Les couloirs de l’académie de Korriban sont les artères principales desservant les différentes parties de celle-ci. Modernes, donnant accès à toutes les zones de l'académie, ceux-ci sont particulièrement larges et adaptés à l'agitation qui anime les lieux. Sous surveillance constantes, rares sont les zones à ne pas être couvertes par les multiples systèmes de surveillances de l'académie. Pourtant ils offrent aussi un autre visage...
Les murs de l’académie Sith recèlent effectivement tout un système d'anciens couloirs hors services depuis des lustres. Passages secrets et raccourcis connus de peu de personnes offrent ainsi de parfaites cachettes pour ceux qui arrivent à les trouver. Cependant la rumeur court qu'il ne fait pas bon de s'y promener, puisque les lois n'y sont que très rarement respectés et qu'il serait possible de tomber nez à nez avec Sol' qui connaîtrait et revendiquerai ces lieux depuis toujours...
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Yulpi avait eu une raison particulière pour chercher à être dans la même équipe que Síle, mais dès le début de l'enquête, il l'avait regretté. Et pas seulement d'avoir choisi Síle, mais aussi les deux autres coéquipiers. Entre Ewan'gazi qui était aussi taciturne qu'un caillou, Síle qui voulait trop contrôler l'équipe et Clayna qui reprochait à Yulpi de vouloir instaurer une mauvaise ambiance tout ça parce qu'il avait eu le malheur de contredire Síle une fois ou deux, le Gungan s'était senti à l'écart, pas du tout à sa place dans cette équipe qui ne lui ressemblait nullement. Incompatibilité d'humeurs, diraient certains. Quoi qu'il en soit, une bonne entente et une bonne communication entre coéquipiers étaient essentielles pour que l'enquête avance sur un bon rythme et dans le bon sens.
Un peu furieux et ne réussissant pas à contrôler ses émotions, Yulpi avait “claqué la porte” de l'infirmerie. Il en voulait à Ewan'gazi de n'avoir jamais échangé le moindre avis sur l'enquête, et à Clayna d'avoir bêtement soutenu Síle en n'acceptant pas le débat. Et il en voulait à Síle, bien évidemment. Yulpi allait avoir besoin de quelques minutes pour souffler un coup avant de retrouver ses trois coéquipières. Y avait-il une “solidarité féminine” à l'œuvre alors qu'il était le seul mâle de l'équipe ? Il fallait encore espérer que ce ne soit pas aussi bête que ça. Yulpi pensait plutôt qu'encore une fois, il n'était pas pris au sérieux simplement parce qu'il était un Gungan. A chaque fois qu'il exprimait un avis, les gens haussaient les épaules et se dépêchaient d'écouter quelqu'un d'autre.
Yulpi commença à faire les cent pas dans le couloir, parvenant difficilement à évacuer la frustration de devoir faire équipe avec trois personnes aussi insupportables – ou inintéressantes, pour ce qui était d'Ewan'gazi. Soudain, il s'arrêta en entendant un bip sur son comlink. Il venait de recevoir un message important, et s'arrêta pour le lire attentivement.
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Ce message lui retirait toute nécessité de revenir auprès de Síle et des deux autres. En théorie, l'équipe avait déjà été formée, mais de toute façon, il était clair qu'elle ne pouvait pas tenir. Yulpi répondit donc au message qu'il venait de recevoir, indiquant qu'il quittait l'équipe et expliquant les raisons à cela.
Il se remit à errer dans le couloir en se demandant comment il allait bien pouvoir poursuivre l'enquête tout seul, surtout en considérant les informations contenues dans le message qu'il avait reçu. C'est alors qu'il reconnut quelqu'un dans le couloir. Une personne seule... enfin, pas tout à fait seule, puisque flanquée d'un petit tuk'ata. Une métisse à la peau d'Arkanienne mais aux yeux de Falleen, et maîtresse d'un petit tuk'ata, il n'y en avait pas trente-six dans l'Académie : c'était l'Apprentie de l'Impératrice, en personne. Ysanne Ha'mi. Elle était là, seule avec son animal de compagnie dans le couloir, et elle ne pouvait pas mieux tomber.
Quand les équipes avaient dû être formées, il n'avait pas osé l'aborder, mais maintenant, c'est d'un pas bien décidé qu'il se rapprocha d'elle. En posant les yeux sur le tuk'ata, Yulpi se rappela la scène lors du cours de chasse au tuk'ata par Darth Odium : Ysanne avait menacé de représailles sévères quiconque s'en prendrait au petit qu'elle avait dressé. Elle y tenait beaucoup à n'en point douter. Yulpi n'avait que vaguement retenu son nom : Nouak, ou un truc comme ça...
YULPI – Salut ! T'es toute seule, toi aussi ? Où est ton équipe ?
Yulpi fit mine de s'adresser à l'animal aussi, espérant que ça amadouerait l'Apprentie de l'Impératrice :
YULPI – Et salut toi, euh... Nouak ?... C'est ça ?
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Les Apprentis Sith Ysanne & Yulpi découvrent l'entrée des anciens couloirs de l'académie sith.
Vieux de plusieurs millénaires, ces anciens couloirs ne disposent qu'aucune des améliorations modernes, ce qui implique une progression à risque, puisque les seules sources de lumières sont celles apportées ou découvertes par les PJ. Les murs sont cependant dotés d'étranges lueurs bleutées offrant suffisamment de lumière pour voir grossièrement dans le noir.
