un point lumineux clignotait, indiquant le camp de base qu’elle devait rejoindre. Elle avait à présent une idée assez nette de la direction qu’elle devait prendre pour espérer rejoindre le reste du groupe assez rapidement. Elle espérait que la jeune Twi’Lek ne rencontre aucun obstacle pendant sa route. Au moins elle avait toujours quelques soldats pour la protéger. Et qui sait, peut-être que cette marche seule lui permettrait de recueillir des informations qui seraient utiles pour retrouver les jedi et les civils.

Avant de se précipiter sur la route, Wen parcourut rapidement les environs du regard. La flore était dense et d’un vert très foncé. Elle fit quelques pas pour s’approcher d’un vaste arbre, pas celui qui avait freiné sa chute et duquel pendant tristement la toile déchirée de son parachute. Ses pieds s’enfonçaient légèrement dans le sol. La gravité était assez surprenante sur la planète. Cette spécificité scientifique devait expliquer l’apparence trapue des autochtones. Wen devait prendre cette information d’une façon ou d’une autre. Elle n’avait pas prêté une attention très forte à l’odeur d’humidité sous-jacente qui imprégnait l’atmosphère, mais il lui semblait bel et bien reconnaître l’odeur peur agréable d’un marais. Ce n’était pas l’environnement le plus aisé, car il était facile de s’embourber dans un moment d’inattention. Elle avait entendu parler des marais de Dagobah qui étaient aussi sournois que des sables mouvants et tout aussi mortels. La nautolan préférait se méfier. L’humidité lui fit cependant du bien, sa physiologie amphibie s’adaptant bien à ce type d’environnement.

Elle tourna son regard vers la direction approximative où elle devait se rendre. La padawan resta un instant interdite. Il était difficile de voir très loin à travers les feuilles et les plantes qui poussaient, sauvages et pêle-mêle, formant comme un mur végétal. Elle s’avança cependant, déterminée à nouveau. Elle sortit une vibrolame très courte et commença à fendre les feuilles d’amples mouvements secs. Elle avait vaguement l’impression d’être dans un de ces stupides holos d’aventure à la recherche d’un Temple d’une race perdue. Mais non, elle était bien en mission d’importance sur une planète lointaine. Elle progressait lentement mais sûrement.

Wen avait pris soin de garder ses sens en alerte. Elle usait notamment d’une aura de Force pour détecter les formes de vie alentours. Elle pourrait ainsi réagir si une présence hostile faisait son apparition. Ou simplement se cacher et éviter une confrontation inutile, risquée et qui lui coûterait plus temps qu’elle en avait. Le sol devenait de plus en plus malléable et humide. Elle sentait qu’elle approchait d’une vaste zone marécageuse. L’odeur se fit également plus forte, entêtante, manqua de rendre Wen nauséeuse comme si le temps passé dans l’espace avait atrophié ses capacités sensorielles. Ou bien était-ce le stress intense et ce nouvel environnement qui la rendaient soudainement si sensible ? Le creux qu’elle sentait dans le ventre s’accentua, comme si un mauvais pressentiment s’emparait d’elle et qu’elle ressentait physiquement les ondes mauvaises qui en découlaient.

Elle fit une pause, souffle brièvement, ses grands yeux noirs errèrent brièvement sur le sol visqueux, limite praticable. Soudainement, elle retint sa respiration. Une aspérité, une forme inhabituelle se formait sur le sol comme une trace bien visible. Ses propres talents à la traque étaient assez limités. Elle aurait aimé avoir un républicain pour l’aider dans cette tâche mais elle prit son courage à deux mains. Avec mille précautions, elle écarta les plantes marécageuses indéfinissables qui gênaient sa vue. La jeune padawan se lança dans un examen de la trace qu’elle venait de trouver. Animal local ? Ennemi potentiel ? Allié perdu ? Elle demeura quelques instants troublée en constatant que la marque qu’elle avait trouvée ressemblait à une trace de sabot. Elle fronça ses sourcils inexistants en tentant de trouver une explication rationnelle. Ses souvenirs l’amenèrent à des souvenirs lointains de cours au Temple en commun avec une jeune personne nommée Samaël, dont le corps était à moitié équin. Cela pouvait être une explication valable.

