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Ysanne suggéra de choisir l'un des trois types de flèches et de suivre la direction indiquée, car ils n'avaient rien de mieux à faire. C'était vrai. Ils pouvaient bien passer tous les deux des heures à observer les symboles, leur signification ne finirait pas par leur sauter à l'esprit comme ça, simplement en méditant dans la Force. Quoique... c'était peut-être possible, mais pas à leur niveau. Du moins Yulpi n'y croyait pas.
YSANNE – Le sithese n'est pas une langue que tout le monde parle et ceux qui le font en gardent jalousement son usage de notre époque. On pourrait demander à des prêtres de nous donner un coup de main, mais suivant ce que tout ça raconte ils ne voudront pas en parler et vont préférer garder jalousement leur nouvelle découverte.
Pourquoi forcément des prêtres ? L'Académie avait forcément des spécialistes linguistes qui étaient capables de traduire des textes en plusieurs langues ! Et quand on est à l'Académie Sith, avoir des linguistes capables de traduire le sithese, ça semblait être la moindre des choses ! Alors pourquoi parler de demander ça à des prêtres avides ou à un Seigneur Sith comme Laduim ? En plus, Ysanne estimait qu'il fallait forcément faire déplacer la personne pour lui permettre de traduire ces textes. Yulpi ne comprenait pas pourquoi une simple holographie ne suffirait pas.
Ysanne essaya de mettre sa petite contribution, mais à part pour dire que certains passages étaient écrits dans un dialecte plus anciens que les autres, elle ne fut pas d'une grande efficacité. Yulpi avait eu beau observer, il n'avait pas réussi à lire le nom de Sol' nulle part sur ces murs ni même un autre nom qui aurait été répété à plusieurs endroits.
YULPI – Mais pourquoi tu parles de faire venir quelqu'un ici ? Pourquoi une simple holo ne serait pas suffisante ? On holographie ces écrits et on l'envoie à un service de traduction. On est l'Académie Sith, quand même, alors si on n'a pas des experts qui savent traduire le sithese, c'est un comble ! Et on ne peut pas savoir si c'est important avant de l'avoir traduit, de toute façon. Le Seigneur Laduim veut qu'on enquête, eh bien on enquête !
Au moment où il dit cela, son comlink lui signala la réception d'un message textuel. Yulpi le lit aussitôt.
Et ça ne lui fit pas plaisir.
D'une part, cela lui fit monter un petit stress, car Tisjess comptait lui faire passer un sale quart d'heure. Yulpi se maudit : lui qui voulait tout faire pour avoir la satisfaction de son maître, voilà qu'il était mal parti avec un simple message. Mais ce n'était presque rien par rapport à la suite de la réponse. Il leva un regard sur Ysanne pendant une seconde, avant de le replonger sur son comlink, songeur et inquiet. Il n'avait pas dit exprès à Ysanne qu'il avait envoyé un message à son maître. Il se dit qu'il avait bien fait.
YULPI – Euh... Attends, excuse-moi... C'est important... Une... euh... Une info pour l'enquête...
Sans expliquer tout de suite de quoi il en retournait, Yulpi pianota un message retour. Il n'écrivait pas vite, faute d'habitude. Il fit au plus court pour que ça ne prenne pas trois heures, puis une fois son message envoyé, il fit peser un regard lourd sur Ysanne.
YULPI – Dis... Tu m'as bien dit que tu demandais au centre de communication de venir récupérer les holodisques pour faire sauter la clé de décryptage ? Et que tu ne savais pas du tout ce que c'était, ces holodisques ? Alors explique-moi pourquoi le centre de communication n'a jamais reçu cette demande de ta part !...
[Voici le message envoyé par Yulpi à son maître, Tisjess :
« Merci pour votre rép, Maître. Mes excuses pour le ton informel, peu de tps pour écrire car à côté d'1 suspecte. Disques dans placard en salle B9. Qlq1 peut-il les prendre? Si pas là, besoin de savoir car la suspecte aura prévenu 1 complice de les prendre. Désolé. Urgent pour enquête des Inquisiteurs. »]
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Avec ce qu'il venait de lire, de toute façon, Yulpi commençait à se faire une idée de la raison pour laquelle Ysanne compliquait tout comme ça. Elle cherchait à tout prix à dissuader Yulpi de faire traduire les écrits gravés sur ces murs, parce qu'elle devait savoir qu'il y avait quelque chose de compromettant pour elle. Alors elle faisait comme si l'Académie ne disposait d'aucun expert en traduction de sithese – ce qui serait un comble, et au pire, le Seigneur Laduim devait en connaître qui soient fiables s'il ne voulait pas se charger lui-même de la traduction – et elle prétextait que la luminosité était insuffisante pour une holographie, alors que Yulpi savait qu'avec de bons logiciels, on pouvait augmenter la luminosité d'une image, d'autant plus qu'Ysanne et lui pouvaient éclairer avec leurs deux lampes – même trois, puisque Yulpi en avait pris une de trop sans savoir qu'Ysanne en avait déjà une sur elle.
Ysanne avait donc un comportement de plus en plus suspect. Pourtant elle parut surprise quand Yulpi lui annonça que le centre de communication n'avait pas reçu sa demande. Elle pouvait très bien faire semblant, toutefois.
YSANNE – N’importe quoi ! On t'a menti ! J'ai envoyé ce message quand je te l'ai dit, tu étais juste à côté de moi ! Regarde si tu ne me crois pas !
Yulpi avait été juste à côté d'elle mais il n'avait pas eu le nez sur son comlink, elle aurait très bien pu faire semblant d'envoyer un message, ou même d'envoyer un tout autre message à un complice. Cependant, Ysanne proposa à Yulpi de vérifier par lui-même, ce qui permettrait d'ôter les soupçons sur elle ; mais comme par hasard, elle s'arrêta dans son geste, voyant que Yulpi irait jusqu'au bout de ses doutes. Elle n'avait peut-être rien à lui montrer comme trace de son message.