Cela implique donc que la pénombre en ces lieux est quasi constante et chaque recoin peut cacher un danger ! Diverses zones sont par ailleurs marquées de ci et de là par des restes humains plus ou moins récent voir par des traces de combats difficile à dater.
Les nouvelles règles de l’académie sont impossibles à faire respecter dans ces vastes couloirs, mais toutes les personnes connaissant ces lieux sont au courant de cela. De plus, la plus part des résidents permanents ne sont là pour trouver un refuge et donc n'ont que rarement à cœur de s'attirer des problèmes.
Couvrant la surface de l’académie et plus encore, il est facile de se perdre par ici, gardez cela à l'esprit...
YULPI – Super !
s'exclama un peu trop vite Yulpi. Non, en soi, il n'y avait rien de « super » pour Ysanne à se retrouver seule pour l'enquête et à devoir à défaut supporter le Gungan comme unique coéquipier. Yulpi parlait pour lui. Il s'attacha à retenir cette fois-ci le nom du jeune tuk'ata : Anouk. Ne connaissant pas ce prénom, Yulpi ne devina pas qu'il s'agissait d'une femelle. Ysanne se mit à la caresser doucement comme pour lui faire comprendre que Yulpi n'était pas une menace. Yulpi commença à tendre la main, d'un geste hésitant, pour la caresser ou au moins laisser l'animal le renifler, mais il la retira finalement. Le simple risque de faire peur à l'animal ou de l'énerver, ne valait pas la peine d'être pris, ça ne ferait que contrarier Ysanne, tout le contraire de ce que voulait faire Yulpi.
YSANNE – Un malentendu avec mes compagnons au sujet d'Anouk... Je suppose que tu connais les jumeaux Fijrs ? Aussi arrogants que pénibles, ça n'a pas été très long avant que l'on trouve quelques sujets de disputes... Et toi ?
Déjà, Ysanne acceptait la conversation, ce qui était un premier bon signe. Yulpi n'eut pas besoin de chercher très loin dans sa mémoire pour voir qui étaient les jumeux Fijrs : deux Farghuls qui se prenaient pour des caïds. Le type de personnes qui peuplait un peu trop l'Académie, de l'avis du Gungan. Ysanne les décrivait comme « arrogants et pénibles », et Yulpi ne pouvait qu'être bien d'accord avec elle. Ils étaient déjà venu l'embêter une fois ou deux.
YULPI – Ah, je vois... Ces deux Farghuls sont de sombres nazous1 comme il en déambule un peu trop ici. Moi, c'est un peu pareil, Síle se prend pour une monarque, Clayna lui obéit comme un petit chien et m'aboie dessus dès que j'ai le malheur de ne pas être d'accord, et Ewan'gazi laisse tout passer, je me demande si cette enquête l'intéresse seulement. En gros je peux pas sliffer2 ces trois zugzus3-là. J'ai quitté l'équipe.
Voilà qui était dit. Il n'y avait pas besoin d'expliquer en détail le point de désaccord qu'il y avait eu entre Síle et lui. Ysanne avait au moins de quoi comprendre – pour peu qu'elle sache interpréter son argot – que Yulpi avait eu pour point commun avec elle d'être tombé dans une équipe qu'il n'avait pas pu supporter.
Ysanne avait accepté la conversation, mais accepterait-elle de faire désormais équipe avec Yulpi en substitut ? Ce dernier n'eut même pas à demander :
YSANNE – Si ça t'intéresse tu peux te joindre à moi, j'allais justement fouiller une zone où un peu d'aide ne serait pas de trop...
La Force souriait finalement à Yulpi, qui se dit qu'il n'aurait pas pu faire mieux que de quitter l'infirmerie, de démissionner de son équipe et de faire les cent pas dans le couloir. Ysanne était l'Apprentie de l'Impératrice, ce qui avait de quoi impressionner Yulpi en soi – qu'il ne révérât pas l'Impératrice n'empêchait pas que le statut d'Ysanne l'écrasât un peu – mais elle semblait déjà bien plus aimable que Síle et Clayna, et plus intéressante qu'Ewan'gazi.
YULPI – Carrément !
A peine Yulpi eut-il répondu, qu'Ysanne s'approcha d'un mur, et tendit la main. Yulpi la sentit faire appel à la Force, et il vit une partie du mur se détacher telle une porte, ouvrant la vue sur un couloir baignant dans une subtile luminosité bleutée ne chassant qu'à peine la pénombre. Yulpi s'approcha à l'invitation d'Ysanne. Il passa son museau par l'ouverture pour renifler un peu l'odeur apre de roche et de sang qui y régnait.
YULPI – Pouah, ça sniffe4 ! En plus on n'y voit blassba5 ! On se croirait dans le potin6 d'un bantha !
Yulpi n'avait pas de lumière sur lui, et quelque chose lui disait qu'il pourrait en avoir besoin. L'on n'y voyait pas rien à proprement parler, car les murs diffusaient en effet une étrange lumière bleutée tamisée. Yulpi ne se serait jamais douté qu'un tel passage existait à cet endroit du couloir. Et ce qu'il en voyait pour l'instant l'intriguait fortement. De plus, si Ysanne voulait s'y rendre, elle devait avoir une bonne raison.