Ni une ni deux, Wen se saisit de son communicateur. La marque était un peu passée, mais elle parla tout de même à voix basse en lançant de fréquents regards méfiants autour d’elle. Elle murmura à Dalla :

- J’ai trouvé des marques suspectes qui semblent indiquer la présence d’une autre personne sur les traces de nos cibles. Ils sont peut-être plusieurs. Extrême prudence de mise.

Maintenant elle devait faire face à un dilemme. Se lancer après cette mystérieuse personne ou se rendre comme prévu au point de ralliement ?

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STOKER – Aigle Hurleur, Endeavor et Arbitrator, j'ordonne un bombardement orbital à dix kilomètres au nord-est des coordonnées que je vous indique. Quant à vous, Excellence, je ne peux vous conseiller que ceci : accrochez-vous, la déflagration risque d'être rude.

La communication se coupa là. Stoker ne s'était pas adressé directement à Kael, mais il avait délibérément laissé la communication active pendant qu'il avait prononcé ses ordres, dans le but que Kael les entende et sache ainsi ce qui allait être entrepris à la lumière de son rapport. Le Chironien eut l'impression de s'être montré utile et s'en sentit fier.

Revenant à son environnement, Kael reposa ses yeux sur l'étrange animal qui le fixait d'un air curieux. Le Chironien avait réussi à s'extirper de son piège de vase, il avait les pattes antérieures toutes sales maintenant, mais au moins pouvait-il continuer à marcher et n'avait-il pas perdu l'un de ses “fers à cheval” magnétiques qui, à défaut d'être cloués sous ses sabots – ce qu'il n'aurait laissé personne faire – étaient sanglés à ses canons.

KAEL – Mais qu'as-tu donc à continuer à me fixer de la sorte, toi ?

Et voilà qu'il se remettait à parler à l'animal, alors qu'il n'était même plus en situation de détresse. Ce regard de l'animal fixé sur lui ne faisait pas que l'agacer : il l'interpellait. Cela lui fit repenser à l'idée d'utiliser la Force pour entrer en “communication” avec lui. Cela était-il vraiment possible comme Kael avait pu vaguement l'entendre pendant un cours de Juga Johito ? Kael n'était pas dans une situation désespérée, il pouvait reprendre la piste qu'il avait commencée à suivre, mais cet animal pourrait peut-être lui fournir des informations inattendues, ou même le guider sur des sols plus compacts dans cette jungle. Maintenant que Kael venait de faire un premier rapport à l'officier Stoker, ça valait peut-être le coup d'essayer.

Kael n'avait encore aucune idée de comment s'y prendre, mais s'il n'apprenait pas tout seul, il n'avait pas la garantie de trouver à l'Académie quelqu'un qui saurait lui apprendre cela. D'un autre côté, si c'était quelque chose d'impossible, il allait simplement perdre du temps.
Kael ancra son regard dans celui du « lamantin visqueux » et pensa aux deux Jedis, à son envie de les rattraper, de les éventrer et d'éparpiller leurs tripes à la vue des pilotes de vaisseaux républicains qui viendraient les chercher. C'était le sort que méritaient tous les Jedis.

Vraiment tous ? Kael repensa à Samaël, ce congénère qu'il avait retrouvé complètement par hasard dans un endroit improbable d'une planète de la Bordure Intérieure. Il avait connu Samaël plusieurs années plus tôt sur leur planète natale commune, or depuis, Kael était devenu un Sith et Samaël un Jedi. Samaël méritait-il de se faire éventrer ? La réponse était évidente : si ça avait été le cas, Kael l'aurait tué sur Myrkr.

Enfin, c'était une parenthèse que Kael se dépêcha de fermer dans son esprit pour se concentrer scolairement sur toutes les émotions négatives qu'il pouvait ressentir. En général, c'est de cette manière que l'on utilisait la Force efficacement. Cela s'appliquait-il aussi à la communication avec les animaux ?