YSANNE – Pourquoi tu doutes de moi à ce sujet au point d'aller vérifier si j'ai bien envoyé ce message ? Qui as-tu contacté depuis qu'on est ensemble dis-moi, Yulpi ?
Inutile de lui mentir.
YULPI – Mon maître ! Et je ne vois pas pourquoi il m'aurait menti ! S'il me dit que le centre de communication n'a reçu aucune demande de ta part, c'est que c'est vrai, désolé mais je remets plus facilement en doute ta parole que la sienne ! Attends, la piste de l'assassin a mené droit à ta cachette secrète, dans laquelle il y avait ces holodisques alors que ton piège n'avait même pas été déclenché, et comme par hasard, alors que tu me dis te charger de demander au service de communication de les récupérer, il s'avère qu'ils n'ont reçu aucune demande ! Mets-toi à ma place, je suis censé penser quoi, hein ? Les indices qui amèneraient à te soupçonner sont tellement gros que j'ai bien voulu imaginer que quelqu'un a essayé de te faire passer pour coupable, mais la moindre des choses, c'est que je vérifie si t'es honnête, je ne vais pas te faire une confiance aveugle sous prétexte que tu n'as pas encore essayé de me tuer ! Après tout, participer à l'enquête, c'est la meilleure façon de s'innocenter en brouillant les pistes, non ? Alors oui, j'ai envoyé une fois, une seule, un message à mon maître pour vérifier que t'avais bien envoyé ta demande au centre de communication. Tu n'aurais pas fait pareil dans le cas inverse, franchement ? Avoue que si !
Yulpi ne lui disait pas tout, évidemment. Il ne mentait pas : il n'avait envoyé qu'un seul message à son maître depuis qu'il faisait équipe avec Ysanne pour l'enquête, et ça avait été uniquement pour lui demander si le centre de communication avait bien reçu la demande de décryptage des holodisques. Là où il ne disait pas tout, c'est sur les raisons qui le poussaient à se méfier d'Ysanne et à la soupçonner. S'il lui avait posé des questions sur Nora Shaar Là, ça n'avait pas été pour rien... et encore, il n'avait pas encore posé de questions sur la sœur de Noval, l'ancien maître d'Ysanne...
YULPI – Alors comme je n'ai pas regardé de près ce que tu as fait sur ton comlink quand on a laissé les holodisques, si tu veux t'innocenter, vas-y, oui, montre-moi le message que tu as envoyé. Au moins j'arrêterai de te soupçonner ! Et on pourra se demander pourquoi le centre de communication n'a pas reçu ta demande. Montre-moi ce que t'as envoyé !
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YSANNE – Ok, on va faire ça tout doucement, d'accord ? Si j'ai l'impression que tu tentes quoi que ce soit pour t'emparer du datapad, je te le ferai regretter amèrement, c'est compris ?
YULPI – Je veux juste voir le message que tu as envoyé...
Ysanne avait quand même du culot de se montrer méfiante comme ça ! C'est d'elle que l'on devait se méfier, ici !
En tout cas, elle joignit le geste à la parole et laissa même suffisamment de temps à Yulpi pour lire le message en entier, pour vérifier le destinataire et également l'état “envoyé” du message. Puisqu'Ysanne avait été prise au dépourvu, elle n'avait pas pu tricher. Sa demande avait bien été envoyée depuis son datapad. A moins d'un bug, aucune raison que le centre de communication ne l'eût pas reçue ; et puisque Yulpi refusait d'imaginer que Tisjess pût lui mentir, il y avait forcément un complice de l'assassin au centre de communication qui avait réussi à intercepter le message d'Ysanne et à empêcher la demande d'aboutir.
YSANNE – Tu vois, j'ai bien envoyé le message, alors s'ils ne l'ont pas reçu, il n'y a pas trente-six solutions. Soit ton maître nous ment, soit quelqu'un sur place a fait disparaître celui-ci... On peut donc en déduire qu'il y a quelqu'un là-bas qui ne veut pas que l'on voie le contenu de ces disques, puisqu'il me semble évident que tu ne vas pas croire que ton maître t'ait menti ou soit impliqué là-dedans.
Ysanne et Yulpi parvenaient à la même conclusion ; pour autant, Ysanne ne retira pas son arme, tenant toujours Yulpi à la pointe de sa lame. La métisse voulait peut-être s'assurer d'abord que Yulpi n'aurait plus aucun soupçon sur elle ; en tout cas, elle s'attaqua aux raisons de ses soupçons actuels pour les retourner. En effet, elle se défendit en affirmant qu'elle n'avait pas demandé à être placée sur l'enquête tandis qu'elle croyait que Yulpi avait porté sa candidature. Elle se trompait, Yulpi avait été tout comme elle réquisitionné pour cette mission par le Seigneur Laduim en personne qui l'avait convoqué à la réunion extraordinaire en salle d'entraînement.
Ysanne trouvait par ailleurs suspect que Yulpi n'eût pas eu l'air surpris de découvrir sa cachette secrète. Aurait-il fallu que Yulpi lâche un grand « Oooooh ! » avec la bouche en rond et les yeux bien écarquillés ? Il y avait encore plein de choses qu'il ne savait pas sur l'Académie, pour autant il avait découvert ces couloirs dérobés au moment même où Ysanne avait ouvert un passage devant ses yeux. Sol', si elle existait, devait bien avoir des cachettes secrètes, alors pourquoi Ysanne, l'apprentie de l'Impératrice, n'aurait-elle pas pu avoir la sienne ? Non, il n'était pas surprenant qu'Ysanne fît découvrir à Yulpi des recoins de l'Académie qu'il ne connaissait pas.