YULPI – Tu attends là ? Je vais nous chercher des lampes, ce sera mieux !
[Yulpi fouille les pièces les plus proches à la recherche de deux lampes de poche.]
1) nazou : mot d'argot de Yulpi pour signifier “gros naze”
2) ne pas pourquoi sliffer quelqu'un : expression d'argot de Yulpi pour signifier “ne pas pouvoir blairer quelqu'un”, avec le même registre familier
3) zugzu : mot d'argot de Yulpi pour signifier “énergumène”
4) sniffer : mot d'argot de Yulpi pour signifier “schlinguer”
5) blassba : mot d'argot de Yulpi pour signifier “que dalle”
6) potin : dérivé de “popotin”, désigne le rectum
L'apprenti Sith Yulpi trouve deux lampes de poches après dix minutes de recherche dans les salles proches.
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Cependant, quelque chose d'aussi bête que trouver deux lampes de poche n'était pas si simple. D'une part, Yulpi ne retint de fouiller n'importe où, comme par exemple dans le bureau d'un membre du personnel de l'Académie ou pire, dans celui d'un Guerrier Sith. A la limite, il pourrait demander à Maître Tisjess s'il était d'accord pour lui en prêter, mais il n'avait pas envie de passer du temps à le chercher dans l'Académie, et son quartier personnel n'était pas dans le coin.
Alors, la question était : dans quel type de pièce Yulpi avait-il des chances de trouver des lampes de poche ? Il en trouva une première dans une remise où étaient également rangés des seaux, des serpillères, des produits ménagers, bref tout le nécessaire au cas où les droïdes d'entretien seraient comme par hasard tous en même temps en panne. Mais ça ne faisait qu'une lampe. C'est dans une sorte de pièce d'atelier que Yulpi en trouva une seconde, là où lesdits droïdes seraient mis en réparation dans la situation imaginée.
Ca venait de lui prendre dix bonnes minutes, mais le Gungan revint tout content avec ses deux lampes de poche, pour finalement voir Ysanne en sortir une de ses affaires... Elle ne pouvait pas le dire plus tôt ? Bon, Yulpi dut reconnaître qu'il ne lui en avait pas vraiment laissé le temps. Dans son euphorie, il lui avait dit d'attendre et était parti direct à la recherche des précieux objets.
YSANNE – Tu n'avais quand même pas imaginé que j'allais venir ici sans une lampe, si ? Quoi qu'il en soit, suis-moi, je connais plus ou moins cette partie des couloirs et je préférerais que l'on commence par fouiller les endroits qui me sont familiers avant de partir nous perdre dans ceux où je n'ai jamais mis les pieds.
Il est vrai qu'il paraissait logique qu'Ysanne eût prévu le coup si elle avait pensé depuis un moment passer par ces couloirs dérobés qu'elle connaissait déjà. Yulpi se justifia toutefois :
YULPI – C'est quand même plus pratique qu'on ait chacun la nôtre.
Ce ne fut pas de la mauvaise foi. Yulpi était parti chercher deux lampes de poche, alors même s'il avait su qu'Ysanne en avait déjà une, il serait quand même allé en chercher une seconde pour lui.
YULPI – Allez ok, j'te suis !
Non sans une certaine méfiance, tout de même. Après tout, Yulpi n'en revenait pas qu'elle lui eût d'elle-même proposé de faire équipe pour poursuivre l'enquête, et peut-être qu'en réalité, Ysanne planifiait de l'emmener assez profondément dans ces couloirs cachés pour l'y tuer sans témoin et laisser son cadavre là où il ne serait pas trouvé avant longtemps, avec pour simple mobile de se débarrasser d'un concurrent pour une enquête dont elle voudrait tirer tout le mérite... voire pour un autre mobile...
Il essaya de voir ce qu'Ysanne consulta sur son datapad, et crut simplement voir une sorte de plan, sûrement celui des couloirs dérobés. Rien de bien compromettant.
YSANNE – Tu as découvert des trucs avec ton groupe avant de leur fausser compagnie ? Apparemment personne n'a encore partagé la moindre information, ce qui ne m'étonne pas trop...
Voyant un peu le genre de Síle, c'est même plutôt si elle avait partagé des informations, que ça aurait été étonnant... Yulpi ne savait pas encore s'il pouvait tout révéler en détails à Ysanne. Si cette dernière escomptait le tuer, elle posait cette question peut-être juste pour s'accaparer le peu qu'il avait découvert jusqu'à présent. Cela signifiait qu'elle ne tuerait pas Yulpi avant qu'il lui en ait suffisamment appris.
YULPI – Bof... On était à l'infirmerie, on a trouvé quelques dossiers de morts récemment admis, avec des noms et des observations légistes, mais j'ai rien pour faire le tri là-dedans.
Finalement, Yulpi n'eut même pas à mentir, c'était même la stricte vérité. Il n'eut juste pas envie de rentrer dans les détails tout de suite.
YULPI – Et toi ?
Le Gungan se sentait angoissé. Il faut dire que cet endroit n'était pas propice à la relaxation, mais en plus, Yulpi se mettait en tête l'idée qu'Ysanne puisse planifier de l'assassiner, et forcément, sachant qu'elle avait en plus remporté le dernier Tournoi des Apprentis, il y avait de quoi ne pas être serein. Yulpi sursauta en sentant qu'il posa le pied sur quelque chose, et souffla en éclairant le cadavre d'un Sith, si tant est que cela pût être rassurant... Le cadavre était celui d'un Humain grignoté par les vers et les rats. Yulpi mit la main devant ses larges et profondes narines.