Un instant Kael se sentit bête. Il était planté là à essayer de discuter avec un « lamantin visqueux » en s'interrompant en plein pistage alors qu'il devait retrouver les traces de deux Jedis. Quel idiot il faisait ! Il eut envie de se donner des gifles.
Et c'est justement au moment où il se dit cela, qu'une étrange sensation troubla son esprit. Plus qu'une sensation, ça ressemblait à un message, mais Kael ne sut pas comment il devait l'interpréter. Alors cela resta une sensation. La sensation d'une fausse piste.

Ce n'était pas clair. Kael avait peut-être effleuré effectivement un pouvoir de la Force, sans le maîtriser, ou peut-être s'était-il un peu forcé tout seul à penser qu'il avait raison de se méfier une fausse piste laissée par les Anx puisque ça paraissait logique.
Kael fut incapable de savoir s'il venait réellement d'obtenir une information de la part de l'animal, ou s'il ne faisait qu'écouter son intuition.

Si les Anx avaient peut-être construit une fausse piste, une chose était en revanche bien certaine : Kael, lui, n'avait pas eu cette idée, ses sabots avaient dû laisser une piste bien visible qui le conduirait facilement à lui pour n'importe qui tombant dessus...
Dalla Tellura
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Le dernier message de Wen était très loin d’enthousiasmer Dalla. Elle le transmis d'une voix blanche au chef des soldats.

-Combien de personne a-t-elle dit ? interrogea-t-il après un instant de réflexion.
-Elle ne sait pas. Au moins une.
-Militaire ?

Dalla haussa les épaules en signe d'impuissance.

-Je n'aime pas ça. C'est jamais bon d'être dispersés sur ce type de terrain. Si elle tombe dans un guet-apens... Je vais lui envoyer deux hommes en soutien.
-Ils ne risquent pas de se perdre ? Si eux-mêmes tombent sur...
-Ce sont des professionnel, padawan. Ils la retrouveront vite.

Dalla aurait aimé être aussi convaincue que lui. Mais cette forêt ne lui inspirait vraiment pas confiance. Et voilà qu'ils avaient maintenant la certitude que des ennemis étaient dans le coin.

-Deux homme vont partir te rejoindre pour t'assister, prévint-elle Wen.

Au fond, elle était tout de même soulagée de cette décision. Elle n'aimait pas savoir Wen seule.

-Prête à partir ? lui demanda le chef du groupe après avoir envoyé deux de ses hommes sur les traces de Wen.

Dalla répondit d'un petit hochement de tête et il fit signe à ses hommes de se mettre en route.

-Vous devriez rester près de moi, padawan. C'est la première fois que vous mettez les pieds sur Gravlex Med ?
-Oui... Je... je suis allée sur Félucia, une fois... Quand il y avait la... les météorites...

Elle tortilla son bracelet en lianes.

-Je... je retrouve certaines sensations.

Comme le sentiment que quelque chose est prêt à me foncer dessus à chaque seconde.

-Vous étiez sur Félucia y a deux ans ? J'ai entendu dire que c'était quelque chose, murmura d'un air encourageant le soldat qui l'avait aidée à se relever tout à l'heure.

Les soldats restèrent ensuite silencieux, attentifs à leur marche. Dalla entreprit de sonder leur environnement avec la Force. Il fallait faire abstraction des hommes qui marchaient avec elle. Elle remarqua néanmoins qu'ils étaient, d'une certaine façon, en rythme. Ils marchaient plus ou moins en rythme, leurs respirations, grâce à des années d'entraînement, avaient une cadence similaire. Leur présence dans la Force était presque unique.
Mais Dalla n'était pas là pour s'interroger sur la dynamique des groupes et des entités forcées de cohabiter ensemble. Elle élargit progressivement le cercle de ses investigations. Elle se rendit cependant compte qu'elle cherchait moins d'éventuels dangers que la présence de Wen.

Wen est une grande fille, elle n'a pas besoin de ton aide. D'ailleurs, si ça se trouve, les deux hommes l'ont déjà rejointe. Mais elle n'avait pas eu de nouvelles depuis quelques temps, déjà.

Prise d'une soudaine angoisse, elle saisit son comlink :

-Ça va ?

Le chef lui fit signe de se taire. Elle scruta les environs avec la Force. Elle ressentait la présence d'une infinité de petites choses vivantes, c'était très perturbant. Tout un écosystème s'agitait, avec des dynamiques et des enjeux bien différents de ceux qui la préoccupait.