Enfin, Ysanne réutilisa une défense qui avait une première fois réussi à convaincre Yulpi : si elle avait voulu saboter l'enquête, elle n'aurait pas conduit Yulpi dans les couloirs en se battant à ses côtés contre deux autres Siths, elle ne l'aurait pas amené jusqu'à sa cachette secrète en lui faisant découvrir ces fameux holodisques, elle aurait fait disparaître Yulpi en le tuant là où personne ne l'aurait trouvé...
Une fois qu'Ysanne eut fini de se défendre, elle retira doucement sa lame et exigea un échange de bons procédés :
YSANNE – Maintenant fait moi voir ton message, que l'on en revienne à une saine collaboration, si tu veux bien... On a perdu assez de temps comme ça, non ?
Yulpi la dévisagea en attendant qu'elle éteignît pour de bon son sabre-laser, et surveilla la tuk'ata du coin de l'œil.
YULPI – Tu n'avais pas besoin de me menacer avec ton arme pour me montrer ce message, ni de dire n'importe quoi pour te défendre. Déjà, c'est toi qui m'a proposé de me montrer le message que tu as envoyé, puis tu t'es arrêtée dans ton élan, alors ne fais pas comme si c'est moi qui avait demandé à le voir. Et c'est justement parce que j'avais des raisons de te soupçonner que j'ai voulu voir ce message, alors fais pas comme si « comme par hasard je voulais détruire la seule preuve qui t'innocente » ! Et puis moi non plus je n'ai pas demandé à être sur cette enquête, c'est le Seigneur Laduim qui m'a directement convoqué. J'ai rien demandé, même si je suis content d'avoir été choisi. Et puis t'es gonflée de me menacer avec ton arme alors que c'est toi qui est suspecte, ici ! Tu crois que c'est comme ça que tu vas avoir l'air innocente ? Enfin bref, passons... Je te montre mon message, enfin, mes deux messages, puis on reprend notre piste.
Yulpi soupira, et tapota sur son comlink pour afficher les messages envoyés. Il montra à Ysanne le premier message envoyé à Tisjess, dans lequel il lui demandait si le centre de communication avait bien reçu la demande de décryptage des holodisques ; puis le second message, dans lequel il s'excusait de ne pas prendre le temps de mettre les formes car il était avec la suspecte, et demandait à ce que quelqu'un aille récupérer les holodisques dans le placard de la salle B9.
YULPI – Tu vois, en plus je ne te nomme même pas dans mon message, je dis « la suspecte » sans dire que c'est toi.
Pas sûr que ça calme Ysanne, mais bon...
YULPI – Bon, alors, suivons les flèches.
[Yulpi reprend l'investigation en suivant les flèches en forme de triangles pleins.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]]
Marchant dans les couloirs, vous retrouvez cette flèche à chaque croisement que vous rencontrez. Si vous continuez de la suivre, après une dizaine de minutes de marche vous arrivez à une large pièce bien mieux éclairée que les couloirs, mais aussi plus richement décorée.
Au centre de celle-ci se trouve une large obélisque couverte d'écrits Sith autour duquel divers sièges improvisés sont disposés. Les murs sont couverts par endroits par de larges draperies en mauvais état, entourant de larges étagères partiellement vides, mais aussi plusieurs meubles.
Il ne fait aucun doute que cette pièce est utilisé régulièrement vu l'absence de poussière au sol et sur les meubles.
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YSANNE – Merci de ne pas avoir cité mon nom dans ces messages...
Yulpi avait eu peur qu'Ysanne soit plus vexée qu'autre chose d'avoir été désignée de « suspecte », mais non, le fait que Yulpi n'eût pas mentionné son nom comptait plus, et Yulpi accueillit ce remerciement avec un petit sourire. Bon, voilà que les choses semblaient s'arranger pour de bon. L'enquête allait donc pouvoir se poursuivre, et Yulpi se jura intérieurement de ne plus soupçonner Ysanne. Deux fois qu'il le faisait, deux fois qu'il voyait que ça ne menait à rien.
Les deux Apprentis enquêteurs choisirent donc l'un des trois types de flèches – celui ressemblant à un triangle plein sans trait – et suivirent la direction indiquée. Quoi que cela indiquât, le chemin était bien indiqué : il n'y eut pas un seul croisement sans flèche. Même si Ysanne et Yulpi venaient à s'égarer, il leur suffirait d'atteindre n'importe quel croisement dans les couloirs pour retrouver leur direction. Yulpi se dit que pour être aussi bien indiquée, la chose devait avoir son importance. Il était vraiment curieux de savoir ce que c'était ; et après cela, Ysanne et lui auraient encore deux types de flèches à suivre. Au moins, ils n'avançaient pas complètement à l'aveugle dans ces couloirs, ce qui effaçait l'une des appréhensions de Yulpi.
Ils arrivèrent enfin à destination, mais Yulpi n'eut pas le temps d'examiner le lieu avant de recevoir un message sur son comlink, sûrement un retour de Tisjess. Il ne perdit donc pas une seconde pour le lire. C'était une mauvaise nouvelle.
Cette fois-ci, Tisjess ne se formalisait pas sur l'écriture du message de son apprenti, il se contentait d'apporter une simple information, mais une information préoccupante. Yulpi resta un instant pétrifié, essayant de comprendre ce qui avait pu se passer, et leva enfin les yeux sur Ysanne pour lui annoncer d'un ton tremblotant :
YULPI – Les holodisques ne sont plus là où on les a laissés...
YSANNE – Merde ! Ca veut dire que quelqu'un au centre de communication est bel et bien dans l'autre camp !
La déduction s'imposait d'elle-même. L'assassin avait un complice dans le centre de communication, et dès qu'Ysanne avait envoyé sa demande, il s'était empressé d'effacer cette dernière et d'aller récupérer les holodisques, empêchant le décryptage souhaité par les enquêteurs.
YSANNE – J'en informe le Seigneur Laduim immédiatement afin qu'il mette une équipe là-dessus. Ca explique peut-être pourquoi personne n'a encore partagé d'indices, non ? L'application que l'on nous a fournie a sans doute été détournée ! Tu en penses quoi ?