YULPI – Mmmfffh, c'est pour ça que ça sniffe !
Eclairant le sol à d'autres endroits tout en emboîtant le pas à Ysanne, il remarqua d'autres cadavres, parfois plus vieux encore, mais parfois beaucoup plus récents. Pourquoi autant de morts dans ces couloirs ? Yulpi ne put s'empêcher de lâcher :
YULPI – Dis, tu ne m'emmènes pas dans ces boyaux pour me tuer, hein ?
Il se força à ricaner pour faire passer ça pour un trait d'humour. Il se demandait quand même bien pourquoi plusieurs personnes étaient mortes dans ces couloirs. Eclairant les murs, il observa par endroits des traces de lutte, comme des marques de sabre-laser ou des taches de sang. Est-ce que le traître assassin recherché par l'Inquisition aurait commis des crimes ici ? Ca faisait froid dans le dos. Yulpi se pencha sur un cadavre ayant l'air bien plus récent que d'autres, et commença à l'examiner, non sans jeter régulièrement un œil sur Ysanne.
[Yulpi examine les cadavres les plus récents, et essaie de voir si les causes des morts pourraient être identiques à celles de l'un des dossiers consultés à l'infirmerie.]
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Yulpi écoutait attentivement la défense d'Ysanne et il se laissa convaincre par ses arguments, surtout le dernier en fait : si Ysanne avait amené Yulpi ici, dans ces couloirs dérobés, pour le tuer, elle ne pourrait éviter d'avoir tous les soupçons posés sur elle et aurait bien du mal à s'en dépêtrer. Ce serait donc assez stupide de sa part. Si elle devait tuer Yulpi, elle se débrouillerait pour le faire en toute discrétion, en évitant les caméras, ce qu'elle n'avait pas fait dans les couloirs. Yulpi avait informé les Seigneurs Siths qu'il quittait l'équipe de Síle, Clayna et Ewan'gazi, il songea tout de même prudent de leur notifier également qu'il se joignait à Ysanne.
Il finit tout d'abord d'inspecter le cadavre, espérant obtenir de premiers indices, puisqu'Ysanne ne lui avait rien appris – elle venait de lui répondre que les couloirs avaient été leur premier choix de lieu d'enquête et que les frères Fijrs connaissaient bien plus de recoins qu'elle. Autant essayer de glaner plus d'indices avant ces derniers.
Le cadavre avait été tué sans trace de sang. Yulpi examina les points vitaux : cœur, tête, cou... Et c'est justement au cou qu'il repéra des marques caractéristiques. Il continua d'examiner le corps, n'étant pas sûr de ne rien manquer, mais il ne trouva en tout cas aucune marque de sabre-laser. Il se leva et essaya de faire un rapprochement avec les dossiers consultés à l'infirmerie.
YSANNE – Tu as trouvé quelque chose d'intéressant ?
Yulpi regarda Ysanne. Après les paroles sensées qu'elle avait tenues, il se dit qu'il pouvait essayer de partager des informations avec elle. Il était de plus curieux d'observer ses réactions à ce qu'il allait lui révéler :
YULPI – Je ne vois pas de trace de sang, pas de blessure au sabre-laser, juste des marques de strangulation. Et j'ai l'impression que ça n'a pas été fait a mano, car ça ressemble beaucoup à la cause de la mort dans l'un des dossiers que j'ai trouvés à l'infirmerie. La victime s'appelait Luke... euh... Drodge... Dodge.. oui Dodge, Luke Dodge, c'était un Humain, il a été tué par un Etouffement de Force, enfin, si j'ai bien déduit. Et lui (pointant du doigt le cadavre qu'il venait d'examiner) , c'est le cadavre qui a l'air le plus récent parmi tous ceux que je vois, et il a l'air d'avoir été tué de la même façon.
Yulpi laissa Ysanne fouiller les corps, et soudain... il braqua son regard et darda sa langue à la vitesse de l'éclair pour choper un gros moucheron qui tournait autour d'un cadavre. Ce n'était peut-être pas le moment – ça ne l'était jamais, à écouter les gens – mais cet insecte volant n'aurait pas dû passer devant les yeux du Gungan en plein dans le faisceau de la lampe, il venait de titiller la gourmandise de l'amphibien qui n'avait aucune force mentale pour résister à l'appât.
Yulpi regarda autour de lui et se laissa tenter par deux autres moucherons qu'il goba de la même manière, avec toujours cette étonnante vivacité et cette précision dans la langue. Tous ces cadavres attiraient forcément les insectes et il y avait de quoi faire tourner la tête au Gungan. Ce dernier revint quand même à lui, un peu gêné de se faire ainsi remarquer par Ysanne, et essaya de se reconcentrer sur l'enquête. Vraiment pas facile avec toutes ces proies potentielles et gourmandes... Mmmmh...
Allez, un quatrième pour la route. Schlak !
Le mieux à faire pour se retenir de gober les insectes, était encore de s'occuper la langue en parlant.
YULPI – Je pense à un truc : ton tuk'ata, il a du flair ? Il pourrait peut-être trouver une piste !...
Il se dit en plus que cela pourrait faire plaisir à Ysanne qu'il pensât à utiliser les capacités de son animal, alors que les frères Fijrs n'avaient même pas voulu de lui.