-C'est bon, murmura le chef. C'est assez loin d'ici et du camp. Dix à quinze kilomètres.
-Quoi ?
-Les bombardements.

Effectivement, Dalla entendit soudain des bruits horribles et terrifiants, et elle sentit le sol, ou bien la Force, elle était trop choquée pour le dire, se mettre à trembler.

Cela ne dura sans doute pas très longtemps, mais cela lui sembla une éternité. Les hommes avaient repris leur marche. Elle se dépêcha pour revenir au niveau du chef.

-Et si ce sont les civils qui étaient visés ?

Il ne répondit rien.

-On arrive près du camp, sergent. Je les contacte ?
-Oui, allez-y.
-Ici Ombelle 1, vous me recevez ?

Dalla n'entendit ensuite que de vague grésillements, mais le soldat avait visiblement une meilleure ouïe qu'elle.

-Reçu, Orange 3, on arrive.

Il coupa la conversation et se tourna vers son supérieur :

-Ils nous attendent. Ils n'ont vu personne, mais ils ont relevé la position des bombardements.

Il jeta un coup d’œil gêné à Dalla, puis poursuivit :

-Ça peut correspondre à l'emplacement des civils et des jedi, d'après leurs précédents relevés.

Dalla sentit son cœur se serrer.

-Alors dépêchons nous, déclara-t-elle. Il faut les retrouver au plus vite.

Et espérer qu'il reste des gens à aider...

En reprenant sa marche, elle ne put s'empêcher des regarder tout autour d'elle, dans l'espoir de voir arriver Wen. Celle-ci l'avait chargée de commencer les préparatifs si elle arrivait en premier. Mais Dalla n'était pas sûre d'être à la hauteur.
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Les traces de sabot s'enfonçaient loin devant Wen, dans des marais peu hospitaliers. Le terrain lui semblait difficilement praticable, même pour elle. De plus, elle n'était pas vraiment sûre de pouvoir confirmer où cette énigmatique personne s'aventurait. Allait-elle vraiment retrouver les jedi ou les survivants civils ? Etait-ce une créature perdue qui cherchait à s’éloigner de l’épicentre des combats, quitte à passer par des endroits difficiles à traverser ? Wen ne pouvait malheureusement aller plus loin que quelques suspicions, quelques vagues hypothèses. Elle était de plus seule dans un endroit qu’elle ne connaissait que peu, ce qui faisait d’elle une proie facile pour d’éventuels ennemis. Elle décida donc de rebrousser chemin et analysa le plan de son datapad pour trouver le chemin le plus court vers le camp de base. Elle espérait que Dalla et les reste des troupes se seraient rapidement mis en sécurité. Au même moment, la voix de la jeune Twi’lek s’éleva, légèrement grésillant tandis que le signal manquait de puissance. Wen lui répondit sans tarder :

- Très bien, je me dirige vers le camp de base, je croiserais sûrement les deux hommes au passage. Tiens-moi au courant de tes avancées.

Elle ne devrait pas tarder si elle empruntait des voies assez sèches pour se mouvoir en vitesse. Elle ressentait un sentiment de malaise, qu’elle attribua à la solitude. Wen songea également à Milésya qui devait aider le maître jedi. Elle prit donc de nouveau le communicateur :

- Princesse, nous ne sommes pas seuls à la recherche des jedi et des survivants. Si jamais vous parvenez à trouver de nouvelles informations sur les troupes au sol de l'Empire, n'hésitez pas à nous les transmettre, cela nous aidera à nous organiser.

Wen reprit alors sa marche à travers la jungle épaisse. Elle commençait doucement à s'acclimater à la nouvelle apesanteur, même si il lui semblait se déplacer plus lentement qu'à l'accoutumée et que la marche lui semblait moins aisée. Le physique trapu des habitants locaux semblaient être en partie pour s'adapter à cette spécificité de Gravlex Med. Elle souhaitait rester dans des terrains facilement praticables pour ne pas perdre trop de temps.