Une sorte de piratage ? Yulpi n'y connaissait rien et n'avait pas bien idée de ce qu'il était possible de faire avec les bonnes compétences.
YULPI – Je préfèrerais que ce soit simplement que les autres groupes se la jouent solo... Comme nous, en fait, car perso je n'ai partagé aucune info avec les autres, depuis le début.
Vu comment les choses avaient vite tourné avec Síle, Clayna et Ewan'gazi, Yulpi n'avait vraiment pas envie de partager ses informations avec elles. Ysanne avait elle aussi eu une mauvaise expérience de son côté... Alors Yulpi ne voulait pas être le seul à être trop bon trop con, à partager des infos pour au final se faire doubler.
YSANNE – Tu devrais essayer de partager quelque chose, voir si je reçois l'information. Peut-être les informations que tu as trouvées à l'infirmerie ? Si elles ne me parviennent pas, ou si elles sont faussées, on pourrait commencer à partager de fausses infos afin de tendre un piège au traître avec l'aide du Seigneur Laduim ou du Seigneur Odium.
C'était malin. Si l'assassin surveillait tous les échanges établis sur l'application, Yulpi et Ysanne pouvaient finalement en tirer parti.
YSANNE – D'ailleurs, vu que tu ne me faisais pas confiance au sujet des holodisques, tu en as subtilisé un au cas où ?
YULPI – Euh... non, désolé...
Yulpi avait demandé un accusé de réception, en quelque sorte, à Tisjess sans croire que ça irait jusque là. Il n'avait pas envisagé qu'un traître aurait intercepté la demande d'Ysanne et se serait emparé des holodisques pour les cacher.
YULPI – Mais je veux bien essayer ce que tu dis. Mais par contre, comment ça se fait que le traître a eu accès à ton message ? Tu es passée par l'application, pour demander au centre de communication de récupérer les holodisques ?
[Yulpi envoie le message suivant à Ysanne :
« Infos sur trois morts suspectes trouvées dans l'infirmerie. Luke Dodge, Humain, étranglé par la Force. Zack Lonis, Dévaronien, tué par sabre-laser de faible intensité. Une femelle Firrerreo inconnue, tuée par sabre-laser dans le dos, cicatrices de coups de fouet. »
L'idée est de vérifier si Ysanne reçoit bien le message et dans son intégralité, sans altération.]
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Il y avait donc quelque chose que Yulpi ne comprenait pas bien : pourquoi Ysanne pensait-elle à un piratage de l'application mise à disposition pour l'enquête alors que son message au sujet des holodisques n'était pas passé par cette application ? Le traître qui avait empêché la demande d'aboutir et qui avait récupéré les holodisques pour les cacher ailleurs et s'assurer qu'ils ne soient pas décryptés avait forcément trouvé un autre moyen, puisque pirater l'application ne lui aurait rien appris sur la trouvaille d'Ysanne et de Yulpi. Ce dernier ne comprenait donc pas bien le raisonnement de sa coéquipière.
Et d'ailleurs, justement, elle reçut bien le message-test de Yulpi qui lui montra l'original pour pouvoir comparer. Ysanne ne trouva aucune différence et montra le message qu'elle venait de recevoir pour que Yulpi pût faire le même constat : le message reçu par Ysanne était strictement identique à ce qu'avait écrit Yulpi, il n'y avait donc eu ni altération ni retard dans la transmission de ce message-test via l'application.
Yulpi se dit qu'il avait peut-être trop simplifié le raisonnement d'Ysanne. En fait, le fait que les holodisques eussent disparus et que la demande de décryptage n'eût pas été transmise correctement, indiquait qu'il y avait un traître au centre de communication – Yulpi refusant d'envisager l'hypothèse que ce soit Tisjess le traître. Sachant cela, Ysanne devait penser que le fait que tous les deux n'eussent reçu aucun partage d'informations des autres équipe d'enquêteurs, était peut-être aussi le fait d'un traître, qui aurait du coup piraté l'application. Le test que venait de faire Yulpi tendait à infirmer cette hypothèse, à laquelle Yulpi ne croyait pas beaucoup de toute façon, puisque comme il l'avait fait remarquer à Ysanne, tous deux eux-mêmes n'avaient partagé aucune information avec les autres équipes d'enquêteurs, et au final ça devait être du “chacun pour soi” dans la tête de tout le monde. Yulpi n'était pas un individualiste, loin de là, mais il ne voulait pas être le dindon de la farce, sachant que ça s'était mal passé avec Síle, Ewan'gazi et Clayna, et que même Ysanne avait eu des ennuis de son côté avec les autres. Síle n'avait accordé aucune importance aux avis de Yulpi de toute façon, alors elle ne se plaindrait pas s'il ne partageait aucune information avec elle, n'est-ce pas ?
YSANNE – A mon avis, on risque pas de trouver nos Apprentis dans le coin... En tout cas, si j'étais un d'eux, je me serais opposé à ce que ce coin soit notre lieu de rencontre. C'est un peu trop... voyant, tu ne trouves pas ?
Il restait de toute façon encore deux autres flèches à suivre. Si ce n'était pas ici qu'ils risquaient de trouver les amis de Sol', ce n'était pas bien grave, ils n'avaient qu'à suivre une autre piste et voir où ça les mènerait.
YSANNE – Je vais essayer de voir s'il n'y a pas une pièce cachée, c'est à mon goût la seule et unique bonne raison pour choisir un endroit comme celui-là. Tout est trop voyant, trop organisé, ça cache peut être quelque chose...
YULPI – Ok, je vais t'aider, mais de toute façon, si on trouve rien ici, on n'aura qu'à suivre une autre flèche, il en reste deux à découvrir ce qu'elles indiquent.
[Yulpi regarde derrière chaque draperie avec sa lampe-torche s'il voit quelque chose d'étrange ou de notable. Peut-être que ces draperies sont là pour cacher quelque chose...]