YULPI – D'après toi, il a été pris par surprise ?
Yulpi regarda la position dans laquelle se trouvait la victime. Connaître le mode opératoire de l'assassin pouvait révéler des choses sur ses motivations.
[Yulpi observe la position du cadavre et regarde notamment si son sabre-laser ou une autre arme a été sortie ; le but est de deviner s'il a été pris par surprise ou s'il faisait face à son agresseur.]
Appuyé contre le mur, le cadavre semble avoir glissé le long de celui-ci après avoir été étranglé.
Une sangle à sa ceinture est arrachée, aucune trace de lutte n'est visible et le corps ne comporte aucune autre blessure que la strangulation.
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Après quelques minutes, Anouk se met tout à coup à courir dans une direction que vous n'avez pas encore explorée.
Plusieurs fois pendant la première minute vous manquez de la perdre, mais Ysanne arrive à la raisonner afin que celle-ci vous attende.
Au détour d'un couloir vous tombez sur deux autres Sith, Yulpi étant en tête, celui-ci va devoir jeter un dé:
-Sur un chiffre impair, aidés par votre course, vous arrivez à passer entre eux sans aucun soucis.
-Sur un chiffre pair, vous n'arrivez pas à passer directement et vous devez affronter/raisonner les deux Sith afin de retrouver Anouk.
Heureusement qu'il y eut les gros moucherons pour lui redonner un peu de baume au cœur.
Cependant, Yulpi se sentit moins inutile quand Ysanne accepta d'essayer d'utiliser le flair de son tuk'ata. Il venait au moins de proposer quelque chose de pas idiot, quoiqu'Ysanne eut l'air de ne pas beaucoup y croire. Il fallait forcément qu'elle fasse la rabat-joie.
Yulpi ne savait même plus si c'était vraiment la peine d'essayer de comprendre le mode opératoire de l'assassin. Si c'était encore pour qu'Ysanne réplique que les indices ne les faisaient pas avancer... Puisqu'il était là à observer la position du cadavre, il essaya quand même de se faire une idée. La victime s'était affalée contre le mur. Elle avait donc forcément vu son agresseur. La possibilité qu'elle eût été prise par surprise n'était pas à écarter pour autant, mais si ça avait été le cas, alors elle avait vu son agresseur avant d'expirer son dernier souffle. Yulpi remarqua aussi qu'elle avait une sangle arrachée. Son agresseur avait pris un trophée. Ysanne supposa qu'il devait s'agir de son sabre-laser.
YULPI – Oui, sûrement.
Mais pourquoi voler le sabre-laser d'un mort ? Surtout dans le cadre d'assassinats en série ? Etaient-ce des trophées pour l'assassin ?
Ysanne fit renifler au tuk'ata le cadavre et les objets qu'il portait toujours sur lui. L'animal n'eut pas l'air de comprendre qu'il devait flairer les traces d'odeur. Yulpi posa donc la question pendant ces quelques minutes de flottement :
YULPI – Mais pourquoi ? Ce serait des trophées ?
Finalement, voilà que le petit tuk'ata partit à toute vitesse dans le couloir. Il fallait espérer qu'il avait bien compris ce qu'on attendait de lui. Yulpi et Ysanne durent courir pour le suivre. L'animal galopait, bon sang ! Yulpi était plus rapide qu'Ysanne à la course – les Gungans étaient généralement de bons athlètes et Yulpi en était un très bon exemple – mais l'animal menaçait de les semer dans ces couloirs sombres. Ysanne dut le rappeler à l'ordre pour qu'il décélèrât un peu et leur permît de le rattraper. Seulement, l'animal s'était facilement faufilé là où Yulpi vit au détour d'un virage deux Siths qui étaient plantés là à discuter.
Le Gungan essaya de freiner, mais dans son élan, il bouscula de plein fouet l'un des deux Siths.
En fait, tous deux étaient des femmes. La plus jeune, une Togorienne musclée, devait avoir un petit peu moins de vingt ans ; l'autre, d'une vingtaine bien entamée, était une Humaine à l'air patibulaire.
YULPI – Oup là, pardon ! On poursuit le tuk'at...aïe !
Yulpi se prit une énorme claque au museau par la Togorienne qu'il venait de bousculer. Et bon sang, elle avait de la force dans le poignet !
Togorienne – Tais-toi, minable, et dégage ou j't'éventre, c'est clair ça ?
'6' :
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Résultat :
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La menace Sith écarté, vous plongez à la poursuite d'Anouk, mais dans ces couloirs, difficile de savoir d'où vient un bruit qui raisonne sur chaque mur qu'il croise! Yulpi marchant aux côtés de la Sith cette fois-ci va une fois encore devoir jeter un dé:
-Sur un 1-3-4-6,Vous retrouvez Anouk sans aucune soucis et découvrez une cache brièvement aménagée où le Tuk'Ata vous attend sagement!
-Sur un 2-5, vous vous retrouvez face aux deux Sih que vous avez écaré de votre route, mais cette fois-ci le combat semble ne pas être une option!