Elle marchait déjà depuis une vingtaine de minutes quand un bruit suspect l'alerta. Souplement, elle se glissa parmi des plantes épaisses dont elle ignorait le nom. Il lui semblait entendre comme un glissement accompagné d'un pas lourd. Elle calma sa respiration et s'enfonça un peu plus au milieu des feuilles. Deux voix chuchotées lui parvinrent. Amis ou ennemis ? Elle avait peu de temps pour agir. Elle se tint immobile, attendant son heure. Elle avait toujours à la main l'arme courte dont elle s'était servie pour couper les plantes envahissantes et tailler sa route à travers les épais feuillages de la jungle de Gravlex Med. S'il s'agissait d'Impériaux, peut-être pourrait-elle soutirer des informations à l'un d'eux ?

Il était trop tard pour réfléchir plus. Une silhouette surgit dans son champ de vision. Vive, comme elle l'avait appris à l'entraînement, elle se glissa derrière l'homme pour lui donner un coup de pommeau de son arme afin de l'immobiliser. L'homme émit un bruit de surprise quasiment inintelligible. Déjà, l'autre main de Wen le saisit pour le maintenir immobile tandis qu'elle plaçait la lame contre la gorge de l'inconnu pour le menacer. L'autre avait sorti son arme, ce fut à ce moment-là que la padawan s'aperçut qu'elle s'attaquait en vérité à deux soldats républicains, les hommes que lui avaient envoyé Dalla pour la soutenir. Déjà la voix de l'homme armé résonnait :

- Nous avons été envoyés par Dalla Tellura pour vous guider.

Wen lâcha imméditament l'homme, presque honteuse. Mais elle n'avait agi que dans la perspective de sa survie et le sang n'avait pas coulé. Elle répondit avec pragmatisme que des hommes à la solde des Sith étaient non loin et qu'il leur fallait être plus prudent. Si elle avait été un jeune apprenti du côté obscur, il aurait été aisé pour elle de mettre fin à leur existence.

- Le camp de base ne doit pas être très loin. Je vous suis. Qu'y a-t-il par là bas ?

Elle désigna de la main le direction dans laquelle pointait les traces laissées par l'homme cheval.

- Des marécages difficiles à atteindre mais qui pourraient faire un bon refuge.

L'homme ne connaissait sûrement la planète que de manière superficielle. Wen suivit ses nouveaux guides sans rechigner.
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En rebroussant chemin, Kael resta perplexe sur cette étrange sensation qu'il avait. Si ça ne venait pas de la Force, pourquoi avoir d'un seul coup cette intuition forte qu'il suivait une fausse piste ? Et si cela venait de la Force, cela signifierait que le « lamantin visqueux » aurait observé les Anx tourner en rond pour laisser des empreintes menant nulle part et que Kael aurait effleuré ce pouvoir dont il avait entendu parler et qui permettait d'obtenir des informations de la part d'une créature animale. Si cette hypothèse était vraie, alors Kael devait se mettre à travailler ce pouvoir jusqu'à le maîtriser, car ça pouvait devenir intéressant, la preuve avec cette situation. La faune pouvait avoir autant de choses à révéler qu'un otage. Dans sa tribu, Kael avait été un chasseur, et pour exercer cette fonction, il faut être proche des animaux, être capable de les comprendre et d'anticiper leurs comportements. Avec un tel pouvoir de la Force, Kael serait véritablement proche des animaux, et cette perspective l'enthousiasmait.

Kael ne savait pas à partir de quel moment il avait suivi une fausse piste. Il espérait que ce n'était pas depuis le début, au sortir même de la Cité. En tout cas, il fut obligé d'être aussi attentif sinon plus en rebroussant chemin qu'en ayant suivi la piste initialement. Il jetait par moments un œil à son comlink, s'assurant que personne n'avait essayé de le contacter au cas où il n'aurait pas senti l'appareil vibrer autour de son avant-bras et malgré l'interdiction qu'il avait donné aux soldats restés à la Cité de chercher à établir une communication directe avec lui.