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Sol'
Alors que vous commencez à fouiller la pièce par divers moyens, une sensation d’oppression désagréable commence à s'emparer de vous. La jeune Ysanne Ha'mi a déjà expérimenté celle-ci de nombreuses fois au contact de la Dame Noire, mais elle n'a pas le temps d'avertir son compagnon d'infortune qui, soulevant une des draperies se retrouve nez à nez avec Sol'.
Dans un large sourire, offrant un petit bouh au Gungan lorsqu'il écarte la draperie, la brune le repousse d'une Poussée de Force incisive, sans pour autant chercher à le blesser, avant de bondir au centre de la pièce ses deux pieds claquant sur le sol.
" Vous êtes tellement prévisible ! "
Drapée dans une bure sombre, la jeune femme vous fixe l'un après l'autre d'un regard ombre avant de se lancer dans une série de petits pas ressemblant à une danse, sa voix reprenant sur un ton aiguë comme si elle simulait un mauvais doublage.
" Ho une petite flèche minuscule ! Suivons là, c'est sans doute qu'ils ont voulu cacher quelque chose !"
" Mais oui ! Qu'elle bonne idée ! Suivons la petite flèche ! "
D'un rire et d'une petite révérence, Sol' se moque de vous le plus ouvertement qui soit avant de se figer, une voix de fillette s’échappant finalement de ses lèvres.
" Alors, vous aimez ma blague ? "
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Sol'
Se redressant, Sol' regarde Ysanne, la laissant s'exprimer avant de faire un petit son de langue caractéristique d'un mécontentement avant de répondre de sa voix enfantine.
" La blague c'est de vous avoir conduit ici pour jouer avec moi ! Alors que vous ne vouliez sans doute pas venir! "
Tapant du pied comme une enfant capricieuse Sol' continue sur sa lancée.
" Qu'est ce que je veux ? Je veux un chiot ! Un comme le tient, mais avec un nœud dans les cheveux. Si je te tue il est à moi non ? ! "
Le regard de la brune devient glacial, et avant que vous n'ayez le temps de réagir elle lève une main vers Ysanne, comme pour faire usage d'un pouvoir de la Force ! Pourtant rien ne se passe et après une poignée de secondes de flottement la poigne qu'elle dévoile se change en un doigt accusateur.
" Je veux savoir si vous êtes meilleur que les autres petits crétins à avoir suivi les flèches. Si vous méritez d'être de ceux qui marchent dans ces couloirs !"
Sa voix est plus sombre que toutes celles qu'elle a utilisé jusque là et fusillant Yulpi du regard elle reprend.
" Je marche à quatre pattes le matin, à deux le midi et à cinq le soir! Qui suis-je...? "
SOL – Bouh !
Yulpi sursauta. Il avait espéré trouver un passage secret ou un objet intriguant, mais n'avait pas imaginé avoir le visage de quelqu'un à deux centimètres du museau. Son vis-à-vis fit un léger geste de la main et Yulpi fut projeté en arrière par une vague de Force. Le pauvre Gungan s'étala à l'autre bout de la pièce tandis que la femme prenait place d'un bond au centre de la pièce en faisant claquer ses semelles sur le sol froid. Yulpi se remit debout en s'époussetant, ne perdant pas un mot de l'inconnue qui en fait se moqua simplement des deux enquêteurs. Elle soulignait leur prévisibilité, pointant le fait qu'il avait suffi d'une petite flèche minuscule pour qu'ils suivent une piste toute tracée.
Une déduction s'imposa alors à l'esprit de Yulpi : pour parler ainsi, cette Humaine les connaissait, du moins savait-elle ce qu'ils faisaient là, elle les avait épiés depuis leur irruption dans les couloirs de cet étage. Les possibilités quant à son identité n'étaient donc pas bien vagues : elle était peut-être Sol' ou l'un des cinq Apprentis qui la courtisaient.
Cependant, Yulpi ne comprit pas bien en quoi il y avait matière pour cette Humaine à se moquer de lui et d'Ysanne. Ca aurait fait sens si cette Humaine leur avait tendu un piège, si elle avait conduits les deux Apprentis dans une situation que ces derniers ne souhaitaient pas ; or, cette rencontre, c'est justement ce qu'ils souhaitaient ! Qu'est-ce que cette Humaine voulait donc que Yulpi et Ysanne ne voulaient pas ? Elle les avait attendus au bout d'une piste fléchée... Elle aussi, finalement, était prévisible.
SOL – Alors, vous aimez ma blague ?
YSANNE – Le “bouh” ? C'est un peu enfantin comme blague, non ? En tout cas, tracer ces petites flèches sur les murs pour nous attirer ici, c'était plutôt malin, ça ! Maintenant que l'on est là, qu'est ce que tu nous veux ?
Malin ?! Ysanne flagornait pour amadouer cette Humaine, c'était pas possible ! Yulpi et Ysanne cherchaient à rencontrer quelqu'un, et ces flèches venaient justement de leur indiquer comment le faire. En quoi c'était « malin » ?
SOL – La blague c'est de vous avoir conduit ici pour jouer avec moi ! Alors que vous ne vouliez sans doute pas venir !
Bah, si, justement...
Yulpi regardait d'un air narquois et perplexe à la fois l'Humaine qui se comportait vraiment comme une gamine faisant un caprice. Sous un certain angle, Yulpi se reconnaissait un peu en elle... Lui aussi pouvait devenir gamin et taper des caprices.
YULPI – Bah on voulait trouver quelqu'un à interroger dans ces couloirs, et on t'a trouvée, au final ! Alors y'a pas de quoi dire qu'on est « prévisibles »...
Puisqu'Ysanne et Yulpi venaient de trouver ce qu'ils cherchaient, il n'y avait pas lieu de se vanter de les avoir piégés.