Ouh là, mais c'est qu'elle commençait vraiment mal, celle-là ! Qu'est-ce qu'elle avait, la chatte ? La tête du Gungan ne lui revenait pas ? Oh, elle ne serait pas ni la première ni la dernière à se la payer. Elle n'appréciait peut-être pas d'avoir été bousculée, mais la gifle et l'insulte étaient de trop. Ca faisait surenchère pour rien, et Yulpi était vraiment fatigué de rencontrer des imbéciles heureux qui se prenaient pour des caïds. A croire que pour se donner l'air intelligent ici, il fallait être le premier à écraser son prochain, comme si la courtoisie était un aveu de faiblesse. Insupportable.
Et puis Ysanne déboula avant que Yulpi ne prenne le temps de répliquer. Et ce qu'elle fit arracha un large sourire au Gungan : tendant un bras, elle envoyer promener les deux crétines dans les airs, les projetant par télékinésie sur plusieurs mètres. Voilà qui était bien fait pour elles ! Enfin, l'Humaine n'avait rien dit encore, mais si elle traînait avec quelqu'un comme cette Togorienne, c'est qu'elle ne devait pas être quelqu'un de bien. Quelqu'un de bien ne traîne pas avec des gens comme ça. Les amis, ça se choisit.
Ysanne, pressée de rattraper son tuk'ata, ne s'attarda pas une seconde sur la scène et passa son chemin. Yulpi lui emboîta le pas, mais... la tentation fut trop forte. En passant à côté de la Togorienne qui se relevait lentement, il laissa traîner son pied en la frappant en pleine tête. C'était stupide car il pouvait maintenant être sûr que la Togorienne chercherait à le lui faire payer tôt ou tard. L'histoire entre eux deux n'allait pas s'arrêter là, et voilà comment Yulpi s'attirait des problèmes. En tout cas, l'intervention d'Ysanne lui fut bien profitable.
Pendant leur course, ils entendirent le tuk'ata aboyer, mais sans réussir à le localiser avec certitude. Il devait avoir trouvé quelque chose, en tout cas. Peut-être le sabre-laser qui manquait à la victime, pensa Yulpi en s'amusant de cette réflexion. Non, c'était très peu probable. L'assassin n'avait pas arraché le sabre-laser pour le laisser cinquante mètres plus loin par terre dans le couloir. Ysanne pensait que l'assassin avait volé l'arme pour la troquer ou pour se l'accaparer. Yulpi ne croyait pas à cette dernière hypothèse : ça impliquerait que l'assassin n'aurait lui-même aucun sabre-laser, ce qui serait étonnant, et puis pourquoi s'accaparer spécifiquement celui de cette victime ? Ca restait un sabre-laser d'Apprenti, puisque l'assassin ne s'en était apparemment pris qu'à des Apprentis. Yulpi avait conscience lui-même que son propre sabre-laser était de faible puissance par rapport aux Siths mieux gradés.
Par contre, il n'avait pas pensé à l'idée du troc. L'assassin voulait-il faire fortune en revendant des sabres-lasers au marché noir ? Yulpi ne connaissait pas grand-chose à ce genre de pratiques et ne put se faire d'avis sur la question, mais peut-être que ce n'était pas si bête que ça. Si Ysanne et lui arrivaient à savoir où ce sabre-laser circulait, ils pourraient peut-être remonter jusqu'au fournisseur, donc jusqu'à l'assassin ; mais comment savoir cela ? Et si l'assassin gardait simplement les sabres-lasers en trophées, chercher l'information serait une perte de temps.
Ysanne et Yulpi approchaient des aboiements, aussi ralentirent-ils. Et alors qu'Ysanne appelait Anouk, la Togorienne et l'Humaine refirent leur apparition au détour d'une bifurcation. Elles avaient couru pour couper la route à Ysanne et à Yulpi. Elles connaissaient bien ces couloirs dérobés, manifestement.
Togorienne – Toi, j'vais t'faire ta fête, le minable !
Cette fois-ci, pas moyen de leur rentrer dedans pour forcer le passage. Et puis forcer le passage vers où ? Ils ne feraient que s'éloigner du tuk'ata. La Togorienne s'adressa à Ysanne :
Togorienne – Et toi sale garce, tu vas trinquer aussi ! Tu feras moins ta fière quand l'Impératrice aura honte de te voir en béquilles !
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Résultat :
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2, vous vous retrouvez face aux deux Sih que vous avez écaré de votre route, mais cette fois-ci le combat semble ne pas être une option!
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Il ne se passa ainsi pas longtemps avant qu'Ysanne ne passât aux quolibets racistes. Yulpi doutait fort que raiter la Togorienne de « boule de poil » allait la calmer... Par ailleurs, Ysanne venait d'allumer ses sabre-lasers. Dans des couloirs plus ou moins étroits et en tout cas sombres, parsemés de cadavres et autres encombrements au sol, se battre au sabre-laser était une vraie mauvaise idée, de l'avis de Yulpi. Ce dernier n'alluma pas son sabre-laser, en tout cas pas encore, préférant voir la tournure qu'allait prendre la confrontation.
YSANNE – Tu as vraiment envie de m'affronter ici ? Parce que si tu comptes seulement me casser une jambe, sache que moi je ne vais pas me gêner pour t'envoyer rejoindre les cadavres qui peuplent les lieux !
Une menace de mort ?! Mais Ysanne avait perdu la tête ! Yulpi la regarda, effaré. Il remarqua que la Togorienne avait l'air aussi choquée que lui, preuve que malgré son attitude belliqueuse, elle avait un minimum de bon sens. En revanche, l'Humaine alluma elle aussi son sabre-laser. Deux personnes sur quatre avaient donc leur sabre-laser allumé, et les deux autres commençaient à se dire que les choses allaient trop loin.