Au bout de quinze longues minutes à ne pas avancer plus vite que le « lamantin visqueux » qu'il avait laissé derrière lui, Kael s'arrêta. Fronçant les sourcils, il se pencha pour examiner une empreinte de pas divergente. Il se demanda comment il avait pu louper ça, mais réalisa que cette suite d'empreintes était très fraîche. Tout cela ne pouvait signifier qu'une chose : ces empreintes venaient d'être laissées après son premier passage. La question qui se posa alors fut : par qui ? Il n'y avait qu'une personne. Peu probable donc que ce soit l'un des deux Jedis escortant les rescapés Anx, mais Kael ne pouvait rien affirmer. Chaque empreinte était celle d'une semelle de chaussure pouvant être portée par n'importe quelle race humanoïde chaussée. Le pied était assez court, et la personne était d'un poids léger. Un adolescent ou une femme, selon toute probabilité. Kael analysa la distance entre les pas mais le doute persista.

Il leva le regard dans la direction des pas, et renifla. Ce fut ambitieux de sa part que d'espérer sentir l'odeur suspecte d'une personne, il n'avait pas le flair d'un sanglier. Il agita la queue, quelque peu tendu. La personne qui était passée ici était peut-être encore proche. Kael dut lutter contre l'envie de suivre cette personne : sa priorité était de retrouver les Anx. Soit les deux Jedis étaient toujours avec eux, soit les Anx sauraient sous la menace l'orienter vers eux. Kael commença donc à se détourner de cette nouvelle piste, quand il sentit une vibration de son comlink.

Ce n'était pas le moment ! Il pensa à un soldat resté à la Cité et jura de le réprimander bien comme il faut pour avoir désobéi. A moins que ce ne soit Stoker... Kael s'isola rapidement dans les feuillages et approcha son appareil. Ni l'un ni l'autre. Il accepta la communication.

Pilote de chasseur – Apprenti Yemenwo, ici Jura-4. Jura-5 et moi-même approchons de votre position à la demande du général Stoker.

Quoi ?! Mais Kael n'avait rien demandé de tel ! Quel idiot ce Stoker, pourquoi prendre cette initiative alors que Kael cherchait la furtivité ? Voyant le Chironien rester pantois, le pilote insista :

Pilote de Jura-4 – Apprenti Yemenwo, ici Jura-4, vous me recevez ?
KAEL – Je vous reçois, Jura-4. Mais je ne comprends pas, je n'ai pas demandé d'escorte, et je n'en veux pas. La canopée est épaisse, vous ne me serez d'aucune aide, et le bruit de vos engins ne feront qu'attirer l'attention sur moi.
Pilote de Jura-4 – Le général Stoker a ordonné à deux chasseurs de venir vous assister dans votre traque.
KAEL – Je ne comprends pas pourquoi. J'ai besoin de rester furtif. Même cette conversation est déjà de trop.
Pilote de Jura-4 – Quelles sont vos instructions, Apprenti Yemenwo ?

Kael réfléchit. Il pouvait peut-être utiliser ces deux chasseurs à son avantage, finalement. L'essentiel était de les maintenir ailleurs qu'au-dessus de lui. Au pire, si les chasseurs attiraient l'attention de l'ennemi ailleurs, ce n'était pas un problème ; Kael, lui, devait rester furtif, et c'était déjà assez difficile sur ce sol meuble qui gardait de belles empreintes de ses sabots – quoique modifiées par ses “fers à cheval” magnétiques – pour ne pas ajouter en plus le bruit d'un engin volant.

KAEL – J'ai repéré des empreintes de pas d'un humanoïde chaussé allant en direction de... (observant l'environnement et son comlink pour s'orienter) l'est, enfin, disons est-sud-est. Ces empreintes sont très récentes, pas plus de trente minutes. Que l'un de vous deux, disons vous, Jura-4, aille dans cette direction et me tienne informé de ce qu'il voit. J'ai commencé à suivre ce qui me semble être une fausse piste laissée par les Anx. Je demande à Jura-5 de se diriger dans la direction de cette piste pour éliminer tout risque, nous serons plus efficaces si nous suivons chacun une piste différente. Jura-5 soit surveiller chaque clairière qu'il trouvera. Les Jedis et les Anx vont chercher un endroit dégagé dans cette jungle, s'ils veulent pouvoir être secourus par leurs alliés. Fin de la communication, maintenant.

Pilote de Jura-4 – Entendu, Apprenti Yemenwo. Terminé.