SOL – Qu'est ce que je veux ? Je veux un chiot ! Un comme le tien, mais avec un nœud dans les cheveux. Si je te tue, il est à moi non ?
Ca n'allait pas plaire à Ysanne, ça, oh que non !
Ysanne, justement, fut à son tour la cible d'un pouvoir de Force de l'inconnue... Ou du moins c'est ce que Yulpi crut en la voyant lever la main vers elle dans un geste caractéristique, mais rien ne se passa. Yulpi observa Ysanne, mais celle-ci ne semblait rien subir. L'inconnue replia tous les doigts sauf un qu'elle pointa sur les deux enquêteurs en prenant un ton bien moins enjoué :
SOL – Je veux savoir si vous êtes meilleurs que les autres petits crétins à avoir suivi les flèches. Si vous méritez d'être de ceux qui marchent dans ces couloirs !
C'était Sol'. Ca ne faisait plus de doute. Celle qui régnait sur ces couloirs, qui décidait qui « méritait » de les parcourir et qui devait mourir.
SOL – Je marche à quatre pattes le matin, à deux le midi et à cinq le soir ! Qui suis-je ?...
Voilà qui suffit à éveiller l'esprit joueur du Gungan. Toutefois, celui-ci se douta que ce n'était pas une vraie énigme, mais une plaisanterie, certainement de mauvais goût. C'était une déformation d'une énigme bien connue, une énigme qui avait dû être adaptée à la sauce sith pour devenir morbide. Yulpi voyait venir le truc gros comme ça.
YULPI – Tu es Sol', c'est ça ? Je m'attends à une blague morbide, là, avec ta fausse énigme... C'est qui, les autres qui ont suivi les flèches ? C'étaient les membres de l'Inquisition qui te traquaient ? Tu les as éliminés parce qu'ils n'étaient pas dignes de marcher dans tes couloirs, c'est ça ? C'était Luke Dodge ? Tu les as étranglés avec la Force, ce que tu viens de rater sur ma coéquipière ?
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Sol'
" Je suis Sol' ! Oui ! Mais c'est une mauvaise réponse à la devinette, tête de pioche ! "
La voix de la jeune femme change une nouvelle fois au cours de ses paroles perdant ce côté sombre pour retrouver un côté moqueur, mais non enfantin.
" Et toutes tes autres réponses sont fausses aussi ! T'es nul nul nul ! Il va falloir faire mieux si tu veux pouvoir retrouver ceux que tu cherches tu sais ? Tu as une autre chance ! Parce que tu me fais rire avec ta tête de pioche ! "
Posant son regard sur Ysanne, la brune prend un accent poétique avant de se lancer dans une sorte de poème qui n'a ni queue ni tête." Mon cœur est obscur et ma stature est de l'ordre du mythe.
Même si ma peau est couleur océan, calme comme les Jedi dans leur Temple d'ivoire.
Des années durant, avant, au silence ai-je été réduite.
Alors aujourd'hui, rayonnante, mes pointes de métal je donne à voir.
Mes initiales pourraient être celles d'un puissant Sith,
Pourtant je ne suis qu'une servante aux pieds de la Dame Noire.
Qui suis-je ? "
Alors qu'elle cite le poème, ses pas la guide lentement vers Anouk, un sourire se dessinant sur ses lèvres.
" Tu sais que tu es aussi mauvaise joueuse que ton petit ami ton toutou seras à moi hein ? "
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Sol'
Fusillant Ysanne du regard derrière son Sabre Laser, Sol' stoppe son avancée vers Anouk et se met à taper du pied tout en mimant les secondes qui passent avec l'un de ses doigts jouant le rythme.
Il est évident que ce petit jeu pourrait durer des heures tant elle semble prendre du plaisir à faire ça. Par chance Ysanne ne met que peu de temps à offrir une réponse ! Réponse qui illumine le visage de la brune qui reprend la parole sur un ton joyeux.
" Ting ting ting ! Et nous avons une gagnante ! On dirait que l'apprentie de la Dame Noire va pouvoir se balader ici et me poser des questions ! Et non, désolée d'avance, mais je sais pas pourquoi tes seins sont aussi petits... Désolée poupée ! "
Le regard de Sol' se dirige vers Yulpi.
" Alors tête de pioche ? Ta copine est plus douée que toi ? Tu as pas le moindre indice ? Non parce que si tu veux savoir toutes tes réponses étaient fausses en plus de ne pas correspondre à la devinette ! Peut être que tu devrais lui demander conseil non ? "
Ca n'avait pas été une tentative de réponse à son énigme de toute façon. Et si Yulpi avait voulu répondre à l'énigme, il n'aurait certainement pas répondu ça, ça n'aurait eu aucun sens.
SOL' – Et toutes tes autres réponses sont fausses aussi ! T'es nul nul nul ! Il va falloir faire mieux si tu veux pouvoir retrouver ceux que tu cherches, tu sais !
En même temps, ça ressemblait plus à une devinette morbide qu'à une vraie énigme avec une réponse logique et acceptable. De toute façon, Yulpi avait la confirmation qu'il s'adressait à Sol'. Cette dernière niait cependant être le traître cherché par l'Inquisition. Yulpi ne savait pas ce qu'il pouvait lui poser comme questions, mais Sol' sous-entendait savoir certaines informations, et Yulpi devinait qu'elle ne les livrerait que s'il répondait correctement à son énigme.
SOL' – Tu as une autre chance ! Parce que tu me fais rire avec ta tête de pioche !
Voilà la seconde fois en un instant qu'elle le traitait de tête de pioche. Yulpi se sentit un peu agacé, il est vraiment vexant quand on est un Gungan d'être moqué sur son physique par les Humains qui se croient toujours plus beaux que les autres races. Néanmoins, Yulpi avait déjà connu bien d'autres quolibets, parfois bien plus vexants que “tête de pioche”. En tout cas, le physique du Gungan amusait Sol', et forcément, ce n'était pas très valorisant.