YULPI – Hey, je pense que ce n'est p...
YSANNE – Tu devrais y réfléchir aussi, ta copine semble être du genre à se défiler dès que ça devient sérieux, tu as vraiment envie de jouer ta vie à deux contre une ?
Tu parles d'une dissuasion... Yulpi venait de se faire couper la parole, il ne semblait pas prêt à se servir de son arme et n'avait aucune intention de tuer qui que ce soit ici et maintenant. Il insista pour dire ce qu'il en pensait :
YULPI – Doucement, ces g...
Non, il ne fut pas écouté, car Ysanne se jeta sur la Togorienne, sans laisser le temps à Yulpi d'aligner trois mots. En réponse, l'Humaine se jeta elle aussi sur l'ennemi non armé : Yulpi. On dit que la meilleure défense, c'est l'attaque, aussi l'Humaine décida-t-elle non pas de simplement défendre son amie, mais de contre-attaquer à sa manière, se disant sûrement que si elle parveait à mettre Yulpi à sa merci, elle aurait la possibilité de faire plier Ysanne.
Encore lui fallait-il mettre Yulpi à sa merci. Le Gungan avait de très bons réflexes. Il ouvrit grand les yeux en voyant l'Humaine se jeter sur lui et se laissa tomber sur le dos, les deux pieds en avant ; dans son élan, l'Humaine eut son poids sur les pieds du Gungan qui n'eut qu'à détendre les jambes en se laissant rouler vers l'arrière pour projeter son assaillante. Il se releva d'un saut carpé et se mit face à elle. Il tendit la main pour la saisir d'un étranglement de Force, mais l'Humaine sut parer cette attaque psychique, le prenant au dépourvu quand elle l'attaqua au sabre-laser. Yulpi fit un pas de recul mais trop tard, recevant une douloureuse entaille au bras gauche.
L'Humaine ne plaisantait pas. Yulpi alluma donc son sabre-laser, ce qui lui permit de parer l'attaque suivante. Il attendait le bon moment pour contre-attaquer sans utiliser son arme. Il para encore, esquiva, laissant l'Humaine s'énerver. Il la vit tendre le bras vers lui, et à son tour il fut la cible d'un étranglement de Force... et l'Humaine était bien meilleure que lui dans ce domaine, car elle réussit à maintenir son action contre la volonté du Gungan. Heureusement, l'Humaine ne maîtrisait pas ce pouvoir au point de pouvoir faire plus que lui rendre la respiration difficile, et elle ne bougeait plus, mais Yulpi ne réussissait pas à lutter. L'Humaine relâcha d'elle-même l'étranglement psychique, car elle ne pouvait pas non plus surveiller Ysanne.
Yulpi haleta, essayant de reprendre son souffle, et l'Humaine fit un moulinet en s'apprêtant à abattre son sabre-laser sur sa nuque... mais elle arrêta son geste au dernier moment. Elle aurait pu décapiter Yulpi à l'instant. Ce dernier sentait la chaleur du laser tout près de sa peau alors qu'il finissait de reprendre son souffle. L'Humaine s'adressa fièrement à Ysanne :
Humaine – Ne fais plus un geste ou je tue ton ami.
Et voilà que Yulpi allait passer pour un poids... Son honneur était sali. Il ne pouvait se résoudre à perdre cet affrontement contre cette Sith, uniquement parce qu'il n'avait pas voulu utiliser son sabre-laser au début et qu'elle avait une meilleure maîtrise de la Force que lui. Voyant que l'Humaine avait les yeux braqués sur Ysanne, Yulpi ne perdit pas une seconde : cette erreur devait se payer immédiatement. Il agrippa le poignet directeur de l'Humaine avec les deux mains pour l'immobiliser, lança un coup de pied sec en plein ventre, puis en pleine gorge alors que l'Humaine s'était un peu pliée vers l'avant, enfin il pivota en ne tenant plus le poignet que d'une main, leva le pied et l'abattit en crochet derrière la nuque de l'Humaine qui s'étala au sol à plat ventre et avec le souffle coupé par les deux premiers coups.
Le sabre-laser fut lâché et Yulpi éteignit le sien, le rangeant à sa ceinture. Sans même attendre de reprendre son souffle, et ignorant la douleur, l'Humaine rappela son sabre-laser à elle. Yulpi ne put qu'admirer sa ténacité, mais il tira sa langue pour intercepter le sabre-laser en pleine trajectoire. L'arme éteinte, collée au bout de la langue du Gungan, fut tirée jusqu'au museau de ce dernier qui s'en saisit finalement de la main.
YULPI – Non non non, oublie ton petit jouet !
Yulpi était bien content de l'avoir mise au sol, car la douleur dans son bras gauche le lança.
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Désarmée et peu envieuse de la position de son amie, la Sith baisse les bras et commence à offrir des informations sur les allées et venues dont elle a connaissance. Une semble être plus étrange que les autres, même pour elle.
Celle-ci concerne un petit groupe de cinq apprentis Sith qu'elle n'avait jamais vu dans cette partie ci de l'académie avant. La plus part du temps lorsqu'elle tombe sur eux c'est un étage plus bas sans véritablement savoir d'où ils viennent.