Au moins, maintenant, Kael n'avait pas à se poser la question de s'il devait suivre ces empreintes fraîches ou chercher la vraie piste des Anx.
Dalla Tellura
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Ils arrivèrent au camp républicain avant d'avoir retrouvé Wen... au grand désespoir de Dalla.
Elle songea cependant que "camp républicain" était un bien grand mot. Il s'agissait surtout d'une sorte de demie-clairière où s'amassaient hommes et matériel.

-Où est l'autre jedi ? interrogea le gradé local à brule-pourpoint.
-Elle arrive...
-J'ai envoyé deux hommes à sa rencontre.
-Un jedi et deux hommes dans la nature... Comme si on avait besoin de ça ! Cette forêt est plus traitresse que vous ne semblez le croire !

Dalla avisa une caisse pas très loin et s'y affala avec soulagement. Elle était sûre que la gravité
était au moins deux fois plus forte que ce qu'elle avait lu. Et puis cette cheville...

Elle sursauta quand son comlink vibra. Des nouvelles de Milésya !

CC les filles ! Les tirs orbitaux ont cessé en partie mais il y a encore un vaisseau actif. L'Amiral essaie d'isoler le vaisseau pour le forcer à arrêter les tirs. Nous sommes engagés dans la bataille. Trop cool ! Va de votre côté ? Bisous ++++ Mimi qui vous admire troooop!

Il y avait toujours des passages qui la laissait perplexe (qu'est ce que c’était que ces quatre croix entre la formule de politesse et la signature ? Peut-être une coutume ondéronienne qu'elle ne connaissait pas), mais l'essentiel était compréhensible.

-Messieurs ! s'exclama-t-elle en songeant que ce n'était peut-être pas la manière la plus protocolaire d'interpeler des soldats. Deux vaisseaux sur trois ont été neutralisés par notre flotte. L'Amiral se concentre sur le troisième.

Elle n'avait aucune idéee de qui pouvait être l'Amiral en question, et elle s'en fichait. Cette nouvelle était plutôt encourageante. Moins de bombe = plus de survivants ET un sauvetage plus rapide.

-Bien, nous allons attendre que ce troisième vaisseau soit aussi HS pour envoyer nos...

-Lieutenant ! Lieutenant !

Un homme courait vers eux, l'air paniqué :

-Deux chasseurs en aproche ! Impériaux...
-Ils sont après nous ?
-Non... Mais s'ils approchent trop près...

Dalla leva les yeux. Elle voyait le ciel. Si elle voyait le ciel, c'était qu'un chasseur pourrait la voir s'il passait au-dessus d'elle.

-Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'on fait ?
-J'ai ordre d'accompagner les jedi dans un sauvetage de population civile.
-Et moi je dois veiller à la sécurité de mes hommes !

Oh, Wen ! Où es-tu ?

-Caporal, mettez tout ce qui peut être déplacé sous le couvert des arbres. On va mettre des branches sur le reste, déclara le lieutenant. Je n'envoie pas mes hommes là-bas tant qu'il y a un vaisseau là haut pour nous bombarder !

Le sergent regarda Dalla, qui regarda encore vers les arbres pour voir si Wen arrivait. Rien.

-Les civils...
-S'ils étaient sous les bombes, il n'y en a plus. Sinon... Ils ont trois fois moins de chance d'être bombardés, maintenant...

Dalla jeta un regard furibond au lieutenant, puis se tourna vers le sergent, en prenant une grande inspiration :

-Nous partons ! Avec vos hommes. Nous prendrons un speeder par soldat, je monterai avec vous. Quand la padawan Janto arrivera, elle prendra d'autres speeders avec les hommes du lieutenant.

Si l'Amiral a réussi à neutraliser le troisième bombardier... Et si les chasseurs ne les ont pas repérés et massacrés...

-Nous devons faire vite. Et notre meilleur atout contre les chasseurs, c'est le mouvement.

Il hocha la tête, l'air soucieux. Dalla était bien contente de faire plus que son âge. Vues les réticences qu'il semblait avoir, il ne lui aurait peut-être pas obéi s'il avait su qu'elle avait treize ans...