Sol' décida d'énoncer une autre énigme mais en s'adressant plus particulièrement à Ysanne cette fois-ci :
SOL' – Mon cœur est obscur et ma stature est de l'ordre du mythe.
Même si ma peau est couleur océan, calme comme les Jedi dans leur Temple d'ivoire.
Des années durant, avant, au silence ai-je été réduite.
Alors aujourd'hui, rayonnante, mes pointes de métal je donne à voir.
Mes initiales pourraient être celles d'un puissant Sith,
Pourtant je ne suis qu'une servante aux pieds de la Dame Noire.
Qui suis-je ?
Peut-être que Sol' énonçait de vraies énigmes, en fin de compte, et que Yulpi devrait se pencher sur celle qui lui avait été adressée. Fallait-il encore que la réponse soit quelque chose qui entrait dans ses connaissances, car si Sol' attendait par exemple le nom d'une race que Yulpi ne connaissait pas, même avec la plus grande intelligence du monde, la réponse ne pouvait pas s'inventer.
SOL' – Tu sais que tu es aussi mauvaise joueuse que ton petit ami, ton toutou seras à moi, hein ?
YSANNE – J'ai pas encore répondu à ce que je sache ! Alors gardes tes distances !
Ysanne n'aimait vraiment pas qu'on touche à son tuk'ata. Par jeu, Yulpi se pencha sur l'énigme, essayant de faire abstraction du comportement très infantile de son interlocutrice. Avec les rumeurs qui couraient sur Sol', il ne l'aurait jamais imaginée comme ça en vrai.
Yulpi se concentra sur les informations clés de l'énigme. La première personne s'accordait au féminin. Ce n'était pas anodin. Les initiales pourraient être celles d'un puissant Sith : cela impliquait non seulement un nom composé, mais qui commençait par un “D” comme “Darth”. Une peau couleur océan... Là encore, s'il s'agissait d'un personnage historique, Yulpi ne saurait mettre la main dessus.
YSANNE – Je suis Dromund Kass !
Ca faisait sens. Une planète, c'est féminin. Les initiales commençaient par le “D” de “Darth”... Seulement Yulpi ne savait même plus de quelle couleur était Dromund Kass, et cette réponse ne lui serait donc jamais venue à l'esprit.
SOL' – Ting ting ting ! Et nous avons une gagnante ! On dirait que l'apprentie de la Dame Noire va pouvoir se balader ici et me poser des questions ! Et non, désolée d'avance, mais je sais pas pourquoi tes seins sont aussi petits... Désolée poupée !
C'était bien un truc de mammifère, ça... Les Gungans étant des amphibiens, les femelles n'ont pas de poitrine particulièrement plus développée que les mâles, elles n'ont pas de seins ni de tétons puisqu'elle n'allaitent pas leurs petits qui naissent sous forme de têtards. Yulpi savait que les seins, chez les Humains notamment, avaient comme une importance sociale, un aspect attractif pour les mâles et parfois un sujet à complexe pour les femelles, comme pouvait l'être la couleur des haillus chez les Gungans.
SOL' – Alors tête de pioche ? Ta copine est plus douée que toi ? Tu as pas le moindre indice ? Non parce que si tu veux savoir toutes tes réponses étaient fausses en plus de ne pas correspondre à la devinette ! Peut-être que tu devrais lui demander conseil non ?
En parlant de haillus, ceux de Yulpi exprimèrent le renfrognement. Les très longues oreilles des Gungans ne leur servaient pas seulement de nageoires sous l'eau, elles étaient aussi vectrices d'émotions. Yulpi était tenté par le jeu, et voulait désormais résoudre l'énigme que Sol' lui avait posée en premier. Il se mit à réfléchir à voix haute :
YULPI – Alors, quatre pattes le matin, deux le midi et cinq le soir... On connaît tous la devinette des Humains, mais elle se termine par “trois le soir”, pas “cinq”. Bon, le “matin”, le “midi” et le “soir” sont forcément des métaphores, comme dans la devinette d'origine... Vu ton environnement et la teneur de la seconde devinette que tu as faite, j'aurais tendance à dire que la réponse a trait aux Siths. Mais pas sûr... Déjà, quelque chose me dit que la réponse n'est pas un être vivant, ce serait trop bête. Je veux dire, ce n'est ni une race intelligente, ni un animal... Du coup ce serait mécanique ? Genre un droïde ou un vaisseau ? Ou alors c'est plus abstrait... Comme les Apprentis qui mènent l'enquête en ce moment : on était dans des groupes de quatre au début, maintenant on est deux... Ouais mais non ça n'a pas de sens, déjà c'était pas prévu qu'on soit deux, et puis pourquoi “cinq” à la fin ? Ou alors c'est un Sith en général ? “Deux le midi” parce qu'au cours de sa formation il est avec son maître, et le soir il rejoint le Conseil Noir ? Ils sont cinq au Conseil Noir ? Je crois qu'ils sont plus... Et puis pourquoi “quatre le matin” ? Ca ne doit pas être ça... Je chauffe, au moins ? Peut-être avec les droïdes ou les vaisseaux ?
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Sol' commence à jouer avec ses doigts, ceux-ci symbolisant des engrenages qui tournent l'un dans l'autre inlassablement avant que d'un claquement de langue, ils se stoppent comme s'il étaient bloqués.
" Mauvaise réponse ! Mauvaise mauvaise réponse ! Tu devrais peut être essayer de te cogner un peu la tête contre les murs pour voir si ça dégrippe pas ton cerveau, tête de pioche ! "
Comme pour répondre à ses propres dires, Sol' commence a frapper ses doigts contre sa jambe avant que ceux-ci se ne décoince.
" Regarde ! Ça Marche ! Tu veux de l'aide ? J'adore aider mon prochain dans ce genre de situation. "
Se tournant vers Ysanne, la brune lui sourit de toutes ses dents.