L'accès à cet étage se trouve à environ dix minutes de marche et elle vous explique comment vous y rendre tout en vous mettant en garde sur cet endroit, les rumeurs voulant que Sol' s'y rende particulièrement souvent bien qu'elle même ne l'ai jamais croisée personnellement.
Pendant qu'elle parle, Anouk fait son apparition aboyant à nouveau à la recherche de votre attention.
Yulpi sourit. Il trouvait autant qu'Ysanne ce revirement de situation marrant, d'autant plus qu'il en était le réalisateur. Un instant plus tôt, Ysanne avait été obligée de laisser la Togorienne tranquille alors qu'elle la dominait, car Yulpi était menacé de décapitation ; et voilà qu'en un éclair, Yulpi venait de prendre le dessus sur l'Humaine et qu'Ysanne avait pris la Togorienne de court. Les deux ennemies étaient maîtrisées, Ysanne et Yulpi sortaient vainqueurs de cet affrontement, mais ils avaient frôlé le pire. L'Humaine avait préféré garder Yulpi en otage plutôt que de le tuer, et c'est ce qui venait de lui coûter la fâcheuse situation dans laquelle elle se trouvait, désarmée et plaquée au sol.
Ysanne savoura la situation en créant une cicatrice sur la joue de la Togorienne avec la pointe de son sabre-laser. Un peu pervers, mais Yulpi s'était vu mourir un instant plus tôt, alors il n'allait pas plaindre son ennemie.
YSANNE – Ne t'avise jamais plus de proférer la moindre menace envers moi sale Mynock. C'est compris ?
Ysanne pouvait tuer la Togorienne ici et maintenant mais Yulpi fut soulagé de voir qu'elle ne le fit pas, il avait pourtant cru que les choses se seraient passées ainsi. Cela le réconforta à double titre : Ysanne avait dit qu'elle n'allait pas chercher à l'assassiner après leur collaboration car les caméras de sécurité attireraient tous les soupçons sur elle, or il en allait de même si elle décidait de tuer cette Togorienne ici. Ysanne serait vite accusée... quoique Yulpi pourrait toujours témoigner en sa faveur.
Ysanne tourna la tête vers l'Humaine :
YSANNE – Maintenant que les choses sont un peu plus calmes et claires, tu vas nous offrir des informations sur tout ce qu'il se passe ici et inutile de te faire un dessin sur ce qu'il va arriver si celles-ci ne me conviennent pas...
Yulpi espéra ne pas voir Ysanne mettre sa menace à exécution. En fait il n'arrivait vraiment pas à savoir si Ysanne était vraiment prête à tuer ou si c'était du bluff. Quoi qu'il en soit, l'Humaine obéit.
Son amie et elle étaient habituées à fréquenter ces couloirs dérobés et elles avaient appris à reconnaître d'autres habitués. Elle fit une liste non exhaustive de ces derniers, puis fit mention d'un groupe de cinq Apprentis qu'elle avait aperçus dernièrement pour la première fois alors que d'ordinaire, elle les croisait à l'étage du dessous. Elle indiqua un accès à cet étage se trouvant dans les couloirs dérobés à dix minutes de marche, mais mit en garde Ysanne et Yulpi : les rumeurs rapportaient que Sol' s'y rendait particulièrement souvent. Elle ne pouvait elle-même confirmer ces rumeurs, mais elle sous-entendait que les cinq Apprentis dont elle venait de parler, eux, fréquentaient peut-être Sol' en secret.
Yulpi avait évidemment entendu parler de Sol'. Légende urbaine ou personnage réel ? Chacun avait son avis là-dessus et Yulpi laissait le doute planer sur ces histoires sans se permettre d'avoir un avis tranché. Il était quand même bizarre qu'une Sith soit si timide que personne ne pût confirmer sa race ou ses capacités.
Et si l'hologramme capté de l'assassin traqué par l'Inquisition était justement Sol' ?
Si Sol' était l'assassin, Yulpi serait curieux de connaître son mobile. Pourquoi assassiner des Apprentis ? Ciblait-elle des personnes en particulier ou s'en prenait-elle à des Apprentis au hasard ?
Soudain, le tuk'ata fit son apparition et aboya. Il avait apparemment trouvé quelque chose et voulait que sa maîtresse le suive.
YULPI – Tiens, et qui revoilà ! Bon, Ysanne, voyons ce qu'Anouk a découvert, puis je te propose qu'on essaie de voir si ces histoires concernant Sol' sont vraies...
Yulpi baissa la tête, et vint soudain écraser sèchement le poignet droit de l'Humaine avec son pied nu. La Sith hurla de douleur suite à cette attaque qui semblait gratuite, mais que Yulpi justifia :
YULPI – T'as bien bavé, alors t'as la vie sauve. Par contre je m'assure que tu ne me feras aucun coup dans le dos avant un bon moment. Je sais que les gens comme toi ont la rancune tenace. Oublie-nous, c'est ce que t'as de mieux à faire.
Yulpi se rapprocha ensuite d'Ysanne. Première étape donc maintenant : suivre la piste d'Anouk. La seconde étape serait probablement de rencontrer ce groupe de cinq Apprentis et de les interroger au sujet de Sol'. Ysanne avait l'air douée en interrogatoires...
[Ysanne et Yulpi suivent Anouk pour savoir ce qu'elle a trouvé.]