-De combien de speeders disposez-vous, lieutenant ?
-Attendez, padawan Tellura !
-Quoi ?
-Un homme par speeder ? Pour conduire ET assurer la sécurité ?
-Il nous faut un maximum de places pour les civils !
-Si nous sommes attaqués par surprise, et que tous mes hommes sont occupés à conduire, il n'y aura pas de place du tout...


Dalla essayait de réfléchir à toute allure.

-Mais s'il y a deux hommes par speeders, on pourra en prendre deux fois moins... gémit-elle.
Elle jeta un regard désespéré au lieutenant, mais il restait inflexible.

-Un soldat peut assure la sécurité de deux speeders ? Si je guette les alentours avec la Force, et que je protège notre speeder avec mon sabre ?

Elle n'était pas sûre d'en être capable, mais avec un peu de chance, la situation ne se présenterait pas.


-Vous guetterez les alentours ?
-Oui !

Il soupira.

-D'accord. Lieutenant. Il nous faut vos cinq speeders les plus rapides.

Dalla reprit son comlink pendant qu'ils se dirigeaient vers les véhicules sauvés par les Républicains et garés sous les arbres.

Merci beaucoup Princesse ! Tenez nous informées du sort du troisième vaisseau. C'est très important pour la gestion des moyens de secours.



-Vous devriez prendre aussi un blaster, padawan, déclara le sergent.
-Je... j'ai mon sabre.
-Deux précautions valent mieux qu'une. On va prendre des armes et du matos en rab, de toute façon. Il y aura peut-être des survivants qui pourront se battre. De toute façon, le lieutenant veut se débarrasser d'une grande partie de son matériel. Pour être plus discret, rapport aux chasseurs...
-Il a du matériel médical en plus ? Des vivres ? Des couvertures ?
-Euh... Je sais pas.
-Je vais m'en occuper. Tenez-vous prêts à partir dès que je reviens !
-D'accord, padawan !

Dalla courut (aussi droit que sa cheville le lui permettait) vers le lieutenant, qui supervisait le déplacement de ce qui ressemblait à un énorme canon. Des couvertures, du bacta. Ce n'était pas grand chose, mais cela pourrait peut-être leur être très utile ! Surtout si les civils avaient effectivement essuyé un bombardement...
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De nouveaux terribles bombardements surviennent dans le cirque Shusu. Même les quelques impériaux restant sont inquiets, tant les pertes ont été lourdes depuis le début de la journée dans les deux camps, et tant la fin de cette bataille semble incertaine. En se rapprochant de la cité des Anx, Wen Janto fronce les sourcils : elle pressent quelque chose qui échappe aux deux soldats. Alors qu'elle est sur le point de leur demander de rebrousser chemin pour plus de sécurité, soudain surgit devant eux une silhouette à la chevelure de feu.

- Maître Von !

Cette dernière est soulagée de tomber sur sa padawan. Comment aurait-elle pu ne pas sentir l'aura de Wen à proximité ? Elle explique rapidement à la jeune nautolan que les Anx, Lorn et elle se sont dissimulés dans la jungle bien connue des Anx, tandis que quelques-uns d'entre eux se sont bravement sacrifiés pour leurs camarades en partant vers le nord-ouest afin de conduire les impériaux sur une fausse piste. A l'heure qu'il est, ils sont probablement déjà morts ou tombés aux mains des impériaux...
C'est avec émotion que Wen obéit à son maître en envoyant les coordonnées à Dalla. Celle-ci fait rappliquer les speeders aussi rapidement que possible, afin de venir sauver les Jedi et les quelques dizaines d'Anx encore en vie.

A plusieurs kilomètres de là, Kael a tourné et viré pendant plusieurs minutes pour retrouver la trace de la nautolan, mais sans succès. Les chasseurs l'informent rapidement qu'ils ont trouvé un petit groupe d'Anx, et le Chironian presse le pas à leur rencontre. Quand il les trouve, il saisit tout de suite qu'ils sont trop peu nombreux pour être le groupe de fuyards qu'il recherchait... Et surtout, il n'y a aucun trace d'un quelconque Maître Jedi auprès d'eux. Les Jedi se sont joués de lui ! Mieux vaut annoncer rapidement au Général Stoker que leur prise est probablement perdue...


Wen Janto & Dalla Tellura remportent la campagne.
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