" Tu veux que je te montre un truc cool ? C'est caché derrière cette draperie si ça t’intéresse... "
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Regardant Ysanne se diriger vers la draperie, se moquant de l’extrême prudence que prend l'apprentie de la Dame Noire, Sol' commence à fredonner un thème à faire froid dans le dos.
Oppressant, celui-ci donne à la scène une aura surnaturelle et il y a fort à parier que si elle en était capable Sol' prendrait un malin plaisir à ajouter quelques effets de fumées ou de brouillards afin de compléter la scène.
Les questions de Ysanne l'oblige à se stopper un instant et c'est une voix lugubre qu'elle offre son explication, tout en pointant les défauts de la jeune femme.
" Deux questions au lieu d'une ? On ne sait plus compter l’androgyne ? La réponse à tes questions est simple, je fais cela exactement pour les même raisons qui font que tu lèches les bottes de ta maîtresse. Demandes toi pourquoi t'es tu mise à son service et je pense que tu comprendras pourquoi je joue la partie d'ici ! "
Souriant de toute ses dents Sol' recommence à fredonner le thème glauque et ce jusqu'à ce que Ysanne découvre derrière la draperie un couloir sur lequel Sol' n'offre aucune explication.
SOL' – Mauvaise réponse ! Mauvaise mauvaise réponse ! Tu devrais peut être essayer de te cogner un peu la tête contre les murs pour voir si ça dégrippe pas ton cerveau, tête de pioche !
Yulpi tapa du pied, manifestant un début d'agacement enfin : ça devenait très irritant à la longue cette façon que Sol' avait de se moquer de lui tout le temps. Elle ne se moquait pas que de son physique, et si c'était déjà désagréable d'être désigné de “tête de pioche”, ça l'était encore plus quand c'était assorti de moqueries sur son intelligence. C'est cette foutue gamine qui mériter de se prendre un coup sur la tête ! Seulement, si elle avait des réponses à donner à l'enquête, elle ne devait pas être brutalisée, et c'est bien la seule chose qui retenait à présent Yulpi de la secouer comme une poupée de chiffon.
Sol' se remit à jouer avec ses doigts, mimant donc un engrenage qui se débloquait. Yulpi regarda ailleurs en soupirant d'agacement. Sans s'en rendre compte, il avait serré le poing contre sa cuisse, et agitait nerveusement le bout du pied. Ca le démangeait tellement de frapper cette petite peste ! Mais en même temps, Sol' le tenait par son propre goût du jeu. Yulpi avait envie de résoudre cette énigme... mais avec toutes les pistes que Sol' venait d'écarter, Yulpi commençait à ne plus bien voir quelle pouvait être la réponse.
YULPI – Non, je veux pas d'aide ! Mais c'est de la purée de nawak1 ton énigme !
Yulpi n'était plus vraiment en train de jouer, là. Non, il passait du jeu à la colère.
YULPI – « J'ai quatre pattes, puis deux, puis cinq... » Et puis quoi ? Si t'es pas un droïde, un vaisseau ou j'sais pas quoi, bah il reste pas masse de possibilités ! C'est de l'étron de banthaa ton énigme ! Qu'est-ce que tu peux être pour avoir quatre pattes puis deux puis cinq ? A part une petite menteuse, j'vois pas ! Voilà ce que t'es, une menteuse ! Et tu nous fais perdre notre temps ! Alors dis-nous ce que tu sais si tu veux pas te faire démolir par les Seigneurs Siths, ou pire, torturer ! Puisque tu sais des choses que tu ne veux pas dire !
1) c'est nawak : expression d'argot de Yulpi pour signifier “c'est n'importe quoi” ; “c'est de la purée de nawak” est une accentuation traduisible par “c'est putain de n'importe quoi”
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Reportant son attention sur Yulpi, Sol' ne peut s'empêcher de rire lorsqu'elle entend le mot nawak ! Elle se met aussitôt à le réciter avec différentes voix, comme si elle cherchait à savoir la meilleure façon de s'en servir, ne prêtant guère plus d'attention à Yulpi avant que celui-ci ne commence à la menacer.
" Menteuse ? C'est la bonne réponse tête de pioche ! Mais j'ai comme l'impression que tu m'accuses de mentir en même temps... "
Les derniers mots de Sol' résonnent dans l'air avec violence avant que vous ne soyez tous deux écrasés par une pression exercé avec l'aide de la Force. Incapable de bouger, sans doute à peine capable de respirer correctement, Sol' vous regarde quelques instants avant de reprendre la parole sur un ton glacial.
" Tes Seigneurs Sith ne me font pas peur. Je suis maître en ces lieux et aucun d'entre eux ne peut me déloger ! Tous doivent me supporter et ce depuis fort longtemps ! Avant de proférer des menaces, tu devrais peut être t'assurer que tu peux les tenir petit être à la langue bien trop pendue ! "
Levant une main, Sol' fait apparaître deux lames de sa bure et sans un mot les lance sur vous, sans que vous ne puisiez les éviter. Se détournant de vous, la jeune femme s'engouffre dans le passage d'où elle est apparue tout en vous offrant quelques derniers mots.
" Pour ta gouverne tête de pioche ce couloir que ta belle amie à découvert vous aurez conduit jusqu'à ceux que vous cherchez. Maintenant dépêcher vous de partir avant que je décide que votre jeunesse n'est pas une excuse pour votre comportement."
Vous retrouvant seuls, la pression qui s’exerçait sur vos disparaît et Anouk se précipite vers sa maîtresse.Il est temps de voir où vous êtes blessé et l'ampleur des dommages !
Pour ce faire avant de poster vous allez lancer un dé en suivant la table ci dessous, puis vous éditerez votre post avec vos actions en prenant en compte le dé.
La localisation va vous offrir une idée de la gravité de vos blessures, mais en aucun cas vos blessures sont fatales!
1 – tête
2 – torse
3 – Bras droit
4 – bras gauche
5 – jambe droite
6 – jambe gauche
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